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ESCOLO
DERAS
PIRENÉOS
(GOUMÉNGES, QUATE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS, HAUTO GAROUNO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLÏÏSTRADO
QUE
5
M0
P'ARECH
ET
15
DE
CADO
ANNADO
MES
CADO NÜMERÓ
Abounomént :
3 fr. per an
ci n.o.
BÉZiERS
SEN-GAUDENS
EMPRIMARIO
E
L·IBRARIO
1909
A BA DIE
�SOUMARI
Pages
1. — Le Roman félibréen : II. Les Routes de Gascogne et l'Empire du Soleil, par Armand Praviel, E. LEVRAT. ..
H. — Et Loup è 't Ca, J. DASQUE
III. — Eth Hùéc de Jòyes, per Sent Jan, à Arête, en Baretous
(fi), H. PELLISSON. .,
IV. — La Counflturo, J.-M. SERVAT
~ V. — Noubèles. — Et Ci??quantenari de Mirèio è 'ra Sénto'Stélode 1909. — Nauèts Counfrais. — Dos. — Autes
noubèles felibréijques. — Era nòslo Felibrejado de
1909 è 'ra nòsto 'Rrèino, B. SARRIEU
93
Í00
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104
105
Noubèles, fseguidoj
AUTES NOUBÈLES FELIBRÉNQUES.
— Béii de paréche a Era 'Rrenechénço », coumedió mouralitat en bèrsi
è pròso, luchounés è franchimant, per M. B. Sarrieu (Sarthe, Luchoh,
1 fr.). — Prèst ta paréche, det madéch, Et Perdut, pastouralo.
— Er' aboundáncio des matières que mous oubbligue de hè demoura 'nca'ro et Counde-'rrendut det Coungrès pirenéifc de Toulouso
dera fin det mès de Mars passat. Que serà, j'agg esperam, tat N° que béi(.
— Atau madéch uij artiggle de M. A. Lamothe sus « La lialhèro de
Sen Jùan en Armanhac ». En aquéste, era fií? det beròi artiggle de M.
Pellisson sus aquéro hèsto à Aréto, en Baretous. Bét et nòste N° de SenJùan d'araigùan, è tabép, en Ie Buletiiî d'eiigùan dera Soucietat arqueoulougico det Gèrs, p. 13-21, edj artiggle que parle de « La Saint-Jean et
la Noël » è que balhe arrenchinhoménts sus aquères hèstes deùuts surtout à MM. Fontan, dedj Armanhac, è mémo un bètch counde de Nadau.
— Qu'ei dap péno qu'auém aprenut que nou parecherié mès « Lou
Felibrige », era ta coumplèto 'rrebisto det moubémént felibréijc qu'arredijaue en proubençau despus 22 ans M. J. Monné. Aquéste que s'en
escuse sus et son. adje. Qu'auram plan era 'rricho bibliougrafió de
M. E. Lefèvre (Revue de Prcvence et de Langue d'Oc) è's coundesarrenduts de « Vivo Prouvèhço » ; mès, nu 'i cap at-fèt parèlh.
— Et « Consell directiu » des Jòcs Flouraus de Barcelouno qu'embièc
en Mars passat, à Mu B. Sarriéu, « una Medalla d'argent commemorativa de les solemnes festes d'enguany, ah les quals van units 'el vostre
nom y el de vostra terra ». Milo gràcies, è toustém « auzor! », o frais
Catalas !
�c.i.n.o.
BÊZiERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
gmo ANNADO :
1909
N° 6. JUNH
LE ROMAN
«
Toustém Gascons 1 »
FÉLIBRÉEN
II. lies Routes de Gascogne et l'Empire du Soleil
Tour à tour poète délicat et prosateur impeccable, romancier et journaliste, conférencier et directeur de revue, M. Armand Praviel nous a
déjà montré les multiples aspects de son beau et solide talent. Poète,
certes il le fut, et des plus distingués dans la Tragédie du Soir cl dans
ces Poèmes liturgiques que feuille à feuille nous révèle « Le Mois ».
Romancier, et non des moindres, il s'est montré dans Péché d'aveugle,
cette œuvre où passent le souffle mystique et les ardeurs religieuses d'un
fidèle et superbe élève de Huysmans. Et voici qu'avec « Les Boules de
Gascogne », « l'Empire du SoUil » le dévoile félibre ardent et convaincu.
Cela ne pouvait être différemment.
#
# #
Le jeune et distingué Mainteneur des Jeux-Floraux est en effet un
Gascon de la Gascogne toulousaine ; de ce pays « où naquit Bertrand,
évêque de Comminges, et où repose jusqu'au jugement OJon, abbé de
Cluny ; » de cette Gascogne qui, se continuant par delà Auch avec le
radieux Armagnac et les mélancoliques Landes, vient mourir aux portes
de Toulouse, dans le grouillement du faubourg Saint-Cyprien. Il l'aime
d'un amour filial, cette terre ancestrale, au paysage calme, paisible et
néanmoins profondément prenant. Il sait chanter le décor familier de
collines entassées et d'étroites vallées ombreuses, de forêts vertes et de
champs de maïs roux, avec, gigantesque toile de fond, la sombre masse
des Pyrénées et les glaciers étincelants sous l'ardent soleil du Midi. Il en
aime la race, âpre au travail, cupide et cependant résignée et mystique,
nourrie encore de la forte semence catholique. II aime cette campagne
« pleine de nos carillons ; ils se répondent: il en vient de Notre-Dame
de Caliuzac à la statue miraculeuse, et de la Trapje de Sainte-Marie
du Désert tapie au creux d'un vallon perdu, et de Notre-Dame
d'Alet, qui veille sur toute la vallée au haut de son promontoire, et
de Samatan où l'on garde pour les nourrissons une dent de sainte
Apollonie, et de Simorre .espagnole et guerrière, et de Pibrac surtout
où notre douce amie, la petite Bergère scrofuleusc, nous appelle pour
nous offrir les roses mystiques de son tablier ! »
Et voici qu'à nos regards de pèlerins arrivant de la plaine s'offre
« la Capitale ». C'est Auch, « petite ville morte dans un paysage desséché », ville au charme étrange et suranné, à l'allure triste f t sévère de
cité castillane. Mais, dominant la métropole « engourdie dans les élégances solennelles que lui légua le grand siècle », s'érige la croupe de la
�cathédrale fameuse. Au haut de l'acropole auscitaine, elle s'avère, dans
l'indifférence générale, l'amie fidèle, la consolatrice, la berceuse d'espoirs.
Dans la solitude de sa nef, parmi l'éblouissement de ses verrières, SainteMarie demeure l'éternelle et grandiose orante. Et, nous égarant avec
Armand Praviel dans l'ombre douce de ses voûtes, nous y chercherons,
« plus proche de la fougue espagnole que de la noblesse languedocienne,
la beauté violemment dramatique de la Gascogne en oraison. »
Mais cette morne et sombre capitale, qu'illumine seul le pur rayonnement de la cathédrale gothique, abandonnons-la un instant pour sa
« Grande Voisine. » La turbulente et poétique Toulouse lance vers
nous l'appel de ses roses clochers, le sourire de ses crépuscules et le
parfum de ses violettes. En quelques pages nous glanons de nombreuses
observations personnelles « brillamment exprimées sur la Toulouse
savante aux précieux monuments d'art. » (L. Théron de Montaugé).
Puis devant nos yeux amusés défile une théorie de personnages cinglés
par la verve malicieuse de l'auteur. « Toutes les servantes de presbytère et toutes les bonnes âmes châtelaines » et bien d'autres encore
vous ont reconnu avec Monsieur de Montaugé, délicieux Pèlerin stratégique ! Et c'est vous, noble marquis de Gostaubert d'Ardignac, illustre
reconstructeur du temple de Salomon, et vous, savant docteur Barbaneau, et vous, veuves inconsolées dont la silhouette se profile dans ce
récit écrit comme « un vrai conte de Baudet, mais plus mesuré, plus
ironique, tout imprégné d'exactitude paroissiale, »
Ce sont aussi de puissants croquis de l'âme gasconne, tel le Courage
de vivre ou Sancla simplicitas, magnifique évocation de ces bons vieillards des Petites-Sœurs que chanta si bien notre distingué confrère
M. Laclavère. A travers tout le volume s'évoque ainsi l'esprit de la race,
mystique et âpre au gain, traditionnaliste et surannée, rêveuse et cependant active. On sent l'Espagne proche. Une fois encore, constatons que
ce paysage, comparé par un voyageur de nos amis à certains coins de la
Castille ou de la campagne toscane, a façonné à sa ressemblance les hommes du terroir.
Avant de refermer le livre, nous aurions pourtant désiré y recueillir
quelques documents plus complets sur les mœurs et surtout sur la langue
et la vie rustique de notre province. L'évocation en aurait été plus exacte
et plus intégrale. Là réside à notre avis la seule lacune de cet ouvrage.
Mais, tel qu'il est, il nous enseigne le mépris des choses mesquines,
le désir de nous élever au dessus des contingences vulgaires, l'amour du
vrai et du beau, le respect du patrimoine ancestral.
Et c'est la leçon qui se dégagera de notre promenade sur les lumineuses Boutes de Gascogne...
# #
Mais, laissons bouclée notre valise : sans aller bien loin, par les
chemins auprès desquels serpentent la Save et laGimone, nous gagnerons
« l'Empire du Soleil ».
Â
�95
L'Empire du Soleil! Titre flamboyant que commentent ces vers de
Mistral :
Foundàvian dins l'espàci
L'Empèri dóu Soulèu.
Ce domaine féérique, où vivent tous ceux qui se dressèrent à l'appel du
Maître de Maillane, c'est la terre méridionale toute imprégnée de la sève
gréco-latine. C'est, des flots bleus de la Méditerranée radieuse aux plages
que bat le sauvage et glauque Océan, la terre des Félibres, des chato
prouvençalo et des Cadets gascons. Dans les pages substantielles et
éloquentes que lui inspira son pays, M. A. Praviel n'a point voulu refaire,
après Gaston Jourdanne, l'histoire du Félibrige. Lui-même s'en défend :
« Nous nous promènerons », dit-il, « au hasard des félibrées, fixant
ici une silhouette, là, notant un paysage, plus loin encore situant une
œuvre et essayant d'en déterminer la véritable portée... Dans ces
quelques croquis imparfaits et rapides, nous espérons cependant que
l'on sentira la vie profonde des provinces du midi — de l'Empire du
Soleil — et que les sceptiques eux-mêmes se rendront compte que le
Félibrige, malgré toutes les critiques et tous les dénigrements, est plus
que jamais, à l'heure où nous écrivons, quelque chose d'extrêmement
vivant et sans cesse renouvelé ; mieux encore peut-être, que les joueurs
de guitare méridionale ont trouvé la clef de bien des questions
angoissantes et de bien des problèmes obscurs ».
L'auteur a-t-il réussi? Mistral lui-même nous le dit, en ces belles
lignes qu'il adressait naguère à notre ami : « Vous avez deviné d'instinct
tout ce que notre indépendance et notre ivresse de jeunesse entrevirent
dans l'azur de notre ciel provençal, et des compréhensions et des adhésions comme les vôtres suffisent à démontrer que les voix du Félibrige
n'ont pas crié dans le désert ».
#* *
Complétant ces pages où l'auteur nous a fait mieux connaître le
Félibrige, « ce terrain d'entente, où rien ne choque ni ne blesse, où sont
fortifiées au contraire nos convictions », nous trouvons à la fin du volume
un index bibliographique. Au nombre d'une centaine, précédant et préparant la venue de ['Anthologie, ces fiches fournissent un substantiel
appoint a notre actuel besoin de documentation. Classées par ordre alphabétique, elles nomment la majeure partie des hommes marquants depuis
Font-Ségugne. Quelques vieux poètes tels que G. Ader ou Goudelin,
d'illustres patoisants comme Jasmin leur font aussi escorte.
Cet index a de plus à nos yeux un très réel mérite : avec les caractéristiques de la vie de l'auteur cité, il nous donne la liste de ses œuvres
principales, le titre exact, la date de publication, l'éditeur et jusqu'au prix
de vente. On ne saurait être plus complet. Et tous ceux qui, mêlés à la
vie intellectuelle et scientifique, passent souvent de longues heures en de
fastidieuses recherches, remercieront M. Praviel d'avoir ainsi compris
son rôie de bibliographe.
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Parlerons-nous du styliste? Disons simplement qu'il nous parait en
pleine maturité de son talent. La phrase des Routes de Gascogne était
déjà beaucoup moins huysmanesque que celle de Péché d'aveugle. La
langue de ['Empire du Soleil est lumineuse et pleine d'harmonie, ainsi
que le pays qu'elle a chanté.
***
Reprenons notre guide, afin d'accomplir avec lui notre pèlerinage
félibréen. C'est d'abord la Provence dont le grandiose spectacle s'évoque
magnifique devant nous. D'Avignon avec son colossal château des papes,
passons en Arles, « avec Saint Césaire et la Majore et Saint-Trophime
et la chapelle Saint-Honorat ».
Inclinons-nous devant les Aliscamps, ce lieu sacré, où, suivant le mot
de M. Jean Montray, « notre individualité doit se diluer en la grande
ombre des races ».
— Mais voici que du paysage d'oUviers pales et de mélancoliques
cyprès surgit la noble figure de Mistral. Grave, sa voix retentit en cette
radieuse journée du Cinquantenaire, célébrant l'œuvre accomplie, traçant
aux jeunes le chemin :
« Se rouge avès lou fege,
Entre-tendres bon fiò
Per que noun se refrege
La lar dou Cacho-fto ;
Mai li maudi
Que renègon lou Verbe,
Que la terro se duerbe
Fer lis aprefoundi. »
Nous le retrouverons au théâtre antique d'Arles. Ces chants qui viennent jusqu'à nous sont l'écho des Fèsto Vierginenco. Le succès du maître devrait nous être un précieux stimulant. Sauvons nos costumes si
pittoresques et si seyants. Protégeons nos filles contre la laideur des
modes parisiennes. C'est avec raison que Mme Jane de Flandreysy
s'écriait : « La langue, les dogmes religieux et le costume, voilà l'individualité vivante d'un peuple. L'habit de l'être physique est aussi le
vêtement de l'être pensant ».
Nous suivons ainsi l'œuvre entière du grand Mistral jusqu'au (< merveilleux crépuscule de sa vie ». Et le pieux monument de gloire élevé
par son admirateur au sublime poète s'achève sur la grande pensée chrétienne de l'au-delà. Au haut du tombeau à cinq portes que Mistral s'est
fait construire lui-même, plane l'ombre douce de la Croix. Elle gardera le
dernier sommeil du noble félibre, comme elle a veillé sur sa vie et son
œuvre.
# #
Voici maintenant que la fantaisie vagabonde de notre gu!de nous
transporte, des plaines brûlées de la Provence, aux vallées ombreu»;s où
�97
gazouillent les Gaves. Après un vibrant récit de la félibrée de Pau en mai
1901, saluons notre voisine VEscolo Gastou-Febus que dirige magistralement « un capUcol peu ordinaire », M. A. Planté, « l'âme du Félibrige
dans le Sud-Ouest ». Et dans le décor des gorges pyrénéennes nous
apparaît notre gra:ieuse reine de 1908, Mme Philadelphe de Gerdc,
escortée de notre savant confrère Michel Camélat. Leur œuvre est soigneusement analysée et admirablement comprise. L'âme ardente et
endeuillée de la félibresse bigourdane s'évoque magnifiquement à nos
regards amis :
« Cado amo a sua missioun sus terro ;
Ra qui-m rebié
Ei d'em soubié,
E qu'ei perqué m'en boi en guerro
A troum e broum
Countro ed desbroum .... »
Le vaillant poète d'Arrens vient nous présenter sa Béline, ce poème
« mélange d'amour et de mort, de mélancolie et de sérénité», duquel
M. Laclavère parlait en ces termes à Eauze : « Dabusos pajos que soun
bèros coumo uo pregdrio de la Biblo ». Et c'était l'opinion de l'abbé Couture qu'il rapportait, ajoutant : « qu'a counsentit à apera ta Beline la
so de Mirèio ».
Notre jeune et vaillante « Escolo deras Pirenéos » reçoit au passage
son légitime tribut d'hommages et d'encouragements, et nous voici « En
Gascogne » (nous y étions déjà depuis un instant, ne vous semble-t-il
pas ?). Là nous accueillent l'ombre vénérée de Léonce Couture, le souvenir de Jean-François Bladé et les bons chansonniers les abbés Laclavère
et Cézérac, Tallez et Sarran.
Passons plus rapidement par le Périgord et le Limousin, pour nous
arrêter en Languedoc où nous saluerons les « novels Trobadors », les
deux Majoraux et Maîtres ès-Jeux-Floraux Antonin Perbosc et Pròsper
Estieu. Dans une langue admirable, celle des grands ancêtres du xrie siècle, ces artistes ciseleurs ont donné une œuvre puissante et fait accomplir un immense progrès à l'œuvre de restauration félibréenne. Et
cependant, malgré les souvenirs de son passé, la ville de Clémence Isaure
et des Sept Troubadours assiste encore trop indifférente à l'essor du Félibrige. Comptons sur l'Académie des Jeux-Floraux. Celle-ci, renouant les
liens de la tradition séculaire, a prouvé que Toulouse ne pouvait abdiquer
son titre de capitale du Gai-Savoir. ■
Nous égarant enfin aux régions septentrionales de l'Auvergne et du
Rouergue, allons nous reposer auprès du poète de « Flour de Brousso »,
le pur et délicat Vcrmenouze, dont le nouveau recueil « Jous la Cluchado » vient de gagner une violette d'argent. De là nous visiterons en son
presbytère le savant abbé Bessou. Puis nous reviendrons, le cœur en.
�98
liesse et l'àme légère, remerciant notre aimable guide de nous avoir révélé
« la route charmante et facile de l'Empire du Soleil. »
**#
Armind Praviel ne se contente pas d'errer joyeux et la chanson aux
lèvres ptrmi les fêtes félibréennes et l'ensoleillement du Midi. Il soulève
en passn:t b graves et actuelles questions. « Et d'abord, le premier
point il·i programme félibréen, le chapitre primordial, en at-on
appliqué les préceptes? La langue d'Oc est-elle en pi ogres'? » Nous
devons avouer que la réponse est peu consolante, qui nous montre le
peuple ne répondant guère aux efforts des lettrés, se détachant, semble t-il,
chaque jour davantage du parler ancestral. Devons-nous pour cela nous
désintéresser de la lutte ? Non certes, car c'est dans un pessimisme
réfléchi, quoique non définitif, que les forts puisent le courage des combats nécessaires, bien plus que dans un optimisme béat et infécond. Nous
ne saurions nous contenter d'un félibréisme platonique d'élégants dilettantes. Ce que nous désirons est plus noble et plus grand : c'est le réveil
de la Patrie. Nous voulons arracher le peuple occitan à son engourdissement, « à celte centralisation idiote, laquelle, sous prétexte d'unité
nationale, écrase sans pitié mœurs, sentiments religieux, costumes,
vieux usages, légitimés non pas seulement par le temps, mais par les
nécessités du terroir et du climat \ »
— Un premier moyen s'offre à nous de sauvegarder notre langue et par
là notre individualité : c'est la prise de possession des écoles par la langue
d'Oc, c'est le Savinianisme. « II faut que l'éducateur utilise correctement l'idiome local que parle déjà l'enfant pour lui apprendre le
français. » Il faudrait aussi qu'il le lui fit mieux connaître, ce parler
ancestral, et pour lui-même et pour l'avenir de la race. Cette idée qu'appellent les vers du patriarche de Maillane :
Car, de mourre-bourdoun qu'un pople loumbe esclau,
Se ten sa lengo, ten la clau
Que di cadetw lou deliéuro
(Lis Isclo d'or, V, 1),
cette idée, VEscolo Gaston Fébus a su la faire fructifier. L'Escolo deras
Pircnéos et particulièrement son vaillant secrétaire partagent cette conception de l'utilité pédagogique et éducative du gascon. La vérité est
en marche ; espérons son triomphe définitif.
— Contre la centralisation, luttons encore par le'Régionalismr, glorifions nos vieux usages, conservons nos costumes et nos traditions. Le
régionalisme — le régionalisme intégral, la conservation de l'esprit et de la
langue du terroir, les libertés locales, — est aujourd'hui accepté d'enthousiasme par toutes nos Escoles, comme en harmonie essentielle avec l'idéal
1. P. Besse. Le Soleil du Midi du 12 mars 1909,
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félibréen. Il en est de même du Traditionnalisme, si naturellement lié au
régionalisme. « Le Félibrige », dit même M. Besse, « par ses aspirations,
par les protestations de ses écrivains les plus autorisés, par leur
respect des vieilles coutumes et du sentiment religieux, par sa défense
de ce gui subsiste d'autonomie locale, devient, sous la poussée des
choses, sinon un parti politique, du moins un parti de défense sociale. »
Le mot de « parti » semblera peut-être trop fort. Certains pensent avec
raison que le Félibrige est au-dessus des partis. Les Félibres viennent de
tous les points de l'horizon, et pour notre part nous n'oublierons pas que
la majorité des Ecoles félibréennes — telle la nôtre — s'interdisent même
toute polémique politique et prétendent rester fidèle en toute sincérité à
cet article de leurs statuts. Mais il reste vrai que le Félibrige fait œuvre
de protection sociale, et c'est chez les félibres que nos traditions et nos
libertés provinciales doivent rencontrer leurs plus intelligents et leurs
plus ardents défenseurs.
Voilà ce qu'a très bien vu M. Praviel, et son œuvre nous doit servir
d'exemple. Sans doute ces deux termes : régionalisme et traditionnalisme,
peuvent être interprétés de façons assez diverses. Mais, qu'importent les
opinions, lorsqu'il s'agit d'action méridionale ? Que l'on ne partage pas
les idées religieuses de M. Praviel, que l'on n'ait pas les mêmes conceptions
politiques, nous l'accorderons volontiers, nous ajouterons même que
celà ne saurait empêcher d'être un félibre convaincu. Mais, inversement,
la différence d'opinion n'est pas un motif suffisant pour nier, ainsi qu'on
l'a fait, l'entière bonne foi de (( L'Empire du Soleil » et la pure clarté de
ses raisonnements. A quelque camp que nous appartenions, évitons de
nous laisser entraîner à la partialité, sachons accepter pour nous aider
dans notre œuvre tous ceux qui parlent et agissent en vrais félibres.
« L'Empire du Soleil », dirons nous pour conclure, devrait se trouver
entre les mains de tous ceux qu'intéresse notre avenir ; chez les Français du Nord surtout, qui trop volontiers, dans leur ignorance — pleine
de suffisance du reste — des choses du Midi, affectent de nous considérer
comme des rêveurs frivoles, ou des révolutionnaires dangereux. Si nous
sommes régionalistes et décentralisateurs, que l'on ne vienne pas pour
cela nous accuser de séparatisme et de lèse-patrie. a La Nationalité
française que nous voulons exalter et défendre est faite des nationalités
provinciales. »
Avec Armand Praviel, nous redirons donc en terminant la belle devise
du Capoulié Félix Gras :
« Ame moun vilage mai que toun vilage ;
» A me ma Prouvènço mai que ta prouvinço ;
» Ame la Franço mai que tout ! »
E. LEVRAT.
�100
ET LOUP
I
Í CI.
Be belhauon ets cas dab traço :
U loup n'auo qu'òssis è pèt.
Qu'arrencourçtrè 'quet loup u dôgou poutént, bèt,
Gras barrat, qui s'èro pergut. Da-u era cas«o,
Ataca-u, è despeçouta-u,
Pla que bouleuo 't animau :
Mes que calèuo hè batalho,
E moun canhôt qu'èro de talho
A tourna s è pas praubamént.
Douiicots et Loup, aunèstamént,
Que Pentourrogo è qu'au hè couraplimént
De soun grassè. Que s'en estouno. —■
« Aué, coumoyou, lart è'ra caréto bouno,
» Nou depént que de bous, ce Parrespounou't ca.
» Sourtit det bosc, que harat pla.
» Ets bòstis qu'ey hèn magro chèro.
» Cargats de pouls è de misèro,
» Que-y crèbon touts de hame è pas u de bielhè.
» Qu'auét d'assegurat? Arré : soupo ne mico,
» Sense patacs nou'n auét brico.
» Seguit-me, que beyrat se cambiara 't ahè. )) —
« Mes quin trabalh aurèy? » — « Prèsque nat : hèrfe l'ase;
» Courre, hourra-darrè 'ts talous
» Dets bagabouns, dets praubes, dets layrous ;
» Leca'ra ma 'ts de caso ; at mèstre nou desplase.
» Per pagamént qu'aurat estrámous è licòts,
» Ossis de pouléts, de perrôts,
» E poutous tant que moussu boulho. » —
Et loup qu'es bé deya neurit, urous, lecat,
Talamént que 't ùélh qu'au se moulho.
Tout caminà que bi't cot det dôgou 'spelat : —
« Qu'ey aquerô! » ce dits. — « Arré. » — Qué? » —
[« Pôc de causo. » —
« Mes digat-me... » — « Et couliè de qui-m téng estacat
» D'aquét mau qui beyét, sampa, qu'ey era causo. ») —
« Estacat, auét dit?... Alabéts nou-anat pas
» Ounboulét?» — «Pas toustém : mes que-y hè? — «[Camarado,
)) Que-y hè qu'ad-aquét prêts, ne disnas, ne soupas,
« Nou bouy, you, ne caréssos nado,
» Pas quand y boutariòn üo bousso per dessus ! » —
E que gahè 'nta diable, è que cour desempus.
J, DASQUE
Parla d'Anéros (caniou de S.-Lauréns,;H.-P.)
�101
Eth hìiéc de jôyes per Sent-Jan
A ARÊTE, EN BARETOUS
(Mcnciou hére aunourable en 1887 : Courçcours aubért pfs Félibres de Paris)
(Seguide e fi,1)
A soubres qu'eth burguè 2 puyabe, és dera tasque s'apedanhaben 3 de
cap at bilatge. Ere maye partide, coum de tout téns-a, lachabe es tribalhs,
drin mes de boun'ôre aquét brespau, enta poudé i ! béde eth hùéc de
jòyes. U còp — parli de bint-e-tres ans 5, quin passe eth téms ! — u côp,
Janinéte que-s boulou deberti à ha pegueya6 drin à Batiste de Lestelle qui
s'esperrecabe 6 de cap ad hùéc de jôyes. Ere que s'ajusta berôy, coum ue
anjouline : — « E dounc, Batiste, que-b i hèts de pla?» — « 0, be
bédés si s'en ba poude eijcréde sént Jan !... » — « Mes, toutu, praubét
de bous, nou bedéts dounc quin abéts boutât eth lata 7 de guingôy8 ?» —
« Be-t'en-í tat soum, tu, que u bas ha ti9 coum eau... Say, sabi que-t bau
ayta de garrapa... » E Batiste que la boulou gaha pere cinde9, mes
Janinéte que s'i es'lenga coum ue anjèle l0, e s'escapa ad mes à courre de
cap ad pôn de Larou. Desempuch hères pôses11, Zousepét que l'argùeytabe enta 1-la sequi dinqu' ar' Estauguè...
Qùan estèn en bousquét de Salies, tous dus que-s segoun debatch u
cássou, en biste d'er' arrisoulén plané de Seguite. Aquiu, eths debisaben
arré de mes berôy... Diu sap tout ço qui-s disèben !.-. Per bounur betch-u
lous bedè e lous endenè. Ta-pla bedou qu'ère s'en arridèbe tout doucét,
qùan eth l'i countabe peguessétes...; tapla endenou tabé dus ou tres
chiscléts, escounte qùan eth l'i hasèbe carcaliques t2 è guilhésques13.
Mes, ùarat es moûts sabrous qui endenou dere bouque amistouse de
Zousepét :
Tant qu'eth bèth plané de Seguite
Berdeyera pére sazou
E qu' er' ayguéte benedite
Sera sacrate ene maysou,
Tant qu'ère amistouse anheréte
Seguirà V atras deth pastou
E qu'ère frescoune rouséte
Se desplegarà d'u bouton,
Tant qu'eth Mèste dera nature,
Eth qui pintre cade mounjou,
Dura 'r' ausètu sa neuriture,
Auta lountéms t'aymarèy jou.
Ad madéch moumén, ère campane brouní... « Escápe-t, ha lèu,
Zousepét », si-u digou ère, « endénes
que soune eth hùéc de jôyes, en
case m'an arrecoumandat de pourtá-is u troussét de tissou benedlt...
Escápe-t, qu'arrés nou-ns tourne béde dengôre à-masse;... que debisarén
�102
dilhèu beth drin!...» — « E dourçc que m'en bau, amiguéte mie, è
brémbe-t qu'eth mes berôy tissou deth hùéc de jôyes sera enta tu;...
qùan me saurí crema, tu be l'auras ». E que parti coum' u bouhét d'ayre.
E soun amigue caminabe e sauteriqueyabe, coum ue leberéte, capbat der'
Estauguè.
E prou lèu, b'en trouba d'audes qui s'apedanhaben 3 tabé de cap ad
hùéc de jôyes. — « Aném, haut, abancém drin de pas», si-s disèben des
us enta 's audes, « qu'èm prou berôy tardius, que riscam de maijca eth
hùéc de jôyes ». — « Que hasèbes tu, douijgues, tant diijqu'adare,
Janinéte? qu'abés escounte cùéntes15 per case endaban ? » E Janine
que badou arrouye e blaiigue toutu coum ue lamère IG, mes ère nou esté
brigue emberbequite 17 enta respoune : « Praubins, adés ,8 en boulén sauta
u passôt, que m'èy boutât u bròc 19 en pè, è qu'èy abut pla gay de tira-um'en. »— « E que u t'en as, doungues, tirat toute souléte ?» — « 0 pla,
de segu, qu'abi de ha, nou bedébi arrés per aquíu !... » — « Aném, aném,
hém drin biste », tournaben dise ères de daban, « adare lâchât eres prôses20
de coustat ; crouts de palhe s'i arribam enta 'th hùéc de jôyes ! » — E
camine que caminaràs, coude-licoude 2I, e Janinéte, ère praubine, hasè
semblant de tourteya22 drin e d'endarrera-s...
Din-da-la-don...don ! Ere campane que sounabe de hèt, e per touts es
camis be-y parechèbe mounde qui s'apedanhabe3 de cap ad bilatge, es us
mes enqueherits23 qu'es audes. Qùan Janinéte e souns seguisses toucan
daban Ganôsse, ère proucessiou qu'ère sourtite dere glèyse peth grilhat de
haut, e qu'abè hèt, abansa23, eth tournét deth cemitèri. Ere crouts de
Noste-Sénhe lusibe en cap dere 1ère2' de Lespiau. Dues granes reijgates
de mansaguô25 seguiben, per cade coustat, esberits, trabaténts2I!, descarats27! Semblabe qu'abèn argén-biu dessus. Moussu l'abè que s'esbrigalhabe de truca sus eth libe enta há-us à cara. Jan de Ganôsse qu'ère ad so
coustat, are dréte, e pourtabe et biélh beneditùèr de cùéyre dab u isôp
chinoutét coum ère ma qui natabe dehéns. En coustat esquèr se tibe,
coum u pape, Enric de Ganôsse, er' aude ray28, dab ue tourchéte ens
digls qui débè serbi enta abita29 eth hùéc de jôyes. E drin adendaban, en
miéy d'u pa de barralhes30 d'omis biélhs e de chantres, Tite de Poéy
hasèbe mile muchates 31 e pourtabe ue [lantèrne maculate e ahumate en
cap d'u manje querat32, auta haut coum éth. Darrè ère cape de Moussu
l'abè, eres maynades deth coumbén e de Madamisèle pederiqueyaben 33
coum autan de parpalhous en réiigue. Eres gouyates, en seguide,
arrisouléndes, fresques, berôyes coum bouquetéts, respounèben eth
« Veni Creator » as òmis, e nòste campana, pous31 de brouni : Din-dala-lon... don /...
Ere place, arabés, qu'arrebouribe de mounde, e toustém be-n'i sourtibe
de toutes eres endrates. Eth burguè2 qu' ère en beth miéy, auta haut
coum ère maysou de Ganôsse, endoumat35, nou-n parlém : hièus36,
palhe, hé, lénhes, broüstes, touyes37, paus desbaralhats38, trôs de hustes
deslachats, Diu sap tout ço qui abè en estoumac, carreyat per u centenat
de maynatges ! Mes tabé quin s'i espiabén éths dab plasé, qùan hasèn eth
�103
tour en seguin ère crouts e quin petilhaben de béde abita29 eth hùéc de
jôyes !
A soubres que Pelle eth sacrestia s'ajustabe, serious coum u apôsteu,
eth mounde que-s hasè adendarrè e que-s carabe prou berôy, daban ère
crouts, en tiran-se eth berrét. Ere proucessiou, coum de coustume,
tourneyabe atau pere place, e après ère crouts, Moussu l'abè e 's chantres
s'en iben plaumá-s 39 toucan es escalés deth cemitèri, bis-à-bis eth hùéc de
jôyes, è qué-s boutaben à entouna : « Ut queant Iaxis — resonare
fibris... » A miéy lôc, pôc plus ou méns, d'aquét beth chant, Moussu
l'abè gahabe ère tourchéte enes mas d'Enric, e, sarroun-sarroun, que s'en
ibe bouta eth hùéc ens qùate côrs 40 deth burguè2, entan qu'es chantres
s'esgahurraben u de canda, en auprin de poulides bouques de hour.
, Auta lèu coum Moussu l'abè s'en tournabe tas escalés, pim, pam,
poum!... côps de pistoulét e de fesilh de cap ad hùéc de jôyes, e, à
pênes abèn tirat, Bernat de Labòrde, eth Basquét, Saturnin de Casterau,
Jan-Pièrre de Margoutou e d'audes tournaben carca e bourra, tout autan
arrebendits coum si èren estats ene casse der' ous. Es maynatges es mes
chinoutéts i2 critaben e s'escounèben, touts esbaryatôts, dehéns es coutilhous ou es capichous deres mays. Es mes génces43 s'en arridèben, tout
hôrt e de bou cô, en bèden aquét poulit hùéc quin s'amaneyabe de crema
e de chiscla è sustout de boumeca per centenats de pumes-*4 qui s'escapaben coum u jôc d'artiflci à de-cap-sus, mes haut qu'eth campana, e qui
tournaben cade en mourin sus eres maysous besíes. Pim, pam, poum!
tournaben ha es fesilhès. Din7da-la-Ion-don, respounèbe ère campane,
entan qu'es chantres s'en endraben dehéns ère glèyse dab Moussu l'abè,
en candan eth « Te-Deum laudamus » à ha bade45 sours.
Arabés, eth hùéc semblabe u lïou descadenat ! De béde escounte à
Moussu l'abè escapá-s, eth hasèbe us sauts, us braméts, us petarrats à ha bi
pòu! E dengôre ue pepichùèro46 de maynatges que l'iban ahitja, adarda de
més à més. E après, es gouyats que prenèben u trôs de courrute, e que-y
sautaben per dessus, en cercan à ha cade e sequí eth lata. Eth, qui
poudèbe abé eth lata, aquét s'en empourtabe ère poume. 0 e doui)c,
lénhes e barroulhes 47 qu'abèn ayre, perdiu ! N' èren pas miéy cremates
que las tiraben d'eth hùéc autan adayse coum pourréts en casau. Yo nou
sey jamès quin gausaben soulaméns sayà-s'i. Mes, chic à chic, à truques
d'esta esbendrat, escarnat e desoussat, eth hùéc que badèbe masét K. Es
maynatges que s'i peleyaben e hasèn à qui mes l'espartibe e arrousecabe49
de tissous hôre dére place.
Endretan, eth mounde s'esbalisabe50 tout-u coum ère ahumère deth
hùéc de jôyes. Ere campane que-s carabe tout hèt e dit. Es chantres nou
s'endenèn tapôc mes d'ère glèyse ena. E pes estréms quauques1 gouyats
auherihen ares amigues beth tissou benedit desaricat à soubres de pla
peleya-s. Eres,'arabés, s'escapaben, toutes lègres 51 de poudé endra en case
dab u tissou de Sent-Jan. U moumendét après, es qui passaben, tardius,
des cams, en bedén ère place perboucate52 atau de brase neréngue, mar-
�104
muraben entr' éths-madéch : « Paréch, doungues, qu' à-nùét qu'ère eth
hùéc de jôyes ?... »
Es maynatges qui sôrten ùéy à-pénes deth crésc, qùan endénen parla
d'aquére biélhe coustume, soun touts estounats... Qu'escouten en auprin
u pam de gaute, coum si-ère u counte de hâtes!... Ah! Moussu Curé,
perqué, dourjgues, nou-ns lachábets eth nôste hùéc de jôyes, per SentJan !...
Parla d'Arète-en-Baretous, liiarn (B.-P.)
H. PELLISSON.
NOTES. — t. V. Era
Bouts, Junh 1908 (N* de Sen Jùan), p. 93-95. — J. ■ T«s,
meule ■. — 3. « Se dirigeaient ». — 4. « Aller ». — 5. Ucy quarante-cinq ans... — 6. « A
taquiner ». — 6 bis. ■ S'acharnait >. — 7. > La perche centrale ». — 8. ■ lie travers ». —
9. . Tenir >. — 9 bis. > Ceinture >. — 10. ■ Anguille ». — 11. • Un bon m»ment >. —
:— 12. ■ Chatouilles ». — 13. « .Niches, agaceries ■. — 14. Pour ar' ausét. — 15. « De
l'occupation ». — là. « Flamme ■. — 17. > Embarrassée >. — 18. ■ Tout à l'heure ».
— l'.t. > Une épine ». —20. « Les discours • — '21. « A la queue-Ie-leu •. — 22.
« Boiter .. —23. ■ Affairés >. —2i bis. • Déjà ». - 54. ■ Chemin ». ..—25. ■ Enfants ..
— 26. Espiègles .. — 27. • Dissipés .. — 28. « Fráre >. — 29 «. Enflammer ■. —
30. « Haies-. — 31. . Castes >. — 32. «Vermoulu ». — 33. ■ Piétinaient ■. — 34.
. Toujours ». — 35. « Pressé, entassé •. —36. « Fougères ». — 37. « Ajoncs ». — 38.
« Arrachés des haies ». —39. > Se masser ». —40. « Coins ». — il. « S'égoiillaicnl ■.
— il. « Petits ». — 43. « Plus grands ». — 44. ■ Etincelles ». — 45. « Devenir ». —
46. • Ribambelle ». — 47. « Grosses branches» — 48. Litt. > dompté, trailable ». —
40. « Traînait ». — 50. « Se dispersait ». — 51. «Joyeuses > (p. alègresj. — 52 Litt.
« crépie, emplàlrce ». — Esmunte signifie « sans doute ».
REMARQUE : La plupart des autres termes qui pourraient embarrasser
seront aisément compris si l'on veut bien remarquer que notre parler de
Barétous présente dures des consonnes adoucies dans la plupart des
parlers gascons, et inversement en adoucit qui sont dures dans les autres
parlers. Ainsi, aupri, ayta, crita, nata, sequi, carca, arrouseca,
desarrica, ahumate, cremate, hate, revgate, sacrate, perboucate,
sourtite, courrutc, ti'sou, sont ailleurs aubri, ayda, crida, nada,
arroussiga, desarriga, ahumado, cremado, hado, arrengado, sacrado,
perboucado, sourtido, courrudo, tisoun ; et, inversement, aude, canda,
cinde, endéne, endra, esbendra, endretan, esbrigalha, blar/gue, rieréngue, se disent ailleurs aute, canta, cinlo, entenc, entra, rsbentrega,
entretant, embricalha, blavco, neréneo ; les deux faits se trouvent à la
fois dans endrate, ailleurs entrado, etc. C'est peut-être là un fait phonétique basque (basque pollita, pour poulida, et inversement saindu
pour santo, bortha pour porta, etc.).
LA G0Ï1ÏFITUR0
Quan a prés à l'estiu soun perfum e sa flamo,
Le coulindrou1 madur, demèst las flous de fort,
En pinhôcs2 de rubis pénjo, flèr de sa ramo...
Qu'é le téns d'en oumpli le desquét à ras bôrt.
Lamaiigo replegado, aro, la menatjèro,
Le bras ròso del frut à pie punh estourrit3,
En un large baychèl \ am sa sentou darrèro,
Li fé dassa le jus que junh abió roujit.
Un desôrde boulgut embaéych la cousino :
La bassino que luts sémblo un soulélh sannous
5
;
�108
c
Le sucre eygalouat, uo tour en rouïno ;
Praci, praqui, 'scumùèrs, cossos 7 e eouladous 8.
Le sirop boul dedéns le couyre que claréjo ;
Las maynados, al tour de la may al trebalh,
S'aturon, en miran d'un ùélh cargat d'embéjo
Aquélo roujo mèl que rits dijou '1 cremalh.
9
Quan a cousut prou téns, que la pèrlo e fourmado,
Quan, maridat al foc ambé '1 sucre afinat,
L'acéde 10 coulindrou s'e fèt douço gelado,
La menatjèro bé soun gran-òbre" acabat.
Le béyre après le pot, coussado 12 après coussado,
bèl rengat, plë de sirop bermélh...
L'ibèr, quan se descôfe en gaujouso taulado,
Que pourtara damb'él un rajol de soulélh.
1908. — Parla de Massât (Ariéjo)
J.-M. SERVAT
S'alinho à
Octobre
NOTES.
— 1. « Groseille ». — 2 « Grappes ■. — 3. « Exprimé, pressé »: —
i. « Vaisseau ». — 5. « Sanglant ». — 6. • rcimé, élété • (Il s'agit du pain de sucre).
— 7. « Louches ». — 8. « Couloires, passoires ». — 9. « Convoitise ». — 10. « Aigre ». — U. « Le grand-œuvre (des alchimistes) ». — 12. » Contenu d'une louche. »
Et Ginquantenari de « Mirèio »
è 'ra Sértto 'Stélo de Î909
Es nosti Counfrais que mou-n boulerién dilhèu de nou parlá-les bric
des hèstes det Cinquantenari de « Mirèio » è dera Sénto-'Stélo de 1909,
qu'es bénguen de passa det diùéndres 28 at dilus 31 de Mai. Nou les
dideram pas arréi) parcró de ço que nou birem : ne dera « Pegoulado )>
(arretrèto as flambèus), et 28 ; ne dera inauguraciour) det « Museon
Arlaten » o (( Palai det Felibridje )), dera cabaucado des Gardias de
Camargo o des bal des Arlaténques, et 29 ; ne det Courigrès des Soucietats sabéntes de Proubénço, et 30 ; ne des hèstes d'Arles, et 31 (tambourinaires, « herrado », seénço literário en tiatre). Es qui béiiguen de
lounh ne nou s'ac pôden béi tout, en èste fatigats, ne nou poden arriba
d'ouro è demoura bièn lounténs.
Mès que les poudém dide qu'era journado det diménje de Pentocousto
houe en bertat iou bèro è grano jouruado, era journado de Mistral. A
poc arribats à Arles1, ja mou-n bam béi era (( Plaço des Ornes (o det
Forum) », aoun ei campado 'ra sió statuo. Inauguracioun ta 10 oures.
Discoursi de MM. Charles-Roux (et qui prenéc er' iniciatiéuo d'aquéro
manifestacioun ; en proubençau que parle, è brusc edj imadje de Mistral
qu'ei descaperat, as aplaudiménts de touti) ; de M. .Granaud, prumè
côssou d'Arles; de M. Enric Michel, députât d'Arles; coumplimént (en
proubençau) des goujates que s'apèren « Mirèio » (è qu'en i-aùié tout un.
echehame, charmantes ena lou côho arlaténco è 'n lou ta elegant fichu).
Discoursi, encaro, de MM. de Vogüé, per' Academió Francéso ; J. Lecomte,
1. Qu ; parliram d'Auch A. Branet é B. Sarrieu ; aciéu que trouberem, demést es Membres, aderénls, coulabouradous o amics dera 'scolo riòslo, à MM. Camélat, ïournier, de
Caumon, Faure-Dère, Perbosc, Estiéu, Desazars de Montgaillard, A. Praviel, R. de Brousse,
Uacquié-Fonade, «te.
�106
at nòm dera Soucietat des Génts-de-Létres ; P. Devoluy, et nôste capouliè (en proubençau) ; Artaud, presidént det Counsélh generau des Bouques-dedj-Arròde ; pouesiés francéses de Mmes de Flandreysy è de Noualhes ; oumadjes det prince Cantacuzène at nòm de Carmen Sylva, arrèino è
pouetésso d'Arroumanió ; de M. Westrup, còssou de Suédo (qu'ei 'ra
Suédo quebalhèc et prêts Nobel à Mistral ; étch, generous, hè-n edj adòt
det Museon Arlaten). Pus, Mounet-Sully que dits « Le Lion d'Arles )) ;
Charloun Riéu que cante iou cançoun proubençalo, en' aunou det mèstre
de Malhano (è 'ra foulo qu'en arreprén edj arrefriij), Enfin, discours de
M. Dujardin Beaumetz, sou-secretari des Bèri-Arts, que hè sabé à Mistral qu'ei hèt coumandaire dera Legioun d'Aunou.
Aquiéu, qu'aurié calut béi à Mistral puja 's escales dera tribuno. Quin
frount benerabble ! quino gaujouso emoucioun pintrado en son bisadje,
è quin' admirabblo simplicitat ! « Per remercia de toúti li bèlli causo
que vènon d'èstre dicho, permetés-me », ce didéc, « de vous recita
l'Invoucacioun de Mirèio ». — Touti qu'os caren arreligiousoméns (è,
sabét, que i-auié aquiéu gént à miliès), è touti qu'enténen :
Cante uno chato de l'rouvènço
Dins lis amour de sa jouvènço ;
A través de la Crau, vers la mar, dins li bla
.... Vole qu'en glòri fugue aussado
Coume une rèino, e caressado
Per nòsto léngo mespresado,
Car cantan que per vautre, o pastre e gènt di mas I »
Quin encantomént ! Es aplaudiménts qu'esclaten de pertout, acoumpanhats pet sounòre murmure det bént det Nùrt, det « Maïstre », en es
hautes branques des platanes ; è qu'arredoubblen quan passen at còtch de
Mistral edj arribant dera sio nauèro decouracioun. Que jòguen era Marselhéso è 'ra Coupo-Santo ; touti que bon touca 'ra mai} at gran pouèto.
Imménses aclanmcious et sétabén, per 20 000 personnes que claquen des
mas, qùan paréch Mistral en es Arènes, aoun jòguen era Mirélho de
Gounod, tirado det sòn pouèmo.
ïrèt marcant d'aquéro journado : pas i' oumbro de desacòrt, unanimitat coumplèto ta glourifica 't Felibre mès gran, ta prouclama 'ra pure
tat dera glòrio sió è 'ra legitimitat dera sio òbro. « Nous vous avons
élevé une statue de votre vivant, parce que vous avez fait un geste
admirable de désintéressement en consacrant votre prix Nobel au
transfert du Museon Arlaten dans le palais de Laval; ... parce que
dans le « Trésor du Félibrige », auquel vous avez consacré vingt ans
de votre carrière de poète, vous avez fait voir que notre langue est
bien une langue.... Dans un moment où les têtes ont l'air quelque peu
échauffées, ÎIOUS avez répandu sur nous un souffle de pacification, et
votre nom aimé et respecté nous a réunis ici, la main dans la main,
dans une seule pensée d'union patriotique et d'élan généreux » (Ch.
Roux). — « Véritable passion pour sa terre, >o?i peuple, ses coutumes,
ses traditions... C'est de cette passion qu'a jailli le poème de Mireille,
monument grandiose, impérissable. » (Granaud). — « Celui-là est un
homme de bien. Il a ajouté à la gloire de notre cité. En conservant à
la France une de ses langues, il lui a conservé une de ses richesses ».
(Enr. Michel). — « Tei cant de divin pouèto, espandi dins lou mounde
entié, an fa gréia en noùestre couer la venerarien di rèire e l'amour dóu
pal's que nous a vist nèisse ». (Coumplim. des Mirélhes). — « Cher grand
�107
poète, je viens vous apporter le salut de vos frères de l'autre langue.
L'Académie française qui m'envoie vers vous.... sentait que le trésor
de la poésie française serait mutilée si votre poésie en étant distraite
Le drapeau français a trois couleurs; la poésie française peut bien
avoir deux langues
Vous avez écrit d'admirables vers, de magnifiques poèmes ; d'autres l'ont fait avant vous. Vous avez fait plus:
vous avez recréé une race qui perdait peut-être un peu le sentiment de
ses origines. Vous l'avez fait surgir vivante avec tout ce qui la constitue même dans sa physionomie extérieure. Et, à ce titre, j'estime ,
qu'une inscription manque au pied de la statue que nous inaugurons ;
c'est la suivante: « Ici fut un poète qui recréa un peuple 1 » (M. de
Vogué). — « Un vrai Provençal, un vrai Français et un grand poète ».
(Artaud). — « liien de plus touchant que cet élan qui, comme aujourd'hui, entraîne un peuple entier à dire à ses artistes son admiration
et sa reconnaissance
Cette fête a le double caractère d'être à la
fois la glorification d'une racé et la glorification d'un homme qui en a
été poétiquement la plus haute expression.... Mistral trouva dans la
souplesse et la sonorité de la langue provençale.... l'instrument nécessaire (pour exprimer la terre et l'âme provençales) .... (Aux enfants
de son sol), la France ne leur a pas demandé d'oublier le passé. Elle
en revendique les gloires. La diversité même des tempéraments et des
âmes a augmenté son rayonnement et sa force, car elle les a indissolublement liés dans son indissoluble unité ». (Dujardin-Beaumetz,
ministre des Bèri-Arts). — Après taies declaracious, après un parèlh
acòrt des bouts partides des qùate còrns dedj aurizoun, ja-s déuen
esbani 'nfin touti 's prejudjats de cap at felibridje. Aro touti qu'an
poudut enténe : nou les demòre que de segui.
Edj alendeman, qu'ei à Sent Gili, bilòto à miéj' ouro d'Arles, dabb iou
glèiso curiouso è iou bèro bisto sus iou basto lano, qu'auéc lòc era
« Sénto-'Stélo ». Quauco broumo be la troubblèc ; ja parlèren prou es
gazétes (en abia 'r 'aigo cado-ió tara sio mòlo...) è des discussious det
Counsistòri (acró, arai encaro) è det desorde que i-auéc ara fin dera
grano taulejado de 480 coubèrts, qùan, après et Capouliè, iaute prenéc era
paraulo. Nou mous agrade, acitau, d'ensista ne sus questious counsistouriales o persounales que nou mous arregarden, ne sus bruscariés que nou
mous héren que trop de péno. Hèm arremarca souloméns (acró qu'es
déu dide, ta bouta 's causes at punt) : 1° Qu'et mès coupabble, en tout
■ acró, houe Moussu « Mau-Entenut » : et Felibridje que bo taloméns pôc
hè poulitico, ta cap de coustat, qu'era oumbro touto soulo n'ei estado
prou ta'spauentá-u, ta hè-u hè 'splousioun ; 2° Qu'es causes s'arrenguèren bet chinhau, après es paraules de counciliacioun det Felibre majourau
A. Tournier (et députât der'Ariéjo) è 's arregrèts esprimats, bièn sancés,
pet qui-ère estat masso biéu : alabéts, era mès grano part des taulejaires
que tournèren entra 'na salo, Charloun que mous cantèc cançous, è 'ra
boun' armounió que tournée en es ames ; Mèl° Meissonnier è Artaléto de
Beucaire que didéren o cantèren bèrsi, ères tabén ; J. de la Vaulongo que
héc un discours... Parcró, ja 'i bertat, era 'mpressioun penibblo que
demouraue; mès, à quaucarrén malur ei boun bet-còp. Nou mous estounariém qu'aquéro péno 'nguénço, arressentido aquiéu pes touti 's Felibres
de cor, amièsse à 'ntené-s es qui bet-chinhau es pelejauen. Nani, nou
cau pas qu'ara bèro debiso « Sian tout d'ami, sian tout de fraire »,
sié balhat cap de desmentit.
En tout cach, et Felibridje qu'ess hè toustém mès fort. Nou cau SOUB
�108
que béi, en Proubénço, de Nimes è d'Abinhoun dinquio Niço, edj espandimént des Escoles proubençales ; era balentiso dera « 'Scòlo dera largo »
(quino charmanto antoulougió que sort de pubblica!), et moubemént
dera « 'Scòlo Mistralér/co », et lans gaujous des brabi goujats de Mouriès,
que hèn flambeja « La Regalido », era prounto crechedoun de « La
Ferigoulo », ètc, ètc. Qu'ei era jùentut quehè 'na 't Felibridje pertout ;
è'ra jùentut qu'ei edj abéngue det païs. « Se tòmbon H Felibre, toumbara
nostro naciown », ce dits Mistral. O-mai-ó ! Mès, ço que passioune
atau biéls è jùéns que nu'i cap mòrt! En ajudá-u Diéu, nou bo pas cai
encaro 't Felibridje !
B. SARRIEU
NAUÈTS COUNFRAIS.
348. M™ et M. J. LARCADE (de Barbachen, près Rabastens, H.-P.),
25, rue de Rémusat, Toulouse.
349. MONTRÉ JE AU (Rémy), colon, au Kef (Tunisie).
350. Vicomte DE COMBETTES DE CAUMON, château de Clairfont, par
Portet-Saiut-Simon (H.-G.).
351. TOURNIER (Albert), Félibre Majorai, député de l'Ariège, Paris,
[Membre actif].
352. Mme la Marquise de PINS, château de la Busquière, à Montadet,
par Lombez (Gers) [Membre actif].
353. Bibliothèque de la Ville de Saint Girons (Ariège).
354. Louis DE BENQUE D'AGUT, 8, rue François 1«, Paris.
— M. l'abat Bonnel (de Soulan, Ariéjo), curé det Kef, M. Villeneuve,
proufessou en Licè de Mountpelhè, è M l'abat Bataille, de Barat, que
bénguen, d'abounats, Mémbres agechénts. Biéus arremercioménts.
Dès.
— Qu'ei dap péno qu'auém aprenut era mòrt de Madamo Castex.
Moussu G. Castex, proufessou aunourari de Licè, qu'ei un des nòsti
miélhous coulabouradous. Que preném 'era mès grano part ara sio
enguénso doulou.
— Es létres gascounes que plouraran era mòrt de M. E. Delbousquet,
et madéch det qui mous parlée M. E. Levrat en N° de Mars. '
ERA NÒSTO FELIBREJADO DE
1909
È
'RA NÒSTO
'RRELNO
— En un prouchèn N° que daram endicacious precises sus era nòsto
hèsto de 1909. J'auém arrecebut un pialè de pèces tas Jòcs-Flouraus.
Qu'arremerciam La Dépêche, l'Express du Midi, La Voix du Peuple,
Le Télégramme, Luchon-Thermal, La Croix du Saint-Gironnais, ètc.
(at segu qu'en passam) d'aué balhat et nòste prougramo. Hèm arremarca
souloméns qu'et prumè diô dera hèsto (Distribucioun des arrecoumpénses)
aura lòc à Loumbès (dilhèu et 12 de Setéme, et diô dera hèsto louealo),
mès et segount, j'agg esperam, à Samalari, dabb arrepresentacioun
dramatico en gascoun è seénço-literario.
— Afm0 'ta Matquéáo de pins (eta mai det députât), caátètch
deta Buáquièto, à Mountadét, pzèó de Loumbèá) qu'a plan boulut accepta d'èáte 'ta 'Rtèino deta noáto hèáto d'engùan. Que la-n
attemeteiam de tout cot, d'aquédj intzèá que dénhe hè béi tata
noóto 'Scolo è tata léngo gaácouno.
B. S.
(Fin des Noubèles, p. 2 dera Couberturo.)
. CI 0.0.
B ÊZ i E n s
�DE ÇO QUE PARLARÀ AQUÉSTO 'RREBISTO
« Era Bouts dera Mountanho » que s'acupará de literaturo, de ciénço,
è de tout ço que pouirà enteressâ et Felibridje.
Coumo 'rrebisto literario, que pubblieará pouesiés, coundes, noubèles,
è auti bèri (è coumbenabbles) escriéuts en léijgo gascouno.
Qu'estudiarâ es parlas gascous, enta hè les counégue è aprecià.
Que serà erouso tabén de hè paréche touti 's biélhi doucuménts en
gascoun que l'au pouiran èste coumunicats.
Coumo 'rrebisto cientiflco, sense cap de pretencioun, que balhará —
en gascoup — quauques crouniques que s'arrepourtarán as ciénces
teouriques è pratiques (matemàtiques, flsico, chimió, agriculturo, igièno,
endustrió, etc.)
Nou lichará pas tapòc de coustat era istòrio è 's sos enchinhoménts.
Que pouirà mémo trattá quauques questious de mouralo.
Enfin, que teijguera 's sòs lectous at courént des òbres des Felibres
•è det moubemént felibrénc'
Ta 's coundes-arrenduts des lous oubradjes que soun pregats es autous
d'embouiá-les en doubbl'egdzemplari, en tout endiçá-mous, se eau, et
prêts des boulumes è 't liberaire aoun es tròben.
Edj abounomént ara « Bouts dera Mountanho » qu'ei de 3 fr. per an ;
è nou sera pas majourat, mémo s'era nòsto 'rrebisto bén a groussl è a
paréche cado mès. Mès qu'engadjanf es nòsti brabes abounats a balhámous, s'ac pòden, era Iou adesioui) coumplèto.
Cado mémbre dera nòsto 'Scòlo que hará soun poussibble ta proucurámous, ta lèu que pousque, membres agechénls noumbrousi : mès seram,
è miélhou pouiram hò. E, mès encaro, cadun que mous boulerá ajudà det
SÒIÌ sabé è dera sio plumo.
Es qui nù-an pas encaro pagat era lou coutizacioun que haran bièn
d'embouid-lo sènse destrigd-s: à "Moussu B. Sarrieu, 8, plaço DuBartas, Auch (Gèrs),,(atau qu'esbitaran frèssi).
BOUCABULARI GASGOUN
Que haram paréche en aquésto 'rrebisto, debadj et titre de « Boucabutari gascoui} », listes de mòts è d'espressious tirades desdibèrsi dialectes gascous. Que i-â en gaseoun fòrço tèrmes è tournures qu'es tròben
prèsque semblabbles en francès, è que soun coumprenuts faciloméns
mémo pes qui nou coùnéguen'pas gùaire 'ra nòsto léngo : nou serà pas
.necessari d'endica-les acitau. Que mous countentaram de noutá, en tout
endica-n era proubenénço è balhá-n era traducteioun francéso, es tèrmes
è's loucucious que presentaran quauco particularitat o quauco dificultat ;
è d'aquéro mánièro que trebalharam a manténgue è a estiéne 'ra coune«hénço des arrichéces det lengùadje des nòsti páis.
Tadaquér'òbro, qu'auram bejunh der'ajudo de touti's nòsti amics ;
•qu'esperam que nou mous hará pas défaut. — Que haran bièn tabén
■es autous, s'empléguen bec-còp en lous artiggles quauque mòt pòc usitat
tròp loucau, de balha-i) en nòto 'ra sinhiflcacjoun.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS P1RENEOS
ART. 1. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne eu
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom à'Escolo deras
Pircnéos (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend'
trois grandes Sections : 1° Haut-Comminges, Nébouzan, Quatre-Vallées
(Saint-Gaudens) ; 2° Bas-Comminges (Muret) ; 3° Couserans, (SaintGirons).
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions
et les usages locaux, et de développer la vie régionale.
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou
religieuse, soit écrite soit orale.
ART. 5. Les Membres.actifs paient 6 francs par an, et ont droit au»
titre de Fclibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par le
Bureau général Membres honoraires.
ART. 6. Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau<
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de
vue dialectal.
ART. 7. Il y aura des Croupes locaux là où plusieurs Membres actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe 'devra se rattacher
à l'une des trois Sections.
ART. 8. Les trois Sections et les Groupes jouiront de la plus grandeautonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4 et o, et de se tenir en rapports avec leBureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole, composée de tous les Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts^
la majorité absolue.
Art. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, d'un Secrétaire,
i'un Trésorier, et de trois autres membres, ayant rang de Vice-Présidentset représentant chacun l'une des trois sections de l'Ecole. — Le vote parcorrespondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à sespublications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le
Bureau général.
NOTA. — Composition du Bureau général pour l'année 1909 :*; Président, M. L. de Bardies, à Souhn, par Aleu (Àriêge) ; Vice-Présidents,
MM. Y.-D. Du for, curé de Labarthe-de-Rivière (Haute:Garonne) |[HautComminges], B. Daubiatt, curé de Villefranche-d'Astarac, par Simorre(Gers) [Bas-Comminges], (. Teulié, directeur d'école à Saint-Girons
(Ariège) [Couserans] ; Secrétaire-Trésorier, M. B. Sarrieu, professeur
au Lycée, 8, place Du-Bartas, Auch (Gers).
Le Gérant :
N. ABADIK.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 05, n°06 (Junh 1909)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1909 - N° 6 (5e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Pellisson, Henri
Levrat, Étienne (1883-1937)
Servat, J.-M.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1909
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/d791d29e1cc0cc76e9caac99d987a992.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (20 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1909_06_006
http://occitanica.eu/omeka/items/show/10986
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-03-13
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 05, n°06 (Junh 1909)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
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Documents
Contributeur
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CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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ac2a6cd6fa165ede4febbd0b26d8e42e
PDF Text
Text
ESCOLO
DERAS
PIRENÉOS
(COUMËNGES, QUATE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS, HAUTO GAROUNO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
1908
SEN-GAUDÉNS
EMPRIMARIO E L·IBKARIO ABADIE
1908
�SOUMARI
NUMERO DE SEN-JUAN
I. — Era Hèsto de S. Jùan pes nòsti païsi de Hauto Gascounho, en Couménges è 'n Couserans (dabb ui/
passadje dera Mirélho de V. MISTRAL, è ui] très
d'epoupèo), B. SARRIEI;
II. — A nos v mis. avis importants
III. — Eth Hùée deJòyes, per S. Jan, à Arête, en Bareious,
H.
IV. VI.
VII.
VIII.
ÏX.
—
—
—
—
SU
92
9:Î
PKLLISSON
EgaJLj^gto de S. Yuan, à Lus en Barétyo, J. RIVIÈRE
ùan, à Campà, D. DF. CouLOUJfÉT.
Era llesta de S. Yùan, A Auezac-Prat, S. VERDIER. .
Ett Halhá de S. Yùòn, eno Bai d'Auro, Fr. MARSAN.
Et gran Sent-Jùan de Nestièr, J. DASQUE
Et Sé de S. Jùan, ena Háuta-Varoússa, J. SOLXKV ENTI'RE
..
X. — Era Ilèsta de S. Jùan ena Vat-de-(ïùéll), è à Arbas
(et Pater de S. Jùan), E. C
XI. — Era Hèsta de S. Jùan à fn'iaus-de-Larboust [NARRACIOUS]
:
9,*i
,9S
96
.
97
98
99
101
102
XII . — Era Hèsto de S. Jùan en pais de Luchoun (NARRA
CIOUS]
104
XIII. — Et Dia de S. Jùan a Canejan (Bat d'Aran) : ceremounies, è couplets cantats, J. SANDARAN
XIV. — Etch Har de S. Jan, à Sengùanhétch, A. PRADÈRE. .
XV. — Era Hèsto de S. Jùan en pais d'Arribèro [NARRACIOUS]:
XVI. — Era Hèsto de S. Jùan en païs de Boulounho, B.
105
107
108
DAI -
BIAN
110
XVII. — Era Hèsto de S. Jùan à Castilhou-en -Couserans,
P. CASTËT
XVIII. — Etch Har de S. Jùanh, à Banimalo, D. C
XIX . — La Halhèrode S. Jùan, en Bach-Couménges, H.
111
112
DAM-
B1BLLE
XX. —1 Noubèles (Counfrais, libes, etc. — Nécrologie: M.
A. COUGET)
113
115
�CI.0.0.
BÈZÌERS
ÈRA BOTITS DERA MOUNTANHO
4m0
ANNADO :
1908
N° (i.
••• ^
JUNH
«
Toustém Gaseous ! »
—:
ERA
PES
NÒSTI
^„^<«-..
HÈSTO
PAÏS1 DE IIAUTO GASCOÜNHO
EN COUMÉNGES È 'N COUSERANS
« Nadau è Seii-Jùan — Qu'es partéchen edjan... » — Ja'i juste
et counde ; mes adaquédj arreproubè plan que troubaram iauto pourtado,
Nadau, qu'éi edj iùèrn, qu'éi et maumént qu'ena nùsto mitât dera tèrro
es arraious can mes encliats è qu'ess hèn mes courti 's diés, encaro
qu'era bc'ilo que mous carréje courre alabéts mès pròclii det souléi ;
Sen Jùan, qu'ei edj estiéu, qu'ei era ouro dera duuminaciouij esblouechénto dedj astre de hùéc. De toustém en ça que hourcn hestades aquéres époques o sazous. Soumbrou è luts, herét è calou', mistèri dera mùrt
è dera bito, acró toustém que frapèe era imaginacioun des prumèri ornes,
è d'acró madéch que héren era istòrio des lous diéus è 't sudjèt des louss
hèstes paganes.
Ta nous-auti crestias, Nadau qu'ei 'ra hèsto dera nechénço dedj OmcDiéu. En bertat, Pasco, era hèsto dera sió sourtido det clôt, dera siô
tournado de lèrn, ja s tròbe cai en aquéri mèsi qu'arreganhe 'ra primo è
que sémble Yrcssucita 'ra naturo. Mès iaute quart (edj autounéi}c) qu\i
marcat, mès o méns cla, pess hèstes dera Bièrges (N.-D. d'Aoust, N.-D.
de Setéme, N.-D. de 'Rrousári) ; è 't darrè, tout just è tout nét, qu'ii
senhalat pera hèsto de Sen Jùan, edj anounçiire det Crist, etch halha
qu'au deuantèc è qu'au aparièc era bi.ó'.
Nou créi pas, parcró, que sié auançá s trop de susténgue — après un
pialè d'auti — qu'ess hèstes crestianes madéches ganhèren quaucarrén à
'rrerìcountrá-s atau dabb es granes sazous terrestres. 'Uitat p. ex. et
Souquét de Nadau, qùan tòrre, qùan tout ei acaperat de nhèu ; et Dià
d'Arrams, qùan ja 'i hùelhut et boucb è 'scampourit et laurè ; edj Arrûusdri, qùan bèri 'rrousès tournen balhá lequites arroses... ; atau madéch
era « Janado », eoumo diden en Aubigés\ qùan ja erbéjen, qùan ja
sèguen, qùan j'arretiren de pertout coumo 's bL'nedicteious det Cèu.
Pus, que sémble qu'era Glèiso aje prou sùén adouptat tas sòss hèstes, en cambiá-n soujoméns edj esprit, bèri usadjes der' antiquitat
{. HcH La Jtiiiatio, per
V.
IUTUT,
anvg.uil :'i Saiiit-Lsup (Tarn), en « lincuril tlo l'Àca
demie Jes Jeux-Floraux, I9u7 •, p. 140.
�86
pouliteïsto: sistèmo at còp mès abille è mès uman que nou pas de hè-les
at-fèt era guèrro. Atau que sémble dounc qu'etch hùéc de Sen Jùan —
imadje det qui benguéç t'anounça V arribado dera Lumièro det moun —
sié tabén quauco soubro det culte det Diéu-Souléi, un des mès aunourats,
debadj es noms de Lug, Belen, etc., pes nacious ceutiques. E qu'es cau
bremba qu'es Cèutes, mès o méns puri o mesclats, poubblauen d'auti
còps prèsque touto 'ra 'Spanho, era Guulo, es Ièrles-Britaniques, era
mitat der' Alemanho è dera Italió, es païsi d'éntr' edj Hèmus è 't Danubi,
quauco countrado mémo d'Arrussió è d'Asió Minouro, en soumo un
boun tièrs dedj Empíri-'Rrouman.
Ço qu'ei soulide, au-méns, qu'ei que i-auéc d'ouro aquiéu iou hésto
hestado 'n gran. Ja 'i prou, enta coumprené-n era poupularitat, de
brembá-s qu'es siés prumères nòtes dera nòsto gamo soün estades noumades det famus imne en estrofes safiques « Ut queant laxis... » dedicat à
Sen Jùan :
Ut queant laxiô teionate fibtiò
Mita, geôtotum fanuûx tuocüm,
So/ve polluti labii ceatum,
Sancte Joanne^.
Ço qu'ei soulide, tabén, qu'ei que despus es prumèri sièggles crestias
era fidelitat tadaquéro hésto nou s'ei pas jamès desmentido. Per touto
'ra patrfo nsto, mai-ó, que poud-òm toustém béi, et sé det 2\\ de Junh,
planes è mounts, coumes è sarrats, granes biles, bilòtes è biladjòts ellumina-s coumo per magió de iou pléto de burgalandes : taloméns que
s'ère poussibble de gaha brusc, ad aquét moumént, un d'aquéri lanci
coumo-n sap hè ich houdre pes espaces planetàries en sus, destant aquiéu
era tèrro de Franço es beirié at segu marcado, sus era cartó det moun,
per un plap prou gran tout lugrejant d'arroujénques ludous.
Iou hèsto taloméns tradiciounak>, quin aurié 'scapat adaquétch qu'auéc,
mès councientoméns qu'arrés abans étch, era idèo de immourtaliza 'n es
bèrsi sòs, dabb era léngo nòsto, es mous, ets usi, era bito à part è coumo
'r 'amo midécho det nòste Middió, des nòsli païsi d'Oc, bisli pet trauès
dera sió glouriouso Proubénço ? Mistral, en cant VII dera sió Mirélho,
ne de Nadau ne de Sen Jùan nous-s desbrembèc de hè mencioun. E s'et
bètch passadje sus « Calèndo » nou a lichat en p>uèmo qu'un fébble
esclau, qu'ei pedj aute que s'acabe aquet cant admirabble, plén dera
ciénço nòbblo è grano dera pats soucialo è det cor uman- Mèstre 'Bramoun, arréi des sòs bourdiladjes, madéch que hè hesta pes sòs segaires,
selounc et biélh usadje, « Sant Jan Iou meissounié, Sant Jan l'ami de
Diéu ». Lèu lèu, ce dits et pouèto,
« ... emé lou jour falì,
Souto lou vènt-lerrau que bramo
�s7
Banejè dóu mouloui? de ramo
Uno lòngo lêngo de flamo.
Au tour, li meissounié, de jòio trefoulí,
Emé si tèsto fièro e libre
Se revessant dins l'ér que vibro,
Tóuti, d'un même saut picant la tèrro ensèn,
lasién deja la farandoulo.
La grand fiamado, que gingoulo
Au rewulun que la ventoulo,
Empuraw à si front de rebat trelusènt.
Li belugo, à remoulinado,
Mounton i nivo, afurounado.
Au crucimén di trouve toumbant dins lou brasas
Se mésclo e ris la musiquéto
Dóu flaiutét, revertiguéto
Coume un sausi?/ dins li brai/quêto...
Sant Jan, la tèrro aprens trefoulis, quan passas !
La regalido petejavo :
Lou tambourii/ vounvounejavo,
Grèu e couniiniious, coume loujafarét
De la mar founso, quand aflbco
Pasiblamén contro li ròco.
LA lamo fòro di bcdoco
E brandussado en l'èr, li dansaire mourc't,
Tres fés, à grandis abricado,
Fan dins li fiamo la lìramdo,
E, tout en trépassant lou rouge crcmadou,
D'un rèst d'aiét trasién li véno
Au recaliéu ; e, li mai/ pléno
De trescalan e de verbëno
Que fasién benesi dins lou fio purgadou :
Sant Jan ! Sant Jan ! Sant Jan ! criddcon.
Tóuti li colo esbrihaudawn
Coume s'aviéplóugu d'estello dins l'oumbrun !
Enterin la rounflado jblo
Empourtaio l'encens di colo
Emé di fw la rougeiròlo
Vers lou Sant, emplana dins lou blu calabrun '.
i. Baillai dabb era permissiourj dedj aulou, que mous' a 'scrieíiul a(|ué>les linbeï,
l'aimabbles tara riùslo 'Rrebislo : « Mo:tn bèa Gascóiw, pouiis pesca dius M iré o p que pou
vous agrada pèr la Bouts deia Mouutaiiho Cque Un leuissc cmc"grandplcsi e que rejougne
�88
# #
Atau qu'es passen es causes en Proubénço ; atau, en soumo, per tout
et Middió è mès lounh : hùéc ardént, flous jetades ta laguéns, sauts per
dessus, bùés benedit, proutectcioun demandado at Sant tas bordes e tas
maisous, acrotau qu'ac troubarat à pu-près pertout. Mès que i-a taplan
cambioménts bet-côp curiousi, surtout ena manièro de hè 'tch hùéc
madéch. Tadacró, et prumè prêts der' ouriginalitat, qu'au déu aué 't
nôste païs de Couménges. A lùc de quauque hagòt séc, de quauque
hechot de buscalho, o, eoum 'n Bretanho, de quauque madat de palho o
de toujago1, que hèm crema ço qu'apèren un har, o un halha1, enùrmo
halho, coumo 'c dits et mot (« phare », ou « torche ») hèto d'un arbe
quilhat fauét (ourdenarioméns), casse o bai], « houlat » per cuns, courounat de flous, iou crouts en cap, méntre qu'era mainado madécho an
d'auti petiti halhas imitats det gran, è que hèn tourneja tant que pùden 3.
D'aoun pòt béngue iou coustumo atau ? Aquiéu plan qu'ei déu aué
quaucarrén de biélh-biélh, è dilhèu qu'arremounte as nòsti aujòs ceutibèrs, at culte d'aquét T>iéu Auelhoun, (( diéu det souléi è des cants », ce
dits Juliarj Sacazo, que tant d'autas au houren dedicats pes nòsti pais.
Qu'en troubam et nom escrieùut (en datiéu) ABELLIONNI, ABELIIONI,
ABELlONM, ABELIONI, ABELioxo, en un pialè d'escripcious ; d'après et
madéch autou ', que biéu toustém et nom de « Hilhoui) » en Larboust,
è 's noms parcro que duren méns qu'es usadjes.
Aro, que troubaram qu'et païs d'aquét diéu ère just etch Haut-Couménges è 's sòs alentours (Cardelhac, Auloun, Fabas, Sen-Biat, Bouts,
Burgaláis, Sent-Auantin, Garin : N08 225, 233, 233, 280, 281,289,
309, 341, 347, 358 en gran trebalh de Sacazo 5 : è dounc. ùè, era coustumo detch har o halha que flouréch pes maJcclii parçans. — Ja-s pòt,
ja, que sié 'stado imitado en d'auti lòcs qu'és aoun coumencèc. Encaro
jiii dins la bibliouléco dôa Museon Arlalen, panieon dùu FelibrigcJ. Anen, lia ! Vieo Gascougno. Couménges e Lucboui). Couralamén (Maiano, MO d'abrieu I90S), t". VI-TRAL ».
Tas mois proubençaus que peuirién escapa : baneja « aregé-s coumo iou còrno . ; Irefouli
■ panlecba, frémi > ; gingoula « ganhoula » ; reíwí ■ arreflét ■ ; crucimén ■ crnuchimcnl > ;
flaiulet, en fr. « g;donbul » ; sausin, en fr. . Criquet . (audélch) ; aprèns . pienh . ;
regalido • bnrgalando ■ ; jafarét ■ barauloniénl dous > ; bcdùco « co'uléro de liaus » ;
resí d'aiét i eórdo de alb ■ ; iicscalan • pçricoun » ; calab:un ■ escuscai ».
I.
Tas qui-n bnnlbeu snbé mès, que i-a ut) p'nlè d'onbradjes especiaus, couir.o p. ex.
La Religion, des GauUs i.thap. Les feus de la Saint-Jean) é La Gaule avant /■«
BEBTKAND,
Gaulois, p.
I92-19.Ì.
llar (catalan, far) qu'es dits en Couserans é 'n aijgle que hé 'ra Cnrouno, en traspassà-lo laujèroméiis ; halhà, Italh, halho, hàlhèro, en tout en que derrière det Couménges
é ptr touto 'ra Gaseonnho 'nia. D'aquiéu, coumo 'c dits I.KM'Ï en soi) « Dictionnaire béarnais • art. Ilalhc, beri lòcs qu'en soun esladi noumals (prés de Lourdo, de Cieutat, de
l.ulilhous, etc.).
2
3. Es qui boulhen tout açolaii en francès que pouiran béi et nôste « Itapporl sur les
second< leur-Floraux de l'Esrolo diras l'ircnéos >, ena Lìuuls, 1907, p. 189-191, é > La
Gerbe, I : L'Exil », p. 29 (La Fêle du Brandon, pouesió).
4. J. SACAZE, Histoire ancienne de Ludion, p 5 ; cf. ID., Epigraphie de Ludion, \>. 25.
5. J. SACAZE, Inscriptions antique; des Pyrénées (dans la
pagination spéciale).
/icône des Pyrénées, t. Il, ave:
�89
mès segu, qu'es sera perdudo en d'auti que la couneguién d'auti cè-ps :
que i-a countrades aoun parlen de « har » è de « halha » sénse quilha
parcró cap de arbe, en imita-u souloméns per iou pièlo de hagôts que
mantén iou pèrtcho o un (data». Mès, enfin, nou déu pas aué pujat
aqucdj usadje dera Piano (qu'a mès lèu bousquéts que séubes, hajoutas o
auedaus) de cap as Mountanhes ; qu'ei en aquéstes, aoun aùién tout ço
que calié tadacro hè, que déu èst' a-bèt-tens á nechut. Qu'ei dounc de
créi qu'auém aquiéu — coumo tabén en es flous è 'n es sèrps jetades en
brazè, è 'n d'autes pratiques — iou 'rrelico det culte det nòste biélh diéu
« Hilhoun ».
#*#
De un pouèmo en preparacioun que mous permeteran de cita un passadje aoun auém ensajat de hè senti ce quin es deùié passa aquéro
hèsto d'Auelhoun en païs de Luchoun, a-dus mil'-ans é, — séns' escartámous trôp dilhèu dera bertat proubabblo. Aquiéu, que hèm tengué-s era
hèsto en « Malh det Bizart ». Hanar que bén de armerá è de houla iou
'uét séco, è ja 'i arribado 'ragént, es mainadjes dap. tantares è halharôts,
es goujates dap demantaus pliés de flous ; enfin es druides benerabbles
(arrefugiats dera Ceutico), d'auét è d'aùiçoun courounats :
.... E qu'ajustée Hanar dues branques trauessères
Just dessus edj armètch det cap grôs detch halha.
Qu'emplièc tout dab buscalh' è mensounjes laujères ;
Pus, dinquio 't trauc enguéns, — que benguié de houdja
Hanacoun, det Bizart at raiéi des malhouquères, —
Dabb es sòs coumpanhous que l'au héc auança,
Et cap prim ta douant ... E tout séc, haut ! cabbéjo,
Hicò-t è quílhò-t drét en hourat, è trinquéjo,
O halha : Gelais as péus d'or qu'a treçat
Dabb es sòs dits ta tu iou courouno 'mbaumado
D'arròses, è Hanar, iou 'stretéro hourcado
Ena man, douçoméns qu'a prenut è lheuat
Et diadèm' audourant dinquio 't ton cap sacrât !
Es brancòts trauessès aro que l'emparauen ;
Ar' un debòt silénç' es pòbbles que saubauen,
Qùan biren Sallantèn en tout courr' arriba
E dabb ésco hùéc pur de Simadous pourta.
Des sôs mas qu'au prenéc Sennoun et saje driiido ; •
E de bròc, de houguèr' è de gazoun cremat
Dessus et malh madéch que cùelhéc un madat
E qu'au arrepleguéc ; pus, en cout, iou 'rrapido
Brazo bouta i at miéi, è fort que secoudic
Et séc alugadé pedj aire ; è qu'en partie
Lèu escates à flôts è hum è lame claro ;
Alabéts atch halha biste qu'au apliquèc :
« A tu, Lug-Auelhoun », que s'esclamèc, « bidj-aro
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« E toustém glò;io !.. » — E 'tch hùéc crepitant qu'arrapèc
Et trôs, è dera bas' at frount qu'au engloupèc...
Ha ! ce quin ère bètch, dessus era planhèro,
Aro 'tch halha 'mbrazat ! Es lames que seguién
Es sòs flancs alidats, è granes que benguién
E coum' at tourn d'un bus dessus étch qu'es tourcién,
E qu'au harién en cap iou haubo cabelhèro
Que floutau' alentourn des tréndi baranous
E des braci 'stienuts dera 'rròdo de flous :
Qu'aurién dit qu'èr' etch hèeh ardént dedj astre 'rrous,
Det souléi d'or, ai rôd' as arrais de lumièro
Qu'arrôlle per dessus edj ample firmamént.
Etch halha, ha ce quin ère bètch ! Que dançauen
As sòs pès era gént, è tat cèu que cantauen :
« Glòri' à Lug-Auelhoun, bencéire det serpént.
« O, qu'ei per étch qu'Andòs, ena carrau proufoundo
« De Palharòs, aquiéu, aucidéc et dragouii ;
« E qu'ei premou d'acrô que hem aquésto 'rroundo
« E que jetam at miéi detch humous tourbilhoun/
« Det debourant brazè coulubres è bipères .
(( Pes pèires è pes flous, o Diéu dera clartat,
« Que mous dénhes balha 'ra fòrç' è 'ra santat !
« Acabo 's tòs bieri'hèts, è caço des tartères
« En faç', è pousso 'nia dinquio 's lous malhouquères
« Des Báscous enemics et irjupètch oupstinat! »
Ce cantauen ; etch hùéc deja que penetraue
Dinquio 'ra mai dedj arb', è que s'en escapaue,
D'oubes bermélhes plén, ui) tourp de hum bludénc;
É 'ss hénnes qu'espandién pet sòl plantes saubadjes,
Pericoun, laparaç' as enormes hùelhadjes,
Biperin', artemis' è berbén' ; è 's mainadjes
Arrouda que htrién, dispousats en arrénc,
A tourns de braci, haut! tòrtches, tidous è hascles ;
E ja-s lichauen cai det piloun. arroujén.c
Petilhants escrabòts, tròci brullants, echchascles
Embrazats, crebaçats è lèu en malh brizats :
E dap crits apartà s goujates è goujats ;
Mès qu'es precipitaù' era plouj' halamado
E Nahantèn debatch qu'es boutau' ii hilha,
E que s'esbenlregau' en tout cracá 'tch halha...
(Tirat det Cant VII).
— Atau, o à-pu-près, qu'es deùié passa tout acró. Aro tout qu'ei
crestianizat, è qu'ei ganh' at segu en puretat è 'n senhificacioun mouralo;
mès sénse perdé-i arrén. n'en animacioun, n'en majestat, n'en fantastico
manièro.
�Ent' acaba, diiés arremarques encaro :
1° Nu 'i cap impoussibble qu'era fidelitat des nòsti Coumengédi è Couseranédi ara hèsto de S. Jùan s'esplique tabén un chinhau pera inflüénço
des Templiès è des Espitalès de S. Jùan, qu'auéren noumbrousi estabbliménts pes nòstes countrades '. Encaro gùé, « Jùan » qu'ei et nòm mès
coumun. à caso-nòsto.
2° Qu'es serbéchen tabén de halhas, à nòsto, tara bèlho dera hèsto de
Sen Pè. A Sen-Mamét, era mainado que pujen tat « Cap det-Saut »,
d'aoun es bi òm tout et biladje ; qu'ei canten, sus edj aire de Ut queant
Iaxis, en hè 'rrouda halharòts, tarallères trufandères, coumo 'quésto :
« Planto 'ra qui plante,
(( Planto, que plan, plantaràs,
« Ja t bam brulla, j'ac beiras.... »,
è que hèn us crits de cap ara lano. Aero ja s déu esplica per imitacioui?
dera hèsto de Sen-Jùan, que n'ei ta pròchi. Mès acrô nu 'i pas gùaire
seguit : Sen-Jùan qu'es prén entadaétch touto 'ra soulennitat è touto 'ra
'splandou.
#
O Gascous, mous frais, saubém, saubém-mous toustém es bères coustumes que soun nòstes. S'es troben, coumo 'quésto, enguéns penetrades
d'esprit arreligious, es de qui crén que haran tout ço que poùsquien ta
para dera mòrt aquéri usadjes pairaus, que mouss hèn aunoura Diéu
ara nòsto manièro; es de qui nou crén, éri, quin mau les pòt hè ? ja les
éi permctut de lichá-n passa ço que nou les agrade at-fèt, è de countentâ s de ço d'aute ; mès touti, bertat? en amou dera patrlo, que mous
poudém téngue units, dera patrio que nu 'i pas souloméns et tcrrénh è
'ra saifc, mès encaro vn pialè de coustumes mourales. Araigùan, es
nòsti frais es Catalas, j'agg auém dit, serbi s d'aquétch hùéc ta hesta 't
trïoumfe des lous arrebendicacious legitimes. Atau madéch, que brilhe
toustém cad' an à caso nòsto etch har o 'tch halha de Sen-Jùan, coumo 't
fiambèu det Couménges è det Couserans, coumo 't sinne imperissabble
dera nòsto fieretat è fraternitat gascouno !
B.
SARRIÉU.
Ivalia de Sen-Mamét de Luchoui) (H.-G.).
I. D'après et nôste sabént counfrri Mu Pau de Caslerait :
•
1" Hospitaliers d-t Saint Jean de Jérusalem :
En Couserans :
N.-D. de Salau et ses membres de Saint-Girons et d'Au linac.
En Comminges : Saint Jean de Toran (Aran) ; Saint Biaise d'Arlos (Bavarttaés) ; Saint
Jean de loroas, Saint Pierre de Fronles, Saint Jean de Joucou (Luchon) ; N.-D du Boucliel, Saint Pierre d'Agos, Aragnouet (ou le Plan, ou Saux ou Chauberé) [Aure] ; l.'Artigue
de Ger prés des Carrières d'Espradcl (Haut Adour) : Luz, .Saint-André de
Luz, Sainte-
Marie de Gavarnic (Laycdan) ; et encore Laulignac, Castelnau-Picampeau, Saint-Marcet,
Poucbarramel, Saint Clar, Rieumes, et pertion de Sainl-Gaudens.
2° Templiers :
En Comminges seulement :
Droits a Sainl-Gaudens ; portion de Saint-I.izier du Planté, Arné, Boudrac, Montsaunés,
Figarol, Mazères, Ausseing, Plagnes, Lahitte-Toupière, Soueix, Figarol >.
�02
A NOS AMIS
AVIS IMPORTANTS
1. Ce iY° est entièrement consacré à la Fête de la Saint-Jean.
11 paraîtra peut-être — malgré la grande variété des auteurs qui ont
bien voulu y collaborer et des localités intéressées — un peu uniforme à
quelques-uns de nos lecteurs. Mais c'est qu'il est moins une composition
littéraire qu'une manifestation, et dans une manifestation il faut tous
proclamer la même chose : alors, si l'on est en nombre, cela compte...
Le feu de la Saint-Jean est une des cérémonies les plus originales et
les plus traditionnelles de la Gascogne pyrénéennne, notamment du
Comminges et du Couserans. On sera frappé, en lisant ce N°, de l'homogénéité de nos coutumes à cet égard et aussi de Venthousiasme unanime
qu'elles suscitent, chez les simples comme chez les lettrés. Nous faisons
donc ici (conformément à l'Art. 3 de nos Statuts) campagne en faveur de
leur maintùn, et, au besoin, de leur restauration.
Puisqu'il s'agit ici d'une fête à caractère religieux, nous pouvons faire
tout particulièrement appel — sans aller contre l'Art. 4, mais à notre
point de vue traditionaliste et esthétique — aux ecclésiastiques de nos
régions (dont quelques-uns sont des nôtres), afin qu'ils nous conservent
cette antique tradition dans son intégrité. Il suffirait sans doute, à cet
effet, d'en sauvegarder la dignité, en en prolongeant le début par des
hymnes, et en en réglant d'avance quelques détails, notamment le
partage du bois bénit.
Ce N° arrivera assez tôt à nos amis pour qu'ils puissent en tirer parti
dès la Saint-Jean de cette année.
2. Dans le même esprit, toujours selon l'Art. 3, notre Section du
Couserans va se constituer en « Comité permanei, t de protection du
Costume ariégeois ». De cette façon, notre belle fête de Saint-Girons,
l'an dernier, aura laissé des résultats durables. Nous reviendrons
là-dessus dans un prochain N°.
3. « Era Bouts dera Mountanbo » n'est pas près de manquer de copie.
Nous publierons très prochainement des études, des contes, des fables,
des poésies de nos fidèles collaborateurs, Mlles N. Beffeyte, Is. Fourcade,
MM. V. Bardou, D. Baylac, H. Dambielle, J. Dasque, Y. Dufor,
F. Escaich, Horonisatch, Fr. Marsan, H. Morère, Bertran dera Nouo,
IL Pellisson, P. Pérès, J. Servat, J. Soulé-Venture, A. Lamothe,
B. Sarrieu, etc. Deux de plus viennent de nous arriver dans ce N°
même: MM. Rivière, de Luz (IL P.) et Pradère, de Sengouagnet
(H.-G.) ;.d'autres nous sont annoncés. — Mais il serait à désirer que
le nombre de nos adhérents s'accrût aussi vite. Il nous sera difficile
sans cela de publier prochainement, comme nous le désirerions, les
travaux de longue haleine couronnés dans nos derniers concours,
�93
4. Nous prions nos Membres et Adhérents de vouloir bien faire
connaître autour d'eux l'existence de notre Concours et nous adresser
de jeunes concurrents. — S'il leur faut des exemplaires du N° 4, les
demander directement à M. Abadie. Dernier délai (Pc Concours) 3o juin.
5. Nous informerons prochainement nos amis des détails de notre fête
annuelle. Elle aura lieu décidément à Barbazan (H.-G.) et sans doute
aussi à Gctrgas (Aventignan, H.-P.). Mais il est entendu que l'an prochain
nous nous rendrons dans le Bas-Comminges gersois (région de Lombez).
B. S.
Dous soubeni d'eth hùéc de jòyes,
Arressou d'anades berôyes
Qui claréyes deiigore en nôste téms sanjan...
Oun ey doui)gues ère alegrie,
Aquére critou ' chens parie,
Qùan, dab eth garbôt ene rie'J,
Courrébem a pinnéts 3 per brèspe de Sent-Jan !...
Edouiic, si-n debisábem u moumendét, de nòjte poulit hùéc de jòyes
de quauque côp, per Sent-Jan ?
llôre en téms de Carnabal ou pere hèste de Sent-Pièrre, jamès yo n'ey
bist autan de mounde, de tout péu, de toute traque, apialats sus ère
Place dere Baque d'Arête, en bouque de nùét. Arabés, arabés que
n'i abé critou de maynatges, gargaléts4 de gouyats, arrisouléts de gouyates e debis de biélhes toutes hicates ens es capichous ! A bèts côps,
eres praubines que mastecaben tabé quauques patèrs, en beth espian
eres purnes 5 deth hùéc qui birouleyaben coum estéles arrouyes à Diu
sab quine haudou per dessus eres maysous deth ras dere place. Qùan s'em
arrebrémbe deth moumendét oun Moussu l'abè Larralde, dab ue tourchéte
abitate ena mà, s'en ibe6, arrouy coum u tarris, bouta eth hùéc ens
qùate còrs d'aquét gran burguè, entan que Moussu regén, Bernat
d'Arélhe, eth Mingou dab eth ïourtét de Piòu s'i hazèben coum desbitalhats 7 à canda « Ut queant laxis resonare films... »
O Felibres de Proubénce, si bous-auts, amies, abèts bist aquétch
espectacle coum yô, b' auréts dounc prengut plazé ! Mès que sera toutù
hère, à Diu me dàu ! si nou balhi drin, ùéy, aquét tablèu as de Paris.
Qùate òres que sounen en soum deth biélh campana qui n'a endenut
è bist passa tant d'autes. Ene carrère, arré ùayre nou s'i mou8. Es us
�m
6
9
que soun enta I hesseya , es autes ens camps ou sinou taras ùélhes; à
pênes quauques hennòtes qui hièlen ou gusmèren10 daban eth lou pourtalè
ou qui soun per case endaban, à 'rrecatta ço de mau estrussat'i. Tout
d'ú cop s'endén gran brounitére... : Es maynatjes que sùrten d'ère escòle,
ad poudé còtch e ad poudé came. Aném ; .... que paréch que soun qùate
ores...; que s'en ba téms, la fé, d'abita eth hùéc enta aparia drin de
soupa tas omis, se dis12 toute souléte ue hénne, en tiran-se ère hourcère.
Auta lèu, ene place es maynatjes que s'amassen coum rouijglétes per
agor13, è que s'apèren der u enta V aute ; « Hòu, Enric de Ganòsse, hôu
Jan, è-y bits 14 ? — Enta oun ? — Enta bi14 carreya tad hùéc de jòyes.
— O, o, demourat-se drin. — Edourçc, hèt biste, nous-autis que s'en
bam... » — Arabés, calebe bède aquétch ahùalh birouleỳá-s et barreyá-s,
cap-sus, cap-bat, ad mès à courre, enarridén, en chisclan, en critasseyan ; quin sabat ! — a Que y-a doungues ùéy ? es maynatjes que sémblon
abendats !5 », hazèbe Michèle à Lisabèth de Lespiau. — « Praubòte, nou
sabéts ? qu'ey hùéc de jòyes, à-nùét, per ma fé ». — « Ayè, perdiu!
nou-m brembabe brigue, sémbli badute hièrme IS... »
E méns de miéye òre après, mès de cinquante maynatjes s'apedanhaben, coude licoude, de cap enta 're Place dere Baque, oun debè abé lòc
eth hùéc de jòyes. Aquíu, es us se descarcâben de lur garbòt de palhe, de
lur hachoutet de hièus !7 ou de hé ; d'autes carreyaben busquéts, broustes,
lénhes, barroulhes l8, en u mout de toute cause qui s poudébe crema. E
toustém be n'y-arribabe à mes y mes, de pertout, è, auta lèu descarcat,
cadu tournabe courre coum u eslambrét enta i6 cùélhe dengòre. A belhs
côps (e yo madéch m'i souy troubat pla soubén) eths s'en iben 6, qùan nou
y-èren arrés en case, dinqu' as soulès déres bordes, enta l6 ha bâcha de
grans braçats de palhe e de hé. E carcr.ts coum saumiquéts qu' es boutaben
à courre tant que poudében ; è qùan es mèstes lous bedèban : « Demourat,
auyâmis, demourat drin, que bau, yo, aylá-b 19 de carreya! », quines
poulides capirounes hasèn arabés capbat des. terrimbaus20 e deres
arroulhes2' ! N'abèn pas pòu de mulhâ-s, en passan ère aygue, si besoun
ère,... è gay d'escapá-s biste. E touts eschaletats qu'acoutiben enta're
place...
Mès, ad tour deres chèis òres, Batiste de Lestéle, quauque còp eth
Mingou, que-is critabe pòc-plus-ou-méns açó : « Aném, catabe22, adare
que n' y-a prou ;.. soulaméns, très des mes hardits qu'em bats i6 cerca
u lata'23. » E touts es maynatjes tournaben arrebendi-s coum leberaus.
Batiste de Lestéle s'en arridèbe coum u papa-gay24, de béde aquéres
courremèndes, e, après, que s'escoupibe enes mas, enta bouta s en debé
NOTES. - I. « Clameur* ». 2. • Dos, reins ». — 3. Gambades ». — 4. . Éclats de
rire ». — 5. Étincelles .. — 6. / « aller ». — 7. « bienheureux >. — 8. > Meut ». —
'.I. > Couper le foin ». — 10. « Font des peinions ■. — II. . liange .. — 12. . Se dit ».
— 13.
■ Des
hirondelles
16. « D'hier seulement ».
en
—
automne ». — 14.
lii
17. « Fougère .. —
18. « Crosses
« venir
« Vous aider ■. — 20. ■ Endroits difficiles ■. — 21. « Fossés ..
i— 23. « Perche ». — 24. « lion homme ».
-
15. « Fous >.
branches ..
—
19.
22. < Marmots ».
�98
de ha u hourat en tèrre, dab ue barre de hèr. Abans n' abè hèt es très
pams de crus, eth lata qu' arribabe. E moun Batiste de quilha-u e de
counhâ-u pla beròy dab calhaus, e d'arroumera y ar' entour, drin coum
eau, toute aquére mestiou de palhe, de hièus'7 e de lénhe qui-n empinpassabe u gran très dere Place dere Baque.
(A segui).
H. PELLISSON:
Parla d'A réte-en-Eia t elons.
ERA
a
HÉSTO
DE SEN-YUAN
Lus, en
Barétyo
Et maiti de Sen-Yùan ets mainats nou s hèn pas prega enta lhebá-se.
(( Haut ! Que eau ana ta misso ! », ce dits era mai qui a pourtat sus era
taulo u mat de loures1 det casau. E'ts mainats que ban flèrs la misso
'nta 'na hè benedi 't bouquet, è ta nou 'sta yalous qu'où porten a cop
partáute *.
Era bèlho, entre luts ô 'scu, que hèn era halho3. At daban, que la
hèben à méio plaço. Quauques-ans á qu'an èut pou at hùéc è que la
ban hè u chunhau lùén deres maisous, sus et camí det treiau4.
Auta dáit5 que éra poussassiou s 'a dat era birado, et mainadè qu'es
hique à canta at tour dera halho ; mès dáit que yèssen de canta, è dab
tôtehous* qu'escarrabaten 1 cra halho è que ban amourtí ets escrabòts8
en' agùèro9. En u birat de ùélhs nou gué demoure de touto 'ra halho que
'ra crouts dab ets bouquéts touts aitumats at cap de cado bras ; è cado-ii
que s'en tourne dab u crabou 'nés mas.
Quan hè pericles, d'aquéts esperacats,10 ets biélhs que hèn hica ena
hièstro et bouquét è 't tisou de Sen-Yùan.
Yùan BIVIÈRO.
Parla de Lus-en-Barélyo (H.-P.).
NOTES. —
1. « Fleurs ». — 2. « Chacun son lour ». — 3. > Pile de hois, croix en bois
vert au centre ». — Ì. « Cimetière ». — 5. « Aussitôt ». — 6. ■ Bâtons ». — 7. « Éparpillent >. —8. « Fragments enflammés ». — 9. « Canal ». — 10. « Déchires ».
ERA
H È S T A
DE
SEN-YUAN
a Campa
At brèspe déra bèlha de ua grána hèsta qu'an prefleut per abitúda de
hè ua retrèta at flambèu ; mès nou y-a cap de hèsta que sia anounçáda
per u flambèu couloussal couma era de Sen-Yùan. Ena nousta parrùèssa,
grâça as noustes brabes counselhès, u sapl louijg de 7 à 8 mèstres qu'ey
pourtat ena cour dera meria. Et garda sic : parùèssa champètra qu'ey
�%
tengut del'esquartera, de garnl-n eras féntes de brancòtes séques e d'eu
quilhaaoun eau, dabb er' ajúda de quauques gouyats debouas. A 8 ùres,
en ceremounia que couménee. .Moussu Curé qu'arribe en proucessiou,
seguit de chantres è de gouyates parades couma reines, è que boute et
hùéc at « halhd ». U crepitamén qu'es hè enténe, era 'sláma que pùye
dap força dé cap at cèu, è tous es assistans, arrecula. Mès et moumén
de hè parla 'ra poudra qu'ey arribat, è 's gouyats, cadù munit de soun.
pistoulét, que ban tira a boutpourtant sus et hùéc ; eras esplousious que
dan garbes d'étincelles qu'es lancen de tout coustat, è que sémblen u
petit hùéc d'artifici. Bèt-Ièu, Moussu curé que s'en tourna, pla mau
escourtat, pramou que tous demouren de poudé aué drin de bùés benedit.
Alabés qu'es déclare et gran coum bat : es yùéns qu'es lancen en hùéc,
cadu que s'en tire et sué très, mès que y-a noumhre de mas de brullades
e de bèstes de traucades. Pourtant tout que s'espace en bou òrde, arrés
nou s fatche, è 's mes adrèts que ban aufri et süé troufè ara süa
parénta, ara süa besia, et mès beròy sampa ara stia preferida. Aqués
carbous que soun pourtas dap respèct enta cása, è assemblas dab et
laurè det diménje d'Arrams. Qu'at hèn brulla à-mássa ad or de ii ouratge,
è suban era tradiciou que garantich det hùéc det cèu.
D. DE COULOUMÉT.
Parla Je Sla Maria-Je-Campà.
ERA 1ÎÉSTA
DE SEN-YUAN
à Auezac-Prat (Cap diras Lànas dera Lamézaj
Ëra hèsta de Sen-Yùan, bien aymada e bién counegûda en tout païs,
qu'es célèbre tabé à Auczac-Prat, mès diihéu pas couma pertout. Qu'en
bat yutya.
En coumençá, qui hè et Italhd? Que soun es nòüis1 der' andda. Très
eu qùate, ò quouque còp més, coumboucats pes mèstres dera coumúna
que s'arreünéchen, era bèlha de Sen-Yùan, è que ban causí en Cassòy3
ou en llayau3 et mes bèt cássou ou et mes bèt hay que pòden trouba de
mes séc. Quan l'an, qu'au porten at « Cap det hallid)) (qu'ei et endrét
oun hèn ett hùéc de Sen-Yuan), qu'au quilhen, è qu'au garnéchen at cap
de couroúnas ò t,t pé d'arrámas sècas è de pachous3.
Ara entrada dera nét, touta'ra poupulaciéu 1 que s'arrén en poucessiéu 1
at cap det Halhá. Pas u, en coumençá pet mes yùén è en fini pet niés
biélh — s'en tirén cls mahus ò 'ts arranà :\ -nou bleré mancà ad aquéra
hèsta. En arribà, Moussu curé qu'alugue et halha e qu'au benedéch.
Alabéts que beyrét ets gouyats de douze à detsauéyt ans, qui touts porten
lia biélha 'scoûlia*, préne-s hùéc, e dispersa s de tout coustat at trauès dera
labou7, è n'arrespectil arré, ni blat, ni milhùc. Quin beròy espectacle!
Pertout qu'on bé à tourneyá8 hùéc, qu'òn diseré üa ploùya d'estélas !
�91
Si oun guerda mès louy, qu'on bé mes de cent hallids, que sié det
coustat deras Barouniass ou det coustat des autes bilatyes, plaçats mèma
at delà de Tárba. Et mes beròy de touts qu'ei ét de Cieutat, quilhat despus
u an.
Tout, per malur qu'a lia fi; qu'éi et moumén de tournâ-s'en. Mès
cada-ii que s'en pòrte u tiìòc, que sera plantat at méy det casau, enta
proutejá-u det tounèrra e dera grèlla.
Ara ets bùès è 'ts baquès que parten dab et bestiá. Qu'au ban amiá ena
lána'ta hè l'i passà era nét à préne era 'rrousdda de Scn-Yàan. Aqueró
qu'aus presèrbe de touta espèça de maladia.
Et diá de Sen-Yùan, qu'on assiste touts ara missa coúma u diménye.
Era yén que trabalhen quauque pechic, mès eras bèstias que s'arrepòsen.
Sylvain VERDIER
Patia d'Auézac-Pral, canlou dera Barta-Nèsta.
1, « N uveaux-mariés ». — "2. « Forêts très étendues de la commune; dans la première
on ne trouve que des chênes qui ont de '2 :0 à MO) ans, et dans la seconde que des
hêtres. -- M. » Brindilles ». — i. « Les finales en ic'u pour iown existent dés Arreau. —
5. « Boiteux ■.
9.
5- « Balai ». — 7. « Campagne cuit vée ». — 8. Tournoyer »
Derniers prolongements du
—i 9«
Nc'iouzan, entre Capvern et Bngnères-de-B gorre.
N.B. — Dans le Magnoac, on ne f.iii pas le halha en commun ; comme les maisons sont
écartées, chacune a sou ftu particulier.
ETT HALHA
E N O
DE SENT-YUON
BAT
D'A U R O
Eno Bat d'Auro, coumo 'n tout et Couménges, qu'ey 'r' usatye de hè u
halhd 'ro brèspo de Sent-Yùòn. Pròsqu'en cada bilatye 'r' aunou d'apariá-u qu'ey arreserbat als nauèts maridals. Aquéstis que prénen ùo
auedòlo dab ets arrams ou ùo béro pèrtyo, è que la garnèchen de hagòt'
plò arreblat 1 è 'staeat dab blirçcous2. Qu'ey at de qui mes bèt au pòt hè.
Entre luts è 'scur, ero proucessiou que part, at sou deres campanes, de
cap att halha, quilhat et mes sùén at cap de u tepò, plò en bisto de
touto 'ra Bat.
Tapèc qu'et curé l'a alugat è benedit, ères nòbies que l'aufréchen u
bouquét d'eslous3, è. qu'en hén autant ats chantres è noutables der'
endrét, pus que bouten ùo courouno ara crouts. (Qu'en bouten tabé et
maytf de Sent-Yùan ento toutes eres crouts deres estacious). — Alabéts
qu'a lòc ero benedictciou des bouquéts. Cada persouno qu'a 't stié, è
qu'au counsèrbe plo debotament en soun oustau. S'arribe nòdo michanto
periglado, que l'ahùara5 dehòro ento counyura bett malur.
D'aquét téms, ets maynòts que s'aprèssen det halha é qu'aluguen ets
bira-hùécs 5, hèdis dap pèles de bedout ou de cidé 6 arruderades7 è 'stacades at cap de bastous, e gouhadis en petròl ; pus que s'en ban a bèro
filo ent' adingoulá 8 us coumo hourounes 9 u tròs louy, ço de qui debertéch plò 'ro yent.
�m
Quan ett halha s'acabe de eremò, ero yùenéço qu'es dispute 'ro barro,
e cada persouno que s'amasse u tudòc10 ento bouta-u as cadaus ou as
camps ent' atira 'ro benedictciou de Diéu sus ero hruto dero tèrro.
A Guchén, ero benedictciou deres cslous nou a lòc qu'et dió de SenYùòn, ento 'ro misso.
En Arreu, et dimóntye après Sent-Yùòn, ero yùenéço de cada quartiè
que hè u halha. U noutable det quartiè qu'ey embitat ento bouta-y ett
hùéc, pus en arrccounechénço det bouquét de qui l'ey aufèrt que da ùo
'stèrio
11
ara yùenéço.
Er' arròs de Sent-Yàòn que passe eno Bat per aué 'ro bertut de gari
mounde è bèstia der' arrounho l2. Et de qui n'ey lesat qu'es lhèue de gran
mayti è pè descaus que s'en ba préne 'r' arròs en u prat ou'n ùo poutyo.
Aquet usatye qu'ey praticat tabé ento 't bestia.
Fr. MARSAN.
Parla dera Fît dMuro ÍH.-P.)
NOTES. — 1. « Rivé «. — 2. « Liens d'osier > du mol latjn v'mculum. — 3. ■ Fleurs >.
— h. « Jeler ». — 5- « l'elils brandons ». — 6. « Cerisier ». — 7. « Plissécs ». —
"8. « Balancer ». — 9. « Frondts ». — 10. « Tison ». — 11.« F.lrennc ». — I Ì. « Gale >.
SENT JUAN È SENT PIÈRRO
(Païs de Nestièr)
Jamés eras brèspos de Sent Juin n'auòn amassat autant de yént
ena glèyso de Nestièr. Det endrét nou-y mancauo pas uo amo, è cada
u que se' n auo hèt segui ets embitats sùes ; sènse counda era
yùenésso dets bilatjes bezis, qui courren eras hèstos loucalos enta
adeberti-s è 'ta dansa.
Bertat ey que s'èro dit que Janet det Sarle — et curé de Bizous,
be sabét, 1 — qu'anauo presicá, è, quan Janét presicauo en qaucu
lòc, qu'èro piri qu'ena aubèrjo et dissatte de sés ; n'om y poudiéuo
pas cábe
....Ets ornes que toussiren, eras hénnos que
que coumencè :
— Mous chèrs frays,
culeyèren è
Janét
Nou y a pas à dise " moun bèl ami ", ets de
Nestièr, qu'an goust enta tout: Sio'talaura, sio 'ta hè-s flèrs,2 sio'ta
que se boulho, arrés n'aus y pot dise, arrés n'aus pòt hè 'rrampeù ;
tabé per patrou s'an causit et sént et mes gran, et mes " senistre " 3,
et mes...
—
—
—
—
Brrr ! — ce he-quaucus en soularét. '
....Tabé s'an causit et mes...
Brrr ! — Ç' arrecoumencè ét det soularét.
....'Nèy mentit dilhéu ? — ce digou
�00
alabets Janét. Boulerioy pla sabé qui m'a coupât. Mes, taqué cerca?
Nou pot pas este que u dets d'Anéros. Aro, ditè-mouè : suffit qu'an
à sent Pièrro, qu'es pénson èste èts melhou manjats 5. Nham 6, sibouplèt, tap d'Arrébouiits, quan et pout de Superièn1 canto tres cops
après meya-nét, quau ey et sant8 qui suzo è qui tremoulo ena glèyzo?
Ey et qui porto eras claus 'ni ma, o 'ra pèt de moutou 'na'squio ?
Mes prou !... E pusque arrés nou mouno, que bous bau dise
quaucus moûts det mes gran sént det Paradis. Ave Maria...
1.
V. Era Bo Js,
E
2
année, n°
2. — 2.
On dit : els moussus
de Nestic, cls
arrebou-
rils d'Am'ros. — 3. Mot assez employé à Nestièr pour traduire ■ remarquable, distingué >.
— k.
Tribune de l'église. — 5 Mieux emmanchés, mieux partagés. — 6. « Voyons ». —
La ma son qui touche à l'église d'Anères. — 8. Sant, ■ image, statue quelconqm > ; —
Sent est Pépithèle.
7.
J.
Parla d'Anéros (H.-P.)
ET
SÉ
DE
DASQUE
SENT-JUAN
ena H a u ta - Y ar o u s s a
Sent-Juan !
Quant òm entén aquerò, qu'om ey tout arregaujitch. Nou i-a pas hèsta
de mes vèra qu'aquéra ta 'm mayuádje, è que poudet créy que se hè goy
adaquéstis, qu'en hè autant ay grans.
Ta coumençá, que vouy diderè qu'et que venguéssa ta Harrèra et delus
det Bentacoûsta, que pouyria vèy que tout que va en doundèna aquet dla.
E coum aquerò? Nou savét pas qu'ey aquet dia qu'om hálha 'tch har7 O
plan de touta 'ra vita etch har que s'ey halhatch e plantatch ed delus det
Bentacoûsta, sufit qu'ey hèsta coupáda aquet dia. Doun, per atau dla es
conscrits que van he 'tch har. D'autis còps qu'èra ey darrès maridats
qu'èran tenguts de hè-u ; més gùé, couma 's cambia tout, qu'ey es
couscrits qu'éu válhan. Ara púnta det dia, parten dap eras plcas en
eòtch, è té vouy van he cay, en bòsc, em més poultt perjáu de hay que
tròvan enta hè 'tch har ; un còp etch hay en tèrra, qu'éu pélan enta qu'aja
voun' amia, è à còp de vetils que l'embáussan denqùía qu'ey à pòrt de
parélh. De tant que s'en prèdan, era jùenéssa que flòcan ep parélh que va
cerca 'tch har.
Etch har, úa pèça de vùès de cránta à cincánta pams de lounc, qu'es
hálha ta 'ra vrespada. Qu'ey encara un treválh de halhá 'tch har ! Cau
èste pét méns cinc o siés òmes ; ets us hè cuns ; ets áutis hè canélhas
dap era pica, è dap úa mássa trucà cuns à gránas cavelhádas ; d'autis hè
'ntournia o netejà 't clôt ta plantá-u ; (etch har qu'es planta toustém em
madech clôt). Ta halhá, qu'om couménça toustém pét cap gros qu'òm
espartèla en crouts ; après qu'òm y hica un gros eunh ta hè-u vada, è
dap il' andòrta de máta qu'òm le sárra tout en tour, ta que nou s'espárca de tout. Un còp aqueró hèt, ço d'áute que va tout soul ; hè canélhas
�100
è trucà cuns. En «ap prim qu'on ne lécha nau o dèts pams sénse halhá-c,
pramou qu'ey praquíu qu'òm le quilha. Ove après, ta quilháu ! Sus et sé,
quan et souléy se pléga, qu'ey et moumént de voutá-s'i. Tout le moun
que s'y amassa : ets us que pòrtan còrdas ; ets áutis, escálas, de coúrtas
è de loúnggas ; d'autis que vénguen dap pèrjas. Qu'ey à 'rremarcá que ta
quilha 'tch har qu'ey eau adréssa è precaucioun, è and douçaméns ; nou
cau pas qu'òm parle touts ac còp : nou n'y déu aué que un ta coumandá è
derijá. Un còp quilhatch, un goujat qu'ey puja at bèt cap ta 'ná-y voûta
úa garldnda que 'ras goujátas an hèt dap bouch è dap nènas, dap un
máy tout floucatch. En nou-rrén de téns, surtout s'es parla de hè vètch,
etch har ja-'y séc.
Mes nou-'y pas tout aquiu ! È 'ras hálhas des droites ? Aquerò,
'querò ! Ja poudét créy que cada-un que vo 'ra sua ; nou vága pas dide
qu'òm las vo hè : Que s'an à hè ! Tadaquerò qu'òm ba hè úa pèrja
â'auêtch o de vedoutch, tirá-n era péla è halhá la dera madécha manièra
qu'etch har ; ta 't maynadjoun pòc qu'om hálha un bastounBén après era vrèspa de Sent Juan : aquet sé etch har que s'a à hè
árde. Ov' alavéts ben' i-a, trèn ! Aquet dia eras mays ja n'an prou de hè
vouquéts ta voutá-les ac cap deras hálhas dey dròlles. Et sé, sus boúca de
nét, es goujats que van hiea pálha o gèstas deras sécas laguéns eras eanéhas detch har ta coumençá y de hè gaha 'tch hùéc ; après, tout et mounde
que s'amassa dauant era glèysa, ey dròllés cada-un dap sa hálha dav eb
bouquét ac cap ; eras campánasque soúnan à-vándou. è touts en poussessioun que van ta 'na hè àrde 'tch har en tout canta éj inné de Sent-Juán :
« Ut queant Iaxis... ». Un còp at pè detch har, M. Curé, dap úa vougla,
qu'ey voûta 'tch hùéc è venadide u. Quan etch hùéc ey gahatch en har, ey
dròlles qu'es tiran ey vouquéts deras hálhas pramou d'alugá-Ias-s'i, après
que las avandoùan en tout hè las entournia per damount et"cap.
En un moumént bej-òm etch har tout avrandatch. Ornes è hénnas, biéls
è jùéns, toutis engarlandats, à vèt barán tout en tour detch har, tout que
tressalha de gòy, surtout quan daváran éray lénhas toutas cremadas è 't
soumarálh tout antiè. Alavéts, que sémbla un beritábble hùéc d'artiflei.
Avants de Ieehá u afeni de counsoumi pétchhùéc, tout le moun que sáuta
as tidous enta pourtá-s'en cada-un un tròs ta cáza, aná u estudjá coùma
s'èra úa 'rrelica ; ço qu'ey demoúra dep pè ey goujats qu'ac poúdan è
qu'ac départéchen as que nou 'n an agut bric.
Aquéts tidous è 'stèras detch har de Sent-Júan qu'òm les tira dehòra
quan períggla, o qu'om ey amiaCat dera grêla. En certènas maysous, at
trauès des soulès, que pari qu'en y á 'ncára de cincant'-ans-á. Atau
madéch dey vouquéts : que les counsèrvan era gént denquia que daváran
à tròsses.
Qulnas cáusas mervelhoúsas !
Encára que m'y toúrni, et sé de Sént-Jùan qu'ey úa vèra hèsta. —
Que « Moussénhe Sent-Jùdn » mou s proutèdje !
Parla de Harrèra, Hauta-Varoussa (H.-P.).
Jùan
SOULÈ-VENTÚÍU.
�101
ERA
H ÈSTA
DE
SEN-JUAN
ena Vat de Gùélh e à Arbas
Eu ma c&dèta (1)
A ma guidéta (i)
Gué qu'ei Sen-Jùan : hèsta ta nou trevalha dehòra, o, auméns, ta nou
junhe 3 's paréls.
Mès era veritábla hèsta que houe jassé, quan héren crema 'tch halha*.
Bet-tens-a ac demouràuem, era mainada5 ! Despuch que 'ra jùenéssa au
plantèren, es pòqui", tout dia, que demandauen : «Mamà, quan hèn
crema 'tch halha ? »
.lassé doui)c, à gùéit oures, prèque touti 's de Sen-Pau qu'èrem ara
Harráje7 ta demoura à Moussu curé quan tournèsse de Mayrénha. J'ère
néts, quan birem à puja de cap at cèu era hlame detch halha de Mayrénha,
que cremaue en Pá de Sacoúma8.
Vitch aquiéu, üa bánda de dròlli que partiren at courre de cap à SenPau, tab es sos halhas de garvét9 alugats, en tout hè-les .entournial0.
Quan s'auançaue de crema 'ra pallia, que les veiém, ara lustrou 11 det
hlamuscat,,2 aniga-n era húrga13 è demoura es de qui poudién ana mes
lounh. Be harié hída" aquerô, as droullots de Sen-Pau! Trepa que
harién, en tout secoudi es sùs halhas floucadi de nines 15 de cadau !,;.
Entre tant, es goujats que hicauen mádes 17 de pálha séca 'nés hienèrcles18
detch halha gran, ta que voulésse arde19 miélhou. Noudautes que
tenguiém es mais pera pélha en tout grudoula™ de herét. « Moussu curé !
Moussu curé ! », ce dideren es prumèri, qu'au viren. Que venguié de 'na
venadide etch halha de Mayrénha. Prou lèu ja tournée dera glèida tab es
cantaires, es clérs e 'ra crouts. Touti que mous apartèrem enta lechá-u
voûta hùéc. De-camin21 que houe ahlamat. Sé et de Mayrénha ère 'stat
bètch, et nôste mès.
Quan nou-i demourèe qu'et trouch22 et un gran "bradas23, que mous
voulién passa petch hum2i. — « Dròlles, aném-moun », ce didéc mama,
e que se mou-n amiéc, Líiísa, üa cousiá det mèn téns prèsque, m'atie hèt
prouméte d'acoumpanhá-la à câda ; qu'ei anè. Nou m'en sap pas mau,
pramou sa mai que m'ensenhèc, avans de tourna m'en, un « Pater de
Sen-Jùan » det son païs (Chénh-Dessus, près de Arbas). Nù au coûmprenl gùaire, nou, mès tout-un que l'apreni, que paréch qu'ei viélh couma
camis : '}5
Et patèr de Sen-Jùan.
Era crouts ena mav ;
Era mail ena cinta,
Le boun Diu s'en cinta.
— « Coulumbeta, coulumbèu,
Que pourtats en aquet 6rèu26 ? »
— « OU è chlèrma,2T
�102
E Sen Jùan à batèma ».
— « Qui balisera 'quésle hilltàu ? »
— « Nòsle-Sènhé, se Diu ac bou. »
— « Qui sera 'ra mairia ? »
— « Era Vièrja Maria,
Dab Sen Pè28 è dab Sen Pau,
Très messétas deuant Nadau. »
Sen Jùan le boun baroun
Que sera mèstre 'n aquésta maisouv ;
Diu bouy gùare de hùéc è de hldma
E de mort subitdma n.
En tourna 'rriva à cada, tánta Tchèia qu'em coundèc en-tout que mous
hicâuem 3a, qu'à Mayrénha qu'ei 'ra coustúma d'aná s vanha 's pès è 's
cames, à'r' áuva de Sen-Jùan, en arrieot det biladje. Qu'on les i vé à
troupes. Es de vet-tens-a que creién que coulaue vin en ta miéja net,
praquétch arriéu en jus, mès arrén qu'et téns de counda viste enquio dèts.
Que m'adrouml en tout béi à coula vin blanc, è òmes, hénnes, brolli è
dròlles arreplegats31, dançá-idemèste.
Gùé qu'aurié à èste 'ra hèsta, nou s'en counéch gran cáuda. Era missa
dita nou vi òm que quauque mainada tab bouquéts ana souhéta 'ra hèsta
à un parent ò à un amic que s'apère Jan, Janoun ò Jùan.
Ara, ja n'auém en ta un an, véi à crema Haute halha
è sap
se qùanti nou-c beiram.
E. C.
Parlas tic Sen-Pau de Gùélh é d'Arbas (H -G.)
1. Maisonnette. — 2. Simple guise.— S. Mettre sous le jou}. —
i.
Brandon. —5.
Enfants — 6. Petits enfants. — 7. Prairies si r la route de Sainl-Paul à Mayrcgne. — 8.
Champs de Mayrègne eu vue de Saint-Paul. — 0. Petite gerle de chaume — 10. Touinoyer.
— 11. I.ueur. — 12. Feu de torche. — t.3 Longue goule. — 14. Envie. — 15. Fleurs. —
16. Jardin. —
17. Poignées. —■ 18. Fentes. — 19 Brûler. — 20.
Tout de suile. — 22. Tronc,
partie
Frissonner. — 21
fichée en terre. —23. Grand brasier. — 24. Faire
enfumer. — 25. Très vieux. — 27. Panier.— 27 Saint-Chrême. — 28. Saint-Pierre. — 29.
Mort subite. — i.O. Pendant que nous nous concilions. — 31. Ayant robes et pantalons
relevés.
ERA HÈSTA DE SEN-JUAN
Atau dounc, Sen-Jùan qu'ei passat. Ah, quin doumatge ! Enta que
dounc s' hèue tant désira, pusque mous aùiéue à quita ta lèu ?
Bous auriá plan à dide, en cach que nou-c saviat, ce perqué m' hèue
tant de talént d'arriva à Sen-Jùan. Premous qu'era hèsta detch halhd
qu'ei üa grána 'rrejouissénça 'nta 's mainatges.
�103
Dedj un an enta 'dj aute, es goujats [ùejats] que van hè 'n bòsc üa
'uét, arreserváda 'ntadacró. Qu'en coupen un tròs de cinc o siés mèstres
de lounc, qu'es vouten à hiené-u è à 'rrehiené-u de cada man, è qu'au
empién de cuns enta hè-u houla tant que poden. Es goujates que hèn
bouquets, garlandes è couronnes, enta fenl d'apresta 'tch halhá. Après,
que l'au quilhen, cad' an en madéch endrét, sampd enta lechá-u seca
dinquia qu'arriva et 23 de Julh.
Mès nou 'i pas tout encara. Touti 'smainatges que s'en hèn, éri tavén,
petiti halhas dap pèles de vedoutch tourçudes at tour d'un garrot ; qu'on
hè vien seca tout acrô, è de pòu encára que nou hace prou viste qu'on ey
voûte mentides o pálha ; qu'em brémbi mèma qu'ei voutè un còp petròl.
— En aué 'tch halharòt vien prèst, que calerié poudé-u hè crema de
camin ; mès, òve, voulé ou nou que eau demoura Sen-Jùan.
Pòc-à-pòc, pareró, era vezílha qu'arrive. Quin éi loung aquet diá! Que
sémble que nou voulhe jámes cai 'ra nét. Bé s'a pu à décida pourtant, è
que vous asseguri que nou-n so pas fatchat. Aném, es campanes que
sounen ; Moussu Curé, acoumpanhat de fòrço mounde, (es òmes en tout
canta, es hénnes dap gròssi bouquéts ena man, que parfumen delicioudaméns edj aire) abiá-s de cap atch halhá gran, bien garnit de pálha, enta
'ná-u venadl è vouta-i etch hùéc.
Alavéts qu'ei et gran moumént Etch halha gran, se nou pló, que
s'alugue en un clucat, que lance en tout petarrejá üa grana lamî de cap
at cèu, è 's escates que can en mila cascades. Tout que claréje veròi at
tour. Nous auti es dròlli qu'alugam es nòsti halhaspò qui, è pics è patacs,
hè-les arrouda at tour det cap, à qui mès pòt. Nous vous pouderiá pas
dide at segu s'ei gùaire veròi aquét tablèu, premous que só talaméns acupat alavéts at mèn trevalh que varri 's gùéls è que nou m'avisi que de jou ;
mès qu'em pénsi vién que nou déu pas èste lètch tout aeró dabb era nét.
Maluroudaméns que nou dure cap gùaire lounténs ; era 'uét qu'ei viste
cremáda, è 's pèles de vedoutch mès lèu encara. S'en eau tourna ta cáda
alavéts, après aué prenut un tidouy qu'òm boutara en cadau : que diden
qu'apòrte bounur.
Tout-un qu'on a passat üa vèra veilada ; qu'òn a sudat un chinhau o un
pialè, qu'òn nou ei pas, pareró, vrica mau counténts ; at countrári ! è
qu'on a vist toutes es persounes det vilatge amusa s à-mássa de voun
còr. Que sùèti dounc voun bouyatge à Sen-Jùan, è que desiri que tourne
tadj aut'an fièr è countént. Se nou tournaue, que perderiá üa crechedoui?
(nou-c bouleriét pas, bessè ?) ; è dounc, hèt-bous-1 boudauti tavén, 'nta
que nou-s troumpe pas de camin, è 'nta qu'arrive et mès de mai se pòt :
et mèn halhá ja sera prèst.
[D'après es narracious de OUSTALET A.,
A. ARNAUDUC è A. VERDALLE.]
Parla de Guaus-de-I.arboust, cantoni) de Luchoui) (H.-G.). Arregént : M. F.
SAVRIEV.
�104
ERA HÈSTO DE SEN-JUAN
en
Païs
de
Luchoun
— A Judèlch, Sen-Jùan ja hè parla d'étch. Io troupo de diés abans
era sio hèslo. touti 's drôlli, dempus es de qui couméncen de camina
dinquio quinz'ans au méns, qu'ess hèn o qu'ess hèn hè un haltu. Qu'éi
un tròs d'auét bien séc, dab io punhado bien tournado, è un armètch de
mato o de casse at cap. On l'au hien, on l'arrehién iou troupo de cops, as
très quarts dera loungou, è dap cunhéts de bùès on l'au hè houla. En es
bùéts de laguéns è 'n es hienèrcles òn ei boute palho, garroutéts echcharroudils, buscalhes, mcnsounjes, de tout ço qu'ess halame biste, e
quauques flous en courouno o- en bouquéts at cap.
En madéch téns, que hèn ena coumuno es nauèri mandats un gros
halha de io poulrèlo d'auét houlado en règglo. Se nou i-a cap de nauètch
maridat, etch halha qu'ei apariat pes ordes de Moussu mèro, premous
que un halha l'au eau cad'an, è cad'an qu'ei plantat en madéch endrét.
Après aeró, que béngue, era bezilho de Sen-Jùan !
Alabéts, aparià courounes è bouquéts ta decoura's halhas e ta presentàles ena benedictcioui). Pus, ara 'ntrado dera nét, patarrím, patarram,
es campines en aire ; io proucessioun qu'es fòrme ena glèido. Mu curé que
couménee de canta, è 's de qui l'acoumpanhen tabé, bel còp mès fort
que étch, è aiant ! crouts de NòsteSénhe, cléres, cantaires, crestias de
tout plap è de touti sentiménts, è lantèrnes qu'es balancéjen.
En arriba deuant etch halha gran, Moussu cure qu'arrecite o que cante
quaucarrén è qu'ei boute etch hùéc. Auta-lèu, touti 's drôlli qu'aprèssen
et lou halha dera lame, è qùan ei alugat, es us parci, es auti parciéu,
biste-biste hè-u arrouda dinquio qu'es dits s'escauden. Alabéts, qu'arregarde à cadun d'amouri u ; mès et tròs que soubre — uy lidouif — qu'ei
counserbat en'aunou de Sen Jùan. — (Jùan es hùécs soun amòrts, era
proucessioun qu'es tourne à l'ourma ; qu'òn arréntre ena glèido, è lèu
cadun enta cado sió.
— En touti 's bilatges det nòste cantoun que hèn era madéeho caudo,
ara madéeho ouro. Nou soun pas bien escartats, ço que hè qu'on pòt béi
io troupo de hùécs de Sen-Jùan at còp. En aueita-les de lounh, que hèn
un beròi efèt : es petiti halhas, tant biroulejats pera mainadèro, que sémblen un pialè de luts en-crambes en moubemént ; es gròssi, qùan soun
bièn halamarats, que formen at tour d'éri coumo iou broumo roujo at
miéi dera nét : un berïtable hùéc de Bengale En madéch téns, es campanès, nerbioudi, at lou pòsto touti at còp, coumo s'òren jaloudi ets us
dets auti, que sounen, que, secoudéchen, qu'abandùén, que truquen,
qu'apatarren es campanes à tours de braci è de cames, ço que hè que
pendént io ourado à-pu-prèts et païs qu'ei plén de hùécs, de cants è de
carrilhous.
�105
Et dió de Sen-Jùan nou-a pas, per ét madéch, arrén de bièn arremafcable : misso bacho, benediccioun et sé ena glèido, è bètch escámbi de
bouquéts entre Jùans è Jùanes.
— A Sales, era proucessioun que puje ta Sen-Bincëns, aoun ei plantat et gran halha. Qu'ei iou bòro planhèro d'aoun òn doumine era balèo
dera Fico è d'aoun òn pòt béi es bilatges d'Antinhac, de Moustajoun, de
Judètch, ètc... Aquét dió, qu'òn apercép pertout parquiéu noumbrousi
petiti hùécs tourna at coustat de un gran que sémble amouri-s per mouménts, mès qu'es tourne aluga en jeta de cap at cèu milo 'scates eu fòrmo
de bouquet.
I D'après es narracious de
TOURNAI? Bl. Ô SARRIÉI; J.]
Parlas ie Judélch è de Sales-île - Luchoui; (H.-G.).
ET
DIA
DE SANT JUAN
DE JUNH
Coustum de CANEJAN (Bat d'Aran)
De Sant-Jùan à Sant-Jùan es prumès que se maridèren que soun es
prumès enta tout. Entre touti des qu'es maridèren laguéns der' an, et
mailin de Sant Jùan, dam et permis det bayle e der' ajuntamént, ban à
cercar un souc de un arbe (que sòl 1 èste un auit que talhen ara loungou
de gùéyt à dèts mètres) ; qu'au hèn quèy2 en bòsc, l'escürsen è i hèn
un ramat de hienedures en cap de 'n-aut ta que i-éntre er' ayre è se
séque lèu.Acró, ac hèn per mèdi de cunhs de hústa ; que les i dèchen
clauadi, quedant atau er' arbe miéy daurit ena part de 'n-aut, è qu'au
planten dab es hienedures ta'n-aut ara jesciida;i det pòble '. D'aquét
souc s'en dits etch har5 ou et har. En terçoun de Marcatousa è Pujòlo
ne diden et hdiou (pr. ettdrou).
Despus de plantat etch har, es maridades s'en van á cercar flous en es
casaus è ne hèn ua garldnda è ua créu6, è aquéra garlánda è aquéra créu
les prénen très goujates ; es dues porten era garlánda ; è er' áuta, era det
miéy, porte 'ra crèu.
Enta 's dues dera tarde, es mandats è 's maridades è era gént det
pòble seguéchen as très goujates que canten couples 7 dequia que soun
atch har. Alabéts era det miéy presénte era créu, en tout cantan toutes
très, à un goujat qu'ey en cap detch har è bâche per mèdi d'ua 'scála ta
préne era créu, tabén cantan ; e despus au presenten dera madécha
manera era gaiiánda es autes dues goujates, cantan toutes très è 't goujat
tabén ; è, un viatjes qu'aquét a clauat era créu en miéy dera hienedúra
det cap detch har è entourniada era garlánda at tour dera créu, fourman
atau ua couroùna atch har, alabéts es jùénes maridades dan un nòcq de
flous as sòs marits è s'en tournen è van enta 'ra plaça det pòble touti
à-massa, aoun ja i-é era musica, è couméneen et halh es naui mandats,
�•108
prumès per prumès d'aué-s maridat, vestits det dia de nòces, es hénnes
dab es caputches è 's ornes coum toustém.
Despus d'aué coumençat et balh, s'en van ena cása de un de éri enta
'ná-s brespalhá ; coumbiden as très goujates è at goujat que a entourniat
era garlánda en har, è touti à-mássa hèn ua brespaiháda de hourmatje,
bin, aigùardént, è despus s'en tournen tara pláça è alabéts touti dansen è
's debertéchen, acabant dab era mes gràna alegria aquéra pouética hèsta.
Aquét har, au dèchen tout er' an drét dequia 'ra besilha de Sant-Jùan
der' an segùént, en qué s'arreunéch tout et pòble ; è despus d'èste benadit
pet eapelhá det pòble à boûca de nét, l'aluguen è au crémen es maynatjes,
courrén at tour detch har dam es halhes alugades que hèn per téns at
loung der' an enta dichá-les secá, è jòguen atau hàsta qu'ey cremat de
tout.
Aquéres halhas, les hèn prenen ua rama que 'na pant de baeh fourme
gántchou è dab aquéra rama passen es pèles de ceridè. Pet coustat qu'ey
prima la torcen enta aué flexibilidat ta hè ana era halha.
Ey impounderable er' efecte ta fantàstic è animat que prouduhéch
aquét espectacle... —
Det téns biélh, quatiques jùéns anauen, antes de dia, enta 's prats ana
préne er' arròs de Sant-Jùan, boucàntse™ pes prats ta banhâ-s dab
aquéra àygua, pera birtut que a en aquét dia.
P. S. Gansons que canten en moumént de couloucar
era garlanda è 'ra créu en hvr
Prumè canten ua coupla es goujates, que nou m'en brémbi :
Cansouv des goujates
Que les arrespoun et goujat :
Cansoun det goujat
Aquélh riu tant frésc,
Coum lou tinc de passar jó ?
Es que pòrten la garlanda
Me dounguen counsoulació.
Aquéres caputches blanques
Que les fa voulá lou vént,
Aquéches galants dounzélhes
M'an roubat l'entenimént.
Es goujates que countèsten toutes très à-màssa :
Couplét des goujates
Aquét ram jou vous presént
Pera descans de ma vida ;
Se ma vida es tant tourmént,
Aquét ram jou vous presént.
Finalmént countèste et goujat dab aquéstes dûtes couples :
�107
Couples det goujat
Lo vam pendrè,
L'amour també,
E 'm recordaré *
De qui 'm vol bé.
Les escales son trencades ;
Trist de mi ! coum bacharè ?
Bacharè de rama en ráma
E à vosaltres abraçaré.
— Tabén es très goujates ne canten üauta enta's nòbis, o sigue enta
's maridats der' an, quan, en aué metut era garlanda, s'en tournen e se
troben dab éri que les demouren aquiu près. Aquéra que dit atau :
Deu les guard, senhous nòbis ;
Se n'an alçat de bon matí
A péndre ia 'rròsa frésca
Y la flor del semanil2.
E despus encára ne canten d'autes de moul variades. Arremarcat que
toutes aquéstes couples soun era mintatch en català è er' auta mintatch en
aranés. Quei-an boutât acïtau era grafia gascoúna.
De Barceloúna,
J.
Parla de Canejan. Bai d'Aran (Espanha).
SANDARAN.
* [Yar. : E m'en brcrobarè].
NOTES.
5.
«
— I. « A coutume ». —
Elcli,
hallia. —
2.
« Tomber ». —
« Sortie >. —
3.
4.
■ Village «. —
par influence des régions de Ludion et de Saint-Béat. Es Bordes disent Er'
6.
Heurs >. —
« Croix ». —
10.
7.
« Des couplets ». —
« Se roulant ». —
ETCH
11.
8.
« Dès que ». —
« Répondent ■. —
12.
9.
« Bouquet de
S. á.pouvjclsami ■ jasmin ».
HAR DE SEN JUAN
à Sengùanhétch
Cada païs qu'a eras sios abitudos ; eras nôstos tara hèsto det sé de
Sen Jan que soun manhificos. Que plantam un har'; è' i darrèris
maridats der'annado que soun encargats de fourni u è de plantd-u. Ut}
més ar' auanço, que ban hè cai en bòsc dera coumuno un hatch2 dei mes
lisis e de io groussou mouièno ; que coupon et trounc dedj arbe de io
loungou d'à-pu-près dèts mèstres ; après, qu'estacon io gròsso chèno at
miétch è qu'éu hiénen en qùate partidos per un coustach ; era chèno que
l'empatcho de hiené-s coumpietoméns.
Tinto ací, n'an cap hèt qu'un trebalh groussiè ; à parti d'aro, qu'eu
ban garni è valhá-u era fòrmo de io 'uétch ou de io hourcèro. Entadaqueró
que separon eras qùate partidos, per qùate cuns que hicon enas hiésos3
deja hètos. Alabéts qu'arramplichen et gùétch dap gròssis balhous ; enfin,
qu'au planton en endrét coumbengutch.
�108
Era vèlho det dío de Sen Jan arrivado, touto 'ra jùènéço, dròllis,
drôllos, goujats e goujatos, que van arrénde bisito atch har ; de tout
coustatch que pòrton courounos, laurès, palmos, flous ò 'rrubants. Qùan
houe tout acabatch, qu'auéron dit qu'aùiòn aquiu dauanl un arrepousùèr ;
è nou èro triste, de pensa-s que tout aqueró qu'anaue dechparéche en un
moumént ?
Et sé, ara caüdo dera nét, etch halhóK At tour de gùéit ouros, eras
campanos qu'ess héren enténe, è Ièu que virem à paréche tout et clergé,
dab enfants-de-cur abilhats en blanc, que pourtauon cada-iin io flambèrjo.
ïoutis tira s et chapêu : es biélhs que senlauon tristes, es jùénis qu'arridién : quin bètch countraste !
Après qu'et nòste pastou auée hèt pregàries è prounounçatch un bètch
sermoun, que balhèc era benedicteioun at brandoun. Qu'en héc et tour
en tout fredouna, à cado còp de bisòp5, bèros paraulos latinos. En
madéch téms io quinzenado de drôllos que pourtauon courounos de flous
des camps e des casaus qu'ei metéren à canta en un ta bètch aire que
héren ploura es que benguiòn d'arride un moumént abans.
Quaucosminutos après, et curé, dab io bougio alumado, hè 't tour detch
har, aprouehan era man à cada pas que haió. Tout séc, io courouno de
hùéc entoura ço qu'es gùéls nou s serión destrigats jamès d'admira. Lèu,
que pujèc e qu'ac couvric tout. Eras quinze drôllos, en semia 'ras flous
deras tous courbélhos at tour det fouiè, qu'auriôn voulut acaba per un
cantico ; mès quan biren a dechparéche en' espaço de io secoundo io
petiouo5 courouno que pourtauo d'escriut « Souvenir, Amitié, Innocence;
Vice la Saint-Jean !7, que didéren det founs det còr ço qu'era Iou bouco
nou les permetéc de dide. Judjats dera emoucioun det mounde ! —
Quauquis-us souloméns que demourèren que tout housse counsumatch.
Io talo hèsto, nham, nou vous emouciouno mès que io céno de teatre?
A qui é permetutch, après era naturo, de boulé jouga det pittourésc ?
A.
PRADÈRE
Parla île Sïngùanhélch, cantoui? d'Aspèlcli (II.-G.).
NOTOS. —
I. Har se dit aussi à Saint Pé d'Aidet, à Loui'cS (H.-G.)
—
5..
« Hêtre ■. —
3. « Fente ». — i. ■ L'embrasement». — 5> Aspersoir ». — 6." Petite >.—
7,
Aquero
qu'ac calerio bouta en gascoui).
E RA HÈSTO DE SEN-JUAN
en Païs d'Arribèro
— Ara Üarlo d'Arribèro è 'n es bilatges bezis, et 23 de juin, enta
hesta edj abanciè de Jèsus-Crist, es maridats der' annado que ban maisoun per maisoun ta cerca hagòts enta hè 'tch har, at cap dera petito
mountanho de Sent-Aubin- Aquiéu que i a iou bèro pèrjo; at tour que
quilhon es hagòts, que hèn atau iou 'spèço de piramido agudado.
Moussu curé qu'arrïbo en proucessioun dab et suberperís, era 'stôlo
�109
è 'ra capo ; que benedis dab aigo sinhado es petits bouquéls de flous
qu'éras hénnos è 's dròlles an ara man ou que soun fitsats en brandoun ;
après qu'alugo etch har.
Quan tout ei à pu-près biullatch, era gént que prénguen d'aquéris
tidous que limbréjon e que les porton à caso-lou ou que les jéton dessus
es téules, premou que créden que acasson es sourciès, es demous è 'ras
periglados.
Après, es goujats que trauèsson et brasè pès-nuts, es dròlles qu'alugon
baléjos, enta hè 'scapa bisplos 1 qu'aneran de cap at cèu, è 's musiciens
que jòguen sus era plaço det brandoun- Edj endeman maitin, es dròlles
que tournen béi se demoro brazos.
Mès d'autis que s'en ban et sé enta 'ra mountanho, ta 'na hè préngue
at bèstia era 'rrousado de Scnl-Jùan. Destant et bòsc, que béden iou
troupo è coumo iou courouno de hùécs; es de Balentino, Sen-Gaudéns,
Bièlonauo, Bordos, Pùentis, Hios, Martros, Cièr, Ardiéjo, Gourdan, etc.
Dab et 21 dô juin j'á coumençat edj estiéu. Eras graoulhos qu'es caron
un bricalh, mès ets audèts que canton toustém.
— A Sén Gaudëns, atau madéch es nòbis der' annado que hèn et tour
det bilatjé ta amassa hagòts et brancatjes, è qu'en hèn iou bèro pilo en
formo de piramido. Tout le moun qu'auèito, e eado un que tén un bouquet de liris e de ròsos. Moussu curé qu'ariibo tout canta, e que benedictí ett har. Era gént que jéton bouquéts at tour det brandoun ta que
sion sinhats. Ett har alugat, es dròlles que an lorchos è biélhos baléjos
que hèn arrouda. Es goujats que sauton per dessus eras brasos, pus que
hèn iou quisto, que ban cerca bin blanc è couquétos è que minjon è béuen
dib boun apetit. Qu'cmpòrton ui; lidouìj o un tròs de carboun- Et alendeman que hèn préne era rousado de Sén-Jùan aras bacos ; è qu'es
hè era hèsto loucalo de Balentino, qu'ei bien beròio.
— A Estai/carl/oui/, qu'èro un tens qu'éra jueneço esperauo d'amb'
empaJénço et dió dera Sent Jùan enta dança at soin/ det biconlouni.
Aué;i, es biélhs que soun oubligats de da etj etsémple det trabalh enta
prepara 'tch hùéc. Pourtant, qu'auém poudut béde sus era plaço, ara ouro
dito, etch hùéc de cad' an.
yVra cajudo dera nét, eras campanos que carrilhounon per' alugado dets
arrams; lèu après, proucessioun, dambé candélos è cants; eras demaisèlos qu'an bouquéts de liar'ous ' tout is beròis. Après era benedictioun detch
hùéc, alugat per MJ curé, que s'en tournon ; mès es dròlles que hèn era
roundo at tour detch hùéc. Enfin, cadun qu'es prén ui? tròs de lénho è
le s'empòrto à c.tso sio, aoun ei gùardat ena bòrdo o en camp : d'après era
legéndo, aquéro"lénho benedito de Sent Jùan déu preserba dera periglado
o de quaucos malautios.
D'après eras narracious de BELLOC G.-B.
LONDRES J.-M. ; LAURENSAT A. ; GER F.
Parlas dera
R.irio-d'Ariïbiiro,
île Sén-Giudens, è d'Eslancarboun (H.-G-).
— I. « Élincell s ». — 2. ■ Musette ».—
erbos? Bous ? »
NOTOS,
« Aujourd'hui ». —4. > Halous?
�110
ERA HÈSTO DE SEN JUAN
en Païs de
Boulounho
A Mouóáu B. Saiziéu, ptoufeá-iou à Auch
Brab' amic,
Que-n hèts er' aunou de-n demanda coumo s' espasso era hèsto
de Sen-Jùan en cantoun de Boulounho. Qu'ac sabets per esperiénço,
— es libes tabéij qu'ac diguen damm'els anciens, — qu'aiman toutes
à parla de caso et de ço de bet tens á. Figurát-bous dounc quino
gôi qu'èi à desbelha era memòrio un bricalh assoupido, ò à 'scriue
uio pajo dera mio parôquio tant aimado.
Que i-a trént' ans d'acó, qu'èri cler, — e marna que m'assiguro que
Pegulhan è 't païs de catsus que n'an pas cambiat brico encùèro —
escoutats er' istùèro det 24 de Jun :
Ço de prumè, et maitin, ara prumèr' ouro det dio, qu'anauon
cerca, pes prats luzéns è prèstes à coupa, èrbos deras mes finos,
d'aquéros qu'acasson eras poudùèros è que purgon es perrôts, enta
hè uio croutz, oun trouberan plaço eras flous è 's fruts dera sazoun :
1 íris, ceridos, ètc. Aquéro crouts, et pai ou 'ra mai que la bouteran
at dessus dera pôrto-mastrésso, en cas que lou diable qu'auésse
pas embéjo d'en 'hastia digun dera familho !...
Mes, drùnles è granos persounos que pensaoun sertout ara bénédiction// dit balli. Ar 'entrado dera nét, eras campanos, lançados à
touto boulado, que mous aperauoun. Mainatjes, goujats, goujatos at
deuant, es chèfes at darrè, qu'arribauon ara glèiso. Famus paraulis,
quauques piùléts auans d'entra. Silénço aro : Moussu curé que paréch
at pè der'auta. Es clérs, flèrres de pourta, er'un era croutz det diménche, er'aute er' aspersuèr, ets autes eras flambèrjos trop cab-abachos
coumo de machans sounlats, que partissen. Es cantaires que seguissen
Moussu curè. Prègon pas au lire ; que debison. A 500 mèstres det
clouchè, an 'un plané, prou loui dera darrèro maisoun det bilatje,
emproumou det hùéc, que saludan et halli. S' ei bèt e poulit, bieddase, hòu ! Menico, et bezin, qu'a balhat era mes famuso bigo de
l'an passat. At cap d'aquéro bigo — un garric ou casse de 30 ou
40 ans — un drounlat qu'i a picat uio croutz d'etpigos de blat
e de berois agriôts. Tout le mounde qu'a dat au-méns un gahot
de manièro à hè un arrounl dera larjou det camin. As qùate cùèns,
qùate traus plies de palho.
Moussu curè que benazis et hùéc, enta que digun nou-s brunie
pas der'annado ; era croutz d'espigos, enta qu'et pericle caije pas
sus era coumuno pendént er'arrecòlto ; eras ceridos, enta qu'era
fruto que mous proufite bièn.
Que auardan à brunla 't hùéc. Es hagòts que debaron. Alabéts,
�111
es junòmes que bon hè plazé aras fllhos qu' es bouton à sauta per
dessus era halho. Es drounlòts que sêguissen. Qu'en counégui mes
d'un qu'es brunlèc alabéts es péus, eras espertélhos, è mémo eras
culòtos. Enta qué ? Enta hè des bouhôlos. Qu'estèren pelejats, quauqnes-us eschirats, quan tournèren à caso suio.
Moussu curè, es cantaires, eras debôtos qu'arriden, qu'aplaudissen.
I-a pas mes qu'un bradé. Era croutz det diménche que tourna
parti. Cadun, alabéts, qu' es prén ui) tidòc enta s garanti countro't
mâchant esprit. Qu'ei finit dinco nhiauto annado.
E auats aquíu, brab' amic, Pegulhan, Sent'Arrio, è tout erlarroundissomén de Sén-Gaudéns de catbat. Que bous aurèi, sampa, auejat. Que m'ac perdounerats per un còp. Que m'aprenguorèi, se pòdi,
à béngue saje è mes court.
B.
Parlà
Je Pegulhai?,
rantoui;
cle
DAUBIAX
H»iilnunlio (Hau.to-Garouno.)
ERA HÈSTO DE SEN JUAN
à Castilhou-en-Couserans
Et ço que y-a de mès poulit ena hèsto de Sen Jùan, qu'e etj Hâr 1 é
èras Halhos, qu'es hèn ara brèspo, at de-sés.
Etj Har, qu'é et brandau2 hèt dam un crouè de garbòts de ramos ò
d'eschecalhs, estacats, at tour de io louiigo pèrjo, plantado at cap d'un
tuco d'un sarrat, at coustat det bilatge. Era pèrjo è ets garbòts que soun
balhats è pousats en plaço pets nòbis dera annado ; se nou y-a prou de
girlòls enda rebesti entièromént era pèrjo, ets dròlles det bilatge que
passon peras courts deras maysous è qu'es hèn da pertout quaucus garbòts enda acaba de garni etj Hàr.
Era pèrjo, aute còp, qu'é toustém hournido per un dets nòbis, è qu'é
de lénho det païs, de hatj3, de casse, de castanhê, de cerf ' o d'aute
hust.
Etj ahè prumè qu'é d'èste drèlo, sénse cap de bléc5, è d'aué bint è
qùate pams de loung au méns. Et défaut d'aquéros coundicious que
serlo io rasou de rep òchis e de truhandisos enda 't nòbi que l'auriô
hournido, poramo qu'ets défauts d'aquéro barro que soun aùitadi coum'u
mayehant sinne enda't maridatje.
Mes, s'éra pèrjo ba pla, (è ja é rare que nou ane pla), touti que hèn
coumpliménts è baniassados at nòbi que couménço ta pla soun maridatge :
Aquéste tabé qu'es béu at galét eras lùanjos dera gént.
Après etj Angélus sounat, dam era nét barrado, Mu ritou è touti
sous parrouquians reunidi enaglèyso que hèn à tout prumè era pregário
det sé, è après que sùrten en poussessiou, at sou deras campanos en bán-
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dou, è que s'acaminon debès et lòc detj Har. M. ritou qu'alugo etj Har
dam et ciri7 de Pascos pes qùate coustats, è que benadich etj houe.
Eras Halhos qu'es hèn dam un madat de pélos de ceri1 o de bedoutj8,
estacados dam io endòrto bérdo at cap d'un bastou bért : aquéros pélos
un cop alugados, que caramon coumo rousino, è cado dròlle qu'en téi)c
io proubisiou.
Ta lèu qu'etj Har é pla ahalamatj, è qu'era calou hè tira en derrè
touto 'ra gént, ets tenguéyres de halhos aute còp que s'apròchon coumo
pòden detj houe enda alugá-los. Que les beyriòs esléne ets brasses tant
que pòden, alounga éras halhos debès etj llar, éra caro birado detj
aute coustat. A trucos de pacienço o de couratge, era hàlho ja préijc bouc
bite, e 't tenguéyre que s'escapo at mes courre, countént d'aué houe, è mès
encaro de sourti dera calou. Que eau dide tabé que nou è cap permetut
d'aluga eras halhos cras ios dam eras autos ; que las eau aluga toutos ara
lialamo detj llar, quan mes caramo.
Unh còp cras halhos alugados, noubèu espettagle : que bej-òm ungrand round de halhos alugados at tour detj Har, que lanço alabétz
de loungos garbos de halamo, de hum è do belugos, debès éras broumos.
Quan etj Har é acabat è qu'era calou a prou descrechut, cada-ii que
s'apròcho det brandau, que s'aplégo m/ lisou detj houe benaditj, enda
penja-u at coustat det larè, è que s'en tourno enda caso, ara clarou deras
halhos.
.
P. CASTET.
Parla dut Castillionnès
I. Se
prononce
presque
llaar.
2.
—
«
Grand
brandon »
-
A. ■ Cerisier » — 5. « Défaut ». — 6. « M. le Curé » (lit. le Recteur).
3. ■
Hêtre ».
—
— 7. < Cierge ».
— 8. ■ Bpahnu ». — 9. « Etincelles ».
ETCH
HAR
DE
SENT
J UAN H
à Bammalo
Ena balèo de Bammalo, coumo en ets autes païses det Couserans,
era deboucioun à Sent Jùanh qu'é toustém en aunou.
Era partldo ■ mes intéressénto dera siéuo hèsto qu' es passo era
brèspo, ara 'ntrado dera nét : io nottmbrouso proucessioun que sòrt
dera~ glèiso, acoumpanhado d'un gaujous carrilhoun ; eras hènnous
en didén et chapelét, ets òmes dam es mainatges que cdntonh « Vcni
Creator »....
Pendént era journado, era jùanésso qu'a lié t et tour deras maisous ena demanda un garbàt de línhou ena hè, dins io plaço det
bilage, etch har det sént Batejaire1, qu'ét curè dera parròquio béne
benadi. Eras pregários acabados, et celebrant que presénto un cièrge
at mèro dera coumúnou, e toutis dus qu'alùmonh et brandoun,
det
�113
téms qu'ets cantaires entoùnonh « Ut queant Iaxis... », iranou dera
lièsto.
Aquéro cereraounio fenido, et clergé dam ets 'cantaires que réntro
ena glèiso at cant d'et « Te Dcum ».
Alabéts, couraénço io beritablo cènou de dissipacioun e de supersticiounh. Ets drolles, ena hè liéi que sounh lèstis, qu'escamecassonh 2
etch houe encaro alumatch, pendént qu'ets mès abiles banh destaca
un bouquét que couroúnou era / èrjo det miétch det brandoun. Aquetch
bouquét qu'é hèt d'un mélange de (lous dera sasouij : ròsos, margalidos, cabéls de blatch et pâmpous de binbou. D'autes que s'empàrtonh
un. lisoun alumatch qu'amagaranh en un cantoui) detch armâri.
Aquétch tisoun de Sént Jùan qu'a un gran noumbre de bertuts :
Que presèrbo det prigle, dera grèlo, dera malo mourt e de toutos
sortos de malautios que pouiriònh ataca 't bèstia.
Nou mous cau cap desbremba de dide que toutos eras persounous que
soufrichenh d'ets rumalimes que banh et maitin dera hèsto, abant era
leuado det souléi, tourneja-s en ets prats eycaro toutis rousadis.
Aquet dió tabé que eau hè, abant meddio proubisioun de fùt'llios de
nouguè e de sabuquè3 enda 'ra tisánou.
Quauquos familhos qu'anh tabá counserbatch etch usatge de hè aquet
dio, dam pego néro, io crouts sus et cap det bestia de lánou.
D. C.
Parla Je Bammalo (Aiièjo)
1. Senl Juanli surnoumalch El Balejaire de Jésus. — 1. « Enjambent •. — 3. « Sureau ■.
LA
HALHÈRO
DE
SEN-JUAW-
en Bach-Couménges
Y-a tres causos poulidos a bése capbat aquéste mès de juin; un prat
berdejadis estelat de flous enflairados de parfum ; le cèu le mès blu
floucat d'estélos untados de frescuro ; uo neyt de bet escu puntado de
halhèros de Sen Jùan.
Se le nôste païs s'i pas encùèro abeusat d'aquèro coustumo, antico de
biélhOj de saluda la hèsto d'aquét qu'estèc le deuanciè de Nùste-Sénhe,
le mounde, aro, saben pas, coumo bèt-tems a, counserba en aquéros
halhèros le bestichi des défunts desnòstes. Taplai), cado maisoui? ou cado
bezinat, cado bilatje e mémo cado bilo bo aué, la brèspo Sen-Jùan, la suo
halhèro.
Auant que la 'sclairou dou sourélh auj' acabat de s'amourti, autour d'uo
bigo, hicado 'n tèrro, cadurf a quilhat sour; hagòt. Quand i soun touts
eiigùalhats à la ressemblénço d'uo pouriquéro, les entòrclon dambe uo
bidalhèro de hèr enta les decha pas esparrica e enta que l'eslam dou
huée mounte mès pounchut decaps le cèu.
^
�114
Autes cops pertout, en d 'endrëts encùèro, le mounde sur duos ruos ban à
la halhèroen poucessioun : les clèrs en tèsto pòrton la crouts e l'asparsoun,
le caperan à l'adarrè dambé la 'stôlo e le surperblis canton litanios. Quand
i arribat, recito uo benedlctcioui), balho un côp d'aspersoun, e alugo la
hagoutèro
Le hùec s'esplandich à talh, e, au cap d'uo brico, capèro tout le pilot ;
las laiisos esmeridos jarristron en l'aire coumo goutos de hùéc; las
braiicos s'aprimon en se tòrce e le hùéc raujous mourganho sense gracio
ni pietat. Per mouménts, l'eslam, brandit pe labiso qu'alido. se capbacho
en se dèch' ana : autalèu, les drôlles soubrason à segoutidos e autalèu la
halhèro à hautidos tourno préngue bito en tout se requilha.
Encùèro per pòc la lenhèro s'abacho uo brico, s'acato un pauc mès,
pe la fin s'ajoco a fet e las laiisos mes claros mourichen en tout nèche.
Alabéts, les drôlles à butados s'ahuion sou brasè ; d'autes, un très en-la,
ban préngue la courrudo e sauton per dessus les tisòcs encùèro rùénts ;
les mes patuts i cajen au bèt miéi, mès à la trapido troben la 'scousentou
dou hùéc e per repoumpido, bisti, se tiron delà luts.
Las filhos i danson tout le tour : les an dit que las que se bon marida
dins le CDurs de l'an deùien bira nau cops au tour de nau halhèros, en tout
canta la mémo tranlalèro :
a Sen Jùan,
Dát-me un bèt Jùan,
Que sio bèt e gran,
Qu'aujo un bèt dequé,
Enta que me hasco blue sénse hè ré... »
Gadun s'en tourno en s'en pourta un tisòc : damb aquét tisôc escriuen
uo crouts sur cado pòrto de la maisoui). Crésen dambe rasoun qu'aquéro
crouts sera uo benadictcioui; enta la maisoun e enta lés qui soun diguéns.
1. Noie fournie par M. l'abbé Ilieuzaide, curé-doyen de Samalan.
' Tous le? ans encore, U conseil municipal de S matan porte à son budget un créd.t
» pour
le feu de la Saint-Jean ; le prêtre eu
proc ession
va
bénir le bûcher ; toute la
. population est-là. Cet usage est de temps immémorial dans la localité. Autrefois les
» autorités civiles allumaient le f.u de concert avec le curé. On trouve dans les délibéra» tions de la communauté » la preuve d'un conflit à ce sujel. Le cure, choqué de ce que
» le pi emier consul eût allumé
le feu avant lui, protesta en se retirant. Dans les délibé-
» rations des 21 juin 1762 et 21 juin 1768, on trouve la revendication « du privilège pour
« le premier consul d'allumer le feu de joie concurremment avec le curé de la paroisse ».
» Il y eut une sentence du tribunal.
> Le feu de joie aie: le même cérémonial n'avait pas seulement lieu le 2i juin, mais
i
suisi à l'occasion des grandes réjouiss-nces publiques: l'avènement du nouveau roi, la
■ nouvelle d'une grande victoire. Ainsi
nous lisons encore : - Le
II
février 1679 an
» l'honneur de la paix de la France, de l'Espagne et de la Hollande, le Té Deum fut chanté
a en présence des ofliciers de justice qui allaient en procession au Padouènc du Parry■ Comtal. Sa procession était précédée de
i
tambours, d'un hautbois et d'un lifre aecompa-
■ gnss ii gens armés de mousquHs brûlant de la pou Ire ■. Les comp'.es poitent qu'il fut
dépensé 2,i liv.
15 s. 6. d.
C'est sur le Palouènc du [iarry-Comtal qu'a été fait le
endroit que se fait le feu de joie de la Saint-Jean.
foirail et c'est toujours au n è ne
�Íi8
Malerousoment la supersticioun s'i éi tant-che-pu abarrejado, empramo
que fòrço crésen que, se l'on hè la crouts auant d'entra diguéns la maisoun,
on acasso per touto l'annado les pousùès e le mâchant mounde2... Aquét
petit hum de pousùarlo deu pas empatcha de désira que las halhèros de
Sen-Jùan s'aluguen à flòcs cad' an.
H. DAMBIELLE.
Parla dou canloun de Loumbcs (Gers)
2. Note fournie par M. F. Sarrieu. instituteur à Puydaniel, par Aulerive (H.-O.).
<c La coulum; des feux de la Saint-Jean est également vivante dans le Iias-Comminges
> garonnais. Plus à l'est, à La Gràec-Dieu (canton d'Auterive, (tl.-fi ), on plante irais peu.
» pliets entre lesquels on dresse un échafaudage de fagots. On fait dire aussi la messe de
. Saint-Jean, pour obtenir la guérison d'une espèce d'éruption qu'on appelle > le mal de
. Sainl-Je.in.
(Si c'est bien cotte maladie, ou prétend que deux fe.iil es de noyer posées
» en croix se prennent à la plaie). ■
I.
NAUÉTCH COTJNFItAI.
117. CAZAUX, notaire à Saint-Girons (A.).
II.
NAUÈRI ABOUNATS.
194.
19").
196.
197.
Anonyme luchonnais.
LABORDE (abbé), vicaire à Saint-Jacques, Pau (B. P.).
Bibliothèque de la ville d'Auch (Gers).
BURGALAT A. (abbé), de Saint-Mamet-de-Luehon, docteur en
théologie, vicaire à N.-D. la Daurade, Toulouse (H.-G.).
198. SPONT Léon, cultiviteur, à Adervielle, par Londenvielle, vallée
de Louron (H. P.).
199. BOURDETTE Jean-Marie, adjoint au maire, à Adervielle, par
Londenvielle, vallée de Louron (H.-P.).
200. SOUEIX Louis, docteur en droit, propriétaire à Saint Girons (A.).
D'autres personnes, à qui nous avions depuis assez longtemps adressé
Era Bouts à titre de spécimen, ont bien voulu faire honneur à la quittance qui leur a été présentée. Nous les en remercions vivement ; elles
recevront de droit toute la suite de l'année 1908, et nous espérons qu'elles
nous resteront fidèles. Leurs noms (plus de vingt) seront publiés dans
notre prochain N°. Notre Escolo deras Pirenéos atteint ainsi, malgré
quelques décès ou défections, le chiffre de 300 Adhérents.
III.
LlBES ARRECEBUTS 0 PARECHUTS.
1. Cartabèu de Santo Estello, adouba e publica per lou Burèu dóu
Counsistori felibren », N° o (3 Ex. — Notice sur notre Ecole).
2. « Les Echos de Gascogne », nouveau journal, organe hebdomadaire des originaires des départements de la Gascogne et du Languedoc
occidental (Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Gers, Landes, Gironde,
Dordogne, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Ariège,
Tarn, Aveyron et Lot). Insère des proses et poésies en langue d'Oc.
Secrétaire : J> Crabol, 104, rue Legendre, Paris.
�116
3. Margarido NAVARRO (de l'Escolo Moundino) : « Mugucîo », comité
liric en très actes. Fort jolie pièce, — sur cette pensée que l'amour c'est
le malheur et que l'or c'est la mort — rappelant parfois « Quand l'amour
vol », de M. André SOURREIL, mais écrite en vers rimés, et entremêlée
de charmantes chansons, telles que Cansou del Blat, Cansou d'Amour,
Bressairo de Muguéto. — (A la Terro d'Oc, 15, rue Denfert-Rochereau,
Toulouse).
4. Lou FELIBRE DE BARETOUS : « Tarrible Espectacle ena Tasque ».
— La question politique mise à part, il y a la, de la part de notre collaborateur et ami, qui manie également bien le béarnais classique et le
vieux parler montagnard de Baretous, une évocation curieuse et saisissante qui fait un moment songer à Henri Heine dans sa « Revue nocturne ».
5. A. PERBOSC, Guilhèm de Tolosa; 6. Pr. ESTIÉU, La Cansón
Occitana. Nous ne pouvons que signaler pour l'instant ces deux importants ouvrages. Nous y reviendrons.
IV.
HÈSTES FELIBRÉÏÍQTJES, FELICITACIÓLS, ETC.
— C'est M. Camélat qui nous a représentés, en même temps que
l'Escole G. Febus, à la « Sainte Estelle » de Toulon. Nous parlerons de
cette fête — Fête générale du Félibrigc — dans notre prochain N°.
— A Barcelone, M. J. Aladern a bien voulu présenter au Comité des
Fêtes du Cinquantenaire des Jeux-Floraux une adresse de M. B. Sarrieu,
en vers gascons, au nom de notre Escolo. De son côté, il nous fait parvenir une jolie poésie de circonstance (Apoteosis: Clemència Isaur a als
Trovadors) où il célèbre la renaissance générale, grâce aux Félibres, de
tous les peuples de langue d'Oc, qui ne forment et ne doivent former
qu'une seule famille intellectuelle et morale.
— Nous pouvons annoncer, d'après « Vùo Piourènço », que la plume
d'or (prix offert par Mme Fastenrath à la meilleure poésie sur notre
renaissance méridionale) a été gagnée par notre confrère S. Palay (à
féliciter une fois de plus) et par le félibre nlmois P, Bouard.
— Inauguration à Toulouse, le 24 mai dernier, de la Statue de Gondelin (œuvre de Falguière et Mercier). Discours de MM. R. Leygue,
sénateur, Uuau, ministre de l'agricultnre, à la gloire de notre langue
d'Oc.
Nécrologie
Nous avons appris avec peine la mort de M. Alphonse COUGET,
Vice-Président de la Société des Etudes du Comminges. Sa perte
sera cruellement ressentie, non seulement par ses nombreux amis,
mais encore par notre Ecole entière, à laquelle il ouvrit largement,
dès le début, la Bemie de Comminges, ne cessant de s'intéresser à
notre œuvre et à nos progrès. Nous prions donc notre excellent
Confrère M. Georges Couget de vouloir bien agréer ici, pour sa
famille et pour lui-même, l'expression des plus vives condoléances
de l'Eacolo deras Pirenéos.
C.î 0.0.
BÉZïERS
�DE ÇO QUE PARLARÀ AQUÉSTO 'RREBISTO
« Era Bouts dera Mountanho » que s'oucuparâ de literaturo, de ciénço,
de tout ço que pouirá enteres á ét Felibridje.
Coumo 'rrebisto literário, que pubblicará pouesiés, coundes, noubèles,
è auti bèri (è coumbenabbles) escriéuts en léngo gascouno.
Qu'estudiara es parlas gascous., enta hè les counégue è aprecià.
Que serà erouso tabéi) de hè paréche touti 's biélhi doucuménts en
gascoui} que l'au pouiran èste coumunicats.
è
Coumo 'rrebisto cientifieo, sense cap de pretenciouii, que balhará —
ei? gascouri — quauques crouniques que s'arrepourtarán as ciéncés
teouriques è pratiques (matemàtiques, flsico, chimió, agriculturo, igièno,
endustrió, etc.)
Nou lichara pas tapòc de coustat era istòrio è 's sos enchinhoménts.
Que pouirá mémo trattá quauques questious de mouralo.
Enfili, que tenguera 's sos lectous as conrént dez obres des Felibres
è dem moubemént felibrérîc.
Ta 's coundes-arrenduts des lous oubradjes que soun pregats es autous
d'embouiá-les en doubbl'egdzemplári, en tout endicá-mous, se eau, et
prêts des boulumes è 't liberaire aoun es troben.
Edj abounomént ara « Bouts déra Mountanho » qu'ei de 3 fr. per an ;
è nou sera pas majourat, mémo s'era nôsto 'rrebisto bérj a groussi è a
paréche cado mès. Mès qu'engadjam es nôsti brabes abounats a balhámous, s'ap pòden, era lou adesioun coumplèto.
Cado mémbre dera nòsto 'Scôlo que hará soun pousibble ta proucurámous, ta lèu que pousque, membres agechénts noumbrousi : mès seram,
è miélhou pouiram hè. E, mès encáro, cadun que mous boulerd ajudà det
sÒTì sabé è déra sio plumo.
Es qui nu-an pas encaro pagat era lou coutizaciouij que haran bièn
d'embouiá-lo séns'e destrigá-s : à Mu Teulié, à Sen-Girouns, atau qu'esbitaran frèssi.
Adreçá-s ta ço d'aute, pet moumént, a Moussu B. Sarrieu, 8, plaço
Du-Bartas, Auch (Gèrs).
BOUGABULARI G-ASGOUN
Que haram paréche en aquésto 'rrebisto, debadj et titre de « Boucabulari gascouri », listes de mots e d'espressious tirades des dibèrsi dialectes gascous. Que i-á en gascouij fòrço tèrmes è tournures qu'es troben
prèsque semblabbles en francès, è que soun coumprenuts faciloméns
mémo pes qui nou counéguen pas gùaire 'ra nôsto léngo : nou serà pas
necessari d'endicá-les acitau. Que mous countentaram de noutá, en tout
endicá-n era proubenénço è balha-n era traducteioun francéso, es tèrmes
è's ioucucious que presentaran quauco particularitat o quauco dificultat ;
è d'aquéro manièro que trebalharam a manténgue è a estiéne 'ra coune■«hénço des arrichéces del lengùadje des nôsti páis.
Tadaquér'ôbro, qu'auram bejunh der'ajudo de touti's nôsti amies ;
qu'esperam que nou mous hará pas défaut. — Que haran bièn tabéij
es autous, s'empléguen bec-côp en lous artiggles quauque mòt pôc usitat
•o trop loucau, de balhá-n en nôto 'ra sinhifleaciouu.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS P1RENEOS
■
Ajn,t..1. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom à'Escolo deras
Pirehéos (Ecole des Pyrénées).
ART. 2, Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — El^e comprend
' trois grandes Sections : 1° Haut-Comminges, Nébouzan, Quatre-Vallées
(Saint-Gaudens) ; 2° Bas-Comminges (Muret) ; 3° Couserans (SaintGirons).
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la languegasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions
et les usages locaux, et de développer la vie régionale.
'ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou
religieuse, soit écrite soit orale.
ART.
Les Membres actifs paient 6 francs par an, et ont droit au
titre de Fctibres et à toutes les'publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par le
Bureau général Membres honoraires.
ART. 6. Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de
vue dialectal.
ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher
à l'une des trois Sections.
ART. 8. Les trois Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4 et 5, et de se tenir en rapports avec le
Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole, composée de tous les Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à
la majorité absolue
Art. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, d'un Secrétaire,
d'un Trésorier, et de trois autres membres, ayant rang de Vice-Présidents
et représentant chacun l'une des trois sections de l'Ecole. —- Le vote par
correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'École, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le
Bureau général.
NOTA.
— Composition du Bureau général pour les trois années
1907,
: Président, M. L. de Bardies; Vice-Présidents, MM. les
abbés Y.-D. Dufor (Haut-Comminges), B. Daubian (Bas-Comminges),
D. Cau-Durban (Couserans) ; Trésorier, M. A. Teulié, à Lédar, près
Saint-Girons (Ariège) ; Secrétaire général, M. B. Sarrieu, S, place-.
Du-Bartas, Auch (Gers).
1908, 1909
Le Gérant :
N. ABADIE.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 04, n°06 (Junh 1908)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1908 - N° 6 (4e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Pellisson, Henri
Rivière, J.
Verdier, Sylvain
Marsan, François
Dasque, J.
Sandaran, J.
Daubian, B.
Dambielle, Honoré (1873-1930)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1908
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/d2b84311d4eafd03b30c4dc021c4c875.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (36 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1908_06_006
http://occitanica.eu/omeka/items/show/10948
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-03-13
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 04, n°06 (Junh 1908)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
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Portail
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Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
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Catégorie
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Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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3476b50387cd423c522a67ef64fa22b6
PDF Text
Text
ESCOLO
DERAS
PIRENÉOS
(COUMÉNGES, QUATE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS; HAUTO GAROUNO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
QUE
*
11-12
PARÉCH
ET
15
DE
CAUO
.MÉS
Abounomént : 3 fr. -per an
AQUÉSTE NUMER6
NOUBÉMBRE
I.
POUESIO
SEN-GAUDÉNS
EMPRIMARIO
E
L·IBRARIO
1U08
A B À J) IE
�LI BE D'OR
DES
NOSTI
jIoCS
PRUMÈRO
j^LOURAUS
PARTIDO:
DE
I908
POU ESIO
Pages
t.
—
III. —
IV. —
V. —
VI. —
Vil. —
VIII. —
IX. —
H.
X.
XI.
XII.
XIII.
XIV.
XV.
XVI.
XVII.
—
—
—
—
—
—
—
—
Es Segaires, Cansoun Coumengéso, dap musico,
J. FABARON
Era Cride dera Tasque, H. PELLISSON
Era Maysou det Praube, L. ARRIX
Brespado de Juin, J. DE CABADUR
Idíli, J. SANDARAN.
Et Patèr, J. SOULÉ-VENTURE
Eras Qùate Sazous, I. Et PrinUns, V. BARDOU
Cant Reial (a la nòsto Rèyno), F. ESCAICH
Atau toustém, FILADÈLFO DE GÈRDO
(Dabb et pourtrèt dcra nòsto Rèino, p..........
Moun Bilatdye, A. LAMOTHE
Cantéra Nadau ! (dap musico), H. DE PUJENS
Jan e.Margaridéto (Aire : () Magali...), J.-M. SERVAT
Le Crabiè, L. RIVIÈRE
Li Ciprès, H. MARTEL
Al meu Reypetit, L. ÀIIMANGUÉ
La Granhairo, A. SÉMEILHON..
Bertrando (pèçodilo tara nòsto hèsto), L. DE NOUGUÈS
XVIII. — Noubèles (Nauèts Abounats. — Aquéste Numero. —
Es Armanacs. — Obres des nòsti Counfrais). 235 et
— Taulo áer! annado 1908
237
209
213
214
215
217
219
220
220
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- 227
229
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231
232
233
240
24Ò
RÈGLES PRINCIPALES DE L'ORTHOGRAPHE GASCONNE
En règle générale, on écrit comme on prononce, et les lettres ont la
même valeur qu'en français.
On prononce j et c/i comme en français ; on écrit dz pour dz, dj pour
dj, ls pour ts, et tek pour tch.
On représente 1 et n mouillées par lli et nh (lialhd, mountanho).
On peut noter ?? une n gutturale possédée parle gascon (cay, tètigue).
Jamais t n'a le son de s ; on écrit atencioui/, etc.
Les diphtongues monosyllabiques formées par i, ou, et u peuvent
s'écrire ainsi :
1° ay, èy, ey, iy, òy, py, ouy, uy (ou bien ai, èi, ei, etc., sauf pour
iy et uy) ; il ne faut pas écrire aï, èï, etc..
Et ia, il, ie, yi, io, io, iou, iu (au début d'un mot, ou d'une syllabe
bien détachée, on peut mettre ya, yè, etc.)
2° aù, èù, eù, iù, òù, où, ouù, uù (mais il vaut mieux se passer de
mettre l'accent sur l'w pour au, eu, tu, òu, et même pour iù, si on écrit
yu ou iù pour iu) ; il'ne faut pas écrire aou, èou, ni aii, èii, etc. ;
Et ùa, ùè, ùe, ùi, ùò, ùo, ùou, ùu (mieux que oa, óè, etc., et que oua,
ouè, etc.) On pourra ici aussi, sauf pour ùu, se passer de l'accent grave
sur w, si l'on suit la règle ci-après.
3° ita, ibè, àe, ài, etc. (le signe II, très lisible, évite de donner deux
valeurs au signe u ; on peut dès lors dire que u, précédant ou suivant une
autre voyelle, a toujours, sauf après q, et dans gue, gui, le son ou).
Le tréma est réservé pour indiquer que Pi et l'u qu'il surmonte se prononcent à part, avec le son qui leur est propre (bïoulént, arriid).
Tous les autres caractères ont à peu près la même valeur qu'en français.
,
�Ci D.O.
BÊZiERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
*
Nos ii è
4™° .tnnado :
12
1998
NÜUBÉMBRE-DECÉME
«
Toustém Gascous ! »
DES JOCS-FLOURAUS DE 1908
dera 'Scolo deras Pirenéos
3-=»4e&í««
Prumèro Partido : POUESIO
Cansoun Coumengéso
MEUAI.HO
E, tara Musico,
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Bersét 2
Deja pet cèu en batch que s'escour era 'stélo ;
Cap-de-Pouy s'arroundls, Cajiro que s'ahiélo,
E de cap à Camoun et troupètch des cabéls
Pet darrè còp s'aloungo è blanquéjo à tòs uéls :
Anét, se Diu ac bo, touto aquéro segado
Droumira douçoménts atch houns dera curado.
Arrefrèn (coumo dessus)
Bersét 3
Sèt ouros qu'an sounatch at clouchè dera Barto ;
De brounl, de suda nòsto lano qn'ei harto,
E darrè 't Mourrrejau que s'amago 't soulélh.
Bouè, qu'as prou lauratch ; arrèsto toun parélh
E couclio toun arnés sus era tournaduro :
Qu'ei ouro d'ana béi ta soupo de mesturo.
Bersét 4
Hè lèu ; qu'ès et darrè 'nta tourná-t'en anét ;
Et darrè brutch det camp qu'ei ét det ton carrét ;■
Et grilhoun que s'endròm atch houns dera curado ;
Lauséto 'nta demai) niaitií) que s'ei carado ;
'Ra 'rròdo de touri car trop séco que crouchls
E pera sègo 'nia iou bùès que l'escarnis.
Arrefrèn des berséts 3 è 4
Lauraire, lauraire,
Dits et campanaire,
Tu tabén
Tourno t'én,
Era nét que bén ;
Lauraire, lauraire,
Ça dits et cassaire,
Ouro qu' éi
)
S'em bos créi : [ bis.
Arrés nou s'i béi.
)
l'ari» d'Era Ballo d'Arribéro
(H.-G.).
J. FABARON.
�213
Ira Gride dera Tasque
[MEDALHO
D'ARGENT]
« Benedit qu'ey toun nom e ta beutat sacrade,
0 ma tasque1 inmourtale e d'amou bayoulade2 !
Augan, en Barbazan, clame à touns aymadous
Eth reclam de toun amne à moun amne tant dous!.. »
— E 'ra tasque amistouse, ahoecade e flouride,
As felibres Gascous, hoéy, clame aquéste cride — :
« De tout tems-a, que souy eth cournét d'eth larè
)) Oun eth bercèu s'ajumbe3, atau qu'û bimerè4;
» Eth crimalh ahumat oun cante 'ra toupie,
» En miéy d'es espurnalhs5, ar' esguinsét d'eth die6 ;
» Eth bangòt de couráu 7 oun se sedèbe pay,
» Oun soun asclét8 hialabe, autes còps, bone may,
» Tout en desgusmeran 9 countes de brouch e hades,
)) Regaléts10 agradius de maynats e maynades ;
» Que souy eth sou " de case e souy eth catserou12,
» Tantòs plés d'alegrle e tantòs d'amarou,
)) 'R' arcòbe13 qui s'oumbréye, eth cambòt " qui s'arraye,
» Entertant qu'es capélhs canten lur cansou gaye ;
» De lanes e de mounts e de cade parsâ
» Jou souy er' ayroulét flamboureyan<5 e sà16.
» Mes cap-héns moun soubacn dròm û triple mistèri
» De fé, d'amou, de plous : que souy d'eth cemitèri
» Era tèrre sacrade e 'ra sacrade Crouts,
» E d'eth biélh campana18 souy era biélhe bouts
» Qui, malaye19! se dòl, e, mercés à Dlu ! cante,
» Lèu que moun amne ploure ou de gauyou s'erjcante.
» Tout aqueró be souy, e quauqu' arré de méy...
» 0 hilhòts de Gascougne, audit, audit ma léy,
» E goarda-b' en toustém 'ra douce arrebrembance :
» Souy era tasque aymade,.. û nid de nòste France. »
Parla d'Aréle en Baretous (B.-P.).
H. PELLISSON.
Boucabulari. — 1. « Terre nalale >. — 2. > EmmailletHe ». — 3. ■ Se balance, se
berce ». — i « Ainsi qu'un osier ■. — 5. ■ Étincelles de feu
— 6, « Au point du
jour ». — 7. ■ De coeur de chêne ». — 8. • Paquet de lin à filer ». — 9. « Défaire,
étaler l'écheveau ». — 10. « Tranche de pain frottée d'ail et de lard ». — 11. « Sol ». —
12. « Coussin, chevet du lit ». — 13. « Alcôve ». — H. • Petit champ ■. — 15. « Parfumé ». — 16. « Sain ». — 17. ■ Dans ma poitrine, dans mon cœur ». — 18 « Clocher ».
— 19- ■ Hélas ..
�S14
ERA 1U7S0Ï DET r R A TJ B 2
[(MïDALHO DE BROUXZE)
Oh, riches, qui poudét, chéns que p'en couste hère,
Sus ets bòstes plasés quauques sòs estaubia \
En han 'ra caritat, pensat ara misère
Dets praubes bergounhous2 qui nou saben mandia.
Moun có s'ey claberat3 en entran V aute dia
Enso de Pierroulin, et balentou tisnè4.
Alheytat qu'eu sabí per úe malaudie
5
Qui-utién despuch lountéms estremat det telè
Dounc ta Y ana trouba, qùan m'en héy 'ra camade
U bou pielòt de néu que recroubibe et sòu,
E despucn et mati, 'ra buhéte 7 tourrade
Qu'abè pausat et glas dessus et blanc linçòu.
Qu'em gahè, qùan entrèy, ue-grane tristésse
En bedén et dehéns dera praube maysou :
At cournerou det huéc, ets ùélhs plés de herésse8,
Dus petits maynadéts, ar' entour d'ú tisou,
Bouhaben a-d'arroun ta ha drinòt de halhe ;
Més et bòy drin trop bérd nou boulè pas crema ;
E qu'abèn bèth bouta-y quauque drin de buscalhe,
Er' eslam qu'ère court, arré nou y poudè ha 9.
U planh qu'em hé bira : debat de soun aprigue 10
Et praube Pierroulin que gémibe pla hòrt.
De qué poude sùenha-s et malau n'abè brigue
E qu'ère abandounat à soun malurous sort.
Segude at ras det lhéyt, sus û très de cadière,
Ara poupe 'ra may qu'abè soun maynadét ;
Qu'es bedè sus sa care ûe grane helère 11
E, bestide at leujè, que tremblabe de hrét.
Que m'apressèy drinòt, en han tout doucerôteS ;
Mès toutu Pierroulin m'abè biste endénut :
Que s'assegou su-ù Ihéyt, e de sas mas magròtes
Eras mies sarrè, m'abè récounegut.
— « Praube amie », si-m digou, « b'éy dounc dure 'ra bite !
» Bédés dens quin estat é m'a hicat et mau :
» Despuch batlèu très més, u moumén que nou m quite
» E Dlu sab ta qùan n'èy à demoura malau
» Si nou y abè que jou, nou-m planherl pas hère
» E moun mau tout doucét poudérl supourta ;
» Més qu'èy ets maynadéts tròp petitous dengùère :
» N'an pas de qué besti-s ni tout còp à minja.
�215
» Abans, qu'abèn toustém drinou de mascadure
» E tout die, praubins, qu'èren arregoulats ,3 ;
» Adare n'èy de qué croumpa même mesture,
» Car que soun lèu partits quauques sos estaubiats.
» 'Ra hémne d'es priba que n'ey toute aganide 13
» E n'a pas mey de lèyt tat petit anjoulou
» Qui, toustém ahamiat, ploure, geméch è cride ;
» Que n'ey et có henut ; grane qu'ey ma doulou... »
E tout en acaban Pierroulin que plourabe.
Dap plasé qu'ou boutèy ara mà très escuts
Qu'u hòrt òmi de bé, per caritat, 'r' embiabe :
At miéy d'aquét malur, qu'èren ets pla bienguts.
Per û téms drin trop court, dens 'ra praube maysuéte
Qu'ey debè dounc entra, chéns ha de tròp grans írès,
De qué rebiscoula toute 'ra familhéte ;
Tout qu'anabe prou plà, pet moumén ; més après ?
Oh, riches, qui poudét, chéns que p' en couste hère,
Sus ets bòstes plasés quauques sòs estaubia,
En han 'ra caritat, pensat ara misère
Dets praubes bergounhous qui nou saben mandia.
l'aila d'Arùdi, Hat d'Aussau (B.-P.).
Boucabulari. — |. « Epargner •. — 2.
L.
ARRIX.
■ Honteux ». — 3. • Navré ». — 4. t Tiss«
rand ». — 5. • Eloigné du métier ». — 6. ■ Quand je fis le chemin ». —7. ■ Bise ». 8. « Effroi ». — 9, lia, comme ailleurs fté, » faire ». —■ 10. Couverture ». — 11. ■ Dou
leur, chagrin ». — 12. • Rassasiés ». — 13. < Epuisée ».
Odo coumpousado «ra Hount herrado de ; anhèros-de-Bigôrro, en Juin 1908
[DIPLOMO D'AUNOU]
Deya 'r' oumpréto cay en ed houns deds bouscatyes,
Pendén qu'eds béns det sé, ped trauès deds hùelhatyes,
Brèsson eds nids gauyous ;
Ed cèu en desbelhant eras süòs armounfos
Couménço 'n ayroulet plé de cént meloudlos
Soun can misterïous.
'Ras mùessous que Diéu hè ta bloundos è ta bèros
Se bouclon ena briso, — è 'ras bouclos loutyêros
Ajasson eds espis 1 ;
'Ras flous tabé, 'n ed bén, abachon era tèsto;
Sus ed lùé trénde có, tout parpalha2 s'arrèsto
E dáuit3 s'adroumls.
�216
Eds arriéus trasparénts qu'an de coulous daurados ;
Eds grans bòs, ad trauès 'ras planhos embliiados,
Nous sémion milo bruts ;
'D arbe yéto 'n lac ela 'ra bruno oumpréto suo,
Tandis qué, 'n ed lheuan, touto blanco, 'ra luo
Pouyo 'n ed cèu sa luts.
Auan que ded sourélh, de darrè 'ra coulino,
'Nas brumos qu'a pintrat de sa rouyou dibino,
S'amourtéche ed flambèu,
Auan qu'eds bérs sarrats '', ensebelits en' oumpro,
S'escounen 'n eds grans plécs d'aquéro pélho5 soumbro
Penudo ad bord ded cèu,
Countemplat ! countemplat! Glèyso, maysou, cabano,
Tout de lumièro nado ad méy de cado lano,
Array bengut deds diéus ;
Gardât! gardât tabé, quin paréchen estranyos
'Uèro, aquéros bapous, qui còlon coumo franyos
Tout ed loung deds arriéus !
Puch, adaro, ad trauès 'ras hùélhos è 'ras brancos,
Banhèros gaytat6 doun : quinos maysous ta blancos
Ad miéy de dus ramèus7 !
En üo planho richo e deds béns alempiado8
'Ra bilho dròm athéu9, trapquilho e pla beziado
Dab ets sues bèts tablèus !
Pendén 'ras bèros néts, quan ed cèu éy en hèsto,
Ni tuhou ,0, ni turoun " entadarrés n' arrèsto
Nad bouhét12 embaumât ;
E cad' arbe que hè, ded miéy ded bér hùelhatye,
Caye toustém acl quauque doucét ramatye
Qui nous bié dise : aymat !,
Oh ! 'n aquét cùénh ta dous, 'n aquét nid oun tout canto,
Oun ed calme bounur, tad mounde qui lou hanto,
Ey proudigo d'amou,
Bepgat-y, bengat-y, 'n aquét nid qué rayouno,
'N aquét brés encantat que sa beutat estouno,
Bengat-y drin dab you !
Quin bounur d'arresta-s 'n aquéts beçòys ;oumpratyes,
Lùénh ded brut, sénse pòu deds terribles ouratyes
Qui-s hounen 'n Oucean ;
Quin bounur d'assieta s 'n aquéts Ihéts de berduro
Oun canto 'd auzeròt, oun er' aygo murmuro,
Oun nach ed tulipan 13 !
�217
Aquéts sés de printéns, qu'an de tintos ta douços I
Eras aygos, eds camps, eds prats, eds bòs, 'ras moussos,
Tout qu'es dauro ta nous !
Oh ! que de flous 'n eds soucs,4, que de nids 'nas hùelhados
Que de charmants grilhous enas yérbos moulhados,
Decallos13 en 's estous ,j !
Nou, jamés troubarèy t' amistouso retrèto
Ta plásie47 ad estranyè, campanho ta discrèto,
Pals ta radïous ;
Nou, jamés eds haus pics, oun er' agio houléyo18
N' auèn, créy, coumo 'nét'9, hèt au-mén tant d'embéyo
Ads miés ùélhs amourous !
Anét19, que de beutat I n'èy er' amo embrasiado ; —
Oh ! més, decab ad cèu ed bèrs qui prén alado
Nou pòt ana pregoun :
Enta qué coumbouca-y eds poudés de moun amo ?
Que pôden esta d'òr autan coumo d'eslamo2",
Arré^nou m'arrespoun !...
Parla de
Barihèros-de-Bigorro (H.-P.).
Boucabulari.
—
J.
1. « Couchent les épis ».
—
DE CABADUR.
2. « Papillon ■.
— 3. ■Bientôt ■.
—
■ Coteaux ■. — 5. ■ Rôle ». — 6. « Regardez ». — 7. ■ Hameaux ». par métaphore :
allusion au clocher de Saint-Vincent et à la Tour dj l'Horloge, de Bagnéies-de-l!igorre.
4,
— 8.
« Caressée «. — 9. » Là ». — 10. « Coteau «.
fle ». — 13. » Tulipe » (du lurc lolipend ■ turban »).
—
—
II.
« Mamelon ». — 12. ■ Souf-
14. « Sillon >.
—
15. < Cailles ».
— 16. « Guérêts ■. — !7. « Pour plaire ». — lïj. ■ S'amuse, joue ». — 19. « Ce soir •.
— 20. « Flamme ■.
IDILI
— Ai mèn amour —
(MEDALHO DE BROUNZB)
Charmánta !
Béne, que mous seiram1
Aquiu at miéi des flous
E atau mous coundaram
Es nosti douci amous ;
Béne!
1
Bés ? Et pùèstou2 ei bén poulit ;
Enténes et roussinhoulét coum cante ?
Mès, gùárda : aquét cant t' amourousit
Qu'es tourne3 up cant entrestit ;
�218
Mès, nou t'espante 4 :
Dilhèu éi d'èste jelous
De béi que so ta ditchous 5
D'èste estimat è 'stimán-te,
2
De cap à nousati que bén un rumou
D'estremimént d'arbes que sémble que parlen ;
Mès nou-n haces cas, qu'éi ena nautou :
Et soun aquét l'hèn es auéts ;
Es arbes-réys están touti enquiéts
De béi-mous, è 's planhen.
Acoustumadi, en èste ta nauti,
En tout embia-u et son alént6 de mèu
A hè-se punéts 7 dab et cèu,
En hè mouri d'embéja as auti,
Nou poden béi dab bouni gùéls
Que sénse8 es sos amous ta biéls
Tabén n'i a d'auti.
3
Enténes de lounh, hè ha 'stoûna9,
Un soun coum barréch ,0 de punéts è paraules ?
Acró qu'ei et rfu, et Garoúna H,
Qu'acarlcie amourous dab es sues aigùes
Es terres è 's prats des plàs è 's mountanhes.
Mès carém-mous : me sémble
Que tout d'un cop s'ei tournât tout furious :
Ja 't son lengùatje d'amour nù-éi ta douç ;
Ja nou se pune ne 's èrbes, ne 's flous,
Ne 't sable, ne 's plantes.
Qu'an béngut pléi12 d'ira 's sos moûts :
Es punéts ja nou punen coum touts,
Nou punen coum antes ,3.
En un des mouménts jessént d'un tuquét
Que mous deùié countempla, — embejousét I —
Coum mous estimáuem.
E dounques, s'ei parcró ' ', tampís per ét :
E s'es pensaue èste soulét
En es causes d'amour, praubét,
Coum s'enganhaue !
4
Escoúta-m, beroya : enca n'i-a, Uaute, de rlu :
Aquét qu'ei et rlu mare 15 ;
Aquiu si, que n'i-a, força d'amour
Ena etèrna cansoun que mous cante;
�219
Coum dèts-mil Garounes à pu-près qu'éi de gran :
Ne diden et mar17 è jamès nou s'acabe ;
Aqulu es demés rius à para17 touti que ban
E au counden tout lou18 qu'an bist, pes païsi que banhen.
Gùé et Garoúna parcró que hè mès lèu ;
Enta 'ná-u counda dilhèu
Es nòsti amours ; Dlu mou-n gùare !
Coum se meterle de hourrourous !
Tout et son cant hasta 19 ára ta gaujous
Série un crit d'odi que m'espante.
Alabéts, en lòc d'embia 't son ayrét douç
E 's süés manhagueries20 enta 's platjes,
Dam aquéra furla enfounzarle barcous
E abracarle ì] mountanhes.
Semiarie de dó è de tristou
Toutes es tèrres è 's aigùes.
5
E bén, aquéri amous que soun bén petits
En èste ta graní, s' er odi i pôt cabe ;
Et nòste, pláça nou hè soun qu'à 'stimacioui} " :
Dilhèu ei perquè nou n'i-a d'aute de mès boun
E nou i-a moutíu d'embejá-ne2S.
Parla de Canejal?, Bat
BOUCABULARI.
i.
—
Béne, dounc, charmánta !
Béne, que mous seiram
Aqulu at miéi des flous
E atau mous coundaram
Es nòsti douci amous :
Béne !...
d'Aran (E.).
Joseph
i. « Nous nous assiérons ». — 2. « La place ■. — 3. « Derieiit •. —
« Qu'il ne l'«ffraie pas ». — 5. ■ Heureux ». —F. « Haleine ■.
8. « En outre de ». — 9. « H y a un moment ». —
masculin.
—
12. « Pleins ». — 13. « Avant ». —
16. « On l'appelle la mer ».
20
« Caresses ».
SANDARAN.
—
—
17. « Se rendre »,
21. « Briserait ■.
10.
IÍ, « Pour cela ».
—
—
7. • liaiser ». —
« Mélange ». — II. Rem. Garouna
18. ■ Ce ».
—
15. « Mère », —
—
l'J. « Jusque ». —
— 22. ■ Afl'e. lion •. —23.
« Motif d'en d'être
jaloux ». — Rem. que cette poésie est écrite en vers libres et plutôt assonances que rimes,
à la modt espagnole.
(DIPLOMO D'AUNOU)
Nouste Páy qu'èj en cèu, peds ándges entourniatch,
Que pertout bòste Nòm sia santificatch ;
�220
Bôst' arrouyáume sant, anfìn que mous avéngga,
Coum' as práuves d'esprit à touts mous aparténgga ;
Que vòsta voulentatch sia hèta tavé
'Na tèrra couma 'n cèu ; datch at dia de gùé,
Datch à un cadaün, entr' àutas subsisténças,
Et son pan quoutedian ; perduatch noústas aufénsas,
Perdùát-mous ets escarts è toutis es pecats
Couma perdùam aquéts que moun ari aufensats ;
Hèt que nou cajam pas en tentacioun bet dia,
Més gùarát-mous à touts de tout mau. Atau sia.
Parla
de
Flarrèra (Hauta-Varonsss),
H -P.
J.
SOÜLÉ-VENTURK.
(DlPLOMO D'AUNOU)
1.
PRINTÉNS
Un reyoun de souléy ranimou 'ra naturo ;
Et pastou pôt deja fè pèyche sous moutous ;
En es bòsques è 's prats un tapis de berduro
Det printéns atendutch anounço 'ras fabous.
Quin plasé d'escouta cado font que murmuro !
Et mèrle tapadjur fè 'nténe sas cansous ;
Et roussinhòl, més tart, de sa bouts 'ra més puro,
Mous fè gousta soun cant supèrbe è delicious.
Eras prumèros flous tout at loung deras prados
Repénden aj entour sentous tout embaumados,
E tout anounço enfin et retour det bèt téns.
Adiu et frétch, es tors ; adiu era gelado !
Ets ausèts tout et dió mous fèn io serenado,
Mous disen, en cantan, et retour det printéns.
Parla d'Ustou, caillou d'Oust
(A.).
V.
BARDOU.
(MEDALHO D'AHBÉNI)
A sa Majestat
la Réyno des Jòcs Fleurais
de l'Escolo deras Pirenéos
Mmo Filadélfo de Gérdo
Rèyno, quand le zefir ba caressa la talho
De las flous que pes prats l'estiu mirgalhara,
Ausissèts les poutous embaumats qu'es i balho
Sus lour calici d'or oun l'abélho beura.
�221
Aquésto coumo l'bént bourroumbis1 de l'aléto ;
Es ta gran soun plasé que besèts la fouléto
Ana de tust en bust2, chucan de soun fissou,
La mèl que dichara dins un' auto presou 3.
Se, d'aquét alimént, le païsan, Madamo,
S'en nouyris cado joun e que lhi dèts rasou,
Cresèts que le bounur es inlrat dins soun amo.
Quand, per Diu, le soulélh de sas ardous nous balho
Le foc qu'aben besounh per nous escalfura,
Quand maduro le blat pla 'spigat sus la palho,
Le païsan, cresèts, es prèst à l'adoura.
Sustout se d'un timbal 1 al founs i bets l'ayguéto
Coula tiret-lirét5, e claréto e fresquéto,
Ou case en escuman d'un ròc náut e moussous ;
Se l'escouto, siétat sus boussudis taussous6,
Tout dichan praqui-abatch penjourleja la camo,
E '1 côs s'a trestejat7 d'aquéros emoucious,
Cresèts que le bounur es intrat dins soun amo.
Quand las pèrlos del ros pénjon à la barralho8
Oun de rouje l'amouro en dol s'abilhara,
Les pès dins les esclòts, sus l'espallo la dalho,
Le bouiè futch al camp qu'en susan dalhara.
A l'Inné del clouquè se tiro la berréto,
Se crouso las dios mas per prega la Biergéto,
E, soun Angélus dit, reprèn sénse fayssou
La régo qu'a dichat per dise l'ouresou.
Se l'entenéts canta quand aguso la lamo
Per sega les espies grunats pel la sasou,
Cresèts que le bounur es intrat dins soun amo.
Quand, sus boucos de nèyt9, le cèl es tout grisalho,
Que'l soulélh es sannous, lèu tout se negrira,
Qùaqu'ey béjo pas pla, moun païsan trebalho
Duntio que debans ét nou pot mès albira10.
De las flous qu'a dalhat dins la prado berdéto,
Ne ramasso un arpat per sa bèro Claudéto,
E, le fèych dessul cap, countént coum'un pinsou.
S'en ba dréyt à l'oustal en cantan'no cansou
Oun, le rigalh sus pots, sa fénno le reclamo
Per lhi fè dus poutous sus sa gauto en susou :
Cresèts que le bounur es intrat dins soun amo.
A pénos arribat, les pélses en pagalho,
Les maynatjous se fèn à qui l'embrassara,
Esberits, bric farnous, dins lour ùélh se miralho,
A la fourro, bejan, qui le manhagara u :
�222
L'un poujo sui dounoulh le gras de sa pernéto ;
L'aute, mes despieytous 12, lhi tiro la bounéto ;
Aquéste, bras carnut, l'estòfo de poutous ;
L'aute, pel sòl coulcat, s'amuso ambé 's gatous
Dount las urpos lèu fèyt an desfùelhat la ramo...
S'atal aymo des sèus les doucis manhagous,
Cresèts que le bounur esintrat dins souri amo.
MANDADÍS
Rèyno, le païsan que beséts tant urous
Es l'imatje fidèl des felibres gaujous :
Car s'aué soun binguts per bous oufrl, Madamo,
L'oumatje de lour cor amb'un bouquét de flous,
Se cresèts que '/ bounur nou sió pas dins lour amo ?
F.
ESCAICH.
Parla de La-Bastiilo-dc-Serou (A.)
Boucabulan. — 1.
. Bourdonne ».
— 2. « A l'étourdie >. —
La ruche.
—
i.
« Colline >. — 5. « Toul lentement •. — G. ■ Tertre >. — 7. • Vibré •. — S. « Haie •.
— 9. ■ A la tombée de 1« nuit ». — 10. Ici, « y voir ■. — II. ■ Caressera ■ ; comme
plus loin manhagous « caresses sur les joues ■. — 12. Espiègle ».
(CANTOS D'AZUR,
XIII, I)
Es, tu, moun Ségne ! Es tu, qu'ad tròbi
A moun prehouns esmudimén...
Es tu, gran Diu ! tu que retrobi
Après tant-a de laijguimén...
Qu'aquésto nét qui te-m ramlo
Dure dentiô ra fi ded tém !
Atau toustém, ta ma na mio,
Atau toustém I
Mès, carem-nous. Que pouirém dise
Per esprima nousto gauyou ?
Quines moûts pouderén traduise
Ço qu'aro esproubam tu è you ?
Atau toustém, at cla de lúo,
Atau dentiô 'ra fi ded tém...
Mio ma laguéns ero lúo,
Atau toustém.
Parla de Vèrdo, preí de Campà (H.-P.)
FjLADÈLFO DE YÈRDO,
�223
NA
FILADÈLFO
DE
GÈRDO
Kra Felibrésso dera Bat de Campan
Prumèro Laureato des grani Jòcs Flouraus de Proubénço eh 1899
ARRÈINO EIJGÙAN DERA NÒSTO
MOUN
« Touslèm Gaseous,
'SCÒLO DERAS PIRENÉOS
BILATDYE
—
Aunèstts, brabes, aymadout l »
(MÉDALHO D'ARGENT)
Que t'aymerèy touto ma bito,
Beròy bilatdye de moui) có !
A-t hesteja tout que m' embito
Quan souy dab tu per s' ou tucó
Dou téms passat de ma juenésso
Qu'ès beruguén 2 de soubenis
Qui hènqu'emper, sanse flaquésso3 ,
Moun clam d'amou que retrenís.
Tous platanès * plés de berduro
E tous aloums5 ta haut quilhats
Dab gay qu'et balhon la frescuro
Dens lous bèths dyours ensourelhats.
Aquíu 1' ausèt que rebiscòlo
Dab soun debls tan agradlu,
Austa dous que lou mèu qui colo
E ela coum l'aygo de l'arrlu.
�224
r>
Ta biélho tou , tas maysous blancos
Recapton " salut amistous,
E toun cluchè per dessus brancos
Au cèu ta blu que da poutous.
Poulits coumo tas maynadétos,
Pous casaus, pigalhats 8 de hlous,
Liris blans è margadidétos
Qu'embaumon de bounos aulous.
D'ana, jùenot, sous bans d'escòlo
Que bengouy dauit 9 embejous,
E cabbat de la caminòlo
Cantinejaui tout gaujous.
De nòsto may, la bèro Franço,
Aquiu qu' en muchèn
la beutat
E qu'asseguri dab fisanço "
Qu' aura toutdyour moun amistat.
Soun soum ta fin, plén de pùeslo
Qu' ey la bouts dou Terrè-Mayrau
Qui renauís dens l'alegrio
Dambé soun imne felibrau.
Qu' a bèth-téms-a, tabén, t' aymaui,
Pramo, campano dous aujòls,
Qu' auès plourat quan jou plouraui,
Endoulourit per nòstes dòls.
[gue
Mes qu' ey l'espoèr que dens 1' abéijPer mas amous que trangueras,
E qu'un dyour, pous nòbis à béngue,
Dens toun, cluchè que pregueras.
Lou diméche, qu'en trigo l' òro 17
De rebése I' endrét aymat,
Quilhat ensus aclu lahòro,
Per soun aysénço renoumat.
Per jou bau mès que la gran bilo
Qui pudis trop à 1' embarrat ;
Praci la bito q"u' ey tranquilo
End'ou paysan plan delurrat lS.
Dens la glèyso dab sùèn floucado
E coum dens u saunèy gracious,
Bési, gayrés ,2, qu' à V alucado 13
Las géns s'ajulhon deboucious :
Labéts, moun amno qu' és en hèsto
E qu' es brémbo dou téms primau 14 Au ras de tu, poulit bilatdye,
Oun lou có hugls la tempèsto,
Gayresomén 19 demourarèy, [siatdye,
Oun jamè nou pénson à mau.
E, s' a Diu plats, dens toun beDab lous payrans " que droumirèy.
Ah! Quin plasé qu'èy dens la piano Mès, acò ray ! Lountéms encoèro,
D'aujl lou beroy trangalhat <5
Tous hilhs, en baléns aymadous,
Musiquejat per la campano,
Per ta beutat toustém neuèro
De touts coustats esparbalhat 16 !
Qu'et canteran en Troubadous !
A
Parla d'Èuzo (Gérs). — Jun 1008.
BOUCABUUBI.
— I. « Coteau, endroit élevé ». — 2. « Grouillant ».
LAMOTHE.
— 3. ■ Tacheté ».
— 4. « Platanes ». — 5. ■ Ormes ». — 6. ■ Tour •. — 7. « Gardent avec soin ».
—
8.
« Nuancés de différent»! coli'eurs ». — 9. « Vile «. — 10. On me montra ». — 11. « Foi >.
— 12. « Joyeux ». — 13. « Mom.'iit où l'on allume les cierges ». — li.
jeunesse».
— 15. «Sonnerie ».
— IG.
«Épandn ».
—
17
« Temps de la
«M: tarde».
—
18-
« Débrouillard «. — 19. « Joyeusement », de gtyrés « joyeux ». — 20. « Ancêtres i>. —
Il s'agit du village de Lagraulet.
�225
A l'aimablo Rèino clous Felibres "gascous, M— Filadèlfo de Gòrdo,
en soubenir dous Jocs Flouraus do liarbazan
[Titat deò « Pezhumà de Gaâcounho »
qu'an ganhat iou Medalho d'Acgént]
Un Andyou
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'M) fttîl-t c...(ûn-temJ aJaunw feDíneítr-flfliul
Un Pastou
Qui gauserè doun bérçgue troubla 'ncùèro
De moun soumelh lou tranquile repaus ?
Dab tant d'escu per aquésto carrèro
Qui doun me porto un brut que sémblo faus ?
Que m'an après « un Diu bén dens lou mounde
Per efaça nòste prumè pecat... »
Oh quin bounur, se n' èro pas un counde !
Sant Messatyè, dises-tu la bertat ?
�226
L'Andyoii
Lou Creatou dou cèu e de la tèrro
Qu'a 'üt pietat d' Adam lou malurous ;
Que l'a proumés d'adouci sa misèro .
E d'echuga sas trop douléntos plous.
Un arrehilh de ta raço coupablo
Ba repara l'aufénso hèyto au Cèu :
Que bay anét d' iio bièrges aimablo :
Adoro-u doun, escouto soun apèu.
Lon Pastou
0 moun Senbou, bous eau 'iabéts doun crése ;
Pusque m'an dit qu' èrots moun Saubadou,
At dèchi tout per ana biste bése
A Betléèm lou Diu de pats, d'amou.
Dens lou cèu blu qu'apercébi üo 'stélo
Qui dou sourélh a la mémo beutat :
Que seré dôun üo parèlho merbélho
Qui rén la neyt lusénto de clartat ?
L'Andyoa
Aquét lugran 2 qui dens lou cèu s'abio
Béij anounça que Jésus qu'ey basut3 ;
Lou Creatou dens sa bountat l'embio
Per t'ensenha lou camin dou salut.
0 pecadou, say4, say, biste à l'establo,
Say à genous prega toun Redamtou :
Qu'eu beiras dens lio crècho miserablo
Féble entre touts, més bestit de grandou.
Lou Pastoa
Que bési jou ? Ah, lou brabe maynatye,
Beijgut per nous ser la tèrro soufrl !
0 moun Jésus à qui tout rénd oumatye,
Mercès, mercès d'em béngue secouri !
Oh quin bounur, quino rejouïssénço
Remplich moui) có, per bous tout encantat !
Aurèy jaméy prou de recounechénço
Per bous aufri de m'aué tant aymat !
(Refrèn, per üo troupo d'ándyous, après cado couplét).
l'arla
F.-H. DE PüJENS.
d'Énzo (Gêrs).
Boucabulan. — |. • Affligées, douloureuses >,
4. ■ Allons, riens ! ».
-
2. « Bel astre •, — 3. « Né ■. —
�287
JAN È MARGARIDÉTO
« La bidó qu'é le camp de péiin
■
Aire :
Que cal èslc dus à laura ».
> 0 Magali, ma tant amado »
[MEDALHO
Jan
D'ARGENT]
ceitménço, è Martjaiïdih
JANi
Margaridéto ta poulido,
Angilou debalat del cèl,
De bese t qu'è l'amo rabido ;
Ta bouts qu'è 'I gazoulh de l'ausèl !
MARGARIDÉTO
Pastouro del sol massadèl,
Tròp mal bestido,
Nou soun cap le bèl angilou
Ni l'auselou.
JAN
Qu'ès la rèyno de nòsto sèrro,
Le qu'ambe tu minje soun pa,
S'on pòt èste urous aychus tèrro,
D'abé toun còr, él ne sira.
h respoun
MADGAR1DÉTO
Tant d'artistos que l'an oundrat
De mirandélhos
Qu'cnda la qu'i-esta, le castèl
Déu èste 'I cèl.
JAN
Quin lablèu mes bèl fie l'artisto
Que lé qu'abém debant les ùéls... :
Abal, la piano à pèrde bisto,
Amcunt, las picos è 's estéls 4.
MARGARIDÉTO
Mès, à la clarou des calélhs5
La bido tristo
Del pouderous mous fé 'mbeja
Liét dous, boui? pa.
MARGARIDÉTO
JAN
Las rèynos nou ban cap sega
La broucalhèro1 ;
En un bèl castèl, mes segur,
Qu'an le bounur.
I e milhoun pa — 'scouto, maynado —
Qn'é le qu'on ganho am sa susou !
Le milhoun liét, migòto aymado,
Qu'é 'I tenis 6 del trebalhadou !
JAN
Quin mes bel castèl, embejouso,
Qu'el téu la rèyno pòt abé ?
Toun tapís qu'è l'èrbo sentouso,
Le cèl azurat qu'è toun bé.
MARGARIDÉTO
En un castèl qu'on a tabé,
End' èste urouso,
Causos bèlos è miralhs d'òr
Enta decòr.
JAN
2
La tardou qu'et da l'òr en fùélhos,
Al bosc qu'as le bès3 argentat
E le riu oun bèben tas ùélhos
Qu'é le miralh de ta beutat.
MARGARIDÉTO
L'embéjo tréblo ma rasou
Qu'é chiu 7 bournado ;
Le praube qu'é miech fourtunat
Quan é senat8.
JAN
Riche ou praube, cad'u carréjo
Soun feych de péno e de doulous,
E quan le dalfi9 petarréjo
Qu'aténh las mès bèlos galous i0.
MARGARIDÉTO
Quin Judje drét e pouderous
Que 'l que barréjo
A la richou mal e turmént
Ta justomént !
�228
JAN
La nòsto bido santadouso
Porto la jòyo am la santat ;
S'em bòs ayma, migo mistóuso,
Le bounur qu' é de nòste estat.
MARGARIDÉTO
Jan, d'em boulé te sabi grat ;
Qu'em bòs urouso !
Mès, qu'èm praubis : de mous
Nou da cap pa.
[ayma
JAN
Qu' è le bras fòrt e l'amo fièro ;
Toun amou me fara balént ;
Del camp qu'eychartarè l'aurèro",
Printéns, estiu, à pèrde lént12.
MARGARIDÉTO
3
End' apara' la néu e '1 bént
E la moujèro l4,
Be calerío, bèl amic,
Ui} boun abric ?
JAN
Qu'iiuram, dijous le tét de palho,
Un fouguinal15 caudét e dous,
Eygajit 6 per la marmandalho
Qu'es disputarà tous poutous.
MARGARIDÉTO
Se da plasés, quant de doulous,
Qu.n la Mòrt dalho,
A la praubo may aura dat
L'efant aymat !
JAN
Dambé le poulit fiel de lino 17
Que tous didous auran flelat
Qu'et teycherè la télo fino
Del coularét '8 e del coufatl8.
JAN
Enda besti t, de sa lanéto
L'anhelou se despùelhara;
End' azoumbra t aychus l'erbéto
L'arbe al primténs que fùelhara.
MARGARIDÉTO
Paysanto qu'a téns d'apara™
La douço oumbrét»
Jamès mïara sa maysou
Dambé rasou.
JAN
Enda que '1 camí
Te sïo aysit, que
La rouminguèro
De ilourétos le-t
de la bido
poudarè 31
trop hardido,
semiarè.
MARGARIDÉTO
Jamès del pè nou treparé
La (lou poulido,
Al nòste camí roucalhut
E trop eychut.
52
JAN
La lèt sira la nòsto brénho23;
Toustém la hutcho -qu' aura pa,
Le parsou2* trufos, le grè25 lénho,
E pùeych, que deycharam neba !
MARGARIDÉTO
La bibéno26 nou pòt leba
S'òn nou la sùénho ;
Enda la fénno qu' é trebalh
Derrè I' aralh27.
JAN
Semia le gra qu'on se recòlto
Qu' é trebalh fèt ambe gaujou ;
Que farè la mes rudo bòlto 28 ;
Que cantaràs de-còsto jou.
MARGARIDÉTO
MARGARIDÉTO
J' aurè pergut del téns passat
Ma bèlo mino ;
Le nouyrissat qu'amayrarè 19
Soul qu'aymarè.
Acó se dits en téns d'amou :
« Ségle qu'é mòlto » 29 ;
Pùeych quan le rèbe é eychalatat30,
Qu'on é macat3I.
�229
JAN
MARGARIDETO
Ta cansounéto, à tanc à une36
Drét s'eijcamino
Al meu còr que ba foune lèu
Coumo la nèu.
La bido qu' é le camp de péno
Que cal èste dus à laura ;
Laurém-le dourjc, l'amo seréno,
En risén al lòc de plourà.
MARGARIDÉTO
JAN
0 biéne dounc,
Le bounur qu' é
Biéne lèu ! e de
Da-m le poutou
Qu' et fè de boun ausl parla,
Bouts de Seréno32 !
Qu' ès balént è fort, qu'as tabé
Forço sabé...
JAN
MARGARIDÉTO
Coussiro33
Jubentut ! Qu'et cal dise adiu,
Douço flouréto 1
Jan ! dam moun còr e ma rasou,
Prén le poutou !
'I téns, bèlo bloundino,
Que siras biélho ambe 'I pél34 blanc,
Que bressaras, flèro menino35,
D'autis maynadous de toun sang.
J.-M.
Parla de Massat (Ariéjo).
BOÜCÍBULABI.
— I. « Brnyére ».'—
— 4. > Les pics cl les étoiles ■. fougère des pâtres». —
Margaridéto,
ta 'scapatlu37 !
ta bouquéto
boulgut de Diu !
7.
«Un
2.
SERVAT.
■ Automne, arrière-saison ». — 3. « Bouleau •.
5. Calélh, ■ antique lampe de cuivre ». — 6. • Lit de
peu ».
—
8.
«Sensé ■.
—
9. • La foudre ■. —
10. ■ Cimes ». — 11. « J'essarterai la limite ». — 12. • Haleine ». —
— 14. > Humidité ». — 15. « Foyer >. —
16.
pour le costume massalois les gravures du ÏNo9-12d'Era Bou s «le IC07.
terai >.
« Supporter ».
13.
■ Égayé >. — 17. « Lin .. — 18. Voy.
— 19. « J'allai-
— 20. • De supporter, de laisser venir sur elle ». — 21. « Je taillerai .. —
22,
« Je foulerai ». — 2,!. « Vendange ». — 24. « Silo ». — 25. « Grenier ». — 26. ■ Subsistance »
(lat. VivendaJ. — 27. « Charrue
— 28. « Besogne ■.
—29. > Le seigle est
moulu » (Le travail est fait). — 30. « A les ailes coupées ». — 31. « Meurtri, déçu ». —
32. « Sirène ». — 33. « Considère ». - 34. « Les cheveux ». — 34. « Grand-mère ». —
36. « Peu à peu ■. — 37.« Fugitif ■. — Pour bieti comprendre la suite des idées dans ce
dialogue < où l'âme de Massat, très spéciale, a été prise sur le vif ■, il faut remarquer
que « ce n'est point un dialogue entre lettrés » mais que,
« lorsque le couplet de l'amou-
reux séduit davantage la 0.11e, elle lui oppose spontanément des arguments plus forts, tels
qu'ils viennent à l'esprit » ; parfois l'un d'eux, au lieu de répondre directement, continue
son idée ; parfois l'autre s'efforce de détourner la question. (Note du Jury).
LE GRABIÈ
[ Tieat ded « Boedô de la Gacouno », qu' an ganhat
iou Medalho de Beemélh]
Le maiti, del coustèl, quan l'albéto galanto 1
Argénto le païs, debaro le crabiè,
Trigoussant2 soun bastoun., e le refrèn que canto
L'a cantat autres-còps l'aujòl soun davanciè.
Sas crabos en troupèl que le farou ramasso,
Ja, saben le cami que tant de còps an fait,
E marchon al davant, la cambo jamai lasso
Malgrat que lour braiè 3 sio coumoulat de lait.
�230
Dam le flùlèl * de Pan anounço l'arrivado
A la vilo en repaus oun tout dourmls sans brut.
Tabès, del finestrou, qu'és dejous la teulado,
Un ordre, que counéis, douçomént es vengut.
Arrèsto soun troupèl davant la pourtanèlo 5
Que la dròlo durbis à galaup; è tant lèu
Las poupos, jous sa man, emplénon l'escudèlo
De boun lait frésc e pur autant blanc que la nèu.
Marcho mai en avant, à cèrco de praticos,
Damoro les ouvriès que s'en van al travalh,
Ròdo les recantous c, les cafès, las bouticos
Diijcos qu' el a fenit de mouise 7 soun bestial.
Péi, un croustét de par[, arrousat de vinado 8
Qu' a tirat del pourroun 9, servis de dejuna;
Sas crabos alavéts tout le loui)g de la prado
De fèlhos e d'erbum trobon un boun dinna.
A l'oustal, sous efants s'amuson jous la trilho ;
L'estable es arrengat pel retour del troupèl,
E la soupo se cots per touto la familho
Méntre que sa moulhè 1U fa bira le fusèl.
Es mietjoun: des clouquiès sounon les campanatges;
Les paisans dins les camps reciton l'Angelus ;
Le crabiè retirat embrasso sous mainatges
Qu'an boutât bancs en taulo è-i soun sietats dessus.
Fa la distribuclu de la soupo que fumo,
Apèi, la des cauléts que soun tabès pla cauts ;
Un darniè côp de bi, prén sa pipo, l'alumo
E s' aloungo countént per préne soun repaus.
— A la calou toumbado anirà dins la coumbo H
Tout le iouijg del camí, del bòsc ou del ramiè l2,
E se vous passejats le sèr, quand lejoun toumbo,
Ausiréts, al sigur, le flùlèl del crabiè.
L.
Parla de Toulousa-rf
De
RIVIÈRE
l'Escòlo Moundino
(Lèngo Moundino).
BOUCABUI.AM.
— t. « L'aube aimable ». — 2. « Traînant, ■. — 3. ■ i nsemble des
msmelles ». — 3. « Flûte ». — 5. « Petite porte >. — C « Recoins ». — 7
(.«PiquelK». — 0
« Traire ■. —
« liidon >. — 10. « Tandis que sa femme >. — II. - La vallée ».--
12. « Ramier >, nom toulousain d'une ile boisée. — Le v se prononce 6 (Usage languedocien).
�«81
£S £F»
£3
(DIPLOMO D'AUNOU)
Nervihous e gigant \ negras, piramidau,
Tranquile li ciprès douminon lou terraire ;
Abrigant dóu mistrau 2 lou bèn dou travaiaire,
En renguièro sarra1, fan calo de-per-d'aut3.
Isoula 1 tout soulét1 au mitan dóu campas,
Quouro dins soun fuiun van miaula li machòto 4,
A l'ahour5, quan l'estiéu li niue 6 soun tant pichòto ',
Fan pòu is amourous, esfraion li simplas.
Soun bòs incouruti7 vèn à mai de cént an ;
Charroun emai fustié8 n'en fan de bèlli causo :
Ei fòrt e dur, ei dur e fort coumo de lauso 9 ;
I-a gés 10 de bòs, segur, que coume éu dure tant.
Gaiard e sanitous, i founsour di valoun H,
Segnourejant toustèms au plan,12, mai dins li coumbo,
Assousto13 nòsti mas, abrigo nòsti toumbo
E dins si flanc ramu nison lis aucelounCastéuReinard de Prouvènço (B.-d.-R.).
1
H.
MARTEL.
— t. Seraient, en gascon, gigaiiis, piramidaus, sorrals, isoulat<, souléls,
pichòtos, etc. : le provençal supprime le Í du participe passé et l's du pluriel. — 2. ■ MisVOUCAIÎUUIÎI.
tral (vent du nord) >. — 3. « Abri vers le nord ». — 4. « Chouettes >. — 5. « Crépuscule ». — 6. ■ Les nuits ■. —7. « Incorruptible ». — 8. « Charpentiers ». — 9. « De
la pierre ». — 10. ■ l'oint ■. — II. « Aux profûndeursdes vallons ». — 12. ■ Plaine >.
— 13. « Il protège ».
JLÏ*
mmw nitiTiT
1
[Tirat de « Un Pugnadét de Catalanddas »
qu'a ganhat iou Medalho d'Argént]
Lo gran garrofal2 hi butuna ;
Déjà tenim fullas d'Abril !
Reypetit, à cant tant gentil,
Pensi qu'en tindrèm tardu3buna?
Sos tu brut, USSBII poc chagri,
Humid de las plors de l'Aurora,
Servirà per lo teu festiu ;
Hi menjaràs la bel' cirera 8
Amba los fruits de primavera
Axis que 9 los que da l'istlu.
A la tardu, de la parreta 10
Algun rim" espicassaràs ;
Fes rejuir l'ayre sonore
Nespras 12, selvis 13 hi trovaràs ;..
Dais teus bonics cants dal matí !
Quand la fulla sera russeta
Es qu'en creuas '', dintre l'esquerda5 No tendras res per tu vivir ;
De tu parét, n'èstre segurt ?
L'hivern te gelarà la terra :
Prop6, tot dins 1' hort serà madurt : Hauràs doncs 14 de passar la sèrra !
Com ho faràs per t' mantenir?
La maduxa7 n'estant mès verda
�232
N'es per tu bela 15 tant coqueta
Que cantas, joyus trobador ;
Mès, pendent tus solos d'amor,
Lo gat traidù fa d'aspieta
Guarda-te d'aquet fals russí :
Amaga dolént ,? caractera ;
A los seus maus totom préféra
Tus rafiladas 18 dal matí.
De flors lo meu roser se para ;
Su fullatge n'es d'un vert viu ;
Ta muller cua 19 dins lo niu,
Y tu, joyus, cnntas encare !
Malgrat que jo sigui chagrí,
0 bel ussell, ta veu m'encanta ;
Vehí20 reypetit, per jo canta
Mil rafilets 18 cada mati !
Pí.rlo catal.i do Ceret, Vallespir (P.-O.).
lioi'CABL'LAiii.
—
L.
ARMANGUÉ.
1. « Roitelet >. — 2. ■ Houx ». — 3. « Automne >. — i. • Tu crois ■.
— 5. « Fente », — 6. • bientôt ». — 7. ■ Fnise •. — 8. « Cerise >. — 9. • Ainsi que >.
10. «Treille -,
14.
—
11. « Raisin, grappe .. — 12. ■ Nèfles ». — 13.
« 11 te faudra donc •. —
15. « C'est pour la belle >. — 16
17. « Méchant >. — 18. • Chansons •. — 19. > Couve .. — 20.
. Sorbes .. —
■ Te guette ■. —
« Voisin •. — Nous
avons respecté l'orthographe de l'auteur (u = ou; x = ch ; Il = Ih, etc. ; mais cjn pour
ny, qqf. a pour e, u pour o ; et r finale supprimée), légèrement différente de l'orthographe catalane traditionnelle.
A
LA CAMPANHO
(MEDALUO D'ARUKXT)
î. — La Gr«nhairo
Leuado. la Manhoun, a la luts dou carélh,
Lou blat un còp segat, s'en ba, pélho troussado,
Pè-nuso, endé granha1, cado jour, enregado 2
Quan, darrè lous tapéts3, puntéjo lou sourélh.
Aquil-lo * pous restoulhs 5 ; de cabélh en cabélh
Que ba, que béng, ací dréto, delà bachado,
De méntre que lou boè, qu'a plantat l'agulhado
En tèrro, au car billat0 atélo lou parélh.
Quan lou calimas 7 toumbo cramo la campanho,
8
S'en tourno. A cops de malh
que degruio la granho
Dens la cour de la bôrdo è que bénto lou blat ;
E lous pouréts, agut lou bèc, roujo la halho 9,
Que l'y courron pou tour, qu'escampilhon 10 la palho
Endé ceca 'n cabélh asta lèu abalat.
Parb de Miradouts (Gers), proche de Litouro.
BOUCABULAM.
—
1. ■ Glaner ■. — 2. « A l'ouvrage •. —
voilà » (Pion, aquil-lo, en faisant sentir les deux lj. — 5.
A,
3.
SÉMEILHON.
■ Collines ». — 4. ■ La
■ Chaumes >.
— 6. Se dit
d'un char de gerbes, de paille ou de fourrage que l'on a serré avec un câble. — 7. • Ferle
ch»leur ». — 8. « Battoir ». —
9.
« Crète ». — 10. ■ Dispersent ».
�233
BERTRANDO
í»èço dito pedj autou tara hèsto de Barbazan
A Madamo 'ra Coumtésso
M.M. dera Barènno.
At miéy de soun bisatge apalit de doulou
Sos ùélhs, pera herèbe asludénts* de coulou,
Sos ùélhs, lòlos2 de nét, m'auèyton duntio 'r 'amo
E nou-n pousqu', aspaurit, arreténgue 'r 'aslamo.
'Ra bouco, aun ay begut chue d'aygo bets-diés-a,
Chue de que l'au hadió, 'nas cachillos3, rousilho,
Nou dècho més passa que iou lét1 que brasilho;
Es pots5 que ban sanna, tant arroujes les a.
— « Qu'ay 'ra létro », c'em dits, « que la m'a dado Frèdi.
» Que l'ay lechgudo duntio 'd cap — è que m'en prèdi ! —
» Mes, s'em ben iou segoundo at darrè, praube Lltis,
» Que l'embòy' autalèu à ta may de Paris... »
— « Ma may que m'aymo trop ta didé-m dious paraulos;
» Era péno que l'au crouchétch6 eras aspaulos;
» Dab sos ùélhs tristes d'infinit m'aueytara,
» E coundi que, dilhèu, nou poudera ploura.... »
— « A qui planhé-m? » — c'em hè Bertrando touto pallo;
» At mèn orne?... M'aucidera d'un cop de palo;
» Qu'èm, nousatos, ta bous?... Plasé, serbichi, haray 7! !
)) ...E qu'aucidera 'd hilh tout aucide 'ra may.
» Deja, n'ay perdut un : n'ay pas bint ans encaro....
» — Moun Janét... L'aùyòs bist : qu'auyò toun arregart....
» Quines ùélhs, quan l'auém plaçât sus ed brancart !
» Que cridauon, sos ùélhs, 'ra péno de qué-s caro....
)) Pleg à pléc, qu'ay cousut sus éd ed blanc linçò ;
» Qu'ay punat milo cots sa figuro de marbre ;
» Aro que drom, en cementèri, près ded arbre,
» Era bitz8 que l'au crousso9, atau coumo iou sô....
» Aquésti chèc U), tabén, que se m'en ba, tè, ùèyto ;
» Sa bito, pog à poc — è cado dié — s'engrùèyto
» E qu'em sénlo, quan òrbi 'ra hièstro ed maytin,
» Béde à chinhaus soun amo ascapa-s ped camin....
w Que se m'en ba : n'ay pas arrén ; qu'ey 'ra misèro ;
» Nou pousqui croumpa lèyt, è taplan hè nacèro13,
)) Puchqué nou n'ay pas bric, b'ac béis, dempuch un més! —
» Jan-Pièrro qu'ei jalou», 'scouto, à nou poúde més ;
�234
» Cado diê, cado sé, qu'em passo era semmano ;
» E, quan ací me prén, que m'ascano, m'ascano
))
»
»
»
Que hè ? que dide, 'ném ? Plourà, trepa14, crida,
E, coumo Marïounho, asbauadí-s ,s, bada16?
— Nou, nou : soufrí, cara-s ; enfounça-s enas poupos
'Ras urpos ; englaha " sas pénos coumo soupos ;
Cara-s, toustém ; à touts hè graços alentour,
E recébe iou létro empïado d'amour !....
Ah, malerous, taqué buha 18 sus era braso ?
Enta raluga 'd hùéc ?... Cado mout, cado fraso,
Qu'ey un cop de coutèt de qu'ay arrecebut,
E, cado còp, 'ra lamo ey 'nado touca 'd but !....
Passejados d'aut'an ! Paraulos è prouméssos !,...
Néts d'estiéu!.. Cla de liou!.. Lèrmos!.. Poutous!.. Caréssos !...
Qui gòso doun parla-n ? — Ah, misèro de Diéii !
E qu'ès encaro, deuant jou, balént è biéu ?
Nou t'i tournes, t'ac digui, à hè-m iauto parlèro ;
Arrén n'astangara |S, 'quésti còp, ma coulèro ;
Ta caso, qu'anaray cerca 'd arreboulbèr,
E, d'up pét, que t'ajassaray debat ed bèr v0 !..... »
A
E
E
E
))
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
moun tour d'aueyta Bertrando duntio 'r'amo,
de plegà-lo21 dab moun arregart d'aslamo,
d'apressa 'd mèn cap, prèsqu'à touca 'd sòn cap,
de didé-u : « De pòu, Bertrando, n'ay pas cap :
Que t'aymi... Se très ans baléjon ed espaço,
Arrén ded mèn amour nou baléjo 'ra traço :
Que t'aymi... Part ta caso ; hè lèu ; prén-t'ed utis ;
Ed erbatge, acitau, qu'ey dous, flourit è lis...
Ja sabi, que hè mau à 'ná-s'en à moun atge ;
Més deja qu'ay pourtat era cargo ded biatge ;
Aro, amistat, jùeynésso, amour, tout s'en ey 'nat :
Qu'ay er'amo d'un biélh en un còr de maynat...
Bè-n, part ta caso, hè lèu... Er' Hèrlo22 qu'ey desèrto ;
Era tèrro, d'ascu, douro que s'ey coubèrto.
Bè-n, arrés nou-t pòt béy,... è nou-m mancaràs pas :
Qu'ed demòri 'citau sense boudja d'un pas... »
»
))
))
»
»
»
))
»
»
))
»
»
')
i)
***
Qu'a Trando ? — Nou-m pòd més aueyta... Qu'arreculo ;
Sos ùélhs que dèchon 'na iou lèrmo de que brullo ;
lou segoundo ad darrè la béii arremplaça
È tout ed dó de que s'èro 'nat amassa
�235
Laguéns soun còs leujè de goujatounho fièrro,
Tout d'un còp, en ayhùat53, que crèbo 'ra pachèro
E que s'en pòrto tout, è qu'es bésso, è s'ascour ,4...
Jou, de qué-m sénti palle è glaçat coum' un mourt,
Qu'òrbi 's brasses, è, mul, qu'apèri à Bertrando 1
E, mudo, qu'arrespoun, lèu, ara miou demando!
E que s'aprèsso, dous, tout dous,.. è, tout d'un còp,
Qu'es bén jeta sus jou, tròp asproubado, tròp....
E, près de soun bisatge amian 'ra miou figuro,
Jou, sus sos ùélhs banhats, aro, de herescuro
Que puni d'un poutoun doulou, maternitat,
Fidelitat, couratge, amour, eternitat!...
Parla d'Auenlinhan (II -P.)
Ltlis de
NOUGUÈS
Aoust 1908
BOUCABULARI. — I. « Iirillanls ». — 2. « Petites fleurs ». — 3. < Quenottes ,. _
« Haleine •. — 5. ■ Lèvres » — 6. « Casse, brise ». — 7. . Peu importe ». —
8. • Vigne ». —9. « tierce ». - 10. « Petit >. — 1t. ■ S'égrène ». — 12. « Nécessité ». — 13. Ascana, lilt. » égorger ■'. — 14. « Trépigner .. — 15. ■ S'évanouir ».
— 16. « Béer ■. — 17. ■ Ecraser ». — 18. «Souffler».
19. ■ N'arrêtera ». —
20.
• Aulne .. — 21. « Et de l'envelopper ■. — 22
Prairie d'Aventignan. —
23. « l'aquet d'eau arrivant en trombe, afflux ». — 24. Ascwré-s, • se rompre en s'éboulant. se répandre, s'écouler ■. — 25. « Fraîcheur >.
4.
I.
NAUÈRI ABOUNATS.
248. BIVIÈRE Louis, de VEscolo Moundino, lauréat de PEscolo,
6, rue de la Bourse, Toulouse.
249. LEPLANT Pierre, négociant, à Angoulême (Charente).
250. Mme DUPRAT Bomain, place de la Mairie, Miélan (Gers).
251. LAURENS Albert, à Mayrègne, (vallée d'Oueil), par Bagnèresde-Luchon (H.-G.).
252. FEBRAN (de Villeneuve-de-Rivière), 12, rue Duhamel, Lyon (R.).
253. LADEVÈZE F. (de Saléchan), propriétaire de l'hôtel Jeanne-d'Arc,
59, rue Vaneau, Paris.
254. Abbé FOIX, curé de Saint-Plancard, c. de Montréjeau (H.-G.).
255. SENTEIN SIPIÈBE Georges (de Barbazan, H.-G,), Docteur en
médecine, 24, allées Lafayette, Toulouse (H.-G.).
256. DEBATS, ancien prof, au Lycée d'Auch, 57, rue de Metz, Auch.
257. BIVIEBE Jean, de Luz, professeur au Collège Saint-Vincent,
Bagnères-de-Bigorre (H. P.), notre collaborateur.
— Mme SEUBE a été inscrite à tort comme Abonnée, au lieu de
Membre actif, dans le dernier N°. — Notre Ecole compte donc, à la fin
de cette année 1908, tout près de 350 Adhérents. C'est de bon augure
pour son avenir, que quelques défections et des pertes cruelles ne parais-
�236
sent plus capables de mettre en danger. Espérons que 1909 ne s'achèvera
point sans que nous ayons gagné une bonne centaine de plus.
II. AQUÉSTE NUMÉRO.
Cette année, la périodicité de notre Revue a été mieux assurée que
l'an dernier. Toutefois, le N° actuel a été retardé par un deuil qui a
frappé le Secrétaire général et aussi par la préparation de notre Almanach
(Voy. ci-après). Il représente la Première partie (Poésie)du LIVRE D'OR
de nos Jeux Floraux de 1908. Le N° de Janvier 1909 donnera la Seconde
partie (Prose). Après quoi nous reprendrons la série de nos publications
ordinaires. Il y aura toujours des articles en français et en gascon, et,
en outre, chaque fois, des illustrations appropriées.
III. Es ARMANACS.
I. Armanac dera Mountanho.
Notre Almanach — Armanac dera Mountanho de 1909 (2° Annado)
— vient de paraître, depuis le 6 courant. Il en a été tiré cette année
5,000 exemplaires (0 fr. 10 le N°) ; s'adresser pour en recevoir en gros
ou en détail à M. B. Sarrieu, 8, place Du Bartas, Auch (Gers) qui
recueillera comme l'an dernier le prix des exemplaires écoulés.
Ont collaboré à cet Almanach MM. Pellisson, Arrix, J. Rivière,
Espagnolle, Camélat, J. de Cabadur, Mme Philadelphe de Gerde, MM.
l'abbé Marsan, L. de Nouguès, Dasque, l'abbé S. Verdier, Compagnet,
B. Sarrieu, Lux, J. Soulé-Venture, l'abbé Daubian, J. Fabaron,
II. Morère, V. Bardou, F. Escaieh, J.-M. Servat, l'abbé Dambielle, H. de
Pujens. C'est dire que presque tous les parlers pyrénéens et ceux du centre de la Gascogne y sont représentés. Il donne en outre de la musique
(3 morceaux), des illustrations (y compris la carte de la Gascogne et celle
du Ciel), et les foires de 9 départements (au complet pour la HauteGaronne, l'Ariège, le Gers et les Hautes-Pyrénées).
Par une faveur spéciale, et pour compenser un peu le retard du N° de
Novembre-Décembre, VArmanac dera Mountanho a été adressé, non
seulement aux Membres actifs, auxquels il était dû, mais à tous les
Abonnés à notre Revue, et aux Revues qui font échange avec la nôtre.
2. Reçu VAlmanac noubèl de t'Ariéjo (prixOfr. 15 le N°), édité à
Foix par notre bon Confrère M. R. Lafont de Sentenac, directeur de la
« Hépublique de l'Ariège ». On y trouve un très grand nombre de proverbes ariegeois, de mots pour rire et de contes, notamment par « Janot
del col del Fatch », et l'on y relit avec plaisir O moun Vais, de M. Mil ton Lecocq, « Rouséto deras Pirepéos », de J. de Cabadur, Débet la
luis et La Matchado de M. J.-M. Servat, qui y publie en outre une
petite fable comique, « Le borgne c le boussut ». Touti 's nòsti compliménts adj Almanac noubèl de l'Ariéjo.
3. Vient de paraître aussi, àMontauban, VAlmanac Carcinol (Ofr. 15
le N°), mieux garni que l'an dernier de contes et de poésies. On y trouve
le compte-rendu de la belle « Felibrejado de Caussado », du 21 juin
dernier, plusieurs fables, d'amusants récits et des proverbes quercynols.
Voit' (a suite des Noubèles page 2ÍU.
�TAULÓ DER' ANNADO 1908
(Le dialecte est indiqué entre parenthèses. Les poésies sont en italique)
J.
L.
L.
(catalan de Tarragone) La flor de vida
(catalan du Vallespir) Al meu reypetit
ARRIX (ossalois dArudy). Era maysou det praube
ARTIGUE Fabien, Bienfaiteur de l'Escolo deras Pirenéos. .. .181,
DE BARDIES, Président de l'Escòlo. Allocution, Toast et Discours
à Barbazan
154, 160
V. BARDOU (haut couserannais d'Ustou) Létros dera Mountanho,
V : Aulus
Eras qùate sazous, I : Printéns
D. BAYLAC (campanais de Sainte-Marie). Campa
Et dalliadou
Mlle N. BEFFEYTE (haut commingeois de Boulogne). Adius d'uo
pescairo,
H. BENTURE (béarnais de Navarrenx) Lou menin mourt
f A. BOUÉRY (haut commingeois d'Aspet) Citations :
1. l'aysant de Cagiro
2. Ara nòsto hilhuco
F. C. (bigourdan de Tarbes) Ballado à Nouslo-üamo
D. C. D. (bethmalais) Etch har de Sen-Jùanh à Bammalo
« J. DE CABADUR » (p. de Bagnères-de-Bigorre) 0 tu, beth cèu.
Brespado de Juin
M. CAMÉLAT (bigourdan littéraire) La Santé Estéle de Touloun...
« Lou CARDID DE COUNDÒM » (condomois) Salut amistadous..
G. CASTEX (parler de Loures-Barousse) Louros.. 68; voy. aussi
DE CAUMON, Toast à la fête de Saint-Girons
f J. CAZAUX, de Montréjeau (haut commingeois), Citations :
1. Les misères du poète
2. Les Eaux de Barbazan
f V. CAZES (haut commingeois de Saint-Béat), Citations :
1. Era rebòlto des Barousséns
2. Adiéus ara Muso
3. Et nii/c des audèts
« D. DE COULOUMÉT », Era hèsto de S. Yuan à Campâ
H. DAMBIELLE (bach-coumengés de Loumbès). Countes de la
Gimouo, X1Í : Besito enta Mounsenhur
La Halhèro de S. Jùan en Bach-Couménges
J. DASQUE (p. d'Anères). Et gran Sent-Jùan de Nestièr
ALADERN
ARMANGUÉ
79
231
214
194
16.6
122
220
21
136
233
170
170
197
49
112
63
215
120
43
197
7
172
198
169
170
198
95
61
113
98
�238
V.-Président
(haut commingeois de Boulogne).
Toast et Discours à Barbazan
160,
Coundes e Babiòlos dera Gesso, VII : Candelétos, Moussu !
DILHAN (p. de Pointis-de-Rivière) Biarn è Couménges en Lourrèno
DOMBEIÎN ARD, maire de Barbazan. Allocution aux Félibres
Y. D. DUFOR, V.-Président. Souvenirs et Usages commingeois
(suite)
53 et
Toast, et Discours, à Barbazan
161
F. ESCAICH (couserannais de La Bastide-de-Sérou). Ço qu'aymi.
B.
DAUBIAN,
Francino
Poulidos flous
Cant Reial
L. ESPAGNOLLE (bas lavedanais) Era pèrda det galan
J. FABARON (haut commingeois de Labarthe-de-Rivière). Es
Segaires (avec musique)
209 et
ME
M
FILADÈLFO DE
GÈRDO, arràino d'engùan (campanais de
Gerde)
loi, 201,
Discours à Barbazan
Atau toustém (et portrait)
222,
« HORONISATCH » (haut couserannais de Soulan) Arriarà sau..
Ets animaus doumestics, counde
J. LAFORGUE (p. de Bazus-Neste) Cansounétc enta 't père
Lamarque
A. LAMOÏHE (p. d'Eauze) Moun bilatdye
E. LEVRAÏ. Un centenaire: Pierre Goudelin (avec extrait)
R. LIZOP, L'âme des Cigales (en fr.)
Discours au nom de la Fédération Régionaliste Française..
« Lux » (haut commingeois de la v. d'Oueil). Es Hadétes,
legénda
Jaquét
FR. MARSAN (haut aurois) Dus bielhs Noëls coumengédis
Diclous de Bat d'Auro
Eu halha de S. Yuon, ena Bat d'Auro
(J beròy atret d'Aurés
H. MARTEL (provençal). Li ciprès
H. MORÈRE (p. de Balaguères, Ariège). Margaridos
F. MISTRAL (provençal). San Jan (Extrait de Mirèio)
86
« BETRAN DERA NOUO » (h* coum. d'Aurignac) Et chapèu d'un
orne erous
Et sounje d'un noutari
« Ltiis DE NOUGUÈS » (p. d'Aventignan) Cjp d'an
Bertrando
233 et
S. PALAY (béarnais de Montaner) Toast, et poésie : La boune
bouts
164, 182 et
H. PELLISSON (barétounais d'Arette) Etli Iniéc de Jòyes, per S.
Jan, en Baretous
173
8
11
192
117
167
8
126
162
220
137
173
202
181
223
10
41
59
2Í3
37
164
178
10
48
1
31
97
134
231
70
88
36
124
45
194
200
�239
Era Cride dera Tasque
213 et
Étienne Moisset et le parler de Beaumont-les-Lomagrie avec extraits
P. PÉRÈS (auseitain) Un bilatje moudèlo
A. PRADÈRE (p. de Sengouagnet), Etch Har de S. Jan, à Sep
gùanhetch
F.-H. DE PUJENS (p. d'Eauze) A la Campanho
Cantém Nadau (Noël, avec musique)
J. RIVIÈRE (p. de Lus, Barège), Era hèsto de S. Yùan à Lus en
Barétyo
L. RiviÈRE(toulousain) Le Crabiè
229 et
J. ROZÈS DE BROUSSE (toulousain) Salut!
SANCHOLLE (b. commingeois de Frouzins, près Murèt) Soubenir
de Frouzis.
J. SANDARAX (h* comm. aranais de Canéjan) El noste pastou....
Coustum de Canejan per S. Jùan
Idili
:
B. SARRIEU, Secrétaire (luchonnais) Era hourmigo, et grilhourj
è 't sautarètch
Utilité pédagogique du gascon. — IV. Pour l'espagnol : 72 et
Era Hèsto de S. Jùan à caso nòsto (avec un fragment de
poème)
Brinde ara 'Rrèino, à Barbazan
Rapport sur les Jeux-Floraux de 1908, et Conférence à
Loures
184,
A. SÉMEILHON (gersois de Miradoux) A la Campanho. I. La
granhairo
,
J. M. SERVAT (massatois) La Malchado
Newton
Jan è Margaridéto
•
J. SOULÉ-VENTURE (h' baroussais de Herrère) Arreprouvès dera
Hduta- Varoússa
Eb bouvdjour aj iùèr
Viuléts de ver
Et sé de S. Jùan ena HautoVaroússo
Iiarri tara sau et Cansouétas enta hè droumi 't maynadje
'..
Et Patèr
A. TEULIÉ, trésorier de l'Escolo... Rapport sur la situation financière
154, v. aussi
S. VERDIER (p. d'Avezac-Prat, H.-P.). U punhat d'arreprouès
dera Laméza
Era Hèsta de S. Yùan, à Auezac-Prat
Narrations d'Enfants, en gascon : Fêtes locales, de Labarthede-Rivière (50), de Juzet-de-Luchon (81), de Puydaniel,
H.-G., 128 ; Fête de la Saint-Jean, dans la vallée d'Oueil
A.
199
PERBOSC.
33
146
107
69
225
95
199
205
27
83
105
217
67
138
85
162
201
232
59
149
227
3
26
55
99
119
219
192
9
96
�240
et à Arbas (101), à Gouaux-de-Larboust (102), dans la
vallée de Luchon (104), dans le pays de Rivière
Actes de l'Escolo :
Liste des membres et adhérents au 1er janvier 1908
Programme de la Fête de Barbazan et Palmarès des JeuxFloraux
64, 130, 150,
Nouvelles et Comptes-Rendus : 5, 25, 44, 52, 58, 71, 115, 130,
150, 153 et suiv
201, 207, 235,
Nécrologie: MM. de Benqued'Agut (71), U. Lacaze (71), Fagot
(72), Doueil(u°l, couv.), D. Cau-Durban (154), Aug.Berlrand Arligue
NOUBÈLES
(SEGUIDO)
IV.
108
12
192
240
208
OBRES DES NOSTI COUNFRAIS.
— Notre Président, M. de Bardies, est, on le sait, à la tête de l'entreprise des Tramways du Saint-Gironnais, dont l'établissement rendra
les plus grands services au Castillonnais et au Couserans ; on peut être
Félibre, et s'intéresser à la vie pratique. Es Felibres que bon at cô-p
arrelheua era léijgo nòsto è trebalha ara libro prousperitat des nôsies
countrades. Au-méns que les pòden counserba, bèt la-è-qùan, quauque
tròs det lou patrimoni : qu'ei atau qu'era 'Seòlo Gastoup Febus héc
demoura en castètch de Pau biélhes tapisseriés qu'au boulién pana ta
pourtá-les-s'én à Paris, è qu'et Counsélh generau det Felibridje auéc det
Ministre des Bèri-Arts era proumésso que nou serién pas esparricades es
paréts der' antico bilo des « Baus », en Proubénço.
— L' « Ilustració Catalana » du 23 août dernier a publié, p. 581, le
Salut en vers gascons que M. B. Sarrieu, au nom de notre Escolo, a
adressé aux Barcelonais à l'occasion des Fêtes du Cinquantenaire des
Jeux-Floraux de Barcelone. L' « Ilustració Catalana » est une fort belle
revue, semblable aux grands illustrés de Paris et paraissant chaque
dimanche sur 16 pages au moins. A signaler également le magnifique
fascicule illustré intitulé « Recort del Cinquantenári », publié par le
« Consistori dels Jochs florals de Barcelóna », contenant les portraits de
toutes les Reines et des principaux « Mèstres en Gay Saber » depuis
1859, une foule de gravures représentant les fêtes, et de beaux discours,
en catalan comme tout le texte du recueil
Ha, poudé nous-auti tabéij
aué parèlhes arrebistes, toutes escrieùudes en gascoun d'un cap en aute !
— M. l'abbé Fr. Marsan, vraiment infatigable, a publié de nombreux
articles dans la « Revue des Hautes-Pyrénées » sur l'art ancien dans la
région bigourdane et dans la vallée d'Aure et sur l'histoire des QuatreVallées, et une note dans « la Montagne », Revue du Club Alpin français,
p. 181, sur la cascade de Couplan.
— Bemarqué encore dans la Revue des Hautes-Pyrénées, p. 169,
l'article de notre Confrère M. Cyr Angtade, sur la Légion d'Aure en
1789.
(A suivre).
B. S.
C! 0.0.
BÉZiERS
�DE GO QUE PARLARÀ AQUÉSTO 'RREBISTO
« Era Bouts dera Mountanho » que s'oucupará de literaturo, de ciénço,
« de tout ço que pouirá enteres à et Felibridje.
Coumo 'rrebisto literárïo, que pubblicará pouesiés, coundes, noubèles,
è auti bèri (è coumbenabbles) escriéuts en léngo gascouno.
Qu'estudiará es parlas gascous, enta hè les counégue è aprecià.
Que serà erouso tabén de hè paréche touti 's biélhi doucuménts en
gascoun que l'au pouiran èste coumunicats.
Coumo 'rrebisto cientifico, sense cap de pretencioun, que balhará —
e/j gascoun — quauques crouniques que s'arrepourtarán as ciénces
teouriques è pratiques (matemàtiques, ílsico, chimió, agriculturo, igièno,
endustrió, etc.)
Nou lichará pas tapòc de coustat era istòrio è 's sos enchinhoménts.
Que pouirá mémo trattâ quauques questious de mouralo.
Enfin, que tenguera 's sôs lectous as courént des. ôbres fies Felibres
è det moubemént felibrénç.
Ta 's coundes-arrènduts des lous oubradjes que soun pregais es autous
d'embouiá-les en doubbl'egdzemplári, en tout endicá-mous, se eau, et.
prêts des boulumes è 't liberaire aoun es troben. (
Edj abounomént ara « Bouts déra Mountanho » qu'ei de 3 fr. per an ;
è nou sera pas majoufat, mémo s'era nôsto 'rrebisto béi) a groussi è a
paréche cado mès. Mès qu'engadjam es nôsti brabes abounats a balhámous, s'ac pòden, era lou adesioun coumplèto.
Cado mémbre dera nòsto 'Scôlo que hará soun poussibble ta proucurámous, ta lèu que pousque, membres agcchénls noumbrousi : mès seram,
è miélhou pouiram hè. E, mès encáro, cadun que mous boulerá ajudà det
sòv sabé è déra sic- plumo.
Es qui nu-an pas encaro, pagat era lou coutizacioup que haran bièn
d'cmbouid-lo sénse deslrigd-s : à Mu Teulié, à Sen-(iirouns ; atau qu'esbitaran frèssi.
Adreçá-s ta ço d'aute, pet moumént, a Moussu B. Sarrieu, 8, plaço
Du-Bartas, Auch (Gèrs).
BOUGABULARI GASCOUN
Que haram paréche en aquésto 'rrebisto, debadj et titre de « Boucabulàri gascouy », listes de mots e d'espressious tirades des dibèrsi dialectes gascous. Que i-á en gascoun fòrço tèrmes è tournures qu'es troben
prèsque. semblabbles en francès, è que soun coumprenuts faciloméns
mémo pes qui nou counéguen pas güaire 'ra nòsto léngo : nou serà. pas
necessari d'endicá les acitau. Que mous countentaram de noutá, en tout
en'dicá-n era pronbenénço è balhá-n era traduclcioun francéso, es tèrmes
è's loucucious que presentaran quauco particularitat o quauco dificultat ;
è d'aquéro manière que trebalharam a manténgue è a estiéne 'ra couneehénço des arrichéces det lengùadje des nôsti páîs.
Tadaquér'ôbro, qu'auram bejunh der'ajudo de touti's nôsti amies ;
qu'esperam que nou mous hará pas défaut. — Que haran bièn tabén
es autous, s'empléguen bec-côp en lous artiggles quauque môt pôc usitat
a trôp loucau, de balhá-n en nôto 'ra sinhificacioun-
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS P1RENEOS
ART. 1. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et.
de ses affluents, .une Ecole félibréenne qui prend le nom â'Escòlo lieras
Pirenéos (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'École est à Saipt-Gaudens. — Elle comprend
trois grandes Sections : 1° Haut-Comminges, Nébouzan, Quatre-Vallées
(Saint-Gaudens) ; 2° Bas-Comminges {Muret) ; 3° Couserans (SaintGirons). .
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la lauifiü
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions
et les usages locaux, et de développer la vie régionale.
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique on
religieuse, soit écfite soit orale.
ART. 5. Les Membres actifs paient 6 francs par an, et ont droit au
titre de Féli!>res et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par íeBureau général Membres honoraires.
ART. 6. Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de
vue dialectal.
Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs
au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher
à l'une des trois Sections.
ART. 7.
(5
ART. 8. Les trois Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4 et 5, et de se tenir en rapports avec le
Bureau général.
ART. 3. L'Assemblée générale de l'École, composée de tous les Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle] peut modifier les Statuts &
la majorité absolue.
j]
Art. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par*
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, d'un Secrétaire,
d'un Trésorier, et de trois autres membres, ayant rang de Vice-Présidents
et représentant chacun l'une des trois sections de l'Ecole. — Le vote par
correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'École, à sespublications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le
Bureau général.
— Composition du Bureau général pour les trois années 1907,.
: Président, M. L. de Bardies; Vice-Présidents, MM. lesabbés Y.-D. Dufor (Haut-Comminges), B. Daubian (Bas-Comminges),
D. Cau-Durban (Couserans); Trésorier, M. A. Teulié, à Lédar, près
Saint-Girons (Ariège) ; Secrétaire général, M. B. Sarrieu, 8, place'
Du-Bartas, Auch (Gers).
NOTA.
1908, 1909
Le Gérant:
N. ABADIE.
�
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 04, n°11-12 (Noubémbre-Decéme 1908)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1908 - N° 11-12 (4e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Fabaron, Jean-Louis
Pellisson, Henri
Arrix, L.
Sandaran, J.
Bardou, Valentin
Philadelphe de Gerde (1871-1952)
Lamothe, A.
Servat, J.-M.
Rivière, L.
Martel, H.
Armengué, L.
Sémeilhon, A.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1908
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/97132cb6eae1b3d6e3018c6a3bcb958b.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (36 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1908_11_011
http://occitanica.eu/omeka/items/show/10944
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 04, n°11-12 (Noubémbre-Decéme 1908)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
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Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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03e3496ffc0101495c28cbb21d04d6bc
PDF Text
Text
ESCOLO
DERAS
PIRENÉOS
(COUMÉNGES, QUATE-BATS,' NEBOUZAN, CQUSERANS, HAUTO GAROUNO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE PARECH ET 15 DE CADO MES
SMO ANNADO
N° 5. MAI
CADO NÜMERÓ
1909
u
Abounomóat :
3
fr. per aa
Sòs
Cl 0.0.
BEZiERS
SEN-GAUDÉNS
EMPRIMARIO
E
LI B R A R IOJA B A I) IE
1909
�SOUMARI
Pages
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
—
—
—
—
—
—
—
XIII.
—
—
—■
—
—
-—
XIV.
—
VIII.
IX.
X.
XI.
XII.
Souvenirs et Usages commingeois (suite), Y.-D. DUFOR
Perquè nou pas aymá-m, Luis de NOUGUËS
Et Counte dera Sarclayre, H. PELLISSON
Sent Bedian, Noélie BEFFEYTE
U Punhat d'Arrepr-ouès dera Laméza, S. VERDIER. ...
Ej Arresultatch d'ua Gùeuáda, J. SOULÉ-VEXTURE
Tradicioun arrestaurado : Era court espoundénço en
g'ascouij, B. SARRIEU..
Eras Qùate Sazous, 2: Estiu, V. BARDOU
« Barrères » (en fravchimant), Lux
Arrepourtur de Noubèlos, G. CASTEX. .
Lou grilhoun, Gabriel de SOLIRÈNE .
Yemits det Pals de Bigòrro, J. RIVIÈRE
Edj arretour dera prima, (Narracioin? premidda),
A. VERDALLE.
Noubèles (Nauèts Couhfrais, Felicitacious, Jocs flouraus, etc.). — Hommage à Mistral
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RÈGLES PRINCIPALES DE L'ORTHOGRAPHE GASCONNE
En règle générale, on écrit comme on prononce, et les lettres ont la
même valeur qu'en français.
On prononce / et ch comme en français ; on écrit dz pour dz, dj pour
dj, ts pour ts, et tek pour tch.
On représente 1 et n mouillées par Ih et nh (lialhd, mountanho).
On peut noter î? une n gutturale possédée parle gascon (car/, téqgue).
Jamais t n'a le son de s ; on écrit atenciouT), etc.
Les diphtongues monosyllabiques formées par i, ou, et u peuvent
s'écrire ainsi :
1°
iy
ay, èy, ey, iy, oy, 'oy, ouy, uy (ou bien ai, èi, ei, etc., sauf pour
et uy) ; il ne faut pas écrire aï, èï, etc.
Et ta, il, ie, yi, iò, io, iou, iu (au début d'un mot, ou d'une syllabe
bien détachée, on peut mettre ya, yè, etc.)
2° aù, èù, eù, iù, òù, où, ouù, uù (mais il vaut mieux se passer de
Mettre l'accent sur \'ù pour au, eu, eu, ou, et même pour iù, si on écrit
yu ou iù pour iu) ; il ne faut pas écrire aou, èou, ni aü, èü, etc. ;
Et ùa, ùè, ùe, ùi, ùò, ùo, ùou, ùu (mieux que oa, oè, etc., et que oua,
ouè, etc.) On pourra ici aussi, sauf pour ùu, se passer de l'accent grave
sur ù, si l'on suit la règle ci-après.
3° lia, aè, lie, Ui, etc. (le signe à, très lisible, évite de donner deux
valeurs au signe u ; on peut dès lors dire que u, précédant ou suivant une
autre voyelle, a toujours, sauf après q, et dans gue, gui, le son ou).
Le tréma est réservé pour indiquer que l'i et l'u qu'il surmonte se prononcent à part, avec le son qui leur est propre (b'ioule'nt, arrüd).
Tous les autres caractères ont à peu près la même valeur qu'en français.
AVIS. — Dans un intérêt de précision linguistique, les auteurs sont
priés de vouloir bien indiquer exactement, à la suite de leurs articles en
gascon, d quelle
localité appartient
l'idiome employé.
�CI D.O.
BÊZiERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
5mo
ANNADO :
1909
N°
5.
MAI
«
Toustém Gatcous ! »
SOOYHIIS IT USAGES G0II1R6BÛS
(Suite) (f)
Si, parmi les coutumes et usages commingeois, il y en avait de franchement intéressants, spirituels, agréables, il en existait aussi — en plus
petit nombre, il est vrai — d'assez peu obligeants, et, faut-il le dire, d'un
goût douteux, ceux-ci par exemple :
— Dans la nuit du premier dimanche de mai, les jeunes-gens prenaient un malin plaisir à s'introduire dans certaines maisons, à en
soustraire les objets qui leur tombaient sous la main, tels que chars,
charrues, portes, grilles, et à les apporter sur une des places publiques,
ordinairement celle de l'église. Le lendemain, en se rendant à la messe
matutinale, on se trouvait eD face d'un monceau de meubles, entassés
les uns sur les autres, ou renversés, d'ici de là, dans un désordre lamentable. Quelquefois môme, on se plaisait à y attacher des animaux domestiques : bœufs, vaches, ânes, qui regardaient béatement la foule toujours
grossissante, tout en mangeant une belle ration de foin. Chaque assistant y allait de sa pointe, de son lazzi, de son jeu de mots : vraie bataille
d'esprit gascon.
Ceux qui ne prenaient qu'un plaisir relatif à ces plaisanteries,
c'étaient les propriétaires de ces pauvres bôtes et de ces instruments,
plus ou moins détériorés. S'ils savaient prendre la chose du bon côté et
faire bon cœur contre mauvaise fortune, ils riaient comme les camarades, mais on voyait tout de môme qu'ils riaient jaune. Ceux, au contraire,
qui, perdant leur sang froid, avaient le malheur de s'emporter contre lés
coupables devenaient la risée du public, j'allais dire les dindons de la
farce, et provoquaient une récidive à peu près inévitable. Quelle était
l'origine de ces taquineries, de ces brimades? je ne sais ; en tout cas, il
vaut mieux qu'elles soient en voie de disparaître.
Nous serons moins sévères pour l'usage que désignait piltoresquement le
verbe maia. Maia vient de Mai. Chez nous, comme dans toute la Gascogne,
il est d'usage de planter des « mais » devant la porte des nouveaux élus :
conseillers municipaux, maires, adjoints, députés, etc. Dans la montagne,
ce sont de jeunes sapins, dont on n'a laissé subsister que le faite, et que
l'on orne de fleurs et de drapeaux. On plantait encorj des mais, jadis, à
1. Voir le 11° 2 de 1903.
�78
l'occasion de fêtes politiques. Souvent aussi on s'en prenait aux jeunes
filles. Les unes avaient l'heureuse surprise de trouver devant leur porte
un objet, parfois précieux ou tout au moins flatteur: petits mais ornés,
couronnes, guirlandes, etc : — usage déjà connu des Grecs et des
Romains, comme en témoigne mainte poésie de leurs élégiaques. — Mais
d'autres, au contraire, avaient la malechance d'y rencontrer des cadeaux
d'un genre tout à fait différent, peu honorables pour elles et partant
d'esprits vraiment peu délicats.
Une autre coutume qui a longtemps sévi dans le Comminges et qui,
comme la précédente, aura bientôt fait son temps, c'est le charivari
(calheudri ou calhaudri). .On sait ce qu'on entend par ce mot. Lorsqu'un
veuf ou une veuve se disposait à convoler à de nouvelles noces, les jeunes-gens, auxquels s'adjoignaient souvent des hommes et des femmes
mariées, organisaient contre eux des manifestations fort peu agréables
pour les victimes.
Munis de cornes, sonnettes, chaudrons, casseroles et autres instruments, ils parcouraient les rues de la commune en faisant un tapage
assourdissant. On s'arrêtait sur les places ou aux carrefours. Là, un
orateur ou un poète de circonstance débitait sa petite harangue ou sa
pièce de rimailles. J'ai, là, sous mes yeux, un recueil patois de ces sortes
de satires datant de 1833. Il y a je ne sais quelle bonhomie narquoise et
quel esprit gaulois, qui font honneur à l'auteur de ces improvisations
gasconnes. Ce sont, d'un bout à l'autre, des pointes, des traits, habilement décochés contre l'homme ou la femme qui était sur la sellette. Les
défauts physiques et moraux y sont dépeints sous des couleurs toujours
chaudes et voyantes.
Un veuf avait le visage ravagé par la petite vérole. Le poète le lui
reproche ainsi :
« Brabo gènt d'aquésto carreró,
« Auét bist à passa bisatje de pastèro ?
« Que m'an dit qu'èro passatch
« Tout esgladialch !... »
Une veuve, quoique peu riche, portait une pelisse. Le poète lui chante :
« D'autis còps, petissos,
« Que nou-n pourtauon que 'ras enstitutrigos ;
« Aro qu'en pòrton Perròt è Hilhòt :
« Ta qué ? Ta maga-s et pelharòt ».
Les municipalités, pour se rendre populaires, laissaient faire, riant
sous cape. Le tapage prenait fin, si le brimé donnait la somme exigée ;
dans le cas contraire, il continuait de plus fort en plus fort jusqu'au
lendemain du mariage. Souvent, cet usage un peu barbare occasionnait
�des désunions, des haines entre les familles et jusqu'à des crimes : Vendetta gasconne.
Jeunes gens, vive la liberté ! ■—
**#
Là où j'étais avec vous de toute mon àme, de tout mon cœur de compatriote, c'était dans les amusements dont vous faisiez précéder votre tirage
au sort. J'aimais à vibrer avec vous, à vous suivre, vous promenant, drapeau en tète et faisant retentir nos vallées du chant guerrier et patriotique : « Salutch at drapèu ! »
Et le jour du tirage — oh ! de bonne heure ! — on entendait le tambour appeler les Conscrits... Les voilà ! Tout le village, du moins toute
la parenté, les accompagne jusqu'aux contins de la commune. Là, on les
embrasse et on leur crie : « Bouno chanro, praubous ! Viu boallio que
tirétch un bourj numerà ! »
Ah ! c'est qu'en ce temps-là, du tirage au sort dépendait souvent
l'avenir d'un jeune homme. Les deux ou trois premiers numéros, incorporés dans la marine, étaient destinés aux colonies dont quelques-unes
étaient alors meurtrières. Les plus élevés étaient dispensés du service.
Les autres enfin, disséminés dans toute la France, devaient gagner, étape
par étape, les garnisons les plus lointaines. Le service était de sept ans.
Aussi, lorsque du chef lieu du canton ils rentraient au village, le
numéro épinglé au chapeau ou à la casquette, quelle joie délirante pour
les uns et quel affreux chagrin pour les autres ! Eux, les pauvres enfants,
cherchaient à s'étourdir et à contenir leur émotion ; mais leurs parents!
Avant leur départ, ils faisai-nt pourtant une fête en compagnie des
camarades, fête où chacun apportait son écot et sa chanson.
Les plus proches parents les invitaient à un repas de famille et, en
leur serrant la main, y laissaient tomber une pièce blanche. Cela s'appelait : touca 'ra maih
Enfin, muni de la feuille de route (era billiélo), les jeunes soldats
partaient après s'être arrachés aux bras de leurs famiiles. Ils étaient
accompagnés jusqu'à la diligence qui devait les conduire au chef-lieu. Un
dernier regard sur le clocher natal leur arrachait bien quelques pleurs ;
mais le sentiment patriotique les faisait se ressaisir bien vite, et tous en
chœur ils s'écriaient : « Bibo 'ra Franco 1 »
(A suicre)
YVES-D. DÜFOU.
PERQUÈ NOU PAS AYMA-M ?—
Perquè nou pas ayma-m, amigo, m'ac bòs dide?
'Uèyto : déjà 'd soulélh mous arrescauho 'd prat :
Erous, ed parpalho sa proumiso ba béde,
E de blu, è de blanc, de nau, s'ey affierrat.
�80
'Uèyto era flou, quin s'òrb, beuédo, ara lumièro ;
Ed arbre qu'èro nut, aro que s'éy bestit ;
'Ra niéu, ped raount en bat, s'ascourrouc 'na rieuèro ;
De tèrro, nouste blat, bèt-tens-a, qu'ey sourtit.
Perquè nou pas ayma-m ? Tout parlo ena naturo ;
'D arroussinhòl, et sé, canto coumo un perdut ;
Debat es bèrs 'd arriéu sénse triga-s murmuro ;
Enténes, dera Nèsto, aciéu, quin pujo 'd brut ? —
Enténes, tout marcha tout ed loung deras sègos,
Es grilhous houleja 'na clartat dera lió ?
Que canton touts at còp, tapadje d'arrassègos,
E dera lou cansoun touto 'ra prado ey plió...
Perquè nou pas ayma-m ? Tout s'aharto de bito ;
Tout nou cèrco qu'ayma, 'n aquésti beròy téns :
Perquè doun nou bòs pas. amigo, tout de sliito,
Accepta 'd mèn poutouií 'ta hesteja 'd printéns ?...
— Après, quan bengueran eras flous pera branco,
Deuant Nouste Senhou que t'amiarèy, erous,
E tu, santó d'amour, tremblanto, touto blanco,
Un Iiri senlaras at bèt miéy deras flous !...
Lüis de NoiTGUÈS
Pari» d'Auenlinhai) (H.-P.)
A
BARBTOUS
[Cf. Era Bouts de 1907, p. 103, parla dera Barousse]
Dues coumayrétes s'en ban tad cam sarcla; ères que s bouten à espia
pla beròy, u moumendét, e que digoun :
Assi nou y-a
Hère que ha :
Eth bendras
Que-y è fort gras ;
Eth cardou
Que-y è fort bou1 ;
Er oélh d'ausètch
Que-y esta bètch ;
Eth coumtè
Que nou-y esta lè 5 ;
Era guerguerite
Quel'ahiteS;
Era ilhéte
Que l'anguéte·' ;
�81
Era pourebère
Qu'edé ta soustí 'ra gabère ;
Era petrasse
Tapòc que nou l'embrasse5 ;
Eth lastou
Que s'y estou...
Aném, doungues, coumayréte,
Assi nou-y a nade erbéte6
Que pla nou-y estou :
Aném s'en bébe u pintou :
E que troubaras qu'et bi bou
Que bire miélhe et rét qu'et coutilhou.
Coelhut en Aréte (Barstous, Üiarn), per Henric PELLISSON.
t
■/
NOTES. — i
Proverbe local : Era térro des cardous — Que nou ta-t bénies ni que nou
/a-í (ions ; < La terre des chardons, que lu ne la vendes ni que tu ne la donnes, i —
2. N'y fait pas mauvais effet (dans le blé . — 3. « Le regarde • on bien « le fixe, le borne » ?
— 4. « Le soutient comme un crochet ». — 5. De embras ■ embarras ■. — 6. Rem. dam
ce morceau les noms des mauvaises herbes des champs : bendras t silène t ; cardou ■ chardon » ; oclh d'ausèuh « myosotis ■ ; coumlè « chapelet? > ; guerguerite ■ vesces ? » (Lat.
cracca) ; ilkeie* bluet ■ ; pourebère ■ crète-de-coq ? » ; pelrasse, comme pelranhe? laslcu
« fétuqne » ; petite contribution à notre vocabulaire gascon. Lespy, dans son Dictionnaire béarnais, donne bien, comme de Baretous, ilheïe, et oélh d'ausêt (qui serait, dans
le Vit-Bilh, « la doucette ») et guerguerite (au Supplément, sans en indiquer le sens, tout
en citant le proverbe Ere guerguerite, Hile, hitej ; mais les autres manquent.
SENT B E D I A N1
Brabes lectous A'Era Bouts dera Mountanho, quan aquéste iùèr sio
passat dambé sas bentèros, sous eslauasses, sas neuarrados è sous esglays3,
que bous beriguera idèio de bous debertt, è, mès tard, de béde pals. E
dounc, que bous béngui ensinha oun bous calera ana et diménje dera
Trinitat, surtout s'auéts drounléts à hè passeja.
A Martros-Toulousano, prumèro 'stacioun après Bousséns en ana de
cap à Toulouso, que hèn cad' an, aquét dio, era hèsto de sent Bedian,
tüat pes Mòrous en un coumbat, que y-aura lèu doutze-cénts ans. Ena
glèyso, y-a de bères aufleis acoumpanhades de musico, è uo poucessioun
ara hount oun sent Bedian lauèc sas blessuros auans de mourl. Digun
nou s'escandaliso de béde à pourta en un. arreliquári, at bèt miéy dera
poucessioun, un... gran piénte4 ! Leounidas è 's sous sounlats b'es pientauon auans de s'ana bate è mourl. Legits ço que dits un des nòstes
granes escriùans d'un saubatge qu'éy at moumént de hè uo fièrro entreprédo : « Il se mire dans les eaux, peigne sa chevelure et ranime ses
joues décolorées avec la pourpre d'une craie précieuse » (Chateaubriand).
Deuant Martros és bouyatjurs qu'enténen musico de deguéns et trèn :
�82
tiron toutes rt cap ara pourtièro, béden à passa òmes à pè è à chibau,
toutes abilhades de blanc, blu, jaune, arrouje, armades nou pas de fusils,
mès de lanços. Oun ban aquéres òmes ? Ara batalho ; è nou les i poudéts
pas segul. Anats-bou-n dambé 'ra foulo : que les beyrats à défila at loung
der'aygo ò 'rrenja-s en dus camps ena prado, Francs countro Mòrous.
Dus chèfes s'auançon at miéy, dan et sinhal, è auta-Ièu era luto couménço. Courren ets us countro 'ts autes ; sémblo qu'es transpèreen de
sas5 espados, mes nou n cay pas un soul. Enfin es Mòrous que nou
poden pas m :s sousténgue et chòc des Francs ; hugen de cap à Martros,
perseguits per sous5 enemics. At darrè, es cabaliès arribon gran trèn sus
sas5bèstios escumantos, sauton per dessus eras sègos, batuts è bietourioudes, è aquéstes s'en ban ena poucessioun, era crouts sus era poutrino,
sus es drapèus. « Oh, coumo ey bèt, coumo luts at souléy et lieutenant ! »
Ets autes disparéchen, mès les tournerats béde, dambe et croissant, es pantalous boufants è 's turbans, ara parado at tour dera bilo auans uo ouro.
Anats enguan6 à Martros, béde aquéro hèsto estraourdinário : nou
boun pendirats pas7, pourbu que hasco bèt. Es bòstes drounléts, en tourna
à caso, qu'es fabriqueran lanços en bùès, è lounténs, lounténs après que
haran era batalho, sénse es hè mau, coumo 's guerriès de sentBedian.
Noëlie
Parla de Pegulhan (H.-G.)
NOTES.
BEFFEYTE
— t. € Saint Vidiamo », patron de Martres-Tolosane. — 2. « Catastrophes »,
telle celle de
Messine. — 3.
« Per;onne ». — 4. « Peigne ■. —
5.
■ Leurs ». —
6. « Celte année ». — 7. « Vous ne vous en repentirez pas ».
U punhat d'Arreprouès dera Laméza
(Seguida)
Et nèche è 't mouri
Que eau acoumpli.
At cap, as pès, at casau
Qu'on counhéts era hénna ço qui
1[bau.
"
Cada piga soun pigat,
Cada cuca soun cucat.
Paròlas rapourtádas,
Paròlas doubládas.
D' oúra en hèira,
Tart en batalha.
Enta pla hè 'ra hèsta
Que cau denhua 'ra brèspa.
Qu'on ey mès biste at besi
Qu' at cousí.
Qui-ac boúta tout en u toupí
S' ac mínya tout en u maytí.
Aqueró qu'ey bertat,...
Se nou y-a üa mentida at cap.
p
, ,
..
.
, ,
Era bèstias qui nou-s couhessen
Aunestetat guaire nou proufèssen.
, ,,
,
, ,
n . ,
Qui
de yén d aunou s acoumpánha
Se proufit nou y-a, aunou qu'ey
fgánha.
Qui dab sét es ba droumí
Tout countént qu'es lheuará el maytf.
rarla d'Auezac-Prat, canlou dera Barte-Nèsla.
S,
VERDIER.
�83
Ej Apresulfcatch d' ua Gùeuada1
Diu que vi> que de poc ctdaün s'acounténte,
Que jam- s nou haçam un diu de nousle vénie !
Jùan det Pratch è Francés dera Vòrda-Vácha que s'aulan coumbengutch
de hè-s era gùeuáda ta Pasquétas. At dia marcatch qu'ey voutèren doun
en trèn d'amani-s era menèstra : dúas o très doudzénas de gùéus ; un
parélh de talhádas de lart ; un bouchètch de mandôrras, anfin tout ço que
calla ta qu'arrén nou manquèssa ta hé un boun arrepás. E sé t'ac ban hè
code 'n auvèrja. Ja poudet créy que nou-y mancáua pas arrén : un bèt
plan de gùéus bien batuts è pacheradis dap talhucs de lart ; iaute plat
toutis antièris ; iaute mesclat dap mandôrras ; anfin, gùéus pertout,
encara gùéus, è toustém gùéus. Ey voutèren en taula. Calla véy se dap
quin agrume hadlan petà 'querò, aquét parélh d'estaflès, è dera manièra
qu'ac adaygùáuan : un parélh de pitchès de vin jay passèren.
Ara fin det counde, nou-y souvrèc arrén, que s'ac crouchiren tout, més
qu'auriat bist dus òmes counténts.
« Èt sadoutch ? », ça héc Francés dera Vòrda-Vácha à Jùan det Pratch.
— « O mahé mahilh ! més praquerò et que s'i voúlha pariá un escutch de
cinq francs couma 'm míndji encára doudze gùéus cùéts en áygùa2, que
s'en bo véy era fárça, tè ! » — « Se lés te mlndjas », ç'arrespoun iáute
matrás en ua taula at coustatch, « jou que m'en hèci 's gùéus,... è 's cinq
francs ». — « E doun tè ! bálha 'j escutch », ça dits Jùan det Pratch.
Hèn còde ey doudze gùéus. Quan houren prèstis, la t'ac servéchen à
Jùan que lés s'avaláua toutis vlousses, un per un. Es cinq o siés prumèris
ja les s'enggloutic prou lestaméns ; més ets autis que nou savia se quin hè
ta passà les-s'én ; en ganitètch que nou n'i poudia cave més ; è praquerò,
que nou 'c savla tapòc lechá ; que-u hadia hida de ganhá-s et boutoun
d'estanh3. Anfin, que héc un effôrs enta 't darrè gùéu, més que lé s'auéc
à 'mpouchúá ena gòrja dav et cap det dit.
OV après, bé houe et trevalh !... Práuve Jùan det Pratch !... Eu coumencèc de gahá ua coullca, que nou èra voun en moun ; tòrce-s à man è
'rreman, que nou poudia més cáve 'na pètch d'èste tròp sadoutch, è à
còps que cridáua : « Espetát-me, espetat-me ! Que so mourt !... » Bengué
passatch couma 'ra hláma4 : ára que s'estoúfa, òve ára. Era gént der'
auvèrja s'amassèren at tour d'étch, coudiná-u, trastejá-u, cadaün de ço
que poudla...
Tachl5, dap poutingglas, cataplaymes, cristèris è qu'em savi jou ! que
l'en tirèren. Ja vedétch se quin beròy trevalh qu'en pensé jessl de voulé hé
sadout de loup per un houdre d'escutch.
Taplan era leçoun que hou voùna. A parti d'aquét dla, Jùan det Pratch
que houe ej òme més sôvre qu'es poudéssa damandá ; qu'en'hastièc ey
gùéus d'úa tála manièra que tout còp qu'en bedla de crus o (Je
�84
cùétj que viriua 't cap aj eyarrè, en tout dide : « Tiràt-me aquerc dera
halha* !... »
Parla de Harrèra, c. de Manlioun Baroussa. (II.-P.)
J.
Nous. — 1. Gùeuâda « repas d'œufs ». — 2. ■ Œufs à
d'e tanh, ." y.tre d* 5 fr. », litt. « fcouton-d'étain •
S0ULÉ-VENTITRK.
la coque •. — 3. Boutouii
— i. « Pâle comme la-flamme ».—
5. « Wa';ré li u! ». — 6. < Éloignez cela.de ma vue » (hâiha ■ chandelle »).
IOU TRADICIOUN ARRESTAURADO
ERA COURRESPOUNDÉNÇO EN GASCOUN
— Encaro un emprount at nòste Armanacôt. En hè-i paréche aquéste
tabblèu, qu'ei didiém : (( Tout ço que boulém hè béi, en da acilau aquésto
bisto, qu'ei ce quin deuerién èste 'rredijades es cartes joustalcs det nòste
païs )), dabb es beritabbles nòms des nòsti parçans. Acrô sié dit encaro
un còp ; è qu'ajustaram qu'en aute coustat, arrén nou pòt empatcha tapòc
d'emprima :
CARTO POUSTALO
Era Courrcspoundénço en aquéste couslat nou ei pas acceptado en tout païs
COURRESPOUNDÉNÇO
ADRÉÇO
B'ess hara acró quauque dió, o quaucarrén de miélhou dilhèu...
— Entretant, que mous semble boun de hè sabé as nòsti Counfrais
que i-a au-méns iou tra'dicioun, prèsque abandounado despus et xvumo
�85
sièggle, qu'ei estado déjà 'rrenudado, dapsuccès, pera'Scòlo nòsto coumo
per tout et Felibridje. Que s'agéch dera courrespoundénço en gascowo.
Pertout aoun ba 't francès, et nòste gascoun qu'ei pòt ana. Noumbrousi
qu'èm es qui escrieuém es nòstcs litres d'un cap en aulc en gascoin},
entre nous-auti è dabb es Felibres des autes Escoles è't Burèu det
Counsistòri. Atau hèn, au-méns prou sùén — nou mou-n bouleran se
les ne dam a-citau gràcies — Mmes d'Antras, Presty, F. de Gèrdo, M10
Beffeyte, MM. Barbet, de Bardies, Bardou, J.TM. Barrère, Camélat, P.
Castet, Croste, H. Dambielle, Darclanne, Dasque, Daubian, Escaich,
Espagnolle, Faure-Dère, Lacoarret, A. Lamothe, J, Laquet, Louge,
Marsan, Morère, S. Palay, Pellisson, Planté, F. Pujens, Ruth, Sandaran,
Sarran, B. Sarrieu, Sens, J. Servat, Fr. Soulé, J. Soulé-Venture, etc.,
etc. ; à masso mès de 70 que hèm atau, 1 de 5, ena 'Scòlo nòsto. Ja 'i
iou bouno proupourciourí, è que s'i pòt mesura 'ra fé que mous anime, è
se quin tenguém en mai? era léngo nòsto. Qu'acró souloméns es generalize ;
parlém tabén toustém gascoun dabb es Felibres è 's Coumpatrlòtes, è lèu
seram bien" pròchi d'aué g inh.
P. S. Es despatches, qu'ei permetut d'arredija-les « en provençal » (è
dounc en... proubençau de Gascounho) ; è nou mous auém jamès entenut à
dide qu'es housse perdudo cap de lëtro, premou qu'er' adréço ère estado en
gascoun. Gasccltri sié au-méns ço de laguéns, é toustém !
B. SARRIEU.
Parla de Sen-Mamél-de L·icjimjí! (H.-C )
|DIPI.OMO D'AL'NOU]
2.
ESTIU
Abans qu'era clarou der' aubo renechénto
Ajo 'nounçatch et dió det coustatch det lebant,
Et laüraire se dits : <( Me lèbi sense crénto ;
« Soulomént nou cau pas rebel·lia moun efant >).
Es biòus aimoun de Jan era bouts caressénto :
Nou s'è jamés moustratch per éris tròp maichant ;
Malgré qu'era calou debéngo trop cousénto
Bénguen toustém à bout det trabalh fatigant.
Iroundèlo, tournou, sensé troumpa-t de routo ;
As bengutch fè toun nid tout pròshi dera bouto
Det tét : Pendént et dió sùénhou tous petitous...
Et dalhaire tabé j'a dichatch era prado ;
Qu'ei retiro countént dera sièbo journado ;
Quant on a fatigatch, et repaus qu'é més dous !
V.
Parla d'Ujtou, cantou d'Oust(A)
BARDOU
�86
Ena Vat de Gùélh qu'ère bèt-téns-a 'ra mòda — bé dure 'ncàra quauque chinhau— de 'ra jùenéssa hè 'ra « Barrèra » 1 as nòvis2.
Quan sòrt era nòça dera glèida, touti 's goujats dét bilàdje que la demouren au bèra pòrta o at pourtanètch 3 ; es dus mès viéls, up per cada cap,
qu'estlren un arribant de séda deuant es nauèri maridats, é trigà-Ies méntre que 1 Haute les létch un coumplimént : bién-bengúda atch hòra-bengut5 ;
felicitacious at dét bilàdje o adandus, s'én soun. Aquerò fenit, et mès jùén
dera troupa que s'aprèsse ; tab es talhants6 que coupe 'dj arribant è que
predénte un bouquét de nines7 ara nòvia. Atau que les òrven et camin
det bilàdje aoun ban passa sous diés è tabén et camin dera vita counjúnta8; vita urouda 'nta-s pariés se Nòste-Sénhe etsauce es souhèts des
barreraires.
Aquét coumplimént qu'es harié, d'auti eòps, en « patùès », ço que vo
dide en boun è beròi parlà que touti coumprenién : nòvis,9 pairin,10
mairià, " nouçants, 15 estrandjès ara nòça. Gùé.... ? tout aqueró ja'i couquinejat13 : un francès abartuat que lou diàble nou coumprenerié qu'arremplàce et nòste gascoun, ta bètch è ta franc.
Ja-c bat béi.
I. — BARRERES DE BAT-SUS
Prumèra.
Nous avons l'honneur de vous saluer, Messieurs et dames.
Le voici arrivé ce jour heureux qui va mettre au comble du
bonheur deux familles dintinguées tant par leur caractère que
par les doux sentiments de probité qui les caractérise ; il faut bien
cependant démontrer leur prérogative qui fasse connaître à tous
les élants glorieux qu'incombe ce mariage. Un digne et cher parrain qui mérite des éloges les plus distingués. Une chère marraine
qui ne rencontrent que des yeux qui applodissent à la gloire de
la fête dont la tendresse est la plus marquée et la complaisance
sans égal. Tout vient ici respectable parentée vous couronner
de fleurs compagnie choisie par le lien du sang et de l'amitié,
venez tous joindre vos acclamations de joie auprès de vos faibles
veux afin que le Dieu Abraham préside à cette aunorable fête et
que rien ne trouble le jour tranquille et serin qui doit faire le
bonheur de l'hymen.
A vous chers parrains et marraines la reconnaissance au brillant
ruban qui vient s'étaler devant vous désirer la rosée du ciel et la
bénédiction de Dieu sur la terre.
Segounda
Nous avons l'honneur de vous saluer, Messieurs, dames et
demoiselles.
Le voici donc arrivé ce jour heureux qui vient réjouir par la
�87
réunion de deux parentés dont le mérite de chacune mérite des
éloges que nos coeurs ne sauraient assez relever, veuillez donc
brillante compagnie unir à nos accents le charme des hymens les
grandeurs d'un monde physique et moral de ces traits mélodieux
qui brillent sur votre compagnie choisie par un sang d'humanité
et de bienfaisance; veuillez bien seconder nos vœux et porter
avec nous un esprit de s'impatie qu'aucun élan ne puisse venir
troublé l'union conjugale, qui doit se faire ressentir dans le
sillance le plus chéri. Dans ce moment de gloire venez tous
emmace et nous suivre dans le cortège, dont la fabilité s'étend
jusqu au ciel ; venez donc tous animez d'un zèle s'empareil
sélébrer la fête tout l'ensemble nuplial jusques aux pieds de l'autel
en attendant veuilles jouir de toutes les libertés pour venir saluer
les habitants de cette commune qui tous ensemble vous souhaitent toutes les prospérités et tous les honneurs de la vie. Salut,
salut, brillante compagnie.
II. — UATJTA, DE MES ENDJTJS
Cher compagnon, heureux époux, la sagesse vous venez d'aller
présentés au pied de l'hôtel vous avez consacré le sacrement le
plus solennel on conserve le doux souvenir que la raison directe
sage et règle en tout temps votre ménage pour vous sera un
plaisir puis le Dieu de limen couronne tous nos vœux. Oh ! qui
nous a été doux de voir votre propre main apporté vers une fleur
si sèche taché moyen de la faire fleurir en attendant de pouvoir
la cueillir, beauté jeunesse et tout autre agrément que vos charmants apa vous face vivre heureux tels sont Monsieur nos
souhaits et nos vœux.
[Coupiàdes toutes très en auriginàl. Ena 3m0 qu'an ensajat de hè
vèrsi].
Màla 'scàna nou vou-n gàhel5, machànti Gascous, d'aquétch francès de
hantaumls !16
Be poupèret17 cla è boun patùès ? Serbit-bou-n sénse bergoûnha18,
balénts ! Crét-ne un pèc19: en francès nous vous i 'ngourridét20 que
quan nou pouscat hè de méns è se l'auét aprenut à-drét21. J'auét bist ce
qu'agargalhen22 as prauvi nòvis es francimants des « Barreres ».
Lux
Parla vielh dera Vat-de-Gùélh.
ESPLICACIOUS. ■—1. « Barrière ». — 2. • Nouveaux mariés ». — 3. ■ Grille ». —l.
■ Pendant que ». — 5. « Venu du dehors ; étranger au village ». — 6. « Ciseaux ». —
« Fleurs ». — 8. « Conjugale ». — 9. « Le jeune couple ». — 10. « Parrain ». — 11.
« Marraine ». — 12. « Gens de la noce, invités». — 13 Désavanlageusement changé ;
déformé ». — 14. Avorté, informe ». — 15. « Heureux qu'un pareil français ne vous ait
pas étranglés ». La forme la plus usitée est la forme imprécatoire: Mala scàna vou-n
gàhe dé... : « Puissiez-vous mourir étranglés par ■ .. — 16. « Sabbat » : de hantâuma
t sorcière » ; donc, « français diabolique ». — 17. Poupa « têter ». — 18. « Honte ». .—
19. « Imbécile ». Ce qualificatif s'applique à l'auteur, qui corneille naïvement. — S0.
« Ne vout y empêtrez pas ». — 21 .> Que vous ne l'ayez bien appris ». — 22. « Agargalha « faire avaler de fpre» »,
7.
�8«
Appepoupfeup de noubèlos
(( Repourtur de noubèlos ! » Qlie poudét créy qu'ac diguiôm, qu'ac
arrepetàuom dab plasé ! Touts chicaròts, aquét mau que mous hadio mès
de hâsti que cap, è que caliô enténe et nòste toum, béy et nòst' ayre
dab gùéls cargats de mesprèts è 't cap eiiclinat en ayant sus dus dits
croutzats decap adaét :
« Repourtur de noubèlos,
« Que nou bau quate candelos ! »
E 'ras dròllos que baliòn es dròlles, mès biéuos encaro ! È 'd arregént
qu' èro countënt de nous-aus, tout flér de senti-mous à haï aquét lèd
défaut. Qu'ey doun biéue, dab ét ? Era counfiénço, mòrto ! Arrés nou gòso
hè rén ni buhaH, se nou pot auri sa pensado è soun có, coumo 't boutoun
auris sa flou, et souléy sous arrays è't parpalhó es mirgalhs de sas alos.
Er' amistat qu'es barro coumo à clau.... è dab arrasoun : oun éy espioun,
era bito qu'ey poudounS'esquerit2, ja soy abertit, è qui abertís nou bo mau, coumo dits et
proubèrbo. Alabéts que bous balhi ço qu'ameritat, prèsque ço que'm
demandat... Mès, hè-m bouno mino, amistouseja-m dab gùélh patalin è
paraulos de mèu, quan nou auét que maliboulénço è sentiméns de hèu,
náni, aqueró jamòs !... M'en bau tout soul ou bous digui foutèsos, 'ta
desbia-bous, maucountént de nou poudé èste jou, sense caréto3.
O qu'en i a encaro d'aquét semé de d'autis còps. Era bouno grano que
pòt bièn diminua, mès jamès pèrde-s. Et gran Semiadou que nou'c bo,
que nou pòt pas boulé-c.
lou may que'm coudauo darrèroméns soun gòy, que nou poudéren pas
gùasta un dò è un arregrèt. Et sòn dròlle qu'ey un maynatje de qùat' ans.
Et sòn nòm de « Max » bous he coumpréngue qu' aço s' passo 'na bilo. Ed
aute diò sa may qu' arribo 'na galeriò : Boudíu ! Era gábio, à tròces, per
tèrro, è 't cardin mòrt, laguéns ! Poussée un crit. Max, que l'auiò seguido,
arrén, decòsto èro! « Qui a hèt açotau ? », diguéc era may, tristo è 'n
coulèro tout at còp. — « Qu'ey jou, mama », arrespounéc autalèu Max,
resoulut è sense pòu. « Cado diò quèm diguiòs qu'ey un auderoun que 't
» dits tout ço que haci. E coumo nou i-a pas ací d'aute audèt qu'et
» canarin, que l'ey hèt soun ahè : Que Paprenguera à repourta noubèlos,
» quan nou Parregardo ! »
Que d'òmes meritariòn mès qu'ed audèt d'aué 't còtch tourdut è de cay
de patèrnos'1 !
Parla de Louros-Barousso (H.-P.).
NOTOS.
—
tions adroites
G.
CASTEX.
t. « SoufflVr itto. ». — 2. Esqueri, « s'enquérir, s'informer par interrogaplus ou
moins déguisées >,
3. « Masque ». —4. « Les palles eu l'air ».
vulgairement
■ tirer le» vers du nez ». —
�.
89
LOU GRILHOÜN
(MENCIOUN
AUNOURABLO)
Per las flous, à trauès la prado,
Au mey dous perhums embaumats
Qui s'embòlon de touts coustats,
Qu'ey entenut, l'amo encantado,
Menlat à la bèro ramado
Dous auselous dens lous talhats
Pous aires tout ensourelhats,
Dou grilhoun la cansoun aymado.
Oh b'ey beròy, oh b'ey poulit
Aquét musicaire ramatye
Au gay repic : « Crit crit crit crit ! »
O moun grilhoun debisadou,
Hè retrení toun dous lengatye
En tout canta toustém l'amou.
Parla de Coundòm (G.).
Gabriel
DE SoLmÈNE.
Yemits1 det païs ûe Bigòrro
A u maynat qui l'ayme pla
Migou,
Que sòy et païs de Bigòrro,
dab ets miés soums touts caperats
de néu, dab ets miés bilatyes qui 'scouni3 en es plécs d'res mies mountanhi's, qui péni * pets turouns 3 d'res mies costes, ou qui símii pera
plano de Tarbo, cado ü dab et sliéclouchè agut.
Que sòy et païs de Bigòrro, è nou pas ét de Marsélho, n'ét de Bourdèu,
n'ét de Biarritz. Nou sòy pas mémo ét de Couménges, — ta beròy è ta
plasén toutu5, — ét det Biar, ou 't d'Aragoun... Mès que sòy et païs de
Bigòrro, oon —.
Et gascou — et patùès, coumo disets — que dé et mió lengatye. Et
francès nou de pas més mié que nou de mié et italièn ou 't espanhòl ; et francès que dé era lénco0 de París, è you que sòy et païs de Bigòrro. Qu'è
bis à passa ací et parla dets Grècs, dets Latís, dets Góts, dets Moúrous,
dets Anglès ; aro, pendén era bèra sazou, à Lourdo sustout, qu'enténi
toutes eres lénques... Mès et mié parla à you, que dé 't gascou. Nou bouy
pas dise que nou cau pas apréne et francès : qu'au cau sabé enta poudé-s
enténe dab ets païs de tout entour. Mès que blouria qu'éts d'ací nou s
desmoumbrèssen pas era lénco de sou may, de you qui sòy era tèrro de
Bigòrro, w —.
Que parlí u chunhau tròp dilhèu : perdoúnò-m. Que m'escoutes, tu, è
ua may, quan se couménço de hè biélho, è qui béu sarròt7 dets siiés hilhs
qui an bergounho d'éro, aquéra may qu'a besounh de planhé-se at hilh
�90
qui l'ayme è qui l'escoute. D'autes côps 8, pendén et ibèr, après uo loutfco
belhado oun ets biélhs ayén coundat ats yùéns u sarròt de coundes d'éts
det païs, que yesiben9 enta 'ra cour quasi touts, ets us après ets autes,
aban d'anà-se droumí ; è aquiu, at cla de liio, tout en gardan 10 et cèu,
qu'en disében quaucarré, è you tabé qu'aus disébi quaucarré tout en
crus d'r' aurélho... Que m'aymaben è qu'aus aymabi. — Aro, pendén
era belhado, que soun ets yùéns qui parlen : que parlen haut de poulitico,
de biatyes è de sciénço. Coum d'autes côps que yéssen enta 'ra cour
aban d'and-se droumí, è, en gardan era liio è 't cèu tout estelat : « Triste
païs è lèuH païs », c'es disen. E pourtan, que sòy et païs de
Bigòrro, w —.
Tabé, que s'auéyen n dab you è que s'en ban, praubes maynats ! Qu'em
yèssen u you, qui us aymi tant, enta d'autes païs qui nou lous poden pas
yamès aima coumo you, qui-us èy bis à nache4^... Bèt sarròt, coum et
proudic det Ebanyèli, que tournen ; de lùénh qu'ous guèrdi15 arriba, è
que plouri de plasé dab it<6 quan arriben à caso... Bèt sarròt d'autes
que bleurin pla tourna, mès que nou pòden, nou an dab qué ; è d'autes que
nou gòsen tourna ; pòcs que soun urous lùénh det païs, pòcs u còp partits
que parlen mau de you... Mès, tabé, que sòy et païs de Bigòrro, «50 —.
E, praubin, qu'et manque? Nou dòyt7 pas de que bibe à touts? Quau
païs més fertile è més bèt ? De tout et mounde qu'arriben 'ta bé 'ra beutat
d'ras mies mountanhes ; de tout et mounde qu'arriben bé 'ss hè sùenha
peres agues qui-p18 balhi en aboundanço. Era May de Diu éro
madécho, quan se boulou pousa sus 'ra tèrro, que causiscou et mié païs,
era Grôto de Lourdo ; è 'ts pelerís, quan bén aquéres mountanhes
ta bères è aquéres lanes ta fertiles, qu'es disen : « Toutu, quin bèt
païs ! Be soun urous es de qui-y soun nascuts 19 ! » Bèt-mau 20 : que sòy
era tèrro de Bigòrro,
—.
Entén, tout près, que canten uo cansou méy21 saubatyo ; eres mies
cansous, persouno nou las sab més ; nats nou-m demanden d'apréne-us
de quaucüo d'res nabes. Ets dus darrès maynats qui m'ag an
demandat que soun Despourris en bòrd det Gabét è Roland sus 'ra ribo
d'r' Adour. Aquéste nou yèbe pas u hilh dets miés, nou sabibe pas tapòc
era mia lénco.., més que m'aymabe tant que coumprenibe quand mémo
tout ço que lou disèbo ; que dé ét qui m'a 'nat canta per tout et mounde...
Aro nat nou bo canta dab you ; aro nat nou canto que ço de lèu qui lou bé
de París; èyou, qu'è tant cantat pourtan! è qu'aymi tant et cant, you,
qui p'èy balhat aquéres bères bouts, you, et païs de Bigòrro, «?o — !
Qu'aurió pla de causos a diset-be encòro, mès n'as pas dilhèu et téms
d' escouta-me... Mes, guèro22, depertout que hèn tout et poussible enta
hè me mau b'Ié 23 pets miés maynats, you qui sòy er'ayrouo may. Aidò-m,
amic, áidò-m enta 'mpecha uo parelho causo : que dé tou may qui t'ac
demande aro, as permès dies de prumobèro, oun me bòy croubí 24 de
berduro è de flous, de cants è de plasé, you 'ra tèrro de Bigòrro, dab ets
miés soums tout caperats de néu, dab ets miés bilatyes qui 'scouni en
�91
es plécs d'ras mies mountanhes, qui péni pets turouns d'res mies
eòstes ou qui sémii pera plano de Tarbo, cado-ii dab et sàéclouchè agut.
Parla de Lus (Htes Pirénées).
Jean RlVIÈRE.
NÔTES. — 1. « Plaintes •. — 2. Ce qui est en italique après ce signe («») doit se répéter
textuellement, tel un refrain, à la fin de chaque paragraphe. Pour gagner quelques lignes
on ne l'a mis tout au long qu'au |ar et au dernier. — 3. « Je cache .. — 4, Je suspends ».
— 5. « Pourtant -. — 6. Langue >. — 7. ■ Un grand nombre ». — 8. « Jadis .. — 9.
■ Sortaient, descendaient ». — 10. « Regardant -, — II, « Laid .. — 12. S'ennuient ■.
— 13. « Laissent ». —14. « Naître ». — 15
« Je regarde
— 16. « Eux •. — 17 « Je
donne >. — 18. « A vous ». — 19. ■ Nés ». — 20. ■ Ce n'est pas étonnant ». — SI.
• A demi ». — 22. « Vois-tu ». — 21. Lift. . Me faire mal vouloir ». — 24. « Couvrir ■ — Rem. L'o en syllabe finale atone est chez nous assez sourd ; et \'e de dera, deras,
disparait complètement, IV restant pourtant douce. — Que dé signifie ■ est ■ ou « c'est ».
Edj Arretour dera Prima
(Narracioun classada
ièra
en Gouneours de 1908)
Taussitourna qu'a hèt era prima! È, sabét, nou 'i pas trop lèu,
premou que n'aùiém prou de buhâ-mous 'n es dits è d'esté toustém arrehoulats2 ! Plan qu'aùié proumetut de véngue et binta-tïn de mars, mès
era fripoúna qu'a 'üt pòu det Qùaréme, sampa, è qu'ei arriváda après
Pásca.
Per véngue tart, pareró, nou'i pas estada sens' arrén hè. En mès
d'avriéu, eijcára, qu'ei caiéc un pés de nhèu, parci t'enla, è 't souléi de
mai nou i-é pas estat de trop. Ara pourtant qu'èm ganhats, c'em pénsi,
è oùra qu'éi, vertat ?
'Itat3 aquéri camps, aquéri vòsqui, aquéra mountánha: tout que verdéje, tout qu'éi veròi è nauèteh. E aquéri prats dounc ? Ja-s cougue4 'ra
èrva, déjà, è ja s'apròche 'ra dalháda.
Enatretant toúta 'ra praderiá qu'ei mirgalháda de flous, mès vères es
liés qu'es autes ; edj aire qu'ei embaumât des audous es mès fines è 's
mès douces ; 'n es sègues, es auderous que canten à qui mès pot en
tout acaba de hè sòs 5 nins. Tout qu'ei gaujous 'na campânha, dempus et
flèr pinsouij que piéule sus era vráijca flourlda dinquia 't grilhôun
praubòt qu'ess hè 'nténe 'na poútja frésca.
E jou tavén que so counténta de véy tout acro ! Se saviét quin gôi qu'en
è de lheua-m d'oúra, 't maitin, 'nta 'ná-m balha un tour6 at trauès des
prats, per up caminét enla, 'n tout cùélhe un bèt bouquét de daunétes7
vlanques ! Que m'en tourni at miéy des pavalhos8, prèsque auta laujèra
qu'ériJ2, è mès counténta, at segu, parce qu'è 12 miélhou sentit era veutat
d'aquéra maitiada.
Qu'ei pot allé de mès poulit qu'aquéra mountanha de verdura è de flous,
couháda9 de vlanc, aoun pèchen grani troupèts de moutous, de vaques è
de chivaus ?... Entenét es tringoles, es esquéres è 's trucs10 que hèn
arretreni coumes è mais pendént qu'es pastous canten bèt couplét bielhòt
fléulen bedj aire nauèteh !
Aném, qu'ac cau vien dide : Era prima qu'ei 'ra mès vèra sazoui) dedj
an. Nou-m pénsi pas èste soûla à did-éc ; touti 's'amaturs12 de pouesiá,
�92
toutï 's qui saven coumpréne 'ra veutat dera natura, touti 's qui aimen es
caudes merbelhoudes autant que nauères que seran at segu d'acòrt dab
jou sus aquét punt.
Es travalhadous tavéïj que soun uroudi dera vengtida det printéns 'nta
poudé hè 's sos5 trevals è ta ganha dineròts. Dilhèu, es feniants s'estimarién mès " qu'edj iùèr durèsse tout edj an, 'nta poudé-s arrepouda prou,
en tout ahuma-s et cap det nas?... Ma fùè12, tant pis per éri ! Jou que
cridi, de voun cor : « Viva 'ra prima I »
Parla de Gùaus-de-Larvoust, c. de Luchoun (11.-G.)
« Ua Vrieuléta » (Antoinette
VERDALLE)
(Instituteur, M. François Sarrieu)
i. « Malgré tout ». — 2. • Recroquevillés A» froid ». — 3. Pour ùi al ■ voyez .. —
4. • Se couche ». 5. — • Leur» ». — 3. « Faire un tour • . — 7. ■ Narcisses ». —
8. ■ Papillons ». — 9. « Coiffée ». — 10 « Groses sonnettes ». — 11. « Préféreraient ..
— 12. [Gillicisms].
NAUETS
345.
346.
347.
COUNFRAIS.
TOURNIER (Elie), doct.-médecin, 47, rue Frizac, Toulouse [M.].
TÎVPIE (Roger), à St-Pé-d'Ardet, canton de Barbazan (H.-G.).
Mme M. BURGALAT (Th.-Pierre de LIBERTAT), era la delicato
pouetésso, de la Société des Poètes Français et de l'Escolo
Gaston Febus, 7, place Betclar, Auch (Gers). [M.].
M. Fr. Soulé, Directou d'Estitucioun à Sen-Lauréns de Nèsto, que
béi), d'abounat, Membre agechént. Biéus arremercioménts.
— M. A. Planté, presidént dera 'Scòlo G. Febus, que bén d'èste
decourat dedj ôrde de Gustabi Wasa, M. Uibal, dera Legioun d'Aunou,
è Mm0 de Libertat, coumo M. J.-M. Servat, d'èste hèti auflciès d'Academió. Felicitacious courales as nôsti Counfrais.
— En es numeròs que bérjguen que parecheran pròses o pouesiés de
Mel° Is. Fourcade, MM. Lêvrat, Dasque, Soulé V., Escaich, Marsan,
Servat, Castet, etc. En aquéste, encartât, prospèttus der' « Anthologie
du Félibrige », per MM. A. Praviel è R. de Brousse.
— Es qui boúlhen béi quauque N° de « La Hegalido, journau prouvençau, cremant un còp pèr més (abounamén bon marcat : i fr. 50 pèr
an) », demandá-n ài/. B. Sarrieu, 8, Plaço du Bartas, Auch (Gers).
— Adreça ara mémo adréço es pèces tat Councours, abans et 10 det
mès que bén.
Tat Jubilèu de Fr. Mistral
(Bét et darrè Numero)
Ato, ato qu'ei et moumént, ta touti 'á Felìbceá, de manda 'ú louá
oumadjes à Miàtzal là Maillane, B.-d.-R.j, coumo à un pai benezat. Haut dounc, Counftaiá ! Que cadun de noui-auti, abaná eta
fin d'aqué.ite mèó de Mai, pet iou catto, iou létto o quaucatzén
de betôi ena noòio léngo, l'au pagne ço qu'au déu ! Encato un
cop, glotio è amou à Miótzal !
Eia 'Scolo dezaó Pitenéoó.
ci
n.o.
OiZiEHS
�DE ÇO QUE PARLARÀ AQUÉSTO 'RREBISTO
« Era Bouts dera-Mountanho » que s'acupará de literaturo, de ciénço,
è de tout ço que pouirá enteressá et Felibridje.
Coumo 'rrebisto literário, que pubblicará pouesiés, coundes, noubèles,
è auti bèri (è coumbenabbles) escriéuts en lérçgo gascouno.
Qu'estudiara es parlas gascous, enta hè les counégue è aprecià.
Que serà erouso tabén de hè paréche touti 's biélhi doucùménts en
gascoun que l'au pouiran èste coumunicats.
Coumo 'rrebisto cientifico, sense cap de pretencioui?, que balhará —
en gascoun —; quauques crouniques que s'arrepourtarán as ciénces
teouriques è pratiques (matemàtiques, fisico, chimió, agriculturo, igièno,
endustrió, etc.)
Nou lichará pas tapòc de coustat era istorio è 's sos enchinhoménts.
Que pouirá mémo trattá quauques questious de mouralo.
Enfii), que teiiguera 's sôs lectous at courent des òbres des Felibres
è det moubemént felibrénc.
Ta 's coundes-arrenduts des lous oubradjes que soun pregats es autous
d'embouiá-1es en doubbl'egdzemplári, en tout endicá-mous, se eau, et
prêts des boulumes è 't liberaire aoun es troben.
Edj abounoméiit ara « Bouts dera Mountanho » qu'ei. de 3 fr. per an ;
è nou sera pas majourat, mémo s'era npsto 'rrebisto bén a groussf è a
paréche cado mès. Mès qu'erjgadjam es nòsti brabes abounats a balhámous, s'ac poden, era lou adesioup coumplèto.
Cado mémbre dera nòsto 'Scòlo que hará soun poussibble1 ta proucuramous, ta lèu que pousque, membres agechénts noumbrousi : mès seram,
è miélhou pouiram hè. E, mès eijcáro, caduij que mous boulerá ajudà det
só?? sabé è dera sio plumo.
Es qui nù-an pas encaro pagat era lou coutizaciouiì que haran bièn
d'embouid-lo sénsè destrigd-s : à Moussu B. Sarrieu, 8, plaço DuBartas, Auch (Gèrs), (atau qu'esbitaran frèssi).
BOÜGABULARI GASGOUN
Que haram paréche en aquésto 'rrebisto, debadj et titré de « Boucabulari gascoui} », listes de mots è d'espressious tirades des dibèrsi dialectes gascous. Que i-á en gascoui? fòrço tèrmes è tournures qu'es troben
prèsque semblabbles en francès, è que soun coumprenuts faciloméns
mémo pes qui nou counéguen pas gùaire 'ra nòsto léiîgo : nou serà pa*
necessari d'endicá-les acitau. Que mous countentaram de noutá, en tout
endicá-n era proubenénço è balhá-n era traducteioun francéso, es tèrme*
è's loucucious que presentaran quauco particularitat o quauco dificultat ;
è d'aquéro hianièro que trebalharam a mantéiigue è a estiéne 'ra coiintehénço des arrichéecs det lengùadje des nòsti páis.
Tadaquér'òbro, qu'auram bejunh der'ajudo'de touti's nòsti amics;
«ju'esperam que nou mous hará pas défaut. — Que haran bièn tabé»
es autous, s'empléguen bec-còp en lous artiggles quauque mòt pòu usitat
tròp loucau, de balhá-n en nòto 'ra sinhificacioun.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS PlRENEOS
ART. 1. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom A'Escòlo deras
Pirenéos (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'École est à Saint-Gaudens. — Elle comprend
trois grandes Sections : 1° Haut-Comminges, Nébouzan, Quatre-Vallées
(Saint-Gaudens) ; 2° Bas-Comminges (Muret) ; 3° Couserans (SaintGirons).
ART. 3. Le but de l'École est de maintenir et de relever la langue
gasconne du Commingcs et du Couserans, de conserver les traditions
et les usages locaux, cl de développer la vie régionale.
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou
religieuse, soit écrite soit orale.
ART. ;i. Les Membres actifs paient 6 franco par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par le
Bureau général Membres honoraires.
ART. G. B est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau;
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de
vue dialectal.
'
ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe 'devra se rattacher
à l'une des trois Sections.
ART. 8. Les trois Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4 et 5, et de se tenir en rapports avec le
Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole, composée de tous les Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut'modifier les Statuts à
la majorité absolue.
Art. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, d'un Secrétaire,
d'un Trésorier, et de trois autres membres, ayant rang de Vice-Présidents
et représentant chacun l'une des trois sections de l'Eoi.e. — Le vote par
correspondance est admis pour cette élection.
ART. H. Les questions relatives à l'administration de l'École, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le
Bureau général.
NOTA. — Composition du Bureau général pour l'année 1909 \\Président, M. L. de Hardies, à Soulan, par Aleu (Ariège) ; Vice-Présidents,
MM. Y.-U. IJufor, curé de Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne)?[HautComminges], B. Baubian, curé de Villefranche-d'Astarac, par Simorre
(Gers) [Bas-Comminges], A. Teulié, directeur d'école à Saint-Girons
(Ariège) [Couserans] ; Secrétaire-Trésorier, M. B. Sarrieu, professeur
au Lycée, 8, place Du-Bartas, Auch (Gers).
Le Gérant :
N. ABADIE.
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 05, n°05 (May 1909)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1909 - N° 5 (5e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Pellisson, Henri
Beffeyte, Noëlle
Bardou, Valentin
Castex, G.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1909
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/570b04e43c299e4db29674d3e0adde2b.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (20 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1909_05_005
http://occitanica.eu/omeka/items/show/10939
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-03-13
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 05, n°05 (May 1909)
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Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
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28au Anade.
■t
May de 1924
—
ENTAUS NOUSTES COUNFRAYS
Lou Counselh de l'Escole amassât à Pau lou -ik d'Abriu qu'a
counbicngut de balha ue pélhe nabe à d'aquesles Reclams.
Oei-ats doungues quin aco s'adoubaré.
La rebiste que sourtiré cbeys cops per an sus 32 payes e dab
ère, dens las quinzénes dou mes entermiey, u yournalet d'ensegnamen poupulàri e de coundes arridents.
Lous membres de la coumpagnie de Gastou-Febus que receberén las dues publicacious e la coutise que seré de i5 liures
l'anade au loc de 10.
Que prenerém tabé abounaments de 6 liures tau soûl yournalet.
Que pénsen d'aco noustes amies ?
Bèt tems a, e despuch las pats de 1918 mey que mey, que
cercabem à touca nou pas sounque lous omis d'estudi dab lous
Reclams, mes tabé la gran hourrère qui bòu sustout deberti-s
en léye. Nou sabèm goayre quin gaha-s'y.
Que-ns e sémble, are, que nou partiram en balles se ou men
la yoenésse qui-ns e bié de cap bòu da-ns l'ayude necessarie.
Toutu que pregam lous fidèus mantienedous de l'obre nouste
de-ns e manda lous lous brabes abis. Qu'ous arcoelheram dab
plasé. Ta lèu qui boulhen qu'ous embien, sie au Capdau, sie au
segretari en pè, permou que se la maye partide èren dens aqueres idées que coumençarém d'abia-s atau, despuch lou mes de
iSetéme, en tournan de las hèstes de Bic-de-Bigorre.
M. G.
CROUNIQUÉTE DOUS RECLAMS
LA LENGUE ESCRIUTE
Ue léngue que biu pous camis de cade die pOurtade pou pnple qui
sab ha-la riuleya au sourelh, meselade dab Jas eantes dous ausèls.
Ue longue que biu dens las obres dons mèstes, pouètes c prouseyayres, pourtayres de pensades yénees.
La league parlade que perpite d'aube à sou-couc, d'iber à printemps, au miey dous empaths e dous trebucs.
I.a tangue escriute que segnoureye à trabès lous sèeles.
Que soiiin aco lous dus camps d'oun puye c cabelhe lou roumen
d'ue bertadère culture.
Se boulenri ha puya la nouste culture, miraili nouste, tesaur de la
race nousle, que eau coste que coste, manliene léngue parlade e
lengue escriute.
�— 134 —
De la lengue parlade, l'Escole qu'en ey la clan. Mey que mey la
nouste acciou que-s déu ha puchante la la lengue nouste à l'escole
nouste.
La clau de la lengue escriute qu'ey l'Edition.
Tpustem qu'aberam mestes capables de mantiene l'aunou de la
literature nouste, mestes (jui aberan, u die ou l'aute, rasou dou
temps dcstruidou.de ço qui nou pot mantiene-s, dou temps pè-d'estau
de ço qui ey immourtau.
Se non debcm pas abé pòu de manea de mestes e d'obres, que eau
pensa à ha bibe aqueres obres, à ha-las couneche e ha-las segui "ou
lou l'ami pourtayre a tout cadu de la paraule tringlantè, que eau
poudé hieadas en Ictres de moulle.
Aquiu lou punt mey que meỳ escousént, mey que mey de prumère
nécessitât : l'Edition.
L'Edition qu'ey à la lengue escriute ço qu'ey à la léngue parlade,
VEscole, : que eau ha entra aco eabéns dòu cap de touts lous qui per
nouste pénsen ço qui disen. (Quoantes n'y a d'aquets ?)
Lou nouste debé qu'ey d'ayuda de toute fayçou lous qui tribalhen
à mantiene bibe e puchante l'Ediciou Occitane.
Dempuch i85i que y a éditons, perei perquiu, qui au ayudat autant qui an poudutlous escribas noustes. Se noumentam Marrimpouey
à Pau, Cocharaux d'Auch, Roumanille en Abignou, lous qui-us counéchen que saberan ço qui boulém dise.
Toutu, dinque are, u faus que y-abè à l'armadure.
Mentre que las proubinces d'Oc respounèn a l'aperet de Malhaue,
mentre que-s desbelhaben lous dialectes coume autandes de flous qui
s'aubréehen aus prumès arrays de l'aube nabère montre que l'imitât
de cô dous païs d'Oc se hase, u auditori Occita que-s counstituibe,
capable d'enténe tout ço qui poudè s'eseribe de bel en lengue nouste.
F obres màyes que puyaben, (pie s'ameritaben d'esté eounechudes
d'aquet auditori nabèt. Lous editous, mandataris de l'autou au leyidou, qu'an hèyt défaut, aquéts capables de ha l'imitât entre touts,
capables de lia couneche urbi i'l orbi tout ço qui-s publieabe de liant
en quauque loc qu'estesse « de Clarriiount a Malhorque e d'Alpes à
Medoe. »
Se las obres de Mistrau souu estades eounechudes de tout cayre
qu'ey permou qu'éditons parisians las an semiades a t.rabès lou
mounde. Ço qui s'ey hèyl la Mistrau n'ey pas arribat taus autes mestes pouetes d'Oc. E nou s hara pas permou que Lamartine que s'ey
mourt, permou que lous editous de Paris au die de oey que-s gagnen
mey de dinès à publiea roumans.
Labels que-s eau decha bénee ? Labets que eau bâcha lou cap ?
Nou, de segu.
Ço qui-ns pot tira dou hangas oun demomam per nouste faille,
qu'ey l'union entre touts lous qui aymen bertadèremens las obres
noustes. L'union dens ue Assouciaciou prou horte fa poudé publiea
tout ço qui-s mérite d'esté publical e la poudé da à las obres publicades ue raubë dinne de las obres e dons qui léyén. Ue \.ssouciaciou
prou horté non pol este sounque sus u prougrame yenerau, sensé dis-
�— 135 —
tinciou de dialecte ou d'eseolc, dab ue soûle pensade . publica obres
mayes, que sien de Gascougne ou de Proubéncc d'Aubergne ou de
Catalougnc, de Lcmousi ou de Lengadoc. Atau que-s pouderan counda lous très ou quoatc cents mantienedous qui eau troubo ta da ue
soucietat pariëre lou balans, lou nèrbi neeessari ta mantiene-s-,
Qu'ey dons aquerc pensade qui ey badude YAssouciaciou dous
Amies dou Libe Occita.
Aquere Assouciaciou, qu'a causit lou sou larè en Gascougne, à
Samatan de Coumenyes, que dèu publica eade an ue strie de sèt libes
uab lou titre de Coulecciou «Dis Aup i Pifenèu », en noumbrance
dous bèrs de Mistrau : « Dis aup i Pirenèu e la man dins la man, jraire aubouren dounc lou viei parla rouman. »
La prumère série, que-s publique arc, qu'ey ue beroye espigue :
Obres de Nabarrot, dab ue prefaeie de Miquèu de Camelat ; Roumibatye, pouèmis de Charles Derennes : Cap bat la lane, pouemis gascous de l'Emmanuel Delbousquet ; Beline, la grano obre de Miquèu
de Camelat, ediciou courrityade dab ue tradueciou nabère ; Lou Libe
dou Campestre, pouèmis de Antonin Perbosc ; Obres proubençales
de Pau Arène, dab ue prefaeie de Jouscp Loubet ; e ta acaba Obres
de Batiste Bounet, escriba, gran escriba proubençau.
Aquets libes que seran publicats sus papè dou Japou, sus papè de
Rives e sus beroy pape d'Alfa.
Tans abé que eau ha partide de l'Assouciaciou. E ta-n ha partide
que eau paga : 500 liures ta abé lous sept libes sus papè dou Japon
dab lou noum en létres-de moullc sus la paye de goarde e lou titre
de Membre foundatou de l'Assouciaciou ; 100 liures ta abé lous sèt
libes sus papè de Bivcs, dab lou noum en letres de moulle sus la paye
de goarde e lou titre de Membre d'aunou ; 45 liures ta abé lous sèt
libes sus beroy papè d'Alfa lou titre de Membre Aetiu.
Dey a hère d'amies de Febus qu'an respounut à l'aperct hèyt pou»
secretaris de l'Assouciaciou. E l'u sustout, mey que touts, qu'ey dit
Mous de Meilhou, de Cautarés, lou yenerous foundadou dou Prêts
dou Teatre, qu'a boulut encoère suberpassa-s en asseguran la publïcaciou dou prumè libe, las Obres de Nabarrot. Aquet beroy yeste
qu'ey d'u mantienedou bertadè de ço de nouste e qu'ey au noum de
touts lous escribas de Biarn c Gascougne qui eau dise à Mous de Meilhou lou mey courau dous mercés.
ïoutu, lous « Amies dou Libe Occita » non soun encoère prou numerous. Que eau que touts que hassien partide de l'Assouciaciou nabère. Per faluni lous escouhès de Febus qui un lou Ion noum sus la
liste de l'Escole publicade au darrè numéro dons Reclams que poden
c.sic membres actius per TRENTE LIURES.
Trente liures au die de oey n'ey pas gran cause. Quau ey lou qui
per nou boule da 3o liures ta ue tau obre es boulera priba d'abé à ta
bon marcat, lous beroys libes de la coulecciou « Dis Aup i Pirenèu >;?
Ismaël GIRABD.
N.'-P.— Ta ha partide de YAssouciaciou dous \mies dou Libe
Occita manda la soùe adresse au Secretari à Samatan (Gers). L'aryent
que-s pot manda per chèque poustau : Toulouse, n° 3862.
�— 136 —
POUESIE
NORINE A LA HOUN...
Berouyine e graciouse entre toutes que-n ère
La Norine dou Poey e quoan, per la carrère,
Dab lou tarins sou-u cap passabe ta la houri,
Coum esprès-hèyt cadu, bielhs ou yoens à d'arroun
Que-s troubaben passa pou cami qui seguibe,
Sounque per lou plasé de-s ha tourna l'adiu
E d'entene lou sou de sa bouts agradibe
E de bede lou dous arride qui lusibe
Dens sous oelhous, coum s'ere, ue gracie de Diu.
Que counten, e que-m semble istòri bertadère
Que lou tarras u eop empliat à la canère,
U eop birat lou cap... que bieben auta lèu
Sus lou tos de la houn lous auserous dou cèu
Peruca l'argue <>un ère e bebou la permere
— Lou élu miralh oun s'ère espiade, e qui dilhèu
E poudè 'ncoère pla goarda quauqu'arré d'ère.
Puch, per dessus la bouts de, la houn plagnidere,
Que puyaben gourgueys d'auserous, en rampèu.
Mes coum beroye, autant que debè 'sta d'aunèste
IM
Norine, e la yént que-s soubié d'u brèspe, oun
Lou Mouret lu boulon biene arcoelhe à la houn
Enta-u ha à l'escounul nou sey quine requesie ;
.ct abou lou malestruc la paraule trop liste,
Plu mau que-u ne sabou... Que bin arrebira-s
La praubole ta case, en plous e chens tarras ;
Lou gouyat au darrè dui> u tranc en la tèste
• D'oun chourrabe la sang per terre en u loung Iras.
Lous auserous aquet brespau nou cantèn pas.
YAN DE BOUZET,
�MOUNDE E CAUSES DE PROUBÉNCE
CHARLOUN RIEU
Tan per tan se digoun au nouste numéro de Mars que lou cansoè
poupulari de Proubénce qu'ère partit, malaye ta l'aule mounde. Mes
u òmi d'aquet capadye (quoan nou sera de Gascougne) que deu esté
saludat mey que de quoatc arrèques, permou qu'estou dous mayes e
dous yénces de la Renachénoe.
Que dam doungues u tros de la batalère hèyte per nouste counfray
F. Mistral à l'Escole dou Flourege d'Abignou, lou 17 de heure :
« E aro anen vers aquelo pouesio simplo, claro, richo, vers aquelo
« obro divino ounte nous semblo au cant di font, souto lis aubre dòu
« mas d'Escanin, au coustat de la font dis Ancoulo, veire trepa li
« divesso grèco ounte lou vènt que boufo dintre li fueio semblo que
« nous adus un fremin di bos sacra dis Isclo. Amourren-se à d'aque« lo font lindo e fresco e nous sautara lèu ue que Charloun es un
« grand ïirico fraire d'aquèli pouèto di prourniè tems que cantavon
« sis obro d'eici d'eila e que, gibla sus soun bastoun, envirouna dins
« sa roupo ié disién de cop que i'a Oumero. »
Badut au die de Martérou i846 qu'aprenou drin de grec e de lati
enço dou curé dou biladye. Yoenot que pensabc à ha-s capcra, mes
que-s debirè paysa. Que coumencè d'escribe en francés mes talèu qui
abou leyitMtràio qu'anè béde lou mèste de Malhanei e aquéstc qu'on
descluquè. Despuch, qu'ey en proubençau qui cante la soue bite simple, lou sou tribalh, lou sou aret, lou sou mulet, la saside qui-u hèn
quoan n'a pas poudut paga lou coulctou, lou sou biadyé à Paris, etc.
Que soegnabe la soue obre :
« Charloun fîgnoulo lou vèrs coume gaire lou fan, eerco à mies
« aganta lou ritme, à cassa de rimo mai richo, à trouva un èr que
« s'endevènguc éme li paraulo e quouro l'èr i agrado pas, lou tras« formo, lou rènjo à soun idèio : pas mai ! Fan pièi dire que Ravalait vo à soun lesi. Se butavo pas à sa taule de bos : Cri-cra, zou-zou !
« Nani. Se pensavo, barrulavo en faturant si tros de terro, un mes de
« tems, un an se faliè, pici à l'ouro, la pouesio iinido aliscadc sourit tiè de t'iòu,
« N'ia forço que creson que se fan à la coumando li cansoun. Quèn11.
li bedigas moirn orne ! Sabon pas ço que n'èi. Toujour que se n'en
« fa pas eoume un ase de pé. »
Encoère aquéstc citaciou e pucb, malaye, que-s eau estangua :
«Charloun avié n'amo fino, maliciouso un brisoun empacho pas
« que souvènti fes lou vers plouro. Un regret, un segren se devino ;
« mai, délicat, lou pouèlo escoun sa doulour, escracho la lagremo
« souto si parpello. Païsan avié la pudour de si sentimen — joio y
<( peno — e amavo pas de noustra soun cor en aio. »
Tant y-a qu'aqueres cansous L'endourmido, La mazurka souto li
pin, Tristour, pèrles vénees d'aquere obre que demouraran.
F. MISTRAL (nebouï).
�- 13« CAPS DE GASCOUGNE
NORBERT ROSAPELLY
Si nad a jamey aymat Ion sou païs c s'ey intéressai à tout ço qui-u
toque, qu'ey de segu, Norbert Rosapelly, de Bic en Bigorrc oun badou
en i853. Nad mey qu'et n'abou la passiou dous bielhs papes e de las
causes anciènes ; c quoand om lou couneeh coum lou qui escriu aço
— despuch trente cinq ans — om qu'ey en amiraciou daban la pacience d'aquet ômi qui ey, sinon, biu coum lou saupet ; daban lou
desi de sabé toustem mey c, tabé, la balentie qui nou sap pas ço qui
ey de-s repausa.
Per sou pay, M. Bosapelly qu'ey armagnaques — de Plasence. Sa
may qu'ère la hilhe d'u medici mi]itari; M. Dupouts, qui s'en ère
tournât ta Bic après abé courrut Sagorre c Magorre dab las armades
impériales
Tout en soegna encoère malaus — lous praubes que sabèn la soue
porte — que-s basé ana lou bé de familhe. En aquet temps — e adarc
encoère, Diu mereés — qu'ère ue aunou, de quin estât qu'estessen,
Tie aunou e ue fiertat d'abé terre è de la se sabé ha balé. M. Dupouts
qu'aprenou à la soue hilhe l'amou de la terre e que l'abia s'ou cami
de l'agriculture scientifique. Quoan esté daune de maysou, entant
qui lou marit s'ouceupabe de commerce, Mme Bosapelly may que
base marcha ric-à-ric la soue terre de.Mulato ; per touts lous councours que s'en empourtabe lou bon dab la frute, lou bestia, la pouralhe, e lous prêts e médailles que s'apiélaben à nou pas mey sabé
oun lous hica. Qu'esté ue de las permères hemnés de France décourade dou Mcrîti Agricole e que-s poudè dise qu'ère méritât.
Norbert e la soue so, Madamisèle Ernestine, 'qu'èren lous sous
ayudes de tout die, enteliyents e ahoegats, e d'aquets balans dat per
aquet parsa de Bic au progrès agricole per la-familhe Bosapelly, Diu
sap si touls, au tour d'ets, en an poudut proufita.
Ey d'ayma la soue terre, la soue borde de Mulato tant anciène qui
ey arribat, u die, à Norbert Bosapelly l'amou de la Bigorre, de la
bielhe Bigorre ? Arré que nou-s pousque. Lous sentiments que baden
soubént de causes tant csloegnadcs, e aqueres dues nou-n soun pas
brique.
Au cap-arrè de Bic, sus la coste qui barre la plane de l'Adou e destermic lou parsa dou mountanerés, que-s quilhen ou que s'esbounéchen tros de muralhes gigantes sus lous-quoan lou desbroumbe ère
cadut. U reyent deBt-Lezé, lou bilatye bastit tout au ras, qu'abè sayat
de hourada lou mistèri, mes en balles, (i)
M. Bosapelly e M. X. de Cardaillac, et tabé de Bic e lou sou camarade (qu'ey badut en i858) qu'en bouloun abé lou cô néte ; que-s
hiquèn au tribalh de pè-rem e dous lous reeers que sourti lou libe
Le cité de Bigorre (civiles Turb.a ubi Castrum Bigorre) (2) qui cselaribe l'istòri d'aquet apielàtye de pèyres. Suban lous autous, qu'ey
aquiu qui calcré plaça la eiutat capitau de la Bigorre.
(1) St-Lezer. Son couvent et la Ville d'Otre, par l\ Uoch. Turbes. imprimerie Larrieu, 1881.
(2| Paris, Champion. 1890.
�— 139 —
Au darrè d'aquet gran tribalh, M. Rosapelly qu'en publicabe
gn'aute, de tradicious aqueste cop, Au pays de Bigorre — us et coutumes — 1891.
De labets enla, lous articles que chourraben d'aquene plume aboundouse, l'u n'atendè pas Faute, c que seré bot drin mau-aysit d'en lia
lou coumpte ; lou Buleti de la Soucietat Académique de Tarbes, lous
yournaus de Tarbes qu'ous arcoelhèn dab plasé, permou nou n'y abè
pas u qui n'abousse u intérêt segu.
Puch que parescoun Marins Bigourdans ; Deux érudits bigourdans,
Larcher et d'Avezac-Macaya, lous istourias de la Bigorre. En scguide
de « Us et Coutumes » que biengoun « Les usages locaux de la Justice
de Paix de Yie-Bigorre », « l'Hôpital St-Jacques de Vic-Bigorre » las
Annales de Vic-Bigorre, dou sou amie défunt E. Lacassin, qui publicabe dab notes aboundouses e curiouses.
Dab gn'aute camarade, de Bic coum et,Louis Caddau, ancien eslbèbe de l'Escole naciounau dous Bèts Arts de Paris, architecte dous
Mounumcnts, que foundabe la Revue des Hautes-Pyrénées oun pare- .
clièu à d'arroun Sobriquets des villes et des villages, Petites compositions populaires, Proverbes et Dictons, Notes sur les Cagots de Vie et
de la Bigorre, Vestiges Gallo-Romains à Capbern, ele.
Per aco, nou-s desbroumbabe pas l'agriculture : que counlinuabe
d'amucha p'ous couneours lou mey beroy bestia ; que publicabe dus
liberets sus las abelhes ; la soue terre de Mulato qu'où balè u gran
prêts culturau per la manière intelligente doun ère espleytade e tiengude. Omi d'espcriences n'abou pas yamey pou de parti lou permè
ta que lous auts poudoussin tira proulit dou sou tribalh. Lou goubernament qu'où decoura dou mérite agricole e qu'en porte la rousete
d'oliciè.
("oum nou cragnè pas la péne, qu'ère pertout dab lou sou endaban
I lé de bite ardente : aus eoungrès sapients, à las amassades felibren
ques (qu'ey et, dab Mous de Cardaillac, qui boulon esta l'editpu dous
Coundes de Yan Palay) ; en quine part que-s boulousse, si s'oucupaben de ço de nouste, Bosapelly qu'y boulé 'sta.
De tout aco, Diu sap quoan de notes soun sourtides, quoan de fiches, quoan d'esclarides sus tans e taus questions !... E quoan l'Escale
Gastou Febus e l'auheri lou sou prêts d'acciou, non y abou pas qu'ue
bouts ta i'aprouba, permou que nad n'ou se meritabc coum et.
E l'aberan, lous òmis, rendut la part de yustîcie qui-u seré debude?
Norbert Bosapelly n'a pas yamey hèyt tringuereya las esquires de
La réclame. Qu'a tribalhat permou que tribalha, ta d'et, qu'ey u plasé,
u besougn e permou qu'ayme lou sou païs ; bère troupe, si-n abèn
hèyt la mieytat, qu'en aberén tirât proufit de quauque manière,
quoan aberén sabut de coupa lous courdous, tilhous toutu, dous rhinistèris de Paris. Et, que s'ey demourat à Bic, que s'ey boulul passa
d'aquet brut, tant soubent badoe ; e si lous sous amies en an drin de
dou quauque eop, et qu'en ey hère tranquile.
Mes aco nou diminue pas, tout Ion countre, l'estime qui an la d'et
lous qui saben apreeia la balou d'u balenl e d'u moudeste.
Siniin PALAY.
�— i4o —
LA " CAMADE EN ITALIE "
de Cesàri DAUGÉ
Que y-a d'aco bint c cinq ans, per u bèt die d'Âbriu, munit de
santat e de dinès, que s'apoudyabe nouste lanusquet en loungue e
agradibe passeyade decap à Roume, Naples, Flourénce e Benise.
[Jrous capera ! Lou sou bounur, per aco, n'entenè pas dou se peruca soulet.
D'aquiu, dou bel Paese, que mandabe noubèles, quoàte doudzénes
de letres, aus de case soue, e à quauques amies. Lous de Febus, doun
hé counéchénees à Biarris, à la loue prumère amassade, n'estoun pas
desbroumbats. Dus ans despuch, en 1901, aquéres lélres qu'èren cmprimades e Daugé qu'estreabe ue ley, u genre literari tout nau en
Gascougne : la létre touristic.
Que las abém tournades de leyi, c bitarc, coume quoan espelin,
que-ns an parescut frésques, yoénes, cantantes, badinayres ou gnaquéntes autapla, e eougnides de l'esperit lou mey gauyous qui sie.
Lou tems houradayre de tan d'obres qui semblaben talhades dens
lou courau, n'a pas poudut bouta nade bourrugue ne nat plcc sus la
caus de la Camade.
Que lou besiat escriba, qu'en sie laudat !
Lou sou libe presiu nou-s bén mey loungtems-a e, lhèu, nou s'en
hara per encoère ue segounde tirade. Foutu, nou déu demeura escounut en plé dous abounats de Reclams qui n'aboun pas l'escadénce
dou passa. Dens la pièle, que eausim doungues u pa de lélres : lous
qui nou las an yamey bistes qu'en crubaran ue pausinc de yoye c de
plasé, e, lous qui aboun la sorte de las béde, que y-a u quart de sègle,
dab medieh gay, que las tournaran de léye gn'aute cop.
LÉTBE XXXVI
Lou Cochè de Naples,
Lou 25 d'Abriu 1899.
A Mous de Puig y Alsubido,
Diu pe oayti dous cochés de Naples. Que soun coum las baques de
Mourlas, que tircn à tout cap. Menti, pana, jouga pôs de pore, ne
saben ha qu'aco. Que souy ho.
Talèu debarat dou eamin de hè, que-m serqui un cochè enta San
Domenico Maggiore, bese de tire lou P. Clémente. Deban la gare ;
dues arruades de boctures à un e dus chibaus. Arncchs dab esquires
esquirouns, esquiretes, chibalots de couyre ou de nikel qui jumpen
c lusechen coum s'èren d'or ou d'aryen. Lous coehès soun d'aute
mode, esperreeats, esbourlats, mau couhats, qu'an las sabates esculades se ne soun pas pè descaus.
Qu'abisi lou prumè. Que bo quarante sos. Que marcandeji per bin.
Lou qui-s boute à ha bira la lengue e dise-m ne sèy pas qué. En quel
demiey, m'arribe un de la poulici, cintat d'un sabre-bayounete. ■—
�- I4Î «Oun boulets ana, se-t c m dit. — A San Domenico Maggiore, s'ou
disi. — Poujats, se-m dit ; que coste quatourze sos. E tu, se dit au
cochè, tire en deban, de tire. » Lou cochè tout margagnes, au loc
d'agulhoua, respoun que l'èy proumctut lous quarante sos, e desguibère ue troupe de mcnsounycs auta napoulitanes las ues coum las
autcs... Que souy Gascoun, e qu'èy bist la Canebière en passa. Esmalit, qu'où tchaqui de très ou couate menhir, layroun, peliè : tout so
qui sabey d'italien e-y passa. N'ou hasou pas mey qu'un cop de berret sus un ase. — « Que-n trouberey ugn'aut, se disi au de la poulici.
— Estat-p aquiu, se-m dit. Que eau que-n ani, que-n anira. » Per la
fin, que-n ana ; me, dab lou fouet que hè sicne, e, au darrè d'et, toute
l'arruadc de coches passe deban de la poulici. Cadun hè coumplimén
dab lou fouet, chens lou touca, e se-n tourne au soun pitè. Aquet
mounde de l'arroudère e de l'esquiroulère n'aurén pas hèyt mey beroy se lou rey ous abè boulut ha passa rebue.
\dare que-n bam. Moun omi arrisén : — « Ja, ja, se-m disi, las
pausouèrcs hèn au hour. Aquet arrisoulet me-n hara cauqu'ue. »
Manque pas. Moun omi, qui bo lous quarante sos, e-s boute a-m ha
passeya per la bile, c mucha-m, dab lou dit, gleyses e maysouns.
Quc-m tiri la mountre : « Que eau dets minutes de la gare à San
Domenico Maggiore, se à las dets minutes n'ès pas d'oun eau, que-t
dèchi e que-m saubi lous sos. » Qu'abou bèt que bira, tourna ; coan
me, bcyt atau décidât, qu'estangue sus ue place oun se hasè marcat,
tire la bride au chibau qui-s boute à bébe en ue hount de peyre, e
que m'ou perdi. Que-m poudets tira lou pourtrèt : jou esteniflat sur
la boeture, lou carcan aganit, assetat, hourrupan l'aygue de la houn,
e moun cochè eslcnguat au miey dou mounde. — « Asso que ban
dus sos, » se-m disi à jou medich. Que hey ensemblans de debara.
Moun omi tourne, boute lou bridet au chibau e gahe ue carrère es
tretc, eaupide de tout. Ne sey pas coum hasou enta passa mens d'esglatcha arré.
Qu'èm à San Domenico Maggiore. Que dèche chibau e boeture ;
que-m hè passa ue eyre, un emban, escalès, e, de joulhs à terre lhèbe
lous bras, eroudsc las mans, c-m dit coum qui prègue lou boun Diu:
« Que-m débets lous quarante sos, signor eurato ; que m'ous at proumetuts, qu'ous bouy. » Qu'où balhi un papè de bin sos. — « Se ne le
l'amasses pas, jou que me l'amassi, » sou hèy. Qu'abèy heyt ringa
l'esquirete dou eounbcn e qu'entrabi. Que fourni d'espia p'ou finestrot à cledat : Ne papè, ne cochè. Moun omi se-n ère anal téne l'iragnoun e bese se podè trouba lou soun pec.
LÉTRE XXXVII
(iras)
Lou 26 d'Abriu.
Au Ray curé,
\ l'arruc Matter Dei, jiensiounat de las sos de caritat. La bonne Máỳ, Madame Marie Hue, m'arcoelh dab paraules de France. Ah,
lou plasé de tourna enténe sonna la soue lengue à cinq cens lègues
de souease, arroun sourti dous cochés margagnous, c dou guide qui
�— 142
m hè pouya au grè ente disna ! Qu'où hèy la coumissioun dous qm
se l'arrccoumandaben e que-m dit : « De quin tros de France èts
bous ? — De la Gascougne. — E jou de Castres ! E parlats gascoun ?
E counechets Jasemin ? — 0 qui-o, » s'ou disi. La que-s boute à-m
dise bers de Jasemin. De coan en coan, qu'où hasey courdet : que-m
plourabe. » -7— « Qu'a bint e cinq ans n'ey pas abut ne aquet plasé ne
aquet lésé, se-m. dit, e Naples, per bet qui sic, n'éy pas France. »
C. DAUGË.
Arrepourès coelhuts per lou Felibre de Baretous
Lou, qui ayme ehens esta aymat,
Lou qui demoure ehens béde biéne,
Lou qui ey au lheyt ehens ponde droumi,
Soun très causes qui hèn hère langui.
Nou-y a chic qui n'abounde, ni hère qui nou s'acabe.
Lou qui nou boulhe audi lou sou nou toque la corde.
Mesture e pats.
Nou-y auré jamés arré de mau dit, si n'ère màu prés.
Plasé de bouque qu'ey plasé d'estoumae.
Deus cinq digts nat de parié.
De so deus auts courréje large.
Lou qui gagne u proucès qu'en sort tout esperrecat,
E lou qui-u perd tout nut.
Qui nou coûts ni nou pedasse
Qu'a besougn de gran rentasse,
Lou qui non hè coumpte deu chic,
Lou hère qu'où s'en ba.
Lou qui a dòu e counsòu
Que-s counsole quoan bon.
Que-u harén créde que lous piyous que potipen.
D'amouretes nou s'y biu
En estiu,
Ni de mau goubèr
En ibèr.
Quoan la grue passe lou port
Cau préne la habe e courre enta Fort.
Deu pouret de heurè
Cade plume bau u dinè.
Dab la bertat nou-y cau tourna.
H. PELL1SS0N.
�PUNTS DTSTORIE
i
Gouyates-mays
e
bastards
Abans de i8o4, anade oun parescou lou code qui remplassabc lous
Fors e las Coustumcs dou Biarn, quoan ue hémne qui n'ère pas maridadc anabe este may, qu'ère tiengudc d'at ha sabé à l'autouritat,
dou loc, yurat ou còssou (consul) bayle ou noutàri. Aquéste, après
audiciou e enquèste qu'escribè lou berbau de la declaraciou ou de
besite, susmetut au countrerolle. Ue cauciou de la proumésse hèyte
per la gouyatc de nou pas ha perde lou maynat à bade qu'ère noumat.
Lou nèn badut, qu'ère balhat au pay qui s'oubligabe dou neuri, de»
l'entretiéne en bou pay de familhe. E, de mey, lou pay qu'ère oubligui de paga lous soegns de la mayroulèrc c las despénses de la may.
Lou maynat que pourlabe lou noum dou pay.
B'en y-a sous registres de batia, d'abans 1791 ou de nachénees dinque à i8o4, maynats naturaus doun lou pay hè declaraciou !
Dab quine aulourade de surious, mesclat de maynadè, e de simplè
e de franquéssc eoume ue couhessiou que ? — soun escributs
Si la mediche ley abè durât lous proumetedous fariboulès que y
aberén espiat à dus cops aban de troumpa ue gouyate, e la bite
d'aquets maynats que seré estade assegurade autan pou pay coum per
la may.
Nou seré que yuste. Lou qui da la bite que la déu mantiene. La
tasque coum la souque que netìrech l'arrame. Qui hè bade u bilh
qu'où deu gabida.
II
Lous noums de persounes
Cadu de nous auts que porte u noum. Aquet noum que bié de
loegn, de la terre, de l'estat, de las qualitats, de l'istòrie dous payrans,
quasi toustém. Qu'ey simple au coumpousat. E à d'aqueste darrè
sudyèc que poudém béde qu'aus païs latis (c au Mieydie de la France
doun lou parla ey mey parent dou lati que dens lou Nord) que s'y
trobe mey dei noums coumpousats. Lou prumè noum qu'ey lou dou
yéndre biengut à l'oustau e Faute lou noum de Fous tau rebiengut à
ue erelère. Lou noum e lou prenoum en francés n'an pas arré entermiey, mes en léngue mayranc lou gran noum qu'ey séparât dou petit — qui-ou dabantéye — per la prepousiciou « de »; qu'en ère atau
dous noustes ayòus dens lous escriuts. Nou bòu pas dise toutu qu'èren
nobles, pusque lous noums de questaus, de routuriès l'abèn parié.
Lous nobles, cts, qu'abèn toustem lou noum de bâties dèbanteyal
dou mout noble, s'èren omis, e de daune s'èren hémnes, petites ou
granes, gouyates ou moulhès.
�— 144 Lou bouriès, dens lous actes en francés, qu'abè abans lou sou petit
noum lou de sieur laus omis c demoiselle ta las daunes, yoénes ou
maridades coum s'estéssc.
Goume oey que y abè noublésse antic e noubléssc yoéne. Ta acquesi
aquéste, nou calé que dinès, dtí que croumpa u bé noble ou ue segnourie : la terre que dabe la noublésse.
Ta poudé demoura au ras dou Rey en Biarn, que calé este barou,
à Paris, quoàte sècles de noublésse qu'èren neccssaris. Mes, anats,
anats, lous hourgayres de bielhs titres nou mancaben pas e touts
lous ayòus qui baraben autour dou soubira n'abèn pas guerreyat
countre lous mourons d'Espagne e de Terre-sénte.
Lou 19 de yulh 1790 nobles bielhs e nobles nabèts que decidèn que
lous lous titres de noublésse qu'abèn acabat de serbi. Bertat que lou
lendedie hère d'ahoegats coum Lafayctte qu'aboun dòu d'apera-s
Nostier e Mirabeau d'abé à respounc à d'aquet escàrni de; Biquetti.
E despuch, quoan de noums desbatiats, quoan de de s'engountren
daban hère d'aperets qui nou soun pas mey nobles que bous e you ?
YAN DE
TueAT.
LOUS COUNDES GAUYOUS
TRENTE SOS TA GADU
Qu'èrem au dissatte, las eleccious dous députais que-s hasèn Lendedie.
Mous de J. candidat mantu cop malurous, mes pas descouradyat,
que s'y boule tourna saya encoère aquéste cop. Qu'arribè, per Aa\,
ta pourta la boune e bertadère paraide aus electous.
Qu'ey bèt drin de dòu ha que nou pouchqui, permou de nou sabé,
disè-b quin choès de paraulétes toustem negades dens lou mèu, aquet
diable d'òmi lous assegurabe que si, coum n'ère adare pla segu, coucabe l'ende-sé hens la pèt d'u députât, que poudèn touts counda sus
la soue mey bibe recounechénee.
Ah, n'ère pas d'aquets beroys diséns qui, coum lou sou councurrén
e tan d'autes proumetèn tout e de tout, ta nou-s bremba d'arré si
èren yamey noumats, d'aquets qui nou boulèn l'emplec que ta tira-n,
c lous mayes haunous e lous mayes proufieyts.
Deboa-s tau bé de touts qu'ère lou sou desi, d'aço ya-u ne poudèn
pla créde, yamey arré de proumetut, et nou-s desbroumberé e, de
noeyt coume de dies, la soue porte que seré toustem ubòrte au qui
aura besougn de counselh ou d'ayude.
Quoan n'abou prou de dit, quoan cregou d'esta pla coumprés,
quoan bedou que poudé counda sus uo bonne elcceiou, coume tout
candidat que dé à d'arroun, à touts lous qui-n bouloun e lhèu à
�- i45 —
quauques-us dous auts, horts pugnats de ma c que tourné gaha decap
ta Pau après abé (e nou hè rèyte d'at dise) dechat lou « prencipau ».
De que rememoura, cscauha, lous electous qui tribalharén depla.
L'òmi arribat sus la lane de Bordes que countrepasse dus.carrctès
de las labassères, Yandot e Bertoumiu, qui s'en tournaben de mia
séngles cargues à Pau.,
Arresta-s, recoumanda-s à d'ets, sarra-s las mas, en lechan hens
la de Yandot u louis d'or de bint liures (qu'en y abè encoère d'aquet
tems) ta arresca-s lou canet dab lous amies en bèt anan bouta, nou
pané pas gran tems e lou : « Bibe mous de J... !» que s'entenou bèt
.tros loegn. Puch, cadu que tourna gaha decap ta case
Que passaben daban Hourcade, l'auberyiste de Boelh, quoan Yandot digou au sou amie : « Que creds que-m pensabi '? — E que ? — S'esbrecabem u drinot aquet louis d'or, si s'en bebèm u pintou ? » —
'< Coum boulhes, mes qu'en heram, si-m sémble adayse ue bouté Ihe. »
Aquéste bebude, que-y passé la segounde e que parescou à Yandot
que pouderén pla ha la tresau si abèn drin de pa e roumadye. ■—
:< Ba, si digou Bertoumiu, aco que soun foutèses. Que-s bam ha ue
goudale, minya-s u eot ou coeehc d'auque, dab u poulet sautât, c u
regous de céses, qu'en bey aciu daban e lou roumadye après. »
E atau, prou beroy que passèn lou brespau e tabé la serade, lous
cafés e lous pousse-cafés que marchaben encoère, quoan, au truc de
dèts ores (bint e dues, si diserén oey) noustes omis estounats s'entenoun dise per Hourcade: « Nani, nani, arré mey: que cau parti, adare
lous gendarmes que! pouderén passa. » — « E quoan be debém ? hen
buis dus embitats » — « Qu'abet bint e très liures ! »
E Yandot de crida : «Bint e très liures! Aeet hilh de.... Qu'ey
(■anse qu'en èm de trente sos cadu, que l'asou qu'où quilhe, n'abera
pas la mie bouts !» — « Que pot doune tabé courre, si bòu la mie !
ça digou Bertoumiu. »
JULES DE QU'A BIBE.
RECLAMS DE PERQUIU
Lou Teatre nouste.
La Hèste de Casères, coumedie nalère de C. Daugé, qu'ey estade
estreade au Bignau en Lanes lou 3o de Mars.
La pèce que ba esta emprimade aquéstc mes de may e autalèu nou
s'y passara nat diménye que nou puyi sus quauque empount.
Qui sab se l'aplaudiram à las noustes hèstes de Bic ?
Gn'aute belhade que s'ey hèyte à Noulhan countre Samatan en
Couményes lou g de Mars, e sus l'endie que-s dits qu'aboun très
pèces : Lou Lauadé de l'abat Parizot ; Lous Perdigalhs de F. Sarran
ç Las aucos de Tournas de Mengaud.
�— 146 —
La bile d'Amou qu'abou l'estrée, lou diménye de Pasquetes, d'ue
pèce nabère de S. Palay, Y Américain, qui hasou esputracla d'arride
tout lou mounde. Que eau dise qu'esté yougade dab u endabans endiablat per la yoenesse, cstillade per nouste eounfray Ed. Gazaux.
A l'Académie dous Yocs flouraus.
Augan, coume d'autes cops, lous de Febus que dabantéyen à Toulouse : F. Sarrau que s'y coelh ue gabardère d'aryent dab lou sou
teatre : Très Debisets. L'ulhet qu'ey gagnât per nouste eounfray L.
Stehlé, qui-s trobe arrè-hilh d'Alsace. Séngles rappels de llou que
soun balhats à B. de Sarrieu e à Emilien Barrèyre.
Loungademéns que eoupen flous esericades lous noustes, au casau
de Datuie Clémence !
Lou Councours de Scèus.
Lous grans yocs, qui-s tiénen permou de l'estrée dou buste de Maurice Faure que serari.barrats lou 5 de May. Que lous qui aven tesie
de ha yudya coumpousicious loues que-s despachen d'embia-las à
Mous J. Loubet, abiengude de la Republique, 56, Montrouge (Seine).
Sudyècs de toute ley coume : Pouesies, coundes, noubèles, istòric,
pèees de teatre en u acte, sounet à Maurice Faure.
Que y-a prêts de nautat e touts lous parlas d'O que poden councouri.
La Nouste
H este.
Lou Sindieat d'Iniciatibe e lous Oustalès de Pau qu'an cscadut,
aquéste tour, quauqu'arré de beroy. La nouste hèste, atau que l'an
aperade, qu'abè u double but : ha eounégue aus estranyès qui passen
l'iber à Pau la nousle cousine e amueha-us ço qui ère lou Biarn d'autes cops.
Que poudoun regala-s douric de fine garbure dab coeches d'auque
de bitye de guit, de maseadure coum nou-n y a que per aei, dab
beyroulets de bî dou Bie-Bi(h, de Mounein e de Yurançou, puch, u
cop untat lou guisè, que poudoun amira las beroy es maynades dab
l'antic desabilhè, eutène las bielhes eantes e béde à dansa lou bran
lou d'Aussau.
De tant qui soun countents d'aquerc hèyte, lous iniciatous qu'an
descidal de s'y tourna eade anade e, de segu, la l'an qui arribe que
haran encoère mey bèt.
Si-u^ y [loudém ayda, qu'ai haram dab plasé.
Yocs flouraus de Bic de Bigorre.
Qu'abém dinque are recebut ( bic de coumpousicious que sie ta la
pouesie,. tau prousey ou" tau councours dous escouliès. Arré tau
teatre de Cautarés, e toutu cinq bilhéts de dois pistoles que soun penuts au clan ! — Que pregam hère lous qui saben escribé, de despacha-s e qu'ous dam taus lous mandadis dinque au i5 de may.
�— i47 -
Gauyous.
Lou nouste distingat eounfray, M. Pédarré, douctou en médecine,
à Pountae que s'ey maridat, lou mes darrè, dab Madamisèle Paillous
de Pau. Aus dus nòbis pats e gauyous.
L. R.
Dôus.
Mous de Correch, counselhè d'aunou à la Cour d'Appel de Pau,
que bié de-s mouri. Lanusquet de Pissos, qu'ère u omi simple e u
gran sapién, qui aymabe l'Escole de tout cô. Aymat de touts, eth
tabé qu'en ère. Au sou enterramén à Sen Marti de Pau, que y abou
gran seguîsse d'amies qui'ou plouraben. La soue familhe que boulera
créde à nouste ci òu.
P. L. H.
•3
.
.
. '
V-
.
LOUS LIBES
José VINCENT. — Théodore Aubanel — en ço d'Aubanel en Avignoun,
10 liures.
Quoan, esehourdat per la reclame hèyle autour d'u libe de Paris
(.-m soy dechat tenta e l'éy croumpat e quoan, apueh l'abé passai, au
mens u tros, l'éy pausat drin counfus à'fbé credut à la réclame,
que-m counsòlli en pensa : que s'en y pouriqueye per nouste de
mielhes, e nou s'y hè pas laid de brut autour.
Aquéste cop, nou n'èy pas abut à dise autant après abé leyit lou
libe de José Vincent sus Th. Aubanel, lou gran poète lyrique de
Proubencc, l'amie e lou eounfray de Roumanille e de Mistral.
Mes, en bertat, si aquet libe ey escriut en francés, toute la mestiou
qu'ey nouste ; e l'autou, si demoure à Paris, qu'ey ta y ha counégue
la Proubence d'oun ey hilh, e que s'en eargue. Proufessou, que hè
cours sus la literature dou Miey-die (qu'a escriut u permè libe sus
Mistral pla beroy) ; yournaliste, que tién la « rubrique » felibrenque
en mantue gazete : qu'ey u dous balents oubrès de l'obre.
Que y abé deya de bous libes sus Aubanel, mes qu'ey reale si u
autou at dit tout sus l'ômi doun s'oueupe, de manière que y a toustem de que espiga p'ou camp quoan sera segat ad-arroun. Aci l'espigue qu'ey d'abounde e qu'en y a même hère de nau. Touts lous qui
aymen lou poète de la Miugrano — e qui nou l'aymaré pas ! ■— que
seran urous de tourna passa quauques ores dab et e, lou libe leyit,
(pic l'aymaran encoère mey.
Qu'aberan rasou, permou que débat lou cèu dou nouste: Miey-die
yanic\ mey bère amne de poète non eaula noum Aubanel.
S. P.
�— 148 —
LOU JAN DE PËIREHORTE
Mit Q~iW
Xcu.
Jan ât fc-îi-for-tç,<$o*i- dt— - nç.
Sou. ^an ett^i-îf- fùrr-tf.Çioim
Qu'aimaue la Marie,
Lahilhe de Bertran.
— Ta plan tu coume u gn'aute
Pourbu que-m dounquis pan.
L'aué biste à la hére,
A la hére d'Estang.
— Pan. b'en auras de restes,
Quan seré de pan blanc.
« Que hets aci, gouiate,
A la hére d'Estang.
— Qu'aimi hort lou roumatje
E lous pourets austan.
— Béngui croumpa-m u' pélhe
E déts paras de riban.
— Que-t harci boune bite
Dat car de Carnaban.
— Endé que ha la pélhe
E déts pams de riban ?
— Ha-m analas anounces
A parti de douman.
— Endé-m bouta beroie
Quan auji un galan.
.
— Quan calouc ha la noce
J'aouc pa car ni pan.
— Beroie, b'ès tu bère !
Se-m boulès per galan ?
— Ta plan s'é maridade
La hilhe dou Bertran.
Paul TALLEZ.
NABETHS COUNFRAYS
MM. Lacomme (Benoit), à Louvie-Juzon (B.-P.).
Cazenave (Abbé), vicaire à Assort (B.-P.).
Falcucci (Abbé), à Bizanos (B.-P.).
Lamuraille (Abbé), à Moncaup, par Lembeyo (B.-P.).
Que demandant à touls lous amies de l'Obre de ha proupagande
autour d'ets ta ha counégue l'Escole e lous " Reclams ". Que-ns
amien u counfray cadu, sounque, e tout qu'anera miélhe encoère !
L'Emprimayre Mèste en pè : E. MARRI.YIPOUEY•
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Type de périodique
Revistas d'estudis localas = Revues d’études locales
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 28, n°07 (May 1924)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Reclams. - Annada 28, n°07 (Mai 1924)
Subject
The topic of the resource
Félibrige
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Histoire locale -- Gascogne (France)
Description
An account of the resource
Reclams. - mai 1924 - N°7 (28e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Girard, Ismael
Bouzet, Yan de
Mistral, Frederic (neveu) (1893-1968)
Palay, Simin (1874-1965)
Daugé, Césaire (1858-1945)
Pellisson, Henri
Tucat, yan de
Qu'a ribe, Jules de
Tallez, Paul
Marrimpouey, E.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1924-05
Relation
A related resource
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Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
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fre
oci
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Garbe de 192L
25* Anade.
•8
LOU PARPALHÒU E LAS ESTÉLES
Aquet parpalhòu qu'ère briac, briac.
Badut de la maytiade, qu'abè, tout lou brèspe, houleyat cabens
las flous las mey embriagantes. Tau sé, que s'adroumi sus ue
hoélhe d'arrousè. Que-s perdou quauques ores. Bèt array de lue
qu'où desbelhabe. La soue briaguère nou s'ère pas encoè apadsade.
Que bi, sus u cèu esmiraglant, lous lugras.
— Quines flous beroyes, çà hé.
Encantat, que las espiabe. O bé, quines loles de miragle, e quoan
mey yénces que las amistouses dou die escourrut ! Quin las loues
aulous, à d'aqueres flous de luts, debèn trouba-s bounes ! e doucin
lou lou poutou ! Bah ! que poudousse èste aymat d'aquéres flous
besiades !
Coussirat d'aquet tesic e d'aquere briaguère lou parpalhòu qu'alateyè capsuslas nubles. Que puyè, enhadat, e hòu de tout lou sou
balans ; que s'y sayè pauses e pauses dens la noeyt fresqueyante.
Que puyè, que puyè coume estabanit. Las soues aies que-s trucaben endeballes e n'ère mey qu'u tarroc de glas. Que s'y hé, toutu,
e que pè-remabe de toute la soue petite agounie enhouliade decap
à las flous berouyines, tan loegnègues.
Dinquio que, dou ret e de las sayades, que-s mouribe pietadousamén dens la rèyte de nou poudé atégne lou casau merabilhous.
Lou sou menut cos d'or rouye que cadou sus lou sòu coume ue
hoélhe de l'abor.
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# #
La fi de las embéyes noustes qu'ey mey enla que las estéles e las
aies de l'òmi qu'où soun mey pesantes que las dou parpalhòu.
Louis
LATOURRETTE.
■I!
S-
INSIGNES DE L'ESCOLE
•
Le Trésorier, a l'honneur de prévenir les confrères qu'il a reçu les
insignes de l'Escole.
Il les tient à leur disposition moyennant la somme de 4 fr. 50.
Il est rappelé que l'entrée gratuite à nos fêtes félibréennes ne sera
accordée qu'aux porteurs de cet insigne.
�-
98
-
LA LILOYE DEU BARLANÉS
Lou htabe félibre de Barétons n'abè pas poudut escade, en 1891,
la semie de YEscole deu Béarn. Mes que disen que so qui n'ey pas
à Fasse que-s trobe au sendegnè.
N'ère pas u ahanat d'aunous, lou-praube d'ét, mes qu'abè coum
ue debouciou ta touts aquets titres, ribans e manigles que lou
Felibridye proubençau abè heyt lusi hens lous sous Estatuts, e ta
d'ét lous noums de capouliè, mayouraus, cabiscòus, sendics, que
mercaben quauqu'arré de hère gran, de hère hère catsus e que
l'abéré heyt bèt drin pernabate lou cô d'esta aperat de u d'aquets
moûts sacrats.
Qu'aymabe, coum u hilh pietadous, la soue balée de Baretous e
per bèt die que credou d'abé lou parât de ha ue assoussianse de
félibres sounque ta la soue tasque barétounése. Lou dilus de Pasques de 1899, H. Pellissou qu'ère embitat au parsâ de Barlanés
(qu'apèren atau, au heyt de Lanne, en Baretous, u bourdalat drin
estremat, en u cor beroy agradiu de boscs, de péchédés e de bistes
de mountagne).
Quauques gouyats d'Aulourou qu'amistouseyèn lou félibre qui
cantè gauyous bercets, digou coundes deus poulits, coumplimens
deus courtés. Qu'ère lou printems : las liloyes que blanqueyaben
peus hiâs, lous auserous que coumençaben de ha au passèris
cabbat la prumère berdure, lou cèu qu'ère blu, l'èr qu'ère dous,
lou sourelh que poutoabe la tasque, lou piquepout au cap de très
ou quoate més de bachèt qu'ère de boune bénte, lou claquét de
las loengues qu'anabe beroy ; toute aquére pouésie deus cams e
deu mounde que hiquè en tri l'esprit de l'ahoegat cantadou de
Baretous e que-u semblé que yamey Cour d'amou deu tems deus
troubadous n'abè abut abourride parière. Truc sus l'ungle, que
counsacrè félibres lous sept ou oeyt yoens coumpagnous e que
pitè la Liloye deu Barlanés ; suban lou sou entenut, lous tauleyayres que débèn ha ue soucietat de félibres de la tasque e
Pellissou qu'ère cahiscàu, nou pas per ue triène de quauques
mesades, mes dinqu'à la soue fî finale ; en francés que disen :
« président à vie ».
Henric Pellissou ét-medich, hens ue letre deu 16 de yenè 1900,
que coundabe coum asso aquére heyte :
« Per Pasques
joens garçous de
hilh dé Barlanés,
de terre. Pensât
darrè que-m troubàbi embitat en Barlanés per cinq
boune familhe e dus joens abès-proufessous à Pau. L'u,
qu'ère en trî de ha basti la prumère Capère de soun cor
drin si passèm u beroy die ! Aquetz messius qu'èren
�— 99 —
encantatz d'habé lou félibre de Baretous ta poude audi quauques bercetz
de pouèsie biarnése.
Joens, ahoecatz e pla 'ducatz,
Que seran, u die, aboucatz,
Jutjes ou medecis, estayres,
Entant que soun lous més counfrayres.
A la fî d'u bou disna, quoand habouy jou prou batalat bercetz de toute
mandre, e quoand lous bedouy beroy en tri, que-us digouy quauqu'arré
coum asso : « Escoutat, amies, nou-s eau pas desepara atau >, e labetz
que foundey « La Liloye» e que'n escribouy aquiu medich lous Estatutz.>
Aquere capère de Barlanés, l'abesque de Bayoune, Mounsegnou
Jauffret, que l'anè benedise lou 27 d'oust 1899, e lou félibre qu'ère
aquiu dab lous gouyats deu darrè dilus de Pasques, d'autes tabé e
ue troupéte de daunes e de damisêles d'Aulourou. U cop acabade
la heste hens la capère, Pellissou e lous counfrays de la Liloye,
dab lous lous amies, qu'anèn brespéya sus l'erbéte, à l'oumpre
deus cassous e deus abéts ; au darrè deu brespè « arrousat de bi de
Jurançou e de Champagne », lou félibre qu'ourbi ue Cour d'amou,
e que hé u debis en francés doun parlabe et-medich coum asso :
« Si bous habèt\ entenut la bout\ tinénte, ahoecade deu bielh
félibre e louspatacs de maas qui l'arcoelhèn de Vu cap à l'aute de la
taule gauyouse ! Aco itou-spot dise; mey nou s'em desbroumbara
jamey. »
Nou deboun pas ploura en aquére amassade.
Mes d'aquére Liloye, double ban ! nou-y abou pas nade noubèle
per Biarn en daban e que poudét houruca touts lous cors e biscors
deus Reclams d'alabets, nou-y troubérat pas arré sus aquet aha.
Que eau ana lhéba aquére lèbe hens las rebistes proubençales. O
bé quio ! qu'ey au numéro de noubembre de 1899 deu Felibrige de
Jean Monné, à Marselhe, qui léyém aquestes arrèques :
« Mantengam la tasque... mantenen lou terraire, sis us, si crèire e
soun parla... Aco's la deviso souto la qualo s'es foundado uno escolo
felibrenco dins lou Barlanés, de Bearn, que lou félibre de Baretous n'es
lou presidènt à vido, e qu'a tengu sa proumiero sesiho soulenno, lou
27 d'avoust, en uno felibrejado superbo, en pleno pradarié. Eron 29 à
taulo, e, après li brinde e li cant, s'es tengu génto court d'amour, e dono
Mario Lavigno es estado prouclamado rèino de la Liloio, per sèt an. La
Liloio, (margarideto) es lou noum de l'Escolo déu Barlanés, que tendra
sa venènto acampado en Barlanés. Longo-mai visque e cante e flourigue
la Liloio bearneso ! »
Per feyt de félibres, nou n'y abè aquiu qu'u tout soulet :
Pellissou. Lous autes n'abèn pas gran que-ha de tout aco. Aylas !
la liloye — ou la margalidéte blangue deus prats — qui flourech
per Pasques, qu'ey mourte e séque per Marterou. Ta nou pas ha
menti lou sou noum de flouréte, la Liloye deu Barlanés que hé
tout parié ; n'abou pas qu'ue sésou e que l'abérén ppudut dise dab
lou bielh pouète de France :
« Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin. »
�100 —
Per l'aboi-de 1899, lous gouyats d'Aulourou qu'anèn cassa las
paloumes cabbat lous boscs deu Barlanés ; que coussirèn à Arête
lou félibre de Barétons e aquiu soum, débat la paloumère, que s'y
tourné brespeya. Mes aqueste cop las daunes de la Cour d'amou
n'abèn pas recoutit ; lou sourelh que coumençabe à-s ha plouricous. Toutu Pellissou que tiré gnaute debis en francés oun balhabe
l'esplic d'aquet noum de Liloye « l'agreste fleurette » chausit per
la prime.
< Jurons donc, mes chers confrères (si disè en acaban), de rester toujours fidèles à la Liloye de Barlanés, en venant chaque année la fêter
joyeusement sur la terre même où elle vit le jour, à l'ombre tutélaire de
la chapelle bien-aimée... »
Lou félibre qu'abè heyt tabé ue cante :
LA CANTE DE LA LILOYE
Amies, cantém la Liloye
Déu gentilhet Barlanés,
Cantém, cantém nouste joye
En sept bercets plâ biarnés.
Nabante-nau qu'ey l'anade,
O Liloye de gauyous !
Oun, per Pasques, de l'aubade
T'esterièn lous aymadous.
REPIC
Amies, cantém la Liloye, 'etc.
3
Prime Capère ey l'encause
Qu'en Barlanés s'enbiengoun
Nau ahoecats per la Cause,
Liloye, escriu cade noum.
REPIC
Tant que Pasques-la-flouride
S'escadéra per Abriu,
A la Liloye, en-seguide,
Bieneram touts dab gran briu.
REPIC
Amies, cantém la Liloye. etc.
6
Tant que beyam l'agnerete
Segui lou tras deu pastou,
Nous t'aymeram, o flourete,
Clareyante de frescou.
REPIC
Amies, cantém la Liloye, etc.
Amies, cantém la Liloye, etc.
4
Nou-t desbroumbes lou félibre
Qui t'a serbit de payri...
Permou de tu, lègre e libre,
Eth qu'entoune soun refri.
7 '
Tant qu'à Toumbre deu bouscatge
Lou roussignol cantara,
En Barlanés, gay bilatge,
La Liloye brounira.
REPIC
Amies, cantém la Liloye, etc.
Arette, per Marterou de 1899
REPIC
Amies, cantém la Liloye, etc.
Henric
PELLISSOU,
félibre de Baretous,
gran Meste de la Liloye.
Qu'abém arrecattat aquets bers de l'amistous félibre, permou
que si lou praube d'et n'escadè pas las bâties d'ue Escole, qu'escadè
lous bers e que demouréra l'u deus mayes au miey deus noustes
pouètes.
J-rB. LABORDE.
�— 101 —
BATALÈRES E DEBIS
i
La Batalère de Yan Estelrich.
Lous Reclams que digoun Vaut die quin /'Uniou proufessiounau
dous Estudiants e /'Escola Occitana abèn ourganisades counferénces
en ciutat de Toulouse.
Aque'ste diménye, 15 de May, qu'aboun lou gay d'audi ue bouts
biengude de delà las Pirenées, u bèt prousey plé d'ensegnamén's.
Dab quin plasé l'y estenerém, sus la nouste hoélhe mesadière, lou
debis dou yóen catala Yan Estelrich, mes, dab l'estretou qui
abém, dab l'estretou miseribe doun se plagnem e se plagneram
encoère, que calera causi-n sounque tros ença e enla.
E que mandaram, dab las noustes escuses, u gran mercés de Gascongne abans, à la bouts sabénte e Hère qui s'ey estade embiade per
la benaurada Catalougne :
Be s'escad beroy, que pousqui parla de la renachénce trioumfau de la
nouste léngue, hens la mediche ciutat qui per l'enstituciou de counde-ha
dous Yocs flouraus, pourtats à Barceloune mercés au rey Yan aymadou
de yentilhésse, estou l'encause prumère de la nouste rebadude. Permou
que lous bostes Yocs flouraus que hen sourti lous noustes ; la boste
enstituciou glouriouse qu'ère la mustre dous noustes Yocs flouraus
tournais en pè e l'enstituciou dous Yocs flouraus qu'ey lou prencipi de la
rebiscoulade de Catalougne. Ciutat de Toulouse, que-t bouy saluda,
pious, en recounechénce e bou grat, escole de sapiénse gauyouse, Temple
barrât de l'Enspiraciou, oun s'en biengoun coélhe lou hoec sacrât qui
debè abrasa dab lou tems la terre catalane sancére, la nouste terre per
toustém ligade à l'antique tradiciou de Proubénce !
Mes, ça dits encoère, nou abém esplicat la nouste tradiciou de la
mediche fayssou que bous auts dens lou Mieydie francés e lou cami
poulitic ii ey pas estât lou medich : Qu'èts Francés, quoan nous auts
nou boulém este que Catalas.
Qu'en èm arribats à espia coume ue mediche cause la naciou e la
léngue. Nou dehèt la patrie ne Testât, mes la bertadère naciou suban lou
mout, lou nidè de la soucietat, l'esperit dou pople. Lou nouste Maragall
que disè : Se y-a nade cause qui tagn mey à l'esperit que lou parla i
Doungues lous qui de nature s'enténen debisa en dehore que dében èste
lous medichs en deguens e qu'abèm bist quin dou pè de las Pirenées,
anan per la coste e las iscles Baléares, dinque à las termières de Murcie,
e y-a la mediche léngue nouste de cabens enla ue e sancére, qui-s
moumbre dou lati mey que nade aute. E à l'aute estrém de las Pirenées,
estenén-se tabé per planes decap à la gauyouse Toulouse e decap à Pau
la beroye, e tabé countre la ma decap à Marsélhe, qu'escadém quoan
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bieném e se mesclam au pople, dab lou nidè souciau ue mediche douçou
de parladure, dab mérques desparières toutu de las noustes e qui-s
desseparen
Nous auts, e perseguech Mous de Yan Estelrich, que boulém coustitui
u Estât qui nou sie que catala ; nous auts qu'oubram ta l'unitat poulitique de touts lous catalas, sensé arré mey ; toutu quoan se troubém dens
lou cas d'abé à estudia la nouste parentèle, autapla que s'alargue lou
nouste muyôu de patrie esperituau ; que-s sentim amplamen occitans,
que bedem dens bous auts e dens nous auts ue mediche ley d'esperit, u
sentit plané de claretat e d'enteliyénce e ue gragne tabé de houlie e
d'ahoegamén aysit... Qui doungues, se n'ey pas nous auts se pod créde
mey de dret eretès dous qui hén lous fos e coustumes e s'embescaben ta
la luts de la Grèce : qu'abém l'ourgulh de créde qu'enla oun s'esdrésse,
oey lou die, dab mey de puchance lou bielh espcrit dous païs d'O qu'ey à
case nouste, que la bouts de la renachénce d'O qu'ey en bouque catalane
oun s'esprabe mey daune e mey segnoure ; que Barceloune e pod arriba
à èste nabèt echàmi lati, qu'èm au miey, qu'èm l'emparance de la latinitat
néte e yénce ; e que nat mey coum nous auts nou pod demanda de las
nacious yermanes que-s tournen latines enta ana endabans dens l'amistat
dous omis.
Abraquém. La mèrque prumère de la nouste remudance, lou punt oun
poudém présenta lou mey d'unitat, qu'ey l'amou de la léngue. Lous esperits
lous mey estros que diseran que l'aymam, nou pas permou qu'estou glouriouse e nouble, nou pas permou que-s parech beroye e escadude, mes
permou qu'ey nouste, permou qu'ey la bestidure dab qui badou lou
nouste verbe, lou nouste esperit, aquiu à la terre. E aço noubôu dise que
hounim d'autes léngues ; permou que las aunouram toutes, toutu autapla
coum la nouste nou-n sabém parla nade aute, e sounque dens la nouste
que tieném la pensade, las luts e las hourtalésses de l'esperit. Nou l'abém
pas hourgade à la bambole per maliboulénce ou enlusernats per ue
fausse retourique ; nou la poudem decha qu'en medich tems que la nouste
carn permou qu'ey carn e bite de la bite nouste, nou la poudem cambia
per nade aute per yuste e graciouse qui sie. Nou credém pas qu'y pousque abé dens lou mounde u maye acte detirannie, d'intoulerénce, u crime
mey dret countre l'esperit, que la lute countre la léngue naturau d'u
pople.
Qu'ey lou segoutit de la Rebouluciou francése qui ey l'encause de
toutes aqueres ressérques sus la bielhe istôrie e la rebiscoulade de
las léngues poupularies.
Lou roumanticisme que prengou en Catalougne ue bie hère à despart
e ouriginau : qu'estou reliyious, counserbadou, bastidou, debot ta las
credénces de l'Adye mieyancè. Sensé at boulé lous caps debantès dou
roumanticisme catala que debiengoun anounciadous de la nouste renachénce. Que pausèn, coume arradits de toutes las loues birades, la debouciou sensé fi ne counde, ahoegade, aus ideaus dous qui hén la tradiciou
dou lou pople. Chic à chic que s'acoentaben de mey en mey de la léngue.
L'an 1833 qu'ère publicade «l'Oda à la Patria » d'Aribau, mounumen
douriu de la nouste Rehechénce, cant de dòu e d'ahide tout en u cop.
�—
IO3 —
Chic d'anades despuch, en 183g, Rubió i Ors, patriarque oundrat de
las noustes létres, que coumençabe de publica la soue obre pouetique en
catala e dens lou libe oun amasse lous sous tribalhs nou s'acounténte
d'escribe u pious coumplimen à la léngue propie, mes que hè ue declaraciou d'estime à la léngue e à l'amne catalane e qu'amuche coume ue
nécessitât segure lou sou emplec...
Autalâu, au sou edsémple, ue troupe d'escribas qu'arriben. De
Proubénce qu'anouncen la badénce dou Felibridye (1854). A nouste,
Rubio i Ors e lous sous disciples, que hèn la rcbadude dous Yocs
flouraus (i8^p). En 18'77 qu'ey la parescude de /'Atlantida lou
pouemi de Verdaguer. Dab et la literature que couménce. Lou
Pouète qu'abè hèyte e quilhade la léngue.
Despuch et cadu dou sou ^constat qu'ayudaben : filologues, omis
d'istorie, roumanciès. Mayemens Clavé lou coelhedou de cantes,
mayemens Guimera lou creadou dou nouste teatre.
Lou coungrès d'octoubre içoó que debè ha biéne decap à Barceloune lous sabents filologues de quoan de pat's. Ue amassade de
grammaticayres e de mounde dou pople catala reunits, e dab quin
estrambord, que « semiabe per toute la terre ue mayoure manifestaciou d'unitat poulitique e ahides d'autounoumie. »
En seguide qu'entreprenèn la grane obre dou dicciounari catala
e que hasèn l'unitat de la grafie. L'Enstitut d'estudis catalas qu'ère
foundat, e, dab l'ayude apoustoulique de Prat de la Riba, que pausauben las soles d'u gonbernamen catala: la Mancomunitat.
Be boulerém a-tau segui toute l'amplou don debis d'Estelrich mes...
Oerats toutu quin acabe :
Aquiu qu'ey la nouste obre... Pla pouderan dise lous batalurs, enguiserats de fourmules, que lou mounde que tire decap à l'unitat, que las
naciounalitats que s'an à esperreca débat u cousmoupoulitisme chens
coulou, que toutes las léngues s'an à nega-s dens u gran volapûk e que
tout aco ey la bertadère ley dou prougrès. Be pouderan disé-s, tout sec,
que lou catalanisne n'a pas nade rasou d'èste. A l'entan que troubam la
nouste léngue cade die mey bibe dens la bouque dou nouste pople, cade
die mey riche dens las creacious dous pouètes ; à l'entan que poudem
amucha la nouste obre desparière cade die mey ahoegade e mey aboundouse cade die, que diseram coume Galilée que Maragall broumbabe :
E toutu que-s mai, e toutu que tournéye.
E are se d'aqueste edsémple, Proubénce, Lengado e Gascougne ne
poden tira quauque boune pensade, quauque proufieyt, nous auts qu'en
seram countents. Nou harém dab aco que tourna-b ue pague menude de
ço qui-b debèm per l'ensegnamen qui receboum de Mistrau...
Yan ESTELRICH.
II
U Debis d'Ismaël Girard.
Coum l'archebésque d'Auch, Mounsegnou Ricard, ère en tourneyade de counfirmaciou à Mountpezat en Couményes de Bach,
Ismaël Girard qui ey d'aquiu que l'a saludat en gascou. L'amie
�— io4 —
nouste qu'a doungues seguit l'ensegnamén dous mèstes que disèn :
« Que eau èste félibres, parla la léngue e escribé-la, oun que sie,
quoan que sie e daban qui que sie I » Mes bam béde lou debis dou
yoen pouète :
MOUNSEGNUR,
Se-m lèui jou tabe ende brinda à bosto santat, qu'ac hèu au noum
dous gascous couraus e naturaus de Mountpezat e dou païs de la
Sauo, qu'an parlât, que parlon e que parleran, s'à Diu plats, dinco
au cap, la lengo dou terrayre, maugrat tout.
Apey tant de bères discourses que bous an dit nosto fe pregoundo, noste amou ardent e nosto joyo sens pariouno, que eau,
sa m'a dit lou noste brabe Moussu Curé, he entene au coustat de
las paraules francimandos la claro canto de nosto lengo gascouno.
A n' aquesto rasoun souy pas jamès sourd e que'm lèui sensé bergougno e que parli.
Be l'aymats nosto lengo. Mounsegnur, qu'i la bosto tabe. Qu'ets
dou Miedjour bous tabe, bous tabe qu'ets hilh d'aquet « pople
hort que cantec d'autes cops » e que tourno canta, Que'm brumbo
mémo qu'ets capdau d'aunou de.nosto Escolo deros Pirencos.
Qu'ets dounc un félibre, escoutats un'yaute félibre.
Nosto lengo, qu'i lou simbèu mayour de nosto respelido !
Qu'i la bouts claro dou bente lou cant reyau dou printems que
mous biron la fe e l'esper.
Qu'i lou sinne sacrât de nosto fe, promo que set cents ans auen
pregat lou boun Diu en gascoun.
Qu'i lou bastoun de courau que mous emparo dou hàsti enlusernant de las bilos.
Qu'i la bous des anjous que mous apèron autour de la gleyso
dou bilatje.
Qu'i lou cant de VAngélus que mous he sinno au miey dou
noste trabalh.
Nosto lengo, qu'i lou « credo » gaymant de la terro.
Ayma la lengo mayrano qu'i ayma la terro, ayma la terro qu'i
ayma l'obro de Diu, qu'i ayma Diu.
E lou qui parlo gascoun, ac sabets, qu'i lou qui a saubat diens
soun cô e diens soun oustau las anticos bèrtuts dous aujous.
Nosto lengo qu'i lou simbèu majour de nosto respelido, de nosto
respelido dauant Diu e dauant lous ornes.
Qu'ets lou mestre, Mounsegnur, e bous bau he uyo pregario,
lous oelhs birats decats Beucayre oun lous félibres de tout lou
miedjour hestejon en aqueste betjour de Pentocousto la hesto
naciounalo de Santo Estelo, e suplicon touts lous miejournaus de's
brumba dous anciens jours ende auansa sur la routo souleyouso de
l'abengue.
�— io5 —
Aquero lengo sacrado que poudets, se boulets, Mounsegnur, la
hè ayma pous paysans lous mes frays, e la hè ayma à l'endret oun
tout se cambio en obro d'amou, à la gleyso. Lou jour oun cado
curé gascoun, coume se he en Roussilhoun, parleré en cadièro
presicadéro en gascoun e haré canta lous jours de hestos, cants
gascous, un gran esfort sera coumplit countro lou courent infernau que mous arroulho à la desheyto.
Aco dit que 'm demoro pas mès qu'a 'm cara, Mounsegnur, en
tout acaba coumo Mistrau, à Mountpeliè, lou jour de Pentocousto
de 1878, que seguichéuo l'auantjèli d'auèy : « Lou Jour de Pentocousto, lous doutze pescayres eron diens uyo crambo que pregauon Diu ensemble. Tout d'un cop lou charuscle d'uyo bouhado
embaraniscouc l'oustau e lengos de huec benguen lusi sou frount
des doutze apostous e ères, tout d'un cop, pies de l'Esperit Sant,
coumencen a parla plusiurs lengos ; e sourtiscoun de l'oustau e
s'en angoun diens lou pople e parlauon la lengo à tout praubebenent. E d'aqui partiscoun per renoubela lou mounde. »
Cado curé gascoun, Mounsegnur, pot renoubela lou soun bilatje
e bous poudets balha a cadun L'eslam de l'esperit felibrenc. E quan
cado curé sera un félibre e quan cado bilatje sera renoubelat touto
la Gascougno sera bertaderomen gascouno.
Atau sio ! A bosto santat, Mounsegnur, e à la santat de la coumpagno, e brumbats-bous.
(Parla dou Couménjes de Bach).
Ismaël GIRARD.
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=»■
RECLAMS DE PERQUIU
Lou Teatre nouste.
Aquéste diménye, 22 de May, Bic-en-Bigorre qu'ère de hèste.
Lous cantayres de la « Lyre Bicquése » qu'abèn hèyt u aperet à la
troupe don « Pansard » de Maubourguet e la gauyouse pèce de
Pascau d'Abadie que-s youguè débat la Halle. Que s'y amassaben,
coum mounde, mey de quinze cents bienguts de la plane e dous
coustalats. Coum de coustume, lous artistes Granet e Dupuy e las
artistes, la Thérèse e l'Emilie e parié touts lous auts, qu'èren
aplaudits à grans patacs de ma.
Mous de Carrère, président de la Lyre, qu'abè ourganisade aquere
beroye yournade e lous sous cantayres que hen retreni la Halle de
las loues tringlantes bouts.
�— io6 —
Nabèt mayourau dou Felibridye.
Lou Counsistòri n'a pas trigat de recounéche l'obre dou nouste
amie Yausèp Loubet, en lou nouman mayourau à la Ste-Estéle de
Beucayre.
A touts lous coumplimens qui debou arcoélhe que yuntaram
lous noustes. Qu'èm dous qui an souben puyats lous cinq soulès
dou 355 de lfl carrère de Vaugirard à Paris e l'an bist tribalha ta
d'a'quere hèyte d'uniou entre lous sourdats dou Mieydie : La Gaseto
Loubetcnco. Cade diménye, la hoélhe messadyère d'amistat, que
s'emboulabe. Quoan lou coustabe, à Loubet, de tems, d'abeyès e
de tins-tins ? N'at disera pas !... Per èste are dens las aunous, lou
nouste prèts-hèyt que demourara la soue pensade de toute orePermou qu'ey et l'escouliè dous prumès félibres, Tavan e Junior
Sans, lou gran amie de Batiste Bonnet e lou dinne hilhot dou
Mèste de Malhane.
A l'Escole Nourmale.
Aquéste mes, Simin Palay qu'ey tournât ta Lesca oun a debisat
daban lous yoéns reyents de la Léngue biamese, miralh de la Race.
En nade cause coum en soun lengàtye nou-s pot miélhe retrouba
l'esprit d'u pòple. Cougnide d'arreprouès, de citacious e de cops
d'esprit, aquere debisete qu'esté aplaudide, ya-s dit de medich.
— U escabot de dansàyres que s'ey counstituit à l'escole ; à la
darrère amassade dous ancièns eslhèbes que-s hén béde p'ou
permè cop : que dansèn Mounégn, Gibandriè, lous Sauts, e bàscous
e biarnés qu'amuchèn que la ley dous dansàyres legants e lèstes
n'ère pas encoère mourte. Aco qu'ey beroy !
L. R.
■g
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NABÈTHS COUNFRAYS
Mme Larroque (Eugène), à Orthez.
Mlle Cazabonne, 33, avenue de Barèges, Pau.
MM. Lalanne, instituteur, à Arrozès.
Bernatberoy (Pierre), à Artix.
Aubagna (Georges, à Artix.
Vie (Pierre), à Artix.
Puyou (Camille), à Artix.
Laclau (Bernard), à Artix.
Couloume (Abbé), aumônier des Visitandines, à Départ, Orthez.
Castets (Abbé Léopold), curé à Serresgaston par Samadet (Landes).
Dufauret (Louis), conseiller municipal, Aire-sur-Adour.
Cussac (Louis), 2, rue de l'Horloge, Orthez.
Dufour (Abbé), à Hères (H.-P.).
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AQUETS AUSSALÉS
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Aquets Aussalés
Soun de gran lhebade: '
Minjen broje ! sé y matî
Ta mielhe poude droumi.
Si-n soun droumilhous,
La leyt que n'ey cause :
Coque caute y burre frés,
La bite deus Aussalés.
Dab lou gran culhé
Minjen la calhade,
A mâ dréte, è mâ rebès,
Coum s'abèn l'enemic près.
(1) Aqueste cante que-s trobe hens Chansons et Airs populaires de
Béarn, — Pau, Véronèse, 1868, — coelhuts per F. Rivarès. e qu'ey estade
emprimade tabé per Cénac-Moncaut e Couaraze de Làa. Mes touts aquets
qu'an mau entenut lous moûts « de gran lhebade » ; qu'an credut que
boulèn dise maties ou maytiniès, coum disen per Aussau. Nou, que eau
enténe : de grane talhe, de grane ley. Lous anciens Aussalés qu'èren
badius e grans. Lou Théophile de Bordeu que disè quey-a 150 ans :
« Aquets antics Montagnards de la Geanterie bèt drin, sinou-m troumpi,
tienèn n.
(2) La broyé qu'ère autescops la maye neuritut deus Aussalés, coum
tabé de touts lous mountagnòus. Coum at dits encoère de Bordeu : <Atau
bibèn de leit e de broje de milh noustes paybous. »
J.-B. L.
�— io8 —
COPS DE CALAM
Yantinot e lou Curè.
Yantinot, bou paysa de per nouste. qu'ère gran amie de Moussu Curè.
Aqueste que l'embitabe soubén à bébe quauque cop de bou bi, coum an
lous Curés, dequet qui « regaudech lou co ».
Per bet die, Moussu Curè, lou brebiau débat lou bras que courrébe la
campagne en ana béde lous sous paroupias e que passa enso de Yantinot.
Aqueste — bielh gouyat — lou debantau blu daban lou bente que
lababe la bachère e que pensabe aus maugrats, aus abeyès d'èste soul.
« — Adiu Yantinot ! quin ba !
— Adichats Moussu Curè ! Hep ! en daban. » .
Biste que s'echugue las mas au debantau e que l'abance ue cadière.
Lou Curè que s'assèd. Yantinot en bou omi que ère que-s prén la boutelhe, lou yimbelet e que dits : « Atendet-pe drin que bau tira drin de
bou bi rouye qui biéni de croumpa ; que tourni detire. »
Sus aquéres que rentre dens la crampe. Que demoure bère pause chens
tourna é lou-Curè qué s'abeye — que déu ana béde tan de paroupias
abans dou sé !
A la fi que-s lhèbe e que bien sabé se Yantinot e s'ey troubat mau.
Aqueste qu'ère oucupat à hourada lou pè dou lhcyt ! Qu'abè deya heyt
mey de u hourat e que sudabe ! que sudabe !...
« — E que hès diable d'omi ! E debiens pèc ou que ! N'ey pënses pas
mey 1
— Mes si, qu'ey pensi Moussu Curè !
— Mes malhurous quin bos tira bi dou pè dou lheyt ?
— Biban Moussu Curè qu'en y èy pourtat tan de cargues que-m pensabi qu en'y debè abé hort e dou bou !.., »
Sus aquéres Moussu Curè que s'en ana e que pensi que ne tournara
pas ha-s embita per lou Yantinot.
GELIZÉ.
LA DINEROLE
MM. Laborde, professeur, Ecole primaire supérieure, à Nay
Mme Sintas, à Oloron
Mlle Arnautou
Amasse
Darrère listre
Amasse dinque à oey lou die
5 »
5 »
io >
20 »
710 »
730' »
�U
COUNDE
LOU MACHERA D'ASOU
L'Abesque, d'estes ans, qu'ère suban l'usàtye,
Bengut ta counfirma nou sèy en quin bilàtye.
Deguens la bielhe gleyse, oun s'èren amassais
Maynades e droullots, en regues assietats.
Qu'espiàuen Mounsegnou, tremoulens de cragnence ;
Que nou-s hidàuen trop sus la loue sapience,
Enta de pla respoune à mant-ue questiou
Sus las Sentes bertats de nouste reliyiou,
Sie su-u Catéchisme ou sur l'Istorie Sente ;
De-us brabes maynadous, grane qu'ère la coente.
Sus u trône estiglant, l'Abesque qu'ey puyat;
E, de tire, cadu que ba 'sta 'nterrougat :
Lous droullots, lous permés, que passen de seguide.
« Bam, — si dits à l'u d'ets à la mine esberide —
« Que-m bas counda, Beroy, l'istoère de Samsou :
« Aquet goalhard pelut, be sabes que hesou?
« Dits-me drin lous esplèyts d'aquetome de guerre;
« Nou s'en bey pas soubent caddets pariés sus terre !
« Anem,... Samsou...
LOU
MAYNAT
Samsou, bèt die, que tuè
U gran sarrot de Filistins
L'ABESQUE
Quoantes n'y auè ?
Lou
MAYNAT
U milè, Mounsegnou.
L'ABESQUE
Pla dit, lou mié maynadye.
De quine arme e-s serbi ta hè ta gran carnadye ?
Lou
De...
MAYNAT
�— 110 —
L'ABESQUE
De que 's serbi, bam ; que se t'ey desbrembat !
Sus aquere questiou, lou maynat, arrestat,
Qu'espiaue u gran goalhard, mine-rouy, gras e fresque,
Lou marguilhè Yantou quilhat coste l'Abesque
Qui, dab soun digt hissât à l'estrem dou mentou,
Amuchàue au droullot ço qu'empleguè Samsou
T'auci lous Filistins. (L'abesque que-u guignàue ;)
E lou maynat yames respounse nou troubàue.
« Bam, si dits Mounsegnou au pauruc escouliè :
« Espie oun a lou digt Yantou lou marguilhè ;
« Qu'ey l'arme de Samsou qui t'amuche aquiu, oère !
« Be sabes pla ço qu'ey? Eh ! dits-me quin s'apère !
« — Ah ! que sèy ! si cridè tout gauyous lou mignou :
« U bet mâchera d'àsou, Mounsegnou ! »
P.
(Parla de Bigorre).
■8
.
ABADIE.
^&r
».
GAUYOUS
Lou maridadye d'Emilien Barrèyre.
Qu'apreném tan per tan que lou pouète de la ma gascoune,
Emilien Barrèyre, que s'ey maridat l'abor darrè dab Madamisèle
Marcelle Bonabot de Meaux en Champagne.
Qu'ous mandam, à touts dus, u hèch de gauyous en lous dise,
coum gn'aut pouète disè en parière escadénce :
Diu mie bostes pas de sa ma pouderouse...
La legiou d'aunou.
Hens ue crouniquéte dous « Reclams » de 1918, lou Rey-Petit
qu'escribè aço : « Qu'en sabi dous qui n'an pas biscut u die sensé
tesic, ue noeyt sensé quauque lè desbelh... Qu'anaben de l'u à
Faute, sayan d'aleuyeri las doulentes cargues. »
Mous Paul Gassie, segretari yenerau de la Préfecture à Tarbe,
qu'ey d'aquets qui, dens quoate ans de guerre, s'y soun hèyts de
tros e de trencs : se y-a u ribantou qui estara beroy à la poulacre,
qu'ey pla lou sou.
Tabé, quoan seran prou tardius, que boulhe pla agrada-us lous
coumplimens qui Fembiam au noum de l'Escole Gastou-Febus.
�— III —
— Lou nouste amie de la permère ore, M. Stanislas Lavigne,
qui hou trente ans counselhè de Pau e purmè ayude dou Mayre de
la bile, qu'ey estât hèyt tabé chibaliè de la Leyiou d'aunou.Nouy a
pas u paulin qui nou s'en sie regaudit, ni nad amie d'aquet bràbe e
aunèste òmi. L'Escole Gastou Febus que mande au nabèt decourat
lous sous coumpliments couraus e respectuous.
M. C
8-
^SOíp.
i>
LOUS LIBES
Arrajad.es gascounes de Francés de Lartigue (1908-1912), in-12
de 78 payes, — Pau, Marrimpouey, emprimayre, 2, place dou Palaysde-Yustici, 1920. — Que-s bon enso de l'emprimayre e que couste
3 liures ; per la poste 3 liures 5 sos.
Plâ troubat qu'éy aquet noum A'Arrajades, permou que la trenténe de
trobes d'aquet beroy libe que soun coum aquets cops de sourelhade qui,
enter dues brumes, bienen à bèts cops halusi coum u miralh lous terrés,
lous boscs, las berdures de nouste pèis gascou.
Suou lindàu de l'oubrete, u Abans-dise deu meste escribâ de l'Armagnac, Mous de Sarran, que dits, coum nat aute n'abéré sabut mey plâ
dise, so qu'esté lou pouéte e so qui bau lou tribalh deurimayre.
Coum batlèu touts lous lyrics, F. de Lartigue qu'a cantat cantes d'amou : qu'à cantat tabé lou sou, lo noeyt, la luts, la terre, las causotes de
case.
Las maynades que Lartigue a bist e pintrat en passan que soun toutes
drin parières : qu'an lous oelhs blus, lusens, que soun fresquetes e gaymantes, arré mey. Lous bers d'amou qu'an drin toustem la mediche note,
que sien rimats per lous pouétes de France, ou de Gascougne, ou
d'alhous.
Lou yoen rimayre qu'a mey de coulou, u sentimen mey pregoun de
l'amne e de la bite de la Gascougne, quoan cante la soue terre, l'Armagnac de Bach, lou pèis de Mountguilhém,
Pais de bos oumprius, de costes e de bits....
Pais, oun soun, dens lou houlet mesclats,
L'aram dous hens madus e la cante dous blats
E toute aquére pats dous bos e de la brouste...
E lous limpres aloums dab lous aubes eslats
Hèn u nid de berdure aus praubes bourdalats.
�112 —
Suban you, lous tros lous mey escaduts, lous qui porten lou mey u
aram de Gascougne, que soun las cinq ou chéys trobes qui séguechen :
lou lin, la flahute, la crampe, Ion bielh oustau, lou semiayre, lou lum,
Poutounejàyre de drôles e de liloyes.
B'éy dounc béroye la fi deu sounet suòu Un :
Loti coelh couhat de Un, passât au deuantau,
La bielhe ans dits magrots, sou soula de l'oustau
Que hialera chens ces au sou qui rebiscole.
E quoan, harte de dos, bési lou soun sou-couc,
S'adroumira labets abisade, Vaujole,
Dens lou linso de Mu de lin blu qui-s techouc.
Que disen que lous tors que paréchen au camina. Aci, tout qu'èy de
dret ; nou s'y trebuque pas nat desestruguè, nade faute d'aprentis. Lou
boun Diu qu'abc balhat au pouète lou dou deu debisa yumpan e musicayre. Aquet gouyat que sabè la loengue coum u bielh, coum quauqu'u
qui n'abéré pas yamey passât per las escoles ; qu'abè u gous de meste ta
serca e ta adouba lous acoumparès yustes, de nautat, lous imadyes de
gràci e de douçou; toùt en aquet liberot que flourech e qu'aulouréye
coum arroses de casau en aqueste mesade de may.
Aquéres flous plâ coulourades de la prime que hasèn espéra fruts
chucous d'estiu e d'abor. Lou pouète qu'ère de boune biengude e la soue
abiade qu'ère proumetedoure. Quoan disè :
Que saunéji louy dous tremits dou batahôri,
nou pensabe pas à la periglade qui-s preparabe per las brumes deu Nord.
Trop e tout, que débè counéche « lous tremits dou batahôri ». Lou praube
d'et qu'abè l'ahide de droumi lou gran e darrè soumelh en u segrat de
Gascougne :
Qu'èy au cô la hise
Que droumirey un jour débat la pèyre grise,
Permou que lou repaus ey mielhe assegurat,
Jous las flous e las crouts de boy dou bielh segrat.
Aylas ! qu'ey enterrât en quauque cor esbarrit e incounegut deus
tristes herms de Champagne, mes si lou sou cos ey loegn de la terre
mayrane, lou sou soubéni que demoure sancé e que biu en Gascougne.
Lou pouète qu'a cantat la Gascougne e la Gascougne que-u paguéra de
tournes : nou-s desbroumbéra pas lou noum e que goardera l'amne deu
sou aymadou.
Nou-y abéra pas nat félibre de Gastou-Febus qui nou boulhe léye e
goarda coum u soubéni oubrétes coum las de Francés de Lartigue, e tabé
las de Yan-Batiste Bégarie, aquets dus yoens pouètes qui-m agrade de
hica ras e ras, permou que touts dus que soun mourts ta sauba la France.
J.-B. L.
L'Empritnayre Mèste en pè : E. MARRIMPOUEY.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Type de périodique
Revistas d'estudis localas = Revues d’études locales
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 25, n°07 (Garbe 1921)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Reclams. - Annada 25, n°07 (Garba 1921)
Subject
The topic of the resource
Félibrige
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Histoire locale -- Gascogne (France)
Description
An account of the resource
Reclams. - juillet 1921 - N°7 (25e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Latourette, Louis
Laborde, Jean-Baptiste (1878-1963)
Pellisson, Henri
Estelrich, Yan
Girard, Ismael
Gelizé
Abadie, Pascal (1856-1932)
Marrimpouey, E.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1921-07
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
<a class="link_gen " href="http://www.sudoc.fr/039860345" target="_blank" rel="noopener">http://www.sudoc.fr/039860345</a>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
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1 vol. (16 p.)
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
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19..
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Date on which the resource was changed.
2016-06-27
Occitanica
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Patrimòni cultural = Patrimoine culturel
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U BEROY ETSÉMPLE
Peracera hore, don coustat ouil Yan de France e puntéye cade
paatî, sus l'arribère clou Rose a las aygues eabirouleyanles, qu'ha
béni bèth Rscouliè qui bièy de balha ans de VEscale Gaston Feints
ùe iiiustre qui cabelhera, qu'en èy l'ahide, a cent per ù.
Gauyous coumpagnou, amaneyan eoum l'aryen biu, aymadou
de sourélh e de gran èr, per inestiè e per plasé, loutù eoum lou
bént, chéns cès qu'aletéye eapbatb e eapsus toutes las bies don
Mieydie.
Tin s e planes, biles e biladyes, la yen tabé l'auvami, niounu
méns, coustumes, usadyes, histori de cade parsâ, qu'ai eounécb
tout, qu'ai sab tout.
Dab lou nie beroy aysiè, qu'escriut e que debise toutes las
loéngues d'O, de fayssou, troun de l'èr, que lous de Froubénse
qu'où créden proubénsau ; de fayssou, Diu biban, qu'au peys
d'Henricou qu'où prénen per û Biarnés de la souque.
A n és n'ba mey de respèt ta las tradicious de la race dou sourélb ;
arrés n'ha mey au colas libellais ancestrales; arrés ne tribalhe
dab maye aisée a l'Arrebadude mieyournale.
Couin lous ca,merades que besè tringuereya, an per an. dus
gseuis de très liures a la dinerole don nouste dinerè. .Mes aquéstes
dies «ine s'ha hèyl enter étli mediçh aquéste counde hère simple.
Dus escuts, au rebiencut de très lou cent, que-m lié ù capitau de
dus cénts liures. En han courre detire dus billetots blus, qu'en
souy quit per la bile dab lou dinerè, non perdi pas arrèy e que
gagni : tranquilitat, espargne de papé, de timbres, de irès de
poste, espargne de téms, d'aquéth léms qui, ta l'homi balént
sustout, e bau tan d'aryént.
F labéts chéns cinquoanteya que croumpe toutes las coutisacious
delà soue bite bitante en mandan a Mous de Laborde-Barbanègre.
qui-n ey encoère tout gauyous, 200 pecétes de bint sos.
Aquiu qu'ey, brabe oounfray, lou beroy etsémple, la mustre
empregnadére, doun èy litulat aquéste article.
Tout lou mounde nou pot, eoum bous, balha a l'obre sapiénee
esericade, cala m escarrabelhal, loéngue desliberade ; mes hères
que poden lia croumpe parière. Hères que poden atau, iounda lou
cabau de Fabiénè e balha a la nouste (( acciou » ù bouhél qui ne
�— 114 —
s'estupera pas; hères que poden assieta atau tou tliesaur de pats'
qui èy, autes cops, demandât héns las payes dous Redams.
Haunou au balén qui balhe l'esbalans ! mercésad éth, lou saunèy
de hié que sera la bertat de douma.
Que m'ey û gran gay de saluda en Jules Ronjat, mayourau dou
Felibrige, bayle dou Counsistori. lou purmè escouliè perpétuai!
de l'Escole Gastou Febus.
J.-Vi
LALANNE.
RÈGLES ORTHOGRAPHIQUES DU GASCON MODERNE
Le domaine gascon, tel que l'a délimité M. Luchaire ('), comprend de nombreuses variétés dialectales. En arrêtant les règles
orthographiques du gascon moderne dans sa séance du ±1 Aoûl
dernier, la Commission spéciale de l'Escole Gastou-Febus n'a pas
prétendu poser des principes applicables à toutes ces variétés. Le
travail qui va suivre a une portée plus restreinte. Fait surtout'
pour la région où s'exerce plus particulièrement l'action des
Reclams,AI ne vise que le béarnais et les dialectes les plus rapprochés du Béarn.
Four remplir, dans ces limites, la tâche qui lui a été confiée, la
Commission s'est inspirée à la fois des règles déjà tracées par
M. Bourciez, et des observations écrites ou verbales qui lui ont
été soumises.
X.
"Voyelles
Les voyelles simples sont: a,
un son simple.
e.
i. o.
. y. L'oit représente aussi
H
Est maintenue l'orthographe du pronom ;/ (à lui, à elle, à eux.
à elles, cela, à cela), île l'adverbe y, et de la conjonction y (et, en
usage à Oloron).
Indépendamment des accents indiqués ci-après pour chacune
des cinq premières voyelles, on verra, au titre de l'accent tonique,
comment se règle l'emploi du signe destiné, dans certains cas, à
marquer la syllabe forte.
1. A. A la finale, cette
voyelle est toujours forte. Elle s'écrit
généralement sans aèrent r cla, ama, acaba. pagara, etc. Cependant.
(i)
Etudes sur les idiomes j ivrénéens, pages 194-249.
�— lia —
à la finale, elle est surmontée d'un accent circonflexe dans les mots
qui avaient originairement un n et où s'est conservé un vague son
nasal. On écrira donc: pâ. ma, abcrâ, paysâ. liasâ au sing.. e|
aberds, paysan, basas, etc., au pluriel.
Dans les dialectes où Yn originaire se prononce, on continuera
d'écrire celte consonne, mais sans aucun accent : man, pan,
paysans, hasans, etc.
i. E. Le fermé d'une syllabe non tonique ne doit jamais être
accentué. S'il se trouve, au contraire, dans une syllabe tonique, il
doit toujours recevoir l'accent aigu : bi'sc, niés, arré, bouhadé, estéle,
pire, embadiinén, etc. 11 en résulte, surtout en béarnais, que des
verbes en e s'écrivent à la lre pers. du sing. de l'indicatif présent :
béni, lié ni, péni, etc., avec un accent aigu sur IV, attendu qu'il est
dans la syllabe forte, et à la tr« pers. du sing. de l'imparfait : béni,
hleni, peni, sans accent aigu, attendu que l'e n'est plus ici dans la
syllabe forte qu4 est la dernière.
3. Dans quelques mots, assez rares du reste, l'e final fermé a gardé
un vague son nasal qui était précédemment indiqué au moyen
d'un accent circonflexe. Ainsi on écrivait : hé, plê, etc. Ce signe
(par analogie avec le français) caractérisant plutôt l'e ouvert long
et pouvant induire en erreur sur la façon de prononcer, la Commission l'a remplacé par l'accent aigu. On écrira ; hé, plé. dans les
dialectes où subsiste le son nasal ; hèy, plèy dans ceux où s'esl
introduit un son mouillé ; et hén, plén dans ceux oi'i l'n étymologique se prononce,
i. A la finale Ye non accentué peut avoir des valeurs diverses :
1° Tantôt, il représente un e faible et légèrement fermé, comme
dans : yabe, liée, haure, palle, bade (devenir) et dans des formes
verbales comme : (subj. prés.) que cailles, que cante, que canten ;
(indic. prés.) escribcs, bades (tu deviens), etc.
2° Tantôt, il représente, suivant les dialectes, soit un e sourd,
soit un o ou un a faibles, comme dans : esquire, crabe, hérnne, liilhe
et dans des formes verbales comme : bires, lire, biren. etc. Pour de
pareils mots, l'orthographe par e est uniforme dans les Landes,
les Basses Pyrénées et une notable partie du Gers. Nous croyons
savoir, d'ailleurs, que c'est le système adopté par la Société Archéologique d'Auch pour la rédaction du dictionnaire gascon qu'elle
prépare. C'est également la règle actuellement suivie par Camélat
pour les Hautes-Pyrénées.
�— ne —
Dans les régions extrêmes, influencées par le voisinage du dialecte agenais ou toulousain où l'o sonne clairement à la finale des
mots semblables à ceux cités plus haut, quelques auteurs maintiennent l'o à la place de l'e.
.">. L'e conjonction n'est accentué ni dans le provençal, ni dans
le languedocien, ni dans le limousin. Il ne le sera pas davantage
dans le gascon. 11 n'y a pas de raison non plus pour accentuer l'e
de monosyllabes tels que : que, me, te, se, pe, de, ne, en.
(!. Pour l'e ouvert, la règle est de le surmonter toujours d un
accent grave qu'il soit ou non dans la syllabe forte. Ainsi, on
écrira ; hèch, aulhè, ausèt, arrestèt, hèste, cautère, pèpiea, pèrrema,
pëyrebate, permèrèmén, dàrrèremén, etc.
7. I. fa voyelle i S'écrit en général sans accent. Elle a un son
particuMèremenl faible dans certaines finales connue celles de :
liàmi, liri, sèii. pregàti, glèri, qitaymi, qw'aymabi, etc.
Elle a un son fort dans d'autres comme celles de : desi, abeni,
soubeni, que bouleri, qu'audiri, et dans toutes celles où Vi est surL
monté d'un accent circonflexe.
Dans la linale des mots où Vi a gardé un son nasal, il est sur
monté d'un accent circonflexe : bi. besî, moulis, camis, et dans les
dialectes où l'a se prononce, on écrit bjn. camin, besins. moulins.
etc, mais sans accent.
S. 0. L'o simple ne donne lieu à aucune observation particulière,
Il est toujours fort à la finale. Ex: aco, asso. aquero, étc.
í). U. Celte voyelle a le même son qu'en français dans les mois
bure, lune, à moins qu'elle ne constitue le second élément d'une
diphtongue comme on l'expliquera plus loin.
Elle s'écrit généralement sans accent: e$cu,frui, madu, Intste,
usure, étc. Cependant, pour les raisons déjà indiquées.au sujet de
l'a et de Vi nasalisé-, on surmontera lu d'un accent circonflexe à
la linale de quelques mois
peu nombreux— où l'on perçoitun
son légèrement nasal : û, cadû, /nantit, etc. Dans les dialecles où Yn
se fait senlir dans la prononciation, on écrira connue par le passé :
cadun, dabunè, quauqueduns, etc., sans aucun signe particulier.
Kl. Y. Considéré comme voyelle proprement dite, l'y n'entre
guère que dans la formation de diphtongues dont il est le dernier
élément, comme dans: pay. béyre, lèyt, beroy, arrouy, que sabouy,
etc. où il n'a du reste jamais le son aigu de Vi. Dans les mots où il
ne remplit pas cet office, il a la valeur d'une semi-consonne ci il
�- 117 est remplacé dans un certain nombre de dialectes (Gers, Landes.
Oloron, etc.) par un j. Ainsi : minya, larye, yoc, yumpa, etc.. deviennent ailleurs : minja, larje, joc jumpa ou jumpla.
Etant donnés ces deux rôles particuliers et restreints, l'y ne
peut jamais remplacer Vi, ni être remplacé par lui.
11. OU. Ce groupe qui a un son simple se prononce en gascon
coin me en français. A la finale, il est tantôt fort, comme dans:
cnlou, aulou, pastou, carbou, layrou (') etc. et tantôt faible comme
dans: màntou, màrrou, càssou, rèchou. Il ne prend d'accent dans
aucun cas.
II. 13 e l'accent "to:n.iQ;-u.e
12. On a vu que Vi et Voit sonl tantôt faibles et tantôl forts à la
linale. Il arrive assez souvent qu'aucun signe particulier ne révèle
quelle est la syllabe sur laquelle la voix doit s'élever. La difficulté
de prononcer exactement ri'exîste pas quand la pénultième ren
ferme un e fermé. Si cet e est accentué, c'est qu'il est dans la
tonique, comme dans silénci, béudou, miëlhou ; s'il ne l'est pas.
.comme dans soubeni, desi. p'asserou, berou, c'est que la dernière
syllabe est tonique.
.Mais l'hésitation peut subsister quand, dans les mots terminés
par un i non accentué ou par un ou, il y a, à la pénultième, un a,
un i, un o, ou un u. En pareil cas, si cette pénultième est tonique,
l'a, Vi, l'o, ou l'« (a l'exclusion de l'o»). qui s'y trouve, recevra un
accent grave. Ainsi on orthographiera: armàri, calliabàri, bici, Dvi.
rnemòri, glòri, ôíi, flàbi, bùrri, etc. On procédera de même pour
sàpou (crapaud i. càssou, pimboit < I hym I, bàlou, trùcou (sonnailles i1 .
Dans le cas, au contraire, où la linale est la syllabe forte, on ne
mettra jamais d'accent grave sur 17 de cette syllabe , pour ce qui
esi de Voix simple, nous répétons qu'il n'en comporte pas du tout.
L'emploi de l'accent grave dans les hypothèses que nous venons
d'envisager est conforme à la pratique introduite par nos meilleurs
écrivains.
Pourtant l'application de ce système aux différentes formes verbales n'a pas paru s'imposer. 11 appartient à l'usage el aux gram
(1) Dans certains mots en o» fort, cet ou a un son légèrement nasal et
prend, dans quelques régions (Landes et Gers), un n final. Ex : gascoun, cansoim, rotichinoiin, etc.
Ci) Comparez les mots provençaux : armàri, susàri, gràei, glòri, memòri,
Jlùvi, Xle-countùni, etc.
�- lié maires bien faites de renseigner le lecteur sur la prononciation de
ces formes et sur la place de l'accent tonique. Les règles qui
gouvernent cet accent sont, du reste, parfaitement stables dans
chaque dialecte, et l'emploi de signes particuliers pour l'indiquer
dans les verbes constituerait un embarras et une complication
inutiles.
Néanmoins, il sera fait exception pour quelques verbes en e qui
ont — tout au moins en béarnais,— un même mot pour la lre per
sonne du singulier du présent de l'indicatif où la syllabe linale est
faible, et la même personne de l'imparfait où la syllabe finale est,
au contraire, forte. Pour éviter toute confusion, on mettra un
accent grave sur l'a ou ï't de la pénultième de l'indicatif. Ex :
mentàbi (je nomme) ; mais mentabi (je nommais) sans accent. De
même càdi et cadi ; dïsi et disi ; escrlbi et escribi, etc.
111. IDir>lî.ton.g-\xes
13. Les diphtongues du gascon offrent trois types essentiels :
I" Celles dont le second élément est n :
2° Celles dont le second élément est y ;
, 3° Celles qui commencent par un o, comme oa, ov.
On rencontre quelquefois les deux derniers types combinés dans
le même mot. Exemple : yoayre. boéyt. Dans certains dialectes, on
trouve également des mots où quelques-unes des variétés du premier type sont réunies et se suivent, comme dans auèuè, beuèue. etc.
14. Dans les diphtongues du premier type, Vu a la valeur d'un
on prononcé faiblement. On écrit au sans aucun signe spécial, soit
au début, soit à l'intérieur, soit à la finale des mots: auquej
canaille, ealhau. etc. On écrit de même in sans aucun signe parti
culier: Diu. cxiin. siula, etc.
Pour la diphtongue en. on remarquera qu'il ne faut accentuer
l e fermé que quand il est dans la tonique. Ex : téule, mais on écrit
teiUat sans accent, béude et beudadye, etc.
Par contre l'e ouvert reçoit toujours l'accent qui lui est propre:
Bourdèu, heu. chqpèu, etc.
Dans la diphtongue ou. l'o sera uniformément surmonté d'un
accent grave pour le distinguer de l'o» simple. On écrira dòu. sòu,
hilhòu, esquiràu, etc. (').
(1) Quelques dialectes ont aussi la diphtongue ùu, qui se prononce uou
Ex : bùu qui prend l'accent grave sur le premier u.
�- 119 —
15. Dans les diphtongues du second type, l'y se prononce, aussi,
faiblement. Les diphtongues ay. oy, ouy ne prennent pas d'accent.
La diphtongue ey ne prend l'accent aigu sur l'e qu'autant qu'il est
fermé et placé dans la tonique. p]x : béyre, mais beyrot sans accent.
Si Ye est ouvert, il est toujours surmonté de l'accent grave : pèyre,
lèyt, etc.
16. Les diphtongues du type oa, oe seront écrites par un o simple
ayant le son de You. Dans la prononciation de ces groupes, la voix
passe rapidement sur l'o pour appuyer davantage sur la voyelle
qui suit. On écrira : goari, soa (sonner) quoate, goayre, et de même
hoélhe, coéche, coéytiu, coelliut, cncoère, boè, etc. Si le mot poiième
s'orthographie par ouè, c'est uniquement parce qu'il n'y a pas
diphtongue. 11 en est de même pour certaines formes verbales
comme : qu'abouen (qu'ils avouent) qu'adagouen (qu'ils arrosent)
où l'e de la finale est faible, légèrement fermé, et dépend d'une
syllabe nettement distincte de Y ou qui précède (').
I"V. Consonnes
17. Le béarnais a toutes les consonnes de l'alphabet français, à
l'exception du k qui n'est jamais employé et du v qui ne s'écrit que
dans les noms propres. Ces consonnes sont l'aspirée h, les gutturales c (ou qu) g, ch. j (ou y) ; les dentales d, t. s, x, z; les labiales
p, b, f ; les liquides /, r, et les nasales m. v. 11 y a en outre une /.
une n et un t mouillés (Ih. gn. th).
18. Au début des mots, h est aspirée dans les mots où elle représente une ancienne/' provenant de primitifs latins, par exemple
dans lin. hilh, harie, higue, hum. etc. Elle s'écrit aussi par tradition,
mais est tout à fait muette, au commencement des mots qui
l'avaient en latin ; mais cette, règle n'est pas rigoureusement
prescrite. S'il paraît conforme à un long usage d'écrire hòmi,
històri, heretë, on conçoit qu'il est permis de supprimer l'A dans
des mots comme oustau, èrbe, oéy, ort (jardin), etc. Dans tous les
ras. Yh étymologique du verbe Habé a semblé inutile à la commission qui a décidé d'écrire : Abé. as. a, abém. abélf, au. etc.
19. Le c a un son dur (celui du fc)deyant a.'o. u. et les consonnes
r; ainsi dans came, marcat, cot, coude cuye, escû; dans clau, dot,
(I ) Rapprochez d'autres formes, comme que souiQe sonne) que deyoui (je
l'une) où l't se détache de You. Peut-être cette particularité serait-elle mieux
rendue par un tréma sur l't.
)
�- 120 —
cluca, crabe, croúmpe, crusòu (lampion), crit. Il en est de même du c
qui se trouve à la finale dans patae, pléc, amie, broc, /me. Ces
derniers mots s'écrivent au pluriel patacs (coups), amies, brocs
(épines), etc. ; mais on écrira bos (au lieu de boscs) et aussi dimèrs.
20. Le c prend un son sifflant (celui de s) devant e, i. Ex. : cébe,
chu, cibade, boucî, etc. Devant les mêmes voyelles, le c dur est
rendu par le groupe qu, comme dans mousque. quère (vermoulure),
quilhè. Il s'ensuit que des verbes comme hica. pesca se présentent à
certaines personnes sous des formes comme hiqui, pésque, pesquèn.
Le groupe qu (ayant un son simple) est conservé par tradition dans
des mots comme qualitat, quoau, qaoatc. etc.
21. Le son sifflant n'est jamais donné au e. devant a el o, au
moyen d'une cédille. On écrit abansa. coumensabi, asso. fayssou,
massou, etc., et non abança, coumeneabi, etc.
22. Le g a un son dur devant a, o, u et devant les consonnes /. r ;
ainsi dans garbe, gouyat, segu, glèyse, grit, etc. Devant e, i, le g dur
est rendu par le groupe gu. Exemple : amigue,guit, guérie (louche).
Il en résulte qu'un verbe comme plega s'écrit, à certaines personnes,plégui, plégues, etc. On supprime le «(purement étymologique)
dans dit el bint qui s'écrivaient autrefois digtet bingt.
2-'i. Le ch qui est en réalité une consonne simple rendue par une
combinaison graphique a le même son qu'en français soit à
l'initiale soit ailleurs. On écrira donc uniformément par ch :
ehibau. bachère, courbaeh.
24. Le j qui existe dans certains dialectes est souvent remplacé
en béarnais par y. Ainsi, tandis qu'on écrit ici : yoc, yoén, yelous,
passeya, on écrit dans d'autres régions: joc, joén,jelous. passeja, etc.
2."t. Le t et le
donnent lieu aux observations suivantes. Le i
s'écrit simple dans amsquéte, pastoufête, maynadole. berouyote, etc.
On ne double le / que dans les mots très rares où les deux lettres
sonnent distinctement, comme dans: arrecatta, dissatte etc.. qui se
prononcent : arrecat ta. dissat-te.
26. Le t qui. en français, a le son sifflant devant i dans les mois
savants, sera remplacé par e. On écrira : paciénee, rebouluci&è,
acciou, estrucciou, etc. A la finale, on emploiera de préférence t et
non d après une voyelle dans des mots comme : caut, nit, nout, rét,
blat. etc. La règle est d'écrire, au contraire, uniformément par t
les participes passés masculins : aymat, benut, causit. etc.
27. On pourra conserver le d après r dans lard, tard, sourd, ele-
�— m —
on supprimera toute dentale après « et l'on orthographiera : aban,
dm, talén, balén, quoan, poun, segoun, pun, etc.. On ne fera d'excep tion que pour les trois mots (') : bint, cent, sent où le / se prononce
devant une voyelle.
28. Dans les dialectes où il existe à la linale soit le son de £
mouillé (écrit souvent: igt) soit le son tch, ces nuances seront
invariablement rendues par th. On écrira donc éth, aqué.th, nabèth,
coth, etc.. (en béarnais classique ét, aquét, nabèt, cot).
29. La consonne s a un son dur :
I» à l'initiale : sapiën, saUè, sangla (sanglier).
2° à la finale : pedas, esquis (déchirure), ausèts, panéts, etc. Toutefois, elle siffle un peu moins dans les terminaisons non toniques,
comme dans : cantabes, audibes, kémnes, hilhes, armàris, sudàris, etc.
3° Devant toutes les consonnes (excepté le ch). ou derrière:
ëscoupi, espic (lavande), eslame, tasta. arpasta, tousiat — dansa,
peitsade. parsd, pinsâ, catsè. batsafre, counsoulè, etc. Devant ch.
comme dans eschén (absinthe), esàhalibe, eschère, eschermenta, eschuc,
etc., la consonne s renforce le chuintement du ch qui suit, et les
mots eschén, esehalibe, etc. se prononcent, lout au moins en Béarn.
comme si le ch était redoublé (-').
30. A l'intérieur des mots, l's entre deux voyelles prend un son
doux et remplace l'ancien z ; on écrira donc ausèt, casau, besi, lose
(ardoise), etc. Le son dur dans cette position est rendu pars double,
ainsi dans grabassè, lengassut, passeya, et dans des mots de formation savante comme soumission, coumpassioû, etc. Devant une
consonne Ys remplace Y.r dans des mots comme deslrau (hache).
esplèyt, esplicu qui s'écrivaient autrefois avec celte dernière consonne. Enlin, à la finale, .s remplace ; derrière t dans les pluriels
comme barats, agnéts, ardits, et dans les (ormes verbales tournais,
tournéts, tour navals, etc. (3).
31. L'x, telle qu'elle est articulée dans le mot français « fixe »
se fait entendre, .suivant la remarque de Lespy (Gram. n° 16a et
Dict. tome n page 333), dans les mots : examina, e.rerclci. cri. leva.
(1) Parfois on entend dire aussi : ù balúnt hômi ; quoant es arribat :' Le
t de baleni et de quoanf doit, dès lors, être écrit.
(2) Dans son excellente grammaire n° 156, Lespy dit que le s chuinte dans
des mots comme seys. sixante, suc, etc. Ces mots doivent s écrire maintenant
<iiëys, ehiehante, chue.
t
(3) La raison du remplacement de l'as et du : par S dans ces divers cas, est
tirée de ce que le seul son perçu est celui de l's.
2
�— 122 —
etc. Elle figure, avec cette articulation, dans des textes divers que
cet auteur cite soigneusement au cours de son dictionnaire. Bien
que la prononciation populaire ne concorde pas toujours avec ces
indications, il a paru à la commission que les différentes nuances:
es, gz, /.s-, iz dz, devaient être uniformément rendues par x, dans
les mots qu'on vient d'énumérer. De la sorte, chaque dialecte pro
noncera à sa guise et l'orthographe restera invariable.
32. Le z s'écrit après certaines consonnes pour exprimer un son
doux, qu'on ne peut rendre par l's qui, dans cette position, est
toujours dure ainsi qu'on l'a vu précédemment. On écrira donc :
ounze, doudze, trédze, quatourze, quinze, sédze, urzòu (orgelet).
yarzinè, apatza, croutza, debèrzè, pntza, etc., où la consonne z se
prononce.comme dans les mots français onze, douze, arzel, donzelle,
bronzer, benzine, colza. Il en est de même à l'initiale de quelques
mots (constituant assez souvent des onomatopées), comme ziu ziu,
zoun-zoun, elc. où l's est impropre à rendre le son doux.
33. L'orthographe des labiales p, b, f ne donne lieu qu'à peu
d'observations. Alors que dans les mots français comme: appa
reiller, apparier, appeler, appeau ; — abbé, abbaye, — affermer,
affiner, affliger, afïronteur, etc., ces consonnes sont redoublées,
elles restent, au contraire, simples en gascon dans les mots correspondants, et on écrit : aparelha, aparia, apèu, abat, abudie, a ferma,
afina, afliya, afrountur.
34. La liquide l s'écrit généralement simple : aleuyeri, alounga,
aleyta, etc. Elle n'est redoublée que dans les mois où les deux
consonnes se prononcent distinctement, comme dans : palle, caìlat^
drolle, espalle, roulla, etc. Le son de / mouillée est rendu par le
groupe Ut. quelle que soif sa place dans le mot; on écrit donc:
lliéyt, Iheba, phlhe, moulhè, aijulhe, hilhole, ourgulh, batalh, etc. On
ne mel un i avant //; que dans les mots qui l'exigent absolument,
comme familhe, tilhous.
35. La liquide r est la consonne qui se redouble le plus fréquemment ; elle a dans ce cas un/son fortement roulé. On l'écrit double :
1° après un a initial dans des mots comme arram, arrestèt, arriu,
orrons, arrougagna, etc. ; 2° Dans une série de mots comme herra,
hourrup, sarrot, sàrri (isard), liàrri (crapaud), gourrinis (vagabondage), carréy, etc.
36. Les nasales m et n n'offrent dans leur orthographe rien ue
spécial. La première ne se rencontre que rarement redoublée •
�— 123 —
semrnane, semmanè ; la seconde l'est plus souvent : pinneta, sinnét.
arreguinna, sannie, etc. Dans les cas de redoublement, l'oreille perçoit distinctement le son des deux lettres. Le son de n mouillée
est rendu, en gascon moderne, par le groupe gn, soit à l'initiale,
soit à l'intérieur des mots, soit à la finale. On écrira donc : gnac,
gnaula, bagna, agnét, bigne, castagne, cagnoutot, pugn, loégn, etc.
Ainsi se trouve uniformisée l'ancienne orthographe de 1'» mouillée
qui s'écrivait gn à l'initiale, el nh dans toutes les autres positions.
"V".
Liaison cles pronoms
37. Les pronoms personnels, notamment ceux des deux pre
inières personnes (soit au singulier, soit au pluriel, donnent lieu
à quelques obervations complémentaires : la façon dont ils se
rattachent aux mots voisins, lorsqu'ils sont compléments du verbe,
concerne l'orthographe.
38. Placés devant un verbe commençant par une consonne, ces
pronoms (sous les formes m, s, t, p ou b) doivent être reliés par
un trait d'union aux particules qui précèdent. Ex. You-rn ban
llieba; youla-m goardabi; aco nou-m plats; qtte-s eau estuya; si-c
plats; ; que-b boulai béde ; que-p pagarhy{{).
39. Si le verbe commence par une voyelle, il n'y a pas de trait
d'union, et le pronom doit être séparé du verbe par une apostro
phe, Ex. Que non m'aymats ; que s'arribe ù malur ; si t'agrade : you
itou p'acabarèy loti counde.
La règle est la même devant y el en. Ex. Que nïy estaqui;que
m'en trufi.
iO. Placés derrière un verbe terminé par une. voyelle, les pronoms (sous la même forme que précédemment) s'unissent au verbe
par un trait d'union. Ex : l)a-in aquére jlou : que ban llieba m ; que
eau estuya-s ; rjue bienerèy trouba //.
'O. Si le verbe se termine par une consonne, les pronoms s'unissent toujours à lui par un trait d'union, mais sous les formes
me, se, te, pe ; toutefois il y a élision de Ye remplacé par une apostrophe devant une voyelle suivante. Ex : Dats-me la flou ; dais m'a
qucrc flou ; carats pe ; ancm-s estuya.
42. Les pronoms lou, lous immédiatement précédés d'un infinitif
(t) P et 6 (abréviation de lions) s'écrivent : /< devant une.consonne douce
ou une liquide, et i) devant une forte et devant une voyelle, et après un infinitif.
�— 124 —
ou d'un impératif terminé par une voyelle, deviennent surtout en
béarnais, u, us ; ils tonnent diphtongue avec la voyelle précédente
et sont rattachés au verbe au moyen d'un trait d'union. Ex : que
bouy eroumpa-u, que bau béne-us, que eau néuri-us; bc-u coélhe ; gahe-us.
43. Au sujet, du pronom en qui prend souvent aussi la forme ne;
il faut remarquer :
1° Que derrière un mot terminé par une voyelle, il est rendu
par n simple qui s'appuie sur cette voyelle et s'y relie au moyen
d'un trait d'union. Peu importe, d'ailleurs, la nature de l'initiale
(voyelle ou consonne) du mot qui suit. Ex : nou-n sèy arré ; si-n
bos ; que eau esta- n segu ; gahe-n ue ; nou-n y a nat enta-n perde la
memùri, etc.
2° Que derrière un mot terminé par une consonne et devant un
autre mot commençant par une voyelle, le pronom s'exprime par
n suivis d'une apostrophe, à cause de l'élision de Ye final en pré
sence de la voyelle suivante. Exemple : Autan ne bouy, autan v'èy :
lechats n'y prou ; sus quoate escuts, et n'eslaubie très, etc.
Telle est la règle générale ; mais il y a des cas où le pronom
garde la forme ne bien qu'il soit précédé ou suivi d'une voyelle.
Ainsi on écrira : E bos da-u ne? Bats lous ne n. L'usage seul peut
faire connaître les exceptions et les singularités.
A.
LOUS DE HOÈY
LACAZE!
LOU DIE
Aquéts brèspes d'Aboi', tout de lire acabats.
Que m'empléen lou cô d ue doulou llaugnaque...
N'ey pas u mau agut è crud, toutu que-m gnaque.
E qu'èy lou dòu dous temps beroys qui-s soun saubats.
Qu'èy l'adiré dou temps amistous dou yoen àtye
Doun lou blous soubeni yumpe moun cô lassât
E qui-m semble tant dous, en permou qu'ey passât.
E dous mâchants parats trebucats per lou biàtye.
Qu'èy l'adiré de nou pas béde lou gran poey
Dab lous oelhs d'autes cops è de pensa qu'adare
Aquere plane, aquéts pics, la noeyt qui debare
Nou-s tournarèy pas mey béde eoum lous bey ouey...
�Qu'èy lou degrèu dou cout de la terre mayrane.
Dou bilàtye adroumit dens la pats dou sou-couc,
De la Case — benude ! — oun touts, autour dou souc,
Audibem l'Anyelus mouri sus la campaiie !..
Aquéts brèspes d'Abor tout de tire acabats
Que m'empléen lou cô d'ue doulou ilaugnaque...
X'ey pas u mau agut è crud, toutu que-m gnaque.
E qu'èy lou dòu dous temps beroys qui-s soun saubats.
*
Tu qui passes, gouyat, au bras de ta mestresse,
#Que-m hès pòu en permou, tabé, que bas soufri :
Xou penses pas, en béde atau lou sou mouri.
Au temps oun pourtaras lou dòu de ta yoenesse ?
Permou qu'èm touts atau, sàbes ? touts que bedém
Lou cami dret è lis à de cabén la bite,
Mes, hère rare qu'ey, aci, lou qui s'esbite
Chens de s'arroumega pous segots de l'estrém.
Que sies doun se boulhe, amie, è qui que sies.
Qu'ès yoen è que-m suféch ; qu'aymes è que m ey prou
Mes toun arride que-m hè tremi de herou
Permou que sèy la yoye è la doulou besies.
Lore oun espiat touts dus lou die s'abacha.
De boste gay que pot esta la darrère ore.
Lou Hat arrihagnan, lhèu, que-b gayte lahore
E, lou boste bounur, qu'ey prèst à l'esglacha.
Douma, belhèu. sus la mediche carratère
Oun be yumpat au briu d u gayman paraulis.
Que-b troubarat lou cô de delerét deli s
E ploura eoum lou tap oun an hèyt ne estère !
Aprèste-t dounc, labéts ! qu'apèren bibe, aco,
D'arroussega soun amne à trabès las tristesses.
E I amare douçou qui porten las tendresses
Senti le, en plous de hoec. càde, paulhan lou cô !
�Bèn ! camiiie à plasé, marche à pos, lausenqueye,
Coum au temps de l'escole ahraque drin lous pas,
Qu'arribaras prou lèu à l'escole oun t'en bas :
Qu'ey la case d'engoèch ouns'adroum toute embeye...
E quoan biengue la brume au cap de toun Estiu,
/ Qui plapara de gris tas anades bermelhes,
Toutu coume d'arrougne é s plaparan las hoelhes
Au bosc oun chibiteye engoè l'ayrét hoeytiu,
Que troubaras en tu l'adiré de las pauses
Printanes oun soufris dou mau dous dou yoenè,
E quaberas lou dou de ço qui s'en anè.
Chens espoer, per toustém, en t'oun s'en ban las causes.
En l'oun ban las cansous, oun ban las hoelhes d'or
Qui yeméchen débat lou pè qui las trepilhe,
E doun l'ahoalh bariat à terre se bouquilhe
Ans bouhéts mauhassès de la bise d'Abor.
Mes, nou sentiras pas aquét mau qui smatuque.
En permou qu aberas biscut coume se déu ;
L'Hiber que t troubara tilhous coume l'agréu.
Prèst à para lous trucs de l'ore malestruque.
E, quoan bédies lou cèu, d'or è de sang tacat,
Aubri sa làrye gaute à l'astre qui s'abache.
Mentre que ta yoentut en lou Passât s'esglache.
Que pouderas espia, chens pòu. lou sé qui cal!...
Simin
PAU,
PALAY.
Abor de 1905.
LEXIQUE. — Adiré : nostalgie, ennui. — Abor : automne. — Flaugnaque
lente, intraduisible. — Parais : choses. — Coat : coin. — Souc : souche. —
Herou : épouvante.— Esglacha : écraser, briser.—Delerét : désir anxieux
inassouvi. — Deli-s : mourir, s'éteindre peu à peu.— Lausenqiieya : muser
— Engoéch / angoisse. — Chibitey : murmure sifflotant. — Qui esmatuque
qui abat. — Agréa : houx.
NABÈTHS COUNFRAYS
MM. l'ernand Burgay. rue Nouvelle-Halle, Pau.
Jean Subercaze, Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées).
�— 127 -
SAUNEYS DAURATS
" A ne maynade arridente. »
Amigue, lous saunéys daurals
Que soun eoum las bères maynades.
Per lous yoéns eôs soun apérats
Amigue, lous saunéys daurats
Lous bielhs ban méy soubén plegats
Decap à las nègres pensades.
Amigue, lous saunéys daurals
Que soun eoum las hères maynades.
Rèbes amistous e gaymans,
Que-n hèn mantu déns la yoénesse,
Quoaus soun lous qui nou SOUJI gourmans
De rèbes amistous, gaymans ?
Mes tout en desglaran lous ans
Que troben que n'éy que peguesse.
Rèbes amistous e gaymans,
Que n héy mantu déns ma yoénesse.
Puch l'omi ba tout estarit,
Cargat de doulous. de tristesse.
Maynade à tu tout que t'arril ?
Més l'omi ba tonl estarit
Quoan las pênes l'han cô lie ri t
E que s'eschale de héresse :
Are que-n ban tout estarit,
Cargat de doulous, de tristesse.
Amigue. lous saunéys daurals
Que soun ta las bères maynades.
Lous praubes bielhs qué-n soun pribats.
Amigue, dous saunéys daurals,
N'éy pas sounque taus yoéns gouyats
Qu'arridén las bouques aymades :
Amigue, lous saunéys daurats
Que soun ta las bères maynades.
Andrèu BAUDORRE.
�COUNTE-LEGENDE
U die, lou Bescoumte déu Biarn ana bede au pays;) Règle,
d'Aretlo.
— « Que m'an dit, Règle, qu'es tu lou mey hort mèste de Bare
tous, e dilhèu déu Biarn eth-medich. Edpungu.es, si bos, jou bouy
jouga dab tu quoate causes :
I. Au qui aye lou mey betli eà.
t. Au qui liasse paréche mey d'or e d'argent,
■Ì. Au qui balbe lou mey gran soupa,
4. Au qui boutara sus la taule lous quoate mey bel lis eandelès.
Règle, e bos, tu, tiene ma jougure ?.. »
— (i 0, moun Bescoumte. e de bou cò. mey, que m càu u niés
ta d'aco ?.. »
— « Edouugues, jou que u le bàlhi, e que tournareyen ù niés. »
Autà-ïèu lou Bescoumte partit, Règle aucigou ue cabale, e be'n
harta soun génse cà pastou qui n'habè parie en pais.
Quoand babou arrougude aquére. Règle be-u n'aucigou ue aute,
après ue aute, e toustem ue aute. tant qui'n boulon.
Entertant, Règle que basé carreya de-cap à la lane de hàul tout
lou liéms qui poudebe trouba per cade paysà de Raretous.
Au cap de très semmanes eth qu'habè ametat sept hemerès
quasi autà hauts e pregouns coum lou Latrè de Règle.
Lou Bescoumte, lidéu à sa paraule, qu'arriba dab u poulit cà,
dab ue couriole de bère gént e seguit de mountures plâ cargades,
— <i Assi, jou, que souy, Règle, es tu présl ?.. »
— « 0 pla. Prince, quoand bous boulhats... »
Labets, lou Bescoumte lié sinnes à u baylet de lia ajusta soun cà
qui ère lou maye, lou génse de per tout Pau-enlà.
— « U beth cà, de-segu, qu'habéts hèyl segui, Prince, mey
que-m diséts, bous, déu mé?.. », e que l'auberi soun cà-pastou
qui habè hartat de carn d'èugue, tout û més, e qui ère badut coum
ue baque.
Lou Bescoumle be'n esté tout esmiraclat, e digou :
— « Règle, per lou câ, tu qu'as gagnât..., mey, passém à l'or e
à l'argént... » e, labets, eth que barreya sus las labasses déu SJU
de Règle u gran sacoutét de pèces d'or e d'argént qui hasèn ue
poulide sounisse !
— « Prince, bous qu'habéts pourtat grane richésse !.. adare. si
boulets biène bede la mie?., e Règle lou ména dinqu'au cap de
soun Latrè.
�— 129 —
« Espiat, Prince, nioun or e moun argent. » lou digou en
l'enségnan lous sept hemerès, « aquero, Prince, que serbech ta ha
bade lou roumén e lou milhoe qui ey lou pâ de cade die de tout,
Biarnés c de bous lou beth prumè ; aquero tabé que hè bade u bou
pastèng tau noste bestia. Edoungues, e ni lou boste or e ni lou
boste argent, de-segu, nou bàlen aquestes hemerès. »
— « Qu'ey bertad, Règle, e tu qu'as gagnât dengore, en féyl de
richesse, car nou'n y a nade au mounde coum la loue. »
Entant que lou Prince e Règle èren óucupats à d'aquets dus
prumès jocs de la jòugure, la gént de Cour apariaben enso de
Règle, la grane tàule tau soupa de noste Bescoumte.
Finaméns óubraljats e de pèyres de diamau empimpassats, en
cade can de tàule quoate grans eandelès d'or lugarneyàben, à la
éiarou lugarneyande de lurs candèles en cire nàtre.
— « Adare. que-m dises déus eandelès mes, Règle, bain si-m
bas gagna ?.. »
— « l)e-segu, Prince, que soun hère bèths ! mey, jou be'n ey de
génses... e si plats à Diu, que-us bederats. bous, au mé soupa de
douma ser. »
Entertant, lou soupa déu Prince qu'esté beth-drin escadut! eth
qu'habè hèyt segui de Pau ço que s'y Iroubabe de mey arresércal
en fèyt de gourmandès, e quoand se lheba de taule, que digou.
loul bouhat :
— » Ëdoungues, Règle, que-m dises, tu, déu soupa mé?,.
— « Prince, qu'ère hère sabrous e hère aboundous ! mey. loutu.
bam qui habera gagnât, de bous ou de jou, douma-ser ?.. »
Lendedie, lou Prince e Règle se passeyan hère per Bare tous.
Lou Prince qu'ère esmiraclat déu pais, de bedeaquets beths cams,
aquets poulits prats de las dues lanes, e non s poudebe cara de la
boune aygue d'Orbe, sustout, d'aquere hounta de cristau.
En bouque de noeyt, touts dus ([ue s'apedagnan de-cap au soupa.
Eau moumén oun lou Prince s'anabe ataula, Règle boutabe en
cade can de taule quoate maynadets, touts drels. beths coum
astres !
— « Prince, que-m disels, bous, déus eandelès niés ?.. »
— « Que soun hère mey beths que lous més. Règle, e jou que l
dàu gagn. »
Auta-léu s'en segui lou soupa, .quin soupa moustrous!.. Règle
que s'y ère prou prebedit desémpuch u més. Ta nou méntabe que
lou maye roustit, que-y habè u cabiróu tout sansé, dab lou cap e
souns cors à sept branques. Règle medich que I habè gahat en
soum d'Arias, dab l'ajude de sept Baretounés;
�Lou Prince que'n ère enlugarnat, e quoand se lheba de tàule,
digou : « Règle, moun amie, mercés à toun poulit cabirôu, qu'as
hèyt mey que jou..., edoungues, que-t dàu gagn tau soupa tabé:
en u mout, jou que-t dàu gagn en tout !.. »
E lendouma, de gran mati, noste Bescoumte s'en tourna ta Pau>
drin capot.
, H. PELLISSON.
LAS LÉTRES
Avignoun, 21 d'Abriéu 1906.
CAR COUNFRAIHE EN SANTO ESTELLO ,
Sian urous de vous faire assaupre que, sus la demando de la
Felibrenca de Sent-Cla, assouciacioun afihado au Felibrige, nosto
assemblado generalo, emé lou festenau de santo Estello, se tendran
en ciéuta de Ceto, lou bèu dimenche de Pandecousto, 3 de Jun 1906.
Vougués bèn prega vòstis ami qu'auran idèio de veni béure à la
Coupo Santo, de s'adreissa au felibre H. GAIJBETT, clavaire de la
Felibrenca de Sent-Cla, quèi Louis Pasteur, 9, à Ceto, pèr fin de
pousqué aprouficha li reducioun counsentido pèr li Coumpagnié
de camin-de-ferre. l'endicaran la garo d'ounte partiran e li garo
ounte passarien d'uno Coumpagnié de camin de-ferre dins uno
autro, en ié mandant un eisemplàri d'aquesto circulàri contro
signa pèr lou président d'uno dis assouciacioun afihado au Felibrige.
Li bon de reducioun noun poudran èstre deliéura (en foro di
Felibre majourau, di Sòci, di Mèstre en Gai-Sabé e di persouno de
si famiho), que contro presentacioun d'uno circulàro ansin controsignado.
Li festo saran arrestado lou 12 de Mai, darrié relàmbi, e maie
dado autant-lèu i Coumpagnié.
Li Felibre que noun auran, à u-aquelo daio, manda sa counsentido, poudran se faire iscriéure, pèr lou counvit, enjusqu'au 27 de
Mai, darrié relàmbi, en mandant uno circulàri contro signado
coumo es esta di plus aut; mai, passa lou 12 de Mai, noun se ié
pou garanti li reducioun en camin de-ferre.
Aquéli que voudrien prendre la paraulo à l'assemblado generalo.
déuran se faire iscriéure en s'adreissant avans lou 27 de Mai, au
presidènt de la Felibrerca de Sent-.Cla, 13 bis, quèi de Bosc, à Ceto.
En arribant à Ceto, li Felibre regulieramen iscri retiraran si
carto d'intrado pèr lou counvit au burèu de la Felibrenca de SentCla, Ceto, quèi de Bosc. 13 bis, ounte atrouvaran tóuti lis entresigne necite sus li detai dóu festenau.
�— 131 —
Li Felibre majourau e li président dis assouciacioun afihado au
Felibrige recaupran à tèms vougu l'asèmpre li counvoucant à la
sesiho dou Counsèu generau dou Felibrige, que eouniourmamen is
article9e 10 de l'Estatut. se tendra sus l'estiganço de l'assemblado
generalo.
Vbuguésbènagrada mi saludaeioun afeciounado en santo Estello.
Lou Capoulié dou Felibrige,
PÈÏRE DEVOLU Y.
Segound li dispousicioun dóu Reglamen Felibren, la presènto
tijrculàri es estado mandado, individualamen : i Majourau, Mèstre en GaiSabc c Siki, couleitivament : i Président dis Assouciacioun afihado au Eelitirige (|u'an de ii faire perveni i Felibre de si group, emai, tambèn, à soun
lion indice, i Feliçre couneigu d'éli e que desirarien veni. De circulàri soun
tambèn tengudo à la dispousicioun di Majourau, di Mèstre eu Gai Sabé e di
Sòci pèr li counvidacioun persounalo que voudrien (aire. An que de li demanda au Burèu de la Felibrenca de Sent-Cla e au Burèu dou CoumistOfi.
Pér facilita lis iscripeioun, la dato liraito pèr li demandé de bon de caminde-ferre es remandado au- '20 de mai, darrié relàmbi. La limito pèr lis
iscripeioun rèsto lou 27 de mai.
fiOTO, —
Lou prougramo requist de la Fèsto noun es pancaro arresta defînitiva'men.
De.ja. panions, se n'en pou marca li poun majour :
Lou dissate 2 dejun, dins la vesprado, punch óufert i Felibre per la Felibrenca de Sent-Cla. Lou dimenche 3 de jun, après la uiatinado cotmsacrado
MU proumier acamp don Counsèu generau don Felibrige, counvit,
à mieiour
diadant, in fàci de la Mar Nostro (dins li [ires acoustuma di counvit santestelen). Pièi, embarcamen, sus li batèu de la Felibrenca, pèr lou Brisohamo, en pleno mar, ounte se destribuïran, en Court d'amour, li Joio Flouraie setenàri. Grand Béurc oufert pèr la Felibrenca île Sent-Cla, etc.
Pèr tóutis autris entre-signe sus lou festenau, li Felibre soun prega de
s'adreissa direitamen au Burèu de la Felibrenca de Sent-Cla, l'A bis. quèi
île W(«c. à Cri,,.
Lou BúRÈu nou COUNSISTOMI.
LAS GAZÉTES
Les Annales Politiques et Littéraires qu'han balhat debath lou
sinnét de Mistral l'histori de l'amassade oun se pausa lou founderaén dou Felibrige. N'y pot pasbabé mestiou mey agradibe enta-us
leyedous dous Reclams, tabé qu'en liram û sarrot de payes, dab
lou tesic de b ha plasé. Plasé, qu'en y preneran, soulide, lou gran
ahoalh dous felibres, curious de sabé quin èm sourtits dou crosc,
nous, lous dou Mieydie qui boulém sauba dou desbroum las causes
noustes. So qui n'empêchera pas quauques ûs, (arrebouhiècs, —mau nou-b toqui. amies,) de mourgagna : « Encoère quoate payes
�— 132 —
de frahcés ! » 0 bé. encoère! Que-b desbroumbats que sus lous
.'iUO abounats a l'obre, qu'en y ha oumén ùe boune tersau partidé
qui nou coumprénen ù inout de gascou. N'ey pas la loue faute,
qu'ey la faute dous pays qui-n han boulut haarré mé que moussus'',
que paléchen de nou pas poudé debisa la loéngue tau amistousé
de la caséte nouste e qu'ey tad encouradya-s a la hissa pertout
qui-s balhen per an dus escuts de très liures. N'ey pas doun yuste
que trobin assiu de qué deleeta-s de tétas en quoan ? Eths que
disen o, se quauques-ùs qui rougnen soubén chéns armuga e disen
nou. A la redacciou que tieném la balance autan resounable qui s
pod. Que boulerém countenta tout lou mounde : que s'y escaderaià
si lous brabes qui nou delèren (|ue de lève en gascou e pénsen
quauque cop enter éths medicb : qu'y èm nous e lous autes tabé.
L. K.
T_,'IlsrSTITXJTI03Sr
DTJ
FÉLIBEIGE
Il fut écrit au ciel qu'un dimanche fleuri, le 21 mai 1854, en
pleine primevère de la vie et de l'an, sept poètes devaient se ren
contrer au castel de Font-Ségugne : Paul' (liera, un esprit railleur
qui signait Glaup (par anagramme de Paul G.); Roumanille, Urt
propagandiste qui. sans en avoir l'air, attisait incessamment le
l'eu sacré autour de lui ; Aubanel, que Roumanille avait conquis à
notre langue et qui. au soleil d'amour, ouvrait, en ce moment, le
frais corail de sa grenade ; Mathieu, ennuagé dans les visions de la
Provence redevenue, comme jadis, chevaleresque et amoureuse ;
Brunei, avec sa face de Christ de Galilée, rêvant son utopie dé
Paradis terrestre ; le paysan Tavan qui. ployé sur la houe, chan
tonnait au soleil comme le grillon sur la glèbe; et Frédéric. Ioui
prêt à jeter au mistral, comme les pâtres des montagnes, le cri de
race pour héler, et tout prél à planter le gonfalon sur le Ventoux..'.
A table, on reparla, comme c'était l'habitude, de ce qu'il faudrait
Faire pour tirer noire idiome de l'abandon où il gisait depuis que,
trahissant l'honneur de la Provence, les classes dirigeantes l'avaient
réduit, hélas! à la domesticité. El alors, considérant que, des deux
derniers Congrès, celui d'Arles et celui d'Aix, il n'était rien sorti
ijui fil prévoir un accord pour la réhabilitation de la langue provençale; qu'au contraire, les réformes, proposées par les jeunes
de l'Ecole avignonaise, s'étaient vues, chez beaucoup, mal accueil
lies et mal voulues, les Sept de Font-Ségugne délibérèrent, unanimes, de faire bande à part et. prenant le but en main, de le jeter
où ils voulaient.
— Seulement, observa Glaup, puisque nous faisons corps neuf-
�nous faut un nom nouveau. Car, entre rimeurs, vous le voyez,
bien qu'ils ne trouvent rien du tout, ils se disent tous trouvères.
D'autre part, il y a aussi le mot de troubadour. Mais, usité pour
désigner les poètes d'une époque, ce nom est déeaii par l'abus
qu'on en a fait. Et à renouveau enseigne nouvelle !
Je pris alors la parole.
— Mes amis, dis-je, à Maillane, il existe, dans le peuple, un
vieux récitatif qui s'est transmis de bouche en bouche et qui contient, je crois, .ie mot prédestiné.
lit je commençai :
« Monseigneur saint Anselme lisait et écrivait. — Un jour de sa
sainle Ecriture. — il est monté au haut du ciel. — Près de l'Enfant
Jésus, son lils très précieux, — il a Irouvé la Vierge assise — el
aussitôt l'a saluée. — Soyez le bienvenu, neveu ! a dit la Vierge.
— Belle compagne, a dit son enfant, qu'avez vous ?— J'ai souffert
sepl douleurs a mères — que je désire vous conter.
u La première douleur que je souffris pour vous, — ò mon fils
précieux, — c'est lorsque, allant ouïr messe de releyailles, — -au
temple je me présentai, — qu'entre les mains de saint Siniéon je vous
mis. — Ce fut un couteau de douleur — qui me trancha le cœur,
qui nie traversa l'âme, — ainsi qu'à vous, — ò mon fils précieux.
» La seconde douleur que je souffris pour vous, etc. — La troisième douleur que je souffris pour vous. etc. — La quatrième
douleur que je souffris pour vous. — ò mon lils précieux. — c'esl
ipiand je vous perdis. — que de trois jours, trois nuits, je ne vous
trouvai plus.
car vous étiez dans le temple, — où vous vous
disputiez, — avec les scribes de la loi. — avec les sepl félibres de
la Loi ( I ). »
— Les sept félibres de la Loi. mais c'esl nous autres, s'écria la
labiée. Va pour felibre.
Kl Glaup, ayant versé dans les verres taillés une bouteille de
châteauneuf qui avait sepl ans de cave, dit solennellement :
— A la santé des félibres ! Et, puisque nous voici en train de
biqiliser, adaptons au vocable de notre Renaissance tous les dérivés
qui doivent en naître. Je vous propose donc d'appeler félibrerie
tonte école de félibres qui comptera au moins sept membres, en
mémoire, messieurs, de la pléiade d'Avignon.
(I) Ce poème populaire se dit aussi en Catalogne. Voici la traduction du
•'iitiilr.ii correspondant au provençal que nous venons de citer :
Le troisième (couteau) tut quand vous eûtes, — près de trois jours, perdu
Votre fils ; — vous le trouvâtes dans le temple, — disputant avec les savants,
prêchant sous les voûtes — la céleste doctrine.
�— 134 —
— Et. moi, dit Roumanille, je vous propose, s'il vous plaît, le
joli mot félibrisér, pour dire « se réunir, comme nous faisons,
entre félibres ».
— Moi, dit Mathieu, j'ajoute le terme 'félibrée pour dire << une
írairie de poètes provençaux ».
— Moi, dit Tavan, je crois que le mot félibréen n'exprimerait pas
mal ce qui concerne les félibres.
— Moi, je dédie, dit Aubanel, le nom de félibresse aux dames
qui chanteront en langue de Provence.
— Moi, je trouve, dit Brunet, que le mot- félibrillon siérail aux
enfants des félibres.
— Moi, dit Mistral, je clos par ce mot national : felibrige, felibrige ! qui désignera l'œuvre et l'association.
Et, alors, Glaup reprit :
— Ce n'est pas tout, collègues! nous sommes les félibres delà
Loi... Mais, la Loi, qui la fait?
— Moi, dis je. et je vous jure que. devrais je y met Ire vingt ans
de ma vie, je veux, pour vous faire voir que notre langue est une
langue, rédiger les articles de la Loi qui la régissent.
Drôle de chose ! elle a l'air d'un conte et, pourtant, c'est de là.
de cet engagement pris un jour de fête, un jour de poésie et d'ivresse idéale, que sortit cette énorme et absorbante tache du Trésor
du Félibrige ou dictionnaire de la langue provençale, où se sont
fondus vingt ans d'une carrière de poêle.
Ht qui en douterait n'aura qu'à lire le prologue de (ìlaup (P.
Giéraj dans VAlmanach Provençal de 1855, où cela esl elairemenl
consigné comme suit :
« Quand nous aurons toute prête la Loi qu'un félibre prépai e el
qui dit, beaucoup mieux que vous ne sauriez le croire, pourquoi
ceci, pourquoi cela, les opposants devront se taire. »
C'est dans cette séance, mémorable à juste litre, passée, aujourd'hui, à l'état de légende, qu'on décida la publication, sous forme
d'almanach, d'un petit recueil annuel qui serait le fanion de noire
poésie, l'étendard de notre idée, le trait d'union entre félibres. In
communication du Félibrige avec le peuple.
Puis, tout cela réglé, l'on s aperçut, ma foi, que le 21 de niai,
date de notre réunion, était le jour de sajnte Estelle, et. tels f|ne
les rois Mages, reconnaissant parla l'influx mystérieux de quelque
haute conjoncture, nous saluâmes l'Etoile qui présidait au berceau
de notre Rédemption.
L'Almanach Provençal pour le Bel An de Dieu, 4855 parut la même
année, avec ses cent douze pages. A la première, en belle place,
�- 133 tel qu'un trophée de victoire, notre Chant des Félibres exposait le
programme de ce réveil de sève et de joie populaire :
Nous sommes des amis, des frères,
Ktant les chanteurs du pays !
Tout jeune enfant aime sa mère,
Tout oisillon aime son nid :
Notre ciel bleu, notre terroir,
Sont, pour nous autres, un paradis.
Tous des amis, joyeux et libres,
De la Provence tous épris,
C'est nous qui sommes les félibres,
Les gais félibres provençaux !.
En provençal, ce que l'on pense
Des jeunes filles sémillantes
Nous aimons le rire enfantin ;
Et, si quelqu'une nous agrée,
Dang nos vers de galanterie
Llle est chantée et rechantée
Avec des mots plus que jolis.
Tous des amis, etc.
Quand les moissons seront venues.
Si |a poêle frit quelquefois,
Quand vous foulerez vos vendanges.
Si le suc du raisin foisonne
0 douce langue de Provence,
Et que vous ayez besoin d'aide,
Pour aider, nous y courons tous.
Voilà pourquoi nous t'aimerons !
Tous des amis, etc.
Vient sur les lèvres aisément.
Sur les galets de la Durance
Nous le,jurons tous aujourd'hui!
Tous des amis, etc.
Les fauvettes n'oublient jamais
Ce que leur gazouilla leur père :
Le rossignol ne l'oublie guère
Ce que son père lui chanta;
Nous conduisons .les farandoles :
A la Sauit-Eloi, nous trinquons;
S'il faut lutter, à bas la veste ;
De saint Jean, nous sautons lt' feu ;
A la Noël, la grande fêle,
Ensemble nous posons la bûche.
Tous des amis, etc.
Et le langage de nos mères.
Dans le moulin lorsqu'on détrite
Pourrions-nous l'oublier, nous autres'.'
Les sacs d'olives, s'il vous faut
Tous des amis, etc.
Des lurons pour pousser la barre,
Venez, nous sommes toujours prêts,
Cependant que les jouvencelles
Dansent au bruit du tambourin,
Vous aurez là des gouailleurs comme
11 n'en est pas dix nulle part.
Le dimanche, à l'ombre légère,
Tous îles amis, etc.
A l'ombre d'un figuier, d'un pin,
Nous aimons à goûter ensemble.
A humer le vin d'un flacon.
Aux veillées de la Saint-.Martin,
Tous des amis, etc.
Vienne la rôtie des chàtáinges,
Si vous aimez les contes bleus,
Appelez-nous voisins, voisines :
Alors, quand le moût de la Nertha
Nous vous en dirons des brochées
Dans le verre sautille et rit.
Dont vous rirez jusqu'au matin.
De la chanson qu'il a trouvée
Tous des amis, etc.
Dès qu'un i'élibrc lance un mot,
Toutes les bouches sont ouvertes
Li nous chantons tous à la l'ois.
I "lis
des amis. etc.
A votre fête patronale
Faut-il des prieurs, nous voici...
Et vous, pimpantes mariées,
Voulez-vous un joyeux couplet ?
�— 136 —
Conviez-nous : pour vous mignonnes,
Dans le travail, le peuple aliane;
Nous en avons des cents au choix !
Ce fut, hélas ! toujours ainsi...
Tous des amis. etc.
Et, s'il fallait toujours se taire,
Il y aurait de quoi crever !
]| en faut pour le faire rire.
Quand vous égorgerez la truie.
Ne manquez pas de taire signe !
Serait-ce par un jour de pluie,
Pour la saigner on tient la queue :
Un bon morceau de la fressure.
Rien de pareil pour bien dîner.
Et il en faut pour lui chanter !
- W™* et libl'es>
Provence tous épris.
Tous dcs ai,lis
1)0 la
G>st nou < n Sommes les élibres
». l '
''
'
Les gais félibres provençaux !
Tous des amis, etc.
Le Félibrige, vous le voyez, était loin d'engendrer mélancolie el
pessimisme. Tout s'y faisait de gaieté de cœur, sans arrière pensée
de profil ni de gloire.
FRÉDÉRIC MISTRAL.
Bulletin de la Société Archéologique du Gers.
Novembre lifdo. —
Counde l'aplegade d'Aulourou, per Mous de Labèrgne.
Bulletin Pyrénéen. — Janvier-Février 1906. — Seguissi d'ù hère
bou estùdi d'A. Meillon : Esquisse loponymique de la Vallée de
Lauterets.
L'Aùtà. — lre Anade, n° 1. — Qu'ey la rebiste, porte bouts de la
nabère Soucietat : Lous Toulousans de Toulouse, qui a l'estrém
de la biélhe Académie de Uleménse Isaure é de l'Kseolo Moundino.
tribalhe ta la glòri é ta l'amou de la Ciutat mayrane. Ta leyi :
Notre programme, noire but per lou mayourau Bacquiè Fonade,
L'.t nui. p. Jan Pitchou ; l'egre Goudouli, p. Ramoun de la Bolho.
I.a Trrm d'Oc, n" I7S.— Un Poète Béarnais, Lacoarret, p. IL Larrieu.
Prouxènço, n° 16. - t'uusouu dis A ci. p. F. Mistrau; Empressioun
de Prourènço, p. J. L. ; Salut à N''1'"' GuillUtert, p. L. Sparial ; Per li
noço de J.P. Gras. p. Mouziu ; A perpaus d'uno tétrode l'babrand.
oun lou nabèt ayudayre Renadiéu é sap dise la bertad bertadère ;
La Doutríno Felibrenco debisadedou Capoulié Devoluy au Flourigt
proxençan lou I8de Marsdarrè qui cab tabé hère de bertats bounes
à crida dinque que sien audides.
L'Action Hêgionaliste, n" de Mars. — Enquête sociale sur le Pays,
p. Deinolins : Histoires locales, p. I'. Lelong.
Revue des Langues Romanes, Tome ix, Janvier Février 1936;
Le Parler de Bagucres dè-lmhon et de sa l'allée, p. IL Larrieu.
M. m: C.
Lou Yérant :
PAIT.
EMPRIMERIE VIONANCOUR
H.
MAURIN.
— PLACE DOU PALAYS.*
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 10, n°06 (Yulh 1906)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - juin 1906 - N°6 (10e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lalanne, Jean-Victor (1849-1924)
Lacaze, A.
Palay, Simin (1874-1965)
Baudorre, André (1866-1941)
Pellisson, Henri
Devoluy, Pierre (1862-1932)
Lou bureu dou counsistori
Lou reclams
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Maurin, H.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" alt="" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1906
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
<a class="link_gen " href="http://www.sudoc.fr/039860345" target="_blank">http://www.sudoc.fr/039860345</a>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (24 p.)
Language
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fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2151">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2151</a>
INOC_Y2_4_1906_06
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Reclams. - Annada 10, n°06 (Junh 1906)
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Reclams
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PDF Text
Text
— 193 —
NABEGTS COUNFRAYS
Paul Passy, professou à l'Escole de las Hautes-Estudis à Bourgla-Reine, cantè Paris.
Abè Gardey, bicari-yénérau, 12, carrère Martignac, à Paris.
Edmond Fouchou, plasse Marcadiu, à Tarbes.
Yaques Balencie, estudian en médécine, à Arrens (Htes-Pirénéesj.
Supériou dous Pères de Poueylaun, per Aucun (Hautes-Pirénées).
Abè Gassie, curé de St-Quentin-de-Chalai (Charente).
Que prégam lous omis de fé e de boune boulentad, lous qui
goarden au co l'amou de la lengue dou brès e la reliyou dou peis
nadal, de ha couneche la nouste obre ; qu'ey sus eigts qui coundam
ta la ha triounfa ; mey seram, mey que seram horts.
La coutisaciou de félibre de l'Escole Gastou-Fébus n'ey pas
sounque de dus escuts de païsaa : 6 liures per an, e qu'y a plasse
ta touts lous hilhs fidèus dous noustes begts parsaas.
NOTRE CONCOURS DE 1898
ET
M.
LOUIS
BARTHOU
Nos confrères, ou du moins la plupart d'entr'eux, connaissant
déjà par la publication qu'a bien voulu en faire Y Indépendant des
Basses-Pyrénées, la lettre par laquelle, à la date du 20 juin dernier,
M. Louis Barthou, alors Ministre de l'Intérieur, annonçait à notre
excellent ami M. le docteur Despagnet l'envoi d'une médaille pour
le prochain concours de notre école.
Nous considérons comme un devoir de la reproduire ici :
« Paris, 20 juin 1898.
« Mon cher compatriote et ami,
« Je serai très heureux de mettre à la disposition du Comité
« directeur de l'Ecole Gaston Fébus, une médaille pour le prochain
« Concours floral.
« Voulez-vous l'en informer en lui transmettant l'expression de
« ma vive sympathie.
« Croyez, mon cher compatriote, à mes sentiments dévoués.
« Le Ministre de l'Intérieur,
« Louis BARTHOU.
« A M. le docteur Despagnet, 74, boulevard Haussmann ».
*
�— 194 —
Nous n'avons pas voulu attendre le présent numéro des Reclams
de Biarn é (fascounhe pour remercier notre éminent compatriote.
Et nous sommes certains d'avoir été le fidèle interprète de tous,
en nous empressant d'offrir l'expression de notre reconnaissance à
notre aimable confrère.
Causa Dus victrix placv.it : sed victa Çatoni
Le nombre est grand de ceux qui ont salué de ce vieux souvenir
classique la sortie du pouvoir de M. le député d'Oloron, heureux
qu'ils étaient d'y puiser un dédommagement rassurant en même
temps qu'une espérance réconfortante.
La Médaillle de M. le Ministre constituera le prix d'honneur duconcours de 1898.
Nous invitons les concurrents à se mettre à l'œuvre résolument.
Nous voulons exciter et soutenir toutes les bonnes volontés ;
mais il faut que les pièces, à soumettre au jury dénotent un effort
sérieux et justifient le caractère particulier de solennité que nous
nous proposons de donner à la distribution des récompenses.
Adrien PLANTÉ.
VERS ADRESSÉS PAR JASMIN
A LA VILLE D'ORTHEZ
Orthez, aoutres cots quan passabi,
Nou begnoy pas che tu, mais de lèn te guignabi
Et dizioy : de Phœlus bendrey beyre un moumen
Lou bièl castèl crumous qu'an fèy tourna luzen.
Et souy bengut anèy, et ma muzo toucâdo
A saludat Phœbus coumo se lou bezio ;
A bis toun espital, ta triplo permenado,
Toun palay et la Tou qu'un brabe hôme a saubado
Del martel assassin que la débastissio
Ey bis ta campagno fiourido,
De frut et de cabels claoufido ;
Et bezi, ço qu'es pla millou,
Que sès may que poulit. . . . sès bou ! ! !
Quistan per uno gleyzo al soun de ma muzeto :
Trambôló
cal gari soun mal ;
Abèn troubat per tout gru de sable et peyreto,
Et tu nous bailles à bel tal
Quatre peyres de taillo à teni tout l'oustal.
�— 195 —
Orthez, te repentan, mercio 1
Aguères un segnou prince de poézio ;
Mais on es may pagat del co que de l'esprit
Quart on es bou, toutjour, aoutan qu'on es poulit
(1850).
PAPOUN E MAYNATYE
A l'Arrè-Hilh.
En m'escapan de l'escole,
Au bet tems de la carcole
Qti'anabi dret à Caumoun,
Bielhe maysouu, hoey cadude,
Oun la may ère badude, "
Saluda moun bielh papoun.
—
Sus la cadire oun s'estanque,
Cos crouchit e barbe Manque,
Qu'où trobi, tustems, countent.
Poutant l'homi qu'es à pla-ehe
Quent lou bielhumi lou ganhe,
Mes lou papoun que-m coumpren.
— « Que sey leye en la pensade,
Se-m dits, dap ue embrassade,
Pitchoun, n'hayis tau soupic.
De las yoyes, à tout atye,
Diu que sap ha lou partatye,
Touts am place en soun apric.
« Lou matin, per la ferneste
Quent la nature es en heste,
Cauhat à l'array de Diu,
Que-m dit : pênes ayournades !
En l'hibern de las anades,
Encoare un bet yourn d'estiu !
« Ou bien, quent bin la tourrade,
Quent la neu cad sus la prade,
Au cout dou hoec ahounsat,
En tisounan las estèles,
Que les demandi noubèles,
Noubeles du temps passât !
« E de la bite emboulade
La memori qu'es publade
E com en miralh que bey
Hores douces, yourns d'oratye,
So qu'ey heyt, homi, maynatye,
Auta cla com s'ere hoey.
�— 196 —
« Soumetut a so qu'arribe,
Si Diu bo, countent de bibe
Mes à parti tustems près ;
La terre un cop trubalhade,
Que eau pausa l'agulhade
E ha place à d'auts oubrès !
« Mes qui sap? que betz, lahore,
Lou cassou, plantât à l'hore
Dou matin ount'es badut ;
Eh doun !. qu'a deya brancatye
E belheu, à soun oumpratye,
Un yourn, que serey sedut !
« Au sourti de la coubade,
Touts lous libis soun courbade
E l'escole un loc countrit...
Dous bielhs, en biran la houelhe,
Mé courte sera la belhe,
Mé countent sera l'esprit !
« Mes diseras : Au bielh atye,
Coant de coumpanhous de biatye,
Familhe, amies, au segrat !
L'oelh pertout que trobe absences
E qu'a mench de counechenses
Per dessus que per débat !
« Mes lou co ne lous oublide 1
D'ous trouba, la haut, ques' hide
E dou Pay qui règne au Ceu
La bountat qui ne-s desbroumhe
S'ou hey ploura sus la toumbe,
Que l'arrebiscle au berceu I
« Hilh de hilhe benedite,
Camine dret en la bite,
Dou papoun sias la gauyou !
E tu, tant hurous, adare,
Hurous, quê-t beyras encoure,
Quent seras papoun com you ! »
Isidore SALLES
(de Gossei.
PRAUBE JOANDOT
Courrét bisté, Moussu, qu'és mourt lou mé Joandot !...
Qu'ha chichanto ans... y méy... qu'éy pourtant hardidot !
Quoant eau ha la battèro,
Ou dalha la heuguèro ;
�— 197 —
Y jou n'onm plagni pas !... èth... Moussu, lou praiibét
Qué crido à pèyro héne... y si bous nou poudét
Coupa-ou d'abord la frèbo,
Ségu, Joandot qué crèbo !...
Y jou, béudo, moun Diu ! !..
Y dilhèu per toustém !... si n'ètz pas u judiii,
Homi chens co, chenz amno,
Escoutat, si bous platz, la tristé Marianno !...
Sabiét d'abord dap you...
Henz la bosté bouèturo, amie Casamayou !...
Si part lou mé Joandot, la misèro qu'arribo,
Y déns quauqués matis jou nou sérèy mèy bibo
Y qué sérat pagat
Per you, sinou péous aûts ou, ségu, péou gouyat,
Quoant tourné d'Américo !....
(Abantz dé tourna, si nou frico.)1
Qué partim éro y jou
A galop de chibau... aci qu'éy la maysou.
Moun Diu, Seignou moun Diu, la porto qu'èy barrade !
Bessè qué per dehens, la mourt n'èy pas passade !
Ourbit, ourbit ! enfin !.... Quin ès, amie Joandot?...
Aci qu'has u coucou... tè, dounc... y hèm u pot !
Aci qu'has de bou bii, té boëyto l'escudelo.
Beou, Beou, qué bas goari, ço qui boou la fumelo
Diu, lou boun Diu qu'at boou, lou médéci, tabé !
Lou médéci, si die, nenni hèy, per ma fé !
Joandot qu'ha la courado
Entecado ;
Tirém-lou sang, biban, ou sinou qu'èy... foutut,
Y si-ou dat bii, douma, ségu qu'aoura biscut.
Hèt-lou prené sirop, tisano y bingt sangsuos
Sus la punto, y bouillou dap coumpoto de pruos
Ta-ou purga tout doucét !
Y douma qué tournét !
Dilhèu, dilhèu encoëro
Si part lou méchant sang, biraram la carbouèro !2
Las sangsuos sustout !... lou lendouma mati,
Dé bouno horo aii burèu Marianno qué luzi.
Jèy, jèy, bétz maytièro !...
Ço qui-ey d'ayma Joandot !... Moussu qué l'aymi hère l
Y quin ba lou marit?
. Toustèm escalansit ?
Quin ba la lét, la punto, ha droumit, ha couratgé?
Jé, qu'èro engourgoussit, qué semblabo u maynatgé.
Moussu qué ba fort plaa,
Qu'éy fresc coum u pourrét... hardit coum u hasaa;
1
2
S'il ne meurt.
La noire, la mort.
�— 198 —
Qu'hà l'oëlh biiì, la boutz horto,
Qu'ère driu courriérot, qu'em ba gaha la porto,
Si nou-y souy... adichat... sirop nou bau arrés
Y las sangsuos n'han pas prés !...
Y labétz?... labétz a talhucs hens la padèro
Las sangsuos qu'han frit, dap oeus... y la crespèro
Joandot qué-s ba minjat !!!
Y Joandot qu'ëy saiibat !
Dr E. CASAMAYOR.
(d'Aulourou.)
PATACS
MOURS DE EAM
Lours mours de hami nou ban pas mey pè-descaus é esbragalhats,
cantan per u galabi dens lous cors de las carrères ou amuchan
plagues é pedoulhs sùu cami deus marcats. Lous mours de hami
qu'an dechade l'entreprése deu Tour de France, ue esmouledére
sus l'espalle, u hech de buscalhs débat lou bras ou ue quèsse de
sabounétes é de papè à letre sus la rée : esmoulayres, arramounurs ou cousquilhayres. Nou counsentéchen tapoc à escarni lous
abugles dap u cagnot au cap d'ue corde, lous muts, dap ue plaque
sus la berrigue ou lous cerbèts cremats dap u casquet de gendarme.
Que ban en chenilhe lous mours de hami, goans, col dret, deban
de camise en papè. La cadéne de la mountre que lous ha per aquiu
très plecs é ue boussole d'or manquât que tournéye Fagulhe au
cap de la boutonnière. Sùu cabelh, que troben bou d'es plouma
u cubât négré coum la machine deu cami-de-her.
Lous mours de hami... que sabén. Las probes nou soun louegn.
Diplômes qu'en an gahats, autan ne boles autan qu'en as. Coume
de yuste à tout hilh de France qui sap drin d'ortografe que soun
decourats. Lous qui nou'n soun qu'en serantau 14 ou ta Cap-d'an.
D'alhous lou députât qui ey de la coulou que pot tout, é lou mèste
(qu'enteni lou goubernamen) en bou pay de familhe que yéte ue
prése de sau ou de tabac ta barra las bouques : gra de milh en
gorie d'asou !
Boutem que goagnen dus, très, quoate, cheys mile liures.
Diatché ! que n'y a miles, de que ha lous caulets gras. Après
quinze, bin, é bint-é-cinq ans, la retrète. E dap aco mours de hami
s'apèreu ! Se nou ère que la sapiense qui eau, que serendeya touts
mandats, amaynadats, beroy en plasse, segus de l'abié. Mes que
�— 199 —
soun trop à boulé tasta de la tourte; hère qu'es soun apouthats,
tribalhan dèts é bint ans coume malerous, despensan so qui abèn
é so qui nou abèn enta estudia, enta tusta countre la porte deu
Témple qui nou s'oubrira ta d'ets.
Enta paréché à l'entretan qué s'estregneran lou bénte, é'n anan
a la recérque de la moulhè de cent mile que baderan bielhs.
Que counegui u hilh de paysa, adare emplegat dens ue bile deu
Meydie. Qu'abè u bé qui lous sous auyòus abèn amassât. Qu'où
hin estudia ; que demandé ue plasse, que l'abou. Que prengou à
l'ore deu maridatyé leguitime redonne.... é damisele coum-cau.
Se sabèbet gouyats, la bite qui mie ! Lhebat abans l'aube, droumit
à méye-noeyt, tout lou baten de la yournade perbies é sendès, dap
la plouye é la hangue, lou ret é lou caumas. La soue moulhè qu'es
lhèbe damizèles, é las arrè-hilhes d'u mayourau d'Arrens nou
prouséyen qu'en francés. Papa que goagne u bet capitau, que s'y
hournéch de coan en coan lou prêts d'u parsa de terre oun lous
payrans abèn dalhat. Dap tout aco ta qu'en y a? En u parelh d'ans
las hilhes que guignaran lous omis. E la leguitima de la mayrote,
hèy? Autan d'aygue cat dens lou G-abé, autan lou briu que s'en
a pourtat.
Lou pay que pot maladise lous qui'u bouloun tiéne besiat, N'ey
pas soul à mouri's de hami : qu'eu boulèn moussu, que l'an heyt
galeria !
Miquèu de
CAMÉLAT.
PERQUÉ LOU ROUCHINOU CANTE LA NOEYT
i
liens la maa chens estrems nadaben las esteles,
Moundes d'aur aus pèys bliio baduts; lusents nabius
Dount Diu ey lou naulè; qui chens bêle 1 ni teles,
Passeyen lou miralh deu Soubiraa dous bius.
Yamey lou cèu n'habè dab mey beroye care
Dit la glori deu Mèste ! E, quoand lou cèu atau
Predique Jehovah, sus terre tout que-s care ;
E l'amou que sauneye au die chens brespau.
Au nouste arrident pèys dou Biarn tout que droumibe,
Tout que s'ère taysat : soûls l'arriu e l'aurey
Debisaben amasse : e soul l'anyou qu'audib'e
So que disè ta Diu lou cant d'aquet prousey.
1
Mât.
�— 200 —
II
A l'entant que lugaas, sous e lues baraben,
Sus lous camiis tad eigs ourbits per lou Senhou,
Deus campanès tringlants las hores debaraben,
E bienèn, en mourint, dise u planh de doulou.
Sus lous nègres chibaus qui, chens arroeyt1, la mien,
La noeyt dous camps escus que ba touca ballèu
L'estrem : deya hoeytius, lous moundes que-s desbien,
E l'aubete deus sous arrays pintre lou cèu.
Per darrè lous terrés que punteye lou die ;
E, coum saludérén la Ihebade d'u rey,
La terre a l'ahoegat lugaa qui-s lhèbe embie
U Diu-bous-aydi heyt dous arris d'u sauney !
III
2
Près de la bite au brès , de dentèle apelhade,
Aus camps, aus prats, pertout, dab l'amou d'ue may,
La nature, chens paus, qu'habè heyt la belhade,
Per temps apoupant tout : qu'ère a la fîi de may.
A drins sus lou ramèu d'u guindoulhè3 puyade,
Ue bit aquet sé, ta nou pas préne mau,
A l'entoura de l'arram que s'ère bidelhade \
Car tout so qui biu hoey tant que pot l'espitau.
Sus lou médich ramèu l'auserou musicayre
Qui deu casau d'Eden taa beroys tros pourta,
S'ère adroumit, yumpat per lou bouhet de l'ayre :
E, deschudat, boulou lou sou berset canta :
Mes abant de siulà lou sou cant à l'aubete,
Escricat, coum soun touts lous lougatès6 dou cèu,
Que ba lissa lous plecs de la soue raubette :
Labets qu'estén lous maus ! Aquiu qu'esté lou heu !
En baies, ta-s lheba, que cerque a ha puntetes,
La bidelhe birade 2 autour dous pederous
Que l'ha taa plaa gahat e ligat las cametes,
Qu'eig nou pot desgandi-s 7. Dab u planh doulourous,
La soue coumpanhie a l'ayude qu'apère :
E la nobi de hié, qui sera may doumaa,
Dab cops de bec seguits d'u débot Notre Père
Saube a l'espous la bite, e goarde aus hilhs lou paa !
1
2
3
h
Bruit. — Berceau.
— Griottier.
— Attachée
G
7
* Locataires. — Ramenée. — Se dégager.
avec la vrille.
�— 201 —
E l'esglasiat d'adès \ la yoye au coo toùrnade,
Debant Diu hè lou bot au sou clari reyau
De balha la belhade : é d'anade en anade,
Aus bèts sés eig gaudech2 la nouste aurelhe atau.
Oh ! quoand lou soum 3 ha heyt tout taysa sus la terre ;
Quoand soul lou planh dous plous, quoand soulè la doulou,
Hens la noeyt hèn audi la loue brounitère,
Goarde drin d'alégrie au mounde, rouchinou ! !
L ABAIG-LANGLADE .
U POUTIN
U poutin bey la douce cause !
Bey la douce cause u poutou !
Qué-s miye au ceû per ue pause
Dessus las aies de l'Amou.
Qu'ey u plasé, qu'ey u délici
Qui lou Boun Diu s'ha boulut da
Ta rende hurous lou mey noubici
Purhu que sapie et bèrbe aïma.
Qu'ey ue flou deliciouse
Qui puye deu co de cadu
Dap la bertut mysteriouse
De ha founde dus còs en u.
Arré que la soûle pensade
Deu prumè qu'Ere m'habè dat,
Ere, toustém la soûle aimade,
Si sabeth quin lou mé co bat.
Qué-m semble que coule dengouère
De soun co dincaù houns deu mé,
Coum ue houn toustém nabère
Houn de bounhur y de plasé.
U poutin bey la douce cause !
Bey la douce cause u poutou !
Qué-s miye au ceù per ue pause
Dessus las aies de l'Amou.
Auguste PEYRÉ.
(d'Aulourou.)
De tout à l'heure, —
2
Réjouit. —
3
Sommeil.
�— 202 —
LOUS D'AUTES COPS. — LOU PAYSAN
.... Un paysantas, dam' soun argaout,
Sas ésparteillos é sa biasso,
Soun parla magnaouc é bestiasso,
Bous a l'ayre d'un franc nigaoud :
Més à soun ayre es plà fat tchi sé- hizo !
Sé despuillatz aquet guzas,
P'ou sigu nou troubaratz pas
Qu'un couquin débat la camiso.
Un bourdilè, quand bend ung braou,
La mitât dé l'argent gardo 'nde soun oustaou ;
Aprep aco, s'en beng, un jour de hesto,
Ent' aou meste parti l'aouto mitât que resto.
Quaud bous ba querre, dins l'estiou,
Eude léoua le blad de la soulado,
A déjà tirât dou pouchiou
Cinq ou siex sacs de la léouado.
Apey s'aoué minjat toutis bostes agnèts,
S'en beng, dambe sa mino soto,
Bous dise : « Moussu, que bouletz?
Soun toutis morts de la picoto !.. »
Quaud lou guz s'a tchapat é pijous e pourets,
Aou pijounè bous ditz qu'intron lous astourets
E que tout l'aoujan on l'y pano, ■
Ou le renard que l'ac escano.
S'aouetz frùto dius boste ben,
Jamés nou'n besetz pas arren ;
Toutjour quaouquo rasoun bous porto ;
Le fret qu'ac a tout dégruyat,
La brumo qu'ac a tout tuyat,
Ou le diable que s'ac emporte
Les paysantassis de Bèoumount,
Aou meus aouta couquis qué les de la campagno
S'aniren pruma touts rounça débat le pount,
Que de nou pas hè la magagno.
L'estiou, quaud ban g'ragna p'es camps,
Pélon e garbos e gaouères;
E, se nou cregnèn pas poutençios é carcans,
S'ac empourtaren tout damb'unos ichiouères.
D'un cop qu'es madu le raisin,
Dins la bigno que n'es pa suyo,
Ban, a dios houros dou maytin,
Aous bignarès hè bin dé luyo
Bernard DE S'-SALVY
(Bèoumount de Loumagno)
1786.
�— 203 —
LOUS LIB1S
« -CŒUR IMMOLÉ »
PER LOUIS
LATOURETTE
La prumère obre dou nouste counfray Louis Latourette, qu'amuche las calitats d'u méste, — oalitats qui habèm deya troubades
hens las estudis publicades per egt hens la « Nouvelle Revue ».
« Cœur Immolé » que dèche loenh a. l'endarrè la catabe dous
romans de oey lou die qui empathen las boutigues dous liberayres :
qu'ey ue obre'sentide, pensade, e per tros, de ségu, biscude.
Ne rarrecoumandam pas aus flaunhecs, ni a las madamiseletes
de bint ans, mes aus qui n'an pas pou de bede tau coum ey, la bite
d'ue part de l'umanitat qui n'ey-pas la mey gayhasente. — Que
s'amuche las arrousségades dou gran inounde, coo secs eahamiades d'or e de plasés, e que-s hè préne en pieytad — e quine douloureuse pieytad ! — la praube esbarride au miey de la troupe
d'entecades, qui-s pernebat en baganaut, ta-s tira dou hanga ount
ey enlurrade.
E Louis Latourette ne-s desbroumbe pas lou peïs oun se passa
la soue prime yoenesse. Qu'y tourne souben : A Pau, au miey de
la plane encantade; a Biarritz, au pè de la ma qui brounech; en
terre bascou, enso de la Maldita la bielhe sourssière. — aquiu qu'y
a u tablèu pintrad per u meste. — Beyat encoère lou biadye en
bacheth de Biarritz, a St-Sébastia ; l'entrade en aqueste bile, de la
naù dous noussayres, per u beth matiau blu e rose, e, a Paris, la
sène de l'espitau
E puch, si boulet léye « la Dame aux camélias » — chens counda
lou stille d'u gran escriba — Marguerite Gautier, que-p parechera
ue mounaque e ue praube coumédiene.
MESCLANHES
Lou oueyt de Yulh qu'ey estât célébrât a Orthez, lou maridadye
de madamiselc Louise de Planté, hilhe caddète dou nouste présiden,
dab moussu Yacques Mérillon, de Pau.
La petite gleise St-Berthoumiu, de Départ qu'ère oundrade de
flous ta hesteya lous nobis ; Mousu Francis Planté, lou gran pianiste, que toucabe l'orguen, e numérous qu'èren lous coumbidats
a d'aquere ceremounie de choès.
Coum p'at pensât, lous bots de bounur n'an pas heyt rèyte, e
�— 204 —
mey d'ue tringlade que s'ey dade, a taule, a la sautât dous mandats. — Moussu Planté qu'a léyut aqueste brinde « telegrafiat »
per lou galan counfray, lou douctou Cazamayor d'Aulourou :
« Aus Nobis : Espous b'èts doun hurous ! Diu p'at tiengo ; quoan
biengo lou bielhè, si p'aymat toustems, toustems yoens que
serais ! »
CAZAMAYOR.
Puch aqueste sounet, embiat per lou balen félibre de Barétous,
Henric Pellisson :
BOUQUET DE BARETOUS
A Moussu Planté, d'Orlhex,
mèsle de l'Escole Gastou-Fébus.
Si jou, pràube cantayre, habi la boutz gàuyouse,
E lou dous flajoulet déu Biarnés Despourri,
Adare, de-segu, Méste, cante amistouse
Seré troubade, e sey per qui la cantari...
T'ana coelhe la flou qui balhe estele hurouse,
Dinqu'au soumeriquet déus mountz garrapari,
E jou, tout fièr d'habé ma joye tant sabrouse,
A Louise de Planté, dijàus, la pourtari...
Mey, ras la bielhe tour de la bielhe Patrie,
Tà d'Ere, o nàu de Juin, cautaras alegrie,
E flous ne-û mancaran soun que de Baretous !
Edounc, en tisterou de la boste noubiete,
A faute de cansous e de nade flourete,
Per eth boutaratz, Méste, u bouquet de poutous ?
Henri
Arette, lou 3 de Juin de 1898.
PELLISSON ,
felibre de Baretous.
L'Escole Gastou-Fébus que mande lous sous coumplimens aus
espous, e que souheyte au sou présiden -- yoen payran u loung
bounhur e bère couade d'arrè-hilhs.
P'ou darrè cop, que pregam lous de l'Escole Gastou-Fébus, de
s'embia la loue coutisaciou de 1898 (6 luires). Apuch lou 15 de
Julhet, que heram cruba per la poste, mes pramou dous frès, que
deberam aumenta la bilhete de dèts sos.
Miquèu de Camelat que sort d'esta pay d'ue beroye gouya-
�— 205 —
téte, batiade Beliae (Izabeline) coum lou libi proumetut. Bounhur
e santat a las dues Belines e loungue bite a la qui piule au catserou.
Lou 26 de Yulh e lou 3 de Yulhet a S' Sebé, courses espanholes. Cade die, Pepete que mata 6 toros de Valladolid. Hens
l'assistenci : M" Planté présiden, Mus de Gallard, Léon Dufour,
Poydenot, de l'Escole Gastou-Fébus. — Lou 3 et lou 4 de Yulhet :
a Mounhort-Chalosse, courses landéses ; bacade de Lagardère ;
escarturs : Marin II, Camiade, Hains, Nicolas, (etc); récounechut
s'ou tiatre : Mus de Laborde, ma'ïre; L'Artè dou Pourtaou, Arnaude,
Dupaya, Lcsparre ; — a Habas, encoère courses landéses ; bestia de
Dubecq; escarturs : Lacau, lou petit Labastide, lou hilh Camiade,
Ponty, Habas (etc) ; en prumè reng- : Ugène Larroque néboud,
Barrieu de Pouillou, Yan dou Bousquet.
Tau 10 e tau 11 de quéste més, courses landéses a Arzacq ; lou 14,
novillada espanhole a Dax ; lou 17 e lou 18, granes courses landéses
a Orthez; lou 17 e lou 19, course espanhole e lou 18, course landése
au Mount (de Marsaa); lou 24 e lou 25 courses landéses a Amou,
a Hayetmau e a Peyrehourade. Corde ! Corde !
VIEUX TEXTE
LOS DRETS DE PEADGE : 1533
Et primo la Taule et tenour d'aquere, de la forme qui se lhevera
lo peadge d'Orthes, es de la ténor seguente, Seqce la Taule deus
drets et esmoluments deu peagde et de quinhes et quoales marchandises se pàguera en Villa et Peadgiu d'Orthès, feyte et arrestade
de mandament de très-haut et très-puissant Prince Henric, per la
gratia de Diu, Rey de Navarre, Duc d'Alanson et de Nemours,
Seignour souviran de Béarn, comte de Foux, sire d'Albret, comte
d'Armagnac, de Bigorre, de Périgord et de Dreux, viscomte de
Limoges, Marsan, Tursan, Gavardan, Nebousan, de Tartas, de
Marennes et Dailhas, Par de France, en l'Assemblade de las gens
deus très Estats deu présent Pays de Béarn, Marsan et Gavardan,
celébrade en la Ville de Pau en lo mes de Feurer mille cinq cens
trente et très, Président en aquere R. P. Mossen Pees de Biaix,
Abat de Luc, Chancelier de Foux et de Bearn, précédente
inquisition sus ço per commission deudit seignour Rey et à l'intercession de las gens deusdits Estats, feyte par noble egregy
Mossen Bernard d'Abadie, conseiller deudit Seignour et son chancelier de Navarre, Judge maye de Bigorre et de Nebousan et
acquere per luy en lo Conseil de Bearn residen traportade.
�#
— 206 —
Per cargue de Saffran, qUoate dîners morlaas.
Per cargue de Pebe, draps, telles et toutes autres marchandises
quoate diners morlaas.
Per cargue de toupis, pichès de terre ou rousiè, un diner morlaas, ou de la dite marchandise entio audit diner morla.
Per cargue de froment, ou sau, miey diner morla et que la cargue
passe ue cargue et mieye mesure.
Per chascun hros de Froment, dus diners morlàas.
Per bros de Sau, dus diners morlaas.
Per pipe de vin, dus diners morlaas.
Per cargue de vin, miey diner morla.
Per chacun Roussy qui porty un paquet de travers, se pagUeraà
rason de mieye cargue et si a dus paquets à chascun estrem un,
en paguara à rason d'une cargue, segond la marchandise qui
portara.
Per chascun tros de Peix salât, com es Marlus, Harencset Chardines, un so morla.
Per chascun tros d'Asver ou fer, un so morla.
Per cargue de couers peluts, ou adoubats, quoate diners morlaas.
Per tros de couers peluts, adoubats et curats, un so morla.
Per un couer, dus, très, quoate, cinq ou sieys, tant lo crompadour que benedour, fino son de franqueste, miey diner morla.
Per paquet que se porte sus lo cot dequoal se boulhe marchandise, sie miey diner morla, exceptât granadges portats à cot qui
no paguen res, sino excedexin une conque et mieye et lasbets
paguan.
Per sac de Sau, ny tarrocs, qui se porten à cot no se pague-res.
Per cargue de Pomme ou semence de Lin, un diner morlaas.
Per cargue de castaigne, si passe sieys mesures, un diner morlaas et de qui en suus no res.
Et per bros de Pomme, dus diners morlaas.
Per feix de Sebes ou ails qui se portent sus lo cot ou cap per
vender, miey diner morla.
Per cargue de paper blanc, sieys diners morlaas.
Per fieu de lin de doutze liures en sus, miey diner Morla et de
qui en suus no pague res.
Per cargue de Lin, quoate diners morlaas.
Per Arroussy ferrât qui se benera, si no es de loc affranquit
oueyt diners morlaas pagadours, la mieytat per lo crompadour,
l'autre par lo benedour, encoere no fousse ferrât que d'un pé.
Per Arroussy qui passe cami, quoate diners morlaas.
�- 207 —
Per cap d'Eguoa ou poury desférat si se menne per vender, dus
diners morlaas.
Per Eguoa al son seguissy, sital seg'uissy a plus d'un an, quoate
diners morlaas et si lo seguissy no passa l'an, dus diners Morlaas.
Et si se vend en la Ville ne paguara autant lo crompadour,
comme lo benedour, si no que fousse de franquesse.
Per cap de Porc ou Trouye qui se Vend en lo marcat et piadgiu,
un diner morla, coes lo crompadou la mieytat et lo benedour
l'autre mieytat, sino que fousse de franquette.
Lous petits qui poupen, no paguen res.
Lo cap de Boeu ou Baque, qui se benera, dus diners morlaas.
Et si cas que chascun deudits bestiars sian menais au marcat,
ou retournaran à lours maisons sens aver veûdut, no paguen res,
mes si lous van vender en autre marcat, pagueran com dessus sauf
que lous peadgers pouyran exigir jurament.
Per doutzenne de Moutous ou Aoulhes qui passen per anar vender, si son crompades paguaran per doutzenne quoate ardits.
Mes Bacquers, Egoassers, ny Aulhers qui passen et repassen per
anar eschiuernar en las Lannes et Montagnes, no paguen res,
encoere que venden augune bestia en passan.
. Per cargue de drap d'Oloron, quoate diners morlaas.
Per cargue de drap fin quoate diners morlaas.
Per cargue d'oly, quoate diners morlaas.
Per cargue de Lana grosse, quoate diners morlaas.
Per cargue de mercerie, quoate diners morlaas.
Per cargue de fer ou d'asser, quoate diners Morlaas.
Per paquet d'oly, si se porte en sac, mièy diner Morla et si se
porte sens sac, no pague res.
Per tiste de pommes, pères, oueus, hourtalissies et autres
miuines causes comistibles ne se paguara res.
Extrait des Compilation d'auguns priviledges et reglamens deu
pays de Bearn, feyts et octroyât s a l'intercession DEUS ETATS.
A Pau, per Isaac Desbaratz, Imprimeur et Marchand-Liberaire, deus
Estatz de la Province de Béarn, 1716.
�— 208 —
YOCS FLOURAUS
DE DÈTS—OUEYT CENTS NABANTE—OUEYT
11
Prêts d'aunou dad per M BARTHOU, députât d'Aulourou
Ministre de l'Intériou, ta la mey bère obre dou councours
VERS
SODYECS IMPAUSATS :
SUDYEC LIBRE : 60
1°Lous Caddets de Gascounke,
60
vers p'ou mey.
2° Bira en lengue d'Oc lou Psalme de Dabid
157. Super flumina.
vers p'ou mey.
PROUSE
SUDYECS IMPAUSATS :
1° Ue paye de l'Histoère dous noustes peïs de
Biarn e G-ascounhe, 80 linhes.
Ruth au Cam de Booz, sène biblique,
80 linhes.
linhes per lou mey.
2°
SUDYEC LIBRE : 80
TIATRE
SUDYEC LIBRE
: Pastourale, tragédie, mistèri, coumédie (etc.), dus
actes.
Taus maynadyes de lâs Escoles supérioures
PROUSE : TJ counde dous qui-s disen au biladye, à la belhade.
PROUSE
Taus de las Escoles primaris
: Tradusi la fable : Lou Cad e Lou Loup.
Toutes las obres que deberan esta INÉDITES, ESCRIBUDES EN
e embiades abans lou purmè d'Aoust, à
Moussu PLANTÉ, Présiden del'Escole, à Orthez (Baches-Pirénées).
GASCOU OU EN BIARNÉS
Lou yèrant :
S.
DUFAU.
Pau, imprimerie Vignancour — Place du Palais.
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascounhe. - Anade 02, n°07 (Yulhet 1898)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - juillet 1898 - N°7 (2ère Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Planté, Adrien (1841-1912)
Salles, Isidore (1821-1900)
Casamayor, E.
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Labaig-Langlade, Jean
Peyrè, Auguste
Saint-Salvy, Bernard de
Latourette, Louis
Pellisson, Henri
Dufau, S.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" alt="" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Escole Gastou Febus (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1898
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
<a class="link_gen " href="http://www.sudoc.fr/039860345" target="_blank">http://www.sudoc.fr/039860345</a>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 vol. (16 p.)
application/pdf
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2047">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2047</a>
INOC_Y2_1_1898_07
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18..
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Reclams. - Annada 02, n°07 (Julhet 1898)
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Revue
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Text
— 225 —
NABEIGTS COUNFRAYS
MM. A.-G. d'Almeïda, à Mezin (Lot-et-Garoune).
Andrèu Béziat, de Balansu.
Duboscq, négociant à Dax.
> »
?
NOTRE RÉUNION DE BIARRITZ
Donc, l'Escole Gastou-Fébus sera les 24 et 25 septembre à Biarritz.
La municipalité de cette ville possède, à sa tête, un fin Béarnais
devenu Biarrot et par droit de conquête et par droit d'adoption,
M. Moureu, originaire de Mourenx, arrondissement d'Orthez. Dès
qu'il a connu notre projet de réunion générale, il a voulu faire
fête aux amis de sa langue maternelle : il a fait appel au concours
de Messieurs les Présidents de Biarritz-Association et du Syndicat,
et, avec une générosité sans égale, il a décidé de transformer notre
réunion félibréenne en une véritable fête populaire.
Il a ouvert à notre ami, le Dr Despagnet, délégué spécial de
l'Ecole pour l'organisation de notre réunion, les cordons de la
bourse municipale, ainsi que celle du Comité des Fêtes.
De ce concours de bonnes volontés, d'amicales prévenances, de
précieuses courtoisies, il est résulté un programme des plus
suggestifs.
Le samedi, par le train de 3 h. 33, arriveront à Bayonne, venant
de Tarbes, les Troubadours Montagnards affiliés à l'Escole GastouFébus.
Cette banda de 45 chanteurs émérites sera reçue à la gare de
Bayonne, conduite au petit chemin de fer Bayonne-Biarritz et
présentée à la Mairie de Biarritz, où elle recevra, après une aubade
au Maire, un vin d'honneur offert par l'aimable chef de la Municipalité biarrotte. Logée et hébergée aux frais de celle-ci, la Société
des Troubadours Montagnards se fera entendre le samedi soir sur
la place Ste-Eugénie. '
Le lendemain, à 10 heures du matin, réunion de l'Escole dans
l'une des salles du Casino obligeamment offerte par le Directeur
de cet établissement, M. Boulant, qui a joint ses générosités à
celles de la Ville, afin de faciliter notre fête.
A midi, repas de corps à YHôtel de France, dont l'intelligent
directeur M. Sassissou, un Bigourdan, est membre de l'Escole
Gastou-Febus.
�— 226 —
Pendant le repas, la musique municipale alternera avec nos
chanteurs pour charmer nos loisirs gastronomiques.
Le dimanche soir, les Troubadours se feront entendre au Casino.
Pour la journée, le Dr Despagnet leur ménage une surprise :
mais une surprise doit être tenue secrète jusqu'au moment psychologique; nous ne commettrons donc aucune indiscrétion. Messieurs
les Troubadours, vous serez satisfaits du Docteur Despagnet !
Le lundi matin, ils regagneront Tarbes et emporteront comme
nous tous, je ne crains pas de l'affirmer d'avance, le plus charmant
souvenir de leur séjour à Biarritz.
Monsieur le Maire de Biarritz, préparez vos oreilles et cuirassez
votre modestie : votre générosité a ouvert très large notre droit
à vous écraser sous le poids de notre reconnaissance
Quant à notre confrère Despagnet, son compte sera si long à
régler que, nous aurons beau faire, nous resterons toujours ses
heureux débiteurs.
Adrien PLANTÉ.
AVIS TRÈS IMPORTANT
Nos confrères recevront sous peu les bons de remise individuels
que nous accorde la Compagnie, pour le transport de la station desservant leur domicile, à Biarritz, à l'occasion de la réunion annuelle
de l'Escole Gastou-Fébus.
Nous prions instamment ceux qui voudront prendre part au
repas du dimanche 23 courant, d'adresser sans plus de retard leur
avis à M. le Docteur Despagnet, Biarritz.
Il est de toute nécessité que notre confrère, chargé de l'organisation du banquet, SOIT PRÉVENU D'AVANCE.
N.-B. — Nos confrères recevront en temps opportun leurs bons
de remise pour le voyage de Biarritz. Au cas où ils ne l'utiliseraient
pas, ils sont priés de le retourner à M. le Secrétaire-Trésorier à
Orthez.
Le prix du repas est fixé à 6 fr.
LOU BIELH PATROUN DOU BILATYE
Un yourn, lou bielh Cadderoun
Que-m disé :
« Lou nos bilatye,
En d'auts téms, de soun Patroun
N'abé que le bielhe imatye,
�— 227 —
Encadrade sus l'auta ;
Dous bermis qu'ère atacade,
Le coulou qu'ère macade,
Qu'ère, enfins, com pot esta
Le relique benerade
Qui, despuch mille ans, belhèou,
Damourabe, cap au céou,
L'estèle de le countrade,
E, pourtan, à nostes ouelhs,
Be semblable tustems bère ;
E, tant maynatyes com bielbs,
N'em bedem nade com ère !
Dous Anciens, seguin le ley,
Téms d'auts cops, ount-és adare !
E boulets sabe oun n'em, ouey??
Doum camin de hé, debare
Lou hilh d'un Entreprenur
(Lou pay, Ian, lou hilh, Arthur),
Arribat à le fourtune
E, com touts lous perbincuts,
Hasen souna lous escuts.
Lou Catsé que l'impourtune
E qu'a pou que lou hasan
N'ou cridi : « Hilh de Paysan ! »
Doun, au sourti de le Glise,
Noste homi que-s' boute à dise :
— « Per ma fé ! que souy hountous,
Autan per you que per bous,
De trouba dens le Gascounhe,
Arrerat com pa d'esclops,
Mounde qui ba, chens bergounhe,
Plega lou youlh, com d'auts cops,
Deban l'imatye arrounhouse,
Laganhouse é tardounhouse,
Dou bielh sant oun lous arrats
An traucat tan de hourats !
Aco ne pot pas mé tine :
Bous n'etz que yent de routine,
Mes you, l'homï dou prougrès,
You que bau paga lou frès
Du'un patroun nau de pintures
E daurat sus les coustures ! »
Heyt com dit : un gran tableu,
En coulous à gran ramatye,
Encadrât à grand tapatye,
Sus l'Auta s'estend bermelh,
En place dou praube bielh,
Belegat, hors de memori,
Dens un cout, au purgatori !
�— 228 —
Lou nabet qu'es tustems bet;
Doun, aquet patroun nabet
Que-s' trobe biste à le mode :
Dou mounde atau ba l'arrode^
E sus lou sant de Paris
La youenesse, arrebirade,
Leu qu'en es ensourcierade,
Arnegant lou dou pays !
Mes lous Anciens dou mey atye
Qu'am lou co tout chagrinât,
En beden abandounat
Lou bielh lugra dou bilatye !
Et qu'ère aqui, pensais doun,
Quent em' entrats en le bite !
Dous maynatyes à le tite
Qu'a bis baptisa lou froun !
Qu'a prouteyat les familles,
Maridat lous hils, les hilhes,
E, dou boun Diu aperat,
Miat tout défunt au segrat 1
Au diable ! qui bin maudise
Lou nos bielh digne Patroun !
— « Ah ! moun praube Cadderoun !
N'atz pas besounh de m'at dise !
Dous dus sants, qu'ey bien coumprés :
Lou nabet, qu'es lou Francès !
L'aut, au houns de le capère,
Qui, triste, en l'oumpre s'escoun,
Com bous que sey que s'apère
Lou nos bielh parla Gascoun !
Décembre 1894.
Isidore SALLES,
(de Gosse.)
LOU NOUSTE HUM
Bous qui n'hahet au coo d'amou, Sounque tau richè de la terre,
Ou taus plasés, ou ta l'haunou,
Se perdet dou cèu la gauyou,
Que-p bau aquere brounitère?
De que-p serb lou boste déqué (1)
Se l'amne grayle (') la miseri?
Que-p serb de tant ha lou perqué, (')
Quoand deu boste cabau arré
Non deu segui-p au cemiteri !
(') Avoir. — (s) Crie. — (3) Le fier.
�— 229 —
Plegam drin mey, decap a Diu,
L'aucup de la nouste memori :
Biram tau cèu lou nouste briu ;
Nou trouberam que per aquiu
La nouste bertadère glori.
Chens gahade coum u sauney
Qu'ey boste bite ? Qu'ey la mie ?
La bountaa qui ta la maa hoey ;
La pronbe que segout l'aurey ;
Drin de hum que lou bent s'en mie ! !
LABAIG-LANQLADE.
LE FÉLIBRIGE
En somme, qu'est-ce que le Félibrige? et d'abord, que signifie
le mot fèlïbre ?
Mistral lui-même n'a pas voulu ou n'a pas pu donner la signification exacte de ce vocable mystérieux, trouvé par lui dans un
vieux texte provençal. — N'est-ce pas, à bien regarder, ce manque
de précision, très heureux en l'espèce, qui a pu assurer la fortune
de cette dénomination adoptée à peu près par tous les méridionalistes, malgré le ridicule dont l'ont couverte les mascarades à
grand orchestre, exhibées le long du Rhône ou de la Garonne, par
des Parisiens fen de brut et cigaliers, mais condamnées par le vrai
félibrige, et auxquelles Mistral s'est toujours soigneusement
abstenu de prendre part ?
Ridiculisé, oui, il l'a été, ce mot, par des gens qui s'en sont parés
sans droit. Grâce à eux, le félibrige a été l'objet des railleries des
jaloux, des malintentionnés ou des ignorants, de gens d'esprit,
souvent, mais de gens d'un esprit tout spécial. Grâce à eux encore,
le félibrige est l'objet des méfiances de bons méridionaux, languedociens, gascons et béarnais, dont le concours serait précieux à la
cause,
Et en vérité il faut qu'il réponde bien à un besoin réel, le félibrige tant discuté, pour avoir résisté comme il l'a fait, pour avoir
poursuivi jusqu'à ce jour, sa marche victorieuse.
Qu'est donc réellement le Félibrige ? Il serait temps qu'on le sut.
Le premier article des statuts de la Constitution félibréenne
l'indique en quatre lignes. Cet article est ainsi conçu :
« Le félibrige a pour but de réunir et de stimuler les hommes
« qui. par leurs œuvres, sauvent la langue du pays d'Oc, ainsi que
�— 230 —
« les savants et les artistes qui étudient et travaillent dans l'intérêt
« de ce pays. »
C'est lumineux. Est félibre, non seulement celui qui écrit en
langue d'Oc, mais toute personne qui veut s'associer d'une manière
quelconque à l'accomplissement de la tâche que s'est donnée le
Félibrige.
On ne sera dès lors plus étonné, que le félibrige ait pu réunir les
bonnes volontés de tous ceux qui ont au cœur l'amour de la petite
patrie, de tous ceux qui, poètes ou non, mais en tous cas hommes
d'action, se sont, selon les paroles de Jules Véran, donné le but
très beau, très élevé de sauver l'âme méridionale, en maintenant
de toutes leurs forces la vieille langue d'Oc, et aient éprouvé le
besoin de s'entendre et d'unir leurs efforts, pour réussir dans leur
mission, pour parvenir à leur but.
On ne sera dès lors plus étonné que dès sa création, l'Escole
Gastou-Fébus soit entrée dans la république félibréenne, dont les
statuts ont été officiellement approuvés en 1876.
Quelques mots maintenant sur l'organisation de la grande association méridionale,—organisation perfectible,sans nul doute.Nous
les empruntons à cet admirable Almanach du Midi dont nous avons
déjà entretenu nos amis et que nous ne saurions trop leur recommander. Ils sont encore de M. Jules Veran.
« Le félibrige forme une immense association divisée en
quatre groupes principaux, nommés Maintenances et correspondant
chacun à des grands dialectes de la langue d'Oc : telles sont les
Maintenances de Provence, de Languedoc, d'Aquitaine et du
Limousin. Ces groupes se subdivisent en un grand nombre de
groupements particuliers, locaux, appelés Ecoles et comprenant au
moins sept félibres de la môme localité. A la tète des Maintenances
se trouvent un Syndic, des Vice-syndics et un Secrétaire; à la
tête des Ecoles un Cabiscol (Président), un sous-Cabiscol (viceprésident) et un secrétaire. »
Le Syndic de la Maintenance d'Aquitaine est actuellement notre
grand poète Isidore Salles.
« Représentant toutes les Maintenances, leur donnant leurs
syndics, vice-syndics et secrétaires, délibérant sur les intérêts du
Félibrige, prenant toutes les décisions nécessaires au triomphe
de la Cause se trouve le Consistoire fèlibrèen. C'est la réunion de
cinquante majoraux, choisis parmi les félibres les plus méritants
et les plus actifs, et s'élisant entre-eux. Le Consistoire a un bureau
qui se renouvelle tous les trois ans et comprenant deux Chanceliers,
des Assesseurs, un par Maintenances, — notre assesseur est encore
�— 231 —
Isidore Salles — remplaçant le Capoulié empêché, et enfin, un
Capoulié.
« Le Capoulié est le grand-maître du Félibrige; c'est lui qui
parle au nom de la Société, qui convoque le Consistoire, le préside
et fait connaître aux félibres les décisions prises. »
Le Capoulié actuel est M. Félix Gras, un languedocien.
« Enfin, n'oublions pas de dire que les félibres se sont donnés
une Reine. Cette reine, qui est choisie tous les sept ans par le poètelauréat des grands jeux floraux septennaux du Félibrige, n'exerce
qu'une royauté toute poétique : elle se contente d'être le symbole
vivant de la Beauté, dont les félibres sont les dévots passionnés et
d'attester par sa présence que ces lointains héritiers des troubadours conservent jalousement leurs vieilles traditions d'exquise
courtoisie. »
La Bigorre a eu l'honneur de donner une Reine au Félibrige,
en la personne de la belle poétesse Filade/'o, de Gerdo.
Telle est donc l'organisation félibréenne. On a pu voir qu'elle
n'a rien de compliqué. Mais ce qu'elle offre de particulièrement
remarquable c'est l'aisance et la liberté qui y régnent. Aucune
société, aucune association, n'offre pareil exemple de Hère entente.
Des Maintenances autonomes; dans le Maintenances, des Ecoles
autonomes, et dans les Ecoles comme dans les Maintenances, l'individu libre, tel est le spectacle que nous donne le Félibrige. M. Gaston
Jourdanne, dans son beau livre, Y Histoire du Félibrige, émet cette
piquante idée qu'un jour peut-être, une constituante, cherchera dans
l'organisation actuelle du Félibrige, un modèle de Constitution.
Ne cherchons pas à savoir ce que l'avenir réserve à cette organisation ; pour le moment, elle est, et surtout elle pourrait être un
admirable instrument de lutte. Comptant de très nombreux
adhérents, s'étendant sur tout le Midi, rayonnant même au dehors,
le Félibrige sera une force irrésistible, le jour où, sans renoncer
au principe de la liberté individuelle et de l'autonomie des groupes,
dont nous avons parlé, il saura établir et maintenir entre les Maintenances, d'une part, et les Ecoles de l'autre, des relations suivies
et plus étroites.
Yan DOU BOUSQUET.
CANSOU DÉ LAS ESCLOUPÉTOS
A LA BROUCHO
Per ouey, dècho canta lous azefs dou moult.
Que canton enta tu, broucko dè l'arcouli !
La Margalido dé Bigorro
Dé las prados dé Luz é d'Orro
�— 232 —
Qu'èro nousto daôuno-momoy;
Més, pertout oùn lou hasè goy,
Qu'én anaoùo dap bérouyétos
Escloupétos
Coumo lous pastous é lous boues,
Qui s'éu bau dap esclops dé bouès.
Més luséutos que las halholos,
Qué's poudè bouta dap briolos,
Tabès, lou rouyé capulét;
N'amuchaoùo drin dé moulét
Qu'én hè tic, toc, dap bérouyétos
Escloupétos,
Coumo lous pastous é lous bouès,
Qui s'én ban dap esclops dé bouès.
Qu'estou reyno, la Margalido,
Reyno lolo, è lolo poulido;
Més, pous estouts è pous bourdas
La countesso dous Bigourdas,
Qu'aoùré heyt, sensé bérouyétos
Eséloupétos,
Coumo louspastousélous bouès,
Qui s'én ban dap esclops dé bouès.
Quan pous marcadshasèyouguinos,
A las maynados bérouyinos,
Et tabès, lou Ricou de Paon,
Esmérid coumo soun chibaou,
Qué croumpaouo, énta las praoubétos
Escloupétos.
Coumo lous pastous é lous bouès,
Qui s'én ban dap esclops dé bouès.
Brabé Ricou
pér las carréros
Qué courréouo dap coutérèros ;
Més quan bayou, coumo més tard,
Qu'aymaouo la pourroto aou lard,
Et las nobios dap bérouyétos
Escloupétos,
Coumo lous pastous é lous bouès,
Qui s'én ban dap esclops dé bouès.
En loc, lous Bernés n'an l'esticlé
Dé disé : « Bèt pét dé périclé ! »
Coumo aci; més, per Diou, touts qu'an
U bèt béret blu, rous ou blan,
E las Bernésos, bérouyétos
Escloupétos,
Coumo lous pastous é lous bouès,
Qui s'éu ban dap esclops dé bouès.
�— 233 En proumo d'aco..., pér la piano,
Terro bernéso or. bigourdano,
Qué troubérats, dé Tat'bo à Paou,
Per très liures u béret naou,
E, pér trento sos, bérouyétos
Escloupétos,
Couino lous pastous é lous bouès,
Qui s'én ban dap esclops dé bouès.
Cyp. DULOR.
Parla dèou Uustan.
PATACS
FELIBREYADES
Qu'abem oeyt sasous. Hère n'y a qui chuchureyaben débat
l'alirot deu chapeu : « Ya ! L'Escole Gastou-Febus se sourtech deu
clecb, la praubine, que durara mey de dies que d'ans. » Nou s'y
bidaben tapoc que tout yusté. lous qui l'aben hicade sus las dues
cames; nou coundaben sus la soue bite qu'autan qu'en ue garbe
alugade per lous dus caps. En bertat que y-abè mes a cragne qu'a
espéra. La coente qui mey nous gratilhabe qu'ère la Rebiste.
Bacquiè-Fonade nous abè escriut : « Chens rebiste, nade escole. »
Per quius plech houruca lou benedit paperot de mile qui pagaré
l'emprimayré et lou grabadou de medalhes? L'Escole, dap qui e
dap que la ha? En hen la bonne mesure lous escribas qu'ategnèn
las dues doudsénes é qu'èren cla semiats coume lous nerilhous en
u hourmen ou la bounes pensades dens la cabole d'ue moulhè. De
mey que s'estuyaben ou respounèn : « Quoan la farandole aye
mercat lou pè que s'y boutaram tabé. »
E maugrat la méchante boulentat de mantu é la poulide hoeyte
de bet auté, la pouriquéte a brecat lou clech e alargat lou sou
piu-piu.
Quine ahoetade maynatyés? taus qui marmousteyaben : « N'y
arribaran pas 1 » Après abé recebut l'aumòuyne d'ue sinnature de
dus counfrays moundis tout que marché coum las marioulétes. Tau
que dens lous brouchamis, per la bertut d'ue latéte qui l'ey balhade
per ue hade, lou pourtadou de biasse remude l'or coume peyres deu
Gabé, l'Escole de Gastou qui ère la mey praube que deu este de
las mey noumerouses, de Bribe, porte deu Meydie à Marsélhe reyne
de la ma latine é porte de l'Ourien. L'array glourious qui seguibe
l'estéle deu nouste presiden d'aunou, J. Salles, lahidanse que tout
anaré de bou pè dap u presiden coume Adrien Planté, l'ahoec d'u
�— 234 —
segretari coume P. D. Lafore, la balentise deu Douctou Despagnet
qui en ue maytiade nous adourguè quarante Lanusquets, ressegurèn lous mes cragntius.
Birem la hoelhe. Doun qu'aberam ue aplegade en bile de Biarritz.
Diu, nous hassi d'abord la gracie d'en horabandi lous moussus —
trente-clieys cops moussus — francbimandeyayrés. Estafiès delà
qualitat de l'ouncle Sarcey Francisque ou de Brisson Adolphe qui
u d'èstes ans chuquèn lou dit-pos à la taule proubençau é tournais
en Paris barreyèn u escritori de peguésses sus lou nouste Mistrau.
Troubem-nous prou fiers ta lous mespresa é prou horts ta decha
ppr loue aquets sautarèus.
N'y seram pas ta nous ha coumplimens é bantarioles, n'ey pas
l'ore, é bessè que n'aberam pas lou lésé. Dens la Felibreyade, chic
parla é hère oubra : Ne lou baticlam ne las cridadisses de las bèyres.
Pausem quoauque pèyre blanque sur lou bord deu cami perseguit. Parlem d'aquére federaciou de las soucietats d'estudis gascous; idée lhebade per nouste counfray, G. Du Pouey, dens ue
passeyade de la Soucietat académique .de Tarbe é de la Soucietat
arqueouloujique de l'Armagnac. Aquet bot que gragnara qu'at
espèri e que sera ue camade de hèyte dens l'obre de la nouste
Renachénse.
Batalem de l'egalitat en tout e pertout de las léngues francése
et gascoune. Au moumen de nouma counselhès yeneraus ou d'arroundissimen, députais ou senatous; quoan cu-lhebeteyen aquets
cardinats e tan qui hassen plabe deus lous pots, proumésses e prouto.-tacious d'amistat; causit au boste grat lou gris, lou blanc ou
lou rouye, é récebet-lou dap aquéste predic : « Boulet, o ou nou,
ayuda l'entrade deus parlas poupularis à l'Escole, à la Glèyse, dens
lous Tribunaus é las aplegades municipaus? Boulet que lous prêts
de las Académies é lous encouratyamens deu Ministèri de l'Instrucciou publique, sien repartits à méyes entré la obres méridiounaus é franchimandes? Se /'au paya denosti sòu', lousimpos, s'em
tounuts auta ras que lous noustes moutous', nou ey que yusticie se
gaham pic ou pelade à d'aquéres brigalhes cadudes de la taule
deus riches. Qu'arramim so qui nous ey début, n'abem pas reyte
de tabous mes de libertat plée, libertat bère coum lou die et larie
coum los ayres. Se o, que souy ta bous, se nou, que goayti ta
d'autes lou me bilhetot. »
Ta esclari la counsience d'aquet moussu, digat encouère : « Nou
hicaram pas la France à tros, aquiu dessus lous mèstés deu Felibrityé se soun esplicats coum calé. Qué nous soubienem qu'au
1
Mistrau. —
2
Nabarrot.
�— 235 —
xine
sièglé la souldatathe deus cantès de Taris debarè tau Meydie
dap la crouts d'ue ma é l'espade de l'aute, empalan coum primaus
é estacan sus las halholes coume palhe menude, lous omis é las
moulhès, lous bielhs crouchits é lous maynats en poupe. Despuch
maugrat tout so de proumetut u rey aperat Francés Ié é gnaute qui
noumentaben Louis XIII nou impausèn la léngue é las leys deu
bensedou. A l'aube deu siègle xxe qu'entenem nous, félibres,
estremia u drinot lou talou qui nou cauquè dens lous barris de
Muret. Nou ba mey au gouyatets de per aci que sien lous espudits
é lous pecs doun tout lou mounde se trufe, la habourc toumbade
oun lous passatyans ban coupa bilbous é brancatye. »
Enta commensa la danse que sufech de bet parelh de dansadous,
que ba mélhe se per la fi toute la crampe se boute à trepa. Se
cheys ou sèt félibres èren prou ta founda l'Escole nou saberem
esta trops yamey, ta hè que dens cade bile, bilatye ou bourdalat
perlounquéye la soue acciou. Lou maye cusmet s'ey agrandit dap
ue baste de biu é puch dap gnaute. Oun ey lou qui n'a pas dens
l'aròu de las soues amistats, u qui pousque chens espergudissi
perdé dus escuts de paysa liens la bousse de l'Escole ? Qui n'a pas
ta paren ou ta counegut u cabelh titrât : yutye de pats, noutari,
mayré, counselhè yenerau? Lou Félibrityé, que deu coula de baut
en bach coume las chourrères é lou poble deu èste segu que la
yen de haut paratyé y pren yoye é plasé à coutiba la léngue deus
pay-bous. Touts qu'abem hilh, nebout ou cousi qui nou sap a
quine sauce adouba lou sou cerbèt, é rimalhéye (en francés),
balades à la lue, estansies à la Bièrie, sounetsà l'aymade. U mout
que lous pot descroubi la toque deu Félibrityé, é lous amia.
Atau ou de gnaute fayçou, mes toustem de boune amistat cadu
que sourtira dap la soue en bile de Biarritz. E lou brespàu en s'en
tournan ta casé que nous digam : « Lou die de oey que coundara
dens lou cèu felibrenc coume u luga nabèt dens lou qui nous
amantoule.
Qu'èm aute cause que rouchinous cantan sus la branque, ou,
per la bie, bouhadous de chiulet, qu'em oubrès, souldats, apostous !
N'abem pas perdut en ballés la forse de las gambilhes, la chalibe
de la bouque é.... las cheys liurasses deu pouchic. »
MlQUEU DE CAMELAT.
�- 236 —
CENTENARI DE JANSEMI <")
Affichas moun bounhur ! que paresque de len !...
(Jasmin)
Salùdi, jou tabé, l'aubete d'alegrie
De la Gascounhe amigue, e m'en bàu houruca
Lous hortz de Baretous, per y poude trénca
D'aqueste Prime d'or la génse eslou qui sie.
Malaye ! si sabebe oun l'auré d'espica
La flou, sa flou d'arnou per toun" amourous die,
O gentilhet Agen ! diuqu'au pic dèu Mieydie,
Lou mountanhòu Biarnés te l'aniré serca.
Mey, sus l'auta sacrât de l'hurous centenàri,
B'auras dèu Gay-Sabé l'ahoecat seminàri,
E flous nou-y mancaran, soun que de Baretous...
Edounc, l'umble félibre, au noum de sept Biarneses,
Beres coum lurs serons, tas Dàunes Ageneses,
Te porte, o Jansemi, lou mèu de sept poutous.
Henri PELLISSON.
1
Sonnet Béarnais qui a remporté le premier prix aux Jeux-Floraux
d'Agen (1898).
SALUT
DIT A LAS HESTES DOU CENTENARI DE YASMI, EN AGEN
Barbè qui, tan béroy, birabes papilhotes,
Fray dou pràube, u frayrot, ouey, qué-t bié saluda !
Arcouèlh doun l'adichat pietadous qui-t bòou da
U félibrot oubrè, troussayre dé culotes :
Hilh dé talhur coum tu qué-t saludi, Yasmi !
Caminayre trop youén dous sendès dé misère
Quén bàu, cercan pou cèu u drin de briaguère 1
Qui-m hara desbroumba lous trébucs dou cami !
E, permou d'aquéro, qu'ey heyt aqueste biatye
Enta concilie, si-s pcd, pou peys oun ès bayud
Drin d'aquet liouec s igrad, tandés dé cops cayud
Dé toun co dé poète à l'amne dé maynadye.
Puch qué m'en tournarèy, urous d'esta bienud,
Dé t'abè bist làudad d'm'baramad 5 dé glouère,
Qué partirey d'aci, pla mes urous encouère,
En pensa qué dou cèu, lhèu, qué m'as enténud !
1
3
Ivresse.
Auréole.
�— 237 —
E daban toun pourtrèt, lou tirayre d'agulhe,
Lou cò bourént è fier dé t'abè 'ta payran,
Daban aquét bèt peys, per soun hilh, ouey, tan gran,
Débotemen, baysan las toues mas, qué s'ayulhe 3 !
Simin PALAY.
8
S'agenouille.
ERO HÉNNO DE BERTUTS
Traduit. (Proverbes, ch. xxx, versets 16-31.)
Urous qui pot trouba ra henno dab bertuts,
Car et sué prêts baou més que pèrlos ou qu'escuts.
Et co de't sué marit en éro s'asseguro,
Arré n'ou mancara, qu'aura caouso qui duro :
Cado dio qu'où hè gran bé, yames nat maou
En sa bito bitanto aoumento et sué cabaou :
Que sap coueille li blanc e lâ de ra mes bèro,
Que hê tout so qui bo dab sa mâ bouno oubrèro :
Qu'amio et pâ de loueign coumo aqués mercadès
Qui s'ac carréyan tous de's païs estranyès;
Aouan dios qué-s blèouo e que balho et poutatye
A gouyos et bayléts ; et tribaill que partatye ;
Que béy u béroy cam, aouta-lèou qu'éy croumpat,
Dab so que s'estaoubiè ra bigno qu'a plantât ;
De grano hourtalésso s'a cintat ero réyo,
Es sués bras que soun horts, a touts que hèn embéyo ;
Seguro en sués ahès et sué gagn sera nét,
Et sué beroy careill da luts toute ra nét ;
Bouto ras mas n'et hus, de't hiou biro r'escaouto
Sas mas tenguèn et erouill, pla balén sus sa haouto ;
Ero, qu'estén sa mâ ta't praoube malurous,
E que bouto en daouan sas mas ta's nacérous ;
Ra's de caso nou cragn néouado ni tourrado,
De bestiduro doublo a bestit sa casado ;
E bous abrigadés que s'a hèt enta't llét,
Dab escarlato e li qué-s bira ra herét ;
A ras portos sedut dab es bieills de't bilatye
Et orne que's counéch a't habit a't bisatye ;
Que sap téche es linsos e qu'ous bén u bou prêts,
E ras cintos tabé las baillo a's mercadès ;
�— 238 —
Hourtalesso e grandou que la bestissen touto,
De't dio de douma se-n arris, n'ou cragn gouto ;
E dab grano sagésso ero bouco qu'aoubris,
E ra léy de bouutat en sa bouco es leguis ;
Que sab tout so que's sués hèn deguéns et dehoro,
Et pa de't pacantè nou lou minyo a nado oro ;
Qué-s llèouou es maynats en dise urouso qu'èt,
Et ome su'e tabé que la.banto de bèt';
« Hèro gouyatos, dits, se soun de pla tengudos,
Baléntos coumo tu, yames nou soun bayudos; »
Bouno gracio que troumpo e béoutat qué-s délis
Més henno qui cragn Diou es banto en tout païs.
Dat-lon doun de sas mas et bou frut e't oubratye
Que sas abros a touts.la banten n'et besiatye !
(Parlà de Bagnères)
D.
NÂBAILLET.
LOU CASAU DOU PETIT YAN
Lou petit Yan qu'abè u casau e aqueigt casau qu'ère lou sou
mounde. — U mounde oun ne-s debeyaben pas que-p proumeti.
Lou petit Yan qu'abè tabey ue mayrie e aquére mayrie qu'où
pourtabe per cap d'an de beigts libis plegns de beroyes imadyes,
e que l'amuchabe a y léye istouères mey béroyes que lous imadyes.
Atau que sabou, lou petit Yan, quin lous maynadyes baden hens
lous caulets, — e cade mati, ne-s desbroumbabe pas d'ana béruca
lous mey poumats.
Atau qu'aprenou tabey quin lou boun Diu abè beyt lou prumè
omi. — Soubentotes que troubabe u tarroucot de terre arroumeradete, lusente e alisade ; de ségu qu'y abè aquiu de que ban badeu, — pas ue hemne, puch que las fumèles se tourneyen dab ue
coustete dou marit — e lou petit Yan que s'ayacabe, e bouhe qui
bouhe, bouhe qui bouhe entio désalena-s; mes lou tarroucot ne-s
mabè pas, e lou petit Yan drin despieytat, que damourabe aquiu,
lous digts héns lou náz, en se pensan que lou boun Diu que debè
abè u drolle de bouhet....
Lou petit Yan qu'esté sapien de d'ore ; autan coum lous libis de la
mayrie, lou casau que l'amucha so qu'ey la bite dou mounde. Se
sabè léye de béroyes istouères s'ou papé, que-n sabè léye tabey
oun bous ni you ne-s serem pas yamey pensât que poudèn arrey
deschiffra : hens la nubles leuyères qui bagamoundeyaben per
�— 239 —
s'ous herms enbluits, ou tan sulémen hens lou sou caboulot de
gouyatot prendiu.
Se l'abèt dit de p'en desquilha ue, e s'abè abut la liie, que p'auré
heyt aquéste, bertadère, puch que-s passa hens lou casau :
***
U mousquilh e ue bestiote qu'èren amies.
U die que bedoun ue agulhe de Paris.
— B'ey béroye ! se disou lou mousquilh.
— B'ey lusente ! se disou la bestiote.
E lou mousquilh qu'arnega : bras se-m séqui se ne tui pas la
bestiote !
— B'ey lusente ! a Diu me dau b'.ey lusente ! Las soues aies que
soun de sede tiéchudes dab u array de sou ! Lou sou cos de hade
qu'ey prestit d'or de houec, de bèutad e d'amou ! Qu'ey hilhe de
la luts e you hilh de la hemse ! Qui-m dera u pa d'ales, enta puya
coum ère de cap tau gran cèu blu ? Catsus lous arrousès l,ou laurès
e lous liris, lhèu que la trouberi; sus la riu qui briuléye que la
perseguiri e p'ou miey dous poumès bestids de blanc e de las pesquères floucalhades de rose que la diseri quoan l'aymi !
Atau badabe u die la bestiote, debaigt ue mayourane.
— Chens aies que-t herey you boula, s'ou digou lou mousquilh.
E que s'en la mia sus l'estrem d'ue frineste oun lou. petit Yan
hesè bues de sablou; que s'estuyan hens lou caneigt de la pipe
oun bouhabe e bellèu qu'estoun en balou... !
Yésus mon Diu ! La bestiote que boulabe ! haut mey haut que
lous pleichs, que las flous, que lous arbous ! Be bedou doun de
bères causes !
Que bedou las abelhes chuca lou mèu hens lou séé de las flous
las mey fresques. Que bedou u réyimen d'arroumigues qui s'en
anaben ta la guerre. Que bedou u gran patac de dus gritchs, qui-s
tumaben cap counte cap, coum u pa de marrous arrauyous.
Puch que passau sus la case soue; la may que s'arrayabe e lous
rays que-s dibertiben.
— Hòu! lous de nouste, hòù ! se-sbouta a crida la bestiote,
orgulhouse; mes arrés ne l'entenou.
U escargolh qui s'arrousségabe dab péne, qu'ous bedou toutu;
— coum se sap, lous escargolhs qu'an lous ouelhs au cap dous
cors e birats tau bec.
— Qu'ey hole aquere bestiote, de boulé boula chens aies; se
tourne sancere au yas, que bouy lous cors que-m cadin !
U bernat-puden, bielh magister, qui l'entenou que-s'apoura las
�— 240 —
bayaules (1) s'ou peruc, quelheba lou cap, e qu'estou de l'abis de
l'escargolh.
— Boulé peta mey baut qué lou eu qu'ey ha escarnis au boun
Diu ; hèt p'en lou boste proufieyt, — se digou a ue troupe de
boule-maries, las soues escoulières, qui s'en l'arridoun s'ou naz.
Auta lèu lous biadyedous qu'abouu tarrible estrangle : ue houringle qu'ous courrè de cap, biste coum l'enlambrec, dab lou sou
crit de hami, la bouque liante e rouye.
— Foututs qu'èm ! se-s pensa lou mouscilh.
Mes l'auseigt, bahide estabanit d'ous bede en aqueigt esquipadye, que hé u bire-plec.
*
E que tournan béde carrèus de caulets, lignous de carrotes,
arelhes de pos, estremères de briuletès e d'arraguès. Qu'encountran parpalhòus qui-s pouticasseyaben ; la bestiote toustems
orgulhouse qu'ous digou : adéchat, lous parpalhòus que respounoun : bou biadye.
Tout d'u cop lou balou que-s hica a bâcha, a bâcha, a bâcha;
qu'anabe cade hens u tos plegn d'aygue !
— Yèsus, que-s bam nega, se crida la bestiote, — mousquilh !
mousquilh ! ne-m dèchis pas néga !
— Zou zou zou ! se he lou mousquilh chens pieytad en s'espràban las alétes.
— Mousquilh noum dèchis pas néga !
— Zon zou zou.
Lou balou que bachabe.
— Aï aï aï, qu'èm mours..,.!
— Zou zou zou
Lou balou qu'arrazabe l'aygue.
— Moun Diu segnou, ayat pieytad de nous !
— Zou zou zou
Mes u halet de beu qui passabe per aquiu, que s'en lous mia dab
eigt, p'ou tour d'u gran nouguè.
Sus ue houelhe dou nouguè, que bedonn u cap de moustre.
— Que lou diatche ey aqueigt herrum?
— Tè qu'ey la madamiselete de Paris !
— Las soues aies ne diamanteyen pas !
— Lou sou cos de hade qu'ey estuyat !
— Qu'a lou cap tout bougnut !
— Qu'a ue bouque de bielh nan !
(1) Lunettes.
�- 241 —
— B'ey lède !
— Qu'ey hastiale !
E que-n sabou mau au mousquilb, d'abe boulut tua la bestiote.
Lou balou que s'en anabe decap tau pleicb.
— Boutet arrè-cotbes, se disou lou mousquilh a la bestiote.
* **
Lou balou que trebuca u broc e que peta. Mes la bestiote qu'ère
acabalhade sus l'esquie dou mousquilh
Atau que s'en tournan ta case; e la bestiote que yura de nou pas
mey ayma sounqu'ue bestiote dou sou reng e de la soue traquéte.
Cric-crac, lou counde qu'ey acabat.
YAN DOU BOUSQUET.
MESCLANHES
Paul Passy que bè demanda las « cartes fonétiques » dou sou
ray Yan, déchades en Biarn quoan lou nouste brabe amie, labets
archibiste de las Baches-Pirénées, s'en tourna ta Paris. Se nad
escouliè de Gastou-Fébus sab ou soun passades, qu'ey prégat d'at
escribe, poste restante, à Pau, à Moussu Paul Passy, qui, se las
cartes dou sou ray ne-s troubaben pas, séré foursat de decha a
mieyes lou sou tribalh : L'origine des Ossalois. Que sere de dòu ha.
***
Signe des temps ! Toustems balens, l'amie Loussalez-Artets,
qu'a heyt ue conférence biarnése, en ue réuniou dous anciens
escouliès de l'Escole Normale de Lescar.
COURSES LANDÉSES. Saut-de-Navailles. — Bacade de Dubecq;
escarturs : Camiade, qui a yetat l'entec e qui bad u beroy escartur,
Ponty, Yan Dufau, Lacau, Bazaiûe, Rabasse, e Beaufort u aprentis
qui-p'a u famous cop de règne et qui hera parla d'eigt se ne
s'estanque pas en cami. Prumè prètz, Camiade; dusau, Dufau.
Poumarès. — Course de prumè chouès ; bestia de Barrère e Robert.
— Lou dilus, a mieye course, lou Deaudigeos que pane u escart
au Lafau qui-n lou bè manca u gnaut. Que créden que-s ban gaha
mes lou Lafau que guigne las baques p'ou hourat de la sarralhe,
que causech la Léona, qu'orb la porte, qu'apère lou Deaudigeos e
que l'amuche u escart dous mey pla escaduts ; lou Deaudigeos que
�— 242 —
hè lou parié. Lafau que merque u fente, Deaudigeos qu-n hè
gnaute ; puch escarte qui ascarte, fente qui fente, Tout lou puble
qu'ey dret s'ou tiatre, que trepe de gay, e lous dus patacayres que
fenechen per se touca de maas s'ou mitan de l'arène. U haroulè de
l'Escole Gastou-Fébus cridan coum u désbaratad, que boulé que-s
besoussen dus pots ; mes ne l'escoutan pas.
Dempuch aquére pause, la course qu'ey estade famouse; Belloc,
Nassiet, Lauquè que s'y soun hicats e qu'an tribalhat coum saben
tribalba : en mestes.
Aqueste més, courses a Cazaubon, Barbotan, Lembeye, Sarreslous, Condom, Maubourguet, Vielle, Manciet, Fléurance, Sabres,
etc. etc.
Entertan lous biladyes mendres, que bèn la loue dab baquétes
landéses dou coumte de Samadet de Passicos, de Castelsarrasi. A
la sourtide de brèspe, lous gouyats lèuyès et mourets, que passen
escarturs et las broyés maynades en moucbouer rouy ou blu, lous
ouelbs luséns, lou co tictaqueyan, qu'enguicben la hardidesse
dous rays ou dou galan. Qu'y a mantue camise escissade, que s'y
bè trope d'u culbebet per forse, e rouy, lou sang que plape souben
lou blanc de la culote. Mes qu'y hè aco...? La race e bedet, la race !
Oh! las bères hestes dous biladyes lanusquets ! hèstes dou sou,
bestes de l'amou, hestes de la luts, hestes dou couradye, hestes de
l'aris franc, heste dou puble, dou brabe puble de Gascounhe !
Ne-s desbroumbin pas la de Gauyac, patride dou mey espritat
dous lanusquets, Moussu lou senatou Latappy. Que debè coumensa-s, se dits la papérole, per ue purgue de tout lou biladye;
lou dimenye mati, lou vermout qu'ère serbid aus estranyès, —
perque y hesè tan de calou e perque lou séquè abè semiat lous
camis d'arrebots ? — lou sé, que-s proumetèn ue culhide de setchs,
à l'escu, en u certen bosc de Lamarque, you crey ; e lou dimarcs
mati, ue counfessiou yenerale. Moussu Latappy, be p'ets agelbouat
lou prumè, b'ahide, deban lou frinestou dou capera? Quine bugade
de counsiences, amies ! Benedite sie la calou e laudat siye lou
séquè, qui m'an payrat de quére benalèye !
* **
Corridas en Dax. — U tems de coumande e u mounde hòu. Lou
dimenye, taus de Lixazo. Lous nabarrés qu'estoun escarrabelhats,
arderous e coumbatiès, sounque lou darrè, boeytiu. Reverte bou;
Minute balen, mes un chic brac eDta mata; Algabeno supériou.
Lou dilus, taus de Linarès. Lous andalous qu'estoun de pés e de
�— 243 —
poudé, bous, sounque loudusàu. Guerrita superiorissime ; Reverte
muy bueno, supériou au dusau; Miuuto bère bou e hère temerari.
Dous picadors : Agujetas e Cbarpa.
Présideus : lou dimenye, Moussu Milhès-Lacroix, alcade-mayor
e senatou ; lou dilus, Moussu Gaillard, directou de l'Opéra.
Lou dimarcs, course landése; bestia de Lagardère ;. escarturs :
Mari II; prumè apérat sus l'escalot; Nicolas, Deaudigeos; sautedou, Nassiet ; sautedou escartur, Camiade.
***
Aqueste més, corridas en Bayonne, lou 11, dab Mazzantini e
Largartijillo ; LOU 25, DAB REVERTE ET MINUTO.
Y. B.
Lou yérant : S. DUFAU.
Pau, imprimerie Vignancour — Place du Palais.
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascounhe. - Anade 02, n°09 (Séteme 1898)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - septembre 1898 - N°9 (2ère Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Planté, Adrien (1841-1912)
Salles, Isidore (1821-1900)
Labaig-Langlade, Jean
Yan dou Bousquet
Duclos, Cyp.
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Pellisson, Henri
Palay, Simin (1874-1965)
Nabaillet, D.
Dufau, S.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" alt="" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Escole Gastou Febus (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1898
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
<a class="link_gen " href="http://www.sudoc.fr/039860345" target="_blank">http://www.sudoc.fr/039860345</a>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 vol. (20 p.)
application/pdf
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2045">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2045</a>
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18..
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Reclams. - Annada 02, n°09 (Seteme 1898)
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Revue
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3E ANADE
ESCOLE GASTOU-FÉBDS
1« JANVIER 1899
SUR L'HISTOIRE DE FRANCE
Si notre histoire se termine par l'unité la plus complète de nation
et de gouvernement, elle est loin de commencer de môme. Il ne
s'agit pas de réduire nos ancêtres à une seule race, ni même à deux,
les Franks (1) et les Gaulois : il y a bien d'autres choses à distinguer. Le nom de Gaulois est vague ; il comprenait plusieurs populations différentes d'origine et de langage ; et quant aux Franks,
ils ne sont pas la seule tribu germanique qui soit venue joindre à
-ces éléments divers un élément étranger. Avant qu'ils eussent
conquis le nord de la Gaule, les Visigoths et les Burgondes en
occupaient le sud et l'est. L'envahissement progressif des conquérants septentrionaux renversa le gouvernement romain et les
autres gouvernements qui se partageaient le pays au Ve siècle;
mais il ne détruisit pas les races d'hommes et ne les fondit pas en
une seule. Cette fusion fut lente ; elle fut l'œuvre des siècles; elle
commença, non à l'établissement, mais à la chute de la domination
franke.
Ainsi, il est absurde de donner pour base à une histoire de
France la seule histoire du peuple, frank. C'est mettre en oubli la
mémoire du plus grand nombre de nos ancêtres, de ceux qui mériteraient peut-être à Tin plus juste titre notre vénération filiale. Le
premier mérite d'une histoire nationale écrite pour un grand peuple
serait de n'oublier personne, de présenter sur chaque portion du
territoire les hommes et les faits qui lui appartiennent. L'hjstoire
de la contrée, de la province, de la ville natale, est la seule où
nôtre âme s'attache par un intérêt patriotique ; les autres peuvent
nous sembler curieuses, instructives, dignes d'admiration; mais
elles ne nous touchent point de cette manière. Or, comment veuton qu'un Languedocien ou qu'un Provençall aime l'histoire des
Franks et l'accepte comme histoire de son pays? Les Francks
n'eurent d'établissements fixes qu'au nord de la Loire, et, lorsqu'ils passaient leurs limites et descendaient vers le sud, ce n'était
guère que pour piller et rançonner les habitants, auxquels ils donnaient le nom de Romains. Est-ce de l'histoire nationàle pour un
Breton que la biographie des descendants de CIOJÉMÉPR Charle(1) Frank est le mot tudesque; le nom national des conquérants Tfë la Gaule , articulé
suivant leur idiome; Francest le mot français, le terme qui. dans notre vieille langue,
exprimait la qualité d'homme libre, puissant, considérable; d'un côté il y a une significatiou-*tnographique, de l'autre une signification sociale correspondant à deux époques
bien distinctes de notre histoire; c'est cette diversité de noms que j'ai voulu marquer d'uu
signe matériel par la différence d'orthographe.
�magne, lui dont les ancêtres, à l'époque de la première et de la
deuxième races, traitaient avec les Franks de peuple à peuple?
Du VI0 au X° siècle, et même dans les temps postérieurs, les héros
du nord de la France furent des fléaux pour le Midi.
Le Charles Martel de nos histoires, Karl le Marteau, comme l'appelaient les siens d'un surnom emprunté au culte aboli du dieu
Thor, fut le dévastateur, non le sauveur, de l'Aquitaine et de la
Provence,
Francia, ce mot dans les cartes géographiques de l'Europe, au
IVe siècle, est inscrit au nord des embouchures du Rhin (1), et l'on
s'autorise de cela pour placer en premier lieu tous les Français audelà du Rhin. Cette France d'Outre-Rhin se remue , elle avance :
on marche avec elle. En 460, elle parvient au bord de la Somme ;
en 493, elle touche à la Seine; en 507, le chef de cette France germanique pénètre dans la gaule méridionale jusqu'au pied des Pyrénées, non pour y fixer sa nation, mais pour enlever beaucoup
de butin et installer quelques évêques. Après cette expédition, l'on
a soin d'appliquer le nom de France à toute l'étendue de la Gaule,
et ainsi se trouvent construites d'un seul coup la France actuelle
et la monarchie française. Etablie sur cette base notre histoire se
continue avec une simplicité parfaite, par un catalogue biographique de rois ingénieusement numérotés, lorsqu'ils portent des noms
semblables,
(A suivre.)
(1)
Augustin
THIERRY.
Voyez l'ancien itinéraire désigné vulgairement sous le nom de Table de Peutinger.
SUPER FLUMINA BABYLONIS
AU MESTE LABAIG-LANGLADE.
Si oblitus fuero lui
Jérusalem....
1
Plous amas riuléyan, tous dous, dous lous grans ouelhs
Lous horbandids ('), débat lous higuès, qué chamuquen ('),
E tristémen, de can en can, lous ouelhs qué s cluquen
Sou passad adroumid dens lou sang dous sourelhs !
Qué soun aquiu, amiads per lou hat dé la guerre,
Lou bençuds qui serquèn la mourt, chens la trouba :
Hemnes que lou boulet (■) dou malur escouba,
Goume lou bént darrigue àusérous à la terre,
Gouyatines, maynads, gahads au catsérou,
Bielíís, arocs è crouchids per lous trucs è las pênes,
t1) Bannis. (') Sanglotent., (3) Tourbillon.
�— 3 —
Arrouségan engouère, au coucan, las cadénes
De la hounte, ets qui n'oun, d'arré yamés hérou (').
Qué soun aquiu, plouran la terre louegn déchade,
La terre gayhasente oun tout ère béroy,
Oun l'àyret (s) carréyabe u perfum de momoy.... (•)
Lous mâchants, en passan, qué l'an toute esglachade ! (')
Coume entàus adroumi, choualin (8), l'escu qué cay
Estuyan lous tucous dé la terre perdude !
Ue cante qué puye en la neyt, esmabude,
Triste, coume u plagnet de hilh plourant sa may I
II
Sus lou bord yerbassud dou flubi qui bribéye
Qué s'èm seduts enta ploura !...
0 Siou 1 qué moun ouelh engouère u cop tè béye,
Terre mie! moun pè té pousque engoué houra!
A las brangues dé las saligues droumilhouses
Qu'abém pénud noustes briulous
Lous bençédous à las figures ourgulhouses,
Qui déchèn oun passèn hélère, dôu è plous,
E qui-ms an darrigads à la terre mayrane
Qué m'ous an dit : Aném, òantad !
Cantad lous cants dé la mayestad soubirane 1
E lous qui-ms an déchad lou peys desbaratad
(9J,
Qui-ms an cargad lous bras de cadénes pésantes
Que-ms an dit tabé : Cantad doun !
— Lou cô qu'a desbroumbad, per ouey, aquéres cantes,
L'hymne dé Diu qu'ey embarrad trop àu prégoun
Quin bolèn qué cantém sus la terre estranyère?
0 Jérusalem 1 si yamés
Et desbroumbi, qué bouy que la ma tan léuyère
A youga qué sé-m séque è nou boudye pas més 1
Qué ma lengue, Segnou, per toustém sie mude
Si nou-m soubiéni de Siou
E sus lou palada(,cl) qué démoure prémude
Si nou dàu pas lou mé prumè cant dé gàuyou !
Lou die oun boste ma s'abourresque, iragade ("),
Sous mâchants, brembad-be, moun Diu,
Dous hilhs d'Edou doun la bouts, dé ràuye cargade,
Cridabe àus enemigj : Desruit tout per quiu !
Desruit, desruit 1 Qué sus aquére terre
Arré nou démoure quilhad,
(') Peur. (») Brise. (•) Fleur. (') Broyée. (•)' Très doux.
(10) Palais de la bouche. (") S'abatte avec fureur.
s
( ) Devast
�Pas u paret ("), pas u calhàu qui digue oun ère
Siou, qué per lou bént tout sie esparpalhad ! (")
Malur à tu, malur, hilhe de Babyloune,
Per tout lou màu qui mous as beyt !
Urous qui 'sbériara (") la coulère qui roune (n)
En noustes côs ! Urous lou qui bara bareyt (,e)
Sus tas maysous, sus tous palays cayuds en brase
E qui gahara tous hilhots,
— Parboulets (17) darrigads à la gàuyou de case —
Taus esglacha, sus las peyres, coum esquilhots.
Simin PALAY.
(de Vie Bigorre).
A LA MEMORI DE YOAN PASSY
Lou 19 d'abriu darrè, Yoan Passy, l'amie qui èri acouatumat
d'apera lou me fray, qué partibe d'aquesté moundé.
Per u sé brumous d'octobré 1890 que tustabe à la mie porte. Que
sercabe labets, lous puns qui l'ayudèn ta la soue thèze de l'Escole
de las Cartes : L'Origine des Ossalois. Lou lendouma que l'abi seguit u tros de cami per las embraques qui s'en dan de la nouste
bat à la de Cauterés. Que l'èri recounechen de s'èsté, et saben,
abachat dinque u tardiu aymadou de la terre mayrane; é densl'estregnade de las noustes mas à la despartide que passé coume ue
flayre d'amistat. Despuchsuban la soue proumetude que m'escribè
de Salies-de-Béar la soue prumére létre. Qué la rebédé bidare ligade
dap las autes, é nou pouch crédé en las espian toutes, que sien la
soûle cause qui d'et me démoure.
Lou mes de Setémé d'apuch, 1891, qu'em tourné; nade barralhe
nou stangabe mey lous dus amies.
Que hasi chic a chic counechénse dap la soue ardou au tribalh
é la soue umilitat; é tout en receben d'et quoauque luts de la founétique que m'abisabi dou gran ourg-ulh qui abè crechut den lou
me serbet d'estourdit. Pegot, qui èri I Lou Yoan, et, que parlabe
cheys ou set léngues, qu'es sabè hilh d'u pay qui n'abè pas u cap
ourdenari, é sénsé s'abansa goayré que poudè espéra u abiéné
dens lous soumius de la siénse, per aco n'aprenou yamey à disé :
« Qu'ey heyt aço, qu'ey heyt aco » lou mout « you » tan agradiu
au palat de la bouque nou l'ère counegut.
Trcs cops qu'ey abude la yoye de l'abé dus ou très dies à case.
De las noustes batalères qu'en ey retienut lou sou amou dou lau(1sj
rera.
Muraille. (1Jj Eparpillé. (1<) Assouvira (n) Gronde. (") Qui labou(") Parboulet, enfant très jeune.
�rayré. Que hounibe coume d'autés hounéchén lou boeyt qui's ha
dens lous bilatyés au proufieyt de las biles. Qu'ère ta la counserbaciou dous parlas poupularis. Dens lou laurayré qu'aymabe sustout la yoentut, la yoentut qui hara u die la France. S'abè poudut
que l'auré saubade dous arpasts qui la goasten é de las bergougnes
qui la poeyréchén. Gauyous qu'eu calé enténé counda lous sous
tribulocis de hourucayré de gascou é de coelhedou de cantes.
U cop, à Luz en Barètye qu'abisè dues hemnes apouricades en
u cam. Que pourgaben u blat. Yoan qu'abè yerbiat dus. estius de
seguide en Aussau éen Azu, que mareyè ue pause dap ères é qu'es
sayè à darriga dou cam, pétasses é hattoc. La prose de las touyétes
be balè pla la pounchade dous cardous ! Se bet u lou picabe, las
gouyates d'arridé. E lou gouyat que darrigabe toustem. En bou
founetisté de coan en coan que las enterrougabe chens abé l'èr
d'arrè, sus lou peys, lou tems, lou tribalh é lou parla de Barètye.
Las toyes per segu que credoun abé lous ahas dap quoauquéanglés
ou bet rentiè tournât d'Amérique. Tan qui saboun qu'agusèn la
loue léngue é que lou serbin u farcit de moûts dé la plane é de
tèrmis de Barètye. Que s'at balè de s'escourcha las mas ta ue
parière coelhude I U moumen apuch, Yoan qu'ensegnabe las soues
notes à u toy qui nou sercabe à lou troumpa. Aquésté l'espatraclè
d'arridé au nas.
« — Perqué tan arridé, demandé Yoan?
— Nou bedet qu'aquéres estafîères que p'an parlât bearnés é nou
touyet? »
E que calou passa per lou hoec de la candéle lous disés de las
berouyines de Luz.
(A seffui.)
Miqueu de CAMÉLAT.
CAMBO!
— SEGUIDE —
Au miey dé toutes aquères nautatz dé la nature, que y ha, au cap
dé l'éstablissémen, u gran casaû d'arrosés, dè granes garbes
d'ortensias, u gran bouscatye d'arbous bérs é au miey u gran
lassi d'aygue dap guitz blancs è pèchs rouys, qui houlèyen aquiu
déhens. Hens lou fourrasta, lous amourousquè s'y biénenéscoune,
é qué s'y poutiquèyen. Lous passèyèdous dé Bayoune, dé Biarritz
é d'aulhou, qui né bolenpasdécendeà l'auberye ou à l'hôtel, qu'y
arriben dap tistes pleyesdèbioque .édè catabe, dap cuyous tabey,
ta-y èsdioua, ta-y brèspéya en partide dé plasé en s'èstaubian lous
dinès; aqueytz èscoude-caz, qué sous apèren pèr aciu pouralhès !
En puyan ta décap lou haut dou bourg, qué eau passa déban
�« l'hôtel d'Angleterre », tiencut pèr Moussu St-Martin, u cousinè
dou purmè éscantil, — aquiu qu'y ha dé bou frico,' dé bou pibouet
é arcoelhense amistouse. Lou mèste qu'ey u artiste é u rey, quand
tién à la maa la coude dé la casserole ; — d'u paquet dé luquets (')
qué haré u plat fii dé gourmandè en taus potz désgoustatz. Las
gouyates qui serben, qué soun béroyes, ténhères é èscliquades.
En anan ta y répêcha sus la terrasse qu'y youèchen dé la mey bère
biste dou mounde !
Lous débotz é las débotes tabaquayres qué ban besita la gleyse
aûcapdouhautCambo, béroyappapuchade(3),dap très gaiéries, l'ue
sus Faute sou darrè, dou mèy béroy cot-d'oelh ; en aqueyt nid
décourat dé déboutiou, lous prégaris què dében ésta agradables
au Boun-Diu 1
En taus dibértissémens, qu'y hatabey ue bère place entau yoc dé
la Pélote, lous gouyatz lou dimenye qué si desbertéchen, é tout
lou mounde qu'y bâ, ta ha aunou aus yéuguédous dé béroye youénesse, qui ban ha probe dé bigou, dé force é dé santat, en courren
cinglans ta répoussa la pélote è ganha la partide ; aqueyt yoc
qu'èy ue bieille coustume dou pays, coum en Chalosse, la course
landése dé baques é dè taus.
Lou mèdich yoc qué's hè tabey l'iber ou quand plau ,hens ue béroye
bastisse toute nabe; yeiiguèdous é curious qui soun à l'assès, enta
y béde las partides toustém ahouécades é toustém gauyouses ; la
bastisse qué s'apère Trinquet !
Nou caléré pas dèsbroumba la fanfare frèsque mountade, heite
d'u arramat dé youénesse, qui tutent dap gran bouhét lòus dies
dé heste é à las proucessious. Lou bal è la rèliou qu'y han toutz dus
lou counte. Drin tau Boun-Diu é drin tau Diable, tout qu'y ba
hère béroy.,
Lou camii dé hè qué cou dessus la plane, què ba dé Bayoune en
ta Baigorry, ballèu entau St-Yan-Pé-dé-Port, à las portes déquére
lusente Espagne, pays dou bou bii, dé las iranyes daurades é dè
las rousses meuranes. Qué bourdéye la Nibe é qué s'y miralhe :
dèsempuch Villefranque, qué coule d'u Coustat; dé Faute qu'ey
oumpréyat pér lous coustès bers.
Dè ciu, dè quiu, pèr tout lou bourg, las maysous blanques è
rouyes, lous casteytz què soun pausatz è què s'éstuyen hens la
hoelhe, èscounutz pous arbous, pèr las flous è per la berdure,
tout aquèro parât en ta rècébe l'estranyè !
Cambo ! tan plaa soubacat, tant béroy bugadat, endrét d'amou
('I Appnpuchade : entoilettée, coquettement.
(') Luquétz : Allumette faite de mncelets de tige de maïs, connue
•vant l'invention des allumettes, et qu'il fallait approcher du feu pour
allumer.
�è dé plasé, en tè quittan què plouri ! Què bouléri toustém béde
lous tous béroys coustès bers qui-t hen ue couroune, è loenh,
hort loenh las mountagnes agudes d'oun ès cintade !
Quin bounur, si lou Boun-Diu boulé qui poudoussim toutz y bibe
è mouri 1
En acaban coum en coumençan qu'en ey toustém lou mèdich
rèpèt.
Camio ! Qu'ey u petit Paradis !
[E.
LAREOQDE,
(d'Orthez,)
SENTE QUITEYRE
TRAGÉDIE
EN
DUS
ACTES
— SEGUIDE —
SCÈNE IV
PRISCA
(soulete)
Esta hilhe de reys, e trouba-s mey à plagne
Que la mendre pastoure en un trauc de campagne,
Praube Quiteyre, aco que-t ère doun début?
Pay cruel, qu'at diras trop tard : « S'abey sabut ! »
Toutare qu'arrisey, mes lou co que-m sacnèbe.
Douce coum lou sourelh lou matin coan se lhèbe,
Lou co cla coum l'ayguéto e trende coum l'arrous,
La Quiteyre boulé lou boun Diu per espous.
Brabe e pure gouyate oun lou cèu es miralhe 1
De l'ange, lou soun ray, que bo segui la tralhe ;
E lou pay, mey cruel qu'u serp dap lou hissoun,
La miasse de mort ou de négré presoun.
Chens respec dou soun sang e chens respec de l'adje,
Coum un can mountagnol enguichat per la radje,
Que gauze deban touts, se n'ey pas u pietat,
D'un maynadje dous souns liga la libertat.
Que dit qu'at hè pramou que tien à la familhe :
Lou qui tien à la flou ne pren pas la haucilhe,
Que s'enten a marcha
Pay cruel !... Mes asso... B'ey jou pou,..
SCÈNE V
LA MEDICHE,
LOU REY,
SEGNOUS.
LOU REY
Que souy jou.
l'risca qui ht) parti.
Nou, damoure, damoure.
A la
PRISCA
E que-m boulets, Segnou ?
�LOU REY
Que-m hès besouy.
PRISUA
Qui jou ?
LOU REY
Prisca, qu'as bis toutare
Sus quin entestemen la Quiteyre s'empare.
Que-m da pêne, bissè. Se l'aymi, Diu qu'at sab,
E Quiteyre que-m pagaie en ha dou mechan cap.
Qui l'a boutade atau? N'at sè. Cauque pegote
Bouheroque d'esprit, de pensade ragote.
L'aura hicat au cap de nou pas marida-s.
S'ous oelhs que l'an troussât ne sey pas quin pedas.
Jou, coum rey, qu'ey besouy de mounde enta-m défende.
Que-m ey troubat un jendre oun un rey pot prétende ;
N'esteré pas mey plan coan l'auri heyt au bos.
E Quiteyre autalèu d'arrougagna-m un os :
Nou bo pas, que-n a gn'aut, e que s'ey proumetude,
E dab aco que dit de-m esta susmetude.
E doun, de la mi part, Prisca, bey-le trouba :
Espi tout dessoumen se podes adouba.
Dits-lou soun pay que bo ne si pas entestade,
E qu'a besouy d'un jendre à la balente espade. ,
Quiteyre qu'ey la megne, e la resoun d'Estat
Que l'a heyt un debé de-s prene lou gouyat.
Que parle dou boun Diu : quine peguesse aquére I
Jou qu'aymi lou boun Diu autan, belhèu mey qu'ère.
Qu'am escasut un jendre e ne bouy pas trouca-u :
Dits-lou que-n ey besouy, jou qu'où bouy, que m'ou eau.
PRISCA
Mes, Segnou...'
LOU REY
Tu tabé que bos ha de la hole ?
Dab la Quiteyre aurés poupat à même escole?
As hise, tu tabé, d'ana mey biste au cèu?
PRISCA
Se n'at bo pas ?
LOU REY
Dab tu qu'at boulera belheu.
PRISCA
Mes se n'at boulé pas ?
(que-s dresse esmalit)
Qu'auram parrabastade,
E Quiteyre sera coum la lane esbastade.
Que-n ey prou dit, bey-né.
LOU REY
La Prisca se-n ba.
(Que seguira).
�BIBLIOTÈQUE GASTOU FÉBUS
MELHE ARRIDE QUE PLOURA
PER L'ARTÊ DOU POURTAOU
Trente-tres sos franco, enso de Dusséquè, emprimayre à Dax.
Saludats messius ! Asso qu'ey taus fis gourmans qui aymen lous
tros de chouès, mes qui s'ous hèn adouba a la piperrade. Tabey lous
qui soun toucats dou mau de l'escaute-coo que heran pîaa de nou
pas s'estanca a d'aqueste plat, sus lou menu de l'Escole GastouFébus — lou qui abertech ne bou pas mau. — Lous autes qu'es
lequeran lous pots.
Lou cousinè qu'ey l'Artè dou Pourtau e Dusséquè que serb la
sau:e.
Lous qui-n bouleran u gahot, que heran plaa de Ihéba lèu lou
dit. Ne s'y a pas tirât sounque cen edsemplaris de « Melhe arride
que ploura » ; qu'en y a cinquante de retienguts ; lous auts cinquante que seran taus prumès qui ous demanderan.
N'èy pas bésoungn de présenta aciu, lou meste escriba gascou.
Toute la Chalosse que counech las prumères obres emprimades de'
l'Artè dou Pourtaou : « Gras e magre, » « Herbes hortes. » — Lous
léyédous dous Réclams qu'es broumben dé ségu de queres poésies :
Soulè dèstéles, u cantique aus lugraas d'or qui perpereyen arround
dou cami de Sent-Yacques ; le Craque, oun retrenech toute la
brounitère de la ma ; Lou sou stupat, beigt coum Poème barbare
de Leconte de Lisle.
Cardaillac qu'a dit : « L'Artè dou Pourtaou parle le roman
eomme un paysan dacquois et l'imprime avec l'écriture d'un
membre de l'Académie des Goncourt
Herbes hortes, Gras e
magre, tout, cela est écrit dans une langue savante et pure de toute
infiltration. »
Abis aus amaturs de gayère pébude e de sabre parla gascou.
GAUTERETS
PER
ALPHONSE
MEILLON
Trente sos, enso de Ribaut, carrère St-Louis, ou enso de Lescudè,
carrère Préfecture, à Pau.
Asso qu'ey u librot béroy coum u matiau dou mes de May. —
Per esta escriut en francés, qu'es pot bouta sus las taulétes de la
bibliotèque Gastou-Fébus, coum u petit arrè-hilh dou libi mayourau de la troupe, lous : « Déduits de la Chasse » dou nouste réyau
pay ri.
Que soun istouères de casses a l'ours e au sarri (1), hens lous
mounts pirénencs. Coum Fébus e yuste au medich endret, A.
Meillon, parieri, qu'a début sauneya mey d'u cop , d'ue frineste
(1) Isard.
�— 10 —
dou sou beigt oustau de Gassiou, a la mountagne qui ayme tan.
E que l'a débude mantu cop puya aus pots, la cante amistouse :
Aquéres mountines qui taa hautes soun.,.
Qu'es bet que las ayme tabey, a las bielhes cantes biarnéses,
lou counfray Meillon. A la belhade de las granes casses qu'es
broumbe d'abe cantat dab lous aulhès, au ras dou cuyala (1) :
Ou :
Pastourets qui n'abet enoouère
Goustat que plasés e douçous,
Goa^dat-pe sustout d'ayma hère
Si longtems boulet bibe hurous !
Roussignoulet qui cantes
Sus la branque pausat
Que leyeran dab plasé lou libi mentabut « Cauterets », lous
amourous de la mountagne e de bères casses — pas sulemen de
casses au sarri ou a l'ours, — mes tabey lous qui soun a l'argoueyt
de moûts drin desbroumbats dou parla mountagnòu.
Y. dou B.
NOUSTE-DAME DE SARRANGE
NAUTATBIARNÉSE, PER HENRIC PELLISSON
10 sos enso dous mayes liberayres.
Si n'habem pas encoere mentabut aci u beroy floc badut à l'hort
deu Biarn aus bèts dies de l'ànade qui s'acabe, aco nou boou pas
dise que n'hey pas estât saboureyat dab plasé : E hoey que bèm
sabé a touts lous qui aymen la parladure de l'Escole de GastouFébus, qu'aquet flouquet qu'ey u cant en l'haunou de NousteDame de Sarrance, courounat à Toulouse e début au Felibre de
Baretous, Moussu Henric Pellisson.
Qu'eu troben enso de Moussu Marque, emprimayre a Aulourou
e enso de touts lous liberayres deu Biarn. Que l'han per dètz soos.
(1) Parcs à brebis.
L. L.
LISTE DES MEMBRES DE L'ESCOLE GASTOU-FEBUS
MM.
1. Alicot, député des Hautes-Pyrénées, Paris.
2. Ameïda (A.-G. d'), félibre, à Mezin (Lot-et-Garonne).
3. Aran,recev.de l'Enregistrement,à Courçon (Cha.-Inférieure).
4. Aries, 1, rue de l'Aqueduc, Paris.
r
5. Arnaude (D ), à Montfort-Chalosse (Landes).
6. Arnaudin, homme de Lettres, à Labouheyre (Landes).
T. Arrepaux, Calixte, médecin à Artix (B.-P.).
8. Arriu, Félix, négociant, 58, rue de La Rochefoucault, Paris.
9. Arriu, Henri, 10, rue des Cordeliers, Pau.
10. Balencie, Jacques, à Reims.
�11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Balenty (l'abbé;, curé à Gèdre, par Luz (Hautes-Pyrénées).
Baradat, à Sames.
Barrieu, Joseph, négociant, à Pouillon (Landes).
Barthety, Hilarion, homme de Lettres, Pau.
Barthou, Louis, député des Basses-Pyrénées, Paris.
Batdebat (Dr), à Bayonne.
Batcave, Louis, avocat, 27, rue Molitor, Paris.
Bauby, Léopold, secrétaire général de la Société des Amis
des Arts, Pau.
19. Baudorre, André, instituteur à Lombia (B.-P.).
20. Béard (abbé), curé de Luc, par Tournay (Hautes-Pyrénées).
21. Bérard (l'abbé), à la Rochefoucauld (Charente).
22. Beziat, André, à Balensun (Basses-Pyrénées).
23. Bignon, Michel, à Biarritz.
24. Biraben, Alexis, distillateur à Dax (Landes).
25. Bon (Dr), à Arthez (Basses-Pyrénées).
26. Borie, Paul, notaire à Dax (Landes).
27. Botto, Ingénieur des Arts et Manufactures, Pau.
28. Boucau, Yves, maire de Sévignacq (Landes).
29. Boué, Charles, prof, départ. d'Agriculture, Tarbes (H.-P.).
30. Bouilherce, à l'Ecole Normale, Lescar (B.-PA
31. Bourciez, prof, à l'Université, 37,rue Rochambeau, Bordeaux.
32. Bousquet, Adolphe, avoué, à Dax.
33. Cabarbay, Jean, à Tarbes (H.-P.).
34. Cadillon, pharmacien, à Tarbes.
35. Cailhebar, Ernest, maire à Estang (Gers).
36. Cambus, Omer, pharmacien, à Orthez.
37. Camélat (l'abbé), économe à St-Paul, Angoulême.
38. Camélat, Miqueu, secrét. de l'Escole, Arrens.p. Aucun (H.-P.).
39. Candau (Mme), née Lespy, à 01oron-Sl°-Marie (B.-P.).
40. Cantin,Charles, maire de Sordes, par Peyrehorade (Landes).
41. Camou (Dr), 36, place Gambetta, Bordeaux.
42. Camy, Henri, rue Serviez, Pau.
43. Capdepont (Dr), 9, rue du Louvre, Paris.
44. Capdevielle, Paul, à Oran (Algérie).
45. Carassus, Jean, à Lescar (Basses-Pyrénées).
46. Cardailhac (Baron de), Conseiller à la Cour d'Agen.
47. Cardailhac (Xavier de), avocat, à Tarbes (H.-P.).
48. Caro-Delvaille (Mme), à Bayonne (B.-P.).
49. Carrère (l'abbé),profes. au Grand Séminaire,à Bayonne (B.-P.)
50. Carriorbe (Commandant), chef de bat., au 53" d'infant., à Tarbes
51. Carsalade du Pont (Chanoine de), à Auch.
52. Casaubon (Dr), à Igos (Landes).
53. Castéra (d'Avezac de\ 3, rué du Vieux-Colombier, Paris.
54. Cazamayor-Dufaur (Dr E.), à 01oron-Sl8-Marie (B.-P.).
55. Cazaux, conseiller général, à Pouillon (Landes).
56. Cazaux (Dr Marcelin), 16, cité d'Antin, Paris.
57. Cazenave (l'abbé), à St-Martin de Seignanx (Landes).
58. Cazes, Henri, 22, Piedras (Buenos-Ayres).
59. Cescas, vétérinaire, à Orthez (B.-P.).
60. Champetier de Ribes, Maurice, notaire, 10, r. Castiglione, Paris
61. Chabeaux (Paul), rue Gassies, 68, Pau.
�— 12 62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
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75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
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%
84.
85.
86.
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88.
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96.
97.
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99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
Chesnelong, Joseph, à Orthez.
Clermont-Tonnerre (Prince de), rue du Regard, Paris.
Corta, Paul, maire à Tarcis (Landes).
Coudirole (Le Pasteur), à Châtillon-sur-Loire (Loiret).
Coulon, professeur au collège Chaptal, 1, rue Rennequin, Paris.
Courrier de Salies (le), à Orthez, (B.-P.)
Couture, Léonce, Directeur de la Revue de Gascogne, Toulouse.
Cuzacq, géomètre-expert, à Tarnos (Landes).
Damelaincourt, Ernest, villa Recuerdo, Jurançon.
Darclane, notaire, à Sort, par Montfort (Landes).
Darracq, Auguste, notaire, à Dax (Landes).
Daugé (l'abbé), curé de St-Agnet, (Landes).
Dejeanne (Dr), Vice-Président de l'Escole, maire deBagnèresde-Bigorre
Depeton (fils), à Saint-Martin-de-Hins (Landes).
Despagnet (Dr), 11, rue de Milan, Paris.
Destecam (Capitaine), à Pau.
Détroyat, Arnaud, banquier, à Bayonne.
Dubarat (l'abbé), aumônier du Lycée, à Pau.
Dubosc, négociant, à Dax (Landes).
Dubroca, Albert, avocat, à Dax.
Duclaux (Dr), 9, rue Racine, à Paris.
Ducourau, Président de l'Association Basque-Béarnaise, fi,
Boulevard des Capucines, Paris.
Dulau, Constant, député des Landes, à Paris.
Dulau, Henri, Ingénieur des Arts et Manufactures, 16, rue
Greize, Paris.
Dulor, Cyprien, homme de lettres, à Vic-Bigorre (Hes-Pyrénes).
Dupas, notaire à Argelès (Hautes-Pyrénées).
Dupaya, François, pharmacien, àMontfort-Chalosse (Landes).
Dupouy, Joseph, membre des Sociétés Savantes, à Capbreton
(Landes).
Duprat, Edouard, à S-Louis (Sénégal).
Dupuy, Conseiller à la Cour d'Appel, à Pau.
Durieu, rue St-Antoine, Versailles.
Dutauziès (Dr), 96, rue Ordinaire, Paris.
Escudé, avoué, à Orthez (Basses-Pyrénées).
Egyptien, Gustave, à las Costaderas, Azul (République-Argent*)
Espagnole, instituteur, à Aspin-en-Lavedan (Hles-Pyrnées).
Estaniol, Emmanuel, maire, à Orthez (Basses-Pyrénées).
Eyt (J.), instituteur, à Bizanos, par Pau (Basses-Pyrénées).
Fagot, Paul, vice-président de l'Escole Moundino,à Villefranche
(Haute Garonne).
Farthouat, 285, Boulevard de Talence, Bordeaux.
Fischer, Charles, contrôleur des Douanes àBayonno.
Florence (Le R. P.), à Anglet (Basses-Pyrénées).
Fouchou, Edmond, président de la Société des Troubadours
montagnards, Tarbes.
Gallard (Dc Franck), 24, place Vendôme, Paris.
Gallard (marquis), à St-Sever (Landes).
Garbay, 6, rue du Mail, Paris.
Gardey (Mgr), curé de Ste-Clotilde, rue Martignac, Paris.
�— 13 —
108. Gardilanne, Alfred, à Dax (Landes).
109. Gassiat (Mgr), vice-président de l'Escole, à Carrière-St-Denis
(Seine-et-Oise).
110. Gassie, Paul, conseiller de Préfecture, Tarbes (Hautes-Pyr,s).
111. Gassie (l'abbé), curé de St-Quentin de Cbalai (Charente).
112. Gaye, 31, rue de Longchamps, Paris.
113. Gelibert, conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Dax (Landes).
114. Guichaman (Dr), à Arzacq (Basses-Pyrénées).
115. Hézard, conseiller municipal, à Pau.
116. Hitchins, Gaston, homme de lettres, 8, rue Mourot, Pau.
Ì17. Jarvis, John, pharmacien, à Pau.
118. Jaulerry, à Biarritz.
119. Jorlis, Arnaud, à Anglet (Basses-Pyrénées).
120. Labadie, Michel, à Vic-Fezensac (Gers).
121. Labaigt-Langlade (abbé), vice-président de l'Escole, curé à
Momas (Basses-Pyrénées).
122. Labat (Dr), professeur à l'Ecole vétérinaire de Toulouse.
123. Labeyrie, Gouverneur du Crédit Foncier, 19, place Vendôme
Paris.
124. Labeyrie (Léon), tailleur, à Dax.
125. Laborde (R. de), maire de Montfort-Chalosse (Landes).
126. Laborde, à Clermont (Landes).
12T. Labrit, Paul, 58, rue Taitbout, Paris.
128. Lacaze (abbé), aumônier à Pau (Basses-Pyrénées).
129. Lacoste, Paul, avocat, à Orthez (Basses-Pyrénées).
130. Lacoste, Jean, rue des Aiguilletiers, Orthez.
131. Lafaille, 11, rue Martel, Paris.
132. Lafargue, commandant, à l'état-major de la 36r division
Bordeaux.
133. Lafore, Pierre-Daniel, secrétaire de l'Escole, Orthez (B.-P.).
134. Lafore, Jules, 23, rue de FAncienne-Comédie, Paris
135. Lagnoux, receveur des Postes, à Argelès (Hautes-Pyrénées).
136. Lagrèze (comte de), à Billère près Pau.
137. Lailhacar (Guelfe de), 8 bis, rue du Chateaudun, Paris.
138. Lajus, Paul, avoué à Dax (Landes).
139. Lalanne (J.-B.), instituteur à Bidache (Basses-Pyrénées).
140. Lamarque (Dr), 11, rue du Pré-aux-Clercs, Paris.
141. Lanusse, Maxime, docteur ès-Lettres, professeur au Lycée
Charlemagne, Paris.
142. Lapeyre, Léo, à Peyrehorade (Landes),
143. Larrieu (Dr), à Montfort-FAmory (Seine-et-Oise).
144. Larroque, Edouard, à Bordeaux.
145. Larroque, Eugène, à Orthez (Basses-Pyrénées).
146. Larroque, Eugène, banquier, à Orthez (Basses-Pyrénées).
141. Lasserre-Capdeville, à Baigts (Basses-Pyrénées).
148. Latour, calle Pérû, à Buenos-Ayres.
149. Latourette, Louis, homme de Lettres, 22, rue Toloze, Paris.
150. Lavielle (Dr), à Dax.
151. Lavigne, Paul, secrétaire de la Préfecture, Niort (Dèux-Sèv8.)
152. Laussucq, agréé, à Dax (Landes).
153. Léon-Dufour (Dr Albert), à St-Sever (Landes).
154. Léon-Dufour, Eugène, 16, rue du Dragon, Paris.
�— 14 —
155.
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176.
Lesca, 120, avenue des Champs-Elysées, à Paris.
Lesparre, Léon, 25, rue St-Pierre, Dax (Landes).
Lestage (Dr), conseiller général, à Poyanne (Landes).
Lestremau (l'abbé), curé de Laluque (Landes).
Lignac (Dr), à Villeneuve-de-Marsan (Landes).
Loussaletz-Artetz, instituteur à Nay (B.-P.).
Lubet-Barbon, 110, boulevard Haussmann, Paris.
Maisonnave, Ferdinand, à Mont-de-Marsan.
Mazères, Félix, 12, calle Péril, à Buenos-Ayres.
Meillon, Alphonse, hôtel Gassion, Pau.
Menjou, Emile, ingénieur des arts et manufactures, Pau.
Mesmay, Henry, à Narrasse (Landes).
Mestre, avocat, à Dax.
Milàa, à Pau.
Monserie, 28, rue Saint-Sulpice, Paris.
Moureu, compositeur, rue Préfecture, Pau.
Moureu, maire de Biarritz.
Nabias (Dr de), doyen de la Faculté de médecine, à Bordeaux.
Palay, Jean, tailleur, 7, rue de Lalanne, Bordeaux.
Palay, Simin, tailleur, à Vic-Bigorre (H.-P.).
Passy, Paul, professeur à l'Ecole des Hautes Etudes, Paris.
Pauzat, Charles, receveur de l'enregistrement, à Brai-surSomme (Somme).
177. Pauzat (Dr), major de lr6 classe, attaché au ministère de la
guerre, 53, avenue Bosquet, Paris,
178. Peyre,Roger,professeurauCollègeStanislas,13,r.Jacob,Paris.
179. Peyré, Auguste, conseiller général, Oloron (B.-P.).
180. Peyré, notaire, à Castets (Landes).
181. Peyret, Alexis, 2742, rue Moreno, Buenos-Ayres.
182. Pellisson, Henri, homme de lettres, à Arette (B.-P.).
183. Pieu, Alphonse, à St-Louis (Sénégal).
184. Pinard, rue d'Anjou, 9, Paris.
185. Planté, Adrien, Président de l'Escole, Orthez (B.-P.).
186. Poey, Xavier, contrôleur des contributions indirectes, à Confolens (Charente).
187. Pou (abbé), Pau.
188. Poque, Lucien, l6r commis des Hypothèques, à Lourdes (H.-P.).
189. Pouey (du), Président honoraire de la Société Académique de
Tarbes, à Séméac (H.-P.).
190. Pourtalé, 20, rue Latapie, Pau.
191. Pouyanne, Henri, à St-Louis (Sénégal).
192. Pouyanne, Sylvain, à Saint-Louis (Sénégal).
193. Pouyanne, Paul, négociant, à Montevideo (Uruguay).
194. Poydenot, Arthur, à Montgaillard (Landes).
195. Puyau, Ferdinand, avocat, à Dax (Landes).
196. Rameau, Jean, homme de lettres, 13, rue de FArc-de-Triomphe,
Paris.
197. Reclus (Dr Paul), de l'Académie de Médecine, 9, rue des SaintPères, Paris.
j98. Roques, avoué, à Lourdes (Hautes-Pyrénées).
j99. Rosapely, Norbert, homme de lettres, à Vic-Bigorre (H.-P).
j)00. Rousseau (Commandant), à Baigts (B.-P.).
�— 15 —
201. Salles, Isidore, Président d'honneur de l'Escole, 152, Boulevard Haussmann, Paris,
202. Samanos (Dr), à Saubusse (Landes).
203. Sarrailh, Léonce, Lieutenant-Colonel, à Salies-de-Béarn.
204. Sarremone, Dr, 17, rue d'Edimbourg, Paris.
205. Sassissou, Victor, Hôtel de France, à Biarritz.
206. Saubès, artiste peintre, 15, rue Cauchois, Paris.
207. Sempé, notaire, à Artix, B.-P.
208. Sempé, Ernest, à Dax (Landes).
209. Sérez (Dr Bertrand), chef du service de Santé à Hanoï, Tonkiu.
210. Supérieur des Missionnaires de Poueylong (Le), par-Aucun,
(Hautes-Pyrénées).
211. Supervielle, professeur à l'Ecole Normale, Auch, Gers.
212. Société de Borda (La), à Dax.
213. Société des Sciences, Lettres et Arts (La), de Pau.
214. Société des Troubadours Montagnards (La), rue Marcadieu,
Tarbes.
215. Tarrissan, pharmacien, à Argelès (H.-P.).
216. Toulet, homme de lettres, 27, rue Cassette, Paris.
217. Vignalou (Dr), 64, rue François Ier, Paris.
MESCLANHES
Cheys més a, l'oustau dou nouste Présiden qu'ère en hèste :
Madamisèle Louise de Planté qu'espousabe Moussu Yaques Mérillon; lou nobi qu'abè bint e oueyt ans, la nobi que bédé ourbi-s
deban ère, aysit e plané, lou caminau de la bite.
Ouey, en plasses dous souheyts de labets, que soun counsoulacious qui debem pourta aus descounsoulats : Moussu Mérillon que
s'ey mourt chens que la bielhe Dalhadoure — bielhe coum lou
Tems e youene coum l'Eternitat—, aye trucat au pourtau et dit :
aciu que souy !
Que soun counsoulacious qui debem pourta a las familhes Planté
e Mérillon. Mes que soun, las noustes counsoulacious? Oun ey
lou counsoulè? Oun ey lou qui counsole?
Oun... ? Cadu que s'at sab. — Que p'at sabet, bous qui plourat.
Hurous lou qui s'ou poden trouba, au miey de las granes bénalèyes !
You ne pouch que dise-p, suban la bielhe e aymade coustume
biarnése :
« Diu p'assisti e sie la boste counsoulaciou ! »
*
L'amie counfray Paul de Lacoste, d'Orthez, que s'en a pourtat u
dusau prêts, à l'Académie Clémence Isaure, de Toulouse, dab ue
pèsse biarnése : Istouère d'autes cops. — La Cansou dou Trouladou.
Qui counech Yan Prévost, ouey lou die ? — Yan Prévost qu'estou
toutu u gran herbassè biarnés, medge de la bile de Pau p'ou tour
de 1650.
Lou nouste sapien counfray, Moussu de Nabias. douyen de la
Facultat de médecine de Bourdèu, que s'ou présente, en ue estudi
tirade d^ la Revue des Pyrénées et de la France Méridionale, ouu
abè paréchut de prime en la.
�— 16 —
En 1644, Yan Prévost, que proupousa aux Estats de Biarn, la
créade d'u grancasau botanique. Mous de Lescar qu'arrecoumanda
dab bigou la proupousiciou dou médeci.... « que los Estats s'em« pleguen vers Sa Maïestat per obtenir lou jardin de Haout pour
« servir de jardin Herbiè, e si plats a Sa Maïestat ordonar caouque
« caouse per l'entretien deudit jardin e sie advisat si lou pays
« poudera aussi baillar caouque caouse...., e Prévost sie remerciât
« de soun affectioun au bien deu pays... »
Mes oun nou pod tira sang- d'ue arrabe. Lous Estats, praubes
coum la lèni, ne poudoun pas da nad dinè ta l'obre de Prévost. —
Toutu, bens lous « Comptes du Tbesaurer dou pays de las dues
anneyes 1643 e 1644 », Moussu de Nabias que trobe aqueste article : « Je despense delà somme de T^escutz, pagatz à M. Prévost..,
« per la reconecbence e pene qui a près en la resergue curiouse a
« las mountagnes, lo long de la mar e autes endretz, deus simples
« e de l'impression dun libe qui contien lo nombre deus simples e
« lour proupieytat. »
Quoan s'en béré la bile de Pau, ta abe « l'Herbiè » de Yan Prévost, adare qui boù planta u casau d'erbes raies en pénén de la
coste qui bâche-de la Place Royale ?
*
**
L'Avenir de Pau, lumero de Nadau, qu'a publicat u béroy counde
biarnés d'Henric Paillassa : La pègote de Gabastou.
* *
A léye lou lumero de Nadau de Pau-Gazette : poésies de Francis
Jammes, Amaury de Cazanove, 0. Aubert, J.-B. Sarralbé; —
coundes de Charles de Bordeu, Cte H. Russell, L. de Joantbo, P,
Lasserre, P. Lafond, H. Erressal, H. Lasserre; — pèsse biarnése
de Daniel Lafore.
Au miey de queigts noums, touts biarnés, ne hè pas taque Ion
dou directou de Pau-Gazette, M. Aparici de Valparda, — hilh d'ue
terre de glori e de balentisse, badut biarnés a mièyes, — so qui
n'ey pas mey mau-aysit en u coo espagnoù, que en u coo biarnés
de truca beigt drin, ta la terre d'Espagne.
Hens lou numéro de heurè, que deram u counde biarnés de A.
Baudorre. — Lou bou bi que bad bou en baden bielh —.
Y. nou B.
IV. B. — Nos lecteurs ont remarqué les nombreuses coquilles
qui — conséquences d'un malheureux malentendu, — èmaillaient
divers articles du dernier numéro, entre autres ceux de Tan dou
Bousquet, rendus presque incompréhensibles. — Nous pouvons leur
assurer que pareille chose ne se reproduira plus.
- *
* *
Une table des matières contenues dans les Réclams de 1897-1898,
— les deux années ne devant former qu'un seul volume —, sera
adressée aux membres de l'Escole Gastou-Fébus, avec le numéro de
février 1899.
Lou gérant : S. DUFAU.
�
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Title
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Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
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Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascounhe. - Anade 03, n°01 (Yénè 1899)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - janvier 1899 - N°1 (3ème Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Thierry, Augustin
Palay, Simin (1874-1965)
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
L'arté dou pourtaou
Meillon, Alphonse
Pellisson, Henri
Dufau, S.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank" rel="noopener"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" alt="" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Escole Gastou Febus (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1899
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
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Is Part Of
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Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
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INOC_Y2_1_1899_01
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18..
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Reclams. - Annada 03, n°01 (Genèr 1899)
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