Monica Sarrasin, D’entre tant, quauques uns, Lo Chamin de Sent Jaume.
Notre monde, notre famille, les nôtres, chez nous… Souvenirs, témoignages, un bon morceau de vie, juste une parcelle, un événement, le quotidien, la personne, la maison et la nation, tout ce qui fait la mémoire de l’homme (mais pourquoi pas le chien, ou la vache !), de belle manière, ou de petite façon, ce qui finit, et qui finit bien, par faire la mémoire d’un pays, Nòstre monde en tricotera des livres, même si ce ne sont que de petits livres, pourvu qu’ils aient le ton juste, qu’ils soient nécessaires. En voici le huitième volume
Marinette Mazoyer, Subre lo pont, lo pont de Ròchabèla, et autres récits autobiographiques.
Comme Monica Sarrasin, Marineta Mazoyer a écrit plusieurs volumes de récits autobiographiques, depuis le premier volume, ainsi présenté :
« J’ai voulu écrire [mes] souvenirs […] en occitan […] C’est peut-être parce que, ayant découvert très tard la langue qui aurait pu, qui aurait dû être la mienne, j’ai du temps à rattraper. J’ai raconté mon quartier, profondément lié à la nature, à un territoire et aux ouvriers qui y habitaient. J’ai fait revivre des souvenirs qui m’ont fait comprendre l’importance de chaque fait, de chaque personne, de chaque lieu qui ont pétri ma personnalité depuis l’enfance. Je me suis rendu compte que la langue occitane y était plus présente que je le pensais, même si elle m’avait été cachée […] J’ai dû tout réapprendre… »
La Provence avait ses légendes, ses histoires, ses peurs de l’inconnu, de la différence, de celui qui est un peu étrange, qui pense autrement. On vient aussi à la rencontre des fées, des sorcières, les lutins de Provence.
Pendant les années 80, Jean Luc Domenge a recueilli des témoignages sur un large territoire entre Var et Alpes de Haute Provence, mais aussi dans les contrées des Alpes Italiennes, le pays Niçois… Un recoupage d’informations, d’indications, de mémoire collective et familiale qui a donné naissance à cet ouvrage de 390 pages.