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Fonds ancien occitan (non limousin), Bibliothèque francophone multimédia (Limoges)
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Le fonds ancien occitan de la Bibliothèque de Limoges doit beaucoup à Émile Ruben, bibliothécaire de 1855 à 1871, proche des écrivains de la "renaissance d'oc" (Félibrige et autres mouvements régionalistes du XIXe siècle).

  Jean-Baptiste-Émile Ruben est né à Limoges le 15 avril 1823. Après des études de droit à Limoges, à Poitiers puis à Paris où il prête serment comme avocat, il revient à Limoges vers 1852 et devient chef de bureau des contributions à la mairie. Le 1er octobre 1853, il est chargé de la direction du bureau de statistique et de la conservation des archives municipales. Il occupe cette fonction jusqu'au 10 février 1855, date à laquelle il est nommé bibliothécaire de la ville, en remplacement de Léon Duboys, qui venait de décéder.

Au cours de sa carrière à la Bibliothèque de Limoges, il rédige les trois grands catalogues des collections de la bibliothèque : « Histoire » (1858), « Polygraphie/Belles-Lettres » (1860) et « Sciences » (1863), catalogues encore actuellement utilisés pour les fonds historiques de la bibliothèque.

À sa prise de fonction, l'établissement comptait presque 14.000 volumes ; à son décès, il en comptera 23.000. Membre de la Société archéologique et historique du Limousin en 1854, il en devient secrétaire-archiviste le 24 janvier 1856, puis, le 30 mai 1862, son secrétaire général, jusqu'à son décès prématuré le 18 décembre 1871. À côté de ses fonctions professionnelles, discret sur ses convictions républicaines, il participe à la vie intellectuelle locale en dirigeant la publication des Registres consulaires de Limoges (6 volumes, 1867-1897) et par l'édition des Annales manuscrites de Limoges dites manuscrit de 1638 (1867) en compagnie de Félix Achard et Paul Ducourtieux. Rédacteur principal de l'Almanach limousin depuis 1866, il a publié de nombreuses critiques littéraires. Il a aussi édité les Poésies en patois limousin de Jean-Baptiste Foucaud (1866).

Son intérêt pour la langue limousine lui a fait écrire De quelques imitations patoises des fables de La Fontaine (1861) ou des poésies « patoises » dans l'Almanach limousin. Ses relations avec les personnalités de la "Renaissance d'oc" ont permis la constitution, aux côtés du fonds occitan au sein du fonds régional (aujourd'hui pôle Limousion), d'un fonds occitan représentatif de la renaissance d'oc dans son ensemble (provençal, languedocien, gascon, etc.), aujourd'hui constitué en fonds autonome "fonds ancien occitan non limousin".

Le fonds comporte de nombreux ouvrages dédicacés à Emile Ruben, de la part des grands écrivains de la renaissance d'oc : Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Anselme Mathieu, William-Charles Bonaparte-Wyse et de conserver une édition originale de Mireio de Frédéric Mistral.

Modalités d'entrée :

don / legs (origine du fonds), politique d'acquisition en complément.

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Composé de 85 titres, ce fonds occitan est composé de livres anciens occitans, à l'exception des documents relatifs à la langue et culture occitanes du Limousin (regroupés au sein du fonds Limousin de la Bfm). Ce fonds se compose essentiellement d'ouvrages du XIXe siècle. Cependant, certains titres provenant très certainement des confiscations révolutionnaires sont du XVIIIe siecle, voire du XVIIe siecle, ainsi Le Tableu de la bido del parfet crestia en bersses de l'abbé Barthelemy Amilha (1609-1673) paru a Toulouse en 1759, Les quatres saisons ou Les Géorgiques patoises de Jean-Claude Peyrot (Rodez et Millau, 1781), Le Misantrope travesti du citoyen Daubian (Castre, 1797).

Dates extrêmes :

1677-1888

Langues représentées dans le fonds :

Occitan, Français.

Dialectes : Auvergnat, Gascon, Languedocien, Provençal.

Importance matérielle :

Env. 100 volumes (85 titres)

Supports représentés :

Monographies Imprimées, Périodiques (presse et revues).

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

L 1159 - L 1166.

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire des titres composant le fonds ancien occitan de la Bfm de Limoges (.pdf) 

Catalogue informatisé des collections de la Bfm de Limoges http://catalogue.bm-limoges.fr

Ressources numériques : la Bfm n'a pas numérisé ce fonds mais certains documents sont accessibles en ligne sur Gallica. Les titres disponibles en ligne sur Gallica sont accessible à partir des notices du catalogue informatisé de la Bfm.

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultable sur place uniquement.

Conditions de reproduction :

Document reproductible gratuitement. Possibilité de photographier sur place. Publication soumise à l'autorisation de la Bfm.

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Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes, Enquêtes en Pays de Cèze
Centre des Musiques Traditionnelles en Rhône Alpes. Producteur
Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles. Producteur
Pasturel, Valérie. Enquêteur

Présentation du fonds 

Le Pays de Cèze, traversé par la vallée de la Cèze se situe au carrefour de la Lozère, de l'Ardèche et du Gard. Mais au delà des frontières administratives c'est sous une seule et même identité que se réunissent les populations de ce territoire marqué par la mine, le ver à soie et la châtaigne : les Cévennes.

Un territoire aux influences culturelles multiples à la fois inter-régionales et plus lointaines : migrations saisonnières en Bas-Languedoc ou en Provence pour le travail des champs ou la saison des fruits ; déplacements aux foires auvergnates ; polonais, italiens, espagnols, arabes venus travaillés dans les mines...

Autant dire que l'identité sonore et chorégraphique cévenole a fait siennes les farandoles venues de Provence, les bourrées venues d'Auvergne ou encore le violon, instrument amené dans la région par les immigrants polonais.

Entre 1995 et 1997, Valérie Pasturel missionnée par le CMTRA, part micro en main à la rencontre de ceux que l'on nomme « les gavots », de ceux qui ont travaillé à la mine dans la région de Bessèges et de Molières-sur-Cèze, de ceux qui vivaient de la récolte des châtaignes au nord de l'Ardèche, des femmes qui chantaient en cœur des pastourelles au moment du décoconnage et dans les filatures, des musiciens « de routine » et des harmonies ouvrières qui animaient toutes les festivités de la région, des chansonniers populaires, de ceux qui étaient enfants au début du siècle et qui se souviennent des chants et formulettes de grand-mères et des veillées...

A travers paysages sonores, témoignages thématiques, récits de vie, répertoire chanté et joué, en français comme en occitan, ce ne sont pas moins de 22h d'enquêtes qui révèlent le quotidien d'autrefois en Pays de Cèze et l'identité culturelle d'un territoire riche de ses multiples influences.


Une partie de ces enquêtes a déjà donné lieu à une première publication en 1998 : l'Atlas Sonore n°13 "Cévennes, Pays de Cèze" de la collection « Atlas Sonores » du Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes (Disponible au CIRDOC - Cote : 9.4813 CEVE). Cette coproduction du Centre des Musiques Traditionnelles en Rhône-Alpes et du Centre Languedoc-Roussillon des Musqiues et Danses Traditionnelles mêle collectages et réinterprétations (avec la participation des groupes Azalaïs, Aiga Linda et de Pascal Jaussaud).

Désormais, grâce à la numérisation du Fonds Enquêtes en Pays de Cèze, (conservé par le CMTRA) l'intégralité de ces enregistrements sonores est accessible à tous sur Occitanica.

Présentation de Valérie Pasturel

Après un parcours de formation en psychologie clinique et psychologie sociale clinique, Valérie Pasturel participe à ses premières recherches d'ethnographie musicale en 1994 lors de la réalisation d'un Atlas Sonore des Baronnies provençales sous la responsabilité du Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes et de l'Université populaire de la Drôme provençale, enquête réalisée par une équipe de collecteurs pluridisciplinaire réunie par Roger Pasturel, son père, auprès duquel elle a été très tôt sensibilisée aux expressions artistiques s'inspirant des particularismes linguistiques et régionaux, des contacts de culture et des problématiques de territoire.

Valérie Pasturel oriente alors progressivement sa formation vers l'anthropologie parallèlement à la réalisation de nouvelles campagnes de recherches que lui confie le CMTRA (Haute-Tarentaise 1995-96, en partenariat avec la CCAS autour de la retenue de Tignes ; Cévennes – Pays de Cèze 1995-1998 en partenariat avec le Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles), le Conseil Général des Hautes-Alpes et la CCAS (autour de la retenue de Serre-Ponçon).

De 1999 à 2004, Valérie Pasturel est chargée de recherche et de développement culturel pour le CMTRA, et réalise notamment des enquêtes d'Atlas sonores consacrées à l'expression des musiciens issus de l'immigration dans les villes de Rhône-Alpes (Lyon Orientale, 1999-2001 ; Les Pentes de la Croix-Rousse, 1999-2001), elle est aussi chargée de cours d'anthropologie à l'Université Lumière Lyon2 en 2004.

Elle rejoint en 2004-2005 l'Université d'Avignon pour une formation de 3e cycle en sociologie de la culture et travaille en tant que chargée de valorisation de la recherche en 2005 et 2006 au sein du Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Paris (ex-MNATP) sur des projets éditoriaux multimédia dans la collection "Enquêtes de Terrain", pilotée par la Mission de la Recherche et de la Technologie du Ministère de la Culture et de la Communication, ainsi qu'en tant que chargée de recherche pour le musée des instruments à vent de La Couture-Boussey (2007).

A partir de 2008, elle officie en qualité de chargée de mission au sein d'associations départementales pour la mise en œuvre des politiques publiques en faveur du développement des Arts vivants (Lozère, Haute-Loire).

Ayant goûté lors de son parcours professionnel et de recherche à de nombreux champs de la culture (ethnographie, patrimoine oral, spectacle vivant, muséographie, politique publique pour la culture, gestion des entreprises culturelles) et de retour dans la Drôme qui est le berceau de sa sensibilité sonore et poétique, elle aborde aujourd'hui un autre champ de la création, qui n'avait jamais manqué de l'intéresser, en accompagnant des artistes (peintres, auteurs), et des programmateurs dans la réalisation de leurs projets d'inventaire, d'édition, d'exposition, et intervient en qualité de médiatrice culturelle au sein d'un espace d'exposition municipal dédié à l'art en général, aux arts singuliers et à l'art contemporain.

Description du fonds

Dates extrêmes :
1995-1997

Langues représentées dans le fonds :
Occitan, Français

Importance matérielle : 
21 cassettes DAT (22:00:00)

Accroissement :
Fonds clos

Pour le consulter :

Fonds numérisé dans le cadre du programme Patrimoine Oral du Massif Central et consultable en ligne sur Occitanica.

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire disponible en ligne

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CIRDÒC-Mediatèca occitana, fons Michel Cans
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Michel Cans est un journaliste reporter d’images languedocien né au début des années 1920. Il travaille avec la RTF, l’ORTF puis FR3. Dans les années 1950 et 1960, il réalise – principalement à Béziers – une série de films courts traitant des « Actualités biterroises », et parcourt les communes de l'ouest de l'Hérault pour en filmer les habitants.

L’ensemble du fonds et des droits qui y sont attachés ont été cédés par le réalisateur au CIDO (Centre international de documentation occitane) entre 1989 et 1991. Ils ont rejoint les collections du CIRDÒC en 2000. Les bobines 16 mm d'origine, qui avaient auparavant fait l'objet d'un transfert sur cassettes VHS réalisé par le CIDO, ont été numérisées entre 2010 et 2011.



Modalités d'entrée :

Achat

Accroissement :

Fonds ouvert

Fonds complémentaire :

 

Description du fonds

Le fonds Michel Cans du CIRDÒC est composé de 164 films documentaires muets (161 noir et blanc, 3 couleur) tournés dans l’Hérault dans les années 1950 et 1960 par Michel Cans.
Le fonds comporte également la série des "Actualités biterroises", modules muets d’information locale en noir et blanc tournés dans les années 1950, ainsi qu'une série de films dites des "Villages de l'Hérault".
Les localités filmées identifiées sont les suivantes (par ordre alphabétique) : Abeilhan, Adillan, Adissan, Agde, Agel, Aigne, Aigues-Vives, Alignan, Aniane, Autignac, Azillanet, Bassan, Bédarieux, Bessan, Béziers, Boujan, Cabrières, Capestang, Castelnau-de-Guers, Causses-et-Veyran, Caux, Cazouls-les-Béziers, Cers, Cessenon, Cesseras, Ceyras, Clermont-l'Hérault, Colombiers, Corneilhan, Creissan, Cruzy, Espondeilhan, Faugères, Florensac, Fontès, Jonquières, Lamalou-les-Bains, Laurens, Le Poujol, Lespignan, Lignan, Maraussan, Marseillan, Montady, Montagnac, Montblanc, Montpeyroux, Murviel, Neffiès, Nébian, Nézignan-l'Êveque, Nissan-lez-Enserune, Paulhan, Pézenas, Poilhes, Pomérols, Portiragnes, Puimisson, Puissalicon, Puisserguier, Quarante, Roujan, Saint-Geniès, Saint-Nazaire-de-Ladarez, Saint-Pons, Saint-Thibéry, Sauvian, Servian, Thézan, Valras, Valros, Vendres, Vias, Villeneuve-lès-Béziers, Villespassans.

Les cérémonies – inauguration de salle des fêtes, remise de médailles, célébration des carnavals et procession de la Fête-Dieu – filmées à hauteur d’homme, cadrant les visages et les expressions, y côtoient les instantanés de la vie quotidienne – regards goguenards, pensifs ou méfiants, scènes de marché, rondes d’enfants endimanchés.

Yves Rouquette qualifiera ces galeries de portraits d’“album de famille de tout l’ouest de l’Hérault”.

“On y voit des gens morts depuis longtemps, d’autres qui ont vieilli. Tout ça bouge, remue, vit, rit, se promène. C’est très beau et très émouvant. D’une simplicité parfaite. En 10 minutes, on a vu des centaines de visages, des choses qu’on ne pourra plus voir, filmées par un professionnel, mais sous forme de document brut, non monté, muet, d’une beauté sans fard.”

(“60 villages des années cinquante en vedette”, Languedoc-Roussillon Magazine, septembre 1990)

Dates extrêmes :

1950-1970

Langues représentées dans le fonds :

Films muets

Importance matérielle :

164 films documentaires muets

Supports représentés :

Documents audiovisuels


Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation en ligne sur Occitanica.eu, consultation sur place et prêt (copie DVD) au CIRDÒC.

Conditions de reproduction :

Reproduction autorisée aux conditions suivantes

BY : mention d'attribution (réalisateur : Michel Cans ; collection CIRDÒC-Mediatèca occitana)

NC : utilisation non commerciale uniquement

ND : utilisation à l'identique, pas de modification de l'œuvre originale

- Copie DVD à la demande pour une utilisation non commerciale dans le cadre de la famille

- Possibilité, sur demande, de mise à disposition gratuite de copies HD pour des projections publiques dans un cadre strictement non commercial

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

SA

Instruments de recherche disponibles :

Cartographie des localités filmées :


Voir les  Communes filmées par Michel Cans sur une carte plus grande

Ressources en ligne :

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Enquête Jacques Bouët (Caroux, Espinouse) : Fonds ODAC, Archives départementales de l'Hérault
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Au tout début de la décennie 1970, Jacques Bouët, alors étudiant en maîtrise d’ethnologie à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, et devenu ensuite un ethnomusicologue spécialiste des musiques roumaines, fait une série d’enquêtes orales dans le nord de l’Hérault sur les massifs du Caroux et de l’Espinouse. Les enregistrements ont été donnés par l’ethnologue à l’Office départemental d’action culturelle (ODAC) qui avait constitué une importante phonothèque d’intérêt ethnographique. Le fonds de la phonothèque de l’ODAC a depuis été versé aux Archives départementales de l’Hérault (1771 W 64-66).

Histoire du fonds

Jacques Bouët (1945-2018) a été un ethnomusicoloque et enseignant-chercheur spécialiste de langue et civilisation roumaines. C’est dans le cadre de ses études d'ethnologie à l’Université de Montpellier au tout début des années 1970 que Jacques Bouët réalise une série d'entretiens enregistrés sur bandes magnétiques avec des habitants des massifs du Caroux et de l'Espinouse (Hérault).

Durant un été Jacques Bouët est allé à la rencontre des familles et habitants des villages et a recueilli récits de vie, contes et chansons aussi bien en occitan qu'en français. Ces entretiens ont servi de matériaux à la rédaction d’un mémoire de maîtrise, Faits relevant de l'ethnomusicologie dans la région du Caroux et de l'Espinouse (Faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier, juin 1970) dans lequel il livre quelques informations sur le cadre de cette enquête :

« Les plateaux du Caroux et de l'Espinouse, bordés au sud par la vallée du Jaur et de l'Orb, forment une région géographique et culturelle assez homogène. Mais, du seul point de vue dialectal, cette région se rattache à un ensemble constitué par les départements de l'Hérault et de l'Aude et de l'est de la Haute-Garonne et de l'Ariège. D'autre part l'on y trouve des éléments culturels archaïques provenant tant du Massif Central que de la plaine languedocienne : c'est le cas par exemple, pour nous limiter au domaine de la musique, des bourrées montagnardes dont le centre de diffusion semble être le Massif Central, et de la danse des treilles venue du Bas-Languedoc. En fait l'homogénéité culturelle de cette région tient avant tout au fait que sa population est constituée de “montagnards” ; à ce point de vue, la mentalité des autochtones s'apparente plus à celle des populations du Massif Central et des Cévennes qu'à celle des “gens de la plaine”. Il serait difficile de trouver des caractéristiques plus profondes différenciant actuellement la région étudiée des régions de montagne voisine. Des différences plus profondes que de simple variantes ne sont plus guère perceptibles en France qu’entre de vastes ensembles régionaux, les cultures régionales étant prises depuis longtemps dans un processus d'homogénéisation. C'est encore une raison qui nous a fait apparaître la recherche à tout prix de faits idiosyncrasiques de la région étudiée comme vaine, et pour laquelle nous avons préféré nous limiter à faire ressortir le caractère archaïque pas toujours évident de certains faits observés.
La population d'autochtones continuant à parler quotidiennement le dialecte local et ayant choisi de rester dans le milieu natal plutôt que de suivre le mouvement d'émigration vers les villages de la plaine (de 1872 à 1962, 60% des habitants de l'Espinouse ont émigré vers Béziers, Montpellier et d'autres villes du Bas-Languedoc) n'est plus constitué actuellement que par des personnes au-dessus ou autour de cinquante ans. C'est pourquoi nous avons pris le parti de ne choisir comme informateurs que des personnes âgées (à l'exception de quelques enfants encore capables de fabriquer des instruments musicaux de jeu). C'est sur le passé de ces personnes âgées que nos questions ont porté avant tout, lors des entretiens forcément très directifs que nous avons eus avec elles.

Les questions que nous posions concernaient, en bref :

D'une part les circonstances dans lesquelles la musique intervenait autrefois.

D'autre part, les instruments musicaux proprement dits et les instruments bruiteurs (fabrication, noms vernaculaires, technique d'exécution ou manipulation, groupe ou individus qui les utilisent...)

Enfin, les pièces musicales (vocales ou instrumentales) que les informateurs pourraient avoir gravées dans leur mémoire ; nous tentions dans ce cas, bien souvent sans succès malheureusement d'obtenir des informations sur l'origine des pièces musicales que nous recueillions (où avaient-elles été apprises ? Par qui ? En quelles circonstances étaient-elles exécutées ?)

Nous avions beau nous efforcer de cerner par nos questions tous les faits qu'il semblait possible de rencontrer, notre collecte, étant donné l'état fragmentaire de la « culture musicale » archaïque, était soumise à bien des aléas. Nous devions souvent obliger nos informateurs à faire un effort de mémoire que ceux-ci n'étaient pas toujours disposés à faire. Compte tenu de ces difficultés et du temps limité dont nous disposions, la quantité de faits recueillis (une cinquantaine de pièces musicales, vocales ou instrumentales, et une vingtaine d'instruments directement observés ou directement attestés) est relativement satisfaisante. »

Modalités d'entrée

Les enregistrements et le mémoire de maîtrise avait été remis par Jacques Bouët à l’Office départemental d’action culturelle (ODAC) de l’Hérault qui avait créé en 1985 une phonothèque pour la sauvegarde du patrimoine oral du département, sous la responsabilité de l’ethnologue Pierre Laurence.
L’ensemble des fonds de l’ODAC ont été versés aux Archives départementales de l’Hérault en 2002.
Voir la notice du fonds ODAC - Phonothèque sur le site des Archives départementales de l’Hérault.

Accroissement

Fonds clos

Contenu du fonds

Le Dossier « Enquête Jacques Bouët sur le Caroux et l’Espinouse » contient une série de 25 entretiens et collectages sonores réalisés dans les massifs du Caroux et de l'Espinouse vers 1969-1970.
Les enregistrements portent essentiellement sur la culture populaire, musiques, chants et danses traditionnels, vie populaire d'autrefois, récits de vie.

Dates extrêmes

1970

Langues représentées dans le fonds

Occitan (languedocien)
Français

Importance matérielle

05:36:18, soit 25 entretiens avec des habitants du Caroux et de l'Espinouse répartis sur 3 bandes magnétiques

Supports représentés

Enregistrements sonores
Le mémoire de maîtrise qui est issu de cette enquête est consultable au CORDAE-La Talvera à Cordes-sur-Ciel (voir sur le catalogue du CORDAE)

Pour le consulter

Identifiant du fonds

1771 W 64-66

Instruments de recherche disponibles

Inventaire complet disponible sur le site des Archives départementales de l'Hérault
Accéder à la notice du dossier Jacques Bouët (Fonds ODAC - Phonothèque)

Ressources en ligne

Fonds numérisé et en partie disponible sur Occitanica dans le cadre du programme « Patrimoine culturel et identité territoriale - Musiques et danses traditionnelles en Massif Central »

Voir les enregistrements disponibles sur Occitanica

Sources et bibliographie

BOUET, Jacques. Faits relevant de l'ethnomusicologie dans la région du Caroux et de l'Espinouse. Mémoire de maîtrise. Ethnologie. Montpellier : Faculté des Lettres et Sciences humaines, juin 1970, 74 p.

CONTRI, Fabrice. Jacques Bouët (1945-2018). Cahiers d'ethnomusicologie. [en ligne]. 2018. [Consulté le 3 février 2020]. Vol. 31, pp. 297-300. Disponible à l'adresse : https://journals.openedition.org/ethnomusicologie/3098

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation

Fonds consultable sur place, aux Archives départementales de l'Hérault

Conditions de reproduction

Consulter les conditions de reproduction sur le site des Archives départementales de l'Hérault.
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