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ESCOLO
(COUMÉNGES,
DERAS
QÙATE-BATS, NEBOUZAN,
FIRENÉOS
COUSERANS, HAUTO GASCOUNHO)
ERA BOUTS
DERA
MOUNTANHO
ILLUSTRADO
QUE
PARÈCH
ARA
Abounomént :
FIN
5
DE
CADO
MÈS
fr. per an
15™ ANNADO
AQUÉSTE N°
Felibrejado de Balentino (Seguido)
EMPRIMARIO
PORTE,
A.
— 1920 —
SEN-GAUDÉNS
�Hèst© de Bale^tioo
COUNDE-'RRENDUT
PRUMÈRO PARTIDO
Il
(SeguidoJ.
INAUGURACIOUN DERA PLACO EN'
DET MARESCAUT FOCH.
AUNOU
Era Placo
iS
A) i. Discours de M. ADOUE, Maire de Balentino
2. Discours de M. de BARDIES, Presidént dera 'Scòlo...
3. Discours de M. A. PRAVÎEL, der' Academió des Jòcs
Flouraus
4. Discours de M. J.-R. de BROUSSE, at nom des Felibres Toulouséncs .„.
5. Alloucucioun de M. S. MONDON, at nom dera Soucietat dtt Couménges
6. Cant dera « Balentinéso », de M. Curé BARÈS, pera
Couralo de Balenlino
B) 7. At nòste balént Gascourç, Ferdinand de Foch, pouesio
de M. P. FERRIÈRE
8. At Marescau Foch, cadèt de Gascounho, sounét de
M. F.-H. de PujENS
9. At Marescaut Foch, pouesio per M. B. SARRIEU, Felibre Majourau
10. Cant d'« Alsace et Lorraine », de A. Bollaërt
C) 11. Honneur à Foch, odelette par M. A. CAMBOS
12. A la Gascogne de Foch. sonnet, per M-A. de SAYIGNÀC (dap Ara Franço, sounét gascoun det
madéch)
13. Discours de M. R. LIZOP, Arrepresentant dera Federacioun Arregiounalisto Francéso
14. Alloucuciour; de M. L. CASTEX, de Sen-Gaudéns
15. Cant de « Montagnes Pyrénées »
IMADJES : Et Marescaut Foch
Discours de M. A. Praoiel
Discours de M. R. Lizop
18
21
23
23
23
23
24
27
27
2S
29
30
31
36
36
19
22
33
(A segui.)
�C.I.D.O.
BÊZIERS
ERA BOUTS DERA MOUNTANHO
NAUÈRO
SERIÓ,
i6m0 ANNADO : 1920, N° 2.
N"
«
8
Zousiém Çascous ! »
Hèsto dera 'Scòlo (feras Pirenéos, à Balentino,
ET
2
DE
PRUMÈRO
SETÉME
PARTIDO
1919
(Seguido)
II. - Era Inau,guraeioun dera Placo
pousado en' aunou det Marescaut Foch
J'èm arribadi ara mès erouso minute- deranòsto hèsto, at moumént que bam poudé glourificá coumo !'ei deùut un des qui 'ra
nòsto caro Gascounho s'aunòre mès è s'aunourará sense fin, et
MARESCAUT FOCH, arrehilh de Balentino, sourtit per sa pai
d'aquésto maisour; aoun ben,guéc ta sùén è qu'era sio benerabblo
só ainado, Mademaisèlo Jenny Foch, era nosto 'Rr'eino d'enghan,
tén, toustém, — au-méns er' alo de dréto, en aueitá-lo : era gaucho en eíèt, dinquio 't bielh escalè circulári de pèiro, qu'ei passado en d'autes mas, per partadjes de familho; mès era dréto,
dabb iauto pò-to tara qui amié un perroun à doubblo entrado,
bourdat de iou 'rrampo de hèr, qu'ei sió toustém, è qu'ei at dessus det chambralle qu'es tròbe, dabb era sio bouno autourisacioun, fitsado, despus era bèlho at sé, era Placo d'Aunou.
Et téns qu'ei merbelhous, et cèu azurat è seréijc at-fèt ; et
souléi que brilhe, è mémo ja-s sént que bo hè calou après middió.
Méntre que s'acabe 'ra presentaciourj, era gént qu'es soun amassádi at tourn det perroun., ena oumbro que balhofrjcaro frescuro
à mès dera mitât dera gran carrèro, justoméns det coustat dera
Maisoun, Foch, è que s'en ba fabourisa atau (ço que mous auié
hèt prebéi uri bour; abíi dera nòsto 'F..rè;no madécho) touto 'ra
ceremounió det maitir;. Dounc, at sinne balhat, era télo qu' aca-
�— 18 —
peraue 'ra placo qu'ei tirado, è aquésto qu'aparéch, en marbe
blanc, aoun légen, en lélres d'òr :l
Au
MARÉCHAL
FOCH
DONT C'EST ICI LA MAISON PATERNELLE,
AU
GÉNÉRALISSIME
LIBÉRATEUR
LA
VILLE
DES
DU
DE
ARMÉES
ALLIÉES
TERRITOIRE,
VALENTINE,
L'ESCOLO DERAS PIRENÉOS
ET
LE
PAYS, RECONNAISSANTS.
2 Septembre
MCMXIX
Aro, debisaires è pouètes qu'es ban poudé succéda coumo ara
barro dera balustrado, è alarga en ptérj aire es lous imnes d'admiracioun., tres còps coupádi pes còrs des cantaires groupádi
erras det perroun, entre étch è'dj escalè è dessus aquéste madéch. Atau, en prumè, que ban enténe es cinc discoúrsi de MM.
Adoue, de Bardies, Praviel, de Brousse è Mondon.
M I. Discours de M,
ADOUE
Maire de Balentino.
Mesdames, Messieurs,
Prendre la parole en une si solennelle circonstance et
devant une telle assemblée est une charge bien lourde en
même temps qu'un honneur dont je sens tout le prix. Il ne
s'agit, en effet, de rien moins que d'unir la voix de cette
petite cité à la voix des plus grandes cités du monde et que
d'apporter au vainqueur de cette guerre le commun hommage de notre admiration et de notre reconnaissance. Interprète de ces grands sentiments, je n'ai qu'une crainte : celle
de les affaiblir en essayant de les exprimer.
Reportons-nous par la pensée aux premiers jours
du mois d'Août 1914. C'est une date inoubliable. En éclatant
comme un coup de foudre, la guerre va trouver le Général
FOCH à son poste, et ce poste est un poste de confiance et de
danger. C'est Nancy, c'est-à dire la frontière déjà menacée,
c'estlecommandement de ce20°corps,leplusbeaude l'armée
française en même temps que le plus redoutable avec sa
division de fer et sa division d'acier. Quelles troupes! mais
aussi, quel chef! Vous connaissez sa devise : « En souvenir
et avec l'espérance »... Ce souvenir, c'était celui de nos
désastres de 70 qui étaient restés gravés au plus profond de
(i) Aquéro placo qu'ei estado erijado per souscripeioun. especialo,
aubèrto 'n es gazétes dera 'rregiourj. Que balharam en aute N° es
noms des souscriptous è 's lous aufréndes ; entretant, que deuém arretnercia acitau det son. trebalh counciencious è delicat M. RoujA,
marbè ara Barto d'Arribcro, qu' a plan, boulut d'alhurs, dap MM. CRUCHET è SOUBIRA, bérçgue Aderént dera nòsto 'Scùlo.
— Et pourtrèt ci-còntro qué mous ei estat prestat aimabbloméns pera
« Revue des Hautes Pyrénées ».
�ET MARESCAUT FOCH, ET NOSTE MEMBRE D'AUNOU.
�« 20 son âme de soldat et de Français. Cette espérance, c'était la
revanche, dont, selon la recommandation de l'un de nos
hommes d'Etat, il n'avait jamais parlé, mais à laquelle il
avait toujours pensé.
Il s'agit tout d'abord de défendre la capitale de la Lorraine
contre la ruée allemande, et, comme le meilleur moyen de
défendre c'est d'attaquer, le Général FOCH avec son armée
prend immédiatement, l'offensive et brise l'effort ennemi.
Quelques jours plus tard nous trouvons le Commandant du
20* corps d'armée aux côtés du général DE CASTFXNAU,
prenant une part glorieuse à la bataille du Grand-Couronné.
— Nous voici aux grands jours de la Marne. Le Général
FOCH est placé à la tête de ia-fif armée. Tenant le centre de
notre front, il subit les plus violentes attaques qui, un instant font fléchir les deux ailes et c'est dans ces conjonctures
qu'il télégraphie au Grand Quartier Général : « Mon centre
cède, ma droite recule, situation excellente, j'attaque. ». Et
passant des paroles aux actes par une manœuvre qui restera
dans l'histoire comme une merveille de hardiesse et d'habileté, il jette les Allemands dans les marais de Saint-Gond
dont il fait un immense charnier. — Je passe rapidement de
la Marne à l'Yser. Le Général Focu vient d'être investi des
fonctions d'Adjoint au Général Commandant en Chef et
nommé Commandant des Armées du Nord avec mission de
garder le passage de Calais et de Dunkerque. Quelle mission !
L'armée alliée ne dispose que de cinq corps d'armée, tandis
que l'armée allemande comprend quatorze corps ayant à
leur tête le Kaiser en personne. Et voilà qu'après vingt jours
de lutte comme l'histoire n'en avait jamais connu de
pareilles, le Général Focu pouvait écrire à l'un des siens:
« Ils ne passeront pas. ».
Entre temps, le vainqueur de l'Yser venait d'apprendre
que son fils Germain Foch et son gendre le Capitaine Bécourt étaient tombés glorieusement à l'ennemi. C'était pour
son âme une bien cruelle blessure. Mais l'heure n'est pas
aux émotions intimes. Le père s'efface devant le soldat II
n'y a plus que la Patrie.
Et, de l'Yser, le Général Focu à la tête de son invincible
armée passe en Artois, puis dans la Somme, et partout il se
révèle comme un chef incomparable. Aussi, quand enfin est
résolu le problème du commandement unique, un seul nom
est sur toutes les lèvres : FOCH. L'heure qui présidait à cette
élévation au commandement suprême des armées alliées
était bien grave. Une victorieuse offensive avait conduit nos
ennemis aux portes de Paris. La situation était sérieuse,
pour ne pas dire critique. Mais le nouveau Généralissime a
ses aphorismes : « Une bataille gagnée, dit-il, c'est une
bataille dans laquelle on ne veut pas s'avouer vaincu. Victoire égale volonté. ». Il a ses théories, exposées jadis dans
les ouvrages qui ont fait de lui le premier écrivain militaire
de l'Europe. Il a son génie qui s'est déjà révélé sur tant de
champs de bataille. Par sa parole, par sa plume, par ses actes
�- 21 il a été, si j'ose ainsi dire, et il devient plus que jamais un
admirable semeur de confiance et d'espérance. Et voilà que
cette confiance et que cette espérance sont devenues la plus
belle des réalités. Quatre mois d'une offensive qui tient du
prodige et qui constituera la plus belle épopée peut être de
l'histoire conduisait les Allemands à l'armistice ou plutôt à
la capitulation du 11 Novembre 1918, puis à cette paix qui
par la restitution de l'Alsace et de la Lorraine devenait
pour nous la plus glorieuse des revanches. Voilà l'homme
et voilà son œuvré !
Et cet homme dont le nom fait déjà pâlir celui des plus
grands capitaines, qu'on n'ose pas nous le disputer, il est à
nous- Cet homme, Mesdames et Messieurs, c'est un enfant
de Valentine. Cetie maison devant laquelle nous sommes
réunis, c'est sa maison Limiliale, c'est sa maison paternelle.
Elle a été reconstruite, il y a plus d'un siècle, puis habitée
par son grand-père. Son père y est né et y est mort Actuellement la gardienne de cet illustre foyer est la vénérab'e
sœur de notre Maréchal qui représente chez, nous la famille
FOCH avec autant d'honneur que de distinction
Oui, le
Maréchal FOCH est bien l'un des nôtres. Il est attaché à cette
maison et à cette commune de Valentine par les souvenirs
d'enfance et de jeunesse les plus intimes et les plus chers. Il
est attaché à ce cimetière qui garde les restes mortels de ses
parents. Il est attaché à cette colline du Bout-du-Puy qui a
été maintes fois le but de ses promenades et de ses
pèlerinages.
Pourrait-elle mieux s'expliquer, la patriotique et grandiose
manifestation qui nous rassêmble en ce moment? Honneur
et merci à vous tous qui avez bien voulu vous y associer.
Honneur et merci à YEscolo deras Pirenéos qui a eu la
première penséeet prisl'initiativede ce monument qui restera
comme le vivant témoignage de notre fierté et de notre
reconnaissance. Nul étranger passant sur notre belle route
ne pourra plus ignorer que celte mai.son est devenue et sera
à jamais une maison historique.
J'ai fini. Gloire à toi, chère petite cité, gloire à la patrie du
Maréchal FOCH, gloire à Valentine qui vient d'être marquée
du sceau de l'immortalité ! (Biéus aplaudiméntsj
2. Discours de M. de BARDIES
Presidént dera 'Scòlo.
Depuis près de quatre années, l'Europe se trouvait plongée
dans une mer de sang. La science de la barbarie semblait
triompher et la civilisation du monde était en péril.
Inlassablement, héroïquement, la France résistait à la ruée
germanique. La Belgique, l'Angleterre, l'Italie, les Etats-Unis
d'Amérique l'aidaient loyalement et de tous leurs moyens
dans la résistance. Mais les forces en présence s'équilibraient
et rien ne faisait prévoir la fin prochaine de l'horrible
cauchemar.
Nous avions cependant toutes les conditions matérielles et
morales de la victoire, mais il nous manquait deux éléments
�— 22 —
suprêmes : la coordination complète des efforts et le génie
capable d'utiliser cette coopération.
Un homme s'est rencontré, un Pyrénéen, un Gascon, —
que dis-je, un Commingeois. un Valentinois, — doué du
génie nécessaire, et c'est sur sa tête que s'est réalisé le plus
grand prodige de cette guerre prodigieuse, l'accord unanime
des volontés. (Aplaudiments).
Fort de toutes les forces réunies, puissant par la clarté de
ses conceptions, il a pi is la victoire par la main et il l'a conduite à tire d'ailes jusqu'au jour ( ù la bête a fléchi les
genoux. (A/ilaudimérUs).
L'Histoire mettra son nom bien au-dessus de ceux
d'Alexandre, de César, de Charlernagne. de Gaston de Foix,
de Turenne, de Hoche, de Napoléon lui-même, et à ce nom
de Focu s'associera à jamais, loin de toute idée de conquête
et de domination, le triomphe du droit et de la liberté des
peuples. (Aplaudiments).
C'est pourquoi \'Escoto deras Pirenëos, l'Ecole félihréenne des Pyrénées a voulu, avec l'appui de la Municipalité de Valentine, apposer une plaque d'impérissable souvenir sur la maison paternelle du sauveur de la civilisation.
Oloire à Foch !
Gloire aux PyrénéesI
Gloire à la France! (Biéus aplaudiments).
�— 23 —
3. Discours de m. Armand Fraviel,
Mantenguéire der' Academió des Jòcs Flouraus.
At nòste Presidént que succède M. A. PRAVIEL, Mémbre der'
Academió dès Jocs Flouraus (qu' auié décernât at Marescaut
FOCH, despus quauqui mèsi, et titre de Mèstre 'n es Jòcs), è que
bér; assouciá 'r' Academió madécho ara manifestacioun, d'aquét
dió. En iou brilhanto alloucuciour;, qu'arregretam de nou poudé
balha acitau talo coumo la 'ntenérem, qu' arrebendique hautoméns et Marescaut Foch tat nòste país. Que diguen que liadés
l'estaquen ara Bretanho, arai erjcaro; mès que mous boulhen hè
'rjcréi, coumo talo gazéto, que qùan s'en ba ta Ploujean, en Finistèrro, s'en ba béi « son pays natal » (sic), acró nou ! Nechut à
Tarbo, arrehilh de Balentino, nòste qu'éi, que mou-n glourihcam, è 'nlheuáque nou le mous licharam.— Aquéres declaracious
énergiques que s'en porten aplaudiments neurits è 'rrepetats
dabb aclamacious.
4. Discours de pi. J. lozès de Brousse
Felibre Majourau, — at nom des Felibres Toulou;éncs.
Pus, qu'ei et nòste amic M. J. Rozès de BROUSSE, Felibre Majourau, Mémbre tabérj der' Academió des Jòcs Flouraus, « JousCapiscòl » dera 'Scòlo Moundino è Presidént des « Toulousérjcs
de Toulouso », que bén. pourta at Marescaut et salut des Felibres Toulouséi]?s. Etch tabèn, hòrt aplaudit, quî hè béi es quin
auém drét, en Middió pirenérjc, de predá mous det Marescaut
Foch coumo de un. des nòsti.
S. fliioucucloun.de Pl. 't Colonel S. Plondon
at nom dera Soucietat des Estudis det Couménges.
Après étch, enfin., M" 't Colonel S MONDON (Coumandant, pendént era guèrro, dera plaço de Sen-Gaudéns), Presidént dera
Soucietat des Estudis det Couménge, det Nebouzan. è des QùateBats, qu' arrepresénte aquiéu dap Mu 't Fjnuctou Chopinet,
qu'en apòrte tabén. et salut è que dits ce quin ei erouso è fièro
de toutes es glòries, petites o granes, det terradou coumengés.
(Biéus aplaudiments).
6. Cant dera " galenfinéso "
coumpousado per M. l'abat BARES, curé de Balentino
sus edj aire dera « Toulousaine ».
Alabéts, charmant entermèdi, es bouts sounòres dera Couralo
de Balentino qu'entounen edj imne coumpousat ar' aunou dera
lou bilo natalo per M. l'abat Barés. Edj aire qu' en èi et dera
« Toulousaine », mès es paraules que soun coumo seguéchen :
IMNE
A
BALENTINO
ARREPIC
Ü moun pais (bis), bèt païs, Balentino,
Qu'aimi toun cèu (bis) e toun souléi daurat,
Tous abitants ara ridénto mino,
Tous soubenís e ta fraternitat.
�— 24 —
COUBLÈTS
1
2
— Qu'aimi tabé ta glèiso seculário,
Toun gran clouquè, toun carrilhoun. gaujous,
Toun Cap-det-Puy, séjour derapregàrio
E tous sentiès bourdats de milo flous.
De tous bousquéts qu' arrecérqui 'dj oumbratge
E 'dj arramatge (bis)
Des auderous.
_ Tous fièris hils, at louijg d'aquésto guèrro,
Be t'en an dat de glorio ta pourcìoun. ;
País de Foch, dirçquo 't cap dera tèrro,
Oh, n'ès pas mès un. simple bilatjoun. !
E deuant tu cado trount que s'en.clino,
O Balentino (bis)
Per tout et moun.
3 — Pais charmant, pais encoumparable,
Sites aimats, supèrbe Cap-det-Puy,
Bousquéts flourits, séjour tant agréable,
De còsto tu qu'on biu sense soufrí.
Oun sòi nescut jou demori quan mémo ;
Aquiéu de mémo (bis)
Jou boui mouri.
Aquedj imne, cantat dabb ensémble per mès de 30 couristes
(des qui balhèrem es noms p. 3 et 4 det darrè n°) que hè, ena grano semplicitat des sòs paraules, era mès toucanto empressioun..
— Alabéts, que ban enténe tres pouesiés gascounes en' aunou
det Marescaut Foch, que haran era segoundo partido dera inauguracioun..
B) 7. Pouesio de pi. Paul Ferrière
Directou det Bufét de Mourrejau
Lauréat dera 'SJÒ!O deras Pirenéos.
GASCOUNHO TOUSTÉNS GASCOUNHO
AT NOSTE BALÉNT GASCOUN FERDINAND DE FOCH
Marescaut de Franço
« Se Garouno auio boulut,
Lanturlut !.. »
Dab aquét arrefrèn det coustat dera Sèno
On mous echchourdissió coumo de io raqgucno ;
As entours de París, ta trufà-s des Gascous,
Qu'au cantauon es biéls de mémo qu'es moucous.
Aué, des trufandès era blago ei finido ;
Un des nòstis caddèts n'a proubat 'ra mentido :
A Ferdinand de Foch, pelut arrenoumat,
S'escajéc er' aunou d'acaba bèt coumbat.
At cap de qùate-ans á de terriblo campanho,
Mous calée un Gascoun ta bate V Alemanho ;
Quan estèc aperat, de-tiro que benguéc ;
Sense cap de faiçoun ta lèu l'ac i foutéc.' —
�— 25 —
'Ra familho de Foch sourtic de Balentino,
Beròi petit biladje at bach dera coulino ;
'Ra Garouno à sòs pès que cour en tout canta,
E qu'ei plasé charmant de poudé l'escouta.
En ta bèt dió, segur, à partí de sa sourço
Que canto Ferdinand tout et lourjg de sacourso...
Bè, canto-lé-t tousténs, et hilh que mous as dat,
Aquet ta gran guerriè, tabén brabe souldat.
Pet loung det ton, camin., Garouno bien aimado,
Sense triga-t jamès, crido sa renoumado ;
Hè sabé qué, jùenòt, coumo aué, berçgut gran,
Toutis l'aimauon bièn, at « pitit Ferdinand »...
Nou le s'an desbrembat, aquéris det sòn, adje,
Quan berçguió, pititoun, à trauès et biladje,
E, damb'ét, moussurét, éris,cauçats d'esclòps,
Houlejauon bet-còp pet lourjg des carrelòts.
En païs de sa pai, cad' annado Pi-amiauo;
De touts arrespectat, cadun, que l'admirauo,
E, mès tard, Ferdinand, quan estèc prou granét,
Pet camirj der' aunou que s'en anèc tout drét.
Hilh de plan, brabe mounde et de bien puro raço,
De Dupré soun gran-pai que seguic era traço;
Qùan en sùassanto-dèts noste cèu s'embroumèc,
Et, en coulèdje erjcaro, auta lèu s'erjgadjèc;
T' acassa det païs ess hils der' Alemanho,
Coumo simple souldat que héc era campanho;
De ço que s'escajéci, et nòste gran amic
N'auéc fòrço chagrin,, nou-n poudéc droumi bric.
Tara 'scòlo tournât, seguic Poulitecnico,
È lèu le troubaran proufessou de tactico ;
Ensinno as oficiés at trabalh atelats
Ço que déuen sabé per èste grans souldats.
At cap de bet tens-á de bien bèro carrièro,
Au béden general, mous guardo 'ra frountièro.
Achéu ei bien plaçât, e j'ei plan, proumou d'ét
Que de cap à Nancy2 n'ei berjgut Guilhaumét...
Ah, guèrro de malur ! Kaiser, l'as bièn bouludo,
Ta poudé-t agrani ta Prusso trop gouludo ;
Det bandit Attila que debaros tout drét ;
Pera fòrço creiòs lèu tournejá 't boun. drét ;
Ja coundauos troubá 'ra Franço derruïdo
E poudé-t à plasé ganhá 'quéro partido :
Mous sautères dessus armat dinco 's cachaus,
E pòc de diòs après t' hiquères enes traucs3.
Ja-s passée un moumént oun, prerçguts pèr surpréso,
As nòstis bouns peluts les hères era préso; —
Mès, d'aquét mâchant pas, Ferdinand, gran souldat,
Enta les ne tirà parechiòs tout troubat.
Clemenceau t'aperèc, pramou que de ta ciénço
�— 26 —
Coumo de toun couradje auió 'ra counechénço ;
Des Aliats, tabén, en un. mémo moumént
T'escajéc er' aunou det gran coumandomént.
Pétain è Debeney è Mangin è Fayòlo
T'ajudon de councèrt : qu'èts dera mémo 'scù'o ;
Sus et Prussièn ta lèu que cajéres dessus,
E sense crida « garo », au foutes de eu 'n sus.
N'au decharas buha, nous l'hésses touca tèrro :
N'ei tout estoumacat !... Ei linido 'ra guèrro ! —
*
Dap mounde ta traidou nou cau cap de pietat.
'R' armistici sinnat, bouléc èste arrouat :
Plaideja loun.goménts, acó que desirauo ;
Mès trop lanterneja, dambe tu, que nu anauo.
De pregarios, de plous è de lamentacious
Clemenceau nou-n héc cach, pousècsas coundicious;
« Que s'at cap de ùèit diòs era pqts n'ei sinnado
» Ferdinand j'au proumét iauto bèro arrasdado »;
E qu'ajoutée tout dous, sense bric s'afacha :
« Nou t'escouterèi mès ' A prérjgue, ou à decha ! »
En se béde batut, en ta lèjo pousturo.
Et Prussièn que sinnèc, harió tristo figuro...
Ja le-s bedió, 'ra Franco, enfiq, aquét moumént
Que l'anauo apourta ta bèt souladjomént !
Tabérj, quin au tardauo, ambe quino empaciénço,
De te poudé prouba grano 'rrecounechénço!
At quatorze julhét 4 en un. camirj de flous
Om bedéc s'auança nòstis bèris Gascous.
E deuant es Peluts de nòsto grano armado
Auiòn toutis bèt aire è bèro 'rrenoumado ..
Debat er' aregigant quan estères passat,
Des laurès dera g'òrio auiòs ur; plérj braçat...
L'aimauos, era Franço ; enta la béde erouso,
Eros partit hardit ; la hères bittouriouso...
Es Joffre, Castelnau. Gallieni, Berdoulat
Coumo tu soun caddèts, è cadun. l'an proubat...
Tabén, d'aué poupat en païs de Gascounho,
Aro, méns que jamès, on n'a bric de bergounho !
Parla de Sen-GaUâèns — i. C'est-à-dire de la défaite de 71. — 2. C'est en
effet à Nancy que Foch arrêta d'abord les Allemands. — 3. Les carrières de la
Champagne. — 4. Le 14 juillet 1919.
— Aquéri bèrsi, assesounats de bouno sau è de brabetat è
prounounçats de iou bouts caudo e sempatico, que soun bèt-còp
coupadi per arrides c aplaudiméntt, neurits, è que balen adj
autou et mès frarjc è mès large succès.
�— 27 -
8. Sounét de F.-H, de Pujens
Mémbre è Lauréat dera 'Scòlo.
JT la Çlòrio dou Jtfarescau foch,
lou baient Cadèf de Çascounho
Ser un camirj de san. la Franco que plourauo
Sous entrepides hils caijuts per la saubà ;
Lou terrible Aleman pertout que trïouinfauo,
Sense cranhe digur) qu'eu poudousso arrestà
Eslugrat per l'ourgulh. insoulén, qu'es bantauo
D'esta lou puble élut, causit per coumandá ;
Mes un Pelut Gascour; sense pòu que cantauo :
« Couratge ' L'Aleman, qu'eu harèi recula ! »
Glório'au balén Foch, lier Cadèt de Gascounlio,
De bourj courau preslit e soulide de pounho,
A qui tout lunibèrs diu pats et libertat.
L'Aleman que cresé de courjqueri la tèrro :
Mes ur; Gascour; respoun : * Jou qu'aurèi la bicLùcro ! »
Salut, salut à Foch, noste immourtau souldat.
Parla de Demu (Gers).
En troub;i-s apsént edj autou, qu'ei M. l'abat Daubian, BicePresidént dera 'S^òlo, que bo plan, lége aquét sounét, que
hè claca des mas touto 'r' assjsténço.
9. At Marescaut Fotch
pei M. B. SARRIEU, Felibre Majourau,
Secretari-Dinerè dera 'Scòlo.
I. Ganh j'a 'ra Franco ! È tu, caro Gascounlio,
Plan, quaucarrén i-an hèt touss hrls ardénts !
Era lou part nou-i houe cap petitounho :
J'an enchinhat, qu'en soun toustém, balénts.
De Fouch à Pau, de Tarbo1 à Balentino1,
D'Agén è d'Auch ara ïribo marino
K d'Argelcs' dirjquio 's lounè>2 ludénts,
Quanti qu' es soun pes eoumbats senhaladi !
Qu'auriét jurat, o. que houssen estadi
Dedz oússi fièrs neuiidi dabb et mòtch:l I
De bouno sanc, eh, nù-cicn dounc galhùadi,
È pus, nù-auién, ta coumandá-les, Fòtch4 ?
11. Fotch, pedj Isèr, era tumado5 hò'o
Des Alcmants en prumè 'rrebaja ;
Fptch, de Mounluc a^rentit ena 'scòlo,
Quiéts un clucat nou les te bo lichá
Dap Jofîre è dap Gallieni les te bire
Pres dera Mamo, è talo hido'1 espire
As sos sou] lats, que, qùan pòden marcha,
�- 28 J'agg houren tout debadj era sabato,
Sus es brigants 'n arrejetá 'ra jùato7
Que mous boulién per toustém bouta 'n còtch ;
E det trïoumfe era 'stelado 'scato8
J'arresplandéch sus edj arriòst9 de Fòtch.
III. Hils de Couménge10 è d'Auro10 è de Bigòrro10
È dera Franço antièro, at sòn. seguit,
Lèu-lèu que hèn des Tudésqui 'ra gòrro11 :
Lounh lounh en'á tchafá-les'ra lou lit12;
Dabb es Aliats dá-les tant era caço
Qu'éri de-jou's enfin, demanden graço,
N'accepta tout ço'que les marque et dit
Det nòste chef, gran, étch, entre es mès gráni...
Dourjc, des tirans ja soun estadi báni
Es crimes... Bous, et bòste gùélh tout mòtch13
Bous béi}, ta Diéu, de gratitut... Oh, náni,
Jamès nou-s bic mès nòbble còr que Fòtch !
IV. Et Senhou qu'éi qu'acòrde 'ra bittòrio
È Fòtch, qu'ac sap, sous armes consacra u)4;
Et d'Alassusls d'acró saubá memòrío
È d'un, bounur imménse courouná-u :
Balhá-u et gòi, es sòs mas énergiques
De Metz è d'Estrasbourc 'n es basiliques,
Libres enfin,, d'auçá t'arremerciá-u..
Glòrio at boun. drét, dera Lano ara Sèrro"' !
Be s'amerite, et pai d'aquésto guèrro17,
Uè, ta marcà-u18, de hè 'rrùenti 'dj ardòtch10...;
Mès pera Franço è per touto 'ra tèrro
Que cantaran toustém et nom de Fòtch.
(Aplaudiménts.)
Parla de Sen-Mamét de Luchoun (Hto-Gno).
IÎ-IO
de Decéme 1918.
des qui Fotch ei arrehilh. — 2. « Glaciers ». —
3. « Moelles ». — 4. En aquésto pèço, Fòtch qu'ei escrieùut coumo 's
prounounce en gascour;.— 5. « Poussée » (comme d'un taureau avec
les cornes). — 6. « Confiance ». — 7. « Joug ». — 8. « Etincelle » —
9. « Radoire» (à Laquelle est assimilé le bâton de maréchal). — 10. Bét
nòto i. — 11. « Pelote de bois » (pour jouer à un jeu local analogue
au golf). — 12. « Avalanche ».— 13. « Humide
— 14. Et 7 de julhét
1918, ce diden, en iou gleisoto, dap Petain è Castelnau...— 15. Diéu.
— 16. « De la Plaine à la Montagne » (c.-à-d.
des Pays-Bas aux
Alpes, longueur du front français). — 17. Et Kaiser. — 18. Coumo à
ui) fourçat.— 19. « De faire rougir la pelle à feu ».
NOTES.— I.
LÒCS
10, Gant d'« Alsace et Lorraine ».
Après aquéres pouesiés, que cante era Couralo « Alsace et
Lorraine», de A. Bollaërt (New York), pèço demandado per
Mélo Foch, è que coupe erousoméns, encaro un, còp, era ceremounió.
Mès nu 'i cap erjcaro acabado, è 'n iou darrèro partido qu'apòrte encaro at Marescaut Foch d'auti oumadjes.
�— 29 —
CJ II, Honneur à Foch,
Odelette, par M. Arthur CAMBOS,
de Montréal (Gers)
Professeur au Collège de Bergerac
et Membre du Bournat du Périgord.
En prumè, qu'ei M. A. Cambos, Proufessou en Coulèdje de
Bergerac è aro Mèstre en Gai-Sabé. « Félibre gascon », ce dits,
« j'apporte à mon tour au Maréchal Foch, à sa vénérable sœur et
à la mémoire de leurs ancêtres, l'hommage d'admiration et de
reconnaissance de l'Armagnac et du Périgord, avec l'odelette
que voici », — è que hè tindà aquésti bèrsi, trufaires è benjaires
è glouriousi at-còp ;
Honneur à
FOCH,
tombeur des Boches,
Le chef qui s'est dressé, ferme comme un menhir,
A chassé de France ces moches,
Ces grands démolisseurs de roches
Et rendu la vie à nos cloches !
Grâce à lui, nos Poilus n'auront plus à tenir.
C'est lui, le donneur de taloches
Aux nouveaux Huns, fous de bamboches,
Qu'hélas ! nous avons vus si proches !
11 fallut ce génie, ô Dieu, pour en finir!
C'est lui qui sut vider les « poches »
Et, partant, sauver les sacoches
Du riche et du pauvre en galoches...
Son glaive est d'un éclat que rien ne peut ternir 1
En ce monde plein de fantoches
Et de vers-luisants et de loches,
11 brillera dans les caboches
Jusquesau plus lointain des siècles à venir;
Et, tout éblouis, nos mioches,
Rêvant d'être à leur tour des Hoches
Ou des Chevaliers-sans-Reproches,
Ne cesseront jamais, jamais, de le bénir!...
Honneur à Foch, tombeur des Boches !
Aquéro pèço, aoun à bèrsi mès courti è familiès s'en entrecroudze iaute ample, sounòre, erouïc, qu'ei aplaudido bigourousoméns.
�— 30 —
12. Sounéts, per M. Arnaud de Savignac
Pus, M. de Bardies, et nòste Presidént, que létch, en' apsénço
dedj autou, aquéste bibrant sounét hort aplaudit :
A la Gascogne de Foch
Dédié à l'auteur éloquent des « Chansons en Deuil »
(Cantos en Do, Philadelphe de Gerde).
Qui disait que ta gloire ancienne était flétrie,
Gascogne ! et que tes fils avaient dégénéré ?
Dans un poème grave, éloquent et navré,
Qui donc pleurait le temps de la Chevalerie '?...
Non I Non ! Les paladins n'étaient point morts ! Leur vie,
Leur souffle, étaient ta vie et ton souffle sacré !...
Et chacun put le voir au jour désespéré
Où se tourna vers loi, dolente, la Patrie.
Car tu souris, tu pris les armes, tu bondis,
Heurtas, défis, brisas ses agresseurs maudits, —
Et sus mener si bien l'héroïque besogne
Que c'est ton âme encore et ton nom glorieux
Que saluaient Paris — et le monde — ô Gascogne,
En acclamant, hier, Foch le Victorieux !...
Août 1919
ODET DE SAVIGNAC.
— Detmarléch autou qu'auiém arrecebut tabén, aquéste sounét
gascour;, qu'èm e^ousi de balha acitau :
ARA FRANÇO
.
Atau, pet segound còp, Franço, et Meddió te saubo;
E 't siéu souléi se béu es niiatges bùelant
Toun cèu. Bires prumè per Joffre et Catalan
Restarjcat et flot nér que t'embahio, praubo !..
E se tu passos bè>, en tiïounfalo raubo,
Et frount cént de laurc, jous edj Arc bespirant,
At débes at Gascou det noum de « Foch », at gran
Garounérjc que seduís 'ra bitòrio, è la raubo !..
Foch ! Ah, pet doun. banit, Franço, d'aquét balént,
Pet dour; d'aquedj eròs (que soun gèni biulént
Cramèc tes enemics coume urj pialc d'erbatge),
Que rendras at Meddió t.. Io causo: era douçou
De poudé t'aclamá, libre, dir.s et lerjgùatge
Que parlauo era mai de toun liberatou.
Parla de Moulis (Arièjo).
Audét de
SAUBINHAC.
�— 31 —
— Pus, et noste bour; Counfrai M. Lizop, Delegat dera Federaciour; Arregiounalisto Francéso, que prounounce et bèt dis ours que seguech :
13. Discours de M. R, Lizop, Professeur d'Histoire
Délégué de la Fédération Régionaüste Française.
Mesdames, Messieurs,
Une inscription romaine du Ve siècle, découverte jadis
dans ce vieux bourg de Valentine, célèbre en vers latins les
bienfaits d'un magistrat défunt de la cité des Convènes. Un
vers magnifique semble résumer à lui seul cet hommage
officiel :
Te pro meritis dixit prooincia cuncla parentem.
« Ta province tout entière pour tes mérites éminents t'a
proclamé son père. ».
Cet éloge, si noble dans l'énergique concision de la langue
de Virgile, nous pourrions, en unissant le mot Patria au
mot Prooincia, le graver sur la plaque que VEscolo deras
Pirenéos consacre aujourd'hui, au nom de la petite patrie
commingeoise et de la grande patrie française, au vainqueur de la grande guerre, au grand capitaine que Valentine a l'impérissable honneur de proclamer son enfant.
Les hasards de la vie administrative de son père ont pu
faire naître, en 1851, le futur vainqueur de l'Yser sur le territoire tout voisin de la Bigorre, dans la cité de Tarbes. La
vallée d'Aure, aussi, reoendique une de ses ascendances
maternelles. Mais c'est Valentine qui a vu fleurir les vertus
ataviques de la vieille famille provinciale dont les énergies se
résument dans ce caractère incomparable. Ici naquit son
père, Napoiéon Foch, le fonctionnaire intègre et sans reproche. Ici son aïeul fonda la fortune familiale sur cette industrie de la laine, traditionnelle dans les vallées du Comminges. Après les premières études de Polignan, tandis que
l'enfant, le jeune homme poursuivait ses succès scolaires au
lycée de Tarbes, à Saint Clément- de-Metz, son souvenir se
portait invinciblement vers la vieille maison ancestrale de
Valentine.
Avec ses deux frères, avec leur digne sœur, il venait pendant les vacances scolaires se retremper' dans la contemplation des horizons familiers de la plaine de Rivière, toute
lumineuse dans la splendeur de ses champs alternés de
maïs et de sartazin tout blanc vers la Notre-Dame de Septemb:e, de ses:rideaux frémissants de peupliers que réfléchit
le flot cristallin de la Garonne. Du haut de celte colline du
Bout du Puy, ses yeux d'adolescent aimaient suivre le vol
des aigles vers les hautes forêts du Mont Sacon, vers la
sombre pyramide du Cagire, vers les neiges étincelanles des
Montagnes du Lis et les crêtes vaporeuses de Crabioules
découpées sur l'azur profond du ciel d'Espagne.
Certes la terre et le milieu n'expliquent point entièrement
le caractère des grands hommes; mais n'est-il point permis
de voir dans la physionomie morale du maréchal Foch la
�— 32 —
fleur suprême des énergies de la vieille Gascogne pyrénéenne, éclose sous la triple influence de la race, de l'éducation et du terroir? Cette rude terre fut toujours fertile en
braves et loyaux serviteurs du pays, depuis ceux qui arrêtaient aux premiers siècles du Moyen-Age les invasions
sarrazines jusqu'à Galliéni et jusqu'à Foch. Les hautes
vertus des vieux Gascons, le bon sens lucide et clair, la
hardiesse des conceptions, la ténacité, la foi indomptables,
Foch lesa portées à un degré éminent et sublime!
Ces énergies spirituelles qu'exaltaient déjà Montìuc et
Henri IV, il en a fait le principe vital de sa stratégie. Venu à
la vie militaire au lendemain des cruelles leçons de 1870, il
est certes le chef moderne entre tous, ouvert à toutes les
conceptions de la nouvelle guerre scientifique. Professeur à
l'école de guerre, il oppose à la stratégie impersonnelle et
froide d'un de Moltke une stratégie autrement vivante, fertile
en coup décisifs, puisée aux sources vives de la doctrine
napoléonienne. Il nous montre le secret de la victoire plus
haut que la trajectoire des obus, dans l'exaltation des forces
morales. Encore le moral, toujours le moral ! telle fut sa
devise. Cet homme de guerre, qui est aussi un penseur et
un grand écrivain, proclame avec Joseph de Maistre qu'une
bataille perdue est celle que l'on croit perdue. Avec le Japonais Nogi, il eût dit que la victoire appartient à celui qui sait
souffrir un quart d'heure de plus.
La guerre éclate, surprend la France pacifique et trop confiante qui laissa rouiller son armure. Nous devons subir le
choc de la mieux organisée, de la plus formidable des puissances de destruction que le monde ait encore connues.
Mais Foch est là, et, avec lui, ces autres fils de la terre méridionale qui s'appellent Jcffre, Galliéni, Castelnau. La doctrine de l'énergie morale, ils l'insufflent à nos multiples
armées déjà fléchissantes. C'est le redressement de l'Esprit
et de la Volonté humaine contre la matière aveugle. C'est la
Marne, c'est l'Yser, c'est l'Aube de la Victoire!
En Août 1914, Foch commande le 20e corps, de Nancy. Il a
porté à son maximum de puissance ce redoutable instrument de combat. Notre offensive prématurée du 20 Août se
brise sur les embûches et les retranchements de Sarrebourg
et de Morhange. Foch soutient la retraite, use les forces
ennemies, rend possible les victoires de Castelnau à Rozelieures et au Grand-Couronné, qui sauvent la Lorraine et
l'aile droite de notre armée. Mais vers l'Ouest le flot de l'invasion a rompu les digues, le canon de von Kluck tonne aux
portes de Paris. Joffre rappelle Foch de la Lorraine, lui confie
le commandement d'une nouvelle armée au centre du dispositif de la bataille suprême qui va se livrer de Paris à
Verdun. La lutte gigantesque se déchaîne. En Champagne
l'armée de Foch semble un instant plier sous le nombre. Le
chef héroïque se cramponne au terrain, affirme dans cette
heure tragique un optimisme sublime. Il découvre un trou
dans la ligne ennemie et y lance la 42° division, rappelée de
�A
Balentino. — Discours de M.
R. LIZOP.
(Glkhat poussin)
la Meuse. La manœuvre est décisive; le château de Mondement est repris, les cadavres de la garde impériale s'enlisent
dans les Marais de Saint-Gond. Une première fois Foch a
sauvé la France!
Un peu plus tard, la vague germanique déferle vers les
rivages de la mer du Nord. Anvers a succombé. 11 s'agit
pour l'ennemi de prendre Calais et nos ports de la Manche,
de couper nos communications avec les Britanniques. Mais
Foch est encore là. Il lance sur l'Vser toutes les forces dis-
�— 34 —
ponibles, marins, cavaliers, territoriaux. L'armée anglaise
va plier; Foch, dans une entrevue mémorable, adjure le
maréchal French de tenir jusqu'au bout en évoquant les
glorieuses traditions de l'armée britannique. Les Anglais se
ressaisissent; nos marins écrivent de leur sang la page
immortelle de Dixmude. C'est la lutte effroyable sous un
ciel bas, dans un océan de fange. La matière cède une fois
de plus aux énergies mystérieuses et invincibles de l'Esprit;
le flot ennemi se brise tout sanglant sur une digue de
poitrines kumaines. Guillaume peut brûler Ypres; il n'entrera pas dans Calais.
La barrière est dressée. C'est la guerre d'usure lente, sournoise, épuisante. Foch, commandant des Armées du Nord,
prépare cette offensive d'Artois du printemps de 1915 qui fait
trembler l'Allemand dans Lille et dans Bruxelles. Un an
plus tard il dirige la gigantesque offensive de la Somme. Le
front allemand craque sous nos coups redoublés. Verdun
est dégagé, et, au printemps de 1917, l'ennemi doit évacuer
les champs dévastés de la Picardie.
Voici 1918, l'année décisive ! Les deux adversaires, comme
deux fauves blessés et sanglants, s'observent et se défient
avant le dernier assaut. L'Allemand s'élance le premier. Il
croit sa ruée irrésistible. Les Alliés n'ont pas encore réalisé le
commandement unique. Le front anglais de Picardie est
enfoncé! La marée teutonne déferle à nouveau sur nos
plaines du Nord. Montdidier est pris, Pans est menacé; les
jours tragiques de 1914 sont revenus!
A cette heure sombre le chef du gouvernement français,
d'accord avec les Alliés, se tourne vers Foch. Il lut confie le
commandement suprême des forces alliées. Une vague
d'angoisse passe sur le pays : le doute n'atteint pas le chef
au cœur d'airain. Comme aux jours de l'Yser, il dresse partout une infranchissable muraille humaine devant les
masses ennemies qui ont enfoncé le Chemin des Dames
après les lignes du Nord. Il leur barre la route de Paris, il
les endigue, les contient. Sagement ménager de ses forces,
il prépare ses armées de réserve, ses masses de manœuvre
qu'il lancera, quand l'heure sera venue, comme un marteau
d'acier irrésistible. Abrités par l'ombrage impénétrable des
forêts du Valois,les masses d'infanterie, les canons lourds et
légers, les tanks innombrables attendent que l'heure de
Foch ait sonné.
Le Germain croit la victoire toute proche. Le Kaiser lui a
promis l'« Offensive de la Paix », qui le ramènera dans ses
foyers gorgé de pillage. L'ennemi fonce tête baissée, tel un
sanglier furieux, dans le piège tendu par le génie de notre
chef.
Le soir du 14 juillet 1918, le ciel de Paris s'embrase
d'éclairs. De l'Argonne à Château-Thierry les masses allemandes se ruent encore sur la Marne au milieu d'un feu
épouvantable. Tout est prévu de notre côté. Les canons de
Gouraud fauchent dans les plaines de Champagne les vagues
�— 35 —
serrées de Ludendorf. Vers Dormans, les Prussiens, plusheureux, ont franchi la Marne.Mais au nord-ouest, sur un flanc
que l'ennemi croyait gardé, éclate le tonnerre vengeur d'une
canonnade imprévue. L'armée de Mangin s'élance de la
foret de Villers-Cotterets, attaque de Soissons à ChâteauThierry. C'est l'événement, l'épisode décisif. L'ennemi sent
passer le vent de la défaite. L'offensive impériale, l'offensive
de la Paix s'achève en désastre.
L'Allemand repasse la Marne ensanglantée. ChâteauThierry, Soissons, Fère-en-Tardenois s'ouvrent à nos
armées. Paris est dégagé, la France est sauvée.
Quelques jours plus tard, le front de Picardie s'enflamme
à son tour. Un général anglais se plaint de l'insuffisance de
ses forces. Foch lui ordonne : « Attaquez quand même!»
Montdidier, Lassigny, Noyon sont à nous. L'ennemi sent la
guerre perdue, l'abîme s'ouvre aux pieds du peuple allemand
et de son empereur.
Foch, élevé à la dignité de Maréchal de France, exploite à
fond la victoire. Plus de répit à l'adversaire blessé à mort
mais encore redoutable dans ses réactions furieuses ! C'est le
massif de Saint-Gobain, c'est Saint-Quentin, c'est le Chemindes Dames, c'est toute la ligne Hindenburg qui cède ! Partout
les bataillons gris refluent vers la frontière sous les rafales
de nos canons, les torpilles de nos avions et les pluies cinglantes des premières bourrasques d'automne!
Au nord les armées franco-belges foulent à nouveau le
sol délivré delà nation martyre! A l'est, Gouraud a forcé les
lignes de la Champagne, Pershing a débusqué l'Allemand
des fourrés de l'Argonne.
Les deux branches de la tenaille d'acier se referment sur
l'énorme armée en retraite acculée aux forêts impénétrables
des Ardennes qui virent nos premiers revers en 1914. En
Lorraine, l'armée de Castelnau va s'élancer et fermer le
cercle fatal ! Le peuple de Seigneurs, celui qui a rêvé
d'asservir l'univers est ébranlé jusquedans ses couches profondes. L'ouragan de la défaite et de la révolution balaie le
trône des Hohenzollern. Par une sombre nuit d'automne les
phares d'un automobile illuminent une clairière de la forêt
de Compiégne. Des officiers allemands drapés dans leurs
longs manteaux gris, descendent du véhicule, le front ployé
par la douleur et la honte. Ils entrent dans le wagon de
l'État-Major où Foch les attend, muet et grave comme un
sphinx de granit. L'Allemagne de Bismarck et de Guillaume
capitule et dépose aux pieds du chef victorieux son bilan de
rapines, d'infamies et d'assassinats!
Les historiens de l'Avenir mettront dans leur lumière définitive la physionomie du chef et les géniales conceptions du
plan de la bataille libératrice. Nous ne voulons aujourd'hui
que faire monter vers lui l'hommage du terroir.
Lorsqu'il a guidé ses légions victorieuses sous l'arche
triomphale, les yeux perdus dans un rêve de gloire, les
�- 36 —
représentants de la Nation française et la ville de Paris lui
ont offert le laurier d'or et l'épée de la Victoire ! Aujourd'hui
sa province natale, avec l'humble hommage de toutes les
voix de la terre, avec toutes les fleurs de la poésie gasconne,
tend vers le chef illustre la gerbe rustique des bruyères et
des pervenches pyrénéennes.
R. LIZOP.
— Aquet counde-rrendut des grani hèts det noste Foch, hôrt
aplaudit, que hè senseciour;.
14. Alloucucioun per M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns
Arrepresentant dera 'Scòlo à Paris.
Atsòrjtourn, M. Léon Castex, de Sen-Gaudéns Gauastoas,
Arrepresentant à París dera 'Scòlo deras Pirenéos, qu'arregaujéch er' assisténço per iou 'scarrabelhado emproubisacioun. en
parla gascourj, aoun dits tout et sor; gòi de troubá-s en país, ta
iou ta bèro hèsto, è associe Sen-Gaudéns è touto 'ra countrado
ara glourificaciour; det Marescaut Foch.
15. Gant de « Montagnes Pyrénées »
Enfir], et cant, pera Couralo, que M. l'abat Barès dirije toustém à 'rrabi, de «Montagnes Pyrénées », que hè 't courounomént
dera ceremounió dera Inauguraciourj è de touto 'raprumèro partido dera nòsto hèsto. Dabb « Aquéros Mountanhos — que ta
hautos soun... », nou i-a pas cap de imne que sié mès poupulari
en nòste païs coumengés. Es coubbléts que desbrélhen en nòste
còr es mès tréndi è mèstoucants soubenirs; edj arrepic qu'arrespire era erouïco energió mountanhardo dera qui berjguém de
hesteja en Foch iou ta glouriouso erjcarnacioun. ; « Ce refrain»,
ce dits A. Praviel en Figaro det 5 de Setéme 19:9, en esprima
ui} pentimént que prèsquetoúti nous-áuti, es qui moustroubauem
aquiéu, esproubèrem alabéts coumo étch, « me poursuit, tandis
« que les voitures nous emportent loin de Valentine. Depuis
« qu'un petit montagnard a grandi dans ce village, le vieux.
« chœur d'orphéon a pris un sens prophétique :
Halte-là ! Halte-là !
Les Montagnards sont là !
« Et les Barbares s'arrêtèrent ». —
— Qu'ei à Sen-Gaudéns, otèl Ferrière. è, de nauètch, après,
à Balentino qu'es ba passa 'ra segoundo mitât dera Felibrejado:
era Taulejado è 'ra Seénço des Jòcs Flouraus, que detalbaram
en prouchèn N°.
(A segui).
C.I.D.O.
8ÉZIE RS
SAINT-GAUDENS. — IMPRIMERIE NOUVELLE, A. PORTE
�Domaine et Dialectes de PEscòlo deras Pirenêos
Notre Escolo a été fondée pour le Commingeset le Couserans, région
naturelle et historique comprenant, dans sa plus grande extension,
les vallées du centre des Pyrénées, entre celle de PAdour et celle de
l'Ariège, et leurs prolongements vers le nord ; ce qui donne, en gros,
l'est des Hautes-Pyrénées (bassin de la Garonne), l'est du Gers (jusqu'à l'Arrats), deux tiers de la Haute-Garonne (jusqu'aux portes de
Toulouse) et un tiers de l'Ariège (du Salat à la Lèze).
Dans notre Revue et dans notre Almanach se trouvent représentés
les parlers gascons de cette région et des régions avoisinantes par de
nombreux collaborateurs (certains sont décédés, mais nous publierons
leurs œuvres). Voici les principaux, que nous pouvons ranger en plusieurs sections :
I. Quatre Vallées et pays adjacents : Guchen (ab. Marsan), Estensan
{J. Anglade), Arreau (Fr. Vidailhet), Sarrancolin (Mma de Barry),
Bazus-Neste (ab. Laforgue), Avezac-Prat (ab Verdier), St-Laurent-deNeste (Fr Soulé), Ferrère [Barousse] (J. Soulé-Venture), Anères (J.
Dasque), Aventignan (L. Dulhom-Noguès), etc.
II. Bigorre, Bêarn, Landes : Bagnères-de-Bigorre (J. Laquet), Gerde
(Philadelphe), Lanne, c. d'Ossun (ab. Liarest), Gèdre (Rondou), Lourdes (Espagnolle), Arudy, v. d'Ossau (Arrix), Arrens (M. Camélat),
Trie-sur Baïse (Maumus), Montaner (S. Palay), Navarrenx (ab. Benture), Thèze (Mariande), Geaune(ab. Barrosj, Arès [Gironde] (E. Barreyre), etc.
III. Haut-Comminges, Nebouzan, etc. : Val d'Aran (ab. Condo, J.
Sandaran^, St-Mamet-de-Luchon (B. Sarrieu), Cier-de Luchon (E.
Dabos), Mayrègne (G. Pêne, J. Sens), Ore (J. Darnet), Cier de Rivière (ab DuforJ, Saint-Gaudens (L. Castex, P. Ferrière), Chein (ab.
Bataille), Aspet (Bouéry; E. Ribet), Sengouagnet (A. Pradère), PéguiIhan près Boulogne B. Daubian), etc.
IV. — Couserans et Ariègepropre : V. de Biros(P. Castet), Balaguères (H. Morêre), St-Girons et Soulan (L. de Bardies, ab. Bonnel),
Moulis (A. de Savignac), Massât (J.-M. Servat), La Bastide-de Sérou
(F. Escaich, L. Lazerges), Ustou (V. Bardou), Artigat (L. Rivière),
Le Pujol (Claustres), Foix (A. Teulié), etc.
V. Bas-Comminges garonnais : Puymaurin(ab. Peyrouselle), Carbonne (L. Gervail), etc.
VI. Bas-Comminges savais : Endoufielle (P. Laporte), Sarrant (Secheyron), Montpezat (H. Dambielle), Samatan (L. Troyes) etc.
VII. Astarac, Armagnac et Basse-Gascogne : Villefranche-d'Astarac
(U. Lacaze, E. Levrat), Auch (Mme Burgalat, J.-B. Sengès), Fleurance
(A. Cator), Eauze (S. Cassaët, A. Cambos), Lagraulet (A. Lamothe),
Dému (H. de Pujens), Miradoux (A. Sémeilhon), Cazaubon (ab. Sarran), St-Pierre de Buzet (M. Lacroix), etc.
VIII. En dehors de la Gascogne : Sarlat [Dordogne] (M. Delbreil),
Moissac [TarnetGne] (Rigal), Caussade (Bédé), St-Antonin (M. Laborie); languedocien de l'Aude (Cuxac;, de l'Hérault (L. Rouquier, L.
Gouyer, etc ) provençal (P. Fontan) catalan (J. Delpont) etc.
Cari Counfrais, se boulét que countiniiém, ajudàt-mous dera
bòsto plumo è dera bòsto bousséto.
�ART. I. Il est fondé, pour la région gasconne de la haute Garonne et.
de ses affluents, une Ecole félibréenne qui prend le nom d' « Escolo
deras Pirenéos» (Ecole des Pyrénées).
ART. 2. Le siège de l'Ecole est à Saint-Gaudens. — Elle comprend,
cinq Sections : i° Haut-Comminges proprement dit et Nebouzan (StGaudens); 2° Quatre-Vallées (Lannemezanj; 30 Bas-Comminges savais(Lombez); 40 Bas-Comminges garonnais (Muret); 5° Couserans (SaintGirons). [La 40 Section sera détachée de la 30 dès q'ie le nombre de
ses adhérents sera devenu plus important].
ART. 3. Le but de VEcole est de maintenir et de relever la] langue
gasconne du Comminges et du Couserans, de conserver les traditions et'
les usages locaux, et de dévslopper la vie régionale,
ART. 4. L'Ecole s'interdit absolument toute polémique politique ou religieuse, soit écrite, soit orale.
ART. 5. Les Membres Actifs paient 70 fr. par an, et ont droit au
titre de Félibres et à toutes les publications de l'Ecole. — Les Dames
sont admises. — Les Bienfaiteurs de l'Ecole pourront être déclarés par
le Bureau général Membres d'Honneur. — Les Membres perpétuels
paient 120 francs et sont inscrits à perpétuité sur la liste des Membres.
ART 6. Il est recommande, en envoyant son adhésion au Bureau
général, d'indiquer, en outre de l'adresse, le lieu d'adoption au point
de vue dialectal
. ART. 7. Il y aura des Groupes locaux là où plusieurs Membres actifs(5 au moins) décideront d'en établir un. Tout Groupe devra se rattacher à l'une des cinq Sections
ART. 8. Les cinq Sections et les Groupes jouiront de la plus grande
autonomie, à la seule conditiond'agir conformément aux Statuts, notamment de respecter les articles 3, 4, et 5, et de se tenir en rapports avec
le Bureau général.
ART. 9. L'Assemblée générale de l'Ecole,
composée de tous les
Membres actifs, doit se réunir une fois l'an. Elle peut modifier les Statuts à la majorité absolue
ART. 10. Le Bureau général est élu au scrutin secret pour 3 ans par
l'Assemblée générale. Il est composé d'un Président, de cinq autres
membres, ayant rang de Vice Présidents et représentant chacun l'une
des cinq sections de l'École, d'un Secrétaire-Trésorier et d'un SecrétaireAdjoint. — Le vote par correspondance est admis pour cette élection.
ART. 11. Les questions relatives à l'administration de l'Ecole, à ses
publications, à ses fêtes, à ses relations extérieures, sont réglées par
le Bureau général. Notamment, il nomme ses commissions, ses délégués
et ses représentants.
L'£jco/o deras firenêos, association déclarée suivant la loi de 1901,
compte plus de 500 Membres ou Adhérents.
NOTA. — Composition du Bureau général pour 1919-1921 : Président, M. L de Bardies, à Soulan, par Aleu (Ariège); Vice-Présidents,
MM. F. Artigue, à Labarthe-de-Rivière (Haute-Garonne) [HautComminges], B. Daubian, curé de Villefranche-d'Astarac (Gers)
Bas-Comminges], A Teulié, directeur d'école à Saint Girons (Ariège)
Couserans], Fr. Soulé, directeur d'institution à Saint-Laurent-deVeste (Hautes-Pyrénées) [Quatre Vallées]; Secrétaire-Trésorier, M.
B. Sarrieu, professeur de philosophie au Lycée, Félibre Majorai, 121,
rue Lacapelle, Montauban (Tarn-et-Garonne) ; Secrétaire-Adjoint, M.
J.-M. Servat, Mèstre en Gai-Sabé, pharmacien, à Massât (Ariège).
Le Gérant :
N. ABADIE.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Variante Idiomatique
Gascon
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Aire Culturelle
Gascogne
Comminges
Couserans
Val d'Aran
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Occitan (langue) -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Foch, Ferdinand (1851-1929)
Description
An account of the resource
Era Bouts dera mountanho. - 1920 - N° 2 (16e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
De Bardies, M.
Rozès de Brousse, Joseph (1876-1960)
Mondon, S.
Ferrière, P.
Pujens, F.-H.
Cambos, Arthur
Savignac, A. de
Lizop, Raymond (1879-1969)
Castex, L.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escòlo deras Pirenéos
Abadie (Sen-Gaudéns)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1920
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.org/omeka/files/original/5af3d12322aff92e062b6944ea662235.jpg
http://www.sudoc.fr/038896095
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Era Bouts dera mountanho <a href="https://www.occitanica.eu/items/show/10927">(Accéder à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://purl.org/occitanica/11108
FRB340325101_AB1_1920_002
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2015-04-03
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Era Bouts dera mountanho. - Annado 16, n°02 (1920)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Mediatèca occitana, CIRDOC-Béziers, AB 1
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
Le portail dans la typologie Occitanica
Mediatèca
Sous-Menu
Le sous-menu dans la typologie Occitanica
Bibliotèca
Type de Document
Le type dans la typologie Occitanica
Numéro de revue
Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Era Bouts dera mountanho
Escòlo deras Pirenéos
périodique = periodic
périodique occitan = periodic occitan
Revue