La jornada « Numerizar, transmetre : la numerizacion del patrimòni per la transmission de las lengas de França » foguèt organizada amb lo sosten del Ministèri de la Cultura e de la Comunicacion - « Apèl a projèctes nacional patrimòni escrich », de la Region Lengadòc e Rosselhon, de Lengadòc e Rosselhon Libre e Lectura e de l’ensemble dels partenaris del portal interregional www.occitanica.eu.
Emissions de reportatge de format long (40 a 60 minutas) mesclant occitan e francés, produchas e realisadas per Aimat Brees, musician e animator ràdio, e difusadas per Ràdio Lenga d’Òc (Montpellier) de 2008 a 2014.
« Camina que caminaràs » es una expression idiomatica occitana que vòl dire qu’una action engagada causa son desvelopament. Aimat Brees realiza sos reportatges al viu dels grands eveniments de l'actualitat occitana, al rescontre de personalitats artisticas, scientificas, politicas...
Journal créé au cours de la Première guerre mondiale, publié à Aix par Marcel Provence (1892-1951) entre juin 1915 et mai 1916 (parution de 4 numéros), Lo Delubre : Santo Ventùri doit son titre à un monument emblématique de l’histoire de la Provence. Lou Delubre est en effet un monument dressé par le général Marius (157-86 av. J.C.) au pied de la Montagne Sainte-Victoire à la mémoire des soldats romains ayant vaincus les barbares germains.
Le bulletin se veut un lien entre les félibres du front et ceux restés à l’arrière. Chaque numéro débute par la liste des félibres “morts pour la patrie”, suivie d’une lettre du capoulié (ou d’un membre important du félibrige) en soutien à la cause félibréenne sur le front. Il est complété par les actualités liées au félibrige, et parfois par des discutions et débats autour de celui-ci.
Le journal bien que relatant principalement l'événementiel n’en demeure pas moins patriotique et n’oublie jamais de saluer et soutenir la “Grande Patrie”.
« Gardarem lo Larzac », ces quelques mots en occitan apparaissent dès 1973, au cours de la montée sur Paris des paysans du Larzac, en tracteur ou à pied. Ce slogan synthétise en quelques mots toute la complexité d'une lutte multiforme dont le cœur demeure pour ses militants, qu'ils soient paysans ou occitanistes, la reconnaissance de leur identité. Celle-ci passe également par la langue et la culture occitanes.
La question occitane est omniprésente sur le plateau du Larzac durant le conflit. Fleurissent sur le causse les drapeaux occitans, qui flottent lors des manifestations. La croix occitane est présente dès le mois de mai 1971, soit dès les débuts des événements (cf. blog Mescladis e còps de gula log, article « Le Larzac sans l'occitan», publié le 30/01/2012). Cette période permet par ailleurs l'émergence du terme même d'Occitanie, reconnaissance d'une unité culturelle d'un territoire que ne préfigurait pas une unité administrative ou historique. Cette même année, le jeune Teatre de la Carrièra se produit sur le Larzac pour jouer Mort et résurrection de M.Occitania, une pièce qui interroge les contours de l'identité occitane. De fait, c'est en occitan que se forge le slogan symbolique du mouvement au cours de la montée sur Paris de 1973 : Gardarem lo Larzac. C'est également ces quelques mots qu'emploient deux ans plus tard les paysans pour baptiser leur revue (le premier numéro de Gardarem lo Larzac paraît en juin 1975). Langue maternelle de bien des paysans du Larzac, elle est par ailleurs omniprésente sur le plateau, car de fait, les principaux leaders et théoriciens de la langue sont présents lors de ces événements.
Plusieurs centaines de militants occitans sont présents sur le causse, entourant des figures majeures du mouvement comme Robert Lafont ou Yves Rouquette, fondateurs de la revue Viure, au son de la nouvelle chanson occitane représentée par Marti ou Patric. Luttes pour la langue et la culture occitanes se mêlent à la lutte politique pour la défense d'un territoire et de son identité. Sur ce point les différentes idéologies, paysannes comme occitanes, se rencontrent et collaborent. L'occitan participe donc du combat pour le Larzac. Surtout, le Larzac va contribuer à la réflexion et à l'organisation de l'occitanisme politique de cette époque.
Différents courants traversent alors le monde occitan, entre tenants d'une ligne purement littéraire, linguistique et culturelle, à l'instar des dissidents de l'I.E.O. du milieu des années 1960, Ismaël Girard et Bernard Manciet ; et ceux prônant une action également politique. C'est notamment le cas d'un des leaders du mouvement occitan sur le plateau : Robert Lafont. Ce dernier participe d'ailleurs à la création du mouvement d'extrême gauche Lucha occitana (Lutte occitane) en 1971.
Le Larzac constitue une étape clé dans la réflexion et l'organisation du mouvement occitaniste contemporain. Il figure en ce sens, parmi les événéments fondateurs et érigés au quasi-rang de mythe par les occitanistes. Le Larzac, mouvement occitan ? Le choix d'un slogan en occitan, « Gardarem lo Larzac », symbolique du mouvement et devenu emblématique de celui-ci, pourrait nourrir une telle argumentation.
Toutefois les historiographes de la question, au premier rang desquels Wanda Holohan (Jacquerie sur la forteresse, 1975, Daniel Fabre, J.Lacroix, Communautés du sud (10/18), t.2 p.362-427), en nuancent cependant l'importance. La lutte paysanne se double bien d'une lutte occitane, mais il semble abusif de parler de militants paysans occitanistes; il s'agit plutôt de militants paysans d'une part, et de militants occitanistes de l'autre. Les deux furent présents sur le causse, poursuivant chacun un même but, mais selon des stratégies différentes. Ils connurent toutefois un point de convergence se trouvant davantage dans la langue et la culture occitanes, comme témoins d'une identité spécifique tant du côté paysans que de celui des occitanistes, ces derniers poussant la réflexion à une dimension plus politique encore. S'il paraît impossible de parler de militants paysans et occitanistes, il demeure qu'il y eut des paysans occitans, comme en témoigne le choix d'un slogan dans cette langue, sans qu'interviennent en cela plus qu'une reconnaissance d'une identité linguistique et culturelle spécifique. Face à un projet décidé dans les plus hautes sphères de l'État, la réaction en local questionne l'identité même des paysans. La reconnaissance de leur « occitanité » accompagne de ce fait la revendication d'une « dignité culturelle et sociale », le rappel face aux a priori nationaux d'un héritage civilisationnel riche, et devant être renconnu comme tel.
L'Écho des Gourbis, « journal antipériodique des tranchées et boyaux », comme le dit son sous-titre, est “l'organe des troglodytes du front”. Rédigé par des membres de régiments du Quercy et de Gascogne, il publie d'amusants échos, des anecdotes plus ou moins authentiques, des articles, le tout sur un ton généralement humoristique. Le journal publie parfois des chants occitan, chaque numéro est agrémenté d’un livre d'or rempli par ses rédacteurs.