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PDF Text
Text
Le
s
libre gouvèr » des Écoles
Nous ne reviendrons pas à cette heure sur la question des
Maintenances qui a tant ému certains de nos confrères ;
mais nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos
lecteurs ce que pense notre éminent capoulié Pierre Devoluy
de l'organisation et de l'action sociale de notre Escole Gastou
Febus, née sous le gai et pacifiant soleil du Béarn et de la
Gascogne, et soutenue par le dévouement defélibres patriotes
et résolus.
Nous détachons ces lignes de l'article magistral que Pierre
Devoluy publiait dans la Revue de Provence, du vaillant
Paul Ruat, sur la réforme du Statut félibréen :
« Et voyez comme on procède en se laissant aller à l'esprit
naturel et national du libre gouvèr : La Gastou-Febus s'est fondée
elle-même. Elle a acquis presque aussitôt la capacité juridique en
se conformant à la loi de 1901. Sous l'impulsion de patriotes tels
qu'Adrien Planté, Lalanne, Camelat, et tant d'autres, elle a, en
quelques années, affilié à son groupe tout ce que la région béarnaise et gasconne compte de méridionalistes intelligents, influents,
dévoués, sans compter des poètes de première valeur qu'elle a
patronnés noblement et qu'elle a su mettre en lumière. En quelques années la Gastou-Febus compte plus de 500 membres effectifs
et agissants ; ils ont annexé beaucoup d'instituteurs et presque tous
les inspecteurs de l'Université. .Au lieu de crier vainement vers
Paris comme nous sommes toujours tentés de le faire, ils ont tranquillement propagé directement la méthode de l'enseignement du
français par la langue d'oc, dans les écoles; à un certain moment,
les bulletins de l'Enseignement devenaient presque leurs moniteurs officiels, tant ils savaient s'insinuer et convaincre, tant ils y
mettaient de clarté, de patience, de ferveur et de dévouement. Ils
ont acquis rapidement une véritable influence sociale et, déjà, les
abus du pouvoir central doivent compter avec eux : on se rappelle
les fameuses tapisseries du Château de Pau que Paris prétendait
s'approprier et qui furent restituées à la Ville, grâce surtout à
1 intervention de la (iastou-Febus. Mieux que le fit jamais aucune
maintenance, ils organisent des félibrées dont rien n'égale l'ampleur
sociale et la magnificence; ils ouvrent des concours poétiques et
historiques de premier ordre. Et ils ont récemment trouvé le temps
de faire introduire l'étude de l'histoire locale à l'école... Voilà
�comment des hommes majeurs et conscients comprennent l'action.
Ils ne se tournent pas sans cesse en esclaves suppliants, vers un
pouvoir central quelconque: ils n'ont pas besoin de solliciter des
mots d'ordre, ils se les donnent à eux-mêmes et Us les observent
Comme nos aïeux en somme, ils font leurs affaires eux-mêmes...
« Et quand, pour tâcher de tout concilier et de faire rentrer
leur groupe dans la lettre morte du Statut de 1876, vous leur
dites : « Votre Ecole règne sur un vaste territoire ; elle n'est plus à
proprement parler une « école » ; elle est une vraie Maintenance. On
vous instituera Maintenance de Béarn et Gascogne, » ils vous répondent, ces entêtés : « Non, nous ne voulons pas qu'on nous institue
maintenance; nous voulons demeurer ce que nous sommes... » Car
ils savent bien que s'ils dégénéraient en ce que le Statut de 187G
appelle une Maintenance, ils n'auraient bientôt plus le temps de
s'occuper de l'œuvre capitale, qu'ils seraient absorbés par les
soucis d'une administration puérile, qu'ils auraient, de par le
Statut, à exiger de leurs adhérents une sorte d'orthodoxie intempestive, mal définie d'ailleurs, à les guider et à les maintenir dans
une façon de droit chemin; ils savent bien qu'il leur faudrait alors
briguer des mandarinats et des « dignités », distribuer des
« titres » octroyer des diplômes, dépenser en définitive à de vaines
préoccupations d'intolérance et de vanité l'énergie qu'ils emploient
à faire de la vraie action. »
C'est là pour YEscole Gaston Fébus un hommage flatteur
en même temps qu'un précieux et puissant encouragement
à persister, dans sa marche en avant vers la réalisation du
programme de 1862 qui déclare que : « Le Félibrige est
établi pour garder toujours mieux au Midi sa langue., sa
couleur, sa liberté, d'allures.... Les Félibres sont ceux qui ont
montré, DE QUELQUE FAÇON QUE CIÎ soi r, leur amour pour la
patrie méridionale. »
L. R.
UNE LETTRE DE MISTRAL
Barcelone a organisé une imposante manifestation en
l'honneur de « notre souverain intellectuel » Frédéric Mistral
à l'occasion du prix Nobel.
Le Maître de Maillane n'ayant pu se rendre en Catalogne
pour recevoir le triomphe qui lui était destiné, a écrit la
lettre suivante à nos frères d'au-delà les Pyrénées, lettre que
�— 107 —
nous puisons dans le numéro du 21 mai dernier du journal
le Pays Cènévol :
Maillane 1903.
Messieurs et bons amis,
J'ai le cœur tout ému par la lettre si touchante que vous venez
de m'éerire, el pour la manifestation que vous préparez en mon
honneur. C'est là la récompense la plus douce qui pouvait me
venir en considération de la grande sympathie que j'ai toujours
ressentie et professée depuis longtemps pour votre nation sœur.
Je puis dire et vous pouvez croire que personne n'estime plus
que moi la Catalogne. Le voyage que je fis dans votre beau pays,
il y a 37 ans, m'est resté dans l'âme comme un souvenir de paradis
perdu !
Vos plus grands poètes, vos meilleurs patriotes ont été mes
amis, mes compagnons de lutte, et je suis heureux de voir que la
semence qu'ils ont jetée n'est pas tombée sur les pierres : car la
jeunesse Catalane donne aujourd'hui par son ardeur, par sa valeur
et sa sagesse un magnifique exemple dans tout l'Empire du Soleil.
.Mes occupations de toute sorte m'empêchent de répondre à votre
galante invitation. Mais, pour vous faire voirie fond de ma pensée
qui n'a jamais varié, je vous communique le discours (qui n'a
jamais été reproduit) que je fis à vos pères lorsque nous vînmes à
Barcelone.
Ce que je dis à vos pères, ce m'est une grande joie, ô Catalans,
de vous le faire connaître. C'est ma signature ou pacte d'alliance
qui nous a toujours unis et qui toujours nous unira !
F. MISTRAL.
COUNTERILHOT
Et :nrLai:n/te:n_a,:n.t, dites le
JCLOXYI.
cixx père....
Autescops qu'y habè pou Bic-Bilh — asso n'ey pas û fèyt de la
semmane darrère — û reyén franciman, biengut de Faute coustat
de Bourdèu é qui nou sabè nat mout de biarnés. Coum ère malau
dou palmou, lou sou medecî, qui couneguè la bertut de l'èr dou
nouste parsâ, que l'habè dat counselh — si nou boulé ha lou darré
biroulét aban la trenténe — de biéne demoura en Biarn enta s'y
goari. De.pou d'ana trop lèu arpasta lous talos, lou gouyat qu'arriba per aci ; qu'esté hèyt mèste d'escole en û biladye apitat au
soum dous terrés é qu'où dén en médich téms l'emplec de secretari
a la maysou coumune.
�- 108 -
U matiau d'estiu, dus paysâs que s'en auèn decap ad ét entau
déclara la mourt d'ue besie, mentabude Yanine de Chibalét, qui
s'ère mourte la noéyt d'ue decipêle. Diu baye perdounat a la praube
hémne ! qu'en habè bèt drin besougn. Lengassude é mauboulénte,
aquét demoun de creade qu'habè passât la bite a dise causes lèdes
coum lou pecat ; é quoan parlabe de quauqu'û qu'ère toustém.
entau da bèt cop de cachau.
Doungues lous paysâs que s'apressèn dou burèu dab lou berrét
a la mâ é que hén la declaraciou. Lou reyén que demanda lou
noum de la mourte, lou mestiè, l'adye, s'ère maridade ou eschaMi
batari, é toustém sérious que gratabe lou papè dab lou canét
d'auque. Que boulou sabé tabé quin s'aperaben lou pay é la may
Arribat ad aquét pun, coum habè dilhèu calou, lou secretari que-s
tira lou calot é que digou aus homis : Et maintenant, dites le nom
du père.
Lous paysâs que cregoun qu'ous boulé dise de ha quauque pregari enta la Yanine ; au loc de respoune, que bachèn lou cap é
daban lou nas dou reyén emberbequit, que hén touts dus amasse,
en remudan lous pots, ù gran sinne de crouts....
A. LACAZE.
LOUS DE OÉY LOU DIE
* MARGOT
Despuch loungtéms ençà, las billies dous paysâs
Qu'han lechat lous esclops encalourits de palhe ;
Anat de l'han boulhat, courrét, séguit parsàs,
Trouberat minousès, orgulh : arré qui balhe.
Que boulét ? lous camis que soun méy sécs e lis ;
Ta toutes, au marcat, y ha raubes e boutines ;
Dap u beroy pelhot nous caleré salis ;
E puch, héns dou coursét quin se plega, praubines !
Chapèu floucat au cap, qu'aneran drin heya ;
— Lous hés qu'han boune aulou, lou sourélh que desbelhe —
Mes, nou-s demandét pas de biene hemeya,
Lou héms qué-s sén mechan, qu'empipautéch la pelhe.
(îoarda, per lous oumprius, las auques, lous moutous,
Tricouta, ha crouchet, coubertes e dantèles ;
Hiela, nani, — lou hiu que gnaque lous poutous, —
Taus soun lous bèts tribalhs d'aquéres mamisèles.
Beroyes, de segu, ta bous n'èy pas parlât,
Qui tan pla maneyat e la hourque e la hausse.
Mantue n'èy you bist, ta dise pla bertat,
Matière coum l'ausét, pous arrous pè-descausse,
�Tau coum ère Margot, hilhe dou Piarroulou,
Doun pe bau, en seguin, aci, counta l'histouère.
Oui n'habè póu au rét, pas méy qu'à la calou,
BaJente'en tau tribalh, — toutu boune heretère. —
Tout ço qui-s hè pous cams, ère qu'at sabè ha.
fìoutyiqua, sparse héms, adréte autan qu'ardente,
Qu bau ré laurat, dalhat, tout qu'où hase l'aha ;
l!ibe coum l'eslambréc, e toustém arridente.
Per aquo, que sabè- mete u pedas quoan eau,
Lissa s u coutilbou, ba s u ])lat de caussères,
Escana-s u pourét, pluma-u biste, esbentra-u
Ha u sauta, bau rousti cou ni nades cousinères.
Nou 1ère pas degrèu, lou dimenche mati,
De coelhe-s u bouquet e de ha sa toilète,
D'arregussa s lou péu débat beroy sati :
La .Margot, autan pla, qu'ère drin.. drin couquète.
Qu'aymabe l'argue clare oun se ban miralha,
Lous ausèts, lou cèu blu, lou sou qui'nlugarnéye.
Las llous, lous parpalhóus, — més ûe s'amigalha
D'u bèt lurou yaniéy n'habè sentit l'embeye.
Lou bounhur qu'arridè débat soun téyt nadau.
Bint ans. la cante aus pots, qu'ère maridadere,
Mes n'ère pas engoè malaude d'aquét mau :
Ta y pensa que calou que-y pensèssen ta d'ère.
D'aulhous, soun par, déyà qué-s sentibe crouchit
En ta tiéne lous bouéus, la cabesse e la dalhe,
Tabé ta sa Margot cercabe u bou marit;
.Mes dinqu'aquiu n'habè troubat (pue rapatalhe.
Per fi que l'amuchan, u die, en u marcat,
U beroy gouyatot, sourtit de las escoles.
Ëscahit, emparlat, poulit, e esclicat,
1'] qui habè. siu digoun, u pugnat de pistoles.
Qúé-s bin coum per escun, en beben lou pintou.
D'abord parlan roumén, bits, bouéus, coum poudet crede,
Puch batlèu lou bielhot banta sa Margoutou,
E, courtés, qu'embita lou yoén à la bié bede.
Qu'auques dies après, dap lou sou mielhe amie,
Nouste eslirat, faqui, ta s'en tira l'embéye,
Qu'arribabe à l'oustau dou Piarroulou ; per chic,
Aqueste ère partit en ta quauque carréye,
Més Margot qu'ère aquiu, à hemeya lous bouéus,
Lous coutilhous troussais, hemse à mieye cainéte,
Lous bras nuds, e sou cap, esgarissats lous péus,
Lous oelhs luséns pourtan e fresque la bouquéte.
N'agrada brigue, brigue aus nabèts arribats,
E quoan haboun u drin coumplimenteyat : « Daune,
« Quoan tourne Boste pay, diset-lou, si bous plats,
« Non sera pas arré lou marcat de la saume. »
— Plâ dit, respoun Margot, més moussus, attendél :
« Quoan cauqu'u passe aci, yaméy, m'en poudet crede,
« Biengue d oun biengue-, ét nou (piitte nous endrét
« Chens se repausa drin, chéns piiûya e chens bebe;
�— 110 —
« Entrât, sede-pe dounc, de tire bau tourna... »
E, leste coum l'ausèt, la Margot, en crampete
Se ba laba, pendia, couha, s'apachourna,
Mét tabliè pla lissât e beroye raubete ;
Puch, aluque lou houéc, hè tranches de yambou
Pe craque ouéus dous frescs, ha lèu hèyt la mouléte, ■
Mét sus la taule u drap de lî qui s sén pla bou,
Assiettes e coutèts, ta cadu sa serbiéte,
Pâ dou tendre qui da l'aulou dou bou roumén,
ET' boutelhe de bî clarét toute daurade,..
— Noustes faquîs, credet-me, en aqueste moumén,
Troubabcn la Margot beroye e eslirade.
« Metet-pe à taule, aném, e minyat, si bous plats. »
En biatyan de tan loéngn la hami ey arribade.
E, chéns dóu, lous moussus e s'arrouden lous plats.
Mes bebe? La Margot s'ère drin desbroumbade :
N'habè pas dat nat béyre !.. E calé bebe à pot,
Ou lhèu, coum lous paysás au cam, à régalade !..
L u d'éts qui nou poudè mey ba nat passe cot,
Qu'at digou : « Que credi. si hé toute estounade.
« La Margot, que per boste, escusat-me gouyat,
« Lous asous nou bebèn qu'après habé minyat. »
Andréu BAUDORRE.
Mort d'Anîos TA VAN
VIE
mes
FONDATEURS DU
FÉLIBRIGE
■
'■•
L'an dernier nous étions heureux de saluer, à coté de
Mistral, aux fêtes de Font-Ségugne, l'aimable Tavan, l'un des
deux survivants des sept fondateurs du Félibrige.
Modeste et bon, le poète de Gadagne recevait nos honr
mages avec une simplicité charmante ; il vient de mourir
en pleine gloire.
Nous nous associons au deuil de ceux qui le pleurent et
nous prions Madame veuve Tavan et sa famille de vouloir
bien agréer nos plus respectueuses condoléances.
Nos lecteurs nous sauront gré d'emprunter au journal de
Roger Brunei l'article suivant, que notre vaillant ami consacre à cet homme de bien, à ce doux poète qui eut l'honneur
de prendre une large part à l'œuvre de réparation et de libération méridionales, dont nous fêtions, l'an dernier à pareille
époque, le glorieux cinquantenaire !
A. PLANTÉ.
Le poète Anfos Tavan est mort vendredi dernier, à ì heures du
soir, dans sa riante maisonnette de Chàteauneuf deAìadagne. des
�suites d'une attaque que, trois jours auparavant, il avait eue au
cours de sa promenade quotidienne.
Anfos Tavan était né en 1833, au cœur de la terre provençale,
dans le village de Gadagne accroché aux flancs du plateau de CampCabel, semblable à une de ces bourgades de l'antique Hellade, non
loin du Castelet célèbre de Font-Ségugne, devant les montagnes
les plus bleues que l'on puisse imaginer : spectacle bien fait pour
un poète et un rêveur.
C'est là qu'il grandit, entouré de braves et honnêtes gens de cette
terre paysanne que les fats et les sots méprisent ; là que son âme
s'ouvrit à la Poésie. A dix-huit ans, il vit à Font-Ségugne les jeunes
poètes qui commençaient à y tenir leurs assises sous la présidence
de Mistral alors âgé de vingt ans et qui composait Mirèio. Ceux-ci,
qui le savaient épris de beauté et faisant des vers exquis, le convièrent quelquefois à leurs fêtes. Il fit bientôt partie de la fameuse
assemblée des « Sept » qui, dans la mémorable réunion du 21 mai
1854, jetèrent les bases de ce mouvement félibréen, fondé pour
amener la résurrection de la langue d'oc et la renaissance écono
mique et sociale du Midi.
Dans la préface d'Amour c plour, Tavan a délicieusement conté
ses impressions de jeunesse et le couronnement de ses premiers
essais au congrès des poètes méridionaux de 1853 à Aix.
A Gadagne, il vivait en sage au milieu de ses livres, devant l'éternelle Nature, dans cette maisonnette aux volets verts d'où s'envolèrent par les soirs et les matins parfumés les beaux vers que son
cœur lui disait.
Son œuvre, quoique restreinte et moins féconde que celle d'un
Aubanel ou d'un Félix Gras, n'en est pas moins savoureuse et forte.
La perfection de la forme le dispute à la saisissante vérité des sentiments qui l'ont inspirée. Les vers sont d'une pureté éclatante ; ils
sont imprégnés de fraîcheur et de calme ; ils pénètrent jusqu'au
fond de notre âme et y chantent une douce harmonie. Ils sont une
source qui court à travers de grands prés semés de pâquerettes et
de jacinthes, ils sont une brise qui souffle dans les bosquets plantés de myrtes et de lauriers roses.
Anfos Tavan jouissait dans son terroir de Gadagne d'une belle
popularité. Les paysans l'aimaient non seulement pour ses vers
f[ue souvent il déclamait dans leurs réunions, mais encore parce
qu'il était un grand passionné de la terre provençale, un défenseur
�— 112 —
ardent des revendications de la race, un des promoteurs du méridionalisme.
Je le vis pour la première et dernière fois à Font-Ségugne, en
1904. lors des fêtes du cinquantenaire de la fondation du Félibrige.
Il était rajeuni. Mistral venait de me présenter à lui. Tous deux
jouissaient en ce moment du splendide triomphe que leur jeunesse,
cinquante ans auparavant, n'avait certes pas prévu, de l'épanouis
sèment de celte œuvre dont on ne peut désormais mesurer l'étendue, car le Félibrige, qui contient le monde futur, éclos en
Provence, couvre déjà toutes nos provinces et les pays latins pour
. bientôt s'épandre dans l'univers entier.
tu an api'ès. presqu'à la même date, la noire mort devait l'emporter
Ses obsèques ont eu lieu samedi dernier, au soleil couchant,
quand les derniers rayons commencent à envahir les vallées êl les
combes vauelusiennes, avec les sonores ronflements du mistráj
qui ont. bercé son dernier voyage et l'ont accompagné à sa dernière
demeure. Derrière le cercueil de cet humble poète, la population
de Gadagne et des villages environnants fit de magnifiques funérailles.
Le Maître de Maillane, absent du Midi, fut trop tard touché par
l'affreuse nouvelle de la mort de son brave Tavan pour qu'il lui
fut possible de se rendre aux obsèques.
Le Félibrige était représenté par son éminent et jeune capoulié
Pierre Devoluy, et par les poètes A. Mouzin et F. Vidal. Au cimetière, des discours furent prononcés par eux. et par MM. Vassal et
Roux, ce dernier au nom de la population de Gadagne.
« 0 Tavan ! noble aède de notre Renaissance et de notre idéal,
sois loué, et au revoir là haut, un jour, dans les apothéoses de la
Santo-Estello libératrice ! »
Avec Tavan disparaît l'avant-dernier des fondateurs deTœuvrç
sainte du Félibrige. Mistral seul reste encore, toujours debout,
toujours robuste et vert comme un chêne vigoureux. Son alerte et
glorieuse vieillesse, comme son œuvre, défie le temps. 11 apparaît
comme éternel, comme presque surhumain, lui, le plus célèbre et
le plus grand des poètes de l'Humanité d'aujourd'hui.
Rôgfir BRCNKL.
(Extrait du Pays Cénévol du î\ mai 1905).
�LOUS D AUTES COPS
A DESPOURRINS
Lous Diiis dé temps passât, coum lou liilh dé Marie,
Si touts non badèn pas en quaiiqu'escudérie,
Atì raz deus boueiis, deûs aguets, deûs moutous;
Coum lou Diii dé bertat, si lous Diiis dé la fable,
Si touts nou badèn pas au miey dé quaiiqu'estable.
Quaiiques-us qué badèn pastous.
Ataii tu quoan badous aii pè deii mouiit dePouey,
Cyprien, au bèt miey d u pailhat dé flourettes,
Y courounat de flous, per ères bajoulat,
Sus lurs blancs couchinets que't sentis aioutat.
Deus pastous adourat coum l'enfan deii miracle,
Qu'eus parlés aiita leii coum û petit ouracle
Y tout emberbéquits dé ta gaûjouse humou,
Qu'apprengoun à parla la lengue dé l'amou.
Oui dé l'amou !... Diii sab aquet poulit lengatye,
Chic à chic quin gagna dé bilatye en bilatye,
Y taii coun foun la neii aii soureil deii boun Diii,
Quin sourtin aiita leii lous Aspés de l'oumpriû.
L'esprit coum l'auzéret, à l'array qué's desbeille ;
Etbs desempuch n'aboum dé groussiè qué la peilhe
Y lous pics y lou (ïabe en lurs arricouquets
Rédigoun lous plazés y lous goueys deíis pouquets.
Ta lengue, nouste may, badude à la mountagne
Que nous plats, qu'à l'eslou d'ùe berde campagne ;
Qu'ayme las flous, lou sou, lou ceû blu plà slellat.
Y lou Gabe oùn cent cops, soun froun s'ey mirailhat
Qu'arribèn après tu lous cantayres de bille,
Hourcastremé, Mespiès, Bitaubé, Foundebille,
Y tan d'aides après.... Mey lous noustes pastous,
Dé tan d'arrépourès, nou gouardèn ([ué lous tous.
Penden ù siècle d'or desempusch ta biengude,
Noustés Pays qué cantèn toun Anesque pcrdude,
Lou malhurous Pastou, dab la Beryère en ploux,
Y soun Fidel Pifjou, sensible à lurs doulous.
Més ù die pourtan, la troumpette guerrière,
Qu'eus dits qué l'ennemie, qu'a passât la frountière,
La fanfare aiita leii que succède aii clari,
Coum lou cant dé Rouget de L'Isle à Despourri.
Mey pourtan lous Aspés en courren à l'armade,
Qué's broumben dé tou pay y dé sa triple espade,
Y lous tendrés pastous, lous nounchalens aulnes,
Qué's Ihébèn aiita leii terribles fusilhès !
Aiis noumbrous ennemies, qui coum la mar prégoune
Peiis sendès dé Lescu, coum peiis boscs de I Argoune,
�Biéné houné sus nous, qu'aboum tà's ba rampeù ?
Qu'aboum la Marseilhêse ! y qu'aboum ù drapeu !
Qu'eu cale tiéne haiit, y qu'en aboun la tailhe !
Penden bingt et cinq ans, que dura la batailhe.
Oùn l'inher, oùu lou Ceù, per nous qu'estou pourtati
Qué defïendem lou soû, l'aunou, la Libertat ! !
Touts lous Reys qui labets. es gausen ha la guerre.
Qué's bedoun oubligats dé métte jouilb à terre.
Y dé touts aquets frays, qui s'èren, Diii qui crey,
Heïts souldats, ou démouns ! — bèt û qu'és bira Bey
V crédés qu'aquet Rey qui hé d'autes campagnes ;
Qué's desbroumba jamey la Haut stts /as Mountagnes !
Y si dé souns Suédoués, lheti n'arrestè lous pas,
Dab quaùques diûdjibans qui nou coumprénèn pas ?
Si quoan quauque bersét deiis tous é l'espéroune,
Nou l'arriba souben. la ma sus sa couroune,
Dé dise : « Diii bous ayde ! » estounat. Diii qu'at sab,
Dé n'abé pas engouère û berrét sus lou cap !
Taii coum lous pouriquets é séguin la garie,
Ataii qu'eus sec pertout la boutz dé la patrie.
Y si lous ribérés la béden en trabés,
Déban lou mountagnoii qué's quilbe sus lous pés !
Aquiû, déban lous oueilhs, toustém qué l'a présente,
Si nou galie lou maù dé la patrie absente,
Tu qu'en as tout l'aunou ! Mey tabé Cyprien,
Quoan débara lou brut d'aquét bèt mounumen,
Qué lous brabes Aspés empouden à ta glori !
Présens, absens, à touts, qu'eus biengous en mémori.
Taiis Biarnés dé France, y taiis dé l'estrangè,
Qué nou j'abou qu'û crit de Stockolm à Algè.
Reys, pastous, coum au brès de l'enfan dé .Marie,
Que pourtèn lou tribut aii hilh dé la Patrie.
U Rey d'abord ! Après biengoun lous députais !
Lous qui n'an dé prégoun...: Puscb lous brabes souldats
Qui n'an pas descouber aiis sables dé l'Affrique,
Las mines deii Pérou, ni l'or dé l'Amérique
Y coum Moussu Bugeaud, n'an pas crédit oubert
Ta tira sous boudjous dé mous d'Abdel-Kader !
Mey lou cô qué hè tout.... Après la gen d'espade
Qu'an pague hère chic... Nousaiits que'm chens soutade
Qu'at sabes, Cyprien, que'm praiibes lous pastous,
Y tounnuts aiità raz qué lous noustés moutous !
Mey toutu quoan aurem las oiiilhes entécades,
Quoan nou ponyrem paga las darrères bacades ;
Quoan s ens deûré séca lou grulh entré lous dits ;
Quoan sé deiirem mouri dé hami coum oun dits;
Plus leii qu'ens-bénérem la salière y la cape,
Dinqu'au darrè bassin y la darrère crape,
Mey leù (fu'aiis arrè hilhs poudousson dise arrens :
« Toun pay qué desnéga lou noum dé Despourrens ! »
X.
NAVARROT.
�A TRAVERS BAYONNE
A tort ou à raison j'ai souvent pensé que toutes les villes du Midi
devraient avoir leur Alphonse Daudet, pour dépeindre les mœurs,
les usages, les mille petits riens de la vie journalière, qui donnent
à chacune son cachet particulier.
C'est peut-être une illusion, mais sans prétendre à la renommée
de Tarascon, nos villes du Sud Ouest de la France ne sont pas
encore si modernisées, qu'on ne puisse encore y surprendre une
infinité de détails curieux concernant la vie provinciale.
Quand le voyageur descend en gare de Bayonne, il est tout étonné
de se voir assailli par une foule de portefaix en blouse bleue, qui
lui crient dans les oreilles: «Commissionnaire, Monsieur, commissionnaire ! » Ces commissionnaires que l'on voit si obséquieux
quand il s'agit de ç/aha le pèce sont ce que la population bayonnaise
appelle lous bathisthes, et quelquefois lous balens dou cay. Drôles de
gens que ces portefaix ! Aux- belles heures de la journée, on les
voit se chauffer au soleil, sur les bancs de la place St-Esprit ou
contre les murs de l'Inscription Maritime, en échangeant force
quolibets, injures grossières, le tout suivi parfois de coups de
poing et de luttes homériques. C'est là qu'il y a du plaisir à savourer la piquante rudesse de ce gascon des bords de l'Adour, qui
semble être du béarnais à l'état sauvage. Mais nos sénateurs (encore
un de leurs noms !) ne passent pas tout leur temps à voir défder
les lourds camions, les automobiles ou les charrettes branlantes
des pignères. Ils travaillent quelquefois, et même cbmme des nègres, on peut le dire, à les voir revenir du chantier, pareils à des
ramoneurs. Quand un vapeur entre au port, ils se hâtent de se
faire embaucher, car le vapeur leur fera gagner un bon salaire, et
pendant plusieurs jours les occupera à décharger et à charger de
nouveau. Le travail fini, c'est la noce, jusque bien avant dans la
nuit : les sénateurs ont touché leur paye; ils courent aux pots
de vin.
Dirai-je un mot des caquignous? le terme n'est peut être pas
intelligible pour tout le monde ; on pourrait même se demander
ce qu'il signifie au juste. Cependant, il ne semble guère différer de
çacous, terme consacré pour désigner les cagots de l'ancien temps,
et il en a d'ailleurs la même signification méprisante. Les caqui-
�gnous ne sont autres que les Juifs de Bayonne, qui, comme on le
sait, sont très nombreux au quartier St-Esprit. On a écrit à leur
sujet d'assez jolies pages; un de leurs coreligionnaires (1) a même
retracé leur histoire sans parti-pris d'aucune sorte. Dans un de ses
derniers livres, le regretté M. Cuzacq rappelait leurs démêlés avec
le clergé de St Etienne, qui se plaignait de ce que les offices catholiques étaient troublés par la psalmodie des enterrements juifs.
Le Missel de Bayonne de l'abbé Dubarat a également un chapitre
fort intéressant sur la matière.
Mais passons au Grand Bayonne. Le Béduit est toujours debout
avec sa lourde façade de la Porte de France. Malgré notre respect
pour les vestiges du passé, nous ne verrions pas sans un certain
orgueil, se dresser à cette même place élargie et déblayée, la
statue du Cardinai Lavigerie, qui attend de meiileurs jours dans
un coin de l'Hôpital militaire.
La ville de Bayonne n'est pas riche, il faut l'avouer, en fait de
statues. Et pourtant le nombre de ses enfants dignes du bronze
n'est pas à dédaigner. Pour ne parler que de Lavigerie, cet homme
admirable qui se fit Africain par amour de l'Eglise et de la Patrie,
prétendait rester basque, gascon et béarnais, parce qu'il était né à
Bayonne, point de jonction de ces trois races méridionales, (l'est
dire que dans l'âme de ce Français vibrait le cœur d'un vrai
félibre.
Poursuivons notre promenade. De ci, de là, quelques marchandes de sardines, cousines germaines des cascarottes de Biarritz et
de St Jean de Luz, courent les rues, en criant bien haut :
« Gbardine fresque, à la bombogne, à la bombogne ! »
Si nous sommes encore en hiver, nous verrons poindre la marchande de marrons, qui elle aussi fait de la réclame pour ses iroles :
« A le bère et à le caûte ! »
Un gamin, qui rôde dans les environs, un futur bathithe sans
doute, glapit sur le même ton :
« Lou qui le minye que s'escaûte ! »
Nous voici arrivés aux Halles. Elles forment deux vastes bâtiments séparés par un couloir couvert. 11 y a là tout un peuple de
femmes : ici les revendeuses de légumes, plus loin les marchandes
(1) M. Henri Léon.
�— 117 —
de fromage ; un peu partout des distributrices de café au lait. A
l'extérieur, la place est également occupée jusqu'à neuf heures,
par les jardinières des environs, qui ensuite iaissent le champ
libre aux marchands de bric à brac. C'est un mélange confus de
basque, de gascon et de français ; l'étranger égaré parmi tout ce
monde se demanderait si ces femmes se comprennent. Les marchandes de poisson, qu'il ne faut pas confondre avec les marchandes de sardines, sont particulièrement intéressantes.
Debout devant leur table chargée de saumons et de pfatuch.es,
elles brandissent de grands coutelas, les manches retroussées,
l'oeil en feu, la queue du mouchoir menaçante sur le chignon. A
coup sûr, les tribuns de la république romaine n'étaient pas plus
terribles sous les plis de leur toge.
Derrière les Halles, au bout du pont Pannecau, nous montons la
rue Poissonnerie, qui, à dire vrai, renferme moins de carpes que
de perroquets. .Son extrémité forme un carrefour avec la rue d'Espagne et la rue de Luc. C'est là lou eantoun de le leyt; les laitières
qui ont des portes, c'est-à-dire des abonnés, viennent s'y approvisionner dès le matin ; comme à la Bourse, il y a hausse ou baisse,
et quoique le marché soit moins bruyant qu'aux Halles, on ne s'y
entend pas toujours.
A quelques pas, la cathédrale dresse ses flèches majestueuses.
Pénétrons un instant dans cet édifice, vivante évocation du passé
de Bayonne. Les connaisseurs admirent à juste titre l'élégance des
colonnes, la finesse et le fouillé de l'architecture, la puissance de
certains tableaux de maîtres, et bien d'autres beautés qui nous
échappent. A certains jours de l'année, Lorsque le Grand Séminaire
au complet occupe le vaste sanctuaire, l'émotion vous gagne en
entendant ces voix des gaves et de la montagne égrener les mélodies grégoriennes et transporter l'âme à des hauteurs inaccoutumées. Le peuple accourt en masse à certaines cérémonies, justement appréciées des Bayonnais. Aussi, qui ne connaît à Bayonne
la procession de St-Léon? Les petits enfants se souviennent de la
première qu'ils ont vue, comme on se souvient de la première
culotte. Le clergé de la ville, escorté des élèves<lu Séminaire, se
rendent par la rue d'Espagne et les Glacis jusqu'à l'endroit où,
d'après la tradition, fut martyrisé St-Léon, évèque de Bayonne.
On se précipite de toute part pour voir passer la procession et
dévisager les séminaristes, qui chantent l'hymne du Saint :
�Audiat tellus faveatque cœlum
En dies festus rediit Leoni
Quo pios cantus decet atque sacras
Pangere laudes.
« Que la terre prête l'oreille et que le ciel se taise ; voici revenu
le jour de fête où il convient d'adresser à Léon des chants pieux et
des louanges. » C'est aussi le jour des dernières oranges et des
premières toilettes de printemps. A la fontaine du Saint, située à
quelques pas de la croix, une bonne femme vous donne un verre
d'eau fraîche, et pour prix de sa peine, vous mettez une pièce de
monnaie dans l'assiette qu'elle vous tend. Mais un spectacle
curieux, et sans doute nullement prévu par le Rituel, vous attend
au pied de la croix. Sitôt la dernière oraison chantée, les plus
rapprochés de l'autel se précipitent sur les guirlandes dont il est
orné, les jettent à tous les vents, renversent candélabres et chandeliers et font pleuvoir le buis sur la foule. Tout le monde veut
avoir un souvenir de cette journée, ne serait-ce qu'une feuille de
laurier
Pendant ce temps, les enfants de chœur et les séminaristes regagnent la ville par la côte qui longe la fontaine, en chantant par
trois fois :
Beata tellus quam Léo
Fuso sacravit sanguine
Fructus perennes edocens
Sinu feraci fundere.
Il y aurait encore bien de choses à dire sur Bayonne et ses coutumes pittoresques. Chaque rue a son histoire ou sa chanson :
Dou bec de le tiyolle
Qu'a heyt le cabriole
Dou poun dou Panecaù
Qu'a heyt lou siberitsaût.
Ceci s'appliquerait à San Pansard, proche parent de Mardi-Gras,
quia le malheur de lui survivre un jour, et qui pour ce fait est
brûlé et jeté à l'eau le mercredi des Cendres.
Et pour finir par où nous avons commencé, un adieu aux
batbithes :
.
Adiû Bathithe, praûbe Bathithe
Sabi dap you dinca Boucaû
Minya patates, moulu, salade
Dap boun bin blanc
,
Aco que caù !
HOURIQUE-PLACH.
�— 119 —
THICOYS,
MIEY ANES
( ARREBISTE
D'HISTORI
É GAYNUDS
NATTJRALE )
Thicoys, miéyanès é gaynuds : tau és lé classihicadére d'aqués
mounde quènt lous nousts flacs oélhs poden fourrilha-u.
Lous primes éstuyads pér lés tustes casalères né sount pas éths
lous ninins dé lé nature dous quoaus lés cultures, lous caractères,
lés coéntes é lous patacs sount outan éntéréssadïus qué so qué
hissarrémude lous mayes ?
Athoulads-pé s'ou cournalè fjouealhayre dou casau oun ha
sabouréyad lé moudèste brïuléte dou printèms ta ha plasse ous
hardids yènsemins dé l'éstïu, ou oélhéts pléys de fée, ous liris
moudéstïus, a lé margaride plôuricouse, ous résédas amistous, a
lébérbéne quié s'éscuse ; oun s'éstalen les émpérbalouses arroses
én pénerilhan lé loue care islade d'amou pér dessus lou plantebroc
ta ténta lé man de l'amourous quié passe; athoulads-pé qu'éntènerads aqui lous mïuds musicayres quié bournéchen loues soun saynètes d'amou, d'un amou émbriaguad dé pérhums escapads
dous calicis qué lou souréy ouberécb ta lou caprici ; qu'y béderats
lé mouscasse oun casaquin dé pélourts, biélhe daune abélhère
quié goubèrne dab soun bsoum-bsoum l'éschami dé grèspes à
l'ésquiau d'or é dé mousquitots a lés aies d'aryèn qui 'atènden,
cérquen, graduchen, grapignen, peluquen, gnaquen, chuquen,
é s lhèben, baren, s'en ban, tournen, biren, dabèrèn, é-s pausen,
én larguan, mile bsim-bsoums de countèntadisse ou sounn dous
quoaus dansen lous parpalbouns éstérmoundids.
Per thic qu'abachit lous oélhs per lé cautère quié séguéch oun
s'éspatrassen les tbicourédes é péluchéyen les carrotes, oun pén
délouquéyen lous piméns e alebiren dou corn del'oufélhe binétes,
éspinards, bléts. lèytugues, oún habes é céses cameliguéyen lous
palichots sécs dab un gragn dé diaman d'arrous ou caputh dé lé
téque, eh dounc qué béderats rémuda pr'aqui débatb le yen barbautbère dé toutes lés hèyles : griths rédouns, arroumigs prims,
gatemines péludes, tàlosses éstiradèntes, éscargolhs éscoupitayres
touts boulén bibe a lé frescure ous riscles de ba s tharpegaba
pr'ous rouycouthics ou lés chérriscles quié pïulariquéyen héns les
oulanquères dé l'éstrém.
�— 120 —
Qué dachim lous thicouyouns é les thicouyines ta passa t ous
dusaus : lous miéyanès.
Quènt s'ou çantè d'ue grane é planère pèsse dé lin éslouréyad
qué lou bèn cahouytéye en bagues dé maa blue, boulerad mia lou
bost passéy, que démandit ou labouradou so qué couste dé chudous é d'ésgoarres ta récôurda les brignétes quié hèn les bères
tabalhes dous gourmandéts tauleyayres qué-p réspounera qué lous
quié n'han caths a les mans né poden goayre habla-s d'habé
darriguad prou dé lin béns un yourn ta ha-s'en ue camise. E
badounc so qu'ha déqué soufri l'hèrbote én passan pér lés bargues,
lé hourrégue, lou piénti, lou hiélous, lou husèth. lou tourdoulh,
l'ourdinè, lou canerè abau d'arribà sus lou télé !
Qué diserém-nous dou roumén é dé lé soue séguère? ue coénte
mè ayside crédem lbèu ? eh dounc, pas goayre.
Tout én apugnan quaùque cardoun arréquignad quié p'agulhoune lé man qué risclet dé talhada-pe-lé dab lé haus quié né
passe prou caphéns tout én soufrin un souréy carboalhèn sus lé
boste ésquie plégade. Més sé lou Créatòu hiquê aquéth matedigl
béns l'un padéroun dé lé boste pésadére qué trobet héns l'aul lou
pélhau é lou boussin qljié-p dachen mantr'uÉ lèquedigt agradèn.
0 admiradous dé lé campagne qué né démandits arroun a béde
lou camp dé niilhas quènt éstale soue bédeyènte paradure sé bolet
grasi héns u-gn'aute nature miéyanère? Quènt lés sémsénes han
dad débi lé loue proube d'or sus lés goïgnes sédeyoupes dou cabélh
déya islad é puntagud coum un cascou batalhè qu'és un plasé dé
passa pér débath les hoélhes ésparsalhades d'aquéth boos iniéyanc
d'oun s'escape soubèn le rétrétnide én cou-oou-rou cou de l'auj ami
dé lé maysoun oun bién quauquecop éstuya-s dab brousside, lé
lèbe pérséguide pr ou cassayre éstrémè.
Ah ! les béroyes arréngues pléyes de frescure dous bénis trouchs
bédem nous labéts, quènt aquéths trouchs Hren dou pèy quauquès
digts coum cachaus ta jnélhe gnaqua héns lé sole ! E quènt
béquïurémuden a lé bpuhadéte boucaléde né diserén pas ue armade dé Galhoés crignère ou cascou, lance ou bèn, bras a l'abiade
ta courre ou trucalh picassayre ? Entérdan qué lous placbs dé
l'éntourn touts émbroustads dé sauls, rachous, priméspiau([ues,
agrèus, crabehus, oulauquéres, sèguemouraques é gristhots bèn
ou camp un cadre de parère héns les mourledures dou quoau
thabèquéyen les garyes e lous merlous hasourds.
�En ouberin lé darrère cléde quié p saluded'ue rémide gráulhère,
qué bédet un darrè cap miéyanè quié roupite ou ras dou placb : lé
çîouque, boune may qu'ue grane coade dé pioucouns rous séguéchen dab oubédicènci a Lrabès lou mounde d'hèrbes souraénsouses
é dé hoélhes barbauthères.
Qué passet fou mounde dous Gaynuds, qui és lou trésau.
Aqui tout qu'és maye é mè bort é qu'émpause un réspèctadis
quié prube lé bourtalésse dé lé nature sus l'homi : tirad-pé lou
bérrét ! Ue grane oumpre qu'én tinte lou débath dé lé cape coum
lous soûles déspariads d ue gléyse naturale oun s'éntérbrassen én
fortes nèrbidures cabiroères les branques dé toutes lés coulous é
oun sé ýumpen les lioéllies dé touls talhs coum ue éspausicioun de
téladèntérilhes bousquères. Qu'és aqui quié [eau béde raytérnisa
liéns ue pats countunadibe lou Cassou, peïsan trouchud a lé souque
arrusthe é masclude, dab lou Hay, moussu lésc a lé pèth nère é
aryèntade, touts hurous d'un séguissi dé béruns; tousins, alisès,
pins, castagns, arcassias, quié balèntéyen ou mè ha ta balha-s un
yourn ésclops lèuyès, tanadis amousthiquèns, armaris sabouréns,
yème bérnissénte, iroles éscharèques, pachèths bitamiayres.
Choalènci sé p plats ! Qué s'éntènen encoère aqui débath coum
darrès soubiénis drouydics, lés bouylères dous pastous mésclades
a lés bramades dé lés bétères, a lés béhéléyades dé lés agnérines é
ou tim-loum de biélhes ésquiroles
Capdébis, s ou cantè dé l'arrïu oun chuque lé soue horte sébe,
lé carouline de trénte cinc pèys dé haut pénén thic-ou mic a l és
trém dou bar la qué lhèbe lous souns grans bras ou cèu la bourni-u
a l'h'ore de l'éschilh : Dache ous gaynuds les granes obres !
TASTET.
»
(Parla landes.)
NOUBÈLES
GASTÈIDE DOAT (enBiar). — La pastourale dou Simin Palay qué-s
'vogue drin pertout aquésté tourneyade. Dens la tresau semmane
de mars qu'ère à Casteide, patrie dou nouste amie. Lou sou payran
hasendayre d'autes pastourales, qu'y ère badut : qué l'an début
souna las amollies au praube biélh dens l'aute mounde ! .
*
AUCH. — Daune é Mous de Michelet que biénen de marida la
loue hilhe .Marie-Louise dap Mous Enric de Saint-Martin. Gay è
�santal à toute l'oustalade, é bet-lèu eretè ou eretère piulan au
capserou.
TOULOUSE. — D'autes que l'amie Doussy que soun estais premials
per Cleménce-Isaure. Dens la partide : Léngue toumane que coelhém
lous noums de Ant. Perbose, L. Funèu, Ant. Berthier, Houtchar'd<;
B. Sarriéu, E. Lamourère é Gayssot.
Se meslèu at abèm sabut, meslèu qu'at aberém clamât.
Goumpliméns aus urous goagnayres.
Miquèu DE CAMELAT.
AUCH. — Qu'apreném dab gran plasé que Moussu Supervielle,
inspeetou de las escoïes a Arreau (Bigorre), ([ue bien d'esta nouniat
a Auch. Moussu Supervielle qu'ey ú amie de YEscole. L'aute die
qùe-ns mandabe qu'û doutzenat dous sous reyéns qu'anaben ha
councouri lous lous escouliès aus Yocs Flouraus dous gouyatols.
Aquére noubèle que-s hé gran gay ; qu'én l'abém arremereiat é
que-n l'arremerciam encoère. Si arroun Biarn é Lanes, Bigorre
arribe, qu'ey ad étb qui l'at debém. Qu'où hèm ù mialè de coumpliméns per l'abansemén qui s ou rebièy : abansemén qui pot
arranya lous alias de YEscole
Lou Gers, dus ans a, que s'ey ligat dab nous, més lous reyéns
dou péys ne saben pas encoère so qui èy lou félibridye. Esperam
que ta l'an qui bièy, mercés a Mous de Supervielle, qu'at sauran !
PAI . — Moussu Bancal, inspeetou à Pau, éth tabé, qu'a abul la
boéntat de ha-s assabé que quauques escoles de las soues que ban
councouri. Aquero ne s'esloune pas, M. Bancal qu'ey felibre de la
biélhe souque é de la boune trémpe. Gran mercés.
L. B.
Ecole félibréenni du Périgord
Nous rappelons à nos confrères que les envois pour les concours
littéraires et artistiques de l'Ecole iélibréenne du Périgord devront
être adressés avant le 13 juin 1905 à M. Louis Simon, archiviste
du Bournat, hôtel de l'Univers à Périgueux.
Les œuvres ne devront pas être signées, mais porter une devise
qui sera reproduite sur une enveloppe close contenant les nom,
prénoms et adresse des concurrents.
REBISTE DE LAS REBISTES
Revue des Langues Romanes (Janvier-Eévrier I90o). — Bapport
sur le Goncours pour le Prix Boucherie. Lou prêts qu'ey goagnat
per Lou Dicciouuari de Luchou de B. Sarrieu. Lou report qué-u
�— 123 —
bante atau : L'auteur s'est efforcé d'indiquer autant que possible
pour chaque vocable ou pour chaque forme la provenance exacte.
L'alphabet est rigoureusement phonétique. L'auteur nous a donné
dans la mesure où il l'a pu c'est-à-dire dans une très large mesure
l'étymologie de chaque mot. La sémantique n'a pas été négligée.
Les particularités, de morphologie ou de syntaxe, formations plus
ou moins irrégulières, etc. En résumé, c'est un monument digne
d'admiration que M. Sarrieu a élevé à la langue de son pays natal
et l'on peut dire qu'aucun patois jusqu'à présent n'a fait l'objet
d'un travail de cette étendue et de cette valeur.
Renie du Béctrn et du Pays Basque (Mars, Avril 1905). — Les Baleiniers Basques au Spitzberg, par Ch. de La Boncière. — Notice
sur l'Fglise de Lescar, par M. Lanore. — Léon Bonnat, par B.
Peyre. — Le dernier des Tilloliers, par L. Batcave. — Benoîtes
basques, par le Bd Wentworth-Webster. — Un bon mot du chansonnier Navarrot.
Maure Phonétique. — Mous P. de Passy qu'y pause aquéste questiou : Quand verrons nous adopter les mesures nécessaires pour
que dans nos écoles le premier enseignement se donne en langue
populaire de Bretagne, de Béarn, de Provence et partout où existe
un dialecte local en France ?
Prouvèneo. — U inout de Mistrau citât per E. Bergerat au Figaro.
Mislrau que disè à Th. Gautier : « Ah ! mon cher maître quel
dommage que vous écriviez dans un dialecte que personne n'entend et qui n'est plus en usage que chez une centaine de personnes
savantes!-» E coume lou pouète d'Emaux et Camées l'espiabe
chens gausa coumpréne : « C'est le français que je veux dire ! »
hé lou canladou de Mirèio.
M. DE C.
LOUS
LIBIS
Poésies clo Guillaume Acier
Publiées avec Notice, Traduction et Notes, par A.
Toulouse, Eraprimerie Privât,
1
VIGNEAUX
et A.
JEANROY.
h. in-4° 232 payes. — Prêts 5 liures.
Se lou Guilhaumes d'Ader n'ey pas en countentè, n'a pas qu'a
sat embia dise. Truc per truc las edicious de las soues oubrétes
que plaben aquéste tour. L'an darrè per Mous de Labergne é la
Soucietat Arqueoulougique dou Vers, lou souCatounet que s'apelhabe de papè de Houlande dap la rebirade cap é cap ; puch Mous
�— 124 —
de Michelet que l'afeytabe dens la soue mounumentau edieiou
dous Pouètes gascous ; are, Mous de Vigneaux, aboueat à Toulouse
é Mous de Jeanroy, proufessou de l'Unibersitat que l'encaminen
dens la coumpagnie bère de Bertran de Boni, Guilhèm Mouutanhagol é Bertran d'Alanianoun.
L'entrade dou libe que tire au cla la nachénce d'Ader à Loumbez
(é nou à Gimount coume at mercaben mantù) lous sous estùdis de
raédye à Toulouse, lou sou maridadye dap Madelène de Lux abans
1603 à Gimount é la soue demourance abans 1625 dens aquére
ciutat.
N'ey pas tout, en fi finau qu'an yuntats lous abis de Mous de
Millardet é Mous de Ducamin sus lous arrepourès é senténcies
dou Catounet.
A perpaus de la note de G. M. xix 4, p. 222, que diseram que
lou passadye de s a r dens'lou cos dous moûts que s'engounlre
segu en d'autes que Lampournè. Qui n'a entenut parla aus Reciarns
dous bilhs endiablats dou Gunnèth de Salies (gurmeth qu'ey
aquiu per gusmèth). En Arrens medich s que passe soubén à r
deban la dentau d é qu'ey toustem audit prounounsa : « que soun
tour dus per que soun touts dus. » L'arrepourè dou quatri xuu
qu'ey coumù tabé a nouste coume asso : De trufes qu'arriba-oum a
de hères (oum qu'ey lou prounoum yetat à la fi dou bèrbe.)
Que clabi la mie dite. Nou souy òmi à ha baie las qualitats de
l'ediciou nabère mes lous noums dous editous que l'arrecoumanj
dal'an de soubres.
Libes îtecebutsî :
L'Oste de Frigando, coumedie proubençau, par F. Guizol.
Bipt sos. Emprimerie de LiAlpa Maritimi, Nice.
La Terre qui chante, pouesies francéses, per L. Theron de .Mon
langé. — 3 liures., Liberayrie Pion, Paris.
Discours prononcé par L. Batcave au Banquet de l'Association
Basque-Béarnaise, le 6 fév. 1904. tmp. Eyméoud, Paris.
M. DE G.
NABÈTH
COUNFRAY
M. Dufaurets, lieuten* au 18e d'infant6,12, rue de Bordeaux, Pau.
Lou Yérant : H. M AUBIN.
PAT! .
EMPRIMERIE VIGNANCOUR — PLACE DOU PALAYS.
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 09, n°06 (Yulh 1905)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - juin 1905 - N°6 (9e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Lou reclams
Mistral, Frédéric (neveu)
Lacaze, A.
Baudorre, André (1866-1941)
Brunel, Roger
Navarrot, X.
Hourrique-Plach
Tastet
Camelat, Miquèu de (1871-1962)
Maurin, H.
Planté, Adrien (1841-1912)
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" alt="" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1905
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
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Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
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1 vol. (20 p.)
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
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<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2138">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2138</a>
INOC_Y2_4_1905_06
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19..
Alternative Title
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Reclams. - Annada 09, n°06 (Junh 1905)
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