Maxence-pseudonyme
Maxenci-pseudonyme
Maxence Bernheim de Viviers-forme erronnée
Maxence Bernheim de Villers, descendant de la célèbre famille de galeristes Berhneim, est essentiellement connu comme auteur d'un poème bilingue, Sòrga (IEO Messatges, 1958), et d’émissions radiophoniques pour le Club d'Essai de la radiodiffusion française dirigé par le poète et dramaturge Jean Tardieu de 1946 à 1963.
Parisien, il découvre la littérature occitane contemporaine grâce à une émission du Club d'Essai consacrée au Carré de sept/Li quatre sèt, pièce de théâtre de l’écrivain Charles Galtier (1913-2004). Il entre en relation avec des poètes occitans, en particulier Sully-André Peyre (1890-1961) et Henri Espieux (1923-1971) et consacre dès lors plusieurs émissions à la poésie occitane.
Quand il écrit son premier poème Source, il souhaite que celui-ci soit publié avec la traduction occitane d'Henri Espieux Sòrga (IEO Messatges, 1958). Le poème est salué par Robert Lafont dans la revue Oc et les Cahiers du Sud.
Nous ne connaissons aucune autre œuvre de cet auteur.
Christian Laus, de culture scientifique, s’engagea très tôt dans l’occitanisme, notamment au sein de l’IEO. Il s’occupa de plusieurs revues et rédigea, outre des récits pour une large part d’inspiration autobiographique des dictionnaires de langue qui font référence.
Christian Laux est né en 1934 à Lugné, commune de Cessenon (Hérault) dans une famille de viticulteurs. Après ses études au lycée de Béziers, puis en math-sup, math-spé à Montpellier, il est admis à l’École des Mines de Paris et à L’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Paris puis Cachan). Souhaitant revenir au pays et exercer un métier centré sur les relations humaines, il choisit l’ENSET.
Abonné à la revue ÒC, il est ainsi informé du stage occitan d’Uzès de 1956 auquel il participe ; il y rencontre Robert Lafont, Jean Boudou, Pierre Bec, Serge Bec, Charles Camproux (son ancien professeur de français), Éliane Gauzit, Aimé Serres, Raymond Chabbert… C’est pour lui une découverte.
Il se marie, effectue le service militaire puis enseigne la physique au lycée technique d’Albi et, par la suite, assure des cours d’occitan. Il mènera de front enseignement, recherches, publications, responsabilités associatives…
Il meurt à Albi le 4 février 2002.
Il a été président de l’IEO du Tarn à deux reprises, président de la Société des Amis de Jean Boudou et organisateur du colloque de Naucelle de septembre 1985, collaborateur de revues occitanes (L’Occitan, Occitans !, Lo Gai Saber, Mesclum, Vent Terral), de la Revue du Tarn et d’Albi Mag, chef-rédacteur de l’Occitan de 1995 à 2002, producteur d’émissions à Radio Albigés, membre du CAOC, animateur d’ateliers de langue et de stages.
Cheville ouvrière du CREO du Tarn, il en est le premier président de 1988 à 1995 ; c’est durant ce mandat que sont créées en 1989 les premières écoles bilingues à Albi et à Saint-Affrique. Il est présent lors de la création de l’association ÒC – BI (association des parents d’élèves bilingues de l’enseignement public) en 1998. Conscient qu’il faut créer des outils adaptés à un nouveau public, il travaille à son dictionnaire FRANÇAIS – OCCITAN de 1990 à 1997. Il poursuit avec la réalisation du dictionnaire OCCITAN - FRANÇAIS.
Georges Gibelin est né en 1922 dans le 04. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).
Né à La Palud sur Verdon (04) le 16 avril 1922 dans une famille modeste, d'un père menuisier-ébéniste et d'une mère agricultrice. Tous deux parlaient provençal à la maison, mais s'appliquaient à parler français à leur fils. Son père était compagnon, il avait fait son tour de France, séjourné un temps à Paris et adhéré à la franc-maçonnerie. Il avait transmis à son fils certains secrets de compagnons dans l’art de l’ébénisterie que Georges Gibelin pratiquera toute sa vie. Sa mère, quant à elle, lui avait transmis l'amour des plantes et de la nature.
Après sa scolarité primaire à l'école de La Palud il partit à l’internat du lycée Gassendi à Digne assez tardivement. Sa santé étant plutôt délicate, sa famille cherchait à le protéger autant que possible.
Il devait entrer à l'école Normale d'instituteurs à la rentrée 1941. Mais Pétain venait de supprimer ces écoles, aussi avait-il continué ses études au lycée Gassendi en tant qu'élève-maître. Il y a découvert la philosophie qui l’a passionné. Après le bac, en juillet 1943, il a été envoyé aux chantiers de jeunesse à Nyons. Il a été affecté à la fonction de secrétaire du commandant. Ce fut pour lui l’occasion de donner des cours de provençal et de faire de l'alphabétisation pour des compagnons des chantiers.
En novembre il eut une permission et rentra à La Palud. Mais la menace d'un départ en Allemagne pour le STO se précisait. Aussi ne retourna-t-il pas à Nyons. Ne pouvant pas rester à La Palud car il avait été dénoncé, il partit se cacher à Riez, où il resta jusqu'à la Libération. Dans la mesure où sa santé le lui permettait, il participa à la Résistance, dont son père était un animateur à La Palud où il fabriquait notamment des faux papiers. Georges Gibelin participa avec lui à cette activité (plusieurs centaines de faux papiers fabriqués). Après la Libération il fit un an de formation en 1944-1945 à l'école Normale de Nice. Il suivit parallèlement des cours de philosophie à la faculté. Sa licence de philosophie obtenue, il choisit de rester instituteur, puis directeur d'école.
Pour son premier poste d'instituteur il fut nommé aux Chauvets, hameau situé dans la montagne à une dizaine de kilomètres de La Palud, à la rentrée 1945. Il y resta 3 mois avant d’être affecté aux Mujouls (06) pour la fin de l'année scolaire. Il se maria en juillet 1945. Sa fille naquit en 1946, son fils en 1951. À la rentrée 1946 sa femme et lui obtinrent un poste double à Roquefort-les-Pins où ils restèrent jusqu'en 1951. À la rentrée 1951 ils furent nommés à Grasse. Mais entretemps Georges Gibelin avait été atteint de tuberculose et était en congé de longue maladie. Il reprit l'école, mais rechuta quelques années après. Il termina sa longue carrière de pédagogue passionné en tant que directeur de l'école Saint-Claude à Grasse. Il s'était engagé fortement dans la défense de l'école laïque et du métier en militant au Syndicat National des Instituteurs.
C’est au début des années 1980 qu’il adhère au Parti Communiste dont il n’était jusque-là qu’un compagnon de route, empêché peut-être par son appartenance à la franc-maçonnerie… Il avait coutume de dire à ses amis que son rang dans la loge de Grasse lui permettait de tenir la dragée haute à certains notables politiques locaux qui n’étaient pas exactement de son bord… C’est ainsi qu’il avait pu continuer les rencontres occitanes de Grasse, commencées en 1978 sous le mandat du communiste Georges Vassalo, lorsque la mairie tombe aux mains d’Hervé de Fontmichel...
Il partageait son engagement politique et citoyen entre Grasse et La Palud, où il avait été élu en 1977 adjoint au maire communiste. Il participe activement à la renaissance du village, et en particulier à la restauration du château qui est devenu propriété communale à ce moment-là. Il organise des manifestations et crée des associations intercommunales pour que le pays des gorges du Verdon résiste aux convoitises, préserve son site et revitalise ses activités productrices.
C’est au Lycée Gassendi que Georges Gibelin commence à étudier le provençal, à écrire des poésies et des textes en provençal. Il participe à des pièces de théâtre et des chorales en provençal. Il s'inscrit au Félibrige au sein duquel il rencontra Robert Lafont auquel le lia une amitié jamais démentie. Robert Lafont avait coutume de le désigner parmi ceux qu’il appelait les « grands instituteurs », ces enseignants issus du peuple et avides de culture et d’esprit critique.
Après la guerre Georges Gibelin adhéra à l'IEO. Il créa en 1976 et anima durant de nombreuses années la section de l'IEO des Alpes Maritimes et celle de Grasse. D'ailleurs ces sections portent son nom, de même que la MJC dont il fut un président passionné.
Dans les années 1970-1990 il était de toutes les Universités Occitanes d’Été, comme de toutes les Rencontres Occitanes d’Été (organisées successivement à Apt, Arles, La Motte du Caire). En 1979-1981, lors des débats dans le sein de l’IEO entre tendance « Alternative » (principalement animée par Robert Lafont) et « IEO non-dependent », plutôt liée à Yves Rouquette, Georges Gibelin, comme la majorité des occitanistes de Provence, choisit la tendance « Alternative » et participa activement à la campagne. Après le double échec de la tendance « Alternative » (AG d’Aurillac 1980 et Montauban 1981), il participa à la fondation des Obradors Occitans, créés justement à Grasse et organisa, pendant l’été 1981, une fête de soutien des Obradors à La Palud. Il participa à la rédaction de la revue pédagogique des Obradors Occitans : Practicas (Montpellier). Courant 1981, il fit partie des occitanistes qui rencontrèrent à Octon, dans l’Hérault, le Ministre de la Culture Jack Lang. De 1978 à 1985, il organisa les Rencontres Occitanes de Grasse, (une semaine de stages, cours, ateliers, conférences) qui réunit des Occitanistes de plusieurs régions.
Il participa activement à la page « Mesclum » du journal La Marseillaise avec Claude Barsotti. Il y tenait la chronique d'onomastique « Que signifie votre nom ». Cette chronique remporta un grand succès auprès des lecteurs. Ses nombreux articles ont été rassemblés dans un ouvrage publié par les éditions Tac-Motifs à Grasse Que signifie votre nom ? Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'oc.
Il a publié de nombreux contes en occitan ainsi que des études historiques et d’histoire littéraire (voir bibliographie). Il a travaillé à plusieurs études sur l'histoire locale, encore inédites, sur les mariages dans la région du Verdon, sur les échanges commerciaux…
Il a publié de nombreux articles dans diverses revues occitanes : « La question linguistique au sud au moment de la révolution française » dans la revue Lengas, « coma Provença passet sota lo poder francés » Annales de l'IEO 1978 ; « L'occitanisme en Provence » Amiras n° 20...
Passionné par le personnage et l’œuvre de Bellaud de La Bellaudière, son compatriote de Grasse, il aimait à le présenter dans les ateliers des écoles et universités occitanes qui étaient, dans les années 1970-1980, des lieux de formation fréquentés par des centaines de stagiaires. Il organisa en 1988 un colloque sur Bellaud de la Bellaudière à Grasse. Il rassembla les actes du colloque et rédigea une biographie de Bellaud publiée par Tac-Motifs.
Il réalisa de nombreuses études non publiées sur la Révolution Française, le troubadour Boniface de Castellane...
Il anima des émissions de radio, sur Radio Agora, une série d'émissions sur Christophe Colomb, sur Radio Rougon au sujet de « L’éphémère seigneur de Caille ».
Né à La Palud sur Verdon (04) en 1922. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).Un dispositif artistique visuel et sonore
« Je n’ai pas dit ce que j’aurais voulu ni dû dire. Et aucun d’entre nous n’y arrive jamais.
Les choses vraies, sincères, se disent rarement, dans des instants d’ivresse poétique
peut-être... Ce que j’ai dit de mes films était sans doute un prétexte. La réalité est qu’ils
disent de la joie et de la souffrance. En même temps. Depuis l’enfance, dès mes
premiers poèmes du Frioul jusqu’au dernier poème que j’ai écrit, j’ai utilisé une expression
de la poésie provençale: « ab joy ». Le rossignol chante « ab joy », par joie. Mais « joy »
en provençal a un sens particulier d’extase, d’euphorie, d’ivresse poétique. Cette
expression est peut-être la clé de toute ma production. J’ai écrit pratiquement « ab joy »
au-delà de toute rationalisation, de toute référence culturelle. Le signe qui a dominé ma
production est une nostalgie de la vie, un sens de l’exclusion, qui n’ôte pas l’amour de la
vie, mais l’accroît. »
Pier Paolo Pasolini
« Raimbaut se tourne et se rend
là où prix vit et revit »
Raimbaut d'Orange, Cars douz e feinz
Vous aurez beau me prendre pour fou
il ne me serait pas possible
de ne pas dire mon désir
et nul ne devra m’en blâmer
tout ce qui est ne vaut pas un sou
près de ce que je vois et regarde
et je vais vous dire pourquoi. Si j’avais commencé ce poème devant vous
sans le mener jusqu’à la fin, vous me prendriez pour un fou. Et moi je préfère
six deniers dans mon poing que mille sol(eil)s dans le ciel.
Raimbaut d’Aurenga Escotatz mas no say que s'es traduction Jacques Roubaud
Cette création originale se présente « comme un dispositif visuel et sonore entre le concert et installation autour de deux chansons du troubadour Raimbaut dʼOrange (XIIe siècle), figure virtuose et souriante du trobar clus ou « trouver obscur» :
- Ar resplan la flors inversa (alors brille la fleur inverse)
- Cars douz e feinz (précieux / (re)cher(ché) / rare, doux, fictif / feint / emprunté).
Partant de la singularité de ces chansons dont la mélodie est perdue, ce dispositif mettra en jeu et
en regard : textes, chants, musiques, images... commentaires et contrepoints contemporains ou
non de ces textes médiévaux. Entremêlement complexe donc : entrebescar notion fondamentale
propre au trobar.
« Lʼinterprétation nouvelle de ces chansons en montrant la pertinence et lʼimbrication des textes et des contextes dʼalors et dʼaujourdʼhui est lʼobjet de ce défi très actuel.
Les outils numériques sont utilisés pour faire émerger les différents plans de cette poésie dont les problématiques peuvent être encore les nôtres : du désir et de la joie du poète, de la mise en question de la parole, de sa puissance publique, ou de lʼambition quʼon lui prête. La question poétique questionne son rapport aux hiérarchies sociales ou au Verbe de la religion. Ainsi ouvre-telle à une puissance transgressive qui parle à toute notre modernité, et en un sens lʼinvente. »
Inna Maaimura
Maurice MONCOZET, chant, rebec, flûtes, traitements électroacoustiques, outils informatiques
http://mauricemoncozet.free.fr
Véronique CONDESSE, harpes acoustique et électrique, voix, synthétiseurs, son
Inna MAAÍMURA, images, espace plastique http://inna-maaimura.tumblr.com
Martine MONCOZET, documentation, recherche, traduction
et pour la voix occitane Jean-Louis GLÉNISSON
Association MYDRIASE / SYRINX / LES VOIX DE L'HIVER / LA GARE MONDIALE - MELCHIOR THÉÂTRE / L'AGENCE CULTURELLE DEPARTEMENTALE DORDOGNE-PERIGORD / LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA DORDOGNE / Collectif « Les voix de l’hiver » Assoc. Exit’oeil en partenariat avec la Communauté de Communes du Pays de Lanouaille /association La forme ronde - Écomusées de l’Auvézère
Site de l'association MYDRIASE : http://mydriaselasso.tumblr.com/
Association Mydriase : mydriase.lassociation@gmail.com / 06 78 69 50 84