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tribus_lupis.JPG
La fèsta de Sant-Joan de Cornonterralh e son animal totemic lo Tribus-Lupis
CIRDÒC-Mediatèca occitana Anna Wasniowska avec la collaboration de Perrine Alranq et Rachel Martin (CIRDOC-Mediatèca Occitana).

Le Tribus-Lupis. Photo. Anna Wasniowska

L'animal-jupon, bête de toile, ou encore animal-totem du village de Cournonterral est un Loup à trois têtes : le Tribus-Lupis.

Au mois de juin, à l’occasion de la Saint-Jean d’été, une créature étrange sort de sa tanière dans le village de Cournonterral ; c’est le Tribus-Lupis. Le Loup arpente alors les rues « pour rappeler à l’ordre tous ceux qui bafouent les droits durement acquis par les cornalencs 1 qu’il veille et protège ». 2

En effet, dans ce village où la tradition populaire est très présente grâce, entre autres, au Carnaval des Pailhasses3, un groupe d’amis « carnavaleux » s’est constitué, avec la forte envie de construire un animal-totem.
« Cela faisait des années qu’ils en avaient envie. C’est un village festif ici, mais il faillait avoir la pulsion... Comment expliquer ? Il fallait une personne qui lance. Alors je l’ai fait, j’ai dit on y va : cochon qui s’en dédit, on y va ! » raconte Nadège Guilhaumon, présidente de l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».
C'est ainsi qu'en 2010 à Cournonterral naît le Loup à trois têtes nommé « Tribus-Lupis ».

1/ La pratique aujourd'hui

Personnes et structures associées :

Afin de réaliser cette fiche explicative, Anna Wasniowska a mené l'enquête à Cournonterral en juin 2014 auprès des personnes et structures suivantes :

Municipalité de Cournonterral :

Mairie de Cournonterral
12 Avenue Armand Daney
34660 Cournonterral
Tél. 04 67 85 00 11
www.ville-cournonterral.fr/

Structures ressources / Associations :

- Association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois »
https://fr-fr.facebook.com/Chevalet-de-Cournonterral-217881264912827/ 
- Le GRAC : Groupe de Recherche des Archives de Cournonterral.
http://www.cournongrac.org/accueil.html
- Association « Cournon Terra d’OC »
- Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc
http://www.confreriesdulanguedocroussillon.com/pastairestastair/index.html
- Confrérie Saint Photin de Varages

Personnes rencontrées :

- Nadège Guilhaumon : présidente et co-fondatrice de l’association « Chevalet de Cournonterral  et ses Hautbois », porteuse du projet.
- Eric Livolsy : musicien hautboïste, compositeur de musique pour le Tribus-Lupis, membre de l’association « Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».
- Jacques Teilhard : membre du comité de recherche du GRAC (Groupe de recherche des Archives de Cournonterral) et trésorier de l’association « Cournon Terra d’Oc ».
- Georges Guilhaumon : constructeur du Tribus-Lupis.
- Laurent Régis : meneur du Tribus-Lupis.
- Alexandre Vanruymbeke : boulanger ; un des quatre boulangers participant à l’élaboration du pain « Tribus-Lupis ».



Déroulement :


Au mois de juin, à l’occasion de la Saint-Jean d’été, Tribus-Lupis sort de sa tanière. Cet animal de toile, guidé par son meneur et porté par huit hommes, animera les rues de la ville pendant de longues heures. Au son des fifres, hautbois et tambours, le Loup à trois têtes dansera le jour de sa fête.

« Il y aura toujours une sortie du Loup au mois de juin, au solstice d’été. Parce qu’on associe au loup, l’eau, le feu, la flamme de Canigou, Cournonterral est une ville relais pour la flamme de Canigou, ces trois éléments. Et en plus de ça, il y a chez nous cette histoire du four, du feu, du pain. Le seul événement où le Loup a vraiment sa place c’est au mois de juin. » Nadège Guilhaumon, présidente et co-fondatrice de l’association « Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».

Nous nous sommes donc penchés sur le déroulement et l'organisation de la fête de la Saint-Jean à Cournonterral.

La fête de la Saint-Jean
Juin 2014 :

La fête de la Saint-Jean, qui à cournonterral célèbre le Tribus-Lupis, se déroule dans l’enceinte de la vieille ville : entre le four du village, la place du village, les remparts et l’esplanade.

La cuisson du Pain "Tribus-Lupis" dans le four banal :

La cuisson du pain Tribus Lupis. Photo. Anna Wasniowska

Le 14 juin 2014, la journée commence vers 9 heures du matin par la mise en route du four banal3.
Le boulanger Alexandre Vanruymbeke, accompagné par Jacques Teilhard, lui-même fils de boulanger, commence la fabrication du pain « Tribus-Lupis ».
L’élaboration de la recette a commencé quelques mois avant la sortie du Loup. En effet, Pierre Pic (grand maître de la Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d'Oc), Didier Peitebi, Alexandre Vanruymbeke et Jacques Teilhard ont mis en place un cahier des charges pour cette recette qui fait écho à l’origine du totem local (Cf. Chapitre 3/Histoire de la pratique). 
Jacques Teilhard nous livre le secret : « Le pain "Tribus-Lupis" se compose de trois boules, aux trois goûts différents. La première boule correspond à l’entrée : elle est au thym ; la deuxième au plat de résistance : elle est à l’olive noire ; et la troisième est servie au moment du dessert : elle est aux figues. A partir de maintenant, la fabrication du pain va avoir lieu à chaque fois au mois de juin, à l’occasion de la sortie du Loup ; mais aussi à chaque fois que les gens feront la demande pour une occasion importante.

La cuisson du pain "Tribus Lupis". Photo. Anna Wasniowska"

La cuisson du pain Tribus Lupis. Photo. Anna Wasniowska

La danse du Chivalet :

Plus tard, les visiteurs, invités par la musique, assisteront à la danse d’ouverture5 du « Chivalet » (qui ressuscite en 2011 après presque 30 ans d'absence).
« Autour du cheval, quatre personnages dansent : un à l’avant, qui est le donneur d’avoine ; un second à droite, chargé du chasse-mouche qui excite l’animal ; le danseur de gauche porte l’étrille et la brosse ; enfin, le quatrième, à l’arrière, représente le maréchal ferrant, équipé de tenailles et d'un marteau. »4
La danse du Chivalet a une particularité cette année-là à Cournonterral : elle est dansée par cinq jeunes filles.

Danse du Chivalet – 14/06/2014. photo. Anna Wasniowsk

D’autres animations rythment la fin de la matinée : la danse des treilles, des expositions, des stands d’artisans locaux, etc. Puis, pour clôturer cette matinée, un apéritif convivial sera servi au public qui pourra goûter le pain « Tribus-Lupis ».

La sortie du Tribus-Lupis :

Pendant ce temps, l’animal totémique attend sa sortie imminente. Logé au domicile de la présidente de l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois », le « Tribus-Lupis » voit arriver une joyeuse troupe qui va, pendant quelques heures, s’apprêter pour l’événement. Les tâches sont nombreuses et diverses : il s’agit de l’habillage des musiciens, des porteurs et du meneur, de préparer le héros de la journée et de répéter une dernière fois quelques morceaux de musique pour être fin prêts.

Aux alentours de 16 heures, le Loup à trois têtes sort de sa tanière ; il a rendez-vous avec la population sur l’esplanade. Mais déjà, sur son chemin, nombreux sont ceux qui se joignent à lui pour l’accompagner et être au premier rang.
Sur l’esplanade Cournonterralaise, en plus des villageois et visiteurs venus assister à l'événement, l'animal-totem est attendu par d’autres acteurs de la fête. La « Confrérie Saint Photin de Varages », la « Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc », ainsi que trois personnes déguisées, représentant des personnages historiques importants : Erméniars la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups, le seigneur Pierre de Cournonterral, et le sénéchal de Beaucaire l’accueillent lors de son arrivée. (Cf. Chapitre 3/ Histoire de la pratique).
La première danse commence et, avec elle, se fait ressentir une certaine excitation mêlée de fierté : Le Tribus-Lupis est de sortie ! Si cet animal de toile a une importance pour la communauté c’est parce qu’il porte en lui la revendication du peuple, de celui qui subit l'abus et l'injustice. En effet, selon sa légende, il défend les droits, l'égalité et la justice pour tous les villageois de Cournonterral.

Dessin de Richard Escobossa

Malgré son jeune âge, l’équipe autour de l’animal totémique de Cournonterral a su mettre en place quelques éléments qui reviennent lors de chaque sortie. Après la danse de bienvenue, le Tribus-Lupis entame une longue déambulation à travers la ville, ponctuée par des haltes en plusieurs lieux pour des actions bien définies :

La reconstitution historique de l’arrêté du roi Philippe le Bel :

Arrivé sur la place Pierre Viala, devant les Halles, le Tribus-Lupis assiste à la reconstitution de l’événement historique qui a donné lieu à sa naissance. Sous les yeux des spectateurs se rejouent les faits, datant de 1299. La Confrérie Saint Photin de Varages, représentant les soldats-mandataires du roi, accompagne la lecture par des salves6 de tromblons. Le sénéchal de Beaucaire déroule un parchemin pour annoncer aux villageois l’ordonnance du roi Philippe le Bel, exigeant la réparation des méfaits causés par le seigneur Pierre de Cournon. Le dénommé Pierre de Cournon « voulant s’enrichir et affamer les habitants, fit restreindre l’accès au four banal et commanda la destruction du foyer communal afin que les gens lui payent une taxe pour faire cuire leur pain »7. Puis Erméniars, la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups, suit la lecture.

La restitution de la clef du four banal :

Après la lecture de l’édit royal, vient le moment de la restitution symbolique de la clef du four banal. La mise en valeur du four ainsi que l’importance du pain « Tribus-Lupis » sont appuyées par la présence de la Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc, qui fait partie intégrante de l’événement. Ce groupe, représentant le corps des boulangers, dirigé par le « Grand Maître » Pierre Pic, préside ce moment important. La confrérie accompagne le Tribus-Lupis au pied de la tour sarrasine, où se trouve le four banal ; alors l’animal-totem rentre dans la petite cour et la clef du four lui est restituée. C’est aussi le moment de la dégustation officielle du pain et l'occasion de boire le vin local.

L'enfermement des enfants sous la carcasse du Tripus-Lupis :

Le public est composé de nombreuses personnes de tout âge lors de la sortie du loup à trois têtes ; mais ceux qui apprécient tout particulièrement cette journée ce sont bien les enfants, car la bête leur réserve une surprise ! Lors d'un certain arrêt dans le parcours, le meneur appelle les plus jeunes à entrer sous le ventre du loup...
« On a fait une ouverture devant, dans le loup. Les enfants rentrent dedans, mais ils ne sortent pas par le derrière du loup ; il les cague pas, il les régurgite. » nous explique Nadège Guilhaumon. En effet, d’autres animaux (comme le Bœuf de Mèze ou le Pélican de Puisserguier) avalent les enfants lors de leur défilé, mais la sortie se fait toujours par le derrière de la bête. Cournonterral a souhaité ajouter à cette tradition sa petite touche personnelle.



Organisation :


Les porteurs de l'événement :

L’événement est porté par l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois », qui répond chaque année à l’appel à projet lancé par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon, dans le cadre du Total Festum. Le projet « Total Festum » a pour but d'encourager la promotion des cultures occitanes et catalanes, autour de la tradition des feux de la Saint-Jean. Cournonterral, en répondant à cet appel, a choisi de mettre au centre du projet son animal emblématique et, par là même, de bénéficier d’un financement extérieur.

Participation de la municipalité :

La mairie de Cournonterral attribue une subvention à l’année à l'association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » pour l’ensemble de ses activités et les élus sont présents à l’apéritif officiel de la fête de la Saint-Jean, lors de la restitution de la clef du four banal. Enfin, la commune prête, pour l'occasion, le lieu où le four banal a été reconstruit.

Participation de la communauté :

Les spectateurs sont au rendez-vous le jour de la sortie du Loup. Le public accompagne le Tribus-Lupis tout en profitant des animations proposées. L’animal semble rentrer petit à petit dans l'esprit et les habitudes des cournonterralais et, ainsi, trouver une place dans le paysage du patrimoine local.
L’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » est très soucieuse de la valorisation de l’animal emblématique de la ville ; elle participe avec intérêt à toute action ayant pour but la mise en valeur ou la promotion du Loup à trois têtes.

Les musiciens :

Au conservatoire de Cournonterral ont lieu les cours d’instruments traditionnels. Les musiciens se rencontrent toutes les deux semaines pour jouer ensemble et préparer ainsi la sortie de leur animal-totem.

Les moyens humains :

Le Tribus-Lupis est un animal porté par huit hommes et guidé par son meneur, dont on dit qu'il est "les yeux du loup". Le meneur, qu’on appelle aussi "La Fillasse", c’est Laurent Régis. « On a essayé de choisir quelqu’un qui est apprécié, que les gens apprécient, et il fait partie des gens qui avaient envie de créer un animal totémique » nous explique Jacques Teilhard.
La bête se fait accompagner par trois figures de l’histoire locale : Erméniars, la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups ; Pierre de Cournon, le seigneur du bourg, et le sénéchal de Beaucaire. La confrérie de Saint Photin de Varages ainsi que celle des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc font également partie du cortège. Mais les accompagnateurs officiels les plus nombreux sont les musiciens : ils sont environ une vingtaine de personnes. Tous portent un tabard8 et un pantalon, ce qui accentue l'unité du groupe, bien que chaque costume soit personnalisé.

Le meneur et l'équipe des porteurs du Tribus Lupis. Photo. Anna Wasniowska




Personnages historiques : Pierre de Cournon et sénéchal de Beaucaire. Photo. Anna Wasniowska



Matériaux et accessoires :


Le Tribus-Lupis :

Le Tribus-Lupis est un animal presque entièrement noir, si ce n'est les armoiries de Cournonterral qui figurent de chaque côté de son corps et une bande bleue qui en fait le tour, en bas.
Le blason de Cournonterral

Sa carcasse est une armature en fer recouverte d’un tissu noir synthétique ressemblant à de la fourrure. Elle mesure 3m90 de longueur, 1m70 de largeur et 2m de hauteur. C’est une copie exacte de la structure de l’animal voisin, le Poulain de Pézenas. Le Tribus-Lupis a été conçu pour être plus haut devant, comme s’il était prêt à bondir.

L'ensemble des trois têtes de la bête mesure 1m20 de largeur, 70cm de hauteur et 80 cm de profondeur. Le constructeur des têtes du Loup, Georges Guilhaumon, raconte : « Les têtes ont été faites en polystyrène. Ensuite, la sculpture a été collée sur une plaque de bois et le tout a été recouvert de bandelettes de fibres de verre et de résine. Après, comme le relief avait disparu, on l’a recréé avec la pâte de papier mâché, comme par exemple pour les arcades ou les naseaux, en mettant à la fin du vernis ».

Les têtes sont montées sur un cardan de 2CV, qui leur permet d’être mobiles. Une personne, parmi les porteurs, est chargée de faire bouger les têtes. Les crocs en buis, les yeux en terre émaillée, les dents et la langue en pâte Fimo, confèrent à la bête une physionomie réaliste.

Les trois têtes du Tribus Lupis. Photo. Anna Wasniowska


Danses et musiques :


La danse :

Dans la danse, comme dans la musique du Loup, il y a deux temps. Pendant la marche, le meneur, muni d’un tambourin, fait se balancer le Loup. Il incite aussi le public à participer. La danse est effectuée sur différentes places à des moments stratégiques ou, tout simplement, parce que l’équipe sent que c'est le bon moment. Quelques coups de tambours suffisent pour que toute l’équipe se mette en branle (voir le lien vidéo?). Au moment de la farandole aussi, les porteurs accompagnent la rythmique en faisant sauter l’animal.


La musique :

A la demande du groupe constitué autour du Tripus-Lupis, Eric Livolsy a pris en charge l’écriture de la partition de la musique du Tribus-Lupis. Faute de temps, seul le prélude fut écrit à temps pour la première sortie du Loup ; mais le morceau fut écrit en entier par la suite. La première partie est une marche lente. L’auteur, Eric Livolsy, explique : « L’inspiration pour l’écriture de ce morceau, je l’ai trouvée dans la légende elle-même. Et dans la deuxième partie, plus festive, vu que je n’ai pas eu le temps de finir, j’ai pris "La poulaillère"9. Le prélude n'étant pas facile […], "la poulaillère" a permis aux musiciens d’intégrer plus rapidement le morceau entier. Aujourd’hui, le morceau est en place, même s’il n’est pas facile. La marche est jouée par les hautbois, et "la poulaillère" par les fifres, ce qui permet aux musiciens de se reposer entre les deux parties ».


2/ Transmission de la pratique

Intérêt patrimonial et mesures de sauvegarde :

Sauvegarder, réactualiser, valoriser, créer :

La sortie officielle du Tripus-Lupis, au mois de juin, est organisée dans le cadre de l'appel à projet Total Festum, et est ainsi soutenue par la Région Languedoc-Roussillon.
Outre sa sortie officielle, le Loup à trois têtes est régulièrement sollicité pour divers rassemblements d'animaux emblématiques ou autres manifestations, à commencer dans sa ville natale. Lors du Carnaval local, le Tripus-Lupis pointe généralement le bout de son nez pour faire partie du défilé des chars. Les autres villes font aussi appel à lui pour de multiples occasions, comme la Foire Languedocienne de Loupian, le Festival Occitània à Toulouse, etc. Aujourd’hui, le Loup de Cournonterral est un animal très prisé.

Le Tribus-Lupis est mis en valeur dans des articles de presse, ou sur le site de la ville de Cournonterral : www.ville-cournonterral.fr/ ; mais il a aussi son propre site Internet : http://cournontotem.canalblog.com/.

Depuis 2006, le Conseil Régional Languedoc-Roussillon « encourage la promotion des cultures occitanes et catalanes » dans le cadre de l'appel à projets Total Festum, qui se réalise tous les ans au mois de Juin. Cet appel à projets, ouvert à tous, prend en compte depuis 2013 la question de la valorisation du Patrimoine Culturel Immatériel, en ajoutant un article valorisant les projets autour du Patrimoine vivant : « La Région attire [...] l'attention des porteurs de projets sur l'intérêt à développer des actions autour du Patrimoine Culturel Immatériel tel que le définit l'UNESCO [...] ». Cet appel à projets a permis la création du Tribus-Lupis ainsi que d'autre animaux totémiques, et d'aider aux financements de rencontres d'animaux totémiques.

Apprentissages et transmissions :


Transmissions autour de l'animal totémique :

L’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » prend en charge la transmission d'un meneur à l'autre, ainsi que des porteurs. Le groupe de porteurs, réuni autour du meneur Laurent Régis, se constitue à l’improviste en amont de la manifestation. C’est un groupe d’amis qui prend plaisir à porter le Loup, restant engagé par ailleurs dans les nombreux tournois sportifs ayant lieu au mois de juin. De fait, l’association souhaite à l’avenir constituer un collectif de porteurs attitrés.

Les musiciens, eux, se préparent tout au long de l’année. Les cours de musique se déroulent au conservatoire et sont ouverts à tous. Tous les quinze jours a lieu une répétition entre les différents groupes d’instruments lors de laquelle se joue (entre autres) la musique du Tribus-Lupis.

Dans les écoles du village, chaque année, l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » intervient en proposant des ateliers de sensibilisation autour du Tribus-Lupis. « Cette année, nous avons travaillé avec les enfants en leur faisant faire leur totem, où ils ont accroché des messages de revendications. Le totem s’est fait lors des ateliers menés en amont dans les écoles primaires » témoigne la présidente de l'association.


Transmission de la légende :

La transmission de la légende du Tribus-Lupis, outre les supports « multimédias », se fait lors de la sortie de l’animal pour la Saint-Jean. En effet, lors de la fête, une des haltes dans le parcours lui est entièrement consacrée (Cf. chapitre 1/ La pratique aujourd'hui). A Cournonterral, la légende du tribus-Lupis est donc placée au centre du rituel qui l'honore ; son défilé se réfère sans cesse aux faits historiques à l'origine de cette légende.

3/ Histoire de la pratique

Le Tribus-Lupis a rejoint le bestiaire fantastique languedocien assez récemment. L’équipe porteuse, fêtant le Carnaval des pailhasses en 2010, a eu l'envie d’enrichir davantage les traditions locales. Un comité, ou plutôt une bande d’amis, animée par la verve populaire, a commencé un long cycle de rendez-vous de réflexions, puis d'actions. La première action du groupe fut de faire revivre la danse du Chevalet de Cournonterral. Par la suite est venue la naissance de l’animal emblématique du village, le Tribus-Lupis.

Sa collaboration avec Lo GRAC (Groupe de Recherches des Archives de Cournonterral) a amené le groupe sur la piste de Guillaume Bernard des Trois Loups. Ce bourgeois jouera un rôle important dans l’histoire de Cournon. En 1299, les Syndics11 de Cournon sont nés et Guillaume Bernard en fait partie.
A cette même époque, de nombreuses querelles divisant la population et les seigneurs, un nouveau conflit éclate : « l’affaire du four banal ». Les porteurs du projet ont choisi cet événement historique pour bâtir la légende du Loup à trois têtes, qui représente l'âme contestataire et revendicatrice des cornalencs ainsi que leur force face à l’injustice et l’abus.


Légende du Tribus-Lupis :

Nadège Guilhaumon et Richard Escobossa ont co-écrit la légende du Tribus-Lupis. En voici quelques extraits :

« Sous le règne de Philippe Le Bel, les loups hantaient nos campagnes, leurs voix se faisaient entendre dans nos bois et garrigues […].
A cette époque vivait un personnage qui a marqué les mémoires : Guillaume-Bernard de Trois-Loups. Son tempérament de justicier l’a amené à monter une expédition punitive contre Rascousses à qui les seigneurs de Cournon avaient donné le droit de paissance sur les terres communales et, en cette période de pénurie, il ne faisait pas bon d’empiéter sur les voisins. Guillaume-Bernard des Trois-Loups n’était pas seul, deux autres personnes l’accompagnaient. Une harpie, rombière acariâtre, meneuse de troupe et forte en gueule qui n’hésitait pas à jouer des mains au besoin, une querelleuse du nom d’Erméniars, et Hugues Cristine, défenseur des libertés et des droits acquis.
Dans ces temps de conflits, la Bête […], resurgit d’outre-tombe pour montrer le chemin de la résistance aux gens. Tous unis contre l’adversité et les charges abusives de leurs seigneurs […].
Pierre, seigneur du bourg, voulant s’enrichir et affamer les habitants, fit restreindre l’accès au four banal et commanda la destruction du foyer communal afin que les gens lui payent une taxe pour faire cuire leur pain. La tâche lui fut aisée grâce aux dissensions et à la division de la population. Pourtant, dans le village, sommeillait Tribus-Lupis. Non seulement guerrier effrayant, mais aussi fédérateur de la populace. Le même animal qui avait plié les genoux du seigneur Raymond Vassadel, quelques temps auparavant. Sorti de son antre, de l’endroit même où sont enterrés les combattants d’une lutte avec des voisins belliqueux, Sainte-Cécile-des-Trois-Loups, l’animal de par sa présence et sa force donna aux Cornalencs la volonté de résister et obligea Pierre de Cournon à libérer l’accès au four et à reconstruire le foyer qu’il avait fait détruire […].
Il est dit qu’à chaque période trouble les loups arpenteront les rues du village pour rappeler à tous ceux qui menacent les droits durement acquis par les Cournonterralais qu’ils seront toujours là à veiller.
 »

On trouve aussi, sur le site Internet "Cournon TOREM Tribus-Lupis", cette légende:
« Au XIIIè siècle les Cornalencs sont affamés par les périodes de disettes et les contraintes infligées par leur seigneur, l’esprit de révolte plane et gronde, mais la désunion règne dans le village. Le seigneur, afin de renflouer sa cassette, détruit le four communal, contraignant les villageois à payer pour l’utilisation du four banal. Ce qu’ignore le seigneur c’est qu’une bête sommeille dans son antre, infernale, terrifiante, au poil hirsute, aux dents aiguisées, à la gueule sanglante et fumante, une espèce de loup à trois têtes : TRIBVS LVPIS. Elle descend de nos garrigues, de l’église Ste-Cécile ; elle incarne l’âme Cornalenque depuis la nuit des temps. Antan, elle aurait fait fuir les cornacs d’Hannibal. Investis de cet esprit contestataire, trois bourgeois, Guillaume-Bernard des Trois-Loups, sa soeur Erméniars et leur ami Hugues Cristine, fomentent un mouvement de révolte ; le seigneur assis sur ses acquis va être surpris. De nuit, la Bête s’approche du bourg en arrivant par le Baou, franchit la porte du Couchant ouverte par les trois reboussiés. TRIBVS LVPIS passe devant le four détruit, se dirige vers le château ou dort sereinement le seigneur. Des hurlements venus d’outre tombe le réveille, lui glace le sang ; affolé il passe sa tête par la lucarne et là une foule, torches et armes en mains, scande la révolte. En tête, la bête se dresse sur ses pattes arrières, l’une de ses têtes est à hauteur de lucarne, la gueule ouverte, rageuse. Le seigneur terrifié se barricade dans l’enceinte du château. Le siège dure toute la nuit ; c’est au petit jour qu’il rend les armes et les soldats livrent le despote affameur aux insurgés. Il franchit, fier et hautain, le seuil de son domaine ; mais face à l’adversaire, à la vue des trois gueules, résigné, il s’allonge sur le sol face contre terre et demande grâce. Il lui est ordonné de se lever, lecture lui est faite de l’édit du roi Philippe le Bel lui intimant de reconstruire le four rapidement, conseil lui est donné d’entendre à jamais chaque revendication de celui qui subit l’abus ou l’injustice. Cette histoire est finie, mais la Bête sommeille dans son antre et ressortira durant des siècles et encore de nos jours pour défendre le droit, l’égalité et la justice pour tous. TRIBVS LVPIS, animal légendaire ou réelle âme de notre collectivité ? Peu importe, quoiqu’il en soit, le loup arpentera les rues pour rappeler à tous ceux qui bafouent les droits durement acquis par les Cornalencs qu’il veille et les protège. »12


Le four communal de Cournonterral. Photo. Rachel Martin

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Marseille. Archives municipales, fonds Pierre Bertas
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Pierre Bertas (1864-1950), félibre, historien de Marseille au XVIe siècle et homme politique. De son vrai nom Bertas Fernand-Honoré Antoine, il est tour à tour instituteur, journaliste, adjoint au maire de Marseille. Il devient majoral du félibrige en 1896, co-fondateur de la Freirié prouvençalo (1906) et collaborateur à de nombreux journaux.
 
- Accroissement
clos
 
- Modalités d’entrée
don/ legs
 

Description du fonds

Le fonds documentaire concerne l’histoire de Marseille, le félibrige et la famille de l’auteur.
 
- Dates extrêmes
XIXe-XXe siècle
 
- Langues représentées dans le fonds
Occitan, (provençal), français
 
- Importance matérielle
6,90 m/l
 
- Supports représentés :
Manuscrits/Tapuscrits, monographies Imprimées, périodique (presse et revues)
 
Pour le consulter
- Identifiant du fonds
20 II 1-302
 
- Instruments de recherche disponibles
Archives de Pierre Bertas : 1864-1950, historien de Marseille au xvie siècle et homme politique / Archives de la Ville de Marseille ; inventaire préparé par Joseph Billioud, revu par Isabelle Bonnot,... Marseille : Archives municipales , 1985


- Ressources en ligne
 

Conditions d’utilisation

- Conditions de consultation
Communication des documents originaux dans la salle de lecture

- Conditions de reproduction
reproduction réservée suivant les supports
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Marseille. Archives municipales, fonds Victor Gelu
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Victor Gélu naît à Marseille le 12 septembre 1806 de Victor-Etienne boulanger et de Rosalie Margalet couturière. C’est en 1840 qu’il publie son premier ouvrage Chansons provençales et françaises, suivi en 1854 par Lou Crédo de Cassian inspiré par la mort de sa fille Fossette. Il écrit un roman social Nouvè Grané en 1855 qu’il ne réussit pas à faire éditer. En 1856 paraissent ses Chansons provençales qui seront censurées. En 1857 il achève ses Notes biographiques. Il meurt le 2 avril 1885 dans la maison de son fils, rue du Jardin des Plantes à Marseille. Son œuvre complète sera publiée un an après sa mort, préfacée par Frédéric Mistral.
 
- Accroissement
clos
 
- Modalités d’entrée
don/ legs
 

Description du fonds

Le fonds concerne les documents d'archives provenant de Victor Gelu qui se rapportent à l’histoire de Marseille, à la littérature et la chanson provençale et à sa famille.
 
- Dates extrêmes
1806-1889
 
- Langues représentées dans le fonds
Occitan, (provençal), français
 
- Importance matérielle
0,66 m/l
 
- Supports représentés :
- Manuscrits/Tapuscrits, monographies Imprimées, périodiques (presse et revues)
 

Pour le consulter

- Identifiant du fonds
44 II 1-16
 
- Instruments de recherche disponibles
inventaire manuel
 
- Ressources en ligne
 
Conditions d’utilisation
- Conditions de consultation
consultation sur place
 
- Conditions de reproduction
réservée suivant les supports
 
RPCO_vignette_FONS.jpg
Gers, Archives départementales,fonds Louis Rouch
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Le fonds réunit les travaux de linguistique et de toponymie gasconne effectués par Louis Rouch (1875-1942), professeur au lycée d’Auch de 1907 à 1935. Louis Rouch lançe dans les années trente une enquête sur les parlers gascons à l’échelle du département du Gers (région Midi-Pyrénées), en s’appuyant sur les contributions des instituteurs. À cette enquête collaborent Simin Palay, Michel Camelat, René Escoula, Jean-Pierre Rondou et l’abbé François Marsan.
Il consacre ses travaux à la toponymie des Pyrénées centrales et plus particulièrement de la haute vallée de l’Adour (environs de Bagnères-de-Bigorre et de Campan). Louis Rouch séjourne à Bagnères-de-Bigorre et entreprend une Nomenclature topographique du haut bassin de l’Adour à partir du relevé des noms de lieux fournis par les cadastres des communes d’Asté, Bagnères (de Bigorre), Beaudéan, Campan et Gerde (Hautes-Pyrénées) et il dresse un Catalogue des noms de lieux du haut bassin de l’Adour .
 
- Accroissement
fonds clos

- Modalités d’entrée
Don aux Archives départementales.
 

Description du fonds

Fonds contenant notes, études et enquêtes, fichiers concernant la linguistique et la toponymie gasconne et les parlers pyrénéens (Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées).
 
- Dates extrêmes
1920-1952
 
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (languedocien, gascon), français
 
- Importance matérielle
1,25 m
 
- Supports représentés :
manuscrits, documents iconographiques
 
Pour le consulter
- Identifiant du fonds
2 J
 
- Instruments de recherche disponibles
Fonds Louis Rouch (2J) Répertoire numérique par P. Debofle, Archives départementales du Gers, 1988
 
- Ressources en ligne

Conditions d’utilisation
- Conditions de consultation

- Conditions de reproduction
reproduction réservée selon le support des documents
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Haute-Garonne, Archives départementales,fonds Bertrand Sapène
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Bertrand Sapène est un instituteur-archéologue qui conduisit un demi-siècle durant à partir des années 20, les fouilles de la cité médiévale de Saint-Bertrand-de-Comminges. Organisateur de chantiers et concepteur d’une méthode de fouilles, il est l'auteur de nombreux articles scientifiques sur le sujet. Il est décédé en 1976 dans son village natal de Fronsac.
 
- Accroissement
fonds clos

- Modalités d’entrée
Acquisition des Archives départementales.
 

Description du fonds

Fonds contenant des documents personnels et une abondante correspondance relative aux activités scientifiques de Bertrand Sapène ainsi qu’une documentation archéologique et historique.  
 
Ce dossier contient un recueil manuscrit de Mauvaises expressions françaises littéralement traduites du patois 1920-1952 et une « pièce en vers patois inspirée par un vieux recueil patois, Tracassié et Bouédo-Pochos » composée par Bernard Sapène, accompagnée d’une lettre de Bernard Sarrieu (1927).
 
- Dates extrêmes
1920-1952
 
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (languedocien, gascon), français
 
- Importance matérielle
2 pièces en occitan
 
- Supports représentés :
manuscrits
 
Pour le consulter
- Identifiant du fonds
131 J
 
- Instruments de recherche disponibles
Fonds Bertrand Sapène (131 J 1-22) Répertoire numérique établi par H. Moreau, Archives départementales de la Haute-Garonne, Antenne du Comminges, 2006.
 
- Ressources en ligne
http://archives.haute-garonne.fr/pdf/Saint_gaudens/Liens_fonds_prives/131J_fonds_Sapene.pdf
 

Conditions d’utilisation

- Conditions de consultation
Communicable à l'antenne du Comminges à Saint-Gaudens
 
- Conditions de reproduction
Reproduction réservée selon le support des documents.
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Les Poésies gasconnes de Pey de Garros
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Résumé

La poésie de Pey de Garros, est une poésie bucolique écrite dans une langue populaire riche, vigoureuse et naturelle. C’est une des premières œuvres occitanes du XVIe siècle qui revendique sa filiation avec les écrits des troubadours et « tente de poser l’existence d’une langue et d’une nation gasconne ».

Titre original complet

Poesias gasconas de Pey de Garros Laytorès dedicadas a magniphic e poderos princep le Princep de Navarra son seño

Exemplaires conservés

Albi BM - Rochegude 2436

Paris BnF - 16- YE- 1797

Paris BnF - RES- YE- 863

Paris B Mazarine - 4° 10917 O [Res]

Toulouse BU Arsenal - Resp 35293

Versailles BM - Goujet 23 4°

Londres BL -  241.l.14

Note de contenu

La poésie de revendication s’affiche aux premières pages de l’ouvrage dans l’avis au lecteur où l’auteur expose sa défense de la langue gasconne, seul passage en français de l’ouvrage.

Note d’étude

Pey de Garros, publie les Poesias gasconas en 1567, après ses Psaumes de David viratz en rhythme gascon publiés à Toulouse deux ans plus tôt. Bien que peu lue, l’œuvre de Garros renouvela profondément la littérature d'Oc au XVIe siècle. Garros est le premier auteur qui, de façon totalement novatrice, assume dans l'expression littéraire les particularités dialectales du gascon dans l'ensemble occitan. Il marque - comme le relève Robert Lafont - dans le devenir occitan, la naissance du gascon écrit. Utilisant dans son œuvre une graphie personnelle qui se situe en rupture avec les anciennes traditions d'écriture des archives, il veut ainsi faire entrer sa langue dans la modernité à l'instar des autres langues européennes. Le but de Garros est de rendre sa dignité à la langue gasconne, lien d'une nation encore à naître.

Non seulement il refuse d'écrire en français, « lengatge hardat » (langage fardé) pour adopter « la lenga de la noiritut » (langue de la nourrice), opposant ainsi le naturel à l'artifice, mais, par son choix des genres poétiques, il se distingue volontairement de la Pléiade française.

Éditions et traductions

Œuvres complètes de Pey de Garros ; [trad. du gascon en français par Alcée Durrieux]. Édition nouvelle. - Auch : G. Foix, 1895 (CAB 784)

Traductions partielles

Les églogues de Pey de Garros ; suivies du Chant nuptial : texte de 1567 avec une traduction, des notes et un glossaire par André Berry,.... Toulouse : É. Privat, 1953. (CAC 801)

Eglògas : poësias gasconas / Pey de Garros Éd. bilingue établie par Jean Penent. - [Toulouse] : Letras d'òc, 2012, Texte original accompagné d'une adaptation en orthographe moderne (gascon), d'une adaptation en occitan languedocien et d'une traduction française. - Bibliogr. p. 269-275 (CAC 9421)

Postérité de l’oeuvre

L’œuvre de Pey de Garros occupe une place éminente et fait de lui un des promoteurs de la renaissance provençale. Il est un des premiers promoteurs de la tradition d’écriture occitane qui s’inspire du modèle antique de Virgile et de sujets bucoliques. Après lui cette voie sera suivie par Larade et Goudelin au XVIIe siècle, l’abbé Favre et Claude Peyrot au XVIIIe siècle et se prolongera jusqu’aux Chansons pastorales de Despourin au XIXe siècle.

Bibliographie

Colloque sur Pey de Garros et la situation culturelle de l'Aquitaine méridionale au XVIème siècle : Auch Lectoure, 15, 16, 17 avril 1965 Institut d'Etudes Occitanes. [Toulouse] : Institut d'Etudes Occitanes, 1968

Pey de Garros : ca 1525-1583 : actes du Colloque de Lectoure, 28, 29 et 30 mai 1981 réunis par Jean Penent ; Centre d'étude de la littérature occitane. - Béziers : Centre International de Documentation Occitane, 1988.

François Pic, « Bibliographie de l’oeuvre imprimée de Pey de Garros » dans : Pey de Garros : ca 1525-1583, Béziers : Centre International de Documentation Occitane, 1988, p. 71-88.

Jean-Yves Casanova, « Entre Gascogne et France : l'idéologie de Pey de Garros dans les Poesias Gasconas de 1567 et l'ethnotypisme linguistique du Faeneste », Albineana, Cahiers d'Aubigné, 1995,  6, p. 289-306.

L'œuvre de Pey de Garros : poète gascon du XVIe siècle André Berry ; éd. établie par Philippe Gardy et Guy Latry. Talence : Presses universitaires de Bordeaux, 1998.

Ressources numériques

Exemplaire Bibliothèque de Toulouse (Arsenal) 1567

Exemplaire BnF Gallica (1567)

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Lo Dels Auzels cassadors de Daude de Pradas : un tractat de falconariá en occitan del sègle XIII
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Lo Dels Auzels cassadors del trobador roergat Daude de Pradas es una òbra unenca dins lo còrpus de l’escrich occitan de l’Edat Mejana. Aqueste tractat de falconariá en occitan de 3792 vèrses octosillabs, compausat abans 1248, compila mantun tractat de falconariá plan coneguts. Son caractèr unenc al dintre del còrpus occitan - es lo sol tractat d’aquela mena que nos es parvengut - ne fa un document particularament interessant per l’istòria de las costumas aristocraticas e subretot lo vocabulari de la falconariá, mercés a las descripcions plan detalhadas dels aucèls que conten. [imatge id=20322]

Autras versions del títol 

< Roman(s) dels Auzels Cassadors
< Aisso es lo romans dels auzells de Daude de Pradas

Exemplars conservats 

Òm coneis cinc còpias manuscritas dont una còpia modèrna :

  • Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana. Barberini latini 4087. Cançonièr b de la tradicion (còpia modèrna del cançonièr de Miquèl de la Tor). Itàlia, còpia de tèxtes lirics (sègles XVI-XVIII) Lo tractat Dels Auzels cassadors comença al f. 30. Es lo manuscrit de referéncia per l’edicion d’Alexander Herman Schutz (1945). Accedir al manuscrit numerizat (BAV, Barb.lat. 4087, f. 30).
  • París, Bibliothèque nationale de France. Nouvelles acquisitions françaises, 4506. Provença, sègle XIII. Lo tractat Dels Auzels cassadors ocupa la primièra part del recuèlh (f. 1r-71v), es seguit de recèptas veterinàrias del sègle XV (a partir del f. 72r).
  • Sutri, Collegio dei notai (Archivio notarile). D5 n° 8. Fin del sègle XV, conten lo tèxt incomplet del tractat Dels Auzels cassadors (v. 2751-2957). 
  • Vich, Museu episcopal. 200. Catalonha, sègle XIV. 
  • París, Bibliothèque nationale de France, Arsenal. 3098. Còpia de cançonièrs facha al sègle XVIII per Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye. Lo tractat Dels Auzels cassadors ocupa los f. 266-314. Seriá una còpia de BAV, Barb.lat. 4087.

L’òbra

Las diferentas versions de la vida de Daude de Pradas (eissidas dels cançonièrs A, B, I e K) nos dison qu’es originari de Roergue, d’un borg nommat Pradas, pròche de Rodés - sens dobte l’actual Pradas-Salars. Se ges de sorsa istorica confirma pas son títol de canonge de Magalona, l’autor de sa vida nòta que Daude « sabiá fòrça de la natura dels aucèls de caça ». D'aqueste trobador que visquèt al long dels tres primièrs tèrces del sègle XIII es de notar qu’en mai de sas poesias liricas que nos son parvengudas, se distinguís amb la composicion de dos tèxtes didactics, lo tractat Dels auzels cassadors e un poèma sus las Quatre vertuts cardinalas dedicat a Estève de Chalençon, evesque del Puèi de 1220 a 1231.

Los tractats de falconariá en lengas romanas

Es a l’entorn del sègle XII qu'aparisson los primièrs tractats de falconariá vertadièrs, qu’aquela practica de caça constituís un element important de cultura aristocratica medievala. Aqueles tractats que son alara en latin, ensenhan los mejans d’abalir los falcons, e subretot los remèdis contra las malautiás divèrsas que lo rapaça n’es subjècte. Al sègle XIII, aqueles tractats passan dins lo domeni de las lengas vernacularas. Pel domeni occitan lo Dels Auzels cassadors de Daude de Pradas es lo sol testimòni que coneissèm. Cal esperar lo sègle XV per trobar doas novèlas serias de recèptas veterinàrias per fin de sonhar los falcons, dont l’una es copiada a la seguida del tractat de Daude (BnF NAF 4506) 1. Lo tractat de Daude de Pradas demòra remarcable per sas descripcions minuciosas d’aucèls.

Contengut del tractat Dels Auzels cassadors


Primièra pagina del tractat Dels Auzels cassadors eissida del fulhet 30r del manuscrit Barb.lat.4087 conservat a la Biblioteca Apostolica Vaticana (Roma)
En mai de 400 vèrses, Daude de Pradas se consacra a la descripcion dels aucèls de preda emplegats per la caça. Al capitol XV, declara qu’i auriá set « linhatges » de falcons, e los descriu dins los set capitols seguents, del « mai marrit » al « melhor de totes » : lo « lanier », lo « pelegri », lo « montari », lo « gruër ho gentil », lo « guirfals », lo « surpunic » e lo « britan ». Dins una segonda partida (v. 547-1961), Daude de Pradas tracta de l’entreten e del dreiçatge dels aucèls de caça, e acaba son tractat per la classica part veterinària, es a dire los remèdis contra las malautiás dels aucèls (v. 1968-3734).

Las sorsas del tractat Dels Auzels cassadors 

Lo tractat de Daude de Pradas es pas una òbra originala mas una compilacion de mantun tractat anterior, « tradusit e reordenat en una seguida tematicament plan agençada » 2 e mai se las sorsas son pas explicitament mencionadas per l’autor. Los especialistas an identificadas quatre sorsas diferentas al Dels Auzels cassadors : l’Alexander medicus, lo Grifosus medicus, lo Gerardus falconarius e lo De cura accipitrim d’Adelard de Bath. Dafydd Evans a senhalat qu’un manuscrit del Clare College (Cambridge n° 15) conten aquestes quatre sorsas : « me sembla indiscutible que Daude a conegut un manuscrit qu’aviá de fòrtas semblanças amb lo manuscrit del Clare College, qu’es lo sol que conten totas las sorsas del tractat provençal. » 3

Edicions e traduccions

Edicions 

- Les auzels cassadors, poème provençal de Daude de Pradas ; publié avec une introduction par Dr. Sachs, Ire partie, dans Brandeburg, Wiesike'sche Buchdruckerei, 1865, 32 p.
Consultar sus Occitanica : http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/12727 

- The romance of Daude de Pradas called Dels Auzels Cassadors : edited with introduction, summary, notes and glossary by Alexander Herman Schutz. Columbus, The Ohio State university press, 1945 (contributions in Languages and Literature, n° 11, Romance Language Series).
Edicion novèla, a partir del ms. BAV Barb.lat. 4087.

Nòtas

1. Se tròba una seria de recèptas veterinàrias en occitan dins un manuscrit picard de la fin del sègle XIV (BnF, ms. NAF 18800) que conten la traduccion mai anciana del De falconibus d’Albert le Grand (f. 1–46). Aqueste tractat conten una traduccion occitana dels noms de las malautiás (f. 26-44v) e de recèptas veterinàrias en occitan dins una escritura del sègle XV (f. 46v-48).

2. SMETS, An et VAN DEN ABEELE, Baudouin « Manuscrits et traités de chasse français du Moyen âge. Recensement et perspectives de recherche », dans : Romania, 1998, 116, 3-4.

3. EVANS, Dafydd « Le traité de fauconnerie en vers provençaux : Dels auzels cassadors, son intérêt culturel », dans La chasse au moyen âge : actes du colloque de Nice, 22-24 juin 1979 / [organisé par le] Centre d'études médiévales de Nice. Paris : Les Belles lettres, 1980, p. 9-17.

Tratat del Rosari de l’intemerada Verge Maria
Gioffredo, Pietro (1629-1692)

Résumé

Le Tratat del Rosari de l’intemerada Verge Maria segunt la determination de diverses Dotors est l’œuvre de Luchino Bernezzo paru à Nice en 1493. Cet ouvrage est consacré à une dévotion essentiellement Dominicaine qui se rapporte au culte de la vierge. Son auteur Luchino Bernezzo est un prêtre qui enseignait la théologie au couvent de Nice, cinq ans avant la date attribuée à son Traité du Rosaire.

Autre version du titre

« Traité du rosaire de l'immaculée Vierge Marie, selon les décisions de divers docteurs »

Exemplaires conservés

L’œuvre est connue par la seule mention de l’abbé Pietro Gioffredo (1629-1692) dans sa Storia delle Alpi Maritime (Histoire des Alpes maritimes), écrite vers 1690, qui ne sera publiée qu'en 1839 à Turin. L’exemplaire décrit consulté à Nice n’aurait pas survécu à la période révolutionnaire.

Ressources bibliographiques

Jean-Baptiste Toselli, Biographie niçoise ancienne et moderne, Nice : Impr. de la Société typographique, 1860, p. 109.

J. Rance-Bourrey, « Incunables niçois », Nice Historique, vol. X, 1908, p. 111-113, 126-126
 
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Lo Doctrinal de sapiensa
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Résumé

Lo Doctrinal de la sapiensa fait partie avec le Traité du Rosaire des deux seuls incunables connus en langue d’oc qui concernent le domaine religieux. 


L’exemplaire présenté ici est celui de la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France, il est  sorti des presses toulousaines d’Henri Mayer en 1494. 


Lo Doctrinal de la sapiensa est un texte d’instruction religieuse à destination des prêtres et des laïcs. 


Il « se présente comme un catalogue de connaissances religieuses exposées dans une langue particulièrement claire et dans un ordre rigoureux… C’est à la fois un abrégé de la foi, un traité de morale, un guide pour les curés et un livre de dévotion… Le titre du Doctrinal fait référence à la religion populaire, du moins à celle du laïc et des prêtres les moins instruits » 

(Frédéric Duval, Lectures française de la fin du Moyen âge, p. 97-100). 


Le choix linguistique s’explique ici par la fonction didactique du livre, qui est à destination des prêtres ou des lecteurs ne lisant ni le latin, ni le français.


Lo Doctrinal de sapiensa est une traduction du Doctrinal aux simples gens ou Doctrinal de sapience, rédigé avant  1370 et attribué à Guy de Roye, archevêque de Sens et de Reims. Ce dernier ouvrage n’étant lui-même que la traduction française d’un texte latin composé en 1388 intitulé Doctrinale sapientiœ



En dehors de l’exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale de France, la bibliothèque de Toulouse possède Lo Doctrinal de la sapiensa en lo lenguatge de Tholosa imprimé à Toulouse en 1504 par Jean Grandjean. 


Il existerait une autre édition faite à Rodez après 1530 par les soins du cardinal d’Armagnac, d’après l’abbé Vayssier (J.B Noulet, « Un texte roman de la légende religieuse, l’ange et l’ermite », Revue des langues romanes, t. XVIII, 1880, p. 261-262).

 

Description physique

Incunable :  54 f. : car. goth., fig. ; in-fol.
[Toulouse : Heinrich Mayer, circa 1494]

Exemplaires conservés

Paris, BnF, département Réserve des livres rares, RES-D-11576
Toulouse, Bibliothèque municipale de Toulouse, Res. D XVI 725

Postérité de l’oeuvre  

« Le Doctrinal [publié en français] a touché un public plus large que celui des seuls laïcs amateurs de traités de dévotion… Sa version courte nous a été transmise par quinze manuscrits et la version longue par vingt-trois. Cette dernière a donné lieu a 19 éditions incunables et son succès imprimé ne s’est pas tari au XVIe siècle puisque l’on compte au total au moins 37 éditions de 1478 au milieu du XVIIe siècle. Franchissant les siècles, le Doctrinal a également traversé les domaines linguistiques puisqu'il a été traduit à deux reprises en occitan et une fois en anglais » (Frédéric Duval, Lectures française de la fin du Moyen âge, petite anthologie commentée de succès littéraires, Genève, Droz, 2007, p. 97-100).

Ressources bibliographiques

Castellane (marquis de), Essai d'un catalogue chronologique de l'imprimerie à Toulouse, Toulouse, Lavergne, 1842, p. 26-28.
 
Joseph Anglade, Histoire sommaire de la littérature méridionale au Moyen-âge : des origines à la fin du XVe siècle, Paris, E. de Boccard, 1921, p. 214.
 
Frédéric Duval, Lectures française de la fin du Moyen âge, petite anthologie commentée de succès littéraires, Genève, Droz, 2007, p. 97-100.

Rééditions

William Caxton, The Doctrinal of Sapience, ed. Joseph Gallagher, Middle English Texts, vol. 26 (Heildelberg, Universitätsverlag C. Winter, 1993).
 
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Monsieur de Pourceaugnac de Molière
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Description

Monsieur de Pourceaugnac est une pièce de Molière écrite en 1669 introduisant le genre de la comédie-ballet. C’est l’une des quatre pièces produites pour la cour du roi Louis XIV qui présente la particularité de mettre en scène des personnages s'exprimant en de nombreuses langues dont l’occitan. Dans l’acte II c’est le personnage de Lucette, une habitante de Pézenas, qui intervient en occitan (scène 7 et scène 8).

Molière connaissait le Languedoc pour y avoir séjourné du temps où il dirigeait les tournées de sa troupe ambulante. En 1656, il donne des représentations à Béziers lors de la réunion des États du Languedoc que préside le prince de Conti son protecteur. C’est dans ces circonstances qu’est créé Le Dépit amoureux joué pour la première fois le 19 novembre 1656 à Béziers avant d’être présenté à Paris et d’ouvrir véritablement la carrière de Molière.

Note de contenu

Monsieur de Pourceaugnac est une pièce qui met en scène deux jeunes amants, Julie et Éraste, dont les projets de mariage sont contrariés par le père de cette dernière, Oronte, qui envisage de marier sa fille avec un bourgeois limousin : monsieur de Pourceaugnac. Les deux jeunes gens mettront alors tout en œuvre afin de contrecarrer les projets d’Oronte et finalement chasser monsieur de Pourceaugnac.

Critiques et réception de l'oeuvre

Deux genres théâtraux majeurs sont alors en cohabitation dans le sud de la France, bien loin des considérations parisiennes. D’un coté, un théâtre religieux d’origine médiévale et de l’autre, émerge le théâtre baroque, composant essentiel de la Renaissance littéraire occitane débuté au cours du XVIe siècle.

C’est à la croisée de ces deux genres que naît le Théâtre de Béziers dont une pièce, qui connaît pourtant un accueil mitigé sur place, est comparable aux pièces de Molière : la Pastorale del bergé Silvestre ambé la bergeyro Esquibo, écrite par un dénommé Michaille et jouée en 1650. On y retrouve une structure similaire à celle de Monsieur de Pourceaugnac : un accord initial suivi de l’arrivée d’un gentilhomme ridicule, les différentes dégradations dont ce dernier est victime et le retour à l’ordre par le mariage des jeunes amants. On peut aussi répertorier des points de détails comparables dans les différentes épreuves rencontrées par le gentilhomme, comme sa fuite qui donne lieu à une scène où le comique est d’ordre vestimentaire, déshabillé chez Michaille et travesti chez Molière. Cette scène est à la fois l’illustration des différences de mentalité entre Béziers et Paris à cette époque mais également du public auquel s’adresse chacune de ces pièces, populaire pour l’une et bourgeois pour l’autre.

L’influence occitane chez Molière ne se fait pas ressentir par le seul prisme du théâtre de Béziers mais également par celui de l’école baroque toulousaine et de son chef de file Pierre Goudouli et celui du théâtre provençal avignonais en partie héritier des œuvres de Claude Brueys. Une autre influence majeure qui se retrouve tant chez Molière que chez l’ensemble du théâtre occitan du XVIIe siècle, est celle de la Commedia dell’arte et dont le personnage emblématique du capitan semble ici trouver un nouvel écho auprès du personnage de Monsieur de Pourceaugnac. Il s’agit ainsi d’un exemple parmi de nombreux autres de l’ouverture de Molière à la question linguistique et qu’il développera davantage dans Le malade imaginaire notamment.


Bibliographie (éditions, études)

Molière, Monsieur de Pourceaugnac, la Comtesse d'Escarbagnas : comédies. Avec une notice biographique, une notice historique et littéraire, des notes explicatives par Léon Lejealle, Paris : Larousse, 1958.

J.M. Pelous,  « Monsieur de Pourceaugnac, un provincial dans le théâtre de Molière » publié dans : Etudes sur Pézenas et sa région, n°3, 1973, p.19-26.

Jacqueline Marty, « Quelques emprunts de Molière au Théâtre de Béziers : Le canevas de Monsieur de Pourceaugnac », publié dans : Revue des langues romanes, n° 1, 1975, p. 43-66.

Molière, L'Amour médecin ; Le Médecin malgré lui ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Fourberies de Scapin ; texte établi, présenté et annoté par Georges Couton. Paris : Gallimard, 1978.

Patrick Sauzet et Guylaine Brun-Trigaud, « La Lucette de Monsieur de Pouceaugnac : « feinte Gasconne », vrai occitan / », publié dans : Français et langues de France dans le théâtre du XVIIe siècle / sous la direction de Bénédicte Louvat-Molozay, Paris : Presses universitaires du Midi, 2015, p. 107-134.

Philippe Martel, « Éditer et commenter le « patois » de Monsieur de Pouceaugnac : promenade au fil des éditions » publié dans : Français et langues de France dans le théâtre du XVIIe siècle / sous la direction de Bénédicte Louvat-Molozay, Paris : Presses universitaires du Midi, 2015, p. 149-161.

Céline Paringaux, « Monsieur de Pouceaugnac, acte II, scènes 7 et 8 : deux scènes occitanes dans un théâtre des langues », publié dans : Français et langues de France dans le théâtre du XVIIe siècle / sous la direction de Bénédicte Louvat-Molozay, Paris : Presses universitaires du Midi, 2015, p. 93-105.

Ressources numériques

Consulter Monsieur de Pourceaugnac sur Gallica
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