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Gaston Fèbus : un prince occitan
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Gaston III, comte de Fois, vescomte de Bearn, dintrèt dins la legenda jol nom e la grafia occitana de Fèbus.

Dins lo contèxte tumultuós de la Guèrra de Cent Ans (1337-1453), qu'opausa reialmes de França e d'Anglatèrra, marca l'epòca per son sens agut de la politica e son amor de las arts e de las letras. Se son demoradas mai que mai las accions militàrias màgers d'aquel estratèg militari, lo fast de sa cort e los desbòrdaments de son caractèr, Fébus aguèt tanben un ròtle de granda importància sus lo desvolopament de la lenga e de la cultura occitanas al sègle XIV.

Bon coneisseire de l'occitan dins sa varianta bearnesa tant coma l'occitan literari dels trobadors, fa de se lenga mairala un otís politic que li permet d'aumentar son poder sus l'ensems de la populacion de sos territòris. Es tanben un actor del desvolopament cultural en particulièr per lo domeni scientific.

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Las voses de la modernitat
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Las Voses de la modernitat - Les voix de la modernité es una invitacion a descobrir una creacion poetica viva e rica, un dialòg amb lo Monde e l'Istòria, luenh del ponciu d'una cultura occitana forçadament « provincializada ». Celebracion de l'oralitat poetica, aquel percors virtual permet d'accedir a d'extraches mas tanben a de tèxtes complèts e dona a ausir, quand lo document existís, lo poèma mes en votz, de còps dins la votz meteissa del poèta. Es un percors virtual dinamic, que sens cercar l'exaustivitat, evoluís en foncion dels rescontres e dels projèctes.

Aital, en seguida de la coproduccion del cofret Arbres per las edicions Cardabelle e lo CIRDÒC, Voses vos propausa un angle d'interpretacion novèl, el rescontre entre las arts poeticas e fotograficas iniciat per l'artista Georges Souche. Arbres es una primièra seria de 12 cartas postalas que propausan 12 extraches de tèxtes d'unas de las grandas voses de la poesia occitana del sègle XX : Leon Còrdas, Max Roqueta, Marcèla Delpastre, Renat Nelli... De tèxtes que las fotografias de Georges Souche i fan resson a l'entorn d'una meteissa figura emblematica, l'arbre. Una descobèrta de la literatura occitana sus supòrt grafic que Voses propausa de perseguir e d'aprigondir en linha, gràcias a un sistèma de ligams e de flashcodes.
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Les versions du chant "La Pernette se lève"
CIRDÒC (servici question-responsa)
Votre question : Bonjour, je recherche une version , la plus ancienne possible , de "La pernette se lève" en occitan. Merci 

Notre réponse :


La Pernette se lève est une complainte très ancienne répandue dans toute le territoire français, plus particulièrement dans le Sud et le Nord-Ouest de la France. Elle raconte l'histoire d'une jeune fille pleurant son promis en prison et condamné à mort. Elle refuse tout autre mariage et demande à être tuée et enterrée en même temps que son compagnon. Cette histoire est très similaire à celle d'une autre complainte française bien connue : Ne pleure pas Jeannette.

Quelques spécialistes de la tradition orale française, en particulier Georges Doncieux (1856-1903) et Patrice Coirault (1875-1959), se sont penchés sur les origines de cette chanson et la font remonter au XVe siècle.
 
Dans son article La Pernette : origine, histoire et restitution critique d'une chanson populaire romane publié en 1891 dans la revue Romania (article consultable en ligne sur Gallica), Georges Doncieux atteste la présence de cette chanson dans de nombreux recueils depuis le XVe siècle. La chanson est aussi présente dans les collectages menés par les folkloristes et les ethnologues à partir du XIXe siècle. C'est principalement dans ces collectages contemporains que l'on trouve des versions occitane de cette chanson. 
 
Patrice Coirault, dans son Répertoire des chansons françaises de tradition orale,  fait le recensement de toutes les versions connues de cette chanson. Dans les sources anciennes, P. Coirault repère plusieurs formes archaïques et quelque peu éloignées du chant tel qu'on le connaît aujourd'hui. Elles sont toutes présentées dans les recueils ou manuscrits ci-dessous sous le titre ou l'incipit La Belle se sied au pied de la tour ou La fille du roi est auprès de la tour. Il ne nous a pas été permis de retrouver une version ancienne en occitan dans les sources repérées par Coirault.
 

Sources anciennes du chant :

 
  • Manuscrit de Bayeux, Chansons Normandes du XVème siècle.
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  • Ms. NAF 6771 : Recueil de chansons italiennes et françaises, avec musique notée, copiées en Italie, XVe siècle.
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  • Ms. NAF 4379 : Recueil de chansons, motets, etc., en français, latin, italien et allemand ; avec musique notée, XVe-XVIe siècles.
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  •  Marbrianus de Orto, Misse... Dominicalis, J'ay pris amours, cum duobus Patrem, l'omme armé, la bella se sied, Petita camuseta, Venezia : Petrucci, 1505.
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  • Adrien Le Roy, QUART LIVRE DE CHANSONS, // composées à quatre parties par bons et excellents musiciens, // Imprimées en quatre volumes. [Marque de Le Roy et Ballard.] // A PARIS. De l'imprimerie, d'Adrian le Roy, et Robert Ballard, Imprimeurs du Roy, // rue S. Iean de Beauvais, à l'enseigne S. Genevieve. 2. Decembre 1553. // Avec privilege du Roy pour neuf ans. //, [S.l.] : [s.n.], 1553
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  • La Fleur des Chansons amoureuses où sont comprins tous les airs de Court recueillis aux Cabinets des plus rares poètes de ce temps,Rouen : Adrian Delaunay, 1600, p. 378

  • Non le tresor ny le trias ne le cabinet, moins la beaute, mais plus, la fleur ou l'eslite de toutes les chansons amoureuses et airs de court. Tirez des oeuvres et manuscripts des plus fameux poëtes de ce temps, Rouen : chez Adrian De Launay, 1602.

  • Airs de Cour comprenans le trésor des trésors, la fleur des fleurs et eslite des chansons amoureuses, extraites des oeuvres non encor cy devant mises en lumière des plus fameux et renommez poètes de ce siècle, Poitiers : P. Brassart, 1607
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  • Meslanges de musique de Jacques Le Fèvre, Paris, P. Ballard, 1613.

  • Manuscrit Livre des vers du lut, conservé à la bibliothèque Méjanes, début du XVIIème siècle.
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  • Le Dernier Trésor des chansons amoureuses. Recueillis de plus excellents airs de court, et augmentez d'une infinité de très belles chansons nouvelles & musicales, A Rouen : de l'immpie de Martin Le Mégissier tenant sa boutique au haut des degrez du Palais, 1614.
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  • Manuscrit : Recüeil de chansons plus anciennes que nouvelles... copiées pendant mon séjour à la Grange-aux-Ormes en 1761. Pour Mlle B.A., 1761.

  • Jules Borgnet, Les passe-temps d'un greffier d'autrefois, Messager des sciences historiques, des arts et de la bibliographie de Belgique, XIII, 1851.

  • Stainer, John, Dufay and his contemporaries, fifty compositions ranging from about A. D. 1400 to 1440, transcribed from Ms. Canonici misc. 213 in the Bodleian Library Oxford, by J. F. R. Stainer,... and C. Stainer, with an introduction by E. W. B. Nicholson,... and a critical analysis of the music by Sir John Stainer,..., London : Novello, 1898.
    Voir la notice de l'ouvrage



Versions occitanes du chant La Pernette :

 
Les folkloristes et collecteurs ont été nombreux au cours du XIXe siècle à relever dans leurs recueils des versions de La Pernette, nous listons ici seulement les versions du chant en occitan :

  • Alphonse Lamarque de Plaisance, Usages et chansons populaires de l'ancien Bazadais, Bordeaux : [s.n.], 1845.

Études sur le chant :

  • Georges Doncieux, La Pernette : origine, histoire et restitution critique d'une chanson populaire romane IN Romania, Paris : Société des amis de la Romania, T. 20, 1891.
    Consulter l'article en ligne

  • Vincent d'Indy, La Pernette IN Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors par Vincent d' Indy, mises en ordre, avec une préface et des notes par Julien Tiersot..., Paris : Heugel, 1892. 
    Localiser les exemplaires de l'ouvrage 
    Consulter l'ouvrage en ligne

  • Patrice Coirault, La Pernette IN Répertoire des chansons françaises de tradition orale, I. La poésie et l'amour, Paris : BnF, 1996. p.153

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Flamenca : Lo cap d'òbra desconegut
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Flamenca est un roman anonyme de 8095 vers octosyllabiques composé en ancien occitan vers le milieu du XIIIe siècle.
L'oeuvre raconte les amours de Guilhem de Nevers, jeune chevalier français doté de toutes les vertus physiques et morales, et de la belle Flamenca.
Le récit commence par la demande en mariage de Flamenca par Archambaut de Bourbon. Les noces sont célébrées avec faste à Nemours pendant huit jours puis suivent les festivités de l’arrivée de Flamenca à Bourbon. La description extraordinairement détaillée des fêtes de Bourbon, des danses, des musiques, des œuvres littéraires qui sont jouées, « le plus incroyable déploiement de culture vivante dont on puisse rêver » selon Yves Rouquette, ont fait de Flamenca un portrait exceptionnel de la société courtoise et ont pu lui donner l’image d’un roman historique.

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Les carnets de guerre Marguerite Genès, félibre limousine
Genès, Marguerite (1868-1955)
Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Archives municipales
Marguerite Genès (1868-1955) fut une des personnalités importantes de la renaissance d'oc en Limousin dès les années 1890, autour de l'action de l'abbé Joseph Roux (1834-1905), chef de file du Félibrige limousin.
En savoir + sur Marguerite Genès : consulter l'article dans vidas.occitanica.eu

Marguerite Genès a tenu un carnet régulier pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918. Conservés aux archives municipales de Brive-la-Gaillarde, ces manuscrits inédits sont progressivement publiés sur un site dédié, réalisé avec les élèves du lycée Georges Cabanis. Le site 14-18.brive.fr fait partie des projets labellisés par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.


Capture d'écran du site Internet 14-18.brive.fr
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Site internet oficial del pintre Pierre François
Les Amis de Pierre François. Directeur de publication
Peintre originaire de Sète, Pierre François (1935-2007) cite parmi ses références Raoul Dufy, Henri Matisse ainsi qu'Antoni Gaudí.

Ses liens avec le milieu occitan sont multiples : il illustre des textes de Marie Rouanet, notamment Oremus pour un produit de consommation en 1970, et d'Yves Rouquette (Messa pels porcs, Misericordias, etc.). Dans ses linogravures pour La Boca a la paraula (texte écrit par Joan Larzac, 1971), il emploie son nom sous sa forme occitane : "Pèire Francès".

[imatge id=21608]Dans les années 1970, continuant à illustrer des textes occitans, il réalise de nombreuses couvertures pour la collection A tots de l'IEO et des pochettes de disque pour les productions Ventadorn. Il crée également des décors, costumes et affiches pour deux pièces du Théâtre de la Carrièra.

En 1974, il collabore avec le Théâtre des Carmes d'André Benedetto, sur la pièce Esclarmonda entre autres. La même année, il participe à la Mòstra del Larzac.

Pierre François a également collaboré avec le CIDO (Centre international de documentation occitane, à l'origine du CIRDÒC) notamment sur l'exposition De la natura de quauquas bèstias dont les textes sont signés Yves Rouquette.

Consultez ici le site officiel de Pierre François
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Les Cahiers Max Rouquette. - Mars 2007 - N°1
Amistats Max Rouquette. Editeur scientifique
Brun, Jean-Frédéric
Ubaud, Josiane
Forêt, Jean-Claude
Barral, Guy
Navarro, Lionel
Édités par l'association Amistats Max Rouquette, Les Cahiers Max Rouquette paraissent annuellement depuis 2007. La  revue a pour but d'apporter différents éclairages sur les multiples facettes de l'écrivain et de son œuvre.

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L'occitan... une langue, une littérature, une histoire / ReDòc/LLACS
Lieutard, Hervé
Torreilles, Claire (1946-....)
Verny, Marie-Jeanne
Forêt, Jean-Claude
Gouiran, Gérard (1945-....)
Martel, Philippe (1951-....)

L'Université Ouverte des Humanités recense, coproduit (avec ses établissements partenaires) et met librement à disposition des étudiants et enseignants des ressources numériques pédagogiques.


Celle-ci a pour titre "L'occitan...Une langue, une littérature, une histoire"




L'occitan, une langue :


"L'occitan, langue millénaire, est avant tout une langue romane avant d'être la « langue régionale » que l'on connaît aujourd'hui. Elle possède un espace linguistique bien défini et des caractéristiques qui lui sont propres. Et si, face à l'institutionnalisation du français, elle s'est vue progressivement déclassée, la langue occitane n'en occupe pas moins aujourd'hui encore une place à part dans le paysage linguistique français."


L'occitan, une littérature :


"Phénomène étrange et inclassable, la  littérature occitane est ici proposée selon un parcours historique présentant les quatre grandes périodes qui distinguent  communément  la littérature d’oc : l'âge d'or médiéval (Xe – XIIe siècles), la première renaissance dite aussi « baroque » (XVIe – XVIe siècles), la deuxième renaissance du XIXe siècle avec notamment le Félibrige, la troisième renaissance (XIXe et XXIe siècles)."

 


L'occitan, une histoire :

"Il y a un espace linguistique d'oc, d'accord. Mais est-il aussi un espace d'histoire? Ce n'est pas évident au premier abord. Il ne se trouve pas en effet de territoire immédiatement identifiable sur une carte politique, historique ou géographique, portant le nom d'Occitanie, et le terme ne s'inscrit pas en dehors du milieu militant. Et pourtant, ceux qui ont parlé la langue d'oc au fil des siècles ont une histoire. C'est elle que nous vous proposons ici de découvrir."


Accès direct à la ressource pédagogique

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Entraînement à la Dictada - Extrait 3 - "Lo Mètge de Cucunhan" de Prosper Estieu
Estieu, Prosper

Lo mètge de Cucunhan

 


Qué cal far, mon dieu, per se ganhar la vida ! Gara aquí que ieu, Bernadon, entèrra-mòrt, garda-campèstre, campanièr, caça gosses, tot òbra en fin de Cucunhan, me vesi sul ponch de passar lèu desenterraire de ressuscitats !

 

Dotze mestièrs, tretze misèrias ! Aquò es aital. Sus la tèrra, cal que cadun tròbe l'estèc per far bolhir son ola... E n'i a de mai a plànher que ieu, a Cucunhan.

 

Pensi a aquel paure Mèstre Lapurga, nòstre paure mètge, que dempuèi dos ans qu'es aicí,a pas encara una sola practica... Qué volètz ? Aquò es pas de sa fauta. Per qué donc se passeja totjorn amb un libre a la man ? Deu pas saber, grand causa, d'abòrd qu'estúdia sens relambi. S'estúdia es per aprene; se a de besonh d'aprene, es que sap pas; se sap pas, qu'es vengut faire a Cucunhan?

 

Tanben, quand aicí i a qualque malaut, es pas el que van quèrre, anatz! Paure Mèstre Lapurga! Ganha pas l'aiga que beu. Se compren que siá las d'èsser un calelh sens òli, e s'es enfin decidit a far parlar d'el. Ièr delà, me faguèt trompetar dins totas las carrièras que se cargava, non solament de garir un malaut, mas de ressuscitar un mòrt. Òc, un mòrt, un mòrt enterrat !

 

 

Extrach tirat de : « Lo Mètge de Cucunhan » de Jan de La Roca (Prosper Estieu), Societat d'Edicion Occitana, Castelnaudary, 1926.  

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Entraînement à la Dictada - Extrait 2: "La Monina e lo Palhassa", de Claude Alranq
Claude Alranq

La monina e lo palhassa

 

Un còp èra, un clown, un palhassa que disèm en cò nòstre. Èra pas un comic de la sanflorada, pasmens sabiá un pauc far rire, un pauc far paur... Ça que la, un brave palhassa al trefons de son còr !

 

Aviá una monineta. La sonava Mon Còr. Aquela èra mai que polideta, bograment intelligenta e bograment coquinassa a l'encòp. Lo palhassa l'aimava plan sa monineta.

 

Quand fasiá caud, èra Mon Còr qu'anava quèrre d'aiga ; quand fasiá fred, èra Mon Còr qu'alucava lo fuòc. Fin finala, èra pas tant aissabla qu'aquò, la Mon Còr...

Pasmens se rabalava la tissa de las tissas : cada còp que la luna èra redonda dins lo cèl, voliá montar cap a ela, a tota bomba voliá sautar sus ela, plorava, s'encapriciava, bramava qu'èra lo palhassa que la voliá pas daissar anar sus la luna.

 


Deveniá impossible e lo paure palhassa deveniá malurós, tan malurós que las gents disián :

« Qu'es triste aquel palhassa ! Pas possible, es un patiràs ! »

Lèu-lèu, lo palhassa s'encorissiá en cò de la marchanda de grimaças, monas e reganhons. Ne crompava plen sas pòchas. S'entornava dins son circus, ne cargava una sus son morre, s'escampava sus la pista, palhassava tant e mai que las gents picavan de las mans...

 


Extrach tirat de : Alranq, Claude, La monina e lo palhassa, I.E.O.-Aude, Quillan, 1996. 

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