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Journée d'action pour le jeune théâtre au Festival d'Avignon en 1978
Action pour le Jeune Théâtre. Section Languedoc-Roussillon Provence-Alpes

En juillet 1978, l’Action Jeune Théâtre (AJT) profite du Festival d’Avignon pour proposer une journée d’action en faveur du « jeune théâtre », c’est-à-dire le théâtre indépendant et populaire qui s’est développé, singulièrement dans l’espace occitan, dans le sillage de mai 1968.
L’AJT avait été créée un an plus tôt mais trouve son origine dans la convergence des réflexions, revendications et créations de plusieurs compagnies du Languedoc et de la Provence (Teatre de la Carrièra, Nouvelle Compagnie d’Avignon - Théâtre des Carmes, Centre Dramatique Occitan de Toulon, Théâtre de La Rampe de Montpellier, etc.)
En juillet 1973, André Benedetto et le Théâtre des Carmes avaient créé les conditions de cette convergence avec les Rescontres occitans organisés en plein Festival d’Avignon.

Dès sa création en 1977, L’AJT Languedoc-Roussillon-Provence-Alpes regroupe 37 compagnies et organise le 17 novembre 1977 une « Grande marche du Théâtre Régional » à Montpellier autour des deux mots d’ordre, l’un social - « Vivre et travailler au pays » - et l’autre théâtral - « Les théâtres en Occitanie vivront ».

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Ouvière, G. (photogr.)

C'est le 17 mai 1903 que Frédéric Mistral institue la première "Festo Vierginenco" à Arles. Il s'agit d'un rassemblement annuel où les jeunes filles d'Arles d'environ 15 ans et leur costume sont mis à l'honneur.

Le costume provençal est à l'époque en voie de disparition, la mode parisienne a pris le dessus et est alors synonyme d'élégance. Pour inciter les provençales à se distinguer, à réveiller leur « âme provençale », Mistral a l'idée de créer une grande fête populaire où le costume traditionnel serait montré triomphant, acclamé par la foule.

La première cérémonie décore 28 jeunes filles devant Mistral, le prince Roland Bonaparte et sa fille. (Le costume en Provence / J. Charles-Roux, 1909)

En 1904, elles viennent plus nombreuses des alentours d'Arles. Au théâtre antique, elles sont 370 à prendre le costume et à promettre de ne plus le laisser. Jules Charles-Roux parle d'une grande affluence du public venant de toute la Provence pour les acclamer.

Elles défilent en cortège (à cheval pour les Camarguaises), accompagnées de la cantate de Frédéric Mistral créée pour l'occasion. Chaque jeune fille reçoit alors des mains de Frédéric Mistral une broche en argent ornée d'un buste d'Arlésienne et un diplôme dessiné par Léo Lelée. La dernière « Fèsto Vierginenco » présidée par Mistral se déroule le 15 juin 1913. Depuis, cette fête existe toujours mais se déroule aux Saintes-Maries-de-la-Mer, le dernier dimanche de juillet.


Pour en savoir plus : 

- "Fêtes Vierginencos" de 1904 dans lFigaro du 2 avril 1904 

- J. Charles-Roux, Le costume en Provence avec un sonnet de Frédéric Mistral (Paris, 1909).

- Gérard Baudin, Frédéric Mistral : illustre et méconnu, (Paris, 2010).

- René Jouveau, Histoire du Félibrige. 2, 1876-1914, (Aix-en-Provence, 1970).

- Claude Karkel, Sur les pas de Frédéric Mistral : escapades provençales, (2009).

- Gérard Baudin, Moussu Frederi, ou Clichés d'un poète, (Marseille, 1987).

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La Coumunioun di Sant de Frédéric Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Texte figurant dans la chambre de Frédéric Mistral, placé dans un cadre de bois contenant une photo du porche de Saint-Trophime d’Arles, celui-là même où se déroule la scène du poème – « davalavo, en beissant lis iue, / Dis escalié de Sant-Trefume » - et sur laquelle a été peinte à la gouache une jeune Arlésienne. Un carré de papier blanc, placé au bas de cette photographie, reprend les premières strophes de La Communioun di Sant. Cette présence de l’Arlésienne au plus près de l’auteur, confère à la pièce un caractère particulier, encore accentué par les histoires qui entourent la rédaction même du poème. (cf. Frédéric Mistral, Lis Isclo d’or. Edition critique établie par Jean Boutière, Paris, 1970).

Mistral aurait ainsi imaginé l’histoire de la Communioun di Sant à la Toussaint 1857. Assistant à la sortie des Vêpres devant la cathédrale Saint-Trophime d’Arles, il aurait alors aperçu une jeune fille, Arlésienne modeste qui « Davalavo, en beissant lis iue ». Marquée par cette « vision », c’est à la terrasse d’un café que Mistral aurait rédigé ses premières lignes sans attendre, lignes qui donneront six mois plus tard la Communioun Di Sant, texte dans lequel le poète Roumanille voyait une « histoire édifiante et la récompense de la beauté, c’est-à-dire de la vertu » (Jean-Paul Clébert, Mistral ou l’Empire du Soleil, Paris, 1983).

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Bogre de Carnaval (Teatre de la Carrière)
Teatre de la Carrièra (auteur)
Affiche de la pièce Bogre de Carnaval, créée dans les années 1970, également utilisée en couverture du disque vinyle du même nom édité par le label Ventadorn en 1978.
Pour plus d'information sur l'oeuvre, consulter sa fiche encyclopédique.
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Catharsis Sound Maquina, una pèça de La Rampe TIO - Teatre Interegional Occitan
Favel, Fabrice (technicien graphique)
Catharsis Sound Maquina, du Théatre de la Rampe - TIO (Teatre Interegional Occitan), est une pièce écrite et mise en scène par Claude Alranq. Elle a été présentée à partir de 2009, à l'occasion du 800e anniversaire de la Croisade contre les Albigeois.

La pièce raconte la « Croisade Albigeoise » à travers l’aventure d’une équipe de cinéma engagée pour tourner un film sur ce sujet. L’action commence à l’heure du montage définitif, à partir d'un ensemble de rushes hétéroclites : pour dynamiser cette somme documentaire, la réalisatrice choisit de la distribuer autour d’une fable, celle de Miladieu, tournée en direct dans le studio de montage. La machinerie, qui mémorise et traite les données, le fait avec une efficacité telle que personnages de l’Histoire et personnages de la fiction contemporaine sont emportés par le mythe intemporel du « pays (dit) cathare ».

L'affiche de la pièce, réalisée lors de sa sortie en 2009, a été réalisée par Fabrice Favel.
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Saisons de Femmes, una pèça del Teatre de la Carrièra
Saisons de femmes est une pièce écrite et mise en scène par Catherine Bonafé en 1982, conçue à partir de témoignages de femmes vivant et travaillant dans les Cévennes. Véritable interprétation féministe de la réalité occitane, l'oeuvre évoque l'oppression culturelle des femmes à travers l'histoire d'«Aurette».

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Jòga ! L'invention d'un théâtre populaire contemporain
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

ACCÉDER À L'EXPOSITION EN LIGNE

Langue en voie de disparition, culture folklorique, régionalisme communautaire, les nombreux préjugés sur la culture occitane sont contredits depuis quarante ans par une création théâtrale foisonnante qui multiplie les paradoxes : un théâtre de création s’adressant à un public populaire, un théâtre en langue minoritaire aux ambitions universelles, un théâtre de la modernité qui se nourrit d’un patrimoine immémorial. L’exposition “Jòga !”, conçue par le CIRDÒC-Mediatèca occitana met en lumière un mouvement créatif original, né au lendemain de 1968, qui inventa et inscrivit dans la durée un théâtre original en rupture avec l’histoire du théâtre occidental. Mené par des compagnies qui se professionnalisent au cours des années 1970, le chantier du théâtre d’Oc contemporain a fini par influencer une grande part de la création occitane. Ces hommes et femmes de théâtre, ceux d’hier comme d’aujourd’hui, révèlent lors de chacune de leurs créations l’existence d’un public pour le théâtre d’Oc. Ils inventent sans cesse de nouveaux modes de diffusion pour une création en langue minoritaire. Ils nourrissent leur répertoire et leur jeu d’un dialogue original entre le monde contemporain et les particularités d’une civilisation millénaire. Rarement programmées dans les hauts lieux du théâtre institutionnel, ces créations provoquent chaque année auprès d’un public nombreux, qu’il parle occitan ou non, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, le rire et les émotions puisés dans l’universelle particularité d’une civilisation. Mêlant documents et objets d'époque, archives, films, témoignages, l'exposition "Jòga !" propose au public de (re)découvrir 40 ans de création théâtrale en Occitanie.
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[Photographie de la quatrième visite de Frédéric Mistral à Béziers lors des fêtes de la Santo Estello - 25 mai 1902]

Frédéric Mistral (premier plan à droite), en compagnie de Pierre Devoluy (second plan à droite), capoulié du Félibrige, et de Marius Jouveau (au centre, de profil) devant la porte des Arènes de Béziers, au milieu de la foule lors des fêtes de la Santo Estello de Béziers le 25 mai 1902.
Ils sont accompagnés par Fernand Pigot, Marc Varenne et Émile Barthe.

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Mistral, Frédéric (1830-1914)

Il est question de La Cansoun dis Àvi dans une lettre de Pierre Devoluy adressée à Frédéric Mistral datant du 29 mars 1906. L'expéditeur y fait part de ses impressions enthousiastes sur la chanson que Mistral vient de lui envoyer. Devoluy demande à Mistral s'il possède un air pour la chanter et pour qu'il la publie dès le prochain numéro du journal Prouvènço ! (Cf. Correspondance Frédéric Mistral - Pierre Devoluy : 1895-1913 / publ. et annotée par Charles Rostaing, 1984, p.687-688).

Pierre Devoluy est à l'époque rédacteur en chef du mensuel Prouvènço ! Auriflour de la causo felibrenco. La Cansoun dis Àvi sera effectivement publiée dans le n°16 du 7 avril 1906, signée par Frédéric Mistral, à Maillane le 27 mars 1906. La chanson y est précédée d'une petite introduction indiquant : « Èr : mescladis de E ièu quand la veirai

 Ié dirai...

e de Eisabèu

Ti boutèu

Soun plen de sarriho... »

Ce numéro de Prouvènço ! est conservé à la médiathèque du CIRDÒC (cote magasin AF).

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Mistral, Frédéric (1830-1914)
Jouveau, Elzéar (1847-1917)
Jacomet, E.
Saboly, Nicolas (1614-1675)
Durand, G

[ca 1910] : date approximative.

Ce recueil de chansons est le premier fascicule de Cant de Prouvènço e li declamacioun. Il réunit plusieurs chansons provençales de félibres, dont plusieurs écrites par Frédéric Mistral.

- En premier lieu on trouve la « Cansoun de la coupo », également appelée « La Coupo Santo », chantée sur un noël de Nicolas Sabolly. Elle célèbre la coupe en argent offerte en 1867 par les félibres catalans aux félibres provençaux. Ce présent vient en remerciement de l'accueil réservé par les provençaux au poète catalan Victor Balaguer, exilé politique. Ce chant, qui devint rapidement l'hymne du Félibrige est depuis devenu celui des provençaux. (Frédéric Mistral : Essai de discographie... / Etabi par Annie Zerby-Cros.-- Béziers : CIRDÒC, 2004)

- Magali, la deuxième chanson, est une aubade présente dans le chant III de Mireille. Frédéric Mistral s'est servi d'une chanson populaire pour mettre en musique son texte.

Cette chanson a permis au poète de se faire connaître dans la société lettrée parisienne. En effet, c'est en entendant le chant de Magali qu'Adolphe Dumas un provençal d'origine, bien implanté dans le monde littéraire parisien, découvre Mireille et fait part de son émerveillement dans la Gazette de France. C'est par l'intermédiaire de Dumas que Mistral rencontre Alphonse de Lamartine à Paris en 1858, quelques mois avant la publication de Mireille. (Frédéric Mistral et Déodat de Séverac : le Félibrige et la musique / Jean-Bernard Cahours d'Aspry, pp. 71-72)

- La troisième chanson de Mistral de ce recueil, Cansoun dou cinquantenàri, a été créée par Mistral pour le cinquantenaire du Félibrige, qui s'est déroulé le 23 mai 1904 à Font-Ségugne. (Histoire du Félibrige. 2, 1876-1914 / René Jouveau.-- Aix-en-Provence : R. Jouveau, 1970).

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