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Troubadours au féminin, femmes et auteures en un temps peu favorables à la reconnaissance de leurs droits, les « trobairitz » n'ont pas échappé depuis au double écueil des préjugés ou tout au contraire du mythe. Pourtant, tour à tour louées ou condamnées, leurs productions n'en demeurent pas moins quasiment méconnues. Qui étaient les « trobairitz » ? Quelle fut leur production ? Leur voix et les thèmes qu'elles abordèrent, sont-ils différents de ceux de leurs homologues masculins ?

 

I. Les Trobairitz, femmes troubadours

L'art du Trobar

 Les XIIème et XIIIème siècles voient apparaître un nouveau mouvement poétique dans la partie sud de ce qui constitue aujourd'hui la France. En langue qu'ils appellent eux-même « romane » (cf. RAYNOUARD, François, Choix des poésies originales des troubadours, Genève, Paris. 1982. T.I. Introduction, p. 5-32) et que l'on désigne aujourd'hui sous le nom d'occitan, ces poètes et musiciens développent l'art du trobar et chantent la fin'amor, joi et joven (amour raffiné, joie d'amour et jeunesse).

Mouvement poétique majoritairement constitué d'hommes, l'art du trobar vit également émerger une production féminine entre 1150 et 1250. Ces femmes troubadours, également connues sous le nom de trobairitz (forme occitane classique du féminin des mots suffixés en « or »), furent, au regard des sources conservées actuellement, une vingtaine. (Meg Bogin, Les femmes troubadours, Paris, Denoël/Gonthier, 1978, p. 15) 

Leurs noms et leurs productions nous sont principalement parvenues grâce à des manuscrits qui sont également nos sources d'informations majeures pour les troubadours. (cf. P. Bec, Chant d'amour des femmes troubadours, Stock, 1995, p. 17).

 

Les sources

 

Les vidas e razós (courts textes biographiques expliquant les raisons pour lesquelles les poèmes ont été écrits), constituent les principales sources permettant de connaître la biographie de certains troubadours et trobairitz. Vingt-huit chansonniers sur les quatre-vingt-quinze parvenus jusqu'à nous, présentent des textes, complets mais aussi parfois partiels, faisant intervenir une voix féminine (P.BEC, op.cit.Pp.17). 

 

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 Deux de ces manuscrits sont particulièrement riches :

  • Le manuscrit H (Rome, Vatican, Lat.3207), copié en Italie au XIVème siècle. Outre de nombreux textes de trobairitz regroupés sous une même rubrique, ce manuscrit a la particularité de proposer huit enluminures de femmes-troubadours.

  • Le manuscrit W (Paris, Bibliohtèque nationale. Fr 844. Olim Mazarin 96) appelé aussi "Manuscrit du roi". Contenant différentes chansons françaises mais aussi occitanes, il présente notamment la chanson de la Comtessa de Dia, "A chantar m'er de so que no volria", unique chanson de trobairitz dont nous possédions la musique (pour plus d'informations sur le sujet, consulter l'ouvrage d'Ismaël Fernandez de la Cuesta, Las cançons dels trobadors. IEO, 1979).

 

Ces différentes sources ont permis d'identifier une vingtaine de femmes troubadours, entre 1150 et 1250, et d'obtenir pour certaines d'entre elles, des éléments d'identification Il faut noter toutefois que les vidas des trobairitz, rédigées près d'un siècle après la mort de ces auteurs, se résument la plupart du temps à quelques lignes. Par ailleurs, la plupart des trobairitz sont principalement connues par une razó ou la vida d'un troubadour proche ou avec lequel elles partagèrent une « tenson ».

 

 

En dépit de sources limitées, les chercheurs ont pu dresser le portrait de ces poètes féminines. Il semble que ces femmes aient principalement été issues de milieux favorisés, ce qui explique qu'elles aient eu la possibilité de composer en un temps pourtant peu favorable au « sexe faible ». Elles fréquentaient d'ailleurs les mêmes cours que leurs homologues masculins. Les plus connues d'entre elles furent Almuc de Castelnòu, Iseut de Capion, Azalais de Porcairague, Na Castelloza, la comtesse de Die, Na Lombarda, Marie de Ventadorn, Na Tibors (soeur de Raimbaut d'Orange). (cf. à ce sujet l'ouvrage de Meg Bogin. op.cit. p. 15).

 

 II. La réception des trobairitz au cours des siècles

 

La redécouverte du XIX° siècle

 

Au XVIIIe siècle, le travail mené conjointement par Dom Vaissette et Dom Vic lors de l'élaboration de leur Histoire du Languedoc, ouvre la voie d'un retour aux sources et au textes du Moyen Âge. Le regain d'intérêt pour la littérature des troubadours ouvre alors également la voie à une (re)découverte de la production de leurs homologues féminines. Différents érudits français tels que Jean-Pierre Papon (Histoire générale de la Provence, 1778) ou Rochegude (Parnasse occitanien, 1819) mentionnent quelques exemples de trobairitz au cœur de leurs ouvrages.

Les courants romantiques français puis allemand s'intéressent à leur tour à la question et en 1888 paraît Die provenzalischen Dichterinnen de O. Schultz-Gora, monographie allemande d'une quarantaine de pages qui sera pour longtemps l'ouvrage de référence sur la question, et surtout, la seule étude globale. (cf. Pierre Bec, op.cit. p. 60).

Toutefois, le jugement moral porté sur la production de ces poètes au féminin, est alors très dévalorisant comme en témoigne la citation suivante d'Alfred Jeanroy, illustre érudit français du XIXème : “ Je croirais volontiers que nos trobairitz, esclaves de la tradition, incapables d'un effort d'analyse, se bornaient à exploiter des thèmes existants, à se servir de clichés qui avaient cours, intervertissant seulement les rôles. Nous serions alors en présence de purs exercices littéraires, qui ne sont d'ailleurs pas dépourvus de mérites”. (cf ; A. Jeanroy, Mélanges. In :Action Poétique. Les trobairitz. Les femmes dans la lyrique occitane. Paris, 1978, p. 5). Ce jugement dévalorisant, repose sur des conditions morales.

Le tournant des années 1970

Il faut attendre les années 1970-80 pour que, à la faveur du mouvement de libération de la femme qui traverse alors les sociétés occidentales, paraissent de nouvelles études sur le sujet. En 1976, l'ouvrage de l'américaine Meg Bogin, Les femmes troubadours, apporte une vision nouvelle et positive de la voix féminine dans l'art du trobar. L'ouvrage, qui eut le mérite en son temps de proposer de nouvelles pistes de réflexion quant au contexte de rédaction des pièces des trobairitz, a toutefois le défaut de ses qualités. Le propos de l'auteure souffre ainsi de son engagement pour la cause féminine, lui demandant un effort pour prendre le recul nécessaire à tout travail de recherche.

L'analyse contemporaine

Alors que la production des trobairitz avait souffert jusque-là d'une ré-utilisation parfois politique bien loin du propos original de ses auteurs, la fin des années 1980 voit paraître de nombreuses études plus objectives à ce sujet. Nous devons ainsi à Pierre Bec un ouvrage sur la lyrique féminine ayant fait le point sur la question et ouvrant la voie à de plus larges réflexions (Chants d'amour des femmes-troubadours. Stock, 2005). Avant lui, Robert Lafont dans sa Nouvelle Histoire de la littérature française (P.U.F. 1970), mais aussi René Nelli (Ecrivains anticonformistes du moyen-âge occitan. La femme et l'Amour. Anthologie bilingue, Paris, 1977) avaient également permis de faire avancer la connaissance sur le sujet, tout comme plus récemment G. Zuchetto (Terre des troubadours : XIIe-XIIIe siècles : anthologie commentée, Paris : 1996).

Toutes ces analyses ont pour point de départ la recherche du côté de la production de ces œuvres: qui fut l'auteur de telle ou telle pièce, s'agissait-il réellement d'une œuvre d'une trobairitz ou d'un troubadour, qui était cette femme et quelle était son origine ? Des recherches préalables, tirant partie d'un mince mais riche corpus d'une trentaine de textes.

III. L'écriture des trobairitz

La femme du Haut Moyen-Âge et la culture

La production des trobairitz, qui renvoie au-delà de la seule analyse littéraire, à la question de la place de la femme durant le Haut Moyen-Âge, divise aujourd'hui encore les chercheurs. Quelques auteurs soulignent le statut particulier de ces femmes qui, dans une société principalement conçue et dirigée par des hommes, eurent la possibilité de s'exprimer par la voie des lettres et des arts  (Meg Bogin. op.cit). D'autres, plus nombreux, tiennent à nuancer ce propos.

S'il est vrai que la femme occitane bénéficia d'un certain nombre de droits, notamment le droit d'hériter à l'instar des hommes, mais aussi l'accès à l'éducation, ces spécialistes nous mettent en garde contre la tentation de faire des trobairitz le symbole d'une condition féminine exemplaire dans le monde occitan du Moyen-Âge. Plus que tout autre facteur, il semble que ce soit au contraire le statut social privilégié de ces femmes, principalement issues de l'aristocratie, qui leur ait ouvert la voie de l'écriture.

Surtout, l'existence d'une voix féminine dans l'art du trobar signifie-t-elle l'existence d'une écriture spécifiquement féminine, proposant ses propres règles et ses propres codes ?

La production des trobairitz

Le faible nombre de pièces parvenues jusqu'à nous, une trentaine environ pour les trobairitz quand dans le même temps les écrits des troubadours s'élèvent à près de 2500, témoigne du faible nombre de femmes ayant composé à cette époque. Une impression à traiter avec circonspection toutefois, le temps ayant pu conduire à la disparition ou à la destruction de nombreuses pièces au cours des neuf siècles qui nous séparent de leurs auteurs.

 

La poésie des trobairitz telle que ces sources nous la donnent à voir, traite de thématiques communes à celles développées par les troubadours : la fin'amor, joi e joven. Quant à la forme, il semble qu'elles aient également adopté la plupart des genres poétiques propres à leurs homologues masculins, que ce soit les tensons (dialogue), voire, mais plus rarement, les sirventès (à caractère plus socio-politique) (cf. au sujet de leur production, l'ouvrage de Pierre Bec, op.cit p.2 ; ainsi que The Voice of the Trobairitz. Perspectives on the Women Troubadours ensemble de textes rassemblés par William D. Paden.

Six trobairitz sont auteures de chansons :

  • Azalaïs de Porcaraiga (vers 1173): 1 chanson conservée.

  • La comtessa de Dia (autour de 1200): 4 chansons conservées.

  • Clara d'Andusa : 1 chanson conservée.

  • Gormonda de Montpelhièr : 1 chanson conservée.

  • Castelhoza (environ 1210) : 4 chansons conservées.

  • Beiris de Roman : 1 chanson conservée.

Huit autres trobairitz ont écrit dans une tenson (Chanson à deux ou trois poètes qui se répondent de couplet en couplet. Voir Zuchetto p.31) :

Tensons entre trobairitz :

  • Almuc de Castelnou/ Iseut de Capion (Lubéron).

  • Alaizina Iselda/ Na Carensa.

     

Tensons entre trobairitz et troubadours :

  • Alamanda/ Guiraut de Bornelh

  • Maria de Ventadorn (1180-1215)/ Gui d'Ussel

  • Isabéla/ Ilias Cairel.

  • Na Lombarda/ Bernat Arnaut d'Armanhac.

  • Guilhelma de Rosers/ Lonfranc Cigala (troubadour italien).

  • Gansizda de Forcalquier/ écrivain anonyme.

     

Chantant à leur tour la fin'amor, renversant les rôles traditionnellement dévolus à l'homme et à la femme, la production des trobairitz présente un style qui peut sembler plus direct, moins formel que chez les troubadours ; sans que leurs écrits y perdent en valeur, comme nous le confirment ces quelques vers issus de la chanson "Estat ai en grèu cossirièr" de la Comtesse de Die :

Ben volria mon cavalièr

Tener un ser en mos bratz nut

Qu'el se'n tengra per ereubut

Sol qu'a lui fezés cosselhièr,

Car plus m'en sui abelida

No fetz Floris de Blanchaflor :

Eu l'autrei mon còr e m'amor,

Mon sen, mos uèlhs e ma vida.

 

Je voudrais bien tenir mon chevalier,

Un soir, nu, entre mes bras ;

Et qu'il s'estime comblé

Pourvu qu'il ait mon corps pour coussin

Car j'en suis plus amoureuse

Que ne fut Flore de Blanche-fleur

Je lui donne mon cœur et mon amour,

Mon esprit, mes yeux et ma vie.

(cf. Nouvelle histoire de la littérature occitane de Robert Lafont. Tome I. p.70.).

Nous ne savons pas si ces œuvres, au caractère parfois très intime, confinant même à la confession, furent interprétées en public. De nombreuses questions demeurent d'ailleurs en ce qui concerne la production des trobairitz, notamment concernant le fait que les tensons constituent le genre le plus fréquemment adopté par ces poètes. Il ne s'agit d'ailleurs là que d'une question parmi de nombreuses autres pouvant être formulées sur une production aujourd'hui connue, et tout à la fois méconnue.

 

Pour en savoir plus :

Ouvrages sur la question et la retranscription de chansons de trobairitz : 

  • ANATOLE, Christian, Las trobairitz in : Lo Gai Saber n.394, avril 1979. (Cote CIRDOC : CBB 420-27)
  • BEC, Pierre, Chants d'amour des femmes-troubadours, Stock, 1995. (Cote CIRDOC : CAC 6198)
  • BOGIN, Meg, Les femmes troubadours, Paris, Denoël/Gonthier, 1978. (Cote CIRDOC : 841.8 BOG)
  • GIRAUDON , Liliane, ROUBAUD, Jacques, Les Trobairitz. Les femmes dans la lyrique occitane. Paris, Action poétique, 1978. (Cote CIRDOC : 841.8)
  • LAFONT, Robert, ANATOLE, Christian, Nouvelle histoire de la littérature occitane, Paris, 1970. (Cote CIRDOC : 849.2 LAF)
  • NELLI, René, Ecrivains anticonformistes du moyen-âge occitan. La femme et l'Amour. Anthologie bilingue, Paris : 1977. (Cote CIRDOC : 841.8)
  • PADEN , William, The Voice of the Trobairitz, Perspectives on the Women Troubadours, Philadelphia, 1998. (Cote CIRDOC : 841 PAD)
  • ZUCHETTO, Gérard, Terre des troubadours : XIIe-XIIIe siècles : anthologie commentée, Paris, 1996. (Cote CIRDOC : 841.8)
Interprétations de quelques chansons des trobairitz :
  • AGUILERA, Delfina, Chants occitan féminins (CD), 2000. (Cote CIRDOC : 3.092 CHAN)
  • AGUILERA, Delfina, Fin amor, 2011 (Cote CIRDOC 3.092 FINA)
  • TROUBADOUR ART ENSEMBLE, Anthologie chantée des troubadours. XIIeme et XIIIeme siècles. Volume 3. (Cote CIRDOC : 3.092 TROB V3)

 

 

 

 

 

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Biographie d'Aimat Serre
Lo CIRDOC-Mediathèque occitane, Béziers.

Né le 22 février 1922 à La Capelle-Masmolène dans le Gard, Aimat Serre s'est engagé toute sa vie dans les mouvements de défense et de valorisation de la langue d'oc, ainsi que dans le milieu éducatif. Homme aux multiples talents, il fut ainsi tour à tour instituteur puis professeur (Histoire, Géographie, Occitan), écrivain, traducteur mais aussi militant.

L'enfance

Aimat Serre voit le jour dans le Gard du début du XXe siècle, dans un petit village de l'Uzège. Ses parents cumulent les emplois. Son père, Edouard Sèrra est ainsi mineur (mine d'argile) et paysan, tandis que sa mère travaille à la fois comme chevrière et couturière.

Des années plus tard, devenu adulte, Aimat Serre racontera ses souvenirs d'enfance dans un livre, Bogres d'Ases (1974). Rédigé à la première personne et en occitan, cet ouvrage dépasse toutefois la seule ambition autobiographique. Endossant les habits de l'historien et de l'ethnologue, Aimat Serre nous plonge dans le quotidien des campagnes occitanes des années 1930. Nous y découvrons "[...] un monde constamment agressé, un type d'existence dans les marges, une société toute proche, voisine dans le temps, contemporaine encore, souvent présente en chacun des lecteurs à son insu ; une vie parallèle à l'officielle, dans son ombre épaisse, avec sa langue, ses comportements, sa vergogne face à l'école, aux médias, à l'administration. » pour reprendre les mots de l'auteur lui-même, commentant son ouvrage (Bogres d'ases, Avant-propos.). L'auteur y dresse le portrait d'un des « hussards noirs » de la République, enseignant tant le français que le mépris de la langue d'oc, ce « patois » que l'auteur avait appris dans le cercle familial.

Bien que marqué par l'attitude de son instituteur, Aimat Serre s'engagera lui-même dans la voie de l'enseignement et dans le militantisme occitan.

 

Militant et pédagogue.

Elève de l'Ecole Normale de Nîmes, puis étudiant en Faculté de Lettres à Montpellier, Aimat Serre fut instituteur puis professeur d'Histoire-Géographie et d'Occitan. Il a consacré une grande partie de son activité à la défense de l'éducation en français comme en occitan. Animateur de la calandreta de Nîmes qui porte aujourd'hui son nom, il y diffusa les principes de la méthode Freinet. Aimat Serre a également été un acteur-clé du mouvement en faveur de l'enseignement de l'occitan au plus grand nombre : dans les calandretas, les écoles, collèges et lycées publics, mais également dans le cadre d'ateliers adultes.

Homme engagé, Aimat Serre participa aux grands moments de la revendication occitane. Nous le retrouvons ainsi dans le Larzac lors des manifestations du début des années 1970. Il fut surtout un élément déterminant dans la création du Cercle Occitan de Nîmes, de la MARPOC (Maison pour l'Animation et la Recherche Populaire Occitane) et dans celle de l'Université d'Eté occitane.

Doté d'une bonne plume, il contribua par ses articles parus dans divers journaux occitans (Jorn, Oc) et français (Éducateur, La Voix Domitienne...) à faire (re)connaître et apprécier la langue d'oc. Ses chroniques sur Radio-France Nîmes eurent à cet égard un franc succès. Portant un regard d'ethnologue et de sociologue sur son époque, Aimat Serre a ouvert une voie nouvelle et complémentaire aux travaux sur la langue et la littérature de ses contemporains.

 

L'écrivain

Bogres d'Ases son premier ouvrage fut un succès critique et d'édition (paru en 1974 et 1988, il fut à chaque fois rapidement épuisé). Suivirent différents articles, mais également deux ouvrages, dont Mòts de Jòcs et Les rues de Nîmes.

Mòts de Jòcs parait en 1984 . Ouvrage anonyme (de Nîmes, premier des jeux de mots de l'ouvrage), il propose une trentaine de jeux de mots en occitan, témoigne des qualités de plume d' Aimat Serre, et donne un bref apperçu de l'humour de l'homme.

Les Rues de Nîmes est le fruit d'un long travail de recherche. Pédagogue, Aimat Serre nous invite à découvrir l'histoire de la Rome française, à travers le nom et l'histoire de ses rues, du Moyen Âge à nos jours, et y démontrer à travers les noms la profonde occitanité de sa ville..

Il participa également à la rédaction d'ouvrages scientifiques mais aussi éducatifs (Poëtpoëta lo jardinièr. Nîmes, 1990) fut traducteur en occitan de Ieu, Bancel, oficièr d'empèri de Jòrdi Gros (Toulouse, 1989), ou encore narrateur aux côtés de son ami Robert Lafont (Omenatge a Bigot. Nîmes, 1969).

Son décès en 1993, donna lieu à de nombreux articles (cf. En savoir plus). Ses amis, Jorgì Peladan, Robert Lafont, Jordi Gros... ainsi que d'anciens élèves, prirent pour l'occasion leur plume afin de rendre hommage à l'homme, à l'auteur et au militant.

 

En savoir plus :

La creacion occitana : Lemosin e Perigòrd, Lengadòc, Miègjorn-Pirenèus e Val d'Aran : catalògue. Toulouse, 1990, p77-78.(COTE CIRDOC: CAC 3346).

Revues :

Occitans! n° 57, septembre-octobre 1993, p.20.(COTE CIRDOC: KII-1).

L'Occitan, n°107, novembre-décembre 1993, p.7. (COTE CIRDOC: H-4).

Aquò d'Aquí, n°78, 1993, p.12. (COTE CIRDOC: BI-2).

Lo Gai Saber, n°452, 1993, p.301.(COTE CIRDOC: S6).

La Voix Domitienne, n°20, 1993, p.4-5. (COTE CIRDOC: 0-2).

Ouvrages d'Aimat Serre :

SERRE, Aimé, Bogres d'ases,Toulouse, 1988. (COTE CIRDOC:  R.LAN SER b). 

SERRE, Aimé, Les rues de Nîmes, Montpellier, 1989. (COTE CIRDOC: CAC 2988).

SERRE, Aimé, Mòts de jòcs, Nîmes, 1984. (COTE CIRDOC:CBB 429-12 ). 

SERRE, Aimé, Poëtpoëta lo jardinièr, Nîmes, 1990. (COTE CIRDOC: CAM 83-5 ).

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Bibliothèque municipale de Bordeaux. Sous-fonds langues régionales
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

La bibliothèque municipale de Bordeaux, véritable conservatoire des œuvres patrimoniales, est un outil efficace de diffusion de la lecture au plus près de vous avec la grande bibliothèque centrale Mériadeck, 9 bibliothèques de quartier et une bibliothèque mobile, accessibles gratuitement.

  Des professionnels accueillent et conseillent les lecteurs, et un programme varié d’activités culturelles est proposé dans l’ensemble des bibliothèques.

Un accueil spécifique est réservé aux personnes handicapées. L'Espace Diderot dispose de matériels adaptés : imprimante braille, vidéo agrandisseur.

Modalités d'entrée :

achat

Accroissement :

Fonds ouvert (peut connaître des accroissements)

Description du fonds

Ces documents sont répartis suivant la thématique abordée et ne constituent donc pas des fonds propres.

Les langues régionales sont majoritairement partagées en deux thèmes : langue et littérature. Elles sont aussi présentes de façon beaucoup plus marginale en histoire (environ 15 documents) et en musique traditionnelle.

Langue :

Ce fonds comprend environ 170 documents, si on exclut les documents portant sur la langue basque.

Les langues représentées sont le béarnais, le bordelais, le gascon, le périgourdin et l’occitan. Ce fonds est constitué de monographies et d’enregistrements sonores (méthodes de langue).

La littérature en langue régionale :

Ce fonds comprend environ 230 documents qui portent sur la littérature occitane du Moyen Age à nos jours. Ce fonds est uniquement constitué de monographies.

Périodiques en langue régionale :

Sept titres de périodiques en langue régionale sont disponibles dans le service. Seuls les trois derniers numéros sont accessibles directement au public, les numéros antérieurs étant conservés en magasin. Il s’agit de : Lo Bornat, Lo Gai Saber, Oc, Occitans !, Pais gascons, La Setmana, Reclams

Dates extrêmes :

XXe-XXIe siècle

Langues représentées dans le fonds :

 

 

Importance matérielle :

Environ 400 documents répartis entre les thématiques des langues régionales et de la littérature en langue régionale, ainsi que sept titres de périodiques en langue régionale.

Supports représentés :

Monographies Imprimées, Périodiques (presse et revues), Enregistrements sonores

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

 

Instruments de recherche disponibles :

 

 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Pas de restrictions.

Conditions de reproduction :

Pas de restrictions.

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[ Médiathèque de Rodez ] Fonds Aveyron
Présentation du producteur :

Comme beaucoup de bibliothèques publiques françaises, la Médiathèque de Rodez trouve son origine dans les décrets de l'époque révolutionnaire organisant les confiscations des biens du clergé et des émigrés. De nos jours les collections de la Médiathèque de Rodez se répartissent dans plusieurs secteurs : Adulte, Jeunesse, Image&son, Périodiques, Patrimoine et Aveyron (pour une présentation des différents secteurs de la médiathèque se reporter au www.mairie-rodez.fr, rubrique Médiathèque) C'est dans le Fonds Aveyron (fonds de documentation locale qui couvre le territoire de l'ancienne province du Rouergue devenue département de l'Aveyron) que sont conservés les ouvrages écrits en occitan ou ayant pour cadre l'Occitanie. Les Fonds Périodiques et Fonds Jeunesse, ainsi que le secteur Image & Son contiennent également des documents en occitan.

Présentation du contenu :

Fonds Aveyron La Médiathèque possède un fonds local riche de plus de 8000 ouvrages, rassemblant tous les documents qui se rapportent au Rouergue devenu département de l'Aveyron après la Révolution française ; dont les premières impressions réalisées en Rouergue au début du XVIIe siècle, une traduction en langue d'oc de l'Opus Tripartitum de Gerson (1556), des documents rares relatifs à l'affaire Fualdès, le Dictionnaire des châteaux du Rouergue, un recueil de photographies évoquant la construction du viaduc du Viaur (1902)... Parmi les différents fonds de la Médiathèque de Rodez, celui-ci revêt une importance toute particulière. En effet il rassemble une bonne partie des documents édités et imprimés qui se rapportent à notre département, il en fait donc un outil particulièrement utile pour les chercheurs ou tout simplement les curieux de l'histoire ancienne ou contemporaine du Rouergue. L'Aveyron faisant partie de l'aire linguistique occitane, on trouvera également dans le fonds Aveyron, des oeuvres en occitan ainsi que des ouvrages sur la langue et la littérature occitanes. Les principales thématiques représentées dans le fonds sont les suivantes: Littérature (romans, contes, théâtre, poésie), étude et histoire de la langue, dictionnaires. Parmi les ouvrages en occitan on peut citer : - Livre d'heures à l'usage de Rodez qui contient des prières en langue d'oc dont un Ave Maria calligraphié à l'encre bleue. ( vers 1470) manuscrit - Pour le XVIème siècle, GERSON, Jean, Instruction dels rictors, vicaris et autres ayant charge d'armas aus diocesis de Rodez & de Vabres, traduction en langue d'Oc de "L'Instruction des curés pour instruire le simple peuple / de Jean Gerson ; Précédée d'une introduction par Jean Delmas. 1556 Pont les Bains (12330 Marcillac), Pour le pays d'Oc, 1982. ( Cote : MAG A 5050 ). - Pour le XVIIIème siècle, PEYROT, Jean-Claude, Les Quatre saisons, ou les géorgiques patoises. poème, par M.P.A.P.D.P.,... / Jean-Claude Peyrot. Villefranche chez Vedeilhié Figeac : chez Champollion) ; Rodez : chez Mlle Vedeilhié). Millau, Delles Rainaldis), 1781. (Cote : MAG A 98bis ). Pour le XIXe et le début du XXe les œuvres de Justin Bessou, Henry Mouly, Calelhou (Julienne Fraysse-Séguret), Eugène Séguret, Arthémon Durand-Picoral, Joseph Vaylet. Pour la période contemporaine : Cantalausa : (Louis Combes), Jean Boudou, Zéphir Bosc. Fonds Périodiques Le fonds Aveyron, c’est aussi les revues et journaux locaux qui sont reçus et conservés à la Médiathèque de Rodez. En effet la Médiathèque de Rodez conserve une part très importante des publications périodiques qui se rapportent au département de l'Aveyron et ceci sous toutes leurs formes : journaux, revues, agendas, almanachs, annuaires, bulletins, calendriers... Du Journal de l'Aveyron, le doyen de la presse aveyronnaise (1796) au tout dernier Le Ruthénois (2010). Le dernier numéro de chaque titre est consultable au kiosque. Les numéros précédents sont consultables sur place et pour certains empruntables à domicile. La consultation de notre catalogue en ligne précise pour chaque titre les modalités de consultation et de prêt (www.mairie-rodez.fr). Le fonds des périodiques contient plusieurs titres de revues en occitan : En voici quelques exemples : La revue des félibres du Grelh roergas l'Ormanac rouërgas (1907-1917*) l'Armanac roergas (1923-1989*), les revues rédigées par Henry Mouly, Lo Campano (1937*) et Escola e terrador (1943*). Parmi les revues qui couvrent l'aire occitane : Lo gai saber : revista de l'escola occitana (1929-1944*), Oc (1921-1934 ; 2007-2010*). [*collection Médiathèque de Rodez] Secteur Image&Son Le Secteur Image et son propose des CDs de musique occitane traditionnelle et contemporaine, ainsi que les documents vidéo produits lors de l'opération «al canton » menée de 1991 à 2010 à l'initiative du département de l'Aveyron, dont un des objectifs principaux était de collecter le patrimoine occitan de l'Aveyron dans toutes ses dimensions.

Importance matérielle :
Le fonds Aveyron compte environ 8000 titres. Les ouvrages en occitan représente une petite partie de cet ensemble.

Couverture Temporelle :
XVème – XXIème siècles

Supports représentés dans le fonds :
Manuscrits/Tapuscrits, Monographies Imprimées, Enregistrements sonores

Accroissement :
Fonds ouvert (peut connaître des accroissements)

Accès

Identifiant du fonds :


Instruments de recherche :
Catalogue des nouveautés. Les éditions 2010 et 2011 sont disponibles sur le site internet de la médiathèque : http://194.250.174.172/index.php?option=com_content&view=article&id=121:catalogue-des-nouveautes-aveyron-2011&catid=17:aveyron&Itemid=33 Les ouvrages en occitan y figurant sous le titre Langue occitane. Catalogue en ligne : http://194.250.174.172/index.php?option=com_opac&view=rechsimple&Itemid=15

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :
La consultation de l'ensemble des documents est libre et gratuite. L'abonnement est obligatoire pour emprunter à domicile. Il est demandé une pièce d’identité pour la consultation de documents anciens ou précieux.

Conditions de reproduction :
La reproduction de certains documents par photocopie ou photographie est soumise à autorisation.
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Médiathèque du Grand Narbonne, Fonds Paul Albarel
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Paul Albarel (1873-1929) est né à Saint-André-de-Roquelongue près de Narbonne le 12 décembre 1873 d’un père charron. Après des études au Petit Séminaire de Narbonne, puis à la faculté de médecine de Montpellier, il devient médecin à l'âge de 22 ans. Il commence sa carrière dans son village natal, puis il exerce à Névian (Aude) et à Narbonne.

Dans le même temps, il commence à publier des poèmes, pièces et autres farces en langue occitane dans la revue Terre d’Oc. En 1911, il fonde avec deux amis de la revue artistique et littéraire La Cigale narbonnaise. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il part sur le front d’Orient, à Salonique, comme médecin-major.

En 1918, il devient majoral du félibrige et participe aux activités de nombreuses sociétés savantes. Il meurt à Montpellier en 1929.

Modalités d'entrée :

Don en 1988 et en 2014 à la Bibliothèque municipale de Narbonne par un descendant de Paul Albarel.

Accroissement :

Fonds ouvert

Fonds complémentaire :

 

Description du fonds

Le fonds Paul Albarel comprend divers écrits et livres, ouvrages lui ayant appartenu, revues littéraires occitanes, comme lo Gai Saber, la Cigalo Lengadouciano ou Lou Felibrige ainsi que plusieurs exemplaires de ses propres œuvres ou autres articles publiés dans les bulletins des sociétés savantes.
Il contient également l’ensemble de sa correspondance au sein du Félibrige ou avec ses amis écrivains, complétée de multiples cahiers regroupant ses notes d’écriture, ses brouillons, ses poèmes et pièces de théâtre.

En 2014, ce fonds initial s’est complété par un second don rassemblant un important ensemble de documents issus de la Première guerre mondiale, pendant laquelle le médecin Albarel avait exercé en Grèce pendant l’expédition de Thessalonique. De son expérience, Paul Albarel ramène un journal de bord détaillé où il décrit chaque journée passée au front ou à l’hôpital, ses temps de repos pendant lesquels il visite la ville. Son journal est accompagné d’une importante collection de cartes postales qu’il envoyait très régulièrement à sa famille et de photographies de la région de Salonique.

Dates extrêmes :

1795 - 1937

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Occitan (provençal)

français

Importance matérielle :

Environ 20 cartons et chemises

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies imprimées

Périodiques (presse et revues)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

132 J

Instruments de recherche disponibles :

Catalogue informatisé en ligne

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Ressources en ligne

 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Fonds consultable sur place, après dépôt d'une pièce d'identité et justification de la demande.

Conditions de reproduction :

Reproduction non autorisée.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Prosper Estieu
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

Descripcion de la correspondéncia

La letra del 31 de mars de 1895 es un compliment de Mistral per Lou Terradou. Ne saluda lo lirisme e l’autenticitat : “i’a qu’un fiéu de la terro pèr ama coum’acò e pèr canta la terro maire”. Sembla qu’a una vertadièra e prigonda admiracion per las òbras d’Estieu, sas criticas son elogiosas e passionadas, emplega sovent dins sa correpondéncia lo tèrme d’“artiste” per designar son amic e sarra son art d’aquel d’un orfèbre.
D’un autre costat, Mistral li manda un fum de cartetas portant de jòcs de mots entre lo nom d’Estieu e la sason.

Ça que la, Mistral admira pas tant sas causidas ortograficas : d’un costat Estieu respècta pas totjorn la grafia dels trobadors qu’a pasmens elegida coma modèl, de l’autre serva de letras que, segon Mistral, embarrassan la lectura. Aquela question tòrna sovent dins la correspondéncia.
Dins l’ensems, çò que Mistral repròcha a Estieu, es pas tant la causida del modèl que la coeréncia globala de la grafia elaborada amb Antonin Perbòsc. Mistral, que deplora una francizacion de la grafia occitana, incita los escriveires a s’apuejar sus aquela dels trobadors per la reformar en tenent compte de las particularitats dialectalas, mas en l’armonizant pron per evitar los abausiments grafics. Ça que la, sas pròprias causidas graficas son pas exemptas de tot repròchi e daissan transparéisser d’unas incoeréncias emai una cèrta subjectivitat.
Benlèu per jòc, una carteta datada del 4 de junh de 1898 es escricha en grafia “classica”.

Una autra tematica qu’a degut interessar Estieu es desvolopada dins aquela abondanta correspondéncia. Concernís la legenda d’Esclarmonda : lo 7 de julhet de 1911 Mistral tòrna transcriure per son amic un escambi dins loqual refusa lo títol de vice-president del “Comité parisien du monument d’Esclarmonde de Foix”, al motiu que crei pas mai a l’istòria d’aquela “militante cathare” esbrudida per Napoleon Peyrat. De la formulacion qu’emplega, se compren qu’i a cregut un temps, mas sas recèrcas li desvelan pas que de mençons tròp raras per justificar lo simbèu. Mistral a bastidas son òbra e sa Causa provençala sus un cèrt nombre de mites istorics e de projèctes politics que, de decepcions en remesas en question, son passats de l’estatut de conviccions a aquel d’illusions a sos uèlhs mas an pas demesit son estacament a la poesia nimai a la Causa. N’an benlèu sonque cambiada l’esséncia.

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Lettre de Frédéric Mistral à Prosper Estieu : 31 mars 1895
Mistral, Frédéric (1860-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

Descripcion de la correspondéncia

La letra del 31 de mars de 1895 es un compliment de Mistral per Lou Terradou. Ne saluda lo lirisme e l’autenticitat : “i’a qu’un fiéu de la terro pèr ama coum’acò e pèr canta la terro maire”. Sembla qu’a una vertadièra e prigonda admiracion per las òbras d’Estieu, sas criticas son elogiosas e passionadas, emplega sovent dins sa correpondéncia lo tèrme d’“artiste” per designar son amic e sarra son art d’aquel d’un orfèbre.
D’un autre costat, Mistral li manda un fum de cartetas portant de jòcs de mots entre lo nom d’Estieu e la sason.

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Lettre de Frédéric Mistral à Prosper Estieu : 7 juillet 1911
Mistral, Frédéric (1860-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

Descripcion de la correspondéncia

Una autra tematica qu’a degut interessar Estieu es desvolopada dins aquela abondanta correspondéncia. Concernís la legenda d’Esclarmonda : lo 7 de julhèt de 1911 Mistral tòrna transcriure per son amic un escambi dins loqual refusa lo títol de vice-president del “Comité parisien du monument d’Esclarmonde de Foix”, al motiu que crei pas mai a l’istòria d’aquela “militante cathare” esbrudida per Napoleon Peyrat. De la formulacion qu’emplega, se compren qu’i a cregut un temps, mas sas recèrcas li desvelan pas que de mençons tròp raras per justificar lo simbèu. Mistral a bastidas son òbra e sa Causa provençala sus un cèrt nombre de mites istorics e de projèctes politics que, de decepcions en remesas en question, son passats de l’estatut de conviccions a aquel d’illusions a sos uèlhs mas an pas demesit son estacament a la poesia nimai a la Causa. N’an benlèu sonque cambiada l’esséncia.

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Lettre de Frédéric Mistral à Prosper Estieu : 4 juin 1898
Mistral, Frédéric (1860-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

Descripcion de la letra

Una carteta datada del 4 de junh de 1898 escricha en grafia “classica”

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Lettre de Frédéric Mistral à Prosper Estieu : 12 janvier 1903
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qual es Prosper Estieu ?

Regent e poèta audenc. Fonda mantunas escòlas felibrencas. Es sòci de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa. En 1900, es elegit majoral del Felibritge. En 1927 fonda lo Collègi d’Occitanía. Dirigís mantunas revistas, coma Lo Gai Saber e elabòra amb Antonin Perbòsc una grafia inspirada dels trobadors que servirà de basa a la grafia “classica” de l’occitan. Entreten una correspondéncia amistosa amb Mistral entre las annadas 1890 e 1910 dins laquala Mistral lo complimenta sus sa poesia e comenta sas causidas ortograficas, de còps en las li reprochant.

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