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Jean-Marc Enjalbert, alias Ange B., est un chanteur et beat-boxer, co-fondateur du groupe Fabulous Trobadors avec Claude Sicre en 1987. Il est aussi à l'origine du projet Bouducon Production en 1992, un des premiers disques de rap en France et le premier comportant de l'occitan.

Toujours basé à Toulouse, il se produit aujourd'hui aux côtés de Manu Théron, Henri Maquet et Clément Gauthier au sein du Polifònic System, mais aussi de Rita Macedo.
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Claude Sicre alias « docteur Cachou », né le 2 septembre 1949 à Toulouse en France, est un chanteur occitan, membre du groupe occitan les Fabulous Trobadors.

À 7 ans, Claude Sicre découvre le rocker américain Bill Haley. Par la suite, c'est le blues qui le séduit le plus. Passionné par les romans policiers qu'il a commencé à lire très tôt, il se retrouve après une licence de philosophie, employé chez l'éditeur parisien Gallimard, très précisément pour la célèbre collection de la Série noire. Mais c'est vers la musique qu'il orientera sa carrière, musique qui ne l'intéresse que comme la manifestation d'une culture ancienne, comme une tradition.

À Paris, il découvre le mouvement occitan (renouveau de la culture du pays d'Oc) et de retour à Toulouse, il crée un groupe en 1977, Riga Raga (avec Luc Charles-Dominique, Olivier Laurent et Renat Jurié), avec lequel il publie un disque folk et freak, "musica nòstra, musica occitana del pòble" qui puise allègrement dans le patrimoine occitan pour le bouleverser vers des détours hallucinés, comiques, imprévus qui répondent fortement à la musique de Frank Zappa, notamment parce qu'ils refusent tout binarisme entre culture populaire et culture savante. De la tradition des troubadours de cette région, Claude Sicre retient la tenson, sorte de « joutes poétiques à deux, question-réponse » comme il le précise lui-même. En 1982, il découvre une autre forme d'expression musicale avec les emboladores, chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien s'accompagnant de tambourins pour la rythmique.

En 2005, il est à l'origine de nombreux textes chantés par les artistes du label Tôt ou tard sur le double album du même nom. Il est ainsi interprété notamment par Bombes 2 bal, Mathieu Boogaerts, J.P. Nataf, Bumcello ou encore les Têtes Raides.

Ses nombreuses activités, de l'écriture en tout genre en passant par le Comité d'organisation du Carnaval de Toulouse, Claude Sicre les gère à travers le prisme de la culture, indispensable selon lui à l'affirmation de sa qualité de citoyen. En 1986, il enregistre un album artisanal avec son ami Daniel Loddo « Batestas e cantarias ». À cette occasion, il rencontre Jean-Marc Enjalbert dit Ange B. (Bofarèu) qui va devenir le second membre des Fabulous Trobadors. Plus jeune que Claude Sicre, il est passionné de hip-hop et anime quelquefois des émissions radio. Ange B est surtout un spécialiste des bruits de bouche reproduisant à merveille les sons des instruments de musique. S'il s'est essoufflé dans plusieurs petits groupes éphémères de jazz, sa rencontre avec Claude Sicre est déterminante. Chacun des deux artistes trouve en l'autre le complément artistique pour une aventure particulière et riche, celle des Fabulous Trobadors.

Ils se font connaître dans les animations de quartier, comme celui de quartier Arnaud-Bernard à Toulouse où Claude Sicre s'active depuis vingt ans, les manifestations culturelles de tout ordre, carnavals, rassemblements, etc. là où on a besoin de musiciens. Mais leur notoriété se trouve grandie quand ils passent à l'écriture de chansons en français et non plus forcément en occitan. La rencontre avec d'autres musiciens « anti-centralistes » (contre le monopole parisien en matière culturelle), d'Uzeste Bernard Lubat et de Marseille le Massilia Sound System va contribuer à amorcer un virage vers le succès. En effet, les chanteurs de reggae phocéens dirigent le label Roker Promocion et vont produire l'album des Fabulous Trobadors qui sort en avril 1992, tandis que le festival d'Uzeste leur offre un champ de débat où aiguiser leurs idées et multiplier les expérimentations.

Attaché à la pensée de Félix Castan, Claude Sicre défend le concept de la Ligne Imaginot tracée par l'écrivain occitan notamment en étant l'un des animateurs du Forom des langues du monde qui se tient à Toulouse depuis 1993.
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« L'òme que èri ieu ». Jean Boudou e l'occitano come metafora
Perez, Vincenzo

Memòri d'estudi en italian sus l'òbra de l'escrivan Joan Bodon realizat dins l'encastre del Corso di Laurea Magistrale in Culture e tradizioni del Medioevo e del Rinascimento (Università degli Studi di Ferrara) jos la direccion de Monica Longobardi.

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Daniel Loddo est chanteur, compositeur, interprète, musicien occitan, ethnologue et ethnomusicologue. Né en 1954 à Montels (Tarn), à la fois artiste et chercheur, il vit et travaille à Cordes-sur-Ciel. Véritable homme-orchestre, Daniel Loddo est le créateur et l'animateur de La Talvera, une association qui est à la fois un groupe de musique traditionnelle modernisée, une maison d'édition, un centre de recherche et de documentation. Tant par ses créations musicales que ses publications, Daniel Loddo réalise année après année une œuvre considérable. Daniel Loddo est aussi un artiste engagé, clairement marqué à gauche, et que le handicap n'a pas empêché : il est en effet non voyant.

De l'Occitanie au Nordeste en passant par Marseille

Bien que puisant son répertoire principalement en Occitanie, Daniel Loddo n'a cessé de jeter des ponts, notamment avec la Bretagne et le Nordeste brésilien. Il fut aussi un collaborateur régulier du Massilia Sound System. Pour un des fondateurs du groupe marseillais, Tatou, « la référence, c'est Daniel Loddo. C'est l'anticentralisme, le refus de l'élitisme. C'est la voix du peuple. Et même si la Talvera n'a pas atteint la notoriété du Massilia, l'important, ce n'est pas ça, mais de réinventer le folklore », comme il le déclarait à La Dépêche du Midi. Daniel Loddo a aussi collaboré avec les Fabulous Trobadors de Toulouse, dont l'homme-lige, Claude Sicre, a enregistré en 1986 avec l'artiste cordais son premier album Batestas e cantarias.

De la guitare électrique à la craba

Multi-instrumentiste, Daniel Loddo pratique aussi bien l'accordéon diatonique que la bodega ou « craba » (mot occitan dérivé de la chèvre), la cornemuse de la Montagne noire. Cet instrument traditionnel, auquel Daniel Loddo a consacré un livret, a suscité chez lui une vocation à travers l'histoire familiale : « On faisait toujours de la musique, chez nous. Mon père et mon grand-père chantaient et improvisaient. Mon père jouait à la Clique de Gaillac et pratiquait plusieurs instruments. Je me suis mis à l'accordéon assez tard, à 24 ans, quand j'étais en maîtrise à la fac de droit de Toulouse. J'ai commencé en jouant de la guitare électrique dans un groupe de rock. Je me suis intéressé à Jimi Hendrix et les Beatles, bien avant de me consacrer à Landou et Marcel Bacou », chanteur et accordéoniste tarnais dont, à la différence de ces stars planétaires anglo-saxonnes, la renommée n'a jamais dépassé les monts de Lacaune et la Montagne noire.

Sur les traces de Landou, dernier chansonnier errant

Le 29 janvier 1981, Daniel Loddo a retrouvé dans sa retraite du hameau de Vialelles près de Saint-Pierre-de-Trivisy Edmond Landes dit Landou (1908-1982), que beaucoup croyaient mort. Daniel Loddo a recueilli in extremis lors d'un enregistrement le répertoire du dit Landou, dernier chansonnier errant des monts de Lacaune, où il vécut en chantant en échange de quelques pièces les chansons de son père Armand Landes (1860-1936). Étudiant en 1986 et 1988 à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Daniel Loddo a consacré son mémoire à Armand et Edmond Landes. Il en a tiré un livre-disque, plusieurs fois réédité.

Des recherches sur Marcel Bacou

Daniel Loddo donne aussi des conférences. Ainsi, ce « passeur d'histoires » fait revivre la mémoire de Marcel Bacou (1909-1985), un personnage à ne pas confondre avec son homonyme le footballeur Marcel Bacou. Celui que raconte Daniel Loddo fut au XXe siècle l'accordéoniste le plus populaire du Haut-Languedoc. Ce musicien renommé était aussi appelé Lo Ribon, l'Aveugle d'Anglès ou l'Acordeonista d'Anglès. Daniel Loddo et la Talvera lui consacrent des recherches et ont lancé un appel à témoignages, pour un projet de publication.

La collecte des croyances populaires

Toujours dans le cadre de collectes des croyances populaires principalement du Tarn et de l'Aveyron, Daniel Loddo a consacré en 2005 une monographie aux légendes d'Occitanie. Des connaissances quasi-encyclopédiques sur le département mises à profit avec la publication en novembre 2011 du premier calendrier perpétuel tarnais. Intitulé Se sabiatz mon país…, cet ouvrage inédit est aussi un outil de vulgarisation de 30 ans de recherches ethnologiques sur le Tarn.

Lui-même d'ascendance sarde, Daniel Loddo a travaillé en tant qu'ethnologue sur les questions d'immigration dans le Tarn et sur la persistance des cultures et traditions des personnes qui en sont issues. Daniel Loddo a animé le 9 décembre 2011 à Penne pour le centième anniversaire de la mort d'un homme qui fut une légende vivante, le Terrible de Penne, Alexandre Viguier (1835-1911) dit aussi Lo Terrible de Pena. Daniel Loddo s'est aussi intéressé « aux êtres fantastiques des régions de France ».
Avec la Talvera, Daniel Loddo a organisé un colloque « Es pas vertat » sur les « menteries et tradition orale », les 13, 14 et 15 janvier 2012, à Cordes.
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Le répertoire de Paroplapi est ancré dans les traditions polyphoniques alpines composé de traditionnels coquins et de chansons à danser.
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Chants, danses, refrains, berceuses et comptines constituent le BELVEDERE italien.


Une création du groupe BLU L'AZARD dédiée aux BORGHI PIÙ BELLI D'ITALIA (villages plus beaux d’Italie) lancée par la Commune d’Ostana (CN), produite par la Chambra d'oc et inaugurée sur le circuit des Borghi (Bourgs).

Mirador est avant tout un spectacle musical créé pour animer les villages les plus beaux d’Italie, i Borghi più belli d'Italia, mais aussi pour animer le pays, pour lui donner une identité, vu de l’extérieur.

Au moment de concevoir le spectacle, on s’est interrogés sur quelles étaient les singularités de ces villages comment on pouvait représenter leur beauté. Nous nous sommes efforcés de représenter la beauté du lieu à travers les sons de la tradition musicale italienne, en s’appuyant sur certaines figures de la culture de notre « beau pays ».

Mirador est un mot occitan, c’est une des douze langues minoritaires historiques d’Italie protégées par la loi, c’est la langue de l’amour courtois et des troubadours. Mirador signifie belvédère, lieu où la vue est belle, nous avons imaginé et conçu un spectacle vu d’en haut, avec une vue panoramique, comme un battement d’aile, comme un vol au-dessus de ces beaux villages, sur leurs joyaux, sur leurs caractéristiques, ces villages si différents, mais unis par un seul lien, un fameux fil rouge qui identifie la beauté, ses déclinaisons, ainsi que l’histoire d’Italie. Le spectacle est donc comme un voyage du haut duquel on jette un regard sur les villages plus beaux d’Italie.

Les chansons, les danses, les refrains, les berceuses, les comptines et les poésies se transforment en fragments de pensées, deviennent une contamination de tous les sens, où la beauté des lieux se transforme tour à tour en pierres, soleil, silence, chanson d’amour, solitude, colline, mer, pêcheurs, poètes…

Le spectacle s’appuie sur un bon terrain, la musique traditionnelle italienne, et de notre belvédère nous pouvons jeter un regard audacieux afin de tenter de combler la richesse des paysages sonores et culturels qui animent ou qui ont longtemps animé nos villages. Alan Lomax est un grand ethnomusicologue qui de 1954 à 1955 a entrepris un grand voyage à travers l’Italie, en enregistrant des musiques et des chants traditionnels, en offrant ainsi à l’histoire, la mémoire musicale et à l’esthétique musicale, qui malheureusement étaient déjà entrain de disparaitre. Il écrit sur son carnet de bord « La majorité des Italiens –peu importe qui et comment ils vivent- a une grande passion pour la science du beau. Peut-être qu’ils ont seulement une colline aride et leurs simples mains nues pour la travailler, mais sur cette colline ils construiront une maison ou bien un village entier où le style s’harmonisera très bien avec le contexte ».

La poésie et l’imagination sont également les moteurs de ce spectacle qui nous guident au-dessus de ce belvédère, au-delà de la tradition musicale italienne, et qui nous portent à donner une identité à cette beauté dont tout est imprégné. La colline aride où Lomax enregistrait des chants de travail, c’est aussi la colline de Pavese : « …un silence sourd brulera la campagne comme un feu de joie dans la nuit… ». Ou bien la beauté décrite et si bien représentée dans les œuvres de Pasolini, qui écrivait à propos : « L’œil regarde, pour cela il est fondamental. C’est le seul qui puisse percevoir la beauté. La beauté peut passer par les voies les plus étranges, y compris celles non perçues par le commun des mortels. Donc la beauté se voit parce qu’elle est vivante et donc réelle… ». Mais la beauté peut aussi être une réponse et un remède à la douleur : « Pour l’homme le chant peut être un médicament contre la douleur », c’est ce que l’on peut trouver graver sur un instrument de musique italien ancien. Ou bien encore « la berceuse de la guerre » de notre grand poète de Rome Trilussa, dans sa poésie il tente presque d’exorciser la folie destructive en faisant endormir un enfant, afin qu’il ne puisse pas voir l’horreur de la Première guerre mondiale, dont je profite aujourd’hui pour rappeler le centenaire.

Le spectacle commence avec une citation que l’on retrouvera à propos sur le manuel I Borghi più belli d'Italia, dans l’introduction qui a pour titre La bellezza per salvare l'Italia, La beauté afin de sauver l’Italie ; «Si on apprenait la beauté aux gens, on leur apprendrait ainsi à utiliser une arme contre la résignation, contre la peur et la loi du silence. On s’habitue trop facilement à la présence d’horribles et sordides immeubles sortis comme des champignons, des opérations financières, et on met des rideaux aux fenêtres que l’on garnit de pots de fleurs, et rapidement on oublie tout, comment étaient ces lieux autrefois, simplement parce que c’est comme ça, il semble que cela est et sera toujours ainsi. C’est pour cela qu’il faudrait éduquer les gens au beau : il faut que l’habitude et la résignation ne prennent pas place dans l’homme et la femme, mais il faut que la curiosité et la stupeur soient toujours présents ». (Peppino Impastato)
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Enfestar c’est un disque, enfestar c’est le son des langues minoritaires, de chacun des composants du groupe. Enfestar c’est aussi le rêve, beaucoup d’histoires qui se tissent sur des chants, des musiques, des sons, des images ainsi que des paysages sonores. Que chacun puisse trouver une partie de sa propre histoire ou bien s’en imaginer une. Enfestar veut nous « réjouir » l’esprit du rêve, mais « infester » l’esprit de celui qui a oublié de le faire. C’est un terme archaïque occitan qui indique un sentiment comme se réjouir, remonter le moral. En festar ça veut dire remonter le moral, faire la fête, mais ça veut dire aussi infester, selon la métaphore, diffuser une idée de musique et donner un sens ironique, selon la riche tradition populaire, infester une idée ou un son contemporain de la musique traditionnelle, qui a besoin de bouger c’est-à-dire s’infester un peu d’une idée nouvelle avec plus de réalité.
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De la chansonnette à la création contemporaine : c’est l’enchantement de la danse chantée.
De la musique pour danser, de la musique à écouter… la danse est ouverte à tous, mais on peut tout aussi bien écouter le concert, riche en surprises…

Les BLU L'AZARD proposent un spectacle musical appelé dançar a la chantarèla. Un spectacle captivant aussi bien à écouter qu’à danser en fonction du public. Des polkas, des valses, des mazurkas, des gigues et des courentes... le bal musette, précurseur du bal classique, les danses traditionnelles populaires, le bal folk européen, mais toujours avec la possibilité soit d’écouter, soit de danser. C’est un spectacle transversal. La musique et les chants selon les racines de la tradition, mais en plus, une large place est laissée à la créativité, à de nouvelles compositions et aux influences de différents styles où on privilégie l’aspect communicatif avec le public. Contes, histoires, présentations, anecdotes, sans rien enlever à l’espace musical. Les BLU L'AZARD se déplacent au théâtre, sur les planches, dans les places, les échoppes, ils demandent simplement un peu d’organisation et l’espace nécessaire aussi bien pour le public que pour le groupe, afin d’assurer une excellente réussite.

Le terme dançar a la chantarèla est occitan et fait référence à une tradition qui en italien s’appelle ballare cantando ou ballo cantato (danser en chantant ou la danse chantée). Cette façon de danser grâce aux voix des participants est très ancienne comme aussi danser sur le chant de musiciens extérieurs. Même s’il s’agit de coutumes déjà connues au sein de nombreuses autres cultures, chanter au bal était très diffus dans l’Europe moyenâgeuse et pendant la renaissance. C’est une tradition qui est documentée historiquement, à peu près jusqu’aux années quarante, et qui correspond à une période qui marque le changement le plus total, dans une grande partie de l’Europe. Mais si on y regarde bien, chanter en dansant continuera sans interruption, comme le témoignent les comptines, les rondes et les jeux d’enfants que l’on voit encore, sans savoir qu’ils sont peut être les porteurs de la plus ancienne des traditions, d’une certaine façon magiques.

Cette création a donné lieu à un CD : ENFESTAR.
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