Explorar los documents (114 total)

vignette_atlasfijagol.jpg
Entretien avec Jeanne Liauzun nº2
La Granja. Collecteur
Jeanne Liauzun, née en 1921 et décédée en 2015 à Livernon était une figure de son village. Bien connue de tous, elle n’avait pas souhaité se marier et s’était consacrée à sa famille et à son activité, aux côtés de ses deux frères aînés.
En dehors de l’activité d’élevage, ses frères étaient exploitants en bois et consacraient tout leur temps libre à la chasse.
Quant à Jeanne, elle se dédiait aux activités des associations du village et, plus personnellement, à la peinture.

Elle avait hérité son répertoire de contes et de chansons de son grand-père Jean François Liauzun, ancien combattant de la guerre de 1870, jardinier et « chanteur bon vivant ».

Avec Jeanne Liauzun, d’une gentillesse extrême, nous avions passé des moments toujours agréables dans sa maison de Livernon où elle nous accueillait toujours avec plaisir, évoquant son histoire familiale, la vie du village ou découvrant les tableaux qu’elle avait peint.
vignette_atlasfijagol.jpg
Entretien avec Jeanne Liauzun nº1
La Granja. Collecteur
Jeanne Liauzun, née en 1921 et décédée en 2015 à Livernon était une figure de son village. Bien connue de tous, elle n’avait pas souhaité se marier et s’était consacrée à sa famille et à son activité, aux côtés de ses deux frères aînés.
En dehors de l’activité d’élevage, ses frères étaient exploitants en bois et consacraient tout leur temps libre à la chasse.
Quant à Jeanne, elle se dédiait aux activités des associations du village et, plus personnellement, à la peinture.

Elle avait hérité son répertoire de contes et de chansons de son grand-père Jean François Liauzun, ancien combattant de la guerre de 1870, jardinier et « chanteur bon vivant ».

Avec Jeanne Liauzun, d’une gentillesse extrême, nous avions passé des moments toujours agréables dans sa maison de Livernon où elle nous accueillait toujours avec plaisir, évoquant son histoire familiale, la vie du village ou découvrant les tableaux qu’elle avait peint.
vignette_atlasfijagol.jpg
Atlas sonore du fijagòl
La Granja. Collecteur
Dans la veine des publications que nous avions déjà consacrées à des « Pays » du Département du Lot (Atlas d’Argentat à Souillac, Paraulas del Causse, Atlas sonore Bourian), l’association La Granja a voulu mettre à disposition du public ces documents de collectages concernant le Pays de Figeac.
Un travail a déjà été publié en 2003 par l’association La Granja sur la mémoire musicale du figeacois (numéro 112 de la revue Quercy Recherche).

Les documents sonores et audiovisuels présentés ont été collectés durant des enquêtes de terrain menées de 1985 à nos jours. Ces enquêtes ont été menées dans plusieurs villages du « Grand Figeac » (Labathude, Rudelle, Sainte Colombe, Latronquière, Camburat, Saint Perdoux, Cardaillac, Livernon, Assier, Fons, Reyrevignes, Faycelles, Aynac, Le Bourg, Saint Cirgues, Bessonies, Cajarc, Figeac…). Au travers des terroirs (Causses, Vallées, Limargue et Ségala) ce n’est pas une unité de traditions que nous avons rencontré mais bien des transmetteurs, personnalités porteuses d’une mémoire et d’un vécu. Ces récits, contes, chants, musiques, témoignent d’une histoire ancienne qui est celle de l’ancienne société paysanne, mais aussi d’une histoire en mouvement, celle de l’évolution d’une société rurale vers la modernité actuelle.
Toutes ces expressions appartiennent à la tradition orale vivante et vivace. Elles ont été transmises à l’oral. La pratique de l’oralité était celle du quotidien. Elle développait une très grande virtuosité de la mémoire. Bien que la génération qui témoigne dans ces enregistrements est aussi celle qui a été scolarisée dés le plus jeune âge et pour qui l’écrit garde une place importante, elle a gardé cette pratique et ce sens de l’oralité. Sur cette base de la tradition orale, le respect du modèle avec ses récurrences et ces biais de dire, est remarquable. Toutefois la création et la variation à partir du modèle traditionnel sont aussi très présentes. L’appropriation de cette tradition orale « à la manière de chacun », produit le style personnel de chaque interprète. Les récurrences, les manières de dire, de conter, de chanter, les thèmes, les formes, produisent la tradition.
La langue du quotidien est l’occitan dans sa forme locale nord-quercynoise. Les témoins utilisent le mot de « patois » qui les relie au milieu du proche et du familier, à la « musique » de la langue locale. Le français possède lui aussi sa place, importante. La chanson traditionnelle en français est très valorisée. Le passage d’une langue à l’autre est courant, chaque langue gardant sa fonction, celle du quotidien et de l’intime, du burlesque, pour l’occitan ; celle de l’extérieur, du public, de la moralité pour le français.
La collecte de ces documents, ces dires, contes, récits, anecdotes, témoignages, chants, musiques… constitue une véritable documentation qui nous instruit sur l’histoire du figeacois et au-delà. La petite histoire locale s’inscrit dans la grande histoire. Le local dans le national et l’universel.
Ces matériaux représentent également pour nous un parcours dans ce paysage figeacois. Ces rencontres ont été de véritables « leçons de vie » au contact d’une génération qui témoigne d’une évolution très rapide de l’histoire et de la société, qu’elle soit de la paysannerie locale ou issue de l’immigration. Ces « figures » rencontrées sont devenues nos modèles dans notre action d’appropriation, de création, d’enseignement, de diffusion de notre tradition orale locale.

Dans cet atlas sonore nous avons voulu mettre en valeur plus particulièrement certaines personnalités qui ont fait partie de notre réseau de proximité et avec qui nous avons entretenu une relation pendant de nombreuses années.

L'Atlas sonore du fijagòl n'ayant pas encore été édité ni publié les documents présentés ici ne sont qu'un extrait du travail de recherche et de collectage mené par l'association La Granja.
vignette_ASB-Carnaval - Copie.jpg
Aval jos aquel ròc ; Partir de pès per anar dansar
La Granja. Collecteur
Ronde de conscrits : Irénée Gibert
Récit :
Joséphine Bouygues

La vòta

Chaque village a la sienne : la fête votive (vòta), vouée à la paroisse et au saint qui la protège, est célébrée le jour du saint dans le calendrier.
Chaque communauté villageoise est attachée à “sa” fête identitaire. Au-delà des aspects religieux, avec messe, procession et célébration des morts, cette fête est par excellence celle de la jeunesse.

Au cours des aubades, les musiciens jouent dans chaque rue, apportent la réjouissance dans chaque maison, et reçoivent en paiement les pièces recueillies sur le parcours... Si les villageois ont été généreux, l’argent permettra de prolonger les festivités pendant plusieurs jours !

La communauté est appelée à se rassembler sur la place du village pour le bal. Rares moments où la danse, libération des corps observée par l’Église avec suspicion, est permise !

Ce sont les jeunes gens ayant eu 20 ans dans l’année qui organisent la fête votive. 20 ans, c’est l’âge de toutes les folies, tous les espoirs, mais c’est l’âge aussi de la conscription. Selon les époques, le service militaire pouvait durer deux à sept ans, quand il ne fallait pas partir en guerre... Alors cette fête, c’est à la fois le temps des rencontres et des promesses, et celui des adieux.

[Atlas sonore bourian, p. 52]
vignette_Vota.jpg
Raustassac ; Peissoton e la camba de feda
La Granja. Collecteur
Chant : Raoul Moulé
Récit :
Eva Saissac


La vòta

Chaque village a la sienne : la fête votive (vòta), vouée à la paroisse et au saint qui la protège, est célébrée le jour du saint dans le calendrier.
Chaque communauté villageoise est attachée à “sa” fête identitaire. Au-delà des aspects religieux, avec messe, procession et célébration des morts, cette fête est par excellence celle de la jeunesse.

Au cours des aubades, les musiciens jouent dans chaque rue, apportent la réjouissance dans chaque maison, et reçoivent en paiement les pièces recueillies sur le parcours... Si les villageois ont été généreux, l’argent permettra de prolonger les festivités pendant plusieurs jours !

La communauté est appelée à se rassembler sur la place du village pour le bal. Rares moments où la danse, libération des corps observée par l’Église avec suspicion, est permise !

Ce sont les jeunes gens ayant eu 20 ans dans l’année qui organisent la fête votive. 20 ans, c’est l’âge de toutes les folies, tous les espoirs, mais c’est l’âge aussi de la conscription. Selon les époques, le service militaire pouvait durer deux à sept ans, quand il ne fallait pas partir en guerre... Alors cette fête, c’est à la fois le temps des rencontres et des promesses, et celui des adieux.

[Atlas sonore bourian, p. 52]
vignette_Vota.jpg
Lo bal ; Passavi sus la planqueta
La Granja. Collecteur
Récit : Joséphine Bouygues
Bourrée :
Albert Campagnac

La vòta

Chaque village a la sienne : la fête votive (vòta), vouée à la paroisse et au saint qui la protège, est célébrée le jour du saint dans le calendrier.
Chaque communauté villageoise est attachée à “sa” fête identitaire. Au-delà des aspects religieux, avec messe, procession et célébration des morts, cette fête est par excellence celle de la jeunesse.

Au cours des aubades, les musiciens jouent dans chaque rue, apportent la réjouissance dans chaque maison, et reçoivent en paiement les pièces recueillies sur le parcours... Si les villageois ont été généreux, l’argent permettra de prolonger les festivités pendant plusieurs jours !

La communauté est appelée à se rassembler sur la place du village pour le bal. Rares moments où la danse, libération des corps observée par l’Église avec suspicion, est permise !

Ce sont les jeunes gens ayant eu 20 ans dans l’année qui organisent la fête votive. 20 ans, c’est l’âge de toutes les folies, tous les espoirs, mais c’est l’âge aussi de la conscription. Selon les époques, le service militaire pouvait durer deux à sept ans, quand il ne fallait pas partir en guerre... Alors cette fête, c’est à la fois le temps des rencontres et des promesses, et celui des adieux.

[Atlas sonore bourian, p. 52]
vignette_ASB-Carnaval - Copie.jpg
Avètz aquí lo mes de mai ; Bravas gens de la maison
La Granja. Collecteur
Chants de quête du 1er mai : Yvonne Cales ; Céline Moulé

Carnaval e lo mes de mai

La société occitane ne manque pas de rituels et de festivités pour célébrer la fin de l’hiver.
Plus important encore que Noël, le cycle du carnaval et des fêtes de Pâques et de mai soulignent l’importance accordée au retour du printemps, dans un contexte rural où le froid, la pluie et le soleil sont les maîtres des récoltes et de la qualité de vie.

Ce renouveau saisonnier donne lieu à des rituels tels que la quista, quête des oeufs (pas en chocolat, mais de véritables oeufs de poules pour préparer l’omelette traditionnelle), chants, bouquets fleuris ou piquants... Parmi ces fêtes d’origine païenne, le carnaval a une fonction particulière d’exutoire. Le temps d’une journée, il offre à chacun une fenêtre de licence et de travestissement, l’occasion de rire en menant grand tapage (carivari) ou en faisant défiler des ânes montés à l’envers par des villageois désignés pour être les boucs-émissaires dans cette farce burlesque (asonada).

Après la seconde guerre mondiale, la légèreté et l’envie de s’amuser disparaissent et cette pratique est reléguée aux enfants. Ce sont eux qui, aujourd’hui encore, dans les écoles et centres de loisirs, font revivre le carnaval.

[Atlas sonore bourian, p. 48]
vignette_ASB-Carnaval - Copie.jpg
Lo mes de mai ; Lo prumièr de mai
La Granja. Collecteur
Proverbe : Maurice Burgalières
Récit :
Emile Calles

Carnaval e lo mes de mai

La société occitane ne manque pas de rituels et de festivités pour célébrer la fin de l’hiver.
Plus important encore que Noël, le cycle du carnaval et des fêtes de Pâques et de mai soulignent l’importance accordée au retour du printemps, dans un contexte rural où le froid, la pluie et le soleil sont les maîtres des récoltes et de la qualité de vie.

Ce renouveau saisonnier donne lieu à des rituels tels que la quista, quête des oeufs (pas en chocolat, mais de véritables oeufs de poules pour préparer l’omelette traditionnelle), chants, bouquets fleuris ou piquants... Parmi ces fêtes d’origine païenne, le carnaval a une fonction particulière d’exutoire. Le temps d’une journée, il offre à chacun une fenêtre de licence et de travestissement, l’occasion de rire en menant grand tapage (carivari) ou en faisant défiler des ânes montés à l’envers par des villageois désignés pour être les boucs-émissaires dans cette farce burlesque (asonada).

Après la seconde guerre mondiale, la légèreté et l’envie de s’amuser disparaissent et cette pratique est reléguée aux enfants. Ce sont eux qui, aujourd’hui encore, dans les écoles et centres de loisirs, font revivre le carnaval.

[Atlas sonore bourian, p. 48]
vignette_ASB-Carnaval.jpg
Planfachas de carnaval ; L'asonada ; Sons de toreta
La Granja. Collecteur
Récits : Pierrette Franconie ; Joséphine Bouygues
Trompe d'écorce :
Christian Perboyre

Carnaval e lo mes de mai

La société occitane ne manque pas de rituels et de festivités pour célébrer la fin de l’hiver.
Plus important encore que Noël, le cycle du carnaval et des fêtes de Pâques et de mai soulignent l’importance accordée au retour du printemps, dans un contexte rural où le froid, la pluie et le soleil sont les maîtres des récoltes et de la qualité de vie.

Ce renouveau saisonnier donne lieu à des rituels tels que la quista, quête des oeufs (pas en chocolat, mais de véritables oeufs de poules pour préparer l’omelette traditionnelle), chants, bouquets fleuris ou piquants... Parmi ces fêtes d’origine païenne, le carnaval a une fonction particulière d’exutoire. Le temps d’une journée, il offre à chacun une fenêtre de licence et de travestissement, l’occasion de rire en menant grand tapage (carivari) ou en faisant défiler des ânes montés à l’envers par des villageois désignés pour être les boucs-émissaires dans cette farce burlesque (asonada).

Après la seconde guerre mondiale, la légèreté et l’envie de s’amuser disparaissent et cette pratique est reléguée aux enfants. Ce sont eux qui, aujourd’hui encore, dans les écoles et centres de loisirs, font revivre le carnaval.

[Atlas sonore bourian, p. 48]
vignette_Vota.jpg
Per que fiales tu : danse interprétée par La Granja
La Granja. Interprète
La vòta

Chaque village a la sienne : la fête votive (vòta), vouée à la paroisse et au saint qui la protège, est célébrée le jour du saint dans le calendrier.
Chaque communauté villageoise est attachée à “sa” fête identitaire. Au-delà des aspects religieux, avec messe, procession et célébration des morts, cette fête est par excellence celle de la jeunesse.

Au cours des aubades, les musiciens jouent dans chaque rue, apportent la réjouissance dans chaque maison, et reçoivent en paiement les pièces recueillies sur le parcours... Si les villageois ont été généreux, l’argent permettra de prolonger les festivités pendant plusieurs jours !

La communauté est appelée à se rassembler sur la place du village pour le bal. Rares moments où la danse, libération des corps observée par l’Église avec suspicion, est permise !

Ce sont les jeunes gens ayant eu 20 ans dans l’année qui organisent la fête votive. 20 ans, c’est l’âge de toutes les folies, tous les espoirs, mais c’est l’âge aussi de la conscription. Selon les époques, le service militaire pouvait durer deux à sept ans, quand il ne fallait pas partir en guerre... Alors cette fête, c’est à la fois le temps des rencontres et des promesses, et celui des adieux.

[Atlas sonore bourian, p. 52]
sus 12