Les cordes des voix et du luth tressent les fils d’une histoire en mouvement. Manu Théron, chanteur de Lo Cór de la Plana, interprète un répertoire révolutionnaire médiéval occitan paré d’instruments orientaux. Waed Bouhassoun, oudiste et chanteuse syrienne exilée en France, incarne les chants passionnés de la diva Oum Kalthoum. Un diptyque inédit imaginé par le TAP comme un témoignage d’une migration musicale séculaire en Méditerranée.
Pass Alep / Marseille (W. Bouhassoun + Sirventès) : -26 ans et demandeur d’emploi 18€, + 26 ans 28€
Durée : 1h30
Billetterie en ligne : ICI
Cette publication, qui embrasse cinq siècles d’écrit en occitan, présente cinq pièces en un acte : l’une qui gagnait à être rééditée, La Comédie de seigne Peyre et seigne Joan (1576), et quatre inédites, Nèça e Nebot (1883) de Gatien Almoric, La Nionsesa (1936) et Lo Darrier Daufin (sans date) de Jean Coste, et Leis Ametlas (1998) de Roger Pasturel.
À côté de l’émouvant tableau historique de Jean Coste qui dépeint le chagrin d’un père qui perd son enfant, la poignante adaptation de Pasturel met en scène le conte de Charles Galtier où l’enfant est sauvé de la mort par l’amour des siens. En contrepoint, l’unité se fait autour des trois comédies de mœurs qui, au fil du temps, nous éclairent sur la situation et le statut de la femme dans la société où elle vit. À cet égard, la pièce de Jean Coste s’avère d’une étonnante modernité.
Transcrits, présentés et traduits par Jean-Claude Rixte, ces textes illustrent remarquablement l’unité de la langue d’oc à travers ses variantes parlées en Drôme. Ils sont autant de témoins de la richesse et de la variété des lettres d’oc dans notre région où, à la suite de son Camin deis estèlas publié par LivresEMCC en 2011, Roger Pasturel s’affirme comme un dramaturge de premier plan.
Autant de pièces, aussi, destinées à retrouver la scène et conquérir leur public.