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18 Anade.
10 de Heurè 1914.
SENT POUE^Ul et SENT PÂNSÂRB
Ce nom de Carnaval est évocateur de charivaris, de lestes
couplets, de franches ripailles, de masques bruyants, de sons
joyeux de flûtes et de tambourins. Bientôt dans le calme matinal
des froides et courtes journées, à travers le village, comme
engourdi par la tourrade nocturne, on entendra les cris perçants
d'un animal qu'on égorge, et, au coin de l'âtre, où danse la flamme
claire, on se répétera :
« Tiens !... Chez Betbeder... chez Cazanabe, on fait aujourd'hui
là pélére
»
Et l'imagination gourmande, à ce mot de pclère, voit danser
sous les poutrelles enfumées de la cuisine, les pièces diverses de
la prouimiou ; elle entend rissoler sur le gril les boudins pansus
ou chanter dans la poêle la carboade odorante.
Voici venir les jours de liesse : —Diyaus, Dimenye, Dilus, DimarsGras ! — Toute la période qui va de Noël au Mercredi des Cendres
porte le nom de Carnaval, mais ce mot s'applique surtout aux
Jours Gras. On mangera alors les crêpes molles, parfumées d'anis
et les beignets qui agitent leurs cornes dorées dans le chaudron
de graisse bouillante : ce sont les friandises traditionnelles de
Carnaval dans notre Gascogne ; c'étaient autrefois les seules bouniqueries que connût le gamin de chez nous,et elle n'est pas invraisemblable cette réponse d'un petit Béarnais ou Gascon à la question
de son curé, pendant une leçon de catéchisme :
— « Voyons, quelles sont les principales fêtes de l'année ? »
demande le prêtre.
— Moussu Curé, la Pélère e Carnabal ! » Voilà un cri du cœur, ou
plutôt... de l'estomac. Ce ne sont point là des fêtes liturgiques et
il ne faut pas d'ordonnance pour les imposer, mais elles sont plus
exactement chômées que toutes autres.
I
C'est pendant le Carnaval surtout qu'on fait dans nos campagnes la gréchérie, action importante, prévue, fixée d'avance,
entourée d'une certaine solennité, puisqu'on invite les voisins et
les parents. Aussi le Béarnais gouailleur, assimilant cette réjouis-
�sance à celle de la fête patronale, l'a-t-il baptisée, avec une pointe
d'irrespect, du nom de 'Sent Pourquî.
I^e cochon, — non s'apère pas qu'atau, — est un personnage important dans notre pays. Le paysan qui n'en élève aucun ou qui ne
fait pas'de pélère est peu considéré, et si vous interrogez parfois
quelqu'un sur l'état de fortune d'un voisin et qu'il vous réponde :
« Nou se n'a pas pelât nat d'augati ! » c'est le jugement le plus
défavorable qu'il puisse
Lassanssàa,
vous
donner. Aussi la
réflexion de
père nourricier d'Henri IV, en visitant le Louvre :
a Oh! Henricot, nou le n'as pas pelât nat! » (i) n'est pas, comme
pourraient le croire les]"francimans, une", naïveté d'un
simple
d'esprit, c'est le cri d'un juste et sage appréciateur de la fortune
et du bien-être d'autrui. Lorsque, au contraire, on vous dit parfois
d'une famille béarnaise : « .Que s'en pélen dus ! » vous avez là une
preuve du degré d'estime dont ce nom jouit dans le pays ; ce sont
des gens cossus, — qui ont du bien àl'arrayoù et aussi à l'estuyoù.
C'est encore, — il en était ainsi du moins autrefois, — un signe
de prospérité pour une maison de posséder déjà, au moment de
la pélère, un jeune pourceau, — bitou ou bien rechenc, — espoir
de la future provision. C'est ainsi que. du côté de Lucq de-Bèarn,
on répète ce dicton :
Mauhourat d'Auyéne, (2) bonne maysou
(Ju an pelât e qu'an bitou.
D'ordinaire, le cochon est facile à nourrir et il avale goulûment
tout ce qu'on lui donne : citrouilles, légumes quelconques et surtout les eaux grasses de la cuisine; car
N'éy pas dab aygue clare
Qui lous porcss'engrèclien.
Mais s'il lui arrive d'être un peu difficile et délicat, — si n'éy pas
arroun heyt, — il sera l'objet de soins tout particuliers, de gâteries,
et si malgré cela on constate qu'il ne grossit pas à souhait, — si
nou boù pas praba, — ce sera une affaire grave qui préoccupera
toute la famille; on décidera de faire un dernier essai, en lui
mitonnant des bébénés ciioisis, avec des pommes de terre, du son
et même de la farine blanche, et s'il s'obstine à garder quand
même des formes trop élégantes, — si éy boéytiu ou bénte arre(1) M. J.-V. LALANNE a raconté dans une langue savoureuse la visite au
Louvre du pcuj néurissv d'Henricou. (Coundcs [iiarncs, — Pau, Cazaux, 1890,
p. 67). .
(2) Mauhourat est le nom d'une maison très ancienne d'Ogenne-Gamptort
(canton de Navarrtnx), sur les confins du village de Lucq-de-Béarn.
�— 23 —
cussat, — on le vendra tout de suite, avant de commencer à l'engraisser. Une question capitale, c'est souvent la maladie, — la
picote, la pédère, — ou bien quelque vague épidémie, — ue raque
qui passe— ; on se hâte alors de chercher un moyen de guérison,
— que hèn u tour, - mais ce n'est pas la plupart du temps chez le
vétérinaire, et l'imagination la plus riche ne parviendrait pas
toujours à combiner les remèdes inattendus qui sont ordonnés et
méticuleusement appliqués.
On arrive ainsi à l'époque où le porc, — en parlan per respect, —
doit être engraissé; c'est vers le commencement de Novembre,
ainsi que l'indique le proverbe populaire :
A Sent Marti
Lou porc que hé say.
Des rations doubles sont alors servies à ce pesant personnage
qui, pendant deux mois, va passer tout son temps à manger avec
gloutonnerie et à digérer. De temps en temps, on entend sa voix
grognonne qui appelle, en secouant la porte de son réduit ; par
une métaphore, qui est en somme une sorte d'amabilité à son
adresse, il est traité de séréne de sont, mais on obéit à sa voix :
tout autre travail sera laissé de côté pour satisfaire immédiatement
les exigences de cet infatigable tube digestif. Plus on le gave, plus
il engraisse :
Nou eau pas espia lou porc a l'an,
Més que eau espia so qui-u dan.
Aussi quel orgueil pour la ménagère lorsque les lourdes formes
de l'animal provoquent les compliments admiratifs des passants !
C'est une boule aux chairs qui tremblent à chaque mouvement,
et dans laquelle deux choses très vivantes, une queue en vrille et
de petits yeux gris, couverts par le large panache des oreilles,
semblent chanter continuellement les joies de la mangeaille et les
délices de la goinfrerie.
Mais voici que l'animal trop gras commence à ne plus guère
pouvoir se tenir debout sur ses jambes courtes et grêles ; son souffle
court et haletant, qui retentit dans toute la maison, fait craindre
qu'il ne meure étoutïé. On fixe alors le jour de l'immolation ;
d'ordinaire, c'est aux environs de Noël :
A Nadau,
Lou porc que grèche lou metau,
disent les Landais. Et les Béarnais de surenchérir :
Nadau, Nadau,
Lou trip au pau,
La saucisse a la padére :
Tout aco qu'ey boune chère.
�Un autre proverbe désigne ainsi le moment de faire l'exécution ;
A Sent Tournas,
Lou qui a bèt porc que-u da suou naz.
Cette date est la plus propice ; car un autre dicton,prévoyant le cas
où la victime ne serait pas à point, commande néanmoins de
l'exécuter :
A Sent Tournas,
Tue lou porc, magre ou gras.
11 en est ainsi du moins dans la région d'Orthez et le long de la
vallée du Gave de Pau. Ailleurs, dans le centre du Béarn, à Lucq
par exemple, il n'y a que lous escourruts qui soient pressés à ce
point et ce serait une anomalie de tuer avant la mi février ; de là
vient le dicton :
A naiey yenèj
Miey palhè ;
A miey heurè,
Miey graé
E lou porc sancé.
D'une façon générale, les pélères s'échelonnent durant tout le
Carnaval, et la philosophie paysanne rappellera de temps à autre
cette manière d'aphorisme :
EnCarnabal, que bau mielhe estaasou que porc !
Ce rapprochement de l'âne et du cochon dans ce proverbe domestique a inspiré une petite scène d'apologue qu'on répète volontiers aux veillées d'hiver. Les deux animaux causent amicalement
à travers la cloison de planches qui les sépare. Le cochon, bien
repu et fier des égards qu'on lui témoigne, s'apitoie sur le sort de
son voisin, qui supporte tant de privations et qui essuie tant de
mauvais traitements :
— « Praube de tu! Que brames de hami, que-t batanen ûe trucs e
qu'es tout escarnat! E a you nou satien pas que ha-m ! »
Et l'autre, connaissant le sort réservé à ce compagnon qu'on
engraisse, de lui répondre :
— « Bertat qu'éy ! Mes Diu que-t goarde déu sé qui nou soupes ! »
Ce jour fameux arrive. Les invitations sont faites auprès de
quelques parents intimes et de quelques voisins les plus proches,
ceux qu'on appelle en Chalosse : lous besins douporc. L'un d'eux, le
plus expérimenté, fera l'office de boucher, — lou calhétè. Dans la
basse-cour, les brindilles de tuie et de fougère, poudrées de blanc
�— 25 —
et raidies comme des glaçons par la gelée de la nuit, craquent
sous les sabots des gens de la maison qui vont et viennent affairés.
Un gros cuvier est renversé devant le portail de la grange, et, à
côté, le pétrin, — la meut, — a été apportée du fournil, — la
houmère.
Avec précaution, on approche de la loge où le porc grogne et
semble pleurer, comme s'il soupçonnait le sort qui l'attend. Au
moyen d'une corde solide on l'entrave, on le renverse, dix mains
de fer le couchent sur le flanc, au-dessus du cuvier, tandis qu'il
pousse de longs cris déchirants, à travers le silence du matin, où
seuls quelques coqs saluent l'aurore frileuse, lente à se lever. Un
adroit coup de coutelas s'enfonce dans la gorge, atteint le cœur, et
un jet de sang noir et rouge gicle dans une vaste terrine que
tient la maîtresse de la maison. L'animal fait des soubresauts,
mais maintenu parles oreilles, les jambes et même la queue que
tire énergiquement le plus jeune enfant de la maison, il s'affaisse ;
ses braillements vont decrescendo, le jet de sang n'est plus bientôt
qu'un filet rose ; dans un dernier souffle, il meurt.
On l'étend dans le pétrin, on verse sur lui une pleine chaudière
d'eau bouillante, afin d'amollir la peau ; puis, armé d'un long
couteau, finement aiguisé, — la ganibéte (1),— chacun des assistants
racle la couenne et enlève les soies : c'est la pélère proprement
dite. Le paquet de poils longs et rudes reste la propriété des
enfants ; ils le vendront, à leur profit, au premier chiffonnier qui
passera.
Entre les tendons et les os de l'extrémité des jambes postérieures, on introduit une forte barre de bois préparée à cet effet, —
lou camàu ; — une corde solide se déroule jusqu'au plafond de la
grange et, au moyen d'un treuil, on enlève et on suspend cette
grosse masse à quelque.distance du sol. Parfois on l'attache tout
simplement sur une forte échelle qu'on dresse ensuite contre un
un mur. C'est maintenant qu'on va se rendre compte, par l'épaisseur du lard, l'abondance de la graisse, l'ampleur des parties
charnues, si le porc a bien profité des soins dont il a été l'objet ;
si les chairs sont fiasques, le ventre trop bouffi, les os trop grands,
on fera la grimace et on répétera peut-être le dicton ossalois :
Deu marchand e deu porc
Nou sahen pas so qui a au bcnte dinquio la mourt
Un habile coup de couteau tranche la tète, un autre ouvre le
ventre sur toute sa longueur, et les poumons, le cœur, le foie sont
(1) A Orthez et à Salies le long couteau s'appelle lou coutèth d'escana.
�- 26 délicatement enlevés ; les intestins sont recueillis dans un vaste
panier :
De dret ou de tort,
Tredze tripes que eau au porc ;
on va les laver aussitôt à l'eau courante du ruisseau le plus voisin
et ils serviront à confectionner les gros boudins noirs, les saucisses roses et les andouilles ridées, La vessie est gonflée au coin du
feu par le maître de la maison et suspendue aux poutres de la
cuisine; autrefois, elle servait, à l'occasion, de seringue. (I)
Le travail de la journée est terminé pour les hommes. 11 ne leur
reste plus qu'à savourer le copieux repas qui a été préparé et qui
durera bien avant dans la nuit, — dinquio cçmdéks mourtes. Cette
abondance les console de beaucoup de privations ; ils répéteraient
volontiers avec le paysan de Baudorre : (2)
Si plâ souben passani délère,
Dab pà s'chuc, broyés, escautou,
U cop per an hèm la pélère,
E que-s garnech lou cabirou.
Quant aux femmes, elles travaillent à faire et à cuire les boudins,
depuis le trip-pourqui ou trip-pansà, qu'on mangera le dernier,
jusqu'aux
tripets ou tripous, qu'on fabrique avec de la farine
mêlée au sang de la bête. C'est un art de faire un boudin, assaisonné à point de piment, de sel, de poivre et des autres condiments qu'énumère ce couplet sans-gêne :
Sang, e pèth e péu,
. .. Ilémse, ÇA) niousques e hiéu,
Clabét, canèlle e sau,
Nau causes que eau,
Ta ha u trip coum eau.
En même temps que les boudins, on pétrit et on fait cuire un
mélange de sang et de farine : ce sont les miques ou pur-res, espèces
de gâteaux de forme allongée, qu'on coupera ensuite en tranches
minces et qu'on fera rôtir devant le feu. avant de les manger
Demain, on dépècera le porc, qui est resté, pendant toute la
(1) Les diverses scènes du pèle-porc ont été décrites avec beaucoup de
vérité et dans une langue très pure par un (in Béarnais qui obtint le premier
prix de prose et une palme de vermeil, aux Jeux-floraux de VEscole, à
Condom en 1008. (Reclams, 1908, p. 245).
(2) André BATJDOHRE, Cantes pâysanes, p. 7(1
(3) Nous remplaçons par un synonyme le mot... propre! du proverbe.
Quoique le béarnais, comme le latin, brave l'honnêteté dans les mots, nous
avons craint de blesser les oreilles peut-être trop francimandes de certains
lecteurs.
�nuit, suspendu au plafond de la grange. Jambons, camots, liscous
de lard, goula, hampéte, esquiau, loum, tout sera partagé avec soin
parle calhétè. Dans une cuve, en guise de saloir, on étend les
diverses pièces, après les avoir abondamment frottées avec des
poignées de sel. Les parties grasses qui entouraient les intestins,
une certaine quantité de lard hachée en morceaux menus, tout
cela est entassé dans une vaste chaudière, pour être transformé en
graisse. Certaines effondrilles de lard et des débris de viande,
qui ne peuvent pas fondre, sont vigoureusement tordus dans .un
linge par petites masses; qu'on serre entre deux pièces de bois
appelées las espremedéres, de façon à en extraire tout ce qui reste
encore de graisse : on appelle ces restes des chinchous ou serimous ;
en « français du Ëéarn », disait malicieusement Lespy, on les
nomme «graisserons». Aux environs de Salies et de Bidache,
ainsi que du côté de Pontacq, on prépare les chinchous d'une
manière différente : au lieu de les presser complètement, de façon
à les rendre tout à fait secs, on les serre à peine et on les mélange
avec la graisse qui reste au fond de la chaudière. Us se conservent
ainsi très longtemps et on les mange froids, étendus en tartines
sur une tranche de pain, ou réchauffés à petit feu, ou encore
en omelette. C'est au lendemain de la pélère également qu'on
fabrique les andouilles, les saucisses et les saucissons, —■
las pus, — toute cette charcuterie fortement épicée,
U est une partie fine du porc qu'on a soigneusement détachée
de la hampctc et mise de côté : c'est la carboade qui sera offerte en
cadeau ; ou dit du côté d'Oloron :
Carboade princesse t'at qui ayraen et mey,
Carboade gourmande ta Moussu curé.
Carboade de sept os ta'ra cousinère.
Après huit jours de salaison, le lard est suspendu aux poutrelles
delà cuisine,les jambons sous le manteau de la cheminée et le loum,
lou salât est cuit dans la graisse qu'on fait fondre de nouveau. Au
dessus de cette graisse en ébullition, il s'élève une sorte d'écume
salée qu'on enlève au fur et à mesure : c'est la salurgue, — saliade,
du côté d'Orthez, Salies, Bidache — dont on se sert pour assaisonner divers mets, particulièrement la broyé, qui s'appelle ainsi
préparée escautou, dans notre Béarn, crouchade, en Albret. 11 faut
du savoir-faire pour réussir un bon escau'ou, pour répandre la
farine doucement, poignée par poignée, dans le chaudron rempli
d'eau, en agitant continuellement avec un bâton, afin d'empêcher
�— 28 qu'il ne se forme des grumeaux nou délayés, ce qu'on appelle
d'un mot pittoresque : chapéléts.
Les pièces de confit sont placées dans de vastes jarres de terre,
— las toupies — et recouvertes de cette graisse, blonde comme
le
miel, qui, en refroidissant, deviendra onctueuse et blanche
comme du caillé. Voilà la proubisiou qui est faite, et, en voyant
cette abondance, on s'explique les soins dont on entoure partout
en Gascogne l'animal aux oreilles pendantes, — l'auribalh, (i) —
comme on l'appelle, d'un mot expressif. Je suis certain que nos
paysans ne trouveraient pas exagérées et grotesques les épithètes
lyriques que Monselet décernait au cochon :
Tout est bon en toi, chair, graisses, tripes ;
On t'aime galantine, on t'adore boudin.
Mérites précieux, et de tous reconnus :
Morceaux marqués d'avance, innombrables, charnus ;
Philosophe indolent qui mange, et que l'on mange,
Comme dans notre orgueil nous sommes bien venus
A vouloir, n'est-ce pas, te reprocher ta fange?
Adorable cochon, animal roi, cher ange !
J.-B.
(A suivre)
LABORDË
»s*s*-
(Parla de Lanes).
Ké souy curious — outan coum ung méynadye é péye !
K'èy déscoubrid u'craque, en houruquan l'oustaou,
abandounade sus u'post de chaminéye.
D'aoûts cops, mé hort qué lés padères de mataou,
ous chalibaris ké hasou lé sou partide,
houradade é broussin coum ung bramét dé taou.
Mé s'éstou p ou bouhét dé l'omi ségoutide,
désroumbau lou rebouq dé l'éscarni passad,
ké gouarde lou plagnét dé lé mà désrouutide
E k'ou redits doulèn, coum p'ous bèns carrussad,
assoumélhan é dous coum cantes dé capère
— taou lou soun yumpedou dous cochous ou brassad.
(1) Du côté d'Orthez, on réserve ce nom d'auribalh à une sorte de porc
sauvage qu'on trouve dans les bois de Bonnut et de St-Boès.
�— 29 —
Tou yourn qui-éspouserèy lé Mourt en nouée hère,
coum lé craque é bournéch dou reboum dé lé mâ,
qui-é-m dira sé los cos ayaquad én le tèrre
Rétrénéch dé ço qué pati, de ço qu'èyina ?
L'ARTÈ DOU POURTAOU.
3^s-
La Tawrîéle doia bosc d'Âseos
(Parla dou Biam).
Qu'y abè û cop dus rays qui partin amasses entacerca fourtune.
A û endrét, oun lou camî abè dues birades, que-s hén lous adichats e cadû que parti dou soû coustat. Lou mayou, arroun abé
caminat lountéms, qu'arribè sòu sou entrât au bosc d'Ascos a
Cescau. Ue escale apitade countre û gran cassou, qu'où dé l'idée
de puya sus l'arbou enta passa ûe noèyt tranquille; que puye, é
quoand esté au soum que troubè ùe gran crampe oun y abè
doutze Ihèyts; que s'ayassa sus l'û e que s'adroumi. A mièye noèyt,
qu'estou desbelhat per û gran bourroum ; que s Ihebè et que bi
las sourcières qui hasèn lou sabat. L'ùe, la ïourtéte, que digou
que bienè de da û mau a la méy riche eretère de Cescau e que
enta la goari que calé ha u trempa lous pès héns la sang dou méy
bèt chihau qui sou pay abè a l'escuderie. Toutes las sourcières que-s
hiquèn a arride e la danse que coumencè. Que duré dinque quoate
ores oun tout l'ahoualh de sourcières e s'esbarrisclè, a l'aubéte.
Lou gouyat, tout esmudit de so qui abè entenut, que-s lhebè
detire e que s'en anè enta so de la gouyate malaude en disén que
sabè lou remèri qui au calè. Lou méy bèt chidau qu'esté tuat e
quoand la gouyate s'abou trempât lous pòs héns aquére sang
qu'esté goaride. Sou pay e sa may qu'estén tan counténs. que enta
arremercia lou medecî qu'où maridèn dab la malaude e qu'aus
dén la méy bère meterie. Quauques dies arroun, Faute gouyat
qu'arribà ; qu'estou tout estounat de trouba lou soù ray riche e
qu'où demandé lou mouyén de ha fourtune. L'aynat que l'amuchè
lou bosc d'Ascos. Biste qu'y parti : Que puyè sóu cassou e quoand
las sourcières arribèn que las escoutè. La Tourtéte que digou :
« La gouyate qu'éy goaride e lou qui a hèyt aquét beroy tribalh
qu'éy lou dou soum dou cassou. Malhur'ad ét ! » Lou praube
�- 30 —
gouyat en entenén aco que petabe de pòu e que s hiquè a crida :
Xani, nani n'éy pas you : qu'éy lou mé ray. Qu'abou dit? (liste las
sourcières que garrapèn sùu cassou e que hén ha au praube nialhurous û saut tarrible héns lous brocs d'oun nou s sourti yaméy.
Que lou qui cèrque fourtune ne hasqui pas coum ét.
Vincent
BRACOT
cscouliè a Cescau.
Coumpousiciou ptaçade pwrmere dab ugn'aute d'Arihezd'Assoit au
councours de !as cscoles.
paýçrs
■
(l'aria d'Armagnac)
Toutjour lou mounde se soun mandats e toutjour se maridaran.
Mes, saquela, esta maridat e counten soun duos causos.
La probo.
Ero dou tems que-s hasèoue lou camin de lier d'Ayro à Tarbo.
Calèoue cantouniès e se-n troubèoue.
— Qu'èy la henno malauso, ça digouc un maitin lou Toèno en
tout arriba au chantiè.
— L'as malauso ?
— 0, e bien malauso.
Ac dechèn atau.
Au cap de oeyt jours, moun Toèno arribèoue au chanliè e tournèoue parla.
— Sabes pas? ça digouc. La henno s'é morto.
— Ah ! que s'é morto ?
— 0, s'enterro douman.
A l'endouman, moun Toèno ero au chantiè. Las campanos
sounaouen à trans coumo qui plouro, e moun Toèno, ambe la palo
en man, disèoue pas arré.
I'asso lou counduttur.
— Bous assi ? ça dits au Toèno.
— Oui, moussu.
— S'enterro pas oey la henno.
— Si fèt, moussu.
— E n'èls pas, à l'enterromen ?
— Lou déoué daouan tout, moussu, lou plasé après, ç-au digouc
lou cantouniè.
E la henno s'ero enterrado touto soulo.
CANTOGRIT.
�- 31 -
ILetre de gmuyou%^ humou
[Parla de Bigorre)
L®w Truqu®m\sâb<si d'EMm®,
Lou mié bràbe Trauquesègues,
Qu'as degut hè ûs oelhs coume ù gahus, quoan as bist arriba lou
pourtur ! N'éy pas soubent que-s ba passéya pe us baricaus de la
Séube ! E l'as aumen hèyt beue ù cop ? Que u s'a plâ gagnât lou
praubas!
Anem, hique-t biste las bayaules su u nas ; béyes de tira partit
d'aqueste paperot. E n'àyes pas l'ayre de t trufa de you coume de
coustume; n'éy pas enta counda-t foutèses qu'éy gahat lou calam.
Qu'éy questiou de u Itampano, aquet famous cagnot qui t'èy
croumpat per dusescuts. Ab ! lou béroymarcat qui ey hèyt aquiu !
que m'en pòdi creba d'arride ! Despuch qu'aquet lè factou ey
entrât à nouste, nou y soy pas bou per déguens : la daune que
m'y péle, que m'y brûle, que m'y hè saba ! Be la counéches, la
Finou ? Per segu, qu'ey la mes bounebenne qui camine, e, se n'ère
pas la lengue, nou la cambiéri pas per u parelh de boeus de mile
liures. .Mes aquére lengue, Yèsus ! que s'en bireré la plouye. Que
déues sabé drin ço qui n débire? Be t'en a datquauque alisade à
tu tabé. E t brembes de u sé de la grane pintère quoan en-s e
bengou arcoelhe en ço de la Mariougne à cops de traqué ? Macarèu !
quine caralhade !
Dounc, que-y ba hère lè per nouste ; e qu'éy tu qui-n es l'encause
Que m'auès tan bantat aquet cagnot : qu'ère chi, qu'ère là ! que-m
sabous ta plà embabioula ! Que u te poudès beroy goarda per ço
qui-n hèy ! Nou y a pas mouyen d'amistousa aquet herum. Quoan
l'apèri, que m'amuche la coue ; que gahe las carrères à hum ; que
semble que lou Diable que-u s'emporte ! Qu'éy bertat que la Finou
qu'e u da l'arrecatte dab ûe agulhade de mesplè ; e labets, lou
fripou que nou s'y hide ! Aco que hè que biu de panatòris ; que
s'en preng oun ne trobe, e qu'éy you qui pàgui las soues auhertes :
Qu ey toutes las daunes de u quartiè de cap ; — nou las me pòdi
pas bira. Que eau enténe la Catiu de la Perouquère- e la Prouspérine de-u Flisquet! Aquet parelh de brouebes nou-m boulèn pas
tira lous oelhs, û die d'aquéstes? A lue que Fauè panât mieyt
�— 32 —
cambalhou ; à Faute que-u s'auè hourrupatlou poutàtyeecoupât la
toupie en mile tros, que sàbiyou! Mes aco ray ! Nou las plàgni
pas ; n'an pas qu'à s'arrecatta las causes. Ço que y a de mes
terrible, moun estafiè que s'ey dat au-s oeus ; nou-ns en dèche pas
û ! La Finou qu'ey arrouyouse. Que boùti, aném, qu'a rasou : lous
oeus nou sount pas hèyts enta engrecba lous cas quoan se bénen à
28 ou 30 sos la doutzéne !... « Aquéste qu'ey trop horte, se digouy
û mayti ; que eau que la-m pàgue ! » E cop sec, que-u besouy còse
dus oéus au metau ; puch que Fa-t pourtèy touts bourents au
niau é que-m escounouy detras û baJestrè. A Fore dite, moun
gusard qu'arrape per l'escale coume û gat e qu'arribe dauan lous
oéus, bardit coume û castagnàyre. Lous oelbs que Feslugrièn de
hise quoan lous beyou ; mes lou boulur que-us flayrè!... « Ne-us
gahara pas ! si pensàui. » E toustem qu'entourniaue en esgarrapant
lou lié dab las pattes de darrè. « Quauqu'ûe que-n coue si digouy
entre you medich ! » Nou-m troumpàui pas! Quoan agou
prou
arremouliat autour de-us oéus, que besou moun fripou? que s'y
bire de eu ; que lhèue la came dréle de darrè e que y piche dessus.
Puch, quoan lous agou plà beroy adagats e rél'rédits, que us se
glape coume dues prues dauan lou mié nas. « Diu biban ! si cridèy,
que-us s'a minyats, lou gus! Arreste-u Finou! que debare ». You
que pàssi pe-u trauc de la minyadère e touls dus qu'arribam
amasse dauan ia porte. La Finou qu'atendè dab
Fagulhade de
mesplè ; moun cagnot que hè ù saut ; qu'esbite lou cop e qu'ey
you qui récébouy Fesmandrilhat à decaben las aurelhes !
Be pòdes plâ pensa que tout aco nou pot pas dura. Aquet mandingou, per la fi, que séré Fencause d'ù malur à la maysou. Saylou te colhe ; tire-u me de-u parc ; se nou, que-u fouti ú cop de
fusilh !
Que t'atendi diménye, en ço de la Mariougne, decap à mieyt die
ouûeore. Porte û pourét; que-u nous cracaram. Mes quet'abertéclii ; Xou-t dèches pas béye per la Finou, si nou-b bos pas hè
doubla la bèste dab Fagulhade de mesplè.
Dinquo labéts, porte-t plà e hè beroy — que-t sàrri las urpes.
Lou tué
TRUQUEMALHET,
per la bite.
P. A RADIE
de Soumbru.
ESPLIC. — Baricaus : fondrières, chemÌDS défoncés. — Saba : trembler
dans sa peau. — Auhertes : méfaits. — Embabioula : entortiller, séduire. —
Cambalhou : Jambon. — Niait, : nid. — Detras ii baleslrè : derrière un
arbatetier. - Adagats : inondés.— Esmandrilhat ; coup violent qui démolit,
(mont de batsarre qui nou-s pot goayre rebira). — Mandigou : Mendiant
malfaiteur.
�Nouste-Dame deu cap deu poun
Chanté par Jeanne d'Aibret
en mettant au monde Henri IV
Cantique Béarnais
And1? re/iýicóo
yw^r-K i r
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)louS-te Da/ne. deu cap deu /soun^Ad-y/r^/afs
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rue ad d-yuesfe
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Dût deu Cèwpuem&cid/ie &e Ses. tin-T'a.
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íeu-j Du may--riat'fiieinhassie lou dounfToaildin^aemJlaeda'eSj7wafij/tï
■fi"fer
^^7.
rc
}lous.té• I)a.7nedeaca/jdeu^ltyrf<ỳ''dab me ad ajaesfe fio
Jeanne d'Aibret, fille de Marguerite et
de Henri
prince allemand ennemi de l'Espagne, le duc
de
- re
épousa un
Clèves.
Ce
mariage ayant été annulé, elle s'unit à Antoine de Bourbon, descendant de Robert de Clermont, fils de Saint Louis qui apporta à
la couronne le duebé de Vendôme et diverses terres, (1548). De
cette union naîtra le 13 décembre 1553, celui qui sera Henri 111 de
Navarre, Henri IV de France. Son aïeul avait promis une cassette
précieuse à la mère si elle lui donnait un fils en surmontant toute
douleur et Jeanne, en mettant l'enfant au monde, chanta, dit la
légende, un vieux cantique béarnais. Nouste Dame deu cap deu
poun). Henri d'Aibret s'empara du poupon, lui frotta les gencives
avec une gousse d'ail et un peu de Jurançon, ce « vin bien béarnais»
(Maréchal Bosquet).
(l'élite histoire du Bcani à l'usage des écoles primaires).
Louis
mm
BATCAVE
�- 34 —
Ue felìbrésse qui a au cô l'amou dou peys e de toutes las causes
qui ou hèn gran e aymadou, que-m balliabe, qu'y a quauques
dies, û libi d'ù centenat de payes titulat : La Guerre dans la vallée
d'Aspc et La bataille de Lescun, par le lieutenant Schmuckel du'lSme
d'infanterie avec une carte du théâtre de la guerre du lieutenant
Dufaurets. Qu'èy leyut aquéth libi dab ù plasé mayou pramou que
hè arrebibe la balentie dous pays noustes, pramou tabé dou
loctenént'Dufaurets qui estou escouliè de Gastou Febus dinquù-u
die oun la mour e sou bienou coélbe a maugrat de la soue
yoenésse.
N'éy pas enta ha-b-én lou counle rendut qui èy prés lou calam :
la mestiou que seré dilhèu trop arreboubièque enta-u mèy estoumac. Nou, qu'éy soulemén enta hica a la luts dou die ù esplic qui
èy lountéms eerquat en baganaut e qui èy troubat aquiu.
Quoand û amassât de gouyats e de gouyatots en hèn de toutes,
trabaténs, abans hèyts, arregaguats
e
saute-la brouste,
qu'ous
abém quauque cop aperats : Bande de Mina !
Aquére enyuri que dits tout ; tout so qui s'an hèyt pati lous
escarnis lous, tout so qui s'an eschourdit las aurélhes lous crits
biahore. toute Farrauyc qui-s segoutéch dou cap au pè de nou
pas poudé, dab ùe yunte de bensilhs, caressa-us Fendoum de car
qui pausen s'ou sièti l'haunéste yén,
Que bùu doun dise aquero Bande de Mina ?
Lou libi dou loctenén Schmuckel que s'at dits paye 112.
Francisco Espor y Mina qu'ère ù yenerau espagnoù. Pèr abriu
1814, qu'abè passât la termière ta-d òucupa la Balée e roèyna-lé.
E Diu sab dab quign abanè e s'y hé. Assiu que hèy coupe.
« Les contingents espagnols que Mina fournil à Wellington
après Orthez, comme ceux qu'il avait conduits dans la Vallée
d'Aspe, ont laissé une si mauvaise réputation que, sur les rives
des Gaves, comme sur les bords de l'Adour, toute bande d'écoliers
turbulents, toute petite famille d'enfants terribles, reçoivent du
maître courroucé ou des parents poussés à bout, le nom de
« bande de Mina. »
lieroyemén atau, l'histori que hè luts a la loéngue.
Puchqué lou bat e m a hèyt. cliéns y pensa mentabe la bataille
d'Orthez, doun lou centenari e ba cade lou 27 de heure qui bièy,
�que souheteri que quauque escribâ qui-n sab l'histori, e-ni mandasse très ou quoate payes, pas méy, sus aquére hèyte doun lou
soubiéne e s'estupe héns lou peys. En audin la balentie malhurouse dous noustes pays, que s benyeram de l'enemic qui ous
piqua e qui ous biqua a terre en aperan lou : Bande de Mina !
J.-V. LALANNE.
.
íífre-
En Arroa§nac
Conférence pédagogique du Canton de l'Isle-Jourdain
(1)
A Novembre 19-13.
Introduction
I. — On se plaint de la pauvreté des résultats obtenus en français,
surtout dans les écoles rurales.
« C'est la faute au patois ! » dit-on.
C'est là une raison insuffisante. Si nos élèves sont faibles en composition
française c'est, principalement, parce qu'ils sont pauvres d'idées.
IL — Le grief élevé contre le patois a une origine lointaine, d'essence
politique. « La Révolution a toujours tenu les patois pour ses ennemis
personnels » (Compayré).
En 1794, notre compatriote Barrère disait à la Convention : ((Il faut
«populariser la langue, détruire l'aristocratie du langage. Nous avons
(( révolutionné le gouvernement, les mœurs, la pensée , révolutionnons
(( aussi la langue. Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ;
(( l'émigratioii et la haine de la République parlent allemand y la contre( révolution parle l'italien et le fanatisme parle basque. Cassons ces
a instruments d'erreur. »
(1) Nous devons la communication de ce travail à M. Augé, inspecteur
primaire à Lectoure, auteur du livre que nous avons récemment annoncé :
Lectures sur l'histoire de la Guyenne-Gascogne. Provençal par la naissance
et par le. cœur, M. Augé a étudié le gascon et s'emploie avec ténacité à le
faire apprécier, aimer par ses instituteurs. Nous l'en félicitons vivement et
nous le remercions au nom du Groupement félibréen du Sud-Ouest. Nous
souhaitons que ses efforts soient couronnés de succès comme le furent, à
Pau, ceux de son compatriote, l'inspecteur pr imaire Bancal, dont les conférences pédagogique sur l'introduction à l'école du béarnais furent si remarquées et si vivement appréciées.
�- 36 Déjà, Grégoife avait signalé ce « péril />.
Quelques mois plus tard, Talleyrand, tout en reconnaissant l'intérêt
historique et scientifique des patois, proclamait qu'ils sont « au point
de tue politique, des obstacles sérieux à la diffusion des lumières et que
leur disparition servirait les intérêts généraux du pays. »
III. — Aujourd'hui, ces obstacles n'existent plus.
Cependant, on combat toujours le patois, comme s'opposant à la diffusion du français.
A ce sujet, il semble qu'une confusion se soit produite sur les caractère consécutif de ces idiomes : on ne dislingue pas les patois des
dialectes. Les premiers sont des corruptions ou des déformations du
français (argot --- anciens dialectes d'oïl). Les seconds sont de véritables
langues, (breton, basque, provençal, etc.). Quand elles ont la même
origine que le français, quand, surtout, elles sont restées plus prés de la
langue mère, on ne conçoit pas qu'on puisse les opposer à la langue
nationale.
Tel est le cas du gascon.
Aussi est-il plus sage d'en tirer parti que de le proscrire et d'avoir,
l'air d'en nier l'existence, on peut en effet, l'utiliser :
pour la formation du vocabulaire ;
l'enseignement de la grammaire ;
/'épuration du langage.
Utilisation du Gascon dans l'Enseignement da français
Les Educateurs sont unanimes à déplorer la faiblesse des résultats obtenus dans l'enseignement du français. Dans nos campagnes
notamment, beaucoup d'enfants arrivent au terme de leur scolarité sans pouvoir écrire correctement une page sur une question
donnée. « C'est la faute au patois », dit-on.
Sans doute le patois est-il un obstacle sérieux à la diffusion et à
la correction du français quand on l'utilise exclusivement en
dehors de l'école et qu'on en traduit les idiotismes, si, par extraordinaire, on tient une conversation en français.
Toutefois, il est difficile de lui imputer le défaut d'observation,
de réflexion, d'idées, toutes choses indispensables à qui doit
composer.
Au surplus, il existe une forte parenté entre notre dialecte
gascon et notre langue nationale : l'origine n'est-elle pas identique ?
�- 37 Dès lors, loin de les opposer, mieux vaudrait, sûrement, utiliser
les connaissances de nos élèves en gascon, langue plus rapprochée
de son origine que ne l'est le français. Par lui, en effet, il est possible de :
Former, enrichir, préciser, le vocabulaire français de nos
enfants ;
Vivifier l'étude de la grammaire ;
Epurer la langue de nos écoliers par la disparition des expressions et constructions incorrectes, logiquement introduites par
eux dans leur conversation française.
(A suivre).
-——
■
-ïieffafs
Rebistcs e Gamètes
Rebiste Historique e archéologique dou Biarn e dou Pays
Basque. — J. Annal, Lou clergé de la Hebouluciou liens Ions archipretrats
d'Ànoye e de Simacourbe, p. 5. — J-B. Daranatz, Escriuts de Reynou
(rimaillur bayounés) p. 27. — /. Mignon, Rolle de la milice de Béarn (à Nay,
Bourdcttes), p. 40.
Rebiste de las Hautes Pyreneus. — F. de Cardaillac, Las très maniiestatious dou sous-ofiieiè Gigoux, p. 501. — F. Marsan et G. Balencie,
Enquestes sus las noustes bielbes campanes, p. 517. — N. Bosapelly, Documents sus lou temps de la Hebouluciou ; Papè-mounède à Bic-Bigorre, p. 524.
Bulleti de las Sciences, Lettres e Arts de Pau, t. 39. — V. Dubarat,
Documents sus Marca e la soue famille, p. 1. — L. Balcave, Documents sus
l'industrie dou papè en Biarn (1755-1812), p. 151. — Abbé J.-B. [.aborde,
La Soucietat dous Tisnès à Pau, p. 191. — V. Dubarat, L'agriculture, lou
conmerce e l'industrie en Biarn en 1774 (d'après lou Yournal d'Agriculture
de 1774), p. 209.
Bulleti de la Soucietat archéologique dou Yers. — Neste, La statue
dou yeneral Espagne à Auéh, p. 212. — Brunei, Lous Estats d'Armagnac en
1631-32, p. 214. — Baquê, La parropi de Bic-Fezensac, p. 230. — Lauzun,
Quin cauques easteigts angles e-s semblen aus noustes casteigls gascous,
p. 245. — Mgr de Carsalàde, Jean Douilbé sculptedou, p. 250. — Brégail,
La grane poou en Gascougne (1789), p. 259. — Lauzun, Las hestes lelibrenquesd'Auch (1913), p. 264. — Brégail, Dues pouésies anti-yacoubines, p. 284.
— Lavergne, M. lou duc de Fezensac, p. 288.
Rebiste dous Dus Moundes, 15 de Yené. — J)<< Emmanuel Labat,
La culture morale à l'escolê dou billatye, p. 301. Cadu en Gascougne que
deberé levé aco. »Soun qu'u niout. (p. 393; : « On sent la mort dans le pays,
�— 38 —
et il l'aut l'éloigner. Un appel fut lancé (en 1913, près de, Í aplurae) aux
chanteurs, et, de tous côtés, des bords de la Garonne et de la forêt des
Landes, de l'Armagnac, pays de vignes, et du Brulhois, terre de labour, en
foule ils accoururent. On entendit la chanson vespérale du berger poussant
ses animaux des prairies vers l'étable, les couplets joyeux du vendangeur,
qui, dans un geste dionysiaque, mouste les jeunes filles, en écaasant sur
leurs joues les grappes oubliées, la monotone mélopée du laboureur, rythmée
au pas lent des attelages, douce et triste comme la vieille supplication de
l'homme demandant à la terre de le nourrir. De Nérac à Condoni, les maisons
s étaient vidées et la fete fut brillante. Des lettrés y assistèrent et y prirent
un plaisir extrême. Mais il leur sembla que l'âme paysanne n'était pas
touchée, restait étrangère. Cependant, quelques jours après, le hasard amène
devant moi, un couple de paysans, qui de fort loin étaient allés entendre les
chansons. Je cherche l'impression. L'homme gauchement, longuement, en
français, me dit des banalités. Impatientée, la femme l'interrompt, et laissant
en patois éclater son âme : « Jou moussu bous bau dise ; il lu cansou dou
bouè m'a calut ploura. » L'autou de l'artigle qu'ey u sapient metge de
campagne.
La Bouts de la Terre. (Ie de Yenè). — Simiyi Palay. Boune anade.
La Bouts de Terre, 1914 — 15 de Yenè 1914. — Lou Cascarot, Lou teatre
Biarnés e Gascou. Hère ha, thic debisa, aquero que counselhe l'autou. U
beroy debis toutù !.... amie Cascarot, b'ey beroye cause. Sinou, anam ta-u
Cinéma !
Abant-Garde. — Jehan de Monghorin. 11 Yené. Bertat biiheu, mes
drôle toutu (biatye hens las Lannes en 1667). — 25 Yenè : I.ous bielhs, qui
sap so que disén de las tourrades, neu e c'e (arrepoès).
Independent. — Bistes dou temps passât, 3 e 28 de Yiè. (Bou esplic dou
Bernet de Yuransou — en francés ï Aulne.)
Burdigala. 31 décembre 1913. — A. Dujarric-Descombes, LagrangeChancel et l'Académie de Bordeaux.
Lis Annalo dôu Pople de Prouvenço, décembre — /. Lhermile,
Uno Istitucioun prouvençale e coulouniale en Avignoun.
L'Action Régionaliste. - Eugène Poitevin. La G. G. T. régionaliste et
décentralisatrice.
L. H.
s$lC«
NABETH COUNFUAY
J. Mounéde, château de Luxeube, Auch.
�- 39 -
Lou mes darrè lou meste en pè de l'imprimerie que-s ha ahracat la gazete.
Qu'ey de dou ha. Qu'y èren saludats lous noustes counfrays, M. Noulens,
députât de Mirande, hadut ministre de la guerre ; lous eaperas MM Barrau,
de l'Espitau d'Ourioun (Biarn) e Cyrille Labeyrie, de Casalis (Lannes), homi
sapientas, lauréat de l'Escole.
Yenè.
Cap d'A u. — Bou troussot de liguete rouye esparpalhat per nouste ;
oerats : GranCrouts: Bice-amirau Jauréguibcrry, de Bayoune Aufficié;
M. Léon Barthou, de Pau. Chibaliés : MM. de Navailles-Labatut é Belle,
dou menistèri dons Alias de dchore ; Lespinasse, Allary e Cler, capitaines
au 18° e 49« de ligne ; Morin, capitaine au 14! tcrritoi ial d'artillerie ; Em.
Carrière, de Bayoune, medeci de lre classe de marine; Malère, de Mouneing,
passât capitaine au 18e (Biarn) ; Lamarque, mayre de Sarrouilles (Bigorre) ;
Daragnez, mayre de Mount de Marsâ ; Miquel, capitaine de gendarmerie à
Sen Sebè (Lannes) ; Villemur, inyeniur dous pounts a Orthez ( Armagnac).
M. Bonnat que passe bice-presiden de l'Académie dous Beiyts Arts, qu'en
sera presiden en 1915. — M. F. de Cardaillac, quc-s pren la retrête cou m
presiden hounourari au tribunau de Taris. — A Dax, M. Bourretère qu'ey
heyt presiden de la Soucietat de Borda. — DHe Leveque, dou Mount, que
s'enporte la médaille d'or dou prêts Victorine Robert, dat a l'aspirante au
brebet superiou de capacitat qui, aus examens de Paris, a las mayes notes.
— Mourt à Aurillac, dou colonel Prax, badut à Bayoune. — Ta acaba l'an,
inauguraciou a Pau d'ucberoye hount en peyre dou nouste counfray biarnes,
M. Gahard : La liemnc au puts.
2. Bazillac (H.-P.). — Haunous dou coumandan Barnie, aufficié de la
Légion d'Haunou, mourt a Pau.
5. — Auch. Amassade de la Soucietat arqueologique oun s'y garbureyre
toustems de bou tribailh. — Mourt a Bourdeu de M. Loureyt qui estou
no u tari a Dax.
6. Arudy, — Haunous de M. Jean lierais, yutye de pats hounourari, Chihalié de la Legiou d'Haunou, badut a Louvie-Juzou que estou en prumères
rêvent, foundatou d'u pensionnat, mayre d'Arudy..
8. — Ayre. Que manden la mourt de M. Lasserre, douctou en médecine
e en dret, aufficié de la Legiou d'Haunou, hadut a Orthez.
9. — M. 1\ Lasserre, d'Orthez. douctou es lettres, que coumence au Larè
counferences sus Renan. Lou Larè de Paris qu'ey foundat per u Gascou,
M. F. Laudet.
�-40 10. — A Bourdeu l'Amassade landése qu'auhereich u couneert tringlant
e qu'amasse dinnès à pièlles ta la coulounie de bacances de Capbretou.
11. — A Sen-Sebé, mourt de M. Armand d'Arthez.
13. — Pau. Haunous de M. Frances Maronne, prumé meste mécanicien de
marine, hicat en relrete a 28 ans per malaudie prese au serbici.
15. — Lou menistre de la marine que ba ha pourta lou noum de Biarn a
u nabire cuirassé.
16. — Haunous à Pau de M. de Pons, d'uc bielhe souque biarnese.
19. — Mirande. M. Noulens, menistre de la guerre, que bien bede lous
sous amies. Grane taulade.
20. — Pau. Haunous de daune Henri Meunier, nore dou metge M. Valéry
Meunier.
21. — Âulourou. Haijious de daune Ambroise, hemne d'u aboucat et may
dou coumandan et de Mgr Ambroise.
24. — Pau. Haunous dou nouste counfray M. Gabriel Albigot, architecte
cap d'obres diploumat dou goubernemen, cadut d'u empount, homi hère
entenut au sou mestie. — Pouilloun. Mourt de M. Tisset, ancien noutari e
adjoint au mayre de Biarritz, vendre de défunt M. Darracq, mayre e députât
de Dax.
25. — Mount de Marsa. Que manden lou maridatye de Mlle Marguerite
de Sent Angel, hilhe d'u colonel, dab M. Henric de Vauchaussade de Chaumont, hilh d'u gnaute colonel.
27.— Paris. A Noute Daune d'Auteuil, maridatye de M. René Michelet,
doctou en dret, cap de bureu a la Soucietat Yenerale, hilh de M. Michelet,
d'Auch, autou d'u libi sus lous Pouètes do Gascougne, dab Mlle Andrée
Tbenery, neboude de M. L. Minvielle, de Pau, directou yencrau de la Soucietat Yenerale.
Orthez. U coumitat que s'apite ta mentabe lou centenari dou coumbat dou
27 de heurè.
29. — Biarritz. M. Colas, proufessou au lycée, que debise d' « U petit
tyran bayounès ». Youya lou cop que poden que lou tyran qu'ey Pès de
Puyane.
30. —Màubourguet. Haunous dou nouste counfray, Mgr Gardey, becariyenerau de Paris, curé de la basilique de Sente Clotilde, presiden de l'Union
Pyrénéenne, que s'hahè gagnât la Médaille Militari coum aumounié dous
cuirassés en 1870 ; qu'ère a la bataille de Reischofîen.
31. Paris. Gran repech en l'haunou de M. de Berard, députât; qu'y habè
450 amies de l'ancien sots-secretari d'Estat. — Aulourou. Gounferénce de
M. Tichier, nouste counfray, sus lous Perhums de Case ; que s'y debise de
causes de la tasque.
Tarrible red aqueste tour. Qu'y ha nebat, tourrat, lou 18 die de la heste de
la Chari de Sen Pierre, que s'han poudut mentabe l'arrepoué : « Si nou
torre per la Cayre, pâ e bî nou y a gouayre. » E pousqui l'estiu esta aboundous de blat. railhoc e bî !
L. B.
�— u —
Programme des Jeax Floraux de 1914
Littérature
—
Musique
—
Dessin,
peinture,
sculpture
Concours en langue Béarnaise et Gasconne
I. — LITTÉRATURE
[. Poésie. — Tous les genres sont admis, 60 vers au plus.
IL Prose. — a) Contes, légendes, récits historiques, relations de
voyage, etc., 80 lignes au plus.
b) Nouvelles et Romans. — 80 pages au plus.
N.B.— Les auteurs sont priés de faire suivre leurs pièces d'un
glossaire expliquant tous les mots anciens,
les expressions locales
employées par eux et qui ne font pas partie de la langue courante.
ci Lettres humorisliq\ies. — ;50 lignes au plus.
III. — Histoire et Erudition. — Un prix d'honneur sera offert soit
à l'ouvrage, soit à un ensemble de travaux publiés depuis moins
de vingt ans, intéressant le pays de Gascogne ou de Béarn ou le
dialecte de ces régions.
MUSIQUE
Mise en musique avec accompagnement de la chanson suivante
de Labaig-Langlade.
LA GANTE DE BERNATOU
I
A l'estanquét de l'assecat,
Oun ét soubént e s'ataulabe,
Decap ta-u brouquét encarat,
Lou bèyre chéris dòu arrasat,
Bernatou coum asso cantabe :
REPIC:
Chue dou chermént, quin me hè gag
De gousta la loue frescure !
Chue dou chermént, quin me hè gag
Lou rougél qui chisclant dou chuy,
E~m bien arresca la ganure!
s
�II
Arre de raiélhe, lou mati,
Que d'ù bourrât tua lou bèrmi !
Atau aprenu de paýrî
Dou die oun calera parti
A m'alounca drinou lou termi.
REPIC:
Chue dou chermént, etc..
III
Tapoc pèr rét ni. pèr calous,
Non manqui la mie bebude :
E se, pèr esta fayssounous,
E-m dèchen soul lous coumpagnous,
Hèy moun aha chéns nade ayude.
REPIC:
Chue dou chermént, etc..
IV
E se yaméy û Bernatou
A nouste de sét e-s mouribe
Pèr ne pas troubalou bî bou,
Que diserat d'aquét pegou
Qu'êt nou meritabo de bibe.
REPIC:
Chue dou chermént, etc..
Y
E bous, brabe Moussu boun Diu,
Bous qui lous arrasims hèt bade,
Hèt, se boulet, seca l'arriu
Milèu que den-s payra dou briu
Qui dou troulh au tounèth bién cade !
LABAIG-LAJNGLSDE.
Esplics.—• Brouquét, fausset ; encarat, la face tournée; arrosât, rempli
à plein bord ; rouget, petit vin rouge ; ganurre, gosier; bourrai, un bon
coup de vin ; bebude, besoin, plaisir, action de boire ; pegou, petit sot ; brin,
courant.
[I. — DESSIN, PEINTURE, SCULPTURE
1°. — Concours général
i111 sujet
Projet d'ornementation de la couverture du morceau de musique, s'inspirant de la poésie de Labaig-Langlade.
2e
sujet
Une marchande de marrons devant son fourneau en plein air.
2°. — Concours réservé aux élèves, garçons et filles,
des Collèges, Ecoles Normales, Ecoles Supérieures,
Cours complémentaires.
Agrandissement d'une carte postale ou d'une photographie de
môme format représentant une vue, un monument ou un site de
la région pyrénéenne, par le procédé au choix du concurrent,
crayon, plume, lavis, etc.
�— 43 -
III.. - CONCOURS DES ECOLES
ECOLES
SUPÉRIEURES,
ECOLES NORMALES
. — Contes et légendes en langue béarnaise ou gasconne, 30 Vu
s au plus.
. — Traduire en prose française (traduction littérale et traducîon littéraire, les deux sont de rigueur), la poésie ci dessus : La
Cante de Bernatou, de Labaig-Langlade.
ECOLES PRIMAIRES
ET COURS COMPLÉMENTAIRES
[. — Contes 'de la veillée en langue béarnaise ou gasconne,
25 lignes au plus.
II. — Traduire en prose française (traduction littérale et traduc
tion littéraire, les deux sont de rigueur) la poésie suivante :
LOUS SENDÈS DOUS ESCOUL1ÈS
Yé qu'anéy soul p'ous endréts familiès
Oun, d'autes cops, e passabi tout die,
Pèr lous sendès ayraats dous escouliès,
Qui soun toustém pariés, quoand tout carabie.
Lous medichs flocs que plapen lous estréms
E lous ausèts qu'an las medicbes cantes ;
Lous arraguès, toutù coum dou mé téms
Qu'an eslourit sus las terres bacantes.
Las béus,
Que soun
E qu'y èy
U' boélbe
au ras de las bouns oun bebèm,
parié goubades e que plouren.
bist bèyres coum lous qui abèm,
en roun, oun lous tutèts e chourren.
Qu'y a tabé, coum quoand èri maynat.
Mantus clouquès oun lous drolles e puyen ;
Ans plècbs oun tan soubén m'en soy anat
Ta m'estuya, d'autes cngoè s'estuyen.
Andréu BAUDORRE.
Esplics. - Plapen, lâchent; estréms, côtés, bords ; bacantes, incultes;
gouhacles, mouillées; tutèts, tuyaux ; chourren, coulent avec force ; clouquès,
têtards.
En tête de chaque devoir chaque traducteur devra mettre les
indications suivantes :
Ecole primaire, ou supérieure, ou normale de
Nom, prénoms, âge du traducteur, âge certifié sur les feuilles
de composition par la directrice ou le directeur de l'école.
�— 44 Conditions, dates, modes d'envoi
Littérature, musique, écoles
Toutes les compositions devront être écrites lisiblement, mises
au net, sans retouches, et au recto des feuillets, en double expédition ; elles ne seront signées d'aucun nom (exception faite pour
le concours des écoles); elles porteront leur devise répétée sur
l'enveloppe d'un pli cacheté contenant nom, qualité, adresse des
concurrents et seront envoyées par leur auteur à M. J.-Y. Lalanne,
Secrétaire-général, à Bidache, avant le 15 Juin 1914.
Nota, — Les manuscrits ne sont pas pas rendus.
Musique — Format à adopter 0.27 X 0.35.
Dessin,
Peinture, Sculpture
Format du 1er sujet mis au concours 0.27X0.35.
Format du 2e sujet entre 0.10X0.29 et
0.65X0.48.
Format du 3" sujet 0.31X0.49.
Les dessins devront être collés sur carton rigide avec marge de
0m05 ; les peintures encadrées d'une bordure de 0œ05.
Les candidats du Concours général pourront traiter les deux sujets
ou un seul à leur choix. Les œuvres signées d'une devise seront
adressées directement par leurs auteurs à M. Edouard Lacoste,
Professeur à l'Ecole des Beaux-Arts, cours Tauzia, à Bordeaux,
avant le 10 juillet 1913. Les candidats du concours des écoles devront joindre à leur dessin la carte postale ou la photographie qui
leur aura servi de modèle. L'envoi sera fait à l'adresse et à la date
indiqués pour le concours général. Les deux concours seront
jugés par un Jury composé, en majorité, des Professeurs de la dite
école sous la présidence de M. Edouard Lacoste. Les enveloppes
contenant les noms et devises des concurrents seront adressées
à M. J.-Y. Lalanne, Secrétaire-général, à Bidache.
N. B. — Les pris seront distribués en séance solennelle des Jeux, à
Sauveterre-de-Béarn, le 24 août 1914. Les lauréats devront venir les
prendre ou les faire prendre. S'ils aiment mieux les recevoir par la
poste, ils devront adresser à M. J.-V. Lalanne : 4° pour un diplôme,
0 fr. 25 ; 2° pour une fleur ou une médaille, i fr.
Tout prix qui ne
serait pas retiré avant le 30 novembre resterait acquis à l'Ecole,
Lou Yérant : E. MARRIMPOCEY.
PAU, EMPRIMERJE
VIGNANCQUR,
E.
MARR1MPOUEY,
EMPR1MUR.
�
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Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:périodiques
Description
An account of the resource
Ce set contient les périodiques numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Aquitaine
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Gascogne
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Reclams de Biarn e Gascougne. - Anade 18, n°02 (Heurè 1914)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Reclams. - Annada 18, n°02 (Heurèr 1914)
Subject
The topic of the resource
Occitan (langue) -- Périodiques
Littérature occitane -- Périodiques
Gascon (dialecte) -- Périodiques
Littérature gasconne -- Périodiques
Description
An account of the resource
Reclams. - février 1914 - N°2 (18e Année)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Laborde, Jean-Baptiste (1878-1963)
L'arté dou pourtaou
Bracot, Vincent
Cantogrix
Abadie, Pascal (1856-1932)
Batcave, Louis (1863-1923)
Lalanne, Jean-Victor (1849-1924)
Labaig-Langlade, Jean
Baudorre, André (1866-1941)
Marrimpouey, E.
Source
A related resource from which the described resource is derived
<p>Bibliotèca de l'Escòla Gaston Febus</p>
<p><br /><a href="http://www.reclams.org/" target="_blank" rel="noopener"><img style="height: 97px;" src="http://occitanica.eu/images/omeka/gaston_febus.jpg" height="97" /></a> </p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Escole Gastou Febus (Pau)
Imprimerie de Vignancour (Pau)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1914
Relation
A related resource
Vignette : <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg">http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/e472a8c919c77eed6b76d1205b58246f.jpg</a>
<a class="link_gen " href="http://www.sudoc.fr/039860345" target="_blank" rel="noopener">http://www.sudoc.fr/039860345</a>
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
Reclams de Biarn e Gascounhe <a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2019">(Accès à l'ensemble des numéros de la revue)</a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (24 p.)
Language
A language of the resource
fre
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
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<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2636">http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/2636</a>
INOC_Y2_8_1914_02
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19..
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