Mistral et l'Europe : la Renaissance d'oc dans le Printemps des peuples européens
Mistral e Euròpa : la Renaissença d'òc dins la Prima dels pòbles europèus
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Pensée politique et sociale
Fédéralisme
Mouvement occitan -- 19e siècle
Félibrige -- Histoire
Révolutions -- Europe -- 19e siècle
Europe -- 1848-1849
<a title="Accéder à l'exposition en ligne" href="http://occitanica.eu/omeka/exhibits/show/mistral-et-l-europe" target="_blank" rel="noopener">ACCÉDER À L'EXPOSITION </a><br /><br />
<div style="text-align: justify;">L'exposition « <em>Mistral et l'Europe : la Renaissance d'Oc dans le Printemps des peuples européens</em> » a été réalisée en 2014 par le CIRDÒC-<em>Mediatèca occitana</em> à l'occasion du centenaire de la mort du grand poète provençal. Cette exposition invite à poser un regard original sur la renaissance culturelle occitane telle qu'elle s'est structurée autour du Félibrige et de la figure de Mistral au cours de la seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. Elle constitue également un parcours sur une Europe en pleine mutation politique, économique, sociale et culturelle.<br /> La « Renaissance d'oc » telle qu'elle se structure au XIX<sup>e</sup> siècle, et dont le prix Nobel de Littérature Frédéric Mistral demeure la figure emblématique, a longtemps été considérée comme un mouvement provincial, nostalgique d'un monde traditionnel corrompu par la modernité industrielle et où la langue d'oc régnait quasi sans partage. <br />C'est oublier que la génération qui fonde le Félibrige en 1854, cette amicale littéraire provençale promise à un développement aussi rapide que surprenant dans tout l'espace occitan et au-delà, évolue dans l'effervescence d'une Europe en pleine mutation : l'Allemagne se constitue, la Grèce se libère, l'Italie s'unifie, les peuples d'Europe de l'Est et des Balkans font vaciller les vieux empires, l'Irlande ou encore la Catalogne se revendiquent nations. <br /><br />Si la Renaissance d'oc et les compagnons de Mistral ont eu à cœur de chanter leurs « petites patries », ils ne participent pas moins à la grande aventure de leur génération en nouant des relations avec l'ensemble des mouvements européens. <br /><br /><a title="Accéder à l'exposition en ligne" href="http://occitanica.eu/omeka/exhibits/show/mistral-et-l-europe" target="_blank" rel="noopener">ENTRER DANS L'EXPOSITION</a></div>
L’école des Pyrénées : projet de Felibrige commingeois et couseranais / Bernard Sarrieu
Félibrige -- Histoire
Gascogne (France)
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<html>
<head>
</head>
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Article de Bernard Sarrieu paru dans la <em>Revue de Comminges</em> en 1904, sur le réveil occitan en Gascogne au début du XXe siècle.
</body>
</html>
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Bibliothèque nationale de France
Société des études du Comminges, 2009-14818
Société des études du Comminges (Saint-Gaudens)
1904
domaine public
Vignette :
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34426879z
application/pdf
fre
oci
Text
publication en série
http://occitanica.eu/omeka/items/show/12662
Le mouvement félibréen dans le sud-ouest / Césaire Daugé
Félibrige -- Histoire
Gascogne (France)
<!DOCTYPE html>
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</head>
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Article de Césaire Daugé paru dans la<em> Revue de Gascogne</em> en 1904, sur le réveil occitan en Gascogne au début du XXe siècle.
</body>
</html>
Daugé, Césaire (1858-1945)
Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC21-2 (TER)
Revue de Gascogne (Auch)
1904
domaine public
Vignette :
http://occitanica.eu/omeka/files/original/4b73ea439525ffc9be9de4066ac2fa1e.jpg
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32857084m
application/pdf
fre
oci
Text
publication en série
http://occitanica.eu/omeka/items/show/12661
[Copie dactylographiée d'une lettre de Frédéric Mistral à Philadelphe de Gerde : 8 novembre 1894]
[Còpia dactilografiada d'una letra de Frederic Mistral a Philadelphe de Gerde : 8 de novembre de 1894]
Philadelphe de Gerde (1871-1952) -- Correspondance
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Correspondance
Félibrige -- Histoire
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Pensée politique et sociale
<h2>Qui est Philadelphe de Gerde ?<br /><br /></h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">
<p style="text-indent: 50px;">De son vrai nom Claude Réquier née Duclos, originaire de Gerde près de Bagnères-de-Bigorre. Poétesse et félibresse occitane, amie de Mistral, plusieurs fois couronnée à l’Académie des Jeux Floraux et aux Grands Jeux Floraux du Félibrige. Au début des années 1910, elle se rapproche du parti politique Action Française de Charles Maurras. Catholique et régionaliste, elle est très active dans la défense et la valorisation des traditions locales.<br /><br /></p>
<h2>Description de la lettre</h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">
<p style="text-indent: 50px;">Cette lettre, datée du 8 novembre 1894, est dactylographiée, il s’agit probablement d’une copie. C’est la réponse à une demande de Philadelphe de Gerde : on comprend que celle-ci attendait de Mistral une présentation sur les Cours d’Amour. Il refuse en expliquant que les recherches seraient trop laborieuses pour qu’il puisse prendre le temps de s’y consacrer, et renvoie Philadelphe aux travaux de Paul Mariéton sur le sujet d’une part et à l’ouvrage de Jean de Nostredame, <em>Les Vies des plus Célèbres et Anciens Poètes Provençaux</em> d’autre part. <br />Mistral évoque souvent les Cours d’Amour dans ses œuvres : on peut supposer qu’elles sont pour lui un espace symbolique de l’âge d’or provençal idéalisé. Il s’est effectivement beaucoup inspiré de Nostredame, mais la présente lettre nous renseigne sur le crédit qu’il accorde à la valeur historique de son ouvrage. Les termes et expressions qu’il emploie ne laissent aucun doute : le récit est “très naïf”, l’auteur est “suspect” mais “il dit des choses si poétiques qu’elles sont dignes d’être crues par ceux qui vivent d’illusion”. La notion d’illusion est indissociable du parcours de Mistral : elle se traduit particulièrement dans sa démarche créatrice et romanesque, partant de mythes et de légendes pour mettre en scène un passé glorieux idéalisé. Les Cours d’Amour intéressent Mistral mais sur le plan poétique plus qu’historique.<br /><br />Pour aller plus loin : <br /><br />LAFONT, Robert, <em>Mistral et le mythe des cours d'amour</em>, in <em>Moyen Âge et littérature comparée : actes du septième congrès national, Poitiers 27-29 mai 1965</em>, p. 185-196 (Cote CIRDOC : LAF 080). <a href="http://www.sudoc.fr/156617080">Voir la notice SUDOC</a></p>
</div>
</div>
<h2>Qual es Filadelfa de Gerda ?<br /><br /></h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">
<p style="text-indent: 50px;">De son nom vertadièr Claude Réquier nascuda Duclos, originària de Gerda pròche de Banhèras de Bigòrra. Poetessa e felibressa occitana, amiga de Mistral, coronada a l’Acadèmia dels Jòcs Floraus e als Grands Jòcs Floraus del Felibritge. A la debuta de las annadas 1910, se sarra del partit politic Action Française de Charles Maurras. Catolica e regionalista, es fòrça activa dins la defensa e la valorizacion de las tradicions localas.<br /><br /></p>
<h2>Descripcion de la letra<br /><br /></h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">
<p style="text-indent: 50px;">Aquela letra, datada del 8 de novembre de 1894, es dactilografiada, s’agís probablament d’una còpia. Es la responsa a una demanda de Filadelfa de Gerda : comprenèm qu’esperava de Mistral una presentacion de las Corts d’Amor. El refusa e explica que las recèrcas serián tròp laboriosas per que prenga lo temps de s’i consacrar, e remanda Filadelfa a las òbras de Marieton sul subjècte d’una part e de Joan de Nòstradama, <em>Les Vies des plus Célèbres et Anciens Poètes Provençaux</em> d’autra part. <br />Mistral evòca sovent las Corts d’Amor dins sas òbras : podèm supausar que son per el un espaci simbolic de l’edat d’aur provençala idealizada. S’es efectivament fòrça inspirat de Nòstradama, mas la presenta letra nos entresenha sus lo crèdit qu’acòrda a la valor istorica de son obratge. Los tèrmes e expressions qu’emplega daissan pas cap de dobte : lo raconte es fòrça ninòi (“très naïf”), l’autor es suspècte (“suspect”) mas nuança sas criticas : “il dit des choses si poétiques qu’elles sont dignes d’être crues par ceux qui vivent d’illusion”. La nocion d’ilusion es indissociabla del percors de Mistral : se remarca particularament dins son procediment creatiu e romanesc, que partís de mites e legendas per metre en scèna un passat gloriós e idealizat. Las Corts d’Amor interèssan Mistral mas sul plan poetic mai qu’istoric. <br /><br />Per anar mai luènh : <br /><br />LAFONT, Robert, <em>Mistral et le mythe des cours d'amour</em>, in <em>Moyen Âge et littérature comparée : actes du septième congrès national, Poitiers 27-29 mai 1965</em>, p. 185-196 (Còta CIRDOC : LAF 080). <a href="http://www.sudoc.fr/156617080">Veire la notícia SUDOC</a></p>
</div>
</div>
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, CQ 456/2
1894-11-08
Domaine public/Domeni public
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1 feuillet (2 p.)
oci
Text
manuscrit
http://occitanica.eu/omeka/items/show/3930
[Lettre de Frédéric Mistral à Valère Bernard : 21 octobre 1911]
[Letra de Frederic Mistral a Valèri Bernard : 21 d'octòbre de 1911]
Bernard, Valère (1860-1936) -- Correspondance
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Correspondance
Félibrige -- Histoire
Philadelphe de Gerde (1871-1952)
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qui est Valère Bernard ?</h2>
<p style="text-align: justify;">Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige <em>L’Estello </em>de 1910 à 1911.<br /><br /></p>
<h2>Description de la lettre</h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bernard doit avoir des craintes au sujet du Félibrige car Mistral lui répond être, pour sa part, optimiste.<br />La question semble toujours tourner autour de Philadelphe de Gerde, comme dans la lettre du 11 octobre 1911 : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, c’est-à-dire certainement capoulière. Quelques faits d’une part, mais surtout des rumeurs voient Philadelphe candidate au majoralat au cours des années 1910-1912, et donc peut-être au capouliérat. Mais peut-être est-ce seulement une image, reprochant à Philadelphe un activisme un peu trop encombrant. Les dernières phrases de Mistral semblent supposer que Bernard ait envisagé de laisser sa tâche de capoulié : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.</div>
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qual es Valèri Bernard ?</h2>
<p>Aquafortista, pintor, gravaire, professor a l’Escòla de las Bèlas-Arts de Marselha. Es tanben l’autor d’una òbra importanta en poesia e en pròsa occitana.<br />Es a París que descobriguèt lo Felibritge, que ne serà majoral en 1893 puèi, butat per son amic Mistral, capolièr de 1909 a 1919. <br />Collabòra a mantunas revistas e amb Filadelfa de Gerda e Prosper Estieu fonda puèi dirigís <em>L’Estello</em> de 1910 a 1911.<br /><br /></p>
<h2>Descripcion de la letra</h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">Bernard a benlèu de crentas a prepaus del Felibritge, que Mistral li ditz èsser, el, optimista.<br />La question sembla de virar totjorn a l’entorn de Filadelfa de Gerda, coma dins la letra del 11 d’octòbre : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, valent a dire probablament capolièra. D’unes faches d’un costat, mas subretot de rumors veson Filadelfa candidata al majoralat pendent las annadas 1910-1912, e doncas benlèu al capolierat. Pòt tanben èsser pas qu’un imatge, reprochant a Filadelfa un activisme un pauc tròp embarrassant. Las darrièras frasas de Mistral semblan de supausar que Bernard auriá envisatjat de quitar sa tasca de capolièr : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.</div>
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, Ms 456/2
1911-10-21
Domaine public/Domeni public
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2 feuillets (2 p.)
oci
Text
manuscrit
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3723
[Lettre de Frédéric Mistral à Valère Bernard : 11 octobre 1911]
[Letra de Frederic Mistral a Valèri Bernard : 11 d'octòbre de 1911]
Bernard, Valère (1860-1936) -- Correspondance
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Correspondance
Félibrige -- Histoire
Philadelphe de Gerde (1871-1952)
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qui est Valère Bernard ?</h2>
<p style="text-align: justify;">Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige <em>L’Estello</em>de 1910 à 1911.<br /><br /></p>
<h2>Description de la lettre</h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">Le Consistoire semble rencontrer des problèmes causés par une femme non nommée, appuyée par Ratier, collaborateur à la revue L’Estello et originaire d’Agen. Cependant Mistral dit explicitement qu’il ne veut pas s’en occuper et il renvoie Bernard au “baile” Fallen (qui sera son successeur au capouliérat).<br /><br />Cette anonyme est très certainement Philadelphe de Gerde : au moment où Valère Bernard accède au capouliérat en 1909 après Devoluy, le Félibrige connaît d’importantes crises internes, idéologiques et structurelles, et Philadelphe fait partie des Félibres qui sont au cœur de la polémique.<br />En effet, à l’heure où le Félibrige cherche un successeur à sa figure de proue, l’activisme politique et a fortiori royaliste de Philadelphe de Gerde romprait avec la ligne directive choisie par Mistral tout au long de sa vie.<br /><br />Il est question ensuite de L’Estello, la revue de Bernard, Philadelphe et Estieu, qui ne rencontre pas le succès. Mistral explique cet échec par la pluralité de dialectes et il va plus loin : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.</div>
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qual es Valèri Bernard ?</h2>
<p>Aquafortista, pintor, gravaire, professor a l’Escòla de las Bèlas-Arts de Marselha. Es tanben l’autor d’una òbra importanta en poesia e en pròsa occitana.<br />Es a París que descobriguèt lo Felibritge, que ne serà majoral en 1893 puèi, butat per son amic Mistral, capolièr de 1909 a 1919. <br />Collabòra a mantunas revistas e amb Filadelfa de Gerda e Prosper Estieu fonda puèi dirigís L’Estello de 1910 a 1911.<br /><br /></p>
<h2>Descripcion de la letra</h2>
<div style="text-align: justify; line-height: 150%;">Lo Consistòri sembla de rescontrar de problemas causats per une femna qu’es pas nommada, apuejada per Ratier, collaborator a la revista L’Estello e originari d’Agen. Ça que la, Mistral ditz clarament que se’n vòl pas entrevar e remanda Bernard al baile Fallen (que serà son successor al capolierat).<br /><br />Aquesta anonima es probablament Filadelfa de Gerda : al moment que Valèri Bernard accedís al capolierat en 1909 après Devoluy, lo Felibritge conéis d’importantas crisis intèrnas, ideologicas e estructuralas, e Filadelfa fa partida dels felibres que son en plena polemica.<br />En efièch, a l’ora que lo Felibritge cèrca un successor a sa figura de proa, l’activisme politic emai reialista de Filadelfa de Gerda trencariá amb la linha directiva causida per Mistral de long de sa vida.<br /><br />Es puèi question de L’Estello, la revista de Bernard, Filadelfa e Estieu, que capita pas. Mistral explica la falhida per la pluralitat de dialèctes e va encara mai luènh : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.</div>
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, CQ 456/2
1911-10-11
Domaine public/Domeni public
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/cf01aded007e27e3bba9b3b02a5ff195.jpg
image/jpeg
2 feuillets (2 p.)
oci
Text
manuscrit
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3722
[Correspondance entre Frédéric Mistral et Valère Bernard]
[Correspondéncia entre Frederic Mistral e Valèri Bernard]
Bernard, Valère (1860-1936) -- Correspondance
Mistral, Frédéric (1830-1914) -- Correspondance
Félibrige -- Histoire
Philadelphe de Gerde (1871-1952)
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qui est Valère Bernard ?</h2>
<br /><br />
<p style="text-align: justify;">Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige <em>L’Estello </em>de 1910 à 1911.</p>
<br /><br />
<h2>Description de la correspondance</h2>
<br />
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3721" target="_blank" rel="noopener">14 avril 1882 :</a> cette lettre doit être une des premières qu’ont échangées Mistral et Bernard. Mistral découvre le tout jeune poète marseillais : il le complimente sur ses essais félibréens mais l’encourage à améliorer son style, en lui donnant une série de conseils. Il lui fait aussi part de son intuition quant à son talent, dont il ne doute pas. Mistral renouvellera ses compliments à propos des œuvres suivantes de Bernard. Cette pratique est courante chez Mistral, qui tient beaucoup à guider les félibres dans leur épanouissement poétique.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3722" target="_blank" rel="noopener">11 octobre 1911 :</a> Le Consistoire semble rencontrer des problèmes causés par une femme non nommée, appuyée par Ratier, collaborateur à la revue <em>L’Estello</em> et originaire d’Agen. Cependant Mistral dit explicitement qu’il ne veut pas s’en occuper et il renvoie Bernard au “<em>baile</em>” Fallen (qui sera son successeur au capouliérat). <br /><br />Cette anonyme est très certainement Philadelphe de Gerde : au moment où Valère Bernard accède au capouliérat en 1909 après Devoluy, le Félibrige connaît d’importantes crises internes, idéologiques et structurelles, et Philadelphe fait partie des Félibres qui sont au cœur de la polémique. <br />En effet, à l’heure où le félibrige cherche un successeur à sa figure de proue, l’activisme politique et <em>a fortiori</em> royaliste de Philadelphe de Gerde romprait avec la ligne directive choisie par Mistral tout au long de sa vie. <br /><br />Il est question ensuite de <em>L’Estello</em>, la revue de Bernard, Philadelphe et Estieu, qui ne rencontre pas le succès. Mistral explique cet échec par la pluralité de dialectes et il va plus loin : “<em>lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li </em><em>Flors del Gai Saber</em><em> declaron estrangié à nosto lengo)</em>”.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"> </div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3723" target="_blank" rel="noopener">21 octobre 1911 : </a>Bernard doit avoir des craintes au sujet du Félibrige car Mistral lui répond être, pour sa part, optimiste. <br />La question semble toujours tourner autour de Philadelphe de Gerde, comme dans la lettre du 11 octobre 1911 : “<em>es pancaro la mestresso de Santo-Estello</em>”, c’est-à-dire certainement capoulière. Quelques faits d’une part, mais surtout des rumeurs voient Philadelphe candidate au majoralat au cours des années 1910-1912, et donc peut-être au capouliérat. Mais peut-être est-ce seulement une image, reprochant à Philadelphe un activisme un peu trop encombrant. Les dernières phrases de Mistral semblent supposer que Bernard ait envisagé de laisser sa tâche de capoulié : “<em>se te vèn en òdi de teni l’empento</em>”.</div>
<div style="text-align: justify;"><span><span> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"> </div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<h2 style="text-align: justify; line-height: 150%;">Qual es Valèri Bernard ?</h2>
<br /><br />
<p>Aquafortista, pintor, gravaire, professor a l’Escòla de las Bèlas-Arts de Marselha. Es tanben l’autor d’una òbra importanta en poesia e en pròsa occitana.<br />Es a París que descobriguèt lo Felibritge, que ne serà majoral en 1893 puèi, butat per son amic Mistral, capolièr de 1909 a 1919. <br />Collabòra a mantunas revistas e amb Filadelfa de Gerda e Prosper Estieu fonda puèi dirigís L’Estello de 1910 a 1911.</p>
<br /><br />
<h2>Descripcion de la correspondéncia</h2>
<div style="text-align: justify;"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3721" target="_blank" rel="noopener">14 avril 1882 :</a> aquesta letra dèu èsser una de las primièras qu’escambièron Mistral e Bernard. Mistral i descobrís lo poèta jovenòt de Marselha : lo complimenta sus sos ensages felibrencs mas l’encoratja a amelhorar son estil, en li donant una tièra de conselhs. Li fa tanben part de son intuicion a prepaus de son talent, que ne dobta pas. Mistral presentarà tornarmai sos compliments per las òbras seguentas de Bernard. Aquesta actitud es correnta venent de Mistral, que ten fòrça a guidar los felibres dins lor espelison poetica.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3722" target="_blank" rel="noopener">11 octobre 1911 :</a> lo Consistòri sembla de rescontrar de problemas causats per une femna qu’es pas nommada, apuejada per Ratier, collaborator a la revista L’Estello e originari d’Agen. Ça que la, Mistral ditz clarament que se’n vòl pas entrevar e remanda Bernard al baile Fallen (que serà son successor al capolierat). <br /><br />Aquesta anonima es probablament Filadelfa de Gerda : al moment que Valèri Bernard accedís al capolierat en 1909 après Devoluy, lo Felibritge conéis d’importantas crisis intèrnas, ideologicas e estructuralas, e Filadelfa fa partida dels felibres que son en plena polemica.<br />En efièch, a l’ora que lo Felibritge cèrca un successor a sa figura de proa, l’activisme politic emai reialista de Filadelfa de Gerda trencariá amb la linha directiva causida per Mistral de long de sa vida.<br /><br />Es puèi question de L’Estello, la revista de Bernard, Filadelfa e Estieu, que capita pas.<br />Mistral explica la falhida per la pluralitat de dialèctes e va encara mai luènh : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"> </div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr"><a title="Voir la lettre" href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3723" target="_blank" rel="noopener">21 octobre 1911</a> : Bernard a benlèu de crentas a prepaus del Felibritge, que Mistral li ditz èsser, el, optimista. La question sembla de virar totjorn a l’entorn de Filadelfa de Gerda, coma dins la letra del 11 d’octòbre : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, valent a dire probablament capolièra. D’unes faches d’un costat, mas subretot de rumors veson Filadelfa candidata al majoralat pendent las annadas 1910-1912, e doncas benlèu al capolierat. Pòt tanben èsser pas qu’un imatge, reprochant a Filadelfa un activisme un pauc tròp embarrassant. Las darrièras frasas de Mistral semblan de supausar que Bernard auriá envisatjat de quitar sa tasca de capolièr : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.</div>
Mistral, Frédéric (1830-1914)
<p> </p>
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<div style="text-align: left;">CIRDÒC - Mediatèca occitana<br /><br />1 bis boulevard Du Guesclin</div>
<div style="text-align: left;">34500 Béziers</div>
<p>Tel :04 67 11 85 10</p>
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<p>Sites internet: <a href="http://www.locirdoc.fr" target="_blank" rel="noopener">CIRDÒC - Mediatèca occitana</a> / <a href="http://www.occitanica.eu"> Occitanica, mediatèca occitana numerica</a></p>
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Domaine public/Domeni public
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Histoire du Félibrige : 1854-1896 / G. Jourdanne
Felibrige -- Histoire
<div style="text-align: justify;">Gaston Jourdanne (1858-1905), éphémère maire radical socialiste de Carcassonne, rentier, voua sa vie à l’histoire et la littérature de l’Aude et des pays d'Oc. Il joua un rôle central dans le développement du mouvement félibréen dans l’Aude, en participant à la création de la <em>Revue de l’Aude</em> (1886), qui devient la <em>Revue méridionale</em> deux ans plus tard, et de « <em>l’Escolo audenco</em> » (<em>Escòla audenca</em>) en 1892, école félibréenne de l’Aude. <br /><br />Il fut le premier historien du mouvement avec son <em>Histoire du Félibrige (1854-1896)</em> (Avignon : Roumanille, 1897). <br />
<h2>Critique et réception de l'œuvre :</h2>
Alfred Jeanroy<sup id="cite_ref_1"><a href="#cite_note_1">1</a></sup> critica cette étude qui sent « un peu trop l'improvisation », listant quelques lourdeurs de style et coquilles. Il reproche aussi à Jourdanne son travail de bibliographe davantage que d'historien, l'<em>Histoire du Félibrige</em> représentant un véritable catalogue des écrivains et des écrits félibres des quarante premières années du mouvement. Il en reconnait cependant « deux grands mérites » : « elle donne en premier lieu une idée très exacte de ce qu'on a appelé "l'évolution félibréenne", et les quatre chapitres dont elle se compose correspondent bien, en somme, aux étapes parcourues ; elle est ensuite très sûrement et abondamment documentée. »
<h2>Caractéristique de l'exemplaire :</h2>
Ex libris Radulphi Candolae equitis. Mention de provenance : Fonds Pierre Azéma.</div>
<ul>
<li id="cite_note_1">1. <a href="#cite_ref_1">↑</a> Alfred JEANROY, « G. Jourdanne. Histoire du Félibrige (1854-1896). Avignon, Roumanille, 1897. » compte-rendu publié dans : Annales du Midi, 1899, vol. 11, 11-43, p. 366-370. En ligne sur <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/anami_0003-4398_1899_num_11_43_3446_t1_0366_0000_3" target="_blank" rel="noopener">Persée</a></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">Gaston Jourdanne (1858-1905), efemèr cònsol radical socialista de Carcassona, rendièr, consacrèt sa vida a l’istòria e la literatura d’Aude e dels paises d’Òc. Joguèt un ròtle central dins lo desvolopament del moviment felibrenc dins Aude, en participant a la creacion de la <em>Revue de l’Aude</em> (1886), que ven la <em>Revue méridionale</em> dos ans mai tard, e de « l’Escolo audenco » (Escòla audenca) en 1892, escòla felibrenca d’Aude. <br /><br />Foguèt lo primièr istorian del moviment amb l’<em>Histoire du Félibrige (1854-1896)</em> (Avinhon : Roumanille, 1897).<br />
<h2>Critica e recepcion de l'òbra :</h2>
Alfred Jeanroy<sup id="cite_ref_1"><a href="#cite_note_1">1</a></sup> critiquèt aqueste estudi que sentís « un pauc tròp l’improvisacion », e fa la tièra de qualques passatges a l’estil pesuc e cauquilhas. Tanben repròcha a Jourdanne un trabalh de bibliograf mai que d’istorian, l’<em>Histoire du Félibrige</em> representant un catalòg vetadièr dels escriveires e dels escriches felibrencs de las quaranta primièras annadas del moviment. Çaquelà ne reconeis « dos meritis grands » : « balha en primièr luòc una idèa fòrt exacta de çò qu’òm a nomenat “l’evolucion felibrenca”, e los quatre capítols que se compausa correspondon plan, en soma, a las etapas percorregudas ; après es de tot segur e abondosament documentada. »
<h2>Caracteristica de l'exemplari :</h2>
Ex libris Radulphi Candolae equitis. Mencion de provenença : Fons Pèire Azema.</div>
<ul>
<li id="cite_note_1">1. <a href="#cite_ref_1">↑</a> Alfred JEANROY, « G. Jourdanne. Histoire du Félibrige (1854-1896). Avignon, Roumanille, 1897. » compte-rendu publié dans : Annales du Midi, 1899, vol. 11, 11-43, p. 366-370. En ligne sur <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/anami_0003-4398_1899_num_11_43_3446_t1_0366_0000_3" target="_blank" rel="noopener">Persée</a></li>
</ul>
Jourdanne, Gaston (1858-1905)
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, CAC 2272
Roumanille (Avignon)
1897
Domaine public
Vignette : http://occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/96285e14815c26d7fbeee3c76c14dbda.jpg
http://www.sudoc.fr/005981816
application/pdf
320 p., [24] p. de pl : couv. ill ; 19 cm
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Text
monographie imprimée
http://purl.org/occitanica/3091
FRB340325101_CAC_2272