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Mireille : décors, affiches et représentations graphiques
Un ensemble de documents graphiques nous permettent de voir plus précisément ce que donnait l'opéra Mireille sur scène. Créé sur la scène du Théâtre Lyrique en 1864 par Charles Gounod sur un livret de Michel Carré il est adapté de l'oeuvre Mirèio de Frédéric Mistral.
La correspondance entre Frédéric Mistral et Stéphane Mallarmé
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qual es Stéphane Mallarmé ?


Poèta francés de las originas borguinhonas e lorencas. Es considerat coma lo mèstre del simbolisme. Son mestièr de professor d’anglés li pesa e sas exigéncias literàrias fòrça ambiciosas li causan un fòrt sentiment d’impoténcia. En octòbre de 1867, obten una mutacion a Avinhon, ont tòrna trobar sos amics felibres Mistral, Romanilha e subretot Aubanel, amb losquals entretendrà una correspondéncia regulara. En 1871, partís a París e es aquí, al mitan de la vida literària, que comença de se desgatjar de son sentiment d’impoténcia. Se met a publicar en abondància, e cada dimars, aculhís a cò d’el los poètas e artistas de son temps.

Descripcion de la correspondéncia

La correspondéncia de Frederic Mistral a Stéphane Mallarmé es constituïda d’un desenat de letras e cartas mandadas entre 1865 e 1879 que revèlan la proximitat entre los dos òmes : a partir d’una data compresa entre 1868 e 1873 Mistral se met a tutejar Mallarmé, çò que mòstra una cèrta familiaritat. Los escambis son mai que mai d’òrdre privat, emai intim : se tracha sovent de la familha de Mallarmé e Mistral se dubrís sus d’unes subjèctes sentimentals. Mantunas convidas de Mistral semblan de mostrar que los dos òmes se devián encontrar sovent dins l’encastre privat, mai que mai a Malhana. Per çò que concernís la poesia, Mistral encoratja son amic a “sortir de la pénombre” e a se “laisser envahir par la nature”, se tòrna trapar aquí lo poèta estacat au solèlh e a la lutz : “le bonheur fait la lumière et la lumière fait la poésie”. Parla tanben de son pròpri procediment poetic, çò qu’es puslèu rar dins sas correspondéncias : “mon poème provençal plaira-t-il? Je l’ignore mais je le fais avec plaisir, avec passion, émotion même”.

Dins una de las letras, datada del 20 de novembre de 1873, Mistral respond a un “projet” de Mallarmé, que seriá fòrça malaisit, a partir d’aquela sola letra, de ne conéisser los tèrmes exactes. Mallarmé vòl integrar lo Felibritge a un malhum mai larg de poètas de totas nacionalitats que se farián los critics e reviraires los uns dels autres? De tot biais a Mistral l’idèa li agrada pas : la tasca seriá tròp importanta, lo poèta vendriá “l’employé d’une compagnie d’exploitation réciproque”, reduch “en servitude”, e aquò portariá tòrt a la poesia occitana, seriá “la mort de toute spontanéité, de toute poésie sérieuse”. Mistral insistís en passant sus la manca d’institucions que ne patisson los poètas occitans, los luòcs oficials de circulacion de la lenga e de la cultura, perfièchament foncionals pel francés, ignoran completament l’occitan e los felibres pòdon pas comptar que sus eles-meteises per se far conéisser e presar del public : “pas un de nous n’a une minute de son temps à employer au service d’autre chose que de la Cause provençale”. Se Mistral demòra pròche de l’idèa de se dubrir e d’establir de ligams amb los representants d’autras culturas, o vòl pas far al prejudici de la sieuna pròpria : los poètas occitans devon concentrar lors energias sus la creacion poetica e la defensa de la lenga.

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Bibliothèque littéraire Jacques Doucet
CIRDÒC-Mediatèca occitana
1/Histoire de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet


Jacques Doucet (1853-1929), couturier fortuné, collectionneur et mécène, est à l'origine de la Bibliothèque littéraire qui porte aujourd'hui son nom, un établissement atypique, marqué par la volonté de son auteur d'en faire un reflet des formes et sujets de la littérature contemporaine depuis le XIXe siècle.

Léguée à l'Université de Parie au décès de son fondateur, la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet demeure sise Place du Panthéon, à quelques pas du monument qui comme elle, conserve la mémoire de grands hommes.

Aidé d'André Suarès puis d'André Breton, Jacques Doucet a dédié la dernière partie de sa vie à faire œuvre en faveur de la littérature, acquérant et conservant autour de lui tant des éditions inédites précieuses, que des manuscrits, livres d'artistes ou les nombreuses correspondances qui le lient au plus grands noms de la littérature de son temps.

L'entreprise littéraire initiée par Jacques Doucet de son vivant, se poursuivit après sa mort, portée par des conservateurs animés de la même passion des Belles-Lettres, et enrichie par la donation et l'acquisition de documents prestigieux dans la lignée des objectifs émis par le fondateur. Des documents fréquemment présentés au public par la Bibliothèque, ou prêtés pour enrichir des expositions extérieures.


2/ Les collections de la Bibliothèque Jacques Doucet

Au gré des acquisitions et des donations, les collections initiales de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet se sont vues compléter d'un fonds général et de fonds spécifiques. Ce sont aujourd'hui plus de 30 000 livres précieux, des revues littéraires et poétiques (900 environ), 120 000 manuscrits (textes et correspondance) mais également des fonds iconographiques ainsi que mobiliers et œuvres d'art.

Les documents occitans dans les collections de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet

Jacques Doucet, homme dont l'existence se déroula à la charnière entre deux siècles : deuxième moitié du XIXe siècle et premier XXe siècle, eut pour ambition par sa bibliothèque, de rendre compte de la modernité et de la richesse de la littérature française contemporaine de son temps.

À ce titre, les grands noms de plume figurent dans les collections, tant Mallarmé que Desnos, Flaubert ou Tzara. Principalement de langue française, ces documents, de supports et natures très variés (manuscrits comme correspondances, éditions originales ou livres d'artistes) présentent également quelques pièces relatives à la littérature ou aux auteurs occitans. Frédéric Mistral, grand poète provençal (1830-1914) figure ainsi, à travers ses échanges avec Mallarmé, Péladan, Guérin... correspondances présentes dans les fonds spécifiques de ces auteurs, ainsi que dans le fonds général.


3/ Le patrimoine occitan numérisé

[Lettres de Frédéric Mistral à Joséphin Pélandan : 8 mars 1888 et 13 février 1897 ] : ICI

Lettre de Frédéric Mistral à Stéphane Mallarmé : ICI
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Musée Frédéric-Mistral
CIRDÒC-Mediatèca occitana
1/ Les origines du Musée Frédéric-Mistral


Installé au 11 avenue de Lamartine à Maillane, dernière demeure du grand poète Provençal, le Musée Frédéric-Mistral offre au visiteur une vision de la vie et de l'oeuvre de l'auteur de Mirèio.

Frédéric Mistral s'intalle en 1876 dans cette demeure bourgeoise du XIXe siècle, construite par ses soins face à la Maison du Lézard, propriété dans laquelle il vécut avec sa mère de 1855 à 1876.
Là, aux côtés de sa jeune épouse, Marie Louise Aimée Rivière, Frédéric Mistral reçoit proches et personnalités de son temps, et compose la seconde partie de son œuvre.

Le poète lègue la demeure et ses collections mobilières par son testament du 7 septembre 1707. La commune de Maillane entre en possession de ses biens, ainsi que de ceux de Mme Mistral, au décès de celle-ci le 6 février 1943.

La demeure, meublée et décorée par Frédéric Mistral, lieu de conservation de sa correspondances et des quelques 1200 ouvrages et souvenirs accumulés par le prix Nobel de littérature de 1904, devient alors Museon Frederi Mistral, le musée Frédéric Mistral.

Pour en savoir plus sur l'histoire de la Maison de Maillane : ICI.

2/ Les collections du Musée Frédéric-Mistral

Outre l'importante correpondance du Poète (60000 pièces) qui retrace les relations et échanges de Mistral avec les grands noms littéraires, artistiques et politiques de son temps, le Museon offre au visiteur une immersion dans le décor qui abrita la rédaction de la seconde partie de son œuvre.
Portraits, sculptures, photographies constituent les riches collections de cette demeure classée aux Monuments Historiques depuis l'arrêté du 31 juillet 1930.

Les collections sont réparties en différents ensembles :

- Fonds manuscrits non administratifs postérieurs à 1790 : fonds dans lequel figure l'abondante correspondance de Mistral ainsi que des manuscrits autographes originaux, de la documentation personnelle...

- Fonds imprimés XIXe-XXIe siècles : il s'agit là de la bibliothèque personnelle des époux Mistral.

- Fonds de périodiques anciens

- Fonds iconographique

- Fonds musicaux

- Gravures, estampes et dessins

- Objets et œuvres d'art



3/ Instruments de recherche

Guide des ressources documentaires en Provence-Alpes-Côte d'Azur. ICI.
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Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale
CIRDÒC-Mediatèca occitana
1/ Les origines de la Bibliothèque de Marseille


La BMVR, Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale, a pour but de favoriser l’accès du public le plus large à l’écrit, à l’image, au son et aux technologies de l’information et de la communication.

Historiquement, la bibliothèque de Marseille est l'une de ces bibliothèques publiques nées des confiscations révolutionnaires. À sa fondation en 1799, elle s'installe dans l'ancien couvent des Bernardines. Outres les ouvrages confisqués, ses premières collections sont complétées à partir de 1792 par les bibliothèques des émigrés et la bibliothèque de l'Académie de Marseille.

Les collections n'ont dès lors de cesse de s'enrichir, connaissant au XIXe siècle un accroissement spectaculaire. C'est à cette même époque que débute une vaste opération d'inventaire des fonds et qu'est parallèlement créé le fonds Provence, aujourd’hui noyau du département de la Documentation régionale. Outre les fonds patrimoniaux conservés par les Fonds rares et précieux, la Documentation Régionale conserve conformément à la loi tous les documents de contenu régional, quelque soit leur domaine thématique, reçus au titre du dépôt légal imprimeur, ainsi que les document acquis, qu'ils soient d'étude ou grand public, afin de constituer une véritable mémoire locale.
La BMVR se compose aujourd'hui de 8 bibliothèques municipales, d'un service pour les collectivités, et de 9 bibliothèques associées. Au sein de ce réseau, l'Alcazar est un des Pôles associés de la BNF, et dépositaire du dépôt légal imprimeur en région PACA. Ce dernier est une précieuse source de constitution de nos collections. Elle participe à un réseau de conservation partagée, axé sur les périodiques (régionaux et non régionaux) et les fonds jeunesse, coordonné par l'Agence Régionale du Livre).


2/ Les collections occitanes des Bibliothèques de Marseille

Si la plupart des bibliothèques marseillaises proposent à leurs lecteurs des ouvrages et périodiques courant relatifs à la langues et à la culture occitanes, c'est auprès de l'Alcazar que sont déposés les principaux fonds patrimoniaux.

La Bibliothèque de l'Alcazar dispose de fonds en langue d'oc et sur les langues régionales, d'un point de vue linguistique et littéraire. Ils concernent essentiellement le département Patrimoine et dans une moindre mesure, les départements Jeunesse et Musique.

Le département Patrimoine de l'Alcazar regroupe deux services :

Le Fonds ancien

Il s'agit de documents datant d'avant le 20e siècle, fonds contemporains tels que les Fonds littéraires méditerranées, divers fonds iconographiques, etc. Ces fonds sont conservés en réserve, consultables sur place, sur microformes et supports numérises.
Parmi ces fonds, il existe des monographies et des périodiques en langue provençale et occitane. Les périodiques ont été catalogués informatiquement, contrairement aux monographies qui seront progressivement traitées.


Le Fonds Provence

Il offre deux types de fonds, à partir du 20e siècle :
- un fonds conservé en magasin, consultable sur place, par tout type de public (grand public et chercheurs).
- un fonds en libre-accès, composé d'usuels à consulter sur place, et de documents empruntables.

La plus grande partie des documents conservés en magasin recouvre les domaines suivants : histoire locale, histoire des communautés et de l'immigration, géographie et guides ; langues, littérature et arts ; folklore, cultures locales, communautaires et interculturelles ; sociologie et politique. Les secteurs scientifiques et économiques sont peu représentés, à l'image de l'offre de l'édition régionale, peu représentative dans ces domaines.

Figure dans ce fonds, des ouvrages rares, dont le premier livre imprimé à Marseille en 1595, Obros et rimos prouvenssalos, écrit en provençal par Bellaud de la Bellaudière. ( à découvrir en ligne sur Occitanica : aquí, l'édition de 1884 par Burnand, de Mireille de Mistra.

Les départements Jeunesse et Musique

1. Le département Jeunesse présente quelques dizaines de documents en langue provençale, occitane et corse (dictionnaires, albums, contes).
2. Le département musique propose des musiques traditionnelles au sein des regroupements suivants : Corse, Languedoc, Provence. Par contre, des groupes utilisant le provençal, tels que Massilia Sound System, ne sont pas classés en musique traditionnelle, et donc non repérables par les nons initiés. La mention de langue n'apparaît pas à ce jour dans les notices informatiques.


3/ Patrimoine occitan numérisé

La revue l'Aiòli, fondée en janvier 1891 par Frédéric Mistral, a fait l'objet d'une importante campagne de numérisation.

4/ Instruments de recherche

Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, tome XV, par Albanès (1-1656). Supplément, tome XLII par H. Barré (1657-1671).


Catalogue en ligne des Bibliothèques de Marseille.
CCFr Manuscrits

CCFr Manuscrits PALME : Répertoire national des manuscrits littéraires français du XXe siècle

Enluminures

Sudoc PS

CDrap : Répertoire d'articles de périodiques dépouillés par des bibliothèques
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Académie de Marseille
CIRDÒC - Mediatèca occitana
1 / Les origines de l'Académie de Marseille

L' Académie de Marseille fut fondée par lettres patentes en août 1726. Fille adoptive de l'Académie française, elle eut le maréchal de Villars, Gouverneur de Provence, comme premier Protecteur. Composée de vingt membres, elle en accueillit trente lors de sa transformation en Académie des Belles Lettres, Sciences et Arts en 1766. Espace de culture littéraire et de rayonnement scientifique, la Compagnie obtint de Louis XVI, la direction de l'observatoire de la Marine.

Supprimée à la Révolution (le 21 août 1793), elle reprend vie dès 1799, tout d'abord Lycée des Sciences et des Arts, puis en 1802 : Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. Depuis cette date, quarante membres sont répartis en trois classes (Sciences 18, Lettres 12, Beaux-Arts 10). Elle élit aussi dix académiciens libres (non résidants), vingt associés (membres de l'Institut de France), quarante correspondants et des membres à titre étranger.

Pluridisciplinaire, l'Académie participe depuis treize ans à la Conférence nationale des Académies, association qui rassemble, sous l'égide de l'Institut de France, vingt-huit académies de province, la plupart antérieures à la Révolution. Elle est membre de la jeune Académie de la Méditerranée qui a tenu à Marseille en juillet 2000 sa séance de rentrée solennelle. Au cours de l'année de grandes conférences publiques sont organisées.

La Compagnie n'a jamais cessé de publier : Recueils, Mémoires et Documents, plus récemment Dictionnaire des Marseillais et du Parler marseillais et de distribuer des prix annuels.
Ainsi, l'Académie s'efforce-t-elle, depuis 1726, de transmettre un message de culture scientifique, littéraire et artistique. Elle reste profondément attachée à sa mission : défendre la langue française et promouvoir le rayonnement de l'image de Marseille et de la Provence.

À ce titre, l'Académie de Marseille conserve une précieuse bibliothèque, riche de nombreux ouvrages anciens, pour partie datant du XVIIIe siècle, ainsi que des archives.



2/ La Bibliothèque de l'Académie de Marseille

Débutée dès 1726, cette bibliothèque recèle de nombreux livres rares et précieux, des brochures inédites et des ouvrages retraçant l'histoire de la pensée et des sciences. Parmi les ouvrages conservés dans la bibliothèque de l'Académie de Marseille, figurent les Mémoires, revues et brochures éditées par cette société savante depuis sa fondation. Notons par ailleurs l'existence d'un important fonds ancien, constitué de près de 10'000 documents, datant pour certains du XVIIIe siècle.

Les Sciences, arts et belles-lettres, sujets d'intervention et de réflexion de l'Académie, côtoient dans la bibliothèque, les ouvrages relatifs à l'histoire de la Provence. Récits de voyages, poésies, livres de médecine, atlas...

Les collections occitanes de l'Académie de Marseille :

Mémoire de Marseille et de la Provence, ayant compté dans ses rangs des membres prestigieux dont le poète occitan Frédéric Mistral (1830-1914), la Bibliothèque conserve également de précieuses archives, pour partie relative à l'histoire et à la langue occitanes.


3/ Patrimoine occitan numérisé

Fonds de correspondance entre Frédéric Mistral et Ludovic Legré conservé par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille, sur Occitanica.

Les Mémoires publiés par l'Académie sont quant à eux présents sur Gallica.



4/ Instruments de recherche

La bibliothèque et les archives de l'Académie de Marseille ont fait l'objet de l'établissement de près de 4500 notices, enregistrées dans la base de données e-corpus à découvrir ICI.
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Mireille : Documents sonores
Si dès sa création en 1864 l'opéra Mireille de Gounod n'eût pas le succès escompté, il fit pourtant, dès l'invention des premiers supports d'enregistrement (1877 pour les cylindres phonograpiques et 1887 pour le disque), l'objet de plusieurs enregistrements et édition de disques.

Illustrant le glissement du grand opéra lyrique voulu par Gounod à l'opéra-comique tel qu'il fut considéré par la presse à sa création, les divers enregistrements phonographiques ne laissent à entendre que les grands airs, occasions pour leurs différents interprètes de faire démonstration de leur virtuosité.
Voici une sélection d'enregistrements "primitifs" de grands airs de cet opéra, classés en suivant le déroulement de l'action.
La correspondance entre Frédéric Mistral et Auguste Fourès
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qual es Augusta Forès ?

Poèta lengadocian originari de Castelnòu d’Arri, jornalista, istorian albigeïsta, federalista. La primièra part de son òbra es escricha en francés puèi, vèrs 1875, encoratjat per Mistral e Aquiles Mir, comença de publicar en occitan. Mistral lo complimenta alara fòrça sus sa poesia. Es, amb Louis-Xavier de Ricard, un dels “felibres roges”, republican e anticlerical. Fondan en 1876 l’almanac La Lauseta, que ne pareisseràn pas que quatre numèros entre 1877 e 1885. En 1881, es proclamat majoral del Felibritge (Mantenença de Lengadòc) e gausís de l’apuèg de Frederic Mistral..

Descripcion de la correspondéncia

Dins la letra del 6 de decembre de 1875, Mistral felicita Forès per sas òbras e sa dintrada dins lo Felibritge. Pasmens, l’encoratja a adoptar una grafia e un estil mai occitans, valent a dire mens pròches del francés. Li aconselha doncas de s’inspirar dels trobadors per sa grafia e de posar mai l’inspiracion dins son país per l’estil. Dins la mission que Mistral s’es donada per la lenga occitana a travèrs lo Felibritge, vòl demorar totjorn lo mai pròche de çò que se fa en matèria de creacion occitana, dintrar en contacte amb totas las personas en mesura de portar lor pèira a l’edifici e las guidar dins aquel sens.

Dins la letra del 10 de mars de 1882, Mistral pressa Forès de l’aparentar pas publicament als Republicans. Aqueste passatge mòstra l’ambiguïtat que tòca l’orientacion politica de Mistral : après una joinessa republicana decebuda, sembla de quitar tot engatjament politic vertadièr e se sarra de la tendéncia ideologica del Felibritge impausada per un Romanilha blanc. Son solet engatjament va a la “Causa provençala”.

Lo 17 de genièr de 1883 Forès demanda l’apuèg de Mistral per un acte de solidaritat a favor de l’Alsàcia-Lorrena victima d’aigats. Vòl mostrar a la capitala l’estacament dels felibres a la patria e contrar las acusacions de separatisme que ne fan l’objècte : los vòl sollicitar per publicar un fascicle de vèrses occitans, vendut al benefici dels sinistrats. Es un Republican, politicament engatjat, e vòl pas prene lo risc que sas idèas federalistas sián mal interpretadas.
Mistral li respond lo 19 del meteis mes, primièr pel pagament de sa contribucion, mas tanben per un conselh : li cal plan soscar a son projècte de sosten a l’Alsàcia-Lorrena que poiriá pas tant capitar coma o espèra. Sus la question del separatisme, Mistral estima que las acusacions devon pas inquietar los felibres que pròvan pron lor estacament a França. Aquelas remarcas semblan de revelar la desillusion de Mistral sul plan politic : fòra d’un contèxt politic, d’acusacions de separatisme representan pas una menaça vertadièra a la credibilitat del Felibritge. Se percep una distància entre las preocupacions de Forès, politicas, e aquelas de Mistral, vengudas gaireben sonque poeticas e culturalas.

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L'estatua de Frederi Mistral en Arles
CIRDÒC - Mediatèca occitana
 

Nom usuel de l'œuvre :

Statue de Frédéric Mistral

Autres appellations :

Localisation :

Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bouches-du-Rhône
Arles (13200)
Place du Forum

Historique du monument :

La statue fut inaugurée le 30 mai 1909, place du Forum, à l'occasion des commémorations du cinquantenaire de Mirèio en Arles et en présence de Frédéric Mistral. La veille était inauguré le Museon Arlaten, musée ethnographique dont le projet fut porté par le félibre de Maillane. La réalisation de cette statue fit l'objet d'une souscription nationale et internationale, à laquelle participèrent les plus hautes personnalités intellectuelles, culturelles et politiques de l'époque, ainsi que, et à sa demande, les amis du poète. 

Mistral semble en effet avoir éprouvé vis-à-vis de cette attention de son vivant, une certaine gêne dont il s'ouvrit dans sa correspondance à J.Chevalier : "D'autro part, em tant de gènt, e de brávi gènt, que vendran à-n-Arles, pèr me touca la man, sènte que lou fais vai m'aclapa e mandariéu tout au diable, se m'èro permès... (Letttre du 13/04/1909), mentionnée dans l'ouvrage BOSQUI, Mireille, Mistral, Palais du Roure (Avignon); Equinoxe, 1994. P.93).
Durant trois jours en ce mois de mai 1909, Arles fête Mistral et son oeuvre. Le 30 mai au matin, en présence de nombreux officiels, Jules Charles-Roux président du Comité de patronage, le prince Cantacuzène de Roumanie ou le Consul de Suède à Marseille, Mistral découvre la statue qui lui est dédiée, dont l'attitude fera dire à l'auteur "Manco la valiso !" / "Il manque la valise", comparant la pose à celle d'un voyageur en attente. Le même jour, il reçoit des mains de M.Dujardin-Beaumetz, représentant le gouvernement en place, le ruban de Commandeur de la Légion d'Honneur.
Cette statue, en bronze, manqua être fondue sous l'occupation allemande en 1943. Les versions divergent concernant les événements qui conduisirent à la préservation de la statue, due pour certains à l'intervention d'un ferrailleur local, pour d'autres, à l'intervention de trois félibres menés par Paul Ricard. L'industriel, occitaniste, accompagné de Georges Reboul et Raymond Latil aurait alors procédé au démontèlement de la statue, qui fut ensuite stockée et cachée jusqu'à la fin de la guerre. Elle fut finalement réinstallée sur son socle le 3 juillet 1948, en présence de la reine d'Arles, Maryse d'Orgeas. Une dernière version enfin, indique que, manquante, la tête fut recrée à partir du modèle de plâtre laissé par Théodore Rivière. La figure du co-fondateur du Félibrige, acteur de la sauvegarde et de la renaissance de la langue et des traditions, notamment provençales, est d'ailleurs aujourd'hui encore associée à la Fête annuelle des gardians, au début du mois de mai. Un bouquet de salardelle est alors déposé aux pieds de la statue.

Datation du monument :

Début XXe siècle

Inauguration le 30 mai 1909

Personnes et organisations associés à l'histoire du monument :

Théodore Rivière (1857-1912) – sculpteur, auteur de la statue

Claude-André Férigoule (1863-1946) – sculpteur, auteur du socle

 

Le monument est le fait de deux artistes, Théodore Rivière, auteur de la statue, et Charles Férigoule, à qui nous devons le socle, et plus particulièrement le médaillon de plâtre à l'effigie de Mireille, personnage emblèmatique de l'ouvrage éponyme de Frédéric Mistral.

 

Une première version en plâtre date de 1902, semble avoir été à l'origine créée par Théodore Rivière en vue d'orner une cheminée.

Un bronze du même sculpteur, Théodore Rivière, peut-être modèle de la statue d'Arles, se trouve actuellement dans les collections du Palais du Roure (Avignon). 

Caractéristiques et matériaux de construction :

Sculpture 

Bronze – statue
Plâtre – médaillon

Statue : 2,5m de haut environ.

Statue : 2,5m de haut environ. Socle : 2m environ de haut.

La statue se présente de pied. Le poète de Maillane porte sur son chef un chapeau et sur le bras gauche son manteau. La main droite est appuyée sur la canne de l'auteur.

Le socle s'articule face par face, en divers enseignements concernant l'oeuvre et la vie de l'auteur commémoré. La face principale porte les mots "Canto uno chato de Prouvènço" / "Je chante une jeune fille de Provence". Le côté droit donne lieu à la liste des personnalités présentes lors de l'inauguration du 30 mai 1909, ainsi que les noms des membres du Comité de patronage ayant porté la démarche de souscription. Au côté gauche, figure une liste des titres des principales œuvres de Frédéric Mistral. La dernière face présente pour sa part le médaillon de la main de Férigoule représentant Mireille.

Notons enfin la grille de fer forgé qui encadre la statue, dont le motif reprend celui des tridents des gardians.

Statut de protection :

Inscription à l'Inventaire des Monuments historiques depuis le 23/07/2009.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Prosper Estieu
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

Descripcion de la correspondéncia

La letra del 31 de mars de 1895 es un compliment de Mistral per Lou Terradou. Ne saluda lo lirisme e l’autenticitat : “i’a qu’un fiéu de la terro pèr ama coum’acò e pèr canta la terro maire”. Sembla qu’a una vertadièra e prigonda admiracion per las òbras d’Estieu, sas criticas son elogiosas e passionadas, emplega sovent dins sa correpondéncia lo tèrme d’“artiste” per designar son amic e sarra son art d’aquel d’un orfèbre.
D’un autre costat, Mistral li manda un fum de cartetas portant de jòcs de mots entre lo nom d’Estieu e la sason.

Ça que la, Mistral admira pas tant sas causidas ortograficas : d’un costat Estieu respècta pas totjorn la grafia dels trobadors qu’a pasmens elegida coma modèl, de l’autre serva de letras que, segon Mistral, embarrassan la lectura. Aquela question tòrna sovent dins la correspondéncia.
Dins l’ensems, çò que Mistral repròcha a Estieu, es pas tant la causida del modèl que la coeréncia globala de la grafia elaborada amb Antonin Perbòsc. Mistral, que deplora una francizacion de la grafia occitana, incita los escriveires a s’apuejar sus aquela dels trobadors per la reformar en tenent compte de las particularitats dialectalas, mas en l’armonizant pron per evitar los abausiments grafics. Ça que la, sas pròprias causidas graficas son pas exemptas de tot repròchi e daissan transparéisser d’unas incoeréncias emai una cèrta subjectivitat.
Benlèu per jòc, una carteta datada del 4 de junh de 1898 es escricha en grafia “classica”.

Una autra tematica qu’a degut interessar Estieu es desvolopada dins aquela abondanta correspondéncia. Concernís la legenda d’Esclarmonda : lo 7 de julhet de 1911 Mistral tòrna transcriure per son amic un escambi dins loqual refusa lo títol de vice-president del “Comité parisien du monument d’Esclarmonde de Foix”, al motiu que crei pas mai a l’istòria d’aquela “militante cathare” esbrudida per Napoleon Peyrat. De la formulacion qu’emplega, se compren qu’i a cregut un temps, mas sas recèrcas li desvelan pas que de mençons tròp raras per justificar lo simbèu. Mistral a bastidas son òbra e sa Causa provençala sus un cèrt nombre de mites istorics e de projèctes politics que, de decepcions en remesas en question, son passats de l’estatut de conviccions a aquel d’illusions a sos uèlhs mas an pas demesit son estacament a la poesia nimai a la Causa. N’an benlèu sonque cambiada l’esséncia.

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