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A
LA PAYS A DE
ou
KPOPF.E TIRÉE D'UNE HISTOIRE AUVERGNATE,
EN VERS AUVERGNATS,
D'UNE ÉPITRE A BABET,
ET DU
COMBAT DES RAIS ET DES BELETTES,
ET AUTRES FABLES DE EAFONTAINE, TRAVESTIES,
PAR G. A. RAVEL.
ÏDfurifme /ìútton,
REVUE ET CORRIGEE.
PRIX : UN FRANC.
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LIBRAIRIE
CIASSIÇTIE & LITTÉKAIRF,
CHEZ 1,'AUTEUR,
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ERMONT-FERRAND.
T'ejidetaàieli lis vteiut livres
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NAIKE,N°23.
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��LA PAYSADE,
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LES MULETS BLANCS.
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�POUR PARAITRE INCESSAMMENT:
LES GEORGIQUES AUVERGNATES,
ou
L'ART DE CULTIVER LES CHAMPS D'AUVERGNE ,
POÈME EN QUATRE CHANTS.
La charrue est décrite, dans ce langage inculte, avec autant de
concision et d'élégance que dans les Georgiques de Virgile ou de
Delille.
SATIRE DIALOGUÉE EN VERS FRANÇAIS.
�LA PAYSADE,
ou
ÉPOPÉE TIRÉE D'UNE HISTOIRE AUVERGNATE,
EN VERS AUVERGNATS,
D'UNE EPITRE A BABET,
COMBAT DES BITS ET DES BELETTES.
ET AUTRES FABLES DE LAFONTALXE, TRAVESTIES,
PAR G. A. RAVEL.
Beuïwme rìrttiún,
REVUE ET CORRIGEE.
*§>® PRIX : UN FRANC. »<|
€krm0nt-ifm-anir,
CHEZ L'AUTEUR, BOULEVART DU GRAND-SÉMINAIRE, N» 23.
1838.
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Tous les exemplaires sont revêtu* de ma signature.
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PRÉFACE.
J'OFFRE aux amis de la gaîté un ouvrage d'une
espèce assez singulière : c'est un poème héroïcomique en vers auvergnats, dont le sujet est la
conduite d'un char superbe par des cultivateurs.
J'ai intitulé cet ouvrage : La Paysade, dénommination dérivée des paysans qui en sont les
héros, comme Xllliade d'Homère vient du nom
de la ville d'Illion, autrement Troie; comme Lusiade dérive de Lusitanie, aujourd'hui Portugal.
N'ayant point de modèles dans les poèmes
héroï-comiques et burlesques que possède la littérature française, sur lesquels je pusse jeter mon
plan, pas même dans la Henriade de Voltaire,
travestie en auvergnat, par M. Faulcon, il a donc
fallu, aidé de mon talent, lutter contre nombre
de difficultés.
La première qui s'est offerte a été de savoir
comment je pourrais varier assez mes pinceaux
pour tirer un poème d'un sujet si sec et si stérile;
car la marche d'un char de Montferrand à Cler-
�mont, ne présente toujours qu'une marche uniforme à décrire.
J'ai craint, en second lieu, qu'en remplissant
trop ce sujet d'incidens, je noyasse l'intérêt
principal.
Non-seulement je ne savais comment tramer
un nœud au poème, cette règle étant de nécessité
pour produire un contraste avec la volonté de
l'action qui, se précipitant trop vite, ne laisse
rien à la mémoire du lecteur, rien à discuter
pour sa raison.
Pendant long-temps je désespérais de,vaincre
ces difficultés ; c'était le premier ouvrage de spéculation poétique que j'entreprenais ; mais le
goût, à défaut de génie, me fut d'un grand secours, et labor improbus omnia vincit. J'ai orné
cette petite action d'autant de digressions et d'épisodes qu'elle en pouvait être susceptible, faisant
toutefois en sorte que ces ornemens ne parussent
pas étrangers au sujet.
Il n'y a de vrai dans le poème que la conduite
du char; c'en est le fond, la base : tout le reste
est une pure fiction, une fable.
Je fais intervenir un sorcier; c'est l'enchanteur de l'esprit des cultivateurs, le moteur de
l'action.
\
�Saint Verni, le patron des vignerons, s'oppose
à l'enchanteur : voilà le nœud.
Maintenant, pour apprécier l'ouvrage, il faut
le lire et le relire; c'est alors qu'on l'aura examiné plusieurs fois qu'on découvrira, à travers
toute la gaité burlesque qui le caractérise, un
fond de raison des plus sérieux. Le littérateur,
pour peu qu'il comprenne cet idiome, en sentira
l'énergie et quelquefois même l'élégance; il en
admirera le laconisme; il apprendra que les métaphores et presque toutes les figures de la rhétorique ne sont pas étrangères à ce langage inculte; que les sentimens les plus exquis peuvent
s'y peindre ainsi que les passions, comme il peut
se prêter à la satire et à l'apologie.
��POÈME HÉROÏ-COMIQUE,
EN VERS AUVERGNATS.
CHANT PREMIER.
lo chante le grand Piare (i), o que biau poysan,
Embei son chapet fiate et son fraque 'o Ion pan ;
Qu'o quotorji dau chècle, o jeou de saint Nicoula,
Embei trente confreiris se fagai britela.
Quos gros sabots de bay, sau liu cor nò batinò,
Pré le chéar de Modamo chouaitont rao nò couquinò.
Ma toujours vigouroux, s'en besoin d'éguilla,
Fajeont rouffa las rodas sau l'enchèau déreuilla.
Taizo-te, coué pas vrè, n'en dizont lau vegis,
Eun âne n'o pas diu dau crétiens por cugis.
Veti mò sont le monde quan n'o re sau le plat ;
(I) Le héros du poème.
�LA PAYSADE,
10
Ma quand le fum n'en sort, jeazont mò n'ovoucat.
Por io, por re bobille, ame los ovintiuras :
Tout incrediule que ses, harni las têtas diuras,
Que sont pi q'eun miole, endecontre 'eun popei;
Ojessont iis lige? n'en fazont l'écheorpi.
ï^udio pa bei què monde viore en liberta :
fô zame tout de got dire lo verita.
Vivo le boune triple ! io que se pas bova,
Io que me pelle Toino, me lessoyo brava?
Non, non, cou faut qu'écrive, faut que fachè morveillo :
Pu biau cou n'en chero que le thio d'une veillo.
S'en pilla mcu confrèris ('), faut qu'o boute porfait,
Et qu'on dise glòria dau què que zo zo fait.
0 mon secou, Bobet, contaren quelle histoiro.
Lo plumo conduiré, te tiendra l'icretoiro;
Te me dira de fère, boutaré por écrit,
Toucequ'on fait eugen, et touceque zont dit.
Parovant nos faut dire o Ion embei o lardze
Tous lau biaux poysans qu'éront de l'ossimbladze.
Yo yo-ty pa Francei, qnè petit barbo salo?
Botrand le financhè que menayo 'uno viallo ?
(1) MM. François Perdrix, Joseph Pasturel et M. Faulcon, de la ville
de Riom, ont tous trois fait des vers auvergnats. Le dernier a travesti
la Henriade de Voltaire , sur la parodie qu'en a faite Marivaux. Le secondacomposé l'Homme content, apologie de la vie rustique. M. François Perdrix est auteur d'un poème sur l'ancienneté de la ville de
Clermonl; mais il ne nous en reste qu'un fragment très-court sur la
perspective de la place d'Espagne. On le trouve dans la notice de
M. l'abbé Delarbre.
�CHANT PREMIER.
il
Et què gros péroulère (o sou nou, coué Renai)
Que poudio pa se vir bei què braw Pérounai?
Jeuber, Tienne, Grobié, Toino le bobilla,
Ainche que le grand Nanne et Mechau le souma?
André, le gros Mothieu, notre tambourinère,
Jeaque, Jèan, son omi , bei Gueillome, son frère?
Brivo dien saint Geneix que fé son sencheva?
Et Bouber?... de ma plume io cregèo se sova.
Peu Jozei le courna, pouère d'uno fomillo
.
Que le tiro tant bien de l'onglio et de l'oreillo
Tant dotreis, sen compta trei grands Planto-Pouré :
Quos dati, por tira, fugaitont pas daré.
Gaspa n'en zéro véun : qué jardinei o fon,
Dau troupet que io dis io zéro le segon.
Lau vcti d'uno bindo (0 'o quos rudés confrèris,
Que toujcour se dijiont einsimble liu offéris;
O lo bas bru porlavont dedien dau petits couins :
Le bon Dieu zo sabio, ma ne fajeont lau saints.
Graço 'o liu Copitagne, couèro 'cun hcume de tèto
Ma tobe io fugai l'ovoucat de lo fèto.
Piare 'io se pelavo, et so feno 'Izobeau :
Se zayo le thio frid, so feno l'ayo chéau;
Zéro gento illo dri coummo lo chominado;
Piare 'enquera l'omavo!... oyo mangea so
!
Ma t'obleda, Babet!... davant de conta Piare,
Pour zo bien couminça, écrivo dien qué quare.
(1) La voyelle (o) finale s'élide dans l'idiome auvergnat, comme dans
la langue italienne, et se modifie comme dans ce vers :
Zéro gento illo dri coummo lo chcominndo.
�12
LA PAYSADE.
Prè le timps d'au popés, quond lo flou que pas neiro,
Fugai de sonignou souriido tout enteiro.
Quand l'ogaitont vediudo, frichéo dien lau jeardis,
Imitado 'en argen pré lau cotas d'hobis;
Le paubrés patriotés égora, morfondiu ,
N'en serravon l'empigno, et se cregèont perdiu.
Le Corsois déliogeant de son brave doumaine,
O lo porto troubai d'Artois bei d'iïngoulème;
Et coummo se sovavo dau cota dau morrei,
Vegai tout devant se , Bourbou notre bon Rei.
Loye 'o molhérou parto, en prenie 'euno chenado :
« Souvenio te, digai, cuge, dau quello nado;
» O grand diable chéo lio, vait parto 'en se grattant,
» Io sésn'heume ruina, prite 'o croba de fam....
» Into ' possa què timps, quos jéou de république
» Quand o Boubcspierre, o Borra faguei niquo!
» De las flomma d'enfer né tira lau bon saints;
» De tourmentas qu'iis zèront liu bailli dau bon temps ;
» Chearchei por lou gari lau moçou, lau platrèris.
» Chéaque défigura tournai care sau offèris :
» Lau nobleis sont parmis, lau pètreis pordouna.
» N'iogai pu de pindiu, pa mé de glotina.
» M'ont trohi, quos couquis, me zont joua quienconello !
» Belio qu'ora ton tour : adiè, paubro gounello ! »
Corsois part sau le cheamp, so cocardo o cheapet,
Sen vale, sen monturo, sen argen o gousset,
Cou fagéo rire le monde ; le Rei zo fagèo guère ;
Car y zayont reuba so podello et son duère :
Coué lou sargeans chè se qu'oyont fait nò délramo;
Qu'oyonl tira dau joüo le Rei bei lo Modamo.
�CHANT PREMIER.
15
Bourbou commo 'eun ofant, dien sau paubrés grené,
Puravo sau défècbeis, quos de son devanchè.
Ma se que n'amo pa lo diarro et lo topajj,
Io portai, quand vingai, lo peai dien le mouenajj.
Io n'amo pa le bru, mé io zo be rozou;
De se tira lau piaux cou ne so pa tro bou.
Bioco d'inipotinas, devant son orri bado
Boutaitont vitomen ò buzei liu cocardo.
Coummo dien le mar gra chacun se bigorrai,
Insau lo pet dau chey mon cheat se lè fourrai.
Cheacun enforinai son conte et so figuro,
De joyo lau curas chantaitont d'à boune heuro.
Bigotas et bigots dessarraitont liu dints;
Et las demouèzeletas liu petits thio pudints.
Enfien venio qué timps, morqua dien l'ecreliuro,
Que Verni (') bounagen. navo passa por luro;
L'entour de son celey yo yo eun grand macheara,■'
Que dien lo Sainto Sion zéro 'otretimps cura.
Berna, veti son nou : l'enfer fagai que droite ;
Ochetau batiza, se biliai coumme eun grolle.
Las menetas l'omaitonl; fugai liu cheat-gouri :
Couè counidiu por tel d'Herbet mò de Paris.
Faut cou ruina eun mort? coué se que dit lo meço;
Yo ti nò gento drollo? coué se que lo confesso;
Io fé prou son mené bei l'omour dau bo Diu;
(I) Le patron des vignerons : son culte se fait en Auvergne aujourd'hui, de même que celui de Bacchus s'y fit autrefois sous la domination de César.
�14
LA PAYSADE,
Mangèo dau lard le vendre, sabé qu'è diffindiu.
Et tandi qu'a Landet (<) foyont lau paysans,
Se bio le meliour vi s'en s'emoya dau cheamps.
Peu que n'o io pas fait? o forço de mandrillo,
Dien lo Franco 'otre timps boutai lo bizobillo.
Ma quo payai las vitras, d'otreis quo què bandit?
Ah! que de brave monde n'ètont en porodil
Berna (2) dien son enfer s'en ai fère penitinço;
Ma betau l'empesta s'echèampai per Lo Franco;
Villai lau paysans, lau tournai dègalla :
A coué dacou tout pur qu'io te voule parla.
L'environ de ménu, n'en zont dit lau témoin,
Lo veillo que lo Reino vingai bei le biau temps;
Què Berna par Cliarmou tout sou s'eproumenavo,
Son grimoiro 'o la ma, o chèat-vanio contavo :
« Petit ozet, ècoto : io voule, mon omi,
» Demo bei mon coutei sochina saint Verni.
» Le pindré le vourien, ou padré mo soutano;
» Chcré mouètre 'o lo fi de so richo payzano.
» Sau paysans demo, prè v'eun chéar vont tira i
» Cou chero mau miolés, lau faré roboura.
» Por l'ocogeu, lo zé, lo lessen pa gata;
» Faut n'a troba grand Piarc, et peten pa pu ta;
» Le traporè o lei, Vi dire no ganduèzo;
» Mò né pa bien sovant, io n'en moudro lo frezo.
(1) Canton de vignes très-pittoresque, au sud de Clermont, sur la
gauche de la grande route d'Issoire.
(2) Le fanatisme personnifié. C'est l'ismemo du poème.
�CHANT PREMIEU.
IS
Acou dit, le Breno fé nò graudo ecambado;
Chè Piare io s'incourt don, troubo porto sorrado.
Que fé? monto o couvert, entro por lo liucarno.
Piare dien què momint dourmio coummo uno carno :
Dispora d'Izabeau, o cocheavo 'o grenei;
Le cheanuènc futa s'opproucheai de son lei :
a Te deurmè, li digai, coummo eun rompère de baou.
» Piare, dèveillo te, ty lo pointo dau jeou. »
lo trapo 'in dizint cou, l'endourmi por nò vcllo;
Paur Piare fétrei sauts, tout de grand se deveillo.
Bado l'œu coummo 'euno 'euillo ; io zi tout égora
Mò nò lèbre que fuge 'ayo lo thio sorra.
« Lau grands emeis pourtant ne dourmont pas las neu,
» Et coummo vè cou don que te rouffa che greu?»
Piarre d'auge qué bru, se cret pri dau tounare;
Io bandouno tôfait son âmo 'o son vicare.
Zéro recondiu tremblant dien le fond de sau draps;
Beguejèavo chint Pater, chint petits Ave Maria.
Pourtant tout jutomen, sort so tèto bourrado :
Quei cou? demandai io, d'uno voi enrumado.
Le prête quête cop, par eun bra le soge,
« Ne crágne re, foda, li dit, sés ton cuge;
« Io me pelle Berna : ton pouère embei mo mouère,
» Euno zéro lo sœu, lotre zéro le freire.
» Tu sés don moun omi, por motra què io t'ame,
» Te baille què popei, te boute copitagne.
» Vé le fère lige, ne parde pas de timps,
» Vé quos trei jeardineis 0) que jeardinont tant bien.
(1) Trois frères jardiniers , les lieutenans de Pierre.
�16
LA PÀYSADE,
» Prenio taus escorpis, courro tant que pouèra ;
» Te reste pa bei narnio, jusquo que lé chera.
» Lo luno se recond ; dechèa, jusqu'o tanteu. »
Le sourchè tout d'eun cop, devant Piare se bieu.
FIN DU CHANT PREMIER.
�CHANT DEUXIÈME.
17
CHANT DEUXIÈME.
LE soûle se levavo de son lei argenta.
Piare zayo 'un géo, io l'ojegai chèanta;
Olo se dechedai de quitta so paillado;
Io lumo le chéolei por se boutre en porado.
S'encourt vers son ormoiro, vite n'en sort sas breyas,
Son fraque dau diminchés, bei sas bravas gossayas ;
N'obledai pa so tasso; io lo bouto 'o gousset :
Zoya dit saint Verni, quand zogai son chèapet.
Peu io épio le timps ; troubo 1 etallo bello;
S'en monto, coué chéoba, par conta so nouvello.
Inte vé io dobor? Chè quos trei jardineis :
Eront depeu la quatre 'o déroma lieu peis.
Piare, por lau capia, quand zè dien lieu canpagno U),
N'en fé pa mè de bru que le rei de Sardagno :
Son chèapet sau le bra, daré lau espoliés,
Se groupit et ratelo vé quos trei chevoliés.
Quand Gaspar, son segon, que no pas lo barluyo :
O traver le fuillajj vait Piare lo stotuyo :
( I ) Le jardin des Salles, à Jaude.
2
�18
LA PAYSADE,
Io prait le loby rente, io viro et tiro dri :
Por un pan de son Iraq le poysan zé pri..
Dau timps lau zotreis dou por lau cheu, lau pourès,
Portou se font chèami, coummo dou chy lebrés.
Coué Piare, coué notre 'omi, le bon Diu nous l'envoyo
En arribant, sottont aprè se plei de joyo;
Le trapont por le ceu, li maillont lo courgnollo.
Piare dau quello offére n'en perdio lo porolo :
Manquai desse étranlia : cou zéro dangeirou,
Desse zoma chi fort, oh qu'on è molherou !
Credai Piare pu roché qu'en hiver le cocu.
0 l'ogear de périr, fourçai, rocheai son ceu.
Voudia me sochena, credai io, o trei freiris,
O io Piare voutre 'omi que sa dau grand offeris?
A cou, dit le grand Piare, 'o tira le popei
Dendedien q'eun gousset que toucheave son pei.
A ty don mon Gaspar que sovant mò 'eun noutare,
Prait le bili tout fran de la ma dau grand Piare ;
Io chercheo dien so pocho, n'en sort tout bouétina,
Doua vitras que pozo rondetas sau son na.
Io coumminço o lige le popei mo cou parlo :
To poysan d'Herbet ou dombe de lo viallo,
Grand Piarre e'cotora coummo ton coummandant :
Opré Piarre Gaspar te porloro sin gant.
To dou lau zomora, pu fort que to métresso;
Coué le rei que zo vo, le papo et lo noblesso.
L'ortique zé lige, Gaspar sarro sou vireis.
Ebe, qu'en disé vou, credo Piare 'o trei freiris?
Le planto cheu ripond d'eun air tofait gaillar,
» Nos faut bieure 'eun bon cop, peu nos viren pu cliar.
�CHANT DEUXIÈME.
» De corcula d'ajeim cou né pas mafaçou;
» Et por mon avoucat io prène le poinçou.
» Piare, écoto me don : lien dien ton veginajj,
» lo sabe dau qué vi que baillo dau courajj ;
» Che tu voulé me crire, 'y niren dau qué pa ;
» Et quo so che Mecheau bei Nanne lé sont pa. »
Nin fugaitont doccor : o cochea de l'étallo,
Tou lau quatre 'en chéantant montaitont par lo vialo.
Quand sont meu pelerens vé lo plaço Champet, (i)
Liu proumei soin é ty, d'entra ché lo Barbet. (2;
Cou é dien quello towrno que le muscodin navo;
.ieamoué couéro sacra, le jeaucoubin n'entravo :
Cou é ty qu'o quos diarreu, le jeou dau Bou do Cros,
Nétout mangea lo tripo et bieure de bons cops :
Cou é ty poreironien, que se tenio vant l'aubo,
Consei de poysans de lo proumeiro robo.
.Teuber, Grobié, Rouber s'y troubaitont qué jeou;
Gueillome imbei son freirc, André, Toino métou;
Tienne, Botrand, Francei, chetau qu'iis lé fugaitond,
Dien le moins d'eun monmen mé de vient se mossaifonl,
Nanne, qu'é dit le grand, et Mecheau son omi ;
Brivo lé courrigai, dizont, de Saint-Genei.
N'obleden pas métou l'heume de l'Angéliquo,
Veritable drogou de l'anti-republiquo.
Lo loi zéro ché iis por Io rouyolita ;
Por l'ecorlato, non, ni por lo liberta.
Bei son fraque tout bleu, Renai le peroulère,
(1) La place de Jacques Oelille.
(2)
Aubergiste anciennement reconnu pour vendre du bon vin.
iQ
�20
LA PAYSADE,
Por l'ordre de lo loi ne pougai pas serviré :
Quand vegai tout de bou que s'en foudio tourna,
Ché le monei tout proché se nait enforina.
Pourtant qué grand sourché qu'ayo dévilla Piare,
Nèro pas loin daty recondiu dien son quare ;
Auge ché lo Barbet le bourniou dau foda,
Se piailla por le rei, chanta, rire et creda.
Deo gratias ago, o na bouttant son vire,
« Veti trente nigots que font bien mon offére. »
Cou dit, prait son mantet, lé se fourro t'entei;
Boutto sau so connotto eun cheopet 'o trei cartei ;
S'embarbo le mentou, prait sau gants, son grimoiro,
Manquo pa son robat, peu sotto sau so miarro :
Lo piquo, part, s'en vé trouba lau poysans.
(ïfobledai pas métou lau hornés bei lau lians.)
Quo joyo por trétou ! que dieugai dire Piare,
De revire 'eun omi, son cuge, son vicare !
Lau jeardinei dobor, soludaiton l'obbé ;
Ma Piare le proumei li tirai son cheapei.
Pourtant de son bétiau le chéanuène dévallo,
Et por fourba son monde en quos termés liu parlo :
« 0 tou bou poysan, bon jeou, gluairo, honnou !
» Io sés le grand prophêto, 'et Berna, coué mon nou
» Vcne dau porodis : dau qué lio sau lo tarro,
» M'envoyo le bon Dieu vou conta son histoiro :
» Parto me zo io dit, mon prouphèto Berna,
» Por lo viallo d'Auvergno, 'en qué champ fourtiuna,
» Dire 'o meu pastouroux (coummo cou io vou pello)
» Què grand bounheu por iis, quello richeo nouvello
» Qu'oneu lo d'Angoulême arribo de Poris,
» Dien q'eun biau chérir trina de douge cheavaux gris
�CHANT DEUXIÈME.
» Masso de poysans tout lo meliour 'engeuço :
» Diso iis de mo par que s'en courront d'avanço.
» Veti de las britellas, tu las liu baillora ;
» Et cheacun s'ottalle por trétou bien tira.
» Por solari, zoront lo croux bei le riban ;
» Ma cou faut, vou zo sés, desse go ri de blan.
» Cou é cheaba, niré pu roboura quello tarro.
» Honnou de vou pourta, sau lio faré lo marro;
» Adiè quellas éplitas, lo sarpos, le bousset,
» O qué moudi feçou bei que petit sorcet.
» Tan vaillo le poysan reveti dau bourgeoi,
» S'éproumenoro fier, et io faro lo loi.
» Ma cou é pas touto cou, prejeoré saint Crépi
» De vous fére chacun eun porei d'escorpi.
21
Le sourché cracheo oty termino sa matinas,
Por trouba dau hornés otant que trento ècheinas ;
Pello son sourcelejj, levo so ma o timps,
Io chearcheo dien qué libre que le diable n'intind
Trei petits mou latis epeis coummo de collo;
Ochetau, tout l'entour cou s'épeche 'euno niollo
Que confod eclir : tarro, cheaux tout se par:
Cou se lévo 'eun grand vint que muflo commo 'aun jear.
Mecheau né confundiu, Piarre n'é tout tranchy :
Lau zus se crezont morts, dotreis bien loin dichy.
Pourtant Berna bouffo : (faut n'épia lo merveillo)
Lo neu fut, et cheacnn batina se dévillo ;
Chéacun d'eun brave horné topa che biau, che bien;
Qu'on ne vait liu grand pan, liu brayas de bagen.
Cou fait, io fagai mé : prait sa miarre 'o bridou :
» Quelio tétio, digai, coummo lo trouba vou ?
�22
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
LA PAYSADE,
Io zé tant d'eun bon aby : d'eun grand âne zé fillo
Quéro bien éleva, d'euno bouno fomillo ;
Coummo quos âneis rougis n'éro pas entêta;
Zoyo 'eun bon himeu, biocop d'onéteta.
So mouère cou èro quello, quand Hirodo le bourrei,
Chéarcheai ben lau gendarmeis le Rei de Nozoreth.
Coummo l'ayo nourri l'empourtai sau seu rens;
Le sovai d'agolop d'entre tous quos vouriens.
Lio né pa, zo vezé, nò chetito bourriquo :
Lo bouèza sau le coüo , coué bouèza nò reliquo. »
A qué discours ruza, lau poysans sen chenço,
Sont pa coummo Thouma, lé boutout liu croyanço.
Le grand Nanne dobor, fé son empotina,
Nen sort son moucheodou, n'en secheo son grand na;
Peu tout en dandinant, que fagai qué viodaze?
Puyo sas grossas lora por n'en bouèza l'émajje.
Rouber, por dévoucheu, motrai sas petitas dents;
Bouèzai, las mas jeunidas, l'histoiro dau pudents.
Eun jeardinei futa zo troubai tampo âcre.
Sent dégoûta tampo tau operenti saint Fiacre ! (i)
On vegeo le grand Piarre monta soubre un chuque
Releva lo courpeiro, et bouèza le bouque.
Pré lo ceremounyo, Moucheu le machèara
Montai soubre so miarro 'eun gros thio de cura.
Partins, liu digai io, viren vé qué vialajj,
Sega me... A cou dit; lo miarro prait le larjj.
Et iis tretou benézeis de cheussa l'éscorpis,
(I) Le patron des jardiniers.
�CHANT DEUXIÈME.
Per sègre l'ovoucat courriont mò dau lopis.
Pas d'âne debata seubaisse tant courir;
Renai, por lau tropa, n'en pensai de périr.
lis semblavont voula bei liu grands fraqueis blancs :
Dien le moin d'eun moumen, entront dien Monfarran
FIN DU CHANT DEUXIÈME.
��LA PAYSADE, CHANT TROISIÈME.
CHANT TROISIÈME.
JLOUHTANT de tous cotas ojechéa ma las fennas,
Tout dau long dau quartei que se dijiont cheacunas :
Nos zont obandounodas ! crudello setuocho !
Euno fado vingai : paubras que faren no !
Notre paubre cura 1 de que ? et oui, mo myo,
Zé parti ! zé parti ! é cou bien vrc, Maryo,
Et que quête, et que lotre I iis sont trétous intra
Dien qué chéami virant que meno 'o Molientra.
Lias n'en digaitont mé : d'eun faigaitont miliasso.
Por zo bouta ichy nyo pas prou de plaço.
Quante las fennas parlont, las faut pas écota :
Quête cop lias dijiont tampo lo verita.
Veun que zi pas bovar, coué le bon saint Verni ;
Toujeou de boune grachéo dau cota dau clujani,
Baillo de son Bousset sin trohi lo parsounno,
Et se richigno pas quand lo soupo zi bouno :
Io zi ce que tu sabé ; à coué ti son difaut,
Io zamo le bon vi, nohi pas le fricot.
Tout obbé mau tondiu de se né pas filiâtre :
Ma por sau poysans se fayo findrc en quatre.
Denque ojegai nouvello que seguiont que cura
�26
LA PAYSADE,
lnjuquo son planchei sottai déséspera ;
Io n'éfondro so porto, io rompt so vouéseleyro.
Cheopi lo coüo dau cheat, renvarso so soleyro;
Bei so tèto pardiudo io chearcheavo sas breyas,
Sas breyas, qu'otrctimps, n'en navo vir sas myas;
Son brave habit d'étofo, et son chèapet redond :
Por sas brovas gassayas, las boutei pas doplond ;
Obledai lau ribans que, dedien son mariajj,
Zogai de son Marguetto, embey son piocelajj.
Partigai coummo cou, triste coummo 'eun courna,
S'en embrassa so fenno, ochy s'en déjeuna.
Le cheami que pringai marquo dien qué vallon (i)
Inte, toutos lau ans, se cuilli tant de pouom :
Lio chearman, lio cheari de lo divinita.
Lio vegait, en passant, son chéanturgue o côta; (2)
Ma coummo io doublavo le pa dien qu'e'uno layo,
Son mauva sort vougait !... échéopait no gassayo :
Io arribait enfien o Monfarrand le fort ;
Troubait sau poysans inte vindont lau port,
lis zeront che morris, o métan dau qué chéamp,
Q'euno 'euillo sin bargei, douas pu tas sin rouffian.
»
»
»
»
»
« Inte na, molhéroux ! et que songéa vou fère,
Liu credai «aint Verni, ché le monfarrandère ?
Sabé quo que poys chint pas lo liberta;
Que le nôtre toujeou por lio fugai pourta.
Omis, eugis, trétou, tou d'euno mémo ligno,
Lessa me ty quos chouans, venia sau mon ensegno.
(1) Le vallon fertile de Tireleine.
(2) Coteau de vignes renommé par ses vins, au nord de Clermont.
�CHANT TROISIÈME.
27
» Sau illo nos faren no bouno sochéta :
» Nos sotendren de dri lo franchéo égolila.
» Nos sen be deffindiu de contre lo pétraillo ?
» Nos preservont lau chéaux de touto autro conaillo !
» Souvenia vou d'au timps che méchcant por l'orgot,
» Que fougéa, que fougéa lo tarro, sin repos,
» 0 l'ordou dau soûle, to lo sainto jeournado,
» Bei no creutto 'o doublei, eun barlete d'égade;
» Ou que dedien l'hiver, daré nò bot groupi,
» Devina dau bizar, nen fagéa l'ichearpi;
» Héroux che troboillessa tant pau por voulre duère,
» Chéarmessa lau travaux; ma, non; (o bon Diè plère)
» Couèro por quos Chéanuèneis, quos presbytériens,
» Quos mouèneis dévourants, por quos gras Augustiens ;
» Tandi que dien son chéamp le bouvei jéavelavo,
» Le Seniour prenio chin, le mouène le démavo,
» Ayo io de cheabras? iis n'en buviont le lait,
» Por iis toujeou o pra lo vachéo vedelait.
» Nos zotreis, poysans, de notro paubro vigno
» Lessaven devosta lo flou de lo vindcgno.
» Rompo (1) le roc poysan, déchearmo lau garés.
» Et le, biau jeardinei, vé planta tau pourrés,
» Sameno tau melons, peu daré vait le diable :
» Adiè, penas, travaux, re ne té proufltable :
» Lau pétreis gapiont tout : le paubre poysan
(1) Ce vers et presque les trois suivans sont une imitation de ce pas sage dans la première églogue de Virgile, commençant par :
Insère nunc, Mtlibœ, pyros !pone ordine vilesetc.
�28
LA PAYSADE,
» 0 lo chour de son front nourrit tous quos Mniaii.
» Le timps noyo passa : lo bravo republiquo
» Ayo , grachéo 'o bon Diè, confondiu quello cliquo.
» Tout de 1 egalita marquavo le bon dri ;
» Et le pu fi olor, zéro le proumei pri.
» Lau grands bei lau petits, ainche que lau mouyens
» Desau la mémo loi zèront tous chetouyens.
» Lo justiço éro neto : ne fagéo pas faux pei :
» Lio pesavo son bur be moué q'cun regretei.
» Olor n'yo yo en F'ranço gabello, ni impots;
» N'yo yo pas quos faux émeis, quos espions, quos grapos ;
» Ma quand d'eun cop de vint, lo fourtiuno rebello,
» Zogai dau nacheunaux ranvira lo nacello,
» Quoque moudit sena d'impots nos écrazai ;
» Fougai tout endiura, narmo pu rc n'ozai ;
» Le mauva sintiment tournai gagna sau tarro
» Le noble releva tournai pourta lo diarro,
» De paubre et de vaurien trctaitont notre éta.
» On é toujeou moudi embei lo paubreta !
» Inte o passa qué timps, quante le boun Henri (i)
» Zéro dedien lo Franco in qualita de rei ?
» Que me zamavo tant !.... me venio vir 'o las vignas.
» Se fageo dien qué timps de la meliou vindegnas.
(1) Henri IV aimait, dit-on, à s'entretenir avec les cultivateurs
des occupations champêtres , et c'est sous ce règne que les culti
valeurs d'aujourd'hui prétendent que leurs ancêtres mettaient la
poule au pot.
�CHANT TROISIÈME.
» Lé venio bei so pipo, couèro son degale.
» Tos dou vè le celei vouédavin le barle.
29
» Adiè, qué timps né pus; adiè touto isperanço;
» Adiè lo poulo 'o pot, las fêtas, lo bombanço:
» Embei le boun Henri le bon timps zo passa;
» Et n'yo pas d'apparanço que torne remboursa.
» Coué chéaba, poysans, tout zo cheangéa de faço.
» Fia vou bei saint Verni, sotien de votre raço.
» De por mo barbo sainto, de por la liberta,
)i Vou zé dit, vous diré toujeou lo vérita.
»
»
»
»
»
» Dau menésméfla vou: coué dau cheats que sefourront.
Qué que né pas savant dio cragne que le gourront;
Endioso dien qué chècle, que chéacun népio ma
Daty, decé, delé, tout cequ'é mau détrama.
Dien le bon Diè tou sou bouta votro conflanço ;
Coué le meliou morchéa que peuchea fére in Franco. »
Acou dit, tout d'eun cop, saint Verni perd hâle;
Ma bieugai nò tassado 'o son petit barle.
Sau poysans d'oge dau mou che bien coupa,
N'oyont le courre coufle, et lau zœu tou trempa.
Quand fler de son discou, tant qu'o zé de so brayo,
Saint Verni se regardo
i manquo 'euno gassayo !
» L'orè, dieai, pcrdiudo en venir par quos pras,
» Che lo poudio jeunir mo gossayo de draps. »
lo dit, laisso son monde, et court pré so gassayo:
Lio n'éro pu olor dien quelle 'imablo layo:
Le vint l ayo jettado dien eun vivei bourbou
D'inte devio sourtir pleno de déshonnou.
�30
LA PAYSADE,
Diurant que le bon saint chearchéo soun ovintiuro,
Tanteu le Ion dau rieu, tan teu par lo verdiuro,
L'obbé por revenir proufito dau qué timps.
(Car io séro 'infuge o l'aspé dau bon saint. )
Olor de Monfarran lo Reino sapprechéavo.
L'obbè s'incourrigai vé Piarre que le pétavo.
» Alerto ! poysans, dau courajj, trétou !
» Le veti qué moumen que vou dio fère honnou :
» Lo Reino vait; lio zé dien le fon dau vialajj.
» Cou nos faut vitomen courir o son passajj,
» Ote, Piare, ote que sés che fort, che grand,
» Lo vido ou lo mort! capitagne, in ovant!
Piarre, 'o qué fier proupos, se chintiguai toutílammo
Le proumei d'un élan, gagnové lo modamo:
Sau souda le segont : de vir que poysan
Lo Reino le pringai dobor por n'étendan.
Piarre 'ovanço toujeou, lau cheavaux vont bon pas;
Ma forço é que sarrétont : liu chéami zé coupa :
Soubrc iis lau poysans doplond se parchepitont.
Quatre dau pu hordi prenont le chéar, l'arrètont.
Las courregéas, betau, par lo lamo 'ont possa.
Lou harnés sont in péças; lau chéavaux ranversa.
Cou fagai ma eun timps, et de se mettre in plaço.
Coué le meliou span qu'o pu noble ran passo :
Quos trei planto-pouré, lo flour et le pu biau
De par lau sintimints coummo de par le piau.
Le grand Nanne, Mecheau, Jeaque, Jèan son paré,
Sont tos quatre, d'eun timps, oltolla par daré.
0 métan se bouttai lo petito 'ispéço:
�CHANT TROISIÈME.
51
Roubert, Tienne, Grobiè marquont pas de noublesso.
De lieu ran zo foudiu que se chéont continta ;
Coué Piarre qu'o vougai ; n'yo pu d'égalita.
Quand lo Reino vegai quos fadas touto de teiro,
Lau rebelleis zayont mérita 1 etreveiro)
De so ma, sau le chéamp, varti sau postillou.
Loqués, casseurs de plats, l'intour sau cautillou,
Suesseis, valleis d'honnou, estofiés, se massaitont.
Ma devant iis lau blancs pa mouè qu'eun roc branlaitont :
Le couché za biau fère, io zo biau s'oppointa,
Jeaque d'euno égorado le jetto de cota;
lo se torno leva pie de mémo audaço;
Ma Jéan, d'eun cop de poing, l'étind o lo ranverso.
Fougai ma renonchéa : forço cou i fugai.
Lau miolés vitorieux gardont le cobriolai.
Et quand soubré iis zoya tira bei le conou,
Davant de le quitta cheyont morts o timou ;
Mémo, que zè bien pi, quand zoyont dieu lo fouèro,
Zogaissont moué zama de gata liu branleiro.
Tou loin de se dota, Pi are se lé bouttait.
O cou fugai olor que l'offéré è parfait;
Car, chetau ottiolla, qué bidet prait l'élan,
Entréno sau confréris, lo Reino et le balan.
Lo Reino que ne paut re fère bei sau goliès,
Por arrita quos gaillas credo sau covoliés :
Quos dati, d'eun pas ferme, y marcheont bei liu z'armeis.
Par la loi, arrêtez!
diçaitont lau gendarmeis.
Lau poysans ripondont : « Nos moquons de h loi
Et de la nation incrediule et de toi. »
Don de lau arrêta ne fugai pas poucheble :
�LA PAYSADE,
Cou zéro, sin manqua, dau monde bien terible,
Por nò Reino, què jeou, fougai ma obéis : Coué pourtant pas lo modo soubre notre poys.
Comment, diçai la Reino, ils bravent mes hussards?
Me braveront-ils, moi! cou dit sort de son chear
Tout en vivocheta trapo Jèan par no vello.
Jean se mouquo dacou mò dau chey de NiveUo ;
lo crait tout o contrari, mò vé soun azoyo,
Qu'é morqua por lo crou, que betau lo zoyo.
FIN DU CHANT TROISIÈME.
�CHANT QUATRIÈME.
CHANT QUATRIÈME
ET DERNIER.
POR embeli lo fêto, vingai ty en doua fiolas,
Nô grando ribanleiro de fennas bei de fillas;
Et o chéaque quartei, yo yo 'eun jeune'obbé
Qu'oyo por coummanda d'euno ma son chéapet :
Fagéo son genti cœu, son petit tato-poulo,
Crezint n'être vediu de narmo de lo i'oulo;
Ma io que zcre 'aty, dien quellas occogeu,
Por regarda lo luno viravc pas mau zœu.
Vou dire io 'o Ion toutos las qualitas;
Lau moucheu, las modamas, las demouèzeletas ?
Las proumeiras in ovant, couèro la demouèzellas :
Por regarda liu robas, lias zèront las pu bellas.
De flour, d'or et d'argen, de toutas raretas,
Quos petits cotillous zèront galofetas,
Couèro ma tou richesso, tou de braveis diomans;
De portas rondcletas, tou de robis chéarmans.
L'intour liu gouloliou trei cops s'intourtillavo
No richéo trcsso d'or d'inte se pindeliavo
Euno petito coquo, l'omou zéro dcdien ,
Bei euno jeuno pioccllo 'et son ange gardien.
53
�34
LÀ PAYSADE,
Daré las demouèzellas vegaissa las bargeiras,
Courtas dau cotillou, de vauilas ligeiras :
Eun cozaquin de drap, d'eun brave bleu de chel;
Eun ample divantei, lo robo d'iternel.
Tousfricheiscoummo'eunpra,fiateis coummo'cun poum d'api,
Liu tetous n'éront pas grouche por l'ichéarpi.
Et lau jeunei barjeis, o chéapet ribanta,
Pounavont de lo chéabro, et la fagéont sotta,
Olor vingai déchu lo gordo nochcunallo,
Le mair, sau icrevains embei sau cliars de viallo ;
Toutos quos estoflés; forço dau quos sargéans :
Tout de monde tarra pardarè, pardevan.
Dau grenodiés de front, bondont tou le passajj;
Eun porto que drapet blanchéi dien le mouénajj.
On vait dau cavaliés o grand golop courir ;
Crcdont : Vivo le Rei ! lo Reino vé venir.
Aujecé las trompetas bei lau tambourinéris,
Le fifre, lo tiemballo 'embei lau violounéris,
Tout lo monde lè court : le jeune embei le vieu;
Las fodas bujéodeiras dézartont de liu rieu;
Fennas, heumeis, afants fazont ma nò segueto.
Le tixci zo oge, n'échéapo so noveto :
Boulongés, chéarpentés, sarroliés, tout lé cour :
Euu prait sau iscorpis, l'otre obledo son four.
Lo petito Toinon n'in lesso tua son flo,
Et lo mouère Barlando lé tréno son esclio.
Couèro eun plazei, mo fi, mò tocou se massavo;
Mò tocou romossa, après se démenavo.
Quand lo bizar furieu vé lo médio ripon,
�CHANT QUATRIÈME.
Lo méssou se parbo, lau abreis dau vollon
Tombont eun soubre l'otre, et peu levont liu têto,
Et le rieu rebuta tourbillouno et sarrèto.
Pareiromint le monde 'eun par lotre paussa,
Se ruo, chouo, tiro, viro et marchéo imbarrassa.
O métan dau soûle, au traver lo posseiro,
Parigai le grand Piare, et daré lo vouéturo
Las barricras se badont. Tout le monde, o lo cop,
Credo : Vive lo Reino! se parchepito et sort.
Sau le champ, lau pompiés dau fameu saint Arthême
Rouzont o pleis tuyaux davant lo d'Angoulème.
Tandi lau miolès tiront, las quatre rodas choüonl.
O Cliarmou, vé l'intrado, ayont bâti eun pont,
Soubre quatre pialés que fagéont lo façado,
Nò tallo de verdiuro amplomin écartado,
In vauto rebombavo indien l'air échéaadi;
Le sau n'éro tapa de flour coummo 'eun jéardi.
Lau miolés enchéantas lé font passa lo Reino :
Zogaissont, sin dédit, aty bediu chéopino;
Ma coummo detiolla? inte trouba dau vi?
Alla ! malhèrou sor, narmo penso embei iis !
Bien vindiudo fugai lo modamo royalo ;
Por illo tout brillavo indedien notro viallo :
Cou zéro ma partout dau aspés tous fluris,
Dau bouccageis planta, dau lisseis favouri§,
Dau complimints parfaits de flour de touto ispèço
35
�56
LA PAYSADE.
Que lombavont o pougho o ped de lo princesso;
Dau tapis tou dau long d'eun chéami sableta,
Biau timps, bravo mujequo, 'imablo socheta.
Ma toutos quos plazei zéront mielia de marro :
Coué d'au cop de fugc, le canou que tombarro.
De portou la tymponas, bei liu lienguo de fer,
Sounont le Te Deum et brondissont dien l'er.
Las credadas dau inonde épei coummo 'euno rnaillo,
Que dien le thio d'aucun n'intresse pas nò paillo.
Lau chéavaux, las vouéturas ; enfin touto qué bru
Zéro to que vou semblo, io n'in dise re pu.
Ne me demanda pa ch'io zèr 'in compagnyo,
Io vou zen é prou fait nò longuo litanyo;
Vou diré soulomint parque tant d'invincheu;
Por l'argen, por lo goulo, et non por devocheu.
Pa d'argen, pas de monde : le monde por l'argen,
Bei la crottas de chey décrassayont liu dints.
L'argen fè lau couma; l'argen fè lau cocus;
L'argen fé lo sotano : 'o diable lau icus.
Chu! chu! gento Bobet, bei fo tèto voulageo,
Reprénio ton discou; barjeiro, cheo pu sageo.
Piarc lacheavo pa tou coummo sau omis ;
Le carosse roulavo fiéromint daré iis.
Par un cheami de flour, in tirant tou dau Ion,
Intront tout de plein ped dien lo plaço Sablon :
Dau qué lio lo biauta, sau abreis, soun ombrajj
Cou fagait obleda las penas dau vouyajj ;
Dau plazei que n'en zont, n'en cheantont no cheansou
El digaissa de vir le chéar courir tout sou.
�CHANT QUATRIÈME.
57
Ma o bout de lo lpyo 'in tirant vé lo neu,
Sau le soûle levant cou pinchéo 'eun petit peu :
Desoubrc son chuque pointo lo pyramido ;
Por gagna dotichu lo routo zé rapido :
Y zo dou braveis rang de mur o dou côta,
Et lo routo se sait tout dri sin s'écarta.
Coé ty que faut dau ner, dau cœur, de la ratello,
Qué peu por lau miolés fugai le peu de Croëllo. (0
« Che no»faut monta chu, diçai Piare, dabor,
» Que nos n'aniont chéarchéa dau âneis por renfor
» Euno piento de vi cheyo ty bien boutado. »
Ma so bravo mocheu fugai pas écotado.
« Piare, 'i ripon l'obbé, n'a pas besouin ichy
» Ni d ancis por renfor, ni de piento de vi :
» Piare, tu sés prou fort; tu sés l'incomporable;
» Jeudo te de ton thio, de tau peds, de ton rable :
» Marchéa ma.... Et vou zotreis, segonda sau effort,
» Lo pachinço et le timps vou mcnaront o port :
» Quond zorcn gagna chu, nos nos detialloren;
» Nos viren le poys, et nos lé rireu bien;
» Et coué pa touto cou, se cueut de bon fricot,
» Tiro ma vite, omis, le niren mangea chéau.»
Cou dit, lau poysans chintigailont liu cœur
(I) Allusion aux sollicitudes et à la perte qu'éprouvèrent les Romains
à l'attaque du Puy de Croëlle. On sait, par une tradition, que cette
dénomination de Croëlle fut donnée à ce Puy pour cette raison. Croëlle
est un corrompu de cruelle ; cruel Tuy. Aujourd'hui l'on écrit et l'on
prononce Croëlle,
�38
* LA PAYSADE,
Jeuda dau quos proupos mò d'eun vir.de liqueur :
Trétou, dau même timps, jéouaitont de tò liu forço;
Pi qu'eun tounare tombant cou baillei nò secousso :
La peiras n'en font flo : le pavei débranla
0 brondi sau liu peds quand le chéar o roula
lis montont. On lau vait, o l'ordour dau soûle,
Tira o cor perdiu, pena, choua, perdre hâle ;
Tant zayont pri au cœur de gagna lo montado.
Quoqueis cops forço zéro de lachéa nò petado.
Eun fardet che pesant, eun peu che moléza
Couèro pu quello piano, ni qué chéami sabla.
Tanteu zogaissa dit, paussa par lo montagno,
Lau vir de retiolou fuge par lo compagno ;
Tanteu de drito 'o gauchéo chéogechont le poys
Por fuge le chuque que iis voudiont trohis.
Ma tandi qu'in bien chouant échéallont datichu,
Indaré le carosse 'on oge quoque bru :
Tout le monde que rit, et de quo fé rizayo?
De saint Verni que court bei so salo gassayo :
Zé vindiu coummo un diable indepeu Monfarran;
Zé furicu coummo 'eun lion contre sau poysans :
Couquis! io dit, io court, lau jeuni par daré.
Jéaque por son molher se troubo le pu pré,
Le Saint in arribant dau proumei cop le marquo.
Jéan reçai le segon l'intour de so cozaquo.
« Pon, cridai le couché, toi l'y être un bon capral.
» Ce poucre tomme là l'yêtre pa pon chefal. »
A cou dit, le couché déplcgéo son grand fouy,
( Zoyo soubre lo peai lau cops de poing dau mati )
Poucre, vous moi tomber! chinlio Jean,' chinlio Jéaque
�CHANT QUATRIÈME.
Dau lims Verni furièu courio de fraque in fraque
Nanne mo diu conta que soubre le coupe
I tombai n'ochegnat qu'i fagai pa de be.
Le grand Piare (zy dit) n'ogait eun par n'orillo
Enflen que chatiomen che bien vou lau devillo
Que vont, n'io pa chéavaus : dien liu vivocheta,
On vait soubre le peu le corosse impourta.
Muzo arrêto 'ichy mo plumo et toun histoiro :
Le grand Piare 'o cuilli le pampe de lo gloiro.
Délias, lau poysans dévallont chè Dessa,
Pienta jusquo demo : cou zéro bien pinsa.
Lo Reino bei sau suèsseis n'ait dina de son ped ;
Et d'eu cota et d'otre le monde s'écheampet.
FIN DU POÈMIi.
��DES RATS ET DES BELETTES,
FABLE DE LAFONTAINE,
TRAVESTIE EN VERS RURLESQUES AUVERGNATS.
LAS Bcletas embei lau Cheals
Se fazont pas cugis dau Rats :
Dau quos d^ty che lo cavarno
Fajeo porto de liucarno,
Le cheat souvent, s'en bodina,
Embei iis n'yo déjeuna.
Euno nado (ma yo long timps,
Dau monde cou èro couminçomen :
Pinse pourtant que io me trompe,...
Non pas, cheoplé, coué be mon compte ;
Enfien, chajje coummo cou pouéro :
Chero pas pindiu quo zo diro.)
Euno nado donc que meu rats
Fajeont bonbanço de bon blas,
Bei liu fumcllas tant covollaitont,
Que la petitas rampligaitont
Las mouézous, lau chcamps de petits
Que vcniont grands, pa mouin conquis :
Nyo yo de plenas ormoiras.
�LE COMBAT
Dien lau buffés, dien las sorras,
Dau pés, de las dints fajeont tant.
Que meu gaillars, tambou battant,
Passavont euno ribanbcllo
O traver lau plats, lo vouèssello ;
Et quatre rats le thio fouèrou,
Empourtavont le gaporou.
Botan, liu rei, ne vou deplèzc,
Dacou fugai che benèze,
Que por se motra pu foquin,
Se fagai fer 'eun cozoquin,
Pas por tro Ion, pas por tro larjj :
Por un rat faut pas grand cour^jj.
Peu que fagai mon fanforron?
A Molientra, dien l'environ,
Fè marchea lau tambourinéris,
Las trompetas, los fioletéris
Por ossimbla lau conscrits :
Borlys, boussus fugaitont pris.
Le genera dit Ortopa,
Son confreire Pchecorpa,
Trocheo sa coummo ratofi,
Tous lau grands offechés dau rei.
Eront promeis devant l'ormayo,
Embei chacun euno èpayo,
Euno cocardo, eun fier plumet,
O chuque de liu biau chapet.
O pei zéront lau grenadiés.
Lau biau huzas, lau covoliés
Montas sau de las grenouillas,
�DES RATS ET DES BELETTES.
Partou vegea las patrouillas
0 grand golop par le poys :
Que vont trouba laus inemis ;
N'en fagaitont tant de tapajj,
De pousseiro, tant de ravajj,
Qu'attiraitont de lieu côta,
O grands pougeaux las beletas :
Ma quand vegaitont quello racaillo,
Quos petits romperis de maille
Qu'oyont pri, sen zo demanda,
De lo liber ta l'etenda,
Se massaitont nò bouno teiro;
Euno pringai lo banneiro :
Le genera passai devant,
Et lias marchaitont sau le cheamp,
D'eun air hardi commo 'euno garço.
Lau rats trapaitont pauriasso :
Vezint quo couèro por tout debou,
Ne jouaitont pu dau tambou.
Zoya vediu quos voulontaris
S'infujje coummo dau vicaris;
Car y zo re par compora
O lo derouto dau quos rats,
Et lau soudas de l'Ollemagno
Dedien quello grando campagno,
Inte Piare le botaillai,
Et que tant bien lau ctreillai;
A cou né ma no bogotello :
Quello dau rats fugai pu bello.
Lau treis quarts moué de liu botaillous
Eugailont coupas en taillous.
Le resto quittai las fronlièras;
�44
LE COMBAT
Vitomcn gagnai las ganteiras
Endatilc par Molientra,
0 zen dau terrible 'Ortopa
Que tout en fio, tout en fuinayo
Parai tampo so pauro 'ormayo.
Coummo liu fier et rude rei
Que ne fugai pa épori :
Ma zogai biau se combattre,
De ce, de lé fére diable 'o quatre ;
0 sau soudas creda vien cop :
« Fau gagna ou périr nos fau ! »
Cou fugai chea dien lo rebeiro.
Sau soudas zoyont trop lo fouèro
Por écota liu noble rei :
Toujeou dau côta dau Morrei,
Le thio sorra, fageont vouyajj :
Le rei, tout soun équipajj :
Tout son trin, son emborra
Ne poudiont pa se devira
Por entra dedien las cozernas.
Por dau rats bondié que de penas!
Ni mure, planiou, ni portius
Ne se troubaitont prou findius
Por soulomen passa lo mino ;
Et lo raço 'ò longuo 'échèno.
O cop de graffio, o cop de dint
Navont toujeou dau pu grand trin.
Le san trempai lieu bourseleiras,
Et por millié dien la geocheiras,
Tout tremblant, zogaissa vediu
Le grenodic tout étendiu.
Tout perigai, le vieu, le jeune
�DES RATS ET DES BELETTES.
Bei le souda le copitane ;
Bref, le rei, le genera:
Molher o tout que fugai rat !
Se fagai pa de prisounei ;
Tau fugai mort que fugai pri.
A cou fugai un vré carnajj ;
Pas eun rat tournai o Mouénajj :
De iis se sovai pas un piau,
Fugaitont reugeas jusquo thiau.
Ainchy don cheabai quello diarro.
Las beletas qu'ont lo victuairo,
S'en vont en cheantant, en dansant.
Quo cou chagge dit en passant.
�S d$Q<Z£—m
DEPEU Ion tirnps', gento Babel,
Tu ses tranquillo vé Herbet.
0 neu cou faut que io te parle,
Que t'écrève, que te dégale,
Et que tos dou dien t'eun biau lio ,
Nos nos bouten tout in d'eun fio.
Nos fugeren quello montagno (i)
Inte s'éjéambillai Cassagno, (2)
Intc Voultairo le chetoyen,
Embei Opollon le poyen,
Dien lau lauriés juqu'o las senlias,
Podont pas gagna las étouillas;
Inte Jèaque (3) sau cun sapi
Et soubre las flour assoupi
Rébo que fé las vindegnas!;
Pré por lau pra quitto las vignas ;
Dau pra s'incourt dien lau jéardi
Rouza lau pourrés étadi.
Te, ton poune, io, mon fiole,
Mo tasso 'et mon petit barle,
Dien le vollon de Tirotcno
Nos niren passa no quienzeno.
(1) Le mont Parnasse.
(2) Mauvais poète. Son nom se trouve souvent dans les satires de
Eoileau.
(3) L'abbé Delille.
�ÉPITRE A BABET.
Te, io, le thio soubre lo flour.
Et ristourna rampli d'omour,
Te contaré pa la bataillas,
Lau chéavaux morts et las vinlrailles
Dau paubre monde tropassa,
Et tout eun poys trocossa,
A coué bou por quoque tartare :
Por io, qué chéanta le grand Piare,
Io n e pas quello dure ta :
Io zame mé l'onèteta
De l'cnviron de ton vialajj,
Embei ton bon po de mouénaj j,
Tau ieux, to gapo, ton lait
Et lo pochinço que s'y tait.
Quand io lé sé , se rejèogy :
Lé troube, 'o lio d'eun fau vegy,
Le bouvei, qu'en ma l'éguillado,
Marchéo, l'arère gouvernado;
L'auze cheanta : et peu tanteu
Credo, viro, piquo son bœu.
Delé, le poysan cultiuro
Indien le pampe, 'indepeu l'auro;
Ty coué eun peu, lé couè un pra
De margueritas samena,
Dont quoqueis cops, dien mon jéune ajj,
Io te pourtavo 'eun petit gajj.
Traverse io qué biau verdi
De lo médio tout échéandi !
Insau mau pa las llour néchessont,
Et l'ourme 'et le poum me t echessont
De liu ramas eun ver bousquet.
�ÉPITRE A BABET.
Tandi le rieu quillo 'o mau ped :
Dau lou de son chéarman ribajj.
Chinquanto igéaux font grand ramajj.
Poys cheari ! poys plazen !
Io t'ame mé que tout l'argen !
Qu'eun otre jeuqu'o Bobylouno,
Depeu Cliarmou chearché fourtiuno ;
Por io demouraré ichy,'
Le cœu tranquille 'et sin suchy,
Évenla soubre fricheo herbetto ;
Essayaré bei mo muzetto,
O lo guiso dau fier tiensou,
Quoquo pastourello chéansou.
Vène lo primo 'et le biau temps,
Que chéantaro l'ozet contint,
Que pondro sé lo tourtorello,
Et que mé vindro l'hirondello
Dau biau poys dau prouvançaux,
Nichéa desau notrei courtioux ;
Olor, io beniré l'étallo ;
Olor, io quittaré lo viallo ;
Io plejearé, faré mon sa,
Et Boileau dien mon abressa,
Coummo 'eun bon mourcet de froumajj,
Io me boutaré in vouyajj
Embei mon chcy, tos dous o ped ,
Por vir mo myo vé Herbet.
�LE
CORBEAU ET LE RENARD,
TRADUITE EN VERS AUVERGNATS.
EUN biau jeou mouètre Grolle,
Pausa desoubre eun queicei,
Zo n'ané be trouba drolle,
Zayo eun frouniajj o son bei.
0 qué futa mouètre Rena,
L'embabiolavo de demba,
« Bonjeour, mouètre Grolle, i dijio, bonjeou,
» De chu sé dévalla por épia to gentou ;
» Che t'aya che bon babi
» Goummo te pourta le bei,
» 0 Bello-Ombro, sin mienti,
» Dau ijiaux cheya le rei. »
Oquos dou treis petits mou,
O Grolle sabont che bou
Que n'in bado, mon grand Nivello,
Euno grando badorello,
Io n'echèapo son dina
Que né pardiu por le Rena
Qu'i le goullo et qu'i diçai :
« Sabia pas, paubre inuçin,
» Qu'eun babioleu vio o dépin
•
4
�LE CORBEAU ET LE RENA BD.
»
»
»
»
»
De lot que zy bado-bei :
Dio veuille qu'o quello léeou
Demo te vaille euu gaporou ;
Qu'ancu te serve de curo-dint,
Adié, l'ami, porto te bien. »
�EN VERS AUVERGNATS.
DIEN Cliarmou, superbo viaHo
Qu'ins grands courna se chignallo ,
S'en sinquerir dien lau faux-bourgs,
Troubé dau âneis tous lau jeours.
Yo d'àneis euno companyo
Qu'y montayo 'euno 'academyo ;
Car yo dau àneis étudians
Que sont devindiu prejedens.
N'in zont vediu dire lo messo;
Yo dau âneis dien lo jeutiço
Qu'ont eun assé brave cxtérieu :
Y z'ot ochy dau procureu,
Re de pus hobile qu'eun âne.
Se n'é vediu eun capitagne ;
Mon oncle André mo zo conta,
É cou, ou non, lo verita?
Yo dau âneis apouthicareis ;
Peu n'yo que sot état noutareis :
Dizont que n'yo de medechy;
Io zo voule be crire auchy.
Car sé pa dotout incrediulc :
Io trete be sin screpulc,
Eun medechy de chéarlatan:
Tout coumrno d'âne eun ignorant.
Mé io vo: mé io zo proufonde ;
�SATIRE.
Que l'yo d'àneis dien le monde!
Enfien coummo yo dau voleu,
Yo dau greffiés, dau procureu ;
Yo dau abiaux, dau chéanuèneis
Au monde coummo yo dau âneis.
Pau ce, pau lé sont écartas,
N'yo de toutas las qualitas :
Sin compta quos de mancheo largeo,
Yo cou pas lau âneis de chargéo
Que se pelont lau poysans?
Yo be sé diu dau âneis blancs?
Yo diu mé dau âneis poètas,
Yo dau astrologueis, dau prouphetas
Que sont dieu éta, o liu tour,
Dau âneis foutiu par l'amour.
Ca, d'aprè lo métempchecoso,
D'être bidet coué quoquo choso.
Aprè lo mort, un ignorant
Revêt au monde 'âne savant :
Et crcza pa que 'io vous fable :
Rêvait un âne veritable.
Ésopo vou zo contoro,
Pithogoro vou prouvoro
Qu'eun âne 'o biocop de chenço ;
Vou zo criré par consequenço.
Mouètre Despréaux n'o yo pa dit
Qu'eun âne billo, zy pu fl
Qu'eun magétra, qu'eun mouéne, 'un pêtre.
Que n'yo dau quos que diuyiont paître?
Enfien, bei toutos quos témoin,
Zoré votre consintomin
De chegna dien mon catalogue
��EN VERS AUVERGNATS
SUR LA MORT DU GÉNÉRAL FOY.
—tHMtH»—
DIEN mon verdi nô paubro tourtorello
Plingè son sor.
Io 1 ecotave : ojecè 'eune nouvello
Couèro euno mort !
Hélas? zé dit, qué cou don dien lo tarro
Qu'è descendiu?
Hélas 1 zo dit eun grand heume de diarro
Que zen pardiu ! ! !
Le zen pardiu! qu'o qué cop me sincheble
Dien le coré ;
Ne Mangé pu de peu qué jeou terible,
N'in pcriré.
Couèro eun diarreu qu'ont moué de vien campagnas,
Bediu son sang ;
Qu'ayo passa ribeiras bei montagnas
Lo mer autant.
Eun biau parleu que devant lo tribuno
Tenio lau drei
Dau poysans et de lo dimi auno
De tout aubrei.
0 se pinsa que se fajéo tant gluairo
De notre be,
Qu'ayo tant fait, tant dit, dien son Ormouaro
Io n'ayo re.
\
�STANCES.
De Bélizair coué be le grand imajj
De paubreta,
Et de Bayar dau quartei dau courajj,
Fé vérita.
Le rossigno, quand bado lo courgnollo,
Re de pu biau:
To zéro FOY, quand prcnio lo parolo,
To Mirabeau.
Eun compliment por qué grand persounajj
Zy reserva,
»
Triste io segré, por trouba qué biau gajj,
Qué bor lièva.
Aprè le frid olo que lo vardiuro,
Embei las flour,
D'un biau mantet envourpont lo natiuro
Tout o l'intour;
Cuilliré pa dien le riché partarro
Le lis que prait,
Ni lo narcisse étodido 'en so gloiro
Que meurt sau ped.
Ma che troubave euno 'imablo immorlello,
Eun laurié ver;
Quoque pompon, lo grenado fidello
Quo brava 1er.
Dau qucllas flours técheoyo 'euno coureno.
FOY , lève te ;
Ty le bouqué qu'un Auvergnat te douno
de bouno fe ;
Io m'en n'yo dien lou bao soulitari,
Et par qué pra,
Cberchéa qué Dieu, qué blondin voulontari,
D'eime chcupra,
�STANCES.
Belio son fio èchèandyo mo têto
Coummo eun fougei :
Io tiroyo belio de mo museto
Que l'air bargci :
Hélas! hélas! io zé pardiu mo gardo!
Agnets velus;
Bialla, bialla d'eun sotien zé fait parto,
FOY n'y zy pu.
Fayo pura tas las nymphas humidas
Dau rio chéarman;
L'écho n'yo par las cotas rapidas
N'en fère autan.
Belio le vint tout dau long de lo Seino
Zo bouffoyo ;
Belio, après lo cita paregèno
N'en parloyo.
FOY , brave FOY, recebo quel homajj
D'eun Auvergnat,
Que te parlo d'eun indigne liengajj,
D'eun cœur magna :
Veuillont lau chéaux recèbre to grando amo,
Ma lau Français
Te puraront jusqu'o darreiro larmo
D'eun grand regrais.
Clermont-Ferrand, imprimerie de
PEROI..
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Ce set contient les imprimés numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Libre
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Auvergne
Variante Idiomatique
Auvergnat
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
La paysade, poeme heroi͏̈-comique en vers auvergnats : suivi d'une Epître à Babet et du Combat des rats et des belettes : fable travestie de La Fontaine, avec des notes / Charles-Antoine Ravel
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
La paysade, poeme heroi͏̈-comique en vers auvergnats : suivi d'une Epître à Babet et du Combat des rats et des belettes : fable travestie de La Fontaine, avec des notes / Charles-Antoine Ravel
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Ravel, Charles-Antoine
Source
A related resource from which the described resource is derived
Collection particulière_J-ROUX-08
Publisher
An entity responsible for making the resource available
C. A. Ravel (Clermont-Ferrand)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[1838]
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2017-07-06 Gilles Bancarel
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Relation
A related resource
Vignette : http://occitanica.eu/omeka/files/original/bc789b3a1675fed6485b93e083bafa58.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (55 p.)
Language
A language of the resource
oci
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
Monographie imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://occitanica.eu/omeka/items/show/14431
FRB340325101_J-ROUX-08
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
Occitanica
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