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Romain Baudoin
Projet solo drone roots / folk experimental de Romain Baudoin, vielleux d'Artús. Il utilise le Torrom Borrom, un instrument hors-norme chimérique, hybride double manche alliant une vielle à roue électroacoustique alto et une guitare électrique. Ce disque a été enregistré en live sans overdub et sans looper, sauf Pastors à partir de 3mn34.

"Complètement dépourvu d'intelligence, passé par ses fonctions à l'état de brute, le Landais représente probablement l'intermédiaire tant recherché de l'homme et du singe. Sa constitution physique tient du crétinisme. On peut en trouver les causes dans la perversité de ses moeurs, qu'on ne pourrait trouver plus abominable en aucun pays ni en aucun temps."
- Gabriel Bouyn, 1849

"La vielle nous assomme avec un drone des plus étonnants pendant que, de sa main libre, Romain fait sonner la guitare avec des mélodies désertiques dignes des meilleurs albums de Earth (second mouture). Sobre, hypnotisant, son set met sur le cul tout le hall (certes à majorité assise!). Bluffant !"
- Abus Dangereux, 2013
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Romain Baudoin
Romain Baudoin (Artús, Feiz Noz Moc’h, Kat ça-i, À Fond…) s’exprime depuis maintenant quatre ans dans 1 Primate avec le Torrom Borrom, instrument hybride vielle à roue et guitare électrique qu’il a imaginé. Un drone noise, proche du «désert rock », mystique et chamanique, est né de ce projet. Didier Petit, via son célèbre label européen de musique improvisée In Situ, passe commande à Romain Baudoin pour un nouvel opus. Après le premier album qui faisait l’inventaire des possibilités du Torrom Borrom, ce second disque est l’occasion de pousser plus loin l’expérimentation et la recherche.
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Feiz Noz Moc'h, comme une flèche de l'Arc atlantique, décochée entre Gascogne et Bretagne, zone de mouvement et de danse. Roland Conq a rassemblé pour ce défrichage d'oreille, le chanteur Lors Landat, ainsi que Roman et Matèu Baudoin du groupe de musique radicale de Gasconha, familha Artús. Tous sont issus des musiques actuelles enracinées. La richesse des langues, la puissance du son, la force de groupe et l’engagement des musiciens font de Feiz Noz Moc’h un groupe unique, qui bouscule les codes et les idées reçues.
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Feiz Noz Moc’h : une rencontre musicale dans la tendance « sono mondiale » qui réunit les peuples à travers les rythmes et la poésie des langues… pas vraiment non. Le groupe s’affranchit de l’exotisme et se centre sur une esthétique brute et enracinée. Présent aussi bien sur les scènes « traditionnelles », les Fest-noz, les programmations musiques actuelles ou les festivals généralistes, Feiz Noz Moc’h décloisonne, étonne autant qu’il fait danser ou bouger la tête.

Au delà de leurs carrières artistiques riches, les musiciens de Feiz Noz Moc’h possèdent une solide expérience en matière d’actions culturelles et pédagogiques : professeur en Diwan, divers diplômes d’intervenants musicaux, animation de masterclasses ou d’ateliers, enseignement en école de musique et conservatoire, etc. La nouvelle formule de Feiz Noz Moc’h veut s’enfoncer plus loin dans les terres, chercher une énergie proche du « Delta Blues« , notamment en intégrant un batteur de rock, épaississant le son, renforçant l’aspect modal, martelant les riffs, simplifiant la musique pour la rendre encore plus primitive et directe. La complainte, style récurant en Gasconha et en Breizh, est le thème central de cette nouvelle création.
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D'en Haut, c'est le duo Thomas Baudouin et Romain Colautti, musiciens de la désormais reconnue, mais à faire connaître plus encore, familha Artús, faction musicale militant pour faire perdurer au XXIe siècle la tradition gasconne. Parce qu'il y en a ras-le-bol des forces de nivellement réductionnistes qui voudraient nous faire croire que tout se passe à Paname et que la modernité passe nécessairement par le "rock", la "pop", aussi infâme soit-elle, ou encore l'électronique tapageuse. Chacun de ces secteurs peut bien engendrer de bonnes choses, mais l'essentiel, l'immanquable et le lumineux peuvent aussi bien éclore ailleurs. Ce premier disque de D'En Haut est une bouffée d'oxygène, notamment par la simple utilisation d'instruments peu communs : des tambourins à cordes prodiguant un pur plaisir de cordes slappées, des rythmiques sur bouteilles de verre, du bol tibétain, des plaques métalliques... Et bien sûr ces chants en occitan dont on peut apprécier les sonorités même si on ne comprend pas ce qui se dit. Le registre n'est pas le même (quoique), mais D'en Haut évoque rien de moins que le Codona de la fin des années 1970, avec Collin Walcott, Don Cherry et Naná Vasconcelos, qui eux aussi nous envoyèrent de bonnes bouffées d'air frais en employant divers instruments "du monde".

-Eric Deshayes, Néosphères
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Musique d'ailleurs venant d'ici

"Nous nous faisons l’écho d’une Gascogne que peu connaissent, mais que la plupart ont déjà pu ressentir. Nous portons les nouvelles de ceux d’en haut. Sur votre invitation, nous posons nos bagages chargés de mélodies et de rythmes de cette grande lande qui court jusqu’aux Pyrénées. Le temps d’une étape, nous en sortons nos offrandes musicales, avant de repartir à nos explorations. Duo acoustique, mais méfiez-vous… la douceur affichée n’est là que pour vous duper, car bientôt rôderont autour de vos oreilles les songes d’une Gasconha qui n’a pas fini de s’agiter."
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Kat ça-i est avant tout une histoire de familha, une complicité de 26 ans qui permet une facilité de jeu déconcertante et un son unique. C'est aussi une culture, Gasconne, assumée et même revendiquée par deux des membres fondateurs de familha Artús. Spécialisés dans les techniques instrumentales et vocales liées à ce répertoire et à cette langue, ils donnent une vision originale d'une musique enracinée et totalement novatrice. Kat ça-i est donc pour eux un laboratoire d'expérimentation autour de leur pratique, une récréation publique basée sur le plaisir de se retrouver pour créer une musique ethnique, directe et efficace. Travailler du spécifique vers l'universel c'est savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va !
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Kat ça-i est une explosion jouissive de sons, sorte de « small bang » primitif entremêlant musique radicale de Gasconha et noise rock. Ça racle, ça cogne, ça sue, ça donne envie de bouger la tête et le reste : chaque concert de ce power trio atypique est un nouveau déferlement d’énergie brute et primale !
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« En tuant l’ours, son parent, son semblable, son premier dieu, l’homme a depuis longtemps tué sa propre mémoire et s’est plus ou moins symboliquement tué lui-même. »
Michel Pastoureau

Artús vient du celtique « Arzh » signifiant ours (ors en occitan). Le roi maudit de la lande est le roi déchu de la montagne. Nous sommes donc intimement liés. Les combats qui se jouent à travers cet animal sont les nôtres et nous inspirent inconsciemment depuis toujours. Notre « cousin sauvage » nous confronte à la nature, à notre nature, il est le reflet de notre civilisation et de notre acceptation de l’autre. Pour faire cet album, nous nous sommes plongés dans la littérature, et avons fait appel à des référents comme Jean Soust pour suivre la trace de la bête au sens propre, comme au figuré. Nous nous sommes ensuite « entutats » tout un hiver pour méditer et créer, afin de renaître au printemps avec l’envie de partager cette mythologie païenne.

« Dans leurs mélodies et leurs chants, je retrouve la douceur printanière des sous-bois, la rage et la détresse du berger qui a perdu des brebis, la violence de la bête et la violence qui lui est faite, le regard de l’ourse vers son petit, la rugosité et la clarté des grands espaces pyrénéens. Avec ce disque, l’ours retrouve une place dans les Pyrénées. Il redevient celui par lequel on s’émeut, on se raconte et on communique. De façon sensible et donc sensée. Il est redevenu celui qui inspire. »
Jean Soust, sept. 2016

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Pagans, label décloisonnant, dépaysant, transgressif, fondé par Artús pour un territoire artistique à son image ; aventurier, expérimental, ancré dans une culture décomplexée et ouverte.
Une plateforme commune pour les groupes Sourdure, Les Poufs à Cordes, Pèire Boissièra, La Cleda, Super Parquet, Cocanha, Pialuts, Artús, D’en Haut, Romain Baudoin, Aronde, Feiz Noz Moc’h, Ad’ArrOn, The Balladurians, France… et de la musique improvisée, laboratoires singuliers de rencontres éphémères.
La grande majorité des albums sont en licence Creative Commons.

En savoir plus :
https://pagans.bandcamp.com/
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