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ESCOLO
(COUMÉNGES,
DERAS
QÙATE-BATS, NEBOUZAN,
FIRENÉOS
COUSERANS, HAUTO GASCOUNHO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE
PARÈCH
ARA
Abounomént :
FIN
5
DE
CADO
MÈS
fr. per an
15™ ANNADO
AQUÉSTE N°
Felibrejado de Balentino (Seguido)
EMPRIMARIO
PORTE,
A.
— 1920 —
SEN-GAUDÉNS
�Hèst© de Bale^tioo
COUNDE-'RRENDUT
PRUMÈRO PARTIDO
Il
(SeguidoJ.
INAUGURACIOUN DERA PLACO EN'
DET MARESCAUT FOCH.
AUNOU
Era Placo
iS
A) i. Discours de M. ADOUE, Maire de Balentino
2. Discours de M. de BARDIES, Presidént dera 'Scòlo...
3. Discours de M. A. PRAVÎEL, der' Academió des Jòcs
Flouraus
4. Discours de M. J.-R. de BROUSSE, at nom des Felibres Toulouséncs .„.
5. Alloucucioun de M. S. MONDON, at nom dera Soucietat dtt Couménges
6. Cant dera « Balentinéso », de M. Curé BARÈS, pera
Couralo de Balenlino
B) 7. At nòste balént Gascourç, Ferdinand de Foch, pouesio
de M. P. FERRIÈRE
8. At Marescau Foch, cadèt de Gascounho, sounét de
M. F.-H. de PujENS
9. At Marescaut Foch, pouesio per M. B. SARRIEU, Felibre Majourau
10. Cant d'« Alsace et Lorraine », de A. Bollaërt
C) 11. Honneur à Foch, odelette par M. A. CAMBOS
12. A la Gascogne de Foch. sonnet, per M-A. de SAYIGNÀC (dap Ara Franço, sounét gascoun det
madéch)
13. Discours de M. R. LIZOP, Arrepresentant dera Federacioun Arregiounalisto Francéso
14. Alloucuciour; de M. L. CASTEX, de Sen-Gaudéns
15. Cant de « Montagnes Pyrénées »
IMADJES : Et Marescaut Foch
Discours de M. A. Praoiel
Discours de M. R. Lizop
18
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2S
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31
36
36
19
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33
(A segui.)
�C.I.D.O.
BÊZIERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO
SERIÓ,
i6m0 ANNADO : 1920, N° 2.
N"
«
8
Zousiém Çascous ! »
Hèsto dera 'Scòlo (feras Pirenéos, à Balentino,
ET
2
DE
PRUMÈRO
SETÉME
PARTIDO
1919
(Seguido)
II. - Era Inau,guraeioun dera Placo
pousado en' aunou det Marescaut Foch
J'èm arribadi ara mès erouso minute- deranòsto hèsto, at moumént que bam poudé glourificá coumo !'ei deùut un des qui 'ra
nòsto caro Gascounho s'aunòre mès è s'aunourará sense fin, et
MARESCAUT FOCH, arrehilh de Balentino, sourtit per sa pai
d'aquésto maisour; aoun ben,guéc ta sùén è qu'era sio benerabblo
só ainado, Mademaisèlo Jenny Foch, era nosto 'Rr'eino d'enghan,
tén, toustém, — au-méns er' alo de dréto, en aueitá-lo : era gaucho en eíèt, dinquio 't bielh escalè circulári de pèiro, qu'ei passado en d'autes mas, per partadjes de familho; mès era dréto,
dabb iauto pò-to tara qui amié un perroun à doubblo entrado,
bourdat de iou 'rrampo de hèr, qu'ei sió toustém, è qu'ei at dessus det chambralle qu'es tròbe, dabb era sio bouno autourisacioun, fitsado, despus era bèlho at sé, era Placo d'Aunou.
Et téns qu'ei merbelhous, et cèu azurat è seréijc at-fèt ; et
souléi que brilhe, è mémo ja-s sént que bo hè calou après middió.
Méntre que s'acabe 'ra presentaciourj, era gént qu'es soun amassádi at tourn det perroun., ena oumbro que balhofrjcaro frescuro
à mès dera mitât dera gran carrèro, justoméns det coustat dera
Maisoun, Foch, è que s'en ba fabourisa atau (ço que mous auié
hèt prebéi uri bour; abíi dera nòsto 'F..rè;no madécho) touto 'ra
ceremounió det maitir;. Dounc, at sinne balhat, era télo qu' aca-
�— 18 —
peraue 'ra placo qu'ei tirado, è aquésto qu'aparéch, en marbe
blanc, aoun légen, en lélres d'òr :l
Au
MARÉCHAL
FOCH
DONT C'EST ICI LA MAISON PATERNELLE,
AU
GÉNÉRALISSIME
LIBÉRATEUR
LA
VILLE
DES
DU
DE
ARMÉES
ALLIÉES
TERRITOIRE,
VALENTINE,
L'ESCOLO DERAS PIRENÉOS
ET
LE
PAYS, RECONNAISSANTS.
2 Septembre
MCMXIX
Aro, debisaires è pouètes qu'es ban poudé succéda coumo ara
barro dera balustrado, è alarga en ptérj aire es lous imnes d'admiracioun., tres còps coupádi pes còrs des cantaires groupádi
erras det perroun, entre étch è'dj escalè è dessus aquéste madéch. Atau, en prumè, que ban enténe es cinc discoúrsi de MM.
Adoue, de Bardies, Praviel, de Brousse è Mondon.
M I. Discours de M,
ADOUE
Maire de Balentino.
Mesdames, Messieurs,
Prendre la parole en une si solennelle circonstance et
devant une telle assemblée est une charge bien lourde en
même temps qu'un honneur dont je sens tout le prix. Il ne
s'agit, en effet, de rien moins que d'unir la voix de cette
petite cité à la voix des plus grandes cités du monde et que
d'apporter au vainqueur de cette guerre le commun hommage de notre admiration et de notre reconnaissance. Interprète de ces grands sentiments, je n'ai qu'une crainte : celle
de les affaiblir en essayant de les exprimer.
Reportons-nous par la pensée aux premiers jours
du mois d'Août 1914. C'est une date inoubliable. En éclatant
comme un coup de foudre, la guerre va trouver le Général
FOCH à son poste, et ce poste est un poste de confiance et de
danger. C'est Nancy, c'est-à dire la frontière déjà menacée,
c'estlecommandement de ce20°corps,leplusbeaude l'armée
française en même temps que le plus redoutable avec sa
division de fer et sa division d'acier. Quelles troupes! mais
aussi, quel chef! Vous connaissez sa devise : « En souvenir
et avec l'espérance »... Ce souvenir, c'était celui de nos
désastres de 70 qui étaient restés gravés au plus profond de
(i) Aquéro placo qu'ei estado erijado per souscripeioun. especialo,
aubèrto 'n es gazétes dera 'rregiourj. Que balharam en aute N° es
noms des souscriptous è 's lous aufréndes ; entretant, que deuém arretnercia acitau det son. trebalh counciencious è delicat M. RoujA,
marbè ara Barto d'Arribcro, qu' a plan, boulut d'alhurs, dap MM. CRUCHET è SOUBIRA, bérçgue Aderént dera nòsto 'Scùlo.
— Et pourtrèt ci-còntro qué mous ei estat prestat aimabbloméns pera
« Revue des Hautes Pyrénées ».
�ET MARESCAUT FOCH, ET NOSTE MEMBRE D'AUNOU.
�« 20 son âme de soldat et de Français. Cette espérance, c'était la
revanche, dont, selon la recommandation de l'un de nos
hommes d'Etat, il n'avait jamais parlé, mais à laquelle il
avait toujours pensé.
Il s'agit tout d'abord de défendre la capitale de la Lorraine
contre la ruée allemande, et, comme le meilleur moyen de
défendre c'est d'attaquer, le Général FOCH avec son armée
prend immédiatement, l'offensive et brise l'effort ennemi.
Quelques jours plus tard nous trouvons le Commandant du
20* corps d'armée aux côtés du général DE CASTFXNAU,
prenant une part glorieuse à la bataille du Grand-Couronné.
— Nous voici aux grands jours de la Marne. Le Général
FOCH est placé à la tête de ia-fif armée. Tenant le centre de
notre front, il subit les plus violentes attaques qui, un instant font fléchir les deux ailes et c'est dans ces conjonctures
qu'il télégraphie au Grand Quartier Général : « Mon centre
cède, ma droite recule, situation excellente, j'attaque. ». Et
passant des paroles aux actes par une manœuvre qui restera
dans l'histoire comme une merveille de hardiesse et d'habileté, il jette les Allemands dans les marais de Saint-Gond
dont il fait un immense charnier. — Je passe rapidement de
la Marne à l'Yser. Le Général Focu vient d'être investi des
fonctions d'Adjoint au Général Commandant en Chef et
nommé Commandant des Armées du Nord avec mission de
garder le passage de Calais et de Dunkerque. Quelle mission !
L'armée alliée ne dispose que de cinq corps d'armée, tandis
que l'armée allemande comprend quatorze corps ayant à
leur tête le Kaiser en personne. Et voilà qu'après vingt jours
de lutte comme l'histoire n'en avait jamais connu de
pareilles, le Général Focu pouvait écrire à l'un des siens:
« Ils ne passeront pas. ».
Entre temps, le vainqueur de l'Yser venait d'apprendre
que son fils Germain Foch et son gendre le Capitaine Bécourt étaient tombés glorieusement à l'ennemi. C'était pour
son âme une bien cruelle blessure. Mais l'heure n'est pas
aux émotions intimes. Le père s'efface devant le soldat II
n'y a plus que la Patrie.
Et, de l'Yser, le Général Focu à la tête de son invincible
armée passe en Artois, puis dans la Somme, et partout il se
révèle comme un chef incomparable. Aussi, quand enfin est
résolu le problème du commandement unique, un seul nom
est sur toutes les lèvres : FOCH. L'heure qui présidait à cette
élévation au commandement suprême des armées alliées
était bien grave. Une victorieuse offensive avait conduit nos
ennemis aux portes de Paris. La situation était sérieuse,
pour ne pas dire critique. Mais le nouveau Généralissime a
ses aphorismes : « Une bataille gagnée, dit-il, c'est une
bataille dans laquelle on ne veut pas s'avouer vaincu. Victoire égale volonté. ». Il a ses théories, exposées jadis dans
les ouvrages qui ont fait de lui le premier écrivain militaire
de l'Europe. Il a son génie qui s'est déjà révélé sur tant de
champs de bataille. Par sa parole, par sa plume, par ses actes
�- 21 il a été, si j'ose ainsi dire, et il devient plus que jamais un
admirable semeur de confiance et d'espérance. Et voilà que
cette confiance et que cette espérance sont devenues la plus
belle des réalités. Quatre mois d'une offensive qui tient du
prodige et qui constituera la plus belle épopée peut être de
l'histoire conduisait les Allemands à l'armistice ou plutôt à
la capitulation du 11 Novembre 1918, puis à cette paix qui
par la restitution de l'Alsace et de la Lorraine devenait
pour nous la plus glorieuse des revanches. Voilà l'homme
et voilà son œuvré !
Et cet homme dont le nom fait déjà pâlir celui des plus
grands capitaines, qu'on n'ose pas nous le disputer, il est à
nous- Cet homme, Mesdames et Messieurs, c'est un enfant
de Valentine. Cetie maison devant laquelle nous sommes
réunis, c'est sa maison Limiliale, c'est sa maison paternelle.
Elle a été reconstruite, il y a plus d'un siècle, puis habitée
par son grand-père. Son père y est né et y est mort Actuellement la gardienne de cet illustre foyer est la vénérab'e
sœur de notre Maréchal qui représente chez, nous la famille
FOCH avec autant d'honneur que de distinction
Oui, le
Maréchal FOCH est bien l'un des nôtres. Il est attaché à cette
maison et à cette commune de Valentine par les souvenirs
d'enfance et de jeunesse les plus intimes et les plus chers. Il
est attaché à ce cimetière qui garde les restes mortels de ses
parents. Il est attaché à cette colline du Bout-du-Puy qui a
été maintes fois le but de ses promenades et de ses
pèlerinages.
Pourrait-elle mieux s'expliquer, la patriotique et grandiose
manifestation qui nous rassêmble en ce moment? Honneur
et merci à vous tous qui avez bien voulu vous y associer.
Honneur et merci à YEscolo deras Pirenéos qui a eu la
première penséeet prisl'initiativede ce monument qui restera
comme le vivant témoignage de notre fierté et de notre
reconnaissance. Nul étranger passant sur notre belle route
ne pourra plus ignorer que celte mai.son est devenue et sera
à jamais une maison historique.
J'ai fini. Gloire à toi, chère petite cité, gloire à la patrie du
Maréchal FOCH, gloire à Valentine qui vient d'être marquée
du sceau de l'immortalité ! (Biéus aplaudiméntsj
2. Discours de M. de BARDIES
Presidént dera 'Scòlo.
Depuis près de quatre années, l'Europe se trouvait plongée
dans une mer de sang. La science de la barbarie semblait
triompher et la civilisation du monde était en péril.
Inlassablement, héroïquement, la France résistait à la ruée
germanique. La Belgique, l'Angleterre, l'Italie, les Etats-Unis
d'Amérique l'aidaient loyalement et de tous leurs moyens
dans la résistance. Mais les forces en présence s'équilibraient
et rien ne faisait prévoir la fin prochaine de l'horrible
cauchemar.
Nous avions cependant toutes les conditions matérielles et
morales de la victoire, mais il nous manquait deux éléments
�— 22 —
suprêmes : la coordination complète des efforts et le génie
capable d'utiliser cette coopération.
Un homme s'est rencontré, un Pyrénéen, un Gascon, —
que dis-je, un Commingeois. un Valentinois, — doué du
génie nécessaire, et c'est sur sa tête que s'est réalisé le plus
grand prodige de cette guerre prodigieuse, l'accord unanime
des volontés. (Aplaudiments).
Fort de toutes les forces réunies, puissant par la clarté de
ses conceptions, il a pi is la victoire par la main et il l'a conduite à tire d'ailes jusqu'au jour ( ù la bête a fléchi les
genoux. (A/ilaudimérUs).
L'Histoire mettra son nom bien au-dessus de ceux
d'Alexandre, de César, de Charlernagne. de Gaston de Foix,
de Turenne, de Hoche, de Napoléon lui-même, et à ce nom
de Focu s'associera à jamais, loin de toute idée de conquête
et de domination, le triomphe du droit et de la liberté des
peuples. (Aplaudiments).
C'est pourquoi \'Escoto deras Pirenëos, l'Ecole félihréenne des Pyrénées a voulu, avec l'appui de la Municipalité de Valentine, apposer une plaque d'impérissable souvenir sur la maison paternelle du sauveur de la civilisation.
Oloire à Foch !
Gloire aux PyrénéesI
Gloire à la France! (Biéus aplaudiments).
�— 23 —
3. Discours de m. Armand Fraviel,
Mantenguéire der' Academió des Jòcs Flouraus.
At nòste Presidént que succède M. A. PRAVIEL, Mémbre der'
Academió dès Jocs Flouraus (qu' auié décernât at Marescaut
FOCH, despus quauqui mèsi, et titre de Mèstre 'n es Jòcs), è que
bér; assouciá 'r' Academió madécho ara manifestacioun, d'aquét
dió. En iou brilhanto alloucuciour;, qu'arregretam de nou poudé
balha acitau talo coumo la 'ntenérem, qu' arrebendique hautoméns et Marescaut Foch tat nòste país. Que diguen que liadés
l'estaquen ara Bretanho, arai erjcaro; mès que mous boulhen hè
'rjcréi, coumo talo gazéto, que qùan s'en ba ta Ploujean, en Finistèrro, s'en ba béi « son pays natal » (sic), acró nou ! Nechut à
Tarbo, arrehilh de Balentino, nòste qu'éi, que mou-n glourihcam, è 'nlheuáque nou le mous licharam.— Aquéres declaracious
énergiques que s'en porten aplaudiments neurits è 'rrepetats
dabb aclamacious.
4. Discours de pi. J. lozès de Brousse
Felibre Majourau, — at nom des Felibres Toulou;éncs.
Pus, qu'ei et nòste amic M. J. Rozès de BROUSSE, Felibre Majourau, Mémbre tabérj der' Academió des Jòcs Flouraus, « JousCapiscòl » dera 'Scòlo Moundino è Presidént des « Toulousérjcs
de Toulouso », que bén. pourta at Marescaut et salut des Felibres Toulouséi]?s. Etch tabèn, hòrt aplaudit, quî hè béi es quin
auém drét, en Middió pirenérjc, de predá mous det Marescaut
Foch coumo de un. des nòsti.
S. fliioucucloun.de Pl. 't Colonel S. Plondon
at nom dera Soucietat des Estudis det Couménges.
Après étch, enfin., M" 't Colonel S MONDON (Coumandant, pendént era guèrro, dera plaço de Sen-Gaudéns), Presidént dera
Soucietat des Estudis det Couménge, det Nebouzan. è des QùateBats, qu' arrepresénte aquiéu dap Mu 't Fjnuctou Chopinet,
qu'en apòrte tabén. et salut è que dits ce quin ei erouso è fièro
de toutes es glòries, petites o granes, det terradou coumengés.
(Biéus aplaudiments).
6. Cant dera " galenfinéso "
coumpousado per M. l'abat BARES, curé de Balentino
sus edj aire dera « Toulousaine ».
Alabéts, charmant entermèdi, es bouts sounòres dera Couralo
de Balentino qu'entounen edj imne coumpousat ar' aunou dera
lou bilo natalo per M. l'abat Barés. Edj aire qu' en èi et dera
« Toulousaine », mès es paraules que soun coumo seguéchen :
IMNE
A
BALENTINO
ARREPIC
Ü moun pais (bis), bèt païs, Balentino,
Qu'aimi toun cèu (bis) e toun souléi daurat,
Tous abitants ara ridénto mino,
Tous soubenís e ta fraternitat.
�— 24 —
COUBLÈTS
1
2
— Qu'aimi tabé ta glèiso seculário,
Toun gran clouquè, toun carrilhoun. gaujous,
Toun Cap-det-Puy, séjour derapregàrio
E tous sentiès bourdats de milo flous.
De tous bousquéts qu' arrecérqui 'dj oumbratge
E 'dj arramatge (bis)
Des auderous.
_ Tous fièris hils, at louijg d'aquésto guèrro,
Be t'en an dat de glorio ta pourcìoun. ;
País de Foch, dirçquo 't cap dera tèrro,
Oh, n'ès pas mès un. simple bilatjoun. !
E deuant tu cado trount que s'en.clino,
O Balentino (bis)
Per tout et moun.
3 — Pais charmant, pais encoumparable,
Sites aimats, supèrbe Cap-det-Puy,
Bousquéts flourits, séjour tant agréable,
De còsto tu qu'on biu sense soufrí.
Oun sòi nescut jou demori quan mémo ;
Aquiéu de mémo (bis)
Jou boui mouri.
Aquedj imne, cantat dabb ensémble per mès de 30 couristes
(des qui balhèrem es noms p. 3 et 4 det darrè n°) que hè, ena grano semplicitat des sòs paraules, era mès toucanto empressioun..
— Alabéts, que ban enténe tres pouesiés gascounes en' aunou
det Marescaut Foch, que haran era segoundo partido dera inauguracioun..
B) 7. Pouesio de pi. Paul Ferrière
Directou det Bufét de Mourrejau
Lauréat dera 'SJÒ!O deras Pirenéos.
GASCOUNHO TOUSTÉNS GASCOUNHO
AT NOSTE BALÉNT GASCOUN FERDINAND DE FOCH
Marescaut de Franço
« Se Garouno auio boulut,
Lanturlut !.. »
Dab aquét arrefrèn det coustat dera Sèno
On mous echchourdissió coumo de io raqgucno ;
As entours de París, ta trufà-s des Gascous,
Qu'au cantauon es biéls de mémo qu'es moucous.
Aué, des trufandès era blago ei finido ;
Un des nòstis caddèts n'a proubat 'ra mentido :
A Ferdinand de Foch, pelut arrenoumat,
S'escajéc er' aunou d'acaba bèt coumbat.
At cap de qùate-ans á de terriblo campanho,
Mous calée un Gascoun ta bate V Alemanho ;
Quan estèc aperat, de-tiro que benguéc ;
Sense cap de faiçoun ta lèu l'ac i foutéc.' —
�— 25 —
'Ra familho de Foch sourtic de Balentino,
Beròi petit biladje at bach dera coulino ;
'Ra Garouno à sòs pès que cour en tout canta,
E qu'ei plasé charmant de poudé l'escouta.
En ta bèt dió, segur, à partí de sa sourço
Que canto Ferdinand tout et lourjg de sacourso...
Bè, canto-lé-t tousténs, et hilh que mous as dat,
Aquet ta gran guerriè, tabén brabe souldat.
Pet loung det ton, camin., Garouno bien aimado,
Sense triga-t jamès, crido sa renoumado ;
Hè sabé qué, jùenòt, coumo aué, berçgut gran,
Toutis l'aimauon bièn, at « pitit Ferdinand »...
Nou le s'an desbrembat, aquéris det sòn, adje,
Quan berçguió, pititoun, à trauès et biladje,
E, damb'ét, moussurét, éris,cauçats d'esclòps,
Houlejauon bet-còp pet lourjg des carrelòts.
En païs de sa pai, cad' annado Pi-amiauo;
De touts arrespectat, cadun, que l'admirauo,
E, mès tard, Ferdinand, quan estèc prou granét,
Pet camirj der' aunou que s'en anèc tout drét.
Hilh de plan, brabe mounde et de bien puro raço,
De Dupré soun gran-pai que seguic era traço;
Qùan en sùassanto-dèts noste cèu s'embroumèc,
Et, en coulèdje erjcaro, auta lèu s'erjgadjèc;
T' acassa det païs ess hils der' Alemanho,
Coumo simple souldat que héc era campanho;
De ço que s'escajéci, et nòste gran amic
N'auéc fòrço chagrin,, nou-n poudéc droumi bric.
Tara 'scòlo tournât, seguic Poulitecnico,
È lèu le troubaran proufessou de tactico ;
Ensinno as oficiés at trabalh atelats
Ço que déuen sabé per èste grans souldats.
At cap de bet tens-á de bien bèro carrièro,
Au béden general, mous guardo 'ra frountièro.
Achéu ei bien plaçât, e j'ei plan, proumou d'ét
Que de cap à Nancy2 n'ei berjgut Guilhaumét...
Ah, guèrro de malur ! Kaiser, l'as bièn bouludo,
Ta poudé-t agrani ta Prusso trop gouludo ;
Det bandit Attila que debaros tout drét ;
Pera fòrço creiòs lèu tournejá 't boun. drét ;
Ja coundauos troubá 'ra Franço derruïdo
E poudé-t à plasé ganhá 'quéro partido :
Mous sautères dessus armat dinco 's cachaus,
E pòc de diòs après t' hiquères enes traucs3.
Ja-s passée un moumént oun, prerçguts pèr surpréso,
As nòstis bouns peluts les hères era préso; —
Mès, d'aquét mâchant pas, Ferdinand, gran souldat,
Enta les ne tirà parechiòs tout troubat.
Clemenceau t'aperèc, pramou que de ta ciénço
�— 26 —
Coumo de toun couradje auió 'ra counechénço ;
Des Aliats, tabén, en un. mémo moumént
T'escajéc er' aunou det gran coumandomént.
Pétain è Debeney è Mangin è Fayòlo
T'ajudon de councèrt : qu'èts dera mémo 'scù'o ;
Sus et Prussièn ta lèu que cajéres dessus,
E sense crida « garo », au foutes de eu 'n sus.
N'au decharas buha, nous l'hésses touca tèrro :
N'ei tout estoumacat !... Ei linido 'ra guèrro ! —
*
Dap mounde ta traidou nou cau cap de pietat.
'R' armistici sinnat, bouléc èste arrouat :
Plaideja loun.goménts, acó que desirauo ;
Mès trop lanterneja, dambe tu, que nu anauo.
De pregarios, de plous è de lamentacious
Clemenceau nou-n héc cach, pousècsas coundicious;
« Que s'at cap de ùèit diòs era pqts n'ei sinnado
» Ferdinand j'au proumét iauto bèro arrasdado »;
E qu'ajoutée tout dous, sense bric s'afacha :
« Nou t'escouterèi mès ' A prérjgue, ou à decha ! »
En se béde batut, en ta lèjo pousturo.
Et Prussièn que sinnèc, harió tristo figuro...
Ja le-s bedió, 'ra Franco, enfiq, aquét moumént
Que l'anauo apourta ta bèt souladjomént !
Tabérj, quin au tardauo, ambe quino empaciénço,
De te poudé prouba grano 'rrecounechénço!
At quatorze julhét 4 en un. camirj de flous
Om bedéc s'auança nòstis bèris Gascous.
E deuant es Peluts de nòsto grano armado
Auiòn toutis bèt aire è bèro 'rrenoumado ..
Debat er' aregigant quan estères passat,
Des laurès dera g'òrio auiòs ur; plérj braçat...
L'aimauos, era Franço ; enta la béde erouso,
Eros partit hardit ; la hères bittouriouso...
Es Joffre, Castelnau. Gallieni, Berdoulat
Coumo tu soun caddèts, è cadun. l'an proubat...
Tabén, d'aué poupat en païs de Gascounho,
Aro, méns que jamès, on n'a bric de bergounho !
Parla de Sen-GaUâèns — i. C'est-à-dire de la défaite de 71. — 2. C'est en
effet à Nancy que Foch arrêta d'abord les Allemands. — 3. Les carrières de la
Champagne. — 4. Le 14 juillet 1919.
— Aquéri bèrsi, assesounats de bouno sau è de brabetat è
prounounçats de iou bouts caudo e sempatico, que soun bèt-còp
coupadi per arrides c aplaudiméntt, neurits, è que balen adj
autou et mès frarjc è mès large succès.
�— 27 -
8. Sounét de F.-H, de Pujens
Mémbre è Lauréat dera 'Scòlo.
JT la Çlòrio dou Jtfarescau foch,
lou baient Cadèf de Çascounho
Ser un camirj de san. la Franco que plourauo
Sous entrepides hils caijuts per la saubà ;
Lou terrible Aleman pertout que trïouinfauo,
Sense cranhe digur) qu'eu poudousso arrestà
Eslugrat per l'ourgulh. insoulén, qu'es bantauo
D'esta lou puble élut, causit per coumandá ;
Mes un Pelut Gascour; sense pòu que cantauo :
« Couratge ' L'Aleman, qu'eu harèi recula ! »
Glório'au balén Foch, lier Cadèt de Gascounlio,
De bourj courau preslit e soulide de pounho,
A qui tout lunibèrs diu pats et libertat.
L'Aleman que cresé de courjqueri la tèrro :
Mes ur; Gascour; respoun : * Jou qu'aurèi la bicLùcro ! »
Salut, salut à Foch, noste immourtau souldat.
Parla de Demu (Gers).
En troub;i-s apsént edj autou, qu'ei M. l'abat Daubian, BicePresidént dera 'S^òlo, que bo plan, lége aquét sounét, que
hè claca des mas touto 'r' assjsténço.
9. At Marescaut Fotch
pei M. B. SARRIEU, Felibre Majourau,
Secretari-Dinerè dera 'Scòlo.
I. Ganh j'a 'ra Franco ! È tu, caro Gascounlio,
Plan, quaucarrén i-an hèt touss hrls ardénts !
Era lou part nou-i houe cap petitounho :
J'an enchinhat, qu'en soun toustém, balénts.
De Fouch à Pau, de Tarbo1 à Balentino1,
D'Agén è d'Auch ara ïribo marino
K d'Argelcs' dirjquio 's lounè>2 ludénts,
Quanti qu' es soun pes eoumbats senhaladi !
Qu'auriét jurat, o. que houssen estadi
Dedz oússi fièrs neuiidi dabb et mòtch:l I
De bouno sanc, eh, nù-cicn dounc galhùadi,
È pus, nù-auién, ta coumandá-les, Fòtch4 ?
11. Fotch, pedj Isèr, era tumado5 hò'o
Des Alcmants en prumè 'rrebaja ;
Fptch, de Mounluc a^rentit ena 'scòlo,
Quiéts un clucat nou les te bo lichá
Dap Jofîre è dap Gallieni les te bire
Pres dera Mamo, è talo hido'1 espire
As sos sou] lats, que, qùan pòden marcha,
�- 28 J'agg houren tout debadj era sabato,
Sus es brigants 'n arrejetá 'ra jùato7
Que mous boulién per toustém bouta 'n còtch ;
E det trïoumfe era 'stelado 'scato8
J'arresplandéch sus edj arriòst9 de Fòtch.
III. Hils de Couménge10 è d'Auro10 è de Bigòrro10
È dera Franço antièro, at sòn. seguit,
Lèu-lèu que hèn des Tudésqui 'ra gòrro11 :
Lounh lounh en'á tchafá-les'ra lou lit12;
Dabb es Aliats dá-les tant era caço
Qu'éri de-jou's enfin, demanden graço,
N'accepta tout ço'que les marque et dit
Det nòste chef, gran, étch, entre es mès gráni...
Dourjc, des tirans ja soun estadi báni
Es crimes... Bous, et bòste gùélh tout mòtch13
Bous béi}, ta Diéu, de gratitut... Oh, náni,
Jamès nou-s bic mès nòbble còr que Fòtch !
IV. Et Senhou qu'éi qu'acòrde 'ra bittòrio
È Fòtch, qu'ac sap, sous armes consacra u)4;
Et d'Alassusls d'acró saubá memòrío
È d'un, bounur imménse courouná-u :
Balhá-u et gòi, es sòs mas énergiques
De Metz è d'Estrasbourc 'n es basiliques,
Libres enfin,, d'auçá t'arremerciá-u..
Glòrio at boun. drét, dera Lano ara Sèrro"' !
Be s'amerite, et pai d'aquésto guèrro17,
Uè, ta marcà-u18, de hè 'rrùenti 'dj ardòtch10...;
Mès pera Franço è per touto 'ra tèrro
Que cantaran toustém et nom de Fòtch.
(Aplaudiménts.)
Parla de Sen-Mamét de Luchoun (Hto-Gno).
IÎ-IO
de Decéme 1918.
des qui Fotch ei arrehilh. — 2. « Glaciers ». —
3. « Moelles ». — 4. En aquésto pèço, Fòtch qu'ei escrieùut coumo 's
prounounce en gascour;.— 5. « Poussée » (comme d'un taureau avec
les cornes). — 6. « Confiance ». — 7. « Joug ». — 8. « Etincelle » —
9. « Radoire» (à Laquelle est assimilé le bâton de maréchal). — 10. Bét
nòto i. — 11. « Pelote de bois » (pour jouer à un jeu local analogue
au golf). — 12. « Avalanche ».— 13. « Humide
— 14. Et 7 de julhét
1918, ce diden, en iou gleisoto, dap Petain è Castelnau...— 15. Diéu.
— 16. « De la Plaine à la Montagne » (c.-à-d.
des Pays-Bas aux
Alpes, longueur du front français). — 17. Et Kaiser. — 18. Coumo à
ui) fourçat.— 19. « De faire rougir la pelle à feu ».
NOTES.— I.
LÒCS
10, Gant d'« Alsace et Lorraine ».
Après aquéres pouesiés, que cante era Couralo « Alsace et
Lorraine», de A. Bollaërt (New York), pèço demandado per
Mélo Foch, è que coupe erousoméns, encaro un, còp, era ceremounió.
Mès nu 'i cap erjcaro acabado, è 'n iou darrèro partido qu'apòrte encaro at Marescaut Foch d'auti oumadjes.
�— 29 —
CJ II, Honneur à Foch,
Odelette, par M. Arthur CAMBOS,
de Montréal (Gers)
Professeur au Collège de Bergerac
et Membre du Bournat du Périgord.
En prumè, qu'ei M. A. Cambos, Proufessou en Coulèdje de
Bergerac è aro Mèstre en Gai-Sabé. « Félibre gascon », ce dits,
« j'apporte à mon tour au Maréchal Foch, à sa vénérable sœur et
à la mémoire de leurs ancêtres, l'hommage d'admiration et de
reconnaissance de l'Armagnac et du Périgord, avec l'odelette
que voici », — è que hè tindà aquésti bèrsi, trufaires è benjaires
è glouriousi at-còp ;
Honneur à
FOCH,
tombeur des Boches,
Le chef qui s'est dressé, ferme comme un menhir,
A chassé de France ces moches,
Ces grands démolisseurs de roches
Et rendu la vie à nos cloches !
Grâce à lui, nos Poilus n'auront plus à tenir.
C'est lui, le donneur de taloches
Aux nouveaux Huns, fous de bamboches,
Qu'hélas ! nous avons vus si proches !
11 fallut ce génie, ô Dieu, pour en finir!
C'est lui qui sut vider les « poches »
Et, partant, sauver les sacoches
Du riche et du pauvre en galoches...
Son glaive est d'un éclat que rien ne peut ternir 1
En ce monde plein de fantoches
Et de vers-luisants et de loches,
11 brillera dans les caboches
Jusquesau plus lointain des siècles à venir;
Et, tout éblouis, nos mioches,
Rêvant d'être à leur tour des Hoches
Ou des Chevaliers-sans-Reproches,
Ne cesseront jamais, jamais, de le bénir!...
Honneur à Foch, tombeur des Boches !
Aquéro pèço, aoun à bèrsi mès courti è familiès s'en entrecroudze iaute ample, sounòre, erouïc, qu'ei aplaudido bigourousoméns.
�— 30 —
12. Sounéts, per M. Arnaud de Savignac
Pus, M. de Bardies, et nòste Presidént, que létch, en' apsénço
dedj autou, aquéste bibrant sounét hort aplaudit :
A la Gascogne de Foch
Dédié à l'auteur éloquent des « Chansons en Deuil »
(Cantos en Do, Philadelphe de Gerde).
Qui disait que ta gloire ancienne était flétrie,
Gascogne ! et que tes fils avaient dégénéré ?
Dans un poème grave, éloquent et navré,
Qui donc pleurait le temps de la Chevalerie '?...
Non I Non ! Les paladins n'étaient point morts ! Leur vie,
Leur souffle, étaient ta vie et ton souffle sacré !...
Et chacun put le voir au jour désespéré
Où se tourna vers loi, dolente, la Patrie.
Car tu souris, tu pris les armes, tu bondis,
Heurtas, défis, brisas ses agresseurs maudits, —
Et sus mener si bien l'héroïque besogne
Que c'est ton âme encore et ton nom glorieux
Que saluaient Paris — et le monde — ô Gascogne,
En acclamant, hier, Foch le Victorieux !...
Août 1919
ODET DE SAVIGNAC.
— Detmarléch autou qu'auiém arrecebut tabén, aquéste sounét
gascour;, qu'èm e^ousi de balha acitau :
ARA FRANÇO
.
Atau, pet segound còp, Franço, et Meddió te saubo;
E 't siéu souléi se béu es niiatges bùelant
Toun cèu. Bires prumè per Joffre et Catalan
Restarjcat et flot nér que t'embahio, praubo !..
E se tu passos bè>, en tiïounfalo raubo,
Et frount cént de laurc, jous edj Arc bespirant,
At débes at Gascou det noum de « Foch », at gran
Garounérjc que seduís 'ra bitòrio, è la raubo !..
Foch ! Ah, pet doun. banit, Franço, d'aquét balént,
Pet dour; d'aquedj eròs (que soun gèni biulént
Cramèc tes enemics coume urj pialc d'erbatge),
Que rendras at Meddió t.. Io causo: era douçou
De poudé t'aclamá, libre, dir.s et lerjgùatge
Que parlauo era mai de toun liberatou.
Parla de Moulis (Arièjo).
Audét de
SAUBINHAC.
�— 31 —
— Pus, et noste bour; Counfrai M. Lizop, Delegat dera Federaciour; Arregiounalisto Francéso, que prounounce et bèt dis ours que seguech :
13. Discours de M. R, Lizop, Professeur d'Histoire
Délégué de la Fédération Régionaüste Française.
Mesdames, Messieurs,
Une inscription romaine du Ve siècle, découverte jadis
dans ce vieux bourg de Valentine, célèbre en vers latins les
bienfaits d'un magistrat défunt de la cité des Convènes. Un
vers magnifique semble résumer à lui seul cet hommage
officiel :
Te pro meritis dixit prooincia cuncla parentem.
« Ta province tout entière pour tes mérites éminents t'a
proclamé son père. ».
Cet éloge, si noble dans l'énergique concision de la langue
de Virgile, nous pourrions, en unissant le mot Patria au
mot Prooincia, le graver sur la plaque que VEscolo deras
Pirenéos consacre aujourd'hui, au nom de la petite patrie
commingeoise et de la grande patrie française, au vainqueur de la grande guerre, au grand capitaine que Valentine a l'impérissable honneur de proclamer son enfant.
Les hasards de la vie administrative de son père ont pu
faire naître, en 1851, le futur vainqueur de l'Yser sur le territoire tout voisin de la Bigorre, dans la cité de Tarbes. La
vallée d'Aure, aussi, reoendique une de ses ascendances
maternelles. Mais c'est Valentine qui a vu fleurir les vertus
ataviques de la vieille famille provinciale dont les énergies se
résument dans ce caractère incomparable. Ici naquit son
père, Napoiéon Foch, le fonctionnaire intègre et sans reproche. Ici son aïeul fonda la fortune familiale sur cette industrie de la laine, traditionnelle dans les vallées du Comminges. Après les premières études de Polignan, tandis que
l'enfant, le jeune homme poursuivait ses succès scolaires au
lycée de Tarbes, à Saint Clément- de-Metz, son souvenir se
portait invinciblement vers la vieille maison ancestrale de
Valentine.
Avec ses deux frères, avec leur digne sœur, il venait pendant les vacances scolaires se retremper' dans la contemplation des horizons familiers de la plaine de Rivière, toute
lumineuse dans la splendeur de ses champs alternés de
maïs et de sartazin tout blanc vers la Notre-Dame de Septemb:e, de ses:rideaux frémissants de peupliers que réfléchit
le flot cristallin de la Garonne. Du haut de celte colline du
Bout du Puy, ses yeux d'adolescent aimaient suivre le vol
des aigles vers les hautes forêts du Mont Sacon, vers la
sombre pyramide du Cagire, vers les neiges étincelanles des
Montagnes du Lis et les crêtes vaporeuses de Crabioules
découpées sur l'azur profond du ciel d'Espagne.
Certes la terre et le milieu n'expliquent point entièrement
le caractère des grands hommes; mais n'est-il point permis
de voir dans la physionomie morale du maréchal Foch la
�— 32 —
fleur suprême des énergies de la vieille Gascogne pyrénéenne, éclose sous la triple influence de la race, de l'éducation et du terroir? Cette rude terre fut toujours fertile en
braves et loyaux serviteurs du pays, depuis ceux qui arrêtaient aux premiers siècles du Moyen-Age les invasions
sarrazines jusqu'à Galliéni et jusqu'à Foch. Les hautes
vertus des vieux Gascons, le bon sens lucide et clair, la
hardiesse des conceptions, la ténacité, la foi indomptables,
Foch lesa portées à un degré éminent et sublime!
Ces énergies spirituelles qu'exaltaient déjà Montìuc et
Henri IV, il en a fait le principe vital de sa stratégie. Venu à
la vie militaire au lendemain des cruelles leçons de 1870, il
est certes le chef moderne entre tous, ouvert à toutes les
conceptions de la nouvelle guerre scientifique. Professeur à
l'école de guerre, il oppose à la stratégie impersonnelle et
froide d'un de Moltke une stratégie autrement vivante, fertile
en coup décisifs, puisée aux sources vives de la doctrine
napoléonienne. Il nous montre le secret de la victoire plus
haut que la trajectoire des obus, dans l'exaltation des forces
morales. Encore le moral, toujours le moral ! telle fut sa
devise. Cet homme de guerre, qui est aussi un penseur et
un grand écrivain, proclame avec Joseph de Maistre qu'une
bataille perdue est celle que l'on croit perdue. Avec le Japonais Nogi, il eût dit que la victoire appartient à celui qui sait
souffrir un quart d'heure de plus.
La guerre éclate, surprend la France pacifique et trop confiante qui laissa rouiller son armure. Nous devons subir le
choc de la mieux organisée, de la plus formidable des puissances de destruction que le monde ait encore connues.
Mais Foch est là, et, avec lui, ces autres fils de la terre méridionale qui s'appellent Jcffre, Galliéni, Castelnau. La doctrine de l'énergie morale, ils l'insufflent à nos multiples
armées déjà fléchissantes. C'est le redressement de l'Esprit
et de la Volonté humaine contre la matière aveugle. C'est la
Marne, c'est l'Yser, c'est l'Aube de la Victoire!
En Août 1914, Foch commande le 20e corps, de Nancy. Il a
porté à son maximum de puissance ce redoutable instrument de combat. Notre offensive prématurée du 20 Août se
brise sur les embûches et les retranchements de Sarrebourg
et de Morhange. Foch soutient la retraite, use les forces
ennemies, rend possible les victoires de Castelnau à Rozelieures et au Grand-Couronné, qui sauvent la Lorraine et
l'aile droite de notre armée. Mais vers l'Ouest le flot de l'invasion a rompu les digues, le canon de von Kluck tonne aux
portes de Paris. Joffre rappelle Foch de la Lorraine, lui confie
le commandement d'une nouvelle armée au centre du dispositif de la bataille suprême qui va se livrer de Paris à
Verdun. La lutte gigantesque se déchaîne. En Champagne
l'armée de Foch semble un instant plier sous le nombre. Le
chef héroïque se cramponne au terrain, affirme dans cette
heure tragique un optimisme sublime. Il découvre un trou
dans la ligne ennemie et y lance la 42° division, rappelée de
�A
Balentino. — Discours de M.
R. LIZOP.
(Glkhat poussin)
la Meuse. La manœuvre est décisive; le château de Mondement est repris, les cadavres de la garde impériale s'enlisent
dans les Marais de Saint-Gond. Une première fois Foch a
sauvé la France!
Un peu plus tard, la vague germanique déferle vers les
rivages de la mer du Nord. Anvers a succombé. 11 s'agit
pour l'ennemi de prendre Calais et nos ports de la Manche,
de couper nos communications avec les Britanniques. Mais
Foch est encore là. Il lance sur l'Vser toutes les forces dis-
�— 34 —
ponibles, marins, cavaliers, territoriaux. L'armée anglaise
va plier; Foch, dans une entrevue mémorable, adjure le
maréchal French de tenir jusqu'au bout en évoquant les
glorieuses traditions de l'armée britannique. Les Anglais se
ressaisissent; nos marins écrivent de leur sang la page
immortelle de Dixmude. C'est la lutte effroyable sous un
ciel bas, dans un océan de fange. La matière cède une fois
de plus aux énergies mystérieuses et invincibles de l'Esprit;
le flot ennemi se brise tout sanglant sur une digue de
poitrines kumaines. Guillaume peut brûler Ypres; il n'entrera pas dans Calais.
La barrière est dressée. C'est la guerre d'usure lente, sournoise, épuisante. Foch, commandant des Armées du Nord,
prépare cette offensive d'Artois du printemps de 1915 qui fait
trembler l'Allemand dans Lille et dans Bruxelles. Un an
plus tard il dirige la gigantesque offensive de la Somme. Le
front allemand craque sous nos coups redoublés. Verdun
est dégagé, et, au printemps de 1917, l'ennemi doit évacuer
les champs dévastés de la Picardie.
Voici 1918, l'année décisive ! Les deux adversaires, comme
deux fauves blessés et sanglants, s'observent et se défient
avant le dernier assaut. L'Allemand s'élance le premier. Il
croit sa ruée irrésistible. Les Alliés n'ont pas encore réalisé le
commandement unique. Le front anglais de Picardie est
enfoncé! La marée teutonne déferle à nouveau sur nos
plaines du Nord. Montdidier est pris, Pans est menacé; les
jours tragiques de 1914 sont revenus!
A cette heure sombre le chef du gouvernement français,
d'accord avec les Alliés, se tourne vers Foch. Il lut confie le
commandement suprême des forces alliées. Une vague
d'angoisse passe sur le pays : le doute n'atteint pas le chef
au cœur d'airain. Comme aux jours de l'Yser, il dresse partout une infranchissable muraille humaine devant les
masses ennemies qui ont enfoncé le Chemin des Dames
après les lignes du Nord. Il leur barre la route de Paris, il
les endigue, les contient. Sagement ménager de ses forces,
il prépare ses armées de réserve, ses masses de manœuvre
qu'il lancera, quand l'heure sera venue, comme un marteau
d'acier irrésistible. Abrités par l'ombrage impénétrable des
forêts du Valois,les masses d'infanterie, les canons lourds et
légers, les tanks innombrables attendent que l'heure de
Foch ait sonné.
Le Germain croit la victoire toute proche. Le Kaiser lui a
promis l'« Offensive de la Paix », qui le ramènera dans ses
foyers gorgé de pillage. L'ennemi fonce tête baissée, tel un
sanglier furieux, dans le piège tendu par le génie de notre
chef.
Le soir du 14 juillet 1918, le ciel de Paris s'embrase
d'éclairs. De l'Argonne à Château-Thierry les masses allemandes se ruent encore sur la Marne au milieu d'un feu
épouvantable. Tout est prévu de notre côté. Les canons de
Gouraud fauchent dans les plaines de Champagne les vagues
�— 35 —
serrées de Ludendorf. Vers Dormans, les Prussiens, plusheureux, ont franchi la Marne.Mais au nord-ouest, sur un flanc
que l'ennemi croyait gardé, éclate le tonnerre vengeur d'une
canonnade imprévue. L'armée de Mangin s'élance de la
foret de Villers-Cotterets, attaque de Soissons à ChâteauThierry. C'est l'événement, l'épisode décisif. L'ennemi sent
passer le vent de la défaite. L'offensive impériale, l'offensive
de la Paix s'achève en désastre.
L'Allemand repasse la Marne ensanglantée. ChâteauThierry, Soissons, Fère-en-Tardenois s'ouvrent à nos
armées. Paris est dégagé, la France est sauvée.
Quelques jours plus tard, le front de Picardie s'enflamme
à son tour. Un général anglais se plaint de l'insuffisance de
ses forces. Foch lui ordonne : « Attaquez quand même!»
Montdidier, Lassigny, Noyon sont à nous. L'ennemi sent la
guerre perdue, l'abîme s'ouvre aux pieds du peuple allemand
et de son empereur.
Foch, élevé à la dignité de Maréchal de France, exploite à
fond la victoire. Plus de répit à l'adversaire blessé à mort
mais encore redoutable dans ses réactions furieuses ! C'est le
massif de Saint-Gobain, c'est Saint-Quentin, c'est le Chemindes Dames, c'est toute la ligne Hindenburg qui cède ! Partout
les bataillons gris refluent vers la frontière sous les rafales
de nos canons, les torpilles de nos avions et les pluies cinglantes des premières bourrasques d'automne!
Au nord les armées franco-belges foulent à nouveau le
sol délivré delà nation martyre! A l'est, Gouraud a forcé les
lignes de la Champagne, Pershing a débusqué l'Allemand
des fourrés de l'Argonne.
Les deux branches de la tenaille d'acier se referment sur
l'énorme armée en retraite acculée aux forêts impénétrables
des Ardennes qui virent nos premiers revers en 1914. En
Lorraine, l'armée de Castelnau va s'élancer et fermer le
cercle fatal ! Le peuple de Seigneurs, celui qui a rêvé
d'asservir l'univers est ébranlé jusquedans ses couches profondes. L'ouragan de la défaite et de la révolution balaie le
trône des Hohenzollern. Par une sombre nuit d'automne les
phares d'un automobile illuminent une clairière de la forêt
de Compiégne. Des officiers allemands drapés dans leurs
longs manteaux gris, descendent du véhicule, le front ployé
par la douleur et la honte. Ils entrent dans le wagon de
l'État-Major où Foch les attend, muet et grave comme un
sphinx de granit. L'Allemagne de Bismarck et de Guillaume
capitule et dépose aux pieds du chef victorieux son bilan de
rapines, d'infamies et d'assassinats!
Les historiens de l'Avenir mettront dans leur lumière définitive la physionomie du chef et les géniales conceptions du
plan de la bataille libératrice. Nous ne voulons aujourd'hui
que faire monter vers lui l'hommage du terroir.
Lorsqu'il a guidé ses légions victorieuses sous l'arche
triomphale, les yeux perdus dans un rêve de gloire, les
�- 36 —
représentants de la Nation française et la ville de Paris lui
ont offert le laurier d'or et l'épée de la Victoire ! Aujourd'hui
sa province natale, avec l'humble hommage de toutes les
voix de la terre, avec toutes les fleurs de la poésie gasconne,
tend vers le chef illustre la gerbe rustique des bruyères et
des pervenches pyrénéennes.
R. LIZOP.
— Aquet counde-rrendut des grani hèts det noste Foch, hôrt
aplaudit, que hè senseciour;.
14. Alloucucioun per M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns
Arrepresentant dera 'Scòlo à Paris.
Atsòrjtourn, M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns Gauastoas,
Arrepresentant à París dera 'Scòlo deras Pirenéos, qu'arregaujéch er' assisténço per iou 'scarrabelhado emproubisacioun. en
parla gascourj, aoun dits tout et sor; gòi de troubá-s en país, ta
iou ta bèro hèsto, è associe Sen-Gaudéns è touto 'ra countrado
ara glourificaciour; det Marescaut Foch.
15. Gant de « Montagnes Pyrénées »
Enfir], et cant, pera Couralo, que M. l'abat Barès dirije toustém à 'rrabi, de «Montagnes Pyrénées », que hè 't courounomént
dera ceremounió dera Inauguraciourj è de touto 'raprumèro partido dera nòsto hèsto. Dabb « Aquéros Mountanhos — que ta
hautos soun... », nou i-a pas cap de imne que sié mès poupulari
en nòste païs coumengés. Es coubbléts que desbrélhen en nòste
còr es mès tréndi è mèstoucants soubenirs; edj arrepic qu'arrespire era erouïco energió mountanhardo dera qui berjguém de
hesteja en Foch iou ta glouriouso erjcarnacioun. ; « Ce refrain»,
ce dits A. Praviel en Figaro det 5 de Setéme 19:9, en esprima
ui} pentimént que prèsquetoúti nous-áuti, es qui moustroubauem
aquiéu, esproubèrem alabéts coumo étch, « me poursuit, tandis
« que les voitures nous emportent loin de Valentine. Depuis
« qu'un petit montagnard a grandi dans ce village, le vieux.
« chœur d'orphéon a pris un sens prophétique :
Halte-là ! Halte-là !
Les Montagnards sont là !
« Et les Barbares s'arrêtèrent ». —
— Qu'ei à Sen-Gaudéns, otèl Ferrière. è, de nauètch, après,
à Balentino qu'es ba passa 'ra segoundo mitât dera Felibrejado:
era Taulejado è 'ra Seénço des Jòcs Flouraus, que detalbaram
en prouchèn N°.
(A segui).
C.I.D.O.
8ÉZIE RS
SAINT-GAUDENS. — IMPRIMERIE NOUVELLE, A. PORTE
�Domaine et Dialectes de PEscòlo deras Pirenêos
Notre Escolo a été fondée pour le Commingeset le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension,
les vallées du centre des Pyrénées, entre celle de PAdour et celle de
l'Ariège, et leurs prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros,
l'est des Hautes-Pyrénées (bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à l'Arrats), deux tiers de la Haute-Garonne (jusqu'aux portes de
Toulouse) et un tiers de l'Ariège (du Salat à la Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés
les parlers gascons de cette région et des régions avoisinantes par de
nombreux collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons
leurs œuvres). Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
I. Quatre Vallées et pays adjacents : Guchen (ab. Marsan), Estensan
{J. Anglade), Arreau (Fr. Vidailhet), Sarrancolin (Mma de Barry),
Bazus-Neste (ab. Laforgue), Avezac-Prat (ab Verdier), St-Laurent-deNeste (Fr Soulé), Ferrère [Barousse] (J. Soulé-Venture), Anères (J.
Dasque), Aventignan (L. Dulhom-Noguès), etc.
II. Bigorre, Bêarn, Landes : Bagnères-de-Bigorre (J. Laquet), Gerde
(Philadelphe), Lanne, c. d'Ossun (ab. Liarest), Gèdre (Rondou), Lourdes (Espagnolle), Arudy, v. d'Ossau (Arrix), Arrens (M. Camélat),
Trie-sur Baïse (Maumus), Montaner (S. Palay), Navarrenx (ab. Benture), Thèze (Mariande), Geaune(ab. Barrosj, Arès [Gironde] (E. Barreyre), etc.
III. Haut-Comminges, Nebouzan, etc. : Val d'Aran (ab. Condo, J.
Sandaran^, St-Mamet-de-Luchon (B. Sarrieu), Cier-de Luchon (E.
Dabos), Mayrègne (G. Pêne, J. Sens), Ore (J. Darnet), Cier de Rivière (ab DuforJ, Saint-Gaudens (L. Castex, P. Ferrière), Chein (ab.
Bataille), Aspet (Bouéry; E. Ribet), Sengouagnet (A. Pradère), PéguiIhan près Boulogne B. Daubian), etc.
IV. — Couserans et Ariègepropre : V. de Biros(P. Castet), Balaguères (H. Morêre), St-Girons et Soulan (L. de Bardies, ab. Bonnel),
Moulis (A. de Savignac), Massât (J.-M. Servat), La Bastide-de Sérou
(F. Escaich, L. Lazerges), Ustou (V. Bardou), Artigat (L. Rivière),
Le Pujol (Claustres), Foix (A. Teulié), etc.
V. Bas-Comminges garonnais : Puymaurin(ab. Peyrouselle), Carbonne (L. Gervail), etc.
VI. Bas-Comminges savais : Endoufielle (P. Laporte), Sarrant (Secheyron), Montpezat (H. Dambielle), Samatan (L. Troyes) etc.
VII. Astarac, Armagnac et Basse-Gascogne : Villefranche-d'Astarac
(U. Lacaze, E. Levrat), Auch (Mme Burgalat, J.-B. Sengès), Fleurance
(A. Cator), Eauze (S. Cassaët, A. Cambos), Lagraulet (A. Lamothe),
Dému (H. de Pujens), Miradoux (A. Sémeilhon), Cazaubon (ab. Sarran), St-Pierre de Buzet (M. Lacroix), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Sarlat [Dordogne] (M. Delbreil),
Moissac [TarnetGne] (Rigal), Caussade (Bédé), St-Antonin (M. Laborie); languedocien de l'Aude (Cuxac;, de l'Hérault (L. Rouquier, L.
Gouyer, etc ) provençal (P. Fontan) catalan (J. Delpont) etc.
Cari Counfrais, se boulét que countiniiém, ajudàt-mous dera
bòsto plumo è dera bòsto bousséto.
�ART. I. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et.
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d' « Escolo
deras Pirenéos» (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend,
cinq Sections : i° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (StGaudens); 2° Quatre-Vallées (Lannemezanj; 30 Bas-Comminges savais(Lombez); 40 Bas-Comminges garonnais (Muret); 5° Couserans (SaintGirons). [La 40 Section sera détachée de la 30 dès q'ie le nombre de
ses adhérents sera devenu plus important].
ART. 3. Le but de VEcole est de maintenir et de relever la] langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et'
les usages locaux, et de dévslopper la vie régionale,
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient 70 fr. par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par
le Bureau général Membres d'Honneur. — Les Membres perpétuels
paient 120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
ART 6. Il est recommande, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point
de vue dialectal
. ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une des cinq Sections
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule conditiond'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4, et 5, et de se tenir en rapports avec
le Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole,
composée de tous les
Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à la majorité absolue
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres
membres, ayant rang de Vice Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sections de l'École, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par
le Bureau général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués
et ses représentants.
L'£jco/o deras firenêos, association déclarée suivant la loi de 1901,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
NOTA. — Composition du Bureau général pour 1919-1921 : Président, M. L de Bardies, à Soulan, par Aleu (Ariège); Vice-Présidents,
MM. F. Artigue, à Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Villefranche-d'Astarac (Gers)
Bas-Comminges], A Teulié, directeur d'école à Saint Girons (Ariège)
Couserans], Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-deVeste (Hautes-Pyrénées) [Quatre Vallées]; Secrétaire-Trésorier, M.
B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Félibre Majorai, 121,
rue Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne) ; Secrétaire-Adjoint, M.
J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé, pharmacien, à Massât (Ariège).
Le Gérant :
N. ABADIE.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Foch, Ferdinand (1851-1929)
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 2 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
De Bardies, M.
Rozès de Brousse, Joseph (1876-1960)
Mondon, S.
Ferrière, P.
Pujens, F.-H.
Cambos, Arthur
Savignac, A. de
Lizop, Raymond (1879-1969)
Castex, L.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/5af3d12322aff92e062b6944ea662235.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11108
FRB340325101_AB1_1920_002
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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PDF Text
Text
ESCOLO
(COUMÉNGES,
DERAS
PIRENÉOS
QÛÂTE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS, HAUTO GASCOUNHO)
ERA
BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE
PARÉCH
ARA
Aboiwomcnt :
FIN
5
DE
CADO
MÉS
fr. per an
15M« ANNADO
AQUÉSTE N°
Felibrejado de Balentino (Seguido)
—
ERA
EMPRIMARIO
TAULEJADO
PORTE,
A
— 1921 —
—
SEN-GAUDÉNS
�Hè
m Bal
COUNDE-'RRENDUT
(Seguido)
SEGOUNDO PARTIDO
I ERA TAULEJADO, A SEN-GAUDÉNS.
A) Era Tauló è't Menut
B) ES BRINDES :
1. Brinde de M. de BARDIES, Presidént dera 'Scùlo
2. Brinde de M. l'abat DAUBIAN, Bice-Presidént tat
3.
4.
5
6
7.
8.
37
38
Bach-Couménges
Brinde de M. Fr. SOULÉ, Bice-Presidént tas Qùate-
39
Bats
Escuses dts apsénts (M™ d'ANTRAS; M. TEULIE,
Bice-Presidént lat Couserans
Al Marescal Foch, pouesió per M. J.-M. SERVAT,
Secretari Adjunt
Adréço de M. M. CAMÉLAT
Telegramo de M. X. Du PRAT, Còssou d'Espanho à
àSen-Gaudéns
Létro de M Germain FOCH
Létres des Lauréats (V. BAKDOU, J. BÉDÉ, P. SABATHÉ, J. CANTAGREL. etc.)
Brinde de M. B. SARRIEU, Felibre Majourau . .
Brinde de M. l'abat DUFOR, Bice-Presidént tatch
Haut-Couménges
Brinde de M. J.-R. de BROUSSE, Fehbre Majourau,
des Toulousfn.es de Toulouso
......
Adréço ara 'Rrèino det Felibridje Na Margalido
39
GAILLOT-PRIOLO
Brinde de M. A. PRAVIEL, Manterjguéire der' Academ ó des Jòcs Flouraus
10. Cant de « Lu Coupo Santo », pet madéch
i r. Brinde de M. ESCAICH. Pò-to Banièro : Chant Royal
12. Brinde deM. Arthur CAMBOS, è « lou Hajan », pouesió
det madéch
13. Brinde de M. R LlZOP, dera Federaciourj Arregiounalisto
14. Brinde de M. FERRIËRE : Salut at General Galliéni.
15. Brinde de M. Léon CASTEX, Arrepresentant à Paris
16. Cant de « la Countésso », de Mistral, per A. PRAVIEL
17. Brinde de M. LABEDAN Proufessou en Couicdje de
Sen-Gaudéns
C) Arretourn ta Balentino
— Dos dera 'Scôlo : MM. l'abat DUFOR è A. TEULIE...
40
40
43
43
43
44
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9.
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55
56
IMADJE : M. deBardies, Président dera'Scolo,que létch •
etsounét de M. A. de Saoignac
43
�C.I.D.O.
BcZiERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO SERIÓ,
16™ ANNADO : 1920, N°
3,
N»
9
« Zoustém Çascous! »
Kèsto dera 'Scòlo deras Pirenéos, à Balentino,
ET
2
DE SETÉME 1919
C o 11nd eït re ui tl u t
SEGOUNDO
PARTIDO
I. Era Taulejado, à Sen-Gaudéns.
jiïj Era Tauló è 't Menut
Dabb era Taulejado que s'en ba coumença era segoundo partido dera nòsto hè-to. Be l'auriém bouludo tén,gue à Balentino;
mès, en nou troubá-s'i ço qu'aurié calut, qu'ei en Otèl Perrière,
à Sen-Gaudéns, plan, counegut, que mous amassèrem frairaloméns. En bùetures dourjc, dabb ui} téns at-fè: ensoulelhat, que
mous i pourtèren, è ja i-èrem ta middió è miéjo. Era tauló ja-s
troubaue at-íè' presto è delfcadoméns garnido, è que mous i-assieiè em en ò de que seguéch :
M VI. de Bardies, Douctou en Drét, Presidént dera 'Scòlo (è
tabér; dera Soucietat des Eslúdis det Couserans); F. Artigtie,
dera Barto d'Arribèro, Mémbre d'Aunou ; Labedan, Proufe^sou
en Coulèdje de Sen-Gaudéns ; J. Sarrieu, arregént à Banhèresde-Luchouij; Edouard Sarrieu. Arregént de Sales- de-Luchoun. ;
.5". Verdier. curè de Capbèrn ; P. Castet, curè de Lòrp ; abat L.
Bataille, proufessou à Poulinhan, ; aoat/Y. Marsan, (de Gnchén^,
courrespoundént det Ministèri ; Capitáni Escrivant ; L. Castex,
emplegat des Postes, arrepresentant dera 'Scòlo à Paris ; B.
Sarrieu, Proufessou en Licè de Mounlaubarj, Fehbre Majourau,
Secre!án-D;nei è dera'Scòlo ; abat Y.-D. üufor, curè dera Barto
d'Arribèro, Bice Presidént dera'Scòlo tatch Haut-Couménges ;
P. Ferrière, de Sen-Gaudéns, Lauréat dera S''òlo ; R Lizop,
Proufessou d Is'òrio. Delegat dera Federaciot n. arregiounalisto
francéfo, A. Cambos, Proufessou en Coulèdje de Bergerac è
Mémbre det Bournat det Perigòrt ; F. Escaich, dera Bastidode
�— 38 —
Serouq et nòste Pòrto-Banièro ; abat Laforgue, de Bazus Nesto,
curè de Campistrous, lauréat dera 'Sròio ; Fr. Soûle Directou
d'Estitucioun à Sen Lauréns de Nèsto, Bice President dera
'Scòo tas Ouate-Bats; Mesplé, Secretári des loulouséncs de
Toulouso; douctou E. Levrai, Mèstre en Gai-Sabé; Armand
Praviel, Manteijguéire de' Academió des Jòcs Flouraus; J. Poses
de Brousse, Pub iciste, Presidént des Toulouséijes de Toulouso,
« jous-capiscol » de l'Escolo Moundino; abat B Daubian, cu;è
de Bilofraijco d'Astarac, Bice-Presidént dera 'Scòlo tat BachCouménges.
Edj apetit que nou maijque, è 't menut qu'ei at-fèt lequit :
doumadje que nou ,1'ajam pas poudut arretrouba ta balhá-u
acitau. E tout que s'en tròbe presentat è serbìt de iou manèro
parfèto, que hè ;ra mès grano auuou à M. Perrière, et Mèstre
d'Otèl plan, counegut, frai det nòste poupulári lauréat.
Mès, nou-s cau tròp destrigá... Ja couméneen es brindes, è
qu'es ban succéda en òrde que seguéch.
B) Es Brindes,
i. Brinde de M. de Bardies, Presidént dera 'Scòlo.
M', de Bardies, et nòste car Presidént, at tourn de qui èm
eroûsi de tourná-mous sarrá, aro qu'ei passado 'ia san.glanto
bucharrado, que arétch et prumè era Coupo de Bermclh,
imadje dera Coupo Santo, qu'es tròbo plaçado douant étch
— en nou aué-mous poudut segui 'ta nòsto 'Rrèino M«'° J.
Focb, ara qui 't son. adje harié crénhe quauco fatigo Qu'es
félicite qu'era guèrro enflri acabado mous aje permetut d'arretroubâ mous atau amassats. Qu'adréce sous miélhous
arremercioménts à Mèl° Foch, ara Municipalitat de Balentino, à M. l'abat Barès è à touti 's Counfrais debouats qu*an
assegurat et succès dera presento Felibi ejado. Que mande
un. soubenir as bouni Counfrais qu'auém malerousoméns
perdut ara guèrro è des qui 's noms è 'ss hauti hèts soun
estadi senhalats ena Bouts dera Mountanho. Nou-s desbrémbe pas tapòc d'áuti que mous an tabén. lichats è 'ntre
éri Madamo Thérèse Burgalat de Libertat. dera Soucietal des
Pouètes Francési, era nòsto'Rrèino de 1913 à Boulounho
qu'era. gnpo mous enlheuèc et 26 deMoùbémbre 1918 après
loungui mèsi de chaeris è de soufrénees, è que bouléc plarj
legá ara 'Scòlo en memòrio d'éro, — toucanto pensado —
un. precious carrât de dantèles, ta que housse toustém
estienut debadj era Coupo sernboulico, en es nòstes taulejades. Es paraules det nòste aimât Presidént que mous ban at
còr è que soun aplaudides des dites mas.
�— 39 —
2. Brinde M. l'abat Daubian.
Bice-Presidént dera 'Scòlo tat Bach-Couménges.
Daunos, Moussus,
I-a pas digun, à n-aquésto amassado, que nou n'auje set
è hame dera pats. Que Le boun Diu en úèrde dounc d'aué 'r
aire d'arrecoutnençá 'ra guèrro, emproumou qu'enta l'amiá
que seríòi tout, sounque nhaute Marescau Foch ! Que-n desbrémbi pas, tapòc, qu'auèn à hestejn 's morts è 's bius qu'an
batalhat ta beròi 'nta 'ra Franco immourtalo... Qu'auèn à
coumplimentâ — anfin — es de praci dera manière couralo,
amistadouso qu'an sabut emplepá 'nta mous hicá 'n esprit
que tout ço que i-a de boun enta 'ra Franco que-s bouto, à
caso suio, à-n-uio plaço d'aunou... Mercío ! Mercio !..
E, praco, Daunos è Moussus, que-n. perdounerats de-n
tira deuant bous uio arèsto que-n pruts at pè deragarlamèro,
è de bous digue ço qu'éi, aquéro arèsto.
Que-n. sémblo que nous-aus, Felihres, que dan. pas prou 't
boun etsémple 'nta parlà gascoun, e que són un bricalh era
causo qu'ei mau parlat de-çòsto nous-aus...
Tièts ! tin fèt, se boulèts! Era semmano passado, un charpantiè qu'anauo trabalha 'n-uio bòrdo det païs. Aquét charpantiè qu' afustauo 'r' arressègo countro un très de bòi. Kt
drùnle dera bòrdo que l'apèro... : « Anri », ça dits, « moi
aussi j'en ai une réssègue : mon père me l'a crompée ditjo
passé »... (Qu'arriden).
Aqulu que i-a de qu'arride, de qué plourà... At sigu, que
nou mous anounço pas un prougrès...
E que le mous eau, et prougrès. Que l'aurai), se boulèn,
en tout bouta duios còrdos ena nòsto boulentat, en nòste
biuloun : era pruméro que s'aperara 'ra Gasc'ounho, era
segoundo que sera 'ra Franco ! (Aplaudiménís).
Parla de Pegulhan, c <le lioulounho, Hant-Couménges.
3. Brinde de M Fr. Soule,
Bice-Presidént dera 'Scòlo tas Qùate Bats,
Aunourats Counfrais,
Que lhèui 'ra coupo ara santatdet nouste gran MarescauL
Foch, et saubadou dera Franco !
Que soi urous — mes que* nou-c poûsqui dise — d'èsle
'stat et slié camarado, en licè de Tarbo. Que sòm prèsque
det madéch atve : et Marescaut qu'ei nescut en 1851, è you
en 1850.
Eta Bigòrro, et Couménye qu'an coumençat deya de liestcya è de celebra eras biüòrios det lou illustre mainat.
A Tarbo. uo placo coumemouralibo qu'ei 'stado plaçado
ena parét dera siio maisou natalo. Et Counsélh municipal
que s'ei boutât ara tèsto d'uo suscripeiou ta aufi i-u üo 'spado
d'aunou, è qu'a dat et nom de « Rue Maréchal Focli » à üo
deras mes bèros carrèros dera bilo. Qu'ei mémo questiou de
croumpa 'ra maisou aun ei nescut, ta hè-i u musè: « Le
�— 40 —
Musée du Poilu •>. Et més d'octobre prouchen u bèt mounumént que sera ellieuat at Gran Tarbés sus era placo de
Berdu. Et Marêseaut qu'ássistara ara hèslo.
ABanhéros, et 14 de julhét darrè, que placèren et buste
de Fock è 't de Clémeneêau sus era proumenado dets
Coustous.
A Arreu, suseraproupousiciou det nouste sabsnt counfrai
M. l'abat Marsan, et Counsélh municipi! qu'a décidai —
ent'aunoura era memòrio de sa gran mai, Dominiquette
Ducuing, maridado dab Dominique Foch de Balentino, en
1790 _ do hè pousa ho placo de marbre, è iio inscripciou sus
era façado dera suo maisou. Et Marescaut qu'a prouraetut
de béijgue bisita, en aquera aucasiou, et brès de familho. En
aquéro maisou — ancien òtèl Sajous — qu'aou loe era tauleyado de nouslo hèsto j'elibrénco de 1911.
Ué à Balentino qu'auém pousat ho placo sus era maisou
natalode sa pai, en atenciónt d'elheuà-u. sus üo placo dera
bilo, u mounumént dinne det généralissime.
At nòm d « 'Era 'Scolo deras Pirenéos », qu'esprimi
nousto 'rrecounechénço ataquot hilb dera Gascounho. Que
l'adressam noustos l'eücitacious couralos, è nousto 'dtniraciou !
Bibo 'ra Gascounho que hè nèche òmes parèlhs !
Bibo Foch !
Toustém Gascous !
(Biéus aplaudiments).
4. Escuses des Counfrais apsénts.
M. B.
Sarrieu que létch alabéts es escuses des qui nù an
poudut bérçgue, è d'autes adréçes.
, /" Demèst es Counfrais :
— Madamo 'ra Countesso if ANTRAS, era nòsto 'Rrcino de
1905, que s'escuse per despatcho de nù-aué poudut parti, è 's dits
desoulado d'aquét còntro-téns ;
— Maaamo
Jean
SARRIEU, era nòsto 'Rrèino de 1911 ;
— M. A. TEULIÉ, et ròste Bice-Presidént tat Couserans, un.
chinhau malaut, arretei^gut à Ats pet soi} trattomén». ;
— M. J.-M. SERVAT, Secretán-Adjunt, que mous dits :
« Escusats-me de nou poudé pas èste ambe bous autis à la
frairalo aturado de Balentino que déu glourifica l'illustre Marescal Foch », ò que mous mande aquésto pouesió que bén d'escriéue
ara sio glòrio :
AL MARESCAL
FOCH
Aro que 1' Poul Galés 1, fièr, canto sa bictòrio,
L'esperou 2 tout tintat del fai^c de l'agio nér,
Gascounho! prén ta part de la coumuno glò'io :
La Franço, pel tèu filh, ressuscito à l'esp'ér.
Quan Foch. toun nouirissat, o tèrro generouso,
A la luts del tèu cèl desbarrèc sous bistous \
�_ 41 —
1
A l'entour del sèu brès la mountanho granouso
Abesèc 5 l'efantòt à bése naut e blous.
Rans 6 de tous rius e d° tas coumos, al boun aire,
A ta sapo pousan "! la fòrço e le.debé,
Que creichéc... E, loung téns, coum' un balént lauiaire
Que fie sa régo 8 al camp del trabalh e del bé.
Le dïo qu'aichu 1' sòl de Belgico è de Franço
L'Alemant debalèc coum' un boultour d'espant
Rabatjan, afougan 10, estoufan l'esperanço,
Tüan le biélh, l'enfirme e la mai e l'efant ;
Quan le moun reboultat per tant de barbarïo
E del pacte soustrat11 e del drét aboulit
De bése un tal malur rouïna la patrfo,
Esfresit n, se lebèc countro 1' moustre amalit
13
;
Quan le crit tremoulant : « A l'ajudo I A f ajudo ! »
Se fie de touto part ausi countro 1' gargant11 ;
Prouban que la bertut n' èro cap decaiido
Les justes, les balénts firen lèsto al jagant.
Géns de touto coulou, pòples de touto raço
Del nort, del sud, passan mountanhos, oceans,
Enda bérjgue ajuda là Franço, deja lasso,
Se lebèren, sustiéns del drét, nobles étants.
E d'un madéich acort, per sa 'spaso lusénto,
Per soun engénh puichant15 coumo 1' roc pirenéqc,
Foch fuc causit per chèf e salbadou de l'énto 16...
E debant él cadu naciou prenéc soun rérjg.
Al sèu coumandomént la bibénto muralho
De dèts pòples roudè--17 aichus I' ernbahidou ;
La Bictòno passée per dessus la bataiho,
Goulcan18, ferit d'espant19, l'Alemant trasidou.
Glòrio à Foch, al pariou 20 des nobles capitanis,
El qu'a saubat le moun d'un serbatje noubèl !
G òrto'al sòl qu'âmairèc 21, gran demèst les mes granis,
Le qu'a fèt trïoumfa le drét, le just e 1' bèl !
Parla de Massât (Ariéjo). Le 28 Aoust 1919.
J.-M. SERVAT.
i. Le Coq gaulois. — 2 L'ergot. — 3. Ouvrit ses pupilles (ses yeux).
— 4 Hautaine. — .S- Habitua. — 6. Aupiès de. — 7. A ta sève puisant.
— 8. Sillon. — 9. Comme un tourbillon (vulturne) d'épouvante. — 10.
Incendiant. — il. Du traité foulé aux pieds. — 12. Effrayé. ■— 13.
Acharné au mal. — 14. L'avide monstre. — 15. Parson génie puissant.
— 16. Le sauveur du moment. — 17. Roula. — 18 Couchant, abattant.
— 19. frappé, paralysé d'épouvante. — 20. L'égal. -21. Oui allaita,
nourrit.
�— 42 —
Aquéro pouesió qu'ei hòrt aplaudido. Çju'arregrèten er'
apsenço det nòste brabe Countrai, coumo labéQ de MM. l'abat
DAMB'IELLE è Félix TROYES, des qui mous arribe era létro d'escuses pòc après.
�— 43 —
2° Embilats :
Et Secretari dera 'Scolo Gastoun-Fébus qu'escriéu at nòste
Secretari :
« La toue Bouts que-m porte bítare l'anounçi de las hòstes
mayoures qui adoubats en Balentino à l'aunou dou Manescau
Foch.
« Abeyats hère de n'y poudé biéne — au. darrè de la tuiménte
que y a tandes coéntes per case ! — que-t mandam sounque lou
nouste soubeni e, tan que y' èm, l'adichat amistous dous coumpagnous de l'Escolo Gastou-Febus : la so aynade! Siats escarrabelhats, loui)gademens, e bisque Gascougne !
Parla biarnés.
M. CAMÉLAT.
— Qu'auém arrecebut tabén aquéste telegramo (de Mounrejau) :
« Président Fclibrige Valentine. Le Vice-Consul d'Espagne à
Saint-Gaudens. — Regrettant de ne pouvoir assister à votre
manifestation pour régionalistes, et si bien française, vous prie
de transmettre aux nombreux Félibres groupés en un même sentiment d'union patriotique dans la patrie du glorieux Maréchal
Foch l'expression de vœux plus fermes pour la grandeur et le
développement d'une œuvre tradiiionnaliste qui honore le vaillant Gascon Pyrénéen dont nous applaudissons les intelligentes
initiatives. Ayant garde d'oublier aussi leur profonde sympathie
pour l'Espagne. »Sinnat : Xavier DUPRAT.
Aquéro adréço que mous ba at còr è qu'ei aplaudido bigourousoméns. Que deuém arremercioménts à M. Duprat der' aunou
que mouss hè è dedj intrès que mous enchinhe. É ço que dits en
acaba ja 'i bertat : sus es nòstes sempatiés nou-s troumpe bric.
Et Felibridje qu'ei de naturo à mantén.gue entre es tres granes
nacious de lén.gues latines era mès parfeto courjeòrdio, premou
que delà 's Aupes è 's Pirenès mouss hè béi poupulacious paréntes. Era nòsto lérjgo d'O qu'ei entre es parias d'Italió, d'Espanho
è de Franço et beritabble trèt d'uniour;. Fs Felibres, que i-abém
aueità frairaloméns at delà des termiàris poulitics : que sabém
qu'es Catalás parlen ui) dialècte ouccitar; ; que sabém ce quin et
gascour;, especialoméns, sémble at castilhan., ço que marque at
segu antiques ourigines coumunes; è que sabém mémo qu'es
Aranési es troben atcòp espanhòls è gascous. —
— De mès, M. Germain FOCH, abouat à Tarbo, frai dera nòsto
'Rrèino è det Marescaut, è qu'auiém especialoméns embitat, que
s'escuse è que mous dits :
« Ma sœur sera seule à vous recevoir, et à recevoir le témoignage de haute sympathie que vous vous proposez de donner à
la famille. Ce témoignage, celle-ci, qui en est hautement touchée,
ne l'oubliera pas. Mon frère non plus, car il lui est doux aujourd'hui d'être l'objet de manifestations telles que celle que vous
préparez, après avoir pendant près de cinq ans lutté contre l'ennemi de son pays, et l'avoir mis à bas... »
Es sentiménts d'arrecounechénço que M. Germain Foch mous
esprime en acaba que soun saludádi pes mès biéus aplaudiménts.
�— 44 —
3° Lauréats :
Que s'escusen tabérj rlemèst es Lauréats :
— M. Valentin BARDOU, det Trenh-d'Ustou (Arièjo) ;
— M. Jean BÉDÉ, que mous dits : « Soui al Bosc [al Bosc de
Lacalm, prés de Sent-Antouni, T. è-G.j que préni las aigos de
Salét per me gari d'aquélo cussounado que me trabalho tousténs.
Sans acòs, belèu sariòi brn.gut cerca 'as mios recoumpénsos à
Balentino. »
— M. Paul SABATHÉ, de Tournocoupo (Gèrs), malautoun.
tabfi) « Seri estat », ce dits, « urous de hesteja damb bous-aus
touts, e me eau, tout soulét, hè carrir;ca las dénts de doulou... »
Que mous proumét, t'arremercià-mous des sòs arrtcoumpénses,
d'embouia-mous « papè ende la Rebisto quan tourne canta... », è
que hè aquésto 'rrefletsioun. melarjcoulico. « Des qùate Gascouns que courounèts en 1913, sui lou soul que damòre : les autes
très morts que soun. Ba biste, la segairo. Hè ccr-doulou d'i
susca... » — Diéu mous counsèrbe es balénts Felibres !
— M. J. CANTAGREL, enfin., deGouifèch (T.-è G ) qu'a ganhat
iou Medalho d'argent pera sio ôdo «,As morts [1er la patrïo »
«N'en sirèts estouuat bous-mèmo », cedits, «quan bous dirèi
que ièi qu'un pichou ; aisant-escloupiè. L'ibèr curi d'esclops;
mès, talèu que la piimo escampilho sas flous, m'acampi al grand
aire... » Qu'a hèt un. pia!è de caiès de bèrsi, despus cirjc ans;
despus dus ans souloméns que sap qu'edziste et Feiibridje ; « Sèi
un felibre sans zou sabé » ; è que demande s'et titre de Manten,guéire ei un. titre d'aunou que cau ganha, o se « tout orne amou» rous de la lerjgo mairalo a dret de se i fa escriure ». — Obe ó,
car Counfrai ; è 'ra bosto létro, è 's sòs questious. hòrt arremarcades per A. Praviel aquiéu presént, que s'en ban èsteet punt de
départ des sòs artiggles sus et Feiibridje è 's Escoles, parechuts
en « Express » despus era fií} de 1919, è des qui 's boûni Felibres
au déuen arremerciá. —
— En aué lejut aquétes adréces è escu *s, M. B. Sarrieu que
pòrte at sòr; tourn et son, brinde :
5. Brinde de M. B. Sarrieu,
Felibre Majourau, Secretari-Dinerè dera 'Scolo
Cari Counfrais,
At qui mous balhe iou bouno Ieçoun., at-fèt fllousouflco.
que deuém arrecounechénço. Atau qu'en éi det Marescaut
Foch. Pes sòss hèts — è ta bon. pes sòs paraules, encaro que
s'aje toustém estimat mès oubra que parlà — be s'amerite
d'èste proupousat en edzémple as nòsti Gascous, è mémo,
especialoméns, à nous-auti Felibres.
Foch j'ajîg an dit, qu'ei 1117 idealisto, que cré 'na libertat
der'amo utnano. è, alassus, en iou Pr'oubidénço t'ajudá-lo.
Qu'ei donne nssegurat qu'edj òrne pòt, pera sio fé en un.
ideau coumo pera sio boulenial, at-còp hèrmo è moudèsto,
aajo è energico, biiá 't cours des causes, coumandà ara
matièro c mémo as òmes que an méns de bertut, è 'n tout
cach demourú toustém embencibble, brisât se cau, mès
�- 45 bençut jamès ! Nous áuti tabén, s'èm atau madéch proU
creénts è balénts, è se jamès nou mous pensam balûdi,
jamès, o Felibres, nou seram bençuts.
Us táli sentiments qu'es troben serbits en Foch per un.
temperomént causit. Qu'an hèt aquiéu dessus iou bèro coumparesoun entre étch è Joffre, que sémble jésse mémo dera
lou anaduro. Joffre — atau qu'an dit — que sémble que hè
masso pet son. pés. Foch. étch, que paréch ménssoulide, à
prumèro bisto; mès qu'ei coumo un. arressòrt que tout-d'unséc escalapéte. E dourjo, açò quei tout just et temperomént
gascoun- Es Gascous, qu'an quaucarréi) de méns ptcientás,
se poud-òm dide, de méns assietat, dilhôu, qu'es lous frais
es Catalás, coumo de méns cabiòrt ([u'es de Lenwdoe e de
méns caut qu'es de Proubénço ; — més, tai lans à tadj ahi,
à qui se boulhe didétle que béngue!... Hèm béi, o Felibres
de parcitau qu'èm bèritabbles Gascous.
En ço de Foch, era metòdo, ta utilisa, selounc aquéro amo,
aquét temperomént, at fèt que s' i-armounise. Cèrto, nou s
eau pas lança adj asart coumo laujerots ; e nou s eau pas
tapòc empredúa 'n un. sistèmo: que cau sabé adapta forces (at
còp moubiles è unides) as circousténees è ass hètsdedj enemic. Mès, en tout acro, en prumè, jamès nou mancarà n'era
bouleniat, n'era 'speranço. Om counéch aquéres paraules :
« Nou bous aporti que un òrde è 'ra boulentat de téngue... »
« Et nòste ganh ? Lounc, du, segu ! » Mès, surtout, era mès
bouno manièro de pará-s è d'aué-s'en-ac, qu'ei d'ataca. 11è
'rretrèto deuant ed.j assalhént? Bouno faiçoun de hè s'en
pourtá coumo 'strames pedj aire dera peri^glado. At countrári, gahá-u que cau. — Atau madéch que mous cau hè,
nous-auti Felibres. En pfumè, que mous cau espera toustém;
ò que mous cau té tgue, « er' aunou det país ta susténgue è
'ra sio dinnitat ta manténgue », coumo didié Pe de Garròs :
Es nòsti aujòs, « Lis àvi — Tant sàvi », coumo cante Mistral,
éri, abans nous áuti « An viseu, — An tengu — Tant coumo an
pouscu... » ; atau madéch que mous cau hè. Mès, surtout,
nou s'agéch pas de demoura que mous ataquen era nòsto
léngo ta 'rripoustá, encaro méns de hè-u hè 'rretrèto...;
que la cau amia tara counquisto : counquisto mouralo, en
tourná-u ganha es qui la delèchen, en ourbí-u toutes ess
hònts è toúti 's parçans dera literaturo ò dera ciénço, en nè-u
hè tales merbélhesqu'elluminen esgùélsdes mès abugglats ;
counquisto legalo tabén, en hè-u tourna 't sòn. dret pertout
aoun calhe... Era libertat (paraulo mistraléneo) que nou-s
demande ; « era libertat qu'es prén ».
— «E aro que soun acroutchádi », ce d'idée enfin Foch,
« nou les te lachàrè cap mès ». Quan òm a ganh, nu 'i cap
et moumént de destrigà-s, mès de 'na toustém de cap aiant,
ta hè miélhou 'ncaro. — Sénse predà-mou-n trop, qu'en èm
un c-binhau aquiéu es Felibres. Era òbro nòsto ja couménce
d'èste counegudo, coumprenudo, 'rrespectado è 'n quauqüi
punts même auançado; mès nu 'i cap era ouro d'adroumi-s
sus edj arroustit... Mistral è 's sòs prumèri escouliès qu'an
hèt un pialè decaus d'obres ena nòsto lóngo ; nu 'i cap
�— 46 —
parerò et moumént de tirà 'ra 'scalo... Era lérigo nòsto qu'ei
estudiado en es Unibersitats, acceptado tas tèses de douelourat, ò coumo « matièro à oupcioun. » tara licénço; que
boulém mès: que cau que sié franco méns admetudo en
toutes es escoles det MuL·lio, primàries o segoundáries, è
mémo qu'es nòsti frais det nòrt nou-n demoren at-fèt inhourénts. En tout acfó, se terjguém deja ur; pendoun, iaute pam
que mous cau tira, dirjquio que justiço coumplèto sié hèto.
Justiço è libertat ! Oiiè ! qu'auriém lutat ta libéra's auti
pòbbles, è nous-áuti, Gascous è.Miejournaus, à caso nòsto,
que seriem counsiderádi coumo Francési de segoundo coundicioun, è 's nòsti úsi escarnits è 't nòste lerjgùadje prouscritv Non-mai nou úcro ! Qu' ei et countiári que cau. En
prumè, tat més gran bén dera Franço 'ntièro, que sera mès
bèro è mès bieuénto se cado ió des sòs arregious mourales
ei arrespectado en són. airetadje è -s pòt escampourí sense
cap d'endrabo. Qu'ac cau ta bén, tat libre èdinne espandimént
dera persounalilal de cadun de nous-auti : enta que cadun.
poúsquie dide « Jou que so jou », que cau qu'en aje us-qúanti
at tourn d'etch dap qui poúsquie dide à pu-près adj unis
souri : « Nous áuti qu'èm nous-áuti ! »
Aro, s'en aquéro òbro troubam quauqui arrepiòcs o embèstioménts, Diéu mous doungue et couradje de dide alabéts,
dap Foch madéch : « Coumo de dus ardits que mou-n chautam /... »
Que béui à Foch, at Feiibridje èara 'Scòlo deras Pirenéos!
Parla de Sen-Mamet-de-Luchoun (Hto-Gno).
(Aplaudiments).
6. Rrinde de Moussu l'abat Dufor,
Bice-Presidént dera 'Scòlo tatch Haut-Couménges
2 Septembre 1870...
Quarante-neuf ans d'attente... Quelle date ! Cernés dans
les gorges de Sedan, Napoléon III se rend à l'empereur
Guillaume I01' avec son armée de quatre-vingt-quatre mille
hommes, ses drapeaux, son matériel de guerre : désastre
unique dans l'Histoire. Vœ Victis : c'est l'année terrible de
Hugo.
Aujourd'hui, 2 Septembre 1919, c'est la Victoire, la Paix,
la France nouvelle, c'est l'année glorieuse ; c'est le Gloria
Victoribus d'Antonin Mercier !
Durant l'effroyable drame de 1870, un jeune prince,
petit-fils du sinistre vainqueur allemand, le futur Kaiser
Guillaume II, rêvait déjà d'hégémonie mondiale. -- La même
année, un jeune élève du célèbre Collège de Saint-Clément
de Mel/., Ferdinand Foch, s'engageait au 4e d'Infanterie.
Après avoir fait son devoir en silence, mais bravement, il
rentre à l'établissement des Jésuites pour s'y préparer à
l'Ecole Polytechnique.
Quarante-neuf ans après, Guillaume II, dans son fol
orgueil, déclare la guérie la plus terrible de l'Histoire; mais,
après quatre ans de carnage et de-sauvage destruction, il
�— il —
s'avoue vaincu et s'enfuit lâchement dans un pays neutre,
— Durant ce même duel, l'élève de Saint-Clément, devenu
de par ses -éminentes qualités militaires généralissime,
conduit à la plus étonnante des victoires les armées alliées.
Et le monde civilisé de s'écrier : A bas Guillaume II ; Vive
Foch l
Oui, vive notre immortel compatriote! C'est pour ce
Bayard Comtningeois et sa famille que VEscolo deras Pirenéos, Valentine et le pays ont organisé cette fête. C'est pour
ce soldat de génie que, dès ce matin, ont vibré les allocutions Unanimement applaudies : de M. le Maire Adoue, de
M. de Bardies, Président dera 'Scòlo, de M. de Brousse, de
M. Praviel, de M. le colonél Mondon, de M. R. Lizop, puis
les poésies que nous ont dites M. B. Sarrieu, l'âme de notre
félibrige,
M. l'abbé Daubian, M. Paul Ferrière et les
représentants de plusieurs écoles félibréennes, tels que
M. Arthur Cambos. du Bournat du Périgord. J'aurai garde
d'oublier M. l'abbé Barés, curé de la paroisse, si justement
populaire, dont Valentine est fier, et son admirable Chorale,
qui ont charmé l'assistance tant à l'église qu'à l'inauguration
de la plaque.
Messieurs, je lève mon verre à la santé de tous, et vous
laisse, comme mot de ralliement :
« Pour la France d'hier, éternelle reconnaissance au
grand Maréchal et a son héroïque armée ;
« Pour la France de demain, dans l'union sacrée de la
France et d'Era 'Scò;o, pio Pàtria, pro Scola, laboremus:
pour la Pairie, pour l'Ecole, travaillons / »
Et brinde det nòste benerat Bice-Presidént, — que a plan
85 ans, aumouinó militari en 1870 c det qui 'ra paraulo
freméch d'emoueioun en brembâ-s es soufrénees ò 's tristous
d'alabéts è 'ra bítlòrio de gué, — qu'ei saludat per iou salbo
d'aplaudiménts, è MM. J. Albert è Labedan, que hèn bate un.
ban. ena sio 'aunou.
7. Brinde de M. J Rozès de Brousse,
Presidént des Toulousérjcs de Toulouso
Felibre Majourau.
Et nòste amic J. Rozès de Brousse, que bén, coumo totiti ac
saben, d'èste noumat Felibre Majourau, justo'rrecoumpénso
det són. debouomént ara Cause Miejournalo, det boun coumbat qu'amié en es gazétes dera 'rregioun tas idées felibrénques, e de tout ço quehè coumo Presidént dera Soucietat des
Toulouséncs de Toulouso (dera qui « L'Autà » ei edj ourgane
è que s'a balhat et prèts-hèt d'estudia et biélh Toulouso, de
manténgue tout ço que hè 'ra beutat dera Bilo 'Rròso, dera
Bilo des Arts, sous mounuménts, sous tradicious è sous
mès precioiisi soubenirs), qu'es lhòue alabéts,que porte « at
Felibridie » un brinde hòrt aplaudit, h que prouoùse, aproubat per toúti, de manda at Capouliè En J Fallen et salut
dera 'Scòlo deras Pirenéos .
�— 48 —
8. Adréço ara'Rrèino det. Feiibridje,
Na Margalido Caillot-Priolo,
En sens d'aquéro idèo, M. B Sarrieu que demande que
iou despatcho sié lançado tabéij, at nom dera 'Scòlo, ara
'Rrèino det Feiibridje, Na Margalido Priolo, aro Mmu Gaillot,
en memòrio det plasé è der' aunou que mouss héc en assista
ara nòsto Felibi ejado de Boulounho, en 1913, è 'n arremerciomént de ço que héc alabéts tat succès dera nòsto hèsto,
coumo 'n oumadje ara sio 'rreiautat. Atau qu'en ci descidat
unanimoméns.
9 Blinde de M. Armand Praviel,
Mantenguéire der' Academió des Jòcs Flouraus.
Atsòntourn, M. A. Praviel qu'es lhèue, è qu'ensiste sus
era tradicioun mistralénco, que nou cau cap delecha, mès
de tout còr seguí, en brembâ-s fldèlomens det Mestre de
Malhano, è 'n ná toustém pousà en sous ôbres es idées que
mous déuen guida, è 's ed/.émples que mous eau imita.
(Aplaudiments).
io. Cant de « La Coupo Sauto »,
per M. A. Praviel.
Coumo ta counsacra aquéres paraules, que bo plan, ara
demando de toúti, entouna — dap quin lans è quino calou,
Diéu qu'ac sap 1. — « La Coupo Santo », que toúti 's presénts
arreprènen tadj arrepie, en lheuâ s, coumo éi de tradicioun,
tat darrè coubblét. Aquiéu plan, òm se sént en familho ;
aquiéu es « Fiers Gascous » — dabb es Proubençaus è 's
Catalâs è 's Lengadoucias es lous frais, de lounh o de près,
que coumunién toúti 'nsémble.
— Mès ençaro d'auti Counfrais qu'an un pialè de causes à
dide, è 'n prumè et nòste pòrto-banièro, en francès per
un còp.
ii. Brinde de M. F. Escaich,
Porto Banicro dera 'Scòlo
CHANT ROYAL
— A Guillaume II.
Sire, tout chant royal exalte la bonté
D'un prince vertueux, au cœur plein de courag°,
Qui, des peuples chéri, veut leur félicité
Et reçoit en retour leur sympathique hommage.
U chante avec ardeur ce front ceint de laurier
Qui, le sceptre flerri d'un rameau d'olivier,
Ne met pas son honneur au hasard des batailles,
Et qui, pendant la paix, relevant les murailles,
Veut à tous ses sujets par les plus justes lois
Donner la liberté dont leur âme tressaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Tu n'as pas leurs vertus, car ta célébrité
N'est de l'orgueil des tiens que le triste apanage,
Et cet orgueil dépasse en sa férocité
La fureur des félins et des vautours la rage.
—
�- 49 —
Kaiser, fais je des vers pour te calomnier ?
Je ne le pense pas, car on ne peut nier
Que Guillaume empereur n'ait un corps sans en'railles
Que son farouche instinct ne fasse qu'il déraille.
Ainsi, sans en rougir, monarque, tu déchois
Puisque la vésanie au cerveau te travaille ;
Donc, S.re, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Non, ma voix ne saurait, en toute loyauté,
Orner de mots flatteurs ton royal personnage,
Despote qui de Dieu singes la royauté
Et prétends rechercher l'auguste cousinage,
Mais, certes, tu n'es pas son féal chevalier,
Car ses autels chez nous, en un tir singulier,
S'écroulent sous les chocs produits par ta mitraille ;
Tu blasphèmes son nom en brûlant comme paille
Ses temples où Jésus, pendu sur leurs parois,
Tombe encor, fracassé, sous un bruit de ferraille;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Pourquoi donc l'invoquer dans ta crédulité ?
Crois-tu qu'à ton appel il fera davantage ?
Bien mieux nous Lui jurons amour, fidélité,
Pour qu'il nous soit propice au terme du voyage.
Quand dans les saints parvis nous savons le prier,
Ton genou devant Lui ne veut pas se plier:
Tu fais même la gueire à ce Dieu que tu railles I
Mais d'horreur soulevés les peuples que tu fouailles
Vengeront tes forfaits plus tôt que tu ne crois
En envoyant leurs morts rire à tes funérailles ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Et pareils à ceux qui de par ia cruauté
Se soulevaient mourants sur les champs de carnage,
D'autres spectres viendront dans leur rigidité
Te garder étendu dans ton beau sarcophage,
Que vivant en granit tu fis édifier...
Roi qui par tes sujets te fais déifier
Ou prétends qu'en,prophète au moins on te retaille,
Souviens-toi qu'un Réveil redressera ta taille,
Qu'il te faudra répondre à l'appel de ses Voix
Des crimes qu'à tes yeux le grand Juge détaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
ENVOI
Tes forfaits, o Kaiser que le remords tenaille,
M'ont inspiré ce chant, qui, pour si peu qu'il vaille,
Sera toujours l'écho de ton règne aux abois
Dont l'histoire a tracé l'envers de la médaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois,
La Bastide de Sérou.
F. ESCAICH.
(Biéus aplaudiments).
�— 50 —
12. Brinde de M. Arthur Cambos,
de Mounrejau d'Armanhac,
Mèstre Oubriè det « Bournat dóu Perigord ».
Moussus,
Cars Counfrais,
Felibre de l'Armanhac, toustém Gascouií jou tabé, maugrat
que lous bezius de la bito m'aujen un pajc darrigat de nòsto e
hèit Mantenéire dou « Bournat dòu Perigord », dechátz-me,
tout-à-roun. bous arremercia dou calourous acu'h qu'èi recebut
ací c de la beròio matiádo que m' atz1 hèit passa entremièi
bous auts.
Dens bòste país Pirenenc bez'i) dou mén, que beziti pracó
pou prumè còp, e tout semiat de biélhs soubeni?, m'atz proubat
que n'ètz pas brico hilhs desbrembaires, e, en tout marcá la
maisour; pairalo de nòste gran Marescau, bous ètz mustrats lous
mè patríò'os dous Francés e lous mè fièrs dous Gascous !
Au nom de l'Armanhac e dou Perigord, m : rdo dourjc e santat
à touts bous auts de « l'Escòlo deras Pirenéos ! » Mercio à part
e santat à nòste sabén e debouat Majourau, bòi dize à moui} car
coulègo Mu Sarrieu, que m'auè hòrt aimablomén embitat prou
de dòro .. Ssntz éd, bïlèu, d'aquésto annádo, seri pas encoèro
berjgut praci.
Mè, frarjcomén, em pòdi pas empatjà de bous coumunicá üo
empressioui} qu'empourterèi de bòsto fehbejádo. Que boulètz,
qu'an1 dus oéihs ende béze coumo an1 urj có ende senti. E bé,
qu'èi bèt espià d'uij cap à l'aute, bézi pas que bin rouje ser
aquésto taulo ta bien garnido... I a plar; caucoum deguéns la
carraflo, au coustat de las boutélhos; tè, qu'es aigo b'ousso, 2 ça
ditz doucetomén ací, à ma dréto, Mu Escaich, bòste arrisén
pòrto banièro, aigo blarçeo d'arròc, aigo frésco debarado dou cim
de bòstos bérdos mountánho^, tapiar) se pòd... Mes oun es noste
boun bin blanc?... Ser aquésto lourjgo napo flourido, s'escai3 que,
de oèi, en bézon pas brico !
Oh n'es pas aquiu, mous amies, un reproche amar que bous
béngui teè. Náni, que bous escúzi de tout cò : à bòsto grandouzo
taulado, la prumèro que la Palz benazis, n'atz pas boulut, at
crézi jou, béue que bin rouge ende pousque mèlhou encoèro pensà
au sarjg ta car que tan de nòstes Peluts an bersat !.. Mè, felibre
de l'Armanhac e dou Perigord, dus païs oun arrousséjo l'arrazim
clarét, i òdi pas marjea d'e»prima ma susprézo e de bous dize lou
plazé e l'aunou qu'em haratz toustém à bòstos gaujouzos laulados
de mous balha, damb de bour; birj rouge coumo oèi, w\\ pauc
d'aquéro auto licou ensourelhádo qu'aimauo tan nòste Hanric,
automén dit cauquos luzéntos boutélhos, gauzi pas dize de Mounbazilhac, mè de tjuc de Jurançoun ou de picopout...
E pusqu' i soui, ende suplea a n aquét már;co e ende feni
tapiar; mourj brinde en cantà, bous prezenterèi en cauques berséts
de moun cru lou gran persounatje de l'Armanhac. lou senhou de
nòstos binhos, l'auzèt que sera toustém, au sourélh dou Mijour,
lou biuént simbòl de nòsto fièro Gascounho e de la Franço bictouriouzo... Atz debinat qui és... : lou Pont ou mèlhou aperat à
nòsto, lou Ha/an 4 ...
�Náni, ser la Tèrro gascouo,
Nh-a pas qu'un =>oul Prince charmant,
Tout luzént dou cap à la couo,
Entremièi lou Gat e lou Can :
Qu'es lou Hajan !
Hòrt d'aliròt, sauto la clédo ;
Qu'ou dirén hilh dou d'Artanhsr;
Damb soun fin plumatje de sédo
E sa gran ha'ho5 rouge-sarig,
Nòste Hajarj 1
Se, cadocòp que cocorico,
Lèuo soun panach elegant,
Glourious6 cau pas Tapera biíco.
Perquè 'stujá ço de bèt q'i'an?...
Fièr, lou Hajan 1
Dens la basso-cour qu'aleléjo
Ou 's pirjco haut str cauque bar; : ;
Decaps la goujo que barcjo'
Hè 'stiggla soun beiòi lugrarj8 :
Courtés Hajan !
A soun regimén de poulòtos
Enraucat coumatido tapiar) :
Las dècho pas pourlá culòtos,
ÈVpèrous danè, bec deuan,
Mèste Hajan !
La blanro, la négro. l'arrousso,
Las aimo toutos lou sultan, ;
I a 'n pauc cridàuo. aro qu'acousso,
Mentí rj soi'.i poudé soubirar;.
Lou rèi Haj -n !
Jarr.è, prai ó, n'èsegoïote :
l-aousse 1 èrlos clou Nizam,
Sou hemè9 qu' esperréco biste,
Uè I10 aus tous dauit tout, galan,
Luu pai Hajarj !
Sc cauque danjès lous mïaço,
Sou còp las fumèlos s'en ban
De touts bòrts, ahuto-pegàsso !..
Ed demoro, un drin capitan,
Brabe Hajan !
�— 52 —
Damb soun frai bezirj en batalho,
Pouiré cauque jour, Diu bibant !,
Borni 'spoussat, lassit de halho,
Cáje mòrt debat l'arcoulaij10,
Praube Hajarj !
Mès. auan qu' auje la car biélho,
Síe d'Euzo ou do Barbazar;,
— Nòste Hanricot mous at counsélho —
Un diménche qu'au minjerar;,
Lou bourj Hajar;..,
— E damb birj blarjc !
(Aplaudiments).
Parla de Mounrejau .l'Armanhac
Arthur CAMBOS.
(Montreal du Gers).
i. Ais « vous avez » comme an « nous avons ». — 2. « Pure (sans
vin) » — 3. « Il se trouve ». — 4. « Le Coq » (étym. « le Faisan ». —
5. « Crête ». — 6. « Orgueilleux ». — 7. « Oui balaie ». — 8. « Etoile »,
ici « œil ». — 9. « Fumier ». — 10. « L'arc-en-ciel ».
13. Brinde de M. R. Lizop,
Proufessou d'Islòrio
Arrepresentant dera Federacioun. Arregiounalisto Francèso
Pus, qu'ei M. R. Lizop, qu'arreprésente coumo cad' an ena
nòsto Felibrejado era Federaciour; Arregiounalisto, qu'es Ihèue,
è 'n iou calourouso emproubisaciourj, sourtido det sòl) còr, que
mous dits et IÒT\ gòi det trïoumfe, en aquéro guèrro qu'es bérj
d'acabà, dera Franço è des sòs Aliats : tiïoumfe prencipaloméns,
còntro 'ra barbariô tudésco — erjcaro que mous ajen ajudats
energicoméns Arjglotèrro è Amerieo — dera cibilisacioui) miejournalo è des idées latines. Qu'ei adaquéstes, umanitat, generousitat, passiourj tat rj:ét, tara clartat, tara lib::rtat, erjcarr.ado
prencipaloméns en Franço pes arregious de lérjgo d'O, que bo
lheua 'ra Coupo. {Aplaudiments).
— Pus, qu'ei M. Perrière, et nòste lauréat pera sio pouesio
sus Foch, que demande 'ra permissiourj d'assoucia ara glourificaciourj det Martscaut iauto g'òrio coumengéso, era det Geneial
Galliéni, en arrecilá-mous era pèço que didéc tara inauguiaciourj dera placo de marbe pousado en' aunou d'aquéste, ena sio
maisour; natale de Sen-Biat, en Setéme 1916. Aquéro idèo
ja 'i aproubado per toúti 's presénts.
14. Brinde de M. Paul Perrière,
de Sen Gaudéns, Lauréat dera 'Scòlo.
Salut at Çeneral Çalliéni
Debout, amies, debout !.. Et moumént ei berjgut
De calé saludà gran nòm bièn counegut.
Que l'aclamon pertout, det JNòrd ara Proubénço,
E 'ra Franço qu'au déu grano 'rrecounechénço.
�— 53 Edj òme que pourtauo aquét nòm respectat
Gtf//í>'«zVaperauo, èro un balént souldat.
Après fòrço coumbats at miéi dera mitraiho,
Que matèc es Prussièns, les ganhèc 'ra batalho.
Aquéris, arribats at galòp des chibaus,
Micaléts qu'aucidiòn es biélhis, es malauts,
'Ras hènnos, es drouüòts, es mainadjous 'na brèço,
Etch huge less'héc lèu, nou sénse grano prcsso.
De sliito que s'a bist en ton. boui) judjomént
Qu'à les caje dessus s'escai bièn et moumént,
Ta lèu damb' es Peluts sus éris que s'acarno
E que las ac i fout, les jéto sus 'ra Marno.
Batuts, tout abrutits, en se térjgue ajulhats,
« Karnarad ! », atau hèn deuant nòstis souldats.
Aquéris qu'an poudut s'escapa deras lutos
S' hicon tout espaurits en tèrro laguéns tutos ;
En aquéris silòs, atch houns d'aquéts barats,
Prestits à malauéro on les bei arrucats.
Ques'i trobo de tout, counsèrbos e mitraiho :
Tout que s'auiòn brembat enta hè 'ra batalho...
Brabaees mous sabiòn, en auiòn proufitat
Ta prepará-s à-drét en touto libertat.
Ja-s troumpèren pourtant, quan 'n es dòts debat tèrro
Ja-s credéren segus de plar; passa-lo bèro :
Lèu de proche sarrats en es traucs entutats,'
Countro 's nòstis toustém qu'es troubè'en butats.
Nòstis Esiats-Majors, proufitan dera passo,
At trabalh atelats, s'acupaûon à masso ;
Cartouches è fusils, armos è municious,
A pialòts s'enn harió, per milions è miiious.
Dedempus as Prussièns ies passée era hido :
Dam Peluts nou bou iòn hè cap mès de partido.
Ja crediòn à Berduí) poudè les encuca :
Bien mau que s'escajéc è qu'ess héren truca.
Aro qu'an tout perdut, 'ra fiertat è 'ra glòrio ;
Nous ausj'auiòm plarj bist à lude 'ra bittòrio.
Segu, que la deuém à cadur) que poussée,
Bouléc dá tout sòi) sang, bric nou l'arregretèc ;
A Foch, à Clémenceau, qui, soulídis en luto,
Tournejèren hardits io ta machan»o bruto ;
Mès la deuém surtout, rés diguera « Na ni »,
At nòste fièr souldat, at balént Galliéni.
O Bilo de Sent-Biat, podes èste bien fièro
D'aué dat ara Franço ui) ta bèt caractèro :
At miéi dera mountanho, at trauès det granit,
Ei nechut toun souldaí è tabéi) i a granit.
Galliéni sense pòu estèc et lòi) mainadje :
Doui)C ací qu'èm bei)guts enta l'arrénde oumadje...
P. FKRRIÈRE.
Parla de Sen-Gaudéns.
(Biéus aplaudiménts).
�— 54 —
i5. Brinde de M. Léon Castex,
Arrepresentant dem 'Sròlo à Pans.
At tourn de M. Castex, arrepresentant dera 'Scòlo at près
des « Petits Gascons Montagnards ». soucietat de coulouniés
de bacances tas Gascous de Paris è 's lous mainadjes Que
mous dits, en un. arrimatùri gaujous è amusant qu'arregretam de nu-aué pas poudut nouta tout biéu, et son plasé de
troubá-s aquiéu dap nous-àuti, ta hesteja at-còp Foch, SenGaudéns è' ra léogo gascouno. Arrides è aplaudiménts que
saluden et son brinde frairau.
[6. Cant de « La Coumtésso ». de Fr. MISTRAL
per M. A. Praviel.
... È qu'es tourne Iheua En Armand Praviel, pión d' « estrambord », è que mous came « La Coumtésso » de Mistral,
aquéro pèço ardénto, dabb aquedj arrepic qu'arepreném
tOÛ'ti :
« Ali, se mesabién entendre !
» Ah, se me voulién seguí !..
Se d estant es « Aliscamps » aoun aura plan méritât d'èste
.'rrecebudo per Diéü er' amo det. Mestre es pot encaro aeupa
des causes dera tèrro, que an un beritabble intrèstas qui
soun sus tèrro, at segu qu'au pou ira iiè quauque gòi d 3 bé i
qu'en Gascounlio coumo 'n Proubénço b'en i-a que l'an
sabut enténe, è qu'au bon seguí.
17. Brinde de M. Labedan.
Proufessou en Coulèdje de Scn-Gaudén?.
Enfin, qu'ei M. Labedan. proufessou d'arçglés, un des nósli
mès nauèri Còunfrais, mès nou cèrto et méns debouat. que
porte aquéste brinde praltic :
Messieurs,
Notre sympathique Vice-Président, M. Daubian, me
somme de prendre la paroje, le couteau sur la gorge : je
m'exécute, — mais vous le regretterez.
Vous venez d'entendre parler de choses gaies ; je vais
vous entretenir de choses tristes : c'est â votre bourse, s'il
vous plaît, que ce discours s'adresse. L'argent, dit le proverbe, est le nerf de la guerre; il est aussi le nerf de la paix.
L'Escolo n'échappe pas à la loi commune, et à l'heure
actuelle vous n'ignorez pas, Messieurs, où en sont nos
comptes, bouleversés par cinq ans de tourmente
Je crains fort de contrarier ici mon distingué collègue
M. Lizop qui n'aime guère les Anglo-saxons : je vais en effet
vous faire une proposition qui vous paraîtra un peu américaine... Mais c'est dans l'intérêt de notre Escolo, et j'espère
que vous ne m'en garderez pas rancune.
Notre President, M. de Bardies, m'a autorisé à vous offrir
un souvenir de notre folibrée de 1919 sous la forme d'une
carte postale représentant la maison du Maréchal Foch, que
�— 55 —
nous venons d acclamer. Ces cartes nous reviennent à cinq
centimes lune; nous vous proposons de les accepter,
revêtues du timbre de notre Escolo, contre un minimum de
dix centimes ; on ne rend pas de monnaie ! Les largesses
seront accueillies d'un cœur reconnaissant par notre Secrétaire-Trésorier, le produit de la collecte devant aller aux
recettes en vue d'achat de prix pour la félibrée de l'an
prochain.
J'entends votre objection • l'épithète infamante de mercanti
va siffler impitoyablement à mes oreilles : cent pour cent de
bénéfice! Messieurs, la voix de l'Escòlo doit couvrir celle
du porte-monnaie. Il sera beau de le sacrifier pour la cause
commune. Comme aux élections, mais avec une variante:
« Tous au chapeau ! Pas d'abstentions ! »
Pendant que vous déliez les cordons de votre bourse, je
bois au iVlaréchal Foch et à la prospérité de l'Escòlo !
(Ai'rides è aplaudiménts).
CJ
Arretourn ta Balentino
tara Seénço des Jocs Flouraus
Era quisto qu'ei fructiiouso: 8 fr. 70, biste curbats.. È parci ó et salut dera 'Scòlo qu'es troubara surtout en curbomént
d'un piaiè de Mémbres nauèri. Que cadun. des nòsti Counfrais
riiou-n tròbe un au-méns ta 1920 o ta 1921.
Mès era Taulejado que s'en ba lèu proulourigá trop ; que
eau pensa as qui mous demoren aciéu, à Balentino, tara
Seénço des Jòcs Flouraus. Qu'ei d'arre^reta que siés de
nous-àuü, MM. J. de Brousse, Praviel, Mesplé, Levrat, Marsan è Castet. nou mous i poúsquien acoumpanha. Es áuii
que tournam puja 'n bùeturo, è 't souléi è 't bèt téns que
mouss hèn encaro 'scòrto, parquéro bèro 'rrouto dera qui 's
marrèts adoumbiádi debaren enfin deracaperòto dera Cauo
aiíîquiò't glourious pourtau de Foch.
BULLETIN
Je soussigné (profession)
D'ADHÉSION
, à (adresse)
présenté par M.
connaissant le dialecte de
(facultatif), déclare
adhérer à TEscòlo deras Pirenéos, et demande à en faire
partie
,
....
, uo , .
à titre de Membre Actif, recevant toutes les publications de 1 bscolo
à titre d'Adhérent, abonné à Era Bouts et à VArmanac'
'ma cotisation de Membre pour 1921, soit 10 fr.(l)
Ci inclus:
*
abonnement pour 1921, soit S fr.
mon
1 fr. 50 pour recevoir franco un diplôme de Félibre, ou
J'y adjoins : Ci d'ÂdhérentW.
.
*
f . 50 pour recevoir franco un insigne de 1 hscolo.
et 1
Total:
fr.
r
c. en
•
Signature:
(1) 3 fr. seulement si I on est ou veut être Félibre Maintenir.
(2)
^^VX'B SARRIEU, Professeur,
S^S&tóS^ Lac-apelle, Montauban<T.etG.>
Le Diplôme de simple^d^ent Pe
e
* » M*«
�— 56 —
WOm DOS DERA 'SCOLO
Erjcaro qu'era guèrro sié acabado, era 'Scòlo que déu plourà 'ra mòrt
de quauqui us des sòs Mémbres mes debouats, prencipaloméns de dus
des sòs Bice-Presidénts.
En prumè : M. l'abat Y.-D. DuFOR, Curé dera Barto d'Arribèro,
Bice Presidént tatch Haut Couménges, urj des qui hundèrtn era 'Scòlo,
— que sourtic de iou questioun. d'étch, en són. « De Viris Illustribus
Convenarum ». ara qui MM. B. Sarrieu, A. Couget, de Bardies è lèu
un. plalè d'auti balénts de caso nòsto balhèren era 'rrespounso que calié.
Que mous ben. de lichà, et g d'Aoust darrè, après iou bito at fèt dinno,
empliado pes deués det són. ministèri è pedj estudi det passat det nòste
païs ê de ço qu'en potfabourisà 'dj abérjgue. Crüèloméns esproubat pera
guerro, qu'au enlheuèc et sòn, nebout M. R. Dufor, qu'auec parcró et
gòi, etch aumouinè militari en 1870, de béi 'ra bittôrio fiancéso è de
celebrà-lo araigùan à Balentino dap nous-auti. Toustém ardént,
margrè 't sòn, gran adje (j'auié 86 ans), era 'Scòlo que hè 'n étch iou
pèrto at-fèt doulourouso. — Qu'ei M. Fabien Artigue que l'a plan,
boulut arremplaça en Burèu.
Que berjguém tabén. de pèrde a M. A. TEULIÈ, Arregént de Ledar
(à Sen Girouns), Bice-Presidént tat Couserans, malaut despus déjà
lounténs, decedat et 31 de Decéme darrê. Nechut à 'Rrauat (Rabat),
en Pais de Fouch à at-fèt debouat as idées felibrén.ques, qu'apourtèc
d'ouro et sòl) courjcours at desbeloupomént dera nòsto 'Scò!o. Helas,
era mòrt det sòn, hilh, predùè en Alemanho, des sòs bleçures, qu'au
pourtèc un. còp que nou poudéc surmounta ! Que sabém que lèche trebals dinnes d'èste pubblicats, è que sérié doumadje qu'es perdéssen.
Ara sio familho antièro, prencipaloméns à M"10 Seillé, 'ra sio hilho, ■
Arrèino dera nòsto 'Scòlo en 1911, que presentam es nòstes mès esmoubudes coundouleénces.
— D'auti 'rjcaro que mous an lichadi, des qui parlaram ena Bouts
dera Mountanho. S'èrem toustém biéus, be mous encouradjarién à perseguí 'ra òhro nòsto, premou qu'ei aquéro òbro — et mantenguemént
dera nosto léngo è dera nosto amo 'rregiounaio — iou òbro bouno, iou
òbro santo, que deuerié arralia at tourn d'éro toûti 's boum patrìòies
gascous.
Voir au dos le Bulletin d'Adhésion,
à signer et à détacher
U.Û.O.
6ÊZIERS
SAINT GAI'DKNS
—
IMPRIMERIE NOI'V El.LE, A. PORTE
�Domaine et Dialectes de l'Escòlo (feras Pirenêos
Notre Escolo a été fondée pour le Commingeset le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension,
les vallées du centre des Pyrénées, entre celle de l'Adour et celle de
l'Ariège, et leurs prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros,
l'est des Hautes-Pyrénées (bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à i'Arrats), deux tiers de la Haute-Garonne (jusqu'aux portes de
Toulouse) et un tiers de l'Arifge (du Salat à la Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés
les parlers gascons de cette région et des régions avoisinantes par de
nombreux collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons
leurs œuvres). Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
l. Quatre Vallées et pays adjacents : Guchen (ab. Marsan), Estensan
{J. Anglade), Arreau (Fr. Vidailhet), Sarrancolin (M""'de Barry),
Bazus-N'este (ab. Laforgue), Avezac-Prat (ab Verdier), St-Laurent-deNeste (Fr Soulé), Ferrère [Barousse] (J. Soulé-Venture), Anères (J.
Dasque), Aventignan (L. Dulhom-Noguès), etc.
II Bigorre, Bèarn, Landes : Bagnères-de-Bigorre (J. Laquet), Gerde
(Philadelphe), Lanne, c. d'Ossun (ab. Liarest), Gèdre ^Rondou), Lourdes (Espagnolle), Arudy, v. d'Ossau (Arrix), Arrens (M. Camélat),
Trie-sur Baise (Maumus), Montaner (S. Palay), Navarrenx (ab. Benture), Thèze (Mariande), Geaune (ab. Barrosj, Arès [Gironde] (E. Barreyre), etc.
III. Haut Comminges, Nibouzan, etc. : Val d'Aran (ab. Condo, J.
Sandaranï, St-Mamet-de-Luchon (B. Sarrieu), Cier-de Luchon (E.
Dabos), Mayrègne (G. Pêne, J. Sens). Ore (J Darnet), Cier de Rivière (ab Duforj. Saint-Gaudens (L. Castex, P. Ferrière), Chein (ab.
Bataille), Aspet (Bouéry; E. Ribet), Sengouagnet (A. Pradére), Péguilhan près Boulogne B. Daubian), etc.
IV — Couserans et Ariège propre : V. de Biros(P. Castet), Balaguères (H. Morère), St-Girons et Soulan (L. de Bardies, ab. Bonnel),
Moulis (A. de Savignac) Massât (J.-M. Servat), La Bastide-de Sérou
(F. Escaich, L. Lazerges), Lístou (V. Bardou), Artigat (L. Rivière),
Le Pujol (Claustres), Foix (A Teulié), etc.
V Bas-Comminges garonnais : Puymaurin (ab. Peyrouselle), Carbonne (L. Gervail), etc.
VI. Bas Comminges savais : Endoufielle (P. Laporte), Sarrant (Secheyron), Montpezat (H. Dambielle), Samatan (L. Troyes) etc.
VII. Astarnc, Armagnac et Basse-Gascogne : Villefranche-d'Astarac
(U. Lacaze, E. Levrat), Auch (Mme Burgalat, ] B. Sengès), Fleurance
(A. Cator), Eauze tS. Cassaët, A. Cambos). Lagraulet (A. Lamothe;,
Dému (H. de Pujens), Miradoux (A. Sémeilhon), Cazaubon (ab. Sarran), St-Pierre de Buzet (M. Lacroix), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Sarlat [Dordogne] (M. Delbreil),
Moissac [Tarn et-Gne] (Rigal), Caussade (Bédé), St-Antonin < M. Laborie); languedocien de l'Aude (CuxacJ, de l'Hérault (L. Rouquier, L.
Gouyer, etc ) provençal (P. Fontan) catalan (J Delpont) etc.
Cari Counfrais, se boulét que countinüém, ajudàt-mous dera
bòsto plumo è dera bòsto bousséto.
�STATUTS?DE.L'ESCÔLQ BEMS PIHEHfiOS
ART. I. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d' « Escolo
deras Pirenéos» (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend
cinq Sections : i° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (StGaudens); 2° Quatre-Vallées (Lannemezan); 30 Bas-Comminges savais
(Lombez); 40 Bas-Comminges garonnais (Muret); 50 Couserans (SaintGirons). [La 4e Section sera détachée de la 30 dès que le nombre de
ses adhérents sera devenu plus important].
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la] langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et
les usages locaux, et de développer la vie régionale.
ART. 4, L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient /0 fr. par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de 1 Ecole pourront être déclarés par
le Bureau général Membres d'Honneur. — Les Membres perpétuels
paient 120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
ART 6.
Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point
de vue dialectal.
ART. 7. Il y aura des
Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une des cinq Sections
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule conditiond'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4, et 5, et de se tenir en rapports avec
le Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole,
composée de tous les
Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à la majorité absolue
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres
membres, ayant rang de Vice Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sec tions de l'Ecole, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. II.
Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par
le Bureau général Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués
et ses représentants.
L'€scoh deras Pirenéos, association déclarée suivant la loi de
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
1901,
NOTA — Composition du Bureau général
pour 1919 1921 : Président, M. L. de Bardies, à Soulan. par Aleu (Ariège); Vice Présidents,
MM. F. Artigue, à Labarthe-de Rivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Viliefranche-d'Astarac (Gers)
[Bas-Comminges], A Teuliè, directeur d'école à Saint Girons (Ariège)
[Couserans], Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-deNeste (Hautes-Pyrénées) [Quatre Vallée1-] Secrétaire Trésorier, M.
B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée. Félibre Majorai, 121,
rue Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne) ; Secrétaire-Adjoint, M.
J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé, pharmacien, à Massât (Ariège).
Le Gérant
: N. ABAD1E.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°03 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 3 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
De Bardies, M.
Daubian, B.
Soulé, Fr.
Servat, J.-M.
Rozès de Brousse, Joseph (1876-1960)
Cambos, Arthur
Castex, Léon
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/6daafbbf6b74f68777a2175b90cae943.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11107
FRB340325101_AB1_1920_003
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°03 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
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Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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146999704fb8c137a5a2c14612a7e431
Omeka Image File
The metadata element set that was included in the `files_images` table in previous versions of Omeka. These elements are common to all image files.
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PDF Text
Text
32au
Setéme de
Anade
■<—
1928
■
.
LA HESTE ANNAU DE L'ESCOLE
8, 9 e 10 de Septéme 1928 à Bagneres e à Maubezi
Embitade per la Bile de Bagneres-de-Bigorre, VEscole Gastou Ytbus que hara la soue hèste annau en aquere beroye ciutat lous 8,9 e
10 de septéme qui arribe.
Dissatte 8 de Septéme
Lou burèu de l'Escole e lous membres de la Yurade dous Yocs
Flouraus que s'amassaran à la Maysou coumune à 4 ores dou brèspe.
La Matltenence de Gascougne que, tïenera, lou sé, après soupa,
à la crampe dou Conselh municipau ue amassade statutàri. Touts
lous felibres mantenayres qu'y soun counbidats.
Dimenye 9 de Septéme
Bisite au Castèt de Maubezi, sièti souciau de l'Escole. Lous autocars que partirai) de Bagneres à 8 ores dou mati ; la passeyade qu'ey
ue de las mey beroyes qui sie ; que s'y trobe punts de biste coum
nou n'y a pas enloc de mey bèls.
Arribade à Maubezi de-cap à las 9 ores ; arcoelh au Castèt per
mous de Pailhé, counserbatou dou mounument, e bisitc.
A 10 e mieye, Misse de memôrie entaus Escouliès défunts ; lou
Mayourau C. Daugé que hara lou predic.
Bepas à l'oumpre dou Castèt. Las aubèryes de l'endret que pouderan hourni pâ e bi, mes per ço d'aute, cadu que s'abera à muni de
ço qui l'agràde ta minya.
De-cap à 2 ores, départ ta Bagneres. Daban lous Tèrniis, la Beyne
de l'Escole e las soues Escoulières que seran arcoclhudes per las
Daunes e Damisèles de la Bile e dou Païs ; la municipalitat qrre recebera lous Felibres e que s'y hara ue tringade.
A quoate ores, au théâtre de berdure dou balou de Salut. Brespade
Gascoune ; la yoenesse dou païs que yougara e que cantara ; las
soucietats de la Bile : Harmounie, Ballye e Cantadous que-s haran
enténe.
Lou sé, au Casino, Councert e Hèste Gasconne.
Dilus 10 de Septéme
A 9 ores, à la Maysou coumune, aplegade annau de l'Escole.
A 10 ores, au Casino, Yocs Flouraus. Salut de la Beyne, debis dou
Capdau, prouclamaciou dous Lauréats.
A miey-die e miey, Banquet à TO limes per escot.
Coum de coustume, lou lotye e la place au banquet non pouderan
�2DO
èste assegurats qu'aus Escouliès qui-s seian hèyts escribe per abance e qui aberaii mandat la coutise. Lou Sendicat d'Iniciatibe de Bagneres que s'ey pla boulut carga de proucura, crampes, mes que
eau que sie abertit prou lèu. Escribe au Presidént dou Sendicat.
Entau Banquet, que calera ha-s escribe, en manda l'escot de
20 liures, à la Mairie de Bagneres, en s'adressa à M. lou Secrètari en
pè de la Coumune, au mey tard lou dityaus aban, sie lou 6 de
Septéme.
Las pintrures e lous dessis dou Councours que seran espousats,
sie aus Tennis, sie au Casino.
Le « Permanence » que sera establide au Sendicat d'initiatibe oun
lous counfrays troubaran las cartes qui-us calera enta abé la libre
entrade pertout oun se troubara l'Escole.
L'Enbit de la Bile.
Aci qu'ey la beroye carte d'embit ta l'Escole :
MAIRIE DE
BAGNERES-DE-BIGORRE
Et Mairo de Bagneros
à Simin Palay, Capdau de l'Escolo Gastou Febus.
Mèste,
Que sàbi qu'et tour qu'ey beugut ta ra
prempos de r'amassado de touts ans.
Que-m hè goy d'embitat-b à béngue
mouyéns de hè p'et mélhou ta qu'ets de
de Bagneros e de nous.
Que b'atendém dounc ta 't 9 de Setéme
Bigorro d'arcoèlhe ets Felibres à
ta nousto, oun sayaram touts
bosto e 'ts d'aci siyen countents
qui beng.
De co.
Et Mairo de Bagneros.
P.
•a-
....
■
a8Sg»'
.
NOGUÈS.
m.!
■—=»■
CROUNIQUÉTE DOUS RECLAMS
Lou trentenàri de Beline
Que hara trente ans enta St Miquèu de Septéme, au moument
oun lous dies qui s'abraquen, anounciadous de la bâche sasou, bouten à l'amne aquet adiré qui pren lou cô e bal lie embeyes de ploura
sénse sabé perqué, Camelaî que hicabe à la fi dou sou pouèmi
Beline, lou signet qui acabe e la dalle : 29 de septéme de 1898
Qu'abè bingt-e-sèt ans.
Floc de yoenesse, mes d'ue yoenesse à qui lou gran sourelh de la
plane abè mancat, lou sourelh dous estius loungs qui, per cops,
mate mes qui, tabé soubent enayre, yoenesse per segu trop lèu ma-
�2,5 T
dure, lou poèmi d'amou que s'acababe dab lou triste d'u anyèlus
dou sé, sus aquere bat estrete d'Arrens, ount l'Abor ey pougnent
coum u adiu désespérât.
L'amne de las mountagnes n'e> pas gaye. La mountagne n'arrit
pas yamey. Per tanl qui lou sourelh arràye e la croubésque de las
soues esplandous, que s'esta rede e pi'èmude coum debèn esta redes
e premudes las impératrices dous temps anciens, quoan assistaben
en u trioumfe de glòrie.
La mountagne qu'ey trop grane e trop bère tans omis ; la soue
force chens mesure qu'ous esmape, de tant petits qui-us hè. Que
semble qu'ous dèche retrèyts toute la bile, sourtque e s'escàpien
loegn dou sou baran de hade bère mes esbariante e dure.
Lou bouè qui cante au miey d'ue lane, la bonis qu'où s'esplandech chens fi. A l'aulhè dous soums, la soue cante qu'où lourne rudement de las murralhes de pèyre qui l'estanguen ; permou d'aco,
lou mountagnol que parle dous. coum en deguens d'et niedich, dab
lou sou cô soulét.
En aco, si crey, qu'ey lou secret de la bèrou toute nabe de Beline.
Lous omis nou couneguèn pas aquet ayre, e quoan l'entenoun.
qu'en subin lou charmatòri. La Poésie qu'abè hèyt u miracle de
mey.
«
Permou, ta nous auts au men, qu'en esté u. Per yoens qui hourssem, que sabèm drin à que s'en cale tiéne, Si las obres de poésie
nàtre nou sount yamey eslades obres poupulàris. qye bouy dise
libes à succès — e aco permou qu'arrés nou s'abise de ha entra lou
pòple, (praubc pòple soubira !) laguens lou Temple — (Mita fourça
las portes dous cénacles oun sount lous iniciats, que eau abé ue
boune pougne si lous qui tiénen las clans nou bòlen pas oubri.
*
*
*
— Qu'ey ço qui ère, dounc, aquere Beline ? si 'nténi lous yoens
de bitare à-m demanda.
— Ue petite mountagnole bergougnouse. saye e aymante qui a u
coumpagnou, Yacoulet. Touts dus que sount per aciu haut à goarda
lou troupèt.
E qu'arribe ço qui arribe quoan dues yoenesses s'encountren.
Coum disen en Azu : que s'an goy ; que-s yuren la fé ; que-s mariden, mes quoant bién d'amaynada, Beline que gahe u countràri e
que s'en mourech, la praubote, en decha soulete ue nène qui yeniique au brès.
Mes, à-round d'u pa d'aymadous. la bile que bare e que trepe.
Permou de la rude ley don tribalh, n'an pas à demoura chens fi las
mas ligades dab tendresse e qu'ey aquet-trim-tram de tout die qui
hè lou tablèu dount els e sount lou puni de mire.
Camelat, à despart très ou quoàte ans de coulètye, n'a pas yamey
quitat la bat d'Azu; qu'en ey de sang, de carn e d'esprit tout saucé
�2Ô2
Ço qui sap dou restant dou mounde, qu'ey p'ous libes qui al a poudut ápréne : mes ço de ease qu'at a biseul, e aquere qu'ey la sapienee berladère ; quoant se lie enténe qu'a u sou de puretat qui nou
Irouinpe pas.
U Fomanciè de Paris que ciel qu'en demoura quauqUe teriips en u
païs éStranyè que-n pondéra coumpréne tout : que-s engane. Si a
talent que traficara u roman plasent e (|iii pondéra balha l'enlusiou
de la bertat aus qui nou counéguen pas lou mounde dount parle,
mes à d aquéste, ne-u troumpara pas, e louis qu'en abém hèyl L'esprobe.
Or, arrés dinqu'aci n'abë cantal en aquet bero\ eournè d'Arrens
cap-de-mouutagjie, estremai de pertout tant qui nou y abè pas
automobiles. Ue cansou nabère e yamey audide, quoant la canteri
beroy — e acî qu'ey lou cas —■■ que-s lie toustem escouta.
Camelat, sounque d'abé dit ço qui bedè, ço qui sabè de pla. dab
u eô.fresc c cande de poète, qu'abou prou hèyt enta que lou sou
nou m cstesse assegurat de uierca ue place, e ue place de chouès, à
la nouste letradure renachente.
#
* #
Mes aquet gouyal, tout estuyal qui 'stesse en ue boutigueté de
campagne, n'ère pas toutu u ignoUrent. Lou sou goust d'artiste,
tout en n'esta pas goastat per trop d'adresse, que s'emparabe sus
prou de sabé ; c quoan hasou chouès d'u rythme taus bèrs de
Beline, n'at hasou pas sénse abé cercat e coumparal dab ço qui abè
deya serbit.
Atau qu'abè hèyt lou Mèstc. Mistral, entau sous pouèmis. T.ou
rythme e la strophe que sount causes de counsequence toustem e
mey que mey ta u pouèmi d'ue loungue tirade oun nou eau pas
abura ni lassa lou leyidou.
En soun permè libe : « Et piu-piu d'era nie laguta », Camelat
qu'abè dat las probes que sabè maneya las sillabes, mes à Beline que
s'y escadou hère beroy.
Lous qui escriben que sàben qu'ey u hai mous de trouba u rythme qui n'aye pas serbit à touts e non sie pas al au usât dinqu'à la
corde.
Quauques « amaturs », enta s trouba ue escuse, pénsi qu'an reprouchat au poète d'abé hoUrnit lou sou lcMigàtye de moûts esquers,
mau-aysits à lève e... à coumpréne. Oui sap si nou seré pas ue escuse d'ignourence ? Que haré beroy enténe u franchinian reproucha à
Victor Hugo, Théo Gautier, Leconte de l'Isle, Hérédia el tant d'autos
poètes célèbres, d'emplega tèrmis anciens on naus permou n'an pas
1
cours aus romans fulhetous de las gaze les (h tout die ; que seré p!.i
trattat !
E qu'aberén rasou de-s trufa d'et, Lou noumbre en literature que
�— 253
sera toustem counsiderat coum ue richesse e loul escriba d'eley que
tribalhe chens relach à l'aquesi.
La bertat qu'ey qu'au counde de Camelat lous moûts que sount
yustes e à la loue place ; e aquere forme quasi rigourouse d'escriltire, tout en nou pas ha nat tort à la poésie, que balhe à la pensade u
tour cla,'néte,' leuyè qui n'ey pas lou méndre dous charmes don
poèmi.
Toutes aqueres qualitats, reàles en ue obre de yoenesse, qu'an
hèyt de Beline ue yoye de nautat. Coum à las pèyres preciouses,
lou temps nou la toucara pas.
Simin PALAY.
•g
»•
POUESIES
CASAU D'ABOR
Dens l'ayre gris nou-y a nade oumpre e nade luts,
e nade aie d'ausèt. Cap-bat terre caduts
que s'apièlen las flous, las hoelhes e lous fruts.
Débat lou cèu brumous à plasé qu'agounise
l'arrousè las de nou mey bede lou sourelh.
Lou gran poumè erouchit e desruit qu'ey u bieih
qui tremoule de touts lous membres à la bise.
Canies e gays deu tems beroy que soun partils
lous nids que-s soun boeytats, e que-s soun adrou.mits
lous abelhès qui brouniben débat las bits.
L'aspre bise qu'ai bayle tout deu sou cop d'ale ;
aus trendes arbourots quespeluche lous caps
e qu'escoube lous soucs qui .s'amuchen à plaps
coum las costes d'u mourt, entre la yèrbe riale.
Dens l'ayre moul è ret qui-ns amourre la sang
om que sentech aleteya fou màntou blanc
de la grane sepelidoure au bol arranc.
E lou casau doutent chic a chic qu'abandoune
dab la resignaciou ta triste deus bençuls,
au poeyràmi, las flous, las hoelhes e lotis frais.
Enta que mey luta puchque y-a fore e soune ?
Beslit de la berdou darrère de tout l'or,
lou laurè qu'espandech sa yoentut dens u corn
coum u sauney de prime esbarrit en abor !
YAN DE BOUZET.
�— 254 —
VÒT
(Epitalami)
A nostes mainatjes
M. et Mme Andriu Fortèu.
Oc, las auringleias que-s plazon
ù nòsta, i hèn cada an lo ni
e fòrsa píupiuels i bazon
au grat do Cèu qu-os sap uni.
Cobles familhèrs d'auringletas
don am vist engoau lo retor,
dau. ! estenètz vòslas aletas
sur nos nuls, en aqucsle j<>r !
O mislèri de la nature, !
En tornà-u mèrna frineslau
son, sa dizon, do melh augura
aus qui las arcoelhon atau.
Benazisèlz la caza nòsta
plea de brut, plea de crits,
que sap sù que lo bonur còsta,
qu'adara plora, adara arril: !
D-os veze, auzerons de pasalje,
fidèls au leu qu-os afendè,
crezèuam à cauque prezatje
de bonur... qu'i crezem encoè.
Que lo joen coble, de verdura
proche de vos autas cintat,
gauze partir en aventura
fier, coratjos, plan abastai !
De l'auba au ser, débat la dala,
qu'aimam seguir d'aquets holets
la sarabanda trionfala,
los mita e mila virolets.
Qu'au mes de las ròzas s'entre
caps à-n-un beròi orizon,
mes que no's desbrembe pas goaire
lo lòc de sa prima canson !
Totas aqueras mais celèslas
mos pagon loguèr sens faisan
damb piupius per dessus las testas
e damb gai deguéfis la maizon...
Monrejau-s.-l'Auzou
lu 29 de Mai 1928.
Déjà nòsle còr que s'aueja :
f/u-o sembla qu-o vei s'en anar :
mes lalèu après pàtaqueja
de l'esper d-o veze torriar !
Arthur CiMBOS.
•«
'>■
ABIS DE COUNSEQUENCE
Dab aquéste numéro que s'acabe l'anade souciau de l'Escole ; per
counsequence, la laule d'endic que s'y trobe.
Qu'y hicam 28 payes, mes n'ey pas segu que pousquiam ha parie
ta toute Tanade de 1929. Lhèu, si, toutu se las hèsles de Bagneres
e coussiraben grau eseabol d'abounats nabëts, se cade counfïay se
decidèssè à-ns amia u coùmpagnou.
hous Counfrays qui-s boulhin labé acquita dab lou Dinerè la
l'an qui bam préne, qu'où pòden, d'are-cnla, manda la coutise de
i5 liures, per chèque-pouslau, numéro Í5.484, dou burèù de Bourdèu.
Si sabèn quin ey abeyiu de demanda toustém lous sos !
�MAXIMILIEN LACLAVÈRE
(i858-i9i3)
Que y-a bint e cinq ans de las hèstes d'Aryelès.
Hens aquére ciutat qui-s cèrque l'arrayou en ibèr coume las ouniprèrés fresqueyantes à l'esliu, que s'y escadèn labets ue bère troupe
de counfrays. Lou mayre qu'en ère nouste amie Gastou Fourcade e
que coundabem au ras d'et, — dab Yan de Bourdéte lou toustém
berd istourian dou Labeda — prou d'aymadous de la Terre mayrane, Pey de Tarissan, gouyat qui, se l'abousse plasut, e-s debirère u
pouète e u prousadou, lou médye Cerez qui s'ère passeyat débat
quoan de cèus, mous de Peyrafitte lou mèsle d'oustau de gran renoumade, lou proufessou Carrère, tant gauyous coumpagnou, tant
emparaulat e qui, dab la soue léngue, e-s birère la plouye.
Mantu felibre de près e de loegn que y'arrecouliben, e coum sou
* truc de las dèts ores dou dimenye, lous baladayres, au sou de la
flahute e dou tambour i, aùbadeyaben nouste Capdau Planté, que
poudèn espia quoàte raubes nègres ha u plap dous beroys daban la
Maysou coumune. Aquets eaperas d'Auch nou-ns èren tapoc in
couneguts. Dcspuch de T8Q8 que s'èren esplandits dens VArmanac
de la Gascougne lous sinnets dou pouète liric Ceserac, dou cansoè
Tallez, dou coundayre Sarran. Dab els qu'ère lou becari-yenerau
Laclavère qui d'aquet estiu abè hèyt mandadis à Mous de Planté dou
floc de pouesies : Ahéus e flous.
Atau l'Armagnac que-s yuntabe à l'aròu de Febus. E rie per rie
nouste Capdau que s'ère poudut despacha d'escribe aus amies
nabèts :
« Mercés de l'aunôu e de la yoyc qui hèts à la noustè aymade Gastou
Fcbus. Quc-b atendèm !... Siats lous pla bienguts ! »
Quin se hasè qu'u òmi de la traque de Laclavère e dediquèsse u
libe de pouesies au Capdau de Febus ? Et medich, qui ère, e quin
ère biengut à las noustes idées de Benachénce gasconne ? La cause
que-s meritaré d'èste coundade. Suban lou canounye Tallez. lou
becari yenerau d'Auch «"qu'ère basut à Flourénce lou r> de heurè
i858. Que hasouc toutes Tas soues estùdis au Petit Seminàri d'Auch
Que-m semble encoè besé-u. maynadot, magrichot labets, la blouse
sarrade dat ue petite cinte de coé. lous oelhs lusénts e esberits, lou
nas ser un libre, occupât à legi e à estudia. Permou qu'aymaue
d'estudia ; ço qui ne l'empachaue pas de ha même un tchic dou ho
quoan cale amusa-s, mes ende trabalha mey hort après ». Que debè
piiya, de seguide, dou banc dous escouliès à la cadière ensegnadoue
re. E coum Ions Beclams de 181)7 daben en prumère paye, lou salut
de Couture à l'Escole Gastou-Febus, nou-s poudè pas que Laclavère
�—
256
—
nou-s hiquèsse dab la nousle coumpagnie. Felibre qu'en ère, que y
abè dies. Proufessou, nou mancabe yamey de ha eoumparès de literature latine ou francése dab las obres espelidcs en Proubéncë ou en
Gascougne. Ue lecture de las soues, sus lou coundayre Roumanilhe
en 1891, que debè medich desbelha lou Cascarot.
En 1899, coum Mounsegnou de Carsalade ey noumat abésque de
Perpigna, ta la ceremounie de l'Archebescat d'Auch, Laclavère que
coumpause lous bercets tant de cops citais.
Dinque à labets n'abè hèyt que parla e ensegna ; dab aquet sounet
que s'a essayât lou sou calam. Que semble tabé boulé segui las amassades felibrénques, autant que lous sous amaneyants coumbats l'at
permétin. Tau cinquantenari dou Felibridye, en iqp4, dab l'abat
Sarran que hè la camade de Font Segugne. Chic despuch.
coum lous de Febus s'apléguen à Euze que-s broumbe que
lou sou mèste Couture qu'estudiè au Coulèdye. Que balhe lou sou
debis lou mey counsequént. Aquet discours, courridyat de las fautes, que debè lusi dens la Revue de Gascogne doun ère lou directon.
F nou crey pas que yamey mey aquére rebiste e sie estade prou hardide ta publica d'auts artigles en léngue mayranp.
Se las oubrétes de Laclavère e caben dens V Armanac de la Gascougne, sien las soues birades dous Fbanyèlis ; sien quauques pouesies ou cansous, T.a TAbertat, Autour de Pentocousto ; sien lou*
coundes coum Lou ÎAmac, T.a Biaudo, n'ey pas toutu goayre pous
sous escriufs, qu'ey meylèu pou charmatòri de la soue persoune.
qui-s debè amucha. cap mayourau, gran òmi de bé.
Lous sous amies — e touts nou soun encoère aloungats débat la
lause — que-b diseran que la soue bite n'estou qu'u loung acte de
boentat. A d'et. dignitàri de la Glèyse, que l'ère dat de h'a-s menut
pertout oun qu'anesse. Que l'èy bis, dens ue maysou amiguo,
gaha-s sous youlhs la maynade de l'oustau dens lous oeyt ans e
eanfa-u à plen de cap :
Lou me pay m'a. maridado !...
Que-s broumben encoère de ço qui boulon èste taus bielhs de
l'espitau don Barralh. Qu'ous counéchè touts. Que s'enqueribe de
d'oun èren. dous sautadés, de las baricabes qui deboun trabess\
dinque à l'arrepans don coumbént. Sénse abé-n l'ayre qu'ous dabe
pausines. que s'arrestère mev loungademéns dab lous dou Mieydie.
permou, bessè. ou'nnuets caboulots tremoulénts que goardaben brigalhs de coundes e de cansous: Lou diménye qu'ère lou predîc en
gascon ; cade an per Nadau. que basé dab ets la Pastourale. à la
plòrie dou Hilh de Dabit.
Aquére amistat despenude entau< arrè baduts, anuel estacamén
cnlaus abandounafs, entaus desruits dou cos e de l'esperit. aquet
interès dibinau balhat à las loues soufrénees pou flambouréve ue
aulon de santetat ?
�— a57 —
E aquére bite d'u balént e d'u priou que-s debanabe dens las temsades dous houstes destroubles de igo5 e à la seguide. Lous omis,
maugral las loues baynes eseounudes, maugrat la petitesse dou lou
cop d'oëlh y-a saben toutu mesura las granes a mues. De d'ore ou de
lard, quoan s'escadousse, que coundaben pla ha u abésque d'aquet
amie dous bielhs arocs... Mes. soupteméns, decap à 1912 lou malaudè que hounibe sus et. \u cap d'an de 1918, au loc de las létres
coustumères, nou mandabe mey que cartotes. Puch, qu'ère claberat
à de bounes à la soue crampe e la fi dous rets c lou desbelh de la
prime nou l'èren qu'ue loungùë agounie. Que toucabe au cap dou
sou yournau. Ya poudè cluca-s lous oelhs ta-us aubri sus l'Eternitat,
pusque s'en anabe bestit dou li de las soues obres.
N'abè que 56 ans quoan passé lou 19 de yulh.
II cop partit, ya saboun dise ço qui-n ère e quin lou soubeni dou
défunt e debè parpalheya loungtems pou besiadye de Sénte Marie
d' Auch e dens lou Iras luminous de Léonce Couture.
Per nous auts. ta qui estou u eounselhè sareit d'estrambord. e à
qui tant de cops auheribe l'acès au miey dous sous Trésors, dens
aquéste's dies oun truquen lous bint e-cinq ans de qui parescou en
Aryelès, — messadyè balerous de Pouesie, — qurabém à mentabé-u.
Gascon de toute boentat e de toute sapiénec, n'ey pas per arré que
Diu lou hé bade dens la Patrie de Bincénts de Paule.
MTOUÈTJ
DE
CAMELAT.
LAS LETRES
1
Ue létre de Max Laclavère
ARCHEVÊCHÉ
D'AUCH
Auch, lou
22
octobre 1904.
Lou men amie,
Es e poussible que sies dilus à Tarbo sensé acaba d'arriba à Auch ?
Noste Cascarot partis dilus ende Paris, e gu'at regrèfi, mes que troubaras
encoèro lous très autes. Que t'atendi pou trèn d'Auch à 8 ouros, dou sé,
ou à ounze, se bos, mes sai, t'en prègui. En parti d'Arrens ou en arriba à
Tarbo embouio-me dus mots. Sai lou lendouman, lou dimars, se t'es mes
coumode. Qu'ei tant de causos à te dise, un poulido letro de Mistrau à le
hè legi.
Ahano-te de bengue. Que soui fout proche de la garo — camin dou lia rralh — dauan las Petitos surs dous Praubes. Abertit, t'anguerèi cerca à la
garo, quan seré, ounze ouros dou se.
Que lou boun Diu te basque cournprengwe lou g nui pîasé. que aro podes
hè à
Toun amie,
M.
Bos que t'angui cerca à Tarbo ?
LACLAVÈRE,
�— a58
II
Sus las Hêstes de Maubesi e de Bagneres
Hèp, Amies e Counfrays,
Qu'ey dounc ta Maubesi e Bagneres qui s'en bam augan.
En 1907, qu'èrem per Maubesi, bère trouperade. B'en y a de cambiat
despuch que lou défunt Bibal, lou gayhasént dounayre dou Castèt, e-ns
e coumbidabe :
Bengats, 6robes counfrays de Biarn e de Gascoàijne,
Febus en soun castèt, tout bielh, rebiscoulat,
Bous apère la haut
L'oumpre d'aquet òmi yenerous que sera dab nous e labé las de Planté,
Lalanne, Darclanne, Laeoarret, Carribe.
Atau qu'en ey de l'òmi. Que biu, que tribalhe, que côtimpte per quau
qu'arré, que-s gabide, que gabide e puch, coum las arroses, que cad. Non
bau mey, qu'ey drin de hangue, drin de proube que lou bent suslhebaré
s'ou ne daben lou tems. Lou cos de Pòmi,
Oey qu'ey e douma que nou ey.
Que lous roumius de Maubesi qu'ayen dues secoundes de soubeni entaus
felibres de l'Escole mourts despuch de 1907 permou qu'èren tribalhadous
de la mediche obre.
En 1907 qu'acabèh las hèsles à las aygues de Cautères, en 1928 qu'aniram per Bagneres.
Bagneres en Bigorre ! qu'ey tems pergut de dise lou beroy nid qui ey.
Endret pròpi, tranquile, gauyous chens trop de houlie. Cadu que s'y passéye au sou lasé, suban las soues cames, entre las oumpres e lou sourelh,
l'aygue caute, lous bagns qui goaréchin touts lous maus sounque lou dou
bielhè. Endret benadit entaus pouètes, oun lou cèu blu esclaréch las idées,
oun lous hourucayres de l'istòrie escaden u libéré aproubedit.
Que seré loung se calé dise rie per rie las lierons e abantadyes de Bagneres, mes tè, que dens bint ans m'en pouscat dise noubèles d'àqùel befóy
parsa.
,
Haut, Escouliès de Febus, siam numerous sus l'arribère de l'Adou, en
alendén de ha ta la Léngue mayrane ço que l'abat Sarran trobe que n'abém
pas encoère hèyt. Be parle adayse aquet òuii ! Essays, creties, counsettis,
d'aco qu'en y-a capbat lous camis. E. bessè, obres capulades coum l'abat
Sarran ne boideré bédé per amou de la Gascougne, qu'en arriberan tabé.
Qui sab ! Lhèu que sera de las liestes lou gouyatot d'envenie, lou nabèîh
Mistrau qui troiihara causes uabères e de bètb frém.
Tribalhém e chens pòu de l'abiéne, c que bederam Febus courre à nouste ayude e dab la de Diu que puyaram au siibèr.
.T. Cwror.
.«
—gtag»—
y.
NABETH COUNFRAY
M. l'Abbé Bertrand Sintas, Professeur au Pelil Séminaire, Aire-surl'Adour (Landes),
�—
—
ARRÉ COUM LOU GÁSCOUN !
Coan de cops at èy dit ? Lou Gascoun qu'où parlam e que l'escriném mens d'abé besouy de l'apréne. Qu'éy lou parla de la terre
nouste, lou qui s'éy toustem parlât, lou qui parlam encoère chens
abé besouy de passa per las escoles.
Que demandèy_ un cop en ue gouyate de Baylounque, oun èri
curé, de-m escribe un counde d'ue hade, e, escriut de la soue man,
que-m balhec asso 'ssi. Lou parla de Baylounque que coumence à
este lou parla négue de Lanes.
(( Den le commune de Lié (St Jean-de-Lier), es troubéoue un omi
riche à l'indret aprat d'après lous bielhs Aou lue dou Coule.
Qu'ouè per domestique un gouyat de a3 ou ii\ ans. Per un matin,
lou meste part en biatye e qu'où disou :
« M'aniras bouya aquere terre la-bas aou houns dou camp.
— Oh oui, mestë, se disou lou gouyat.
— E ne manquis pas dec ha, sas.
— Nani, nani, n'ayits pas pou ».
Lou meste un cop partit, lou gascoun que-s met en obre de ha
so que l'ouèn commandât.
Qu'atèle soun bestia e que se-n ba.
Quen estou aou miey miey dou camp, que bedou ioue hemne
que-s pientéoue à l'indret oun calé ana bouya.
Arribat à le terre, que bedou s'y oué déchat lou piente.
Lou gouyat, coum qui arrey ne pense, que-s hique à bouya, e,
quen ou finit, s'amasse lou pienti e que se-n ba.
Lou meste, arribat dou biatye, que ba d'abord bede se lou garçoun oué heyt so que l'oué commandât, e, quen estou à le terre, que
bedou n'ère pas bouyade.
Se-n tourne ta sou case e que dit aou garçoun :
(( As doun heyt lou tribalh qui t'èy dit ?
— Oh oui, meste.
— Gran mensounyé, qu'èy anat bede you e n'es pas bouyade.
— Oh, que l'èy bouyade, be.
— Mes ben doun bede dab you. »
Que parten. Quen estoun à le terre, l'un que le bédé bouyade e
l'aut nou.
Que s'anèoun fâcha touts dus.
Lou meste que-s hique à réfléchi e qu'oaù disou :
« As pas bis arrey assi yey ?
— Si fèt, se disou lou garçoun qui perde lèou patience, qu'èy
troubat ioue hemne que-s pientéoue. S'y a déchat lou pienti e you
me l'èy amassât e me l'èy pourtat.
— Bey lou couèlhe, » s-aou dit lou meste.
�2ÔO
Lou gouyat que part, ba couelhe lou pienti e qu'auou porte oun
Loué troubat.
Un cop ou pausat lou pienti, lou meste e lou gouyat que bedoun
touts dus le terre bouyade.
Aquet istoére qu'es estât rapelat dous bielhs qui soun sourtits de
le Ghalosse.
Aqueres hemnes d'ascops, qui apréuen bades, qu'ouén hort niés
de poudé que les autes e en même tems qu'at hadén béde. »
Aco lou parla poupulari e nou pas de literature sercade e bbulude.
Boulets sabé adare coum aquére gouyate escribe lou fiancés après,
e plan après, à l'escole ?
Qu'escriut à la Directrice de la coungregatiou ue letre ente dise
que se-n tire pramou doun éy serbente ne la bolen pas decha àna
coan caleré ; e que coumence coum asso :
« Je vous remercie de les bontés que vous avez eu en mon égard
cl de tous les bons enseignement que vou m'avez donné. Mais malgré moi-même je suis forcément obligée à me refuser aux ordres
prescrit ».
E qu'acabe dab aqueste phrase :
« C'est pour cela dorénavant que je m'en irez aux chaises, mais
je ne resterez pas de garder les précieux souvenir que j'ai accompli
aux millieux de mes compagnes. »
Adare, disel-mé se ne baleré pas mey decha lous de Gascougne
parla e escribe en gascoun meylèu que d'ous bouta s'ous pots e au
cap de la plume un charabia coum lou qui bienets de léje.
C. DAUGÉ,
lanusquel.
■<Î i
.
^SZitì?
LA MOUROTE")
Coumedie en 3 Actes
(Seguide e fi)
NOUNOU,
gauyouse à Paulet.
Qu'auès rasou
De boulé hè toun choès ; E qu'as hèyt pla d'atende.
Qu'as troubat l'amne-so d'oun deuèue dépende
Toun bounur aci-bach. (En bese lou Paulet las larmes aus oclhs).
E que ploures, pegas !
PAULET
Oh ! d'esta trop urous, qui nou plouraré pas !
(i) Béde lous Reclams despuch d'Aoust de 1927.
->
..
�-— 2ÔI
NOUNOU,
tabé qui s'eschugue lous oelhs.
Eh ! que-m bas hè ploura tabé, diable de drolle !
MARIOUN
La bite qu'ey atau, praubes ; à tour de rolle,
Om que ploure, om qu'arrit.
NOUNOU,
en s'eschuga.
Maynats siat urous !
Que lioste bile sie plée de gauyous !
PAULET
Oh ! Nounou ! B'ès countente ? E bous tabé, Mamete ?
Be-ns e boulet balha la Susou ta noubiete ?
MARIOUN
Oh ! per you, de gran cô ! Que-m hès u gran aunou.
PAULET
E lou brabe Yoanel ?
MARIOUN
Disera pas que nou.
, à Marioun.
NOUNOU
Que-m pénsi que la trouberét drin escousente
Qu'anèsse dise nou quoan bous en èt counsente...
(Yoanet qu'arribe en courre, ue letre e. In ma).
YOANET
Marioun ! Marioun !
MARIOUN
Qu'ey ço que y a, Yoanet ?
YOANET,
amuchant lou papè.
Ue letre !
MARIOUN
Eh ! de qui ?
YOANET
Dou nouste Bamounet !
MARIOUN
Lou Bamounet qu'a 'scriut ? Oh ! n'at pòdi pas creye !
Oh ! moun Diu, quin bounur, si-u poudèm tourna beye,
Lou praube ! Qu'a bellèu bint ans que l'esperam,
Enballes. (Qu'où tire la letre dous dits).
Ey au men segu qu'où beseram ?
YOANET'
Qu'ey et qu'a 'scriut. Praubot ! que s'en a bist de hères !
Mes are qu'ey au cap de las sues misères.
Despuch quauque temps a, que s'at bire fort pla.
Qu'en a prou d'amassat. ta biuc d'are enla.
�2Ô2
NOUNOU
Oh ! tant mielhe ! Que partatyam la boste yoye.
hegaudit-be ; lounglemps qu'auet mascalhat broyé !
(Paulet e Susou enlassats que s'auàncen arrisenls).
YOANET,
estounat en bcye lou couple.
Hè ! que bey you I
NOUNOU,
arrisente, à Yoanet. Amuchant lou couple.
N'ey pas beroy aquel tablèu ?
YOANET,
de nies en mes estounat.
Paulet dab la Susou !
NOUNOU
Qu'ous maridaram lèu,
Dab boste permissiou.
YOANET
Si nou eau que la mie,
Que la dau. (Qu'embrasse la Susou e lou Panlel. Esmabut).
U bounur, gn'aute bounur qu'amie,
Si disen. Ouey que s'en arribe dus au cop !
NOUNOU
Qu'ey pla yuste. Lou sort nou-b'a pas goaslats trop.
(Miramount, Margot, Milou, qu'arriben decap au couple).
, à Yoanet qui-us amuche la letre
MIRAMOUNT
Oui, que sèy ; qu'aprénem tout estas la noubèle !
, à Paulet.
MARGOT
Oh ! la Mourote au boste bras !
(Susou qu'où, ba sauta dessus ; mes lou Paulet c[ue la releng).
PAULET,
poulit, mes sebère, mâchant la Susou.
Madamisèje !
Mourote n'ey pas mes lou sué noum ; d'are enla,
Que pourlara lou mié. Qu'èm fiançais.
MARGOT,
escamoaflade.
Ah ! bah !
\ou-n sabèy pas arré. Que m'en beyet çounfuse.
, à Paulet.
MIRAMOUNT
Si Margot b'a manquât, que-b demandi pla 'scuse.
(Margot que hè u escarni de reberénee à la Susou. Miramount
que salude dignement e touts dus que s'eslouègnen).
MARGOT,
en coulère, au sué pay.
Aqueste qu'ey trop horte !
MIRAMOUNT
Hé ! nou l'as pas bouîul !
Si m'auès escoutat, qu'auré mielhe balut ;
Nou-n troubaras pas u parèlh de bère pause.
�— 263 —
MARGOT
Bah ! lou Milou
MIRAMOUNT
Que l'as dechat.
emmalide.
MARGOT,
Qu'en es l'ençause !
Nou poudèy pas cassa dues lèbes au cop ! (yesie de miasse).
Mes, bèn ! enta-u mié pè, que troubarèy esclop.
E si nou pouch auése u nòbi de payère,
Lou Milou qu'ey toustem aquiu ; que m'ayme encoère.
(A Miloui qui s'ey apressat).
Bertat Milou ? Que-m bos ? Qu'en bam fini.
MILOU,
drin rougagnous.
Si-m plats !
NOUNOU,
qui a entenut, à Milou.
Que Fat eau prene, aném, pusqu'ère-t fiançats.
(Milou e Margot qu'es prenen per la ialhe).
NOUNOU
(A part). Tout que s'arrenye, aném ; e cadu qu'a la sue.
04 Miramount). Quoan b'y boulhat tourna, que-b en troubarèy ue ;
Oh ! pas trop yoene, nou ! d'où boste atye, au plus près.
MIRAMOUNT,
rougagnous.
Mercés Nounou. Que hèy tout soul lous miés ahôs ;
Que-b en oucuparat quoan b'en àyi cargade.
NOUNOU,
drin segue.
Qu'èt eslat mes poulit quauque cop !
PAULET
Ue tringade,
Que eau pla hè. Nounou, tire-u dou gran tounet.
Qu'ey heste rouye, ouey ! Bertal, papa Yoanet ?
Aci, rares qu'estoun lous mouments d'allegric !
YOANET
Qu'as rasou. (Que tringuen touts. — Puch, à Marioun).
Que y aura cinquante ans, per tau die,
Enta-u mayre qu'anèm, Marioun, si-t soubié ?
MARIOUN
Oh ! pla ! qu'em soubié coum de ço qui hesouy yé !
Qu'ey u de-us soubenis lou mes dous "de la bile ;
Toustem biu, toustem fresc enlau de qui s'esbile.
A maugrat la misère e lous trabucs d'aci !
YOANET
Tout cadu qu'a soun sort ; nou poudém pas chausi.
Lou bounur qu'ey enta-us qui s'en sàben abengue.
(A Paulet e Susou). Aném, siat units.
�— 264 —
NOUNOU
Are, que bam coumbengue
De marida-us aus permés dies de l'abor.
E que hesteyeram tabé la nouées d'or.
Dous noustes beroys bielhs.
PAULEÏ,
arrisent.
' Qu'ous pourtaram la roste !
(Esclaquerats d'arrise. — LheaUn lou beyre)
Haut ! trinquém aus septante e cinq ans !
A
la boste !
(Ridèu)
FI DOU TRESAU li DARIlÈ ACTE.
P.
D'ABADIE,
bigourda.
RECLAMS DE PERQUIU
Letradure Biarnése.
Aubrits, en b'at pregan, lou Palmarès de N.-D. de Betharram,
à las payes 64 e 76 qu'y leyirats aquet entitulat doun las létres e
rtében ha pataqueya lou co dou felibre : Letradure biarnése !
Arnaud Latapie, 3 a. e Armand Costedoat de 2E a. que s'emporten lous prêts, toutu que H. Lesgourgues, J.-B. Maisonnave, L. Ghabat, J. Fabre de 3E a., e L. Lacassies, J. Cassou, A. Brunot e soun
noumentats.
Tout medich, au Palmarès dou Coulètye de l'I. C. de Pau que s'y
pot leyi : Langue Régionale : en 1" qu'ey Pierre Bonnefi, de Bayoune qui ey permè e André Carrère dusau. En 2E, Louis Lautecaze e
Jan Laborde-Barbanègre. En 3E, Fr. de Frohan e B. Fenoul.
La retrèyte d'Andrèu de Baudorre.
Nouste amie, sost-capdau de Febus, que s'en ba de reyent despuch
de quarante très ans de serbice. Nou bòu pas dise que l'òmi qu'ey
flac e que lou pouète qu'ey mourt. Qu'ère nascut trebatént lou gouyat, e trebatént que demoure, au iniey dou beroy troupèt dous sous
hilhs e arrè-hillis. Mey e soun chins e mey qu'ous ayme. E lou
[louète ? Lou pouète qu'ey toustém de la tilhe de Nabarrot e que
semble qu'aquéstes tours d'eleccious que l'ayen dat u balans nabèt.
Lhèu e pouderam balha quauques-ues d'aquéres cantes escarrabelhades qui nou-s sénten brigue dou glas de la siebanténe.
Gauyous.
Mlle Lafore, d'Orthez, Directrice dou coulètye Victor Hugo e
membre fidèu de PEscole, que bien d'esta decourade de la Leyiou
d'Aunou.
Dab.touts lous sous amies, que-ns reyouim d'aquere distinciou,
meritade per tant d'anades de tribalh, e que pregam Mlle Lafore
d'agrada lous noustes resptctuous coumpliments.
�— 265 —
Despuch ue quinzenade, lou nouste amie e counfray J. Eyt, qu'ey
gran pay d'ue nenetç, hilhe de la soue Aynade, daune Mayourau.
Coumpliments à touts, parents e grans parents, e que la hilhou, tine que pràbe !
L. R.
B1TE-BITANTE
LOU TRIBALH DE LA TERRE
Sega.
Sega, iiga, liga, sega ! Qu'ey la cigalhe de la cassourre, la mediche qui s'apoure sus la poulaere dous t'elibres qui s'abertech à nous,
paysas quoan eau sega.
Diménye sus la brèspe lou Payran qu'ey anat tau cam-hariè béde
en que-n ère lou roumén. Lou gra lèytous qu'a quoàte dies qu'ey
badut hort ; tant per tant l'ungle qu'où mèrque : lou cabelh que
s'ey apicoat de tant qui pèse (ço qui bòu dise que s'ey birat ta terre)
qu'en y-a cabelhs de tersats, e tabé de quoartats (de très ou quoàte
gras cadu) aço n'estoune brigue lou Pay-bou pramou que l'énlou
qu'ère cadude sus ue terre halhade per la cajou. Coum lou roumén
deut esta coupât en bertut, lou lendouma couménse la seguère.
De bou mayti las haus pla hargoades, las parières qui (se diserlous libis) e serbiben aus Celtes ta coupa lou bise sus lous grans
càssous de labets, qu'en bam ta ha lous cantès. La pèyre untade
d'escoupit, ue boune ahielade en tiran decap tau mànyou, u gran
pugnat de palhe oun pausen lou pugn, tira la haus chets pòu de-s
pica, u biroulet per dessus lou nouste cap e lou pugnet de palhe e
de cabelhs qu'ey à terre en teneralhe, pla acapat coum se lou Sent
Sacremén y debè passa.
E atau, à tout lou tour dou cam, sous quoàte corns ue bère osque.
(autademén dit ue bréque) en carrât ta lira la dalhuse. Qu'arribe à
oe\ I, ores, toute estrembiade dab ue arrode au cap de la lame e u
gran cledat tintât de rouy. Que s'apoudye, lous rouméns, lou pè
coupât, que caden à choalines sou cledou aydats per l'arresterou
dou segayre. De quoan en quoan, per ue premude dou pè l'utis
que's boéyte e lous besis que hèu aus « aydats » au tour, que sarren
lou brassât. La calle chets coude e la perdits qui a lou tounerre hens
las ides, que halen tau miJhouca. Mench urous, u lapi gras e engragnat què-s dèche acoutica e que-s hè... embita ta soupa.
Lou lendouma, après l'arrous, que-n bam ta amassa carcats de
ligassous. Siban la countrade que soun de bitaube (clématite en
fiancés) de tarou de càssou, de yunc toursut.
La garbe quilhade que semble esta cintade d'or !
La terre halhade per la calou
A la teste embie la soue auyou !
Ulysse LASSERRE-CAPDEVILLE.
�LAS TRADICIOUS
YUMPLAYRES
ENÏA AYUMPA DENS LA BRASSE
A la Nounéte, — à la Nounou, — tou pay ta r'Espagne, — lou may
t'Aulourou, — que-t pourtaran u gran coucou.
Coelhut à Lescun, en Aspe.
Louline, — Bayouline, — lou pay la la bignc, — la may tau cam. —
Que minyeram ? — Castagnes quoan n'ayam.
Coelhut à Sl-Gladie.
ENTA HA SAUTA SOUS YOULHS
Plau, plau, per Nadau, — las garies au casau, — lou crabot s'ou perè,
— tu saute à l'endarrè.
Coelhut à Dognen.
Plau, plau, Piterau, — las garies au casau, — lou guirot au bec dou
pau, — las crabes au beryè, — courri, courri cabaliè, — bèn barra la
porte de darrè.
Harri, harri, chibalou, — de Carrosse enta Mauliou — de Mauliou
en t'Aulourou, — harri, harri chibalou.
Harri, harri chibalou, — de Carresse eala Bayloc, — quc-t daran u cop
d'esclop, — de Bayloc la Lahpunta, — que-t daram u cop de pa, — de
Lahounta enla St Cricq que-t daram u cop de trip !
B.
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MARQUASSUZAA.
'SSffP
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MOUNDE E CAUSES DE PROUBENCE
JOUSÈ ROUMANILLE
Lou centenàri de Jousè Roumanille touinbavo en 1918. La Prou
vènço, coume tout lou rèsto de la Franco, èro matrassado pèr lou
dòu e s'aubourc gés de cant sus li jardin d'Avignoun e de Sant Roumiè pèr célébra lou Paire dòu Felibrige. Li plago de la guerro an
tengu longtèms, pièi, noste Pais en doulènci, e nosle Pople es resta
longtèms mut dins li soucil d'un revièure grèu e dificile. Alor, coume se dis, passa la.fèsto, passa lou sant...
E pamens, se quaucun s'ameritavo que fuguèsse marcado d'un
trioumfle afetuous e flouri lou centen anniversàri de soun urouso
neissènço, es bèn lou primadié di Primadié, l'ome que descurbiguè
dins lou cor d'un enfant prédestina la flamo de l'engèni e que fugue
per quauque tèms — Mistral l'a jamai escoundu — lou mèstre dòu
Mèstre, lou pouèto fin e lou countairc gai qu'a mes tant de joio e de
soulas dins l'amo dis umble.
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Lou retra de Roumanille deurié sourdre sus la chaminèio de touti
nòsti fougau, car i'a belèu pas un oustau, en Prouvènço, que noun
se siegue vist i vihado d'ivèr, au caire dòu fiò, touto la famiho
acampado pèr entèndre legi li conte dòu Cascarelet ; e res saupra
jamai quant de nègre pensamen se soun esvarta, quant de pougnènti malancòni se soun esvanido, quant de mèrmi ressentimen se
soun ameisa davans La Cabra de Moussu Seguin o Lou Mège de Cucugnan.
Ai souvènt davans lis iue lou visage bounias de Roumanille ; la
bourro blanco de sa barbo escoundié si labro, mai lou rire petejavo
dins sis iue ; e me regalave de l'ausi parla, quand lou rescountravian emé moun paire dins aquelo carrièro de la Republico qu'en
Avignoun touti ié disien encaro la carrièro Petrarco. Aviéu entre
vue e dès an ; Roumanille m'apelavo Gigaloun, e me croumpavo
dous sòu de barlingot, à cade rescontre. au taulié de la maire Bârbantan.
D'aiours, lou vesièu pas que pèr carrièro. Moun ouncle Andrièu
Jouveau (davans Dieu siegue !) demouravo dins l'oustau même de
la librarié Roumanille, e quouro lou bon Roiima (coume lou noumavon li felibre famihié) me vesié passa davans la porto que dounavo
de la boutigo sus lou courredou, mancavo raramen de me veni dire
quàuqui mot amistous. N'aproufîcliavo pèr s'entreva de ço que fnsié
soun drôle dins lou « labouratòri » qu'avié istala au darrier estànci.
— « Jaque ! Jaque ! ié cridnvo. De-qué fas ? » E Jaque, en cors de
camiso, plega en dous sus la man-courrènto de l'escalié, respoundié : « Rèn ! » — « Mai. se fas rèn, ié fasié soun paire, li cambarado
te passaran davans ! » E Jaque de rebeca cm'un plan bagasso : « Te
creses que fan quaucarèn, lis autre ? »
D'aquéu tèms Jaque estudiavo la chimio em'uno veritablo passioun. Souto li téule, avié uno tarabastado d'istrumen de vèire que
ié servièn à mcscla li sau, lis acido e que sabe iéu. Ero fréquent, alor
d'entendre peta... de boumbo. aurias di, dins F estànci de l'apreridis
chimisto; E Roumanille. en brandant la tèsto, disié : « Quauque
jour, fara sauta l'oustau ! »
De fes que i'a, si chato, Terèso e .Tano, me fasien intra dins lou
salounet ounte lou Felibrige s'es fa quasimen autant qu'à Font-Se«•ugno e qu'en Barfalasso. Ero loujonr pèr me donna quauque lipetige que manjave, un pan crenlouset, en regardant li retra e li tablèu que curbissien li muraio.
TTn d'aquéli retra me pivelavo — ob ! pèr pas rèn... Quand sias
enfant ! Se ié vesié Mistral au milan de dès à douée felibre, un libre
à la m an coume se leg-issié ; e ço que m'entrigavo dins nquéu
group, èro Tome qu'uno grando cubetto à carrèu i envertouinvo
tout lou bnst. eîii'nquéu cru'asseta d'escambarloun sus uno cadièro
viravo l'esquino... au fouloncrafo. Ai saebu pièi que lou tnblèu representavo Mistral legissènt Calendau à sis ami : que Tome de la
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cuberto èro Bonaparte Wyse, e qu'aquéu que viravo l'esquino èro
lou pintre Grivolas — qu'ansin avié vougu pausa pèr ço qu'èro lou
soulet dòu group... que fasié pas de vers.
Roumanille' amavo de veni faire pauseto dins aquéu salounet entre si dos brùni chatouno, tòuti dos adeja boni musiciano. Un cop
l'uno, un cop l'autro, se metièn au pianò e jougavon d'èr qu'escoutave ravi. De pòu que me diguèsson : vai-t'en ! me fasiéu pichot ;
e es ansin qu'ai entendu canta di proumié, pèr Terèso que venié
d'estre noumado, tout-bèu-just, rèino dòu Felibrige, li cant de La
Rèino Jano e Lou Romancero de soun ouncle Félis Gras.
Dins aquéli moumen, arribavo que dono Anaïs-Roso intrèsse dins
lou salounet en disènt : « Bouma. i'a un estrangié dins la boutigo
que sabe pas ço que vòu. Parlo un jargoun que ié coumprene rèn. »
— « E creses, respondié lou mèstre-libraire. que ié coumprendrai
mai que tu ! » — « Âssâjaras de ié parla latin ! » fasié dono Anaïs,
en prenènt lou fautuei que soun sant ome quitavo, pèr jouï à soun
tour d'un pau de musico.
E, de-fèt, au bout d'un tèms, en prestant l'auriho, se poudié entèndre, quouro l'estrangié èro quauque saventas, Roumanille e soun
cliènt cbarra coume dons Ciceroun. Pèr iéu que tout-bèu-just me
fasien aprendre rosa, la rose, aquelo causo me pareissié, e me parèis
encaro, amirablo, e n'en restave à bada coume un lesert.
Ai agu proun souvent lou bonur de rescountra emé Roumanille,
à la librarié, vo dins la carrièro, de felibre don gros grun ; e fan
crèire qu'ère un enfant curions, car me remèmbre bèn quàuquis-un
de si dire.
Un cop se discutissié sus lis estatut dòu Felibrige. Parèis qu'agradavon pas en tòuti e que d'uni estimavon qu'aurien pouscu se n'en
passa. Lou Paire Savié de Fourviero digue : « S'enregimenton pas
li parpaioun !» — « 0 ! ié respoundeguè Roumanille. Mai, es pas
li parpaioun que fan lou mèu, e lis abiho, éli, s'enregimenton ! »
Un autre cop, Roumanille esplicavo lou Naturalisme à moun
paire: « S'ères pintre, ié diguè, e se voulias pinta un rousié, de-qué
fariés dins lou cas que i'aurié uno... — me coumprenes — au pèd
de la planto ? » Moun paire respoundeguè : « Pintariéu rèn que lou
rousié ! » E Bon manille de s'escrida : « Eh ! bèn, un naturaliste,
éu,pintarié pas lou rousié: pintarié soulamen ço que voulèn pas
nouma ! »
>Ai miés retengu aquelo esplicacioun qu'aqùelo di libre de [itéra
turo : es que n'ai jamai atrouva de mai... espressivo.
E aqui que li souveni ma vènon à o-arbo ! Entende Roumanille
dire à moun paire encaro : « Crese que dins moun libre de cascaréleto n'ai mes uno qu'es pas miéuno... Te n'en fâches p is ! Se l'ai
presso, es que l'ai atrouvado bono. Bèn qu'acò deurJé te faire plesi ! » Sis iue lusissien de maliço, e moun paire, qu'èro fier de l'amistouso estimo dòu primadié, sourrisié éu peréu.
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L'entende nous esplica perqué dins un de si sounet i'avié lou
noum de Jouveau à la rimo. Ero tout un chapitre de l'istòri de la
refounto de nostro graphio prouvençalo. Dins sa proumiero formo
lou sounet rimavo en òu, e sus quatre rimo n'i 'avié dos que devien,
tout bèn vist, s'escriéure au. Rouma lou refaguè.
L?entènde nous parla de Brunet e de Matiéu qu'an demoura longtèms porto à porto, e de Tavan qu'avié rescountra sus la plaço dòu
Reloge. — « De-qué siés vengu faire en Avignoun ? » i avié demanda. — « Siéii vengu vèire jouga Mireille, au teatre. » —
<( Aviés bèn besoun d'áco !» — « Coume ? avié rebèca Tavan. Quau
i'anara, se i'anan pas, nautre que sian de la partido ? » E Roumanille que, coume tout bon countaire, leissavo jamai toumba uno
paraulo mai o mens plasènto, mançavo pas, quand se parlavo de
quaucarèn que toucavo un pau lou Felibrige, de dire en richounejant : « Nautre que sian de la partido ! »
Mai crese qu'ai ajoun ma toco... D'àutris an di e diran encaro lou
talènt de Roumanille e avalouraran soun obro. Iéu ai vougu vous
faire counèisse lou Paire dou Felibrige coume l'ai couneigu, entre
sis amis e dins sa famiho, simple, avenènt e galejarèu. Ai vougu
paga un dèute de recouneissènço pèr li bounta que lou primadié di
Primadié n'abeliguè moun enfanço, e mètre em-un retard de dès an
uno flour sus lou cros de Rouma en memòri dòu jour beni (8 d'Avoust 1818) que neisseguè
« dins un mas que s'escound au mitan di poumié ».
Mari us
JOUVEAU.
prouvençau.
COPS DE CALAM
En cercan ceps.
Qu'a plabut très dies d'abiade :
Dé-m, pou bosc, ue passeyade.
— Que-m aperabes, hòu, caddèt ?
— Quio, miguc. Balhe-m lou listòi,.
#
#
*
Malaye ! de tant chics qui-n tròbi,
Nou-m boy atrassa fier coum nòbi !
Que courri coum pèc tout lou bosc,
E ceps dous mâchants tant qui-n bos ;
Qu'èy bèt houruca per las hoélhes,
Nat bou n'amuche las aurélhes.
Nou-n bey pas u soul dous « pourquis. »
Oun s'escoúnen aquets couquis ?
Ni berdéte ni lecassine
Tau sé perhuma la cousine I
�Au pè dous castagns coum dous haus
j\ou-n arraye sounque dous faus...
Dous bous, tant sarrats à la prime,
La coelhude à i'abor qu'ey prime.
Tourna-m'en à bouque-de-noeyt,
Arreberat e tistalh boeyt !
Arpenta tout lou bosc coum lèbe
Enta gaha sounque la frèbe,
E brocs ta la haute esquissa !
Yaninou que-m ba 'sperissa !
Si n'èy arré ta desencuse
Que-m ba mau-arcoélhe, la guse !
— Que-t passéyes lout lou brespaa
Ta tourna-t'en coum u poc-bau !
*
*
*.
— Nou harèy, uou ! Fenit d'arride,
Ou sinou la hémne que-m cride !
Au diable aquéstes came-prims'
Cargats, si disen, de berims.
Mes bous aules, de care alegre,
Dab cames punlades de negrè,
Qui-b quilhat daban trufandècs,
Que-b bouy oey, quoan serai drin pècs.
*
#
#
Yanelc, dècbe la padene !
Aquéstes qu'ous as d'ana bene
Coum nou soun pas dous mey segus
Oufri qu'ous bas à quauques gus.
Lou croumpadou qui-us boulhe en bente
Tant pis per et s'a mau de bente !
Si lou caddèt nou-n crèbe pas
Dons pariés que haram repas.
— E si lou praubel s'empousoue ?
— La malure que sera soue.
— Lous amies nou pouderan pas
Rebiscoula-u dab cent « aylas ! »
— Hique, gourman qui s'en bon prene,
Sounque lous bous en la padene :
Nou counegui d'auto secret,...
Aus autes u cop do berrel !
— Caré-t ! que-m liés pèrde pacience !
Murlro nou-n bouy sus la eounoienee !
— E qui-t ba de murlro encusa ?
A oadu qu'ev do s'abisa !
— Qu'ous honoras douma, Yanôlo !
— Nou ! Praubes, mes bachère néte.
�—
271
—
Malurous ! e se soun dous faus,
Diu sab quoan de pecats mourtaus !
— Nou-t arisses coume ue sègue !
Nou bédés que badini, pègue !
Hè-us cose ta tua tous arrats,
E touts dus demourém en pats.
*
*
#
Dous mes ceps plés de bermiadure
Coum la cante drin trop e dure,
Ta l'aute abor, si plats à Diu,
Lhèu m'y tournarèy... si souy biu !
Lou
<s
_
PESQUITOU.
g^a^;
— ».
LOUS COUNDES GAUYOUS
LA CASSE DE LAS PALOUMES
H
— Espie, gouyat, se disou lou mèsle dou castèth de Porte-t'enau sou besi, lou Pierre d'Alirot ; que-m èy pensât ta diménye d'embita-t à biéne dab you ta las paloumes. E-t ba ?
— O, parié, moussu ; que-m hèt aunou, se disou lou Pierre. Mes,
sabets, ne souy pas trop escarp..
— N'y hè pas arrèy ; you que-m carqui de gaha-n ta tu e ta you
dab lou Fanor.
— Coum boulhits bous moussu.
— E doun, entenut.
Quine hèyte ! Cassedou, lou Pierre qu'en ère coum u manye de
pique. Qu'ère à l'adye oun soun mèy amourous que gourmans, e
qu'ère labey trop pendar ta courre las brouchagues e lous barats, ta
gaha-s lou yibiè. Ue fourchéte que l'anabe mc\ ta d'aquero qu'u
fesilh. E toutu ne disou pas que nou. Perqué ? Que-s sabera...
A l'ore dite, doun, diménye, que-s trouba au castèth, badoun
qu'abousse plâ u kilomètre à ha. Qu'y arriba sanglât coum u chibau, e arnéchat coum u sapur sus pè de guerre ; médich que-s hésou ségui u pa de mitaines ta ne pas espérissa-s las mâs à las sègues!
Apuch doun abé plâ esdeyoat, que partin touts dus dab lou câ, lou
Fanor. E que cassan...
Ço qui gahan ? Bèth bénte de hami e de sét ! Ne lheban pas u
rèy-petit e ne tiran pas u cop de fesilh. A dues ores que tournan t'au
castèth. E que dinnan.
Mès, e credét que lou mèste de Porte-t'en-y que-s acountentabe
atau ? Nou, hèy. N'abè pas autalèu herrupat lou café, que disou au
Pierre :
�— 272 —
— Que s'y eau tourna. Ne sera pas lou dit que 11e descarqui pas
lou fesilh. Haut, arribe...
Lou Pierre qu'auré préférai u couhat à d'aqueth embit ! Qu'où
debeyabe beroy de tourna parti. Perqué ? E toutû que segui.
Courre que hesoun. De tan, qui lou Pierre, disou au cap d'ue bère
camade :
— Espiats, moussu, se-b hè parié que pouyri argoèyta au cap
dequeste bousquét las paloumes ; qu'ey lous souliès qui-m escosen.
Si bouléts courre p'ou bos, que-b atenderèy aciu.
— E doun, se bos. Que-m chiuleras se béts lusi quauque bol.
— Bom, entenut.
E moussu que parti capbath lou bos dab lou Fanor. Que s'y passa ? Arrés n'at sab ; més à bouque de noèyt moun Pierre qu'atendè
toustém. Que chiula, e que s'escadou que lou meste que tournabe.
— E doun, s'ou disou ?
■— N'èy pas bist arrèy, més coum se hè noèyt qu'ey chiulat. Que
eau que m'en tourni la case. E bous qu'abét gahat ?
— Arrèy. Badoun dab lou Fanor qu'ey lou purmè cop qui s'escad
atau. Qu'ey tan bou aquéth cà !
— N'at diserén pas.
— E pourtan, que sént u passerou à cent pas.
— Ta Faut cop qu'aberats mèy de chanse. Adechals moussu, que
coupi court à las traberses.
Que s'amassa lou fesilh e qu'anabe parti, quoan se trouba de
manque las mitaines.
— Que t'as perdut quauqu'arrey ? se disou lou moussu.
— Oh, las mitaines ; que crey de las abé dechades au castèth
aquéste mati, més que las aurey gn'aut cop.
— Se n'ey pas qu'aco, lou Fanor que te las ba ana coélhe.
— O ba ?
— Si ; n'y a pas nat câ parié ta ha coumissious. Tè, hè-u tout doy
senti las mâs e que bas béde.
Lou Pierre que dou las mâs. Lou Fanor que las senti de toute pari :
— A case, bèn coélhe las mitaines dou Pierre, s'ou disou lou
mèste en muchan-lou lou castèth.
Lou câ que parti.
— Toutu, hòu, se disè lou Pierre, esmiraglat, n'auri yamey credut qu'û câ poudousse esta tan sapién.
— Lou Fanor, hòu, qu'ey eslat pla escouliat ; que seré dit) eà de
poulici. E béts que-t a sentit las mâs e doun que-b ba pourta las
mitaines. Se t'abè sentit lou cap que-t pourteré lou bounét. Que bas
béde...
Au cap de cinq minutes, lou Fanor que tourna. Ne sabéts pas so
qui pourlabe à la gule ? Lou caraco de la cousinère dou castèth !
YANTET.
�LOUS LIBES
LA VIE HARMONIEUSE DE MISTRAL, par Marius André. Librairie Pion,
8, rue Garancière, Paris.
U lîbe que bién de paréche, dou praube Marius André qui s'ey mourt,
malayc ! permè dou se béde acabat, e qu'ey Jan Camps qui s'ey cargat de
mia lou tribalh à bounes fis.
Aquet lîbe qu'en ba estouna bère troupe, e à you nou m'estounaré pas
(pic s'y hasousse autour ço qui apèren « la conspiration du silence ».
U poète, qu'où suporten ; si ey u gran poète, que coumence d'esta
yenant ; mes si aquet gran, poète e s'abise d'esta, per dessus lou marcat,
u politique dab granes idées, alabets, que'y insupourtable.
Or, la part de haut interès, la part nabe dou libe de Marius André qu'ey
tout escas la qui amuche Mistral gran politique, après abé recounegut
lou peguè, ta nou pas dise aute cause, de la poulitiquerie, ■— permou que
s'en y hase labets coum adare, coum toustém s'en y a hèyt e qu'en abè tastat.
Las granes idées que sount foustém loungues à madura e que-s coumprén. Que bouten en yoc trop de causes e causes de tau pes, de tau impourtence que lous omis, ou que sount esbariats per las counsequences qui
poden abé — e quauque cop que sòunt terribles — ou nou-s senten pas
capables de las mia, ou encoère de las segui. Enta nou pas abé pòu d'arré,
que eau esta poète.
Mistral qu'a ue idée qui-u bién dou sou patriotisme ardent e counstructou. Qu'ey fédéraliste ; qu'ey lati e que sap, e que bet, à la luts de l'Istôrie,
,que lous poples latis qu'an abut a qu'an u enemic qui yamey n'-i cessât la
soue guerre : l'Alleman. Qu'èm de cap à las anades 1860 à i863.
Enta poudé tiéne cap à I'alleman, nou y a que la force, nou y a que lou
noumbre ; si lous poples latis nou s'unéchen pas, qu'ey la fi de tout.
U permè abertissiment : la guerre de 1870, seguide de la federaciou de
toutes las nacious allemandes doun la horte pougne de Bismark a trenat
lou ligàmi.
Lous omis politiques de France, si abèn escoutat Mistral e lous felibres,
si abèn abut lou sens politique d'aquets poètes — permou que l'abèn hère
mey segu que mantu dou Goubernament de Napoléon 111 e que mantu
dous partits countre, — nou-s se ré pas Ihèu passai ço qui-s passa.
Apuch la guerre, Mistral nou perd pas lou hiéu. Que eau segui sus lou
libe, esoriut per u ômi doun Testât ère de counégue toutes las questious de
politique enternaciounaii, e qui a biscut au constat dou Mèste prou d'anades (Marius André qu'ère Counsul de France) que eau segui lou tribalh
mistralenc enia coumpréne hère de causes qui-s sount passades.
Si, en France nou seguiben pas, de Paris onla, la politique felibrenque
e lou tribalh de Mistral, en Allemagne. »11 mous, que la seguiboa de près ;
l'Allemagne qu'abè omis pertout qui espiounaben : counsuls, proufessous,
eStudjants, reyentès per las familhes dou Miey-die, d'Espagne, ■:]>• Roumanie, d'Italie. Mistral qu'abè prebist la guerre de 191/1 e lou Boun-Diù
qu'où hé ue hère gracie de non pas l'at decha béde.
E qu'ey permou qui-n yenara frops, qui disi en coumença que nou-s
calera pas estoilna si lou lîbe de Marins Vndré non trobe pas lou reclam
qui-s meritaré de trouba per co qui apèren « la grane Presse ».
Mes lous patriotes que l'an à léye. E lous felibres, coum disciples de
Mistral, qu'y putsaran rasons de mey la s'enhourti hens las loues idées
e mey de fiertat d'abè u tau Mèste, permou, tabé, qu'esté u gran francés.
Simin PALAY.
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Type de périodique
Revistas d'estudis localas = Revues d’études locales
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 32, n°12 (Setéme 1928)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Reclams. - Annada 32, n°12 (Seteme 1928)
Subject
The topic of the resource
Félibrige
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Histoire locale -- Gascogne (France)
Description
An account of the resource
Reclams. - septembre 1928 - N°12 (32e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Palay, Simin (1874-1965)
Cambos, Arthur
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Laclavère, Maximilien (1858-1913)
Cantou, J.
Daugé, Césaire (1858-1945)
Abadie, Paul (1856-1932)
Lasserre-Capdevielle, Ulysse
Marquassuzaa, R.
Jouveau, Marius (1878-1949)
Lou pesquitou
Yantet
Marrimpouey, E.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><br /> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1928-09
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
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Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
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1 vol. (25 p.)
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A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2819">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2819</a>
INOC_Y2_12_1928_09
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Gascogne (France)
19..
Rights
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Domeni public/Domeni public
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19..
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2016-06-27
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