1
10
286
-
https://occitanica.eu/files/original/1f2ded4f1807939e4a893ea80b77406b.jpg
03e42e0e2c2e7f2fab788d27b9fc9a11
https://occitanica.eu/files/original/79fea98d8a41c22328d3516ea22a7665.xml
a37f37789ac2057a61fe7e23427c7982
https://occitanica.eu/files/original/f7eea6759b72c7c8569a740c45ac0c90.pdf
66d4f861fae5dbc0a291164ddec53cf3
PDF Text
Text
C.I.D.O.
BÈZIERS
Dozosètièmo onnado. — N° 194 et 195
LO
DE
15 d'Ost et 15 de Setembre 1936
e©BRET0
L'ESCOLO
OUBERNHATO
E
DEL
NAUT-MIEJOUR
JOURNAU
iHESODIE
ODESIOU O L'ESCOLO OUBERNHATO : doutche fronça
Et l'on o lou Journau per res
Lou Journau se bend bint sos lou numero
Les popiès :
o M. HENRI DOMMERGUES, Capiscol,
rue Cazaud, AURILLAC.
MONDA.
L'Orgent:
o M. André DELZANGLES, Clobaire, 15,
rue Arsène Vermenouze, AURILLAC.
Toute réclamation au sujet de numéros non reçus doit être adressée
directement au Capiscol.
Lo nouole, lo Morianno,
Lo bouole ornai l'ourai.
La copie doit parvenir au Capiscol (Petite rue Cazaud), avant la On
de chaque mois pour insertion au numéro suivant.
BOURRÈIO D'OUBERNHO.
•
•
Per l Igl lo Cobrelo
ENSÎNHODOU
I. Mariage.
Ai se prononce ay
aou
au —
—
2. Nécrologie.
ei
—
—
3. Naissance.
èi
—
4. A nos lecteurs.
oi
5. Boulegodis (Henri Dommergues).
Ex. : Fai, fardeau
—
Mau, mal.
ey
—
Dei, des
—
èy
—
Sèi, sureau.
—
—
—
Loi, les
eu
—
—
oy
eou
—
Seu, suif.
6. L'abbé Bouquier félibre (J.-S. Mathieu).
èu
—
—
èou
—
Lèu, bentôt
7. La rose qui chante (R. Cortat).
ÒU
—
. —
oou
—
Pòu, peur
8. Lo trufado (E. Bancharel).
Ih
—
—
11 (mouillés)
—
Bièlho, vieille
9. Réveil en fanfare (E. Pagès).
nh
—
—
gn
—
Conho, chienne
0. Bibliographie.
j
—
—
tj
—
Jour, jour
I. Couyounados,
ch
—
—
tch
— Chobal, cher
�2
LO COBRETO
MARIAGE
Le 5 août, en la chapelle de Nieudan, a été béni le
mariage de Mademoiselle Marie-Clotilde Serres, fille
du sympathique notaire d'Aurillac, avec Monsieur
Raymond Delzons, Ingénieur-chimiste. Ce mariage
unit deux des plus honorables familles cantalienncs.
Nous sommes heureux d'adresser aux jeunes époux
nos vœux de bonheur et de prospérité et nos sincères
compliments aux heureux parents.
et en quelque domaine que ce soir, n'a cessé d'affirmer les qualités robustes de notre race. Soucieux de
dresser, d'une façon aussi précise que possible, le
grand livre d'or des énergies auvergnates, M. Raymond Cortat remercie tous ceux de nos lecteurs qui
voudront bien lui fournir des renseignements sûr des
compatriotes émigrés.
LO COBRETO.
BOULEGODIS
NECROLOGIE
O ROULHAT
Nous avons appris la mort de la Comtesse de Balathier-Lantage, décédée à Lyon. Elle était la mère du
Comte Bernard de Balanthier-Lantage et la sœur de
M. Paul Sarrauste de Menthière, maire de Saint-Gérons, et de Mlle Sarrauste de Menthière.
Nos condoléances à la famille en deuil.
NAISSANCE
Nous apprenons avec plaisir que Madame Pierre
Lévi, née Maurech, la charmante femme du docteur
Pierre Lévi, Inspecteur départemental d'hygiène du
Loiret, vient de mettre heureusement au monde son
deuxième enfant, un superbe petit garçon qui s'appellera Jean-Pierre.
Tous les Aurillacois qui ont gardé le souvenir du
distingué Directeur du Dispensaire et des services
d'hygiène du Cantal, ainsi que de M. Maurech, peintre et musicien de grand talent dont le violoncelle
a charmé les auditeurs de nos concerts regionalistes,
se joignent à nous pour féliciter les heureux parents
et les grands-parents du petit Jean-Pierre et leur
offrir nos vœux de bonheur pour le nouveau-né.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIII
A NOS LECTEURS
Notre excellent ami et collaborateur M. Raymond
Cortat travaille actuellement à la réalisation d'un important ouvrage L'Auvergne chez elle et à travers le
monde, qui sera publié par les éditions U. S. H. A.,
à l'occasion de l'Exposition Internationale en 1937.
Ce pourrait être comme un panorama de cette immense Auvergne qui, dans tous les pays du monde,
Lou dous del mes d'Ost, lo coumuno de Rònlhat
èro en fèsto. Lou Mèro, lou tont trabe Moussu
Tourtoulou,. obio coubidat les felibres de PEscolo
Oubernhato. D'o quatre ouros o sièis ouros de lo
besprado, oquestes d'eici domièrou uno poulido felibrejado que presidabo, coumo 7.0 sat faire, lou bèl
pouèto oubernhat Gandilhon Gens-d'Armes.
Per coumença, lou capiscol, Henri Dommergues,
presentèt l'Escolo Oubernhato. Oprès, M. Gandilhon foguèt uno poulido porlicado. Diguèt lei rosous
qu'où toutes les Oubernhats d'aima om lou poïs, sa.
crano lengo — que n'es pas un potai, commo disou
des troupèls de niciordas — so cobreto. sos donsos,
tont ogrodibos, sous boborèls, sos coucifos de dontelos... Lou public oploudiguèt ferme oquelo porlodisso. Oprès oquo fouguèt lou tour des con tai res
qu'ocoumponhabo lou mèstre Pierre Redon, des donsaires to plo endressats per Eugène Cueilhes, les cobretaires Defarges è Fruquières...
E, oprès un soupa selat è bridât, les brabes efonts
de PEscolo Oubernhato tournèrou porti per Ourlhat.
Onabe oublida de bous dire qu'en possent o Corlat, PEscolo fouguèt coubidado o s'orresta dins lou
poulit hôtel de M. et Mmo Labori e — qu'aimou les
felibres que eau sat. Oti se birèt un moudiôu de
bourrèios que foguerou un bèl plose ol troupèl d'estrongiès que se troubabou o Corlat.
O SENTO-GENEVIEVO
Lou trento d'Ost oquèro lo poulido bile de Sto-Genevièvo dins l'Obeyrou que recebio PEscolo Oubernhato. Portido o huètch ouros del moti dins un carri
de nostre omit M. Maurice Baldeyrou, oquesto d'eici
coumencèt per ona bisita lou lac de Sarrans, lo Debezo è lou famus borrage qu'orresto l'aigo de lo
Truyère per faire lo pus bèlo sèrbo que se siasco
jomai bisto.
Oprès lou p'ose deis uèls — que n'èro pas estat
buforèl — Pi ouguèt oquel de l'estouniat è M, Mas,
�3
LO COBfîËTO
lou proupriètari del crâne hôtel del « Lac de Sarrans » foguèt desportina è soupa les « escouliès »
coumo se pouot pas mièl. vSe jomai obias tèmo de
faire un brabe desporti, brabe mounde, bous coussilhorio d'ona beire cossi Mmo Mas sat engina ticon
de bou.
Lo felibrejado se douuèt de quatre c sièio ouros
è l'i obio del mounde que cau sat.
Donsos, conts, musico bieilho, fout oquo ogrodèt
ferme o toutes.
Que lou Mèro, M. Rous, que reçouguèt to plo l'Escolo, que lo poupulociou de Sto-Geuevièvo siascou
plo remerciats per l'occulh to couran que foguèrou
o nostres felibres.
O BILOFRONCO
Lou sièi de setembre Bilofronco del Rcuergue douuabo uno grondo fèsto. Nostres omits, les felibres
del Grelh Rouergat obíòu coubidat nostre Escolo o
ono festeja om gueches. Lour disom eici un bel grond
morccs è mai que mai o M. Pèire Miremont, o Mmos
Artous è Savignac que prendou tonto de peno è sou
l'amo de l'Escolo del Rouergue.
Les journaus òu donnât d'oquelo fèsto des couontcs ronduts estrambourdents. Poudom pas fa de
mins que de n'en coupia un :
Nous aurons eu, plusieurs fois, le plaisir, cette année, d'applaudir les vieilles danses et les vieilles
chansons de chez nous. Grâce aux.« Grelhous », ont
revécu les bourrées de nos grand'mères et ces couplets naïfs qui bercèrent notre enfance. Encouragés
par l'enthousiasme grandissant que rencontrèrent ces
manifestations, le « Grelh » organisa, dans la journée de dimanche et pour terminer la fête magnifique
du baptême des cloches, une grande soirée de gala
régionaliste au théâtre municipal.
L'Ecole Auvergnate, sous la direction du capiscol
Henri Dommergues, lui apporta une aide fraternelle. L'Auvergne, dans nos murs, ressemblait à noire
Rouergue comme une sœur un peu plu austère : une
nuance dans l'accent plus rude, les finales plus lourdes du patois et certains cris gutturaux l'alliant au
Massif Central moins ensoleillé.
Déjà, l'après-midi, sur le petit Languedoc, les danses et les bourrées avaient longuement été applaudies.
Faire ses preuves ? L'Ecole Auvergnate les avait depuis longtemps données, et le public villefranchois,
joyeusement, l'apprécia.
Le soir, la salle du théâtre municipal était comble.
Les danses, réglées par M. E. Cueilhes et accompagnées soit au piano, soit à l'accordéon, par le maîtrecompositeur Pierre Redon, soulevèrent un enthousiasme indescriptible. Rien ne fut vif, alerte et martelé comme ces bourrées anciennes où les sabots claquent en castagnettes, la « polka picado », que le
bout du pied vient « piquer » au sol et cette « crousado » où les couples se croisent et s'entrecroisent
tandis que tournoient les jupes moirées aux larges
plis et les coiffes de dentelle aux ailes blanches ainsi
que. des ailes de blancs ramiers.
Les chansons elles-mêmes réveillèrent des chers
échos de vie ancestrale. La « Coupo Santo », de Mistrr.il, est belle comme un hymne, et la naïveté charmante des vieux refrains a une fraîcheur d'eau de
source. Après les chœurs de l'Ecole Auvergnate, Mme
Ai tous, de notre « Grelh », coiffée d'une de ses magnifiques coiffes de dentelle, chanta avec sentiment une
vieille chanson. Egalement du « Grelh », Mme Savignac, à la voix délicieuse, ressemblait à ces bergères
blondes et fraîches qui parent le coin d'une prairie.
Cette soirée, ainsi, passait, marquée de l'âme ancienne du pays et de cette gaieté communicative qui
donne aux manifestations félibréennes l'air d'une
grande famille des veillées paysannes, cette communion entre ceux qui écoutent et ceux qui jouent.
Le discours de M. Pierre Miremont, mestre d'Obro
del Felibrige, clôtura cette belle fête. En l'écoutant,
tellement merveilleuse et facile coulait, notre langue
d'oc, on songeait à Virgile aussi bien qu'à Mistral.
Tout ce qui en constitue la poésie rustique, les espoirs juvéniles de notre langue restée jeune, souple,
intacte, avec ses merveilleuses consonnances, y revivait. Ce n'était plus un discours, mais un réquisitoire
passionné où l'amour du pays occitan fleurissait de
son reflet de légende, comme le véritable couronnement d'une belle fête et d'une belle soirée.
(Le Courrier du Centre.)
O ALLY
T,ou 13 d'oqueste mes oqu'èro la communo d'Ally
qu'obio domondot o l'Escolo d'ona monja om guelo
lo fouasso de lo fèsto. Coumo soun mèro, M. Ventadour, es brabe coumo un sòu, les felibres se foguèrou pas cap de bouci estira lou naz per porti o Ally
è dounèrou oti uno felibrejado d'otaco è se foguèrou
oploudi que lou dire n'es pas res. Nostre omit è colobouraire, lou crâne pouèto Raymond Cortat èro oti
è oquo's guel que presentèt PEscolo Oubernhato ol
mounde d'Ally. Lour foguèt uno porîieado coumo
guel S*at lei faire. Pense qu'ôurem lou plose de lo
publica dins lou numéro que be.
O OURLHAT
Lou 23 del mes d'Ost, lou quortiè bièlh d'OurIhat foguèt uno fèsto coumo s'èro pas enquèro facho
lo porièiro dins nostro bilo. L'i obio pas un oustau
que fouguèsso pas decourat è flourit coumo un rompan. E lou ser los corrièiros èrou esclairados om deis
lums de toutos los coulours. L'uèlli s'olossabo pas
d'ogotcha tout oquo. Debon felicita plo fouort les
mogosins è los corrièiros qu'obiôu ougudo lo crano
idèio de mètre en ounour nostro bièlho lengo gòudoto per onounço lours mertchondisos ou remembra
lou bièlh possat de nostro bilo. Oti o uno bouno
idèio !
�4
LO COBRETO
Lou dimraèrgue lou ser uno cavalcado cou nio s'en
bei pas possèt per toutos los corrièiros. L'i obio uno
cinquonteno de carns toutes pus poulits les uns que
les autres. L'Escolo Oubernhato obio fat lou sièu.
Oqu'èro un bièlh oustau cloujiat d'Oubernho, om
soun contou, soun croumal, sous bièlhs couircs, dons
cobretaires que jouagou o pleri cormèl de bièlhs
èrs del poïs è de poulidos poïsontos que contabou.
Tout oquo entourât de brousso flourido que fosio
pensa couop set ol mèstre Bermenouzo.
L'Escolo dounèt, o nau ouros del ser, uno fèsto
sus lo Jourdono. Des miliès de persounos s'escrossabou sus lo permenado d'Angoulèmo per !:eire è òuzi
donsa è conta nostres escouliès.
*
* *
Coumo zo besés, brabe mounde, nostro Escolo demouoro pas soun res faire. Es coubidado dins des
moudiòus d'endrets ound pouot pas ona pertau qu'oquetches coubits tombou soubent lou mémo jour.
Lou 20 d'oqueste mes portiro per Montaignac, dins
lou limousi è lou ounze d'otobre onoren festeja o
Mau o l'oucosiù del centenari del Comice agricole
d'oquelo poulido bilo.
N'i o que disou que lou moubement oquo's lo bido.
Om oquel couomte, poudom olèro bous ofourti, brabe
mounde, que... som pas enquèro mouorts o l'Escolo
de Bermenouzo.
Henri DOMMERGUES.
L'abbé Bouquier, félibre
1808-1856
A ma connaissance trois félibres cantal'.ens et
non des moindres, puisque j'y vois deux majoraux. ont écrit sur l'abbé Bouquier: 1" Arsène
Vermenouze (Jous la Cluchado, pages 290-291,
etc.); 2° Auguste Bancharel (grammaire et poètes de la langue patoise d'Auvergne, pages 78
et sq.); 3" le duc de la Salle de Roehemaure (Les
troubadours cantaliens, tome II, page 69 et sq.).
Vermenouze a signalé le félibre dans son magnifique « Couonte bertodiè ». Il l'a certainement
fait sur le témoignage oral de son oncle M. Conthe, maire d'Ytrac, qui recevait avec quelle joie !
l'abbé Bouquier à sa table plantureuse où voisinaient gigot (peut-être du Bourlés) et les succulentes truites de l'Authre. et où « gisclait » non
parcimonieusement le vin du Fel qui devait être
après six ans plus pelure d'oignon que rouge-vio-
let s exilant du pressoir. Rien qu'une inexactitude chez Vermenouze : l'abbé Bouquier n'était
pas curé d'Ytrac, mais simplement vicaire. Son
long vicariat dans cette paroisse (plus de dix ans)
permit à M. Conthe de le connaître de très près.
S'il le régalait à sa table accueillante et fournie
amplement, l'abbé ne le régalait-il pas par reconnaissance de la lecture de ses dernières productions occitanes ? jetant ainsi la semence félibréenne dans des sillons où elle germa et comment donc !
Auguste Bancharel était un conservateur du
félibrige. Chercheur infatigable, il eut voulu mettre la main sur toutes les œuvres de l'abbé Bouquier, cela aisément se conçoit, aussi amèrement
se plaint-il que malgré ses appel réitérés, il n'ait
pu les obtenir.
Je suis personnellement convaincu que la famille de l'abbé Bouquier lui communiqua tout ce
qu'elle pouvait laisser actuellement livrer à la
publicité, quoique en ce moment-là on n'attachât
qu'une médiocre importance aux production félibréennes. Vermenouze affirmant que l'abbé Bouquier avait suffisamment de poèmes pour en composer un ouvrage et devenir sans coup férir « majorai », c'est peut-être une exagération poétique,
mais ne peut-on pas supposer que ses œuvres
occitanes inédites sont restées à La Guadeloupe
perdues vraisemblablement et à tout jamais ?
Quelque amateur ne pourrait-il pas les découvrir ? La Guadeloupe n'a pas subi le sort de la
Martinique ! Non, tout n'est pas resté à La Guadeloupe, mes recherches n'ont pas été infructueuses. Chez monsieur l'abbé Laussein, l'actuel curé
de Boisset et félibre dont le talent vaut l'effacement, j'ai trouvé de l'inespéré : trois poèmes de
l'abbé Bouquier, celui qu'a publié Bancharel :
« Le Serment du Curé », mais sans altérations,
et deux autres sur air de chansons connues composés de sept et neuf huitains à six syllabes et
d'une facture impeccable. Ils renferment la critique acerbe et indignée d'un curé constitutionnel dont j'ai personnellement connu les derniers
membres de sa famille. Donc rien d'étonnant
qu'ils r aient point été communiqués à Bancharel. J'approuve hautement cette non-publication
pour cause de charité chrétienne et de malsaine
médisance (ces œuvres seront laissées aux archives
départementales).
Involontairement
oui,
mais A. Bancharel se trompait quand il écrivait
que l'abbé Bouquier « habitait Leynhac en qualité de desservant », des visites à ses oncle, tante
et cousins germains d'Albourg (près Leynhac) et
aux Miquels de la Coste ses parents ont prêté à
confusion, confusion qui heureusement nous a
mis sur les traces d'un autre abbé Bouquier qui
�LO COBRETO
ne fut que diacre, d'après l'abbé Figeac, autre
sûr chercheur.
J aurai 1 occasion après des recherches nécessaires et un contrôle serré, d'en incormer les lecteurs de « Lo Cobreto ». A. Bancharel a le très
grand mérite d'avoir découvert et publié le fameux « Dialogue d'un curé qui personnellement
pour gagner un procès a fait un faux serment ».
Le Duc de la Salle de Roehemaure s'est complètement fourvoyé sur l'abbé félibre, il n'a pas
su, malgré ses recherches, l'identifier, mais il n'a
pas à son unique charge la responsabilité des
renseignements erronés qu'il nous donne dans ses
« Troubadours cantaliens », T. II, page 72.
Voici le véritable abbé Bouquier félibre que je
me suis acharné à édifier pour les tenants de la
langue d'Oc.
Un acte du 16 octobre 1842 (archives de l'église d'Ytrac) nous donne les prénoms de l'abbé
Bouquier. Il s'agit de François-Alexandre, né à
Calvinet le 2 septembre 1808. Son acte de baptême signale qu'il est fils de Jean Bouquier et de
Christine Jalenques. Son parrain fut François
Jalenques, et la marraine Elisabeth Bouquier,
tante paternelle. Furent témoins de marque :
Philippe Jalenques, maire de Mourjou; Joseph
Timothée de Bonnafos, du château de la Lamothe à Calvinet; Claude-Antcine Miquel, maire
de Leynhac et Joseph Darses, maire de Calvinet.
L'abbé Flory, curé de Calvinet, signa l'acte de
baptême du futur félibre. Quatre enfants naquirent de Jean Bouquier et de Christine Jalenques.
1° Pierre-Justin (19 février 1801); 2° Jospeh (5
septembre 1806); 3° François-Alexandre (2 septembre 1808); 4" Jeanne qui se maria à Calvinet
le 4 mai 1830, avec Pierre-André Bouquier son
cousin. De ce mariage naquit Justin Bouquier qui
devint professeur de l'Université. Un fils de ce
dernier : c'est M. le docteur Joseph Bouquier, ancien interne des hôpitaux de Paris, actuellement
exerçant à Berk-Plage (P.-de-O).
Après d'excellentes études au collège d'Aurillac, François-Alexandre entra au grand séminaire de Saint-Flour. Monseigneur de Gualy lui conféra tous les ordres : tonsure et ordres mineurs le
18 décembre 1830, le sous-diaconat le 28 mai
1831, le diaconat le 17 décembre 1832; la prêtrise le 1er juin 1833. Ses notes du grand séminaire
furent des meilleures : studieux, beau talent, piété éclairée, malheureusement il était peu robuste
et afligé d'une légère surdité. Après quelques
mois de repos dans sa famille à Calvinet, il fut
nomm non pas curé mais vicaire à Ytrac le 28
février 1834. A ce poste il resta un peu plus de
dix ans jusqu'au 10 octobre 1844. Il eut comme
curés : MM. de Chazelles et Vigier. Il habitait
5
dans le « barri dit Regimbaud ». Une tradition
orale survit encore parmi les très anciens qui lui
attribue une très grande bonté, un rare dévouement et un prédilection marquée pour les humbles et les malades.
L'abbé félibre avait, nous le savons, un frère
plus âgé que lui : Pierre-Justin qui fut successivement vicaire à Boisset et curé de Giou-de-Mamou (20 septembre 1839). Le 10 octobre 1844,
les deux frères étaient nommés à Labrousse, l'aînée Pierre-Justin comme curé et Français-Alexandre, le plus jeune, comme vicaire. « Quam jucundum habitaré fratres in unum » durent-ils
dire à l'Evêque de Saint-Flour pour obtenir l'auterisation de travailler à la même moisson. Le
10 novembre 1852, ils partaient tous les deux
pour la Guadeloupe et se faisaient incorporer au
diocèse de Basse-Terre, attirés sans doute par
Monseigneur Lacarrière, orig naire dj Trioulou
(Cantal) et ami de l'abbé Jalenques, vicaire général de Saint-Flour, oncle maternel des abbés.
L'abbé François Bouquier ne tarda pas à faire
belle figure parmi le clergé de Basse-Terre. Mgr
Forcade, mort archevêque d'Aix, le nomma chanoine honoraire et curé de la cathédrale de Basse-Terre. Le climat brûlant des AntiPes ne pouvait pas ne pas éprouver la santé délicate de notre compatriote. Aussi bien pour lui permettre de
rétablir, au pays natal, sa santé ébranlée, son
évêque lui confia-t-il intentionnellement l'honneur de le représenter au concile provincial de
Bordeaux qui se tint à Périgueux du 3 au 10 août
1856 et où s affirma à nouveau sa valeur. Vraisemblablement, il ne peut revoir Calvinet. Arrivé à Aurillac. il y succomba le 12 sep embre
1856, après quelques jours seulement de maladie (fièvre jaune). L'office funèbre fut célébré
dans l'église de Notre-Dame aux Neiges et sa
dépouille mortelle inhumée dans le cimetière de
la ville (13 septembre 1856).
Voici l'abbé Bouquier d'après Vermenouze.
« Je parle de longtemps, la paroisse d'Ytrac, avait
alors l'abbé Bouquier comme curé. C'était un
poète, un jélibre dont les vers auraient pu former
un livre entier, des vers qui n'étaient pas estropiés ni boiteux, ni non plus du tout boursouflés.
11 les faisait en langue d'oc; en ce temps-là, l'étoile aux sept rayons ne s'était pas levée. Le félibrige alors n existait pas ; Mistral devait éclore
un peu plus tard et Roumanille mouillait encore
dans son berceau ses premiers langes. Sans cela,
notre abbé, ignoré dans son trou, eût été, pour
le moins, félibre majorai II parlait l'Auvergnat,
le français, le latin. C'était un pêcheur à la ligne
dont le plus grand plaisir était, dès qu'il avait
quelque loisir, ou de pêcher la truite ou de chas-
�LO COBRETü
6
ser la rime, et même il arrivait souvent qu'il faisait chasse et pêche en même temps. » Il fallait
connaître intimement l'abbé Bouquier comme
monsieur Conthe, maire d'Ytrac, pour donner de
telles précisions à Arsène Vermenouze qui naissait six ans avant la disparition du précurseur-félibre d'Ytrac. C'est certainement M. Conthe qui
raconta à son neveu sa désagréable découverte
au Rieu-See, du cadavre immergé d'un Aurillacois assassiné par Lescure qui fut décapité. Ne
peut-on pas également supposer que M. Conthe
savait de mémoire tels poèmes de l'abbé Bouquier et qu'il les récitait à un neveu qui, à peine
âgé de huit ans, se passionnait pour tout ce qui
avait trait à la langue d'oc.
A. Bancharel dit de l'abbé Bouquier qu'il fut
« un homme d'esprit, cultivant les belles lettres
et aimant la joyeuse langue d'Auvergne ». On
peut supposer, écrit-il, qu'il collaborait avec Brayat. Ne peut-on pas élever des doutes très fondés
à ce sujet ? Je crois que oui et voici les raisons :
Brayat fit imprimer ses œuvres chez Viallanes,
à Aurillac, sous la Restauration, donc avant 1830;
or, en ce temps-là, l'abbé Bouquier n'avait guère ou peut-être pas vingt ans et était élève au
Grand Séminaire de Saint-Flour. Que Brayat ait
exercé une influence sur Bouquier, c'est possible,
car ayant des goûts identiques, ils devaient se rechercher... il leur était si facile de se rencontrer
à Boisset où était vicaire le frère aîné de Bouquier, l'abbé Pierre-Justin.
A. Bancharel s'est hasardé à écrire : « on attribue à l'abbé Bouquier la paternité des vers de
1' « Avare » qui se trouvent publiés avec les poésies de Brayat ». Si c'était exact, le curé-félibre
aurait connu bien jeune l'inspiration poétique, et
alors quel progrès rapide dans sa prosodie ; il suffit de comparer 1* « Avare » avec a le Serment
du Curé ». Enfin Brayat, qui, d'après Bancharel
lui-même, fut le modèle de l'honnête homme,
eut-il voulu s'approprier et faire passer pour sienne une œuvre qui n'aurait pas été de son cru ?
Or, 1' « Avare » ressemble trop par le fonds et la
forme H au bonheur de l'homme des champs, à
la guerre domestique (lo Noro), au bon Voisinage » pour n'être pas exclusivement de Brayat.
Je suis, quant à moi, fermement convaincu que
c'est surtout à Ytrac que l'abbé Bouquier François-Alexandre donna libre cours à son inspiration poétique, qu'il invoqua les muses et les supplia de pourvoir à son remplacement par le
« Grand et Beau Vermenouze ».
J.-S. MATHIEU.
14 sept. 36.
N. D. L. R.
—L'Escolo Oubernhato est heu-
reuse de publier l'étude ci-dessus. Elle remercie
sincèrement son fidèle et dévoué collaborateur,
l'abbé Mathieu pour son travail si documenté et
si intéressant sur la personnalité et l'œuvre d'un
de nos précurseurs les moins connus, l'abbé Bouquier.
L·a Rose qui cLaiiie
Ces fils des fées, on les appelle des devisons.
dos devineurs, ou, si vous préférez, des
poètes.
Henri POURRAT.
« Lorsque l'Oiseau bleu charmait la fenillée
De sa longue plainte à la fin du jour,
Et que tristement seulette en sa tour
Ecoutant gémir la voix endeuillée
Florine pour lui se mourait d'amour ;
Lorsque dans la brume ou leur pâleur glisse
Les jades venaient sur le bord de l'eau
Surprendre la lune aux bras d'un bouleau
Et par la pelouse aux ébats propice
Dansaient sur la menthe et le mélilot ;
Quand la plus jolie — Aube ou Mélusine —
Dans ce vieux pays aux songes enclin
Faisait sa lessive et filait son lin
(Cela se passait avant que l'usine
Eût de sou vallon banni le moulin) ;
Lorsqu'en son château caressé d'aurore
La Belle dormait ingénuement, — bref
Lorsque sous des cieux sans aéronef
Le monde naïf ignorait encore
Et les cinémas et la T. S. F. ;
Quand la vie était moins quotidienne
Et que tous, mêlant à leur tâche un bout
De chanson, afin qu'elle eût meilleur goût,
S'assemblaient le soir pour dire l'antienne,
Même le grillon qui jase au canton ;
Donc, en ce temps-là, me contait l'aïeule,
(La sagesse perle aux lèvres des vieux)
Fleurissait dans un pays merveilleux
Une rose unique au monde, la seule
Qui charmât l'oreille autant que les. yeux :
Car elle chantait. — Peut-être la chose
Fera ricaner les gens d'esprit fort ;
Le chant d'une rose ? — Eh ! n'est-il encor
De secrets ailleurs qu'au cœur de la rose ?
Le mystère règne en notre décor
�7
LO COBRETO
Mon belet — que Dieu l'accueille en sa gloire —
D'un qui l'entendit m'a fait le récit ;
De climat d'alors, mieux que celui-ci,
Allait aux chansons ! Si tu m'en veux croire
L'homme chantait plus — et la rose aussi.
En ce temps perdu, le fils d'une fade
Vivait en son clos, je ne sais plus où ;
Comme il parlait seul, on le disait fou ;
D'aucuns le tenaient plutôt pour malade.
Le belet pensait qu'il fût devisou.
Un peu de fumée à son toit de lauze
Sous un vieux tilleul berçait son essor ;
Lui fumait sa pipe et soignait son hort :
A vrai dire, il n'y poussait pas grand chose,
De l'herbe, des fleurs, d'autres fleurs en cor.
Au flanc du logis tout blond de lumière
Où quelque lézard rôde extasié,
Eclatait en juin un vivant brasier ;
Mais, plus que ses sœurs en leur pourpre fière,
Une rose était l'orgueil du rosier.
Celle-là savait drer de sa tige
Des sons si légers, si purs et si doux,
Que l'on ne pouvait l'ouïr qu'à genoux.
Quand elle chantait, c'était du prodige !
Le rossignol même en était jaloux.
Dès que l'on entend au vert des collines
Ricocher trois fois le chant du coucou,
Et qu'à cet appel floconne partout
La feuille nouvelle aux ramures fines,
Et gicle aux bourgeons la sève qui bout ;
Alors près du seuil la rose en délire,
Au signal secret par le vent porté,
Ivre, se prenait soudain à chanter
Et c'était le chant d'un cœur que déchire .
Son amour, le cri d'un cœur tourmenté.
Le Sage écoutait la fleur non pareille ;
Même mon belet prétendait, narquois,
Qp'elle ne chantait que pour lui. — Je crois
Que l'aïeul était un peu dur d'oreille ,
Aussi ne put-il entendre la voix.
Des gamins m'ont dit, ajoutait la vieille,
Qu'un soir dans le clos sans bruit se glissant,
Ils avaient ouï la Rose chantant ;
Le fait n'est pas neuf : plus d'une merveille
Se dérobe à l'homme et s'offre à l'enfant.
Donc, qu'elle ait chanté ; c'est sûr. J'imagine
Qu'elle chanterait encore aujourd'hui ;
Mais elle se tut lorsqu'on a construit.
Au siècle dernier, la gare voisine.
— Et le devisou se mourut d'ennui ».
Raymond CORTAT.
LO
TR.UFADO
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai
ce que tu es...
BRILLAT-SAVAEIN
(Physiologie du goût.)
Se n'obès pas jiomai monjiat cat de trufado,
Poudès pas plo sober de qu'es oquo qu'es bou.
Quond n'òures souloment trigit uno boucado,
N'en boudres un pau mai... n'en troubores pas prou !
Lo trufado, z'efonts, es un plat de componho
Que eau pas domonda ois repas de « gala »,
Mès se, des còps, l'estiou, onai o lo mountonho,
Bous bau dire cossi poudres bous regala :
Cercores un mosut, proche d'uno bocado,
Pièi preferaploment porlores ol bochiè,
Pertau que lou bochiè, d'oquelo troupelado
Es lou premiè potroun — dobont lou bouteliè.
Oprèsso quond òures un pau fat counessenço •
E moustrat que s'es un boun bibont d'Oubernhat,
Dires qu'obes plo forn... qu'òurias recounessenço
Se poudio bous douna tont si pau o monja.
Beii'cs que lou bochiè — que n'es pas un bodaire
S'orrenjoro per bous faire desportina
D'uno trufado que cado bochié sat faire
Pertau qu'o tout oquo que cau per l'enjina.
E coumo lou grond èr ombe lo premenado
Dounou, coumo se dis, de lo « set o lo dent »,
S'es copaple de bous en fica' no couflado
Dount gordores, omic, lou soubenir lontems.
Emile BANCHAREL.
REVEIL EN FANFARE
A M. de Ribier, Dirooteur de la
Revue des Poètes.
E. P.
Trois heures du matin, mais de l'heure solaire ;
Vers les cieux, l'alouette emporte sa chanson.
Sur un pommier fleuri, d'une voix pleine et claire,
Le premier qui répond, est un joyeux pinson.
A peine se sont-ils envoyé la réplique,
Que le merle, à son tour, prépare son sifflet ;
Et de sa voix flûtée,' un peu mélancolique,
Il prolonge, sans fin, les vers de son couplet.
�8
LO COBRETO
Ce trio débutant met en voix la fauvette
Qui remplace, chez nous, le frileux rossignol ;
Puis, le chardonneret lance sa chansonnette
En ténor qui ne craint ni dièse, ni bémol.
Et, tandis qu'une pie, en haut d'un pin. jacasse
D'une voix tremblotante et sur un ton amer,
Dans un arbre voisin, un vieux corbeau croasse
imposant, sans, pitié, sa voix rauque au concert.
Et tous ces chants, au lieu d'une cacophonie
Qui devrait, semble-t-il, en être le produit,
S'accordent, ô miracle ! en parfaite harmonie
Qu'on ne se lasse pas d'écouter de son lit.
Qu'il est beau ! qu'il est doux ! ce réveil en fanfare
Au chant de l'alouette, au parfum de l'andain,
Tandis que des klaxons, l'horrible tintamarre
Trouble, brutalement, le sommeil citadin !..
pour venir s'éteindre, seul, clans sa modeste chaumière de l'Artense. Malgré son grand âge,' :] fit à pied le trajet de Neussargues à son village natal, bien au.-delà de Condat, soutenu
qu'il était par la joie qu'il éprouvait à la pensée qu'il « reverrait sa maison ». Amblard est donc bien de bonne race Auvergnate.
Léon Gerbe est, pourrait-on dire, un spécialiste des descriptions. Tous ces ouvrages en contiennent de multiples. Elles
sont si sincères et rendues de façon si précise, que le lecteur
croit voir les lieux où évoluent ses héros, ce qui ajoute de l'agrément à la lecture de ses œuvres.
Cet agrément se trouve lui-même augmenté, pour nous, cantaliens. du fait que tous les romans de Léon Gerbe se déroulent, jusqu'à présent, dans notre département et plus spécialement dans ce soin de l'Artense où il passa une partie de sa
jeunesse et que, pour cette raison, il affectionne tout particulièrement.
L
Nous ne doutons pas que son nouveau roman trouvera, auprès de nos lecteurs, le succès qu'il mérite en attendant qu'ils
aient le plaisir de pouvoir lire: Au Vent des Boutes — La
Bc*>ce du Matin — Par Virement Banque — Artistes et Ecrivains de chez nous, qui sont en préparation.
Nous avions donc bien raison de dire que Léon Gerbe était
l'un de nos plus actifs écrivains de Haute-Auvergne.
E. P.
MULTIPLE, par René Soudée. Un vol.
in-8° couronne, 288 pages, 15 fr. — En vente chez
tous les libraires et chez l'éditeur Eugène Figuière,
166, Bd Montparnasse, Paris (XIVe).
Eugène PAGES.
L'ECOLE
BIBLIOGRAPHIE
Viennent de 'paraître les livres suivants :
par Maurice Critognat.
Un vol. in-8° couronne, 256 pages, 15 fr. — En vente
chez tous les libraires et chez l'éditeur Eugène
Figuière, 166, Bd Montparnasse, Paris (XIVe)
UN VILLAGE SOCIALISTE,
M. Renée Soudée, professeur honoraire d'un de nos plus
grands lycées, connaît à fond le grave problème de l'enseignement.. Sa vieille expérience a reconnu ce qu'il y a de bon
et de mauvais dans nos méthodes pédagogiques. Il voudrait
qu'on rectifiât certaines erreurs, surtout dans l'enseignement
secondaire qui lui est familier, ce qui ne l'empêche point
d'excursionner dans le primaire où il trouve les horaires disproportionnés à la capacité des élèves. Il étudie des programmes et donne sur toute l'organisation de nos classes, des plus
humbles au plus élevées, des aperçus de régénération dont
l'Université française devrait bien tenir compte.
\ oici un roman dont on peut dire qu'il est loyalement, honnêtement républicain. Sa trame en est simple et fait surtout
surgir mi certain nombre de gens-types, ceux qui forment une
petite commune de France, y compris les Autorités Municipales et le Curé. L'auteur y est modéré en tout. Il évoque la
province actuelle mais au traditionnel bon sens. Il écrit pour
les petites gens. Il fait réfléchir. Il fait rêver à la vraie République, — qu'on attend toujours...
par Léon Gerbe —
Cahiers du Centre 1936, à Moulins. — Prix : 12 fr.
AMBLARD ET LA SOLITUDE,
Nos lecteurs connaissent déjà Léon Gerbe, l'un des plus
jeunes et des plus actifs parmi les écrivains de Hte-Auvergne.
Bien qu'ayant eu jusqu'à ce jour une existence assez mouvementée, puisqu'il fut, tour à tour, instituteur, secrétaire
des douanes, inspecteur d'assurances, et qu'il est actuellement
attaché au O. N. E. P., il a, néanmoins, trouvé le temps de
publier: Au Pays d'Artense — Le Devantier noir — Cressons et la Peinture -prolétarienne — Hurlande aux Loups, tous
ouvrages fort intéressants et chacun d'un caractère tout à
fait, différent.
Aujourd'hui, les Cahiers du Centre, à Moulins, viennent
d'éditer son roman Amblard et la Solitude. C'est le récit do
la vie d'un bûcheron de l'Artense. Il paraît bien difficile de
faire, sans la moindre intrigue, un roman aussi émouvant,
et aussi attachant. Sa lecture terminée, on est pris d'admiration, plus que de compassion, pour ce bon père Amblard qui,
malgré les tribulations de son dur métier de bûcheron, préféra son existence morne et solitaire en pleine forêt, à celle de
Paris où il aurait pu se laisser vivre chez sa fille.
Plus vieux, ne pouvant plus travailler, il n'hésita pas, non
plus, à s'enfuir de l'hôpital d'Aurillac où il était cependant
pourvu de tous les soins que l'on y prodigue aux vieillards,
C
COUYOUNADO
LOU TELEGRAFO
Oquo's coumique, lou telegrafo, ço fosio Coulau.
lèu lou me pouode pas ' spliqua. E tu, Eurgobilho ?
— Eau be ièu !
— Olèro ! E se me fosios coumprendre un bouci ?
— E be, mogino-te que lou nostre co es bel d'Ourlhat o Sent-Flour.
— Rai d'oquo.
— Metton qu'atchio lo testo o Sent-Flour è lo quio
Ourlhat.
— Metton...
— Son Ourlhat. Li estiron lo quio è guel bromo.
Ound douuc? O Sent-Flour pordino, decound o lo
gulo. As coumpret ?
Mai 1897. Piorrou l'Escorbilhat.
.l.0.0.
8ÊZIEBS
Ourlhat — Estomporio Poirier-Bottreau
Lou Gerent : Poirier-Bottreau.
�
https://occitanica.eu/files/original/6f6d97ad414db07bc3ada36ced43ffe0.jpg
9747809ebd34ce0ef2bfa1c6aadb72cc
https://occitanica.eu/files/original/a42ab0c85c9f6aaaf31eac09ba0b8e5e.jpg
66f574650b171a30bc16311849a8d7ff
https://occitanica.eu/files/original/e07148ebb2946c087950b9820fd72438.jpg
5a0ab43b2cd2c40f2e6c2da64beffff7
https://occitanica.eu/files/original/60577b15c9a74bd479ca10f7f114cb1a.jpg
e3ae36210841415c16376aac72eae060
https://occitanica.eu/files/original/c8efcd3eb0fefbd01e7a1349f69db659.jpg
dcf953a1c47157dd01378feaf9d03665
https://occitanica.eu/files/original/119c131012822323ac2187e89ee3a553.jpg
e0a5c0ec48bbb90429baa431bbcf1c62
https://occitanica.eu/files/original/2030b558496d7b2518220394c5cd4c29.jpg
de0f2aa51cca35c3077c78aee6982c4b
https://occitanica.eu/files/original/164cca7097541c55bad3ff1de3244b23.jpg
62fdaf3937a4ecef5855807dc9dc8a8d
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Auvergnat
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Auvergne
Type de périodique
Revistas literàrias e artisticas = Revues littéraires et artistiques
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Lo Cobreto de l'escolo oubernhato è del Naut-Miejour. - 1936, n°194 et 195 (Ost et Setembre), Onnado 17
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Littérature auvergnate -- Périodiques
Auvergnat (dialecte) -- Périodiques
Description
An account of the resource
Lo Cobreto. - 1936 - N° 194/195
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Vermenouze, Arsène (1850-1910)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Estomporio de M. Poirier-Bottreau (Ourlhat)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1936-08
1939-09
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.eu/omeka/admin/files/show/35838
http://www.sudoc.fr/08971329X
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Lo Cobreto <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/show/11926">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (8 p.)
Language
A language of the resource
oci
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://occitanica.eu/omeka/items/show/12470
FRB340325101_Y1_1936_08-09
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Aurillac, France
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
point(44.930953,2.444997)
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-11-13 Françoise Bancarel
Date Modified
Date on which the resource was changed.
2016-06-01
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dommergues, Henri (1869-1944)
Mathieu, Jean-Simon (1878-1962)
Cortat, Raymond (1901-1972)
Bancharel, Émile (1859-1947)
Pagès, Eugène (1870-1961)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Lo Cobreto. - 1936, n°194 et 195 (Ost et Setembre), Onnado 17
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, Y 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Contes=Contes
Literatura occitana = littérature occitane
Novèlas=Nouvelles
Poesia=Poésie
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/652b9bf3a3221eb193e45651994f2754.jpg
85a79914aaf1165fb217aa4c3ccd5a46
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Enciclopedia
Corpus
Accès à des corpus de ressources
Région Administrative
Occitanie
Aire Culturelle
Languedoc
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Presse et revues anciennes occitanes et catalanes en Languedoc-Roussillon
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Presse et revues anciennes occitanes et catalanes en Languedoc-Roussillon
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;">Emportées dans un mouvement général de revendications culturelles lié au Printemps des peuples européens, les élites occitanophones et catalonophones de France et d’Espagne animent à partir des années 1850 deux mouvements renaissantistes : la Renaixença en Catalogne espagnole et la Renaissance d’oc dominée par le Félibrige provençal autour de l’écrivain Frédéric Mistral. <br />Langues-sœurs parfaitement intercompréhensibles, le catalan et l’occitan partagent un brillant héritage littéraire, celui des troubadours et de la littérature courtoise du Moyen-Âge. Face à une relégation officielle des deux langues dans le domaine de l’oralité, les félibres comme les catalanistes vont engager une bataille de l’écrit qui donne lieu à une floraison de publications périodiques : almanachs, revues, journaux, etc.<br /><br />
<h2><strong>Les premières revues occitanes du Languedoc-Roussillon</strong></h2>
<br /><br />
<p>Pour le Félibrige naissant les journaux et revues vont constituer un moyen privilégié de propagation de normes d’écriture, d’une pensée de l’unité de la langue malgré la diversité des dialectes régionaux, de la valeur esthétique et littéraire de l’expression d’oc, de revendications pour la reconnaissance officielle face à une politique “d’éradication des patois” à son apogée sous la IIIe République. <br />Proche culturellement et linguistiquement de la Provence, c’est Nîmes qui est la première tête de pont de la renaissance félibréenne en Languedoc-Roussillon, et voit paraître dès 1876 un journal hebdomadaire, Dominique qui devient La Cigalo d’or en 1877. Il s’impose comme une des plus importantes revues littéraires occitanes et fait connaître les textes de grandes plumes de la fin du XIXe siècle, comme Théodore Aubanel, le “Musset provençal”, qui y publie pour la première fois les sensuelles Fiho d'Avignoun, qui lui valent une condamnation de l'Église. <br />Fleurissent également dans toute la région des revues d’intérêt plus local, organes de défense et illustration de chaque “petite patrie” de la grande Occitanie rêvée et chantée par les écrivains de la renaissance occitane. Ces revues qui mêlent littérature, arts et traditions populaires sont aussi les organes d’information des activités du mouvement félibréen, elles sont publiées par des “escolos” (écoles) locales. Pour la région de Montpellier, c’est La Campana de Magalouna, qui publie 437 numéros entre 1892 et 1933. Béziers prend naturellement son animal totémique pour emblème avec Lou Camel créé en 1904 tandis que Narbonne aura de 1911 à 1949 sa Cigalo Narbouneso.<br />Le Roussillon catalanophone connaît quant à lui la double influence de la Renaixença et de l’activité félibréenne. C’est d’ailleurs dans le plus pur schéma félibréen, que “l’escola del Canigó” (école du Canigou) fonde la revue Montanyes Regalades : revista tradicionalista del rosselló à partir de 1915 en opposition à la Revue catalane, déjà engagée dans le modernisme catalan parti de Barcelone. <br /><br /></p>
<h2>Titre numérisés accessibles sur La Plateforme de la Région Languedoc-Roussillon : </h2>
<ul>
<li><strong>Camel (Lou)</strong></li>
</ul>
<p><strong>Journal risoulhè è artistiqué, bado cado quinzéno</strong><br />Lou Camel est un journal bimensuel publié à Béziers de 1904 à 1906 puis de 1922 à 1927. Le journal est publié en occitan, son premier directeur est Laurent Hot, les principaux collaborateurs sont René Fournier, Jean Laurès, Pierre-J. Bédard, Melchior Barthes, Félix Niel.</p>
<p>Emile Barthe (1874-1939), félibre majoral, en devient directeur en 1922 et installe son siège chez lui au Café des félibres sur les allées Paul Riquet.<br />Lou Camel est le journal humoristique, littéraire et artistique des félibres biterrois. Il contient des chroniques, feuilletons, pièces, actualités, brèves et extraits des œuvres d’auteurs biterrois. Il contient des publicités. Tiré à 300 exemplaires à sa parution, il atteint 3000 au bout de 2 ans.<br /><br /><br /></p>
<ul>
<li><strong>Campana de Magalouna (La) / Lou Souc de Nadau</strong></li>
</ul>
<p><strong>Journal poupulàri que parei lou 1è e lou 15 de toutes lous meses</strong><br />Journal bimensuel publié à Montpellier de 1892 à 1933, soit 437 numéros, (avec plusieurs interruptions) par François Dezeuze (1871-1949, dit l’Escoutaïre) et Edouard Marsal (1845-1929). La Campana de Magalouna est un journal populaire, Lou Souc de Nadau est le titre de son supplément de Noël.</p>
<p>Chaque numéro, entièrement rédigé en occitan, contient une chronique, des poèmes, des textes sur l’histoire littéraire de la région, des chansons, des devinettes ainsi que des publicités.<br />Max Rouquette y publiera son premier texte à l’âge de 19 ans, en 1927, Lou paure ome e la Crous sous le pseudonyme de Max Cantagril.<br /><br /><br /></p>
<ul>
<li><strong>Cigalo narbouneso (La)</strong></li>
</ul>
<p><strong>Revisto artistico, literario e risouliero</strong><br />Revue mensuelle publiée à Narbonne de 1911 à 1949 par l’école félibréenne “La Cigalo Narbouneso”. Fondée par Paul Albarel (1873-1929), ses principaux contributeurs sont Charles Pelissier, Etienne Barraillé, Jules Azema.<br /><br /><span><br /></span></p>
<ul>
<li><strong>Dominique (devient La Cigalo d’or)</strong></li>
</ul>
<p><strong>Journau dóu Gai-Sabé espelissént lou dimenche, publica pèr li felibre de l’escolo de Nimes</strong><br />Journal hebdomadaire publié à Nîmes en 1876, Louis Roumieux (1829-1894) en est le rédacteur en chef. La publication, suspendue pendant plusieurs mois en raison de démêlés avec la censure, reprend en avril 1877 sous un autre nom : La Cigalo d'or. Le journal disparaît en septembre 1877, au bout de 52 numéros, pour des raisons financières. Alcide Blavet et Albert Arnavielle avec le concours de Louis Roumieux remontent La Cigalo d'or en avril 1889. Elle devient alors l'organe officiel des Maintenances de Languedoc et d'Aquitaine et est publiée à Montpellier.</p>
<p>C'est dans la Cigalo d'or que Li Fiho d'Avignoun de Théodore Aubanel parait pour la première fois. De nombreux félibres de renom y collaborèrent. Il contient de la poésie, des contes, pièces de théâtre, des proverbes, des billets d'humour, des chansons, des fables, etc. Des débats émaillent certains numéros entre les partisans de la terminaison provençale en « o » et les partisans de la terminaison languedocienne en « a ». Les principaux contributeurs sont : Louis Roumieux, Albert Arnavielle, Alcide Blavet, Antonin Glaize, Théodore Aubanel.<br /><br /><span><br /></span></p>
<ul>
<li><strong>Montanyes Regalades</strong></li>
</ul>
<p><strong>revista tradicionalista del rosselló</strong><br />Perpinya, 1915-1923</p>
<p>Publication en catalan et en français de l’Escola del Canigó (école felibréenne)<br /><br /><br /><strong>>> <a href="https://ressourcespatrimoines.laregion.fr/collections/presse-anciennel" target="_blank" rel="noopener">Consultez l'ensemble de ces revues sur la Plateforme Languedoc-Roussillon</a></strong><br /><br /></p>
</div>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Rights
Information about rights held in and over the resource
CIRDOC - Institut occitan de cultura
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Subject
The topic of the resource
Presse -- Languedoc-Roussillon (France)
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-05-27
Relation
A related resource
vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/square_thumbnails/652b9bf3a3221eb193e45651994f2754.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
text/html
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
texte électronique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://www.occitanica.eu/items/show/11295
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
18..
19..
Publisher
An entity responsible for making the resource available
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Enciclopèdia
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Documentari
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Œuvre ou corpus
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Encyclopédie
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Presse catalane
Presse occitane
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/848664f7b321b56eb093caaea776dc88.jpg
2370120c0496fa882952c1ae4e5d117e
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
© Parc naturel régional Périgord-Limousin
© Union Occitane Camille Chabaneau
Title
A name given to the resource
Photo de Pierre Rapeau lors d'une visite de ses peintures
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques-titres
Description
An account of the resource
Pour les fiches corpus des périodiques : notices périodiques aux titres
Repertòri : Òbra
Variante Idiomatique
Languedocien
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Région toulousaine
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Lé Gril
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Lé Gril
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Visner, Gabriel (1846-1909)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
[Toulouse]
Relation
A related resource
vignette : https://www.occitanica.eu/files/square_thumbnails/848664f7b321b56eb093caaea776dc88.jpg
http://www.sudoc.fr/038562863
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
240 numéros
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Collection
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/11289
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
18..
19..
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Description
An account of the resource
<div style="text-align: justify;"><em>Lé Gril</em> <em>: gazetto senmanalo dé la léngo patouèso</em> paraît pour la première fois en février 1891 à Toulouse sous la direction de Gabriel Visner, pseudonyme de Gaston Sirven <span class="ibw_diagnostic"><span class="ibw_format_unm"><span class="ibw_isbd"><span class="ibw_expanded">(1846-1909). Son principal collaborateur est Auguste Fourès <span class="ibw_diagnostic"><span class="ibw_format_unm"><span class="ibw_isbd"><span class="ibw_expanded">(1848-1891)</span></span></span></span>. Le journal s'adresse à un public populaire et connaît rapidement un grand succès</span></span></span></span>, en juin 1891 le tirage atteint 10 000 exemplaires. En plus des chroniques sur la vie toulousaine, le théâtre, la politique, on y trouve des contes, des poèmes, un feuilleton et des histoires humoristiques.<br />Tous les textes publiés sont en occitan et le journal n'impose aucune règle de graphie aux auteurs. A partir de 1896 quelques textes sont en français et apparait le sous-titre <em>Le Grillon de Toulouse</em>.<br />D'abord hebdomadaire, le journal devient bimensuel en avril 1894. En juin 1898 il fusionne avec la <em>Terro d'Oc</em>. Le 1er octobre 1900 une nouvelle série voit le jour et va s'interrompre en janvier 1901. Une troisième et dernière série paraît de juin à août 1907.</div>
<div style="text-align: justify;"><em>Lé Gril : gazetto senmanalo dé la léngo patouèso</em> pareis pel primièr còp en febrièr de 1891 a Tolosa jos la direccion de Gabriel Visner, pseudonime de Gaston Sirven (1846-1909). Son collaborator principal es Auguste Forés (1848-1891). Lo jornal s’adreiça a un public popular e coneis rapidament un grand succès, en junh de 1891 lo tiratge aten 10 000 exemplars. En mai de las cronicas sus la vida tolosana, lo teatre, la politica, s’i tròban de contes, de poèmas, un fulheton e d’istòrias umoristicas.</div>
<div style="text-align: justify;">Totes los tèxtes publicats son en occitan e lo jornal impausa pas ges de règla de grafia a sos autors. A partir de 1896 qualques tèxtes son en francés e apareis lo sostítol <em>Le Grillon de Toulouse</em>.</div>
<div style="text-align: justify;">Ebdomadari per començar, lo jornal ven bimensual en abril de 1894. En junh de 1898 fusiona amb la <em>Terro d’Oc</em>. Lo 1èr d’octobre de 1900 una novèla seria espelís e s’arrestarà en genièr de 1901.</div>
<div style="text-align: justify;">Una tresena e darrièra seria pareis de junh a agost de 1907.</div>
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-05-20
Rights
Information about rights held in and over the resource
domaine public
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
31000 Toulouse, France
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
point(43.6046256,1.444205)
Bibliographic Citation
A bibliographic reference for the resource. Recommended practice is to include sufficient bibliographic detail to identify the resource as unambiguously as possible.
FOURIE (Jean), "<em>Le journal Lé Gril et les auteurs patoisants de Toulouse", </em> Toulouse, <em>Lo Gai Saber</em>, Nos 450, 451, 452 (1993).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1891/1901
Date Modified
Date on which the resource was changed.
2015-12-10 Joanna Cassoudesalle
Has Part
A related resource that is included either physically or logically in the described resource.
Voir tous les numéros de <em>Lé Gril</em> de <a href="http://occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=l%C3%A9+gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=does+not+contain&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=Archives&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1891 à 1901</a><br /><br />Consulter <em>Lé Gril</em> par année de parution : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1891&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1891</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1892&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1892</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1893&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1893</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1894&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1894</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1895&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1895</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1896&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1896</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1897&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1897</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1898&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1898</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1900&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1900</a> / <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/browse?search=&advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=50&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=L%C3%A9+Gril&advanced%5B1%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B1%5D%5Btype%5D=contains&advanced%5B1%5D%5Bterms%5D=1901&type=&tags=&submit_search=Recherche&sort_field=Dublin+Core%2CTitle">1901</a>
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB III
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Lé Gril
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/5af3d12322aff92e062b6944ea662235.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/044f82da72f78faf9223cd17b15f2ea1.xml
48df15fbf4402fff130d689abbc6f4c6
https://occitanica.eu/files/original/c106a972fc5704c953ac721eca0b0e77.pdf
b05e613f7f81ddbdcd2f60598365fadf
PDF Text
Text
ESCOLO
(COUMÉNGES,
DERAS
QÙATE-BATS, NEBOUZAN,
FIRENÉOS
COUSERANS, HAUTO GASCOUNHO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE
PARÈCH
ARA
Abounomént :
FIN
5
DE
CADO
MÈS
fr. per an
15™ ANNADO
AQUÉSTE N°
Felibrejado de Balentino (Seguido)
EMPRIMARIO
PORTE,
A.
— 1920 —
SEN-GAUDÉNS
�Hèst© de Bale^tioo
COUNDE-'RRENDUT
PRUMÈRO PARTIDO
Il
(SeguidoJ.
INAUGURACIOUN DERA PLACO EN'
DET MARESCAUT FOCH.
AUNOU
Era Placo
iS
A) i. Discours de M. ADOUE, Maire de Balentino
2. Discours de M. de BARDIES, Presidént dera 'Scòlo...
3. Discours de M. A. PRAVÎEL, der' Academió des Jòcs
Flouraus
4. Discours de M. J.-R. de BROUSSE, at nom des Felibres Toulouséncs .„.
5. Alloucucioun de M. S. MONDON, at nom dera Soucietat dtt Couménges
6. Cant dera « Balentinéso », de M. Curé BARÈS, pera
Couralo de Balenlino
B) 7. At nòste balént Gascourç, Ferdinand de Foch, pouesio
de M. P. FERRIÈRE
8. At Marescau Foch, cadèt de Gascounho, sounét de
M. F.-H. de PujENS
9. At Marescaut Foch, pouesio per M. B. SARRIEU, Felibre Majourau
10. Cant d'« Alsace et Lorraine », de A. Bollaërt
C) 11. Honneur à Foch, odelette par M. A. CAMBOS
12. A la Gascogne de Foch. sonnet, per M-A. de SAYIGNÀC (dap Ara Franço, sounét gascoun det
madéch)
13. Discours de M. R. LIZOP, Arrepresentant dera Federacioun Arregiounalisto Francéso
14. Alloucuciour; de M. L. CASTEX, de Sen-Gaudéns
15. Cant de « Montagnes Pyrénées »
IMADJES : Et Marescaut Foch
Discours de M. A. Praoiel
Discours de M. R. Lizop
18
21
23
23
23
23
24
27
27
2S
29
30
31
36
36
19
22
33
(A segui.)
�C.I.D.O.
BÊZIERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO
SERIÓ,
i6m0 ANNADO : 1920, N° 2.
N"
«
8
Zousiém Çascous ! »
Hèsto dera 'Scòlo (feras Pirenéos, à Balentino,
ET
2
DE
PRUMÈRO
SETÉME
PARTIDO
1919
(Seguido)
II. - Era Inau,guraeioun dera Placo
pousado en' aunou det Marescaut Foch
J'èm arribadi ara mès erouso minute- deranòsto hèsto, at moumént que bam poudé glourificá coumo !'ei deùut un des qui 'ra
nòsto caro Gascounho s'aunòre mès è s'aunourará sense fin, et
MARESCAUT FOCH, arrehilh de Balentino, sourtit per sa pai
d'aquésto maisour; aoun ben,guéc ta sùén è qu'era sio benerabblo
só ainado, Mademaisèlo Jenny Foch, era nosto 'Rr'eino d'enghan,
tén, toustém, — au-méns er' alo de dréto, en aueitá-lo : era gaucho en eíèt, dinquio 't bielh escalè circulári de pèiro, qu'ei passado en d'autes mas, per partadjes de familho; mès era dréto,
dabb iauto pò-to tara qui amié un perroun à doubblo entrado,
bourdat de iou 'rrampo de hèr, qu'ei sió toustém, è qu'ei at dessus det chambralle qu'es tròbe, dabb era sio bouno autourisacioun, fitsado, despus era bèlho at sé, era Placo d'Aunou.
Et téns qu'ei merbelhous, et cèu azurat è seréijc at-fèt ; et
souléi que brilhe, è mémo ja-s sént que bo hè calou après middió.
Méntre que s'acabe 'ra presentaciourj, era gént qu'es soun amassádi at tourn det perroun., ena oumbro que balhofrjcaro frescuro
à mès dera mitât dera gran carrèro, justoméns det coustat dera
Maisoun, Foch, è que s'en ba fabourisa atau (ço que mous auié
hèt prebéi uri bour; abíi dera nòsto 'F..rè;no madécho) touto 'ra
ceremounió det maitir;. Dounc, at sinne balhat, era télo qu' aca-
�— 18 —
peraue 'ra placo qu'ei tirado, è aquésto qu'aparéch, en marbe
blanc, aoun légen, en lélres d'òr :l
Au
MARÉCHAL
FOCH
DONT C'EST ICI LA MAISON PATERNELLE,
AU
GÉNÉRALISSIME
LIBÉRATEUR
LA
VILLE
DES
DU
DE
ARMÉES
ALLIÉES
TERRITOIRE,
VALENTINE,
L'ESCOLO DERAS PIRENÉOS
ET
LE
PAYS, RECONNAISSANTS.
2 Septembre
MCMXIX
Aro, debisaires è pouètes qu'es ban poudé succéda coumo ara
barro dera balustrado, è alarga en ptérj aire es lous imnes d'admiracioun., tres còps coupádi pes còrs des cantaires groupádi
erras det perroun, entre étch è'dj escalè è dessus aquéste madéch. Atau, en prumè, que ban enténe es cinc discoúrsi de MM.
Adoue, de Bardies, Praviel, de Brousse è Mondon.
M I. Discours de M,
ADOUE
Maire de Balentino.
Mesdames, Messieurs,
Prendre la parole en une si solennelle circonstance et
devant une telle assemblée est une charge bien lourde en
même temps qu'un honneur dont je sens tout le prix. Il ne
s'agit, en effet, de rien moins que d'unir la voix de cette
petite cité à la voix des plus grandes cités du monde et que
d'apporter au vainqueur de cette guerre le commun hommage de notre admiration et de notre reconnaissance. Interprète de ces grands sentiments, je n'ai qu'une crainte : celle
de les affaiblir en essayant de les exprimer.
Reportons-nous par la pensée aux premiers jours
du mois d'Août 1914. C'est une date inoubliable. En éclatant
comme un coup de foudre, la guerre va trouver le Général
FOCH à son poste, et ce poste est un poste de confiance et de
danger. C'est Nancy, c'est-à dire la frontière déjà menacée,
c'estlecommandement de ce20°corps,leplusbeaude l'armée
française en même temps que le plus redoutable avec sa
division de fer et sa division d'acier. Quelles troupes! mais
aussi, quel chef! Vous connaissez sa devise : « En souvenir
et avec l'espérance »... Ce souvenir, c'était celui de nos
désastres de 70 qui étaient restés gravés au plus profond de
(i) Aquéro placo qu'ei estado erijado per souscripeioun. especialo,
aubèrto 'n es gazétes dera 'rregiourj. Que balharam en aute N° es
noms des souscriptous è 's lous aufréndes ; entretant, que deuém arretnercia acitau det son. trebalh counciencious è delicat M. RoujA,
marbè ara Barto d'Arribcro, qu' a plan, boulut d'alhurs, dap MM. CRUCHET è SOUBIRA, bérçgue Aderént dera nòsto 'Scùlo.
— Et pourtrèt ci-còntro qué mous ei estat prestat aimabbloméns pera
« Revue des Hautes Pyrénées ».
�ET MARESCAUT FOCH, ET NOSTE MEMBRE D'AUNOU.
�« 20 son âme de soldat et de Français. Cette espérance, c'était la
revanche, dont, selon la recommandation de l'un de nos
hommes d'Etat, il n'avait jamais parlé, mais à laquelle il
avait toujours pensé.
Il s'agit tout d'abord de défendre la capitale de la Lorraine
contre la ruée allemande, et, comme le meilleur moyen de
défendre c'est d'attaquer, le Général FOCH avec son armée
prend immédiatement, l'offensive et brise l'effort ennemi.
Quelques jours plus tard nous trouvons le Commandant du
20* corps d'armée aux côtés du général DE CASTFXNAU,
prenant une part glorieuse à la bataille du Grand-Couronné.
— Nous voici aux grands jours de la Marne. Le Général
FOCH est placé à la tête de ia-fif armée. Tenant le centre de
notre front, il subit les plus violentes attaques qui, un instant font fléchir les deux ailes et c'est dans ces conjonctures
qu'il télégraphie au Grand Quartier Général : « Mon centre
cède, ma droite recule, situation excellente, j'attaque. ». Et
passant des paroles aux actes par une manœuvre qui restera
dans l'histoire comme une merveille de hardiesse et d'habileté, il jette les Allemands dans les marais de Saint-Gond
dont il fait un immense charnier. — Je passe rapidement de
la Marne à l'Yser. Le Général Focu vient d'être investi des
fonctions d'Adjoint au Général Commandant en Chef et
nommé Commandant des Armées du Nord avec mission de
garder le passage de Calais et de Dunkerque. Quelle mission !
L'armée alliée ne dispose que de cinq corps d'armée, tandis
que l'armée allemande comprend quatorze corps ayant à
leur tête le Kaiser en personne. Et voilà qu'après vingt jours
de lutte comme l'histoire n'en avait jamais connu de
pareilles, le Général Focu pouvait écrire à l'un des siens:
« Ils ne passeront pas. ».
Entre temps, le vainqueur de l'Yser venait d'apprendre
que son fils Germain Foch et son gendre le Capitaine Bécourt étaient tombés glorieusement à l'ennemi. C'était pour
son âme une bien cruelle blessure. Mais l'heure n'est pas
aux émotions intimes. Le père s'efface devant le soldat II
n'y a plus que la Patrie.
Et, de l'Yser, le Général Focu à la tête de son invincible
armée passe en Artois, puis dans la Somme, et partout il se
révèle comme un chef incomparable. Aussi, quand enfin est
résolu le problème du commandement unique, un seul nom
est sur toutes les lèvres : FOCH. L'heure qui présidait à cette
élévation au commandement suprême des armées alliées
était bien grave. Une victorieuse offensive avait conduit nos
ennemis aux portes de Paris. La situation était sérieuse,
pour ne pas dire critique. Mais le nouveau Généralissime a
ses aphorismes : « Une bataille gagnée, dit-il, c'est une
bataille dans laquelle on ne veut pas s'avouer vaincu. Victoire égale volonté. ». Il a ses théories, exposées jadis dans
les ouvrages qui ont fait de lui le premier écrivain militaire
de l'Europe. Il a son génie qui s'est déjà révélé sur tant de
champs de bataille. Par sa parole, par sa plume, par ses actes
�- 21 il a été, si j'ose ainsi dire, et il devient plus que jamais un
admirable semeur de confiance et d'espérance. Et voilà que
cette confiance et que cette espérance sont devenues la plus
belle des réalités. Quatre mois d'une offensive qui tient du
prodige et qui constituera la plus belle épopée peut être de
l'histoire conduisait les Allemands à l'armistice ou plutôt à
la capitulation du 11 Novembre 1918, puis à cette paix qui
par la restitution de l'Alsace et de la Lorraine devenait
pour nous la plus glorieuse des revanches. Voilà l'homme
et voilà son œuvré !
Et cet homme dont le nom fait déjà pâlir celui des plus
grands capitaines, qu'on n'ose pas nous le disputer, il est à
nous- Cet homme, Mesdames et Messieurs, c'est un enfant
de Valentine. Cetie maison devant laquelle nous sommes
réunis, c'est sa maison Limiliale, c'est sa maison paternelle.
Elle a été reconstruite, il y a plus d'un siècle, puis habitée
par son grand-père. Son père y est né et y est mort Actuellement la gardienne de cet illustre foyer est la vénérab'e
sœur de notre Maréchal qui représente chez, nous la famille
FOCH avec autant d'honneur que de distinction
Oui, le
Maréchal FOCH est bien l'un des nôtres. Il est attaché à cette
maison et à cette commune de Valentine par les souvenirs
d'enfance et de jeunesse les plus intimes et les plus chers. Il
est attaché à ce cimetière qui garde les restes mortels de ses
parents. Il est attaché à cette colline du Bout-du-Puy qui a
été maintes fois le but de ses promenades et de ses
pèlerinages.
Pourrait-elle mieux s'expliquer, la patriotique et grandiose
manifestation qui nous rassêmble en ce moment? Honneur
et merci à vous tous qui avez bien voulu vous y associer.
Honneur et merci à YEscolo deras Pirenéos qui a eu la
première penséeet prisl'initiativede ce monument qui restera
comme le vivant témoignage de notre fierté et de notre
reconnaissance. Nul étranger passant sur notre belle route
ne pourra plus ignorer que celte mai.son est devenue et sera
à jamais une maison historique.
J'ai fini. Gloire à toi, chère petite cité, gloire à la patrie du
Maréchal FOCH, gloire à Valentine qui vient d'être marquée
du sceau de l'immortalité ! (Biéus aplaudiméntsj
2. Discours de M. de BARDIES
Presidént dera 'Scòlo.
Depuis près de quatre années, l'Europe se trouvait plongée
dans une mer de sang. La science de la barbarie semblait
triompher et la civilisation du monde était en péril.
Inlassablement, héroïquement, la France résistait à la ruée
germanique. La Belgique, l'Angleterre, l'Italie, les Etats-Unis
d'Amérique l'aidaient loyalement et de tous leurs moyens
dans la résistance. Mais les forces en présence s'équilibraient
et rien ne faisait prévoir la fin prochaine de l'horrible
cauchemar.
Nous avions cependant toutes les conditions matérielles et
morales de la victoire, mais il nous manquait deux éléments
�— 22 —
suprêmes : la coordination complète des efforts et le génie
capable d'utiliser cette coopération.
Un homme s'est rencontré, un Pyrénéen, un Gascon, —
que dis-je, un Commingeois. un Valentinois, — doué du
génie nécessaire, et c'est sur sa tête que s'est réalisé le plus
grand prodige de cette guerre prodigieuse, l'accord unanime
des volontés. (Aplaudiments).
Fort de toutes les forces réunies, puissant par la clarté de
ses conceptions, il a pi is la victoire par la main et il l'a conduite à tire d'ailes jusqu'au jour ( ù la bête a fléchi les
genoux. (A/ilaudimérUs).
L'Histoire mettra son nom bien au-dessus de ceux
d'Alexandre, de César, de Charlernagne. de Gaston de Foix,
de Turenne, de Hoche, de Napoléon lui-même, et à ce nom
de Focu s'associera à jamais, loin de toute idée de conquête
et de domination, le triomphe du droit et de la liberté des
peuples. (Aplaudiments).
C'est pourquoi \'Escoto deras Pirenëos, l'Ecole félihréenne des Pyrénées a voulu, avec l'appui de la Municipalité de Valentine, apposer une plaque d'impérissable souvenir sur la maison paternelle du sauveur de la civilisation.
Oloire à Foch !
Gloire aux PyrénéesI
Gloire à la France! (Biéus aplaudiments).
�— 23 —
3. Discours de m. Armand Fraviel,
Mantenguéire der' Academió des Jòcs Flouraus.
At nòste Presidént que succède M. A. PRAVIEL, Mémbre der'
Academió dès Jocs Flouraus (qu' auié décernât at Marescaut
FOCH, despus quauqui mèsi, et titre de Mèstre 'n es Jòcs), è que
bér; assouciá 'r' Academió madécho ara manifestacioun, d'aquét
dió. En iou brilhanto alloucuciour;, qu'arregretam de nou poudé
balha acitau talo coumo la 'ntenérem, qu' arrebendique hautoméns et Marescaut Foch tat nòste país. Que diguen que liadés
l'estaquen ara Bretanho, arai erjcaro; mès que mous boulhen hè
'rjcréi, coumo talo gazéto, que qùan s'en ba ta Ploujean, en Finistèrro, s'en ba béi « son pays natal » (sic), acró nou ! Nechut à
Tarbo, arrehilh de Balentino, nòste qu'éi, que mou-n glourihcam, è 'nlheuáque nou le mous licharam.— Aquéres declaracious
énergiques que s'en porten aplaudiments neurits è 'rrepetats
dabb aclamacious.
4. Discours de pi. J. lozès de Brousse
Felibre Majourau, — at nom des Felibres Toulou;éncs.
Pus, qu'ei et nòste amic M. J. Rozès de BROUSSE, Felibre Majourau, Mémbre tabérj der' Academió des Jòcs Flouraus, « JousCapiscòl » dera 'Scòlo Moundino è Presidént des « Toulousérjcs
de Toulouso », que bén. pourta at Marescaut et salut des Felibres Toulouséi]?s. Etch tabèn, hòrt aplaudit, quî hè béi es quin
auém drét, en Middió pirenérjc, de predá mous det Marescaut
Foch coumo de un. des nòsti.
S. fliioucucloun.de Pl. 't Colonel S. Plondon
at nom dera Soucietat des Estudis det Couménges.
Après étch, enfin., M" 't Colonel S MONDON (Coumandant, pendént era guèrro, dera plaço de Sen-Gaudéns), Presidént dera
Soucietat des Estudis det Couménge, det Nebouzan. è des QùateBats, qu' arrepresénte aquiéu dap Mu 't Fjnuctou Chopinet,
qu'en apòrte tabén. et salut è que dits ce quin ei erouso è fièro
de toutes es glòries, petites o granes, det terradou coumengés.
(Biéus aplaudiments).
6. Cant dera " galenfinéso "
coumpousado per M. l'abat BARES, curé de Balentino
sus edj aire dera « Toulousaine ».
Alabéts, charmant entermèdi, es bouts sounòres dera Couralo
de Balentino qu'entounen edj imne coumpousat ar' aunou dera
lou bilo natalo per M. l'abat Barés. Edj aire qu' en èi et dera
« Toulousaine », mès es paraules que soun coumo seguéchen :
IMNE
A
BALENTINO
ARREPIC
Ü moun pais (bis), bèt païs, Balentino,
Qu'aimi toun cèu (bis) e toun souléi daurat,
Tous abitants ara ridénto mino,
Tous soubenís e ta fraternitat.
�— 24 —
COUBLÈTS
1
2
— Qu'aimi tabé ta glèiso seculário,
Toun gran clouquè, toun carrilhoun. gaujous,
Toun Cap-det-Puy, séjour derapregàrio
E tous sentiès bourdats de milo flous.
De tous bousquéts qu' arrecérqui 'dj oumbratge
E 'dj arramatge (bis)
Des auderous.
_ Tous fièris hils, at louijg d'aquésto guèrro,
Be t'en an dat de glorio ta pourcìoun. ;
País de Foch, dirçquo 't cap dera tèrro,
Oh, n'ès pas mès un. simple bilatjoun. !
E deuant tu cado trount que s'en.clino,
O Balentino (bis)
Per tout et moun.
3 — Pais charmant, pais encoumparable,
Sites aimats, supèrbe Cap-det-Puy,
Bousquéts flourits, séjour tant agréable,
De còsto tu qu'on biu sense soufrí.
Oun sòi nescut jou demori quan mémo ;
Aquiéu de mémo (bis)
Jou boui mouri.
Aquedj imne, cantat dabb ensémble per mès de 30 couristes
(des qui balhèrem es noms p. 3 et 4 det darrè n°) que hè, ena grano semplicitat des sòs paraules, era mès toucanto empressioun..
— Alabéts, que ban enténe tres pouesiés gascounes en' aunou
det Marescaut Foch, que haran era segoundo partido dera inauguracioun..
B) 7. Pouesio de pi. Paul Ferrière
Directou det Bufét de Mourrejau
Lauréat dera 'SJÒ!O deras Pirenéos.
GASCOUNHO TOUSTÉNS GASCOUNHO
AT NOSTE BALÉNT GASCOUN FERDINAND DE FOCH
Marescaut de Franço
« Se Garouno auio boulut,
Lanturlut !.. »
Dab aquét arrefrèn det coustat dera Sèno
On mous echchourdissió coumo de io raqgucno ;
As entours de París, ta trufà-s des Gascous,
Qu'au cantauon es biéls de mémo qu'es moucous.
Aué, des trufandès era blago ei finido ;
Un des nòstis caddèts n'a proubat 'ra mentido :
A Ferdinand de Foch, pelut arrenoumat,
S'escajéc er' aunou d'acaba bèt coumbat.
At cap de qùate-ans á de terriblo campanho,
Mous calée un Gascoun ta bate V Alemanho ;
Quan estèc aperat, de-tiro que benguéc ;
Sense cap de faiçoun ta lèu l'ac i foutéc.' —
�— 25 —
'Ra familho de Foch sourtic de Balentino,
Beròi petit biladje at bach dera coulino ;
'Ra Garouno à sòs pès que cour en tout canta,
E qu'ei plasé charmant de poudé l'escouta.
En ta bèt dió, segur, à partí de sa sourço
Que canto Ferdinand tout et lourjg de sacourso...
Bè, canto-lé-t tousténs, et hilh que mous as dat,
Aquet ta gran guerriè, tabén brabe souldat.
Pet loung det ton, camin., Garouno bien aimado,
Sense triga-t jamès, crido sa renoumado ;
Hè sabé qué, jùenòt, coumo aué, berçgut gran,
Toutis l'aimauon bièn, at « pitit Ferdinand »...
Nou le s'an desbrembat, aquéris det sòn, adje,
Quan berçguió, pititoun, à trauès et biladje,
E, damb'ét, moussurét, éris,cauçats d'esclòps,
Houlejauon bet-còp pet lourjg des carrelòts.
En païs de sa pai, cad' annado Pi-amiauo;
De touts arrespectat, cadun, que l'admirauo,
E, mès tard, Ferdinand, quan estèc prou granét,
Pet camirj der' aunou que s'en anèc tout drét.
Hilh de plan, brabe mounde et de bien puro raço,
De Dupré soun gran-pai que seguic era traço;
Qùan en sùassanto-dèts noste cèu s'embroumèc,
Et, en coulèdje erjcaro, auta lèu s'erjgadjèc;
T' acassa det païs ess hils der' Alemanho,
Coumo simple souldat que héc era campanho;
De ço que s'escajéci, et nòste gran amic
N'auéc fòrço chagrin,, nou-n poudéc droumi bric.
Tara 'scòlo tournât, seguic Poulitecnico,
È lèu le troubaran proufessou de tactico ;
Ensinno as oficiés at trabalh atelats
Ço que déuen sabé per èste grans souldats.
At cap de bet tens-á de bien bèro carrièro,
Au béden general, mous guardo 'ra frountièro.
Achéu ei bien plaçât, e j'ei plan, proumou d'ét
Que de cap à Nancy2 n'ei berjgut Guilhaumét...
Ah, guèrro de malur ! Kaiser, l'as bièn bouludo,
Ta poudé-t agrani ta Prusso trop gouludo ;
Det bandit Attila que debaros tout drét ;
Pera fòrço creiòs lèu tournejá 't boun. drét ;
Ja coundauos troubá 'ra Franço derruïdo
E poudé-t à plasé ganhá 'quéro partido :
Mous sautères dessus armat dinco 's cachaus,
E pòc de diòs après t' hiquères enes traucs3.
Ja-s passée un moumént oun, prerçguts pèr surpréso,
As nòstis bouns peluts les hères era préso; —
Mès, d'aquét mâchant pas, Ferdinand, gran souldat,
Enta les ne tirà parechiòs tout troubat.
Clemenceau t'aperèc, pramou que de ta ciénço
�— 26 —
Coumo de toun couradje auió 'ra counechénço ;
Des Aliats, tabén, en un. mémo moumént
T'escajéc er' aunou det gran coumandomént.
Pétain è Debeney è Mangin è Fayòlo
T'ajudon de councèrt : qu'èts dera mémo 'scù'o ;
Sus et Prussièn ta lèu que cajéres dessus,
E sense crida « garo », au foutes de eu 'n sus.
N'au decharas buha, nous l'hésses touca tèrro :
N'ei tout estoumacat !... Ei linido 'ra guèrro ! —
*
Dap mounde ta traidou nou cau cap de pietat.
'R' armistici sinnat, bouléc èste arrouat :
Plaideja loun.goménts, acó que desirauo ;
Mès trop lanterneja, dambe tu, que nu anauo.
De pregarios, de plous è de lamentacious
Clemenceau nou-n héc cach, pousècsas coundicious;
« Que s'at cap de ùèit diòs era pqts n'ei sinnado
» Ferdinand j'au proumét iauto bèro arrasdado »;
E qu'ajoutée tout dous, sense bric s'afacha :
« Nou t'escouterèi mès ' A prérjgue, ou à decha ! »
En se béde batut, en ta lèjo pousturo.
Et Prussièn que sinnèc, harió tristo figuro...
Ja le-s bedió, 'ra Franco, enfiq, aquét moumént
Que l'anauo apourta ta bèt souladjomént !
Tabérj, quin au tardauo, ambe quino empaciénço,
De te poudé prouba grano 'rrecounechénço!
At quatorze julhét 4 en un. camirj de flous
Om bedéc s'auança nòstis bèris Gascous.
E deuant es Peluts de nòsto grano armado
Auiòn toutis bèt aire è bèro 'rrenoumado ..
Debat er' aregigant quan estères passat,
Des laurès dera g'òrio auiòs ur; plérj braçat...
L'aimauos, era Franço ; enta la béde erouso,
Eros partit hardit ; la hères bittouriouso...
Es Joffre, Castelnau. Gallieni, Berdoulat
Coumo tu soun caddèts, è cadun. l'an proubat...
Tabén, d'aué poupat en païs de Gascounho,
Aro, méns que jamès, on n'a bric de bergounho !
Parla de Sen-GaUâèns — i. C'est-à-dire de la défaite de 71. — 2. C'est en
effet à Nancy que Foch arrêta d'abord les Allemands. — 3. Les carrières de la
Champagne. — 4. Le 14 juillet 1919.
— Aquéri bèrsi, assesounats de bouno sau è de brabetat è
prounounçats de iou bouts caudo e sempatico, que soun bèt-còp
coupadi per arrides c aplaudiméntt, neurits, è que balen adj
autou et mès frarjc è mès large succès.
�— 27 -
8. Sounét de F.-H, de Pujens
Mémbre è Lauréat dera 'Scòlo.
JT la Çlòrio dou Jtfarescau foch,
lou baient Cadèf de Çascounho
Ser un camirj de san. la Franco que plourauo
Sous entrepides hils caijuts per la saubà ;
Lou terrible Aleman pertout que trïouinfauo,
Sense cranhe digur) qu'eu poudousso arrestà
Eslugrat per l'ourgulh. insoulén, qu'es bantauo
D'esta lou puble élut, causit per coumandá ;
Mes un Pelut Gascour; sense pòu que cantauo :
« Couratge ' L'Aleman, qu'eu harèi recula ! »
Glório'au balén Foch, lier Cadèt de Gascounlio,
De bourj courau preslit e soulide de pounho,
A qui tout lunibèrs diu pats et libertat.
L'Aleman que cresé de courjqueri la tèrro :
Mes ur; Gascour; respoun : * Jou qu'aurèi la bicLùcro ! »
Salut, salut à Foch, noste immourtau souldat.
Parla de Demu (Gers).
En troub;i-s apsént edj autou, qu'ei M. l'abat Daubian, BicePresidént dera 'S^òlo, que bo plan, lége aquét sounét, que
hè claca des mas touto 'r' assjsténço.
9. At Marescaut Fotch
pei M. B. SARRIEU, Felibre Majourau,
Secretari-Dinerè dera 'Scòlo.
I. Ganh j'a 'ra Franco ! È tu, caro Gascounlio,
Plan, quaucarrén i-an hèt touss hrls ardénts !
Era lou part nou-i houe cap petitounho :
J'an enchinhat, qu'en soun toustém, balénts.
De Fouch à Pau, de Tarbo1 à Balentino1,
D'Agén è d'Auch ara ïribo marino
K d'Argelcs' dirjquio 's lounè>2 ludénts,
Quanti qu' es soun pes eoumbats senhaladi !
Qu'auriét jurat, o. que houssen estadi
Dedz oússi fièrs neuiidi dabb et mòtch:l I
De bouno sanc, eh, nù-cicn dounc galhùadi,
È pus, nù-auién, ta coumandá-les, Fòtch4 ?
11. Fotch, pedj Isèr, era tumado5 hò'o
Des Alcmants en prumè 'rrebaja ;
Fptch, de Mounluc a^rentit ena 'scòlo,
Quiéts un clucat nou les te bo lichá
Dap Jofîre è dap Gallieni les te bire
Pres dera Mamo, è talo hido'1 espire
As sos sou] lats, que, qùan pòden marcha,
�- 28 J'agg houren tout debadj era sabato,
Sus es brigants 'n arrejetá 'ra jùato7
Que mous boulién per toustém bouta 'n còtch ;
E det trïoumfe era 'stelado 'scato8
J'arresplandéch sus edj arriòst9 de Fòtch.
III. Hils de Couménge10 è d'Auro10 è de Bigòrro10
È dera Franço antièro, at sòn. seguit,
Lèu-lèu que hèn des Tudésqui 'ra gòrro11 :
Lounh lounh en'á tchafá-les'ra lou lit12;
Dabb es Aliats dá-les tant era caço
Qu'éri de-jou's enfin, demanden graço,
N'accepta tout ço'que les marque et dit
Det nòste chef, gran, étch, entre es mès gráni...
Dourjc, des tirans ja soun estadi báni
Es crimes... Bous, et bòste gùélh tout mòtch13
Bous béi}, ta Diéu, de gratitut... Oh, náni,
Jamès nou-s bic mès nòbble còr que Fòtch !
IV. Et Senhou qu'éi qu'acòrde 'ra bittòrio
È Fòtch, qu'ac sap, sous armes consacra u)4;
Et d'Alassusls d'acró saubá memòrío
È d'un, bounur imménse courouná-u :
Balhá-u et gòi, es sòs mas énergiques
De Metz è d'Estrasbourc 'n es basiliques,
Libres enfin,, d'auçá t'arremerciá-u..
Glòrio at boun. drét, dera Lano ara Sèrro"' !
Be s'amerite, et pai d'aquésto guèrro17,
Uè, ta marcà-u18, de hè 'rrùenti 'dj ardòtch10...;
Mès pera Franço è per touto 'ra tèrro
Que cantaran toustém et nom de Fòtch.
(Aplaudiménts.)
Parla de Sen-Mamét de Luchoun (Hto-Gno).
IÎ-IO
de Decéme 1918.
des qui Fotch ei arrehilh. — 2. « Glaciers ». —
3. « Moelles ». — 4. En aquésto pèço, Fòtch qu'ei escrieùut coumo 's
prounounce en gascour;.— 5. « Poussée » (comme d'un taureau avec
les cornes). — 6. « Confiance ». — 7. « Joug ». — 8. « Etincelle » —
9. « Radoire» (à Laquelle est assimilé le bâton de maréchal). — 10. Bét
nòto i. — 11. « Pelote de bois » (pour jouer à un jeu local analogue
au golf). — 12. « Avalanche ».— 13. « Humide
— 14. Et 7 de julhét
1918, ce diden, en iou gleisoto, dap Petain è Castelnau...— 15. Diéu.
— 16. « De la Plaine à la Montagne » (c.-à-d.
des Pays-Bas aux
Alpes, longueur du front français). — 17. Et Kaiser. — 18. Coumo à
ui) fourçat.— 19. « De faire rougir la pelle à feu ».
NOTES.— I.
LÒCS
10, Gant d'« Alsace et Lorraine ».
Après aquéres pouesiés, que cante era Couralo « Alsace et
Lorraine», de A. Bollaërt (New York), pèço demandado per
Mélo Foch, è que coupe erousoméns, encaro un, còp, era ceremounió.
Mès nu 'i cap erjcaro acabado, è 'n iou darrèro partido qu'apòrte encaro at Marescaut Foch d'auti oumadjes.
�— 29 —
CJ II, Honneur à Foch,
Odelette, par M. Arthur CAMBOS,
de Montréal (Gers)
Professeur au Collège de Bergerac
et Membre du Bournat du Périgord.
En prumè, qu'ei M. A. Cambos, Proufessou en Coulèdje de
Bergerac è aro Mèstre en Gai-Sabé. « Félibre gascon », ce dits,
« j'apporte à mon tour au Maréchal Foch, à sa vénérable sœur et
à la mémoire de leurs ancêtres, l'hommage d'admiration et de
reconnaissance de l'Armagnac et du Périgord, avec l'odelette
que voici », — è que hè tindà aquésti bèrsi, trufaires è benjaires
è glouriousi at-còp ;
Honneur à
FOCH,
tombeur des Boches,
Le chef qui s'est dressé, ferme comme un menhir,
A chassé de France ces moches,
Ces grands démolisseurs de roches
Et rendu la vie à nos cloches !
Grâce à lui, nos Poilus n'auront plus à tenir.
C'est lui, le donneur de taloches
Aux nouveaux Huns, fous de bamboches,
Qu'hélas ! nous avons vus si proches !
11 fallut ce génie, ô Dieu, pour en finir!
C'est lui qui sut vider les « poches »
Et, partant, sauver les sacoches
Du riche et du pauvre en galoches...
Son glaive est d'un éclat que rien ne peut ternir 1
En ce monde plein de fantoches
Et de vers-luisants et de loches,
11 brillera dans les caboches
Jusquesau plus lointain des siècles à venir;
Et, tout éblouis, nos mioches,
Rêvant d'être à leur tour des Hoches
Ou des Chevaliers-sans-Reproches,
Ne cesseront jamais, jamais, de le bénir!...
Honneur à Foch, tombeur des Boches !
Aquéro pèço, aoun à bèrsi mès courti è familiès s'en entrecroudze iaute ample, sounòre, erouïc, qu'ei aplaudido bigourousoméns.
�— 30 —
12. Sounéts, per M. Arnaud de Savignac
Pus, M. de Bardies, et nòste Presidént, que létch, en' apsénço
dedj autou, aquéste bibrant sounét hort aplaudit :
A la Gascogne de Foch
Dédié à l'auteur éloquent des « Chansons en Deuil »
(Cantos en Do, Philadelphe de Gerde).
Qui disait que ta gloire ancienne était flétrie,
Gascogne ! et que tes fils avaient dégénéré ?
Dans un poème grave, éloquent et navré,
Qui donc pleurait le temps de la Chevalerie '?...
Non I Non ! Les paladins n'étaient point morts ! Leur vie,
Leur souffle, étaient ta vie et ton souffle sacré !...
Et chacun put le voir au jour désespéré
Où se tourna vers loi, dolente, la Patrie.
Car tu souris, tu pris les armes, tu bondis,
Heurtas, défis, brisas ses agresseurs maudits, —
Et sus mener si bien l'héroïque besogne
Que c'est ton âme encore et ton nom glorieux
Que saluaient Paris — et le monde — ô Gascogne,
En acclamant, hier, Foch le Victorieux !...
Août 1919
ODET DE SAVIGNAC.
— Detmarléch autou qu'auiém arrecebut tabén, aquéste sounét
gascour;, qu'èm e^ousi de balha acitau :
ARA FRANÇO
.
Atau, pet segound còp, Franço, et Meddió te saubo;
E 't siéu souléi se béu es niiatges bùelant
Toun cèu. Bires prumè per Joffre et Catalan
Restarjcat et flot nér que t'embahio, praubo !..
E se tu passos bè>, en tiïounfalo raubo,
Et frount cént de laurc, jous edj Arc bespirant,
At débes at Gascou det noum de « Foch », at gran
Garounérjc que seduís 'ra bitòrio, è la raubo !..
Foch ! Ah, pet doun. banit, Franço, d'aquét balént,
Pet dour; d'aquedj eròs (que soun gèni biulént
Cramèc tes enemics coume urj pialc d'erbatge),
Que rendras at Meddió t.. Io causo: era douçou
De poudé t'aclamá, libre, dir.s et lerjgùatge
Que parlauo era mai de toun liberatou.
Parla de Moulis (Arièjo).
Audét de
SAUBINHAC.
�— 31 —
— Pus, et noste bour; Counfrai M. Lizop, Delegat dera Federaciour; Arregiounalisto Francéso, que prounounce et bèt dis ours que seguech :
13. Discours de M. R, Lizop, Professeur d'Histoire
Délégué de la Fédération Régionaüste Française.
Mesdames, Messieurs,
Une inscription romaine du Ve siècle, découverte jadis
dans ce vieux bourg de Valentine, célèbre en vers latins les
bienfaits d'un magistrat défunt de la cité des Convènes. Un
vers magnifique semble résumer à lui seul cet hommage
officiel :
Te pro meritis dixit prooincia cuncla parentem.
« Ta province tout entière pour tes mérites éminents t'a
proclamé son père. ».
Cet éloge, si noble dans l'énergique concision de la langue
de Virgile, nous pourrions, en unissant le mot Patria au
mot Prooincia, le graver sur la plaque que VEscolo deras
Pirenéos consacre aujourd'hui, au nom de la petite patrie
commingeoise et de la grande patrie française, au vainqueur de la grande guerre, au grand capitaine que Valentine a l'impérissable honneur de proclamer son enfant.
Les hasards de la vie administrative de son père ont pu
faire naître, en 1851, le futur vainqueur de l'Yser sur le territoire tout voisin de la Bigorre, dans la cité de Tarbes. La
vallée d'Aure, aussi, reoendique une de ses ascendances
maternelles. Mais c'est Valentine qui a vu fleurir les vertus
ataviques de la vieille famille provinciale dont les énergies se
résument dans ce caractère incomparable. Ici naquit son
père, Napoiéon Foch, le fonctionnaire intègre et sans reproche. Ici son aïeul fonda la fortune familiale sur cette industrie de la laine, traditionnelle dans les vallées du Comminges. Après les premières études de Polignan, tandis que
l'enfant, le jeune homme poursuivait ses succès scolaires au
lycée de Tarbes, à Saint Clément- de-Metz, son souvenir se
portait invinciblement vers la vieille maison ancestrale de
Valentine.
Avec ses deux frères, avec leur digne sœur, il venait pendant les vacances scolaires se retremper' dans la contemplation des horizons familiers de la plaine de Rivière, toute
lumineuse dans la splendeur de ses champs alternés de
maïs et de sartazin tout blanc vers la Notre-Dame de Septemb:e, de ses:rideaux frémissants de peupliers que réfléchit
le flot cristallin de la Garonne. Du haut de celte colline du
Bout du Puy, ses yeux d'adolescent aimaient suivre le vol
des aigles vers les hautes forêts du Mont Sacon, vers la
sombre pyramide du Cagire, vers les neiges étincelanles des
Montagnes du Lis et les crêtes vaporeuses de Crabioules
découpées sur l'azur profond du ciel d'Espagne.
Certes la terre et le milieu n'expliquent point entièrement
le caractère des grands hommes; mais n'est-il point permis
de voir dans la physionomie morale du maréchal Foch la
�— 32 —
fleur suprême des énergies de la vieille Gascogne pyrénéenne, éclose sous la triple influence de la race, de l'éducation et du terroir? Cette rude terre fut toujours fertile en
braves et loyaux serviteurs du pays, depuis ceux qui arrêtaient aux premiers siècles du Moyen-Age les invasions
sarrazines jusqu'à Galliéni et jusqu'à Foch. Les hautes
vertus des vieux Gascons, le bon sens lucide et clair, la
hardiesse des conceptions, la ténacité, la foi indomptables,
Foch lesa portées à un degré éminent et sublime!
Ces énergies spirituelles qu'exaltaient déjà Montìuc et
Henri IV, il en a fait le principe vital de sa stratégie. Venu à
la vie militaire au lendemain des cruelles leçons de 1870, il
est certes le chef moderne entre tous, ouvert à toutes les
conceptions de la nouvelle guerre scientifique. Professeur à
l'école de guerre, il oppose à la stratégie impersonnelle et
froide d'un de Moltke une stratégie autrement vivante, fertile
en coup décisifs, puisée aux sources vives de la doctrine
napoléonienne. Il nous montre le secret de la victoire plus
haut que la trajectoire des obus, dans l'exaltation des forces
morales. Encore le moral, toujours le moral ! telle fut sa
devise. Cet homme de guerre, qui est aussi un penseur et
un grand écrivain, proclame avec Joseph de Maistre qu'une
bataille perdue est celle que l'on croit perdue. Avec le Japonais Nogi, il eût dit que la victoire appartient à celui qui sait
souffrir un quart d'heure de plus.
La guerre éclate, surprend la France pacifique et trop confiante qui laissa rouiller son armure. Nous devons subir le
choc de la mieux organisée, de la plus formidable des puissances de destruction que le monde ait encore connues.
Mais Foch est là, et, avec lui, ces autres fils de la terre méridionale qui s'appellent Jcffre, Galliéni, Castelnau. La doctrine de l'énergie morale, ils l'insufflent à nos multiples
armées déjà fléchissantes. C'est le redressement de l'Esprit
et de la Volonté humaine contre la matière aveugle. C'est la
Marne, c'est l'Yser, c'est l'Aube de la Victoire!
En Août 1914, Foch commande le 20e corps, de Nancy. Il a
porté à son maximum de puissance ce redoutable instrument de combat. Notre offensive prématurée du 20 Août se
brise sur les embûches et les retranchements de Sarrebourg
et de Morhange. Foch soutient la retraite, use les forces
ennemies, rend possible les victoires de Castelnau à Rozelieures et au Grand-Couronné, qui sauvent la Lorraine et
l'aile droite de notre armée. Mais vers l'Ouest le flot de l'invasion a rompu les digues, le canon de von Kluck tonne aux
portes de Paris. Joffre rappelle Foch de la Lorraine, lui confie
le commandement d'une nouvelle armée au centre du dispositif de la bataille suprême qui va se livrer de Paris à
Verdun. La lutte gigantesque se déchaîne. En Champagne
l'armée de Foch semble un instant plier sous le nombre. Le
chef héroïque se cramponne au terrain, affirme dans cette
heure tragique un optimisme sublime. Il découvre un trou
dans la ligne ennemie et y lance la 42° division, rappelée de
�A
Balentino. — Discours de M.
R. LIZOP.
(Glkhat poussin)
la Meuse. La manœuvre est décisive; le château de Mondement est repris, les cadavres de la garde impériale s'enlisent
dans les Marais de Saint-Gond. Une première fois Foch a
sauvé la France!
Un peu plus tard, la vague germanique déferle vers les
rivages de la mer du Nord. Anvers a succombé. 11 s'agit
pour l'ennemi de prendre Calais et nos ports de la Manche,
de couper nos communications avec les Britanniques. Mais
Foch est encore là. Il lance sur l'Vser toutes les forces dis-
�— 34 —
ponibles, marins, cavaliers, territoriaux. L'armée anglaise
va plier; Foch, dans une entrevue mémorable, adjure le
maréchal French de tenir jusqu'au bout en évoquant les
glorieuses traditions de l'armée britannique. Les Anglais se
ressaisissent; nos marins écrivent de leur sang la page
immortelle de Dixmude. C'est la lutte effroyable sous un
ciel bas, dans un océan de fange. La matière cède une fois
de plus aux énergies mystérieuses et invincibles de l'Esprit;
le flot ennemi se brise tout sanglant sur une digue de
poitrines kumaines. Guillaume peut brûler Ypres; il n'entrera pas dans Calais.
La barrière est dressée. C'est la guerre d'usure lente, sournoise, épuisante. Foch, commandant des Armées du Nord,
prépare cette offensive d'Artois du printemps de 1915 qui fait
trembler l'Allemand dans Lille et dans Bruxelles. Un an
plus tard il dirige la gigantesque offensive de la Somme. Le
front allemand craque sous nos coups redoublés. Verdun
est dégagé, et, au printemps de 1917, l'ennemi doit évacuer
les champs dévastés de la Picardie.
Voici 1918, l'année décisive ! Les deux adversaires, comme
deux fauves blessés et sanglants, s'observent et se défient
avant le dernier assaut. L'Allemand s'élance le premier. Il
croit sa ruée irrésistible. Les Alliés n'ont pas encore réalisé le
commandement unique. Le front anglais de Picardie est
enfoncé! La marée teutonne déferle à nouveau sur nos
plaines du Nord. Montdidier est pris, Pans est menacé; les
jours tragiques de 1914 sont revenus!
A cette heure sombre le chef du gouvernement français,
d'accord avec les Alliés, se tourne vers Foch. Il lut confie le
commandement suprême des forces alliées. Une vague
d'angoisse passe sur le pays : le doute n'atteint pas le chef
au cœur d'airain. Comme aux jours de l'Yser, il dresse partout une infranchissable muraille humaine devant les
masses ennemies qui ont enfoncé le Chemin des Dames
après les lignes du Nord. Il leur barre la route de Paris, il
les endigue, les contient. Sagement ménager de ses forces,
il prépare ses armées de réserve, ses masses de manœuvre
qu'il lancera, quand l'heure sera venue, comme un marteau
d'acier irrésistible. Abrités par l'ombrage impénétrable des
forêts du Valois,les masses d'infanterie, les canons lourds et
légers, les tanks innombrables attendent que l'heure de
Foch ait sonné.
Le Germain croit la victoire toute proche. Le Kaiser lui a
promis l'« Offensive de la Paix », qui le ramènera dans ses
foyers gorgé de pillage. L'ennemi fonce tête baissée, tel un
sanglier furieux, dans le piège tendu par le génie de notre
chef.
Le soir du 14 juillet 1918, le ciel de Paris s'embrase
d'éclairs. De l'Argonne à Château-Thierry les masses allemandes se ruent encore sur la Marne au milieu d'un feu
épouvantable. Tout est prévu de notre côté. Les canons de
Gouraud fauchent dans les plaines de Champagne les vagues
�— 35 —
serrées de Ludendorf. Vers Dormans, les Prussiens, plusheureux, ont franchi la Marne.Mais au nord-ouest, sur un flanc
que l'ennemi croyait gardé, éclate le tonnerre vengeur d'une
canonnade imprévue. L'armée de Mangin s'élance de la
foret de Villers-Cotterets, attaque de Soissons à ChâteauThierry. C'est l'événement, l'épisode décisif. L'ennemi sent
passer le vent de la défaite. L'offensive impériale, l'offensive
de la Paix s'achève en désastre.
L'Allemand repasse la Marne ensanglantée. ChâteauThierry, Soissons, Fère-en-Tardenois s'ouvrent à nos
armées. Paris est dégagé, la France est sauvée.
Quelques jours plus tard, le front de Picardie s'enflamme
à son tour. Un général anglais se plaint de l'insuffisance de
ses forces. Foch lui ordonne : « Attaquez quand même!»
Montdidier, Lassigny, Noyon sont à nous. L'ennemi sent la
guerre perdue, l'abîme s'ouvre aux pieds du peuple allemand
et de son empereur.
Foch, élevé à la dignité de Maréchal de France, exploite à
fond la victoire. Plus de répit à l'adversaire blessé à mort
mais encore redoutable dans ses réactions furieuses ! C'est le
massif de Saint-Gobain, c'est Saint-Quentin, c'est le Chemindes Dames, c'est toute la ligne Hindenburg qui cède ! Partout
les bataillons gris refluent vers la frontière sous les rafales
de nos canons, les torpilles de nos avions et les pluies cinglantes des premières bourrasques d'automne!
Au nord les armées franco-belges foulent à nouveau le
sol délivré delà nation martyre! A l'est, Gouraud a forcé les
lignes de la Champagne, Pershing a débusqué l'Allemand
des fourrés de l'Argonne.
Les deux branches de la tenaille d'acier se referment sur
l'énorme armée en retraite acculée aux forêts impénétrables
des Ardennes qui virent nos premiers revers en 1914. En
Lorraine, l'armée de Castelnau va s'élancer et fermer le
cercle fatal ! Le peuple de Seigneurs, celui qui a rêvé
d'asservir l'univers est ébranlé jusquedans ses couches profondes. L'ouragan de la défaite et de la révolution balaie le
trône des Hohenzollern. Par une sombre nuit d'automne les
phares d'un automobile illuminent une clairière de la forêt
de Compiégne. Des officiers allemands drapés dans leurs
longs manteaux gris, descendent du véhicule, le front ployé
par la douleur et la honte. Ils entrent dans le wagon de
l'État-Major où Foch les attend, muet et grave comme un
sphinx de granit. L'Allemagne de Bismarck et de Guillaume
capitule et dépose aux pieds du chef victorieux son bilan de
rapines, d'infamies et d'assassinats!
Les historiens de l'Avenir mettront dans leur lumière définitive la physionomie du chef et les géniales conceptions du
plan de la bataille libératrice. Nous ne voulons aujourd'hui
que faire monter vers lui l'hommage du terroir.
Lorsqu'il a guidé ses légions victorieuses sous l'arche
triomphale, les yeux perdus dans un rêve de gloire, les
�- 36 —
représentants de la Nation française et la ville de Paris lui
ont offert le laurier d'or et l'épée de la Victoire ! Aujourd'hui
sa province natale, avec l'humble hommage de toutes les
voix de la terre, avec toutes les fleurs de la poésie gasconne,
tend vers le chef illustre la gerbe rustique des bruyères et
des pervenches pyrénéennes.
R. LIZOP.
— Aquet counde-rrendut des grani hèts det noste Foch, hôrt
aplaudit, que hè senseciour;.
14. Alloucucioun per M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns
Arrepresentant dera 'Scòlo à Paris.
Atsòrjtourn, M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns Gauastoas,
Arrepresentant à París dera 'Scòlo deras Pirenéos, qu'arregaujéch er' assisténço per iou 'scarrabelhado emproubisacioun. en
parla gascourj, aoun dits tout et sor; gòi de troubá-s en país, ta
iou ta bèro hèsto, è associe Sen-Gaudéns è touto 'ra countrado
ara glourificaciour; det Marescaut Foch.
15. Gant de « Montagnes Pyrénées »
Enfir], et cant, pera Couralo, que M. l'abat Barès dirije toustém à 'rrabi, de «Montagnes Pyrénées », que hè 't courounomént
dera ceremounió dera Inauguraciourj è de touto 'raprumèro partido dera nòsto hèsto. Dabb « Aquéros Mountanhos — que ta
hautos soun... », nou i-a pas cap de imne que sié mès poupulari
en nòste païs coumengés. Es coubbléts que desbrélhen en nòste
còr es mès tréndi è mèstoucants soubenirs; edj arrepic qu'arrespire era erouïco energió mountanhardo dera qui berjguém de
hesteja en Foch iou ta glouriouso erjcarnacioun. ; « Ce refrain»,
ce dits A. Praviel en Figaro det 5 de Setéme 19:9, en esprima
ui} pentimént que prèsquetoúti nous-áuti, es qui moustroubauem
aquiéu, esproubèrem alabéts coumo étch, « me poursuit, tandis
« que les voitures nous emportent loin de Valentine. Depuis
« qu'un petit montagnard a grandi dans ce village, le vieux.
« chœur d'orphéon a pris un sens prophétique :
Halte-là ! Halte-là !
Les Montagnards sont là !
« Et les Barbares s'arrêtèrent ». —
— Qu'ei à Sen-Gaudéns, otèl Ferrière. è, de nauètch, après,
à Balentino qu'es ba passa 'ra segoundo mitât dera Felibrejado:
era Taulejado è 'ra Seénço des Jòcs Flouraus, que detalbaram
en prouchèn N°.
(A segui).
C.I.D.O.
8ÉZIE RS
SAINT-GAUDENS. — IMPRIMERIE NOUVELLE, A. PORTE
�Domaine et Dialectes de PEscòlo deras Pirenêos
Notre Escolo a été fondée pour le Commingeset le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension,
les vallées du centre des Pyrénées, entre celle de PAdour et celle de
l'Ariège, et leurs prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros,
l'est des Hautes-Pyrénées (bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à l'Arrats), deux tiers de la Haute-Garonne (jusqu'aux portes de
Toulouse) et un tiers de l'Ariège (du Salat à la Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés
les parlers gascons de cette région et des régions avoisinantes par de
nombreux collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons
leurs œuvres). Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
I. Quatre Vallées et pays adjacents : Guchen (ab. Marsan), Estensan
{J. Anglade), Arreau (Fr. Vidailhet), Sarrancolin (Mma de Barry),
Bazus-Neste (ab. Laforgue), Avezac-Prat (ab Verdier), St-Laurent-deNeste (Fr Soulé), Ferrère [Barousse] (J. Soulé-Venture), Anères (J.
Dasque), Aventignan (L. Dulhom-Noguès), etc.
II. Bigorre, Bêarn, Landes : Bagnères-de-Bigorre (J. Laquet), Gerde
(Philadelphe), Lanne, c. d'Ossun (ab. Liarest), Gèdre (Rondou), Lourdes (Espagnolle), Arudy, v. d'Ossau (Arrix), Arrens (M. Camélat),
Trie-sur Baïse (Maumus), Montaner (S. Palay), Navarrenx (ab. Benture), Thèze (Mariande), Geaune(ab. Barrosj, Arès [Gironde] (E. Barreyre), etc.
III. Haut-Comminges, Nebouzan, etc. : Val d'Aran (ab. Condo, J.
Sandaran^, St-Mamet-de-Luchon (B. Sarrieu), Cier-de Luchon (E.
Dabos), Mayrègne (G. Pêne, J. Sens), Ore (J. Darnet), Cier de Rivière (ab DuforJ, Saint-Gaudens (L. Castex, P. Ferrière), Chein (ab.
Bataille), Aspet (Bouéry; E. Ribet), Sengouagnet (A. Pradère), PéguiIhan près Boulogne B. Daubian), etc.
IV. — Couserans et Ariègepropre : V. de Biros(P. Castet), Balaguères (H. Morêre), St-Girons et Soulan (L. de Bardies, ab. Bonnel),
Moulis (A. de Savignac), Massât (J.-M. Servat), La Bastide-de Sérou
(F. Escaich, L. Lazerges), Ustou (V. Bardou), Artigat (L. Rivière),
Le Pujol (Claustres), Foix (A. Teulié), etc.
V. Bas-Comminges garonnais : Puymaurin(ab. Peyrouselle), Carbonne (L. Gervail), etc.
VI. Bas-Comminges savais : Endoufielle (P. Laporte), Sarrant (Secheyron), Montpezat (H. Dambielle), Samatan (L. Troyes) etc.
VII. Astarac, Armagnac et Basse-Gascogne : Villefranche-d'Astarac
(U. Lacaze, E. Levrat), Auch (Mme Burgalat, J.-B. Sengès), Fleurance
(A. Cator), Eauze (S. Cassaët, A. Cambos), Lagraulet (A. Lamothe),
Dému (H. de Pujens), Miradoux (A. Sémeilhon), Cazaubon (ab. Sarran), St-Pierre de Buzet (M. Lacroix), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Sarlat [Dordogne] (M. Delbreil),
Moissac [TarnetGne] (Rigal), Caussade (Bédé), St-Antonin (M. Laborie); languedocien de l'Aude (Cuxac;, de l'Hérault (L. Rouquier, L.
Gouyer, etc ) provençal (P. Fontan) catalan (J. Delpont) etc.
Cari Counfrais, se boulét que countiniiém, ajudàt-mous dera
bòsto plumo è dera bòsto bousséto.
�ART. I. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et.
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d' « Escolo
deras Pirenéos» (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend,
cinq Sections : i° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (StGaudens); 2° Quatre-Vallées (Lannemezanj; 30 Bas-Comminges savais(Lombez); 40 Bas-Comminges garonnais (Muret); 5° Couserans (SaintGirons). [La 40 Section sera détachée de la 30 dès q'ie le nombre de
ses adhérents sera devenu plus important].
ART. 3. Le but de VEcole est de maintenir et de relever la] langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et'
les usages locaux, et de dévslopper la vie régionale,
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient 70 fr. par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par
le Bureau général Membres d'Honneur. — Les Membres perpétuels
paient 120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
ART 6. Il est recommande, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point
de vue dialectal
. ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une des cinq Sections
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule conditiond'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4, et 5, et de se tenir en rapports avec
le Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole,
composée de tous les
Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à la majorité absolue
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres
membres, ayant rang de Vice Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sections de l'École, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par
le Bureau général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués
et ses représentants.
L'£jco/o deras firenêos, association déclarée suivant la loi de 1901,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
NOTA. — Composition du Bureau général pour 1919-1921 : Président, M. L de Bardies, à Soulan, par Aleu (Ariège); Vice-Présidents,
MM. F. Artigue, à Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Villefranche-d'Astarac (Gers)
Bas-Comminges], A Teulié, directeur d'école à Saint Girons (Ariège)
Couserans], Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-deVeste (Hautes-Pyrénées) [Quatre Vallées]; Secrétaire-Trésorier, M.
B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Félibre Majorai, 121,
rue Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne) ; Secrétaire-Adjoint, M.
J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé, pharmacien, à Massât (Ariège).
Le Gérant :
N. ABADIE.
�
https://occitanica.eu/files/original/ca51b280c2fb9e3a5cc3fd9e877f4b82.jpg
181c5367769d809d8d19aa54ff7925f0
https://occitanica.eu/files/original/dcd1c67ece529b636ff3949543b41630.jpg
a149102e1d871769dbac1e6b957db4c8
https://occitanica.eu/files/original/d0ccc4fb710b722bcacc8649f41da6b2.jpg
b1457721bc09a5a214470a5fab7f34e9
https://occitanica.eu/files/original/e0af6f91178667da6e270a9c225480a9.jpg
66a08fc126ff78e98dc321e26ecc1c73
https://occitanica.eu/files/original/3332a7305bbc8c28e420f4b127fed5bc.jpg
f6d5c5d9e95bce4990e8d042ce2e1210
https://occitanica.eu/files/original/efea6f4ea010f82903667c6cb4ef89d4.jpg
2c666c06a519d2790c7b6ddbd23da4ed
https://occitanica.eu/files/original/a7229fbf900a7e6afc8e2da7902f4195.jpg
ca222b65394216614aff27f0120e40e3
https://occitanica.eu/files/original/17cfd46c69cdb665b84f9eff203d0a2d.jpg
8c74bf8557567fd7a256e2bd637c723a
https://occitanica.eu/files/original/25da03d4ce965a189b7189939538b3c1.jpg
7c9924fe19600d5bcd9afcc5ce43d302
https://occitanica.eu/files/original/a5b97adcfecca5b5fe9d0651c082d4e9.jpg
6f4905933ea21553fd51edfa6489f9a5
https://occitanica.eu/files/original/07dd3692fb511176c8b2ae6e21f64574.jpg
4a1e1bcb1ca7e437e48b3ef6643c6865
https://occitanica.eu/files/original/83b45e4141db5a229a3199f867036e83.jpg
f586e3fd1d31a803ec61628cd86308c1
https://occitanica.eu/files/original/08783309b571dfaa6e368e9060f59b70.jpg
089f77bcd5364c4bf42c0336967518e7
https://occitanica.eu/files/original/7988675e9edf72d4b06dacf2f061cbd4.jpg
bd3851529376faded798971bc9a9a251
https://occitanica.eu/files/original/2e85200182e7079523d93a7a414fcbbb.jpg
0cb682f558f3badea32312640c167be1
https://occitanica.eu/files/original/07955e3a7f0623cf9e363fffe7058f88.jpg
a1b3a92b52a069478aed982b38fe412e
https://occitanica.eu/files/original/1eef72c126327135a93140d22aca19e2.jpg
f3ac96b30351f68537a0f25e5255dd94
https://occitanica.eu/files/original/e929d673b9c558bc566cd915c99621ff.jpg
339172aed5772263dba59101d3a939eb
https://occitanica.eu/files/original/7c32b47dc92e82ee0716d2d2e870625e.jpg
1da2277fcf4b9f2fc7d3b69258d4a5d1
https://occitanica.eu/files/original/768871372b3a55bce130c293c51bef7d.jpg
be5c9fdf19f1555f2fbb28bf4c60fab7
https://occitanica.eu/files/original/9d142a8a7a1f483bb95aa371adeb537a.jpg
b5888e2d539ab15341e0eafe5129f856
https://occitanica.eu/files/original/7dde9e45ac9cdec644574569741afad5.jpg
413b29cc8ec54340402157f649339e85
https://occitanica.eu/files/original/ef10f5d5d870f289ea31703fa5648cf2.jpg
8d57f6edc88cc38e24bc08b6eb97e3f7
https://occitanica.eu/files/original/8b455f018eef03d4bd252e235be59952.jpg
b7cbaa5d0247c21fa0075a53ceb7670e
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Foch, Ferdinand (1851-1929)
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 2 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
De Bardies, M.
Rozès de Brousse, Joseph (1876-1960)
Mondon, S.
Ferrière, P.
Pujens, F.-H.
Cambos, Arthur
Savignac, A. de
Lizop, Raymond (1879-1969)
Castex, L.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/5af3d12322aff92e062b6944ea662235.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11108
FRB340325101_AB1_1920_002
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/6daafbbf6b74f68777a2175b90cae943.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/09b858abd0caf5fdb6e9fdd7c9d8a511.xml
d9791a3593452604ff9c876a0d7f4c40
https://occitanica.eu/files/original/0de2d9f08b9896f06028550d5108f2cb.pdf
8f2700507945ba56537dc1416b170a3c
PDF Text
Text
ESCOLO
(COUMÉNGES,
DERAS
PIRENÉOS
QÛÂTE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS, HAUTO GASCOUNHO)
ERA
BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE
PARÉCH
ARA
Aboiwomcnt :
FIN
5
DE
CADO
MÉS
fr. per an
15M« ANNADO
AQUÉSTE N°
Felibrejado de Balentino (Seguido)
—
ERA
EMPRIMARIO
TAULEJADO
PORTE,
A
— 1921 —
—
SEN-GAUDÉNS
�Hè
m Bal
COUNDE-'RRENDUT
(Seguido)
SEGOUNDO PARTIDO
I ERA TAULEJADO, A SEN-GAUDÉNS.
A) Era Tauló è't Menut
B) ES BRINDES :
1. Brinde de M. de BARDIES, Presidént dera 'Scùlo
2. Brinde de M. l'abat DAUBIAN, Bice-Presidént tat
3.
4.
5
6
7.
8.
37
38
Bach-Couménges
Brinde de M. Fr. SOULÉ, Bice-Presidént tas Qùate-
39
Bats
Escuses dts apsénts (M™ d'ANTRAS; M. TEULIE,
Bice-Presidént lat Couserans
Al Marescal Foch, pouesió per M. J.-M. SERVAT,
Secretari Adjunt
Adréço de M. M. CAMÉLAT
Telegramo de M. X. Du PRAT, Còssou d'Espanho à
àSen-Gaudéns
Létro de M Germain FOCH
Létres des Lauréats (V. BAKDOU, J. BÉDÉ, P. SABATHÉ, J. CANTAGREL. etc.)
Brinde de M. B. SARRIEU, Felibre Majourau . .
Brinde de M. l'abat DUFOR, Bice-Presidént tatch
Haut-Couménges
Brinde de M. J.-R. de BROUSSE, Fehbre Majourau,
des Toulousfn.es de Toulouso
......
Adréço ara 'Rrèino det Felibridje Na Margalido
39
GAILLOT-PRIOLO
Brinde de M. A. PRAVIEL, Manterjguéire der' Academ ó des Jòcs Flouraus
10. Cant de « Lu Coupo Santo », pet madéch
i r. Brinde de M. ESCAICH. Pò-to Banièro : Chant Royal
12. Brinde deM. Arthur CAMBOS, è « lou Hajan », pouesió
det madéch
13. Brinde de M. R LlZOP, dera Federaciourj Arregiounalisto
14. Brinde de M. FERRIËRE : Salut at General Galliéni.
15. Brinde de M. Léon CASTEX, Arrepresentant à Paris
16. Cant de « la Countésso », de Mistral, per A. PRAVIEL
17. Brinde de M. LABEDAN Proufessou en Couicdje de
Sen-Gaudéns
C) Arretourn ta Balentino
— Dos dera 'Scôlo : MM. l'abat DUFOR è A. TEULIE...
40
40
43
43
43
44
44
46
47
48
9.
48
48
48
50
52
52
54
54
54
55
56
IMADJE : M. deBardies, Président dera'Scolo,que létch •
etsounét de M. A. de Saoignac
43
�C.I.D.O.
BcZiERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO SERIÓ,
16™ ANNADO : 1920, N°
3,
N»
9
« Zoustém Çascous! »
Kèsto dera 'Scòlo deras Pirenéos, à Balentino,
ET
2
DE SETÉME 1919
C o 11nd eït re ui tl u t
SEGOUNDO
PARTIDO
I. Era Taulejado, à Sen-Gaudéns.
jiïj Era Tauló è 't Menut
Dabb era Taulejado que s'en ba coumença era segoundo partido dera nòsto hè-to. Be l'auriém bouludo tén,gue à Balentino;
mès, en nou troubá-s'i ço qu'aurié calut, qu'ei en Otèl Perrière,
à Sen-Gaudéns, plan, counegut, que mous amassèrem frairaloméns. En bùetures dourjc, dabb ui} téns at-fè: ensoulelhat, que
mous i pourtèren, è ja i-èrem ta middió è miéjo. Era tauló ja-s
troubaue at-íè' presto è delfcadoméns garnido, è que mous i-assieiè em en ò de que seguéch :
M VI. de Bardies, Douctou en Drét, Presidént dera 'Scòlo (è
tabér; dera Soucietat des Eslúdis det Couserans); F. Artigtie,
dera Barto d'Arribèro, Mémbre d'Aunou ; Labedan, Proufe^sou
en Coulèdje de Sen-Gaudéns ; J. Sarrieu, arregént à Banhèresde-Luchouij; Edouard Sarrieu. Arregént de Sales- de-Luchoun. ;
.5". Verdier. curè de Capbèrn ; P. Castet, curè de Lòrp ; abat L.
Bataille, proufessou à Poulinhan, ; aoat/Y. Marsan, (de Gnchén^,
courrespoundént det Ministèri ; Capitáni Escrivant ; L. Castex,
emplegat des Postes, arrepresentant dera 'Scòlo à Paris ; B.
Sarrieu, Proufessou en Licè de Mounlaubarj, Fehbre Majourau,
Secre!án-D;nei è dera'Scòlo ; abat Y.-D. üufor, curè dera Barto
d'Arribèro, Bice Presidént dera'Scòlo tatch Haut-Couménges ;
P. Ferrière, de Sen-Gaudéns, Lauréat dera S''òlo ; R Lizop,
Proufessou d Is'òrio. Delegat dera Federaciot n. arregiounalisto
francéfo, A. Cambos, Proufessou en Coulèdje de Bergerac è
Mémbre det Bournat det Perigòrt ; F. Escaich, dera Bastidode
�— 38 —
Serouq et nòste Pòrto-Banièro ; abat Laforgue, de Bazus Nesto,
curè de Campistrous, lauréat dera 'Sròio ; Fr. Soûle Directou
d'Estitucioun à Sen Lauréns de Nèsto, Bice President dera
'Scòo tas Ouate-Bats; Mesplé, Secretári des loulouséncs de
Toulouso; douctou E. Levrai, Mèstre en Gai-Sabé; Armand
Praviel, Manteijguéire de' Academió des Jòcs Flouraus; J. Poses
de Brousse, Pub iciste, Presidént des Toulouséijes de Toulouso,
« jous-capiscol » de l'Escolo Moundino; abat B Daubian, cu;è
de Bilofraijco d'Astarac, Bice-Presidént dera 'Scòlo tat BachCouménges.
Edj apetit que nou maijque, è 't menut qu'ei at-fèt lequit :
doumadje que nou ,1'ajam pas poudut arretrouba ta balhá-u
acitau. E tout que s'en tròbe presentat è serbìt de iou manèro
parfèto, que hè ;ra mès grano auuou à M. Perrière, et Mèstre
d'Otèl plan, counegut, frai det nòste poupulári lauréat.
Mès, nou-s cau tròp destrigá... Ja couméneen es brindes, è
qu'es ban succéda en òrde que seguéch.
B) Es Brindes,
i. Brinde de M. de Bardies, Presidént dera 'Scòlo.
M', de Bardies, et nòste car Presidént, at tourn de qui èm
eroûsi de tourná-mous sarrá, aro qu'ei passado 'ia san.glanto
bucharrado, que arétch et prumè era Coupo de Bermclh,
imadje dera Coupo Santo, qu'es tròbo plaçado douant étch
— en nou aué-mous poudut segui 'ta nòsto 'Rrèino M«'° J.
Focb, ara qui 't son. adje harié crénhe quauco fatigo Qu'es
félicite qu'era guèrro enflri acabado mous aje permetut d'arretroubâ mous atau amassats. Qu'adréce sous miélhous
arremercioménts à Mèl° Foch, ara Municipalitat de Balentino, à M. l'abat Barès è à touti 's Counfrais debouats qu*an
assegurat et succès dera presento Felibi ejado. Que mande
un. soubenir as bouni Counfrais qu'auém malerousoméns
perdut ara guèrro è des qui 's noms è 'ss hauti hèts soun
estadi senhalats ena Bouts dera Mountanho. Nou-s desbrémbe pas tapòc d'áuti que mous an tabén. lichats è 'ntre
éri Madamo Thérèse Burgalat de Libertat. dera Soucietal des
Pouètes Francési, era nòsto'Rrèino de 1913 à Boulounho
qu'era. gnpo mous enlheuèc et 26 deMoùbémbre 1918 après
loungui mèsi de chaeris è de soufrénees, è que bouléc plarj
legá ara 'Scòlo en memòrio d'éro, — toucanto pensado —
un. precious carrât de dantèles, ta que housse toustém
estienut debadj era Coupo sernboulico, en es nòstes taulejades. Es paraules det nòste aimât Presidént que mous ban at
còr è que soun aplaudides des dites mas.
�— 39 —
2. Brinde M. l'abat Daubian.
Bice-Presidént dera 'Scòlo tat Bach-Couménges.
Daunos, Moussus,
I-a pas digun, à n-aquésto amassado, que nou n'auje set
è hame dera pats. Que Le boun Diu en úèrde dounc d'aué 'r
aire d'arrecoutnençá 'ra guèrro, emproumou qu'enta l'amiá
que seríòi tout, sounque nhaute Marescau Foch ! Que-n desbrémbi pas, tapòc, qu'auèn à hestejn 's morts è 's bius qu'an
batalhat ta beròi 'nta 'ra Franco immourtalo... Qu'auèn à
coumplimentâ — anfin — es de praci dera manière couralo,
amistadouso qu'an sabut emplepá 'nta mous hicá 'n esprit
que tout ço que i-a de boun enta 'ra Franco que-s bouto, à
caso suio, à-n-uio plaço d'aunou... Mercío ! Mercio !..
E, praco, Daunos è Moussus, que-n. perdounerats de-n
tira deuant bous uio arèsto que-n pruts at pè deragarlamèro,
è de bous digue ço qu'éi, aquéro arèsto.
Que-n. sémblo que nous-aus, Felihres, que dan. pas prou 't
boun etsémple 'nta parlà gascoun, e que són un bricalh era
causo qu'ei mau parlat de-çòsto nous-aus...
Tièts ! tin fèt, se boulèts! Era semmano passado, un charpantiè qu'anauo trabalha 'n-uio bòrdo det païs. Aquét charpantiè qu' afustauo 'r' arressègo countro un très de bòi. Kt
drùnle dera bòrdo que l'apèro... : « Anri », ça dits, « moi
aussi j'en ai une réssègue : mon père me l'a crompée ditjo
passé »... (Qu'arriden).
Aqulu que i-a de qu'arride, de qué plourà... At sigu, que
nou mous anounço pas un prougrès...
E que le mous eau, et prougrès. Que l'aurai), se boulèn,
en tout bouta duios còrdos ena nòsto boulentat, en nòste
biuloun : era pruméro que s'aperara 'ra Gasc'ounho, era
segoundo que sera 'ra Franco ! (Aplaudiménís).
Parla de Pegulhan, c <le lioulounho, Hant-Couménges.
3. Brinde de M Fr. Soule,
Bice-Presidént dera 'Scòlo tas Qùate Bats,
Aunourats Counfrais,
Que lhèui 'ra coupo ara santatdet nouste gran MarescauL
Foch, et saubadou dera Franco !
Que soi urous — mes que* nou-c poûsqui dise — d'èsle
'stat et slié camarado, en licè de Tarbo. Que sòm prèsque
det madéch atve : et Marescaut qu'ei nescut en 1851, è you
en 1850.
Eta Bigòrro, et Couménye qu'an coumençat deya de liestcya è de celebra eras biüòrios det lou illustre mainat.
A Tarbo. uo placo coumemouralibo qu'ei 'stado plaçado
ena parét dera siio maisou natalo. Et Counsélh municipal
que s'ei boutât ara tèsto d'uo suscripeiou ta aufi i-u üo 'spado
d'aunou, è qu'a dat et nom de « Rue Maréchal Focli » à üo
deras mes bèros carrèros dera bilo. Qu'ei mémo questiou de
croumpa 'ra maisou aun ei nescut, ta hè-i u musè: « Le
�— 40 —
Musée du Poilu •>. Et més d'octobre prouchen u bèt mounumént que sera ellieuat at Gran Tarbés sus era placo de
Berdu. Et Marêseaut qu'ássistara ara hèslo.
ABanhéros, et 14 de julhét darrè, que placèren et buste
de Fock è 't de Clémeneêau sus era proumenado dets
Coustous.
A Arreu, suseraproupousiciou det nouste sabsnt counfrai
M. l'abat Marsan, et Counsélh municipi! qu'a décidai —
ent'aunoura era memòrio de sa gran mai, Dominiquette
Ducuing, maridado dab Dominique Foch de Balentino, en
1790 _ do hè pousa ho placo de marbre, è iio inscripciou sus
era façado dera suo maisou. Et Marescaut qu'a prouraetut
de béijgue bisita, en aquera aucasiou, et brès de familho. En
aquéro maisou — ancien òtèl Sajous — qu'aou loe era tauleyado de nouslo hèsto j'elibrénco de 1911.
Ué à Balentino qu'auém pousat ho placo sus era maisou
natalode sa pai, en atenciónt d'elheuà-u. sus üo placo dera
bilo, u mounumént dinne det généralissime.
At nòm d « 'Era 'Scolo deras Pirenéos », qu'esprimi
nousto 'rrecounechénço ataquot hilb dera Gascounho. Que
l'adressam noustos l'eücitacious couralos, è nousto 'dtniraciou !
Bibo 'ra Gascounho que hè nèche òmes parèlhs !
Bibo Foch !
Toustém Gascous !
(Biéus aplaudiments).
4. Escuses des Counfrais apsénts.
M. B.
Sarrieu que létch alabéts es escuses des qui nù an
poudut bérçgue, è d'autes adréçes.
, /" Demèst es Counfrais :
— Madamo 'ra Countesso if ANTRAS, era nòsto 'Rrcino de
1905, que s'escuse per despatcho de nù-aué poudut parti, è 's dits
desoulado d'aquét còntro-téns ;
— Maaamo
Jean
SARRIEU, era nòsto 'Rrèino de 1911 ;
— M. A. TEULIÉ, et ròste Bice-Presidént tat Couserans, un.
chinhau malaut, arretei^gut à Ats pet soi} trattomén». ;
— M. J.-M. SERVAT, Secretán-Adjunt, que mous dits :
« Escusats-me de nou poudé pas èste ambe bous autis à la
frairalo aturado de Balentino que déu glourifica l'illustre Marescal Foch », ò que mous mande aquésto pouesió que bén d'escriéue
ara sio glòrio :
AL MARESCAL
FOCH
Aro que 1' Poul Galés 1, fièr, canto sa bictòrio,
L'esperou 2 tout tintat del fai^c de l'agio nér,
Gascounho! prén ta part de la coumuno glò'io :
La Franço, pel tèu filh, ressuscito à l'esp'ér.
Quan Foch. toun nouirissat, o tèrro generouso,
A la luts del tèu cèl desbarrèc sous bistous \
�_ 41 —
1
A l'entour del sèu brès la mountanho granouso
Abesèc 5 l'efantòt à bése naut e blous.
Rans 6 de tous rius e d° tas coumos, al boun aire,
A ta sapo pousan "! la fòrço e le.debé,
Que creichéc... E, loung téns, coum' un balént lauiaire
Que fie sa régo 8 al camp del trabalh e del bé.
Le dïo qu'aichu 1' sòl de Belgico è de Franço
L'Alemant debalèc coum' un boultour d'espant
Rabatjan, afougan 10, estoufan l'esperanço,
Tüan le biélh, l'enfirme e la mai e l'efant ;
Quan le moun reboultat per tant de barbarïo
E del pacte soustrat11 e del drét aboulit
De bése un tal malur rouïna la patrfo,
Esfresit n, se lebèc countro 1' moustre amalit
13
;
Quan le crit tremoulant : « A l'ajudo I A f ajudo ! »
Se fie de touto part ausi countro 1' gargant11 ;
Prouban que la bertut n' èro cap decaiido
Les justes, les balénts firen lèsto al jagant.
Géns de touto coulou, pòples de touto raço
Del nort, del sud, passan mountanhos, oceans,
Enda bérjgue ajuda là Franço, deja lasso,
Se lebèren, sustiéns del drét, nobles étants.
E d'un madéich acort, per sa 'spaso lusénto,
Per soun engénh puichant15 coumo 1' roc pirenéqc,
Foch fuc causit per chèf e salbadou de l'énto 16...
E debant él cadu naciou prenéc soun rérjg.
Al sèu coumandomént la bibénto muralho
De dèts pòples roudè--17 aichus I' ernbahidou ;
La Bictòno passée per dessus la bataiho,
Goulcan18, ferit d'espant19, l'Alemant trasidou.
Glòrio à Foch, al pariou 20 des nobles capitanis,
El qu'a saubat le moun d'un serbatje noubèl !
G òrto'al sòl qu'âmairèc 21, gran demèst les mes granis,
Le qu'a fèt trïoumfa le drét, le just e 1' bèl !
Parla de Massât (Ariéjo). Le 28 Aoust 1919.
J.-M. SERVAT.
i. Le Coq gaulois. — 2 L'ergot. — 3. Ouvrit ses pupilles (ses yeux).
— 4 Hautaine. — .S- Habitua. — 6. Aupiès de. — 7. A ta sève puisant.
— 8. Sillon. — 9. Comme un tourbillon (vulturne) d'épouvante. — 10.
Incendiant. — il. Du traité foulé aux pieds. — 12. Effrayé. ■— 13.
Acharné au mal. — 14. L'avide monstre. — 15. Parson génie puissant.
— 16. Le sauveur du moment. — 17. Roula. — 18 Couchant, abattant.
— 19. frappé, paralysé d'épouvante. — 20. L'égal. -21. Oui allaita,
nourrit.
�— 42 —
Aquéro pouesió qu'ei hòrt aplaudido. Çju'arregrèten er'
apsenço det nòste brabe Countrai, coumo labéQ de MM. l'abat
DAMB'IELLE è Félix TROYES, des qui mous arribe era létro d'escuses pòc après.
�— 43 —
2° Embilats :
Et Secretari dera 'Scolo Gastoun-Fébus qu'escriéu at nòste
Secretari :
« La toue Bouts que-m porte bítare l'anounçi de las hòstes
mayoures qui adoubats en Balentino à l'aunou dou Manescau
Foch.
« Abeyats hère de n'y poudé biéne — au. darrè de la tuiménte
que y a tandes coéntes per case ! — que-t mandam sounque lou
nouste soubeni e, tan que y' èm, l'adichat amistous dous coumpagnous de l'Escolo Gastou-Febus : la so aynade! Siats escarrabelhats, loui)gademens, e bisque Gascougne !
Parla biarnés.
M. CAMÉLAT.
— Qu'auém arrecebut tabén aquéste telegramo (de Mounrejau) :
« Président Fclibrige Valentine. Le Vice-Consul d'Espagne à
Saint-Gaudens. — Regrettant de ne pouvoir assister à votre
manifestation pour régionalistes, et si bien française, vous prie
de transmettre aux nombreux Félibres groupés en un même sentiment d'union patriotique dans la patrie du glorieux Maréchal
Foch l'expression de vœux plus fermes pour la grandeur et le
développement d'une œuvre tradiiionnaliste qui honore le vaillant Gascon Pyrénéen dont nous applaudissons les intelligentes
initiatives. Ayant garde d'oublier aussi leur profonde sympathie
pour l'Espagne. »Sinnat : Xavier DUPRAT.
Aquéro adréço que mous ba at còr è qu'ei aplaudido bigourousoméns. Que deuém arremercioménts à M. Duprat der' aunou
que mouss hè è dedj intrès que mous enchinhe. É ço que dits en
acaba ja 'i bertat : sus es nòstes sempatiés nou-s troumpe bric.
Et Felibridje qu'ei de naturo à mantén.gue entre es tres granes
nacious de lén.gues latines era mès parfeto courjeòrdio, premou
que delà 's Aupes è 's Pirenès mouss hè béi poupulacious paréntes. Era nòsto lérjgo d'O qu'ei entre es parias d'Italió, d'Espanho
è de Franço et beritabble trèt d'uniour;. Fs Felibres, que i-abém
aueità frairaloméns at delà des termiàris poulitics : que sabém
qu'es Catalás parlen ui) dialècte ouccitar; ; que sabém ce quin et
gascour;, especialoméns, sémble at castilhan., ço que marque at
segu antiques ourigines coumunes; è que sabém mémo qu'es
Aranési es troben atcòp espanhòls è gascous. —
— De mès, M. Germain FOCH, abouat à Tarbo, frai dera nòsto
'Rrèino è det Marescaut, è qu'auiém especialoméns embitat, que
s'escuse è que mous dits :
« Ma sœur sera seule à vous recevoir, et à recevoir le témoignage de haute sympathie que vous vous proposez de donner à
la famille. Ce témoignage, celle-ci, qui en est hautement touchée,
ne l'oubliera pas. Mon frère non plus, car il lui est doux aujourd'hui d'être l'objet de manifestations telles que celle que vous
préparez, après avoir pendant près de cinq ans lutté contre l'ennemi de son pays, et l'avoir mis à bas... »
Es sentiménts d'arrecounechénço que M. Germain Foch mous
esprime en acaba que soun saludádi pes mès biéus aplaudiménts.
�— 44 —
3° Lauréats :
Que s'escusen tabérj rlemèst es Lauréats :
— M. Valentin BARDOU, det Trenh-d'Ustou (Arièjo) ;
— M. Jean BÉDÉ, que mous dits : « Soui al Bosc [al Bosc de
Lacalm, prés de Sent-Antouni, T. è-G.j que préni las aigos de
Salét per me gari d'aquélo cussounado que me trabalho tousténs.
Sans acòs, belèu sariòi brn.gut cerca 'as mios recoumpénsos à
Balentino. »
— M. Paul SABATHÉ, de Tournocoupo (Gèrs), malautoun.
tabfi) « Seri estat », ce dits, « urous de hesteja damb bous-aus
touts, e me eau, tout soulét, hè carrir;ca las dénts de doulou... »
Que mous proumét, t'arremercià-mous des sòs arrtcoumpénses,
d'embouia-mous « papè ende la Rebisto quan tourne canta... », è
que hè aquésto 'rrefletsioun. melarjcoulico. « Des qùate Gascouns que courounèts en 1913, sui lou soul que damòre : les autes
très morts que soun. Ba biste, la segairo. Hè ccr-doulou d'i
susca... » — Diéu mous counsèrbe es balénts Felibres !
— M. J. CANTAGREL, enfin., deGouifèch (T.-è G ) qu'a ganhat
iou Medalho d'argent pera sio ôdo «,As morts [1er la patrïo »
«N'en sirèts estouuat bous-mèmo », cedits, «quan bous dirèi
que ièi qu'un pichou ; aisant-escloupiè. L'ibèr curi d'esclops;
mès, talèu que la piimo escampilho sas flous, m'acampi al grand
aire... » Qu'a hèt un. pia!è de caiès de bèrsi, despus cirjc ans;
despus dus ans souloméns que sap qu'edziste et Feiibridje ; « Sèi
un felibre sans zou sabé » ; è que demande s'et titre de Manten,guéire ei un. titre d'aunou que cau ganha, o se « tout orne amou» rous de la lerjgo mairalo a dret de se i fa escriure ». — Obe ó,
car Counfrai ; è 'ra bosto létro, è 's sòs questious. hòrt arremarcades per A. Praviel aquiéu presént, que s'en ban èsteet punt de
départ des sòs artiggles sus et Feiibridje è 's Escoles, parechuts
en « Express » despus era fií} de 1919, è des qui 's boûni Felibres
au déuen arremerciá. —
— En aué lejut aquétes adréces è escu *s, M. B. Sarrieu que
pòrte at sòr; tourn et son, brinde :
5. Brinde de M. B. Sarrieu,
Felibre Majourau, Secretari-Dinerè dera 'Scolo
Cari Counfrais,
At qui mous balhe iou bouno Ieçoun., at-fèt fllousouflco.
que deuém arrecounechénço. Atau qu'en éi det Marescaut
Foch. Pes sòss hèts — è ta bon. pes sòs paraules, encaro que
s'aje toustém estimat mès oubra que parlà — be s'amerite
d'èste proupousat en edzémple as nòsti Gascous, è mémo,
especialoméns, à nous-auti Felibres.
Foch j'ajîg an dit, qu'ei 1117 idealisto, que cré 'na libertat
der'amo utnano. è, alassus, en iou Pr'oubidénço t'ajudá-lo.
Qu'ei donne nssegurat qu'edj òrne pòt, pera sio fé en un.
ideau coumo pera sio boulenial, at-còp hèrmo è moudèsto,
aajo è energico, biiá 't cours des causes, coumandà ara
matièro c mémo as òmes que an méns de bertut, è 'n tout
cach demourú toustém embencibble, brisât se cau, mès
�- 45 bençut jamès ! Nous áuti tabén, s'èm atau madéch proU
creénts è balénts, è se jamès nou mous pensam balûdi,
jamès, o Felibres, nou seram bençuts.
Us táli sentiments qu'es troben serbits en Foch per un.
temperomént causit. Qu'an hèt aquiéu dessus iou bèro coumparesoun entre étch è Joffre, que sémble jésse mémo dera
lou anaduro. Joffre — atau qu'an dit — que sémble que hè
masso pet son. pés. Foch. étch, que paréch ménssoulide, à
prumèro bisto; mès qu'ei coumo un. arressòrt que tout-d'unséc escalapéte. E dourjo, açò quei tout just et temperomént
gascoun- Es Gascous, qu'an quaucarréi) de méns ptcientás,
se poud-òm dide, de méns assietat, dilhôu, qu'es lous frais
es Catalás, coumo de méns cabiòrt ([u'es de Lenwdoe e de
méns caut qu'es de Proubénço ; — més, tai lans à tadj ahi,
à qui se boulhe didétle que béngue!... Hèm béi, o Felibres
de parcitau qu'èm bèritabbles Gascous.
En ço de Foch, era metòdo, ta utilisa, selounc aquéro amo,
aquét temperomént, at fèt que s' i-armounise. Cèrto, nou s
eau pas lança adj asart coumo laujerots ; e nou s eau pas
tapòc empredúa 'n un. sistèmo: que cau sabé adapta forces (at
còp moubiles è unides) as circousténees è ass hètsdedj enemic. Mès, en tout acro, en prumè, jamès nou mancarà n'era
bouleniat, n'era 'speranço. Om counéch aquéres paraules :
« Nou bous aporti que un òrde è 'ra boulentat de téngue... »
« Et nòste ganh ? Lounc, du, segu ! » Mès, surtout, era mès
bouno manièro de pará-s è d'aué-s'en-ac, qu'ei d'ataca. 11è
'rretrèto deuant ed.j assalhént? Bouno faiçoun de hè s'en
pourtá coumo 'strames pedj aire dera peri^glado. At countrári, gahá-u que cau. — Atau madéch que mous cau hè,
nous-auti Felibres. En pfumè, que mous cau espera toustém;
ò que mous cau té tgue, « er' aunou det país ta susténgue è
'ra sio dinnitat ta manténgue », coumo didié Pe de Garròs :
Es nòsti aujòs, « Lis àvi — Tant sàvi », coumo cante Mistral,
éri, abans nous áuti « An viseu, — An tengu — Tant coumo an
pouscu... » ; atau madéch que mous cau hè. Mès, surtout,
nou s'agéch pas de demoura que mous ataquen era nòsto
léngo ta 'rripoustá, encaro méns de hè-u hè 'rretrèto...;
que la cau amia tara counquisto : counquisto mouralo, en
tourná-u ganha es qui la delèchen, en ourbí-u toutes ess
hònts è toúti 's parçans dera literaturo ò dera ciénço, en nè-u
hè tales merbélhesqu'elluminen esgùélsdes mès abugglats ;
counquisto legalo tabén, en hè-u tourna 't sòn. dret pertout
aoun calhe... Era libertat (paraulo mistraléneo) que nou-s
demande ; « era libertat qu'es prén ».
— «E aro que soun acroutchádi », ce d'idée enfin Foch,
« nou les te lachàrè cap mès ». Quan òm a ganh, nu 'i cap
et moumént de destrigà-s, mès de 'na toustém de cap aiant,
ta hè miélhou 'ncaro. — Sénse predà-mou-n trop, qu'en èm
un c-binhau aquiéu es Felibres. Era òbro nòsto ja couménce
d'èste counegudo, coumprenudo, 'rrespectado è 'n quauqüi
punts même auançado; mès nu 'i cap era ouro d'adroumi-s
sus edj arroustit... Mistral è 's sòs prumèri escouliès qu'an
hèt un pialè decaus d'obres ena nòsto lóngo ; nu 'i cap
�— 46 —
parerò et moumént de tirà 'ra 'scalo... Era lérigo nòsto qu'ei
estudiado en es Unibersitats, acceptado tas tèses de douelourat, ò coumo « matièro à oupcioun. » tara licénço; que
boulém mès: que cau que sié franco méns admetudo en
toutes es escoles det MuL·lio, primàries o segoundáries, è
mémo qu'es nòsti frais det nòrt nou-n demoren at-fèt inhourénts. En tout acfó, se terjguém deja ur; pendoun, iaute pam
que mous cau tira, dirjquio que justiço coumplèto sié hèto.
Justiço è libertat ! Oiiè ! qu'auriém lutat ta libéra's auti
pòbbles, è nous-áuti, Gascous è.Miejournaus, à caso nòsto,
que seriem counsiderádi coumo Francési de segoundo coundicioun, è 's nòsti úsi escarnits è 't nòste lerjgùadje prouscritv Non-mai nou úcro ! Qu' ei et countiári que cau. En
prumè, tat més gran bén dera Franço 'ntièro, que sera mès
bèro è mès bieuénto se cado ió des sòs arregious mourales
ei arrespectado en són. airetadje è -s pòt escampourí sense
cap d'endrabo. Qu'ac cau ta bén, tat libre èdinne espandimént
dera persounalilal de cadun de nous-auti : enta que cadun.
poúsquie dide « Jou que so jou », que cau qu'en aje us-qúanti
at tourn d'etch dap qui poúsquie dide à pu-près adj unis
souri : « Nous áuti qu'èm nous-áuti ! »
Aro, s'en aquéro òbro troubam quauqui arrepiòcs o embèstioménts, Diéu mous doungue et couradje de dide alabéts,
dap Foch madéch : « Coumo de dus ardits que mou-n chautam /... »
Que béui à Foch, at Feiibridje èara 'Scòlo deras Pirenéos!
Parla de Sen-Mamet-de-Luchoun (Hto-Gno).
(Aplaudiments).
6. Rrinde de Moussu l'abat Dufor,
Bice-Presidént dera 'Scòlo tatch Haut-Couménges
2 Septembre 1870...
Quarante-neuf ans d'attente... Quelle date ! Cernés dans
les gorges de Sedan, Napoléon III se rend à l'empereur
Guillaume I01' avec son armée de quatre-vingt-quatre mille
hommes, ses drapeaux, son matériel de guerre : désastre
unique dans l'Histoire. Vœ Victis : c'est l'année terrible de
Hugo.
Aujourd'hui, 2 Septembre 1919, c'est la Victoire, la Paix,
la France nouvelle, c'est l'année glorieuse ; c'est le Gloria
Victoribus d'Antonin Mercier !
Durant l'effroyable drame de 1870, un jeune prince,
petit-fils du sinistre vainqueur allemand, le futur Kaiser
Guillaume II, rêvait déjà d'hégémonie mondiale. -- La même
année, un jeune élève du célèbre Collège de Saint-Clément
de Mel/., Ferdinand Foch, s'engageait au 4e d'Infanterie.
Après avoir fait son devoir en silence, mais bravement, il
rentre à l'établissement des Jésuites pour s'y préparer à
l'Ecole Polytechnique.
Quarante-neuf ans après, Guillaume II, dans son fol
orgueil, déclare la guérie la plus terrible de l'Histoire; mais,
après quatre ans de carnage et de-sauvage destruction, il
�— il —
s'avoue vaincu et s'enfuit lâchement dans un pays neutre,
— Durant ce même duel, l'élève de Saint-Clément, devenu
de par ses -éminentes qualités militaires généralissime,
conduit à la plus étonnante des victoires les armées alliées.
Et le monde civilisé de s'écrier : A bas Guillaume II ; Vive
Foch l
Oui, vive notre immortel compatriote! C'est pour ce
Bayard Comtningeois et sa famille que VEscolo deras Pirenéos, Valentine et le pays ont organisé cette fête. C'est pour
ce soldat de génie que, dès ce matin, ont vibré les allocutions Unanimement applaudies : de M. le Maire Adoue, de
M. de Bardies, Président dera 'Scòlo, de M. de Brousse, de
M. Praviel, de M. le colonél Mondon, de M. R. Lizop, puis
les poésies que nous ont dites M. B. Sarrieu, l'âme de notre
félibrige,
M. l'abbé Daubian, M. Paul Ferrière et les
représentants de plusieurs écoles félibréennes, tels que
M. Arthur Cambos. du Bournat du Périgord. J'aurai garde
d'oublier M. l'abbé Barés, curé de la paroisse, si justement
populaire, dont Valentine est fier, et son admirable Chorale,
qui ont charmé l'assistance tant à l'église qu'à l'inauguration
de la plaque.
Messieurs, je lève mon verre à la santé de tous, et vous
laisse, comme mot de ralliement :
« Pour la France d'hier, éternelle reconnaissance au
grand Maréchal et a son héroïque armée ;
« Pour la France de demain, dans l'union sacrée de la
France et d'Era 'Scò;o, pio Pàtria, pro Scola, laboremus:
pour la Pairie, pour l'Ecole, travaillons / »
Et brinde det nòste benerat Bice-Presidént, — que a plan
85 ans, aumouinó militari en 1870 c det qui 'ra paraulo
freméch d'emoueioun en brembâ-s es soufrénees ò 's tristous
d'alabéts è 'ra bítlòrio de gué, — qu'ei saludat per iou salbo
d'aplaudiménts, è MM. J. Albert è Labedan, que hèn bate un.
ban. ena sio 'aunou.
7. Brinde de M. J Rozès de Brousse,
Presidént des Toulousérjcs de Toulouso
Felibre Majourau.
Et nòste amic J. Rozès de Brousse, que bén, coumo totiti ac
saben, d'èste noumat Felibre Majourau, justo'rrecoumpénso
det són. debouomént ara Cause Miejournalo, det boun coumbat qu'amié en es gazétes dera 'rregioun tas idées felibrénques, e de tout ço quehè coumo Presidént dera Soucietat des
Toulouséncs de Toulouso (dera qui « L'Autà » ei edj ourgane
è que s'a balhat et prèts-hèt d'estudia et biélh Toulouso, de
manténgue tout ço que hè 'ra beutat dera Bilo 'Rròso, dera
Bilo des Arts, sous mounuménts, sous tradicious è sous
mès precioiisi soubenirs), qu'es lhòue alabéts,que porte « at
Felibridie » un brinde hòrt aplaudit, h que prouoùse, aproubat per toúti, de manda at Capouliè En J Fallen et salut
dera 'Scòlo deras Pirenéos .
�— 48 —
8. Adréço ara'Rrèino det. Feiibridje,
Na Margalido Caillot-Priolo,
En sens d'aquéro idèo, M. B Sarrieu que demande que
iou despatcho sié lançado tabéij, at nom dera 'Scòlo, ara
'Rrèino det Feiibridje, Na Margalido Priolo, aro Mmu Gaillot,
en memòrio det plasé è der' aunou que mouss héc en assista
ara nòsto Felibi ejado de Boulounho, en 1913, è 'n arremerciomént de ço que héc alabéts tat succès dera nòsto hèsto,
coumo 'n oumadje ara sio 'rreiautat. Atau qu'en ci descidat
unanimoméns.
9 Blinde de M. Armand Praviel,
Mantenguéire der' Academió des Jòcs Flouraus.
Atsòntourn, M. A. Praviel qu'es lhèue, è qu'ensiste sus
era tradicioun mistralénco, que nou cau cap delecha, mès
de tout còr seguí, en brembâ-s fldèlomens det Mestre de
Malhano, è 'n ná toustém pousà en sous ôbres es idées que
mous déuen guida, è 's ed/.émples que mous eau imita.
(Aplaudiments).
io. Cant de « La Coupo Sauto »,
per M. A. Praviel.
Coumo ta counsacra aquéres paraules, que bo plan, ara
demando de toúti, entouna — dap quin lans è quino calou,
Diéu qu'ac sap 1. — « La Coupo Santo », que toúti 's presénts
arreprènen tadj arrepie, en lheuâ s, coumo éi de tradicioun,
tat darrè coubblét. Aquiéu plan, òm se sént en familho ;
aquiéu es « Fiers Gascous » — dabb es Proubençaus è 's
Catalâs è 's Lengadoucias es lous frais, de lounh o de près,
que coumunién toúti 'nsémble.
— Mès ençaro d'auti Counfrais qu'an un pialè de causes à
dide, è 'n prumè et nòste pòrto-banièro, en francès per
un còp.
ii. Brinde de M. F. Escaich,
Porto Banicro dera 'Scòlo
CHANT ROYAL
— A Guillaume II.
Sire, tout chant royal exalte la bonté
D'un prince vertueux, au cœur plein de courag°,
Qui, des peuples chéri, veut leur félicité
Et reçoit en retour leur sympathique hommage.
U chante avec ardeur ce front ceint de laurier
Qui, le sceptre flerri d'un rameau d'olivier,
Ne met pas son honneur au hasard des batailles,
Et qui, pendant la paix, relevant les murailles,
Veut à tous ses sujets par les plus justes lois
Donner la liberté dont leur âme tressaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Tu n'as pas leurs vertus, car ta célébrité
N'est de l'orgueil des tiens que le triste apanage,
Et cet orgueil dépasse en sa férocité
La fureur des félins et des vautours la rage.
—
�- 49 —
Kaiser, fais je des vers pour te calomnier ?
Je ne le pense pas, car on ne peut nier
Que Guillaume empereur n'ait un corps sans en'railles
Que son farouche instinct ne fasse qu'il déraille.
Ainsi, sans en rougir, monarque, tu déchois
Puisque la vésanie au cerveau te travaille ;
Donc, S.re, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Non, ma voix ne saurait, en toute loyauté,
Orner de mots flatteurs ton royal personnage,
Despote qui de Dieu singes la royauté
Et prétends rechercher l'auguste cousinage,
Mais, certes, tu n'es pas son féal chevalier,
Car ses autels chez nous, en un tir singulier,
S'écroulent sous les chocs produits par ta mitraille ;
Tu blasphèmes son nom en brûlant comme paille
Ses temples où Jésus, pendu sur leurs parois,
Tombe encor, fracassé, sous un bruit de ferraille;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Pourquoi donc l'invoquer dans ta crédulité ?
Crois-tu qu'à ton appel il fera davantage ?
Bien mieux nous Lui jurons amour, fidélité,
Pour qu'il nous soit propice au terme du voyage.
Quand dans les saints parvis nous savons le prier,
Ton genou devant Lui ne veut pas se plier:
Tu fais même la gueire à ce Dieu que tu railles I
Mais d'horreur soulevés les peuples que tu fouailles
Vengeront tes forfaits plus tôt que tu ne crois
En envoyant leurs morts rire à tes funérailles ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
Et pareils à ceux qui de par ia cruauté
Se soulevaient mourants sur les champs de carnage,
D'autres spectres viendront dans leur rigidité
Te garder étendu dans ton beau sarcophage,
Que vivant en granit tu fis édifier...
Roi qui par tes sujets te fais déifier
Ou prétends qu'en,prophète au moins on te retaille,
Souviens-toi qu'un Réveil redressera ta taille,
Qu'il te faudra répondre à l'appel de ses Voix
Des crimes qu'à tes yeux le grand Juge détaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois.
ENVOI
Tes forfaits, o Kaiser que le remords tenaille,
M'ont inspiré ce chant, qui, pour si peu qu'il vaille,
Sera toujours l'écho de ton règne aux abois
Dont l'histoire a tracé l'envers de la médaille ;
Donc, Sire, un chant royal n'est que pour les bons rois,
La Bastide de Sérou.
F. ESCAICH.
(Biéus aplaudiments).
�— 50 —
12. Brinde de M. Arthur Cambos,
de Mounrejau d'Armanhac,
Mèstre Oubriè det « Bournat dóu Perigord ».
Moussus,
Cars Counfrais,
Felibre de l'Armanhac, toustém Gascouií jou tabé, maugrat
que lous bezius de la bito m'aujen un pajc darrigat de nòsto e
hèit Mantenéire dou « Bournat dòu Perigord », dechátz-me,
tout-à-roun. bous arremercia dou calourous acu'h qu'èi recebut
ací c de la beròio matiádo que m' atz1 hèit passa entremièi
bous auts.
Dens bòste país Pirenenc bez'i) dou mén, que beziti pracó
pou prumè còp, e tout semiat de biélhs soubeni?, m'atz proubat
que n'ètz pas brico hilhs desbrembaires, e, en tout marcá la
maisour; pairalo de nòste gran Marescau, bous ètz mustrats lous
mè patríò'os dous Francés e lous mè fièrs dous Gascous !
Au nom de l'Armanhac e dou Perigord, m : rdo dourjc e santat
à touts bous auts de « l'Escòlo deras Pirenéos ! » Mercio à part
e santat à nòste sabén e debouat Majourau, bòi dize à moui} car
coulègo Mu Sarrieu, que m'auè hòrt aimablomén embitat prou
de dòro .. Ssntz éd, bïlèu, d'aquésto annádo, seri pas encoèro
berjgut praci.
Mè, frarjcomén, em pòdi pas empatjà de bous coumunicá üo
empressioui} qu'empourterèi de bòsto fehbejádo. Que boulètz,
qu'an1 dus oéihs ende béze coumo an1 urj có ende senti. E bé,
qu'èi bèt espià d'uij cap à l'aute, bézi pas que bin rouje ser
aquésto taulo ta bien garnido... I a plar; caucoum deguéns la
carraflo, au coustat de las boutélhos; tè, qu'es aigo b'ousso, 2 ça
ditz doucetomén ací, à ma dréto, Mu Escaich, bòste arrisén
pòrto banièro, aigo blarçeo d'arròc, aigo frésco debarado dou cim
de bòstos bérdos mountánho^, tapiar) se pòd... Mes oun es noste
boun bin blanc?... Ser aquésto lourjgo napo flourido, s'escai3 que,
de oèi, en bézon pas brico !
Oh n'es pas aquiu, mous amies, un reproche amar que bous
béngui teè. Náni, que bous escúzi de tout cò : à bòsto grandouzo
taulado, la prumèro que la Palz benazis, n'atz pas boulut, at
crézi jou, béue que bin rouge ende pousque mèlhou encoèro pensà
au sarjg ta car que tan de nòstes Peluts an bersat !.. Mè, felibre
de l'Armanhac e dou Perigord, dus païs oun arrousséjo l'arrazim
clarét, i òdi pas marjea d'e»prima ma susprézo e de bous dize lou
plazé e l'aunou qu'em haratz toustém à bòstos gaujouzos laulados
de mous balha, damb de bour; birj rouge coumo oèi, w\\ pauc
d'aquéro auto licou ensourelhádo qu'aimauo tan nòste Hanric,
automén dit cauquos luzéntos boutélhos, gauzi pas dize de Mounbazilhac, mè de tjuc de Jurançoun ou de picopout...
E pusqu' i soui, ende suplea a n aquét már;co e ende feni
tapiar; mourj brinde en cantà, bous prezenterèi en cauques berséts
de moun cru lou gran persounatje de l'Armanhac. lou senhou de
nòstos binhos, l'auzèt que sera toustém, au sourélh dou Mijour,
lou biuént simbòl de nòsto fièro Gascounho e de la Franço bictouriouzo... Atz debinat qui és... : lou Pont ou mèlhou aperat à
nòsto, lou Ha/an 4 ...
�Náni, ser la Tèrro gascouo,
Nh-a pas qu'un =>oul Prince charmant,
Tout luzént dou cap à la couo,
Entremièi lou Gat e lou Can :
Qu'es lou Hajan !
Hòrt d'aliròt, sauto la clédo ;
Qu'ou dirén hilh dou d'Artanhsr;
Damb soun fin plumatje de sédo
E sa gran ha'ho5 rouge-sarig,
Nòste Hajarj 1
Se, cadocòp que cocorico,
Lèuo soun panach elegant,
Glourious6 cau pas Tapera biíco.
Perquè 'stujá ço de bèt q'i'an?...
Fièr, lou Hajan 1
Dens la basso-cour qu'aleléjo
Ou 's pirjco haut str cauque bar; : ;
Decaps la goujo que barcjo'
Hè 'stiggla soun beiòi lugrarj8 :
Courtés Hajan !
A soun regimén de poulòtos
Enraucat coumatido tapiar) :
Las dècho pas pourlá culòtos,
ÈVpèrous danè, bec deuan,
Mèste Hajan !
La blanro, la négro. l'arrousso,
Las aimo toutos lou sultan, ;
I a 'n pauc cridàuo. aro qu'acousso,
Mentí rj soi'.i poudé soubirar;.
Lou rèi Haj -n !
Jarr.è, prai ó, n'èsegoïote :
l-aousse 1 èrlos clou Nizam,
Sou hemè9 qu' esperréco biste,
Uè I10 aus tous dauit tout, galan,
Luu pai Hajarj !
Sc cauque danjès lous mïaço,
Sou còp las fumèlos s'en ban
De touts bòrts, ahuto-pegàsso !..
Ed demoro, un drin capitan,
Brabe Hajan !
�— 52 —
Damb soun frai bezirj en batalho,
Pouiré cauque jour, Diu bibant !,
Borni 'spoussat, lassit de halho,
Cáje mòrt debat l'arcoulaij10,
Praube Hajarj !
Mès. auan qu' auje la car biélho,
Síe d'Euzo ou do Barbazar;,
— Nòste Hanricot mous at counsélho —
Un diménche qu'au minjerar;,
Lou bourj Hajar;..,
— E damb birj blarjc !
(Aplaudiments).
Parla de Mounrejau .l'Armanhac
Arthur CAMBOS.
(Montreal du Gers).
i. Ais « vous avez » comme an « nous avons ». — 2. « Pure (sans
vin) » — 3. « Il se trouve ». — 4. « Le Coq » (étym. « le Faisan ». —
5. « Crête ». — 6. « Orgueilleux ». — 7. « Oui balaie ». — 8. « Etoile »,
ici « œil ». — 9. « Fumier ». — 10. « L'arc-en-ciel ».
13. Brinde de M. R. Lizop,
Proufessou d'Islòrio
Arrepresentant dera Federacioun. Arregiounalisto Francèso
Pus, qu'ei M. R. Lizop, qu'arreprésente coumo cad' an ena
nòsto Felibrejado era Federaciour; Arregiounalisto, qu'es Ihèue,
è 'n iou calourouso emproubisaciourj, sourtido det sòl) còr, que
mous dits et IÒT\ gòi det trïoumfe, en aquéro guèrro qu'es bérj
d'acabà, dera Franço è des sòs Aliats : tiïoumfe prencipaloméns,
còntro 'ra barbariô tudésco — erjcaro que mous ajen ajudats
energicoméns Arjglotèrro è Amerieo — dera cibilisacioui) miejournalo è des idées latines. Qu'ei adaquéstes, umanitat, generousitat, passiourj tat rj:ét, tara clartat, tara lib::rtat, erjcarr.ado
prencipaloméns en Franço pes arregious de lérjgo d'O, que bo
lheua 'ra Coupo. {Aplaudiments).
— Pus, qu'ei M. Perrière, et nòste lauréat pera sio pouesio
sus Foch, que demande 'ra permissiourj d'assoucia ara glourificaciourj det Martscaut iauto g'òrio coumengéso, era det Geneial
Galliéni, en arrecilá-mous era pèço que didéc tara inauguiaciourj dera placo de marbe pousado en' aunou d'aquéste, ena sio
maisour; natale de Sen-Biat, en Setéme 1916. Aquéro idèo
ja 'i aproubado per toúti 's presénts.
14. Brinde de M. Paul Perrière,
de Sen Gaudéns, Lauréat dera 'Scòlo.
Salut at Çeneral Çalliéni
Debout, amies, debout !.. Et moumént ei berjgut
De calé saludà gran nòm bièn counegut.
Que l'aclamon pertout, det JNòrd ara Proubénço,
E 'ra Franço qu'au déu grano 'rrecounechénço.
�— 53 Edj òme que pourtauo aquét nòm respectat
Gtf//í>'«zVaperauo, èro un balént souldat.
Après fòrço coumbats at miéi dera mitraiho,
Que matèc es Prussièns, les ganhèc 'ra batalho.
Aquéris, arribats at galòp des chibaus,
Micaléts qu'aucidiòn es biélhis, es malauts,
'Ras hènnos, es drouüòts, es mainadjous 'na brèço,
Etch huge less'héc lèu, nou sénse grano prcsso.
De sliito que s'a bist en ton. boui) judjomént
Qu'à les caje dessus s'escai bièn et moumént,
Ta lèu damb' es Peluts sus éris que s'acarno
E que las ac i fout, les jéto sus 'ra Marno.
Batuts, tout abrutits, en se térjgue ajulhats,
« Karnarad ! », atau hèn deuant nòstis souldats.
Aquéris qu'an poudut s'escapa deras lutos
S' hicon tout espaurits en tèrro laguéns tutos ;
En aquéris silòs, atch houns d'aquéts barats,
Prestits à malauéro on les bei arrucats.
Ques'i trobo de tout, counsèrbos e mitraiho :
Tout que s'auiòn brembat enta hè 'ra batalho...
Brabaees mous sabiòn, en auiòn proufitat
Ta prepará-s à-drét en touto libertat.
Ja-s troumpèren pourtant, quan 'n es dòts debat tèrro
Ja-s credéren segus de plar; passa-lo bèro :
Lèu de proche sarrats en es traucs entutats,'
Countro 's nòstis toustém qu'es troubè'en butats.
Nòstis Esiats-Majors, proufitan dera passo,
At trabalh atelats, s'acupaûon à masso ;
Cartouches è fusils, armos è municious,
A pialòts s'enn harió, per milions è miiious.
Dedempus as Prussièns ies passée era hido :
Dam Peluts nou bou iòn hè cap mès de partido.
Ja crediòn à Berduí) poudè les encuca :
Bien mau que s'escajéc è qu'ess héren truca.
Aro qu'an tout perdut, 'ra fiertat è 'ra glòrio ;
Nous ausj'auiòm plarj bist à lude 'ra bittòrio.
Segu, que la deuém à cadur) que poussée,
Bouléc dá tout sòi) sang, bric nou l'arregretèc ;
A Foch, à Clémenceau, qui, soulídis en luto,
Tournejèren hardits io ta machan»o bruto ;
Mès la deuém surtout, rés diguera « Na ni »,
At nòste fièr souldat, at balént Galliéni.
O Bilo de Sent-Biat, podes èste bien fièro
D'aué dat ara Franço ui) ta bèt caractèro :
At miéi dera mountanho, at trauès det granit,
Ei nechut toun souldaí è tabéi) i a granit.
Galliéni sense pòu estèc et lòi) mainadje :
Doui)C ací qu'èm bei)guts enta l'arrénde oumadje...
P. FKRRIÈRE.
Parla de Sen-Gaudéns.
(Biéus aplaudiménts).
�— 54 —
i5. Brinde de M. Léon Castex,
Arrepresentant dem 'Sròlo à Pans.
At tourn de M. Castex, arrepresentant dera 'Scòlo at près
des « Petits Gascons Montagnards ». soucietat de coulouniés
de bacances tas Gascous de Paris è 's lous mainadjes Que
mous dits, en un. arrimatùri gaujous è amusant qu'arregretam de nu-aué pas poudut nouta tout biéu, et son plasé de
troubá-s aquiéu dap nous-àuti, ta hesteja at-còp Foch, SenGaudéns è' ra léogo gascouno. Arrides è aplaudiménts que
saluden et son brinde frairau.
[6. Cant de « La Coumtésso ». de Fr. MISTRAL
per M. A. Praviel.
... È qu'es tourne Iheua En Armand Praviel, pión d' « estrambord », è que mous came « La Coumtésso » de Mistral,
aquéro pèço ardénto, dabb aquedj arrepic qu'arepreném
tOÛ'ti :
« Ali, se mesabién entendre !
» Ah, se me voulién seguí !..
Se d estant es « Aliscamps » aoun aura plan méritât d'èste
.'rrecebudo per Diéü er' amo det. Mestre es pot encaro aeupa
des causes dera tèrro, que an un beritabble intrèstas qui
soun sus tèrro, at segu qu'au pou ira iiè quauque gòi d 3 bé i
qu'en Gascounlio coumo 'n Proubénço b'en i-a que l'an
sabut enténe, è qu'au bon seguí.
17. Brinde de M. Labedan.
Proufessou en Coulèdje de Scn-Gaudén?.
Enfin, qu'ei M. Labedan. proufessou d'arçglés, un des nósli
mès nauèri Còunfrais, mès nou cèrto et méns debouat. que
porte aquéste brinde praltic :
Messieurs,
Notre sympathique Vice-Président, M. Daubian, me
somme de prendre la paroje, le couteau sur la gorge : je
m'exécute, — mais vous le regretterez.
Vous venez d'entendre parler de choses gaies ; je vais
vous entretenir de choses tristes : c'est â votre bourse, s'il
vous plaît, que ce discours s'adresse. L'argent, dit le proverbe, est le nerf de la guerre; il est aussi le nerf de la paix.
L'Escolo n'échappe pas à la loi commune, et à l'heure
actuelle vous n'ignorez pas, Messieurs, où en sont nos
comptes, bouleversés par cinq ans de tourmente
Je crains fort de contrarier ici mon distingué collègue
M. Lizop qui n'aime guère les Anglo-saxons : je vais en effet
vous faire une proposition qui vous paraîtra un peu américaine... Mais c'est dans l'intérêt de notre Escolo, et j'espère
que vous ne m'en garderez pas rancune.
Notre President, M. de Bardies, m'a autorisé à vous offrir
un souvenir de notre folibrée de 1919 sous la forme d'une
carte postale représentant la maison du Maréchal Foch, que
�— 55 —
nous venons d acclamer. Ces cartes nous reviennent à cinq
centimes lune; nous vous proposons de les accepter,
revêtues du timbre de notre Escolo, contre un minimum de
dix centimes ; on ne rend pas de monnaie ! Les largesses
seront accueillies d'un cœur reconnaissant par notre Secrétaire-Trésorier, le produit de la collecte devant aller aux
recettes en vue d'achat de prix pour la félibrée de l'an
prochain.
J'entends votre objection • l'épithète infamante de mercanti
va siffler impitoyablement à mes oreilles : cent pour cent de
bénéfice! Messieurs, la voix de l'Escòlo doit couvrir celle
du porte-monnaie. Il sera beau de le sacrifier pour la cause
commune. Comme aux élections, mais avec une variante:
« Tous au chapeau ! Pas d'abstentions ! »
Pendant que vous déliez les cordons de votre bourse, je
bois au iVlaréchal Foch et à la prospérité de l'Escòlo !
(Ai'rides è aplaudiménts).
CJ
Arretourn ta Balentino
tara Seénço des Jocs Flouraus
Era quisto qu'ei fructiiouso: 8 fr. 70, biste curbats.. È parci ó et salut dera 'Scòlo qu'es troubara surtout en curbomént
d'un piaiè de Mémbres nauèri. Que cadun. des nòsti Counfrais
riiou-n tròbe un au-méns ta 1920 o ta 1921.
Mès era Taulejado que s'en ba lèu proulourigá trop ; que
eau pensa as qui mous demoren aciéu, à Balentino, tara
Seénço des Jòcs Flouraus. Qu'ei d'arre^reta que siés de
nous-àuü, MM. J. de Brousse, Praviel, Mesplé, Levrat, Marsan è Castet. nou mous i poúsquien acoumpanha. Es áuii
que tournam puja 'n bùeturo, è 't souléi è 't bèt téns que
mouss hèn encaro 'scòrto, parquéro bèro 'rrouto dera qui 's
marrèts adoumbiádi debaren enfin deracaperòto dera Cauo
aiíîquiò't glourious pourtau de Foch.
BULLETIN
Je soussigné (profession)
D'ADHÉSION
, à (adresse)
présenté par M.
connaissant le dialecte de
(facultatif), déclare
adhérer à TEscòlo deras Pirenéos, et demande à en faire
partie
,
....
, uo , .
à titre de Membre Actif, recevant toutes les publications de 1 bscolo
à titre d'Adhérent, abonné à Era Bouts et à VArmanac'
'ma cotisation de Membre pour 1921, soit 10 fr.(l)
Ci inclus:
*
abonnement pour 1921, soit S fr.
mon
1 fr. 50 pour recevoir franco un diplôme de Félibre, ou
J'y adjoins : Ci d'ÂdhérentW.
.
*
f . 50 pour recevoir franco un insigne de 1 hscolo.
et 1
Total:
fr.
r
c. en
•
Signature:
(1) 3 fr. seulement si I on est ou veut être Félibre Maintenir.
(2)
^^VX'B SARRIEU, Professeur,
S^S&tóS^ Lac-apelle, Montauban<T.etG.>
Le Diplôme de simple^d^ent Pe
e
* » M*«
�— 56 —
WOm DOS DERA 'SCOLO
Erjcaro qu'era guèrro sié acabado, era 'Scòlo que déu plourà 'ra mòrt
de quauqui us des sòs Mémbres mes debouats, prencipaloméns de dus
des sòs Bice-Presidénts.
En prumè : M. l'abat Y.-D. DuFOR, Curé dera Barto d'Arribèro,
Bice Presidént tatch Haut Couménges, urj des qui hundèrtn era 'Scòlo,
— que sourtic de iou questioun. d'étch, en són. « De Viris Illustribus
Convenarum ». ara qui MM. B. Sarrieu, A. Couget, de Bardies è lèu
un. plalè d'auti balénts de caso nòsto balhèren era 'rrespounso que calié.
Que mous ben. de lichà, et g d'Aoust darrè, après iou bito at fèt dinno,
empliado pes deués det són. ministèri è pedj estudi det passat det nòste
païs ê de ço qu'en potfabourisà 'dj abérjgue. Crüèloméns esproubat pera
guerro, qu'au enlheuèc et sòn, nebout M. R. Dufor, qu'auec parcró et
gòi, etch aumouinè militari en 1870, de béi 'ra bittôrio fiancéso è de
celebrà-lo araigùan à Balentino dap nous-auti. Toustém ardént,
margrè 't sòn, gran adje (j'auié 86 ans), era 'Scòlo que hè 'n étch iou
pèrto at-fèt doulourouso. — Qu'ei M. Fabien Artigue que l'a plan,
boulut arremplaça en Burèu.
Que berjguém tabén. de pèrde a M. A. TEULIÈ, Arregént de Ledar
(à Sen Girouns), Bice-Presidént tat Couserans, malaut despus déjà
lounténs, decedat et 31 de Decéme darrê. Nechut à 'Rrauat (Rabat),
en Pais de Fouch à at-fèt debouat as idées felibrén.ques, qu'apourtèc
d'ouro et sòl) courjcours at desbeloupomént dera nòsto 'Scò!o. Helas,
era mòrt det sòn, hilh, predùè en Alemanho, des sòs bleçures, qu'au
pourtèc un. còp que nou poudéc surmounta ! Que sabém que lèche trebals dinnes d'èste pubblicats, è que sérié doumadje qu'es perdéssen.
Ara sio familho antièro, prencipaloméns à M"10 Seillé, 'ra sio hilho, ■
Arrèino dera nòsto 'Scòlo en 1911, que presentam es nòstes mès esmoubudes coundouleénces.
— D'auti 'rjcaro que mous an lichadi, des qui parlaram ena Bouts
dera Mountanho. S'èrem toustém biéus, be mous encouradjarién à perseguí 'ra òhro nòsto, premou qu'ei aquéro òbro — et mantenguemént
dera nosto léngo è dera nosto amo 'rregiounaio — iou òbro bouno, iou
òbro santo, que deuerié arralia at tourn d'éro toûti 's boum patrìòies
gascous.
Voir au dos le Bulletin d'Adhésion,
à signer et à détacher
U.Û.O.
6ÊZIERS
SAINT GAI'DKNS
—
IMPRIMERIE NOI'V El.LE, A. PORTE
�Domaine et Dialectes de l'Escòlo (feras Pirenêos
Notre Escolo a été fondée pour le Commingeset le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension,
les vallées du centre des Pyrénées, entre celle de l'Adour et celle de
l'Ariège, et leurs prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros,
l'est des Hautes-Pyrénées (bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à i'Arrats), deux tiers de la Haute-Garonne (jusqu'aux portes de
Toulouse) et un tiers de l'Arifge (du Salat à la Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés
les parlers gascons de cette région et des régions avoisinantes par de
nombreux collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons
leurs œuvres). Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
l. Quatre Vallées et pays adjacents : Guchen (ab. Marsan), Estensan
{J. Anglade), Arreau (Fr. Vidailhet), Sarrancolin (M""'de Barry),
Bazus-N'este (ab. Laforgue), Avezac-Prat (ab Verdier), St-Laurent-deNeste (Fr Soulé), Ferrère [Barousse] (J. Soulé-Venture), Anères (J.
Dasque), Aventignan (L. Dulhom-Noguès), etc.
II Bigorre, Bèarn, Landes : Bagnères-de-Bigorre (J. Laquet), Gerde
(Philadelphe), Lanne, c. d'Ossun (ab. Liarest), Gèdre ^Rondou), Lourdes (Espagnolle), Arudy, v. d'Ossau (Arrix), Arrens (M. Camélat),
Trie-sur Baise (Maumus), Montaner (S. Palay), Navarrenx (ab. Benture), Thèze (Mariande), Geaune (ab. Barrosj, Arès [Gironde] (E. Barreyre), etc.
III. Haut Comminges, Nibouzan, etc. : Val d'Aran (ab. Condo, J.
Sandaranï, St-Mamet-de-Luchon (B. Sarrieu), Cier-de Luchon (E.
Dabos), Mayrègne (G. Pêne, J. Sens). Ore (J Darnet), Cier de Rivière (ab Duforj. Saint-Gaudens (L. Castex, P. Ferrière), Chein (ab.
Bataille), Aspet (Bouéry; E. Ribet), Sengouagnet (A. Pradére), Péguilhan près Boulogne B. Daubian), etc.
IV — Couserans et Ariège propre : V. de Biros(P. Castet), Balaguères (H. Morère), St-Girons et Soulan (L. de Bardies, ab. Bonnel),
Moulis (A. de Savignac) Massât (J.-M. Servat), La Bastide-de Sérou
(F. Escaich, L. Lazerges), Lístou (V. Bardou), Artigat (L. Rivière),
Le Pujol (Claustres), Foix (A Teulié), etc.
V Bas-Comminges garonnais : Puymaurin (ab. Peyrouselle), Carbonne (L. Gervail), etc.
VI. Bas Comminges savais : Endoufielle (P. Laporte), Sarrant (Secheyron), Montpezat (H. Dambielle), Samatan (L. Troyes) etc.
VII. Astarnc, Armagnac et Basse-Gascogne : Villefranche-d'Astarac
(U. Lacaze, E. Levrat), Auch (Mme Burgalat, ] B. Sengès), Fleurance
(A. Cator), Eauze tS. Cassaët, A. Cambos). Lagraulet (A. Lamothe;,
Dému (H. de Pujens), Miradoux (A. Sémeilhon), Cazaubon (ab. Sarran), St-Pierre de Buzet (M. Lacroix), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Sarlat [Dordogne] (M. Delbreil),
Moissac [Tarn et-Gne] (Rigal), Caussade (Bédé), St-Antonin < M. Laborie); languedocien de l'Aude (CuxacJ, de l'Hérault (L. Rouquier, L.
Gouyer, etc ) provençal (P. Fontan) catalan (J Delpont) etc.
Cari Counfrais, se boulét que countinüém, ajudàt-mous dera
bòsto plumo è dera bòsto bousséto.
�STATUTS?DE.L'ESCÔLQ BEMS PIHEHfiOS
ART. I. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d' « Escolo
deras Pirenéos» (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend
cinq Sections : i° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (StGaudens); 2° Quatre-Vallées (Lannemezan); 30 Bas-Comminges savais
(Lombez); 40 Bas-Comminges garonnais (Muret); 50 Couserans (SaintGirons). [La 4e Section sera détachée de la 30 dès que le nombre de
ses adhérents sera devenu plus important].
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la] langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et
les usages locaux, et de développer la vie régionale.
ART. 4, L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient /0 fr. par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de 1 Ecole pourront être déclarés par
le Bureau général Membres d'Honneur. — Les Membres perpétuels
paient 120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
ART 6.
Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point
de vue dialectal.
ART. 7. Il y aura des
Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une des cinq Sections
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule conditiond'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4, et 5, et de se tenir en rapports avec
le Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole,
composée de tous les
Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à la majorité absolue
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres
membres, ayant rang de Vice Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sec tions de l'Ecole, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. II.
Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par
le Bureau général Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués
et ses représentants.
L'€scoh deras Pirenéos, association déclarée suivant la loi de
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
1901,
NOTA — Composition du Bureau général
pour 1919 1921 : Président, M. L. de Bardies, à Soulan. par Aleu (Ariège); Vice Présidents,
MM. F. Artigue, à Labarthe-de Rivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Viliefranche-d'Astarac (Gers)
[Bas-Comminges], A Teuliè, directeur d'école à Saint Girons (Ariège)
[Couserans], Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-deNeste (Hautes-Pyrénées) [Quatre Vallée1-] Secrétaire Trésorier, M.
B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée. Félibre Majorai, 121,
rue Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne) ; Secrétaire-Adjoint, M.
J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé, pharmacien, à Massât (Ariège).
Le Gérant
: N. ABAD1E.
�
https://occitanica.eu/files/original/ee51104a3758fc2f4eb69834a89e7490.jpg
7babe6ed8b00ec9b9cb1ed919c30c532
https://occitanica.eu/files/original/f0bf51dd0ea8fd29e4271d6227996e1e.jpg
d383ec6a5e72f3b1d0247e998892f7c9
https://occitanica.eu/files/original/5a912df6218a8382ddf7d0f96a4528d8.jpg
0f799c8e8295bc71938484f93d4f9355
https://occitanica.eu/files/original/f81933dddf09b680cc0d8e3c197f7ed0.jpg
e5f4648fb3e186266cc44a1f5f3892a9
https://occitanica.eu/files/original/0d2fbb84c8a4652c71d64ef868e8df85.jpg
83d270055ac10a2f387100480d8de1ce
https://occitanica.eu/files/original/ce2c69d9e0c029239749f510f12bca5b.jpg
5945df92ecdd5bde13216c9c37984018
https://occitanica.eu/files/original/493f7209a1f3de8f7922cc3efef01f31.jpg
48937fa16bfed666679cecbf47320112
https://occitanica.eu/files/original/6c8358b54f005caa9cf800e5bd606aec.jpg
10b1a951a15544d3ee01521faf28f086
https://occitanica.eu/files/original/fa68886a9e3576bab20a3e76298bb7da.jpg
a672e90f22e9b73d7006e5bcef68e6f9
https://occitanica.eu/files/original/e8d9b8c863a2ad68f9b7bd5c5e48cf9d.jpg
62b39c20579d0a9ff9bc635733f5efd8
https://occitanica.eu/files/original/e0b9399777fedd14566135b9734b8749.jpg
16802de3f395384019512076d33dd9e5
https://occitanica.eu/files/original/1bd6bf5a821d01f4a07bdb93ef38b2bf.jpg
da0a10f4f752eac0cad35be6e1eb6e78
https://occitanica.eu/files/original/209fe3b04dc520a2db513c7aaa7e1f6d.jpg
1c1283529df6a0e3072e9e2c67097187
https://occitanica.eu/files/original/2d7d9ead6c643c3d22890225087cd70f.jpg
64978a4cd6be4c41c63217c1a6ca4f6b
https://occitanica.eu/files/original/b52e495a845edb910d68a8acaecfd8eb.jpg
e90d1aac850573f4f57e56591eb6f397
https://occitanica.eu/files/original/a2fb67e6ede5663ce43df6c539a0faca.jpg
eb10b7f006ade5c6b30300766b15833d
https://occitanica.eu/files/original/83098125ac681253fbf863ab2a069a8a.jpg
f4d9120f687b78e4e445cb0fba503907
https://occitanica.eu/files/original/8b82b7f2254f52e9a009a4b75b56ebbf.jpg
7beb93f3dc49af94f232245d6e16765c
https://occitanica.eu/files/original/e9caa73d1b518399c84b70061d01a100.jpg
e53108a28a7aaa0462310e09abf95001
https://occitanica.eu/files/original/08c09089168187db87a8fe772ec84f0d.jpg
a051735fdc4b7942ac38429fa09bbd42
https://occitanica.eu/files/original/e6bf44420c4ce8fcaf3c0ec0eed341e4.jpg
5aba3f447101655eff02a917211dc8e2
https://occitanica.eu/files/original/c7d3f0e32464010a0841ddeafd58abdf.jpg
f60b3c0525d9cc7694fb8e66ecdeed23
https://occitanica.eu/files/original/0503ff0efe44a0d2075dd00c6b3711b4.jpg
30b609f8efe801dba60a52a0b1b5f905
https://occitanica.eu/files/original/b95724d32d0033be5e00ba8ae8abeb25.jpg
1121aefdf782283f97090b257926a1f8
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°03 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 3 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
De Bardies, M.
Daubian, B.
Soulé, Fr.
Servat, J.-M.
Rozès de Brousse, Joseph (1876-1960)
Cambos, Arthur
Castex, Léon
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/6daafbbf6b74f68777a2175b90cae943.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11107
FRB340325101_AB1_1920_003
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°03 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/5071739b10cca95abfa897a3d4b7941e.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°04 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 4 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Castex, Léon
Escaich, F.
Lizop, Raymond (1879-1969)
Daubian, B.
Ferrière, P.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/5071739b10cca95abfa897a3d4b7941e.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (38 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1920_004
http://occitanica.eu/omeka/items/show/11106
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°04 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/6b69e8ffa71fd9f4cf805c657e7b395c.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/c16b4442163ee40ad533adc46a4c256f.xml
9a9b5079817c2f20e278eca2f5fe7999
https://occitanica.eu/files/original/26807b3d2f5a8cc2cc6d192455f0f7a7.pdf
dfa0be21b51701aa243daca9d79dc9f8
PDF Text
Text
ESCOLO DERAS PIRENÉOS
— COtJMÉNGES, QUATE-BATS; NEBOl'ZAN, COUSERANS, HAüTO GASC0UNHÛ
ERA BOCTS
DERA
ILLUSTRADO
QUE PA REC H ARA FllN DE CA DO MÉS
Abounomént : 5 J'r. per an
16° ANNADO
AQUÉSTE
MBE D'OH DE 1914
Empriuinirc :
P,
SE*TEIY,
& car. Màgei Tou Ien sp.
N
�SOUMARI
DICS
NÒSTJ
JOCS FLOURAUS DE 1914
Aberlimént
93
Prumèro
A)
1.
2.
3.
4.
PRÈTSI
I*:II·|
i<lo : Pouesiò
'SPECIAUS
Au bèth ras dous Lugràs, MÉLIANDE
Et Pastou as Estrélhes, f abat J. CONDÓ-SAMBEAT.
ïriptique gascou, Sudòno d'Aspí
Usatyes anciens dera Bat d'Auro, Fr. VIDAILLET .
.
.
94
98
100
io4
B) SUDJÈTS LIBRES
1.
2.
3.
Era Nét de Sant Jiían, 7 abat J. CONDÓ-SAMBEAT.
Las Campanos de Caussado, J. BÉDÉ
Frissous d'Autoune, Marcel LACROIX.
Estrèls : a) L'Autounç
h) L'ibèr qu'arribe
c) A la Gascounho
.
108
109
109
na
11«
Segoundo Partició : Proso
1.
2.
3.
Eras prumèros trufos det mèi; biladje, Pierre
Quin lou cau hè a pera, ***
Nadal. Marcellin LABORIE
Ayjs importants
BATAILLE.
II3
iiG
117
lao
�C.I.D.O.
8ÊZ1ERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAliÈRO SERIO, N° II
16'""
ASNADO
:
1920,
N° 5.
—o—
« Touslém Gascous ! »
DES
Jocô Flourauô de igi4
liera 'Scòlo deras Pirenéos
Abertimént
E's nòsti Counfinis /"aurait bist, en N" é de J920,
qu ena nòsto Felibrejado de Balentino balherem es
prètsi de dus Jòcs Flouraus, es de Ì91Í è 's de 19J9Mes es obres premiades que soun trop noumbrouses
ta hè ra matiero d'ui/ soul Numero. Nou balham
dounc acitau qu'es prencipales obres premiades det
Cour/cours de Ì91â (es de Í9Í9 que seran tat N" prouchèn), è mémo que nou les i poudém balha at eoump/èt.
Qu e/' mes fart souloméns que pouiram pubbliea —
sense parla, at coustat, dera gran » obro de traduccious
det Doue tou Cator (tadaquésto, ja-s tràbe aci-laguèns
iou cifculárioj — era coumedió è 's pouesiés det
Douctou Secheyron, coumo tabéo « Era Caritat » è 'ra
« Isla des Diamants » dedj abat, Condó-Sambeat, touti
très malerousomêns decedats, è 's trebals de M. l'abat
Marsan è d'auti ci/caro. Entretant, er annado J9i}l
tabéi/ que s'auance d'emprima, è tout que nlouss hè
espera que d estant aro, grdciO at nòste debouat emprimairè, M. Sentein, « Era Bouts dera Mountanho »
è 's nòstes autes pubblicacious arrepreneran et lou
/ans (Taba/is era guèrro, è, per iou jiroupagando mes
arregulièro è mis larjo, /tarait lie aiant ara obro
nòsto pet nòste pats de Coumènges è de Cotiserons è
de Hauto Gascounho, ta debatch è ta dessus, ta deuant
è ta, darrè.
—,
o-
�Prumèro Partido : POUESIO
A) PRÈTSI 'SPECIAUS
M
bèth m. doas hagrâ
(Flou d'Argént, aufèrto pera nòsto 'Mrèino de l'Jl'J,
'Na T. Burgalat de Libertat)
Qu'èy courrut per las arralhères1
Oun lou gabe en tout pinnetan5
Hesè brouni3 las calhabères
E grameyabe4 en tout sautan.
Puch qu'èy seguit la trouperade
Quoan s'en anabe enta-u courrau
En goeytan l'esquirole5 aymade
E lou salé6 dou mayouraU.
Adès, pîiyan capsus la prade
Aciu darrè lou gran abèt',
Lou cèu au bèc de l'escurade8
Qu'ère rouye coum u gàbèt'. Quoan lusi Testéle dourère10,
L'aulhè bachabe au mulhedé",
L'escabot18 qu'anabe en eourdère
Yumpan lou braguè preniedc1...
La lue, adare au plé, qu'arraye :
La coube" mey loungue s'estén.
A lusi lou lugrà s'essaye
Diin mey hardit, oélh trabetén" :
Puch, ahalhat", soupte" punteye,
Qué grasilhe18 au pregoun don cèu
E de pou que soulét s'abéye",
Ugn'aute s'alugue autalèu.
Au euyala" lou troupèt dfoum, la noéyt,
Dab ue estéle enta pastóure,
E lou Pigou" que coudeye'3, à l'argoéyt",
Toustém l'aurélhe à la demoure.
Mes, qu'ey ço qüi-s passe ?
Que-m pèrdi la trace,
Tout enlusei·iiat^.
La lue houléye,
Lou cèu birouléye ;
Souy embaranat.
�>— 95 —
Grand pièle de lugràs, sus Ja cape estelade,
Cop-soupte qu'an yessit e que-s soun destacats ;
Esperracan lou cèu, que hèn, per l'escurade,
De grans arrays Iuséns qui courien ahoecats.
Que diserén que-s soun birats de part embèrse
E que s'en ban. Lous oélhs ne soun embisaglats20.
Alan eroutsan la nuble86, oun douijc s'en ban debèrse" ?
A (piin cournè28 de hoëc se soun, éths alugats ?
Noéyt plée de saunéys, dis-m' oun ey la hoegade29...
Espurnes30 e-serén d'u gran palhè cremat
Capsus en s'eslurra", hasèn grane halhade ?
Lou Tau", en tdut passa, se l'aberé tumat ?...
Que s'arrèste la balaguère33,
La lue au tour qu'a lou baram"
E dous lugràs la brasilhèiv
Que hè trelusi lou mayram38.
Pou marrou" (ju'ey audit l'esquire ;
L'aulhe qu'apère soun agnét ;
Aquéste en la cercan que bire
E tremoulan hè soun belét.
Capsus que bey la gran Carriole38,
Que bou trebuca lous Baquès" ;
Las estéles ban en courdiole
Pou loung camí dous Sen-Yaquès40 ;
Aciu que soun las Sèt Crabères",
Puch la Clouquéte" e lous Bastous13,
Que courren las granes carrères
Oun Diu ba pèche sous moutous.
Au cuyala, lou troupèt droum, la noeyt,
Dab ne estéle enta pastoure,
E lou Pigou que coudeye, à l'argoéyt,
Toustém l'aurélhe à la demoure.
La lue que bire ;
La clarou s'estire
Capsus lou nebat" ;
Lou riu que sauteye,
L'aygue que grameye45
Au houns de la bath.
Adare mey hat brut, tout que droum e s'eiicare.
Amantoulat de nèu, lou pic fièr e guigan
Que-s quilhe puntagut. La lue que debare
Alissan"' lou nebat, en bèth tout lou hregan47 ;
Eslugreyan de mey, l'estéle s'y miralhe
�96 —
E qu'y pause, dessus, troupe de bèrmis-Iuls.
Dhens l'escharbigadé18 la tréluts" s'esbrigalhe ;
Lou boéyt nègre que's hè pregoun courn u gran puts50.
Au rembès51, lou lugra"'2, qui toustém encamine'3,
Que clabère lou cèu, d'estéles perboucat".
Desempuch lou sou-couc 5 disque l'aube engaline5*,
Qu'ei éth qui cade noéyt argoéyte lou cledat".
Entertant Iou pastou dourmibe
Sus u yas de branques d'abèt
E tan qui lou griu58 e-grasibe'J,
Éth que hesè saunéy nabèt.
Qu'audibe la cante aymadoure
. Qui hè retreni lou courrau
Quoan, à bèths cops, quoauque pastoure
Y bién ha pèche soun cabau"0.
Escoute, s ou disè, maynade,
Say61 dab you canta ta cansou,
Say-t'en mescla ta trouperade
Dab la qui bire lou Pigou.
Aciu, capbat acéré sèrre,
Tas aulhes en s'atrouperan
Nou patiran nade nacère ;
Dab las mies que pècheran.
Au cuyala, lou troupèt droum» la noéyt,
Dab ue estéle enta pastoure,
E lou Pigou que coudeye, à l argoéyt,
Toustém l'aurélhe à la demoure.
Lou boulet"2 bouleye"1,
La lugou"' clareye,
L'estéle s'adroum ;
U paou de brane65
Lou die que mane"6,
Apitat sus l'oum.
La brume s'ous dentelhs68 qu'a penut sas tralaques69 :
Sus l'èrbe qu'a chusmat70 l'empregnedère esmoii11 :
Lou Boè3" capbat lou tíèu bién de barra sas baques
E de I'arrpéyt" maitiè que s'entén la rumou.
Lou gran butre'3 roussart * en tout crida qu'arrourne"
E que lupe" à capbat c[uoauque moutou herit,
Puch, bachan tout d'un cop, dehéns l'escure cou me.
De l'escharbigadé" tourne puya berit".
Dab lou peiuc78 cargat cap au nid s'esdebure™,
�— 97 —
Oun quoate grans galets"" soun toustém à l'argOëyt- :
Lous petits anidats qu'argolen la pasture,
Puch que tournen crida, qu'an lèu lou guisè82 boéyt.
Adare s'estuyen las cliques"
E que s'achique lou lugra52 ;
Lou sou que punte sas a riques" ;
Au burguel" Pigou bién flayra.
Darrè la çlède80 ilisquetade
Qu'a sentit l'aulhè dechidat5\
E soun layrét qu'où da l'aubade,
Claman lou croustèt88 ahidat89.
Capbat las serres de la péne
Dous pastous yumpen au reboun
Lous ilhéls'", chens repréne alêne,
E que s'apèren ad arroun91.
Amantoulat de sa gran cape,
La bane"2 aus dits, dab Iou coupèt93
'Nta moulhe l'aulhè c|ui s'eseape,
L'aulhè qu'argusse soun capèt94.
Lou cèu s'estralaque"',
Lou crum s'esperraque
Quoan bouhe l'ayrét,
E dou soum l'estélê
A l'aulhè qui bélè96
Que hé soun cluquét9'.
DoUCtOU M ÉLIÁÌSDE,
Parla biarnés.
Titre : Auprès des étoiles. Lugra est pris parfois clans un sens plus spécial
et désigne même l'étoile polaire. — 1. Ravins. — 2. Bondissant. — .'!. Gronder. — 4. Ecumait. — o. Brebis favorite (qui porte Vesquere). — 6. Poche
à sel. — 7. Rem. abèt, sapin , avec un è ouvert, et masculin. — 8. Au
couchant. — 9. Rhododendron. — 10. Première. — U. Bercail (où l'on
trait). — 12. Troupeau. — 13. Les mamelles gonflées. — 14. L'ombre projetée. — 15. Clignotant. — 16. Enflammé. — 17. Soudain. — 18. Frissonne.
— 19. S'ennuie. — 20. Parc. — 21. Chien (blanc et noir, comme une pie).—
22. Remue la queue. — 23. En sentinelle, au guet. — 24. Je suis désorienté,
tout ébloui (Pour embaranal, pris de vertige, voir la note 34). —25. Eblouis.
— 26. Nue. — 27. Déverser..— 28. Foyer. — 29. Incendie. — 30. Etincelles.
— 31. Glissant, s'effondrant. — 32. Le Taureau, constellation. —33. Course
vagabonde. — 34. Baram, plus usité que baran, halo. — 33. Grand brasier.
— 36. Tioupeau. — 37; Bélier. — 38. Le Chariot ou la Grande Ourse,
constellation. — 39. Le Bouvier, id. — 40. Le Chemin de Saint Jacques (la
Voie lactée). Sen-Vaqués, pluriel Sen-Yaquès, pèlerin de St-Jacques de
Compostelle. — 41. Les Pléiades, aill. lis Sèt Capères. — 42. La Lyre, co'nstellation. — 43. Le Baudrier d'Orion, appelé ailleurs Bourdous, Hustéls, etc.
— 44. Champs de neige. — 45. Ecume. — 46. Polissant. — 47. En le frôlant— 48. Précipice. — 49. Sombre clarté. — 30. Puits. — SI. Vers le nord. —
52. Ici, l'étoile polaire. — 53. Qui guide. — 54. Réçi'épi. — 55. Soleil cou-
�— 98 —
chant. — 56. Réjouissante. — 57. La bergerie. — 58. Grillon. —59. Faisait
son cri-cri. — 60. Troupeau (cheptel). — 61. Viens. — 62. Vent frais et
léger du matin. — 63 Voltige. — 64. Premières lueurs. — 65. Coq de
bruyère. — 66. Annonce. — 07. Perché. — 68. Crêtes. — 69. Ses voiles
(litt. ses toiles d'araignée). — 70. A suinté. — 71. La fécondante rosée. —
72. Eveil animé. — 73. Vautour. — 74. Fauve. —73. Plane en décrivant
des cercles. — 76. Guette. — 77. Berit ou esberit, joyeux. — 78. Bec. —
79. !1 se hâte. — 80. Gosiers. — 81. Avalent. — 8-2 Gosier. — 83. Dernières
étoiles. — 84. Ses rayons (litt. barbes de blé). — 85. Cabane. — 86. Barrière
(claie) — 87. Eveillé.. — 88. Croûton de pain. — 89. Espéré. — 90. Sur le
versant do la montagne se répercutent les appels (ilhëls) des bergers. —
91. Sans arrêt. — 92. Quarteron. — 93. Tassv — 94. Le berger relève sa
cape. — 95. S'éclaircit (voir 69). — 90. Pron. bile avec un é long et
expressif. — 97. Son dernier clignement.
2! "ÊHÂSS "AS~ÊSTRÉLHÊS
(Medalho de Brounze)
Oh, jou bous saludi,
poulides estrélhes1,
Qu'èts es coumpanhères
qu'è jou pera nét !
Pet dia coumbèrsi
tam et eau. è 's giiélhes ;
Pet sé tam bous-ates,
bous-ates soulét.
Dera balh es pobles
m'en guardi pet dia!,
Que gòis è 'sperances
me sauben, taplâ ;
De-néts, à bous-ates,
qu' er' ànima mía
Pes prats dera glòria
l'hèts à passejà3.
Oh, jou bous saludi,
douces coumpanhères
Des mïes néts néres,
de ma souledat !
Ta que nou 'stramuijca'
praguéstes dreceres5,
Èts lampes de plata
que Diéu a 'lugat..
Qu'èts mouns qu'era tèrra
mès bèri, mès gráni,
Es sábis det dia
mous bòlen hè créi7.
S'èls mouns abitádi,
petíti * o mediáni",
N'et mès gran des òmes
ac a 'nat à béi.
Amplits" de belhéses'"
et nòste emisfèri ;
Et noúmerou" bòste
lou sab Diu soulét.
De qué, ta qu'èts hètes,
tar' òme ei mistèri :
A 'ra bista ciiérta"
ta 'studiá-bous, ét.
Pes güéls amouroúsi
dera Proubidéncia
En béi-bous ta douces,
bous prérjgui toustém,
Que bélhen as òmes
tam santa clemència
Ta trèi-mous des láci'3
que pet tour auém.
Èts bèra courouna
det Réi dera Glòria
En que se bé lude
sa gran majestat ;
Èts létres ludéntes
ta 'scriéue 'ra* istòria
Dera* oumnipouténeia
qu'es mouns a criat.
�— 99 —
Èts bi'ies" claréntes,
Der amour que crème
Èts roses flairouses, 1
Flourides as portes
èts búes gigantes
en cor det Boui(-Diéu ;
èts roses charmantes
det jardii; det cèu.
Pera nét bous güàrdi15
desd' aguésla sèrra
Per qu"en béi-bous quédi'"
tout acounsoulat :
At mailii;, qfiam béigui
's clabéls17 dera tèrra.
Me sémblen es rialhes1'1
que H* auéts embiat.
Toustém en es òmes
tiéts fitsa 'ra bista
Ta dá-mous coumfiança,
counsòl è plasé,
Ta hê-mous mès cïiérta
'ra nét louijga è trista,
Ta nou troubá ménous'"
et dia de jé"20.
En tout qu'èts es mies
douces coumpanhères ;
Me semblats es anges
qu'as òmes belhats :
Des ouracious mies
èts es messatjères
Qu'at Réi dera Gloria
toutes les pourtats.
Ets ui( precious libre
que sabidouria2' :
Secrèls è prenòstics
toustém m'ensenhats ;
Èts ui( gran relòtje
ta qiíam s'en ba 't dia,
Que tam mida22 justa
'ra nét me midats23.
De lampes serbits-mous,
at pastou è 's gííélhes.
Pet mar dera tèrra,
'esquia21 'ra mòrt ;
Alabéts, serbits-me,
piadouses estrélhes,
De barques, t'anâ-m'en
det cèu enta 't pòrt !..
j
Abat J. GOINDÔ-SAMBEAT.
Curé de Boussost.
Parla det miéi dera Bat d'Arán (H.-Couménges).
|Aquésto pèeo qu'ei en bèrsi de lu sillabes, dap, de mès, iou sillabo
atòno après era ci1110. Acró qu'ei era mòdo 'spanhòlo è catalano, coumo tabéii
que dîiés boucales qu'es seguéchen non counden que per ió (as endrets
marcals * ). En aquéro pouesió, at-ci>p imadjado è meiaucoulico, que troubaran es lectous quaucarréij dera faiçoun det célèbre Verdaguer, que houe
edj amic det nòste 'rregretat counfiai Moussu l'abat J. Condó-Sambeat. Que
i-auém aplicat era gralîó gascouno de gúé|. — 1. Espagnol estrella*. —
2. Je regarde pendant le jour les villages de la vallée. — 3. Vous la faites
promener. — 4. Pour que je ne trébuche pas. — 5. l'entes abruptes. —
6. Argent. — 7. C'est-à-dire : Les savants d'aujourd'hui prétendent que
vous êtes des mondes plus beaux que la terre. — 8. De taille moyenne. —
9. Vous remplacez. — 10. Beautés. — 11. Esp. número. — 12. Courte. —
13. Nous tirer des liens. — 14. Des étincelles. — 15. Je vous regarde. —
16. Je reste. — 17. Fleurs (litt. giroflées ; catalan clavell). — 18. Sourires. —
19. Trouver de manque (esp. menos). — 20. Hier. — 21. Qui instruit. —
22. Mesure. — 23. Mesurez. — 24. Jusqu'à.
�— 100 —
3. TKIPTIQl'K
Quauquis usatyes at tour de
tres courtètyes
Noço, Batialhes, Enterromént
(Diplbmo d'Aunou)
Prèsto ei 'ra Xoco : tout pampalòris1 que hè,
Bras dabat, bras dessus, des Nòbis* at darrè
Qui s'en ban dise : « 0 », tau qu'era léi ourdouno,
Et Nòbi dab soun ílòc\ 'ra Nòbio dab sa crounô.
Ena glèiso qu'es òrb ed antique pourtau ;
En auta de Mario qu'ard et cièrye pascau,
E 'rras det benitiè, piô d'eslous', iio courbélho,
Ta flouca de bouquéts dounzelhou è dounzélho'.
E per tout et camí qu'òm entén còps de huée,
As qüaus es dounzelhous arripôsten cop-séc :
As Nòbis ta hè aunou qu'es da «0 fusilhado ;
'Ba létro de hè part atau qu'en éi mandado.
Prumè de hesteya, seyuts sus et linda6,
Es Nòbis cau punè, madech eau estrïa :
Açô qu'ei et tournéi de bousséto-desligo
Oun niés de uo tata balhè soupqùe 'ra Hgo'.
Proufitát-ne, ma hilhs, Sent-Yüòn qu'arribara :
Dab es Nòbis d'engüòn calera coutisa,
Ta hè berôi hallia9 dab càssou, bouch è nhèsto10,
At tour d'u mòi" causit dressât coumo îio crésto.
'Na plaço det Bieuè per bint Nòbis pourtat,
En mes bèth auedá12 haut à drét l'an troubat :
'Ba crouno ta 'oundra-u, per bint Nòbies tressado,
Qu'eslugranhe" d'eslous, de pèrles d'arrousado.
Moussu Curé labéts, en gròno poucessiéu,
Dab chantres è dab clérs, coumo tat Cor-de-Diéu,
Benadits et halhá è qu'ei boute ra 'slòmo" ;
Es Nòbis preguen Diéu que plò ardie ra ròmo.
Senou, pensarén mòu des menatyes nauèts ;
Es biélhs qu'es trufarén ; es yüéns, pòc satisièts :
A pè yunt, det halha (pie trauèssen 'ra 'slòmo,
At despéns de brullá-s e d'usclá-slc bèro còmo.
Dett halhà 'sparricat prumè d'èste 'ardut
Per cado 'strém luséch u tisòc retoursut ;
�Der' asclo" 'ra 'rrouyoü s'ei at bént alugado :
Prumè de s'amourtí que l'an deya gahado.
Dett halha de Sent-Yüòn, ou tisòc ou binçou,
Cado-'u que s'en pòrte u tròs18 tara maisou,
E (|u'en mét u pechic en casau- è na bòrdo,
Enta garda de mòu è bestià è 'rrecòrdo".
Qu'ei tarrible coumbat at tour d'aquet brazè ;
Et mes lèste è 't mès hòrt s'empòrten et laurè ;
Serado de gauyou20 qu' et sé dera halhèrO,
Pusqu' et hùéc de Sent-Yúòn s'emporte 'ra iraquèro
Qui déu esta (cParrènh »2S, prou dauit23 prebengut,
Pié de gòi ò d'aunou per aquét rebeiigut,
Dab art è prèsso at còp, ta qu'arrés nü-au peléye,
Hourcèro21 ou marterét2' finomént qu'atouréye56.
At nèn2\ quan sié nechut, bet cadó qu'en hara ;
Sense nat brut, u sé, à paupes quilhara,
At moumént qui s'endròm 'ra hédo28 'na catsèro,
Beròi dessus et brès marterét ou hourcèro.
Atau que pòt apréne et beròi anyoulét,
Dab ed array prumè qu'au pénètre en üelhét,
A counéche de près qu'en utís ei 'ra bito ;
Det calibre mes chòc29 sourtich 'ra 'rreiissito.
0 beròis mainadous, dap pòc èren counténts ;
U còp que receboun de ta raies presénts,
Subòn que s'escayè hilhó d'èste, ou hilhòlo,
Semblauen es Iraious de quauco parpalhòlo.
Mès nou gòzen punò-u dintho que sié batiat30.
Aquéro cermounió créien qu'a tròp tardat ;
Biste hèn apera Parrènh, tabé Marrèno.
Que prèsse de batiâ-u, d'apera-u Pòl ou Tuèno...
E deya qu'an sounòt : en hè drelin, drelin,
Ba campòno que balhe u sou mes aryentin,
Ta beròi, es mainòts qu'embite ara batialho :
Oh, nou-n i maijcara, d'aquéro larlarralho31 !
Deya soun remetuts32, cpie hèn u batalhou :
Qu'arriben ta hè 'scòrto at nauèt mainadou ;
E des boubous, Parrènh desligue ra sarpéto33 ;
Sus et troupèt gôurmònl qu'en yéte îio saquéto,
�— 102 —
Det camí tout et louijg è dinthio pet barat34,
Que sémien es boubous atau qui sémie blat ;
A punhòts, à punhòts cayen coumo ra grèlo ;
T'arrapa-us, es mainòls que luten pèlo-mèlo.
Que sémblen pi roue à" tau u bol d'auzerous
Que hèn at mès hounhô36 ta ciiélhe aquets grainous37.
B'en éi, aeró, foot-ball, 'eo d'aquéro marmalho :
Ah, quins esgarrapéts38, at hòrt dera batalho !
Coumo pourics et grò, cèrquen, ròden pertout,
Espigaires balénts, dessus ed arrestout3",
Dinthio 't darrè grainou qu'espuguen ena baso4".
Touti que s'en an hèt do pòtho touto raso.
Aro douiìc qu'ei et nèn è senhùt è batiat" ;
Touti 'na sîto maison que s'en hèn u brassât42 :
'Ra mai, despus tant-á, que mourich d'empaciénço,
A soun purmè poutou que met touto sa ciéneo.
Et darrè badalhó44 tout yusl s'ei acabat.
Es de tout et quartiè dab era parental
Que hèn det lhét mourtuau ho caperéto blonco ;
Sus )io tauló ei u Crisi è pus tabé iio brôijco :
Uo braimuéto de bouch laguéns et goubelét,
D'aigo senhòdo15 pié, t'asperja t linçoulét.
E pus, en subercèu1' tout espliiiga ho nòpo,
Cadu pénse tout soul se seré l\o siijcòpo.
Assegura s'en bó : douçomént, douçomérit,
Que suslhèue et linçó, més inutiloménl :
(), o,- et mourt qu'en éi pera bito bitanto48 ;
Poud-òm aluga t « Pléc »4J saubat pera gran tanto.
De dus cièryes, at méi, plouran lèrmes de séu.
'Ra slaméto del Pléc juive de cap à Dieu..
Aro qu'ei et moumént ; arribado ci 'ra 'ouro
De béiigue, as pvs det Mourt, prega 'na sîio demouro;
Edz òmes taquel dió qu an esprès u coulét80.
'Res bennes qu'an tabé "u nére capulét :
Agulhats51 sus et só, touts ù Pater que disen :
Touti piés de perdou, det dó 'arrés mau disen.
�103 —
lié hèn et « Prègo-Diéu » ; funeralhes maiti".
U de cado maison t'assista-i lia sourti ;
Per eamís è sendès en tio còrdolissègo52,
Era yénl que bei-òm segur-s coumo ito sègo5'.
Eres tiennes labels u « Siètye » ' leugueran,
1 Siètye luminous dab es plécs que lia ran,
Pousats sus era nau dessus era labasso,
En mousaïco ardénto, eu la demanda graço.
Goumo courdounéts d'òr ta beròi entourclats86,
Qüin partèrro audourous", quan lapec alugats
■Na mòdo de labels ardèn es j)lées de ciro,
Eslam pié de douçou, de uo causido tiro59.
Quan de sa tijo drél
En aquét moubomén
S'est ire en tremoula,
Que bare 'ad ensus,
yéts°° u luin pietadous,
sémble prega tout dons,
que semble iio aléto
(pie bo puya souléto.
Dera maison (pie ploure, et pléc qu'ei u missau"2
Fidèlomén pourtat na glèiso t'âluga-u,
Misteriuso clarlat en astres alugado,
Et còs en alimpia, dab Y amno prén boulado.
Cado diménye atau, pendént u 'òn antiè,
Nòrofia 'ou hilho ou mai el siètye55 déuen hè,
E pendént misso, et pléc, en fòrmO d'an'ebaHio",
Dab Y ardou de soun có hè toustém bouno halho65.
Sudòno d'Aspí.
Parla de Sarrancouli (H.-P.).
1. Atours, ornements. — 2. Nòbis, nouveaux mariés. — 3. Bouquet de fleurs
épinglé sur l'habit. — 4. Fleur. — 5. Compagnons du marié et de la mariée.
— ti. Seuil de la maison. — 7. l.e cordon qui ferme la bourse (J'ai vu pratiquer cette coutume d'« estrïa » les nouveaux mariés dans quelques noces ;
elle s'appelait anciennement, je crois, la morlanhiba ou morlanehiba ou
enfin mornahiba). — 8. Mes chers amis (s'adresse aux nouveaux mariés). —
i). Brandon de St-Jean (Voir Era Bouts dera Mountanko de 1908, n° 6). —
10. Uenèt. — 11. Mai (perche haute dressée). Xe pas confondre avec mòth,
rocher. — 12. Foret de sapins. — 13. Etincelle. — 14. Allume lui-même le
brandon, y met la flamme. — 15. I.a tige de bois, le fagot. — 10. Se brûler
légèrement. — 17. Bûche. — 18. Morceau. — 19. Kécolte. — 20. Joie. —
21. Maladies, malaises, fléaux de toute sorte.
22. Mot français, comme marrèno. Mais pairi et mairiô ont fini par
signifier grand-père et grand'mère. — 23. Vile, tôt. — 2i. Quenouille. —
25. Petit marteau. — 26. Façonne. — 27. Bébé. — 28. Femme en relevailles.
— 29. Petit. — 30. Parce qu'il est encore esclave du démon. — 31. Marmaille.
— 32. Ils sont rendus. — 33. Sac. — 34. Fossé. — 35. Picoter. — 30. A qui
pousse le plus fort. — 37. Grainoits, petits grains. — 38. Griffées. — 39. Bàtouble. — 40. Ils cherchent dans la boue. — 41. Baptisé et sur qui on a
fait le signe de la croix. — 42. Ont plaisir à le porter dans les bras. — 43.
Voir la note 30.
44. Dernier bâillement, dernier soupir. — 15. Bénite. — 40. Plein. —
�— 104
47. Ciel de lit. — 48. Pour toujours. — 49. Pléc, litt. pli, peloton sphérique,
rectangulaire ou cubique, fait avec une mince chandelle de cire. Il pesait
de 5 à 10 livres. — 50. Longue pèlerine en drap noir. — 51. Agenouillés. —
52. Demain. — 53. A la suite les uns des autres. — 54. Haie. — 53. Siètye,
endroit de l'église où chaque femme venue à un enterrement posait un
« Pli » ou, ?i défaut, un chandelier avec un cierge. Il en résultait une chapelle ardente du plus bel efft t. Pour porter le deuil, les perdants doivent,
pendant un an, chaque dimanche, porter une lumière à la messe, à
l'endroit habituel où ils se placent dans l'église : c'est ce qu'on appelle
lénguc et siètye, « tenir le siège ». — 56. Entortillés. — 57. Parfumé. —
58. Flamme. — 5!). Espèce. — 69. Sort, jaillit. — 61. Danse, tournoie en
l'air. — 62. Missel. — 63. Belle-fille. — 64. Caillou arrondi. — 65. Bonne lueur.
IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI
DERA BAT D'AURO
(Diplòmo d'Aunou)
A pénes arribat et prumè dió de Yèl
E tout yust esclarit, que ùo bando gauyouso
De mainòts grans è chocs passe enta béngue hè,
En toutes 'res maisous, de úo bouts amistouso,
De bous souhèts. Pas u, pas u nou hè 'rrepè2.
S'en ban touts at galop à trauès 'res arrués,
Pourta grano amistat at mounde det bilatye,
Dap saluts, coumpliménts. Cadu que s'aime es sués.
Era bèsto de úé n'ei pas suen de passatye :
En u 'an huyiran, ah, bères quantes líiés3 !
Qu'aimen es biélhs surtout es coumpliménts pla hi-Is,
Benguts det founs det co dera biéuo yüenésso ;
Ei bouten atenciou 'nt' arcébe es bouns souhèts
Qu'ess hils è 's arrehils hèn ara lou bielbésso,
Sense ateta-s4 enlòc, coumo bèts sautarèts.
Còrs è amo de cab as parénts, as besis,
Dirèctomens at but : Que Diéu les fabourise
De üo bouno santat, mémo es lous enemics,
E surtout en counda — qu'es pòt bien arredise —
Francaméns es poutous qui se dan ats amics.
Et Cap-d'Arí d'arretour, toustém counsiderat
Coumo bouno aucasiou de perdounò üo fauto,
U tort d'arrepará, d'auanço desirat
Enta 'rrecounciliá-s de üo manièro hauto,
Qu'ei el ]>ai è 'rrepai dera bouno amistat.
'Ra hèslo de cadu nou manque d'arrenòm :
Annibersari qu'éi : enta que sié pla bèro,
�Qu'ei de bouquets que eau engarlanda t prénom
En batèmo balhat, en béngue sus 'ra tèrro,
Prou dauit' at seguit, en nèche, de 'u nom.
'Ra hèsto det douche, celébrado auant tout.
Que s'apère tabé patrounalo, loucalo :
'Nlo t darrè bourdalaf qu'ei courren de pertout ;
lla cüécho der anhét è dera garió 'r' alo
Non 'mpacharan pas bric qu'oui escane u bèt pouf.
Lèu, üo coco10, enta Héis, cuéto sense défaut,
Dab uo bauo", que sòrt dera grano tourtièro ;
Qui Paye pagara bi det blaiK' ou det caut ;
.Mes, abans de lheua-s dera taulado bèro.
Qu'en cante è s'en arri 'n tout gaha quauque saut.
Abilhat de péu fi, dit'/, er' escanadou13,
EA Porc, (pian eiprou gros è (pian a prou de grècho,
Balhe tripes, budèts è lard enta t cachou".
'Ra ressource der an — pòc à pòc més arrècho"... —
D'aquiéu (pie sourtira, caméto è cambalhou,
De mimoúrou'6 que sién dab lèit abarreyats.
Ou de bourmént dab ûéus, enta 'ra Candë/èro",
El dus de bereuè, per doutzénes coundats,
Des hénnes hèn pastèts « ento 'ra capielèro )>ls ;
Per dessus et marcat, de sucre soun poudrais.
Toustém, ef dima/'S gros, Moussu de Carriabal
Passe per u senhou sense nòdo noubléço ;
Sadout de car è bi, mounte pertout u bal,
'Nta da gôis è plasés à touto 'ra yüenéço
Qui plo mélhe au seguéch qu'at mès gran general.
Mès, proche'd'aquet dit) qu'ei et dió rredoutat
D' ra siio coundannaciou, va t dimecres des Oéndres.
A beié-s brulat biéu (l'ag an prou souhetat
Besquantis" qui n'an pas eres aines plo tréndes) :
Sera miragle gran se pòt este aquitat.
Mès pourtant Carnabal nou-s bo bric hica n bout
Ni parti iita Y ihèr u dió ni üo segoundo.
Dab touts es sdes amies que coumbine u tour :
A béue de bon bi que bous pague ara rroundo,
Se pòt arreüssi, ii tout jiréne aquét countour"...
Ena plaço deya qu'au demouren ra yént
Coumo u gran coundannòt. Era sîio hénno soulo,
Mei mourto de chagri, passe u pló lèu!S moumént ;
Mès ét béu u bou còp deuant touto ra foulo,
�Estouhado pourtant de nou beyé-u meurent.
Mès que jámes hardit, tout arrequinquilhat,
Dits qu'et sîié counde at-fèt ei ét d' ra garió blaiìco24
Talaméns ac sousté, coumo u fort aboucat,
Dap paroulétes tant è de iio bouts ta franco
Qu'arrés n'a dit u mout. Touts, touts que l'an graciât
Et Quarésme finit, e-soune et cascarrét2'
Après es ArramèuS qui rrelhèuen er' amo ;
Diyaus è dibés sants, è Pasco lèu qu' auét,
E que demande u üéu — més dauit26 (pie uo 'rramo
Ü uo palmo flourido — et petit mainadét.
Et trénto-'u de mars, u secret qu'on se dits :
« Maití27 qu'ei et prumè d'Abriéu, enta hè courre
'Res saumes è 's sauméts. » Es parénls è ts amies
Gèrquen, es mès adréts, se non pòden hè 'scourre"
lia mentido en bertat, è touts s'eirsoun arrits2'1.
Aquet dió qu'ei causit per besquantes" nacious
'Nta hè s dus üéls auri, coumo Va nteligénço,
Mémo as mès inouciénts, en dus còps desperous
De plò dats à proupòs. Eh, aquéro 'speriénço,
Ilèto per amistat, bau besquantes19 leeous !
Enta Seu Bernadè3", hèiro det més de yulh,
Er ounze, 'en Arréu, u piélè31 que mous béijgucn
En Franco d'Espanhòls ahermá-s32 sense ourgulh ;
Praues, en lou país per forço se nou-s ténguen,
N'ei pas ta biéue ací seyuts33 en u fautulh.
'Ra bèlho de Sen Yuan,, ar escu34, soun halha3'
Cado bilatye hè, de büès séc è d'arrames
Ligades en u mai ((|u'ei et téns de dalha
Era yèrbo pes prats), ou bièn sus qûate cames.
Es nauèts maridats qüaucarré bon balha36.
Et Quatourze Yulhét seguétch bint diés après,
At pais enta da ra naciounalo hèsto ;
Bibo ra Libertat : qu'ei 'ra clau det prougrès !
Egalitat, toun nom hè rredreça ra tèsto !
Fraternitat, cadu que punara tous pès !
OuÌT-aime 'ra sUo patrió qu'es sap tira 't chapèu
Deuant 'r arregimént, dera f'aiçou mès franco,
Enta proubà at pais quin aunòre et drapèu
Marcat de tres conlous, at méi era mès blanco,
\<] r arrouy coumo 't blu ífòten de cap at cèu.
N'ei jjas l-ouỳ et sega", pusqu' et blat ei madu.
�Supplémenl au V 5 de 1920 d'Era Bouts dera Mountanho.
SOUSCRIPTION
AUX ŒUVRES DU DOCTEUR CATOR
Vous savez la perte que nous avons éprouvée, il y a deux
airs, en la personne du Docteur C4TOH, traducteur
en gascon de Fleurance d'un très grand nombre d'ouvrages
des littératures anciennes ou étrangères. Grâce aux mains
pieuses qui ont recueilli sou héritage, son œuvre ne périra
point, et l'on a bien voulu nous charger, à l'Escòlo derás
Pirenéos, conformément aux dernières volontés du Docteur,
de l'aire voir le jour à ses travaux. Mais nous aurions
besoin pour cela de votre concours dévoué.
L'œuvre du Docteur Cator est, en effet, considérable.
Elle comprend plus de hOO cahiers, où se trouvent traduits :
du grec. Homère, Hésiode, Eschyle, Sophocle, Hérodote,
Esope, ïhéocrile, Lucien, divers philosophes, romanciers,
orateurs ou historiens ; du latin, Cicéron et Ovide eu
partie. Virgile, Horace, Phèdre, Lucain, etc. ; le Nouveau
Testament et divers apologistes ; de l'espagnol, Cervantes
(Don Quichotte et les Nouvelles) et Mendoza (Lazarille) ; du
portugais, les Lusiades de Camoëns ; du français, les
Contes de Perrault ; de l'anglais, Shakespeare et les Contes
de Lamb, Mil Ion et divers ouvrages de Longfellow, de
Tennyson et de Goldsmith ; de l'italien, Dante, Pétrarque,
Boccace, le Tasse et l'Arioste, et des œuvres de Guarini,
Goldoni, Manzoni et Silvio Pellico. Il y a encore un vocabulaire, des notes de folklore, etc. On le voit, c'est une 1res
\asle collection.
Or. les ressources dont nous pourrons disposer pour la
publier sont loin d'être en rapport avec son étendue, vu
�— -2 —
surtout Je prix actuellement si élevé du papier et de
l'impression. Nous croyons donc devoir recourir à une
souscription pour les augmenter un peu. — La liste des
souscripteurs nous indiquera, en même temps, à qui devront
revenir de préférence les 200 exemplaires de première édition
et les 300 exemplaires de réimpression (presque immédiate,
avec quelques notes et quelques gravures) qui seront tirés
des œuvres du Docteur Cator, selon ses dernières volontés,
el dont notre Escolo va pouvoir disposer.
Les souscripteurs n'auront à verser, une fois pour toutes,
qu'âne somme minime, très inférieure au prix de revient de
la collection qui leur sera adressée. Ceux qui seront Membre*
ou Adhérents de l'Eseolo, ou se feront inscrire comme tels,
profiteronl même d'un prix de faveur, ainsi que les Bibliothèques publiques et les Sociétés félibréennes. Le tout est
indiqué clairement dans le Bulletin de Souscription ci-après.
La liste des souscripteurs sera publiée. Elle pourra être
close lorsque le nombre de 1G0 souscriptions pour chaque
série (première édition et réimpression) aura été atteint.
Les fascicules seront adressés aux souscripteurs avec
couverture imprimée. Les souscripteurs qui désireraient
recevoir les volumes brochés ou reliés en feront, directement, la demande à l'imprimeur, M. P. Scntein, 8, rue
Mage, à Toulouse. La présente circulaire fournit le spécimen des caractères clairs et du format maniable qui ont élé
adoptés.
La charge de veiller à la publication des œuvres du
Docteur Calor a été confiée à une Commission spéciale, qui
comprend : MM. DE BARDIES, docteur en droit, président de
l'Eseolo el de la Société des Etudes du Couserans ; B.
DAUBIAN, ancien professeur, curé de Villefranche-d'Astarac,
vice-président de l'Eseolo pour le Bas-Comminges gersois ;
H. DAMBIELLE, curé-doyen de Samatan, mèstre en Gai-Sabé ;
l'abbé F. S ARRAN, directeur de l'Institution Salinis, à Auch,
mèslre en Gai-Sabé ; B. SARRIEU, professeur de philosophie
au Lycée de Montauban, félibre majorai, secrétaire-trésorier
de l'Eseolo deras Pirenéos. Ces noms sont sans doute
pour les souscripteurs une garantie de la compétence cl de
la conscience qui présideront à la publication de la collée-
�BULLETIN DE SOUSCRIPTION
Je soussigné (nom, prénoms, profession)
demeurant à (adresse exacte)
ayant pris connaissance des dispositions concernant la
publication des œuvres du Docteur Calor, déclare souscrire
à ces œuvres en qualité de :
[Biffer ce i Membre de l'Eseolo deras Pirenéos, payant 10 fi. par an ;
qui n'irait \ Adhérent à l'Eseolo deras Pirenéos, payant 5 fi. par an ;
pas-l
( Non-Adhérent.
Ci joint, par conséquent :
[Choisir entre les deux séries.]
Pour la Ira série
[Biffer
ce <|ui
(|ui
n'irait
ri irai!
pas.]
Pas-I
\ Comme Membre de l'Eseolo . . .
' Comme Adhérent à l'Eseolo ...
j Comme Bibliothèque ou Société.
[ Comme Non-Adhérent
15
21
2.)
27
IV.
ff.
fr.
fr.
IV.
Pour la 2e série
( Réimpression)
20 fr.
20 fr.
30 fr.
l'r.
32 fr.
somme versée par moi une fois pour toutes pour celle série,
qui me sera envoyée franco à domicile au fur el à mesure
de la publication, à l'adresse suivante :
Í
TOTAL :
A
J'y adjoins la somme de 10 fr. pour ma cotisation
de Membre Actif de l'Eseolo pour 1022.
Ou bien :
J'y adjoins la somme «le ri fr. pour ma cotisation
d'Adhérent à l'Eseolo pour 1922.
fr.
1922.
, /<<
(Signature)
— Bulletin à adresser h Al. U. SARRIEU, Professeur au Lycée, 121. rue
Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne), Secrétaire-Trésorier de l'Eseolo
deras Pirenéos, accompagné de son montant en mandat-poste, bons
de poste nominatifs ou autrement, dans le plus bref délai, I impression
des œuvres du Docteur Calor devant commencer incessamment.
�3 —
üon Calor el du soin qui y sera apporté aux points de vue
matériel, littéraire et moral.
La Commission fera son possible pour que toutes les
• envies du Docteur Cator qui le méritent soient imprimées.
Il ne lui échappe pas, en effet, que l'intérêt de cet ensemble
ne vient pas seulement de la fidélité de la traduction ni de
la pureté de la langue, mais aussi de l'ampleur même de ce
monument — qui n'avait pas encore son pareil en langue
d'oc — élevé à la gloire de notre idiome gascon. D'autre
part, afin de donner satisfaction à des goûts divers, elle a
décidé que l'ordre de la publication serait varié. Ainsi. ;ui
lieu de publier d'abord toutes les œuvres d'une même
langue, ou d'un même genre, nous ferons paraître, pour
commencer — sans compter un fascicule consacré à la vie
et aux œuvres du Docteur Cator — le Bourru bienfaisant
(comédie) de Goldoni, les Contes de Perrault, l'Enfer de
Dante et Evangéline (roman) de Longfellow. Enfin, la graphie employée sera rendue courante et de lecture aisée.
Nous croyons pouvoir compter, M
d'après ce qui
précède, sur votre bienveillant concours pour notre publication des œuvres du Docteur Cator. Vous voudrez, certainement, posséder cette collection, unique en son genre,
où vous lirez peut-être pour la première l'ois nombre
d'oïuvres célèbres, rendues dans l'une des formes les plus
accessibles de notre langue gasconne.
L'Eseolo deras Pirenéos.
Juin
1922.
Le gérant : H. Sarrieu. — I/impr. : P. Sentein, 8, rue Mage, Toulouse.
�— NOTA —
L'Escòlo doras Pirenéos espère encore pouvoir publier
ou rééditer prochainement les œuvres de plusieurs félibres
décédés de nos régions, lois que les suivants :
BOUÉRY, Gansons
det Gampanè
d'Aspètch (Dialecte
d'Àspet, Haute-Garonne), avec la musique ;
MBURGALAT
DE
LIBERTAT,
Poésies
gasconnes.
avec musique (Dialecte d'Auch, Gers) ;
ABBÉ J.
CONDO-SAMBÉAT, Poésies. Théâtre et Roman
(Dialecte du centre de la Vallée d'Iran) ;
BERTRAND
GUILHEM-PËNE, Poésies (Dialecte de May-
règne, vallée d'Oueil, canton de Luchon, Haute-Garonne).
URBAIN
LACAZE, Crounico de l'Abadio
de Simórro,
Contes (Dialecte de l'Astarac, Gers) ;
Louis
DE
NOUGUES (Louis
),
BARBET
Poésies (Dialecte
d'Aventignan, Hautes-Pyrénées) ;
DOCTEUR
SECHEYRON, Poésies el Théâtre (Dialecte de
SarrauI, Gers) ;
Etc..
En outre, diverses brochures de propagande félibréenne,
dues à ses meilleurs collaborateurs.
Les conditions de ces publications ne sont pas encore
déterminées ; elles seront indiquées au fur el à mesure
dans « Era Bonis dera Mountanho ».
��107 —
En plaço d'eslayèt", üé que i-a üo « batuso »,
Qui dab era bapou ha coumo 't bént, segu :
Nou-s cau apressa trop d'aquéro lapalyuso,
Oui marche sense üelhs : « Preqgat gardo. Moussu .! »
Et bint-è-nau det més de Setémé, cad' an
Qui ba 'nta Sen Miqu'eu à Gucho3" qu'aura coques"
Qui 'res gouyates hèn, mémo as gouyats les dan
Coumo lifretariés" des granes è des choques".
S' er' abitudo s pèrt.., n ei mès coumo at d eu an t.
En autouno òm rèbéts bacades è troupèts
Partits et més de mai 'nlo 't cap dera mountanho.
Bachen üélhes, anhéts è moutons des mès bèts,
Enta Franco tout drét, ou de cap ara 'Spanho.
En arriba Toussants, es balhs soun arrehèts.
Près de Cap-d'An, Nadau (pie porte as mainadous
'Ra noubèlo d'ra nét dera grano nechénço
De Yèsus, hilh de Diéu, è boumbouns des mes bous
'Nta mélhe coumpleta 'quéro 'rrejouïssénço ;
Que biéuen es mainòts et moumént més airous".
Ets usatyes ancièns qui bon toustém dura
Arresisten at téns, ara malo abenturo,
Soun ûo grano leçou nta qui-n sap proufita :
Mous counsèrben des biélhs era sayo culturo
E 'ntas brabes Gascous nou S an à desbremlia '.
F. VIDAILLET,
Parla de Arréu (H.-P.).
Et 14 de mai 1914.
Arreyént à Camous.
(aro en arretrèto à Arreu.)
1. Janvier. — 2. Ne reste en arrière. — 3. Lunaisons. —4. Attendre-, s'arrêter. — 5. Sauterelles. — 6. Premier de l'an. — 7. Assez vite. — 8. Hameau,
— 9. Coq, — 10. Gâteau. — H. Fève. — 12. Tablée, ou gens à table. — 13.
Charcutier d'occasion, dont le principal travail est de tuer le cochon. —
14. Caisse où l'on sale la viande de porc, saloir. — 15. Parce qu'elle rancit.
— 16. Sarrasin, blé noir. — 17. La Chandeleur. — 18. Allusion au dicton :
Enta'ra Candelèro, pastels eiilo 'ra capielèro. Remarquer que pastèts, avec
accent grave, ce sont des crêpes faites dans la poêle, tandis que pastèts, avec
accent aigu, c'est une sorte de bouillie épaisse faite de farine de sarrasin.
Capielèro, faîte de la maison. — 19. Plusieurs. — 20. Four à cuire le pain ;
ici, au figuré, feu, bûcher. — 21. Enfer. — 22. Détour, ruse. — 23. Laid,
mauvais. — 24. De la poule blanche... comme l'innocence. — 25. Crécelle
(qui remplace les cloches, du Jeudi saint au Samedi saint). — 26. Plutôt. —
27. Demain. —28. Faire passer inaperçue. —20. En ont ri. — 30. St Barnabe.
— 31. Une foule. - 32. Se louer comme domestiques (litt. s'affermer). —
33. Assis. — 34. A l'entrée de la nuit. — 35. Brandon de la St Jean (voir les
deux pièces précédentes et la suivante). — 30. Voir ci-dessus le Triptique
gascou, fin de la lK partie. —37. Moisson. — 38. Fléau à battre le blé. —
39. Guchan, canton de Vielle-Aure. — 40. Gâteaux. — 41. Gourmandises. —
42. Petites. —43. Heureux. — 44. Ne doivent pas être oubliés.
�—
108 —
B) SUDJF.TS LIBRES DE POUESIO
1. ERA NÉT DE SANT JUAN
Cous tu m Aranésa
(Medalho de Brounze)
Éj 'ra nét douça, poulida,
Seréna coum giiélh-d'audèt' ;
Et cèu üa gran flourida*
De roses blanques a trèt'.
Qüam det pòbble louti jéssen",
Er hárou* i troben quilhat ;
Es halhesM pet tour i * adrecen,
Coum hils det pare at constat.
Bien' des prats è dera serra.
Ounades5 d'oulous" de mèu
Que s'estiénen pera terra
E s'en pujen enta 't cèu.
Et Ritou hè t sòij oufíci
E*i d;í 'ra benedicciou.
Enta hè-n u'n, sacrifici
De Jesús at Precursou.
Mous parlen à batalhades
Es léiigues detcampanau ;
De très en liés, coumpassades.
Eijquia qu'en an dat" nau.
Er hárou lèu enluméne
Tout et tour, coum ui( souléi,
Ë s balbes s'en ban à préne
Dera lum que tant s' hè béi.
En tout quel soui; des campanes
S'en puje per aire en sus,
Li tespounen bèus oumanes'
Tarn es moûts rler Angélus.
E li baren*3 es aubades,
Coum hilhes, per tout et tour,
Coum hilhes qu'éta 'ngend rades
Tam et hiíéc det sòif amour.
Et pòbble'" labéts trauèssen
Mainatges è 't capelhá'".
Béij armadi, coum qu'anèsscn
Et moun ta 'na cou^quistâ.
Sémble qu'era lama saute
Der uif ar au te serrat ;
E boulant d'uij pòbble'2en iaute
Touta 'ta Balh s'a 'lugat.
Éri*en còtcli pòrten er' lialha",
Et ritou 't soubrepellns'8,
E 'n es cares üa rialha"
De satisficciouiì Houris
Era Bal d'Aran poulida
Et miralh ei iié det cèu,
De lums tam era (lourida
E tam es llaires de mèu...
Coum uij bòl de parpalhòlcs,
A bene't'7 'r hárou" han.
Counténti coum castahhòles"...
Qu'ei era nét de Sant Juan.
Pòg-à-pòg toutes s'amórlen
Es lums dera Bal d'Arán ;
Mès es perfums, les ac pòrten
Es eslrélhes à Sant Jiian...
Oh, qu'en ei, de debertida*",
Aquéra nét de Sant Jiian !
Qué flaitousa"', qué poulida
Ena bèra Bal d'Aran !
Oh ! que ílairousa, que bèra
De Sant Jiian era nét éi !
Coum en aguésta ribera"
Enlòc-mès la pouirats béi.
i
Abat
.1. CONDÒ-SAMBEAT.
Parla del iniéi dera l!al d'Aran.
|Bci era pruhièro noto de Et Paslou as Eslrèlhm, ci-dessus,J — 1. C'està-dire claire conimc un myosotis (à I.uehon on dit aussi : El cèu qu'ei ela
coum' un güélh d'audèten). — 2. Floraison. — 3. A porté, donné (litt. tiré). —
4. Venant. — o. Vagues, ondes. — 6. Parfums. — 7. C.-à-d. à coups de
�— i Oi —
battant de cloche (balalh). — 8. Donné, c.-á-d. sonné. — 9. Des voix humaines
(infi. catalane). — 12. Village. — 13. Le curé. — 14. Er halha (ici), comme
er hâroti, le brandon de la St-Jean. — 15. Surplis. — 16. Sourire. — 17. Bénir
(cat. benehir). — 18. Voir 14, — 19. Locution. — 20. Joyeus». — 21. Parfumée.
— 22. Sortent. — 23. Ici, petits brandons. — 24. Dansent autour de lui. —
25. Vallée. — [Béi, tara hèsto de Sen Juan en nòste païs, es X"a 6 de 1908, (i
de 1909 è 6-7 de 1911 d'Era Bouts, è 'ra « Xoubeléta aranésa » Era Isla des
Diamants, det madéch autou, que pubblicaram.]
2. LAS CAMPANOS DE CAUSSADO
Sounét
(Diplòmo d'A unou)
Lou camparilhounét1, quand espelit3 fousquèri,
Dins l'aire brouhchiguèt3 sa menclo4 cansou.
Lèu, beiigut pu grandét, qu'alabéts l'entendèri,
Ma maire me diguèt : « Sòno per un pichou ;
» Garrilhouno tabé quand ban al cementèri,
» I nepourta, pecaire ! un paure jantilhou5 !... »
De l'enténdre parla, cop-séc io ne plourèri ;
Moun amo joubenéto ajèt pla côr-doulou...
Aquél soubeni bièl d'alèro6 tant mainatge
Tout auèi m'es beiigut amb'un noubèl sounatge7 ;
Lou cap qu'a botirro blaiico es plé d'entendomén8.
La bido d'aici-bas, que nous quito ta biste,
Galopo coumo 1 bén, que trouban fréch è triste,
E la grosso campano en darniè dis : « Bai-t'én ! »
J.
BÉDK.
Parla de Caussado (Tarn-è-Garouno).
1. Petit carillon. — 2. Xé. — 3. Fit vibrer. — 4. Petite, légère. —
fi. Jantilhou, de Janti, dim. de Jan ; veut dire ici une personne. —
6. D'alors où j'étais si enfant.—7. l'n nouveau timbre. — 8. Allusion
à l'âge de l'auteur.
3. FRISSOUNS
per M. Marcel
D'AUTOUNE
LACROIX,
de Sen-Pè-de-Bu/.et (Lot-è-G"°)
(Medalho d'Argéni)
Estrèts
a) L'Autoune
Es l'autounç ;
L ère soune
Oun tout diu préne sa fui ;
Diu l'embòye ;
�.110 —
Plus de jòye
Dens la prade ou pel camin !
Au bouscatge,
*SV///,v oumbratge,
Tabèi} hugis' lauserùt ;
Lu tristesse
Bèn mestrésse
De la sègue* è don brouchòt*.
Tout soumélhe,
E la fuéllie,
Mêje morte sau palan1,
Damb la bénie"
Que tourménte
Tòumbç à terre en biroulan.
La rousade
Qu'es gelade
Aban lou sourélh lebat ;
Loui la brume
Haut que hume
Dens lou cèu tout grisalhat'.
Quòrç Vaube
Met sa raube
Jaune è rouge de satii/,
Rés remuée
Ni salade
Lou retour d'aquèt matin !
La baquere
Matinère
Bèi pensa lou bestïa,
E damàre
Dii/c' à l'ore
Oun pouira lous abi'a'.
Ahamade,
La bacadç*
Soûle brandis l'esquirouif ;
Mès en pèche
Nou s'ei/grèche
Coume à la bère sezoui/.
Dens la binlie
Que s'alinhe
�— 111 —
Toute mise dii/qu'as catsie
— Cournç es praube
Sans sa raubç
h ' s sous /ruts bèts è daurats ! —
Es be ride",
Ben, la tride'1
Boulti/a sas ècharmènts ;
Lous rebire
E gaiire13
Lous grouns nègres è luzénts".
Lou cassaire,
Boui/ belhaire,
Dens lous bàs aban la fret,
Fèi la casse
Quòre passe
La paloume è lou rouquét"
Dens las nues
Las agrues'"
D'un boula loui/g è lourdau,
Alinhades,
Bien plaçai!es,
S'en ban dens lou pais eau.
La ribère
Se capere
Per debat un mante gris ;
Lou silence
Se couménce
A trabès tout lou païs !
La carnpane
Soûle esgrane1.
Sas tuquéts" de tous lous bords ;
Dit sa plènte
Bien doulénle
Per Toutsants, lou jour das morts.
Bère annade,
Li a passade ;
Toute cause a soun destin.
Es iautoune ;
L'ère sou ne.
E tout bèi eut à la fuf '
>
�— 112 —
i. Fuit. — 2. Haie. — 3. Buisson. — 4. Sur le rameau. — 3. Bise. —
6. Grisâtre. — 7. Les lâcher dehors. — 8. Le troupeau de bétail. — 9. La
Clochette. — 10. Jusqu'aux extrémités des branches. — H. Eveillée. —
12. Grive. — 13. (lalira, « grappillonncr ». — 14. C.-à-d. mûrs. — 15. Ramier.
— 16. Grues. — 17. Egrène. — 18. Sur les coteaux. — 19. Tout arrive vers
sa fin.
b) L'ibèr qu'arribe
(Sounét)
Quòre la nèit es arribadç,
Fret a bouhat1 lou béa d'autan,
Las fùélhës mortes s'empourtan,
En rimounanÛ sa triste aubade.
E tristament une pensade
Que m'es bet/gudç en me cauhan ;
Aro 's l'ibèr, betèu mac han,
Que mène la fi// de l'a un a de.
Pes mau-bazuts3 praube. sezoun.
Que n an de peu/ ni de maison//
E que lou mau tout tour menace.
Per tu, bourgés, (pie tout es dous,
Dedêij tou// cor garde une place,
/\ 'oublidis pas lous maiurous.
1. Soufflé. —2. Rimouna, murmurer toujours la même
chose. — 3. Mal nés.
c) A la Gascounlje
OoV
Amies, lou mét/ puis es lou mei bèt de France ;
.\ 'emporte la sézou//, l'ibèr coumo i'estiu,
Semble esta lou casau causit per Vaboundance,
Lou parsan benazh per la //ta// doit Bou// Diu...
Decats à soun mit tour es la nègre mou u ta n lie,
Lous sabes, lous tourrènts, lous glaciès è la nèu,
Tant haute (pie dirén qu'en barra/han' l'Espanhe
Sous pics ma/est'nous se maste/r dii/quau cèu...
Au coutchan don sourélh, acô s la riche la ne",
('a pl/at sables burlius* fa grande (pie s'est end.
Per samia la fourtune au milan de la brune',
Tout en seguin Baise à la Còste d'A/génl.
�Ço qu'es lou mèi rizén es lu douce Garoune,
Su plane, sous rebords, sous pou/ils aleritous,
Noumadç damb rezoun « bere perle gasconne »,
Oun tout n'es que beutat-, la lient un; e las /lous...
Aciu, dens la ri ben/', au consta I de la caiube',
Es lou miltf, lou tabac, lou turguéf è lou lin ;
Es la ma dus blats rous, quòre Vèstiu nous flambe.
Que disparèch au /oui sans ne bèze la fin.
Mèi luiul es lou tuquèf tout plàntat de pa/ües"
Oun pénd apèi l'Aous justouses gaspes" d'òr ;
Soun lous frutès" caiguts de pëssécs" e de priies,
Que bènon saluda lou niés de Fructidor...
Tabén, recounèchént, o ma hère Oascounhe,
De me dize toun billi acô me rénd urous,
E, coumo lous au/à/s'\ sans pòu e sans bergounhe,
Te balberèi tout joui' ma bite e mas a/nous .'
1. Formant barrière vers l'F.spagne. — 2. S'élèvent. — 3. Les Landes,
riches aujourd'hui. — 4. Brûlent. — í>. Brandes, bruyère. — (i. liasse
plaine. — 7. Chanvre. — 8. Millet. —9. Maïs. — 10. Coteau. —11. Rangs
de vignes. — 12. Grappes. — 13. Arbres fruitieis. — 14. Pèches. —
15. Aïeux.
Parla garounés de Sen-Pè-de-Buzet,
Cantouif de Damazaiî (Lot-è-Garouno).
Marcel
LACROIX.
(Ibèr 1913-1914.)
Segoundo Partido : PROSO
\. ËRAS PRUMÈROS TRIJFOS DET M BILADJE
(Narraciowi libro, classado prumèro)
Quan (TO petit, qu'em háió gin' de hè-m counda era ístüèro
deras prumèros trufos qu'es minjèren en mèn. biladje.
d Bèt-tens-á, praubouiì », ça-m didió ma gran mai, nou
couneguiùn cap eras trufos à Suéich ; et mounde que teiìguiòn
de bèris troupèts de bacos è de giiélhos ; es us que haiôn hariatch3,
es autis hourmadje, d'autis qu'ess haiôn mendatetr' endap musturètch4 ou qu'es beuiòn era lèit blousso'. Quan nou i-auió peehiu"
pes prats, eras bacos nou haiòn cap forço lèit, alabéts et mounde
qu'es passauon hame. »
Per io d'aquéros louugos hames de matclc, couco" 'Stièni.
et mèi) gran pai, qu'anèc enta Sent-Gaudéns, ana croumpa io
musuro de blat-mòrou" ta hè musturèteh. Mès, quan arribèc ena
plaço det grat;, tout qu'èro benuteb, è nou n i soubrauo cají
souloménts iojunlo". Que s'en tournauo tout chagrinatch, sense
�sabé bric quin hè enta biue è hè biue 'ra sio familho. Qu'èro deja
atch bouns dera còsto, quan entenéc io bénno que l'aperauo è que
courrió pera còsto 'uatch endap ui; paè" tout acaperatch. « \i que
pourtats aquiu ? », ça-u didéc couco 'Stièni. — « ïiéts, auitats »,
ça hè 'ra hénno en tout descapera 't paè. — « È que diable
carrejats aquiu, praubo de bous ? », ça dits edj aute, tout estounatch. — « Sèi pas s'auéts entenutch à parla d'aquét Parmentiè
que troubèc, sèi cap ce oun, d'aquéros... » — « É qu'em pourtats
poudouii12 ? Nani, nani, que m'en bau !» — « Mès, trigats-bous,
praube òme », ça-u hè 'r'auto en tout arresta-u pet bras, « n'e
cap poudouii, brico, brico. A Sent-Gaudéns, qu'en i-a tout pléif
qu'en an minjatch, è qu'en hèn de bèros oulos, qu'ac poudéts
créi ! Jou tabéi) qu'en è minjatch, è qu'é plaij bouii, tiéts ! » —
« Ob' atau" qu'è 'ntenutch à dide que s'auió empoudiiatch tout
pléij de mounde en Franço, endap aceró. » — « Nií ac credats
cap, aceró, praube de bous ; qu'ac hèn ana" sense que sio
bertatch. Tiéts, arribatch at Pîiètch", se bouléts, è demandats se
nou n'an pas hèt code !» — « È quan ne bouléts det paè ! » —
« Quaranto-ciijc sòs. » — « Ja le-m dicharats per quarante ja »,
ça dits couco, « en cach que m'ac calho jeta tout !» — « Tiéts.
aném !» — « E quin ac apèron aceró à Sent-Gaudéns, se bous
plats ?» — « Trufos" », ça hè 'ra hénno. » — Nôste couco qu'es
mét eras trufos en sac, que les mét sus et côtch, è que part.
Pet camir;, ça-s pensauo : « Uè, en nou 'ué troubatcb blatmòrou, j'auram tousténs d'acéros trufos, mès Mariouii è 'ra
mainado dilhèu nou boulé-n ! » B'arribèc toutuij17, de cap at sé,
at cap det coustèt de Pujòs, aun es droites le demourauon. Que
l'anèren at deuant en tout crida-u : « N'auéts troubatch, Papai ? ».
Et praube òme que les dits que nou, en tout secoudi et cap, è
qu'en auanço ent' acaba d'arribâ 'caso". Et caléi'°j'e deja 'lugatch,
è Mariouii, abachado endap sa miadéro20, qu'é ocupado à hè 'na
uij gran caudè de hariatch. Quan bétch et sac de couco tout
bourroumutclr1 : « Mès n'é pas blat-mòrou que mous portos
aquiu ?» — « Oh ! pas blat-mòrou, nou, ma bilho, premou que
nou n'è troubatch. » — « E que doui! ?» — « Be sabes ço que
parlauon jassé, d'acéro planto que Parmentiè a pourtatch en pais.
E douii, coumo nou è troubatch arréij mès, qu'en è pourtatch
uij paè. » — « Mès b'es penjadé", tu, praubouij, d'aué gousatch
croumpa d'aceró ! E que mous bòs empoudüa, flancá-mous era
pèsto ! Jéto-m'òc, bite, bite ! Tiro-m'òc de dessus era tauló, que
Lou Diable nou mous eiigamuchère23 endap sas poudüèros ! » —
« Mès à Sent-Gaudéns qu'en minjon à nou poudé mès », ça dits
couco, tout chagrinatch. — « Arréi), arréi; », ça hè Marioui; en
coulèro ; « eijcaro didiòn jassé qu'aquétch Parmentiè qu'èro un.
sourciè, è que s'auió mòrt tout pléij de mounde de minjá-n ! » —
« Aceró n'e cap bertatch », arrespoun couco Stièni ; « qu'an dit,
�atcountrari, qu'edj arréi25 qu'en minjauo tout dió è qu'es metió
ïa flou d'acéro planto 'na boutüèro. At Puèlch tabén, en ço
d'Anna, qu'en hèn còde è que paréch qu'é ta boun ! » — « Tè
douii », ça dits Marioun, « qu'et.bau da-t era oulo liienudo enta
hê-t'ôc code, que s'en ba chihhâu", mes entadaceró ja é prou
bouno. Mes que tac pouiras minja tu. é, s'ac bòs : es droites è
jou nou-i toucaram cap, se Diu ac bo ! »
Couco 'Stièni qu'es pélo 'ras trufos, las se met ena oulo, que
les dècho leua et bouritch è qu'ei met io préso de sau. Après, que
las^trémpo è que jéto Y aigo. Quan tata Marioui; sentie acéro
'udou de trufos : « Nou-n minjes cap, eh ! 'Stièni, d'aceró », ça
dits, a qu'et bas empoudiia ! » — « Ne bric tapòc », ça hè couco ;
è que s'ataulo decap at plat deras trufos. Es drôlles, qnilhals
deuant étch, que demôron que las ajon tastados". — « E b'é boni;
açó, praubous », ça dits, quan n'a minjatch ió ; « beijguéts. beijguéts, hulhoucous^ ; se bòsto mai nou-n bó, qu'ac dèche ! » Es
drôlles qu'auèiton à sa mai, è. coumo nou les dits arréij. que
s'assièton at coustatch de sa pai è que minjon io trufo caduiî en
tout trucâ-s edj estoumac de countentomént. En tout que s'en
passauon es talhucs deras trufos, Mariouij ça les haió : « Hèts
atencioui), praubous, que nou bous enipoudùéts, nou-n minjéts
pas tròpos, è senháts-bous abans, enda hè huge 'ras sourcièros.
s'en i-a ! »
Couco 'Stièni è 's drôlles que minjèren trufos è nou s'empoudiièren cap. E Marioui», edj endemaii, nou auée cap mès pou que
i-auésso poudiicros", è qu'en minjèc autant qu'éris. Après, pôc-àpòc, be beiiguéren à minjâ-n toutis è à semiâ-n presque 'utant
coum' aro. « Atau, migoui; », ça-m diguiô 'nfìi} ma gran mai,
« eras prumèros trufos de Sùéich qu'es minjèren à caso nôsto. »
ŷ « Pièrro
CI'ETCHÈM
(OU
ESTIÈNI). »
Parla de Sùéich, cantouii d'Aspètch (Hto-Gno).
■ Aquéro narraciouii qu'ei de PIERRE BATAILLE, ólèlio en Seminari de Toulouso, aucit per un aubus, h Mourra elon-le-G ni tul, en Ghampanho, et 18 d'Abriéu 1917 ; qu'ei balhado sense cap de cambiomént tat teste è pas giiaires
tara grafió. — 1. Joie, plaisir. — 2. Bouillies de farine. — 3. Sor te de soupe.
— 4. Ailleurs misturét : bouillie de mais. — 8. Pure. — G. Dépaissance. —7.
Disettes de mai. —8. Oncle. — 9. Maïs. — 10. Une poignée. — 11. Panier. —
12. Du poison. — 13. Cependant. — 14. On fait courir ce bruit. — 15. Le
Puech, prés de St-Gaudens- — 10. Ge nom a été donné aux pommes de lerre
par analogie avec les truffes ; en aranais truhes. — 17. Pourtant. — 18.
Pour ; arriba à caso. — 19. Croisse!. — 20. lìáton pour remuer le mélange
(dérivé de mia, « mener »). — 21. Itosselé. — t±. Tu mériterais d'être pendu.
— 23. Ne nous enveloppe. — 24. Sorcières. — 25. Louis XVI. — 26. L'n peu.
—27. Attendent pour les goûter. - 28. Chers petits.
�— Í16 —
2. QUIN LOU CAU HÈ APERA ?
COUNDE
[Diplòmó d'Aunou]
Còslç à còstç, endiménchats, sense dise arré, et òme serions,
era hénne atenciounade à nou pas au-mén trebuca, qu'én anauen
pressais, seguits per' acouchusç1, qui pourtaue, coumo de coustume, et cièrye, era liurç de pa è u punhadòt de sau.
Quan lous beyèn à passa, et mounde que courrèn entat cami :
a Labéts qu'aus ei baigut2 u airetè ats de Miquelat ? — Çampa,
è n'au se benerén pas, se créi ; as bist Tüenou s'es liéue11 dret ?
— E Yanéte, y' aurén dit que pourtaue u canou de li'.... «
Més à Tüenou, atau coumo ara siia hénne, b'aus daue pòc de sét
ço qui poudòn dise ets autes... Qííate pas, è qu'estèn arremetuts
dauant era glèisç.
Moussu Curè qu'aus demouraue dauant ét aigosènhè"' dab
et surplis è dab era 'stòlo. Tüenou qu'es planté face ad ét, réde
coumo u bastou, sebère coumo 'ra yustice.
Tüenou qu'ère u brabe òme, més que demouraue drin cabbat
det bilatye, at près det bòsc ; nou beiè güaire arrís", è, tabé,
qu'ère atau, aném, drin7 rude : coume en u estout de gra*, que
i-auré calut passa u petit còp d'arrascle'.
Toutu, Moussu Curè et permè que coupé et silénce.
Moussu Curè. — Nham, labéts, Tüenou, que pourtat athéu™ ?
Tüenou. —Ço qui pòrti ?,. E, f..., n'ac besét..., n'ei pas u
gourrin" ,nou !..
Moussu Curè. — N'ei pas aqueró qui boui dise : qu'eb demandi s'ei u mainat ou ira mainade.
Tüenou. — ...U mascle, Moussu !..
Moussu Curè. — Aném douij, aném, qu'ei u mainat... Arc
que cau sabé quin lou boulét hè apera...
Tüenou. — Quin lou cau hè apera ? Oh, pla bertat qu'éi, qu'au
cau u nòm... Més, té, las., se i-èi au-mén briquç pensat... E tu,
Yanéte, se i-as pensat ?
Yanéte, — Nou, tapòc.
Tüenou.—Quin lou cau hè apera
Coumo boulhat bous,
Moussu Curè...
Moussu Curè. — Oh nani, que s'eb éi à bous-auti à causi...
Més, tè, que béi qu'èt embarrassais : tiét, aci qu'auét eras litanias
dets sénts, que i-a touts ets nòms, causít-b'en u.
Tüenou. — Oh, è, aném, n'importe. Et permè beijgut... Kyrie
eleison... Aperat-lou Kyrie eleison...
Moussu Curè. — Nou poudét pas : « Kyrie eleison » n'ei pas
et noum d'u sént.
Tüenou. — .... Kris... Kris... E Krislè tapoc nou ba pas...
V auét deya u secrestá sense ét !..
�— 117 —
Moussu Curè. — E tapòc, Tüenou, n'ei pas et nòm d'u sent.
Cercat mes bach..
Tüenou. — Audi nos... Exaudi nos... Miserere nobis ! Oh,
Moussu, Misèrç, nou, n'au dét pas aquét, grat qu'en a prou12 à
caso...—Nòbi ? Tapòc, aném, enta 'sta nòbi" qu'a pla et téns,
que s'ac demoure !... Moun Diu, b'ei embestiant !,,.
Moussu Curè. — Prací, Tüenou, prací causít-b'en u. Per
exémple, aci qu'auét Dominique. Nou-bbe haré pas gòi Dominique ?..
Tüenou. — Oh nou, té, pas Menique, nou ! Que disen qu'ets
de qui porten aquet nòm que soun drin" pèpis, è qu'aus apèren
Menicounhe : « A tu, Menicounhç, s'ès dets arrenfourçats è dets
bous..."»
Moussu Curè. — Toutu, aném, que-ms auém à maneya".
Qu'auét aci à Yan-Pièrre. Aperát-lou Yan-Pièrrç, qu'ei u pla beròi
nòm...
Tüenou. — Qu'auét arrasou, que s'en aperaue et defun mié
gran pai. Mes, tió, Yan-Pièrre qu'ei toutu trop louiìg, aném ;
j'oulets-lou Yan tout court !
^
Parla det prés de Tarbe (Htes-Pirenèes)!
1. Ssgc-fcmme. — 2. Né. — 3. Se tenait. — 4. Un canon de lin. —
.'i. Le bénitier. — 6. Personne. — 7. Un peu. — 8. Un champ de blé où ne
reste que le chaume. — 9. Herse. — 10. Là. — 11. Goret. — 12. Car il en
a assez. — 13. Nouveau marié. — 14. Allusion à une parole amusante
attribuée aux habitants de Gerde (11.-P.). — 15. Il faut nous débrouiller.
(Diplbmo d'Aunou)
La nèu acatabo la tèrro e fasió un fréch que lourrabo'. Lou
cèl beluguejabo2 d'estèlos d'òr, e la luno penjabo coumo un
calélh3 d'argent. La campano de la glèio de Craubalo lindoulabo
per anounça as creslias de la coumbo de Peirégo la grando fèslo
de Nadal qu'anabo abé loc à mèjonèch.
And' aquélo nèch de Nadal, ount cadun déu èstre al seu
oustal, Polilo è Marieto de Bòrio Négro èroun toutes dus agrumelats' al canton del fiòc. Èroun dous paures bièls qu'abioun
trimat touto lotir bido sans abé pouscut arremousa5 soulomén
dous sòs. Bibioun de la caritat del senhou del castèl de Bilèlo,
que lous daissabo pas manca de rés.
La pòrlo pla barroulhado, que lous parabo del bén è del jal,
Polito soumilhabo sus la cadièro de la sal" è Marieto se caufabo
à l'autre cantou. La tuso de Nadal7, une grosso bournhasso" que
tenió louto la lar* cramabo è escaudurabo touto l'oustalado.
— « Ané, Polilo », dis Marieto, « dercvelho-té. Cal parti, lou
darriè a tindat. » E Polito, .que n'èro qu'entresoumil"'. se lèbo è
�—
118 —
ba carga soun poulit abilhomént noubial", que cargo pas que
dous cops per an : à Pascos è à Nadal. Marieto, que elo eiiquèro
a un bri de babardiso12, met al cap un nebadis" blaijc coumo
la nèu, è sus las esquinos un saletapis" que l'acato touto.
Abans de s'en ana, Marieto entuso pla lou fiòc è tòrno uno
palado de braso dins lou caufét13, per tení caut lou fricot del
revelhou.
E lous dus bièls partoun per la mésso de mèjonèch.
*
* #
Pes camisses, sus la nèu jalado, oun lous esclops ferrats
lempon'" coumo sur de grais, joubes è bièls. pagéses è bourdassiès, toutes partoun per la mésso. Aquélo nèch, qun tems que
fasco, frèch ou dous, clar de luno ou escur, que plùe, que nèbc
ou que bénte, rés n'arrèsto digus d'ana festa la naissénço d'aquel
Diu que nasquèt dins un estaple, un scr d'ibèr, que siousquèt
escaudurat per las alés d'un ase è d'un biòu, è que ajèt per
crubicèl de lèch17 un guin1'1 de cèl mirgalhat d'estèlos d'or.
La campano abió acabat de tinda per la mésso. Pitiou à
pitiou, la glèio siousquèt lèu pléno de mounde dins toutes lous
cantous. Se besió qu'èro grando fèsto, toutos las candèlos èroun
alucados. Sus autars, lous candeliès, las flous daurados, tout
lusissió, tout èro poulit.
Dins un guin", del coustat de Pautat- de la Bièrjo, dins uno
grépio1", sus un palhat, un pitiou Jésus en ciro, tout nut, èro
enlournejat d'un ase, d'un biòu, de la Bièrjo, de sen Jousèp, de
pastres è de pla de lums. Lou curat abió boulgut remembra à
sous crestias la paurièro qu'abió ajut lou Diu qu'anaboun adoura.
En atendén que la mésso coumencès, joubes è bièls cantaboun
qualques-unses d'aqués poidits Nadals d'autres còps. Aici un :
A Betléhèm, dins un estaple,
Un pitiou nlainage os nascut :
Jamai plus ré de tant aimaple,
De liint poulit n'a paregui : etc., etc.
Ou aquéste :
Pierroutcu, lèbo-té d'aqui,
Deuriòs èstre las de dourmi :
Entendes pas l'anjo que te quirdo2",
Hue Io dis qu'iln Diu os nascut, etc. etc.
Mèjonèch tindo, la mésso ba coumença. Lou curat arribèt
bestit de sédo è d'argent ; qu'èro poulido aquelo capo21 que
pourtabo per dire la mésso ! La metiò pas que per aquélo fèsto
de Nadal. Lous cants recoumencèroun. tout lou mounde cantabo,
toutes èroun counténs.
And'aquelo mésso, i-abiô grando distribuciu de pa senhat22 ;
nh-i abió 1res plénos descados2:< ; atabé cadun abió pla süèn de
ne préne un trôs en cas de besounh. Cal bous dire que lou pa
senhat de Nadal a lou poudé de gari toutos las malautiós de las
�— 119 —
bèstios è des gens è subretout de fa anhela las ííélhos que
pôdoun pas.
*
* * ■
La mésso es acabado, tout lou mounde s'en ba. Cadun s'en
tòrno, sus la nèu glacinado, cadun bòs soun oustal, ount troubara
prèste è tout caut lou revelhou de Nadal.
Polilo è Marieto arribèroun al oustal gelats. Mès la tuso' èro
enquèro aqui, n'èro pas touto cramado ; al countrari, que i-abió
un Sóc batalhè. Sousquèroun lèu repasimats2'.
Marieto metèt la taulo. Siousquèt pas ta pla garnido coumo
pla d'autos ; aici i-ajèt pas ni piòto2'7, ni poulardo, ni guit2". Un
galabar7, aquí la grosso pèço de la fèsto, è per aquel mounde
acò ba èstre uno bouno ribôto. Marieto metèt penja lou calélh
al mèch de la taulo, pourtèt lou plat de galabar, uno bouno
boutelho de bi, u pa pitiou, un talhou de froumage è la coco
benesido que aquel ser déu èstre sus toutos las taulos, tant des
paures coumo des riches. Polito è Marieto s'assietèroun toutes
dous à taulo è coumencèroun lou ressoupét21 de Nadal.
* *
ïalèu à taulo, qualcun tustèt28 à la porto.
« Quai es acó ? », dis Polito.
— « Durbissès-mé, per l'amor de Diu. Soui un paure bièl
agrupit20 de fréch è que bous prègo de lou daissa escaudura à
bòstre fiòc. »
Polito qu'abió boun cur ; s'en aijguèt dîièrbe la porto and'aquel malurous è lou fasquèt dinlra. Ero un paure bièl, amb' uno
barbo blaijco que i dabalabo jusquos à l'emounil", à l'aire brico
missant, un parélh de biassos sus l'esquino, trémp coumo 'no
soupo è acatat de nèu. Aprèp l'abé pla fach caufa à la tuso de
Nadal, Polito lou preguèt de boulé pla se métré à taulo amb'elses
è de manja de lour revelhou. Car aquel sér de Nadal tout fa
fèsto : las gens ou'2 un boun revelhou è las bèstios doublo raciu
de pasturo.
Lou paure bièl s'ataulèt ambe Polito è Marieto, que n'èroun,
gairemai. pus riches que él. Marieto prén d'un birat de ma la
còco benesido, i fa la crouts ambe la punto del coutèl è ne balho
uno cùrno à cadun ; aprèp abé prés cadun un talhuc de galabar,
abé pla manjat è bebut fòrços rasados de bou bi, un boun cafè
amai ui( bouci de riquiqui, nùstres tres paures èroun counténs
coumo de rèisses del boun repais que benioun de fa. And' aquel
moumén, n'èroun pas malurouses ; al countrari.
Lou bièl barbut lous remercièt de lour brabetat è lour diguèt
que biscabo pla de poudé pas lous paga de ço qu'abioun fach per
él. Polito è Marieto i diguèroun que ço qu'abioun fach l'abioun
fach per l'amor de « Nadalét »"".
Se fasió tar, calió ana al lèch, è coussi fa I I-abió pas qu'un
�I
— 120 —
soul lèch dins l'oustal. Lou bièl diguèt à Polito que serió pla
countén de damoura al cantou del íìòc. que serió à l'abric del
bón è pla caut, è que aqui el dourmiriò be prou. Polito è Marieto.
élses, s'en aijguèroun à lour lèch, è lou bièl darnourèt al coufin".
Lou lendouma matí, quand Polito se lebèt, troubèt pas mai
de bièl sul sèlou èro partit, mès abió daissat las biassos, que
penjaboun al cramai". Amai paressioun prou plenos... Polito las
tirèt d'aqui è agachèt ço que i-abió dedins : èroun toutos plenos
de loubis d'or"'.
Lou paure bièl — Nadalél — abiò boulgut paga lou talhuc
de galabar.
Marcellin LABORIE.
Parla do Senl-Antouni (T.-et-G.).
1. Qui faisait se geler l'eau, se fendre les pierres et les arbres. —
11. Etincelait. — 3. Ooissct. — 4. Serrés, pelotonnés. — 5. Mettre de côté.
— (i. Huche à sel où on peut ■s'asseoir. — 7. Bûche de Noël. — 8. Tronc
d'arbre. — 9. Foyer. — 10. A moitié endormi. — 11. Habit de noce. —
12. Coquetterie. — 13. Serre-tête (coiffure locale). — 14. Châle à ramages.
— 15. Réchaud. — 16. Glissent. — 17. Ciel de lit. — 18. Coin. —19 Crèche.
— 20. T'appelle. — 21. Chasuble. — 22. Pain bénit. — 23. Corbeilles. —
:'4. Reposés. — 23. Dinde. — 26. Canard. — TÍ. Boudin de porc. — 28. Réveillon. — 29. Frappa. — 30. Transi. — 31. Nombril. — 32. Ont. — 33. Le
petit Jésus. — 34. Coin de feu. — 33. Crémaillère. — 36. Louis d'or.
AVIS IMPORTANTS
i. Les pièces présentées à nos Jeux Floraux de 1922 doivent
être adressées à M. P. Sarrieu, Secrétaire général, iai, me Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne), avant le 30 juin courant,
dernier délai.
■>.. Notre Félibrée de 1922 va avoir lien dans le Couserans. Mais
le programme du Concours de Costumes, la date (37 août ou 3
septembre) cl le lieu même de la Félibrée n'étant pas encore
absolumenl arrelés, nos Confrères en seront informés par un
prochain \" d'Era Pouls et au besoin par la voie des journaux.
3. Les Cotisations de 1921 seront recouvrées dès le début de
juillet, afin (pie le budget de 1921 puisse être présenté à notre
prochaine Assemblée.
4. Le \" .'S (le ]()■!! est sous presse chez M. Sarthe, en même
temps que le \" 1 de 1932 (Félibrée de Lombez-Samatan) chez
M. Sentein.
,"). Le Secrétaire général, souffrant, ne pourra envoyer que
dans quelques jours plusieurs Diplômes el Insignes qui lui ont été
demandés.
(i. L'Union Historique et Archéologique du Sud-Quést, donl
noire Escolo l'ail partie, tiendra son Congrès à Agen, du 2Ô au
28 juillet. Adhésions à donner à M. Bonnat, Secrétaire de la
Société Académique d'Agen.
7. Que nos dévoués Confrères nous adressenl chacun au moins
un ou deux Adhérents nouveaux : c'esl indispensable pour le
succès de notre œuvre.
Juin 1922.
P. S.
C.I.D.O.
BÊZIERS
�Collaborateurs de l'Escolo deras Pirenéos
.Notre Esrolo » été fondée pour te CommUiges el
le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, clans sa plus grande extension, los vallées
du centre dos Pyrénées, entre celle de l'Adour el celle de l'Ariége, et leurs
prolongements vers le nord : ce qui donné, en gros, l'esl dos Hautes-Pyrénées
(bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à l'Arrats), deux tiers de la HauteGaronne (jusqu'aux portes de Toulouse) et un tiers do l'Ariége (du Salat il la
Lcze).
Dans notre
Revue el dans notre Atmanacli se trouvent représentés les
parlers gascons de cette région et dos régions avoisinantes par de nombreux
collaborateurs (certains sont décédés, triais nous publierons leurs œuvres).
Voici los principaux, que nous pouvons ranger on plusieurs sortions :
I. Quatre-Vallées el pays adjacents : Ah. Marsan (Guchen), .1. Anglade
(Estensan), F. Vidaillet (Arreau), M"111 de Barry (Sarrancolin), ah. Laforgue
(Bazus-Neste), ah. Verdict- (Avezac-Prat), F. Soulé (St-Laurent-de-Neste),
.1.
Soulé-Venture (Ferrêre, on Baroüsse), .1. Dasque, .1. Amhialet (Anères), L.
Duthom-Noguès (Avontignan). .1. Gollongues (Liharos), etc.
II. Nigorre, Néarn, Landes : J. Laquet (Bagnères-de-Bigorre), Philadelphe
(Gerde), ah. Liarest (Lanne.
K,
d'Ossun), Rnndou (Gèdre), Kspagnolle (Lour-
des). Arrix (Arudy, v. d'Ossau), M. Camélat (Arrens), Maumus (Trie-sur-Baïse),
S. Palay (Montaner), ah. Benture (Navarrenx), Méliande (Thèze), ab. Barros
(Geaune), K. Barreyre (Arès, Gironde), etc.
III. ffaut-Comminges, Nébouzan, etc. : Ab. Condo, J. Sandaran (Val d'Aran),
B. Sarrieu (St-Maïuet-de-Luchon), E. Dabos (Cier-do-Luchon), G. Pêne, J. Sens
(Mayrègne), ah. Lancontrade, .1. Bedin, L. Madon (Cazaux et Castillon de
Larbousl), j. Darnet (Oro), ab. Dufor (Cier-de-Rivière), L. Castex,
(Saint-Gaudens),
P. Ferrièfe
ab. Bataille (Chein), Bouéry, E. Ribot (Aspet), A. Pradère
(Sengouagnet), B. Daubian (Péguithan, près Boulogne), etc.
IV. Couserans et Ariège propre : P. Castet (V. de Biros), II. Morère (Balaguêres), L. do Hardies, ab. Bonnel (Saint-Girons et Soulan), A. de Savignac
(Moulis), J.-M. Servat (Massai), F. Escaich, L. Lazerges (Labastide-de-Sérou),
VA. Dougnac (Soueix), V. Bardou (Ustou), L. Rivière (Artigat), Claustres (Les
Pujols). A. Teulié (Foix), etc.
V. Nas-Comminges garonnais : Ab. Peyrtmsellë (l'uvniaurin), L. Gervail
(Carbonne), J. Décap (Muret), etc.
VI. Nas-Comminges savais : P. Laporte (Endouflellè), Secheyron (Sarrant),
11. Dambielle, tsmaël Girard (Montpezat), L. Troyes (Samatan), Mmc Oetobou
(Cologne), etc.
VII. Aslarac, Armagnac et Nasse-Gascogne : V. Lacaze, E. Levrat (VilleFranche-d'Astarac), M""; Burgalat, J.-B. Sengës (Auch), A. Calor (Fleurance),
S. Cassai']. A. Cambos (Eauzo), A. Lamothe (Lagraulet), H. do. Pujons (Dému),
A. Sémeilhon (Miradoux), ab. Sarran (Cazaubon), M. Lacroix (Saint-Pierrede-Buzët), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Dordogne : M. Delbreil (Sarlat) : Turnet-Garonne : Rigal (Moissac), Bédé (Caussade), M. Laborie (Saint-Antónin) ;
.1. Cantao-rel (Golfech) : languedocien de l'Aude : Cuxac ; languedocien de
l'Hérault : L. Rouqujer,
J. Delponl ; etc.
L. Gouyer, etc. ; provençal : P. Fontan ; catalan ,
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS PIRENÉOS
Ari. I. — Il est fondis pour la région de la haute Garonne el do sos
affluents, une Ecolo lolibiéonne, qui prend le nom d'« Escolo doras Pirenéos»
(Ecole dos Pyrénées).
Art. 2. — L'Ecole a son siège à Saint-Gaudens. Elle comprend cinq Sériions :
1° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (Saint-Gaudens) : 2" QuatreValléos (Lannemezan) ; .'S" Bas-Comminges savais (Limitiez) ; 4" Bàs-Comiflinges
garonnais (Muret) ; 3° Couserans (Saint-Girons).
Art. 3. — Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la langue gasconne du Commingex et du Couserans, de conserver les traditions et les usages
locaux et de développer la vie régionale.
Art. h. — L'Ecole s'interdit absolument toute polémiqué politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
Art. ."i. — Les .Membres actifs paient 10 fr. par mi et ont droit au litre de
h'élibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Daines sont admises. —
Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés, par le Bureau général.
Membre* d'honneitr. 4- Les Membres perpétuels paient 120 francs et sont
inscrits a perpétuité sur la liste des Membres.
Art. (I. — Il est recommande, en envoyant son adhésion au Bureau général,
d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de vue dialectal.
Art. 7. — 11 y aura des Croupes locaux là où plusieurs Membres actifs (cinq
au moins) décideront d'en établir un. Tout. Groupe devra se rattacher à l'une
des cinq Sections.
' .
Art. S. — Les Cinq Sections et les Croupes jouiront de la plus grande autonomie, à la seule condition d'agir conl'onnémént aux Statuts, notamment de
respecter les articles 3, 4, 3 et 7, et de se tenir en rapports avec le Bureau
général.
Art. I). — L'Assemblée générale do l'Ecole, composée de tous les Membres
actifs, doit se réunir une l'ois l'an. Elle peut modifier les Statuts, à la majorité
absolue.
Art. 10. — Le Bureau général est élu, au scrutin secret, pour 3 ans. par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres membres,
ayant rang de Vice-Présidents et représentant chacun l'une des cinq Sections
do l'Ecole", d'un Secrétaire-Trésorier et de deux Secrétaires-Adjoints. — Le vole
par correspondance est admis pour cette élection..
Art. H. — Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses publications, à ses l'êtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le Bureau
général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués et sos representants.
L'ESCOLO Ük'fíAS PIÍUCNÉOS, association déclarée suivant la loi de 198*,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
Nota. — Composition du Bureau général pour 1921-1924 : Président, M. /-.
de Hardies, docteur en droit, à Soulan, par Alou (Ariège) ; Vice-Présidents,
MM. A'. Arligue, à Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne) [Haut-C
oingesj.
]). Daubian, curé de Villefranche-d'Astarac (Cors) [Bas-Comminges savais],
J. Décap, directeur des Ecoles communales de Muret (Haute-Garonne) (BasCuinmingcs garonnais], /'. Castet, curé de Lorp, par Sainl-I.izier (Ariège)
[Couserans], /■'. Soulé, ancien directeur d'institution, à Saint-l.aurenl-de-Neste
(Hautes-Pyrénées) [Quatre-Vallées] ; Secrétaire-Trésorier, M. II. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Eélibre Majorai, 121, rue Lacapollo. Montauban
(Tarn-et-Caronne) : Secrétaires-Adjoints, MM. ./.-.I/. Servat, Mestre en Gai-Sahé,
pharmacien, maire de Massai, (Ariège), et Ismaël Girard, étudiant en médecine,
à Montpczat (Gers).
Le Gérant,
B. SARRIEU.
�
https://occitanica.eu/files/original/c29ea9127a9f00fd51d15906d651ec73.jpg
a379e0aa37b363e0afdc7ca68f0442f6
https://occitanica.eu/files/original/601cfc72c613f0f1616f698478c66c49.jpg
ffaf715830a954e496e12e7d4302ca6f
https://occitanica.eu/files/original/2b545f07618e407ecccb9684bd9eccac.jpg
d8d648e5e2a54ae058c3a8ed88d03a40
https://occitanica.eu/files/original/7dd11b1113928d2ad7a4cecc3feff6b7.jpg
808140f1abb032b1efe93da45e00d96e
https://occitanica.eu/files/original/e74b3d2e78c9001c2d6c35a1205d8cb0.jpg
245a85512cb4eec506a029cb1dc9a391
https://occitanica.eu/files/original/8f30114c9889f3ef686ba40802096770.jpg
c451a625b1737e05cdd95c777bc4ef20
https://occitanica.eu/files/original/2eae33b2855d964d791ca8962cfe3656.jpg
c4ce715f001e40c3a771d7a627bed362
https://occitanica.eu/files/original/ed8863fd47f7f5eba6c433b149938dd9.jpg
a7cd6cb5354c940ec44fdce5e9dd6611
https://occitanica.eu/files/original/167a64948b03e068d080cff1a398a6b9.jpg
9a9c752b1c9e35e57f92a59feee8054c
https://occitanica.eu/files/original/c28e6ff96bba210e4d04cbd8acb7d6db.jpg
06fd000fdd9998931f078910b2b2151d
https://occitanica.eu/files/original/19a12ffb7e19d75f51c5735a2532e6dd.jpg
00b603476c55fd2deb308dabdf3fe236
https://occitanica.eu/files/original/94d1a19d553f8df84acce540d5d0f9b9.jpg
316b1f2f11e8d9acf888613bc754b4e4
https://occitanica.eu/files/original/210c891220b29a86d0d9cf585c30d2f1.jpg
a9580403eedacbd94faba9c8c82b76fe
https://occitanica.eu/files/original/5a11b8bc239a00c42d856a2c71b4e642.jpg
90398e0ce8398813c7b1a46a828957a9
https://occitanica.eu/files/original/8b3b2e8f4f4abf3e4fc34ec139d5794e.jpg
ddcbdf583c782ff2b543109439acfeea
https://occitanica.eu/files/original/9d71af35fa7f0bd9317309c3c3c46d30.jpg
9f4027131c437dae3f28fdce8e4e82a5
https://occitanica.eu/files/original/3d9d352c8c01af4b036c1a587dd5eb77.jpg
41b3850ed0241da71f68c33bc851a95d
https://occitanica.eu/files/original/87e9d1b63a21ef3c350053674a8c96c5.jpg
7ccf282905ac4c24094f0ddae87a2c23
https://occitanica.eu/files/original/910a875ec3f7ba4f92fb16a35e44fc79.jpg
7dc276477410c6f988f14dd0adcfa92d
https://occitanica.eu/files/original/f7e1d20d186457fb16de8a3465bb50a0.jpg
8656192ce79aafd2102ac2865693fcd4
https://occitanica.eu/files/original/6e5da964ebe56cffd2775388f1812d02.jpg
922ff4deaf8331c35a7643c1be2a2f4d
https://occitanica.eu/files/original/fd1775b804f3b4516f9b4e9604a7f277.jpg
417e61ffa77aeff00e81958ba06604d4
https://occitanica.eu/files/original/15dc2bc2a547494c9e48e8c6b5a399e4.jpg
7433f7574d4e6f370ce7fe4faa288d19
https://occitanica.eu/files/original/1e973f18ccbcd53e07737d5b4495fcc0.jpg
1a0d298abe06d5495c473ba364493dae
https://occitanica.eu/files/original/0a027d1e4df2743f8c80f0d3a38a0d11.jpg
d7c58d7b52fee081b80b32001c975174
https://occitanica.eu/files/original/75899359d7c07406f585fcd19f2b9cff.jpg
59634998e6d723d42736f822dba7c174
https://occitanica.eu/files/original/67eaf52484a1638599fd666edc12a07b.jpg
5d52e72974f3b0d5180037d4c6d505ea
https://occitanica.eu/files/original/9374738dff01c2f4c4b7b3b957030742.jpg
8e66f6a0f57d8c5e673a57daab8cb1f6
https://occitanica.eu/files/original/32db83c68ce0977db75038a716eac9a2.jpg
cdc4d465e57a37872ea9e9f873f89ff8
https://occitanica.eu/files/original/b72fe139b3ddf3844abe6957046f6f34.jpg
8b2d3c7f015746ce475435e9497acfcc
https://occitanica.eu/files/original/fac70ee1b7ae472f2f592d94429b5aa1.jpg
787f50a9d2e4f3bbef81edfe3c2b2dac
https://occitanica.eu/files/original/5b2b98f547ae87106d6b74bf2ca38de1.jpg
a7b5243044d803a50a64b33e5b41826d
https://occitanica.eu/files/original/53fcd7510b50fe863e74cb4020f6d650.jpg
20c518b61734118f98c01b9ee50a2ca1
https://occitanica.eu/files/original/7888fe6c48cfbc608d1872be8bc2796a.jpg
781151f80bd6ac97d4868c5d90d1ba31
https://occitanica.eu/files/original/fb4507c2546f558d32df7c8b361839ce.jpg
2162d655bd60a5dcb14332a93bdd0c95
https://occitanica.eu/files/original/3ccda60c99a0d22d55cc4135d6770bf9.jpg
c5c7e0a557314dbb8b66e1569f61ca51
https://occitanica.eu/files/original/f525c7ec2791c91c3ff6991cb7df490a.jpg
adc86cf3a496dc4abcfa5a4c99a590ff
https://occitanica.eu/files/original/1ffdb0609441cb722b223b3eb04cbc35.jpg
908ffb375b8c726546d2d35d69b87ea1
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°05 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 5 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Condò Sambeat, Jusèp (1867-1919)
Vidaillet, François
Bédé, Jean
Lacroix, Marcel
Bataille, Pierre
Laborie, Marcellin
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/6b69e8ffa71fd9f4cf805c657e7b395c.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (38 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11105
FRB340325101_AB1_1920_005
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°05 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/f8a30fcfd6d366ce8dcad31163183bf0.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/5ba304defe778da9cf8871f8ff0d6bda.xml
c01843799e13089dfe8d56f015e6b676
https://occitanica.eu/files/original/b58d476ffe774a5e011a9e3f9c624ed1.pdf
0c96d5c283afdf7052dab0a68bb2ae18
PDF Text
Text
ESCOLO DERAS PIRENÉOS
- COUMÉNÔES, OUATE-BATS, NEBOUZAN, COUSERAN8, IIAUTO OASCOUNHO —
ERA BOÜTS
DERA
ILLUSTRADO
QUE
PARÉCH
ARA
FIN
DE
CADO
MÉS
Abounomént : 10 fr. per an
16° ATJNADO
AQUÉSTE
L·IBE D'OH DE 1919
Emprimario P.
SENTEIN,
17, carreró Nostrc-Darho, Toulouso.
— 1923 —
N°
�SOUMARI
DÌfS
>'ÒSTI
JOCS FLOURAUS DE 1919
».
Abertimént
.121
Prumèro ï»&i*tîclo : ï»ouesiô
1.
Ode at Marescau Focb, j abat
2.
As Morts per la Patrío, Odo,
3.
Mairano, P.
4.
Councèrt as Recolèts de Caussado,
L.
J.
LAFORGUE
CA>'TAGREL
....
122
....
126
12g
SABATHÉ
J. BÉDÉ :
Estrets : a) A Lacoumbo
I3I
b) A moun païs, Caussado
c) Serenado al Castèl de, Mountéls.
i3a
.
.
.
182
Segoïindo I»»i»tïcïo : l'nisii
— En uio Glèiso, P.
i33
SVB,\THÉ
De mis :
— Era Parpalhole embrochoade, P.
RONDOU
— A Na Filadèlfo de Gèrdo, Audet de
SAVIGNAC ....
i3G
i/|0
�U.D.O.
BhZIERS
ERA
BOUTS D ERA MOUNTAIN HO
NA.UÈKO
i6™°
AXXADO
:
1920.
\"
6.
SEHIÓ,
=
N° 12
« Toastém Gascous ! »
DES
Jocó Floürauó de igig
dera Seòlo deras Pirenéos
Abertimént
Après et Libe d-Or de l'.l I ). que dam acitau èt de
1919. Mes, en este estai mens ahouiuioiis et Qouiicours
de 1919, que coumpletain aquèste .Y" per dites cintes
hères obres, era, ió en lauedanés, at-fèt sentida è tpueanta, er' auto (dedicado à Au Filadèlfo de Gerdo,
era nòsto Rrèino de /908) plié d'« estrambòrt » è
scrieüudo — parcró per 111/ Çouseranés — en pur
proubençau.
I i/ liberèl de mes que sera bel pes X"s 7 è 8 de l(.)20,
arreünits ; j"acabarà aquedj an, è tabci/ era « Segoundo Serio » dera Bouts {1915-1920), dera qui dara rq
Tauló. Après, que parecheran, à befo 'ourde, et A" 2
de 1922 (Jocs Plouraus de 1921) è 7 ,V° / de Í923
(Felibrejado de Sen-Lize). M- Sa/i/te que mous acabarà entretant es Nm ■'! e '1 de 1921, è a tan què mous
Iroubaram en/hi de nauètch al punt, coumo abans era
guèrfo.
Prou/itèin der aucasioiai faberti s nòsti Counfrais
queia nòsto Felibrejado de Í923 ess hara à Banhèresde-Luíchoui!, campa tal 9 o tat /li de Setè/ne. Ja mous
poden arriba 's peces tal (iran è tal Petit (oui/cours,
acoumpanliades, s'à Diéu plats, d'ui/ pialè de nauères
.[(lésions... [llei ed / Ar/uanae de 1923, p. íó à 'iS, i' 't
doubble Buletiii d'Adesiouri que S'Í tròbéj.
Et 25 île Mars 1923.
B. S.
�— 122 —
Odo at Iflafeseaa Foch
(Medalho d'Argent)
Le Maréchal Foch honore la Gascogne ;
la Gascdgne doit lui rendre honneur.
I
Lhèue-t, lhèue-t, Gascounhç, o nouste douce terre !
'Res campanes pertout soutien à còr perdut !
Entén ets crits de gòi : Qu'ei íinidç 're guerre !
Et Boche s'ei 'rrendut !
Lhèuç-t, lhèue-t, o mai, nou demoures seyudç.
Toute aflijade e triste at pè del Uié larè ;
Nou cau pas plourà més : 'r' Alemanhç ei cayudç :
Arç Francç et laurè !
Echúguç-t el bisatge arronsat de tas lèrmçs,
Arrelhèue-t es péus, nou pòrtes 1 ant et dó
Des tiiés caris mainats, arçs amçs la lèrmes,
Mourts la tu de bou có !
Las, qu'ei mourt et lou eòrs ! Més loin- artiç immouftale
En íiç bite més bèrç edzistç ençarç c biéu,
Passade de re guèrrç arç pats eternalç,
At pè de Lou Boun Dieu !
Nouste Diéu, nouste Pai, sabes pla, recoumpénse
Si mèmç u béirè d'áiguç ats praubes auém dat ;
Et soullat, qui balhè tout et síié sang', oh ! pénsç,
.Mai, quin sera pagat !
Siés fièrre dets Uiés hilhs, o ma douce Gascó un be :
Touts que t'an hèt aunou coumç de bous Gascons :
Ne dels yúéns ne dels biéllis n'as pas à 'ué bergounhç :
Touts, touts que soun des bous !
Lhèue-t, lhèuç-t, o mai : qu'an ganhat erç guèrrç !
Anfin es qui soun biéus tournçn bittourïous !
Qu'an deslieurat 're France è saubat erç tèrrç
Det Bòche furïous !
II
Més et lou general qu'ei derç tíiç Garounç,
Derç Adour è det Gabe, ti Pirenéuc pla franc ;
Que l'as neurit ací de ta lèit 're més bounç.
Ací cpie s'ei lièl grari1.
D'ací2 qu'èrç sa pai, sa mai Labedanésç3 ;
�Aquiéu1 qu'ei 're maisc-u dets sués balénts pairis,
Paréntç d'auficiès5, respettable è boùryësç,
Et aunou det pais.
A Tarbe que nescou, més enç sîiç yúenésse
Que tournaue bets-còps 'ne maisou det pairan6,
E soun am§ arcebéue erç douce sayésse
Det nouste sent Betran.
Fièrrç bilç de Tarbe, urouse Balentinç,
Que bous poudét banta dett hilh qu'auét aiit !
Qu'a saubat ère France è 't moun derç rriiinç
Dab et brabe pelut !
Qu'as neurit pla soullats, oh ! Gascounhç aboundouse7
De famus marescaus cournç Lannes, Niel ;
Més, dempus toun Enric, ta pèrlç més gJouriousç,
N'as aüt et parèlh !
III
D'aquét gran general 'res merbélhes de guèrrç
Acoumplidçs en frount, quin dounc las coundaram
At nouste marescau ço qui déu ère tèrrç
Dise quin pouderam ?
'Re France à Gharleroi d'abòrd esté batudç...
Es sués praubes soullats biste cap à Paris
Arreculauçn touts dab pla d'enquïetude ;
Tout tremblauç en pais !
Jofîre que coumandè d'arrestá-s enç Marnç :
Gallieni, qu'ei tabé d'acitau (de Sen-Biat),
E-defendou8 Paris oun sounaue V alarmç ;
Force l'aoun quitat.
Maunoury qu'ataquè ta cambia tout de facç ;
Ets Anglès, ets Francés auancèn at coustat ;
Deuant et taure, Foch, 'nç més mâchante placç,
At méi qu'èrç poustat.
Douijc qu'ou tengou soulide at pè d'aquérç bòrnç,
Pendént que touts amassç ou sarrauçn es flaiics ;
Puch que l'arrefoulèn dab de bous còps de còrnç,
Urous è trïoumfants !
IV
Ets Bòchçs qu'assayèn de passa pere drétç,
Enta préne Calais, sus 're mar, tout at bòrd ;
.[offre tourne ambia Foch 'n aquére linhç 'strélç,
Ta coupa 't lour effòrt.
�— 124
E que tengou parèlh 'res ataques terrible^
De mile è
assauts qui bouléuen fouira
Et camí dere mar. Dap pèrtçs trop pénibles.
Qu'aoun à 'rrenounea8...
Las ! tout anè més nïau ! Force perdoun 'rç teste
E 't espùer de ganba : Russes, Serbes, Roumèiis
Reculèn presque at còp. Oh ! n'èrçm pas d'arrèstç
Sense ets Ameriquèns ! >
París tourne trembla : 'rç nét qu'où boumbardauen
Prounts abious pla souén dab u gran terrotrém,
E terribles canous et die que tirauen ;
Quin dounc téqgue toustém ?
Joffre, tròp fatigat, quitè sous canïaradçs ;
Et besoui demandé qu'u soul chef de baiôu"
Aousse à coumanda toutes ereï armades :
Causí Foch que calou.
V
Et Bòche s'auancè per u cpp de susprésç :
Touts, Italièns, Anglès, Francés, arreculèn ;
Més et general Foch e-prenbu8 rç 'rreprésç
É 's Yankés arribèn.
Orne de gránç le, que birè 're sue amç
De cap at Dieu det cèu qui règle det soulélh
E de touts es lugras" ère 'rroutç è 'r$ slame ;
Qu'où demandé counsélh.
Qu'ei aquét reloutgè qui lèche anà 'rç 'spròbç
Coumç u còp de martèt quan mous bo coundánnà,
E qui sounç et moumént oun el gòi s arretròbe.
Quan mous bo perdouna.
Et moumént que sounè, bouladç de bittòriç,
Qui pertout ats aliats anouncè a"arrejûi-s,
Après tant de malurs cantant "'rç houstç glôriç
De pais en pais.
Fòch sous ôrdes mandé de Fiance à Salouniquç,
E touts marchèn d'acòrt : Castelnau dab Petain
E Gouraud, c Franchét perç tèrrç elleniquç,
E 't terrible Manain.
En tres més qu'enfouncèn tout et frount de bandière
Det famus Hindenburg, qu'où poussèn pòc-à-pòc
Dénquie que s'en anèsse aculat 'nç fròuntièrç
Arcébe et darrè choc.
�— 125 —
Quan se beyou cernât dab toute 're süç armadç,
Qu'abertí 'r Alemanhç : « Arç tout ei perdut ! »
Ànfm qu'ère ra pats ! Que l'auèn pla ganhadç,
Foch è 't brabe pelut !
VI
(Qu'es pot cantà.)
Anem, lhèuç-t, Gascounhç,
Toun Foch a trïoumfat !
Entre Irlande è Poulounhç,
Touts l'an glourifïat !
Oh, mai 're més glouriousç,
Oh, mai 're més urouse
D'aquét chèf ta sabent,
D'aquét hilh ta balént !
Prén ta riche parure :
Qu'où cau hè pla d'aunous ;
Ta raubç de berdurç
Broudadç de tas flous,
Toun mántou de lumière,
Ta courounç més bère
De pics è d'ahourès'3.
D'azur è de neuès" !...
4
2
Quitan erç síie armadç,
Benguera 'tas larès
Beye sa case aimadç.
Tout coubèrt de laurès.
Après tant de courounçs,
Quines gauyous més bounçs
Qu'et braçat de soun frai
È 's poutous de sa mai ?
Quan béijgue, las cascades
L'aplaudirán pla hòrt,
È 't bént peres croutzadçs'"
E-brounira* d'acòrt.
Toute 'rç noustç terre
E-cridera* pla fièrre ;
« Bibç Foch, qu'ei entrat
Enç. immourtalitat ! »
-j- Abat
L. LAFORGUE.
Parla de Hazus-Néste, Bat dei e Néste (H.-P.)
Titre : On dit plutôt Maréchal que Marescau, mais ce dernier terme est
plus correct. — 1. Ací : à Valentine, où la pièce est supposée récitée.—■
2. Idem. — 3. D'Aryelès. — 4. A Balentine. — Béi et estudi de M. l'abat
Marsan. — (irand-père. — 7. Féconde. — 8. Dans notre dialecte, comme en
béarnais, le verbe est parfois précédé de l'augment e. — 9. Ils durent
renoncer. — 10. Audacieux. — li. Astres. — 12. Flamme. — 13. Forêts. —
1 í. Névés. — IS. Croisements de routes.
El nbslv bouii Counfrai. ta debouat è mes de 'UQ còp lauréat
dera nòsto 'Scòlo, prencipaloméns dera Marguerite- d'Argent auférlo
per Mmo de Galant, era nòsto 'rreino de i912. qu'ei malerousoinèas decedal despus ottbbre 1921. coumo ac didérem en N° 1 de
1922. Qu'auié poudut abans arrebéi aquésti b'ersi ; m'es nu aura
pas auul et plasé de béi-les emprimats. Que pubblicaram ei/caro
iauto peço d'ètch en u// prouchèn N°.
�— 126 —
As morts per la patrîo
•"• ■
?•
• >
Odo
'
"■< '
(Medaiho d'Argent)
« L'amour de la pichouno patrîo
es la solo d'amour per la grando. »
Franceses morts per la patrîo,
Se ses1 plourats touts à l'oustal,
De l'alemando barbarïo
Abès parat lou sol natal.
Flous de sang granan la bittòrio,
Laissas-mé canta bòstro glòrio
E celebra bòstro grandou ;
Que pertout lous ecòs brounzisquen2,
E que lous umans n'en fremisquen,
Del récit de bòstro balou.
Tan riches que patires, plourabes'
D'abandouna lous oustalats ;
Mes, se tan tristes bou-n anabes,
Eres à benci decidats*.
Laissa tout, belèu per la bito !
Bére6 ploura lous séus qu'on quilo !
O mouménts criièls del départ !
Dins la bilo è dins lous bilatges.
En embrassan fémno è mainatges,
N'aubias toutis prou bòstro j)art...
Eron chagrins (pian partiguèron :
Toutis maudissiôn lour malur ;
Mès tabès lous èls s'aluquèron
De la coulèro de lour cur6.
D'òmes tranquilles, séntos larmos,
N'en fasquëres debat, las armos
D'òmes mai l'orts que de lïouns ;
Tant es brai que lous mai sansiples
Siran toujour lous mai larriples
Dins nòstros Gountradjccïouns.
Aiman lous séus, aimon la Franco ;
Aqùél sent amour ensultat
Countro l'enemic que s'abanco
De hisso* anèi s'es cnilambat.
Debourdan de riôplo benjénço,
Sount partits plés de counfïénço,
�— 127 —
Sans pòu, cats à' l'encouniscut... :
S'en ban à la glòrio immourtèlo ;
S'en ban, o patrîo tan bèlo,
Bòusá'" loiîr sang per toun salut. '
E dins las pianos de Belgico,
Oun l'Àlemant s'es a banca t.
lingatjon la luto tragico
Per deféndre la Libertat.
A Carlesréi" quántis damòron ?
De batalhouns entiès i mòron
Per rés ! Tròp• febles, soun batuts !
La tristo retreto couménço,
I'] dins lous cors foun l'csperénco
De benja lous país perduts !
.Més tu, Joffre, quan coumandères :
« Tout p.ulèu que mai recula ! »
Elses", sur plaço, lous bejères,
Generouses, se fa pila...
() saqg per uno nòplo causo
Bousat'0 ! De l'enemic que gauso
Traupí nostre sòl, nostres drets,
Per arresta l'abanço, toumbon
Lous nostres ! Per milhès sucoumbon.
Lëi(C des séus è de lòurs endréts.
Ah ! panlissès", òmcs antiques,
Cantats per bòstres lèls guerriès,
Dabans aqués moris erouïques,
Sòsque15 chèfs ou simples troypíès.
Las estelétos s'escantísson
As prumiès raiouns que lusisson
De l'astre que meno lou jour ;
Tout sur la tèrro se rebel ho
E l'ausèl perdut dins la fèlho
Pinto'" coimtént à soun retour...
Soun mòrls, més l'Unibèrs respiro !
Countro tout espuèr es partit
Lou Prussien : bencut, se retiro !
Pel salut del Mounde an perit.
Lour bittòrio coumo un esclaire
A Irelusit pertout dins l'aire
Coumo un raioun de libellât ;
Mai que bous-aus lour mòrL es grando,
�— 128 —
Per que de la jùato" alemando
La tèrro entière an desgatsat !
Tant que sur bòstres clòts berdiouses"
Las flous, al printéns, flouriran,
Lous pouètos, ò Morts glourioùses,
Dicco '1 cèl bous ennartaran !...
Dins un nòple élan de lurïo
Fasquères biste à la patrîo
Un lier rampart de bòstre corps.
Qu'es bel de perdre atal la bito,
Quan un gran pòple n'en proufito
E que l'enemic, él, n'en mort !
Acòs n'èro grand causo enquèro !
Mai de quatre ans calguèt luta :
O Franco ! l'escalo escarrèro19
Oun, dinco '1 cap, calguèt"" mounta !
Lous aliats per te deféndre
S'aprestabon : per lous aténdre,
Quantis n'en besères mouri ?
E dins lou founs de las tranchados,
Al frét, dins l'aigo, tas armados
Trop Jounténs ditsèron2' soufri.
Dincos al cap dins la batalho,
Al mièi del fèc", del fèr, del gaz,
Ensansiples à la mitralho,
Toumbèron, mès cedèron pas !
O Franco, soun grands tous mainatges
E dinhes d'aqués autres atges
üun lou noum francès renoumal
Discos al cap d'aquésto tèrro
E dins la pats è dins la guèrro
Pes malurouses èro aimât !
Tabès, de l'Artùès en Champanho,
De l'Alsaço al fa mus Berdun,
Tous fils, bencurs de l'Alemanho,
Drômon espésses coumo un fum".
Coumo te sès bisto espanlido2*
Sus flancs de la tèrro traupido12,
Bèlo segasou d'immourtèls !
O pòple, aprèp nòstro bittòrio,
Atirats per tan nauto glòrio,
Unissèm-noits sur Jours toumbèls !
�E subretout que la cresénço
Nou-n rapròche cado jour mai :
Que l'esteléto d'esperénço
Sui dol de cado pauro mai
S'aluque ; è que, dins nòstros amos,
Bòse, per éls, de bloussos*6 llamos
Tan caudos que lous rais d'estiu !...
Nòples màrtirs d'aquésto guerra,
Se bous plangèm57 sur nòstro tèrro,
Sès grands, sigur, al prèp de Diu !...
J.
CANTAGREL.
Parla agenés de Goulfèch (Tarn-è-Garouno).
1. Sès, « vous êtes ». — 2. Retentissent. — 3. Vous pleuriez. — 4. Vain
cre. — S. Voir. — 6. Cur, « cœur », se dit à côté de cor, plus correct, et se
trouve souvent chez Jasmin. — 7. Vrai. — 8. De colère. — 9. Vers. —
10. Bousa (monlalb. boulsa), « verser ». — 11. Charleroi. — 12. Eux. —
13. Traupi, « piétiner, fouler aux pieds ». — 14. Pâlissez. — 15. Soit. —
10. Piaule, chante. — 17. Joug. — 18. Verdoyants. — 19. Pénible, douloureuse. — 20. 11 fallut. —21. Durent, — 22. Feu. — 23. Fumée. — 24. Etendue, épanouie. — 25. Moissson. — 26. Pures. — 27. Si nous vous plaignons.
— N. B. : Dans le dialecte de Golfech, le j se prononce comme en gascon
et en français, ot non ts, comme en montalbanais ; aussi faut-il écrire avec
ts les mots tels que desgatsal, atsèron, où le son ts se trouve, afin de garder
le y ailleurs sans qu'il y ait confusion pour la prononciation.
(Medalho d'Argent)
Las géns, bei/guts piròls1, le renègon, o lèngo !
An boiilut hè louri las ròsos en francès ;
An ta cascantejat la doUçou de tous sés
Qu'on ï entén pas mèi ni cardin ni melhêngo.
Se canto lou pacant, es pas la douço canto
Qu'es balènls d'au tes cops aprengoun damb les grillis ;
Es repics de bandats nuds dincos as poùmpilhs
Qu'es d'e/ro hèn brourû ser la tèrro bacantp.
Es un parla pountehut qu'an aquèts niièjis-inèslres",
Arrê-hilhs entecats1 des fièrs Gascouns d'ailéDechen-les adoura les dius de l'auejè :
Lour Muso angùera pas s'enruma pes campestres.
Sou// eranos pramo que t'a/i eiçharrapoutado^
Qu'a lour mòdo an bestit toun cos ta plan floucat :
Les pècs counégûen pas qu'an bargat ta, beutat,
E qu ahiseauos mèi de bot-la// abilhadcf.
�Crèsen canta poulit damb' aquéros süalhados
Lou blu dou nòste cèu, l'òr dou, sourélh gascour?
Acô qu'es boulé hè pescajous d amb trensourf !
Es pas en francimand que hè sas lourrilhados\
Quan s'engano, capsus, lou pai dou charrabuscle",
Ni Vautagn batalè que cràmo les restouts,
Ni lou biélli eia de luio a bise a ire de loups !
Bòste parla, mainats, es un marron san muscle".
Èn pauquis à darda de tu lou chárrnatòri,
Létigo de luts è d'or qu'engalhèc /ou boun Dru ;
Mès, felibres balénts, haran bè tourna biu
Lou carélh mourtalés que putso à l'escritòri.
tonna
Te besèn en, nous-aus, migo, la parïoitna'
D'uio hount doun /ou Tens a 'echicat l'endau',
Que lèdros è roumècs au celat coumo 'n mau,
Ou coumo 'n biélh pairin qu'en saune/a brotttouno.
Taiwan, o parla, quès lait luts-gran de la bito !
Dechan les haribols" se trufa de nous-aus,
Dechan les sauneis bùèits endè 's si-caps malaus :
Lauraires, te üardan nòst' amott que tc/iarrita".
Ta poulits souri tous üélhs ! Tous üélhs soun las estélos
Qu'adourauo de joulhs la debouciouv des bièlhs ;
Ninéto qu'an bressat, soun en diamant les üélhs
Qti'esclairon tous galants quan te muchos san télos'1.
Ço blous es la bertat, es regla ser' soun amo,
12amo de tout un pòble ennairat à la bouts
De l'aposto que ba que qu'où pèse sa crouts,
Quan laurès è lillacs, lassits, an touts la gamo"'.
('o cande es lou fregilh1" de las menudos causas
Louridos pou bielhè d'eternèlo beutat,
La jòio, la doulou que lou biue an hicat
Au houns dou nòste còr embardissat de rausos".
Arnegaires" ! Ço bèt es de darda la glòrio
Des aujols qu'an arpiat as ténsis rebounduts,
Dou larè sabouréng oun nous an escouuduts",
De sous brumbes tigglants1" publa nòsto memòria ;
L's de iiarda lou flam que-s hascouc ta grandousis ;
Es de te maneja, ma lér?go, damb fiertat ;
Es d'aima sans espüèr ta sénto reiautat ;
lis flouça de poutéts tous alans arderousis.
Paul
Parla de Tournocüupo (Gèrs).
SAB.VTHÉ.
�— 131 —
t. Fat. — 2, Pareille. — .3. Margelle. - 4. Maladifs. — », Violentée. —
6. Vêtement tissé de lin et" de chanvre. — 7. A "grands cris, avec mauvais
goût. ^.8. Des. crêpes avec de la repasse. — 9. Grands bruissements;
énorme quantité. — 10. Foudre. — U. Sans énergie. — 12. Sots. — 13.
Qui grésille. — 14. Voiles. — 13. Maladies. — 10. Frisson. — 17. Couvert
de lies. — 18. Blasphémateurs. — 19. Cachés, laisses, abandonnés. — 20.
Souvenirs brillants.
IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI IBI
COUNCÈRT AS RECQLÈTS DE CAUSSADO
Per M. .1. BÉDÉ, il Mountaûbàn.
(Medalho d'Argent)
— Estrèts —
Se las Fè-gos4 as pòs de liolos tan... caussado3,
lo te canti, toutjoun, d'un amour sans parèl,
0 moun brabe país, bilo tant renoumado,
Ço pus poulit del mounde al Insteu* de moun èl !
A)
A LAGOUMBO
l'c li li re cauSsanè.l (è
A nòstro grando permenado
Oun la jimésso bén dansa,
Sur uno pèiro Irabalhado
Un ïroubadou boulèn plaça.
Lou passejaire, à sa figuro.
Lou counestra sans esita ;
Soun bèl capét è sa tournuro
Coumandaran de s'arresta.
Acó 's « Hippolylo Lacoumbo » !
Diran lous biélhis Carcinòls ;
Louspouètosquítoun la toumbo
Coumo lour niuc" lous fara[nhòls7.
I-a pla lounténs que se pausabo ;
Dibió langui de nous canta
Tant de cansous que coumpou|sabo
Pel plasé de nous delèita*.
èl-pairc de l'autou)".
uù sapién d'aqués proumenai[ res
Las sins » Lambruscos » legira ;
La raço des brabes troubáires
Dins aquél libre troubara.
Pus tard, sas òbros pus poulidos
Faran urouses sous amics ;
Pareslran, soun pas amarrídos'"!
Se siègoun coumo las froumics.
Caussado, bilo miraclouso,
Auras ressuscitat un mòrt ;
Lacoumbo, que digus jalouso.
A ta fabou pendra l'essòr.
Pel la fòrço de la pensado
E pel trabal toutjoun aimat,
Recoumpénso i sara pagado
Quand pendra l'immourlalilal.
i. Théâtre établi, à Caussade, dans l'ancien monastère des Récollels. —
2. Les Fées. — 3. Allusion à l'interprétation populaire du nom de la ville,
qui porte un bas (causso) sur son blason. — 4. L'iris (la pupille). — o. Ilippolyte Lacombe fut le fondateur de i'Escolo Carcinolo. La pièce fait allusion
à un projet de buste ou de statue, à Caussade, en son honneur. — 6. Nid, —
7. Jeunes oiseaux qui vont prendre leur volée. — 8. Pour le plaisir de nous
charmer. — 9. Las Lambruscos, titre d'un ouvrage de Lacombe. — lu. Perdues.
�B)
A MOUN PAIS, CAUSSADO
Que moun cant lou pus dous, per tus, moun bièl Caussado,
Tirat de moun cerbèl per groussi toun aunour,
De ma bùès, al plazé, dins aquésto serado,
Sòrte pla coumo cal per parla que d'amour.
T'aimi, pais rebat, o brès de ma junésso !
Me soubendrè lounténs de mous biélhis amies ;
Èroun toutjoun fldèls per tení lour proumésso ;
Cap de nostres acords n'èro jamai surdich'.
Aimi toun naut clouquiè*, tas bèlos abeiigudos,
Ta grando permenado oun i-è tant bist dansa
Aquel branle3 que rand las dròllos arrèdudos',
Perquè, ta lèu fenit, lou tòrnou coumença.
Aimi lous bords oumbrats que nous dòno la Lèro,
Garnido de trègans", de brabes caboussats".
Que lour bouno frituro anounço pas misèro,
Serbido, amistomén, dins de luzéntis plats.
Qun plazé, lou dilus, qu'aici toutjoun es fièro,
De béire sus plaçais' tanto de perbesiu !
L'òn i tròbo de tout : la masso poulalhèro*.
liiùus, tessons9, guits'", moutous ; ounlòc" bal pas aiciu.
F. las filhétos doun, ramèls de nôstro bilo,
\s èls abelugals'" coumo de miralhous :
Al bras de lour galan, courrén toutos en filo",
Fan uno poucessiu mesclado de poutous.
Oh, moun bel niuc" natal, que tant me sabes plaise,
Te gardi dins moun còr ! Tant que moun pouls batra.
Moun amistat toutjoun i troubara soun aise ;
Jamai n'ouplidarèi ta pôrlo de dintra.
1. N'était jamais rompu. — "2. Le grand-pèie de l'auteur le répara
sous la direction de Viollet-le-Duc. - 3. Branle, danse analogue a la bourrée,
— 4. Harassées. — 3. Goujons. — 6. Chabots. — 7. Petits marchés. — 8. L:
volaille. — 9. Porcs. — 10. Canards. — U. Nulle part. — 12. Brillants. —
13. l'sage local où l'on ne voit point de mal. — 14. Nid.
C) GRANDO SERENADO
Daunado per doux Troubadous carcinouléts, al castl'l de Mountéls',
i
Bièl
(hic
Lou
Lou
Castèl de M oun tels, a usis la serenado
le cántoun, units, dous fraires caussanèls ;
plazé, lou bounur, dins aquésto serado,
te fazèn sentí per d'aires tout noubèls.
Refrèn
Marquis de Bissoun d'Aussouuo
�— m —
Ma rquiso de Bournazèl.
Vostre fi councèrt rasouno
Dins lou sïaudét; del cet...
't.
Lou parla earcinòl ambe la pouesio
Se maridpun auèi, per festa bòstres nourris ;
De grácio tout clauíìt' è coumoul d'armoùnio,
Nostre cant tant poulit enlusís bòstres trouns. — R.
3
Léiîgo facho d'amour, préso al sé de la maire.
Es la soulo que cal toutjoun poutouneja" ;
Nous-aus, bièls Troubadous, tout-à fët per bous plaire,
Ambe soun bèl ressouu benèn cardineja'... — IÌ.
Jean
BÉDÉ.
Parla de Caussado (Tarn è Garouno).
1. Château voisin do Ca'ussade. (Un còp, lou Felibre Lacoumbo amo
soun amie Solutrè — lou Menut de Pierrou — i cantèt uno serettado
al Marquis è à la Maïquiso, daban la grilbo del Castèl : es acà què me
dounèt l'ebèl de fa aicéslo.)— 2. Caussànèl, de Caussado. — :ì. Le calmo. —
i. Rempli. — i}. Comble. — (i. Couvrir de baisers. — 7. Chanter (tols dos
chardonnerets). [La pièce continue et se relie à doux autres, que nous
regrettons de ne pouvoir donner aussi.]
(Medalho d'Ârgént)
Tchin' es aquét de nous-aus qu'a pas aiiut, au-méns un còp
en sa bilo, lou besoun de s'aclapr en un recüènh ende poudé
sousca soulét, rouganha sa laijguino, se ro'ubi les fiélhs ') Tch' es
qu'a pas plourat, siò d'uio mort, siò d'uio trahidou ? Tch' es qu'a
pas aüut, au-méns un cop en sa bito, lou besoun de demanda
proudèl' en Aquét que, de cops, lou balho ?
È oun ana quand on a còr-doulou, quand séniblo que tout es
paragramaf, que l'on a pas qu'à se hè la biasso end'ou darrè
biadje ?
Debariat", l'on partís pes sendès oun s'escampilho l'amo baganaudo7 de las flous dambe lou süalhadís" des ausèts ; l'on se
rescound dins lou campèst coumo dins les brassis rebiscoulaires
d'uio galanto ; l'on ba, l'on bà, per las barraiiquinos" ; mès aci è
lahòro i-a trop de trèi)'", è l'on arribo, san sabé perquè ni coumo.
dauant la glèiso, qu'embito, damb sa pòrto miéi alandado, pagans
è cresénts, touts les malandrousis", à se béngue nsoumbra au pè
de sous autas, oun tant de legrémos soun estados eichugâdos.
�Lou carnpèst, damb soun charmatòri, es mauhasèc as ablasigats" ; à trauès sas sentons, sons bruis, sas Iutsis è sas causons,
baranéjo'3, tridoulénlo" çoúiíio nio poussièro empóusüado, La
hiso." de la mort è la herou" de la hilo...
Per las darrèros crubidos, estèi hurgiíat" per nio d'aquéros
malaganços" oun l'on créi que lou relôljc dou téns se ba coûta" ;
òri las, ta las ! Perdèi l'aie ; perdèi tout, dincos au goust de soufrí. Kri bençut ! La guèrro, que m'a prés dus des mes, m'es a pas
tournais : sabi pas oun soun !...
Èro à punto d'aubo. Oins l'aire refresguit, bouluguejauo20,
parpalhòl en mémento", lou paidc luquét" de l'estiu asteural" ;
è soun adichats moiirtalés" pantacbàuo, au co de las darrèros
flous, atretant qu'uio campano de glèiso jitauo, rabassejairo53,
soun apèu etiganoussat"0 en aquéts que l'amarum empeguis".
Auo pas l'ana gairésc que lou sabèi, la poulido ; aurén dit la
bouts de quaucun <pie lou mau eiigano2", que pût pas mèi i téijgue,
è que ba passa"' toutàro. Sounauo clássis, la campanëto. È sous
gargalhs30, qu'endoulèuon l'amo, s'empanpüauon ser aejucro
maitiado assourelhado, coumo s'empampiio la misèro daurejado
de nòsto praubo bito ser un terrotémple" de hèsto.
Entrèi cap-bàchat dins aquéro glèisòto à miéi bacanto de ço
qu'eslèc un bilatjot gascouij, campat dins las tèrros, au cap d'un
tapél'', au bòfle d'uio coumo, coumo uio santinèlo atchi debrumbado pou Téns, liiènh de touts les bruts souijco lou brounzinadis
de la mairano13 toutjour en ando". Un hurètch" d'oumbréiic è de
mousit me bascouc bourrupa l'aie ; nat bilréu : la teulado crebado ; lou pasimént tout minjat, brigalhat, bachauo ença, boussudejauo enlâ, coumo se un fum de laupos demòinos"1 s'èron
passejados per debat à la quisto de quauco amo pecalouiro ; sus
murs, plapats coumo lou cos d'un mâchant crestian rouganbat
per las poustèmos dou pecat, se besèuo pas mèi qu'en quauque
recantoun un retalh:,T de la pintruro primauo. D'apèi ço que
damourauo de la coulou, d'apèi labé lou trabalh plaIJ adoubât de
l'auta, de las barralhos3' è des siètis en courau de casse, èro de
counégue qu'un orne aginèc, un artiste., èro passat pratchiu è
i auo escampilhat louto soun amo amourouso de la beutat.
Les pacants39 se ban ajulia, per les grans tüéres" que-s tarbanon", en aquét diguéns aro abandounat, miéi capèro, miéi
tuladis1', sans coumprengue arré à ço que les i dits, damb soun
bielhè, dou bimbarouladis13 eternèl de la (ormo è de la coulou.
Súpis", que bésen pas dins la danlèlo de la pèiro ou dou bôi que
lou tracas anisat45. Un tougnèl1", que s'auré méritât que l'esquaitierèsson, a bèit perbouca17 pilás è inurrallios oun lou pintre auo
boutât touto sa bèro bisto de la naturo è lou suscadis de soun
si-cap. Las larganbos"1 eslujon damb sas télos annèros" lou cos
�— m —
eslarit dou crucificat La ploujo s'i passéjo è les ausèts i hèn
damb lou bént à l'escounut. Ço que l'aimou50 a pas rouganhat
es tchapat per toutos las mòinos5'è touto la rònho" que s'ajòcon33
dins les endréts mau tenguts. Ah ! puble de cabiròls", qu'arré nou
toco souRco les ardits ! puble estabournit"* qu'a pas lou cap pléij
que de rebrècs50. que bouto tout au prouíìt, dempèi les rius dou
Moun dincos au luts gran que halharéjo" debat lou pepét maurèl"8 de las moulhès ! puble mascanhè5", que sab pas mèi crésc
ni aima, ni rise, ni canta, ni mèi à peno plourà !...
Entrèi. Entrèi, pesuc è moulche6", aperat pes clássis, ende cerca
un apasimént, un debrumbe.... belèu ! hounhal6', sigu, pou
besoui! que l'on a, de còps, de tourna bése les endréts oun s'es
escampado nòsto bito, un mòs°s, È me brumbèi qu'èro atchi, au
pè d'aquéts pilás, dauant aquet auta.lusént de candélos è daurat
pou sourélh maitiè, que, pou prumè côp, m'èri, ninét, ajuliat ;
que, mèi tard, goujat adeja, labéts que moun co sannauo, que
l'estélo que m'auo muchat"3 la cambiòlo61 dou bounur s'èro escantido ; èro atchi encüèro qu'èri anat, tout frounsif", demanda lou
côp de ma 12 que poudèi pas trouba enloc-mèi ; me brumbauo
las ouros leujèros qu'auèi passados mèi tard ei;cùè en remira
['òbro des. adréts que s'èron esprimats"" ende da la bito en tout
acci, qu'és, de per la peguerïo dés d'aro, emproulhantit", denougalhat"*, eicharrapoutal"1', coumo se les Bòchos i-auùn abiat touto
lour mauboulénço.
Labéts jou, d'aué l'amo trebousado pou dol, nrcspatarnèi " è
preguèi. Deniandèi, damb toulo ma fé nauerisso", à nùste l'ai
dou Cèu d este pietadous è d'ensouça72 la marrano que me hasèuo
sannâ...
Dauant lou gran aula.i-auo unempountomént'3 caperat dou drap
des morts, dambe, tout lou lour, cièrges alucals (fue semblauon
les soullats d'uio gardo d'aunou — la darrèro ! —. quauques
drapèus, les drapèus de la Franco en dùl de lantis de sous
mainaljous....
Èro un serbici endes praubes morts de la guèrro. Ë lou curà,
un praube bièlh, dins sous ournoments nègres, debisauo. \li !
auo pas mèi l'aire bièlh. lou bièlh curé qu'à péno se tëiiguèuo
drét. Ouilhatdins sa cadièro presicadéro, les péus blaijcs hcrissats,
l'uèTh lugnssént8' è la bouts cando d'un que coumando lou
<( anè, haut ! » dou darrè cop de muscle que diu neteja lou
parsan embarlacat75, disèuó... Mes, de fct, (pi es doua que mous
digouc, aquét que s'èro batut en 70 ? Me brumbo pas. Sa paraulo
enhûecado me hasèuo pensa as dus des més que s'en angoun è
ipie me tourneran pas !
Esparricats pes rpcuènhs, un troiipelál d'aules coumo jou
�— 136 —
trop crouchüs ende maneja lou fusilh bencedou, pantenauon".
plourauon.
È coumo éts espatarnat"
è coumo éts enganoussat7", plourèi
jou tabé !...
Paul
SABATHÉ.
l'aria de Tournocoupo (Gèrs).
1. Tchin, quel ; tché, qui. — 2. Se blottir. — 3. Se frotter. — 4. Renfort.
— o. Fini. — 6. Egaré. — 7. Vagabonde. — 8. Concert confus. — 9. Lieux
sauvages. — 10. Bruit, agitation. — 11. Affaiblis. — 12. Aux (cœurs) meurtris. — l:i. Scintille. — 14. Frissonnante. — 18. Espoir. — 16. Frayeur. —
17. Pressé! — 18. Epuisements. — 19. Se caler. — 20. Etincelait. — 21. Gémissant. — 22. Lumignon. — 23. Abattu, épuisé. — 24. Moribond. — 25.
Bêvasseusè. — 26. Etouffé, étranglé (litt. engoué). — 27. Affole. — 28. Ecrasé.
— 29. Trépasser. — 30. Râles. — 31. Brouhaha (litt. tremblement de terre).
— 32. Monticule. — 33. La grand'mère (entendez : la terre). — 34. Toujours
en mouvement, en action. — 33. Odeur fade. — 3«. Une foule de taupes
démoniaques. — 37. Un fragment. — 38. Balustrades. — 30. Gens du pays.
— 40. Orages (de taniiru). — il. Qui les tourmentent. — 42. Tanière.—
43. Eblouissement. — 44. Myopes, bornés. — 45. I.a poussière qui y est
nichée. — 46. Idiot. — 47. Récrépir. — 48. Araignées. — 49. Annuelles. —
50. L'humidité. — — 51. Insectes. — 52. Crasse. — 53. Se perchent. —
54. Ecervelés. — 55. Etourdi. — 56. Petits riens. — 57. Flamboie. — 58. La
paupière brune. — 39. Sacrilège. — 60. Stupéfait. — (il. Poussé. — 62. Un
peu. — (13. Montré. — 64. Sentier. — 65. Froissé. — 66. Appliqués. —
67. Sali. — 68. Démoli. — 69. Brisé. — 70. Je me prosternai. — 71. Nouvelle. — 7"2. D'alourdir, d'arrêter. — 73. Catafalque. — 74. Luisant. —
78. Le pays souillé. — 76. Haletaient. — 77. Voir 70. — 78. Voir 26.
===== I ■ I === I ■ I === I ■ I ===== I ■ I == I ■ I =====
ERA PARPALHOLE EMBROCHOADE
Que-p bouy. counda so qui-m arribè u die det estiu de 1911.
Yessa-pem' dise qu'aymi cra mountanhe. A nouste, qu'ag
hèm* toustem hèut:l en sang. Elz mies ancesssous. se nou-111 Iran
poudut vessa' aire mes, au menslt qu'han hicat en mie coo
er' a mou det/. noustes soums.
Qu'eg" han même hournit cauquarré. Tout que-m estanque
en etz noustes beroys parsaas : u calhabet, ne lourete, u auyume
que-m lien damoura ne pose dap its", è que nou soy countent
loua'que-ni.soj poudut arrende couride de so qui non counexi.
Per dessus tout, so qui me platz, que soun êtes parpalholes.
K si soubenl me so\ troubat en courrent sus eres hautous, que
de estat" autant enta gaba eres boulahas" que ta joui deres hères
bistcs detz noustes pics.
En yulhel 1911, dounques, que yère*" anat ta Bstaubè. Après
hò" courrul toute era maytiade en elz prat* d'era Ribère Grano,
que m'en yère anat mes loenh, at cap det pou ni deres Agudes.
Ar'oumpre d'u calhau. seul'- près d'ue bountete, que-m minyabe
u croustel en bcbeu d'aquere ague ta fresque qui-m hè deli" de
plasé. Près, at arras det saquet auril, qu'hèyé" metut et filet.
�— 137 —
Dabant, at houns dera balte, era Tuque Arrouye è 'ra canau15 de
glas, per aun passèn etz permés Arramoun è Arroundou fana
tat Mount Perdut, qui-s pareix d'aquiu.
Tout d'u cop, en u carroutet" lis, sus ue tusquete17 d'arrasim
de culhèbre", que bencouy pousa-se ue boulaha" estranye : Ue
Erebia, qui, en loc d'hè" eres bandes deres aies arrouyes, que les
hèy" blanques. Aquero. sou-ni diseret, nou de" pas u miracle.
E bee, si, que yère20 u miracle ta you. S'han bist bèt cop u merle
blanc, yames u houme nou ha bist ue Erebia blanque. So qui
estèy estounat ! Etz mies oelhs que poudiben be so qui etz oelhs
de persoune nou hèyrr' encore bist !
Non perdouy pose a réfléchi. Que sautèy sus et filet è que
serquèy a galia era boulaha estranye. Mes yugte quand la me
crebe" mie, que s'escapè è que s'en anè u tros mes ennaî:l. E you
courre al darrè ; mes que-m hèy1" bist a be", è que-s tourné a
escapa u chinhau mes capsus. Etz arralhès2'de qui soun eu aquetz
penentz-" nou yèren" pas hètz La facilita era perseguide, mes arré
que nou-m estancabe, è si ra parpalhole hèy1'quoate aies ta huye,
you, coume Mercure, que-n hèye ue en cadc talou ta persegui-le.
Detz arralhès que passèm tat glebuf, mes pas mes assi
qu'aquiu era chanse nou-m aydè : toustem quand me crebe" d'aman ta" et lilet at huyiliu, que lou me mancabe è que lou bedibe
libre dabant you. Atau qu'en anèm toua7 l Estret d'Estàubè ;
aquiu qu'ho-" et ayre de damoura-me, pousat sus et can té" d'ue
gòurgüeté9ï, mes que nou-m vère1" bounement apressat, que
s'escapabc encore è qu'enlrabe ena balèe.
Toustem seguin-lou, que m'en amiè loua 't coeyla" d'era
Ilèche" d'Or, è puix, pet dessous etz coustès de Pouey Arrabi. en
passant pera cabane det Labassa-dabat, pera det Labassa-dessus,
que gahè de cap a Esquie d'Asou, è que 's pousè at pè dera
Tuque. Et die que yère bèt ; nou sentibe pele" d'aueyc"': mes
courribe, mes me semblabc qu'hosse" embeye de courre.
tau diantre courrouy ! Era maudite bestiole (|ue-s hiquè pera
canau a bore1". Hurousamentz era neu que nou yère dure, è que
rnarchabe aquiu casi coume en u plate". Que nou-m dè et temps
de guinha et Refuge de Tuque Rouye ; u cop sus era serre que
dabarè de cap at lac : you tabé. Puch petz glaciès è 'tz carrolz1",
que la seguigouy toua 't cot det Cylindre. Qu'horin1" dit qu'aquerc
brouixe*' de parpalhole (|uc cotinexibe et cami det Mount Perdut
è que-m eg" blibe" hè ana.
V'arreussigou ! Toustem dabant you que la bencouy11 loua1 que
estèm sous et dembès det soum-soum. Aquiu que se-m hounigona en escapanse de cap al/, perdedes" de Colis.
Oue yère desesperat ! Que-m birabe... que-m apercebouy que
nou ỳère soûl. Sus era tuque, quoate hou mes que yèren darrè
you/De tire qu'eu arrecounexouy u : et mie pay4'. Qu'heyc
�— 138 —
s
hèut ét malhur de perde-Iou despuix 1res ans dayt**, mes en mie
coo, era sue care aymade que yère toustem présente. Siense hé
arreflexiou. que lou sautèy at cot. . U yèste qui hasou que-m
estanque. è que-m digou : « Nou sayies de touca-me : nou soy
qu'ue oumpre, coume era parpalhole qui has perseguit, è qui
hèye embiade ta hè-te be2' l'assi. Que blibe17 qu'ères quoate yenerassious d'era nousle familhe qui ban aymat era mountanhe
que-s troubèssen amasse en èste" soum. Guère"' qui de" dap
you. » Uchabetz50 que gardey"' etz autes : nou lous counexibe5i,
nou lous hèye yames bisls. Que-m semblabe toutu que nou yèren
estranyés ta you. Dus que yèren bestitz en paysas, è'taute en
moussu, mes coume d'autes cops. « Aqueste, sou-m disou pay,
que de" Voan, et tuye panan5'', qui bencou t'assi dap Parrot en
1817 : et troisième cop qui-tz hou mes soun arribats en èste soum.
Este, que de Guergòri, et arré-panau. et permè qui-g:1 arribè dap
Arramoun è Laurens. Este aute que de... » Nou lou yessèy* acaba,
è que cridèy : «Que l'arrecounexi-: que de Arramoun. Qu'hè
toustem et suye pourtrèt sous etz oelhs a case, è qu'hèm loutz
trop soubent parlat d'et ta que seyeM descounexut ta you. » U
mounientet que-s passé : que-n se carabe m5'"'. Qu'em demandabe
quin tout aquero yère poudut arriba. Que yère hurous d'arretrouba a pay, de be elz ancessous, de be Arramoun. Que sentibe
que non yèren soulamentz qu'ères oumpres des mies aymalz. mes
nou esproubabe nade herou50' : at countrari. Panan è arré-panan
que yèren arrisoulenlz. coume s'hèyir' goy de bème. Arramoun
(|ue prcnou era paraulc : « Toy57, que t'hèm embiat a cerca ta que
poiïsques be quoate yenerassious d'Arroundous sus et Mount
Perdut : Nade mes n'eg bere". Qu'has aymat era mountanhe, nou
disi mes qu'etz autes Arroundous, mes nielhe, pramou que l'has
blude counexe de toute fayssou, coume you hèbe'" ; ya-g has""
troubat de bous moumentz. Soube-te qu'era mountanhe soûle
que-t counsoulare"' atz dies déres esprobes. Ditz atz amies qui
s'aucupen de you, surtout à Beraldi, que poc a poc que lous
liurèri"3 etz segretz d'era mie bite, qui len tant a sabé. Ditz atz
dera soucielat qui porte et mie nouai que soy countent d'itz". Que
hèn so qui poden ta hè ayma etz noustes soum s : que beren"' a
lheba et die qui amiare" de cap assi etz de qui. touare7, s'en
anaben alhoun 5 : Arré siense penc : la hè apressa etz moutous.
que lous eau apera. Que hères6" de granes penes en pais, mes
qu'hères"7 et plase de be era France poumpouse. Nou t'en pouderes"" gauyade tant qui-t cres : et tuye coo qu'hère"" arrecebut ue
trop grane matracade7". Per fli, era boulaha qui t'a aperat touassi" que sere " ue arrealilat la lu. è que-t haro" soubé det die
de oe. »
Tan! que disebe aquetz darrès moulz. que-m semblabe qu'ue
brunie s'hicabe entre itz" è you, è quand ho"' finit de parla, nou
�bencouy" arré mes. Que-m dèy ue tremude'5, è... que-m desbelhèy ! Que-m yère adroumil en esdeyoant'6 ; era biste det
Mount Perdut at houns dera balèe qu'hèy1" amiat en mie pensa
Arramoun è 'tz Arroundous.
E. gardât'7 era curiousitat d'ères causes ! Cauques dies après,
en Gampbielh, que gahèy ue Erebia blanque ; oé que-s trobe en
so d'u grand amie, M. Oberthiir'8.
Mes et malhur qu'ha réalisât toute era predicciou d'Arramoun :
Nat mes Arroundou anare™ tat Mount Perdut tant aymat. Era
ma de Dieu que m'ha reprès era hilhe qui m'hèy dade80. Aquere
matracade anounsade qu'ha bèt det darrè detz Arroundous et mes
desgraciat detz houmes.
P.
RONDOU.
Parla labedanés dera Barèdye (H.-P.). (Graphie de l'auteur.)
[Et parla de Bàrëdjo (dera Barèlye), det qui M. Rondou, toupounimisto è
naturalista destiiìgat, mous ho plaii balba aquéste precíous espècimen, ja sura
de prou IJOUIÌ cournpréne las nòsti Hauti-Coumengédi. Ço que les pouirié
dilhèu embarraça, qu'ei es tonnes det hérbe « avoir », coumo è « avoir », èra
« nous avons », èye «j'avais», o « il eut », " del bèrbe « être» : i/ue de
« il est », yère « j'étais », quauqui futurs (béi noto 58) è quauqui prounèms :
p o pe « (à) vous », eg « y », its « eux ». Es miles ci-après lie suftràn.|
1. Laissez-moi vous dire. — ï. Nous avons. — 3. Eu. — 4. Laisser. — S. Y.
— 6. Eux. — 7. Ton ou-toua, jusqu'à. — 8. Cela a été : île « est». — 9. Insecte
volant. — 10. J'étais. — 11. Avoir. — 12. Assis. — 13. Me délecter. — 14. J'avais. — 15. Ravin. — 16. Hocher. — 17. Touffe. — 18. Arrasim de culhèbre,
« Pain d'oiseau »,le Sedum annuum L. — 19. Avait. — 20. Etait. — 21. Avaient.
— 22. Je croyais. — 23. Enna (aill. enla) « loin ». — 24. Venir. -«- 25. Ravins,
couloirs d'avalanches. — 26. Pentes. — 27. Etaient. — 28. Pelouses. — 29. De
faire passer comme un manteau. — 30. Il eut. — 31. Bord. — 32. Petite flaque
d'eau. — 33. Pâturage. — 34. Ilèche veut dire : gradin herbeux. — 35. Lillér.
peau, c'est-à-dire point, ombre. — 36. Ennui, dégoût, fatigue. — 37. Que
j'eusse. — 38. En haut, en montant. — 39. Un terrain plat. — 40. On aurait; —
41. Sorcière. — 42. Voulait. — 43. -le la vis. — 43 (bis), Se tondit, disparut.
— 14. Endroits dangereux, précipices. — 45. Henri Rondou, lo premier guide
de liussell, qu'il conduisit au Pic-Ménè par la llosso de Coumel) (Voir Russell.
« Souvenirs d'Un Montagnard », édition 1888. p. 151). — 46. Trois ans bientôt,
(ailleurs dauii). — 17. Je voulais. — 48. Ce (comme aquéste). — 49. Regarde,
vois. — 50. Alors (ailleurs iehabéts, de ipsa vice). — 51. .le regardai. — 52.
Connaissais. — 53. Grand-père. — 51. Suit. — 55. Nous nous taisions. — 56.
Frayeur. — 57. Avec t mouillé (thoy), s'emploie, dans la vallée de Barèges,
dans le sens de «Monsieur», quand on apostrophe. — 58. Il n'y en verra
pas d'autre (Remarquer, ici et notes 61-64, 67-70, 73-7Í el 79, ces futurs à
linale alone ; ils existent aussi dans la vallée d'Azun : voir, par ex.. Kl piupiu dera me layula, de M. Ca lat). — 59. Je faisais. — 00. Tu y as. certes.
— 61. Te consolera. — 62. .le leur livrerai. — 03. Ils verront. —64. Amènera.
— 05. Jusqu'à présent. — 66. Au loin. — 67. Tu verras. — 08. Tu auras. —
09. Pourras. — 70. Aura. — 7t. Coup, blessure (inorale). — 72. Jusqu'ici. —
73. Sera. —74. Fera. — 75. .le me donnai un mouvement, j'eus un sursaut. —
76. En déjeunant. — 77. Et voyez la bizarrerie des choses !.. — 78. Ge papillon
est décrit par Al. Ch. Oberthur, sous le nom de Erebia Tyndarus Dromus, var.
albana, à la page 311 du Bulletin de 1911 de la Société entomologique de
France, et figuré planche CXXIII, h" 1094 du fascicule VI des Etudes de
Lépidoplérologie comparée. — 79. N'ira. — 80. M'avait donné.
�—
140 —
A Madarno Filadèlfo,
Que. /icr amor rf'elo, au Felibrige nous dourierian.
Ai fe, dono, dins l'estello
Que veguères à moun front ;
Dono, ai fe dins Santo-Estello :
E dóu crid « que despeslello' »
Veici qu'ausc lou resson.
Toun allât" dinsiéu reyjho
Coume un fia m incouncigu :
E iéu, inchaiènt3 la viho,
Coumprene li meraviho
De la terro ount siéu nascu !
Coumprene si vièii glôri ;
Ame' si fiéu, desoula.
Mai que fan dins l'espelòri
Un fanions tripel-pelòri*
Per soun amo e soun parla !—..
M'estounon plu de tis àbi;
Lou dou, li crespe eternau :
E ploure ciné tu d'enràbi
Quourovcse mut en gàbi
Lou roussignôu miejournau !
Mai coumprene es pan de causo :
Moun cor YOU niai ! Vou bouta
Au service de ta causo
Tout ço que pòu.toutço qu'auso!
Vole agi. dono. e canta !
Ab ! Per que lou lahut8vibré.
Pouderous. entre mi man :
Per qu'ajude, lion felibre,
Qüau que lire dis alibre'
Lou bèu poplc Gau-Rouman,
Se sulls qu'a l'ohm santo
Me voude, óubrié counvincu.
E que, risènto à mi canto.
Ague uno Muso marcanto, —
Moun jour, moun jour es vengu !
Car, ma Muso ï Vos bèn l'èstre !
Moun estrambord10 ? A vint an !
Ma liro ? S'es pas d'un mèstrc.
Fernis au vònt dóu campestre.
A noste fort vònt d'autan !...
... Sus la routo drecho e cando
Ount per tu vau precedí,
Siéu dounc leste à fai mirando !
Bigorro e Gascougno grando.
Encaro anan li grandi !..
Tu, diras de ta voues lento
Li trelus" dóu lier passat,
Pièi, sus li tlour redoulènto,
La cavaucado vióu}èn.to...,
E lou Miejour matrassa'" !
Iéu. cantarai lou reviéure
Que, dins l'Endevenidou.
D'éu soulet fara l'abéure
Ount li pople vendran bénie
Joio e lüme, à soun sadou" !
Mai, toujour, davans lou tiéune
Moun lahut enclinarai :
Qu'es toun cor (pie dins lou
I miéune,
Dono, per soun plan g de ciéune"
Esmouguè li sant esmai1* !
E que touti li semènço
Què jite i regoun'" badant
De l'Aveni, lando immènso.
Li tire di souvenènço
(hic me sauvèron ti cant I
l.as Tronques, cbumuno de Moulis (Arièjo), 1919.
|»rouvem;au mislralen;
Audet de SAVIUWC.
t. Lou crid '/ne despeslello, « le cri qui fait s'ouvrir les portes » (.Mistral).
— i. Influence. — :t. Insouciant. — i. J'aime. — •">. Catastrophe. — ti. Un
laineux diable à quatre. — 7. Vêtement. — H. Luth. — 9. Quiconque tirerait
d'affaire. — lo. Enthousiasme. — 11. Splendeurs. — 12. Assommé. — 13. A
leur satiété. — 14, Cygne. — I". Fit s'émouvoir les sacrés émois. —
Ui. Sillons.
ci D:O.
BcZïERS
�Collaborateurs de l'Escolo deras Pirenéos
Noire Escolo a été fondée pour le Comminges et le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension, les vallées
du centre des Pyrénées, entre celle de l'Adour et celle de l'Ariége, et leurs
prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros, l'est des Hautes-Pyrénées
(bassin de la Garonne), Test du Gers (jusqu'à PArrats), deux tiers de la HauteGaronne (jusqu'aux portes de Toulouse) et un tiers de l'Ariége (du Salat à la
Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés les
parlera gascons de cette région et des régions avoisinant.es par de nombreux
collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons leurs œuvres).
Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
I. Quatre-Vallées el pays adjacents : Ab. Marsan (Gucben), J. Anglade
(Estensan), F. Vidaillct (Arreau), Mme de Barry (Sarrancolin), ab. Laforgue
(Bazus-Ncste), ab. Verdier (Avezac-Prat), F. Soulé (St-Laurent-de-Ncste),
J.
Soulé-Venuire (Ferrére, en Barousse), J. Dasque, J. Ambialet (Ancres), L.
Dulhom-Noguês (Aventignan), J. Collongues (Libaros), etc.
II. Bigorre, Béarn, Landes : J. Laquet (Bagnères-de-Bigorre), Philadelphe
(Gerde), ab. Liarest (Lanne, c. d'Ossun), Rondou (Gédre), Espagnolle (Lourdes), Arrix (Arudy, v. d'Ossau), M. Camélat (Arrens), Maumus (Trie-sur-Baïse),
S. Palay (Montaner), ab. Benture (Navarrenx), Méliande (Thèze), ab. Barros
(Geaune), E. Barreyre (Arès, Gironde); etc.
III. fíaut-Comrninges, Nébouzan, etc. : Ali. Condo, J. Sandaran (Val d'Aran),
15. Sarrieu (St-Mamet-de-Luchon), E. Dabos (Cier-de-Lurhon), G. Pêne, J. Sens
(Mavrègne), ab. Lancontrade, J. Bedin, L. Madon (Cazaux et Castillon de
Larboust), J. Darnet (Ore), ab. Dufor (Cier-de-Riviôre), !.. Cnstcx, P. Ferriére
(Saint-Gaudens),
ab. Bataille (Chein), Bouéry, E. Ribet (Aspet), A, Pradère
(Sengouagnet), B. Dauhian (Péguilhan, prés Boulogne), etc.
IV. Couserans et Ariége propre : P. Castet (V. de Biros), H. Morère (Balaguêres), L. de Hardies, ab. Bonne! (Saint-Girons et Soulan), A. de Savignac
(Moulis), J.-M. Servat (Massât), F. Escaich, L. Lazerges (Labastide-de-Sérou),
F.-J. Dougnac (Soueix), V. Bardou (Ustou), L. Rivière (Artigat), Claustres (Les
Pujols), A. Teulié (Foix), etc.
V. Bas-Comminges garonnais : Ab. Peyrouselle (Puymaurin), L. Gervai
(Carbonnc), J. Décap (Muret), etc.
VI. Bas-Comminges savais : P. Laporte (Endouflelle), Secheyron (Sarrant),
H. Dambielle, Ismaël Girard (Montpezat), L. Troyes (Samatan), Mme Octobon
(Cologne), etc.
VII. Astarac, Armagnac et Basse-Gascogne : U. Lacaze, E. Levrat (Ville
rranche-d'AsIarac), Mme Burgalat, J.-R. Sengês (Auch), A. Cator (Fleuranre),
S. Cassaët, A. Cambos (Eau/.e), A. Lamothe (Lagraulet), 11. de Pujens (Dému),
A. Senieilhon (Miradoux), ab. Sarran (Cazaubon), M. Lacroix (Saint-Pierrede-Buzet), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Dordogne : M. Delbreil (Sarlat) : Tarnet-Garonne : Rigal (Moissac), Bédé (Caussade), M. Laborie (Saint-Antonin) ;
.1. Cantagrel (Golfech) ; languedocien de l'Aude : Cuxac ; languedocien de
l'Hérault : L. Rouquier, L. Gouyer, etc. ; provençal : P. Fontan ; catalan :
J. Del pont ; etc.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS PIRENEOS
Art. 1. — Il est fondé, pour la région de la haute Garonne et de ses
affluents, une Ecole félihréenne, qui prend le nom d'«. Escolo deras Pirenéos »
(Ecole des Pyrénées).
Art. 2. — L'Ecole a son siège à Saint-Gaudens. Elle comprend cinq Sections :
f° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (Saint-Gaudens) ; 2Ô QuatreVallées (Lannemezan) ; 3° Bas-Comminges savais (Lombez) ; 4° Bas-Comminges
g'aronnais (Muret) : 5" Couserans (Saint-Girons).
Art. 3. — Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la langue gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et les usages
locaux et de développer la vie régionale.
Art. 4. — L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit oraleArt. 5. — Les Membres actifs paient 10 fr. par an et ont droit au titre de
Félihres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames sont admises. —
Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés, par le Bureau général,
Membres d'honneur. —-Les, Membres perpétuels paient 120 francs et sont
inscrits à perpétuité sur.la liste des Membres.
Art. 0. — Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau général,
d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption-au point de vue dialectal.
Art. 7. — Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs (cinq
au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une
des cinq Sections.
Art. 8. — Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande autonomie, à la seule condition d'agir conformémént aux Statuts, notamment de
respecter les articles 3, 4, 5 et 7, ët de se tenir en rapports avec le Bureau
général.
Art. 0. — L'Assemblée générale de l'Ecole, composée de tous les Membres
actifs, doit se réunir upe fois l'an. Elle peut modifier les Statuts, ii la majorité
absolue.
Art. 10. — Le Bureau général est élu, au scrutin secret, pour 3 ans, par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres membres,
ayant rang de Vice-Présidents et représentant chacun l'une des cinq Sections
de l'Ecole, d'un Secrétaire-Trésorier et de deux Secrétaires-Adjoints. — Le vote
par correspondance est admis pour cette élection..
Art. 11. — Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le Bureau
général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués et ses représentants.
VESCOLO DERAS PIRENÉOS, association déclarée suivant la loi de 1901,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
Nota. — Composition du Bureau général pour 1921-1924 : Président, M.
de Bardies, docteur en droit, à Soulan, par Aleu (Ariège) ; Vice-Présidents,
MM. F. Arligue, à Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne) [Haut-Comminges],
R. Daubian, curé de Villefranche-d'Astarae (Gers) [Bas-Comminges savais],
/. Décap, directeur des Ecoles communales de Muret (Haute-Garonne) [BasComminges garonnais], P. Caslet, curé de Lorp, par Saint-Lizier (Ariège)
[Couserans], F. Soulé, ancien directeur d'institution, à Saint-Laurent-de-NTeste
(Hautes-Pyrénées) [Quatre-Vallées) ; Secrétaire-Trésorier, M. B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Félibre Majorai, 121, rue Lacapelle, Montauban
(Tarn-et-Garonne) ; Secrétaires-Adjoints, MM. J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé,
pharmacien, maire de Massât (Ariège), et Ismaël Girard, étudiant en médecine,
à Montpezat (Gers).
Le Gérant,
B. SARRIEU.
�
https://occitanica.eu/files/original/bc8a09752eaa924a10998f6eafe44a0c.jpg
befbd4d85b39d386873f1294e57ec99e
https://occitanica.eu/files/original/e0f59b14544c2eaf527b9d9fdbbf6fb2.jpg
fba7a5525e3a55a6ed1205bae323ae79
https://occitanica.eu/files/original/6e51d523edc5240e6f7d007f8184045e.jpg
7e6dc0b633dcef206e75aa6392186a63
https://occitanica.eu/files/original/84530f8ca0a10908ea6b0266af89cf54.jpg
61c7ebce33b0fe5ae88956b3afc27ad5
https://occitanica.eu/files/original/3250f410e5483d51ed61591aa3870f0c.jpg
df39ad5ef1baf500b3d84b15258d67c1
https://occitanica.eu/files/original/b3e1d0bda45b3554329bc432d8f722ab.jpg
ac51597e6e22cca873e82a9342d0780c
https://occitanica.eu/files/original/f28b06843a04adc6543a1f3b0387d2da.jpg
054fe6905dd9e46511f10c7bf087f1f1
https://occitanica.eu/files/original/e6bb6064bf7c1f70e8b3585ad27b4725.jpg
5afe85b887374873a28b725f834ab14f
https://occitanica.eu/files/original/ec98416e9916e7e838d2f8444cb64a57.jpg
0fa37c76307d9ec09e311ac4bcd0ee01
https://occitanica.eu/files/original/cbd255a8b596c1f2541b337cde5c3f5d.jpg
8b436589cbcd56eeb439c9b24cbe659c
https://occitanica.eu/files/original/d70e27e3bd62499579438a6e2f3064be.jpg
eff789a6ede45332b44050b37d170912
https://occitanica.eu/files/original/30a7511d7f70532b932e6834b312b9ce.jpg
af15cbf32be3f865a786090f44171b95
https://occitanica.eu/files/original/7848e0c0d811b8ab4bec4e6dad549ab6.jpg
902f1137a51a7a7e178bc72b3fd8cc81
https://occitanica.eu/files/original/324287b8f97dd90db3cf0a4becd80340.jpg
549d2bb163910cda49fb1b0f87c6d1b8
https://occitanica.eu/files/original/4fdc239e83a5868eef05eb7d3bc8e923.jpg
f669c992ab9c71256f83b900ae5a52e5
https://occitanica.eu/files/original/2872717becafdb1acf8eafc695b7ffe2.jpg
927a8761c1b6d28387755fbf60e828ce
https://occitanica.eu/files/original/8ae1ef0bb7e1c364c3b4a760c78a9e81.jpg
a7b3bf6c63d9039fd03b5c98415dd398
https://occitanica.eu/files/original/ba12f87d65feb31d947d7bc9700774e3.jpg
66b77f1c64b399d2df0afd9532bda489
https://occitanica.eu/files/original/45f27f36b9d9eb7ddf6c757777ce64f7.jpg
62665dedb10a78a83d40a7760ef50663
https://occitanica.eu/files/original/c5294df8df933a7b636accce7dd1a5db.jpg
425b0405b6963965c1b52b1f4070e239
https://occitanica.eu/files/original/e6720f4c9ea14e64e5547c1d2ca4d44d.jpg
f122e0adb4fea90a5965f30d3775c993
https://occitanica.eu/files/original/1c409774e7a83658976180e6b09d0cfb.jpg
d603821debb82cc62c165ffa340d7d08
https://occitanica.eu/files/original/4c0181af07e8e64179eec2f3e85b3517.jpg
e5e3ade723febfdd19d07abce1b5e7c2
https://occitanica.eu/files/original/c778e634d9438d92b7426a404b2d4ba8.jpg
0eb5a8c8915e9ebb3064b88cac399793
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°06 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 6 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Laforgue, L.
Cantagrel, J.
Sabathé, Paul
Bédé, Jean
Rondou, P.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/f8a30fcfd6d366ce8dcad31163183bf0.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11104
FRB340325101_AB1_1920_006
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°06 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/86ec22a85b0627a7b3968968b82bec05.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/c763d518187820dbb0a5d2755b1b4187.xml
07e3c27f1d922cac5d4184748b8934c8
https://occitanica.eu/files/original/41d8acb086bb3d8ddd0568db8db21b94.pdf
1361a7c03a19ac8b7b1bb7116e74836c
PDF Text
Text
ESCOLO DERAS P1RENÉOS
MKMíKS.
(jr.AïE-lìATS,
M'.ÜUI ZA\, CHISKKANS. IIAl TO UASCOI'NIIO .—
ERA BOUTS
DERA
HÈSTE8 EN". AUNOU- DE F0CI1 È DE JOFFRE
è TAI'LO de Í91Ò à 1920 (Serio H (f
Eiïiprimarió P.
SE?ÍTEIN,
«
Era Bouts »
17, carrèro Xòstro-Damo. Toulouso.
— 1923 —
�SOUMARI
Promou de que...
.
.
.
.
.
tAi
A) KSS HÉtSTES DK FOCH :
I. - 4
È PET LAVE DAN :
Discours det Marescaut FOCH .
.
.
i/|3
Es cars de ïarbo
....
i/i5
Es Felibres d'Argelès (CAMELAT, TARISSAIÎ)
.
1/46
II. — PERA BAT D'ATRO È A BANHÈRES-DE-BIGORRO :
Arrecepcioun, à Arreu .
.
.
.
1/19
CantatOj per B. SARRIEU è M"0 AGÉRBT.
.
1/Í9
Era jìliiro liera Maisoui; DUCPISG
.
.
i5o
Discours de M. l'abat MARSAIJ, al nom dera
'Scòlo
.
.
.
.
.
T5I
Discours de M. DUTECH, SUS es Aurédi.
.
i5a
Oumadje à M. l'abat MARSAI; .
.
i5a et i5.H
III. — EN COUMÉNGES È A BALENTINO :
Un. coubblét de mes tara Coumengéso .
.
155
Era placo de Balentino . . . .
i56
Era'rrecepcioui; det Marescaut FOCH .
.
1 f>0
Era pouesió de M. FERRIÈRE
.
.
.
158
Sòunét eu francès
.
.
.
.
160"
B) lllll IIÏ'.STO »E JOFFRE :
A Perpinhaii
.
.
.
.
.
Et discours det Capouliè FALLEN, era 'Spado
des Proubençaus è 'dj Album des Felibres.
162
TAULÓ dera SERIO II d'« Era Itouls ».
i65
161
AVIS IMPORTANT
Le présent Numéro compte financièrement dans l'année 1922,
pour laquelle il ne reste' plus qu'un Numéro à paraître. Nous
ferons donc prochainement les recouvrements de 1922 [dernier
exercice comportant encore des abonnements à 5 francs ; à partir
de 1923, la cotisation sera uniformément de 10 francs pour tout
le monde]. Pour éviter les frais, les Confrères en retard peuvent
adresser leur cotisation de 1922 au Trésorier, M. B. Sarrieu,
121, rue Lacapelle, Monlaaban, avant le 1.1 Juin prochain.
Rappelons aussi que le 30 Juin est le dernier délai pour l'envoi,
à ta même adresse, des pièces destinées à concourir à nos Jeux
Floraux.
�ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO SERIO
i6mo
ANNADO :
1920.
(firi), Nos 13 è 14
>i°" 7 è 8.
« Toastém Gascous ! »
HESTES PÀTRÏ0DT1QUES lillNALIS
DER' AUTOUNO DE
1919
en' aimoii de FOCH è de JOFFRE
EX
GASCOUNHO
È
'N
ARROUSSILHOUU
Premou de qué calié qu'es Felibres
aunourèssen es grani Chèfi miejournaus
Nou poudém pas hè de mèns que de hè iou larjo
plaça, ena nòsto Bouts dera Mountanho, ass hèstes qu'es
desurroullèren, per'autouno de 1919, en nòste Middió,
en'aunou des nòsti Maresoauts Jo/fre è Foch. Tadacró
i'auètn sense-ió rrasowi :
1° Et Felibridje qu'ei ra formo mès mai'cado det
patrïoutisme miejournau — o ouccitan, ta didè-c
mièlhou — qu ei era nòsto part de liüèc è de lame en
gran halhà det patrïoutisme naeiounau. Tout ço dounc
qu'ei de naturo à da mès d esplandou ara nòsto prumèro patrió, Gascounho, Leiigodòc, Proubénço, Ouccitanió, è mès d'ardoti adj amou qu'auém tadaéro, que
déu èste aiiuat è aunourat, per nous-áuti Felibres,
encaro mès que per patriotes mèns counciénts. E quen
ei, aunourat, è d'nero ja-n balhèrem era, pròbo, es
prumèri, pern nòstro felibrejndo de Balentino, è que
In balhèrem encaro après, coumo om ne beirà acitau.
2° Era glòrio d'aquéri gráni chèfi, especialoméns,
qu'arretourne sus es brèci d'aoun sourtiren. E que
mouss hè gòi de hè-c afremarcá, è que i-auém mémo
iou 'spèço d'arrebénjo. En efet — qu'ei malerous à
�— 142 —
dide, mès qu'ei hertat — pet Nèrt dera Franco que
i-a 'ncàro quàuquigénts qu'ai-retarden, quduqui rroussècs çampd der' urregnrdo de Môuntfàrl, que mous
nuèiten encaro d'arregüélh, es neeious, è que mous
jéten eiiearo "ra pëiro qi'iuu pòden , at tort è al traités.
Mès aro, dabb es Castelnau è 's GalUéfii, es Joffre, es
Foch è us-qûànli d'duti, at-fel es prumeri, siè ta léi/gue,
sié t'ataeà, Diéu qu'a permetut qu'en Middw, en tout
saubà-les dera rruéino coumo à nous-àuti, les erounipèssem ui/ fa m us badalhè !
3° Quan tout à caso nòsto, coumo n aquéres
hostes, at dessus de ço qu'apèren « poulitico», bibre
è trinquéje, coum douijc es nòstes Soucietats o Escoles
felibréqques nou-i preherién tabéij pari ? lira léùgo
nòsto, quei ço qu'ei mes det pais è quarrespoun à ço
que i-a de mès ei/guéns en nous-àuti, coum nou-i
prenerié ra sio plaço ? Nu 7 cap hèto ta demourd
plegado o estujado en quauque clôt, mès ta hè-s bci
en plèn d ió. Qu'ei ii// drét è ui/ d eue ta nous-àuti de
uní-lo — è ntnu que lièrent en aquêro erouso uueusioun — à, toûti 's gàis o douions del nòste terradou.
4° Tout acró, es illustres Bencéires j ac sabéren
coumpréne, premou qu'an edj esprit at còp large è
haut. Non houe cap per banitaf, mes eu auë '/ sentiment qu'acrô poudiè este mouraloméns utile ara Franco
(è at lou puis miefournau, que tant aitnen), qu 'es prestëréti ad aquéres celebracions. \] (pie s'enchinhèrèn
mémo particuHèroméns toucats d'esté areiigats eu
léijgo d'o, ena lèiigo des Ions pais, è qu'an dïdéren.
E acró tabèn quei boni/ à sabé.
Aquiéu qu'auët doui/c, Cari Counf'rais, ço que mous
plats è mous agrade de soulinhd acitau. Qu'ei presentades en aquedj esprit que troubaial eu aquestes
pages, en pruniè, ess hèstes de Foch, en 1res partides :
n Turbo è us émbirous, à Arreu h 'nu But d'Auro, è
n Bnlentino ; pus ess hèstes de Joff're è d'nuti défais.
Enfin, que bnlhnm en aquéste À" erâ Taulo analitico
d'« Era Bouts » de 1915 à 1920. sié donne ta I ì Numéros, pendent II ahnades, que hèn cru segoundo sèriô
dcm nòsto ' rrebisto.
�— 143 —
a) Ess H estes de foctp
Det 28 de Setéme at 2 de Ottbbre 1919
Per Tarbo, Argelès, Arreu è ISàlentino
« La tourneyade dou maneseau Foch dens la soue Terre de
Gascougne », c'escriéu et nòste Counfrai des Arreclams, « qu'ey
estat quauqu'arré coum nou s'ère yamey bist de parié ». Nou
poudérn pas seguí acitau pam per pam aquéres oures merbelhouses ; mès qu'ei boulém noutá ço que presentèren de mès especialoméns felibréoc è gascouii, en es tres « actes » qu'ei poudém
destiiigâ.
I
A Tarbo è pet Lauedan
Après ur; passadje per Bourdèus, et 27 de Setéme, aoun es
Gascous dess Hauti-Pirenès l'aufréchen et son. pourtrèt, en tapisserie) d'art, dabb àquésto deuiso : « Il faut que la France ait la
paix qu'elle mérite », et Marescaut que part et sé madéch, pera
mès dréto linho, ta 'na béi et soi; pais pirenéne.
Deja, d'aules hèstes j'auién préludât ad aquéres. Et i3 de
Julhél, Foch j'auié 'rrecebut, à Paris, et soi; buste, dera part de
Hauli-Pirenéncs ; et i4, à Banhères-de-Bigòrro, j'auién inaugurat
ui? buste d'étch è iaute de Clémenceau, atch houns des Coustous.
Mès tout acró nü-ère pas eiicaro edj arretourn — ta quauque téns
au-méns — tant esperat tara sio tèrro, ne aquésto nü-auié 't
bounur de pousseda-u. Aro, ja coumençaue !...
A Bic-de Bigorro, et dissatte 27, touto 'ra poupulacioun
que salude et passadje det trèij det Marescaut, at qui aufréchen
un supèrbe bouquét.
A TARBO, « cra sio prumèro patrió », coumo l'auié aperado en accepta 'ra 'mbitacioui;, et 7 de Setéme, qu'arribe à
8 oures 53 det sé, è qu'ei arrecebut, ena garo, pes autouritats.
Era bilo ja s'ei touto cambiado en uif jardii; de flous è de
lumières. Que s'i bi-ôm coumo 'n pléo. dió ; es carrères è 's
balcous que 30un calamèts de inounde. Après es presentacious
en salouij, discours de M. Boue, maire, musico, 'rretrèto, aclaniacious ; aquéstes qu'acoumpanhen era büeturo det Marescaut
dinquio 'ra maisourj det soi; frai, M. Gabriel Foch, aoun demourara pendént aquéres hèstes, que s'en ban dura tres journades,
d'aquét constat dess Hauti-Pirenès.
Prumèro journado : Diménje 28 de Setéme, à Turbo.
\ 8 oures è miéjo, arrecepcioui) det Marescaut ena Catedralo,
�— 144 —
per Mnhou Schœpfer, abésque de Tarbo è de LoLirdo. Misso soulennalo, dito pet P. Germain Foch, frai det Marescaut ; cants
dirijats per M. l'abat Darros. Mnhou Schœpfer qu'aplique à Foch
es paraules det libe de Judit : « Qu et era glòrio dera nòsto bilo,
er' aunou è 't gòi de tout et nòste pòbble » ; pus, apsoulo è
Te Deu m.
A ounze oures, arreméso, debadj et peristile dera Merió.
dera 'spado d'aunou, ciselado per M. Michelet, aufèrto at Marescaut per souscripcioun poupulârio (îô.ooo souscriplous, det qui
'dj eniprimaire M. Cuilhé présente et Libe d'Or at Marescaut).
Aquiéu, que i-a iou foulo enòrmo, beiigudo de touli 's HautiPirenès, dap es soucietats atlètiques e musicales, bengudes quauques-iiés det Biarn madcch. Et Marescaut que félicite MM. Michelet è Gaumont, aquéstc autou dera maquélo d'un, mounuménl as
mòrti dera Bilo de Tarbo, que sera plaçai ena Coumuno, è d'un
buste det Marescaut.
Pus, plaço de Berduif, inauguraciouif, at-fèt soulennalo, det
Mounumént « as Mainadjes dess Hauti-Pirenès, mòrti tara
Patrió », òbró ei(caro, siinplo è poudcnto, de M. Michelet.
Discoursi de MM. Sansbœuf, president des beteras. Pedebidou,
senalou, Maumus, president dera Federaciouii des Mutilats det
departomént, è Boué, maire de Tarbo. Mès de 200 medalhats
militaris que harién courtèdje at Marescaut.
Grano taulejado de 240 coubèrts, alabéls, ena Coumuno, dap
brindes noumbrousi. Que houe d'arregreta sonloméns qu'et
mâchant téns empatchèsse, er' après-middiô, et councèrt det
Jardiij Massey. Mès, et sé, elluminacious esplandides.
Segoundo journado : Dilus 29 de Setéme, à Tarbo tabén.
Li a segoundo journado qu'es passée tabén à Tarbo — sounqué, et maitii], d'ouro. et Marescaut è 'ra Marescalo s'arremeteren
incognito ta Lourdo, ta na-i hè 's lous accions de grâces
Tournadi la Tarbo, Foch, à 10 oures, que bisite edj Espitáu
cibil è militari ; pus, que s'en ba béi 'ra sio maisoun natalo.
qu'era bilo de Tarbo bo croumpa (béi tadaeró et N° 4 dera
« Bévue des Pyrénées »), aoun s'arretròbe è s'arrecounéch dabb
ernoucioun. Aro que s'i létch a(|uésto escripcioui; :
Dans celle maison est né,
le 2 octobre 18.11.
Ferdinand Foch, Maréchal de France,
Généralissime des Armées Alliées
et des Armées de la République.
Apres un dinna ena Prefectura, qu'arrecép ion delegacioun
dera « Soucietat Academico dess Hauti-Pirenès» ; et President.
M. de Roquette-Buisson, qu'au presénte et boulimie det Coungrès
de Tarbo dera Unioui( Istourico è Arqueoulougico det Sut-Ouèst.
que couneguém ; qu'au félicite d este d'aquéro nòbblo 'rraço
�gascouno « que sap parla è mès encaro hè », è qu'au aufréch et
litre, que bo plan accepta, de President per loustém d'aquéro
Soucietat, dera qui sa pai ère estat un des ibundatous, eu i853.
Ta a oures, ena Salo det Counsélh Generau, M. Pedebidou,
presidént det Counsélh (è Mémbre des nòstes Escoles), que dits at
Marescaut, en arrebrembá-u que sa pai è soun ouncle siedjèren
aquiéu, ce quino plaço edj eròs de tant de coumbats, et gran chèf
qu'a sabut bouta deiiôro es Alemants, s'a counquistat en cùr des
Pirenéiics.
Et Marescaut qu'au arrespoun per un discours qu'ei coumo Un.
imne ara glòrio des soullats gascous. Mès qu'era nechénço, ce
dits, que i-a quaucarréi; que mouss hè mès uii, mès frais, mès
ligats : d'aué aiiut toustém mémo pensado è boulentat patrïoutico, è d'aué poussât es nòsti sentiments à iou mémo hautou.. :
« Bòsii soullats que passerai louti 's termidris dera 'ndu.rénço,
dedj entrin, dera bouno boulentat, Dieu sap en quines espròbes,
terribbles pera durado, pera 'rrigou, pera brieulénço... Quan es
soullats soun atau, ço de mens en coumandà-les qu'ei d'èste ara
lou hautou... Hèm en sòrto d'èste chèfi dinnes des nòsli soullats.
Mès, alabéls, à quino hautou puja ?... (Aclamacious) È 't. cam'ui
qu'ère marcat... Tout i qu'an dit at chèf : « Que cau bénee, quin
» se bonifie ! » È louti que s'i soun hèti, è des brdci, è det cap, en
iou uniouit enguènço, bieuénto, endissoulubblo, coumplèlo dera
boulentat, dera energia (Aclamacious). Era bitlòrio qu'ei et trïoum
fe de loiiti. Qu'èm estudi un. pendènt era guèrro, è fbrti preinou
d'acrô !... »
Aquéres paraules que jéssen der' amo grano del Marescaut
« coumo de pèirohííéc escates ».
A 3 oures 1/2, que s'arremét, aclamat sense fiij, tara Coumuno, deuant era qiiau defiie iou bèro Cabalcado istourico. Que
passen un. pialè de grani cars, aoun ara marco patrïoutico es
maride era loucalo, p. ex. en Car des Segaires è 'n Car des Tòis
(paisás bigourdás). Et sé, dabb et bèt téns, enfin tournât, elluminacious, huée d'artifici, serenado at Marescaut, musico è cants,
per' « Armounió Tarbéso », pera « Liro Tarbéijco » è pes « Troubadous Mountanharts ».
Hèstes atau que nou-s pòden desbrembá.
3m0 journado : Dimars 30 de Setéme. Pet LauedunA Aussun, et Marescaut qu'ei arrecebut, à 9 oures 1//4, pera
municipalitat è aclamat per touto 'ra poupulacioun. Et Douctou
Dulac que salude « et gran Francés è't gran Bigourdan », è 't
Coumandant Larbiouze qu'au aréngue at nom det Counsélh.
A Adè, arc de trïoumfe ; salut pedj abat Carrère, qu'arremplace et maire apsént.
A Lourdo, arribado à 10 1/2. Musico, arcs de trïoumfe,
�— 146 —
ârrecepcioun det Marescaut Plaço det Marcadau, ara qui an balhat
et sòn nòm. Tres droullòtes en capuléts des liés coulons qu'aufréchen iou garbo de flous à M"u Foch, è 's cantaires de « l'Echo
du Gave » que hèn enténc un cant mountanhart de M. Cadiraij
è 'dj « Hymne à Foch » de Dorollc. coumo à Tarbo. M. Lacaze,
Maire, at nòm des coumpatrïòtes de Rernadélo. que salude, ce
dits, « et pèlerin dera petito patfió, et pèlerin det soubenir », è 't
Marescaut que dits « et sòn plasé d'arrespira 'dj aire d'a(|uéro
plaço aoun jouguèc ta siién qüan ère mainadje », è que célèbre
es bertuts des poupulacious pirenénques.
A A.R.GEL1KS, encaro miélhou. Era bilo qu'ère ournado
coumo tat Còr de Diéu, è un biéu souléi, coumo à Lourdo, qu'agg
harié tout arrelude.Ara sio trinquejanto gént que s'èren beijgudes
jüénhe delegacions de toutes es Bats qu'arreligue et gran Gabe. Et
Marescaut que dinne en castètch de Bieuzac, en ço de sous cousis
Alicot ;• er' après-middió, arrecepcioui; aulicialo è hèsto poupulario. Après un biii d'aunou. aréijgo de M. Planté, mutilat de guèrro,
è cants edzecutats pera Couralo d'Argelès. Qu'es troubauen aquiéu
Counfrais dera 'Scòlo Gastouii Febus, è atau era léngo mairalo
nou bouc pas desbrembado tapùc en cap-lòc det Lauedan. Cént
goujats que héren arretreni :
Beiigat, maynats de la Ribère
D'Aryelès, Azu, Lourde è Luz,
Saluda la care tan lière
De Foch, lou maye dons Peluls...
cançoui; de P. Tarissan, qu'òm pòl lége, dabb era musico, p. i5o
det N° de Noubémbre 1919 des Arreclams. Que i-auié bèro banderòlo, ce mous dits era madécho 'rrebisto, que pourtaue es mots :
Haunou at nouste Foch .'
Ena maisoui; aoun nechéc era sio mai, è que porte aro iou
placo placo que dits :
Maison d'origine
de la famille du Maréchal Foch,
183-2 1867,
que l'aufriren un Album, aoun pòt lége edj acle de nechénço desa
mai-grano, étde sa mai, è 'dj acle de maridadje de N. Foch è de S.'
Dupré, sous pai è mai, — è tabén iou prou loungo pèço de bèrsi (Béi
Arreclams, p. 14- ; Bévue des Pyrénées, p. 226-227), qucl Majourau M. Camélat, Mémbre dera 'Scòlo Gastoui; Febus (è dera nòsto
tabén), au didéc deuant era maisoun Planté, ta presentá-u et
salut det païs, d'aquét « sòu tilhous » at qui déu sous bertuts, è
pregá-u, aro que mous auié balhat era pats, de denhá-s'i 'rrepousa bet chinhau, ena sio tèrro gascouno, en escrieué-i tout ço
de bètch hèt per étch, è, ta hè-mous mès de gòi, de didé-s « de
Gascounhe senhou ».
Es ourganisatous de tout acró, especialoméns MM. G. Four-
�- 147 catle è P. Tarissan, que s'ameriten es mès grani coumpliméntS;
per tant que s'en escusen : era lou lélro al majourau Lalanne,
caddau dera 'Scòlo só, que demandant era permissioun de cità
acitau (Arreclams, p. 146-rZ|7)j qu'en balhe 'ra pròbo mès coumplèto :
« Ço qui èm het », ce diden, « ey poc de cause, mès qu'abém
toutu boulut balha ue coulou de case ara bestote de Foch e arrebiscoula encore ère léngue de nouste. Atau haram toustém, siatne segu, cado còp qui-s pondera. \Acró qu'ei parla en beritabbles
Felibres.]
« Qu'èrem auprès dou Camelat quan nouste amie a dit ère sîie
pouesie au Foch, qui a coumprengut, qu'en èm segus. Oue-ns ey
anat an có de béye dab ets noustes oélhs qu'aquét Balén, at miey
dets grans tribalhs de toute sa bite e dets hourbáris dere guerre,
nou s'ayèbe pas desmembrat ère léijgue qui n'ayèbe toutu audit
qu'en estan maynat.
« Qu'ayèbem tabé bestit u escabòt de gouyates ara mòdo
biélhe det Labedâ : moucadou croudzat sus eres espalles e
capulét en cap (capuléts blus, loundrís e blancs ; et drapèu de
France). Foch que las a espiades, qu'ous a hèt u poutou e qu'a
sabut disé-lous en gascou qu'èren de beròyes maynades.
« K douiic tè, bibe Foch, bibe et nouste Ferdinand !... »
... « Be parechè douijc countén », ce diden encaro es Arreclams, « de tout e de touts. Que s'en broumbaram de las sous
paraules amigues, de la soue sarrade de ma... Aquet cap d'armades, lou nouste Foch, qu'ey u òmi coumu, qn'ey u òmi bou,
qu'ey u brabe òmi ! »
Et Marescaut que sabéc aué ui! mot aimabble ta touti 's qui-s
presentèren adaétch ; ta M. Abadie, Maire d'Argelès, decourat
dera Medalho militârio ; ta M. Flurin, Maire de Cautères, en
didé-u que eau tabén qu'es estacious termalcs des Pirenès enfouncen es d'Alemanho ; ta M. Fourment, Maire de Betpuéi è dounc
d'aquéro Barèdjo la salutário tas bleçats. Que s'arremetéc anfin
tara glèiso, aoun M. l'abat Abadie saludèc « edj orne de guèrro
hilh dera Bigòrro, det qui Diéu s'ei serbit t'acoumpli 't mès bèt
gèste que sié 'stat jamès », è. tat cementèri, aoun arrepòsen et còs
de sa mai è 's de d'auti parénts.
— Nous-auti, ço que mous agrade mès d'arremarca en aqiiéro
hèsto, qu'ei et son coustat felibréi;c.
Que cau dide qu'era 'Scòlo G. Febus nü-auié pas demourat
diqquio alabéts ta presenta at Marescaut Foch sous oumadjes.
Deja, en N" des Arreclams d'Ollòbre 191S, p. 5o, que didié'ra
sio glòrio è que pensaue « yunta-u quauques payes escribudes de
la prumère à la darrère linhe pous noustes sourdats dou frount,
per cap d'an de 1919 ». Ja parechéc aquet N". 'Uitat-ne' ra 'mbiado :
« Permou dou manescau Foch, permou dou pouderous hilh
�de Gascougne, qui nou-s benou yamey l'ahide e sabou, deus iië
aletade, horebandi l'enemic dou sòu sacrât de la Patrie, nous-auts
raaynats de la Terro de luts, de la Terro de berou, de la Terro
d'amou, qu'abém ligat aqueste llouquctot de rimes e de rnoumbrances. Be-ns agrade de l'at poudé auheri !... »
Dus edzemplaris qu'au houren mandats, emprimats è 'rreligats dap goust. Quauqui diés après, et Marescaut qu'arremercièc
(Béi Arreclams de mars igrg, p. /19) en iou létro, dera qui tiram
aquéstes linhes : « Nul témoignage ne saurait me toucher davantage. Il me rappelle des souvenirs, des horizons et des échos qui
me sont chers », è prencipaioméns era fin : « Veuillez trouver ici,
avec les vœux que je forme pour la prospérité et la grandeur de
notre Patrie gasconne, l'expression de mes sincères remerciements et de mes distingués sentiments. »
Nü-a pòu de didé-c et Marescaut : « tara prousperital è 'ra
granou dera nòsto Patrió gascouno ». J'a hèt béi prou qu'es qui
mès l'aimen be soun tabén des qui aimen mès era Patrió
francéso.
Il
Pera Bal d'Auro è à llanlières-de-Bigorro
Aro, que cau encaro qu'et Marescaut s'en ane da un touro
pedj auriént dess Hauti-Pirenès : d'aquiéu tabén qu'ei arrehilh è
uou-s pòt arrefusa as qui l'apèren.
Dounc, et dimècres iè de Ottòbre, à 8 oures è miéjo, ja part
en camin de hèr, acoumpanhat pes autouritats, ta ná-s'en béi, en
prumè, era hauto Bat d'Auro è Arreu, aoun es trigarà prou lounténs, pus Banhères-de-Bigòrro.
A Tournay, 10 minutes d'arrèst. Flous aufèrtes, alloucucioun plió d a-proupos per M. Pédebidou, senatou è maire dera
bilo, que salude « un mainadje dera Bigòrro, que nou s'a desbrembat era sió petito patrió.... » — « Arremerciém Diéu »,
ç'arrespoun Foch, « è trebalhém en iou uniouij coumplèto tara
granou è 'ra prousperitat dera Franco. »
Entre Tournay è Gapbèrn, en es passadjes à nibèu, génts bengudi de pertout ta saluda Ì Marescaut.
A Lanoinezan, qu'ei empliado 'ra garo d'ui; pialè de gént.
Debadj era marquiso, era fanfarró dera bilo que jògue 'ra Marselhéso, è 't Maire, Goumandant Tasle, que suète 'ra biembengudo. Aquiéu tabén, bouquéts è coumpliménts, per goujates. At
presidént des Beteras, Foch que predique 'ra bigilénço ; à
touti, 'ra unioun en treballi. Musico encaro, è qu'arrepart.
Sus era Plan, à Penarroujo, deuant es usines de poudro dera
Barto, iaute arrèst, de très minutes souloméns ; pareró 't Marescaut j'a't téns de debara ta felicita 's directous (Goumandant
Millot, Leroy) è 's oubriès, è balhá-les encouradjoménts.
�D'aquiéu enfin que tournen parti, è 'n « brulla » Lourtèt,
Hèches è Sarrancouliij, estacions qu'enchinhen quais plies de
de mounde, ja uou-s triguen niés dinquio Arreu.
Enfin, à ió oures 3o, arribado det Marescaut, anounçado per
boumbes, en garo de -VItItKI". aoun au demoren déjà un
pialè de gént, tant dera bilo coumo de touti 's biladjes des bats
d'Auro è de Louroun ; imménsi aplaudiments, è 'rrecepeioun
entousiasto, dera qui poud-ùm lége et detalh en N° de Noubémbre-Dccéme dera « Revue des Pyrénées » de 1919, pages 201 à
22'i (Béi tabén « Le Semeur des Hautes-Pyrénées » det 3 de
Ottòbre. ). Aeilau, que mous deuém countenta de senhala ço que
mous loque de mès près.
Qu'ei er' Armounin de Mmuirejau que jôgue 'ra Marselhéso,
qu'et Marescaut escoute, 'ra ut an at kepi.
.Qu'ei M. Lenoir, maire de Arreu (è Membre dera 'Scòlo nòsto),
que parle et prumè at Marescaut, que l'arremèreie.
Ci ne droullòles— es très coulons tic Franco dabb er'Alsaço
è 'ra Lourrèno — qu'au aufréchen iou supèrbo garbo de flous,
è iaulo ara sio só, era nòsto 'rrèino de 1919.
Pus, départ dera garo. de cap ara Merió (era halo debatch, era
salo dessus, aoun tenguérem, en 1911, iou seénço). Ta lèu que
i-éntre et courtèdje, uj; còr de goujats è de goujates epu'entoune
iou can talo : es paraules, espirades pes arrecérques det nòsle
Counfrai M. l'abat Marsan, que soun det nòste Secretari, M. 15.
Sarrieu, è 'ra musico qu'en ei de M'"" Agéret, de Lanomezan, que
mous ajudèc tabén tara nosto Felibrejado de 1911. « Aquet cant »,
ce dits cra Revue des Hautes-Pyrénées, « qiian melancoulic, quan
majcstüous, que hè gran efèt sus er' assisténço. » « Qu'en i-a »,
ce dits Le Semeur, « que plouren d'emoucioun ara 'rrepréso dedj
arrepic. n Ë t Marescaut. en arremercia 'ra Directriço det Còr,
qu'ei tout just M" Agéret madécho, qu'au dits : « Madamo,
qu'auét hèt ana acrotau coumo nous-auti 'ra guèrro. »
Refrain
Vive Foch, Maréchal de France,
Dont le courage et la science
On1 sauvé la pairie et le monde à la fois !
À noire généralissime,
Triomphateur sage el sublime,
Nous offrons l'hommage unanime
D'Arreau, l'antique ville; et des vaillants Aurois.
Aci 's paraules :
Il sul dompter le hideux vandalisme
Des Allemands, et, toujours en éveil,
Les accabler sous son lerme héroïsme,
Fils de nos monls et de notre soleil :
�— 150 —
De nos aïeux l'illustre loyalisme
Rayonne en lui d'un éclat sans pareil.
2
Si la Garonne arrose à Valent in e
Son doux lover, si son (lot maternel
Fut le grand Gave à la course mutine
Et si l'Adour le vit sourire au ciel,
Nul ne niera que la Neste argentine
N'ait large part dans son nom immortel.
3
Par les Ducuing, auxquels s'apparentèrent
Tant d'officiers superbes et brillants.
Les d'Abadie, Martin, de Saint-Hilaire,
Nogués, Cazaux, Pégot. guerriers ardents
Dont les exploits son enfance bercèrent.
Du Maréchal on est ici parents.
Sur la maison où naquit sa grand'mère.
Dominiquette, Auroise de tout cœur,
Notre cité se sent heureuse et fière
D'inaugurer cette plaque d'honneur.
En ce beau jour se dressanl tout entière
Pour proclamer et pour chanter en chœur : —
5
De nos ruisseaux que les eaux qui frissonnent
Disent sa gloire en suivant nos prés verts ;
De nos clochers que les carillons sonnenl
Pour redoubler nos frémissants concerts.
Et que Lustou comme Arbizon couronnent
Leurs blancs névés pour lui de lauriers verts.
Alabéts, ena salo de dessus, nauèro aréi;go de M. Lenoir, ta
dide at Marescaut era 'rrecounechénço dera bilo è aufri-u UT?
Album d'arrebrembanço. Et Marescaut qu'es déu hè béi un moumént ena galerió dera merió ; aplaudiments è vivais, dabb era
Marselhéso. Pus, que s'en ba béi era maisoun de Meniquéto
Ducuing, que couneguém plan, premou quei aquiéu que hérem,
en 1911, era nòsto laulejado. Aro que porte iou placo, que counsacre es sabéntes arrecérques de AI. l'abat Marsan. (Béi Revue des
Hautes-Pyrénées, 1919, p. i2g-i33)è que dits :
1919
Hommage
de la ville d'Arreau
au Maréchal de France
Ferdinand FOCH.
Dans une aile de ce Logis
�naquit, en 1767,
Jeanne-Dominiquette Ducuing,
Grand'Mère
de celui qui conduisit
les Armées
Françaises et Alliées
à la victoire.
M. Lenoir que hè brembá 't Marescaut, especialoméns, ce quin
es senhalèren es tres branques des Ducuing, prencipaloméns en
es Estats des Qùate-Bats è 'na Legioiin d'Auro ; è 'n espera qu'et
lou glourious arrehilh aura poudut enfin sauba 't moun per
toustém des ourrous dera guèrro, que s'esclame : « Aunou à
bous, Moussu 't Marescaut de Franco ! Aunou ara bòsto familho !
Aunou as bòsti aujòs ! »
Alabéts, era télo, en cai, que lèche béi 'ra placo, en létres
d'òr, è M. l'abat Marsan, at nòm dera nòsto 'Scòlo, que létch at
Marescaut, deuant Mi'l" Foch, aquiéu tabén presénto, aquésto
alloucucioun :
Monsieur le Maréchal,
Au nom de /'Escòlo dcras Pirenéos, dont nous faisons partie,
nous avons le devoir de vous présenter, à votre passage à Arreau,
nos plus respectueux hommages.
Vous savez ce qu'est notre Société, groupement des FéUbres
du Comminges, du Couserans et des Quatre-Vallées, établis ,par
conséquent dans celle région des Hautes-Pyrénées et dévoués entièrement au maintien de noire idiome local, de nos usages et de nos
traditions... Vous le savez, puisque vous avez bien voulu consentir
à ce qu'une plaque fût placée par elle el par la Municipalité de
Valentine sur voire maison paternelle, puisque Mn° Foch, votre
sœur vénérée, a accepté d'être noire Reine, celle année, puisque
vous-même avez daigné agréer le titre de Membre d'Honneur de
/'Escòlo.
Nous avons essuyé de vous témoigner ainsi, Monsieur le Maréchal, dans la mesure de nus moyens el à noire manière, notre
admiration el noire reconnaissance. Trop heureux si vous aviez
pu honorer de votre présence, le 2 septembre dernier, notre
Félibrée.
Mais, aujourd'hui, nous avons, du moins, le bonheur de vous
saluer ici, au nom de notre Escòlo, sur notre territoire. Permetteznous de vous dire combien nous sommes fiers que ce soit l'un des
nôtres, un Gascon, un Pyrénéen, un descendant des plus glorieux
guerriers du Comminges, un petit-fils d'.Arreau, qui ail brisé
T effort de la barbarie allemande el sauvé la Patrie et la civilisation.
Grâce à vous, vainqueur à la tête de vos vaillants poilus, la
France a pu rester lit France, et par suite, en France, la Gascogne
pourra rester la Gascogne, et l'âme gasconne vivre toujours, avec
�— 152 —
son énergique originalité, dans l'âme de la grande Nation, maintenue et rétablie dans son intégrité, du Rhin aux Pyrénées. Oui,
c'est grâce à. vous. Monsieur le Maréchal, que nous pouvons nous
dire, avec un légitime orgueil el un bonheur inexprimable, à la fois
Français cl Gascons toujours :
Toustérn Francédi è toustérn Gascons .'
Bibo 'ra Franco .' Dibo 'ra Gascounho '. Bibo 'ra liai d'Auro !
Bibo 'ra bilo d'Arreu .' Bibo Foch. el slié arrehilh ! Lounléns è
toustérn !
Era fou lo qu'aplaudéch, è 'l Marescaut qu'arrespoun en
quauques paraules, aoun dits encaro un eòp qu'« eu aué soullats
coumo n'auién. que calié qu'es chèfi houssen dinnes d'éri ». è
qu'es nòsti mòrti mous marquen et nòste deué : <« Debouá-mous,
pel treballi, ena union u, tara Fianço. Trebalhém !.. »
Pus, ui; còp bisitado 'ra maisoun des Ducuing, que s'en ban
tou li las Escoles d'Arreu, darrè 'ra pelouso que bic es nòsti Jòcs
Flouraus, en plén aire. en 1911, è (pic s'aperaran daralla, coumo
dits at Marescaut et lou Directou, M. Lapuvade, « Ecoles Maréchal
Foch ». Ui; còr de mainadjes, dirijat encaro per M'"" A ge ret, que
can le era biembengudo, en arreprene ra cantalo de tout aro,
è 't jüéfl Douctou Dutech, at nòm des peluts aquiéu presénts, que
hè oumadje at Marescaut d'un edzemplari dera fourmacioun dera
Lcgioui; d'Auro en 1789, dera qui 's Ducuing eren es aufìciès, è
que prounounce 'ra mès calourouso alloucucioun.
Tout prumè, que demande 'ra perinissioún » de rendre à
l'auteur de celte fêle, toute familiale, l'hommagequi lui revient » :
« Habitants de la vallée d'Ame, vous ne saurez jamais assez
reconnaître le mérite et la science de noire si brave abbé Marsan.
Guchennois de vieille souche lui-même, il a pour tout ce qui
louche à noire petite Pairie un culte presque égal à celui qu'il
rend quotidiennement à l'Etre suprême. Vous d i rai-je encore que
sa simplicité, comme sa modestie, n'ont d'égales que sa science
profonde et son érudition hors de pair ? La paléographie auroise
n'a pas de secrets si profonds qu'il n'arrive à pénétrer : ce n'est
certes pas, maintes fois, sans mal ni sans peine, el je puis vous
donner la parfaite assurance que le labeur duquel il se livre
actuellement, pour reconstituer la généalogie de noire illustre
Maréchal, est un véritable travail de bénédictin. Aussi je vous
engage tous à rendre à cel humble el charitable pasteur, qui ne
se permit jamais de penser que son règne lui sur la terre, l'hommage qu'il mérite el la part qui lui revient dans noire belle fêle
de ce jour... »
Pus, que parle dedj esprit de libellât è dera demoucratico
couslitucioui; der' anlico Bat d'Auro è del caratlari des Aurédi :
(i Les Vurois ». ce dits. « diffèrenl d'une façon Irès notable, tant
sous le rapport physique que sous le rappôr! moral, des autres
�— i 53 —
populations pyrénéennes... Taille avantagense. vigueur peu commune, grande activité... Mens hilaris, l'esprit rieur, qui est
l'expression indéniable du caractère français... Allure dégagée...
Doués en même temps d'une imagination très développée et d'un
jugement prompt, ils joignent à un courage à toute épreuve une
audace bien souvent téméraire... Si vous recherche/ même le
caractère primitif de ce peuple remuant et nerveux, vous y trouverez une noble fierté unie à une haute intelligence : fierté et
intelligence si développées qu'elles paraissent rivaliser avec le
grandiose tableau de la nature qui les entoure, et vous remarquerez bien vite que l'esprit public ici ne veut être ni dominé ni
dominateur... » Atau. qu'an balhat un. pialè de balénts è d'eròssi,
en arrepuja de Foch è des Ducuing è de Féraud, dera Coumbençiouii, diijquio sent Supèri, que saubèc Toulouso dera furou des
Banda us.
« Bravo, et vive la liberté ». ç'arrespoun el Marescaut, è touti
que s'en ban bisita precisoméns era Capèro de sent Supèri, aoun
auién pourlat era 'rrelico ensinho det Defcnsou dera Cieutat
Palladiano ; pus era glèiso de Nòstro-Damo, aoun Moussu 't
canounje Poney, curé dera bilo. apère es benediccious det Cèu
sus et libéra tou det nòste pais.
Enfin, après iou taulejado entimo en ço de M. Lenoir (maison
Féraud), et bèt téns que permét era 'scursioui; pera hauta Bat
d'Auro. Pertout, à Cadiac, à Ancizan, à Guchén, à Bièlo d'Auro. à
Sen-Lári (aoun M. Thévenol au hè béi es usines d'energié) electrico), arcs de trïoumfe è oubacious. Et Marescaut qu'aurié plan
boulut bisita tabén era Bat de Louroun è d'auti biladjes. Mès et
téns j'au mancaue. Ta quate oures, que tourne dounc partí tat
Còtch d'Aspiii è ta Banhères-de-Bigòrro, ta trouba-s de nauètch à
Tarbo dabb era nét.
Uiî que sera 'stat countént de tout acró, è ja s'en pòt preda,
qu'ei et nòste sabént Counfrai M. l'abat Marsan, è à boni) drét.
Etcb qu'eslabblic (Béi era Revue des Hautes-Pyrénées. Julhét à
Decéme 1918) era « dependénço auréso )) det Marescaut (è mémo
sous propis aujòs è 's det son nebout, M. Fourtic, Mémbre dera
nòsto 'Scòlo tabén è tres còps citat ena guèrro, qu'èren parents,
pes Garrère, de Guchén, dés det Marescaut Foch), mès pas sense
péno, de tant qu'es Ducuing « èren tramaligadi dabb et païs
d'Arribèro, de tau manièro qu'era genealougió n'ei dificilo à descadura ». Mès anfin que i-ei arribat, coumo à hè coumpréne à
sous coumpatrïòtes er' aunou que les ne benguié è 's aunous que
deuién arrénde. Ë dounc, se didém : « de diies pèires un cùp ».
que poud-òm dide, en arrebira 'dj arreproubè, qu'étch héc sourti
de un còp dîtes pèires : era dera maisouij de Dominiquette Ducuing è 'ra det frounloun des Escoles de Arreu. — sense eounda Y ajudo que mous balhèc tara de Balentino, — Balentino,
�— 154 —
beritabble larè dera familho Foch, aouti demòre era nòslo "Hrèind
de 1919, Mèlo Jenny Foch, ò taoun es ba 'rreméte et Marescaut
edj alendeman.
A
B4NHÈRES DE BIGORRO.
Tout prumè, parcró, ta Tarbo que cau tourna, è aquedj arretourn qu'es déu hè pera mountanho, en passa per Banhères-deBigòrro, que bo, éro tabéiì, hesteja 't gran Pirenéijc.
« Era pujado det Còtch d'Aspii/ », ce dits M. l'abat Soulé, en
sòi( liberét sus Foch (Foch à ïarbes, Lourdes, Argelès, Arreau,
Bagnères), p. 72, « que s'en ba dura bintociqc minutes. Minutes
mudes ? Nou, pas at-fèt. Güelhès, paisanls amassadi quedemòren,
aquiéu è aciéu, t'aufrí dabb un, salut quauques arrustiques flous.
Jamès oumadje terrestre nü-ère estat encaro adreçat à Foch de
ta haut ne dap mes de semplicitat. »
UIÎ clucat d'arrèst à Payòlo, pus, pera Séubo, Sento-Marió,
Campaq è Beudiaq, que s'aténh Banhères. Es Banherédi qu'es
soun tiradi d'ahès. En dus o tres diés, j'an dreçat arcs de trïoumfe è 'stallat à miliès lampes électriques è garlandes de flous.
Qu'arribe et Marescaut à 6 oures det sé. Que l'arrecében M. Lhez,
maire dera bilo, et sou-prefèt è 's autes autouritats : que l'amién
diqquio 't son. buste, inaugurat tres mèsi abans ; qu'au hèn
puja 'n iou büeturo, atelado de quate chibaus, escourtado pera
cabalherió des Guides pirenéqcs, è qu'au aufréclien, en Casino
dera bilo, uq champanho d'aunou. « Pendént 8 ans », ç'au dits,
manhificoméns, M. Lhez, « et bôste pai que bouc nôsle. Que
semble qu'aquésto tèrro bous tourne préne pes noumbrousi liadés
det passat. De pertout, de Tarbo, d.'Argelès, d'Arrëu, es biélbes
oumbres des aujôs que s'arégen ta 'stiéne de cap à bous es lous
braci cargadi de laurès ! »
Et Marescaut qu'arrespoun, coumo louslém, pes mes aimabbles è 's mèss hèrmes paraules. Acoumpanhat, anfiíj, pes autouritats diiiquio 'ra sourtido dera bilo, que passe debadj un arc
luminous, quilhat en faço dera usino Soulé è cjue porte, en létres
de hüéc, aquésti mots, qu'ac bon tout dide :
Al nous te Foch !
— A 8 oures è miéjo, et Marescaut j'ère tournât à Tarbo. Edj
alendemai;, j'anaue partí tat Couménges, qu'au pòt prouclama
« sor; », étch tabéi;.
III
En Couménges è à Balenlino
O-plaii, es nòsti balénts soullats è generals que mous an hèt...
ajusta un coubblét ara Coumengéso : atau, aro que poudém dide
as nòsti frais det Couménge (qu'ei et 83àmo que héc era prumèro
�traucado en frount aleniant ; béi et nùsle V !\ de 1920, p. 09; i
Entre es Peluls dera darrèro guerro
Es bòstis qu'éi que ganhon edj arram ;
Qu'ei Galliéni, 'rrehilh de bùsto tèrro.
Que sap jura : « Dinquio 't cap teqguerâm ! »
E t mes glourious, Foch, be tiro 'rracino
De Balentino,
Aoun eantam !... —
Douiic, et dijaus 2 de Oltòbre, à 10 oures det maitiii, après
aué 'rrecebut es darrèri adiéus det Counsélh de Tarbo è aué-les
arremerciadi, et Marescaut Foch que part, en auto, ta Balentino,
brès dera sio farnilbo, dap Mmo Foch, era sio só, Mèlo Foch (era
nòsto 'rrèino de 1919) è M. Boutai, et sòi( auflciè d'ourdounanço.
Parcró, en camiij, ta ounze oures, qu'es trigue en Petit Seminari de Ppulinhan. Aquiéu, d'auti còps, tout jüén, que houe elèbo
pensiounari ; qu'au plats d'arrebiéue aquéri soubenirs. Era 'rrouto
de Luchouii ja'i touto mirgalhado de flous è de drapèus, è 's
noutabilitats de Gourdaii-Poulinhaij è des alentourns ja soun
groupades at pè de iou tribuno, en courtélh det Seminari. Et
Superiou, M, 't Canounje Beauclou, aumouinè dedj espitau militari f>9 que s'i tròbc eslallat, que dits at Marescaut soun imménso
admiraciouii è ce quin auién louti pregat, ara sio demando, tara
sio bittòrio. Foch qu'au arrespoun dabb emouciounn, en hè béi
qu'es cau aro counsacra, dabb er' ajudo de Diéu, à iou 'rrestauraciouij soucialo è mouralo, que hara « 'ra Franço autant glouriouso 'na Pats coumo n'ei estado 'na guèrro ». Qu'arrecép tabéq
es coumpliménts de M. Castex. maire de Gourdaij, è qu'au canten
iou cantato, de M. l'abat Anizaij. Que bisite 'ra capèro è 's
crambes des bleçats ; 90 que s'i troben ei(caro, as qui balhe
eouradje, ò 'níìij que tourne parti, en autó, ta Balentino.
Ja soun beijgudes at soi; arreiicountre es Autouritals, 'rrouto
det Basèrt, « as Tres-Camis ». Et Marescaut que debare der auto,
è d'aquiéu, après es salutacious, et cant dera Marselhéso è garbes
de flous aufèrtes per dus droullòts, touti que s'arreméten à pè
dinquio 'ra petito bilo, ournado de drapèus, de garlandes è
d'escripeious, coumo « Honneur à notre libérateur » ; « Nancy,
la Marne, l'Yser, Amiens » ; « Quand il y a Foch et les poilus,
les Boches passent plus » ; « Hommage des Yalenlinois à leur
illustre compatriote le maréchal Foch ». Qu'arriben lèu dinquio 'ra maisouij Foch, éntre aplaudiments, carrilhous è vivats
que nou s'acaben.
Es autouritats que pujen et perrouq, que doumine era placo
de marbe blanc, dap létres d'or, plaçado ui; mes abans, è que
dits, coumo sabém :
�Au Al
Müíin
DONT C'EST ICI LA
Ai
GÉNÉRALISSIME
LIBÉRÂTEUB
LA VILLE
LESCOl.O
ET
LE
. FOCH,
M
MAISON
m
DE
TERRITOIRE,
VALEXTINE,
DE RAS
l'AYS,
H
PATERNELLE.
ARMÉES ALLIÉES,
DES
lUHKXJàOS
KCON N AISSA.NTS .
■2 Septembre MCMXIX.
Alabéts — quan l'inaugurèrem — que harié el mes biéu, e
mes adniirabble souléi. Aro. quarrousine, que plouinéje... Vim
porte ! Edj enlousiasmc dera gént b'ei aula grau, autant Irii;quejant.
Et prumè, M. Adoue, Maire, que hè bremba. dabb emouriouij,
es liadés qu'arreliguen era familho det Marescaut ara coumuno
�dp Balentino. («'Uitat ... rau dits. t. aquéro foulo que bous aciame : qu'ei tout antiè et païs des bòsli puis .' ») è ce quin aquésto
n'ei lièro ; ce quin l'arremèrcie tabéij de hè-u biéue, aro, et mes
bèt diô de soun istòrio,
Pus, qu'ei M. Bepmàle, Senatou, Maire dera bilo do Sen-Gaudéns, » ara qui plats güé », ce dits, « de eounsidera s coumo un
proulouiigomént de Balentino, tant bedió è amigo ». Que dits al
Marescaut ce quanti acitau couneguéreii es de caso sió, è dap quin
ourgulh, en sabé qu'ère lou, saludèren sous trïoumfes, En quauques paraules at-fèt sentides — en hè allusioun. as dòs de Foch
fnadéch (soun hilh è soun gendre) <■ de Balentino, « ta crüèloméns decimado ». — nii-a cap pou d'arremercia-u d'aué dat at
nùslc Middió ralomnniat. n en dessus det gòi dera bittòrio è
dera'rrebénjo nacioiinales, el gòi, presque au ta gran atch houns
des nòsti còrs, dera bittòrio è dera 'rrebénjo particulières ».
Enftij, que bo espera que de tout acró sourlira. s'en auém era
boulentat —"è quin nou l'auriém ? — era pals que eau. dera qui
Foch è 's sôs soullats seran estadi os grani autòus.
Après, M. Taussac, sou-prefèt de Scn-Gaudéns, que célèbre
prencipatoméns en Foch « un. arrehilh oijcaro d'aquéro 'íricho
tèrro gascouno que balhèe deja tant d'òmes illustres ara Franco »,
et chèf que couneguié 's unies as qui eoumaiidaue è t qui s'ameritauen aquéri balénts det 8.3°, aquéri soullats dera 'Brepubblico.
des qui Sen paudéns, ni! mès abans, hestejaue edj arretonrií.
Et Marescaut que les arrespoun. è à touto Ta gént aquiéu
presento : que les dits ce quin ei toucal dera lou couralo 'rrecepciourj è der' afeccioni; qu'au nèn béi. mès dilhèu que per d'au tes
manifestacious mès manhifiqnes : que les arremèreie de nü-aué
pas douttat dera bittòrio ; que parle, encaro uif cop, dedj erouïsme
<les nòsti peluts ; qu'arredits ce quin elheuèren es Ions chefi at lou
uibèu (è taouu nou ralié puja !) ; que félicite es qui. darrè, trebalhèren l'assegurà adz auti et par; è s municions ; è, t'acaba.
qu'arrepète, onergicoméns, que, ta qu'era pats sic dinno è
fecoundo. cau » era unioúi! de tou t i ena couqcòrdiû è 'n treballi ».
M. Cruppi, Députât, que béi) d'arriba, qu'au présente es bots
det Counsélh Generau dera Ilauto-Garouno, det qui ei President,
è qu'au dits dap quino 'mpaciénço, étch qu'auié bisl et Marescaut
à Cassel, en (iran Quartiè Generau, è à l'aris et, i/4 de Julhét,
demouraue aquét dió : « Arrésjamés nou doultèc de bous ! »
Tres droullòtes que presenten, alabéts, garbes de flous al
Marescaut è ara Maresoalo, que lessbèn punéts. Pus. que s'en ban,
drapèus desplegats, ta m bons bâtants, méntre qu'es campanes
somien à bándou, tara glèiso, esplandidoméns decourado. M. l'abat
Barés, curé, que süète 'ra biembeiigydo at Marescaut ; M. 't cauounje Beauclou qu'au hè iou alloucuçioui! entousiasto, en banta
« et gran Francés, et gran soullat, et gran crestian » ; M. l'abat
�— 158 —
Esquerré. curé
nòste benerat
bèro, M. l'abat
è tara prumèrp
benedicciouij.
dera Tué, que hè 'dzecuta canls parfèls, è qu'ei et
Bice-Presidént dera 'Scòlo, curé dera Barto d'ArriDufor, qu'auié tant hèt tat succès dera felibrejado
glourificaciourj de Foch à Balentino. que balhe 'ra
Mès tout nu ï cap acabat. En sourtí dera glèiso (edj ôrde
qu'ei parfèt, niés que i-a UII mounde bol), que tournen eijcaro
tara maisoni; Foch. Alabéts. que canten d'auti imnes, prencipaloméns Erà Balentinéso, deiiudo a: nòste Counfrai M. l'abat Barés
è quom put lëge en A' ■>■ dera Bouts de 1920, p. 23-24 è tabén. en
Armanac de 1919-1920, p. 6. Enfii(, et nòste Counfrai M. Pau*
Fei-rière, al qui 'ra Municipalitat de Balentino auié demandat de
tourna dide 'ra sio pèço (è.qae neu s'a desbrembat d'arboura 'ra
nòsto perbéijco). que la dits destant et perrouii, aoun es téij drét,
at coustat det Marescaut. Deuòro, fòrto ploujo, ta que Tarbo nou
�— Í59 —
sié jelouso. Mès que i-a'quiéu iou i'oulo de mès de dus mílo
persounes, beiigudes la saluda è aclama Foch, è que Iièn el mès
gran succès ara pouesió de M. Ferrière : Gascounho tousténs
Gascounho ! — At nòste halént Ferdinand de Foch. que pubbliquèrem tabéq, p. »4-a6 d'Era Bouts de 1920 è p. 2 dedj Armanac.
Qu'es deuen bremba toustém es nòsti Counfrais de quauquis-us
des sòs bèrsi miélhou apretats, aplaudits à tout arroumpe, prencipaloméns ena fiq :
Mous calée uq Gascouq ta bate 'r' Alemanho...
0 Garouno. bè-n.
... Canto-lé-t tousténs. et hilh que mous a dat,
A quel ta gran guerriè, tabéq brabe souldat...
En adreça-s at Marescaut :
Sus et Prussien ta lèu que cajéres dessus,
E sense crida garo au foutes de cu n sus...
A tau.
Debat er' arc giganl quan estères passat,
Des laurès dera glorio auiùs uq pléq braeat...
E, ta couqclusioun :
Es Joffre, Castelnau, Galliéni, Berdoulat
Coumo tu soun caddèts, è caduq l'a proubat...
Tabéq d'aué poupat en pais de Gascounho,
Aro, ïnéns que jamés, òn n'a bric de bergounho !...
O-plaq, açró qu'ei'ra mouralo dera causo, era counclusiouo.
prattico dera hèslo. Acró que mous bénje, j'agg auém dit en
coumença, è dera bouno manièro. El Middió j a dat era sio
mesuro. È, se quauque 'rretardatari det Nòrt mous cèrque peléjo
daralla, nou les arrespouneram pas souloméns, coumo CharlesBrun : « Es bòsti pais que beqguéren de cap à nous-auti dap
glaibes, è nous-auti que tou rua m de cap à bous-auli dap flous » ;
mès que i-ajustaram : « è 'ra spado nòsto, nou la lournèrem tira
que la saubâ-bous »... —
Es clacoménts des mas dera fpulo è 's sòs aclamacious ja
nou-s destrigauen. Bouno journado aquiéu tara léngo nòsto è
pléq succès tat nòste brabe 'rrepresentant.
Vrras at constat de M. Ferrière, soul dabb élcli sus et perrouq, et Marescaut que nou-n pèrt iou paraulo. « Mon cher ami »',
ç'au dits en prené-u era mai! quan a fenit, « je n'ai qu'un regret :
c'est de ne pouvoir vous répondre dans le même langage » ; è 'n
felicita-u qu'au hè béi — è ja s'ère bist tabéii à mesuro, premou
que sourridié tas passadjes mès aploudits — que a plan, coumprenut et séns des mots è des espressious ; è nou cessée de parla
d'aquéro pèço pendent tout et « lunch » que seguic. M. Ferrière
�— 160 —
que la liée coupla pel nòsle Counfrai M. Escaich) que ta berôioniéns léij era plumo, è que l'adrecèc à Mèlo Foch l'ai Marescaut,
que mandée à M. Ferrière iou carlo aulografo, «avec ses vifs
remerciements el meilleurs souvenirs ».
Qu'ei at moumént.just que M. Ferrière d ils al Marescaut era s'm
pèço que s'arrepòrle edj mi (p. i58) des dus imadjes que dam acitau.Edj aule (p. 156) que hè héi ce quin ère hèto Ta pòrto d'aunou,
touto 'ligarlandado, baslido tara 'rrécepcioui; det Marescaut '.
arremarca-i, dabb iou « saussiço », dus canous Hourits, ète, era
deuiso, en fiancés militari : << Quand il y a Foch el les poilus, les
Boches passent plus »,è's 1res droullòtes couslumades qu'aufriren
ilous at Marescaut. Que deuém aquéres fotôs ara coumplasénço
det Loctenént Capéràn, de Balentino.
laute des nòsti Counfrais que mandée tabéij at Marescaut
aquéste souuét, qu'arrecebéc campa :
Glorieux Maréchal, dompteur des Àllèmagnes,
lie sous avoir chez nous nous nous sentons ployer
Sous la joie ci la reconnaissance, compagnes
lles tendies sentiments qu'en vous l'on voit briller.
Dès que quelque loisir après lant de campagnes
A votre bras vainqueur peut enfin s'octroyer.
Vite vous accoure/, vers vos chères montagnes
Où pour vous brûle encore le paternel lover.
Vot re a ni ou r, les vibrant's Gommingeois vous le rendent.
aïeux, sur nos inouïs toujours présents, entendent
De votre noble cœur les battements heureux :
Et sur vous, qui moule/ vers eux, à flots descendent
Leurs bénédictions, que redoublent nos vœux
Et que prolongeront nos arrière-neveux !...
Ja 'i bertat qu'acró ei en francès ; mès es sentiménts qu'en
soun gascous ; è-donijc qu'ae bontam ta béi j acitau.
\ Balentino ja s'acabaue era tournado det Marescaut Foch
pera sio Gascounho, just et madéeh d ió qu'es sòs 08 ans. Aquiéu,
en larè de sous pais, que s'anaue Trepousa quauque téns, prèst
encaro ta serbí T païs, se calié, ena pats coumo auié hèt ena
guèrro.
�— 161 —
b) Era Hèsto de Joffrc
.1
Perpinhaii, <'' 12 de Otlòbre l'J l'J
Dèts diés après, et Middió que celebraue, à Perpinhan., bères
hèstes en' aunou del Marescaut J offre : après et-qui acabèc era
billòrio, et-rjui l'auié coumençado, del nòste lerradou miejpurnau
and us. and us pirencijCs.
Seloui;c dires bères arrernarques de 1'. Devoluy (d'auti còps
Capouliè det Felibridje), que poud-òm lége p. u des « Reclams »
de 1919, « que semble en bertat, en béi es nòms des mèstresaubrès dera biltòrio, Jofl're, Galliéni. Foch. qu'en lourná-uious
es proubinces perdudes era Proubidénço bouléc marca è hè 'iresplandí 'ra unitat dera Patrió, dedj Arrií; dinquio 's Pirenès, en
da à hils des Pirenès el prèts-hèl manhific de mestreja pedj Arrií/ »,
è (i qu'ei de Treinarca qu'aquéri grani capüanis siéu debaradi
tout just des cantous mountanharts que sauben, at pè des Jous
pics gigants, mès que cap d'au te parsai; dera Gaulo, en es Ions
idées è 's lous couslumes. et mès biéa esprit de libella/ »,
E-dom;c, edj arrehilh d'Arribesautes, qu'aime de parla ca.talai; bèl-còp. coumo mous ac élits « La Dépêche », aquétch que
gauhec era prumèro Imlado è que bée tant tabérj ta ganhà-rnous-,
en Anierico, ut; secours decisiéu, — passai per Toulouso el 10 de
Ottòbre, à goures è miéjo, j'acampe à i3 è miéjo à Perpiubaij.
Es autouritats qu'au süèten era biember;gudo : pus (pie s'arreinél
en autó tat « Grand Hôtel », demèst immenses aclamacions.
Edj alcndemai), 11. taulejado aufèrlo at Marescaut pes anciens
elèbes det Coulèdje de Perpinhai;, arretrèto as fiambèus, è, labén
bir; d'aunou aufèrt as Delegacions pi'àubettçalo è catalana. Premoii
qu'èren beiigüdi, esprès, es Eelibres proubençaus qu'arrelrou
baram lout-aro, è iou Delegacioui; calalano d'Espauho ; Auge]
Guimerà, et gran dramaturge, P. Aldavert, cl Douctou Roca.
Iglesias, Santiago, Jori, Solé y Pla, president des Bouléntaris
Gatalas. Puig y Cadalfach, presidént dera Maiicoumunilat. Aquiéu,
après es discoûrsi, que cantèren, dabb era Warselkéso, era <~,<>np"
Sanlo è 'dj imne catalan Els Segadors.
Mès era grano hèsto que bouc el diménje i !. \ 9 oures, eu
Cours des Plaimes. aula lèu qu'arribe et Marescaut deuant era
Iribuno, m; mainadje, bestit en catalan,, qu'au aufréçh iou palmo
d'or. Et general Deville que da leçturo det célèbre òrde det d ici
que précédée era batalho dera Marno è què coumandauc île
léiigue à tout prêts ; pus, discoûrsi qu'es succèden, de ,1. Escarguel, \. de Magallon, Denis. Maire dera Bilo, en da al Vlarescaul
era bèro òbro artislico de lï. Sudre, Lambry. prefèt. de Carsalade
du l'uni, abésque de Perpinhai; un; Gascoui;, que bè tant la
�— 162 —
mantérigiie 'ra léngo catalano ena glèiso), Fallen, capoulié det
Felibridje, è Puig y Cadafalch, at nom des Catalás.
Aquiéu, en efèt, pas souloméns era léngo nòsto houe dera
hèsto, mès et Felibridje Centrau qu'ei prenéc part auficialoméns,
en presenta at Marescautedj Album apariat tadaélch pes pouètes è
artistes de lérjgo d'o, è iou 'Spado d'aunou que l'aufrié 'ra Proubénço [après aquéro que l'auién aufèrt es Catalâs deja en 1914
(béi era « Revue Catalane » de 1914-1910)].
Om pòt béi en « Cartabèu » de 1914-1933, p. 3Í7-349, et
counde-Trendut d'aquéro ceremounió, dabb et discours det
Capoulié J. Fallen, qu'es Majouraus J. d'Arbaud. Albarel, V.
Bernard, Bonafont, Ruat. Vabre è Vinas acoumpanhauen. Acitau,
qu'en citaram au-méns quauques linhes :
Ilùstrissime Soudai
Magnanime Fièu dóu Miejour.
Es cm' uno emouciouii prefoundo, fourmado de recouneissènço
e de Jierta, que sian rengu de nòsti tèrro alunchado de Lengadò e
de Prouvèneo sus vòsto noblo e souleiouso terro de Roussihouii, pèr
vous saluda respetousamen e jougne nòste òumage moudèste, mai
sincère, à la grandasso glourijieaciowi que Furoûso cieuta de
Perpignan j'ai, au-jour-d'uei, au pu grand de sis efant...
... Voste sa ni signait es esta aqueu de la redemciouii, es esta
aquèu quanàuncio e que preparo la deliéuranço Jitialo...
...Alorde bon Prouvençau — que n'èro naluralomén nòste
capoulié de l'epoco, l'eminent artisto è pouèto Valèri Bernard —
aguèron l'klèio, Mounsen lou Marescau, de cous ou/ri per souscricioun uno supèrbo espado d'ounour, e, buta pèr la mémo peusado, Ion capo dou Felibrige estime que lis artisto e li pouèto île
tout lou Miejour. dis Aup giganto au grand Qaeean, que tóuti li
Felibre sarién urous de participa à Vôumage que vous èro degu e
décidé la couinpousicioun d'aquéu Album que sian Jièr de vous
presenta.
Sonin nqaehi cuberlo magnifico, que l'art île nòste ami 1 alèri
Bernant n'a fa 'n 'relieur i trelusènt, trouvarés lifuiel que li pouèto.
li pinlre, li musician i an depausa pïousamen : li plus nòb'li pensada
ié soun espremido dins li biais li plus divers... F. aquelo variela
(Tespressiouii, aquéli cant multiple que mounlon de tóuti li dialèite
de la lerro d'<), de Prouvèneo, de Lei/gadô, de Gascougno, de
Limousin e de vaste bèu e meloudious Roussihouti perça, aquélis
inné de gaa que s'aubouron de tout caire pèr celebra vòsto glari,
Mounsen bai Marescau, —coumo li voues noumbrouso de l'auceliho,
lou malin dins lou bas, s'unisson pèr saluda la luinièro nouvello, —
acò 's la voues de /au/ nòste Miejour radions, ac<> 's l'anio de la
ruca latino que clanlis.
Aubouro-le,
,Su\ttv la
raço
CU/JO
latino,
duu SQUlèu !
�— 163 —
Dins toun trelus, ounouraras jamai proun aquéu de tis enfant que
sus toun frount a fa regiscla tant d'ounour...
Ur> centenat de Felibres [entre es qui couneguém mes, R, Benoît, B. Sarrieu (béi Armanac dera Mountanho de 1916-17-18,
p. 22), P. Fon tan, A. Canibos, de Bardies, Marc Delbreil, ètc]
qu'auién coulabourat ad aquédj Album, at qui 't nòste amic J.
Rozès de Brousse counsacrèc, en « Télégramme » del i4 de Otlòbre, un. artiggle detalhat.
Et Marescaut Joffre qu'arremèrcie, detch houns det còr. de
tou to 'ra 'rrecounechénço qu'au hèn béi. Pus, un gran courtèdje
des delegacious è des troupes que seguécb es carreres è s abeiìgudes dera bilo, en acoumpanlia t Marescaut tat Grand Hòlel.
Après, taulejado de 4oo coubèrts, dera qui nou poudém dide
touti 's brindes. Senhalém parcró 's paraules triííquejantes de
M. Despérainons. quan dits at Marescaut : » Que nou poudiét nou
passa debadj edj Arc de Trïoumfe dera Stélo, premou qu'ei at
dió dera Marno, güé j'ac sab-òm, que caéren es cadenes que tei>guién predüères debadj es sòs bòles es nòstes biéllies bittòries,
en dò de ciijc cm basin us ! » (òm sap qu'en efèt aquéres cadénes
soun estades brisades) — è 't salut de M. Denis, maire dera bilo,
que prouclame que nu i cap souloméns Perpinhai» n'edj Arroussilhouij, mès tou lo 'ra tèrro de létjgo d'O. Inul cl Middiò, quehestéje
à Joffre, u aquét Middió tant denigrat, mès del qui s soullats héren
tout et lou deué è que balhèc, coundi, ara Franço en perilli sous
mès grani capitanis ; è mémo, iié. 's nòsti l'rais de Catalounho,
que bouren dap nous-auti '11 es oures soumbres <P>éi \rmanac
de 1910, p. 16) è que soun aquiéu en aquét d ió de gòi ». « Aro ».
ce dits. en acaba, « quan en nòste majestüous Ganigou el souléi,
en lheua-s, i>òse 'ra sio courouno d'òr, aquésto ja mous paréch
més esblouechénto que n'a-giíair'-á : qu'ei premou què. despus
era Marno, s'i-ajuste ui; arraíouij lugrejant entre touti : era glòrio
de Joffre ! »
Vd aquéro couijclusiouii que s'arrepòrten tabér; aquésli bèrsi
de II. Muchart à Joffre, en iou pèeo qu'au legéc, en coumpara-u
at Canigou :
De Ja chaîne confuse, il so détache seul ;
II est à part, comme un éblouissant aïeul ;
II domine I assaut des brumes qui le bravent ;
Il resplendi! sous le soleil à son zénith :
Gomme vous il est blanc : comme vous il esl brave
Gomme vous il esl de granit...
:
è aquésli qiiale dedj abat J. Bonafont, Felibre Majourau.en M bu m :
Te veig birbillejar y de neu v de glòria,
En ton ferm siiiab'o lo meu Canigó :
�Xo sigues envejós si avuy dins l'Historia
Joffre es, com tu, l'orgulli, l'honra del Rosselló !
Er' àprès-middiò, et Marescaut Joffre qu'aunourèc dera sio
presénço iou partido de football — è n aqiiedj esport, alabéts ;
qu'ère es Pirenès, Tarin* i- Perpinhai/, que lei/;/uién edj arrani —
è qu'assistée eufii; à iauto taulejado ; pus, liüéc d'artifici.
Entretant, iou delegacioun de felibres que prouütèc der am a
siouij ta'na depousa iou garbo de lluus ena luumbo de Juan
Monné, felibre majourau, catalan de còr, proubençau de léngo
(béi, en \" de Xoubémbre 191g de « Montanyes Regalades », es
discoûrsi de J. Fallen, V. Ruat, Douctou Vinas è J. Delpontj.
De mès, à siés oures, carreró dera Maij-de-Hèr, en bicilb oustau
de Helip etch Hardit, un coumitat catalan., présidai per M. Bausil,
qu'arrecebéc amiealomens es Proubençaus, è que didéren bèrsi
ena nòsto léngo.
Enfin, En Àngel Guimerà que demandée à Joffre de boulé
plan, accepta de na présida 's Jocs Flouraus de Barcelouno, en
1920. El Marescaut que balhcc era sio counsentido, è 't N" de
mai 1920 de « Montanyes Regalades » que mous counde ce (juin,
et dió berjgul. at deia des ino.un.ts, ourbic aquéro cercinounió,
dera qui M" Joffre. en « mantellina blanca », bouc prouclamado'ra'Rrèino pet pruinè lauréat. Anés, ce dits el Catalan
Douctou J.-M. Roca, nou poudié uiiélhou acupa ra plaço d'aunou
d'aquéro hèsto d que 1 genial capdill que detingué is barbres
moderns à l'espona de la .Mai ne, salvant la civilisació mondial...».
Et, Felibrid fe è ra Ouccitanió tint taro / rt/i liel et lou
deué i'n celebra atau .1 offre è Foch. Après aquéri tins, es
mès grani, nous desbrembèren pas tapòc ne De CASTELNAl , el t/el (Iran Couronnai, aclamat, ef inadèch
tliti t/ne ,1 offre, pes sòs countpal'riotes. a Sent-Africo, è
qu'arrespoun en parlà-les de « soun ous tol •> è cità-les
bèrsi del felibre malourau abat l·Lessou, còumo auié
súèn ul>escaI sous soullats en léf/go rrouerçato, ne
GALLIFA/, del f/ut toàrnaram parla en un prouçhèn
.\ uhieró.
Entretant, diilèm ei/caro 111/ càp : « Bibo t Middió
è 's Pirenès ! Bibo ra Franco è ra Gascounho ! »
�— 165 —
TAULO DE 1915 A 1920
(Segcnmdo Serió d' Era Bouts)
La deuxième série cTEra Bouts a compris ih Numéros et
3 Almanachs, qui ont fait fonction de Numéros. Ces fascicules se
sont succédés dans l'ordre suivant : A. de 1915, N" de 1915 (1) :
A. de 1916-17-18. N" de 1916(1), 1917 (/), 1918 (L) et 1919 (2) :
A. de 1919-20. N°° de 1920-(8).
La présente Table y renvoie. Les millésimes sont marqués en
abrégé (15, 16, etc.), le dialecte est indiqué entre parenthèses, et
les poésies sont mises en italique.
. Maire de Valentine :
Allocution de réception .
.
ao,
8
—, 18
Discours en l'honneur du Maréchal Foch.
Réponse à l'abbé Dufor ....
—, 89
Discours au Maréchal Foch, à Valentine .
i56
M'"' AGERET, à Lanemezan :
Cantate, à Arreau .
.
,
.
.
ao,
Docteur AMBIALET : Ses deux fils .
30,
9°
AXOXYME (p. des environs de Tarbes) :
Quin lou eau hè apera ....
ao, 116
Comtesse d'Aimus, Reine de l'Escòlo en 1906 :
6
Citations de ses deux fds .
19(1).
L. ARRIX (p. d'Arudy, Basses-Pyrénées) :
A 19, 16
Bòts d'u Aussalés.
.
a
16,
L. AZENS : Lettre
......
1Ô,
f L. BARBET (L. Dulhom-Noguès) .
7
DE BARDIES, Président de l'Escòlo (p. de Saint-Girons) :
A ití, 26
El bouii cantouniè
Citations de MM. F. et R. de Bardies, 16, 7 ; 17. 11 ; 19 (1), 7
Arrespounso à M. Adoue, à Balentino,
A 19, 6, et 20,
9
11
Era grano guèrro è 's Gascous .
*
>
ai
•
j
Discours, à Valentine
....
38
Blinde, à Sen-Gaudéns
....
«
t
58
Discours sur le Félibrige et la Gascogne.
*
"* 1
Valentin BARDOU (p. d'Ustou, Ariège) :
Létros dera Mountanho, XI : Era guèrro de
1914-1917
•
•
•
»
•
iô, 3, et A 16, 4
Et capitani Bòrdos-Pagés
.
.
A 16, 19, et 16, 12
Létros dera Mountanho, XII : De ço que
mous debém bremba
.
•
■
•
A 19, 10
ADOCE
�Abbé
BABES, Curé de Valentine (Haute-Garonne) :
Allocution, à l'église de Valen line .
.
.
20,
il
F.ra Balentiiiésò (Initié à Baîenlïrfb) .
,
20, ii3 et i58
Abbé Léon BATAILLE (p. de Cbein (Haute-Garonne) :
El Felibridje que da coünsóulacioun, .
.
A i5. i5
■j-François BATAILLE (Jan d'Andrèu).
...
itì,
10
~ Pierre BATAILLE (p. de S ?ich, Haute-Garonne) :
Erâs prumèros trufos del nièij biladje .
.
20, n3
Abbé BÉADCLÒU :
Au Maréchal Foch, à Poligrian el Valentine, 20, 155 et 157
Jean BÉDÉ (p. de Caussade, Tarn-et-Garonne) :
Aunour al soullat francès dabahs Berdu, A 16, 27. et 17,
9
Foch de Balentino.
.
.
.
.
.
A 19, 27
Escusos, à BaiéritinCL.
,
.
.
.
.
20, 44
Las Campanos de Caüssadó
.
.
,
.
—-A4
Councèrt : A Lacoumbo
,
—, 131
A moun pais, Caussado.
.
.
—, i3a
Serenado al Caslèl de Mountéls
.
—, i3a
f J.-B. BÉGARiE (p. béarnais de Pônfacq, Basses-Pyrériéés) :
Tué à la guerre.
.
.
.
.
.
.
15,
9
Lou me fusil h
.
.
.
.
A 16, 24, et 16, 3
Comte BÉGOCEV : Citation de ses deux fils.
.
.
17.
8
BEPMALE, Maire de Saint-Gaudens :
Discours au Maréchal Foch, à Valentine .
.
20, 157
Valère BERXARD, ancien Capoulier du Felibrige.
.
20, 162
Ỳ Léonce BIZE.
,
.
.
.
.
iâ, 6, et 16, sfet 10
Abbé BOXAFOXT, Félibre Majorai, (p. du Roussillon) :
Vers au Maréchal Joffre
....
20, i63
f Capitaine BORDES-PAGF.S
.
.
.
A iff. 19, et 16, 12
■j* M™' Th. P. BURGAI.AT DE LIBERTAT :
Sur l'ombre des remparts .
,
.
.
,
16, i3
Notice ........
I9'(<)> 10
J. de CABADCR (p. de Baguéi es-de-Bigorre) :
liés los en aunou de Foch, à Tarbo
.
.
A 19, 28
Michel CVMÉI.AT, Félibre Majorai (p. béarnais) :
Escuses .
.
.
.
.
.
.
. •
20, 43
Pouesie, au Marescau Foch
....
—, 146
Arthur CVMBOS (p. de Montréal, Gers) :
Honneur à Foch, Tombeur des Boches' .
.
20, 29
Blinde, à Balentino ......
—, 5o
Lou Hajait
.......
—, 5i
Joseph CAXTAGREL (p. agenais de Golfecli, Tarn-et-Garonne) :
La léijgo niairalo .
.
.
.
.
.
A ig, 27
Escuses, à Bàlèntino
20, 44
As Morts per la Patrio
—,126
Chorale de VALEXTOE
20, 3, 23, 28, 36
�— 167 —
Comte
DE COMMINGES
: Citation
a0i
,)0
f \ 1 >!>«'• J. CovDi'i-SwiuÉv r (p. du centre de la \ allée d' \ rau) :
Era Caritat .
.
.
.
,
_
Ai. ta,.
19, 3^
24
Et Pasloa as Eslrélhes
.JOi qg
Era Nét de Sent Jiían
,108
Abbé P. CASTET (p. de la Vallée de Biros, Ariège) :
Cartó poustalo d'unh presüè;
.
.
.
\ i5, i3
Coundes del Couserans :
SVI. Ets Dinés det Diable. \ 16, 10. et 17,
5
\VII. Era Debouciou de Janetoui).
A 19, 22
Léon CASTEX (p, de Saint-Gaudens Gavastous) :
Uloucucioun,, à balentino
....
20. 36
Brinde. à Sen-Gaudéns .....
—,54
Entermèdi, à Balentino .....
- , 84
-j- Docteur A. CATOR (p. de Fleurance, Gers) :
Notice.
16, 3, «t 20,
1
Lou brai patrïoto .
.
.
.
.
.
A 19. 14
Souscription à ses oeuvres.
.
.
.
\" 5 de 1920
CHARI.ES-BHI \ : Citation
.....
20, 169
CRIPPI, Président du Conseil Général de la Hte-Garoiine :
Discours au Maréchal Foch, à Valentine .
.
ao, 157
Abbé H. DAMBIELLE (p. de Savignac. près Montpezat, Gers) :
Semèlos de souliès
.
.
.
.
.
A i5,
7
Toustém Francési è Toustém Gascous
.
.
17, 14
Le ilatèr auxiliari ......
A 19, i4
J. DASQCIE (p. d'Anères, Hautes-Pyrénées) :
Bè-n, ma hiltt
A 16, 2.6, et 16,
4
Anéros
........
17,
7
Pésco de guèrro
A 19, 17
Abbé B. DALBIAX (p. de Péguilhan, près Boulogne, Hte-Gne) :
Après jou, él
A iâ, 12
Ei' Ase de San-Martiij .
.
.
A 16, 24, et 17,
6
Proubençau è Gascouij
A- 19,
9
Blinde, à Sen-Gaudéns
20, 3g
Perquè sùn t'elibies (Discours à Balentino)
.
—, 63
Lieutenant DEI.UA (p, de Carbonne, Haute-Garonne) :
A Moussu Gervail (de la tranchado).
A 16, 14, et 16, 3
DEMS, Maire de Perpignan :
Discours au Maréchal Joffre ....
20, i63
DESPÉRAMOXS : Discours, à Perpignan, au Maréchal Joffre, ao, 168
P. DÉVOLUY, Ancien Capoulier du Félibrige :
V propos de Joffre et de Foch .
.
.
ao, 161
f Colonel DEXCAUSSE .
.
i5,
8
f René DUFOR ...
io, 12.; A-16, 183 17» n ; 2°. 9°
�Y khhé V.-D.
DUFOR (p. de Cier-de-Rivière, Haute-Garonne) :
Eca'Scòlo deras Pirenéos pendant la guerre .
A i5,
3
Un des nòslis (R, Duibr)
.
.
A 16, 18, et i 6, 11
At trabalh !
.
.
.
;
■
* '(h
8
;
Le Maréchal Foch, ses origines.
;
;
. ■
ao, 12
Blinde, à Balentino .
.
.
.
■
■
—* 4$
La Plaine de Rivière et la Ville de Valentine .
—, 81
Allocution.
.
. • .
•
.
>
•
—.83
Un Rêvé"
—, 83
— Do dt>ra 'Scòlo.
...
.
.
20, 56
X. DUPRAT, Vice-Consul d'Espagne :
Télégramme de sympathie, à Saint-Gaudens .
20, 43
Docteur DUTECH : Discours, à Arrean, sur les Aurais.
20, i5a
Fr. ESCAICH (p. de Labastide-de-Sérou, Ariège) :
A la Franço .
A i5. 14
Biembingado à M'^"r Marceillac
.
.
.
16, 14
Chant Royal (en français, au Kaiser).
.
.
20, 48
Alloucucioun (ta Balentino) .
.
.
.
—,84
lìtòrio at Marescal Foch.
.
.
A 18, 16. et —, 87
Escòle GASTOU FEBUS :
Album offert au Maréchal Foch, etc.
.
.
20, i46
Docteur FALLEN, Capoulier du Félibrige :
Discours, en prouv., al Marescau Joffre,à Perpinhaij, 20, 162
Paul FERRIÈRE (p. de Saint-Gaudens :
At marcat de Mourrejaa
A 19, 11
At nòste balènl Ferdinand de Foch
...
20, 24
Brinde à Balentino : Salut à Gallieni .
.
20, 52 et 83
Maréchal FOCH, Membre d'Honneur de l'Escòlo :
Nommé Membre d'Honneur, et son acceptation, 20, 8 et 92
Portrait du Maréchal.
.
.
.
.
.
20, 19
Fêtes de sept.-ocl. 1919
.
20, 1 et suiv. ; 141 et suiv.
Discours au Conseil Général de Tarbes .
.
20, i45
Gabriel FOCH . . . . . . . .
20, 43
M"' Jenny FOCH, Pieine de l'Escòlo en 1919 :
Visite à la Reine
......
20, 10
A Arreau ........
20, 149
M"' GAILI.OT-PRIOLO, Reine du Félibrige :
Adresse de l'Escòlo, et Réponse.
.
.
20, 48 et 91
7 Comte de GALARD
.
.
.
.
.
.
19 (i), 9
f Général GALLIÉNI (Voir FERRIÈRE) :
Placo ena sio aunou
A 16,
3
Maréchal JOFFRE : Fêtes de Perpignan, octobre 1919.
20, 161
« Joseph dou PIGNÈ » (p. de Trie (Hautes-Pyrénées) :
Lou sermou dou curé d'Aujaij
.
.
.
A19,
8
�— 169 —
: Propositions, pour nos publications.
Brinde, à Valentine
LABEDAX
.
20,
0
54
Marcellin LIRORIE (p. rie Saint-Antonïn, Tarn-et-Garonne) :
Nadal
20
Marcel LACROIX (p. rie St-Pierre-dc-Buzet, Lot-et-tiaronne) :
Létro del frount
.
,(5
Fr issous d'autoune : L'Autounç.
.
(Kstrèts)
L'Ibèr qu'arribe.
A la Gascounhe.
.
.
30, 109
A 19, 25, et —. 112
.
.
—,
Abbé L. I AFORGUE (p. de Bazus-Nestè (Htes-Pyrénées) :
At Marescau Foch (tiré du suivant)
.
.
A
iq.
A .9.
Odo at Marescau Foch
....
20,
7 Armand LAMOTHE .
.
,
.
.
.
.
i5,
15,
f François de LARTIGUE
iô,
15,
7 Màrius LÉGER
. . . . . . .
19(1)'
«9 (')•
LENOIR, Maire d'Arréau :
20,
Allocutions diverses au Maréchal Foch .
.
Raymond LIZOP, Prof, d'histoire. Délégué de la F. H. F. :
Discours, à Valentine
.....
20,
Brinde
.
.
...
;
.
—,
A Valentine, sonnet (en fiançais)
10.
-7 Victor L12OP .........
» Li \ » (p. de la Vallée d'Oueil, canton de Luchon) :
A 1 5,
Guèrra, maladila guèrra ! .
7,
et
Bèra paraula d'un soullal larhoustés,
\ i(>. 27, el 17,
\rajuenéça de França .....
\ 19,
À
T
20
i3a
1o
1o
11
l'4Ç)
Si
Ô2
'83
11
•9
rénées) :
Abbé Fr. MMISAN (p. de Guchen, V. d'Aure, Htes-Pyrénées)
A ta,
Ero liai d'Auro è 'ro guèrro
...
i5,
9
I o
A
16,
Kna grôlo de Lourdo .
.
.
.
A16,
A 19,
Arrecepciou del Marescau Foch en Auro
.
20,
[ou adréço al Marescaul al ni
lera'Scòlo
.
■!<>■ 1 5 1
JO, 1lôxet
os et 153
Oumadjes
•
ao,
Docteur Mi'i iwm; (p. béarnais) :
Au bel h ras dons Lug rets
20, o4
Colonel S. MOSDON, Président de la Société de Comminges
Allocution, à Valentine
MCCHART : Vers français sur le Maréchal Joffre
.
« PÈV de SKI no » (p. de Samalan, Gers) :
La Canho è le Loup
A
L'Escalo de Béire .
.
.
...
A
Barthélémy PRADÈRE : Létrò del frount ...
:
20,
»o,
20,
20, i63
10, 23
9
Ï9,
10,
Armand PRAVIEL, M. de l'Académie des Jeux Floraux :
■JO,
-?°·
Discours, à Vàlenline .
.
■ •
•
cl
(>1 20,
» Malle-là '...».
.
.
■
Ml (')Brinde, à St-Gaudens, cl chant de la « Cou]*)Santo », —,
Chanl de la Coàmtesso de Mistral.
.
.
—.
�F.-H. de PCÏE>-S (p. de Dému, Gers) :
A ìagtòrio dou Marescau Foch
7 Joseph
J.-M.
RIBET
.
.
'
20,
A 19,
19. a3. et 20.
.
.
.
.
37
10,
.
ROCA (f). catalan d'Espagne) :
Sur le Maréchal JoïFre .....
ao, 164
(p. de Luz, Hautes-Pyrénées) :
Es tòys de Barèdyé è 'ra guèrrç darrère,
.
Era Parpalhòlç embrochoadç ....
-A
A 19
19, 17
20, 136
P. ROSDOU
7 Edmond
J.
P.
ROSTAND
.
.
.
.
.
19 (1),
.
ROZÈS DE BROCSSE,
Félibrë Majorai, Président
des « Toulousains de Toulouse :
Discours, à Valentine
.....
Brinde, à Saint-Gaudens .....
(p. de Tournecoupe, Gers) :
Escuses, à Balëntino
.
.
.
.
.
A la Léijijo Mairano (tiré du suivant)
.
.
Mairano.
.
.
.
.
.
.
.
En uio glèiso.
......
20,
—,
-,
23
47
SABATHÉ
7 Abbé Auguste
SALIES
.
.
.
.
.
.
.20, 48
A
19, 26
A 19.
20, 129
—, i33
17,
Bernard SARRIEU, F. M., Secret, (p. de St-Mamet de Luchon)
ri) :
tiij an de guèrro.
,
A 15,
Ar' Alsaço è ara Lourrèno
.
.
.'
.
—,
Debinalho
.......
—,
Es nòsti amies d'Espanho
....
—,
Planh sus es glouriousi mòrti nòsti
10,
15,
Edj an 2 dera guèrro .....
A i16,
6,
Ourrous (sirbentésc)
.
.
.
A 16, 8, et 17,
1 7,
Edj an 3 dera guèrro
.....
A 16,
Era Ploujo (dap musico).
....
—,
Es Gascons !■ 'ra guèrro. Soucietat des Nacions
è idée) felibrérjco .
.
.
.
.
17.
Arrc, Loubats ! (dap musico) ....
17.
Manifeste de l'Escòlo lieras Pirenébs .
.
1 9 (3),
Era bittòrio è 'ra glouriouso pals .
A19.
Escouliè è Proufessou
.....
Era léiìgo gascouno en ess hèstcs de Joffré è Foch,
Es Pelais
AI ' Marescau! Foch.
.....
Blinde, à Sen-Gaudéns .....
Dos dera 'Scòlo.
......
Arrepòrt sus es Jòcs Flouraus de 1914 è de 1919.
Preiuon de qué... .
.
.
.
Cantate, à Arreau (en français)
Sonnet (en français).
.....
10
3
10
iô
16
14
1
5
16
22
1
12
1-6
1
24
38
1 3
27
44
.")6
«7
Ui
Ih9
iG3
�— 471 —
Audet de
SAVIGXAC.
:
A la Gascogne de Foch (en français) ...
20, 00
Ara Franco (p. de Moulis, Ariège) .
A 19, 9. et —. 3b
I Madame Filâdèlfo (provençal mistralien)
.
—, i4o
J.-M.
P.
SERVAT (p. de Massât, Ariège) :
La Gansou del Presounhè
.
.
liosali (ou la Baiounéto).
.
.
Le gran P...
.
.
.
.
Al Marescal Foch
....
Fr.
.
.
.
.
8
13
18
4o
17,
i6
A 15.
11
Sen-Lauréns è 'ro gnèrro
.
A 16. 20, et 17,
Un examen en Gran Semenari de Tarbo•
A i9,
Brinde, à Sen-Gaudéns .....
20,
Era léijgo gascouno citas Escòlos (Discours
à Valentine)
.
.
.
.
.
—,
2
12
39
SOUBIROX
: « Les Pyrénées »,
A 16, 12, et 17,
—, 28, et 16,
.
.
A19,
20,
(p. de St-Laurent-de-Nèste, Htes-Pyrénées") :
l" bou patrtòto dera Nèstd .
.
.
.
SOÛLÉ
(p. de Ferrère, Barousse, Htes-Pyrénées) :
Et gran Fieu .
.
.
.
.
15, 5, et A 16,
A Guilhèm 11
.
.
.
.
.
.
A 19,
6b
J. SOCLÉ-VEXTCKK
6
22
Sudòno d'Asi'i » (p. de Sarraijcolii), Htes-Pyrénées) :
As guerrics d'Auro
.
.
.
.
.
A 15,
8
.4 nous!i baléns
.
.
.
.
A 16, 20, et 17,
9
Es d'Auro è 'ra guèrro
....
A 19,, 21
Triptique gascon : Nòço è Sen-Yüon .
.
.
20. 100
Batialhes
.
.
.
.
—,101
Ahouç 0 Enterromént .
.
—. 102
«i
P.
(d'Argelès, Htes-Pyrénées) :
Poue'sió, tara hèstod'Argelès (bigourdan de la Plaine),
Lé tro sus era madéebo 1 p. d'Argelès)
.
TARISSAX
Sous-Préfel de Saitit-Gaudens :
Discours au Maréchal Foch. à Valentine .
20.
146
147
20,
TAUSSAC,
7 Comte Jean de
A.
TERSSAC
.
.
Vice-Président de l'Escòlo :
Georges Te.ulié lué à la guerre ..
Do dera 'ScÒlo
.
.
.
.
30,
107
.
.
.
15,
8
.
.
.
.
1 à,
20,
11
ô6
TEOLIÉ,
.
.
Abbé S. VERDIBR (p. d'Avezac-Prat, c. de Lanemezan, H.-P.) :
'
Et Crabè.
.
.
.
.
.
A 16, 7. et 16,
Qu'auram era bittòria
.
.
-, 21. et 17,
Upunhat d'Arreprouès dera Lameza (seguida),
V 19.
Fr.
fi
(p. d'Arreau, Hautes-Pyrénées) :
Usatyes ancièns dera Bal d'Auro
.
.
4
10
18
VIDALHET
.
20,104
^ \x dera NESTO » (p. île St-Laureut-de-\esle, H.-P.) :
\unoii det sanq gascou,
,
.
Ai G. 1). el 17,
G
�— 172 —
Ets Beuéts
A19, Í3
ACTES DE L'ESCOLO :
Circulaires et avertissements divers : A i5, 1 ; i5, 1 ; A 16, 1 ;
16. 1 ; 18, k ; 20. g3 et 121.
Morts de l'Escolo, du fait de la guerre : 1 5, 6 à i3 ; A 16, 3 ;
16, 10 ; 20, 89-90.
Membres ou Adherents cités à la guerre : J, 16 ; A 16, 17 ;
16, 7-9 ; 19(1), 6-8 ; A 19, 7 (Voir aux noms).
Létres de balénts Counfrais.
.
.
.
.
16. 2
Counfrais moubilisats .
.
:
.
.
.
17, 4
Dos dera'Scòlo.
.
19(1)' 8-12; 20,56
Service funèbre pour nos morts, à Valentine .
.
20, 1
Noubèles ; Nauèts Counfrais ; Membres d'Honneur : 16, 1 5 ;
18, 3 ; 20, 6 et 8.
Manifeste de VEscolo et Projets.
.
.
19 (2) et 20, 5
Era Felibrejado dera Bittbrio, à Baientino :
Prougramo, 18, 1 et 6-8 ; counde 'rrendut soumári, A ig, 5 ;
19 (1), i-5 ; detalh (Assemblée, Fête, Plaque, Banquet,
Jeux Floraux. Réunions, etc.).
.
.
20, 1 à 92
Palmarès de 1914 et de igig
.
.
.
.
20, 70
Programme des Jeux Floraux de [920.
.
20, il à 16
Part prise officiellement par l'Escòlo dans les fêtes
du Maréchal Foch.
.
.
.
20, 149 et 158
Domaine, dialectes, statuts de l'Escòlo,
Couvert., passim
Musù/ue : Era Ploujo, A 16, 22 ; Arre, Loubals, 17, 12.
Gravures : Visite à la Reine, 19, 3. — Le Maréchal Foch, 20,
19. — Discours de A. Praviel, 20, 22 ; Discours de R.
Lizop, A 19. 3 : 30, 33. A Valentine, A 19. 10 : 20. 42 ;
Après la Félibrée, A 19, 3o ; 20, 76 ; Porte, à Valentine,
20, 156 ; Poésie de P. Ferrière, 20, 158.
�Collaborateurs de l'Escolo deras Pirenéos
Notre Encolo a été fondée août le Commingés à le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension, les vallées
du eentre des Pyrénées, entre celle de t'Adoui el Dette de. lAriège, et leurs
piohmgemenis vers lu nord : ce qui donne, én grés, l'est des Hautes^Pyréiiéés
(hassin de la Garonne), lesl du Hors (jusqu'à l'Arrets), doux tiers de lu llauteGarOnne (jusqu'aux portes de Toulouse) et ni] tiers de ('Ariège (du Salat à la
Lèze).
Dans noire
Revue el dans noire Alnianncli. se trouvent représentés les
pariera gascons de cette région et des régions avoisinanlcs par de nombreux
Collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons leurs œuvres).
Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
h Quatre- Vallées el pays adjacents : Ah. Marsan (GtiChen) , J. Ang lade
(Estensan), P. Vidaillet (Arreau), Mme de Barry (Sarrancolin), ab. Laforgue
(Bazus-Xeste), ab. Verdier (Avezac-Pral), F. Soulé (St-Laurent-de-Xeste),
J.
Sdulé-Venture (Ferrêre, en
L,
Barousse), J.
Dasque, J. Ambialet (Anères),
Bulhom-Noguès (Avenlignan), J. Collongues (Libaros), etc.
II. Bigorre, Béarn, Landes : J. Laquet (Bagnères-de-Bigorre), Philadclpbe
(Gerde), ah. Liarest (Lanne, c. d'Ossun), Rondou (Gèdrc), Espagnolle (Lourdes), Arrix (Arudy, v. d'Ossau)', M. Camélat (Arrens), Maumus (Trie-sur-Baïse),
S. Palay (Montaner), ab; Benture (Navarrenx), Métiande (Thèze), ab. Barros
(Geaune), E. Barreyïe (Ares, Gironde), etci
III. Haut-Comminges, Nëbouzan, etc. : Ab. Condo, J. Saíidaran (Val d'Aran),
B. Sanieu (St-Mamet-de-Luehon), E. Dabos (Cier-de-Lucbon), G. Pêne, J. Sens
(Mayrègno), ab. Lanconrrade, J.
Bedin,
L, Madon (Cazàux et Castillon de
Larboust), J. Darnet (Ore), ab. Dufor (Cier-de-Rivière), t." Castex, P. Ferrière
(Salnt-Gaudens),
ab, Bataille (Chein), Bouéry, E. Ribet (Aspet), A. Pradére
(Sengouagnet), B. Dauhian (Péguilhan, près Boulogne), etc.
IV. Couserans el Ariège propre : P. Câstel (V. de Biros), H. Morère (Balaguéres), L. de Bardies, ab. Bonne! (Saint-Girons et Soulan), A. de Savignac
(Moulis), J.-M. Servat (Massât), F. Esraich, L. Lazerges (Lahastide-de-Sérou),
F.-.I. Dougnac (Soueix), V. Bardou (Ustou), L. Rivière (Artigat), Claustres (Les
Pujols), A. Teulié (Foix), etc.
V. Bas-Comminges garonnais : Ab. Peyrouselle (Puymaurin), L. Gervai
(Carbonne), J. Décap (Muret), etc.
VI. lias-Commingés savais : P. Laporte (Endoulielle), Secbeyron (Sarrant),
11. Dambielle, Ismaël Girard (Monlpezal), L. Troyes (Samalan), Mme Octobon
(Cologne), etc.
VII. Astarac, Armagnac et Basse-Gascogne : tT. Lacaze, E. Levrat (Ville
franche-d'Astarac), Mme Burgalat, J.-B. Songes (Aueb), A. Cator (Fleurarue),
S. Cassaët, A. Cambos (Eauze), A. Lamothe (Lagraulet), H. de Pujens (Démuj,
A. Sémeilhon (Miradoux), ah. Safran (Cazaûbon), M. Lacroix (Saint-Pierrede-Buzet), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Dordogne : M. Delbreil (Sarlat) : Tarnet-Garoime : Riga! (Moissac), Bédé (Caussade), M. Laborie (Saint-Antonin) ;
J. Canlagrel (Golfech) ; languedocien de l'Aude : Cuxac ; languedocien de
l'Hérault : L. Rouquier, L. Couver, etc. ; provençal : P. Fentan ; catalan :
J. Dolpont ; etc.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS PIRENEOS
Art. 1. — Il est fonilé, pour la région de la haute Garonne et de ses
affluents, une Ecole lëlibréennè, qui prend le nom d'« Escolo deras Pirenéos»
(Ecole des Pyrénées).
Art. 2. — L'Ecole a son siège à Sainl-Gaudens. Elle comprend cinq Sections :
I" Haul-Comminges proprement dit et Nehouzan (Saint-Gaudens) ; 2" QuatreVallées (l.annemozan) ; 3" ISa s-Co n iminges savais (Lombez) ; 4° lias-Comminges
garonnais (Murol) : 5' Couserans (Saint-Girons).
Art.
— I.e but de l'Ecole est de maintenir et de relever la langue gasconne du Commingés et du Couserans, de conserver les truditions et les usages
locaux et de développer la -vie régionale.
Art. i. — l'Ecole s'interdit absolument Imite polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
Art. ri. — Les Membres actifs paient 10 fr. par an et ont droit au litre de
/■('libres et à toutes les publications de l'Ecole-. — Les Dames sont admises. —
Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés, par le Bureau général,
Membres d'honneur. — Les Membres perpétuels paient 120 francs et sont
inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
Art. (i. — Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau général,
d indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de vue dialectal.
Art. 7. — Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs (cinq
au inoins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une
des cinq Sections.
Ail. S. — Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande autonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de
respecter les articles -3, i, ."i el 7. et de se tenir en rapports avec le Bureau
général.
Art. 1). — L'Assemblée générale de l'Ecole, composée de tous les Membres
actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts, à la majorité
absolue.
Art. IU. — Le Bureau général est élu, au scrutin secret, pour 3 ans, par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres membres,
ayant rang de Vioe-I'iésrdenls et représentant chacun l'une des cinq Sections
de l'Ecole, d'un Secrétaire-Trésorier et de deux Secrétaires-Adjoints. — Le vote
par correspondance est admis pour celte élection..
Art, II. — Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le Bureau
général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués et ses représentants.
L'ESCOLO DEllAS PlIiENÊOS, associai ion déclarée suivant la loi de 1001,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
Nota. — Composition du Bureau général pour 1921-1924 : Président, M. L.
île Hardies, docteur en droit, à Soulan, par AJeu (Ariège) ; Vice-Présidents,
MM. /•'. Arligue, a Laharlhc-do-BivioYe (Haute-Garonne) [Haui-ComminapsJ,
U. Vaubidn, curé de Villefraftehe-d'Astarac (Gers) [Bas-Comminges savais],
J. Défiap, directeur des Ecoles communales de Muret (Haute-Garonne) [BasCommingés garonnais). /'. Caslel, curé de Lorp, par Saint-Lizier (Ariège)
[Couserans], F. Soulé, ancien directeur d'institution, à Sainl-Laurenl-de-Neslo
(Hautes-Pyrénées) [Qualre-Vallécs] ; Secrétaire-Trésorier, M. 6. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Félibre Majorai, 121, rue Laoapelle, Montauban
(Tafn-et-Garonne) ; Secrétaires-Adjoints, MM. J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé,
pharmacien, maire de Massât (Ariège), et Ismaël Girard, étudiant en médecine,
à Monlpezat (Gers).
Le Gérant,
B. SARRIEU.
�
https://occitanica.eu/files/original/10b7c94ebee8ec9c997179c2d7b8e8af.jpg
2df30d7771eba349cf6584f5155156a2
https://occitanica.eu/files/original/296e3c2d04951b08ec1cc95265658d5a.jpg
b04585147acc0ec2410014bd0d76614c
https://occitanica.eu/files/original/62dc25164ced01af84c31d0bcf75f75b.jpg
e89b85473eab4ba444d6da55846ab8fc
https://occitanica.eu/files/original/21fb53a31693f4613c93f7e8afbb05b3.jpg
ab5219b4e602154b08289b5bb3c6cebb
https://occitanica.eu/files/original/df97c12ad63dd5360f50d4b38dacec3d.jpg
be5d6d242773fff38530cdc04a121b86
https://occitanica.eu/files/original/2dae1b471c7b23fd8099ac25b8e2dd2f.jpg
3c64f085956ae48542520e1ab7b0295a
https://occitanica.eu/files/original/d88e120915d97187ee9c2a3ce30ef741.jpg
a6b7a0b9b7150dcdfdac10c0e20c8966
https://occitanica.eu/files/original/90c30fcddf64da869a7e8981d0e36147.jpg
e0e3da6436967f1b8c2fa730f220903c
https://occitanica.eu/files/original/11761bf2576299f473d80589d1e3daf3.jpg
d80826a591198e3289e2b36775b00887
https://occitanica.eu/files/original/6e4de0e8d3f701d84627b16bd0c5348f.jpg
d97d15d0cf2e29e35fc10a9fd6368db1
https://occitanica.eu/files/original/dc6e49afd585a9f6fe458a289b7cec42.jpg
2164042cb61f9f9c5f3a5b7911d2087a
https://occitanica.eu/files/original/429f9ef618f2e211b795d2e3d984f774.jpg
c421ccb759456a3715cb5361c1f24e9d
https://occitanica.eu/files/original/91adcef80b92e481b0d2efac9397bbb5.jpg
b099d8317cd7c373a8df1e6ad8ecd004
https://occitanica.eu/files/original/c866b4121302c0db920d7c1e735dd1aa.jpg
8d4ea4b00dddd537e57150a87d59c9cf
https://occitanica.eu/files/original/136b28b74739bd47768021430d51cf6f.jpg
ca432018cc363883b43dda1aee9ce309
https://occitanica.eu/files/original/91c40884e66ea127b7045ef071cbcaaa.jpg
422fb9261b7179ef104ed3f036fb4453
https://occitanica.eu/files/original/791f83f3b08dffe64d56651bbdf65777.jpg
f3116cee66662bf8b4b71fdb52b1ea24
https://occitanica.eu/files/original/c84f094ca87e9b79f7696d3f4c95ee2d.jpg
20a7f0917a8fa82275c2343ce533a9fa
https://occitanica.eu/files/original/a8488af9b738cd8f674b826c5c4cc45d.jpg
10914202fed6a9c8dfa957d0ffdf8631
https://occitanica.eu/files/original/2ff0b623a9b9c84fde97400ab22dd65b.jpg
96f20ed3389b2af141d20fc4c51302bb
https://occitanica.eu/files/original/21676b9fb7efea9612157389063cf989.jpg
a6fc20cd2eb5495e43aa7ec2447dfadc
https://occitanica.eu/files/original/a17eb9059b6d07840227e9b03fcc6264.jpg
9aa054cc71c42f33e36b77bb4463fe38
https://occitanica.eu/files/original/3eda68ced41b48228f361221bfc5ae27.jpg
8fadb7d35a158076488b842d901a9f02
https://occitanica.eu/files/original/9372771d1021fada9dbfa02fbd1b3b73.jpg
dcdbab929d0303e0245943b50812bd63
https://occitanica.eu/files/original/19768d055d0aa8da6d85fca7ad98c9b3.jpg
582b00b26f8102aa31c6b352f8b28fae
https://occitanica.eu/files/original/c5d406be750637214367446b4c39334f.jpg
4405135d4c36bf9d46851826a32f420a
https://occitanica.eu/files/original/89a336bfdf2cf22bfe3e8c56ad7b6fd2.jpg
b7fd48cd4883d77bca5036d3fae5916e
https://occitanica.eu/files/original/38c0737e10b8af9bdfeae56fd2143b73.jpg
5f38795e2b96dc1d10954e3515595e3a
https://occitanica.eu/files/original/d7947850ff7d345c7bc8f60008d40c02.jpg
824323050a1f919f213340d92137869a
https://occitanica.eu/files/original/84adccdce01ddf78f2eb8adf1fa1f894.jpg
62cc2639c003f1bd8145619c585ea2fc
https://occitanica.eu/files/original/db3fa1e273ccf188293bea9470c56ad5.jpg
8ddb6be0cf9673b451e35eacf56b0984
https://occitanica.eu/files/original/3ddf293f3cd0c76db462fc5706319743.jpg
57f0ede29edd688407b6204b9e9848e7
https://occitanica.eu/files/original/8949246d66dc209bc6e3c4c84fdb11a4.jpg
4e558c3e30ebbe420ebe0151b5490cc5
https://occitanica.eu/files/original/f9d8459525563192f6d76f101ce17ba7.jpg
ea5b0a73248895c379a49e6aaeccf213
https://occitanica.eu/files/original/23e8b78135f51a61906556fbf2a7f704.jpg
8ff4c66e594555fc1902ebcfdcbb02e3
https://occitanica.eu/files/original/9fc338a2b667381b72c4c1af76802ff8.jpg
359c19e307c5210cb60268ebfc5fd87e
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°07-08 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 7-8 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/86ec22a85b0627a7b3968968b82bec05.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (36 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11103
FRB340325101_AB1_1920_007
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°07-08 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue
-
https://occitanica.eu/files/original/424fac0262910cffff83191dd2882a5d.jpg
b019cac5f1815a0776349bca47984212
https://occitanica.eu/files/original/741e224548095f7a2574edca06820c60.pdf
dab11eff6d3cdce6854e692d70cc3c79
PDF Text
Text
ESCOLO
DERAS
PIRENÉOS
(GOUMÉNGES, QUATE-BATS, NEBOUZAN, COUSERANS, HAUT0-GAROUN0)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
IL LUSTRADO
QUE PARÉ G H ARA FIN DE CADO MÉS
Abounomént : 3 fr. per an
SEN-GAUDÉNS
EMPRIMARIO E LIBRARIO ABADIE
1914
�SOUMARI
Pages
I. — Mort de Frédéric Mistral
II. — L'Eglise et les Usages locaux, Y.-D. DUFOR
III. — Dues coustums aranéses : 1. Es aninòs ; 2. Et dia de
Tres fìéis, J. CONDÓSAMBEAT
IV. — Eras perenguèros det Còtch detch Hó (cüelhutch per
« Emòn de PEYÉT »)
V. — Létros dera Mountanho, X. Et caslètch Sent Jan de
Pointis (o Tournas de Miquèu), V. BARDOU
VI. — Pregário al Soulélh, J.-M, SERVAT
VII. — Soubení del Bòsc de Lacalm, J. BÉDÉ
VIII. — L'agasso e la becado, counde, « PÈY DE SÉÜBO »
IX. — Cent Causòtos d'Arreí}, XXIII-XL, H. DAMBIELLE
X. — A Na Margarito Prioló, soubéngue de Boulounho, G.
SECHEYRON
XI. — Et Medechin Astroulògue, E. DABOS
XII. — Era Cançoun det Majourau Larríva, J. SOULÉ-VENTURE.
XIII. — Noubèles : Nauèts Counfrais, Dos dera 'Scòlo, B. S
41
42
44
46
48
50
52
52
53
57
58
61
63
REGLES PRINCIPALES DE L'ORTHOGRAPHE GASCONNE
En règle générale, on écrit comme on prononce, et les lettres ont la
même valeur qu'en français.
On prononce / et ch comme en français ; on écrit dz pour dz, dj pour
dj, ts pour ts, et tch pour tch.
On représente 1 et n mouillées par Ih et nh (balhd, mountanho).
On peut noter ?? une n gutturale possédée parle gascon (cari, tér/gue)o
Jamais t n'a le son de s ; on écrit atencioun, etc.
Les diphtongues monosyllabiques formées par i, ou, et u devenus
semi-consonnes, c.-à.-d. valant y, u et il, peuvent s'écrire ainsi ;
Ie ai, èi, ei, iy, òi, oi, oui, uy (ou bien ay, èy, ey, etc., mais nécessairement iy etuy) ; il ne faut pas écrire aï, èï, etc.
Et ia, ic, if, yi, io, io, iou, yu (au début d'un mot, ou d'une syllabe
bien détachée, on peut mettreya, yé, etc., mais nécessairement yi, et yu.
2° au, eu, iu, òu, oü, ouü, uû (le signe ü, avec un accent courbe
n'est indispensable qu'après o, ou et u) ; il ne faut pas écrire aou, èou, ni
aii, èii, etc.
Et üa, üè, üe, ui, üò, üo, üou, üu, (le signe ü n'est indispensable
qu'à l'initiale, après une consonne, et entre deux voyelles devant u).
3° lia, lie, lie, ai, etc. (le signe li, très lisible, évite de donner deux
valeurs au signe u ; on peut dès lors dire que u, précédant nu suivant une
antre voyelle, a toujours, sauf après q, et dans gue, gui, le son ou).
Le tréma est réservé pour indiquer que l'i et l'u qu'il surmonte se prononcent à part, avec le son qui leur est propre (bïoulént, countinûa).
Tous les autres caractères ont à peu près même valeur qu'en français.
L'accent grave indique que la voyelle est ouverte ; Vaigu, qu'elle est
tonique.
�CI.D.O.
IBtZitRSl
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
IQmo
ANNADO : 1914.
Nos 34,
Mars-Abriéu
((
Toustém Gascons! »
UN DO NACIOUNAU
MORT DE FREDERIC MISTRAL
As dòs, malerousoméns noumbrousi deja, qu'aténhen engüan era
nòsto 'Scòlo, iaute qu'es bén d'ajusta, que les passe à touti ! Et
darrè demourat è 't mès gran d'aquéri sèt que creèren et Felibridje,
et Patrïarco dera nòsto 'Rrenechénço, FREDERIC MISTRAL,
que mous bén de quita et 23 de Mars, après iou courto malautió.
Ja mous a lichadi, selounc era sio 'speranço, ta iaute moun mès
boun, aoun déu trouba, doutta nou-n cau, era 'rrecoumpénso det
son debouomént à iou nòbblo causo è des sos bertuts. Premou
qué, se arrisca-s ta sauba un orne qu'es nègue pòt ourbi es portes
d'En-Sus, aué sacrificat era sio bito à sauba dera mòrt ut} pòbble antiè be déu pesa quaucarrén, acrô, en es celèstes Balances...
Etch que a hèt et sant senhau que seguim, è que sera 'stat éntre
toúti edj eròs qu'aura 'rrempourtat era bittòrio, tara sio Proubénço è ta tout et Middiô, mès qu'es sòs arrehils ajen sanc en es
bénes. Gráeio adaétch, ja mous sentim ganhats, è d'aquét ganh
et Cèu l'en a hèt deja béi er' auròro. Es sòs enchinhoménts è 't son
edzémple que mous mantengueran mès fièri è mès units que
jamès,
è 't son génh, que toustém bieuera en nous-áuti, dap
nous-auti que trïoumfara.
Mès arrén, helas ! nou le mous tournara, at patrïòto sabént, at
pouèto encoumparabble, at proufèto generous, que mous balhèc,
ta süén, è tout darrèroméns encaro, dera sio 'stimo, es pròbes mès
délicates è mès aimabbles ! Dap Na Mario Mis.traléflco è dap touto
'ra Oiiccitanió que plouram dounc, de toutes es nôstes lhèrmes, et
Pai dera Patrió nòsto, è at Felibridje antiè que mous assouciam,
de còr è d'amo, en aquéste dó naciounau.
ElìA 'ScÔLO DEilAS PülENlíOS.
I
i
�L'ÉGLISE ET LES USAGES LOCAUX
A M. B. Sarrieu.
Mon cher confrère et ami,
Votre magistral article du N° d'Abriéu-Mai-Junh 1913, « A propos de
Jean Baffier, ou l'Idée Felibréenne dans les pays de Langue d'oïl » a fait
sensation auprès des érudits et des apôtres félibréens. Mais quelquesuns ont été surpris des critiques que M. Baffier adresse au clergé et dont
vous donnez quelques extraits aux pages 75 et 76. Elles leur ont semblé
exagérées, du moins pour ce qui regarde la généralité des prêtres de ce
pays. A ce sujet, l'un d'entre eux, un excellent confrère, m'écrivait à la
date du 12 juillet dernier, pour me faire remarquer, au contraire, tout ce
que l'Église avait fait en faveur de nos coutumes nationales ou provinciales :
« Combien d'usages, de traditions et de pratiques locales », me disaitil, « elle a consentes, après les avoir dépouillées du côté superstitieux
» qui les rendait inutiles, malsaines ou ridicules ! C'est ainsi que les
» papes, à Rome, avaient réglementé les fêtes du Carnaval. Peut-on
» pousser plus loin la condescendance, vis-à-vis des coutumes et des
» amusements du passé? En Espagne et dans les pays basques, des
» réjouissances locales s'ouvrent et s'exécutent sous la présidence du
' » curé et du maire... Il semble qu'on ferait œuvre bonne de reprendre
» la partie signalée de l'article, si remarquable par ailleurs, afin de ne
» pas laisser les lecteurs insuffisamment armés à cet endroit et sous une
» impression quelque peu pénible. »
Vous avez bien voulu, mon cher Confrère, dès que je vous ai eu communiqué ces quelques lignes, reconnaître que le passage en question
pouvait demander quelques explications complémentaires. Vous vous êtes
porté garant des bons sentiments de M. Baffier, dont on ne peut douter
quand on a lu son livre, mais qu'on ne saurait juger sur quelques phrases isolées. Vous avez même consenti (p. 236 du N° de décembre dernier)
à déclarer sous le titre d'Arrectificaciouv qu'on ne saurait suspecter vos
intentions (l'incident est donc clos), et vous y avez annoncé le présent
article. Je suis heureux d'avoir cette occasion d'insister — en dehors et
au-dessus de toute polémique (il ne s'agit ici que d'histoire) — sur les
services rendus par l'Église à la conservation de nos traditions locales.
#*#
Le félibre, averti et dévoué, qui a bien voulu nous communiquer les
remarques qu'on a pu lire ci-dessus, aurait pu apporter bien d'autres
preuves de la largeur de vues de l'Eglise. L'eau lustrale de nos pères les
Gallo-Romains, elle en a fait l'eau bénite. Le feu de saint Jean était chez
eux le feu du solstice d'été (Voir le N° de Sen-Jüan, dans Era Bouts de
juin 1907, et les N°s de juin 1910 et de juin-juillet 1911). Les procès-
�43
sions des Rogations pour la conservation des fruits de la terre étaient
faites aussi, au printemps, dans le même but, par les druides et les flamines, avant l'avènement de la religion chrétienne.
Est-ce que le clergé ne bénit pas encore les animaux domestiques, en
général le 16 août (fête de saint Roch), à peu près partout ? Je me souviens d'un temps où l'on savait s'amuser honnêtement et avec esprit en
dehors des offices ; les curés se faisaient un plaisir d'assister à ces réjouissances publiques, même à l'époque du carnaval. Oui, certes, le chris
tianisme a été tolérant jusqu'au possible, partout et dans notre pays en
particulier. R s'est appliqué à ne point contrarier les habitudes des
populations païennes, converties à la religion nouvelle.
A Ponlat, il construisit un oratoire en l'honneur de saint Jean-Baptiste, à l'endroit où, dit-on, les druides faisaient leur fête du gui sacré.
La belle cathédrale de Saint-Bertrand ,1 éîé bâtie là-même où les GalloRomains adoraient le Dieu suprême, Jupiter. L'édicule du dieu Baesert, à
Gourdan, fut religieusement conservé et consacré à la Sainte Vierge,
sous le vocable de « Notre Dame de Bazert ». A Ardiège, le fameux
temple du dieu guerrier Léhérenn fut dédié à saint Pierre, et ce n'est
qu'après sa destruction par le temps et les barbares que l'on bâtit, à sa
place, une église avec ses débris, ainsi conservés au profit du Musée de
Toulouse. A Polignan, où nos pères adoraient, pense-t on, Abellion,
c.-à.-d. Apollon ou Phœbus, le dieu du soleil et de la lumière, des arts
et des lettres, l'église éleva un sanctuaire en l'honneur de Notre-Dame
la Noire (nigra sum, sed formosa), et y fonda un établissement scolaire
qui devint un des plus prospères du Midi et fut longtemps comme le
Parnasse du Comminges. Dans la chapelle du Bout-du-Puy, à Valentine,
on peut voir, au sanctuaire, des mosaïques très intéressantes qui ont
appartenu à un établissement antique. Et combien d'autres antiquités
ont échappé à l'oubli et à la destruction, grâce au respect du passé qu'a
toujours pratiqué l'Eglise catholique !
Une chose m'étonne : c'est que la niche de la belle pile romaine de
Labarthe-de-Rivière, qui abrita si longtemps la statue de Mercure, soit
toujours restée vide et qu'on n'ait pas songé, sans rien toucher au reste
du monument, à remplacer la statue païenne par une statue chrétienne
de vieux style ; mais ce qui ne s'est pas fait pourra se faire de par un
cœur généreux et libre... La libératrice de la France ferait bien dans ce
monument gallo-romain, devenu national, ou, mieux, la statue d'un saint
du pays, d'un saint commingeois, tel que saint Bertrand, saint Raymond
de Calatrava, ou saint Gaudens... Et ainsi, une fois de plus, la religion
contribuerait à faire durer les choses anciennes, par ce qu'elle les aurait
sanctifiées et rendues populaires.
Quant à nos prêtres, il est certain qu'ils comprennent toujours mieux
leur rôle à cet égard, comme à l'égard de tout ce qui touche au passé
�glorieux de notre patrie, française et gasconne. Vous n'avez donc été
que juste, mon cher Confrère, lorsque après avoir mentionné quelquesunes des critiques de M. Baffier, vous avez écrit, (p. 76), au sujet de nos
ecclésiastiques : « Il est vrai qu'ils y reviennent [à ces traditions] ; beau» coup, notamment dans le Comminges, ont senti la secrète harmonie
» qui règne entre toutes les traditions honorables, ils ont compris que la
» religion ne saurait qu'y gagner, et marchent même à notre tête. Nous
» n'avons pas ici à prendre parti, au point de vue religieux ; mais nous
» devons nous réjouir de leur concours : il dépend d'eux, pour une grande
» part, de hâter notre résurrection régionale. »
Le pape Pie X lui-même ne donne-t-il pas, en toute occasion, les
marqnes les plus éclatantes de sa sympathie, de son estime et de sa
vénération au grand Mistral (hélas ! il vient de nous quitter depuis qu'est
écrit cet article !), le père illustre du Félibrige, le conservateur le plus
autorisé et le plus fidèle de toutes les saines traditions du passé?
A l'exemple du chef éminent de l'Eglise, les évêques, non seulement
ne sont pas hostiles a l'idée félibréenne et régionaliste, mais encore la
favorisant en permettant ouvertement à leur clergé de faire partie des
Ecoles provinciales, ou du Félibrige central. Deux ou trois de nos prélats,
et non des moindres, qui en étaient des membres actifs, leur restent très
attachés. L'un d'entre eux, même, Mgr de Carsalade du Pont, évêque de
Perpignan, et Gascon de cœur, n'a-t-il pas solennellement reçu et salué en
langue catalane, en 1910, les Félibres dans sa cathédrale? Mgr Cézerac,
évêque de Cahors, est l'un des quatre auteurs (tous quatre du clergé
d'Auch) à'Ahéus e Flous, et Mgr Germain est Membre de l'Aeadémie des
Jeux Floraux. L'exemple vient de haut, et il est suivi: du Rouergue, des
Landes et du Limousin au Languedoc et à la Provence...
C'est donc bien entendu : l'Eglise est une des institutions sociales qui
se sont le plus appliquées à maintenir les traditions raisonnables. L'œuvre félibréenne doit déjà beaucoup à son concours, et elle est en droit
d'en attendre encore davantage.
Y.-D. DUFOR.
DUES COUSTUMS ARANESES
I.
Es Aninôs
Pauét ère gourmand coumo üa padéna, è esberit
mès entât mau que
tat bén. Et dia de Cap-d'An, à punta de dla, se Iheuèc tout dous, se
metéc es pantelous, et justét2 è's mitches3, è segulc en-piaus4,-ta nou
hè rüídou5 çampá, touti es cüartous0 dera casa Qiian arribaue ara
porta cridaue :
— « Bouií-jour-es-aninòs ". »
— « Ah pllhou, pilhou 8 ! » — li didéc sa mare. — « Tad' acró pl*
que te lhèues doura; nou-pas t' aná ta 'stúdi, nou. »
�45
— « Si, si : et cas éi que vous è güanhat es aninòs », — diguie ét,
en tout arri.
E 's aninòs que li aguéren de dá.
En jésse 9 de missa, s'esdejìíèci0 en qüate esgarrapades, prenguéc tta
cistalhéta 11 è s'en anèc à dá 't tour pet pòbble 12 enta amassà es aninòs.
En lia casa 11 dauen castanhes, en iàuta escares l3, en d'àutes mouchéts 14
ò bèt só.
Quan arribèc ena casa dera sua mairla, éra ja lou demouraue ; encara
nou arribèc ara porta, li cridèc, mès escarrabelhada que ét :
— « Bouì?-jour-er-aninó, Pauétl »
Et praube Pauét, tout avergounhit d'aué-se dichat güanhà es aninòs
per sa mairla, li aguéc de dá un chinhau de tout lo que pourtaue. Sa
mairia ac prenguéc ; è dempus d'aué-lou hèt à cauhà è à tentá lia estouna,
li tournée ço que Pauét li auie dat è li acabèc d'ampli 'ra cistalha... E
Pauét ja n'aguée ta crouchi15 tout et dfa.
II. Et Dia des Trés-Réis
Mes Pauét qu'estudiaue mès-alèu ta lairoûn que ta sábi. Un dia se
panèc dera pôtcho de iaute malnatge un guinhauét 16 que li campaue. Et
mainatge nou s'en encuedèc 1?, mes ja s'en encuedèc et senhou Mèstre,
ja; s'en anèc à 'na troubà at pare de Pauét, è éntre touti dus s'en estudièren liá, ta courregi-lou.
Era vigilia des Tres-Réis, antes d'aná-s'en tat lhét, metéc era cistalha
penjada 'na hièstra ta qu'en passà 's Réis li metéssen quaucarrén, coum
hèjen es auti ans tam es mainatges è mainades brabi.
At maitin, ta lèu que dauric es güéls, se vestic è s'en anèc anà k
guardà 'na cistalha. Nou-i troubèc sounque lia carta barradal8. La
dauric è se metéc à liegé la pòg-à-pòg, d'en paraula 'n paraula; è 'nman-en-mai} que 19 la liegie, se tournaue vermélh è 's güéls se li amplien
de lèrmes.
En tout que Pauét liegie aquéra carta, arribèc sa germana, sautant è
cridant :
— « Jou, i-è troubat un parélh de plendéngues20 è üa còca de tourrouns2' !... E tu, qué i-as troubat, Pauét? »
Et s'amaguèc era carta 'na pòtcha, sé chuguèc es güéls è diguée tout
trist :
— « Jou, arréij ! »
— u Oh !... Bè-n, nou ploures : ja mous partiram es tourrouns. »
Sa pare è sa mare j'ac sabien, ja, aeró dera carta ; mes l'ac voulguéren
hè'dide à ét madéch. E à truca de 24 predicà, et praube Pauét ac aguéc de
dide, en tout plourà.
Era carta ère firmada26 pes Tres-Réis. At coumençamént i-auíe un
dibouch20 que representaue un ò-me penjat en un arbe, è at dejous ün
letrèrou 27 que didíe : « Atau que acaben es lairous. » Dempus diguie à
�46
Pauét que se nou tournaue et guinhauét *6 à qui l'auie panât, es Réis
l'ac diderien at senhou Mèstre ta que li flouquèsse quate palmetades 28 è
l'hésse à 'julia29 ueit dies, è despus Nòste-Sénhe lou castigarie.
Et praube Pauét qu'aguéc de tourna et guinhauét, è que s'esmenèc30.
Parla (Jet Teiçouiî de Marcalousa (Miéi dera Bal d'Aran).
J.
CONDÒ-SAMBEAT,
ptre.
NOTHS. — i. Dégourdi. — 2.
Le gilet. — 4. Les bas (catalan miljes, esp. médias
c.-à.-d. demi-chausses).— 4. Sans souliers. — 5. liruit. — 6. Chambres. —7. Aninò
« étrenne du nouvel an ■. Est-ce pour an-nau (anno novo) ? cf. le gersois arjuilhounè n
le fr. au gui l'an neuf. — 8. Fripon, rusé. — 9. En sortant — 10. Il déjeuna — 11. Pejjj
panier. —
12.
Faire le tour du village. — 13. Des noix. — 14. Des merises (?) — 15. Cro-
quer. — 16. Canif. — 17. Evcûcda-s de « s'aviser de»— 18. Uoe lettre fermée.—
19. Et à mesure que. — 20. Pendants. — 23. Tourroun, gâteau fait de noisettes et de miel
spécialité catalane et espagnole. — 24. A force de. —
Ljne légende. —
28.
Gifles. —
29.
25
Signée. -- 26. Dessin. — 27.
S'agenouiller:— iiO. S'amendn, se corrigea.
Eras Perenguèros
dei Goîch deích Ho i
Bidau2, qu'es eau lheua, qu'auém bèro journado !
Et souléi qu'ei nescutch ; moun Diu, quino maitiado !
Lheuém dounc es hialats3. — Tiro ta tu, Lauréns2;
E tu, Juan de Guiraut2, tiro-lés ta Iaguéns. —
Aném, goujats, i-èm touts? Siam d'acort ! Haut, haut4 ! hisso5!
Escoupits enas mas, è senou que s'eslisso... —
D'aquéro manibèlo et courdètch qu'ei trop court :
Gouberna que nou pòtch : et calhau qu'ei trop lourt.
Asseguràts-bous bièn deras escourredéros 6 ;
Qu'et nudètch-couladé 7 téngo 'ras tricadéros8,
E bous-atis, bailéts, sautais tas agassès 9 !
Alèrto ! Sent Guardian "', tiro-mous lèu d'ahès !
Aném ! despatchats-bous : nou bedéts qu'ei gran dfo ?
Que carboun 11 escoutats ? que bous sounen meidlo ?..
E bous, Moussu Duprat, metéts-bous darè 'tch hai12,
Tenguéts-bous 1 magatch '3, qu'èls segu de tira i.
— N' èi pas bejoun de tu ta 'nsenha-m era caço :
Que i-a mès de bint ans que counégui 'ra plaço :
Nou t'abises de jou, mès de toun agassè9;
Aquiu que t'auém, mès, trabalho toun mestiè? —
Dròlles, boui) Diu à Diu u ! carboun de marmandalho ,5 !
Que nou-n i boui pas cap at tour dera barralho !...
Caráts-bous ! que còrnon en agassè det Pas l6,
E 't deras Qtiate Camos *7 qu'abertls de cara-s,
�Magats-bous ! Que bénguen !.. JOan biro dera Cluto,8;
È bous, Moussu Baroun3, hèts estaca 'ra muto !
Enas tripos det loup houssen aquéris cas !
Nou s'en parlèsso mès, d'aquet gran embarras!.,. —
Sourtits biste d'aquiu, Moussu dera soutano,
Nou-i poudéts demoura ! Hugéts tara cabano !...
Damo det parassòl, que dïabble arroudats,
Dap era 'spauridéroi9, è dauatch es hialats ?...
— Nou las bedéts, mahils20 ?.. Que bénguen pera Sèrro" ,
En Passét dera Boup22 que bòlon ras de tèrro,
Mès Sarradau 2 mous dits qu'es bénguen de pousa
Toutos à bèt carrop 23 en un gran mourisca24.
Eh ! magáts-bous, diabbles ! Sent Jüan, quino 'rramado !
Et souléi s'ei clucatch25... Ah, quino 'rretegado26 !!!
Da-u ! dáts-les det maté27 sense pou sus et nas !
E tu, harditch Lauréns, tiro-lés et matras28 !...
Quin doumadje, Simoun : aquéstos soun passados...
Qu'es demous dedj infèr las ajon estripados !...
Qu'en tourno ! magats-bous ! Ah ! Sent Guardian t0 ! goujats,
Oh ! oh ! oh ! oh ! oh ! oh ! hardit ! touts tas hialats !
Aucide, 'è lheua... En bito counserbat-los :
Es Messius de Bagén29 que las m'an demandados ;
Que mou-n eau bint parélhs, mous cridèc Tarissant!
— Las mous eau bien gousta, ça mous dichéc Bessan2.
— Qu'en dides tu, Casaus2? aci que mous escoutos ;
Crédes qu'en ajam prou ? que las mous calho toutos ?
— Nou n'i-a pas bien de soubro30 enta dèts que seram,
È malurous aquétch que darrè serbiram !
Mès que s'ac baiera 31 que cots güéit coustelétos,,
Un gigot de moutoun adoubatch dap mounjétos,
Très pèços de bedètch, très parélhs de capous,
Un pastis de canart farcitch dap buchournous32.
Après, qu'auram, de mès, doudze bèros boutélhos
De boun bin de Frountoun, marcatch de qüate hüélhos,
Enfin siés carrafous de bin de Madiran,
De Bedin, de Garraus, de Sen-Pè, d'Antichan3i.
Dechém es coumpliménts, flambém eras coustétos :
Qu'ei soun despuch lounténs, que squn deja trop cüétos ;
Pourtats es goubeléts 11 ! aném, Messiús, aném !
E despuch qu'èm lheuats qu'ei téns que dejuném.
Et mos qu'auém minjatch en ço dera Galièro2
Que nou déu pas counda : nou lauèren bachèro 35.
Talhucats et gigot, despeçats et capoun !
�48
Tu qu'ès et mès pressatch, couménço, Betranoun5 !
Aném ! beuém, pintém, saludém era caço,
3li
E qu'en cent ans d'ací mous troubém touts à-masso
.
Aquéstis bèrsis de bèt-téns-a, les troubèc
à caso súo, è les héc paréche
Parla de Sen-Pè-d'Ardét
Ctntoui) de Barbazai? (H.-G.).
. —
NÒTOS
l.
EMÒN
DE
PEYÉT.
Les Palomières du Col du Ho (on écrit à tort du Haut). Ce col se trouve au-
dessus de Saint-Pé-d'Ardet. On y chasse les
bisets et les palombes du
25
septembre au
novembre environ. — 2. Noms d'hommes de Saint-Pé et des environs. — 'A. Filets. —
4. Allons! — 5. Hisse ! — 6. Houlettes. — 7. Le nœud coulant. — 8. Gros anneaux des
5
(ilets. ■— 9. Agassès, < observatoires >, bâtis sur les arbres les plus élevés : un homme s'y
met pour observer fes bisets et les palombes. Il y a actuellement nu Col du Ho trois
observatoires : celui des Quatre-Jambes, celui de la
qui est le plus important. —
> tonnerre
■).
—
12.
Hêtre. —
marmaille, mauvais garnements
Clute ou du Pas et celui de la Prise,
C'est le patron de la chasse. — II. Çue diable (carbouii,
10.
13.
(V.
Caché. —
la n. tl). —
14.
16.
Bon Dieu de Dieu ! —
15.
Diable de
Ou de la Clute. (Il est au bout d'un
arbre). — 17. Le plus remarquable obsenatoire (V. la n.
bâti sur quatre branches d'arbre très longues (envirou
ainsi nommé parce qu'il est
mètres), fichées en terre et
9),
16
soutenues par quatre gros cables. Il est sur une petite colline ; il a en face le Cagire, et
domine les villages de Montcaup, Arguénos, Cazaunous, Juzet-d'Izaut et Izaiit-de-l'Hôlcl
(canton d'Aspel). — 18. Petite colline au-dessus de l'observatoire des Quatre Jambes. —
19.
Epouvantail. —
20.
Mes enfants! —21. Petit col tout prés de la Clute.
Renard, après le col de la Serre
25.
Caché. —
26.
— 23.
Quel malheur! —
En grand nombre. —
27.
24.
—
22.
Col du
Champ de sarrazin. —
Frappez-les sur le nez (les chiens)
—28. Le
gourdin (il s'agit des enfants). — 29. [iagén, village de la commune île Sauveterte (H.-G.);
messius est employé dans le sens de nobles, mais parfois avec ironie. — 30. De reste. —
■—
31.
Mais heureusement
33.
Madiran, Bezins-Garrau.x et Anlichan, localités voisines de Saint-Pé-d'Ardel (H.-G.).
32.
Petits champignons (qui saignent quand on les coupe). —
Verres. — 35. On ne lava point de vaisselle. —
nous retrouvions ensemble.
— 34.
36.
Et qu'en cent ans d'ici nous
Létros dera Mountanho
IX. Et Gastètch Sert-Jan de Pointis (II)1
Era scènou que bous bòli racounda qu'es passée un dio que Moussu
Sen-Jan de Pointis se rendiô à chebal at Col dera Trapo, que mous
separo dera coumúnou d'Aulus.
Enda rendé-s det Trén en aquéro bilo d'aigos ta renoumado, que eau
trabessa et bilatge de Sérac, sitiiatch en io pousiciou admirablo, à un
kilomèstre de disténço. Qu'èrom at més d'abriu, era nèu qu'abió desparescutch denquio eras sèrros.
At moumént que passabo Moussu de Pointis, un paisant de Sérac,
Tournas de Miquèu, qu'es preparabo enda 'na laura e qu'abiò et parélh
debant era sièbo pòrto (qu'aperam parélh eras diòs bacos que l'on emplòio
enda laura.)
�49
Et senhou, tout estounatch, que demando en un besi qu'au benguiè de
saluda :
— De qui soun aquéros bacos ?...
— Moussu, que soun de Tournas de Miquèu... Que bòu ana laura
proubable !
(En touto era coumúnou, qu'èro per prencipi que tout cop qu'et senhou
passabo, tout ço qu'èro eichus et siéu passatge, sio reeòltos, sio bestia,
debiò èste estrematch2.)
Justomént, at moumént que parlabon, Tournas que sourtió de dejuna.
— Et parélh qu'e tiéu?... li dits Moussu de Pointis, un poc en
coulèro.
—■ Oui, Moussu de Pointis.
— Qu'et boulhó prega de méte eras bacos de coustatch e de desjunhe...
— Qu'em sémblo pla, respoun Tournas, que i-a prou passatge enda
bòste chebal !...
— Qu'et prègui de desjunhe... Sénse acó qu'et rapelaras de jou !..
Et paisant que fée bouja eras bacos de manièro qu'et senhou poudésso
passa.
Moussu de Pointis countiniièc sa routo debès era Trapo acoumpanhatch
per un bailét det castèteh.
Era semánou nou s'èro cap escoulado qu'et gardo se présentée en ço de
Tournas e li diguée :
— Moussu le Mèro que bous demando en castèteh, at Trén...
— Disèi-Ii que benguerè dema maiti !...
En efèt, ej endema nouste orne se preparo, se cámbio, se munich de
soun necessari, e, après abé dejunatch, debès nau ouros s'en ba cap at
castèteh.
Frapèc dus cops ara porto ;
Bertrando era sirbénto qu'au benguée
draubi3.
— Que demandats ?... dits aquésto.
— Moussu de Pointis qu'em bòu bése.
— Entrats !... respoun Bertrando, e le ménou en un petit saloun,
pròchi dera cousinou.
Et senhou nou punhèc '• cap pla à debara ; j'abió entenutch et propos,
e s'en ba cap at petit saloun.
— E bounjour, Tournas !... li diguée, j'ès estatch pla maitiè...
— E couma bejats, respoun et paisant ; adissiats, Moussu Mèro.
— Me pénsi qu'as reflechitch ?...
— Eichus qué, si-bou-plèt ?...
— At sujèt dera respounso qu'em féres en passan à Sérac.
— Nou-i bési cap gran mau, respoun Tournas de Miquèu... : s'era oucasiou se presentabo qu'en faió de mèmou !...
Psndént que Moussu de Pointis se rebire debès era porto, nouste
�50
5
paisant qu'es deiboutouèc era bèsto e que fec bése un loung pounhart e
dus pistouléts qu'èron ficats dedéns io larjo cinturó jaunou.
Et senhou, cstounatch, li diguée :
— Perquè t'as prés tout acó, Tournas ?
— En un cas de besounh, enda poudé-m'en serbi !...
— N'é pas Moussu Mèro belèu qu'et déu fè pòu ?...
— Nani!... Més que sabi tubé qu'ara oucasiou, qu'es sap proucura ma
fôrto.
— Alabéts, toúrnou-t'én enda Sérac, respoun Moussu de Pointis, e
tacho mouièn d'èste un poc més coumbenable iaute còp.
Eichus aquéris moûts, Tournas sarrèc talomént fòrt era ma de Moussu
de Pointis qu'es dits pensèren sanna. —
Toutis es cops qu'et senhou fasió apera quaucu debant étch, que prenguió era precauciou de fè amaga dus gendarmous, en un petit cabinét, à
touca et saloun.
Ja s'i troubabon aquétch niaití tabé ; més, quan bic eras àrmous penjados ena cinturó de Tournas, n'aijéc cap talént6 d'apera ma fôrto.
Tournas de Miquèu qu'èro un descendént des Micalëts, aquéro bando
terriblo de pilharts qu'en un moumént datch féren trambla noun-soulomént era noublésso deras noustros countrados, més encaro es pesibles
abitants de nouste païs.
l'aria d'Uslou
(Arièjo).
Valentin
BARDOU.
10 Jambiè 1914.
—
I. Voir Era Bonts de juillet 1913, p. 110. — 2. Mis à l'écart. —
Tarda. — 5. Se débeutonna. — 6. 11 n'eut point envie.
NÒTOS.
— 4.
PREGARIO AL SOULÉLH
Tu que portos al moun luts, calou, jôio e bido,
Sense qui ré de bèl nou pot èste, o soulélh !
Tu que fès le blat blound e la prado flourido
E las coulous, gautch 1 de moun üélJb ;
Que t'adòri, soulélh ! quan biés 2 à punto d'albo
Rousa de tous rajùls le gran picou 3 pensiu,
Espempilha pel bal la broumo frésco e falbo
Que la nhét aturo i aichu '1 riu.
La naturo alabéts dijous tas manhaguétos 5
Ressuscito e s'eimèro 6 am sas pèrlos de rôs7,
Sas cansous d'auselous, sas sentous de flourétos
8
E soun gracïous tiragôs .
3.
Ouvrir.
�Tout luts à toun rajùl, tout canto, tout prouspèro,
Soulélh ! Le bòsc oumbriu s'aluco e tourno bèl,
E quan é tristo après un labassi, la tèrro
S'eigajeich 9 ara toun arc-en-cèl.
Salut, aster dibin, pouderous councreaire !
Üélh de Diu que bé tout, le bèrme coumo '1 moun,
Tu que rises al còp à la piano, al lauraire,
Al pic, à l'Océan pregoun °,
Salut ! tu que mous das la bèlo primobèro "
Que tourno filelha l'arbe e berdeja le sòl,
Tu qu'ac fès aima tout : l'ausèl coumo la fèro
E la flou coumo '1 parpalhòl !
12
Flambo l'estiu pes prats aichus l'èrbo dalhado ;
Que '1 gautch des erbassès püéije en cançous pel cèl ;
E quan as fèt del camp de blat la mar daurado
Flambo encaro al cant del flagèl l3.
Maduro '1 frut abans que l'arbe se desfuélhe,
Dous soulélh ! rajo encaro enda '1 trebalhadou :
Que pougo 14 abans la fréit laura, semmia, recüélhe
Les bés que das à la tardou 15.
Coumo aumouino de Diu, porto ta clarou blano'6,
Soulélh falbe d'ibèr, aichus la tèrro en dòl ;
Entro e tourno l'espèr à la praubo cabano
Quan la nèu amanto le sòl.
Que mous das tant de gautch ambe toun albo claro !
Que fès la tristo nhét quan t'en bas, roujejan ;
Se la lûo, miralh oui? te besém encaro,
Nou luts, le moun tourno al nean.
Cado cant, cado planh de touto creaturo
Se giro debès tu, counsoulaire soulélh!
Sense qui tout é mal, eiguéch 17 per la naturo,
Dòl enda l'àmo, oumbro enda '1 üélh.
Fouguinal18 éternel de la nhét enfenido,
Qu'escaufos tant de mouns qu'as creadis pel cèl,
Tourno à la nòsto tèrro e sa grácio e sa bido
Ambe cado dio noubèl.
Rajo aichu '1 riu gaujous oun coulara ta flamo,
Rajo aichu la flou d'òr qu'esplandeich 19 toun poutou,
t
�52
Rajo pel cèl d'azur, rajo dedéns nòsto amo,
0 soulélh, dibino clarou !
J.-M.
Parla de Massai (A.).
NOTOS. —
1. Joie. — 2. Tu viens. —
he'.lit. — 7. Rosée. — 8. Agitalion,
Printemps. — 12. Bêle sauvage. —
3.
Pic. —
4.
SERVAT.
Amasse. — 5. Caresse. —
6.
S'em-
entrain. — 9. Se réjouit. — 10. Profond. — 1t.
13. Fléau. — 14. Puisse. — 15. Automne. — 16.
Douce (latin Manda). — 17. Ennui. — 18. Foyer. —
19.
Epanouit (fait épanouir).
Soubeni del Bosc de Lacalm
1
[DIPLOMO D'AUNOU EN 1913]
Al Bòsc en jun passat coumencèri d'escriure
De bèrses en (( patüès )) coumo fasió Jasmin ;
Se poudiòi fa coum' él, cop-séc2 estén assiure 3,
Sariòi pas un rimaire estujat al coufin 4 !
Un pouèto menut sans liro nou pòt biure;
Cal qu'azugue 5 l'arquét e que rasque6 boun trin,
Que cèrque dins soun cap iou milhou de soun fliure
Lou soun qu'en sourtira sara lou del lutrin.
7
:
Cal tan è mai d'afâs, per fa de pouesio,
Qu'on se còpo lous séns 8 sans trouba l'armounio
Que bouldrió lou parla per souna coumo cal.
Aqués naus 9 escribans douats pel la naturo
Faftenténdre lour biiès qu'es toujoun en mesuro ;
Acòs, sans critica, ba pla, s'es fach atal.
Parla de Caussado
NOTOS.—
J.
(T.-e-G.).
1. Paroisse près de Sainl-Anlonin
(T.-et-G.).
BÉDÉ.
— 2. Aussitôt. — 3. Etant
assuré, tranquille. — 4. Enfermé au coin du feu. — 5. Azuga pour aguza, « aiguiser ■.
■— 6.
Qu'il racle. — 7. Flîure, comme cime, « esprit, intelligence ». —
8.
C.-à.-d. « qu'on
se casse la tète ■. — 9. Hauts, grands. — (Prononcez j et ch à peu prés ts).
L — L'Agasso e la Becado
{Biélho Legéndo)
Nòste-Sénhe, en tout mounta au Calbèro, hasouc la rancountro d'uo
agasso e d'uo becado.
L'agasso, en le bése à passa, se boutée à rise, coumo tchi se trufo. La
becado, au countrari, bachauo les üéls decap lèrro e le counsiderauo
dambe respect.
�53
— « Qu'i ço qu'as à arrise coumo 'có ? », ça le digouc Nôste-Sénhe à
l'agásso...
— a Arrén », ça respounouc l'agasso.
— « Coumo qué? arrén ? », ça tournée dise Nôste-Sénhe.
« Que t"èi hèit si-bou-plèt? As à te planhe de jou? Saberas uo causo,
que eau pas jamès hè mesprès de digun, quan seré le mès praube dou
mounde : on sap pas ço que bous pòt arriba. Es pas qu'uo trufandèro e uo
machanto bèstio. Enta te puni, pusqu'es tant hardido, te coundanni à hè
le toun nisè au cap des mès bères arbes, de faiçoun que toutes le pouscon
bése de loui e qu'on le te béngue pana se l'on bô. » —
L'agasso, en enténe aquéros paraulos, estèc touto marfoundido e s'angouc, en repoutega, apausa sus uo turro à uo bintio de passes enla.
Nôsts Sénhe se birèc alabéts decap la becado e ça le digouc : « Per tu,
praubo becado, pusqu'ès estado tant aunèsto, enta te recoumpensa, bôi
que hascos le toun nisè bièn à l'amagat, de manièro que digun, per tant
que hasco, le pousco jamès trouba. »
Le fèt ei que s'i pas jamès entenut à dise qu'aujon troubat un nisè de
becado, mès, dempuch alabéts, i-a un arreprouès que dits, coumo sabèts,
que de rancountra sou camin uo agasso, bous porto malur.
Parla de -amalaiî (Géra).
PÈY DE SÉUBO.
(Petites choses de rien)
(Seguido)
XXIII. — Qui pago?
Dus goujats ataulats dauants un cafè.
I le côp de desnousera ta 'speu-lío de la bousso enta paga.
Nat se pressauo pas.
— E bé ! qui pago, auèi ?
— E bé ! qui pago auèi ?
— ?
Í; _ ? _ ;
— Touts dus !
— Perqué ?
— Empramou que bau milhou dus malaus qu'un môrt.
XXIV. — Un Aprentis countént
I auèo un côp, poudèts crése, un petit bouhoun de drôlle qu'auèo la
prusèro de s'en ana à la grano bilo.
Plan les sous qu'où boulèuon reténgue, le drôlle boulouc parti.
Caijouc, le boun Diu bou-n presèrbe, enta un patroun abare coum' un
calélh.
�84
Hasèuo machanto bito : à cado repèch très ou qüate trufos bouridos
bèros coumo trouchinòlos ; de téns en téns un saupiquét de mounjos de
mâchant còse qu'aurén tüat la lèbe à trénto passes ; quan èro hèsto, un.
platat de salado néro e tilhouso, assasounado danibe binagre dou cournut.
I beiigouc merlusso à-fèt.
Enta se tourna bouta quauquo plapo de sang pe la figuro, pensée que
se calèuo louga enta uij bouché.
Aquiu hasèuo bouno bito : de brabes trosses de car le benguèuon
suén draubl le pas carretè.
Èro taloméns countént que boulouc embouia dus mots d'escriut as
sous.
Üats acl la létro :
« Bien chairs parents ; je suis très content, raison que j'empasse beaucoup de viande ; le patron il est content de moi, raison qu'il me fait peler
tous les jours, et que bientôt il va me faire tuer. »
Ço qu'ei, toutun, d'èste estrüit è de sabe eserlue le francès !...
XXV. — Uo Nôbio
Uo praubo hénno à süassanto ans se boulèc marida.
Arribèc à la maisoun coumuno uo gran pauso après le nôbi.
Toutes atendèuon deuant la porto entout trepa sou pasimént ent' amassa
calou.
— Ets en retard, demaisèlo, ça dits le baile.
— Carats-bous, tiéts, que n'èi bergounho, mès i pas de ma fauto.
— E pourtant i pas le téms que bous mancauo, poudèuots parlí
de-bèros-dios-á.
XXVI. — L'Acabaire
Un acabaire angouc tusta entau soun besin, un orne aunèste mès pas
aboundous de rèsto.
— Droumichèts ?
■— Perquè me demandats acó ?
— Bous boulèui dise s'ep pouiréts pas presta dus escuts.
— 0, alabéts, droumíchi è mémo réde.
XXVII. — Noubèlos?
Le Frezéto, un abare fenit, auèuo embitat un jour up des sous amies.
Le balhèc un platat de pèches.
N'i auèuo de bèts e de petits.
Le Frezéto balhauo au soun amie les mès petits ; aurén dit gulhos de
bâches.
Les se minjauo coumo las garios milh, mès auant de les empassa les
se pourtauo à l'aurélho.
— Que nés ?
— Escouti.
�55
— Qué?
— Auèui un ouncle que se cabejèc diguéns la mar enlout tourna
d'Americo.
— E bé, que pot acó ?
— Les demándi se n'an pas sabut noubèlos, e escouti se m'en balhon.
— Que te disen ?
— Arrén, praube, soun que qu'èron pas nescuts quand le mèn ouncle
hasouc la camuchéto, soun trop petits.
—
—
—
—
XXVIII. — Le Bin
Aimos le bip ?
0 tchó !
Enta qué i boutos pas aigo ?
Se le Boun Diu nh-auèuo boulut, nh auré metut.
XXIX. — Le Bouhôlo
—
—
—
—
Qui a hèt le mau ?
Le Bidau.
Qui a hèt le bép ?
Jou, toustén.
XXX. — Le Beuét
Un orne auèuo embarrat diguéns la dourno de l'estoumac touto uo
ribambèlo de goubeletats de bip blous.
Après la bèro embatiado, coumo bous ac poudéts pensa, la routo estèc
pas prou larjo e les barats pas prou espaçais.
■ L'ôme hasèuo zigo-zago decaps les tarrès.
— Be soui jou malerous, ça hasèuo, be soui jou malerous ! Bési pas
qu'estélos e tout arrôdo. Diguéts me, si-bou-plèt, oun éi que demori?
— Acíu deia, i pas de mâchant ana, auéts pas qu'à marcha tout drét.
— Marcha tout drét ! bous ac sémblo à bous !... Se eau marcha tout
drét, o alabéts ! soui soulide d'i poude pas arriba.
XXXI. — Jamès!
Les Gascous (n'an la reputacioun) soun estats de tout téns un pauc
bouhôlos, mès brabes quand mémo. « Quand me bouti en coulèro »,
disèuo un Gascoun, « soui le pét dou diable de mâchant, escabèci un ôme
cado côp. » — « Ah ! E bous boutats süén en coulèro ?» — « Jamès »
XXXII. — Le Bôrni et le Boussut
— « Hòu ! boussut », ça disèuo le bôrni, « as cargat de trauès aquéste
maitin ? »
— « I bièn à tu à parla », ça disèuo le boussut, « as pas draubit qu'uo
flnèstro ». .
�56
XXXIII. — Le Papa i jou
Uo hénno benguèuo de pèrde soun marit, demourauo béuso damb' un
mainatge de cinq ans. Le prumè sé, après le malur, au cournè, dauant la
plaço buéito, la mai plourèc, e en tout embrassa le soun petit : « Préijg
aquét sièti », ça dits (èro la cadièro dou mort) ; « aurèi pas tant de mau
de có, remplaçaras toun praube pai. » L'endouman, un d'aquéres trimaires
passée à la maisouij : « Toun pai, oun éi? » ça dits. — Le mainatge, flèr,
respounouc : [« Le papa, i jou. »
XXXIV. — Le Gourmand
— Grand gourmand ! ça digouc sa mai au petit Janti ; que t'as minjat
touto la còco sense pensa à toun frai ?
— Si-fèt, mamà, qu'i-èi pensat toustén! Qu'em disèui : « Pourbu
qu'arribe pas ! »
XXXV. — Au Tribunal
Le Presidént. — De quel prétexte se servait votre mari pour vous
battre ?
La Hénno. — Bous demandi escuso, Moussu, se serbichèuo pas d'uii
« prétexte », mès d'un brabe barrot,
XXXVI. — Le Malau
Le Malau. — Soui réde à desplanhe, Moussu. Ei toustén per dessus
uo frét de can ; cado sé, uo frébe de chibau ; la nèit, quan saunéji, uo
pôu de lèbe, le jour uo transidéro d'auélho gamado, à enta m'acaba
d'adouba la hénno me dits que soui pas qu'un cap de porc.
Le Medecir/. — Bous eau alabéts ana trouba le beterinâri.
XXXVII. - Au Cèu!
—
—
—
—
—
Coumo t'apèros ?
Bernat.
Bernat, au cèu n'i-a pas nat.
Perquè ?
Prègo pas Diu le sé, è le maitin a pas lésé.
XXXVIII. — Uo courto pregario
I la pregàrio dou sounlat.
— Ah ! e coumo éi ?
— « Lèuo le lançó e bouto-t'i debat ! »
XXXIX. — Mouco-té !
— Amourtieh la candélo.
— Que bouléts dise ?
�37
— Mouco-té.
—
—
—
—
Mouco-té, en biet-d'ase, èi pas nat moucadé !
Si, le moucadé des Alamants.
Coumo éi ?
Les dus dits de la man.
XL — Le Perigle
Èro au grand fort de la periglado.
Le bént hasèuo cap-bacha las cabélhos des casses les mès rabiouses.
Plauèuo per estancous grossos goutos luséntos coumo pecétos nauos.
Les üélhs èron en'hagalhats pes lambréts dou cèu.
Les arrounéts dou perigle s'acoursauon en camuchera, cap las núos
plios de ploujo.
Pertout èro la tèrro-trum.
Un petit gafét, pauruc coumo la lèbe, prengouc un espauént. Tremblauo coumo la cüéto d'uo baco poussiuo.
— Grand pegas ! ça dits soun pai, s'en bau bièn la péno d'aué pou
atau : i pas arrén tout court, le perigle.
■— I pas arrén, papa, le perigle?
— I quauquoumét, mès i pas gran causo.
— Qu'éi ?
— I pas que le tambour des limacs.
— 0 alabéts rai ! aurèi pas mès pou.
Parla de Snubinhac, canlourç de Lournbés (G.)
H. DAMBIELLE.
A NA MARGARITO PRIOIiO
Rèino dou Felibzige
SOUBÉNGUE DE BOULOUNHO
(Felibrejado dou 31 d'Agoust 1913) *
Le Sage a dit : « La bito
Es pas qu'un sauneja 1 ».
Dou témps qu'a marchât adeja
La Rèino aimablo, Margarito,
A jou se presénto, talèu
En sáuni : gracïous tablèu.
Moun esprit s'imagino,
Empressats à lassa4,
Bése à grans flòcs las géns passa ;
Art un uélh 5 ; un rai0 m'illumino ;
De respèct me sénti plea :
Incessu patuit Dea 7.
Gran' Rèino, acoumpanhado
D'auto Rèino, tabé2 :
Hilho è mai, mous ag cau sabé;
Sera la causido troublado,
Pramo, en charme, amabilitat,
Mai è hilho, sùs3 en beutat.
D'aro en la, tout se broulho,
S'edzalto en moun cerbèt :
Gimouno, prats..., trobi tout bèt.
Mès d'ag dise, per tant que boulho,
Soui bergounhous... Me cau cara ?
Soun secrét l'amo gardara?
�5S
Nani !... Bési leujèros
Dantèlos s'agita,
Coumo pauso en tout esita
Le ptrpalhô sus las mès bèros
De las flourétos dou jardin
Soun alo luzénto au maitin.
Tout es charme, armounio
Dins les refrèns aimats,
Qu'à les enténe, entousiasmats,
Touts reclamon, nat nou denlo :
Qu'es gracïous toun doumina9 !
Dauant, tchi nous bo s'inclina?
Au dous parfum qu'edzalo
Flouréto se trahis ;
D'uno bouquéto au pur rubis
Prèsto au rise, la bouts egalo 8,
Se nou le surpasso au delà,
Siiabo, le mès dous parla.
Aimablo, l'amour ganhos
Damb ta nôblo hiertat.
Qu'es puro ta simplicitat !
Le pas decént doun l'acoumpanhos !..
S'aplaudls à tout brigalha ,0...
Saunéji !... Em bòi pas rebelha..., —
Sounqu'un jour, amistouso,
Te retrobe au rebèlh ;
Qu'em digo toun ana parèlh
Qu'ès toustém uio Rèino urouso...
Debouat soui, admirarèi,
E sudjèt fidèle em dirèi :
l'aria de Sarrant (Gèrs).
G.
SECHEYRON.
Solojniac-sur-Gimouno, 16 septembre 1913.
NÔTOS. — [ ' Qu'èm erousi de pubblica acilau aquéslo pèço charmanlo, que iVo Margaliio
Priolo mous a coumunicat e'ro madécho, è que hara et mès gran plasé as nosli Counfiais.
Touli qu'es brcmben dera parféto amabilitat dera 'Iiréino del Felibridje, qu'et nòste Secretari
generau aucc er' aiinou de saluda è d'arremercia eycaro, en garo de Mountaubav, et 30 de
Noubémbre darré, al nom dera 'Scôlo Jeras Ptrenéos.] — t. Un rêve continu. — 2. Mmo Pnnlo,
Hèino dou Fellbrige limousin. — 8. Sœurs. —4
regarde. -
(Virgile). — 8. [.as cansous de la
rompre.
Empressés au point de fatiguer qui les
5. Un œil flamboie. — G. Hayon. — 7. « A sa démarche on reconnut la déesse >
ilèino. — 9. Ton empire. — 10. On applaudit à tout
'
ET MEDECHIN ASTROULOGUE
Un; côp, un medechin famus pera sio ciénço bieuié tranquiloménts à
Tarbo. Acró que s'espassaue 1 de cap à 1450. Tout et païs que couneguié
aquet medechin, è de cént lègues ara ïroundo qu'au benguién counsulta;
acró ja-s coumprén, era sio 'rrenoumado qu'ère ta grano ! Enfin,
toutis que didién qu'aquét medechin sabié tant de causes que, un côp,
doudze célèbres surjèns 2 bengudis des qüate euèns det moun èren estadis
counfoundudis pet són. sabé. Pensat s'ère güaire acró ! Nou-s poudié pas
trouba ad aquéro epoco un arreboutaire 3 miélhou qu'et nôste orne. Arrés
mès que étch nou sabié parla latin, dauri 4 es béntes, pedaça es òssi det
cap, purga, sanna, coupa, arriga, fabrica drogues è poudoums, è que
bous sabi jou de toutes aquéres causes dera medechino que étch couneguié
�59
ta bièn. Toutis es qui l'anauen parla que s'en tournauen estroupiats,
esdarriats5, murtrits, embriacs6 de purgues e de latin, miéji hôls, mès
espaurils è abugglats pet talént det medechin.
Souloménts, aquedj òme nou ère cap célèbre que tara medechino ; qu'es
troubaue de èste auta fort en estudi des estéles, cet-à-dide der' astroulougió. Que coumprenerat, auta bièn coumo jou, que iou causo parèlho
nou ei pas estounanto de un esprit ta fort : de mounde atau qu'es eau
aténde à tout. Nou ei naturèl qu'es granis esprits sápien iou troupo de
causes ? At deia d'acró ta un esprit püissént coumo et de qui parlam,
er' astroulougió qu'ei un arremèdi.
Et sé, quan toutis droumién tranquiloménts, et famus medechin que
s'en anaue en soulè "', è aquiéu que se bous pujaue at cap de iou 'scalo
doubblo. Alabéts, et son esprit qu'es passejaue at tour des estéles
espaurides. Que m'an agut dit que quan et célèbre òme debaraue dera
'scalo, que sabié ce qüantis gras de séggle es cuelherié aquéro 'nnado en
tout et païs. Inutile de dide que aquèt supèrbe medechin. ère tabén up
òme plén dera counciénço des sòs deués, ço que hé que nou ei cap difleile
de coumpréne es urousis efèts dera medechino e der' astroulogió. Tout
acró qu'ère de utilitat d'autis còps coumo aro.
Enfin -, qu'ei necessari de sabé qu'aquét medechip bieuié dab up brabe
goujat — nou ei cap iou causo estraourdenário acró —■ : souloménts
et praube dròlle, bien que housse et mès adrét de toutis es bailéts, qu'ère
ta mau neurit qu'es mourié de hame 8. Pensat s'ère bètch acró ! Mès,
cado up que hè ço que pòt : aquiéu dessus nou poudém pas dide arrép.
Up sé, doupe, et nòste medechip qu'ère coumo toustém estallat at cap
dera'scalo, oucupat à seguí 's astres at trauès det cèu, quan tout d'un
côp iou'stélo daurado coumo es blats d'aoust esperrequée 9 era bòto 0
néro, ta maga-s en iaute cournè" det cèu, darrè es broumes soumbres.
Quan auée prou arremarcat era proumenado dera famuso estélo, et nòste
òme que se bous abisèc que iou lumièro biéuo esclairaue et campanau, ta
bièn que de up tròs enla om l'aurié prenut per iou bèstio heroudjo 12.
Taplan-madéch et medechip qu'aueitaue toustém en aire, mès à up moumént balhat es péus que le se quilhèren en cap. Pensat, qu'auié bist
iou causo taloménts terriblo que pensée capula 13 dera 'scalo ! Jamès
nou bous ac endoubiariét l4. Es estéles en coulèro que sautauen coumo
singes, è iou des mès ludéntes que didéc adj astroulògue : « S'et tòp
bailét es mòr, prén gardo : qu'ès segu de partí tat clôt 15 binto qiiate
oures après étch; tép-te prèst. »
« Ah moup Diéu », ce dits et medechip, « qu'em cau béi jou ! Jou
que neuréchi et mèp bailét arrép que dap pap de òrs'6 è légumes... plap
neurissénts, qu'em calhe béi iou causo atau ? Nou ei pas poussibble. Mès
aquédj òme qu'a tant d'apetit que se nou l'au haci sausses mès grasses
qu'ei capabble de mouri-s de hame ! »
'
Toutes aquéres arrefleccious que troubblauen et nòste sabént ta fòrt
�60
qu'es pensée esbauadiParcrotau que tournée à préne couradje, è
et lendemap que héc bépgue et sòn bailét en son burèu. Aquiéu, que l'au
birèc è arrebirèc, que l'au paupèc is de pertout en demanda-u s'edj estoumac anaue bièn, s'et còr è 'tch hidje 19 marchauen, enfin iou troupo de
causes daoun edj aute nou coumprenié arrép. Tout de mémo, pendént
qu'et bailét demouraue tout esbaït20 qu'era coumedió s'acabèsse, et medechip qu'au didéc :
« Escouto, amie, que béi que as es budèts21 malauts; nou mentéches
pas, que so segu de ce que didi. Que m'a semblat boup de hè-t jou madéch era cousino en interès dera tio santat. Dêchô-m hé ! » —
A parti d'aquét moumént, ara ouro des arrepássi, et medechip que
s'embarraue laguéns era cousino. Et prumè dió, quan sounèc meddió,
qu'aperèc et bailét. è-qu'au héc assieta deuant iou taulo taloménts garnido que up ogre s'en sérié estounat. Que bous asseguri que jamès plus
aquéro taulo nou auié bist iou parèlho rifalho. Et prumè arrepas qu'es
coumpousauo de iou coco hèto dap créstes è arnéls de poutch22', de
cuéches de perdits, de iou perròto 23 garnido de castanhes, de up gigôt
de pourquét trénde coumo 'ra frèso, è enfip de légumes qu'es hounién 2<
laguéns era bouco. Tat dessèrt que minjèren iou croustado daoun nou
mapeaue ni burre ni pintoi5. Es nôstes embitats que beuéren tant de
blapquéto, de citro 2S, de bip è de bip biélh que ara fip et bailét qn'atrapèc era palho27.
Et medechip, en embarras, qu'ère mau countént, nou bous didi que
acró. Qu'auéc à bouta, étch madéch, et sôp bailét en Ihét, è qu'au héc
béue up bôl de tisano de sáubio ta esbargi-u es idées28. Aquéro tisano
qu'au héc coumo up emplast dessus iou camo de bfiès, è, se nou ère
malaut abants, et praube bailét qu'en benguée après.
En atretant, et nòste medechip qu'auié tant de pòu que plouraue coumo
iou binho nauèroménts talhado. Qu'ei calié hé? Erousoménts, qu'auié
couflénço ena sio ciénço, è tout-de-sliito qu'es boutée à aparia up arremèdi, capabble de bouta sus pè edj òme et mès malaut dera tèrro, dués
oures après aué-n prenut. Que héc bouri à masso hüélhes de chicourèo,
gras de plcho-can 29, qu'ei pilèc arrls 39 è que melèc31 tout aquét peteram32
dabb aigo, ta qu'et bailét en poudésse béue. Quan et mélange estèc prèst,
et medechip que bou-n pourtèc up tucét33 at bailét, en arrecoumanda-u
de beué-u tout caut. Malerousoménts ço que bo arriba qu'arribe toustéms,
è 'ra tisano qu'auéc ta efèt de hè mouri et bailét.
Endoubiat-bous ''' edj estat det medechip ! Era pòu que le s minjaue,
pramous que nou-s desbrembaue cap que s'auié à mouri34 binto-qüate
oures après et bailét. Enfin, que s'embarrèc en sôp burèu, è aquiéu que
demourèc couradjousoménts era darrèro ouro.
Up dió que s'escoulèc. Et praube sabént qu'es hicaue en sôn fautulh,
at méndre brut, en tout tremoula coumo iou hüélho. è auta lèu qu'entenié
quauearrép que cambiaue de coulou : qu'au semblaue toustém qu'era
�fil
mòrt ourbié era porto, en tout maga-s darrè era dalho è 't linçó35. A cado
cinc minutes er' alenado 26 det pauruc que benguié mès courte Es oures
que s'en anauen, è jamès arrén de nau. Et nòste òme que demouraue
toustém sense gousa boudja. Enfin, era nét que s'auançaue, è 't maitin,
quan et dió arribèc, et medechin qu'auéc et plasé de béi que nou ère
bric mòrt. Agreablo surpréso !
Que bou-n sémble d'aeró ?... Alabéts étch que beiîguéc tout hòl degòi3',
è jamès nou-s poudié prou cara de un parèlh miraggle. Tout-de-mèmo,
en arreflechi, qu'es didéc... qu'era medechino è V astroulougió èren des
bères ciénees ! Parcró, quan s'abisèc que ère autant mâchant medechin
que astroulògue, que bous arremassèc libes è utici38, qu'en héc un pialòt39, è qu'ei boutée etch htiéc. A parti d'aquét moumént qu'es descidèc
de nou ocupa-s en abéngue que de flous è de cauléts.
Aueitat dounc40 ce quin, en iou bilo coumo Tarbo, un medechin. famus
héc ióu bèro causo sénse meffidá-s'en. Pourtant, nou auié cap troubat
acró en es estéles !...
E. DABOS.
Parla de Cièr-de-Luchoui) (Ilauto-Garouno).
NOTES. — 1. Se passait. _ 2. ChiruTgien. — 3. Rebouteur. _ 2 Dauri et ourbi « ouvrir ». — 5. Ereintés. — 6. Enivrés. — 7. Au grenier. — 8. Faim. — 9. Déchira. — 10.
Voûte (on dit aussi boulo, qui est français). — 11. Coin, extrémité. — 12. Farouche. —
13. Dégringoler. — 14. Enioubia-s quaucarréri, • deviner qq. ch. ». — 15. Fosse. — 16.
Orge. —
17.
S'évanouir. —
18.
Il le làla. —
19.
Foie. —
20.
Surpris, hébété. —
21.
In-
testins. —
Crème. —
22.
26.
Des crêtes et des rognons de coq. — 23. Dinde. — 24, Se fondaient. — 25.
Cidre. — 27. Fut pris d'ivresse. — 28. Lui éclaircir les idées. — 29. Hel-
lébore. —
30.
Du riz. —
31.
Mêla et melanja se disent plutôt que mescla, qui serait plus
correct — 32. Gras-double (ironique.) — 33. Ecuelle profonde. — 34. Qu'il devait mourir.
— 35. Sa faux et son linceul. _36. L'haleine _ 37. Fou de joie —38. Outils, instruments. —
39.
Un tas. —
40
Voilà donc comment.
Era Gansoun det Majourau Larriva
Ar repic
Qu'èi ua bouna 'staca i
Açò qu'ei era 'spada
At prumè còp d'estaca
At segound côp d'estaca
plantada en moun courtau
de u brave Majourau 2 ;
sèt qu'en èi tournejatch 4 ;
diabla 'u 5 n'i-èi lichatch.
2
;
Coublèts
— « Majourau de Varoussa,
» Bacaria6 bou-n hè prega,
)) Qu'a déutes en Baroussa :
» Se l'ac boulét pagà ? »
— « Nou counégui püént Bacaria
» Nè james nou l'è vist,
» Nè jámes dera vita
» Nou l'è emprountatch arditch'. »
�62
— « Majourau de Varoussa,
» Nou siat ta 'rregurous8 :
» Ena plaço d'Arreu
» Bacharán9 bòstis moutous.
A 'ra prumèra hlageráda 16
Quatourze n'a blassatch ;
Tar' auta 'rretournáda
Tout qu'ac a massacratch !
— « Prenét-bou-n un e dus,
» 0 qttate se voulétch ;
» Ej arrestant dera troupa
» Que demóure en Cardüétch
Que n'i auia un at cap det courtau,
Pas maje qu'un escloupau 17 ;
Toustém que cridaua :
« Couratje ! Majourau ! ! »
10
».
Un des més hardits
Se-t bouta à gauequejá'11 ,
Arriga eras clédas12,
Alarga 13 et bestià.
Mes un tout petitôt
Be s'en escapè ;
— « Bousátis, coumpanhía,
» Coumpanhía de soullats14
» B'en pourtatch espadas,
» Espádas è pounharts !
«
»
»
»
»
»
»
»
Denquia 't cap dera sèrra
Nou s'en arrevirè
Jou nou-n è qu'ua pacha15
Plantada en moun courtau :
A cada cop que tira
Que tira à cùp mourtau ! » —
Parla de Harrèra en Baroussa.
(11.-P.)
NOTAS.—
Digatch à Vacaria
Que pague es barbés 18
Enta 'schuga 'ras 'plagas
Qu'et Majourau a hèt. »
Ena valèa d'Aura
Que i-a de vèra gént19,
Mes b'en i-a, en Baroussa,
Majouraus dei valénts !
C
(dap u
Ihutch per Jüan
ÎS
["Ce refrain a été donné par M.
SOULÈ-VENTURA.
de F. .Marsan é B. Sarvieu).
l'abbé Marsan dans
son étude sur « Et
Pastoural eno Bal d'Auro ■ (Era Bouts de 1913, p. 184). Nous remercions M. Soulè-Venture de nous donner ici toute la chanson). — 1. Piquet, pieu. — 2. Pâturage, clos, bercail.
— 3. Berger-chef. — 4. Renversé. — 5. Pas un seul. — 6. Le sieur de Bacquerie était de
In ville d'Arreau. Cette fami'le a donn ; trois procureurs du Roi : 1* Jean de Racquevie,
doctenr eu droit, 1649: 2° Jean-Baptiste de Racquerie, 1703 ; 3« Pierre, 1727. — 7. Un
liard. — 8. Si arrogant. — 9. Desc endront (par force). — 10. Montagne de la Uarousse.
— 11. A crier, c.-à-d
à rire comme la chouette (gauicoj. — 12. Claies. — 13. Fait sortir
le bétail. — 14. Les soldats du sieur de Bacquerie. Peut-être faut-il lire soudarts, pour
rimer avec pounharts — 15. Lgnguc perche de bois. — 16. Grand coup (Litt. coup de
fléau). — 17. Pas plus grand qu'un billot de bois dont ou peut tirer une paire de saWs.
— 18. Barbé « apothicaire ■ (à la fois barbier, chirurgien
et pharmacien de village). —
19. Ceci dit par bonne courtoisie pour les Aurois. [On remarquera le caractère archaïque du rythme de cette chanson. Chaque strophe se compose de quatre vers de six syllabes, 1 et 3 à terminaisons féminines, 2 et 4 a terminaisons masculines et seuls rimant
entre eux (ainsi sont disposés les couplets), ou encore, si on veut, de deux
vers de
treize syllabes, a rimes masculines, coupés après la 7" syllabe qui est féminine (ainsi
est disposé ci-dessus le refrain). - Comparez le rythme á'Aquéros Mountanhos (4
vers
de 5, ou 2 vers de 11, dans le même système). _ Ici, la transmission orale a amené quelques altérations (vers trop longs eu trop courts qq. f.). Nous reviendrons là dessus s'il y
a lieu.
�63
N 0 U B È1L E
I.
NAUÈTS
COUNFRAIS.
Quepoudém marca acitau un boun noumbre d'adesious nauères.
LARRIEU-BALTJHET (Abbé), 35, rue Chanzy, Oloron-Sainte Marie
(B.-Pyr.). [M., *]. Presentat per M. B. Sarrieu.
460. AMBIALET (Docieur), ex-professeur chargé d'Agrégation, 28, cours
Lieutaud, Marseille (B.-du-Bhône), [M., *]. Presentat per M.
Germain.
461. LALUBIN (Gaston), négociant â Damazan (Lot-et-Garonne). Presentat per M. M. Lacroix. [M.].
462. AUGUSTE (Abbé), curé de Puymaurin, p. l'Isle en-Dodon (H.-G.).
463. FITÈRE (Abbé), professeur à l'école Malaret, 25, rue Malaret,
Toulouse [M.].
464. DUPOUY (B,), régisseur, conseiller municipal, Boulogne-sur-Gesse
(H.-G.). Presentats per M. l'abat Daubian.
465. DUCLOS (Joseph), hôtelier, avenue de la Gare, Carbonne (H.-G.).
466. TESSEYRE (Frédéric), limonadier, rue de Salles, Carbonne (H.-G.).
467. LÉTRENNE (Mathieu), adjoint au maire, Carbonne (H.-G.). Presentats per M. A. Gervail.
468. DEDIEU (Abbé), de Saint-Sulpice-sur-Lèze, professeur à l'école
Malaret, 25, rue Malaret, Toulouse. Presentat peer M. l'abat
Alex. Abadie.
A touti que süetam era biembengudo. MM. Larrieu-Baluhet è Ambialet que seran ta nous-auti preciousi Coulabouratous.
459.
IL Dos
DERA 'SCÔLO.
Aquéste coumençomént d'annado qu'es trôbe de iaute coustat prou
malerous ta nous-auti. Que benguém en efèt de pèrde arrèu-arrèu Counfrais des mès debouats ; ço que, dabb era mòrt det gran Mistral, hé un
büét en es nôsti cors. Qu'auém hèt en efèt pèrtes irreparabbles :
M. Périssé, d'Aspètch, qu'auié tant hèt en aquéro bito tat succès dera
nôsto Felibrejado, qu'auié coumpousat è hèt jouga dap tant de debouomént era Pastouralo « At Païs de Kagiro » (N° 1 d'Era Bouts de 1913),
qu'auié coumemourat ta dinnoméns era naemôrio de Bouéry è qu'es
proupousaue de pubblica 's sôs ôbres, que mous ei estat enlheuat, bien
malerousoméns ta nous-auti ;
M. Raymond Faure-Dère, (« Bamoun de la Bôlho »), aboucat à Toulouso, Felibre 'rresoulut, qu'auié balhat artiggles ta flèri en « La Tèrro
d'Oc », en « L'Auta », è tabén ena nôsto 'Rrebisto (béi Era Bouts de
1910, p. 294, è de 1911, p. 182); qu'ei iou grano pèrto tat Felibridje.
Qu'ère arrehilh de Boulhac, era darrèro loucalitat gascouno, en Tarn-è-
�Garouno, près de Berdun ; qu'escrieuié d'alhurs en toulousénc, mès que
parlée dera 'rrüéino del nòste Lugdunum Convenarum coum' un beritabble
Coumengés. Qu'auèm perdut en étch un amie debouat ;
M. Sarthe, emprimaire-editou, è Banhères-de-Luchoun ; que creèc
d'auti còps era Fanfarró Luchounéso, è qu'ère at fèt debouat ara idèo
felibréneo. Et son hilh, M. André Sarthe, qu'a plan, boulut arremplaça-u
demèst nous-auti ;
M. H. Bernère, maire de Sen-Girouns è senatou der' Ariéjo, que mous
auié t'aimabbloméns arrecebuts en 1907 quan hérem ena sio bilo aquéres
hèstes que nou-s mous pouiram pas jamès desbremba.
De més, senhalém era mòrt det pai det nòste Counfrai è 'Représentant
à Paris, M. L. Barbet, à qui presentam es nùstes mès frairales coundouleénces.
M. Secheyron que béi} de pèrde tout darrèroméns era sio nòro. Que
partadjam era sio grano péno, è 'ra de Moussu 't Douctou Secheyron. ta
crüèloméns esproubat.
Soucietats amigues que soun estades tabén frapades en es lous miéIhous Mémbres : era « Union Pyrénéenne » que bén de pèrde Mnhou Gardery, curé de Sainte-Clotilde, à Paris, è 'ra Soucietat Arqueoulougico
det Gèrs, M. l'abat Lagleize, curé de Flourénço. Era mòrt de M. l'abat
Ricaud qu'ei iaute malur tara Gascounho.
Que deuém encaro un soubenir ara memòrio de M. Compayré, espectou generau, que bouléc plan assista à Banhères-de-Luchoun ara nôsto
prumèro hèsto, è 'nchinha-mous era mès grano sempatió.
M. Gleize, Felibre Majourau, que bén tabén de mouri et 22 de He
reuè, è 'Na Margalido Priolo, era nôsto Rèino det Felibridje, que béi)
de pèrde soun gran pai et 24 de Mars.
Enfin, que deuém deploura, mès que tout, era mòrt det gran Mistral,
que mous balhèc prôbes ta noumbrouses dera sio afeccioun tara 'Scôlo
nôsto è tara Gascounho. (Béi era Bouts de 1907, p. 239 ; 1908, p. 87, n. 1 ;
1910, p. 163 è p. 168, nôto; 1912, p. 162; è 1913, F. 19 encaro, tara
nôsto hèsto de Boulounho. Auta lèu era tristo uoubèlo aprenudo, que
lancèrem dliés despatches ta Mmo Mistral è tat Capouliè :
— Madame Mistral, Maillane. Gascounho è Pirenéos plouren dap
bous et Pai dera Patrio, que deuant Diéu sié.
— Valèri Bernard, Capoulier Felibrige, 15, quai Rive Neuve, Marseille. Mantevguénço Gascounho è Escolo Pirenéos de còr unides à tout
ço que harat en nòste dó presént.
Que mous proupousam en efèt de préne 'ra nòste part de ço que hace
ad aquéro aucasiouit et Burèu det Felibridje. Dilhèu mémo que mous sera
poussibble d'aunoura 'ra memòrio det Mèstre de iauto manièro, dinno
det qui auém perdut.
— [Er' aboundáncio d'aquéstes nòtes necroulougiques que mous oubbligue d'arreméte d'autes Noubèles at N° que bén..]
�RÈGLES TRÈS SIMPLES POUR LA LECTURE DU GASCON
I. —
1°
2°
PRINCIPES ESSENTIELS :
Toutes les lettres se prononcent \ et azec leur valeur propre;
Cette valeur est presque toujours la même qu'en français.
II. — REMARQUES
SPÉCIALES.
1° Consonnes.
— Chetj (ou g devant e et i) se prononcent comme en français,
•quoiqu'un peu plus mouillées 2. Cela dit, tch, tj, dj sont sans difficulté.
— H isolée est toujours aspirée, jamais muette. — Mais h, après une
autre consonne, marque une mouillure.
Donc Ih et nh représentent / et n mouillées [Ex. : bilho « bille »,
binho « vigne], et th est un t mouillé (entre ty et tch) [Ex. : bèth
« beau », ailleurs bèt ou bètch].
Au contraire, dans // on doit faire entendre les deux /, et dans gn le g
dur et l'n3 [Ex. : abille « habile », ignicioui} « ignition »].
En outre, si l'on voit écrit l'h et n'h, c'est que là h doit être isolée de
/ et de n et par suite aspirée [Ex. : cal'ha, bien'hèt]. Le signe ' sépare
donc dans la pronnnriuiion les deux lettres entre lesquelles il est placé.
— T est toujours < 11 - r* (tió ne se prononce jamais sió, rte). Le t de
l'article et s'accommode ou s'assimile à la consonne initiale du m >t suivant.
— V se prononce toujours v, comme en français et en provençal *.
— R et s sont très douces entre deux voyelles (aro, caso).
— Distinguer de l'n ordinaire l'i?, qui est gutturale ; prononcer donc
pari, mèri, soi? presque comme en français pan, main, son.
2° Voyelles et Semi-Voyelles.
— Ou est la seule voyelle s'écrivant avec deux lettres.
— Sont ouvertes è et Ò, comme marquées de l'accent grave,
— Faire ressortir les voyelles portant un accent aigu (d, i, ó, où, û)
■ou circonflexe (ê, Ò), et de môme è et ô en général.
— L'e sans accent se prononce toujours é fermé 5. Ce n'est que si on
trouve, ici, œ et e qu'il faudra lire « eu » et « e muet », à la française.
— Comme IV, Vi et I'M pures voyelles gardent toujours leur valeur6,
même devant m, n ou i? (Ex. : bént, biri, hum, etc). De même, Vi et l'w
portant un tréma (ï, ii) restent purement i et u.
— Il n'y a vraiment d'un peu délicat que les diphtongues (difficulté nulle
d'ailleurs pour qui sait lire l'espagnol, l'italien ou l'allemand); il suffit
pourtant de remarquer:
Que y se prononce toujours comme l'y du français j/eux (Ex. : you) ;
Que il se prononce toujours comme Vu du français suite (Ex. : dliés) ;
Que ü se prononce toujours comme I'M du français équation (Ex. :
qüate)"1 ;
Que, après une voyelle ou entre deux voyelles, i vaut y et u vaut ü ;
-que donc, dans au, eu, eu, iu, ou et ai, èi, ei, oi, oui8, il faut prononcer
fort la lère voyelle en la faisant suivre d'un ou ou d'un i faible et bref ;
Enfin que, comme en français, u est muet dans que, qui et gue, gui.
HI. — CONSEILS PRATIQUES.
Pour s'habituer, épeler 2 ou 3 pages d'Era Bouts, dans son parler ou
-dans un parler voisin, et les reprendre ensuite de vive voix.
NOTES (CONCERNANT H'AUTHES DIALECTES). — 1. Beaucoup de consonnes linales sont muettes en provençal. — 2. Certains parlers languedociens et provençaux les prononcent (s,
di, ou tch.dj'li peu près. — 3. Cependant beaucoup d'ailleurs (surtout provençaux)
emploient gn avec la valeur de nh. Les Catalans emploient U pour Ih et ny pour nh, X
pour ch et eh final pour c dur. — i- Les Catalans et certains Languedociens écrivent
-pour l'élvmoloüie v tout en prononçant b. — 5 Cependant, en béarnais et surtout en
landais, "e final vaut souvent • e muet » français; en catalan, on prononce même
ainsi l'a final atone. — 6. Les Catalans prononcent l'u ou. — 8. Les Béarnais écrivent
••quoate, etc. - S. Les Béarnais et certains Catalans écrivent ay, ty, oy, etc.
�STATUTS DE L'ESCOLO DERAS PIRENEOS
ART. 1. 11 est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d'Escolo deras
Pirenéos ( Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'tcole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend
cinq Sections : 1° Haut-Comminges proprement dit et Nébouzan (SaintGaudens) ; 2° Quatre-Vallées (Lannemezan) ; 3° Bas-Comminges savais
(Lombez) ; 4° Bas-Comminges garonnais (Muret); 5° Couserans (SaintGirons). [La 4E Section sera détachée de la 3E dès que le nombre de ses
adhérents sera devenu plus important.]
ART. 3. Le but de l'Ecole est de maintenir et de relever la langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les tradition?
et les usages locaux, et de développer la vie régionale.
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou
religieuse, soit écrite soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient 6 francs par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de foie. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourra être déclarés par le
Bureau général Membres honoraires. —Les Memhiv* perpétuels paient
120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste cl
Membres.
ART. 6. Il est recommandé, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point de
vue dialectal.
ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres Actifs
(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher
à l'une des cinq Sections.
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule condition d'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4 et 5, et de se tenir en rapports avec le
Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'École, composée de tous les Membres Actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à
la majorité absolue.
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Présidez., de cinq autres
membres, ayant rang de Vice-Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sections de l'Ecole, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par le
Bureau général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués et
ses représentants.
NOTA. — Composition du Bureau général pour 1913-1915: Président, M. L. de Bardies, à Soulan, par Aleu (Ariège) ; Vice-Présidents,
MM. Y.-D. Dufor, curé de Labarthe de Bivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Villefranche-d'Astarac (Gers) [BasCommingesJ, A. Teulié, directeur d'école à Saint-Girons (Ariège) [Couserans] ; Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-de-Neste
(Hautes-Pyrénées) [Quatre-Vallées] ; Secrétaire-Trésorier, M. B. Sar
rieu, professeur au Lycée, 121, Bue Lacapelle, Montauban (Tarn-etGaronne) ; Secrétaire-Adjoint, M. J.-M. Servat, pharmacien, à Massât
(Ariège).
Le Gérant: N.
ABADIE.
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 10, n°03-04 (Mars-Abriéu 1914)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1914 - N° 3-4 (10e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Condò Sambeat, Jusèp (1867-1919)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Bardou, Valentin
Servat, J.-M.
Dambielle, Honoré (1873-1930)
Secheyron, G.
Dabos, E.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1914
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/424fac0262910cffff83191dd2882a5d.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (28 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
FRB340325101_AB1_1914_03_003
http://occitanica.eu/omeka/items/show/11100
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 10, n°03-04 (Mars-Abriéu 1914)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue