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TRESENCO ANNADO, Nô 90.
DIMARS 27 DE JITN 189:3
Nàulri, li bon Prouven.cau 0f
Vidoun, Vidai,,
Segound la vido
Lou journau.
Au sufrage universau,
Voutaren pèr l'bli
E faren l'aibli.
F.
(Proua?irbi di neeissoun e/
QUE VAI CREMAXT TRES FES 1'ÈR MES (y, 17, 27)
BURÈU DE REDACIOUN
PRES DE L'ABOUNAMEN
E D'ABOUNAGE
Un an .............
Vers
Sièis mes
Tres mes..........
^
_
FOLCÔ DE BARONCELLI,
au palais ddu Roure,
i
Estrangié.....
1 o fr.
a fr. 50
3 fr.
1.2 fr.
Lou numerô....... 10 centime.
Baile ddu journau :
EN AVIGNOUN
Discours de Francés
.........
FOLCÙ DE BARONCELLI.
CoIopée
DE L'ACADÈiMII FEANCEcO
Pronnoujecia pèr la fèsto di Felibre de Paris
à SCÈUS, 18 de Jun.
MESS1Eii RS,
Dans une des charmantes improvisations dont
il a emporté le secret, un des plus illustres présidents de votre fête annuelle, le si regretté
Ernest Renan, vous racontait qu'un soir, au
Dîner Celtique, il avait vu, assis en face de lui,
un commensal qui n'avait évidemment rien de
breton, attendu que c'était un nègre. Ernest
Renan n'en avait été, du reste, nullement choqué,
et, avec sa courtoise et spirituelle bonhomie, il
s'était efforcé, au contraire, ce jour-là, de trouver
une origine commune à la race celtique et à la
race noire.
La présence d'un Parisien tel que moi, d'un
Parisien pur-sang, né à Paris de parents parisiens en remontant jusqu'à la troisième génération, et qui ose cependant accepter la première
place dans une réunion de Méridionaux, ne
semblera-t-elle pas, au premier abord, aussi
extraordinaire, aussi paradoxale que celle de cet
homme de couleur prenant part à des agapes
armoricaines ? Je vous l'avoue, avant d'accepter
l'honneur de vous présider, je me suis posé cette
question avec inquiétude. Mais je me rassurai
bien vite. Car je sais combien vos moeurs sont
hospitalières et avec quelle gracieuse facilité
vous accordez la naturalisation à ceux que vous
aimez et qui vous aiment.
Je sais aussi que vous êtes des gens de belle
humeur et que vous entendez le mot pour rire.
Un jour, dans un festin de Cigaliers, j'ai rappelé
que mon bisaïeul était de Mons, et qu'il était,
par conséquent, du Midi... de la Belgique. Une
autre fois, fraternisant avec les Félibres parisiens, je leur ai dit que j'étais né sur la rive
gauche de la Seine, qui est aussi le Midi... de la
capitale. Aujourd'hui, comme naguère, j'espère
que vous apprécierez les efforts que je fais pour
être des vôtres. Après tout, n'est-ce pas ? on
n'est jamais du Midi que relativement, et le
nègre dont je vous parlais tout à l'heure serait
le plus méridional d'entre nous, si, déjà, il
n'avait pas été accaparé, comme breton, par les
convives du p'iner Celtique.
Mais c'est assez plaisanter, et vous pourriez
trouver, à la longue, que votre hôte et votre
président d'un jour,, qui est un vieil enfant de
Paris, en est aussi un vieux gamin. J'arrive
donc au sentiment très sérieux qui m'a décidé
tout de suite à répondre à votre cordial appel.
Ce sentiment est ma profonde et sincère gratitude envers les poètes provençaux.
En janvier dernier, je me rétablissais d'une
assez fâcheuse indisposition sur votre côte
d'azur, lorsque les Félibres d'Avignon et d'ail-
leurs, ayant appris mon séjour à Nice, eurent
une charmante pensée. Comme on envoie des
primeurs et des friandises à un convalescent, ils
m'adressèrent un album, où plus de quarante
d'entre eux me souhaitaient, l'un après l'autre,
en vers ingénieux et touchants, la bienvenue
dans leur pays et un prompt retour à la santé.
Mistral lui-même, le Virgile provençal, à qui
notre Lamartine adressa jadis le salut du génie
au génie, me disait, sur la première page de
l'album: « Couche-toi sur le sable d'or de nos
« plages. Peut être la lame t'apportera-t-elle la
« coupe du roi de Thulé. »
-C'était lui, Mistral, c'était le Félibrige, c'étaient
vous tous qui me l'apportiez, cette coupe symbolique ! Vous me la tendiez, pleine jusqu'au
bord de ce vin de poésie dont on fait chez vous
de si riches vendanges et dans lequel, selon le
conseil du vieux Ronsard et grâce à votre climat
béni, on peut, en toutes saisons, verser des roses.
Au poète qui passait, frileux et malade, vous
offriez le breuvage le plus salutaire, la meilleure
ivresse, c'est-à-dire une heure d'illusion et de
joie où, s'il ne s'est pas cru glorieux parmi vous,
comme le lui disaient vos indulgentes hyperboles, il a senti du moins qu'il vous était cher.
Pareil au roi de la légende, je l'ai levée alors
cette coupe magique, je l'ai levée en l'honneur
de la noble Provence qui m'en faisait don, et,
en la vidant d'un trait, j'y ai, moi aussi, laissé
tomber quelques larmes, mais très douces, celles
de la reconnaissance et de l'attendrissement !
C'est pourquoi j'accours à la fête de Florian...
Car n'oublions pas Florian. Il est, pour le Félibrige, ce que son contemporain Montyon est
pour l'Académie française. ' Ê ous deux furent ce
qu'on appelait, dans leur temps, des hommes
sensibles. L'un a légué des couronnes à la vertu,
l'autre l'a célébrée dans ses bergeries. Ils méritent l'hommage annuel qui leur est rendu, et ce
n'est certes pas moi qui saluerai de moins bonne
gràce le seul fabuliste que nous puissions nommer après La Fontaine, le poète à qui nous devons cette très belle chose : L'Aveugle et le
Paralytique. Mais sur l'aimable chevalier, l'orateur qui m'a précédé ici, l'année dernière, ne m'a
rien laissé à dire. Emile Zola - une des gloires
les plus éclatantes de votre pays, messieurs
était chargé de louer Florian dans cette fête
champêtre ; et celui qui peignit cette énorme et
obéir à la tradition,
il
glorifiera, à son tour,
Montyon et la vertu. Dans tous les cas, le moment et le lieu me semblent bons pour assurer,
une fois de plus, de mon affection dévouée le
génial et infatigable travailleur qui vient de
mettre la dernière pierre à l'imposant édifice des
Rougon-Macquart.
Puisque j'ai nommé Mistral, puisque j'ai
nommé Zola, n'ai-je pas le devoir de compléter
le trio de grands écrivains que la France doit au
génie méridional et d'adresser mon souvenir et
les vôtres à celui que la maladie seule empêche,
hélas ! d'occuper aujourd'hui ma place, au maître
de l'émotion, de l'ironie et de la grâce, à notre
cher Alphonse Daudet?... Mais que m'a-t-on dit ?
Qu'à Tarascon, et autour de Tarascon, un reste
d'aigreur persistait encore chez quelques-uns
contre l'historien de Tartarin, et que, en lui
donnant la parole dans cette fête, vous vouliez
lui offrir l'occasion de dissiper ce malentendu ?
Certes, votre intention était amicale et bonne
mais vous êtes mal informés, j'en suis convaincu.;
Le Midi, le spirituel Midi est fier, au contraire,
d'avoir fourni à l'un de ses enfants un type inoubliable et les éléments de trois livres délicieux.
Les Méridionaux savent bien que Daudet les
aime, qu'il les aime en riant, comme il l'a dit
avec tant de gentillesse, et que c'est sa façon
d'aimer. Et il a quelque mérite à pouvoir aimer
et rire encore, celui de qui la vie n'est qu'une
longue douleur. Mais chez les âmes supérieures,
le courage grandit avec la souffrance. Bien plus,
la souffrance même perfectionne en elles la beauté
morale. Témoin des tortures que Daudet sup-
porte d'un si vaillant coeur, je ne saurais proclamer assez haut quel touchant spectacle c'est de
voir se développer en lui, chaque jour davantage,
la sagesse souriante et la bonté... Et c'est à un
pareil homme qu;: le Midi garderait rancune
C'est avec son poète qu'il faudrait le réconcilier
Allons donc ! Mais ils s'adorent ! Alphonse
Daudet a, pour son héros tarasconais aux prodigieuses aventures, les sentiments de Cervantes
pour son ingénieux hidalgo ; et, en retour, la
Provence voue à l'auteur de Tai-tarin la tendresse et l'admiration que l'Espagne a pour le
père de Don Quichotte.
Mais le plaisir que j'éprouve à vous parler de
vos grands compatriotes m'a fait abuser de votre
puissante fresque, la Terre, a su vous parler,
avec la plus rare délicatesse, du peintre léger
attention. Je m'arrête. Aussi bien, j'ai hâte
qui fit ce joli camaïeu : Estelle et Némerin. En
dans votre langage sonore, de vous voir enchaîner vos mains pour la farandole; je vous féliciterai seulement encore, mais en peu de mots, de
conserver, loin du pays natal, ses gracieux et
poétiques usages. Ceux-là sont des esprits faux
dépit de toutes les résistances, j'espère que,
bientôt, Zola déploiera son éloquence en un lieu
plus solennel, et que le jour viendra où, pour
* A Frartcés Coppée, en ivernage à Cano.
Pèr escouta nbsti Sereno,
Pouèto ami, sus nosto areno
Ajasso-te dins lou soulèu,
Ou'éli t'ensignaran belèu
Lou gourg blaven ounte barrulo
La coupo d'or dôu rèi de Tulo.
F M.
d'assister à vos fêtes, à la constitution d'une Cour
d'Amour, de vous entendre déclamer des vers
et chagrins, qui prétendent que l'amour de la
petite patrie nuit à l'amour de la grande. Le
contraire est la vérité. Pour l'exprimer, un de
vos meilleurs poètes a trouvé une formule définitive ; et je ne crois pas pouvoir mieux termi1, °11°
ner mon allocution qu'e n 1rn n°1,^+
BMVR1°- Alcazar
- Marseille
�L'AIÛLI
1)
parole de Félix Gras: « J'aime mon village plus
que ton village. J'aime ma province plus que
« ta province. J'aime la France plus que tout.
FRANCOIS Cohi'l"L.
Avans que li meissoun, e li cauco eli sègo, se fagaèsson
courre aro à la machine, i'a'no vinteno d'an d'acù, entre
qu'èron madur li blad, en terro d'Arle davalavo de grôssi
chounmo de gavot qu'erré si femo e 'rué si cfiato venien
toumba au voulame e liga nôsti garbo. E la rneissoun èro
uno fèsto que saut Jan n'èro lou patroun e que duravo
un mes de tèms. E, la journado facho, téuti li vèspre
davans li mas, autour de la taule de pèiro, clantissien li
cansoun di valènt meissounié.
D'aquéli cansoun poupulàri, qu'èron facho toujour pèr
un pouèto de la bande, Na Lazarino de Manosco vèn de
n'acampa uno, amount dies soue païs, qu'es eslado, nous
escriéu, « coumpausado autre-tèms pèr Mèste Péire Vineènt, un brave païsan qu'escrivié tout ço que ié passavo
pèr la tèsto... sus la pèu de si soulié, dôu tèms que fousié o lichetavo ». La dounan talo que l'a culido à Manosco
nosto escarrahihado e gènto coulabourarello.
LOU TRAMA-IA I RE
que de se senti viéure, e leu jouguet leu mai simple
l'amuse autant corme leu mai requist.
L'autre jour Ion Grela d'Eirago, que fai jouga au car-
toun, cercavo de travai e pregavo Diéu de n'en ges
atrouva. Quand aguè barrula 'n parèu d'ouro s'arrestè
pèr faire un pichot soin à n-uno oumbro. Enterin que
N'èro ansin déni chivau de Janet Pèr leu droulet,
coume pèr lis aùtri pichot dôu quartié que venien
s'amusa 'm'éu, l'ilusioun n'èro talamen coumplèto que
vesien dies aquelo souco un cavalot perfèt.
dourmié, passo un de si counfraire :
- Que las, ié crido aquest, dormes, Grela? dormes ?
- Oh ! es tu, ié fai leu Grela en se revihant en subresaut e, pale courre la mort e en trasènt quàuqui pla-
gnoun: - Moun ome nie siéu vist perdu.
- E couine vai ? que t'arribo?
- Que m'arribo ! sounjave que travaiave !
- E pèr acô t'esfraiaves? bèn, siés pas coume iéu : iéu
siéu jamai tant -aloi que quand travaie emé ma ligne
o bèn emé moun saussé.
CANSOUN DEI MEISSOUNIÉ
Sus l'èr dôu CABANOUN.
L'atalavon en de carreto, l'atalavon en de barioto,
l'atalavon en de barrulaire, en de branco de bos, en de
bouito de cartoun...
lé mountavon d'escambarloun dessus. E leu chivau
pourtavo, tiravo o pulèu restavo en plaço. E pôutiravon,
li droulet ! Dons o tres à la caussano,n'en fasien tant que
poudien. Quauco fes leu viage venié, leu plus souvènt
restavo. Acb ié fasié pas rèn : leu lendeman recou-
J. SICARD.
LOU CHIVAU DE SOUCO
Naissiguè Ion pichet Janet à l'epoco ounte leu phylloxera arribavo en Prouvènço.
Aquéu malastre de l'encountrado e de bèn d'àutri païs,
que devié douna à soun grand de bagne à ié creba leu
cor, devié èstre pèr éu, l'encauso d'une di plus tèndris
emoucioun de sa vido.
La malautié anavo vite. Lou pichot Janet n'avié pancaro la tain d'une bote, que li gènt derrabavon deja si
Qunte plesi, qunto rejouïssènço,
Quouro prenèn aquéu bèu mes de jun
Segound Ion prouvèrbi de la Prouvènço,
Dien que toujour s'en meissouno quaucun.
En Arle aveu si fai la descuberto :
Toujour sei blad soun madur lei proumié.
Fan publica : « La meissoun es duberto
Li saran bèn-venuu lei meissounié. »
vigno.
Partren touei tres à la boueno aventuro ;
De plaço en plaço anaren si louga;
Quarante sôu loti baile n'asseguro:
Es pèr vue jour que nous fai leu marcat.
Se vos veni, tu, ma boueno e ma hello,
Se vos veni quauque lems emé iéu,
T'ajudarai à liga lei gavello
E passeras ton meiour deis estiéu.
Davans soun oustau, soun paire n'avié adu 'no grosso
carretado qu'ère en trin à descarga. Éu, leu manche de
fouit i man, la tèsto en l'èr,regardavo leu gros chivau gris
qu'èro au limcun et que ié semblavo aut coumo uno
mountagno...
- Tiro-te liuen, ié disié sa maire, que couchavo li
mousco. Es trop gros,aquéu de chivau,pèr que leu gardes.
Quand vèn quatre ouro, aduson l'ensalado
E vous fan béure un chiquet de vin pur
Bello, es aqui que prenèn bourriscado
E que lui blad toumbon verd o madur.
Es à-n-acô que l'apellon la niouisso:
Lou plus marrit souvènt nous boute en trin.
Li a qu'aquélei qu'auran Ion mai d'angouisso
Que restaran au mitan dôu Gamin.
Tiro-te liuen l... siegues brave. Toun paire te n'achatara un pichoun e pièi leu menaras soulet...
- Té ! ié diguè subran aqueste, ve-n'aqui un que te
mandara ges de cop de pèd...
E ié traguè 'no souco, que visto de sis iue d'enfant,
couine pourrian dire, n'avié bèn quaucarèn - d'uno bèsti
(d'une bèsti sènso vido), d'un chivau de bos pulèu.
D'aiours vès-cici l'animau tau qu'ère :
Uno belle souco derrabado e couchado au sôu, quihado
sus dos racino davans, dos branco darrié, pourtant la
Partèn matin emé la grosso eigagno ;
Loti sero pièi se retiran de-tard.
S'à la calour rampan pèr la campagne,
Avèn l'amour pèr brava leis asard.
E la frheto qui' es proun amourouso
D'aquéu prepaus n'en demande pas mai :
« D'ana 'me vautre, ah ! sarai bèn urouso...
Mai digas-me se noun menas ges d'ai ? »
mate en l'èr coumo uno tèsto, e dreissant à l'arrié un
cebenchoun pèr co.
Après l'agué vist tout nus, boutas-ié, se voulès, pèr
selle uno rusco d'amourié sus l'esquino, pèr coulas uno
racino fourcudo, sus leu chu un tros de veto negro pèr
caussano, un moussèu de caparraçoun tout à l'entour e
loti veirés tout arnesca.
Coume vesès, leu chivau de Janet n'èro pas un chivau
de lùsssi, oh ! noun ! N'èro ni tourneja, ni pintourleja,
couine aquéli que vèndon i bazar e que soun bon leu
plus souvènt que pèr teni dins lis armàri.
Noun, èro pas d'aquéli : n'èro ni tant poulit, ni tant
cregnènt ! Mai, poudié n'en faire, de jalado; poudié n'en
toumba, d'eigagno : ié levavo pas péu ! La plueio Ion
lavavo e leu vènt l'eissugavo...
N'aurié pas plasegu de tout segur à-n-un fiéu de
bourgés, à-n-un enfant de vile ; mai pèr un enfant de
vilage, pèr un fiéu do païsan, qu'a pèr brès la naturo,
Que te diren ? Menan qu'une saumeto ;
De nouéstei mèstre sian trôu couneissu
E, pèr la cauvo qu'es tant jouveineto,
Nous defènde de li mounta dessu.
Quand fan gagna sa miserablo vido,
Feu s'espausa 'n foueço de gros dangié
Nlai acô 's rèn, quand trouvas de bastide
Que couchas pas emé lei meissounié.
Lou plus souvènt fan jaire à la paiero,
Sènso avé pôu de si metre eu camié.
Fau endura la pougnesoun dei niero
E leu rire de touei Ici meissounié.
N'en sarié rèn la pougnesoun dei niero,
Se n'èro pas aquélei gros cousin
Qu'en vous pougnènt d'une drolo maniero
Nous fan enfla rèn qu'emé souri verin.
0 paire e maire, qu'avès de frheto,
Lei tachés pas de davans vouésteis uei
A la meissoun se lié proun d'amoureto,
Soun bèn capoun lei meissounié d'encuei.
Tau qu'un cassaire en anant à l'espère
Pouerto de ploumb pèr tuia de gibié,
Lei meissounié proumeton foueço pero
Niai es de poum que gounflon leu panié.
que s'endor l'estiéu au tant dôu roussignbu, que se
reviho à-n-aquéu de la cigale, que ris à la chavano, que se
caufo au soulèu, que se sèr de la nèu pèr faire de paume,
que suço li candeleto coume de berlingot ; pèr éu que
NIÈSTE PÈIBF VINCÈNT.
FUIETOUN DE L'AIOLI
davans leu rebat de l'aube primadiero, es countènt rèn
49
LI MEMORI D'UN GNARRO
Li Cabrian (seguide).
Plus de dindamen d'esquinlo, plus de reguignado de
grignoun, plus de bramamen de cavale e de poulin :
- A l'an que vèn! à l'an que vèn ! - avien crida i
mèstre, li gardian d'à chivau mounta sus selle.
- Au revèire ! au revèire ! - E la manado, à l'oumbro
di toucadouiro, un bèu jour èro partido en trepant,
adraiado dins leu camin vièi de Fourco.
Adiéa l'estiéu l... L'estiéu brusènt, l'estiéu boulegaire,
l'estiéu cascaiaire s'enanavo, e leu mas de l'Estang, en-
tristesi dôu darrié malan, d'à cha pan reprerié soun
trantran de vido e de travai, au mié de la calamo douço
dôu campèstre.
Lou paire Jôu, desempièi quàuqui jour se levavo,
anave leu vèire, éu venié nie querre, e, plan, plan, en
nous donnant leu bras, à pichet pas, gagnavian la drain
di - platane, pèr ana nous asseta sus la levado dôu Rose,
ouate passavian d'ouro e d'ouro, à regarda courre lis
aigo en charrant, de que? d'acô, d'aqui, de tout. De fes,
Jouleto emé sa maire venien, e, d'enterin que parlavian,
eli dos acampavon d'erbage, de fleur de muulo, de fleur
l'envejo jamai magagno, ié fan pas tant pèr leu coumplaire. Quand leu matin se lèvo, e que fai crento au
soulèu, enebria de l'èr fres e dôu prefum di ferigoulo,
de mauvin, de cacalausoun, e quouro n'avien proun
amassa, venien s'assèire embé nautre, e charravian encaro aqui de passade, em' acô pièi nous envenian au
mas pèr d'àutri drain, e Jouleto, en courrènt, long di
bartassado : - « Ve, Brisquimi, li bèllis agreno !... oh
li bèu pete-vin !... Vène me n'en davera aquelo branco ! » T'agantave leu brout que desiravo ; nôsti man se crousavon, se frustavon, se sarravon, fernissiéu ; moun regard s'esbevié dins leu siéu ; nous disian de mot à mié
prounouncia, de paraulo à la prèisso, e, jalons, bèn
jalons ère, souvènti-fes, di pete-vin que ié tacavon li
labre, aquéli dos poulidi labro rose, que deviéu tant de
fes poutouna, dins leu silènci dôu nias e leu cabourne
de la niue.
- Tè ! ve, Poulounio, fasié leu paire Jôu, quand arribavian vers éli, l'on dirié que l'èr dôu Rose fai de bèn
à Brisquimi ; regarde, Poulounio, mai regarde li bèlli
couloureto que vous a !... Co que-z-es pamens de la joui-
nesso ! -
Co que-z-es de la jeuinesso ? Ah ! o, iuei leu coumprene, e iuei me fan rire, aquéli qu'en parlant dôu bonur,
ton veson que dins leu briha de l'or e de l'argènt, que
dins E sourrire de la glôri e li finfrelucho de la fourtuno.
Lou bonur ? mai es aqui mounte l'on s'ôublido leu mai
dins la vido ! E nous ôublidavian emé Jouleto, nous
ôublidavian en tout, sus tout; pertout, ounte que nous
capitessian, sourtian jamai de poste paradisen calignage,
jamai de nosto benurado astrado.
Erian veraiamen is ange, e leu tèms di vendémi, leu
tèms di semenço, lou tèms dis ôulivado, leu tèms di
mençavon mai.
l'avien fa 'no cabaneto de pèiro pèr estable, e ié
semoundien pèr manja de que? de tout: de fer, de soupe,
de la, de fru de toute meno. Lou caressavon, ié douna-
von de cop de fouit.
Iavié bèn un parèu de mesado qu'acù duravo, que li
droulet n'èron encaro téuti autant afouga couine li proumié jour.
Ai las ! tout a 'no finido ! E li pàuri pichet siguèron
bèn adoulenti, quand un matin, en fanant cerca, leu
trouvèron deforo de sa cabaneto li quatre ferre en l'èr
I'avien coupa'no cambo.
Quau èro « ton meichant ! leu jalons ! leu gus! » qu'avié
fa 'eh ? N'en sabien rèn, li bràvis enfant, mai leu maudissien tôuti.
Tout leu man èro pres. Que faire? Janet anè cerca 'n
martèu ciné de pouinto pèr assaja d'adouba la cambo ..
Mai, leu bos èro tihous : li pouinto rintravon gaire. Après
n'agué troussa quàuquis-uno e s'èstre manda quàuqui
cop de martèu sus li det, tout rouge de lassige e de cou1èro, lachè sis ôutis, leu pichot Janet, e s'aubourè.
Pièi prenènt soun paure chivan à la brasseto, e segui
dis àutri pichot que tôutis espanta leu regardavon, l'anè
escoundre au founs dôu boulidou, que aro servié d'entre-paus pèr li rabasto...
Un parèu d'an après, Janet s'amusavo davans soun
oustau, quouro veguè sa maire qu'au mitan d'uno brassado de buscaio pourtavo uno souco...
Subran aguè sentido de ço que se passavo :
- Menu chivau maire. - E la seguiguè 'n courrènt
jusque dins la cousino.
- Regarde, ié diguè aquesto, a 'no cambo coupado...
Pièi, siés trop grand aro pèr te n'amusa!... E es un em!
barras, acb. « Siés trop grand », ié venié de dire sa maire ! En
regardant leu bout de si pichot pèd de toute soun au-
tour, Janet ansé pas dire de noun. Avié sièis an, pensas
un pan ! Es segur qu'un grand ome couine éu devié plus
s'amusa d'une souco...
Mai es-ti pèr se n'en mai amusa que leu voulié garda,
soun chivau? Noun !,.. Lou sabié bèn que trop, qu'avié
'ne cambo coupado ! E Ion coumprenié proun que n'èro
plus qu'un embarras ! ... Mai que voulès ? se n'èro tant
amusa, l'avié tant gaubeja e l'avié tant ama !...
Lou pensavo, tout acb, mai l'ausavo pas dire. N'avié
crento... estènt qu'èro grand !
Es sènso rèn dire que leu leissè metre sus leu fib. Es
sènso rèn dire qu'acampè li flo e leu moussèu de caparraçoun (rèsto d'arnescage) que sa maire ié venié de leva...
Es sènso rèn dire, peréu, que, d'un èr de regrèt leu regardé 'no bono passado à travès dôu fum. Mai quand
veguè pièi que la flamado l'entamenavo, pousquè plus ié
teni ; viré la tèsto de constat e sourtiguè de soun oustau
leu cor gounfle e la lagremo à l'iue...
Jouvènço, que siés belle ! tu que donnes tant de sentimen au cor, e que l'estaques ansin pèr li liame de l'amour
en de cause de rèn - que n'en devènon tout pèr aquéu
ERNEST DEMAN.
que pretocon !
ponde, di pleuvine, dôu gèu de la nèu, fusèren ; la
cisampo, leu vènt-terrau, li mistralado, boufèron ; la
grelo e li plujas teumbèron, sènso nous faire sortre d'un
brèu de la divine pantaiado que nous enaussavo d'amo,
courre dos calandrouno que s'aubouron de terre, en
s'empounchant bè à bè, dins l'azuranço d'un cèu cande.
Erian aro en plen mes d'abriéu ; la vèio nous erian
pas pouscu embrassa, poudiéu pas dourmi. Me levère
davans-ouro, car aviéu fam de si bais.
Me levère, e, courre l'aviéu adeja fa, un jour qu'ère
malautouno, passère darrié leu mas. Que de tèms varaière en soute si fenèstro, amaga pèr la pre'oundo escuranço que lis ôume, dins la niue, espandissien sus iéu !
Li regardave, aquélis ôume, e, dôu-mai lis agachave,
dôu-mai me semblavo que leu que se capitavo en fàci de
soun èstro, bestort courue ère, poudié me servi, me permetié de l'ana dereviha.
Pas pulèu, faguère qu'un saut sus leu te, qu'un bound
dins l'aubre, e, d'une branco à l'autre, escalère, escalère,
niai vai te faire ! En arribant à la pourtado de soun èstro,
veguère alor l'engano que lis oumbro de la niue m'avien
tra : me soubravo, de la branco à la muraie, l'escart d'urr
bon mètre.
Cresès que nie maucourère pèr acb ? Ah ! pas mai
Moun plan fuguè lèu tira ; crouchetère mi pèd à la branco
mèstre ; pièi, en me tenènt fourtamen d'une man, avan-
cère leu daut dôu cors dins fou vouide, e pan
!
pan !
pic uère plan-planeto i contre-vènt.
Oh ! Diéu ! m'avié entendu !
(A segui).
BATISTO BONNET.
BMVR - Alcazar - Marseille
�L'A IOLI
Loti darnié cop qu'anère à Veisoun, moun brave ami
Charle Maillet, que m'esperavo à la veituro, me diguè
coume n'en descendiéu :
-- Se fasié tèms qu'arribèsses, d'un pari mai li manjavian sènso tu. Anen ! zôu, despacho-te, que Calamèu dèu
langui ! Fan vous dire que m'avié counvida à veni manja dos
becasso qu'avié tua i'avié uno pichoto mesado. Èron bèn
à poun, avien leu degout au bè, mai, se marehavon pas
souleto, èro necite pamens de li'metre au taud.
Sènso èstre trop lipet, me faguè grand gau de saupre
que loti rejauchoun aurié lié encô de Poste Calamèu.
Calamèu es celèbre (lins moun encountrado à vint lègo
à la roundo pèr sagoustouso cousino prouvençalo e
pèr soun bon vin. Pèr Ion vin, osco Calamèu
Sus Ion cop de sèt ouro nous entaulerian, e vous afourtisse que trissavian tôuti coume de rassaire.
Lou bon vin nous avié mes en bello imour, e Chai-le,
leu tant galoi barbejaire nous n'en countavo uno que
3
déu Felibrige. Èu-meme, autour devengu atour, jouguè
sus loti tiatre d'Alès sa Camisardo e pièi, cm' un grand
sucès, tarit en Abt' qu'à Mount-Pclié, creè Ion persounage de Veranet dôu Pan dôu Pecat; prenguè'no grando
part i felibrejado de Sant-Cristùu e d'Areno, tôuti dos
famouso e que tènori uno plaço marcanto dins l'istbri e
dins l'evoulucioun de nosto reneissènço. Basto ! es gràci
à l'enavans de Gaussen, autant qu'à sis amista poulitico,
que se dèu loti triounfle dôu Centenàri de La Faro, loti
marqués-castagnaire, l'aujèu, e la vido d'aquelo patrioutico escolo di Ceveno, la Tabù, seriouso e cantarello, que
voir pas leissa mousi la fe, la liberta e la lengo de si rèire.
Pau Gaussen èro biblioutecàri de la vilo d'Alès dempièi
1883 ; en 1889, loti gouvernamen de la Republico l'avié
nouma ôuficié d'Acadèmi. Souri nourri figuro dins loti
Tresor dôu Felibrige, ouate se vèi qu'èro Nascu en 1845.
ALCIDO BLAVET.
Alès.
LI TAULÈU PROUVENÇAU
AU SALOUN DI CHAMPS-ÉLYSÉES
nous fasié espôuti dôu rire, quand la bravo maire Calamèu
nous aduguè uno bello ôumeleto i rabasso, rousso coume
l'or e qu'embaumavo. Me sèmblo vèire aquelo bono femo
Article quatren.
emé soun rire enmalicia e bretounejant à souri acoustumado, nous dire:
- Faites pas attention, Ittessiés, c'est un peu de « suejo»
qu'il est tombé de dessus. Aqui n'i'aguè de rire e de picamen de man !
Pièi venguèron li dos becasso grasso à fèndre à l'ounglo
Telo poulido is iue ! Un bouquetoun d'amelié en fleur
sus ion revès d'uno coulino. En bas, de bastido à rniejocosto au mitan d'erbo verdo em'un pichot pau de couleto.
Païsage souto un cèu nivoulous. La Soucieta (lis Ami dis
SALO N° 35.
Art a croumpa Amandiers en fleurs en Provence; n° 516, - de M. Décanis, de Marsiho. Acb 's tout dire
d'aquéu pintre qu'es fore councours !
e, pèr bello finido, uno espetaclouso ensalado d'àpi. Coume
erian pas de coudoun, leisserian pas Ion gréa.
PAU GAUTIER.
NA F!LA1ELF
GERDQ
Sus si Brumos d'Autouno.
D
Ah ! s'an nebla toua cèu li Brumo de l'Autouno,
Ah! se tout toit leidun que grouo à toua entour
E se ta fam jamai sadoulado d'amour
Maucouravon toua Amo auturiero, o chatouno,
Escouto loti rampèu alègre que s'entouno
Au-jour-d'uei au clouchié d'espèro e de baudour;
D'un pople en estrambord escouto la clameur...
Remèrnbro-te de toua triounfle à Carcassouno
Alègre longo-mai, Fado di Pirenèu,
Pèr tu que, retournado alias en ta Bigorro,
Laisses dins nôsti cor de fremin de mandorro
Que l'autouno e si brumo, e l'ivèr e si nèu
S'enfugigon davans la glbri qu'are cencho
Toun printèms pouëti d'uno inmourtalo aubencho !
MARIUS ANDRÉ.
MORT DE PAU GAUSSENV
L'entrée du port d'Antibes, - n° 638, - pèr M. Dufour,
de Paris, a davera 'no medaio de tresèimo classo. Cadre
mai que gracions ! Intrado dôu port, ribage, fourtin
merleta, arcado sus leu quèi emé quàuqui veto blanco,
coulino e cèu taud, Ion pintre v'a bèn aganta, bèn pinta,
et la jurado a fa bono obro en ié m:;tènt un brout de
lausié !
SALO N° 36.
Cadre grisas, palinous, mort, Pêcheurs arabes, -
n° 274, - de M. Brun, de Marsiho, vivon gaire de la
vido de la mar. Es en fourjant que venès fourgeiroun. A
l'enclume, marsihés, vole dire i pincèu
SALO N° 37.
Mai uno carriero miejeurnalo que dono Nanny Adam,
de Crest (Droumo), espauso en aquest Saloun. 0, es forço
mignouneto Rue Provençale, - n° 37, - naturalo, d'uno
coulour espressivo ; pamens, perqué toujours loti meme
sujèt ? E dire que li marridi lengo dison que li femo
soun capriciouso ? Eicito, un pichot chanjamen sarié
agradiéu !
Le Réveil, - no 328, - pèr Cambiaggio, de Marsiho,
es uno ninfo que dor i bord d'un riéu. Se reviho, car la
fre l'aganto. Trop mignardet e trop neblous, aquéu cadre
es pamens gracions.
Un tablèu clar, clac, clac ! Les Rochers blancs du Pharo
le matin, - n° ;348, - pèr Alfred Casile, de Marsiho,
parlon is iue. Aquéli routas blanquinèu, aquelo mar
lôugieramen oundouso emé, dessus, de veto - e un
remoucaire ; eilavau, farot, tiero de mast, bello jitado e
coulino enbrumado, tout acb retrais un tros de nosto
hello Prouvènço !
Ah ! pàuris ami, sian bèn de plagne ! - L'orro Camuso
que s'èro di, parèis, de nous metre à noun plus, vèn de
tourna brandi sa campano de dbu... Dôu tèms qu'eila,
de la man d'Arle, pausavias au cementèri pèr eternamen,
pecaire ! Ion cors jouine e bèu de dono Grabielo Perriero,
nàutri, en Alès, pourtavian en terro noste brave coumpan,
Ion majourau Pau Gaussen. I'avèn rendu, courue èro degu
à-n-un patriote cevenbu, à-n-un valènt de nosto lengo,
lis ounour felibren. Touto l'escolo de la Tabb èro is
ôussèqui de soun cabiscbu e, piousamen, avié trena dos
supèrbi courouno d'inmourtalo subre la caisso dôu paure
mort ; mai segound la voulounta suprèmo d'éu, degun a
pres la paraulo au bord dôu cros, e soulet leu capelan,
emé la paletado de terre fresco a vuja sus l'atahut misterious e tindarèu la counsoulacioun di preguiero latino e
la siavo malancounié dôu Requiescat in pare.
Gaussen, qu'apelavian en Ceveno Ion pouèto de la Camisardo, s'èro hèn amerita dôu Felibrige. Nascu dins la
pauriho, èro jamai esta 'n ges d'escolo, e, de bono ouro,
fourça de gagna sa vido, oubrié religaire, avié après à
legi d'esperéu dins li libre que soun patroun ié faste cartonna. Mai Gaussen tenié de la nature ion doun de la
pouësio, - e li proumié vers d'aquel enfant dôu paple
ressountiguèron dins Ion franc parla raiùu. Just, d'aquéu
tèms, Arnavielo acoumençavo de faire parla d'eu. Lèu li
dous pouèto freirejèron e se liguèron pèr Ion triple nous
de l'estrambord felibren, de la jouinesso e de l'amour. E
Pau Gaussen dounè la Fièiro de Charnbourigaud, pouèmo
coumique en cinq tant, em' un goustous avans-prepaus
de soun ami, - pièi la Camisardo, dramo istouri, en
vers, - un pau plus tard, li Mirage, pouësio lirico e elegiaco, e li Pèiro Bavarde, pouèmo fantasti, e tout darrieramen Carniso e Courdelié, obro galoio e poupulàri que
faguè prouado au païs cevenbu, emé li Noço de dono
Blanco publicado dins la Cigalo d'or.
Acb 's proun de titre pèr que loti noum de Pau Gaussen
noua s'escafe de tant lèu di membri prouvençalo ; co que
fau dire tambèn, es que loti pouèto d'Alès èro un felibre
arderous, felibrejant, e que se mesclè à tôuti li manifestacioun literàri e poupulàri facho en Ceveno en l'ounour
Ruines de la Garde, près Toulon, - n° 601, - es uno
pajo que li pincèu de M. Albert Dornois, de Sevigné
(Orne), an acoulouri em'uno grando sincerita. Pèr qu
counèis aquelo terro trevirado, emé sis aubre, sis ôulivié,
soun roumaniéu, si mourre ounte, en aut, se vèi encaro
de tourre redouno e carrado, acb ié sèmblo naturau e pres
sus fou viéu. Rèsto la sciènci di coulour que ion pintre
agantara, de-segur.
le n° 1,282, li bngadiero ? - Ah ! bien : leue-, là-bas, à
droite cii haut ; e du me meno au bout de la sale e me
crido :
- Voilà : ces soldats ! - Oh ! capouchin de canto' es
vertu, es un lavadou de caserno ! -
Lou gardian m'arregardavo en boulegant loti
mourre, e sounjavo : « Aquel cme est fùu ! » - O marnas
de 1l longe, perqué pas entitula : Lavoir de caserne ! tin
tablèu emé de sôudard o, n'en suse encaro, auriéu
terra garrouio à l'artisto, se l'aauèsse agir davans iéu ! Mai revène à mi môutoun : Un troupié, asseta sus leu
bord déu lavadou, fumo uno boufardo, au moumen que
l'autre lavo si braio e sa tunico, li bras nus ; e vai, freto
que fretaras, bregand ! Tablèu que fai rire li gènt jouine
a que, ma fe, mau-grat mi tribulacioun, atrove naturau
!
e bèn pinta. 0, Lavoir ! me n'en rapelarai de moue
oudissèio 1
AQUARELLO. SALO N° 3.
Beaulieu (Alpes-Maritimnesj, - n° 1952, - pèr Choisnard,
de Valènço (Droumo), e Chemin muletier de Roquebrune,
- n° 2353, - pèr Porcher,
d'Ourleans, soun clos
aquarello mai que graciouso, e que nieriton un cop d'iue
di vesitaire. - Oustau, camin, ôulivié a fueio grisarello,
mai', cèu, persounage, tout es pinta lôugieramen, poulidamen, em'un sentimen artisti. - Brave li dons pintre !
Car litour, vaqui bèn 82 tablèu prouvençau que vous
ai pinta à moun tour emé ma plumo, e qu'avès aga la
paciènci de reluca'mé vèstis iue simpati : Oh ! que sias
brave ! Mai acô 's pas tout. Apounden aro un cop d'iue
generau sus loti Saloun de 1893 :
En tèsto, iéu, place Bonnat emé Ion retra de sa maire
fau vèire aquéu moudelage de la car, aquelo sciènci di
toua, aquelo artistico coumpousicioun, pèr se faire uno
idèio de l'engèni dôu pintre ! Viéu, dono Bonnat, e souri
fiéu ié ressèmblo ! Bono maire, courue dèves èstre fièro
de toun enfant ! e courue t'a pintado, toun enfant, emé
grand amour ! Bèu retra, talènt superbe ! - E Bouguereau, emé soun Offrande à l'amour : que finesso, e
que paleto pouëtico ! 0 pintre, que man fadado que
vosto man ! - E Jan-Pau Laurèns? Souri Sant Jan Boucod'Or es d'uno vigour d'aposto, mai, que de simpatio Ion
publi largo quand regardo La petite de Bonchamps ! Elo
à geinoun sus d'uno cadiero canto : Vivo bon Rèi ! à-
n-aquéli marnas de 1793 ! Bonnat, Bou;uereau, Jan-Pau
Laurèns, tres mèstre, tres mèmbre de l'Istitut 1
Veici Munkaczy qu'a pinta aquelo meraviho : Arpad!
Tablèu large, coumpousicioun sabènto, coulourun
magnifi, persounage pres en pleno vido. Pajo d'istbri oungreso que reviéura jusqu'à la fin di siècle !
Vivo Ion Miejour e vivo Roybet ! Aquel enfant d'Uzès
a despenja di man de la jurado la medaio d'ounour !
Charles le Téméraire à Nesles marco peréu un tros de
l'istbri de Franço, d'uno toco sabènto e tracho bessai
emé trop de negrun, - es verai que sian dins uno
glèiso ! - Mai Propos galants es un tablèu ôuriginau,
vibrant de coulour, e naturau e d'un coumique que fai
creba dôu rire lis arregardaire ! Acb 's loti clavèu dôu
Saloun, emai ion sujèt parèigue uno brigo catihous
Vivo Roybet, vivo loir Miejour !
Rochegrosse fai mirando. Sa telo Pillage d'une villa
gallo-romaine par les liens es acoulourido- em'uno fùri
vitouriouso, pleno d'ourrour subre-tout, mai que dis bèn
loti flèu qu'èron aquéli barbare ! - Tattegrain, emé
l'Incendie-Artois, douno la car de galino en qu l'espincho.
- Alma-Tadema es galli, car les Roses d'Héliogabale
soun tracho de pertout e es bèn drole de vèire tout aquéli
roso desfuiado sus de personnage que fan l'amour ! Lematte a pinta un cadre istouri : Institution de l' Université de Montpellier en 1829, qu'es d'uno coumpousicioun e d'un dessin armounious. - Jacquet, éu,
simbouliso Le Dessin pèr uno tèsto de jouine chatouno
que - pèr parla loti lengage fin de siècle, - es sugestivo !
0 loti poulit mourroun, e coume es clac e courue es viéu,
ente sis iue negre, si gauto roso e sa bouco requisto !
Moreau de Tours es agradiéu e d'un talènt amable :
Le départ du conscrit e Au cabaret plason, plason maique-mai, toton leu cor ! - Mai Delacroix ié val pas de
man morto. La lutte pour la vie esfraio, fai pbu, estoumago : en pleno mar, de gènt dins un batèu que bataion
pèr vieure Que voulès, iéu ame miés d'àutri sujèt :
chascun soun goust. - Morion a la noto tristo courue
!
Delacroix. Les malédictions de l'aïeule e Au secours fan
pieta. La mar, toujour la mar que fai di siéuno !
Emé Schornmer sian en calaumo, car, aqui, se vèi
M. le président de la République à Boulogne-sur-Mer.
SALO N° 38.
Un pastre apiela sus soun bastoun, au bèu mitan d'un
camin estraia dins de roco ounte loti bon Diéu a passa
que de niue. Eu gardo de cabro que rousigon de pàuris
erbo entre-secado Un rèn de mur e un cèu blu. Talo
soun Carrières abandonnées à Cassis, - n° 383, - acoulourido pèr M. Chauvier de Léon, de Paris.
Quai de la consigne à Cassis, - n° 766, - es uno marino
de bono toco. Tout i'es agradiéu : embarcacioun de touto
meno i bord dôu quèi, pièi d'oustau prouvençau, blancas,
à téule rouge; pichoto rado en dedins de coulino s'enanant
en mourènt dins la mar ; cèu blu uni. Garibaldi (Jôusè),
de Marsiho, déja menciouna, es un pintre amistadous
que fai bèn co que fai
n° 767, - va comprenès,
- Un coin du port de Cassis, - proumié
plan emé batèu
es loti pendènt de l'autre. Large
Fa de barco à
sus loti ribeirés. Dins l'anso dôu port, aqui
la veto gagnant l'auto mar. Au mitan di ineisoun, se vèi
Ion clouchié de la glèiso, pièi de colo se destacant sus
leu cèu blu. Se péri dire que Cassis a de chanço e que
Garibaldi l'acoulouris emé forço biais !
!
Acb manco de briéu, e Ion sujèt es-ti bèn chausi ? Lou
di coulour es mau
blu de la mar es fangous. L'estùdi
coumprés. La Pointe rouge à .7ilarseille, - n° 773, - pèr
M. Gaussen, fai reviéure subre-tout un tros de la ciéuta
marsiheso.
fa courre ! Au
0 couquinas de tablèu, courue m'as
- es pinta pèr M.
lavoir, corvée dit samedi, - n° 1282,
sale 38 que
tlonge, de Marsiho. Ai vira dins d'aquesto
bugadiero, mai de
nie n'estoumagave. Iéu cercave de
Avise alor loti gardian
bugadiero n'i'avié pas la co d'une.
?
e ié dise : Ounte s'atrovo ion lavadou
- Comprends pas, nie respond. - Eh ! voyez, le Lavoir,
Un pau fadas, aquéu cadre, e palinèu, - Bail a bèn
pausa soun rnarmitoun que fumo uno cigareto après
La besogne faite. - Baschet es amusant, se pbu dire,
emé 111. Francisque Sarcey chez sa fille, un gros eriticaire parisen qu'a sachu, en countant de gandoueso que
Caraud,
ie passon pèr la tèsto, empougna li badau
em'uno pichoto telo pas plus groso qu'acb, ravis lis iue :
Le goûter ! uno meraviho dôu gènre mignoun. - Aqui
mai un tablèu amable, gracions : La chanson du printemps ! Quatre drole que canton emé, chascun, un brout
de four à la man ! Oh ! la belle coumpousicioun !
Brou! l'a de pintre qu'an Ion fege, entravessa! Pan ton
embrasse le cadavre de sa femme, es la venta, es d'un
artisto de grand talènt. - Dépêche-toi, de ChocarneMoreau, es un sujèt curiéu e plasentié ! - Luminais a
Ion diable au cors emé sis Amazones désespérées, que
courron à la mort coume de folo. - Mai Artémis, de
Wenker, es bèn facho pèr faire vèire uno ninfo nuso
dins touto sa bèuta de forme emai de car !
l'a d'àutri tablèu, de touto meno, e de poulit e de laid.
Aqui vous trase loti dessus di gorbo, Ion gros Brun Ai
fa de moun mies pèr vous plaire, leitour amistadous :
s'acb vous plais, picas di mari 1 - Se vous plais pas, i'a
de ca'os un pau pertout : jitas, jitas ! mis esquino souri
!
larjo !
Aro, anan espelugueja l'esculturo. A-diéu-sias, mai à
bèn lèu !
(Cotl,Rtttniaraf .
ANTONIUS ADAM.
NOUVELUI
MAIANO. - La fèsto de sant Aloi, emé sa Carreto
Ramado e sa benedicioun di bèsti, s'es, aqueste dimenche, brihantamen celebrado dins que-noua-sai de nbstis
endré.
A Maiano en particulié s'es fa, segound la tradicioun,
BMVR - Alcazar - Marseille
�L'AIOLI
4
di eundcleto à l'autar de salit Aloi, enté fi
earretié, téuti en cors de camiso, Ion fouit à la man, fou
bonnet sus la tèsto, venènt d'ageinouioun « bei:-a fou
pas » i man dôu prèire. Lou paire Savlé qu'ôuficiavo a
1'r;uferto
coumpli la ceremounié pèr uno bèn poulido IIOUGUCiOun
en prouvençau. E à la proucessioun, tantpintouresco erré
si miolo richamen arnescado, lis enfant dis escolo, drole
e chato, an canta fou cantico de saut Aloi (dôu felibre
A. Tavan)
Grand saut Aloi, fou pople es noble.
Diras si plesi, clins si roestié :
Grand saut Aloi, benis lot pople
mus lou grand cors di meinagié.
Au refrin, s'avias vist, tout lou mounde cantavo.
D'autant-mai que la recordo es aboundouso en tout bèn
Joli sonnet sus Lou mes d'abriéu, Roux-Servine ; pèr lou
tèmo La volo, Fermin Maritan ; pèr la traducioun de
Flamenca, P. Roman e F. Pigot ; pèr la traducioun
d'Estelle et Némorin, P. Cardon.
Pèr l'Estùdi sus Rounaaniho, s'es pas decerni lou prés.
La fèsto èro presidado pèr fou déutour Jan Bayol
l'ancian gouvernour dôu Senegau ; e l'ilustre Coppée'
courre presidènt d'ounour, a di à la coumuno Ion
superbe discours que dounan en proumiero pajo e qu'es
esta aplaucli amourousamen de tôuti.
BRE U DE CO URRESPO UNDENCI
A. P P. A--- Ais. - 'Signés tranquiie, (raire : sian esta
nourri dins fou bos e n'avèn pas pou di bèsti. E, bon chivau
de troumpeto, cregnèn pas nimai fou brut. Tout acÔ, ton
veirés, noun es que de fié de paio que, de liuen, voudrien
èstre pres pèr d'estello. Mai d'estello, vole dire d'estello
felibrenco, enjusquo aro n'i'a qu'uno que fou mounde
counèigue : es aquelo que se fai, tôuti lis an, sa fèsto,
emé la coupo à la man, - e que ]i pastre noumon la Bello
Magalouno. Aquelo lis arlèri, fi galo-merlus e fi calu, soue
encaro bèn urous de l'entre-vèire un pau de liuen, que sènso
elo bourjarien, tant que soue, dins l'escuresino. - G. D. M.
A. M. L. Foucart. - Sias plus fort qu'aquéu qu'agarrissié de
moulin de vènt, car partès en guerro contro.... degun. « Siéu
tasta lou vin de
L'oU S'ITAU MALAURENNT
(Aigo-ardènt de la Jamaïco, Rum, etc.)
BOULEGADISSO `ROUVENÇALO
Es forço de crèire, peréu, que se 1'Oustau Malaurent
aguèsse eisista, es en soun bon vin de vigno, qu'esbrihaudo dies bon got coume lou roubis, que vous caufo
boa cor e vous fai peteja l'esperit, que lou Bon Diéu
aurié chanja l'aigo di nôvi de Cana.
Moussu Malaurent acepto de representant dins tôuti li
vilo mounte n'a encaro ges, e se pbu dire qu'es un plesi
de faire d'alaire em'éu.
S'adreissa, pèr rensignamen, au burèu de l'Aièli.
Vèn de parèisse : LA PROVENCE préhistorique et protohisto-
rique jusqu'au VIe siècle avant l'ère chrétienne par Prosper
Castanier, 295 pajo in-8°, em'uno earto en cinq contour (Paris
e Marsiho, libr. Marpon e Flammarion). Es fou proumié voalume d'un gros pres-fa d'istôri entitula Histoire de la Provence
dans l'antiquité depuis les temps quaternaires jusqu'au Ve siècle
après J.-C. Téuti fi descuberto fi mai mouderuo e mai recènto
en fa d'istôri e de sciènci dins fou terraire prouvençau soun
messo aqui en obro bèn assignadamen. Aquel elucidàri de la
Prouvènço proumierenco aura bèn6 voulume, que se vendran
15 fr. chasque, 10 fr. pèr li souscrivèire.
Coumtadou de Rensignamen Coumerciau
CREA EN 1883
-oDins LA CIGALO D'on : La mort de Pau Gaussen pèr A. Blavet ; Estivenco pèr P. Gaussen; discours de recepcioun dbu nouveu majourau En Valèri Bernard e responso d'En Albert Arnavielle.
- Dins L'ECxo DES BOUCIIES-DU-RuONE : Discours déu
capoulié En. Fèlis Gras à Carcassounn.
- Dins LA MÉDITERRANÉE : La bouillabaisse pèr J.-A. Or-
C, a, gT TT LIIl
àw,
Ancian Ussié
EN AVIGNOUN
tolan.
- Dins LA VIE PROVENÇALE: A-n-aquelo que voudrié de ide
M. P. Gautier se tèn pas pèr quite vis-à-vis de soun
pèr bèn-fiéu, 0 nia tant poulideto pèr Pital Hugues; La roso
abonna, pèr Ion mandadis di rensignamen que demando.
S'ano moudificacioun se proudus dins la situacioun di
persouno sus liqualo a donna de rensignamen, autant-lèu
prevengu se fai un plesi, à titre gracious, de n'assm enta
si cliènt.
jalouso pèr Aama de Cioseval.
- Dins LES TABLETTES D'ALAis : Le félibre Paul Gaussera
pèr A. Blavet.
- Dins LA CoRNss InsE : Paul Arène, sonnet de J. Gautier ;
La balado de Jan di Figo pèr R. Gineste; Ié sian o ié sian
pas ! !!pèr B. Bonnet ; I'avié dins lou tèms pèr Mmo J. Gautier :
Lou maridage d'Agueto pèr M. Raimbault.
- Dins LE MONITEUR DE LA MODE : Une lettre de Mistral à
M. Gabrié, sus l'ôurigino dôu noum de Mirèio.
- Dins LE PETIT MÉRIDIONAL : Les félibres à Sceaux ; discours de 31. Jean Bayol ; un cardinal félibre (Mounsegne
Bourret).
- Dins LE MÉMORIAL D'Aix : Mi quingenado, lou nies d'abriéu, pèr P. Cheilan.
- Dins L'HonInIE DE BRONZE: 11ilonie e Cataclé pèr Mèste
Eisseto.
- Dins LE Fortune RÉPUBLICAIN: Félibrige pèr Abrivo.
- Dins LE DIMANCHE: Agueto, pèr F. Dumazel.
Adrèisso à gràtis, sus demando, de cartabèu emé de
buletin pagable à mesuro que soun emplega.
P18ço d'un R010je, 8 (Café BOUVET ilèll), en Aoi,inOllll
Â\L
AGÈNÇO ARTISTICO
Dins lou JOURNAL DES DÉBATS: Les félibres à Sceaux.
Direitour : Ieard .PIEFtRET®
- Dins Lu JOURNAL: La Provence à Paris.
Lors vis de l'Erau,
cansoun de P. Chassarv, courounado i Jo Flourau de Lengadô; Lou travalhcrdou; Lou sulfatage; Lou carat de Bedar- Pins LA CAnMPANA DE MAGALOUNA :
]ou Bourtoumiéu di Pastouralo.
Especialamcn foun.lado pèr li voto, en 1889.
riens ; Las trelhas pèr L. Rourniéux.
- Pins LE GRIL : La lengo mairalo pèr Le Ramounet ; Floc
d'abriéu pèr E.-P. Boudon.
- Dins LA VÈU DE CATALUNVA : Doble tendencia, justo
apreciacioun de l'evoulucioun felibrenco pèr Seb. Farnés.
- Dins LA GEOGRAFIA PÊR TUTTI de Milan : Una colonia
prorrenzale in Capitanata pèr L Zuccaro.
Lou gerènt : FOLCÔ DE BARONCELLI,
En Avignoun, empremarié di fraire SEGUIN.
»RÂIÈI
RAPI TO DE Lb 4fAD É D'
DI
Pèr O UGNEY (Jura).
3IOUSSFLIX
cfl
AU MÈU DE SAPIN, AU BAUME DE TOLU, EM' I PLANTO DE MOUNTAGNO,
Lou mai eficàci e lou mai agradiéu di remèdi pèr vous leva lou toussi, li raumas,
li mau de gousié, lis esquilènci e, pèr tout dire, 'is afecioun di brouncho e di pbumoun.
: en Avignoun à la farmacio BOUYAC, carriero de Salit-Agi icâ,
AVI.GNL ®lN een'Seà lavèndon
farmacio CARBONNEL, 14, carriero Saunarié ; - à Marsiho à la far,
C°
coume un canoun li boulet, finalamen vin digne d'avé pèr lusènto marco l'Estello de
macio CENTBALO, carriero de Sant-Doumenge; - à Cano à la farmacio TAJASQUE,
21, carriero Centralo.
COS'rO 1 franc
"-
ciW%
la bello co.
lamai... es pas besoun de Iou faire moussa
MOUSSO TOUT SOULET.
PRES COURRENT la fiolo, 3 fr.
fr.
-- 32fr.50
mi-sec (goût français)....
Nôstis espedicioun souri facho' franco de
S'ESPEDIS
.rand 1M1ousseux, Muscat de Provence, carte or............
Grand Mousseux du Comtat, Extra dry (goût anglais). .
port, garo d Avignoun, embalage perdu. Se
pago en tracho à 90 jour, sènso escomte, o
bèn 15 jour 2 c,. Li être d'intrado e de
regio arregardon fou croumpaire.
O.
s
5 Ito J6
a Wr 9
A LA COCA ®®U PERDU
4,1
e
La meieuro di bevèndo pèr remounta l'estouma, famous pèr donna
de toun, pèr faire digeri, pèr adouba la voues, superiour en tout au vin
de Quinquina e agradiéu en bouco coume lou vin de Castèu-Nùu.
Pèr béure, o Mariàni,
Toun vin, bon restaura,
Que s'es assaboura
Dins li sou èu estràni,
Pèr béuic risoulet
Toun vin de capitàni,
Esperaren pas, nàni,
D'avé l'estouma blet.
Se vènd Z fr. la boutiho, à Paris, balouard Haussmann, 41, farmaclo
Mariani.
A l'arribado, li fiolo dèvon èstre sougnousamen couchado dins un endré fresqueirous.
.Demandas
FOUNDADO E N 1876
à la car riero Grando-Saunariè, 1, en AVIGNOUN
SOURCES MIREILLE
Tonique, Digestive, Reconstituante
EAU DE TABLE
OUSTAU BÈN COUNEIGU PÈB VÈNDRE A BON MARCAT E DE COUNFIANÇO
Par excellence
Grando varieta de cou.nservo de viando emé de pèis. - Counservo au
vinaigre. - Liquour de touto meno. - Entre-paus de saboun, car-salado,
bougio.
S l'autour de l'opera de Galatèio canto ansin : « Lou
vin, leu vin es un tresor divin ! » es que, de-tout-segur, a
à BOURDÈUS, Carriero Casemajor, 46.
Erian estouna, despièi long-tèms, qu'en terro de Prouvènço, ounte noste soulèu
amaduro e sucro tant de clareto, dins li claretiero de Dïo, d'Eirago e de CastèuBeinard, e de muscat tant fin dins li muscadeliero de Baumo, - i'aguèsse pas dins
loti negbei un champagno-prouvençau. Esperavian....
Gràci à l'ounourable oustau de M. G.-A. FALUN, poudèn dire qu'esperan
plus, car tenèn. En efèt, i'atroubaren, à parti d'aro, un vin ounèste, linde, amistous,
regale de noço e de festin, vin capitàni, viéu coume la poudro :fai parti loti tap
LXi 9Y
Fabricant: Fèlis EVDOUx. - MARSIHO.
Se vènd dins t6uti li bons oustau.
MARIUS ANDRÉ.
PROPRIÉTAIRES
de 12 fiolo, o 24 miéji-folo,
En caisso
o
o 24 quart de Bob.
o panié
de
25
fiolo,o
50
miéji-11010,
En doublo caisso
o
En double panié 5 o 50 quart de Bob.
- Lichouiro ! de vedèu? respoundeguè sa maire,
Vai-t'en fréta fou tiéu, de mourre, au Mikadé.
bèn comte que sarias loti pire di Tartarin se countuniavias de
crida « vouéli pas mi .leissa cauciga ! » à-n-aquéli que n'an
jamai agu e n'auran jamai envejo de loti faire.
Darrié dotai : ai jamai manda quaucun zx x ; siéu avignounen e redatour à l'Aièli, dos resoun que fan que me respète
trop pèr emplega de mot parié - meme envers de gent que fi
meritarien...
M. G.-A. FALUN
En miejo-caisso de 6 Prolo, o 12 miéji-Prolo,
o mié-panié S o 24 quart de fiolo.
7,e coudrais bien mrrnzer die mourre de rcdeou.
!
\S
Marco depausado.
- 31a mari, un jour disié Rosa de l'Estamaire,
Ineno de gent, erese qu'aurai Jauni à m èucupa de vous ; e
poudès me moustra la fàci o nie vira loti quiets : m'es indiferènt, e ténu pas mai à vèire l'un que l'autre. Pièi, se vous
vène en odi, fan carga paciénci, o bèn se tapa lis auriho, car
just entaniene mutin cabedèu, vès, e tirara de long, E sara
pas fi .I. G. e fi L. A. que m'empacharan orné sa morgo e si
prejit de tira moun tros de vano ! Aquéli me fan l'efèt
d'oumbro grimacejanto sus loti rèire-founs d'un lumenous
tablèu. E à-n-aqueu titre me saran utile. Enfin rendes vous
de Diéu.
MOUNT-PELIÉ. - A l'éucasioun dôu coungrès viticolo
que s'es tengu dins nosto vilo dôu 13 au 15 de jura, la
Mantenènço de Lengadb avié dubert à si pouèto un
councours en raport emé l'afaire de la vigno.
Pèr aquest tèmo : Uno cansoun sus li vin de l'Erau,
a gagna fou proumié pres (ôufert pèr fou Presidént de la
Republico) Pau Chassary, proufessour à l'Escolo Nourmalo de Mount-Pelié ; medaio d'argènt à G. Thérond,
istitutour à Ceto ; medaio de brounzo à F. Troubat.
Pile leu tèmo Un sonnet sus toit truvaiadou, a gagna
fou proumié pres (mcdaio d'argènt éuferto pèr Ion
Menistre de l'Agriculturo) un anounime. - Medaio de
brounze à F. Troubat.
- Lou group di « felibre latin » a pausa, sus la porto
de l'oustau ounte mouriguè lou pouèto bretoun Brizeux,
uno lauso de mabre que porto escri eiçè, en francés e en
bretoun : Ici est mort Brizeux, le .3 mai 1858.
PARIS. - I Jo Flourau de Scèus an gagna fi joio : pèr
L A FRA.N CIE[OTO
décida à plus mi leissa cauciga ! » cridas. Mai, bèl orne, vous
counèisse pas, ai ;jamai rèn di de vous, ni en bèn, ni en mari,
e ai pancaro envejo d'acoumença. Volte inestie, man di qu'es
de traire«s'espeta déu rire e fi bourgés e fi nèrvi de Marsiho. »
Courue moun ideau es un pan plus aut que fou d'aquéli dos
Illasin e bevèndo. - Sucre pèr vendéanï..
Es ieclicioun franco de port et d'embalage.
La 001000 t aO
e 'e..15 tr prise à Vals
la mai amourouso di Pipo, en racino debruse.
S'atrovo en Avignoun, au magasin Deshayes_
I
.lN»5i1GLL 1..L.8,ru eS'-Augnstin,paris
AJu..'si.
Veutc dans tons :ss LepJ, .. _u> b.rnér ales et Pharm.
BMVR - Alcazar - Marseille
�
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
BM Marseille
Description
An account of the resource
Collections occitanes de la Bibliothèque Municipale de Marseille
Revista
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA)
Variante Idiomatique
Provençal
Aire Culturelle
Provence
Type de périodique
Revistas d'estudis localas = Revues d’études locales
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
L'Aiòli. - Annado 03, n°090 (Jun 1893)
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
L'Aiòli. - Annado 03, n°090 (Jun 1893)
Subject
The topic of the resource
Littérature occitane -- Périodiques
Provençal (dialecte) -- Périodiques
Littérature provençale -- Périodiques
Description
An account of the resource
<span>Quatre-vingt-dixième numéro de </span><em>l'Aiòli</em>
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Mistral, Frédéric (1860-1914)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque de l'Alcazar, ville de Marseille. MA 8 Magasin des périodiques morts, Fol 13136
Publisher
An entity responsible for making the resource available
[s.n.] (Avignon)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1893-06-27
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public/Domeni public
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Certains droits réservés
Relation
A related resource
Vignette : http://www.occitanica.eu/omeka/files/original/82d722651a6926f3433ec5648fdc67e8.jpg
http://www.sudoc.fr/039062376
Is Part Of
A related resource in which the described resource is physically or logically included.
<a href="http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3755" target="_blank" rel="noopener">Accèdez à la fiche corpus de <em>l'Aiòli</em></a>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
1 vol. (4p.)
Language
A language of the resource
oci
Type
The nature or genre of the resource
Text
publication en série imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/4130
FOL13136_1893_090
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
18..
Date Issued
Date of formal issuance (e.g., publication) of the resource.
2014-05-26
Date Modified
Date on which the resource was changed.
2016-06-21
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Baroncelli, Folco de (1869-1943)
André, Marius (1868-1927)
Bonnet, Batisto (1844-1925)
Deman Ernest
Pau, Gautier
Adam, Antonius
Coppée, François (1842-1908)
Blavet, Alcide (1868-1934)
Sicard, Jùli
Occitanica
Jeu de métadonnées internes a Occitanica
Portail
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Le type dans la typologie Occitanica
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Catégorie
La catégorie dans la typologie Occitanica
Documents
Contributeur
Le contributeur à Occitanica
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Fulheton (premsa)=Feuilleton (presse)
Novèlas=Nouvelles
Poesia=Poésie
Publicitat en occitan=Publicité en occitan
Teatre=Théâtre