« In principio erat verbum » : Flamenca roman d'iniciacion / Gilda Caiti-Russo
Flamenca
Littérature occitane -- Avant 1500 -- Histoire et critique
<div style="text-align: justify;">
<p>Communication de Gilda Caiti-Russo dans le cadre de la journée d'étude <em>Agregacion Occitan</em>, Toulouse, 10 février 2018.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">Comunicacion de Gilda Caiti-Russo dins l'encastre de la jornada d'estudi <em>Agregacion Occitan</em>, Tolosa, 10 de febrièr de 2018.</div>
Caiti-Russo, Gilda
X:\CAMPUS\Cours_Agreg-et-Capes_2017-2018\Jornada-estudi-Agreg-Tolosa\JE-Tolosa-Caiti-Russo
Université Toulouse-Jean Jaurès
2018-02-10
© Gilda Caiti-Russo
Vignette : http://occitanica.eu/omeka/files/original/acaa2e040bea2b4028f7223dc35e9aa7.JPG
application/pdf
fre
Text
texte électronique
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/19185
Flamenca [fiche d'inventaire]
Littérature courtoise occitane -- Moyen âge
Amour courtois
Littérature médiévale
Flamenca
<!--Modèle Òbra-->
<div style="text-align: justify;"><em style="text-align: justify;">Flamenca</em> est un roman anonyme en vers, composé en occitan, connu par une seule copie manuscrite lacunaire conservée à la Bibliothèque de Carcassonne (auj. Bibliothèque de Carcassonne Agglomération).</div>
<div style="line-height: 150%; text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Le roman de <em>Flamenca</em> est considéré par beaucoup de critiques et historiens de la littérature occitane comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature du Moyen Âge, véritable « joyau de la littérature narrative méridionale et une des plus riches de sens de la littérature nationale d'avant la Renaissance » (Charles Camproux<sup id="cite_ref_1"><a href="#cite_note_1">1</a></sup>). <br /><em>Flamenca</em> a vraisemblablement été composé en Rouergue à la toute fin du XIII<sup>e</sup> siècle, période marquée sur le plan littéraire par la décadence de la lyrique occitane des troubadours et sur le plan politique et religieux par le contexte de répression de l’après-Croisade contre les Albigeois.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Le roman s’inscrit dans la tradition narrative du <em>castia gilós</em> (châtiment du jaloux) et fait écho à des œuvres antérieures dont il constitue une vaste amplification narrative : les <em>Nòvas del papagai</em> d’Arnaut de Carcassés et le <em>Castia gilós</em> attribué au troubadour catalan (première moitié du XIII<sup>e</sup> siècle).</div>
<div style="line-height: 150%; text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Le roman raconte les tourments que le seigneur Archimbaut (Archambaut, seigneur de Bourbon) fait endurer à son épouse, la jeune et belle Flamenca. Les précautions mises en œuvre par le mari jaloux pour isoler Flamenca des autres hommes vont être à l’origine de son châtiment en provoquant une relation amoureuse entre la dame et le chevalier Guilhem (Guillaume de Nevers). <em>Flamenca</em>, roman de l’adultère, surprend surtout par son histoire, sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans la période de répression idéologique et religieuse que constitue le XIII<sup>e</sup> siècle occitan. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari Archambault, le chevalier Guilhem prend la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour, détournant le rite du baiser de paix (baiser du psautier). À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère - voire « hérétique » (René Nelli) - finit par être consommé par les deux amants.<br /><br />Au-delà de l’intrigue classique du châtiment du mari jaloux qui constitue la trame du récit, le roman est également singulier par la place inédite accordée à l’introspection - certains critiques ont pu parler de « roman psychologique » avant l’heure - et par le souci de vraisemblance historique qui a longtemps créé une confusion entre la date de composition du roman et l’époque dans laquelle l’histoire prend place.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Depuis sa découverte par François Raynouard en 1834, <em>Flamenca</em> ne cesse de fasciner par sa qualité narrative et sa singularité au sein du corpus de la littérature médiévale. Il figure parmi les œuvres occitanes les plus célèbres et traduites dans de nombreuses langues.</div>
<h2 id="2">Autres versions du titre :</h2>
<!-- Lister ici les différentes appellations de l’œuvre lorsque l'intitulé a connu des évolutions dans l'histoire.
ex. « Chanson de la Croisade albigeoise » (titre traduit en français)
« Cançon de la Crosada » (titre transcrit en occitan moderne)--> <!--<img style="float: right; margin: 10px;" src="" alt="" width="200" />-->
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">C’est François Raynouard qui, en l’absence des vers liminaires et finaux dans le manuscrit de Carcassonne, forge le titre <em>Flamenca</em> d’après le nom de l’héroïne du roman<sup id="cite_ref_2"><a href="#cite_note_2">2</a></sup>. <em>Flamenca</em> est aujourd’hui accepté comme titre uniforme<sup id="cite_ref_3"><a href="#cite_note_3">3</a></sup> conventionnel même si certains critiques ont plaidé pour des variantes possibles permettant de recentrer le roman sur le personnage du chevalier Guillem (A. Limentani, 1965) ou du jaloux châtié, le seigneur Archimbaut (U. Gschwind, 1971).</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><strong>Formes rejetées :</strong></p>
<p dir="ltr">< La Dame de Bourbon (Mary-Lafon, 1860)</p>
<p dir="ltr">< Las Novas de Guillem de Nivers (Alberto Limentani, 1965)</p>
<p dir="ltr">< Novas de Guillaume de Nevers (Luciana Cocito, 1971)</p>
<p dir="ltr">< Le Roman de Flamenca (Paul Meyer ; Nelly-Lavaud)</p>
<p dir="ltr">< Le Roman d’Archimbaut (Ulrich Gschwind, 1971)</p>
<h2 id="3">Exemplaires conservés</h2>
<!-- : Lister ici les exemplaires connus et leur lieu de conservation. Noter le cas échéant s'il s'agit de fragments (copie incomplète d'un manuscrit) ou d'extraits (partie de l’œuvre citée dans une autre œuvre). -->
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">La seule copie connue du manuscrit a été découverte au début du XIX<sup>e</sup> siècle dans les collections de la Bibliothèque de Carcassonne.<br /><br /><strong>Localisation actuelle :</strong></p>
<p dir="ltr">Bibliothèque d’agglomération de Carcassonne. Ms. 34 (anciennes cotes : n° 2703 ; n° 2176)</p>
<h3 dir="ltr">Description matérielle :</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Manuscrit sur parchemin, 140 f. Initiales ornées. 215 × 142 mm. Reliure moderne maroquin.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Le manuscrit est incomplet. Outre des lacunes dans le corps même du volume, le premier feuillet est mutilé et les derniers feuillets ont disparu. </p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Le manuscrit a été relié avec une lettre autographe de François Raynouard (2 f. à l’entête de l’Institut Royal de France) contenant une « notice sur Flamenca » (Passy-les-Paris, 15 juin 1834). </p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">La reliure originale en bois a disparu, elle a été remplacée par une reliure moderne (fin XIX<sup>e</sup>-début du XX<sup>e</sup> siècle).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Texte de 8095 vers octosyllables sur une seule colonne (29 lignes par page).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">La copie serait du début du XIV<sup>e</sup> siècle, Provence (cour angevine d’Aix).</p>
<h2 dir="ltr">Provenances :</h2>
<h3 style="text-align: justify;">Anciens possesseurs </h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>- [Cayrol ?]</strong><strong> :</strong> sur le fol. 3 r°, en marge du texte, plusieurs occurrences du patronyme « Cayrol » dans une écriture du XVII<sup>e</sup> siècle<sup id="cite_ref_4"><a href="#cite_note_4">4</a></sup> qui pourrait signaler un possesseur antérieur aux Murat.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>- Collection de Murat :</strong> le manuscrit de Flamenca se trouvait dans la bibliothèque de la famille Murat, famille de magistrats carcassonnais sous l’Ancien régime. Les Murat ayant émigré lors de la Révolution française, leurs biens sont confisqués comme biens nationaux en 1792. Le manuscrit de Flamenca avait probablement été acquis par Joseph-Vincent de Murat (1668-1732), érudit et bibliophile<sup id="cite_ref_5"><a href="#cite_note_5">5</a></sup>.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- École centrale de Carcassonne</strong><strong> (ancien collège des Jésuites) :</strong> lors des confiscations révolutionnaires la bibliothèque de la famille de Murat est déposée à l'École centrale de Carcassonne.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>- Bibliothèque de Carcassonne :</strong> créée en 1804, la Bibliothèque de Carcassonne ne fonctionne vraiment qu’à partir des années 1830. Le manuscrit de <em>Flamenca</em> est signalé en 1834 par Gabriel Delessert préfet de l’Aude<sup id="cite_ref_6"><a href="#cite_note_6">6</a></sup> au philologue François Raynouard<sup id="cite_ref_7"><a href="#cite_note_7">7</a></sup> dans le cadre de la « Commission des travaux littéraires, chargée de surveiller la continuation de la notice des manuscrits, du <em>Recueil des ordonnances des rois de France</em>, et du <em>Recueil des historiens des Gaules et de la France</em> » (Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Celui-ci en publie les premiers extraits dès 1835<sup id="cite_ref_8"><a href="#cite_note_8">8</a></sup>.</p>
<h2 id="4">Note d’étude</h2>
<!-- : Brève analyse du contenu du document, synthèse réalisée à partir des études publiées et référencées en bibliographie. -->
<h3>1. Datations :</h3>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">L’auteur de <em>Flamenca</em> inscrit son roman dans un désir de vraisemblance historique (précision et cohérence du calendrier liturgique, noms et description de lieux, présence de personnages historiques, etc.). Les premiers critiques de <em>Flamenca</em> ont ainsi considéré que la date de composition devait être contemporaine des événements décrits, considérant <em>Flamenca</em> comme un exemple précoce de roman historique.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">En 1937, Georges Millardet propose l’hypothèse d’un roman d’anticipation, considérant qu’il avait été composé antérieurement à l’année que l’on peut identifier comme celle du récit<sup id="cite_ref_9"><a href="#cite_note_9">9</a></sup>. </div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Aujourd’hui la majorité des critiques s’accordent sur une composition postérieure à 1234, date où l’on peut situer une partie des références historiques contenues dans le roman même s’ils soulignent les anachronismes assumés par l’auteur.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">Alfred Jeanroy<sup id="cite_ref_10"><a href="#cite_note_10">10</a></sup>, René Lavaud et René Nelli<sup id="cite_ref_11"><a href="#cite_note_11">11</a></sup> précisèrent la date de composition de <em>Flamenca</em> entre 1240 et 1250, après avoir identifié des emprunts directs au premier <em>Roman de la Rose</em>, composé vers 1230.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">François Zufferey dans une édition récente<sup id="cite_ref_12"><a href="#cite_note_12">12</a></sup> place la composition de Flamenca après 1287 en faisant concorder les deux indices principaux relevés par Charles Grimm<sup id="cite_ref_13"><a href="#cite_note_13">13</a></sup> :</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">- la datation de la composition par l’étude du blason d’Archimbaut, décrit dans la scène du tournoi à Louvain. Le blason des seigneurs de Bourbon ayant connu des évolutions au cours du XIII<sup>e</sup> siècle.</div>
<div style="text-align: justify;" dir="ltr">- la mention d’une « <em>mout gloriosa vertut </em>» (« très glorieuse relique » v. 2306) dans l’église de Bourbon. Il pourrait s’agir du fragment de la Vraie Croix et l’épine de la couronne du Christ qui furent transportés à la chapelle castrale de Bourbon en 1287. <br /><br />Les deux indices (C. Grimm et F. Zufferey) concordent donc pour dater la composition du roman après 1287. « Il s’ensuit que le calendrier de 1234, utilisé dans une perspective symbolique en relation avec la quête amoureuse de Guillaume, et la date de 1249, où disparaît le dernier Archambaut, ne délimitent qu’un vague cadre de vraisemblance historique d’une quinzaine d’années, qui n’exclut pas les anachronismes<sup id="cite_ref_14"><a href="#cite_note_14">14</a></sup> ».<br /><br />
<h3>2. L’auteur et le contexte de la composition de l’œuvre :</h3>
<p dir="ltr"><strong>2-1/ « <em>En Bernardet </em>», auteur de <em>Flamenca</em> ?</strong></p>
<p dir="ltr">Le roman contient un court passage dédicatoire (v. 1722-1736) qui fait l’éloge d’un « <em>seners d’Alga</em> » (seigneur d’Algues) et qui contient la mention d’un certain « <em>En Bernardet</em> » qui pourrait désigner l’auteur de <em>Flamenca</em>.</p>
<p dir="ltr">L’auteur de <em>Flamenca</em> « était un Rouergat dont la langue trouve des échos dans celle du troubadour compatriote Daudé de Prades »<sup id="cite_ref_15"><a href="#cite_note_15">15</a></sup>. Au vu de sa très grande connaissance de la littérature d’oc et d’oïl, de sa grande culture biblique et de la maîtrise du calendrier liturgique, l’auteur anonyme a le profil d’un clerc lettré. Pour F. Zufferey, plusieurs indices permettent d’aller plus loin en faisant de l’auteur, « <em>En Bernardet </em>», un ancien clerc ayant renoncé à ses vœux</p>
<p dir="ltr"><strong>2-2/ La cour de Roquefeuil, refuge des poètes :</strong></p>
<p dir="ltr">Le roman a vraisemblablement été composé dans l’entourage de la cour de Roquefeuil<sup id="cite_ref_16"><a href="#cite_note_16">16</a></sup>. C'est Camille Chabaneau qui identifia le « seigneur d'Alga » au baron de Roquefeuil : « Alga, château aujourd'hui détruit, mais dont les ruines sont imposantes, était le lieu de la seigneurie de Roquefeuil qui fut le premier comtor de Nant, mais qui, en 1276, ne prenait encore que le titre de seigneur d'Alga<sup id="cite_ref_17"><a href="#cite_note_17">17</a></sup>. »</p>
<p dir="ltr">Algues est un château situé près de Nant en Aveyron, dans la vallée de la Dourbie à 34 km de Millau, à proximité de la chaîne de l’Aigoual.</p>
<p dir="ltr">C’est à la famille rouergate des Roquefeuil, issue des seigneurs d’Anduze, alliée aux comtes de Toulouse et aux Trencavel, qu’appartient le personnage de Raymond IV de Roquefeuil, seigneur de Cantobre et d’Algues, comtor de Nant<sup id="cite_ref_18"><a href="#cite_note_18">18</a></sup>, d’abord supérieur du couvent des franciscains de Lunel, relevé de ses vœux en 1287 pour se marier. Il est désigné comme le mécène et le protecteur du narrateur de <em>Flamenca </em>qui en loue la prodigalité<sup id="cite_ref_19"><a href="#cite_note_19">19</a></sup>.</p>
<p dir="ltr">La cour de Roquefeuil a été célébrée par le troubadour rouergat Daude de Pradas, contemporain de l’auteur de <em>Flamenca</em>, dans le poème « <em>Ab lo douz temps que renovella</em> / Avec la douce saison qui se renouvelle » :</p>
<p dir="ltr"><em>Lai on es proeza certana,</em></p>
<p dir="ltr"><em>va salve t’en vai, e no.t trics,</em></p>
<p dir="ltr"><em>chanssos, que.l seigner t’er abrics</em></p>
<p dir="ltr"><em>contra la folla gen vilana;</em></p>
<p dir="ltr"><em>e.ls dos fraires de Rocafuoill,</em></p>
<p dir="ltr"><em>on fis pretz e jovens s’accuoill,</em></p>
<p dir="ltr"><em>sapchas a tos ops retener,</em></p>
<p dir="ltr"><em>si vol en bona cort caber.</em></p>
(traduction française : Là où se trouve la véritable prouesse, / va chanson vers Sauve<sup id="cite_ref_20"><a href="#cite_note_20">20</a></sup>, et ne tarde pas / car le seigneur te protégera / contre la folle gent vilaine ; /et et les deux frères Roquefeuil, / chez qui la vraie valeur et la jeunesse sont bien accueillies, / sache les gagner, / si tu veux trouver place en bonne cour<sup id="cite_ref_21"><a href="#cite_note_21">21</a></sup>.)
<div> </div>
</div>
<h3>3. La langue de <em>Flamenca</em> :</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Pour les critiques et éditeurs de l’œuvre, l’étude de la langue de l’auteur de <em>Flamenca</em> ne laisse aucun doute : l’auteur était rouergat et sa langue a de nombreuses similitudes avec celle du troubadour Daude de Pradas, son contemporain.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Le contexte de réalisation de la copie est également identifiable par certains traits linguistiques attribuables au copiste. Le texte a été copié en Provence, peu après la composition de l’œuvre (tout début du XIV<sup>e</sup> siècle) comme l’avait suggéré le premier Clovis Brunel<sup id="cite_ref_22"><a href="#cite_note_22">22</a></sup>.<br /><br /></p>
<h2>Critiques et réception de l’œuvre : </h2>
<br />
<h3 dir="ltr">René Nelli :<em> Flamenca</em>, une œuvre « hérétique » ?</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">« Si jamais livre a été pourchassé par les autorités religieuses après 1277, c’est certainement le <em>Roman de Flamenca</em>. Il ne doit d’avoir pu paraître qu’au fait qu’il a été écrit avant cette date. Car à partir de la fin XIII<sup>e</sup> siècle on constate, dans tous les ouvrages en langue d’oc, la disparition de toutes les théories érotiques incriminées par l’évêque Tempier et combattues par Jean de Mun. L’amour pur adultère devient pêché ; l’amour conjugal seul est exalté, la jeune fille l’emporte sur la dame, etc… Entre 1277 et 1280 la parution d’un roman comme celui de <em>Flamenca</em> eût scandalisé beaucoup plus de gens pieux que le <em>Roman de la Rose</em> ».</p>
<p dir="ltr">René NELLI,<em> Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIII<sup>e</sup> siècle</em>, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"> </p>
<h3 dir="ltr"><em>Flamenca</em>, la perfection du roman médiéval</h3>
<p dir="ltr">« A hundred years after Christien, one of his cleverest pupils wrote de Provençal story of Flamenca, a work in which the form of the novel is completely disengaged from the unnecessary accidents of romance, and reaches a kind of positive and modern clearnesse very much at variance in some respects with popular ideas of what is medieval... Flamenca is the perfection and completion of medieval romance in one kind and in one direction... It is perhaps the first complete modern appropriation of classical exemples in literary art ».</p>
<p dir="ltr">W. P. KER, <em>Epic and Romance. Essays on medieval Literature</em>, London, 1897.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"> </p>
<h3 dir="ltr"><em>Flamenca</em>, somme de l’érotique occitane</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">« Le roman de Flamenca ne représente pas seulement un intérêt littéraire ; il n’est pas seulement la perle de la poésie narrative du moyen-âge<sup id="cite_ref_23"><a href="#cite_note_23">23</a></sup> ; à sa fiction pleine de fantaisie et riche d’analyses ingénieuses ou profondes, il juxtapose un véritable art d’aimer qui, se développant pour ainsi dire en marge des aventures romanesques, constitue une sorte de somme de l’érotique provençale du XIII<sup>e</sup> siècle ».</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">René NELLI,<em> Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIII<sup>e </sup>siècle</em>, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">« Synthèse de l’érotique et de la poétique troubadouresque, le <em>Roman de Flamenca</em> vient rappeler la dette de la littérature amoureuse occidentale à l’égard de l’Occitanie médiévale ».</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Jean-Charles HUCHET, <em>Flamenca, roman occitan du XIII<sup>e</sup></em><em> siècle</em>, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.</p>
<h3 dir="ltr"><em>Flamenca</em>, roman psychologique</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">« Flamenca n'est pas un roman historique mais un roman psychologique dont les jeux de comédie ont été rapprochés de ceux de<em> l'École des Femmes</em> ou de <em>Tartuffe</em>. C'est une œuvre célèbre, la plus dense que le Moyen Âge ait produite ».</p>
<p dir="ltr">J. FABRE DE MORLHON, « Le roman de Flamenca dans son contexte historique » dans : <em>Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux</em>, Montpellier : C.E.O. : Université Paul Valéry, 1978.<br /><br /></p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">« Pour l’histoire des sentiments et des mœurs vers l'avènement de Louis IX, le roman de <em>Flamenca</em> est sans contredit, une source incomparable ».</p>
<p dir="ltr">Ch.-V. LANGLOIS, <em>La vie en France au moyen âge de la fin du XII<sup>e</sup> au milieu du XIII<sup>e</sup> siècle d’après les romans mondains du temps</em>, Paris, 1926-28.<br /><br /></p>
<h2>Éditions et traductions</h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Pour accéder à une bibliographie complète et actualisée sur <em>Flamenca</em> consulter le Trobador (catalogue général de la documentation occitane) : <a href="http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=flamenca-">http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=flamenca-</a></p>
<h3 style="text-align: justify;" dir="ltr">1. Édition du texte occitan et traductions françaises</h3>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(1) François-Just-Marie RAYNOUARD, « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> Première édition et traduction de quelques extraits de Flamenca, accompagnée de notes et commentaires.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Réédition : </strong>Ce texte sera repris intégralement et publié dans : François-Just-Marie RAYNOUARD, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours comparée avec les autres langues de l'Europe latine : précédé de nouvelles recherches historiques et philologiques, d'un résumé de la grammaire romane, d'un nouveau choix des poésies originales des troubadours, et d'extraits de poëmes divers, Tome premier, Paris : Silvestre, 1838, p. 1-47.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Compte-rendu dans : </strong>Amaury-Duval (Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu-Duval, dit), « Le Roman de Flamenca » dans : Histoire Littéraire de La France, Paris 1838, T. XIX, 1838, p. 776-789<sup id="cite_ref_24"><a href="#cite_note_24">24</a></sup>.</p>
<p dir="ltr"><strong>Localiser le document :</strong> requête trobador</p>
<p dir="ltr"><strong>Consulter en ligne : </strong><a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/10824">http://occitanica.eu/omeka/items/show/10824</a></p>
<p dir="ltr">(2) Jean-Bernard LAFON dit MARY-LAFON, La dame de Bourbon, Paris : Bourdilliat, 1860. xv, 174 p.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> Adaptation romanesque et libre de l’oeuvre dans une édition illustrée de dessins romantiques et lithographies de E. Morin gravés par H. Linton.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(3) Paul MEYER, Le roman de Flamenca, Paris : A. Franck ; Béziers : J. Delpech, 1865. 1 vol. (XLV-427 p.).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> Première édition complète du roman de Flamenca qui s’accompagne d’une traduction et d’un glossaire et porte un jugement sévère sur l’édition de Mary-Lafon.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">L’édition de Paul Meyer sera très critiquée par Camille Chabaneau (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 1876<sup id="cite_ref_25"><a href="#cite_note_25">25</a></sup>), qui lui reprochera des erreurs de transcription.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(4) Paul MEYER, <em>Le roman de Flamenca,</em> Paris: Librairie E. Bouillon, 1901.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> Deuxième édition de <em>Flamenca</em> entièrement refondue par Paul Meyer, en réponse aux critiques de C. Chabaneau.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Camille Chabaneau reprendra ses critiques à l’encontre de cette nouvelle édition (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 1902<sup id="cite_ref_26"><a href="#cite_note_26">26</a></sup>).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Réédition : </strong>Le roman de Flamenca, publié d'après le manuscrit unique de Carcassonne, traduit et accompagné d'un vocabulaire... par Paul Meyer. [Paris] : [diffusion Champion] ; Genève : Slatkine, 1974. V-416 p.-[1] f.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(5) René LAVAUD, René NELLI, « Flamenca », dans : <em>Les troubadours [I] : Jaufre, Flamenca, Barlaam et Josaphat,</em> [Bruges] : Desclée de Brouwer, 1960.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> L’édition du texte suit celui donné par Paul Meyer, seule la traduction française est nouvelle.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Réédition: </strong><em>Les troubadours :</em> texte et trad. de René Lavaud et René Nelli. Paris : Desclée de Brouwer, 2000 (1127, 1085 p.) (Bibliothèque européenne).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">Le 1er tome réunit : « Le roman de Jaufre », « Le roman de Flamenca », « Le roman spirituel de Barlaam et Josaphat ». Texte occitan et trad. française en regard. Reprod. photomécanique de l'éd. de Paris, 1966. Contenu : Vol. 1, L'œuvre épique ; Vol. 2, Le trésor poétique de l'Occitanie.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(6) Ulrich GSCHWIND, <em>Le Roman de Flamenca : nouvelle occitane du 13<sup>e</sup> siècle</em>, Berne : Francke, 1976. 2 vol. (229, 362 p.). (Romanica helvetica ; 86A-B).</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Note :</strong> Nouvelle édition du texte en ancien occitan avec de nombreux commentaires ; ne contient pas de traduction.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><strong>Edition initiale: </strong><em>Vorstudien zu einer Neuausgabe der Flamenca,</em> Ulrich Gschwind. Zürich : Aku-Fotodruck, 1971. xiii, 553 p ; 23 cm. Has been attributed to Bernardet. Includes index. Diss. : Phil. : Zürich : 1971.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(7) Jean-Charles HUCHET, <em>Flamenca, roman occitan du XIII<sup>e</sup> siècle.</em> Texte établi, traduit et présenté par J.-Ch. Huchet, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">(8) <em> Flamenca : </em>texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).</p>
<p dir="ltr"> </p>
<h3>2. Traductions en langues étrangères</h3>
<br />
<p dir="ltr"><strong>Traductions anglaises</strong></p>
<p dir="ltr">W. A. BRADLEY, The Story of Flamenca : The Firts Modern Novel. Arranged form de Provençal Original of the Thirteenth Century. With Woodcuts by Florence Wymans Ivins, Harcourt, Brace and Company (New York), 1922.</p>
<p dir="ltr"><strong>Autres éditions : </strong></p>
<p dir="ltr">Flamenca : roman provençal du XIIIe siècle, mis en français moderne par W. et J. BRADLEY ; décoré par Robert Lanz. Paris : G. Crès, 1927.</p>
<p dir="ltr">Flamenca : translated from the thirteenth-century provençal of Bernardet the troubadour, by H.F.M. Prescott.-- London : Constable and Co, 1930.</p>
<p dir="ltr">The Romance of Flamenca : a provençal poem of the 13th century, english verse translation by Merton Jerome Hubert ; revised provençal text by Marion E. Porter. [Princeton] : Princeton University Press, 1962. 1 vol. (456 p.-[4] p. de pl.). Auteur présumé: Bernardet, d'après l'introd. p. 6 et d'après C. Brunel. Bibliogr. p. 449-452. Notes bibliogr. Index</p>
<p dir="ltr">The romance of Flamenca, edited and translated by E.D. Blodgett. New York ; London : Garland, 1995. 443 p. (Garland library of medieval literature ; 101A). Texte en ancien occitan traduction anglaise en regard. Notes bibliogr.</p>
<br />
<p dir="ltr"><strong>Traductions allemandes</strong></p>
<p dir="ltr">Kurt LEWENT, Bruchstücke des provenzalischen Versromans Flamenca, Halle Niemeyer, 1926 1 vol. (XII-81 p.). (Sammlung romanischer Übungstexte ; 8). Introduction et notes en allemand, texte en ancien provençal. Glossaire.</p>
<p dir="ltr">Flamenca : ein altokzitanischer Liebesroman, übersetzt, mit Einführung, Erläuterungen und Anmerkungen versehen von Fritz Peter Kirsch. Kettwig : Phaidon, 1989. 248 p. (Erzählungen des Mittelalters ; 2, 516638).</p>
<p dir="ltr">"Ab me trobaras Merce" : Christentum und Anthropologie in drei mittelalterlichen okzitanischen Romanen : Jaufré, Flamenca, Barlaam et Josaphat, Imre Gábor Majorossy. Berlin : Frank & Timme, cop. 2012. 1 vol. (254 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm. (Romanistik, ISSN 1860-1995 ; Bd. 10). Bibliogr. p. 243-250. Notes bibliogr.</p>
<br />
<p dir="ltr"><strong>Traductions italiennes</strong></p>
<p dir="ltr">Giuseppe G. FERRERO, Flamenca, poema narrativo in lingua d’oc, Turin, Gheroni, 1963.</p>
<p dir="ltr">Las novas de Guillem de Nivers : ("Flamenca") introd., scelta et glossario di Alberto Limentani. Padova : Ed. Antenore, 1965. (Vulgares eloquentes ; 1)</p>
<p dir="ltr">Luciana COCITO, Il romanzo di Flamenca, Gênes, Tilgher-Rozzano, 1971.</p>
<p dir="ltr">Flamenca a cura di Mario Mancini. Roma : Carocci editore, 2006. 1 vol. (311 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm. (Biblioteca medievale ; 106) Texte en ancien provençal avec traduction italienne en regard. Bibliogr. p. [281]-282. Notes bibliogr</p>
<p dir="ltr">Nouveau tirage : 2007, 2010</p>
<p dir="ltr">Flamenca : romanzo occitano del XIII secolo [a cura di] Roberta Manetti. Modena : Mucchi, 2008. (Studi, testi e manuali. Nuova serie ; 11).</p>
<br />
<p dir="ltr"><strong>Traduction catalane</strong></p>
<p dir="ltr">Antony ROSSELL, El romàn de Flamenca. Novela occitana del siglo XIII, Guadalajara : Ed. Arlequin, 2009.</p>
<br />
<p dir="ltr"><strong>Traduction espagnole</strong></p>
<p dir="ltr">Jaime COVARSI CARBONERO, El roman de Flamenca, Murcia : Ed.um, 2010.</p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;"> </p>
<h2>Notes et références</h2>
<ul style="list-style-type: none; font-size: 9pt; padding-left: 0px;">
<li id="cite_note_1">1. <a href="#cite_ref_1">↑</a> Charles CAMPROUX, « FLAMENCA » , Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 octobre 2014. URL : <a href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/flamenca/" target="_blank" rel="noopener">http://www.universalis.fr/encyclopedie/flamenca/</a></li>
<li id="cite_note_2">2. <a href="#cite_ref_2">↑</a> Note manuscrite introductive de François Raynouard reliée avec le manuscrit original. De Passy, le 15 juin 1834. Voir ci-après.</li>
<li id="cite_note_3">3. <a href="#cite_ref_3">↑</a> Flamenca [pro] = Flamenca [fre] Verse romance, only a part survives, 13th c. Novas de Guillem de Nivers, Novas de Guillaume de Nevers, Roman de Flamenca, Romance of Flamenca. Anonymous classics a list of uniform headings for European literatures, Second edition revised by the Working group set up by the IFLA, (International Federation of Library Association and Institutions), Standing Committee of the Section on Cataloguing, 2004, p. 151. <a href="http://www.ifla.org/files/assets/cataloguing/pubs/anonymous-classics_2004.pdf" target="_blank" rel="noopener">http://www.ifla.org/files/assets/cataloguing/pubs/anonymous-classics_2004.pdf</a></li>
<li id="cite_note_4">4. <a href="#cite_ref_4">↑</a> Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle, texte établi, trad. et présenté par Jean-Charles HUCHET. Paris : Union générale d'éditions, 1988 , p.10.</li>
<li id="cite_note_5">5. <a href="#cite_ref_5">↑</a> Ch. FIERVILLE, « Notice sur la famille de Murat, à propos des nombreux manuscrits qu'elle a transmis à la Bibliothèque », Mémoire de la société des arts et des sciences de Carcassonne, 1870, p. 180-190.</li>
<li id="cite_note_6">6. <a href="#cite_ref_6">↑</a> Gabriel Delessert (1786-1858), préfet de l’Aude du 12 février 1834 au 27 septembre 1834, avant de devenir préfet d'Eure-et-Loire et préfet de police de Paris.</li>
<li id="cite_note_7">7. <a href="#cite_ref_7">↑</a> François-Just-Marie Raynouard (1761-1836) fut l’ami et voisin des Delessert à Passy (1805-1836). Léopold MAR, « Raynouard et son temps », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, N. 10, T.6, 1903, p. 270-274.</li>
<li id="cite_note_8">8. <a href="#cite_ref_8">↑</a> François-Just-Marie RAYNOUARD, “ « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132. Edition et traduction de quelques extraits.</li>
<li id="cite_note_9">9. <a href="#cite_ref_9">↑</a> Georges MILLARDET, Le roman de Flamenca, Paris : Boivin et cie, [1937]. 1 vol. (77 p.) ; 22 cm. (Bibliothèque de la revue des cours et conférences), p. 11-12.</li>
<li id="cite_note_10">10. <a href="#cite_ref_10">↑</a> Alfred JEANROY, Les origines de la poésie lyrique en France au moyen-âge : études de littérature française et comparée suivies de textes inédits par Alfred Jeanroy 4e éd.; Paris : H. Champion, 1969.</li>
<li id="cite_note_11">11. <a href="#cite_ref_11">↑</a> René LAVAUD, René NELLI, 'Flamenca', 1960 (voir § Editions).</li>
<li id="cite_note_12">12. <a href="#cite_ref_12">↑</a> Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014.</li>
<li id="cite_note_13">13. <a href="#cite_ref_13">↑</a> Charles GRIMM, Etude sur le Roman de Flamenca, poème provençal du XIIIe siècle, Paris, Droz, 1930.</li>
<li id="cite_note_14">14. <a href="#cite_ref_14">↑</a> Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).</li>
<li id="cite_note_15">15. <a href="#cite_ref_15">↑</a> François ZUFFEREY, op. cit., p. 106.</li>
<li id="cite_note_16">16. <a href="#cite_ref_16">↑</a> <a href="http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/nant.html" target="_blank" rel="noopener">http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/nant.html</a></li>
<li id="cite_note_17">17. <a href="#cite_ref_17">↑</a> Camille CHABANEAU, « Sur le vers 1730 de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 32, 1888, p. 103.</li>
<li id="cite_note_18">18. <a href="#cite_ref_18">↑</a> Le titre de comtor utilisé au XIe siècle signifiait vassal immédiat du comte inférieur au vicomte, mais supérieur aux autres seigneurs. Bulletin de la Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère, T. 7, 1856, p. 338.</li>
<li id="cite_note_19">19. <a href="#cite_ref_19">↑</a> Flamenca, par François ZUFFEREY, op. cit. p. 106. Sur la famille de Roquefeil, voir : H. de BARAU, Documens historiques, I, 1853, 673-696 ; III, 1857, 773-776 ; Vte de BONALD, Documens généalogiques, 1902, 254-277 ; 442-444 ; A.F. de GAUJAL, Etudes historiques sur le Rouergue, Paris, 1859, T. IV, p. 31-36.</li>
<li id="cite_note_20">20. <a href="#cite_ref_20">↑</a> Sur les seigneurs de Sauve: <a href="http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/anduze.html" target="_blank" rel="noopener">http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/anduze.html</a></li>
<li id="cite_note_21">21. <a href="#cite_ref_21">↑</a> Poésies de Daude de Pradas, introd., trad. et notes par A. H. SCHUTZ. Toulouse : Privat ; Paris : H. Didier, 1933. (Bibliothèque méridionale, 1ère Série ; t. 22). p. 1-5..</li>
<li id="cite_note_22">22. <a href="#cite_ref_22">↑</a> Clovis BRUNEL, Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal, Paris, 1935, p. 26.</li>
<li id="cite_note_23">23. <a href="#cite_ref_23">↑</a> Jules ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-âge (des origines à la fin du XVe siècle), Paris, de Boccard, 1921, p. 143.</li>
<li id="cite_note_24">24. <a href="#cite_ref_24">↑</a> <a href="https://archive.org/stream/histoirelittra19riveuoft#page/786/mode/2up" target="_blank" rel="noopener">https://archive.org/stream/histoirelittra19riveuoft#page/786/mode/2up</a></li>
<li id="cite_note_25">25. <a href="#cite_ref_25">↑</a> Camille CHABANEAU, « Notes critiques sur quelques textes provençaux. Le Roman de Flamenca », Revue des Langues Romanes, IX, 1876, p. 24-259.</li>
<li id="cite_note_26">26. <a href="#cite_ref_26">↑</a> Camille CHABANEAU, « Une nouvelle édition du Roman de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 5, 1902, p. 5-43.</li>
</ul>
<h2 id="9">Ressources numériques</h2>
<!-- : Liens vers l’œuvre originale numérisée, éditions numériques, traductions, etc. -->
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">> <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/5112" target="_blank" rel="noopener">Vidéoguide : Le roman de Flamenca / CIRDÒC Mediatèca occitana</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">> <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/3238" target="_blank" rel="noopener">Cèrqui una edicion de l'òbra medievala "Flamenca" [Question / Réponse]</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">> <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/3169" target="_blank" rel="noopener">Flamenca : Cap d'òbra occitan del sègle XIII / Lo CIRDÒC Tèma(s)</a></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 150%;">> <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/5157" target="_blank" rel="noopener">Flamenca : Lo cap d'òbra desconegut / [Exposition virtuelle réalisée par le CIRDÒC - Mediatèca occitana]</a></p>
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Assié, Benjamin
Bancarel, Gilles
CIRDÒC-Mediatèca occitana
© CIRDÒC - Mediatèca occitana
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/abf91c7672f81fbfbab8b63d2e9acae2.jpg
text/html
fre
Text
http://purl.org/occitanica/5160
Rue Fédou, 11000 Carcassonne, France
Flamenca : Le chef-d'oeuvre inconnu
Flamenca : Lo cap d'òbra desconegut
Amour courtois
Littérature courtoise occitane -- Moyen âge
Littérature médiévale
Flamenca
<div style="text-align: justify;"><a href="http://occitanica.eu/expo-flamenca/" target="_blank" rel="noopener">ACCÉDER À L'EXPOSITION EN LIGNE</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<p>Flamenca est un roman anonyme de 8095 vers octosyllabiques composé en ancien occitan vers le milieu du XIIIe siècle. <br />L'oeuvre raconte les amours de Guilhem de Nevers, jeune chevalier français doté de toutes les vertus physiques et morales, et de la belle Flamenca.<br />Le récit commence par la demande en mariage de Flamenca par Archambaut de Bourbon. Les noces sont célébrées avec faste à Nemours pendant huit jours puis suivent les festivités de l’arrivée de Flamenca à Bourbon. La description extraordinairement détaillée des fêtes de Bourbon, des danses, des musiques, des œuvres littéraires qui sont jouées, « le plus incroyable déploiement de culture vivante dont on puisse rêver » selon Yves Rouquette, ont fait de Flamenca un portrait exceptionnel de la société courtoise et ont pu lui donner l’image d’un roman historique.</p>
</div>
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
CIRDÒC - Mediatèca occitana
CIRDÒC - Mediatèca occitana
2014
© CIRDÒC - Mediatèca occitana
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/af6e2eaf99df9a8ca5b3196a7113f9fe.jpg
text/html
fre
Interactive Resource
site internet
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/5157
Flamenca
Flamenca
Littérature courtoise occitane -- Moyen âge
Amour courtois
Manuscrits médiévaux
<p style="text-align: justify;"><em>Flamenca</em> est un roman anonyme de 8095 vers octosyllabiques composé en ancien occitan dans le dernier tiers du XIII<sup>e</sup> siècle. Il est connu par cette seule copie, découverte au XIX<sup>e </sup>siècle par François Raynouard dans les collections de la Bibliothèque de Carcassonne.</p>
<h2>L’histoire de <em>Flamenca</em> :</h2>
<div style="text-align: justify;"><em>Flamenca</em> raconte les amours de Guilhem de Nevers, jeune chevalier doté de toutes les vertus physiques et morales, et de la belle Flamenca. Le début du roman est manquant dans le manuscrit de Carcassonne. Le récit commence par la demande en mariage de Flamenca par Archambaut, seigneur de Bourbon. Les noces sont célébrées avec faste à Nemours pendant huit jours puis suivent les festivités de l’arrivée de Flamenca à Bourbon. La description extraordinairement détaillée des fêtes de Bourbon, des danses, des musiques, des œuvres littéraires qui y sont jouées, « le plus incroyable déploiement de culture vivante dont on puisse rêver » selon Yves Rouquette, a fait de <em>Flamenca</em> un portrait exceptionnel de la société courtoise et a pu lui donner l’image d’un roman historique.</div>
<div>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1">Mais <em>Flamenca</em>, roman du </span><em>castia gilós</em><span data-mce-mark="1"> (châtiment du jaloux) et de l’adultère, surprend surtout par son histoire, sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans la période de répression idéologique et religieuse de l’après-Croisade contre les Albigeois. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari Archambault, le chevalier Guilhem prend la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour, détournant le rite du baiser de paix (baiser du psautier). À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère voire « hérétique » (René Nelli) finit par être consommé par les deux amants. </span></p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span data-mce-mark="1"><em>Flamenca</em> est considéré comme un des premiers romans modernes et ne cesse de surprendre par la modernité de sa forme. <br /></span></p>
<div>
<h2 dir="ltr"><span>Caractéristiques matérielles :</span></h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Le manuscrit de Carcassonne est incomplet. Le premier feuillet, mutilé, ne conserve que les premières lettres de six vers. Outre de nombreuses lacunes dans le corps même du volume, les derniers feuillets ont également disparu.</span></p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Le volume contient, en tête du manuscrit, une lettre autographe de François Raynouard, découvreur et premier éditeur de Flamenca, datée de 1834.<br /></span></p>
<h2 dir="ltr"><span>En savoir + :</span></h2>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr">En savoir davantage sur l’œuvre : consulter <a title="consulter la fiche "Òbra"" href="http://purl.org/occitanica/5160">Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle [fiche d’inventaire]</a> dans le <a title="aller sur le Répertoire du patrimoine culturel occitan" href="http://repertori.occitanica.eu" target="_blank" rel="noopener">Répertoire du patrimoine culturel occitan</a>.</p>
</div>
</div>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span><em>Flamenca</em> es un roman anonim de 8095 vèrses octosillabics compausat en occitan ancian dins lo darrièr tèrç del sègle XIII. Es conegut per aquesta sola còpia, descobèrta al sègle XIX per François Raynouard dins las colleccions de la Bibliotèca de Carcassona.</span></p>
<h2 dir="ltr"><span>L’istòria de <em>Flamenca</em> :</span></h2>
<p style="text-align: justify;"><em>Flamenca</em> conta las amors de Guilhem de Nevèrs, jove cavalièr dotat de totas las vertuts fisicas e moralas, e de la bèla Flamenca. La debuta del roman manca dins lo manuscrit de Carcassona. Lo raconte comença per la demanda en maridatge de Flamenca per Archambaut, senhor de Borbon. Las nòças son celebradas amb faste a Nemors pendent uèch jorns puèi seguisson las festivitats de l’arribada de Flamenca a Borbon. La descripcion extraordinariament detalhada de las fèstas de Borbon, de las danças, de las musicas, de las òbras literàrias que i son jogadas, « lo desplegament mai incredible de cultura viva que podèm somiar » segon Ives Roqueta, a fach de <em>Flamenca</em> un retrach excepcional de la societat cortesa e li a pogut balhar un imatge de roman istoric.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Mas <em>Flamenca</em>, roman del <em>castia gilós</em> (castigament del gelós) e de l’adultèri, suspren mai que mai per son istòria, sulfurosa, d’autant mai que foguèt compausat dins lo periòde de repression ideologica e religiosa de l’après-Crosada contra los Albigeses. Per tal de conquerir Flamenca, tenguda reclusa per la gelosiá del sieu marit Archambault, lo cavalièr Guilhem pren la plaça d’un clergue per li portar, a la glèisa, de dimenge en dimenge, lo messatge del sieu amor, en desviar lo rite del poton de patz (poton al psautièr). A la seguida de peripecias nombrosas, aqueste amor adultèri e mai « eretic » (Renat Nelli) acaba per èstre consumit pels dos aimadors.</span></p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Flamenca es considerat coma un dels primièrs romans modèrnes e acaba pas de susprene per la modernitat de sa fòrma.</span></p>
<h2 dir="ltr"><span>Caracteristicas materialas : </span></h2>
<p style="text-align: justify;">Lo manuscrit de Carcassona es incomplet. Lo primièr fulhet, mutilat, daissa legir pas que las primièras letras de sièis vèrses. En mai de las mancas nombrosas dins lo còrs del volum, los darrièrs fulhets an desapareguts tanben.</p>
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span>Lo volum conten, en cap del manuscrit, una letra autografa de François Raynouard, descobreire e editor primièr de <em>Flamenca</em>, datada de 1834.</span></p>
<h2 style="text-align: justify;">Ne saber mai :</h2>
<p style="text-align: justify;">Ne saber mai sus l’òbra : consultar <a title="consultar la ficha "Òbra"" href="http://purl.org/occitanica/5160">Flamenca : roman occitan del sègle XIII [ficha d’inventari]</a> dins lo <a title="anar sul Repertòri del patrimòni cultural occitan" href="http://repertori.occitanica.eu" target="_blank" rel="noopener">Repertòri del patrimòni cultural occitan</a>.</p>
Bibliothèque d'agglomération de Carcassonne, Manuscrit n°34
12..
Domaine publique
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/fe9d7e79c89deee1c520c82f742a2653.jpg
image/jpeg
140 feuillets, 215 × 142 mm
oci
Text
manuscrit
https://occitanica.eu/items/show/biblioteca-numerica/manuscrit/4395
<em>Lenga d'Òc/Lengo d'Ò</em> du 14/11/2007 - Dalfina Aguilera
Occitan (langue)
Chansons occitanes
<p style="text-align: justify;"><em>Lenga d'Òc/Lengo d'Ò</em> est un magazine d'actualité en langue occitane. Présentée sur TéléMiroir, chaîne locale de la région nîmoise, par Lise Gros et Claudine Paul de 2007 à 2010, l'émission continue sur TVSud depuis la fusion de TéléMiroir et de 7L TV, chaîne montpellierraine.</p>
<p style="text-align: justify;">Venues rejoindre les collections du CIRDOC-Mediatèca occitana en 2012, les archives des diffusions sur TéléMiroir seront progressivement mises en ligne sur Occitanica.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h2 style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #993366;">Thème de l'émission du 14/11/2007<br /></span></strong></h2>
<span style="color: #000000;">Interview de Delphine Aguilera à l'occasion de la sortie de son album <em>Fin Amor</em></span><span style="color: #993366;"><br style="color: #000000;" /></span>
<p style="text-align: justify;"><em>Lenga d'Òc/Lengo d'Ò</em> es una magazina d'actualitat en lenga occitana. Presentada sus Télémiroir, cadena locala de la region nimesenca, per Lisa Gròs e Claudina Paul de 2007 a 2010, l'emission contunh sus TVSud dempuèi la fusion de Télémiroir e de 7L TV, cadena monpelierenca.</p>
<p style="text-align: justify;">Vengudas jónhert las colleccions del CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012, los archius de difusions de Télémiroir seràn progressivament botats en linha sus Occitanica.</p>
<h2 style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #993366;">Tèma de l'emission del 14/11/2007<br /></span></strong></h2>
<span style="color: #993366;"><span style="color: #993366;"><span style="color: #993366;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #000000;">Intrevista de Dalfina Aguilera amb la sortida de son album <em>Fin Amor</em></span></span></span></span><br style="color: #000000;" /></span>
Gros, Lise (1943-....)
Reig, Philippe
Gravier, Michel
Paul, Claudine
Queyrel, Claude
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers
<p><img src="http://occitanica.eu/omeka/files/original/3ce6b2cbc6c4c4759d8b27817be124b3.png" alt="" width="72" height="24" /></p>
<p>Télé Miroir Services</p>
<h3>Emissions produites par Télé Miroir Services et conservées au CIRDOC-Mediatèca occitana</h3>
<p>Les émissions récentes sur le site Internet de TVSud :</p>
<h3><a href="http://www.tvsud.fr/emissions-2/decouverte/lenga-doc/">http://www.tvsud.fr/emissions-2/decouverte/lenga-doc/</a></h3>
2007
<img src="http://occitanica.eu/omeka/files/original/2bf4e1108eb2a8ef894c9c99c827991e.jpg" alt="" width="58" height="32" /><br /><br /><a href="http://www.telemistral.com/">http://www.telemistral.com/</a>
Video/mpeg
Moving Image
vidéo