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���I
�LETRES POULITICS
��Sollicités depuis longtemps par des amis, — nous
publions un choix des lettres Béarnaises de notre oncle
Eugène Larroque — écrites sous divers pseudonymes,
dont le plus connu est : Catdet de Hourcadut, bielhot e
praubet à Sen-Guirouns. Ces lettres paraissent en deux
volumes : lettres littéraires, lettres politiques.
Par cette publication, nous désirons simplement fixer
la contribution de notre oncle à l'œuvre de l'Escole
Gastou-Febus et démontrer qu'avec tous les felibres
fervents, il s'efforçait de sauver de l'oubli la langue de
nos pères, expression la plus pure et la plus vivante de
l'esprit Béarnais.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés de leurs
conseils amicaux et éclairés, et tout particulièrement
MM. Batcave et Lalanne, auteurs des préfaces de ces
deux volumes.
EUGÈNE
Orthez, le
et
EDOUARD LARROQUE.
���C.I.D.D.
BÉZIERS
�CATDET DE HOURCADUT
(EUGÈNE LARROQ.BE)
LETRES POULITICS
(1871-1898)
C.i.D.O.
8ÍZIERS
PAU
E. MARRIMPOUEY YOEN, EMPRIMAYRE
3, PLACE DOU PALAYS-DE-YUSTICI, 2
1924
FONS
BSIQUÈU
Cil SB EL AT
CIRDOC
�32.S96S
CAB
272 1
�PREFACE
Le pseudonyme de CATDET DE HOURCADUT a bien
fait connaître le nom d'Eugène LARROQUE dont les
lettres béarnaises eurent un vif succès parmi les populations rurales de l'arrondissement d'Orthez au temps
des ardentes luttes politiques. Lorsque le parti républicain eût triomphé, Eugène LARROQUE se replia sur
ses souvenirs d'enfance, toujours chers parce qu'un
peu embellis par le recul du passé au moment où l'»s
« violettes du cimetière » ornent nos tempes. 11 lit
revivre pour les jeunes générations quelques « célébrités » Orthéziennes, ou, pour parler moins ambitieusement, quelques types populaires, quelques coutumes locales et cette partie de son œuvre, le plus son
vent réunie en opuscules, est plus accessible. De sée
lettres, éphémères parce que s'évanouissant avec ies
feuilles qui les portaient aux lecteurs, le souvenir risquerait d'être aboli, car ils deviennent rares aujourd'hui ceux qui les lisaient, si ses neveux, continuateurs de son nom, n'avaient cru faire œuvre utile et
mériter les remerciements des Béarnisants en les soustreyant à l'oubli. Il a paru bon d'en faire précéder la
publication de quelques notes biographiques et c'est
aussi rappeler le souvenir de l'Orthez laborieux et
commerçant d'il y a près d'un siècle. De la sorte l'auteur se trouvera tout simplement placé dans le milieu où il a vécu, le lecteur comprendra mieux la
formation de son esprit et de son style. C'est assez
�10
CATDET DE HOURCADUT
marquer la division de cette brève notice : la biographie d'Eugène LARROQUE l'écrivain des Lettres
Béarnaises.
I
Pierre-Eugène LARROQUE, naquit à Orthez, le k
Juillet i832, de Paul LARROQUE et de Jeanne SARRAILH, rue Saint-Pierre, au n° 33, maison familiale
où, dès la première moitié du dix-huitième siècle, les
LARROQUE exerçaient de père en fils l'industrie locale
de la tannerie qui, depuis le temps des d'Albret,
donna à bien des familles orthéziennes le pain quotidien avec quelque bien être. Son grand-père, était le
voisin d'en face du député à la Convention et aux
Cinq Cents, M. Jean Vidal. Il avait, dès 1789, pris
parti pour les idées nouvelles. Il n'est pas inutile
de noter ici qu'il professait la religion réformée et
que, vraisemblablement, comme ses corrélégionnaires, il salua dans le mouvement politique la reconnaissance de la liberté de conscience. Membre de la
Société populaire, patriote ardent, il était ami et correspondant de M. Vidal, dont la famille avait, dans ce
quartier, l'influence due à ces hommes qui, exerçant
des professions libérales, remplissant des fonctions pu
bliques, ont rendu des services au cours de plusieurs
générations.
Eugène LARROQUE et son frère cadet, Pierre, restés
orphelins de bonne heure sous la tutelle d'une grandmère, furent, en réalité, recueillis par leurs oncles,
ceux qu'on appelait à Orthez «les frères Sarrailh ».
MM. Eugène et Emile Sarrailh ont été des personnalités du commerce local dont il sied de dire quelques
mots, car ils ont eu l'influence principale sur la formation de leur neveu.
Les Messieurs Sarrailh possédaient ces maisons de
�LETRES POULITICS
II
la rue Saint-Pierre, voisines de l'antique cours d'eau
le Grec, le Grech plus exactement, ou mieux encore
la riu dous pelains, sur les bords duquel sont édifiés
les pelains de la tannerie orthézienne, dont l'une por
tant le n° 8, s'enorgueillit encore d'une inscription
comme celles dont on ornait le linteau des demeures
protestantes, mais avec un barbarisme cruel : SU nomen Domini benedictus (Béni soit le nom du Seigneur). Ils étaient fabricants d'étoffes, à la vente
desquels ils joignaient celle des châles de l'Inde, des
cachemires ou autres qu'ils transportaient dans les
marchés de la région.
Or, aller aux marchés était un vrai voyage dont le
récit nous semblait déjà épique, à une époque où on
ne soupçonnait pas encore l'apparition prochaine de
rapides moyens de locomotion. Il était à tout le moins
chose laborieuse on se rendait donc dans les villes
avoisinantes, beaucoup dans la Ghalosse, à Pomarès,
à Montfort par des routes dont la visibilité laissait
fort à désirer. Ici, là on signalait des endroits où
celui-ci avait été attaqué, cet autre tué : Coupe-gorye,
Mauhourat. Pille-l'Ardit, étaient des noms sinistrement évocateurs. Des chevaux de bât portaient les
étoffes dans des besaces aux amples panses ; les marchands suivaient en devisant, ayant l'œil sur les pistolets des fontes dont l'utilité fut plus d'une fois mise
à l'épreuve ; l'un des Messieurs Sarrailh, pour son
compte dû se servir de son arme à trois reprises.
Mais les affaires prospéraient, parfois les besaces
arrivaient au marché presque vides, la marchandise
ayant été écoulée le long du chemin ; le bien-être
s'accroissait. A la monture primitive on put substituer
la lourde voiture, à la capote rebondie, recélant dans
ses flancs les étoffes pesantes. Plus d'une fois l'attelage
embourbé rendait vivante la fable de La Fontaine, et
�12
CATDET DE HOTJRCADUT
chose humiliante ! la plus noble conquête de l'homme
devait se voir adjoindre, modestement mais utilement,
le concours du bœuf lourd et couleur de blé pour sor •
tir de l'ornière ou gravir la montée. Pour tromper
l'ennui du long voyage les bons marchands lisaient ;
combien admirant le vieux Dumas d'avoir écrit les
Trois Mousquetaires et Monte-Christo, ce Dumas qu'on
pouvait voir promener sur la Place d'Armes à certains
jours, attendant la diligence de Mauléon ou des Landes.
Les Messieurs Sarrailh introduisirent, en 1859, quelques métiers Jacquard dans la région d'Orthez et monopolisant à peu près la fabrication de la vieille toile
du pays : nappes, serviettes, draps de lit, coutils un
peu épais pour les blouses longues (les chamarres)
qui enveloppaient l'homme des champs jusqu'aux
pieds en lui permettant de travailler plus librement et
à son aise. Il se fabriquait aussi des coutils de dessins
divers et de couleur, des rayures ta-us coutilhous de
femmes qu'on appela longtemps, las coutounades de
Sarrailh. Le travail pouvait être accompli assez facilement, soit à la maison par le tisserand qui faisait courir la navette et poussait le métier, soit à l'atelier de
la rue Saint-Pierre par l'équipe d'ouvriers qui commençait la besogne à cinq heures du matin et la poursuivait jusqu'à huit heures du soir.
Souvent une chose en amène une autre. Ces cha
marres, ces cotillons étant bleus, les Messieurs Sarrailh montèrent un atelier de teinture en bleu foncé,
bleu indigo. Suivant la mode béarnaise, antique, du
vieux linge de Béarn, — le linge confectionné au dixhuitième siècle en témoigne, —■ nappes et serviettes
s'ornèrent d'un linteau bleu solide (lou blu de Sarrailh) qui leur donnait de la valeur et est inusable.
La teinture, pour le dire en passant, fut ancienne-
�LETRES POtfLlTlCS
ment une spécialité orthéziennë, rue des Innocenis,
rue Saint-Pierre, à Départ, et tant qu'il y eut de la
toile à apprêter.
II fallait aussi du fil, du coton pour fabriquer les
toiles. Une nouvelle branche de commerce fut adjointe à la maison et on trouva aussi bientôt dans le magasin la laine tissée, soit brute, soit préparée.
Eugène LARROQUE porta ses yeux d'enfant tout instinctivement sur ces éléments de l'activité familiale
Jusqu'à l'âge de treize ans, il va en classe chez M.
Mânes, instituteur installé au premier étage de la
Vieille Halle juste au dessus du marché aux grains.
Il passa ensuite aux mains d'un instituteur protestant,
M. Cotelui, qui remplaça M. Gâche dont il reçut
des répétitions particulières et garda un excellent souvenir.
Sur sa quinzième année Eugène LARROQUE allait se
mêler à la vie active de la maison Sarrailh. Il prenait
part aux expéditions vers les marchés voisins. Il voyait
s'accomplir les modifications successives qui apportaient richesse à la maison jusqu'à celle à laquelle il
sera plus intimement mêlé. Suivant les habitudes de
quelques maisons de commerce importantes les Messieurs Sarrailh faisaient un peu « la commission », soit
recouvrer des traites, puis renouveler, escompter du
papier. Ils se décidèrent enfin à ouvrir une maison de
banque sur les derniers temps de l'Empire.
Il se constitua ainsi, au cours du dix-neuvième siècle1, une bourgeoisie orthéziennë, fille de ses œuvres
non sans fierté, mise à l'aise souvent, enrichie quelquefois par le travail qui de tout temps a été honoré dans
cette ville : Fructus laboris senectatis falcimentum ;
le fruit du travail prépare le repos de la vieillesse,
énonce l'inscription d'un vieil oustau. Le soir venu, la
besogne quotidienne remplie, ces bourgeois aimaient
�i4
CATDET DE HOURCADUT
à s'habiller, non sans quelque recherche, de vêtements
d'un drap solide, avec gilet de velours sur la chemise
blanche, barré de la chaîne de montre. Ils allaient a
ces ce chambres » assez nombreuses alors, sorte de cercles intimes, assez comparables aux « poêles » flamands, où se réunissaient quelques amis, où l'on
jouait un peu, où l'on lisait quelques journaux, où
l'on devisait beaucoup et joyeusement en hument le
piot de Moncade, où, de temps à autre l'on faisait une
cracade. Aux jours des fêtes votives du voisinage on
ne manquait pas de prendre part aux réjouissances
d'assister aux courses de vaches dont, à toute époque,
Orthez fut aussi friand que la Chalosse.
Voilà le milieu dans lequel se développa et vécut
Eugène LARROQUE. Jeune il fut en contact avec le
monde ouvrier, avec le paysan, soit au magasin, soit
au marché, car il était préposé à la réception des tisserands qui, chaque jour, apportaient sur le bourri
cot la pièce de toile neuve, écrue, tissée avec le lin,
plante dont alors la fleur ornait les campagnes.
En ce temps la vie locale était plus développée car.
à raison de l'absence de moyens de transport rapides,
il fallait savoir trouver la distraction autour de soi.
Dans sa bibliothèque qu'il formait avec goût, Eugène
LARROQUE réservait auprès des classiques, une part à
la littérature béarnaise alors assez peu fournie : Poésies de Vignancour, chansons de Rivarès, brochurettes
de Navarrot lancées généreusement au vent et dont il
fredonnait les joyeux couplets. Selon l'habitude des
familles orthéziennes, le béarnais était la langue en
honneur dans le train ordinaire de la vie, mais, et il
le faut avouer net, depuis le seizième siècle le béarnais
de la ville a toujours été mâtiné de français. Aussi
quelle joie ! Ce vieux tisnè des hauteurs de Loubieng
ou des ahittes de Maslacq laisse tomber un mot exprès-
�LETRES POULITICS
t5
sif, pittoresque, natre, une expression proverbiale faisant image. Vite quelqu'un l'inscrit sur ses tablettes.
D'Orthez, d'Arzacq même on apporte pour être teintes
des étoffes, des toiles et en payant le travail accompli
le paysan ajoute, en plus du prix, quelquepropos aussi
salé que s'il était éclos sur les bords du Saleys Salisien,
car le béarnais, autant que le latin, brave souvent
l'honnêteté. Dans la recherche de ces mots, LARROQUE
avait en son frère un collaborateur fort assidu à la
cueillette de ces fruits verts du pur terroir.
Aussi Eugène LARROQUE aimait beaucoup son Béarn,
son Orthez, dont il consentait rarement à s'éloigner.
Plus que vers Bordeaux, il se sentait attiré vers la cité
palladienne, la ville aux teintes roses, où il se plut à
assister aux concours des Jeux floraux. Mais il ne résistait pas au désir d'aller chaque année et tour à
tour dans les belles vallées pyrénéennes : Aspe, Baretous, Ossau surtout où il était un habitué des EauxChaudes. Là il était en pays de connaissances il liait
souvent conversation avec les époux G rangé, âniès
loueurs pour la grotte, avec Briulet de Laruns qui
apportait dans son cabas d'osier les journaux à vendre.
Il se divertissait fort à faire deviser les « types locaux
d'Orthez : lou Moulé, petit homme trapu, à la tête
presque aussi grosse que son arrière-train devenu proverbial, anarchiste avant la lettre et à son insu, qui,
en i848, réclamait la destruction des machines concurrentes du prolétaire, celui-ci devant être tué par
celles-là ; lou Lauroua, lou Seth aux jambes alertes,
maielot praubes, concurrençant la diligence ; lou
Malau que p... au leyt e qui dits que plau, lou Pïtras,
semblable à un personnage décrit par Saint-Simon,
tantôt saumon, tantôt grand chien ; enfin parmi les
demi-dieux: lou Senguinet, aussi boiteux que Vulcain,
clarinettiste brillant des fêtes de village ; lou Glaudîn
�[6
CATDET DE HOURCADUT
artiste timbalier rival du tambourinayre d'Alphonse
Daudet ; il n'avait pas son égal dans les bals pour ri
valiser, de son doigt préalablement humecté, une
bourroumbourette endiablée et entraîner les couples.
LARROQUE savait subitement provoquer les confidences
des vieux montagnards, prudents, défiants, toujours
sur leur quant à soi, avec leurs yeux souriants, mais
finement interrogateurs ; il en désirait tenir des anecdotes du passé, noter le motif caractéristique l'expression pittoresque.
De ce passé le côté populaire lui agréait davantage.
11 fréquentait avec assiduité les fêtes des villes voisines,
celles des Landes surtout, manifestant sa joie à la vue
des bons écarts sur pied ou de ces sauts brillants des
représentants de la vieille tradition : Saint-Jean, Jean
Chicoy, Daverat. Cet homme qui, par goût, eut été
volontiers un solitaire, devenait un gai compagnon
dans ces réunions, d'un groupe d'amis, qu'il animait
de son esprit vif et primesautier, jetant dans la conversation le mot qui amène le rire. A l'encontre des
esprils chagrins il tenait que ces récréations populaires devaient être conservées avec soin, comme fournissant le moment de détente, de distraction nécessaire à l'homme qui travaille. Pour comprendre ce sen
timent il est nécessaire de se reporter à l'époque où le
travail laissait peu de loisirs : que-s tue de tribalha est
une expression qui pourra disparaître promptement
du vocabulaire béarnais.
V ux heures de la vieillesse où les rangs des amis, des
contemporains se sont éclaircis, où l'on veut goûter le
repos, Eugène LARROQUE se mit à recueillir des souvenirs orthéziens dont il formait des flouquetots, des
proverbes dont la collection a dû être réimprimée. Son
amour du passé il le poussait jusqu'à écrire sur du papier en tête duquel se dressait la vieille tour de l'Hor-
�LETRES POULITICS
loge du Bourg-Vieux, démolie en i84o dont il regrettait la disparition. Elle était ruinée et condamnée depuis longues années.
Eugène LARROQUE coula des jours paisibles dans sa
demeure de la place Saint-Pierre, centre vivant du
marché ; il s'y éteignait doucement, le 26 Juin 1899,
âgé de soixante-sept ans, alors qu'il pouvait espérer
vivre quelques années.
II
Eugène LARROQUE, nous l'avons dit, appartenait à
une famille pratiquant la religion réformée et fermement attachée à la forme du gouvernement républicain depuis qu'il y avait une république en France.
Les deux faits ont été souvent concordants à Orthez ;
il n'est pas inutile de le noter ici. Cela expliquera le
caractère particulier de lutte lors des élections à certaines époques.
Le député d'Orthez, sur la fin du Second Empire,
était M. Charles Chesnelong, homme honorable entre
tous, qui savait la valeur et la noblesse du travail,
sucessivement maire et conseiller général de sa ville
natale, dont ses adversaires politiques les plus ardents
ont respecté le caractère autant que combattu les idées.
On sait assez que M. Charles Chesnelong a marqué sa
place à la tête de bien des œuvres catholiques. Dès
i865, M. Louis Lacaze, représentant d'une vieille fa
mille fort justement considérée de l'arrondissement
d'Oloron engageait la lutte contre le député d'Orthez
dans la circonscription électorale qui était commune
aux deux vieilles villes béarnaises, en se réclamant de
l'étiquette libérale et indépendante. Eugène LARROQUE
était présent à la réunion modestement tenue à la maison qui porte le n° 11 de la rue Saint-Pierre où le
2
�i8
CATDET DE HOUECADTJT
candidat développa son programme. Ce fut sans succès. Nouvelles élections, en 1869, mais alors l'essai
d'empire libéral, la présence d'Emile Ollivier au conseil des ministres, rendaient la lutte plus difficile. Un
manifeste parmi les signataires duquel on trouve le
nom d'Eugène LARROQUE engageait les électeurs à
voter pour M. Lacaze. M. Chesnelong triomphe de
son adversaire.
A cette époque la presse était soumise à un régime
de censure sévère et il était difficile de lancer au vent
une brochure qui devait être préalablement revêtue
de l'estampille du ministère de l'intérieur. Mais de
tout temps la restriction créé la fraude ingénieuse.
Bien des factums s'envolèrent à travers la France por
tant la rubrique du lieu d'impression fictif : Bruxelles.
Un buste de Napoléon III décelait dans sa tête les
exemplaires tout frais de la virulente Lanterne de Bochefort, transportés en Béarn sous cette enveloppe
peu suspecte pour y être lus avec une avide curiosité
Parfois il arrivait chez les Messieurs Sarrailh, dans un
ballot de marchandises ; quelque pamphlet, quelque
brochure anti-bonapartiste. Restaient seules ouvertes
les colonnes du journal, mais le Mercure d'Orthez,
soutenait le candidat officiel, l'Indépendant des BassesPyrénées venait d'être fondé avec un rédacteur eo
chef de vrai talent, fin appréciateur des choses béarnaises, mais il n'avait pas encore assez d'influence et
devait manœuvrer avec prudence.
Depuis longtemps la lettre en idiome vulgaire était
un moyen plus facile de répandre les idées. Le rural
d'esprit moins cultivé qu'il ne l'était aujourd'hui,
d'idées plus simples, plus terre à terre, était aussi
moins accessible aux théories des politiciens que son
bon sens un peu court jugeait rêverie. La lettre écrite
dans la langue qu'il parlait lui était plus familière.
�LETEES POTJLITICS
19
Elle était à sa portée, elle mettait pour lui les choses,
les gens au point avec ce grain de moquerie (trufan
dise) qui est dans le caractère béarnais, ce cop de pe
rue qui obtient toujours du succès. Le défunt Aziel de
Chaho s'en était servi avec bonheur et le joyeux drille
qu'était Navarrot y avait publié un mandement électoral facétieux au peuple des campagnes, cependant
que les candidats basques ne négligeaient pas l'emploi
Yeuskara. A quelques kilomètres d'Orthez, à Gaujacq,
M. Saint-Jean Tauziet (lou Pierroulin de la Chalosse),
un Moussu que l'on voit toujours avec l'immanquable
lévite et le chapeau haut « double-decalistre », ennemi
dou Badinguet, lou gus d'emperur (u faus Bounaparti)
qui, au 2 décembre, l'avait mis sous la surveillance de
la haute police, publiait ses lettres landaises pour être
bien compris (lou gascoun qu'ey lou lou lengaye, dov*
paysans, dous ignourens, dou mey gran noumbre^.
Et il l'était et il avait grand succès. Nos Orthéziens
virent là une veine à exploiter et elle leur procura la
réputation ; ils se proclament ses disciples, ses imita
teurs, les lettres qui suivent en font foi et Daniel
Lafore saluait en lui, leur maître ardent, leur excita
teur à tous. Or de la Chalosse à Orthez l'échange était
une habitude. Pourquoi, se dirent-ils, ce qui réussissait
sur l'esprit de l'habitant des bords des Luy et de
l'Adour ne serait-il pas aussi favorablement accueilli
par les riverains des gaves !
M. Chesnelong, conseiller général du canton de
Salies demandait, en 1871, aux électeurs d'Orthez de
les représenter à l'assemblée départementale et ce fut
avec succès. L'année suivante, il rentrait dans la vie
publique, comme candidat conservateur,- en remplacement de l'amiral Jauréguibery député. Il avait pour
adversaire le Marquis de Noailles, attaché par tradition de famille à la nuance libérale et qui, pour avoir
�20
CATDET DE HOURCADUT
essayé, mais en vain, de lutter, recevra l'ambassade de
Berlin. Le Mercure d'Orthez, devenu journal de l'op
position, ouvrit ses colonnes à Catdet de Hourcadui
dont les lettres, allant trouver les électeurs au foyer
dans leurs instants de repos, y furent reçues en
amies. En 1876, M. Louis Vignancour combat M.
Chesnelong qui, élu à la majorité de quelques voix,
est invalidé et bientôt remplacé par son concurrent.
Mais la Chambre est dissoute. En 1877, M. Adrien
Planté se pose en adversaire de son ancien camarade
de collège, nouvellement élu, en triomphe, puis sur
la défense de son élection, en laquelle Léon GambetU
pronostiqua un orateur habile, il est invalidé et M.
Vignancour le bat. Le Mercure et le Conservateur, s;i
doublure pour la période électorale, 1876-78, accueillirent les articles de polémique.
M. Chesnelong était entré au Sénat comme membre
inamovible, mais restait toujours conseiller général
pour le canton d'Orthez. Son concurrent républicain
et cousin, M. Henri Vidal, l'emporte sur lui en i883
après une lutte électorale fort vive.
Eugène LARROQUE avait pris une part active à combattre MM. Chesnelong et Planté par les lettres qui
ont rendu notoire le pseudonyme de Catdet de Hourcadut, bielhot e praubet, a Sen-Guirouns. Catdet maniait une arme toujours terrible, celle de l'ironie, en
attaquant les idées des hommes, leur façons d'être et
on s'accordait à reconnaître qu'elles surent prendre
influence sur la masse rurale. A donner des coups,
ce qui est dans la tradition de la race, car les Gascons
de Monluc aux guerres d'Italie criaient : trucs ! picxs '
pataxs ! on a chance d'en recevoir et l'adversaire béarnais de LARROQUE qui, ironiquement, signait Hourquilhat usait avec aisance de bois vert et. du ca
lam. A côté de Hourcadut, avec un égal succès, l'Or-
�ĹETRES POULITICS
ai
thézien Daniel Lafore, son cousin, remplissait brillamment sa partie, usant d'une langue pure au service
d'un esprit acéré. Pour donner la note rappelons ce
souvenir d'un aimable et galant homme, M. Léonce
Lapeyre qui, en français lui, lançait de petites pensées
lapidaires sous ce titre : « Nouvel impôt sur le sel.—
Augmentation de l'impôt sur les vinaigres », lesquelles, du journal, passaient sur de petites affiches répandues dans l'arrondissement. C'était là de ces boutades qu'About avait mises à la mode-: Elles avaient
d'ailleurs un fonds de vérité, car pour payer l'indemnité et les frais de guerre l'Assemblée avait dû procéder à des relèvements de tarifs : « Ce n'est pas tout à
fait exact, disait Lapeyre avec son bon rire, mais
qu'importe ? Le paysan prend peur et vote alors pour
notre candidat. » Or, Dieu seul sait comme on lui rabattait les oreilles, etc.: dîme, corvées, droit du seigneur, cuissage, jambage et autres turlutaines de cette
sorte, comme si le passé n'était pas mort depuis longtemps ! Mais la politique est bien ce qu'Isidore Salles
l'a définie :
Mounture lunatique
Animaut oumbratyous.
elle n'a pas la sérénité de l'histoire, elle vise un but
utilitaire : obtenir des voix !
La forme de ces lettres est vive, le tour alerte, l'expression imagée avec le mot plaisant souvent, piquant parfois, le trait qui porte.
Dans l'intervalle des luttes électorales Catdet de
Hourcadut restait muet, se réveillant seulement pour
s'émouvoir à la vue de ce petit enterrement, pour défendre les courses landaises qui ne devaient pas périr
en France (Robert le toréador le vaticinait à Dax à
l'automne de i8g4). Mais périodiquement, l'ermite de
Sen-Guirouns se dressait pour porter le coup vigou-
�CATDET DE HOURCADUT
22
reux en béarnais au candidat adverse de celui à la
fortune politique duquel son parti restait fidèle.
Les luttes d'antan ne sont plus qu'un souvenir pour
les Orthéziens devenant de plus en plus rares. Ces
lettres, on en parle par traditions plus qu'on ne les
connaît. Il a donc paru utile de les reproduire sans
remuer des cendres aujourd'hui bien éteintes. Les lecteurs sauront gré à Messieurs Eugène et Edouard Larroque d'avoir dressé ce modeste monument, cette stèle
à celui qui resta fidèle à la langue maternelle (mayrane) et qui la mania avec tant d'aisance. C'est assez
dire qu'ils mériteront la reconnaissance des Béarnais
et des Béarnisants. La mémoire d'Eugène LARROQUE,
par un juste retour, recevra augmentation de l'estime
en laquelle le tiennent ceux que l'on appelait, même
en notre langue, les lettres ilous lettro-heriis), c'est à
savoir ceux à qui reste cher le culte du parler des
ancêtres.
Louis BATCAVE.
Orthez, 2 Novembre 1919.
�LETRES POULITICS
LETRE I
MERCURE
d'Orthez du 20 Juillet 1871.
Purmère letre dou Catdet de Hourcadut
de Sen-Guirouns, aous sous amies lous
Paysâs e Labouredous.
Bèth téms a que souy biélh e ne sorti pas méy
de case, lou Hilhot, lou mèy besî, qui ba enta la
bile, e qui lèy las noubèles, que-m hè touts lous
histoères. Qué s'en y a passât de toute coulou de
sempuch l'an darrè, oun m'abèn hèyt ana enta
la bote, ta hiqua û bilhetou oun y abè escribut
Oui. You nou sabi ço qui hesi, més û homi de
counfiénee que m'abè dit que lous qui boulèn
hiqua Nou qu'èren lous enemics de l'emperur
qui s'aymabe hère a touts; que-m disou tabéy que
en disén oui qu'abourem la pats. Més ne m'abè
pas dit que ta l'abé que caloure passa pèr la guer
re despéne e paga dèts milliards (lou reyén que
m'a dit que aco que hese û miliou e très céns mi-
�24
CATDET DE HOUHCADUT
le liures de rénte pèr die); perde ùe troupe de biles e de bilatyes, ha mouri dus céns mile homis
qui s'aurén hèyt tan de besougn ta tribalha las
terres, e neuri pendén lountéms cinq céns mile
Prussiéns qui dében demoura en France tio qui
sien pagats (lou reyén que m'a dit tabé qu'aquero que hesè méy d'û miliou de despénse pèr die).
Dequére pats que-m seri bien passât e si at abi
sabut, qu'auri anat bouta Nou, au risque de-m
broulha dap l'amperur qui a déclarât la guerre
chéns nat besougn, sounque sé m'an dit, ta ha
apréne a-s bate au sou gouyatot e ta sou balha
après ta-u remplaça s'ou troune e tourna-s dise
afrounturies coum lou sou pay.
Praube mounde quin èm doun nous auts
troumpals !!
Aquéstes dies, qu'abouy la besite d'û moussu
de la bile, beroy homi, décourat (que-m digou
que s'aperabe Moussu A.) û ancien députât de
l'amperur, you ne l'abi yaméy bis, e que-m souy
meshidat que ne bienè pas t'assiu chéns coénte
e n'ère pas tout à fait ta sabé se lou milhoc e badè
bèth ou se-m pourtabi plà. Que-m digou que
boule esta noumat enta-u Counsélh Yeneral e
que-s bienè recoumanda aus electous. En s'en
tournan que-m ouf ri touts lous sous serbicis.
Quoand s'en estou anat, que-m rapela labets
que s'abè, en lou téms, embiat hère de paperots
escriuts en létre de moulle. You n'y bèy pas trop
plâ, que m'ous hi tourna léye pèr l'arréhilh qui
�LETTRES POUHTICS
25
ba enta l'escole.
Sus lou purmè papé qui date de dus ans, qu'y
abè escribut (lou maynatye qu'at ba coupia assiu,
you ne sey pas escribe lou francés).
«
<(
«
«
« L'empire est sorti des entrailles de la Fi ance.
Il a pour lui le droit et le fait, le choix et le
cœur de la nation. Je m'inspirerai de vos sentiments comme des miens, en lui gardant un
ferme et fidèle concours. »
Qu'és aco las entralhcs de la France ? Que déu
esta ûe cause bien pouyride, pusqu'a balhat ń
fru't parié ; que-m pénsi qu'ère milèu las entrailles dous amies de Moussu A. e lhèu las sou'es tabéy qui abèn aydat a ha aquéth ampire, hèyt
abala per force a bère troupe de Francés. E doun
qu'éy û beroy cado qu'aquéth ampire qui s'a dechat ço qui p'èy dit en coumençan. Pusqué Mous
su A. qu'où bòu esta fidèle, qu'où deberé sègui
t'oun es partit e decha-s drin tranquiles.
Sus aquéth paperot escribut fî de quoate payes,
qu'y abè d'autes bounes causes proumetudes qui
ne soun yaméy arribades.
Lou segoun paperot escribut drin méy en gros,
qu'é hèyt dempuch ù an, lou maynadye qu'en ba
encoère coupia û tros en francés.
«
«
<(
«
« Si une imposante majorité de bulletins Oui
sort du scrutin populaire, l'empire libéral est
fondé ; l'ère des réformes légitimes et des améliorations fécondes est largement ouverte, la
voie est fermée pour longtemps aux révolu-
�CATDET DE HOURCADUT
« tions violentes et aux agitations stériles. Nous
« assurons au présent une grande conquête, nous
« donnons un grand exemple à l'avenir. »
U gran etsémple qui arrecoumandi plâ aus
hilhs e arrehilhs noustes de nou yaméy ségui.
Tout aco qu'ère sinnat de Moussu A. e de hère de
Moussus de la bile. B'ère bien hère beroy tout ço
qui proumeten ; qu'aus abém crédut e, praoubes
de nous autes, en abén hiquat oui, que s'éy arribat so qui s'arriberé si en semian û beroy cam de
roumén, y lhebabem û gran cam d'arrabuches.
Lou mau qu'éy hèyt, qu'où eau goari, e ta
d'aquo ne eau pas emplegua lous oubrès qui an
hèyt lou doumadye.
Que souy drin fatiguât, que bau rembia ta
gn'aute die ta'p dise quauqu'arrey méy.
Lou boste serbidon
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE II
MERCURE
d'Orthez du 13 Août 1871.
Respounse dou Catdet de Hourcadut de
Sen-Guirouns, au Bernât de Minyemique,
fabrican d'escoubes à Balansu.
Que goardabi l'aute die las baques a la Barthe,
quouan lou Hilhot e-m pourta la gazette de la
bile e que-m leyou la létre qui m'as embiat. Que
�LETRES POULITrCS
souy countén de sabé qu'a Balansu que pénsen
coum a Sen-Guirouns, e qu'espèri que lou die de
la bote e toustem d'are en la que prouberam aus
impérialistes e aus royalistes que n'y a pas méy
places ni fabous en tad eths, e qu'ous amucheram toustem la porte de dehore.
Que t'auri respounut purmè, més qu'a calut
séga e n'abém pas encoère batut. Qu'y a tabéy
hèyt hère de calou, que-m souy drin oumpreyat
quoand abi û moumén, e que hesè méy bou droumi au ras d'ûe pièle d'arredalh que de t'escribe
en sudan dehéns la nouste maysouote, toustade
pèr lou sou.
Que m'an dit qu'ûe gazéte de Pau, aperade
Mémorial, que s'ère aucupade û drinou de las
mies darrères létres. L'histoère dous anciens rèys
que la pegniquabe drin, més que s'ey carade s'ou
rèste. You nou-m hè arrèy tout aquero. Ta dise
las bertats, ne eau pas ana pèr ûe troupe de camis
e se-m hè plasè, qu'en diserèy encoère chéris
m'aucupa si aco es agradable ad aquéth yournal.
Que m'an dit tabéy qu'ère bèth drin picailhat e
que sabè ûe troupe de cantes, e que n'ère pas yaméy embarrassât ta cambia d'èr ni ta balha a
chaque bèsti de soun hèy. B'é hère habille aquere
gazéte, que s'en eau mesfida.
You, Bernât, n'ou coumpréni arrèy ad aquéstes
cambieméns. Lous autes cops, quoand y ère l'arnpérur, e quoand hesèn eleccious, que-s hesèn
marcha coum û reyimén.
�CATDET DE HOURCADUT
Touts, au bilatye, que s'en mellaben, mayre.
reyèn, cure, garde-mand que-s embiabem e balhaben bilhetous chéns s'espliqua ta que, e qu'ous
calé pourta atau, sinou gare ! qui sap ço qui-s seré
arribat ! quoant de misèris nou s'aurén hèyt, se
n'abèm pas credut ! Que s'aurén lhèu tirât lous
maynatyes de l'escole, e hèyt hor carqua lou catau en ta ha la manobre, e hère d'autes causes
d'oun abèn l'èr de s miassa si abèm soulemén
hèyt mine de resouna ou de ne pas boulé marcha.
Labéts qu'anabem en tremblan enta la bote coum
ùe troupe d'aoulhes qui abèn pòu d'esta minyades pèr lou loup. You que-m sémble que labéts
l'amperur qu'auré début trouba méy coumode
de-s préne au sou castèth ûe grane cube, d'y hiqua, éth medich, lous bilhetous qui s'embiabc,
d'ous ha counda après e de dise qu'abèm boutât,
chéns se biéne espauri e desranya toustém.
Adare n'éy pas méy atau, lou garde-mand
nou-s bién pas méy pourta bilhéts, e que s'éy permetut d'escouta las bertats qui-s disèn bien d'au
tes cops. Més que hesèm dous eschours e que sabém ço qui s'a coustat de nou pas l'as abé credudes. Lou mayre que-s, dèche tranquile peramou
n'a pas que lou simple drét de bouta coum lous
autes e pas arrèy méy. Lou curé que s'en aucupe
bièn drinou, més que heré mielhe de-s cara e de
s'embarrassa dous ahas de la gleïze e de-s rapela
que lou nouste Ségnou Jésus-Christ qu'abè dit :
« Mon royaume n'est pas de ce monde. » Quoand
�LETRES POULITICS
2g
nou seré qu'aquéth drin de libertat qui s'a tournât balha la Republique, que deberém esta counténs e ha tout ço qui eau en ta la sustiéne.
Que biéni de léye sus ù liberot, que ta ha ù bou
sibét, que calé ûe lèbe. Qu'en hèn bien quauque
cop de gat, més ne déu pas esta bou. You nou-n
èy yaméy minyat de nat ourdi, que dèchi aco
enta-us deputats e ta-u gran mounde. Que-m
sémble labéts que ta-us emplécs dou goubernemén, enta deputats coum enta esta Counselhè
yenéral, pusqu'èm en Republique, n'y eau pas
embia ni rouyalistes ni emperialistes, més sulcmén de bous républicains, peramou qu'ey a malayse de ha barriques nabes dap doèles bielhes.
Escoute, Bernât, pusqué saps ha escoubes,
que-t bouleri préga de chausi de bounes branes
e d'en ha dues doutzénes ta las embia ta Moussu
Thiers. Qué pouderé labéts mousquéya drinou
aquéths éntrigans d'ous anciéns réyimes, qui ou
biénen démanda places, e qu'où chagrinen en
ta-s tourna trahi a touts. Que seré tabéy de bou
ha de l'abèrti de nou pas se decha engalina pèr
las loues affrounturies e las fausses proumésses,
qui ne manquéran pas de-u ha en ta-s poudé
tourna gaha au manye é tourna balha encoère û
petit rèy de la loue coumpousiciou.
Aban de las embia, goarde-m'én dues de 1-ss
miélhes, ta poudé, you tabéy, flinga e escouba
enta dehore lous inipourtuns qui-m herén trop
d'empath. Que las herèy coussira. Adiu Bernât,
�3o
CATDET DE HOURCADUT
you n'ou pouch ana enta-u marcat en t'at rencountra, més se biéns préne las aygues a Sen
Guirouns que tringleram amasses. En attendén,
bélhe sus lous amies de Balansû, ta que hasin
beroy.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE III
MERCURE
d'Orthez du 31 Août 1871.
Tresaou létre dou Catdet de Hourcadut
de Sen-Guirouns, aus sous amies lous Pay
sâs e Labouredous.
Aquéstes dies que bédem pèr assiu hère de
mounde de la bile, lous ùs que biénen ta-s bagna,
lous autes en ta cassa, e que mien ûe grane brousside ; que hèn peta lous fésilhs de tout coustat,
pim ! pam ! lous cas, en coudéyan que coupen
lous pès de milhoc, que-s ayaquen las bits en
courrén, e lous mésles n'ous arrèsten pas brigue,
que galopen chens escout en sautant lous barats
e en coupan lous plèchs, au darrè de las calles,
dous perdigalhs e de las lèbes qui-s trufen d'éths,
més ne pénsen pas brigue au damnadye qui-s
hèn.
Qu'en èy troubat très ou quoate d'aquéths cas
sedous qui èren fatiguats de courre, e que hesèn
�LETRES POULITICS
istoères en fuman la pipe; qu'ous èy drin escoutats e que m'en an dit de trope d'û ourdi.
Que-s paréch qu'a Orthez ne soun pas counténs
Moussu A... qu'a hèyt courre û liberot, oun parle
de tout ço qui a hèyt desempuch quinze ans qui
a aucupat la merie, ne manque pas aquiu dehéns,
de-s ha hère de coumpliméns e de-s fréta lou
bénte coum û homi hère countén d'éth medich;
you que-m semble (més ne m'y dèbi pas counéche) qu'aban de-s ha coumpliméns si médich
que caleré aténde que las louanyes que bienoussen d'aulhou, e sustout de las abé meritades; nou
crèy pas qu'éy assiu lou cas ; ne-s banteré pas
méy si abè hèyt ha tan de tribalhs dap la soue
mounéde, més qu'éy dap l'aryén de tout lou
mounde, en endeutin la bile, qui a réussit a ha
despéne septante ûe mile liures, en ta ha ûe troupe de houns qui ne balhen pas aygues, chéns
palla encoère de las nabante hoèyt mile liures
despenudes en ta la Glèyse, ta ha aquéth beroy
cluchè e aquére porte estuyade, qui ne béden pas
sounque en s'y trebuquan. Més per qué a dernourat quinze ans ta rénde counte de tout aquéro,
e quin lou gahe adare l'embéye d'at dise aus intéressais. N'y coumprèni pas arrèy ! you, que-m
souy toustém mesfidat, quoand anabi enta û
marcat, d'aquére marchandise tan bère qui bantaben hère en cridan hor lous charlatâs sus ûe
carréte, e que souy toustém estât troumpat
quoand m'y souy dechat gaha, las bounes au-
�I
3a
CATDET DE HOURCADUT
bèryes n'an pas besougn d'enségne. Lhèu qu'ère
ta ha béde ad aquéth mounde de nouste que sabè
hère plâ chifra, aco nou-n èy yaméy douttat, c
l'amperur qu'at sabè tabéy, pusqué l'an darrè
qu'abè empleguat Moussu A... enta examina lous
countes de las despénses de la France, qui èreu
hère granes. Qu'abè troubat qu'anaben hère plâ
coum tout ço qui hase l'amperur, ço qui n'empèche pas qu'après abé touls fournit hère d'aryén
despuch sèpt ou hoèyt ans, ta ha proubisious de
guerre e ta habilha lous sourdats, ne s'y a pas
troubat ni fesilhs, ni habilheméns, ni municious,
ni canous, ni arrèy en resèrbe quoand a calut ha
la guerre dap lous Prusses. qui s'an batuts tan
adayse peramou d'aquero l'amperur e toute la
sque bande qu'at abèn tout panât e despenut !
Enfègn que bouléts ha si a nouste n'an pas aygue après abé despenut deque croumpa hère de bî
sus las despénses de la France paréchen yustes e
planères quoand ne sabém pas oun l'aryén pas
sabe, e quoand lous déutes aumentaben toustém
aco ne déut pas esta lous noustes ahas, ne-s coussiren pas sounque enta pagua.
Eu atendén lous ribans rouys que lusiben a la
poulacre de la chenille de Moussu A... e que cale
Lién remercia de quauque manière l'amperur de
l'abé balhat aquéth proupiau. Bou debè abé hère
a bou counte l'amperur lou riban rouy, pusqué
en dabe a lan de mounde. Moussu A... que disera
lhèu que s'èy troumpat, nous autes praubots,
�LETRES POULITICS
33
chéns escouliadye que s'èy perdounable d'esta
ignouréns e de-s troumpa, més û homi coum éth
qui-s sabè dise tan de beroyes paraulétes e qui-s
proumetè de-s ha abé hère de lar e hère de pi,
sus lous paperols ta plâ escributs qui s'embiabe,
ne l'èy pas permetut de-s troumpa. Aquo qu'ey
tampis, més qu'èm nous autes qui at supourtam
Se s'èm dechats escauta ne s'y eau pas méy tourna, car n'abèm pas besougn d'homis qui-s dèchen troumpa enta-s représenta e defénde lous
noustes intérès. En touts lous cas, bertal ou mensounye, you n'ou bèy pas coupe d'aquero : cadû
pèr si e Diu pèr touts, qu'éy purmè la pèth que
la camise, que-s a nous autes a s'y abisa, si, adare
Moussu A... e-s da de cap, se-s bien tira cops de
chapèu e demanda-s la bouts qu'é peramou
qu'en a besougn enta acounténta la soue embiciou, més n'ou ba pas calé méy tiéne l'escalot
en ta-u ha mounta ta-u bèc, lous medichs ausèths ne-s dèchen pas embiesqua dus cops.
Tout ço qui luséch n'éy pas d'or, qu'at abèm
bis dap l'ampire qui s'ey esbounit e qu'ey cadui,
coum û cassou pouyrit, qué eau tourna basti, e
ta qué la maysou que sie soulide que eau ha dé
bous foundaméns ; si boulém ûe boune republique, saye, aunèste, yuste, e qui ne cousti pas ca,
que la eau eslabli dap de bous républicains, e
nou pas dap lous anciéns amies e serbidous de
l'ampire, qui-s couste tan de larmes, de sang,
3
�34
CATDET DE HOURCADUT
d'ardits e de hounte ; que s'en eau goarda coum
las garies dou renard.
Apuch abé parlât de hère d'autes causes e s'esta drin achoalats, aquéths cassedous, en s'oumpreyan, que-m disoun tabéy que s'y presentabe
u gnaute brabe homi enta-u Gounsélh Yénéral
d'où nouste Cantou, qu'éy Moussu B..., ancien
adjoint d'Orthez pèr Faute Republique. Que l'an
hère laudat e que m'an dit qu'aquéth n'abè pas
embéye ni de crouts ni de ribans e qu'abè soulemén l'idée de-s boulé plâ serbi a touts e de ha,
si éy noumat, lous noustes ahas e nou pas lous
sous, que n'abè pas tapoc escribut l'an darrè
enta-us electous ta-us ha bouta Oui coum Moussu
A... aquéth Oui qui-s ba cousta tan ca ; e que ne
boulé pas méy ni rèys, ni ampérurs ta-s crudagna
e ne s'ère pas yaméy mesclat a toutes aquères
lèdes causes passades despuch bint ans dap l'ampire qui n'abè yaméy aproubat. You que souy
descidat a-u da la bouts, si n'èm pas pècs coum
toustém, que heram touts parié !
Adéchats, amies, rapelam-sé que lou bilhetou
a la mâ qu'èm lous méstes de ha plâ ou de ha
mau.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
�LETRES POULITICS
35
LETRE IV
MERCURE
d'Orthez du 1" Octobre 1871.
U darrè Mout dou Catdet de Hourcadut
de Sen-Guirouns aus sous amies lous Paysâs e Labouredous.
Per la mie darrère létre que-b disi que lou bilhetou de bote a la mâ qu'èrem méstes de ha plâ
ou de ha mau. Adare, lou moumén de-s descida
qu'éy arribat. Las eleccious en ta-u Counsélh
Yénéral que soun enta-u hoèyt d'OuctouDre.
Deya lous qui bolen esta noumats qu'embien papes de tout coustat. Qu'en èy lou bacherè tout
plèy, e qu'en bau abé pèr hoèyt dies en ta-m alu
qua la pipe de toute aquére marchandise doun
s'an arregoulats despuch bint ans, lous entrigans
e lous afrounturs.
Lou papé qu'y a embiat Moussu A... qu'éy hère
loung, a la soue coustume. Que me lèy hèyt léye
e arreléye, més nou y èy coumprés arrèy ! Que
m'a semblât qu'ère ûe loungue counfessiou de
tout ço qui abè hèyt quoand ère députât, e ta-s
desencusa de touts lous malhurs qui-s soun arribats. Que dits que s'éy lhèu drin poudut troumpa.
La desencuse qu'éy coumode quoand lou mau éy
hèyt, més aquero ne-m sufféch pas. Quoand soun
sabéns coum éth, nc-s eau pas troumpa e ne eau
�36
CATDET DE HOURCADUT
pas ha û mèstie si n'ou counéchen pas. Qué pagam hère ca ta que lous ahas dou peys que marchin plâ, e ne eau pas qu'anin de trubès. Si bouli
cade héns ûe arrelhe que hiqueri chibaus abugles
a la carréte, en lous dechan ana touts soûls, que
seri segu dou cop, — decha-s troumpa, barra lous
oélhs ou esta abugle, en ta you qu'éy la médiche
cause. E n'abém pas, d'are enla méy besougn
d'homis qui hèsin aquéth tribalh.
D'aulhous nou souy pas bien segu que Moussu
A... que boulhi la place tan soulemén peramou
dou bèy dou peys. Quoand bolen ha lou bèy
qu'où poden ha pertout. Perqué labéts Moussu
A... ne demoure pas au cantou de
qui représentabe dinquo dare, e perqué s'en bién en tau
cantou d'Orthez. Qu'a lhèu sentit que n'ou boulèn pas méy per aquiu, e que m'an dit que ne-s
troumpabe pas nade brigue. Perque serém méy
pècs que lous electous de
enta préne ço qui
éths ne bolen pas, peramou n'at créden pas méy
bou, après at abé esprabat tan de cops ? You n'aymi pas la yén ingrate, e si lous electous e s respectaben û drinou, ne presterén pas la mâ ta
touts aquéths cambieméns de fantesie, e ne derén pas la loue ayude a toutes aquéres coumédies.
Que fenéchen pèr se cousta hère ca. D'autes cops
quoand abi embéye d'arride, qu'anabi enta la
hèyre e qu'y bedi ha cabrioles, pineta lous palliasses, e ha hère de tours d'escamoutadye. Pèr
dus sos, qu'en abi p'ou mèy aryén, més assiu lou
�LETB.ES POULITIOS
■il
yoc qu'éy trop serious, e n'éy pas lou moumén
d'arride, que eau réfléchi.
Perqué tabéy Moussu A... e-s hè arrecoumanda
aus electous pèr Moussu C... aquéth bielh senatou, parpalhòu boulatye, qui-s a quilats despuch
chèys ans chéns tambour ni troumpéte, t'a s'en
ana ta Pau oun n'e l'an pas méy boulul ? N'éy
pas doun prou countén d'abé touquat pendén
lou téms trénte mile liures pèr an de la soutade
de senatou chéns ha arrèy que plase a l'amperuc?
Que eau encoère que-s biéni counselha qui eau
nouma ? Ne-n auram pas doun yaméy fenit dap
toute aquére bande d'anciéns amies de l'amperur qui bolen toustém esta méstes ! Après touts
lous malhurs qui an hèyt arriba sus la France
que m'estouni que n'ayen pas ni hounte ni bergougne, e que ne-s estuyin pas touts amasses.
Tout aco nou sén pas bou, e qué probe ûe cause qué Moussu A... qu'a pòu de ne pas poudé arriba tout soul, pusch qu'a besougn d'û tutou e
de tan d'autes ayudes, tout aco en ta puya tau
bèc, en se serbin de nous autes, electous, enta
escales. B'èm doun hère pècs de ha lou yoc d'aquéths messius, qui s'aymen tan peramou d'éths.
Ugn'aute cause, Moussu A..., sus la soue paperolle, ne parle pas brigue de la Republique, que
sémble qu'aquéth mout qu'où debi estrangla ou
qu'aye pòu de-s desalouga lou pugnét en l'escribèn. Qu'éy doun ço qui bòu ? N'at dits pas, que-s
dèche dap ère d'abillésse ûe porte ubèrte en ta-s
�38
CATDET DE HOURCADUT
poudé toustém bira dou coustat qui arrayera lou
sou. Qu'éy hère fî aquéth homi, més qu'en eau
esta autan coum éth.
Adare qui coumensam d'esta tranquiles dap lou
goubernemén de la Republique e que gracis a
l'habille e haunéste homi qui-n éy Presidén
Moussu Thiers, tout que ba plâ e que-s arranye
de die en die ta ana méy plâ ; que-m sémble que
touts lous homis qui bolen franquemén lou bèy
dou peys, que dében ayda a counsoulida aquéth
goubernemén. Perqué Moussu A... nou-s ranye
pas d'aquéth coustat ? You n'at sèy pas, més
que-s eau mesfida de toutes aquéres resèrbes.
Dap lous rèys e lous amperurs, que seram toustem espausats a las granes despénses, a las guerres e a las reboulucious, peramou qu'û goubeinemén parié ne counlénte pas yaméy tout lou
mounde, coum la Republique. En rendén la lèy
e lous dréts pariés en ta touts, qué hique tout lou
mounde d'accord. Qué sabéts ço qui-b couste lou
darrè ampire, la plague que-s encoère ubèrte e
ne-s barrera pas de lountéms, enta ne-b palla
soulemén que de la darrère guerre que-b repeterèy ço qui-b ey deya dit, que s'a coustat :
ï. Méy de dus céns mile homis, tuats ou blessats.
2. Dèts miliards, ou dèts mile milious, qui-s
biénen ayusta au gran déute de la France, que
s'é doublât dap lou règne de l'amperur.
3. La perte de las méy bères e méy riches prou-
�LETRES POULITICS
3g
binses de la France, l'Alsace e la Lorraine, qui
èren la nouste richesse.
Enfègn lou praubè e la misèri, la roèyne, lou
hoéc e lou bol pèr tout lou peys qui an rabadyat
lous Prusses, qui demouren encoère en France
dinquo qu'ayem fenit de paga lous cinq milliards.
Rappelats-pé dous bostes hilhs ou paréns qui a
calut embia en ta-s bate, lous ûs qu'y soun demourats e ne tournéran yaméy, lous autes qu'an
patit presounès e pribats de tout pendén lountéms.
Tout aco qu'at debéts a l'ampire. L'ampire qui
ère sustienut pèr lous deputats qui, coum Moussu A... aymaben l'amperur ; rapelats-pé que l'an
darrè, éth medich, que-b escribè enta-b ha bouta Oui. Malhurous lous qui èrem ! ne sabem pas
qu'en boutan Oui, que balhabem lou drét a l'amperur de ha la pats ou la guerre au sou grat e de
dispausa de la France coum d'û tros de pâ, e
dous noustes maynadyes, qui-s cousten tan de
pênes, coum d'ûe troupe de moutous qui embien
enta la boucherie. Ne-s disèn pas tout aquero,
aquéths moussus, lous medichs qui prèchen encoère hoèy enta Moussu A...; més au countrari
en se disén de bouta Oui que-s disèn qu'ère enta
abé la pats ! Troumpats toustém pèr lou medich
mounde, que-s eau bira adare dou bou coustat.
Qué sabéts qué Moussu B... que-s presénte
enta-u Counsélh Yeneral, qué p'en abi drin par-
�CATDET DE HOURCADUT
lat. Aquéth, drin méy moudestê, ne hè pas tan
de tapadye que Moussu A..., més n'éy pas tan
faysounè ta-b dise franquemén que bòu la Republique coum l'a boulude pendén toute la soue
bite. Franc républicain, qu'a dechal passa l'am
pire chéns y touqua, n'a pas yaméy recébut arrèy d'aquéth goubernemén courroumput e lâche
qui a acroupit la France, tan fière toustém. Ne
bòu pas ni crouts ni ribans. La soue embiciou
qu'éy de plâ serbi lou peys en aydan de tout lou
sou poudé a las reformes qui hesèn besougn ta
relheba l'agriculture, lou coumerce e l'endustrie qui souffréchen. En û mout, la soue republique qu'éy ûe republique saye, haunèste e yuste,
ûe republique qui ne balhi pas, coum las royautats de toute coulou tout aus ûs e arrèy aus autes,
ûe republique oun la yustici e las charyes sien
parières enta touts, ûe republique qui hèsi place
a touts lous mérites e qui proutèdyi parié tout lou
mounde, lou riche coum lou praube, que-s aco
ço qui-b eau !
Adare qu'abéts lou pâ e lou coutèth a la mâ.
chausits-pé, que sera la nouste faute si hèm mau,
peramou qu'èm lous méstes de ha plâ e qu'èm
estats prou abertits.
Si bouléts ha plâ noumats Moussu B..., si
léts tourna ha mau, countinuats d'escouta
counsélhs dous medichs homis qui-b an
bouta Oui e qui, desempuch dèts ans, pé
boulous
hèyt
hèn
�ĹETHES POULITICS
bouta coum èths ; que sabéts ço qui-b e arribat
en lous credén.
Adichats, amics, dinquo diménye, que-s beyram a la bote.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE V
MERCURE
d'Orthez du 31 Décembre 1871.
Encoèrc Hourcadut.
Amics Paysâs e Oubrès.
Ne souy pas encoère mour, més ne s'en manque pas hère. Pèr aquéste téms de tourrade que-ni
cauhi, dap lous maynadyes de case en pelan castagnes e en cantan quauques nadaus, enta aprénne a l'arrehil qui hè adare lous ans qu'y abè badut héns ùe escuderie, dap ûe minyadére en la
bersòu, û maynadye qui estou Nouste Segnou
Jesus-Christ, qui es estât méy gran que touts lous
homis, e qui bisquou toustém héns lou praoubè
e la moudestie, en prechan la pats, la caritat e la
fraternitat dous ûs embèrs lous autes, causes
hère desbroumbades desempuch.
Lou Hilhot, lou méy besî, ne-m dèche pas
chéns noubèles. Que bien de-m léye sus la Gazéte de Pau, ûe létre de Moussu A... qui-s tourne
présenta enta boulé esta députât. — Aco que s'a-
�CATDET DE HOURCADUT
père abé drin de toupét, après tout ço qui s'éy
passât. — Aném aquéth Moussu, qui n'éy pas
yaméy arregoulat de places, que-s ba tourna embia hère de papés ! Que-m hè bien plasé, la nouste Mariou qu'en ba abé enta-s boucha la padère !
Lou Mémorial que tourne crida biahore, e que
soune hor la troumpéte en fabou de Moussu A...,
que soun hère amies aquéth journal e éth, e que
s'enténen coum las cordes d'û briulou. Gare aus
républicains d'Orthez si-s bolen tourna mauta.
L'aute cop, qu'ous abèn aperats pétroulurs e desbauchats ; bam béde adare qui debén abé mouillât de grade quin lous ban mentabe. Més ne eau
pas abé pòu, tout aco qu'éy hoéc de palhe e nou
y a qué hum. Lous escriuts de touts aquéths
Moussus, que-s sémblen a d'aquéres granes be
chigues hère enlades, plégnes de proube e d'aragnats pèr dessus, e oun nou y a arrèy dehéns.
Amies, qu'abem heyt ue peguesse...
Rappelam-se encoère que l'an darrè Moussu
A... que hesè dous pès e de las mâs enta-s ha bouta oui, en proumetén la prousperitat e la pats.
Qu'abém abut la misère e la guerre, e touts lous
malhurs qui sabéts. Adare que dits bien que ne
bòu pas méy l'ampire. L'ingrat ! qu'où dèche de
coustat coum qui yéte au rebut ûe bielhe culote
apedassade. Nous autes tabéy quoand berougnam
quoand abém tirât tout lou chue d'ûe troulhade
d'arrasims, que la yetam au héms. B'en a bèth
mau d'abandouna l'Ampire, qu'es adare ûe eau-
�LETRES POULITICS
43
se mourte ! Ço qu'y a de segu, nou bòu pas la
république a probe que-s goèyte d'ep dise û mout
sus lou sou paperot, oun n'èy pas coumprés gran
cause ! Moussu A... que deberé sabé que lou sou
lengadye qu'éy trop haut ta paysâs coum nous
qui n'èm pas escouliats e goarda-s aquétfi gran
paraulis enta-us Moussus coum éth. Que-m mesfidi milèou que tourneré boulé û rèy ! Oh ! labéts,
decham lou a case, qu'én y a prou d'aquéths députais enhouliats qui ne pénsen pas aus malhurs
de la France e qui s'èren escoutats tournerén aluqua la guerre cibile aus quoate coéngns, ço qui
ne s'ayderé pas a relheba lou peys ni a pagua
lous Prusses.
Moussu A..., disét-se doun franquemén ço qui
bouléts ! Aotemén qu'èm hère embarrassats sus
lou boste pensemén ! N'y a pas mouyén dap û
chapèu d'apriga dus caps ! Tout l'û ou tout Faute ! Que ba balé méy que-b dèchin a Orthez oun
bèt tant de besougn en ta balha aus ignourens
drin d'instructiou de la qui se p'en ba pèr dessus.
Qu'èts trop resounable enta boulé serbi dus méstes en û cop, e ne pouts pas coumpréne que t i
sustiéne la Republique establide qu'embiim d'anciens emperialistes coum bous. Que seré coum
si embiabem escribâs ou moussurots en ta-s dalha au touya quauques bastous de touyes, e credéts qu'en herén de beroys tros ? Atau que heré
Moussu A... a Paris, de trubès enta la Republique.
�A4
CATDET DE HOUKCADUT
Més n'èm pas embarrassais, qu'y a ugn'aute
Moussu qui-s presénte, qu'éy lou Moussu D...
Que m'an leyut lou sou escriut, qu'éy brac e bou
e n'éy pas cerqua coum Moussu A..., mièydie a
quatourze hores. Qu'a sabut escribe lou mout de
Republique e dise tout haut que la bòu e qu'éy
lou soul goubernemén qui-s pot tira dòu mechan
pas oun s'an hiquats lous crimes de l'Ampire e
las fautes dous sous serbidous. Que bòu, en ù
mout, la libertat, la tranquilitat, la pats e la
prousperitat de la France, e que recounéch que
n'y a pas mouyén d'esbita de nabères guerres e
de nabères réboulucious, qu'en sustienén lou
goubernemén qui poussedam.
Ayude, amies ! En ta abé de bounes récoltes,
que eau hiqua de bou héms. Ne botits pas doun
enta Moussu A..., boutats enta Moussu D..., Fû
que recule e Faute que bòu abansa ; marcham
dap lou qui bau abansa. Nous autes paysàs, habituais au gran sou, seguim la luts e decham l'escurade.
Adechats, que-m saubi enta-m cauha, dinquo
qué canti lou coucuth.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
�LETRES POULITICS
45
LETRE VI
MERCURE
d'Orthez du h Janvier 1872.
Ugn'aute piulét de Hourcadut
Electous lous mèys amies,
Adiu me daou, quine brousside aquéstes dies !
Qu'en èy las aureilhes eschourdides e lou droumi
coupât. Touts lous besîs que hèn Sen-Pourqui
dap ùe grane presse. Méchante setrnane enta-us
porcs ; qu'y a pèr nouste ùe grane mourtalhe.
Nou poutch pas sabé perqué, touts pèr assiu e-s
serén dats lou mout enta ha pourchinèle en medich léms, mes û aubèryiste de la bile qui ès bienut enta Sen-Guirouns enta croumpa û bros de
bî (e qui ne cadè pas plâ enso de nouslc enta
d'aquéro, car n'en abém pas qu'a la herrade) que
m'a pourtat la noubèle e que m'a dit que pèr
Orthez qu'abèn hèyt courre lou brut que desempuch cap d'an que caloure pagua ûe impousiciou
de chèys liures pèr cap de porc.
Arrèy de méy faus que tout aco qu'és û brut
qui an hèyt courre lous enemics de la République, enta espauri lou praube mounde e en hiquan aquéth impost sus lou counte d'où goubernemén d'adare, en ta-b endispausa countre éth e
espraba encoère, en pe disén afrounturies coum
toustém, de-b ha bouta enta diménye enta-us anciens Impérialistes qui soun lous sous ennemies
e lous bostes.
�A6
CATDET DE HOURCADUT
Ne-b pressit pas doun amies, e atendéts lou boste moumén. La Republique que-s ûe boune may,
aymats-lé coum ère p'ayme, sustienéts-lé enta
que-b sustièni countre lous entrigans qui-b
afrounturéyen ; ère ne-b bòu pas escrasa de charyes ni empecha-b de-b hiqua grèch a las toupies
e que bòu que pousquit ha praba en pats aquéths
neouriguats qui-s balhen de bounes tripes e de
bounes saucisses. E si û rèy n'abè poudut so qui
abè proumetut aus noustes arré-grands-pays, la
garîe au toupî lou diménye, la Republique pouderouse que bòu que pousquits bibe adayse, e minya de bounes tranches, enta da force aus bostes
gouyals, ta que pousquin, se hesè besougn, da la
casse aus Prusses e escouba lous anciéns amperialistes qui la boulerén escamouta.
R'at bédèts doun, amies, afrounturies pèrtout,
En pe disén afrounturies desempuch bint ans a
que-b an hèyt marcha coum bèths moutous e da
la boste ayude ad aquéth goubernemén de l'am
pire qui ère ûe grane boutigue d'afrounturies.
E bats a la fî oubri drin lous oelhs chéns pe decha
toustém atrapa aus coumpliméns flaturs de
Moussu A... Be counechéts l'arrepouè biarnés ,
n'y a pas mouyén de tira sang d'ûe arrabe. Diménye qu'éy lou gran die. L'acte qui bats
acoumpli en anan ha la bote, qu'éy hère serious;
qué eau plâ réfléchi, en pensan aus malhurs pas
sats e a l'abiéne dous bostes maynadyes. Qu'anerats lou cap haut e franquemén bouta enta Mous-
�LETRES POULITICS
47
su D... Qu'at sabéts que s'é engadyat a sustiéne
la Republique e a-s emplegua enta-u bèy dou
peys. Aco que-b déu suffi, qu'és û homi d'haunou e que tienera la soue paraule. Dechats de
coustat lous anciens amies de l'amperur, e dechats droumi en pats au bacherè lous bilhéts de
Moussu A...
Rapelats-pé que ne debéts pas counte ad arrés
de la boste bote, sounque a la boste counsciénee.
Si n'èts pas méy tracassats pèr las autoritats e lou
garde champêtre coum pèr l'ampire, que debéts
aquére libertat au goubernemén de la Republique. Aydats-lè doun enta que-b pousqui ayda au
sou tour.
Dinquo Diménye doun, e anam touts en mas
se bouta enta Moussu D...
Adéchats, hèt béroy, se hèt plà que p'at trou
bérat.
Lou boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE VII
MERCURE
d'Orthez da 5 Janvier 1873.
Sen-Guirouns lou purmè de Janvier 1873.
A Moussu Thiers, Presidén de la République,
« Que-b souhèti boune anade, Moussu Thiers ;
e que desiri que pousquit bibe lountéms plâ pour-
�48
CATDET DE HOURCADUT
tan enta la boste satisfacciou, e enta-u bounhur
de la France, a qui abéts hèyt tan dou bèy dus
ans a.
« Escusat-rné si-b escribi en biarnés, mès nou
sèy pas autamén, e que m'èy pensât que bous qui
èts tan aletrat, que debét sabé léye e escribe toutes
las lenques, si nou-m poudéts pas coumpréne,
hèt-pé ayda si bous plats, pèr lous deputats dou
nouste peys, qui-b sauran espliqua las mîes grifougnes.
<( Que m'èy hèyt léye lou boste messadye e
qu'abèm pèr assiu touts prenut plasé de bédé
qu'abét recounegut que la Republique qu'ère leu
soul bou goubernemén qui coumbiénè a la Fran
ce, e que ne calé pas méy, dare enla pensa
qu'a-u sustiéne e a tribalha touts amasses a la
prousperitat de la Republique enta Festabli sou
lidemén.
<( Quauques dies après lou boste messadye,
qu'èts estât oubligat de tourna debisa a la Cram
pe, peramou de las chicaneries dous. deputats
royalistes qui cèrquen toustém mièydie a quatourze hores, e lou binte-nau de noubémbre
qu'abét dit : « Il y a quinze jours, le pays était
tranquille. » De qui ère doun la faute si touts lous
esprits en France s'éren destroublats tout d'il
cop ? Qu'ère lou tribalh d'aquéths deputats arrauyous de l'ancièn reyime qui arriben toustem
coum las nubles au mièy d'û bèth sou. Qu'ous
abéts beroy mentabut quauques bounes bertats
�LBTRES POULITICS
e qu'ous abéts tournât répéta, dap hère de resou,
que nou y abè pas méy arréy de poussible enta la
France que la Republique, qu'ous abét dit : s'èts
prou horts enta ha ue mounarchie, hèt-lé ! Més
nou y a pas dounyè que-b gahin au mout, peramou n'an pas prou de bigou e nou-s poden pas
passa de bous, e lou die oun pèr malhur aurén
lou choès, n'ou serén pas méy d'accord e que
s'esperrequerén entèr éths coum ûe troupe de
bouledogues qui hèn au patac au darrè dou medich os, en pallan pèr respèct Moussu.
« Aquéth die, lous bous républicains que-s
soun hiquats dou boste coustat, e lous autes
qu'an boutât countre bous. Lous purmès lous
bous d'aquéste departemén que soun : Moussu
E..., Moussu F..., Moussu G..., e Moussu H...
Lous autes qui p'an abandounat, que soun :
Moussu I..., Moussu .1... e Moussu A... D'aquéste
darrè, you nou-n souy estounat, car ne m'a pas
brigue troumpat, pusquè nou l'èy pas yaméy
dat la bouts, peramou nou-m èri pas yaméy hidat a las soues beroyes paraulétes ; més qu'i:
troumpat lous qui l'abèn credut, quoand pèr las
darrères eleccious, escribou que sustienoure lou
boste goubernemén.
« Abis aus pècs qui-s dèchen charma pèr lou
can de la seréne ! D'aulhous quéy la soue cous
tume d'esta drin beryerè ; aquéth Moussu qu3
sap trop plà ha sus la poulitique lous sauts perilhous pèr deban e pèr darrè.
4
�CATDET DE HOURCADUT
5o
« Que-m rapèli que pèr la segounde Republique qu'estou û gran républicain e quin cridabe
hor : Bibe la Republique !
Saut perilhou enta deban !
Méy tard, qu'arriba l'ampire. O, labéts, nou y
abou pas arrèy de méy bèth qu'aquero.
•Sauf perilhou enta darrè !
Més tabèy, pendén dèts-e-hoèyt ans, qu'y plabou dessus lous impérialistes, fabous, haounous
e ribantous rouys. Qu'ère lou bèth téms labéts !
Lous electous que segoutiben lous plèchs e
aquéths messius qu'amassaben las amoures. Méy
tar, l'ampire qu'aymabe tan, que s'esbouni, e
lou sou amie Moussu Napoléon, aperat dab resou
pèr lou Pierrinou de Ghalosse « û faus Bounaparte, lou gus d'ampérur » que-s sauba hountousemén en liuran miserablemén la France e la
soue haunou à Sedan. Pendén quauques dies,
Moussu A... nou boudya pas e ne sautabe pas
méy, ni en aban ni en arrè ; qu'espiabe de quin
coustat lusibe lou sou.
« Pèr bèth die qu'arriban las eleccious, e pegniquat drinou pèr lous electous de Pau, qu'estou foursat de s'espliqua e que disou en premén
que sustienoure lou goubernemén de Moussu
Thiers.
Petit saut-perilhou enta deban !
Darrèremén, quoand a calut bouta enta bous
ou countre bous, que-b a abandounat.
Gran saut-perilhou enta darrè !
�LETRES POULITICS
5Ï
B'at bedéts Moussu aquéth homi qu'éy hère
habille enta ha birouléts de tout coustat.
« E doun, que crèy que touts lous deputats
dou coustat drét, qui-s deberén apera lou coustat
tor, e qui cerquèn a-b tarrida que soun touts pariés de Moussu A... e ne-b aymen pas brigue.
Nou bèy pas perqué seréts yenat, Moussu lou
Presidèn, ta-us prega de s'en ana. Pèr assiu nou
soun pas danyeyrous, e que sauram quoand calhi, rembia-b lous bous e goarda lous mechans.
D'aulhous nou eau pas abé pòu, que-b boulerén
truqua e nou poden pas soulemén ha-b garrauches. Que soun, chéns coumparesou, e en pe
demandan escuse, coum lous câs dous noustes
biladyes, qui gnaulen hère hor chéns yaméy
gnaqua ; que courren au darrè de las culotes
dous praubéts qui passen, c lous perrequès, n'an
pas qu'a-us da û cop de fouét sou mus, en ta-us
ha sauba en courrén enta la parguie, dap la coude debath lou bénte. Chéns lous foueta, peramou
que soun trop grans, atau que caleré ha aus deputats en ta-us ha tourna enta case, en lous parlan poulidemén, coum sabéts ha, Moussu.
« Qu'abéts hèyt de bous foundeméns en coumençan de basti ; las murralhes que soun soulides. Adare que eau ha lou tèyt enta apriga la
maysou. Més n'abéts pas de bous oubrès ta-d
aquero, rembiats-lous e que-b cerqueran de pertout de bous charpentiès qui pouyran feni la
bastisse e hiqua lou laurè au bèc de la sérimane
�52
CATDET DE HOURCADUT
chéns demanda l'estréne en cridan dap nous
autes :
Bibe la République !
« Pèr assiu Moussu, nou minyam pas pouléts
tout die, més n'èm pas trop malhurous desempuch la Republique, e que boulém que duri. Las
récoltes que soun estades bounes, lou bestia que-s
bén câ, las garîes que hèn oéus coum abans, a
lou boste goubernemén que-s agrade.
« Lous cures que prèchen bien drin countre la
Republique e que tretten lius républicains d'ùe
beroye faysou, més n'ous escoutam pas, e qu'ous
pregam de dise la misse tranquilemén chéris
s'embarrassa de tan d'ahas qui nous regarden
pas.
« Que-b auri boulut embia, Moussu, ùe becade, gahade a ser a l'argoèyt pèr l'arrehilh, en
ta-b ha gousta lou yibiè d'aquéste peys, més
qu'èts trop loégn, quauque aute qu'en proufièytera.
« Se gausabi, que-b pregueri tabéy de ha drin
d>' cambiemén d'ous qui tiénen las granes places e lous hauts emplécs ; pèr assiu que soun en
coère enter las màs d'ous medichs homis coum
pèr l'Ampire. Nous autes, praubes paysàs, en bedén aquero, que-s sémble que nou y a pas aire
de cambiat desempuch la Republique, e qu'abém
toustém pòu que l'Ampérur que tourni. Lous
sous amies que soun encoère au cap de tout, e
ne manquen pas de-s ha counéche que soun
�LETRES POULITICS
toustém ta-s ha trembla. Si hesèts drin de cambiemén aquiu dessus, las causes qu'anerén hère
mielhe en aquéste peys, e que-b embieram pèr
segu de bous deputats enta las purmères elecious.
« Que-b prègui de créde, Moussu, que pèr as
siu que-b aymam hère e que cridam de bou cô :
(( Bibe la Republique !
<( Bibe Moussu Thiers !
« Perdounats-mé, Moussu lou Presidén, s'èy
trop parlât, que-b desiri santat louncademén.
«
<c
GATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns. »
LETRE
LR CONSERVATEUR
VIII
d'Orthez dou 29 de Yenè 1876.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, à Orthez,
Plèy de chatique e tout estamourrit de rét pèr
aquéstes blanques tourrades, nou pensabi brigue
a la poulitique e qu'y èri tout estrangé dus
quoans dies, quoand èy après tout d'û cop que
s'y anabe ha ûe nabère gazéte a Orthez, e que-m
a gahat l'idée de-b pregua de m'y decha debisa
dap bous.
Qu'èy hère de besougn d'apréne ço qui-s passe
e que biénen de-m dise que lous deputats que
soun tournais de Bersalhes enta case dap l'em-
�54
CATDET DE HOURCADUT
béye de-s tourna ha nouma. An hèyt de bou tribalh pendén cinq ans qui a durât lou lou serbici ? You n'at sèy e qu'at ba calé sabé. Aban de
tourna passa poulici dap û méteye, lou méste qué
bòu sabé quin a hèyt ana la metèrie ; lous deputats que soun lous noustes meteyès decap lous
ahas de la France, e qu'èm lous méstes, si lous
anciéns n'an pas hèyt lou lou debé, de cambia
de serbidous.
Que disen toutû qu'aban de-s sépara, la Crampe dous deputats qu'a noumat setante-cinq senatous doun embirou chichante de républicains,
més que-m asseguren que n'éy pas la faute de
Moussu A... ni dous sous amies, qui èren countre e qui soun estats bèth drin escamussats de ne
ha passa sounque très ou quouate senatous dou
lou partit. E bedéts quin hèn gran cas d'aquéth
partit, dou coustat de Paris ; lous qui soun mey
aletrats que nous ? Que-m disen tabéy que la
Crampe dous deputats que s'éy separade au crit
de Bibe la Republique ! Nou pas dou coustat oun
s'assedèn Moussu A... e lous sous amies. Aquéth
partit qui-s credè tan hor e qui éy hoèy barruè,
plégn de counfusiou dòu cop de marrassâ qui
abè coelhut, qu'abè pergut la paraule. Aném tan
miélhe ! lous ahas que ban plà enta la Republique en despieyt de Moussu A... qui ne l'ayme
pas, e aco que-m da drin de calou.
Qué bam doun tourna béde passeya-s Moussu
A... p'ous noustes biladyes, coum d'autes cops,
�LETHES POULITICS
55
balha cops de chapèu a dréte e a gauche, toucades de ma pèr assiu, ha caresses e arridouléts pèr
aquiu, tapades d'amistat sus las espalles, proumésses de tout coustat. Charmans electous, brabes electous ! Quin bam esta treshumblats pèr
aquéth poulit Moussu ! Lou téms passât qué ba
tourna !
Qu'éy pourtan drolle quin aquéres beroyes
gauyous arriben toustém pèr la sesou de las elec
cious e pas autemén. E seré bahide tan soulemén
quoand Moussu A... a besougn de nous ? Qu'éy
parié ; qué bam passa û carnabal dibertissan pèr
lae campagnes en bedén aquéres passeyères.
Que-s bam ha, au sou de la flabute e dou tembourî, au coumbat dous enhilhets dous gouyats
e dous pitnéts de las gouyates, au mièy de la yen
escarrabelhade pèr lou bou frico.
Bahide, Moussu A... que-s ba embia encoère
hère de loungues paperoles oun n'èy pas yaméy
coumprés arrèy, lou praube mounde que soun
trop rountès ta-d aquero, e que-s paréch qué eau
esta hère escouliats enta coumpréne aquéths escriuts, aquéths discours plèys de paraules farcides
e de grans moûts qui hèn ûe grane brounitère
a las aulhéres coum lou chibot dou nouste gouyatot qui-s ba mouri en tourneyan s'ou bénte,
en s'esbarrin debath las cadèyres de la hournère.
Que-m herats serbici, Moussu, de-m embia
quauques gazétes enta-m desbelha e ta a pré ne
las noubèles. Que-m saubi ta-m cauha, or doun
�56
CATDET DB IIOURCADUT
qu'èy las murralhes de la maysouote toutes he
nerclades, e las bitres de las frinèste coupades,
de fayssou que deban lou hoéc, que-m uscli las
culotes e que-m torri l'esquîe. Si abéts nat poudé
ta-m bira de la bise, que heréts plu de m'at dise,
e, si abéts chermén de reste, de m'en embia dus
fagots, dap drin de bou bî, enta ha debara las
caussères dou carnabal. Assiu que las hèm mourdéntes e hère méy pesantes que las coucures d'où
paraulis de Moussu A...
Adechats, Moussu, dinquo las purmères.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE IX
LE CONSERVATEUR
d'Orthez dou 5 de Heure 1876.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, a Orthez
Qu'em abéts embiat la boste gazéte e que-b en
arremercii. You nou-b poutch pagua d'arrèy d'aquére haounestetat, sounque en p'embilan au
hasar dòu toupî a-b biéne tira la par d'û bielh
hasà û d'aquéstes diményes. Que pourterats ue
entercoste e que debiseram drin ou.
E s'amusen hor pèr la bile, aquéste carnabal î
Que-m rapèli qu'û cop qu'y èri anat, pèr aquéste sesou, e que-m èri hère debertit pèr cinq ses
�METRES POULITICS
*7
héns ûe coumedie establide sus la place dou tribunal d Orthez. Qu'y abèn mountat ûe grane
barraque, dap ù gran redoun sou mièy, e bancs
alentour. La musique, las timbales, qu'at coupaben tout de brousside ; lous coumediéns qu.ï
hesèn cabrioles e birouléts ; you n'y bedi que
brume. Pèr balèu qu'en y arriba û gran coumedién, bestit en gagne-petit, tout quilhat sus ù
chibau, qui hesè lou tour dou roun au gran gallop. Aquéth gagne-petit, après abé hèyt prou de
guilhésques, qu'és hique a-s despulha chéns nade
bergougne, en demouran s'ou chibau qui tourneyabe toustém au gallop, e drin pèr drin, en se
despulhan toustém, que parèchou habillât en
marî, après en moussu, après en sourdat, e après
abé yetat pèr terre toutes las pelhes, qu'es goarda
la darrère habilhure picalhade, e, en sautan d'où
chibau pèr terre, que-s saluda a tout lou mounde
en han ûe pièle de capihounes e de grimaces.
Que demourèy tout esmudit, més après, que-m
pensèy que lou carnabal qu'ère lou téms dous
masquats, e, en me tienén lou bénte d'arride,
qu'atendouy la fî de la coumedie.
Que disen soubén pèr lou mounde que s'en y
hè mantûe coumedie dinquo dehéns la pouli tique. You n'at pouch pas créde, més aumén pèr
segu, qué s'y hè de granes desbroumbes, e ne-m
poutch pas empêcha de-m soubiéne, a perpaus
de las eleccious e de las pretencious de Moussu
A... de boulé tourna passa députât, qu'ère estât
�58
CATDET DE HOURCADUT
û gran républicain en i848, e, après abé cridat
coum û arrauyous : Bibe la Republique ! que hiqua biste de coustat lou bestou qui-s abè hèyt ha
labéts en aquére haunou, enta ha prou lèu gausialhes a l'ampire. Que hè lous oélhs dous a l'am
perur, e l'amperur que l'embia drin de riban
qui-s hiqua en ù nabèth bestou. Las méchantes
lenques que disoun labéts que Moussu A... n'abè
pas hèyt encoère arréy de counsequén enta mérita lou ribantou. Lou ribantou que badou gran,.
l'Amperur e Moussu A... que s'amigalhan de
méy en méy, la Republique qu'estou tout a fèjt
desbroumbade.
L'Ampire que-s balha guerre...
Bahide adare, Moussu A... en se presentan en
coère aus electous, e en prenén û tros de cade
bestou dous téms passats, que pouyra essaya
d'accounténta tout lou mounde, en se han ue
habillure fringalhade coum la dou cabaliè de la
coumedie ; qu'en y aura ta touts lous gous e de
toutes las coulous.
Girouette dou nouste pyounè, perqué doun
hès-tu toustém bire bare ; bare bire !
B'at bedéts, Moussu, la poulitique de Moussu
A..., candidat beryerè, qu'éy hère cambiante,
embrumade e escuragnouse, e que-s sémble a
d'aquéres granes bechigues plegnes de bén qui
s'englachen au méndre chac d'esplingue, chéns
decha sounque proube.
D'où téms de la mîe yoenésse, quoand n'èri
�LETRES POULITICS
pas crouchit, que-m hesè gay de da ûe guignade
en ûe beroye fumèle quoand passabe, més que
seri estât hère mau mentabut, p'ou nouste biladye, si abi abut autan de mestresses coum d'oupinious Moussu A...
Au plasé de-b béde, Moussu, e lou boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
HETRE X
LE CONSERVATEUR
d'Orthez dou 16 de Heure 1876
Au Méste bielh dou hèyt de Saubaterre,
Gran mercés de la boste létre ; que m'a hèyt
plasé d'apréne qu'y a de bous républicains p'ou
coustat de boste, qui bolen bouta enta Moussu L .
Pèr assiu que disen que nou y a pas mouyén,
dap û bounét d'apriga dus caps, Moussu A... que
méy hort que tout aquero, qu'en y aprigue dus,
très, quoate, cinq, e bahide dinquo doutze si eau.
La Republique, l'Ampire, la Mounarchie ! l'Amperur, lou Rèy ! Moussu Thiers e d'autes nabères
amous ! etc.. etc., tout .qu'at hique au medich
toupî. Yutyats quine dobe e quine mesclagne y
pot abé aquiu dehéns I Lou diable medich ne-y
bét pas nade goûte !!
La Reliyiou, la Prouprietat, la Familhe, lou respèct, l'Aunou, la Mourale, e que sèy you méy,
�CATDET DE HOURCADUT
touts lous grans moûts doun Moussu A... embriague lou mounde dap la soue batalère, héns
las soues reunious, tout aquéro que brounéch
coum las baguettes sus la pèth d'û tabard ; fusées
de hoèc d'artifice, qui péten en partin e qui s'estupen en l'èr en barreyan quauques bues sous
oélhs d'ous qui lhèben lou cap e en dechan drin
de hum au darrè. La yén que sorten, touts esmiragglats dequéres réunious ! Que coule coum ù
gabe ! se disè ù electou darreremén, en parlan de
Moussu A... Qu'où demandèy ço qui abè dit :
Oh, se-m respounou, hère de beroyes causes 1
Qu'éy û beroy homi ! que debise hère plà.
Mes enfin, qu'a dit, s'ou tourney demanda ?
Oh n'at sèy pas, mes que debise hère plâ ! E bouléts tira sang d'ûe arrabe ? Atau que-s passen
las causes : coucures ! coucurcs ! toustém coucures ! Mes se soun beroyes de que-s caleré plagne '
La Reliyiou ! més que l'aymam tabéy pèr
nouste ; que la boulém e que la respectam ! més
n'aymam pas méy que Moussu A... lous faus debots qui s'en sèrben de cape.
La Familhe ! Diu se goardy de-n pensa mau.
Qu'aymam lous noustes maynatyes, que s'ous
boulém goarda pèr case enta talha, ta bouya e ta
hode, chéns lous embia enta la guerre, dap drin
méy de coumpassiou que Moussu A... qui abè
boutât pèr l'ampire aquére lèy militari qui dabe
poudé au goubernemén de goarda lous gouyats
pendén nau ans debath lou drapèu, chéns men-
�LETRES POULITICS
f.I
tabe la guerre dap la Prusse, qui s'ous bienou escrasa. Oh ! que l'aymam de bou grat la Familhe,
e qu'abèm patit e plourat mantù cop de tout
aquero bahide méy que Moussu A...!
La Prouprietat ! qu'éy tieném tabéy autan que
Moussu A... e que la defenderam autan e miélhe
qu'eth e chéns éth, peramou que, pèr praubes
que siem qu'es boulém goarda lou cam acquesit
dap las sudous e l'espargne dous noustes payrans. Que la boulém ha respecta la Prouprietat e
nou pas la lécha préne enta arroundi las terres
dou segnou, qui pouyré arriba, coum p'ou téms
passât, si lou Rèy dou choès de Moussu A... en
tournan, e hesè coum lous rèys, lous sous payrans, lous noustes anciéns tyrans.
N'abém pas besougn d'û aulhè coum Moussu
A... enta coundusi lou troupèth e ta créde e counserba toutes aquéres causes d'oun cride biahore !
La bertat qu'éy aco ! que Moussu A... qu'émanât dou sou grat enta l'estranyè, enta ccrqua
û rèy, més qu'abè mau ternit l'arratè ; lou lard
de dehéns l'atrape qu'ère ransut, e ni lou rèy,
ni lou puble de France, nou y an pas boulut
gnaqua, e qu'a calut desbanda hounlousemén
l'arratè.
You, Méste Bielh, qu'a coumpari Moussu A...,
en parlan pèr respèc, ad aquéths beroys parpal
hòus qui s'esboulaten en han pots à toutes las
flous e qui l'as abandounen après, que meriterén
�6a
CATDET DE HOURCADUT
qu'ous coupassin las aies en ta-us apréne d'esla
autan boulatyes dap las beroyes flourétes.
Méy pieytadous enta Moussu A..., nou bouy
pas abraqua-u arréy coum aus parpalhòus, més,
dap l'ayude dous de Saubaterre e d'aulhou, qu'où
ba calé lécha pèr case enta-u payra d'esta enfldèle
lou dilhus a la poulitique dou diménye, enta-n
tourna cambia lou dimarcs.
Adechats, Méste Biélh ! que-m heré gay.de-b
rencounfra enta tringla dap. bous. En attendén
aquére aucasiou, que-s heram rampèu diménye
en hiquan touts dehéns la dinerole de la bote
lou noura de Moussu L..., candidat républicain.
Bibe la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE XI
LE CONSERVATEUR
d'Orthez dou 23 Heure 1876.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Las cames ne-m poudoun pas pourta yé enta-u
marcat d'Orthez e qu'y embièy l'arrehilh enta
sabé las noubèles. Qué m'en a pourtat hère, més
pas de segures, de l'arroundissemén d'Orthez,
més de hère bounes de toute la France, de Pau
e d'Aulourou, Moussu H..., Moussu E..., dus
bous deputats républicains dou peys, qui coune-
�LETRES POULITICS
63
chém touts, que soun estats noumats. Très cens
députais, tabéy républicains, en lous autes de
parteméns, chéns counta cén-bin botes encoère
a counéche. Qu'abéts bis, Moussu, que la nouste
coumune, qu'a plâ tribalhat enta Moussu L...,
e, quoand s'y calhi tourna, que erèy que hera
encoère miélhe. Aném ! Aném ! lou puble que
coumence de-y béde cla en arcoelhén la Republique e en han la grane bugade dous deputats rou •
yalistes.
Mes quin se pot, Moussu, que desempuch diménye, nou y ayi pas mouyén de sabé las noubèles d'Orthez ? Nou saben pas doun chifra en
aquére bile ? E que ba calé ha arriba countayres
de Paris enta descida qui éy estât noumat, de
Moussu L... ou de Moussu A...! Déqueste darrè
se-m dits l'arrehilh, qu'où balhen l'u cop trétze,
l'aute cop dèts, e ugn'aute cop sèt bouts de majoritat ; oun éy doun la bertat ? Qu'éy doun
aquéth gran chifratye ? You que-m sémble que
dus e dus que hèn quoate, e qu'y auré mouyén
de sabé prou lèu lou counte de la fî, puch qu'où
saben deya de Paris e d'aulhou. Nou credi pas
tan dificile lou chifratye desempuch qui abi bis
a la coumedie û câ qui hasè a las cartes, qui debinabe las mestrésses dous Moussus e qui chifrabe
autan plâ coum moussu reyén.
Qu'èy passât lou brespau de yé a debisa dap û
aulhè d'Aussau qui hè barra au ras de nousto.
Que m'én canta dus quoans berséts en ne bebén
�64
CATDET DE HOTJRCADUT
ûe tassote « petites aulhes petits chiulets » coum
disen, e de téms en téms, au refrî, que-m yougabe quauques cops dou flayoulet. Tiéts, Moussu, si n'èts pas trop coentat, que p'en bouy dise
lou couméncemén d'ûe beroye cansou qui l'èy
hèyt canta dus cops ; bahide que la sabéts :
La haut sus las mountagnes, û pastou malhurous
Segut au pè dû hau bagnat de plous.
Sounyabe au cambiemén de sas amous.
Cô leuyè, cô boulatyc, disè l'infourtunat, etc
Aquéts plagnéts que s'adressaben a la mestresse enfidèle dou pastou qui l'aperabe cô de tigrésse.
En entenén la cansou, nou-n souy pas poudul
payra de pensa a moussu A...; nou sèy pas s'éy
bagnat de plous, coum lou malhurous pastou de
Despourrins, lou gran pouète biarnés qui a hèyt,
aquéths berséts, més aumén que déu recounéche
que las amous qu'an hère cambiat, e si an abut
lou cô leuyè, que l'an abut tabèy hère méy boulatye, autan boulatye coum las soues oupinious.
Mes tabéy enta que Moussu A... e l'as amuchabe
lou camî dou cambiemén ? Amou, que-s pague
per amou ; Moussu A... qu'a tan cambiat d'amous, e las amous qu'an cambiat d'aymadou !!
N'an pas toutû lou cap lhebat p'ou marcat
d'Orthez se m'a dit l'arrehilh, lous amies de
Moussu A..., e n'enhilhen pas coum d'autes cops
en han guilhèsques aus républicains. N'éy pas
trop lèu que-y arribi drin de moudestie dap drin
�LETHES POUIITICS
9B
de counfusiou, e que m'an dit tabéy qu'abèn
tournât biste hiqua dehéns las bousses, lous clarous e las troumpétes qui abèn hèyt lusi dap tri
poli enta ha las sérénades. Que-s caou acountenta,
aquéste cop dous plagnéts douléns e langourous
dou flayoulét dou pastou.
Qu'éy estât doun hor segoutit aquéth gran cassou qui disèn que n'ère pas darrigadé ; adare que
s'éy descaussat, las arrédits que paréchen ; drin
de bise de mars e ûe petite yeladéte blanque
aquiu dessus, e que sera acabat. E labéts, qui
cantéra lou De profundis ?
Que-y planteram a la place û arbou yoén,
préndiu cinglan e tilhut, chéns lou ha da nat
cop d'isop enta-u goarda de malhurs. Las hoelhes
dou printéms que-y pousseran, e, au mièy de las
arrames que-y hiqueram lou drapèu de la République qui-s despleguera, en clareyan lou die a
l'arrayou dou sou, e lou sé que houleyera héns
las hoelhes a las caresses dou petit bentoulét,
chéns espauri lous amourous qui bieneran tout
choaus debisa debath en se han poutous.
Adechats, Moussu, quoand aquéth gran counte,
tan dificile, de la bote d'Orthez sie counegut, que
m'at herat dise; en attendén, decham lous ases au
mouli, e en cridan hor : Bibe la Republique ! e
bibe Moussu L..., que-p souhèti boune fi de carnabal.
CATDET DE HOURCADUT.
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
5
�6 fi
CATDET DE HOURCADUT
LEÏRE XII
LE CONSERVATEUR
d'Orthez dou 26 Heure 1876
A Moussu l'Escribù en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Las noubèles que caminen a plasé dinquo nouste, més toutû qu'èy après a la fî aquéth gran
chifratye de l'elecciou de diménye. Que y an hiquat cinq dies enta desmescla aquéth gran counte, qu'au ri abut lou baga de-m présenta en maridatye a l'Amérique e lou téms d'abé la respounse de la mestrésse p'ou hiu d'archaut.
Quoand las hoélhes soun cadudes, lous nils que
paréchen !
Lous amies de Moussu A... que hatblaben hère,
qu'aboure 2.5oo, 3.ooo bouts de majouritat,
qu'en a abut quarante quoate, après abé batut
las campagnes, courrut las carribes, agradilhat
lous garimbauts, pregat, prêchât e adourat, emplegat bért e séc. Aquére grane destrésse, aquére
grane rèy te de bouts, qu'em hè soubiéne la mie
misère. Quoand, tout maynadot, e hesi pèche lou
bestia, ûgn'aute gouyatot dou besiat que panabe
poumes a la soue may e que m'en hasè argagnes,
— a nouste nou y abè ni poumes ni poumès —
après qui abè harlapat la poume, qu'où demandabi lou perou, e que m'y yetabi dessus coum ú
arrauyous, Moussu A..., en aquéste bote, faute
de las très mile bouts, que s'en arrecatte qua-
�LETRES POULITICS
67
rante quoate. Que bouléts ha ! faute de pâ minya
mesture, e faute de poume que-s caou arrougagna lou perou.
E quoand nou y ayi pas méy perou ?...
Moussu, lecham drin las eleccious de coustat
dinquo ballèu, e dechat pe dise la mîe grane tristésse de béde lous grans cambieméns de las modes anciénes.
D'autes cops, lous gouyats e las gouyates que
dansaben moudestemén, adare lous gouyats que
yéten las cames en l'èr, que hèn ana lous bras de
tor e de trubès, e que hèn birouleya las gouyates
en las gahan a tout brassât, chéns nade delicatésse.
Las fumèles nou caminen pas méy pè descausses, e las boutines élastiques qu'an hèyt hoéye
lous souliès dou diménye qui serbiben enta 1?
may coum ta la hilhe. Nou porten pas méy deshabilhès d'indiène ou de napoulitène, hopelourdes de coucuth ou de lanquinéte, més qu'an crinolines, ribans e bestous, coum lous moussus
En aban las nabères modes !! Que hiquen au
perréc las bielhes chamarres, e lous gouyats que s
bestéchen d'estofe de papé e que fumen lou cigarrou.
Pèr la bile, se-m disen, las Madames que soun
carcades de pelhe, que porten chapelots hauts
coum û cluchè e lous ausèths que s'y pausen dessus ; las raubes que soun plégnea de plégs e
d'arreplégs, de pitès e d'escalès, que las arrousé-
�CATDET DE HOURCADtîT
68
guen sus las carrères e lous câs, en credén d'esta
s'ou palhat, que las y hèn afroun. Atau qu'at bòu
adare la mode nabère ! Praubes pays carcats de
gouyates, quin lous netéyen la tiréte ! Praubes
marits, si n'an pas dinès, quin lous hèn cabelha !
Digats-me Moussu, so qu'y a de miélhe, de las
bielhes ou de las nabères modes ?
E counechéts Moussu M...? Qué m'an dit
qu'ère ù ancién ministre qui n'éy pas poudut
esta noumat, ni au sou peys ni aulhou ; coun
selhè yeneral, senatou ou députât. Se sabéts ouni
demoure, dat m'en noubèles ; en ta-u tira de chagrî, qu'où sèy ûe place de garde-mand. Qu'aura
la mesture assegurade, hère d'aunou, drin de
respèct dous paysâs, que pouyra ha berbaos en
amuchan la plaque, e qué sera hore de la cretique.
Serbitur, Moussu, e bibe toustém la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
LETRE XIII
LE CONSERVATEUR
du il Mars 1876
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Que-y plau ! Que-y plau hère pèr nouste. Digat-me, Moussu, bous qui at debét tout sabé, si
plau atau p'ou coustat de Paris ? Bahide nou y
�lETHES POULITICS
69
a pas nade goutère a la Crampe dous deputats,
a Bersalhes, peramou autemén, quauque députât que-s pouyré plapa la chenilhe, ha destinta
lou riban e moulha-s lous papès. Car que m'an
dit que ba calé abé lous papés e lou passepor en
rètgle enta entra en la nabère Crampe, e las eau
ses nou-s ban pas passa méy coum dap la Crampe
coumplasénte de l'Ampire qui ourbibe de grans
oelhs ta-us ûs e qui ous barrabe en ta-us autes,
dus pés e dues mesures ! que ba calé counda plà
bahide méy béroy que pèr Orthez e pèr Pau, oun
n'an pas sabut encoère desmescla aquére grane
counfusiou dou counte de las bouts de Moussu
A...
Abéts entenut mentabe û mayre dou coustat de
Saubaterre qui hasè bouta héns ûe boèyte qui
abè dus hourats e dus partiméns. Dou coustat de
gauche que hiquabe lous bilhets dous qui mau
culaben de bouta enta Moussu L..., e de l'aute,
a dréte, lous dous sous amies qui boutaben enta
Moussu A... Aquéth mayre que déut esta û homi
de pats, puchqué nou boulé pas que lous bilhetous que hesquin au patac dehéns la boèyte de la
bote ! B'ère hère pèc de-s yena, e puchqué las
causes se passaben en familhe qu'auré début ha
bouta héns las soues culotes, en hiquan lous bil
hetous de Moussu L... au pouchét de gauche, c
lous de Moussu A... a l'aute, e, à la fî de la coumedie, en se houradan lou pouchét de gauche,
qu'auré poudut ha debara ta dehéns las causses
�CATDET DE HOURCADUT
7°
lous bilhéts de Moussu L..., e, en se boèytan l'aute part de culote, nou y auré pas abut dessus la
taule que bilhetous, touts de Moussu A...!!
Atau que-s passen las causes, Moussu, pèr hère
de campagnes, e aquéths mayres, qui an l'au
nestetat hangude e estacade a la coude de la charpe, que trebuquen la lèy e que-y sauten pèr dessus, més lou tour qu'éy yougat ! Nou sera pas
trop lèu que-y arribi û cop d'arrestèth qui biéni
escarra tout ço qui es entecat pèr lou pèys, en
couménsan p'ous méy grans, e en fénin p'ous
méy petits. Autamén la méchante fé que haré
cami, e lou peys qui éy aounéste, que feniré pèr
se goasta pèr de bou.
You, Moussu, quoand bébi û cop, que-m hè
gay que lou bi qué sie hèyt d'arrasim, més l'elecciou dou nouste arroundissemén que-m sémble
hère aygassude. Qué la ban ha decheta p'ou coustat de Paris, chéns coumparesou coum hèn las
noustes hémnes, quoand hiquen sus la gresilhe
aquéths grans séths qui apèren payrańs, e qui
ous couste ûe hore de yeta l'aygue amassade héns
lous touyas. Bam ! Bam ! quin sera clique aquére elecciou quoand aye passât dessus la gresilhe ?
Embiat-mé noubèles, Moussu, que bouleri esta
bieilh de oèyt dies.
Lou boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guirouns.
�LETRES POULITICS
LETRE
XIV
LE CONSERVATEUR
du 8 Avril 1876.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Bous, qu'èts û beroy homi, que m'embiats las
bostes gazétes e que-m dats, coum aquero noubèles de Paris e de Bersalhes. You que p'en bouy
balha dou nouste pèys e dou besiat.
Au bourg de N
, qu'y a û castèht ; héns
aquéth castèth que y a û moussu qui s'apère
mous de O..., qu'éy boulut esta noumat députât.
Que bouléts ha ! aquére embéye que l'ère permetude, e lous grans coum lous petits, e lous pècs
coum lous habilles que poden abé aquére pretenciou, you n'at disputi pas. Aquéth Moussu qu'éy
doun partit enta Bersalhes, e qu'en éy tournât
tout atrapat, n'ou l'an pas boulut. Car ne suféch'
pas enta passa députât, d'abé las machères bacbudes, que eau abé lous papés en rètgle dap lous
moussus de Bersalhes, e, pèr aquéth peys, s'y a
arroses, qu'y a tabéy hère de brocs. Mous de O. .
en sentin las arroses, que s'éy bèth drin chaquat
a la brouchague, e que-s bién ha goari las plagues d'où coustat de case. You que l'embiti a-s
biéne soégna a las aygues de Sen-Guirouns ; que
goaréchen tabéy, dap lou rhematisme, toutes las
autes doulous, e que rafrésquéchen lou sang.
Que disen pèr nouste qué « nou eau pas béii3
�2
7
CATDET DE HOURCADUT
la pèth de l'ours aban de l'abé tuat. » Au bourg
de N..., n'at pénsaben pas atau ; qu'éy hase û
bèth die, Moussu, lou binte ù de heure, lou dil
hus après las eleccious ; lou sou que s'ère lhebat
de matî, e qu'arrayabe en plégne campagne lou
cèu chéns nade nuble qu'ère tout blu, e au castèth de IN... qu'éy abè ûe grane hèste, lou sou e
lou cèu que semblaben esta de la partide. Touts
qu'èren hurous, au bourg de N...; Mous de O...
que biénè d'esta noumat députât. Lous tabards
que brouniben, las troumpétes e las clarinétes
que yougaben, las timbales que hasèn brousside.
e qu'abèn hèyt biéne lous musiciéns de Habas,
enta da las sérénades au nabèth députât. Nou y
abè pas sounque mounde approupiats, passe
rues, enhilhets ; tout qu'ère en plasé. Las gouyates embitades, que dansaben au castèth; lous
petars que prigglaben, lou frico que saboureyabe;
lous cas, estounats, que sentiben a ûe lègue, e
qu'alouncaben lous mus enta béde de pana û
tros de boucherie a las cousinères ; que bébèn,
que minyaben touts a yelét desboutoat, en
l'aounou de Mous de O...! Nou y abè pas arrèy de
ca ; lou bourg de N... qu'ère en desbauche e que
s'embriagabe de plasé.
E Mous de O... qu'éy tournât chéns esta députât.'
Counsoulat-pe, gouyats e gouyates dou bourg
de N...; si lou retour ey estât méy escuragnous
que lou dilhus de las eleccious, e si lous petars
an abut aquéth die, la poudre moulhade, que-y
�ĹEIKBS POULITICS
73
abè nubles au castèth de N... e lous enhilhéts e
lous pitnéts qu'aurén troublât las tristesses dous
méstes; que calé ha coum disen, misse bâche !
Après la plouye qu'arribe lou bèth téms, e que-p
sera permetut pèr aquero de dansa e de pitneta
dap la boste musique, en cridan : Bibe la République ! E lou plasé que sera méy gran si-p pagats lous sounedous dap lous bostes dinès, chéns
abé nade oubligaciou aus deputats refusats !
You nou souy pas arrèy a N...; més si abi ù
counsélh a da aus electous dequère coumunc,
qu'ous engatyeri a bouta coum lous de Dax,
qu'éy béden de cla, enta Moussu P..., candidat
républicain. Que herén aquiu ûe boune cause e
nou demourerén pas en arrè de la maye partide
de la France, qui a refusât lous rouyalistes e embiat enta Bersalhes deputats republk m
U petit aouserou que-m porte la noubele que
Moussu A... n'éy pas méy députât e que l'an enibiat de la Crampe de Bersalhes peramou que la
soue elecciou n'ère pas boune. Ey bertat, aquero,
Moussu ?
Que bèy que Moussu A... qu'où hè gay de
tourna enta ha pasquétes au pèys, enta béde poussa las beroyes margalidétes héns lous prats, e enta sénti la briuléte. Nou m'estouni pas tabéy, s'éy
bertat so qui m'a dit û besî qui ère yé enta Orthez
qu'abè entenut tabardeya lou baylét de bile e
moussu lou mayre que pregabe lous proupietaris
de netéya lou deban de las portes e de ha darriga
�Il
CATDET DE HOURCADUT
las herbes. Bahide que sentibe que Moussu A...
que débè tourna, e qu'ère enta-u ha haunou.
Aquo que s'apère abé lou nas ! E credéts, Moussu,
si you anabi en bésite enta Orthez que-s hiquerén
en debé de neteya las carrères ?
Serbitur, Moussu, que-p souhèti santat.
GATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, à Sen-Guiroui'S.
LETRE XV
LE CONSERVATEUR
du 19 Avril 1876.
A Moussu l'Escribà en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Abéts yaméy yougat, Moussu, a crouts e a pilles ? Moussu A... que s'éy troumpat a d'aquéth
yoc, adaquestes darrères eleccious. Qu'abè demandat pilles aus electous, e que s'éy debirat.
crouts : partide pergude !
A la fî, lou gran counte qu'éy acabat, e Moussu A..., n'éy pas députât. La soue elecciou n'ère
pas bahide prou emblanquide, e lous cardinats
de Bersalhes, qui ne soun pas pintanèus e qui saben gourgueya que l'an rembiade enta la bugade.
Aquiu ! Aquiu ! au gran Tribunal de la France
nou eau pas pegueya, ni espraba de hiqua proubes aus oélhs, coum hèn pèr assiu au praube
mounde, en han pòu d'û coustat, en han prouméte glèyses e cluchès d'ûgn-aute, en pregan de
�LETÍUÌS POULITICS
75
l'ûe part e en coumandan de l'aute. Nou recében
pas la mounéde fausse dou coustat de Bersalhes,
e que hèn tringla lous escuts sus la pèyre abans
dous hiqua héns la grane bousse.
Méchan péch d'Abriou qu'abéts coelhut a Bersalhes, Mous de O...! lous oéus de Pasques que
soun estais couats, Moussu A...! Toucats de mâ,
touts dus, en han coumpliméns a Moussu M...,
ûgn-aute cournpagnou rebutât dous electous,
que-p ban hiqua touts lous très amasses héns lou
médich cabinét, lou cabinét dous refusats ! Que
touts lous sents, que Mous de C
e lou petit
Napoléon que-b sèrbin de counsoulaciou I1J
Lous qui paréchen pèr assiu, de grans lugâs,
que soun de petites estéles a Bersalhes, e lous
grans, coum lous petits, que-y soun segoutits, si
n'an pas lou passepor franc de couliè.
Que-b bouy embia, enta-u purmè marcat
d'Orthez, lou méy arrehilh qui éy hère capî ;
qu'où derats drin de counselh dap lous bostes
amies. Figurat-pé, Moussu, qu'abè benut l'aute
die û paa de boéus ; que l'an bienut ha rapor que
lou bestia qu'abèn lous ausèths. Qu'où counselhabi de s'ous ana cerqua, c n'at boulou pas ha.
Qu'a pleyteyat, e qu'a pergut lou proucès. Qu'an
ourdounat de héne lou bestia ; lous moussus
qu'an guignât las courades e qu'y an troubat
rébitoère, e la bousse de l'arrehilh que s'èy aplatide ; lou malhurous n'escoute pas arrey ! Dat lou
pèr abis, Moussu, de béne d'are enla a défaut de
�CATDET DE IIOURCADUT
clarat, ou sinou, chéns garantide, en ta-s goarda
de nat despièyt.
Que ba calé, bahide, tourna ballèu enta la bote
e lous electous qui bénen de béde adare que
l'elecciou de Moussu A... qu'ère plégne de rebitoère, chéns coumparesou e en parlan pèr respèc, coum lou mayram de l'arrehilh, que s'y
bam drin abisa, nou bam pas boulé hiqua catsus
so qui an hiquat capbath a la Crampe, lous deputats que s'y counéchen méy que nous. Quoand
segoutim û poumè enta amassa lou frut, que hiquam au cabinét, enta las counserba, las bounes
e beroyes poumes qui ne soun pas tacades, e que
decham pèr terre las maquades. Nou cerquam
pas de méchante seménee ta-u roumén quoand
ne poudém abé de boune, peramou que boulém
abé la récolte bère e aboundouse. So qui hèm tan
plà enta-us noustes cams, qu'at eau ha tabéy
enta-us ahas de la France, qui soun lous noustes
ah as.
En ta ha de boune muralhe, qué eau de bou
mourté ! En ta counserba ûe boune Republique,
que eau nouma deputats républicains !
N'escoutim pas toustém lous hablurs ! boussam las aurélhes a la loues afrounturies ! En arrè
lous rouyalistes ! lous impérialistes ! lous entrigans e lous grans batalats ! Hèm coum a Bersalhes, e ne-s dèchim pas embriaga pèr de beroyes
paraulétes.
Las noustes hémnes quoand bolen de beroye
�LETRES POTJLITICS
77
harîe, plâ fine, que tournéyen lou cédas ; nous
autes tabéy, enta las eleccious, que heram ana
lou cédassét, que decheram lou brén e qu'emple
gueram la harîe.
Que decheram a case Moussu A... si-s tourne
présenta, peramou qu'éy rouyaliste, e qué noumeram Moussu L..., peramou qu'éy républicain.
Serbitur, Moussu, e touslém : Bibe la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns
LETRE XVI
LE CONSERVATEUR
d'Orthez du 17 Mai 1876
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
L'arrehilh qu'arribe dou marcat d'Orthez, e
que-m aprén, en arridén, que souy mour ! Que
bau doun abé l'haunou d'ana de cap en sus ta-u
mèy enterremén. Aquéres causes nou-s bcdén
pas tout die ! més que s'escriben sus lou Mémorial de Pau, gazéte plégne d'afrountuiies, pèr
u noumat Moussu de Hourquilhat, qui-s da las
alures de-m counéche hère e que you n'ou bouy
pas hanta, pas méy que toute aquére bande d'es
cribassès biarnés qui s'esbaten sus la mediche
gazéte, en han au qui disi la méy grane bourricade.
�78
CATDET DE HOURCADUT
Moussu, nou souy pas encoère mourt e n'éy
pas embéye de mouri ! Moussu Hilhot de Hourquilhat, qu'éy û afrountur ; que déu bahide esta
acoustumat de paga la yén dap mensounyes I
N'ou manquabe pas méy qu'aquero a Moussu
A..., purmè coumis d'û Prince tor, d'abé enta-d
ayude:
Haurét lou manchot !
Hourquilhat l'afrountur !
Hèts-mé lou plasé, se-p damoure û cor sus la
boste gazéte, de-y hiqua aquéste létre qui-p embii, biencude dou méy coumpagnou, lou Martinou de Bounut.
Dissatte, que-p debiserey drinou,
Serbitur, Moussu.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
LÈTRE XVII
Létre dou Martinou de Bounut au Catdet ds
Hourcadut, a Sen-Guirouns.
CONSERVATEUR
du 17 Mai 1876.
Au Catdet de Hourcadut, a Sen-Guirouns,
Que eau qu'ayes la bite dure enta te las
aquéstes dies ! Que-t hiquen sus la gazéte de
touts lous cas dou bilatye au darrè, e s'ous
les harta n'aurés pas prou de croustéts de
bira
Pau,
boumes-
�LETRES POULITICS
79
ture héns las biasses ; niés qu'ous lèches gnaula
e plâ que hès, aquo que soun gnauléts de câs de
porte, qui s'enguichen entèr éths. Se t'arrembirabes sulemén, quoand te hèn aquére musique
de countrebande, que-s saouberén enta dehéns,
dap la coude debath lou bénte, e s'ous amuchabes lou cap dou bastou, que baderén arraucs.
E coundes tu que lou gazetiè de Pau qu'a lou
papè bou marcat enta l'emplega ta-y lécha escribe dessus toutes las tracasseries de Moussu Hilhot de Hourquilhat e de la coumpagnie ? Nou
saben mentabe que lou tou praoubè, las toues
culotes apedassades, la briaguère, la toue lèyte e
dinquo la toue mourt, coum si n'abès pas la
counsiénee tranquile e emblanquide e la bite ca •
bilhade, e que debisen a tout bourrelrouch ; més
tirat-lous dequiu si-bou-plaît ?
N'an pas encoère proubat lou countre de tout
so qui s'éy dit sus lou Counserbatou, en francés
coum en biarnés, dous botes passats de Moussu
A..., dous sous estats de serbici poulitiques, e de
las carnabalades d'oupiniou dequéth candidat
beryerè, coum l'as tan beroy aperat ! E pour tan,
qu'ous y abès embitats, més que eau dise countre
la bertat ? — hissa ! gnaula ! més saouba-s chéns
gnaqua!
Afrounturies, toustém afrounturies !
« Lou qui n'a pas bou drét, qué bou abé horte
resou ».
E que counden, en han brousside, d'estourdi
�So
CATDET DE HOURCADUT
lous electous a gran cop de timbale ! Atau que
hèn lous charlatâs sus lou marcat, en tiran a
bèths cops lous cachaus qui ne soun pas malaus
e en darrigan las machères : lou remèdi qu'éy
méy machan qué lou mau, toutû coum la poulitique de Moussu A...!
Aquéth Moussu de Hourquilhat, que parle
loustém de proucès perguts ; que déu counéche
la proucédure autan coum Capbielh, lou grefiè (i) més qu'éy méy chicanur, e nou dits pas
toustém la bertat. E si la boule dise, qué sap
hère plâ qu'aquéth gran proucès de Moussu L...
e dou Mémorial de Pau, d'oun cride tan biahore,
n'éy pas ûe cause fenide, puchque-s déu yutya-s
encoère a Paris, e que d'alhous, touts lous histoères de méchante fé lhebats countre Moussu L...
que soun estais troubats û gran paquet d'afrounturies e que l'haunou que l'y éy demourade sancére. En poden touts dise autan ?
Més moussu Hilhot de Hourquilhat que desbroumbe tabéy que la gazéte de Pau, qui ou prèste lou papè, enta yeta babe sus l'haounésfe mounde, nou gagne pas touts lous proucès, e nou mentau pas lou qui a pergut countre Moussu H...,
députât, pèr l'abé enyuriat, a la soue habitude,
pèr las darrères eleccious ? Que-s care counfusemén aquiu dessus, e pourtan, qu'éy cstade couudamnade a emprima lou yutyemén coelhut pèr
(1) Pseudonyme de Narcisse Laborde.
�LETRES POULITICS
Si
aquéres trachamandises, sus la soue gazéte, e
dues autes, au choès de Moussu H... Quin trobes
aquéres desbroumbes, Catdet ?
B'abèn hèyt tabéy ùe grane timbalabaste d'û
gnaute proucès de l'escribà dou Mémorial, dap
gnaute gazéte de Pau, e perpaous de quauques
couhats, cerquats, recébuts e goardats en ûe grane auberye de Pau, dap û cop de pè sus las machères de darrè, tout amasse arrecattat pèr dus
moussus, qui at meritaben bahide. Aquéth proucès, announçat dap brousside, que-s debè plèyteya lou très de may, e lou gazetiè dou Mémorial,
amie de Hourquilhat e de Moussu À..., après
l'abé coumençat, qu'a reculât, qu'a pagat so de
hèyt, e qu'a plegat so de méy séc, chéns demanda
mounédes dou reste. En bou biarnés, aquéro que
s'apère mounta hasàs e debara capous. E doun,
Catdet, quin trobes aquéres farces ?
You qu'aymi lou mounde francs, més, sus la
terre, qu'en y a de tout ourdi : lous ûs que hiquen
aryén a la rénte, d'autes que biben chéns presta,
e d'autes qu'emprounten chéns paga. Tu, Catdèt
de Hourcadut, n'ès pas lhèu autan abantayous de
bousse coum moussu Hilhot de Hourquilhat, paysâ de Balansû, e la soue coumpagnie, més qu'as
la bachère néte, e si quauque cop la bise e-l
pegnique pèr las henèrcles de las culotes, nou
las déus pas da a la cousturère. Que-y a tan de
moussus, oère, à Paris, e aulhou, hère ourgulhous, qui n'an pas yaméy pagat las bretèles !!
6
�CATDET DE HOURCADUT
Qu'en y a tabéy quoand las causses s'ous moulhen, que se las ban ha sequa dou coustat d'Espagne, e qu'ous eau ha tabardeya pèr l'entour de
case enta sabé si soun esbarrits.
S'ères drin coussut, que pouyrés ana gousta si
lou bî de Hourquilhat, qui t'embitabe Faute die,
éy hèyt d'arrasim ! Que sera, bahide, parié dou
qui balhaben a Balansû pèr las darrères eleccious,
héns la Crampe de bote de la maysou coumune,
aus electous, dap û bilhetou de Moussu A... Quine hounte n'ère aquero ! Més lou tour qu'ère
yougat ! E, après, que gausen parla de la toue
briaguère, praube aygassë !!
Crét-mé, Catdet, lèche Moussu Hilhot de Hourquilhat bagna-s héns la soue gobe, en coumpagnie dous autes guits, coum t'a dit éth medich
l'aute die !! Leché-us guigna dou coustat dou lou
capitaine, tu qu'aymes la libertat, héns aquére
coumpagnîe, quoand lou guit-marî hè couac !
touts lous guits coumûs, muléts, e las guites esbèrides qué hèn tabéy héns lou clot : couac !
couac ! couac ! Leché-us doun toustém ha couac !
e remuda touts amasses, en s'esboulatan, la grabe
de la gobe. A Sen-Guirouns que-t bagnes a l'aygue clare.
Pensam enta diménye a la Republique, e anam
touts bouta enta Moussu L...
Lou tou biélh amie I
MARTINOU,
de Bounut.
�LETRES POULITICS
LETRE
LE CONSERVATEUR
83
XVIII
d'Orthez, du 20 Mai 187G.
Aus electous de l'arroundissemén d'Orthez,
E sabéts so qui debéts a la Republique ? Lou
biélh reyén, qui debise hère soubén da-p you,
que m'at a dit.
Que-y abera ballèu nabante ans, la France
qu'ère débath lou poudé dous rèys, desempuch
méy de doutze céns ans. Que se la passaben de pay
en hilh coum ûe meterie ; que lou puble qu'at
boulousse ou n'at boulousse pas, qu'ère parié '
Qu'en calé passa pèr aquiu, e si l'érétè dou réy
qui biénè de mouri ère û pèc ou û triste sutyèc,
qu'où calé abala la mediche cause
N'ère pas tout aquiu. Après lou purmè méste,
qui ère lou réy, qu'en y abè ûe ribambèle de petits méstes, barreyats pèr tout lou pèys, méy enquièts soubén e méy mechans que lou purmè ;
qu'èren lous noubles e lous segnous dous bilatyes. Qu'èren toustém dap lou bastou lhebat sus
l'esquîe dou praube mounde, nou y abè pas mouyén de-s remuda chéns la loue permissiou, que
calé ayda-us a basti lous castèths, balha-us lous
gouyats enta sourdats, e las gouyates enta mestrésses ; que calé bouya semia e recoulta au lou
proufiàyt, ha maynatyes ta-us lous plasés, minya
burguét e pà nègre, trima, pati, e soubén péri en
galères, si abèn lou malur de-s arrencura ; hu
�34
CATDET DE HOURCADUT
rous encoère de nou pas arcoélhe û cop de fesilh
enta pénitence de la rebolte.
Lous payrans biélhs qu'an entenut parla de
tout aquero, de toutes las serbitudes, de toutes
las charyes qui calé paga e de toutes las dèsni"s
que lous segnous fripounéyaben aus misérables
qui abèn ù cor de terre, qui l'arrousaben de las
loues sudous, en ta-u gran abantadye dequéths
méstes arrougans, fenians e batalhès !
Que-y a doun nabante ans ballèu, après méy
de doutze siègles de soufrénee, la corde tan tenude que-s coupa, lou puble misérable, malau, malhurous e ahamiat, que trouba quauques cos pieytadous qui escoutan aquéths plagnéts goufits de
yeneraciou en yeneraciou, e qui, en demandan la
fî de toutes aquéres iniquitats de quéres granes
enyusticis, que hén abouli la rouyeutat e que
hén prouclama la Republique, qui dabe l'egalitat e la libertad a touts lous Fi ancés !
Labets, amies, lous noustes pays que poudoun
bouha drin méy adayse, lous lous maynatyes n'a
naren pas esta méy esclabes, e qu'abouren par a
la yustici en France.
La Republique qu'ous abè heyts homis libres !!
Bint ans après, la France ruynade pèr doutze
ans de guerre dap lou purmè empérur, que tourna cade enter las mâs de la mediche familhe de
rèys, lous sous anciéns méstes acassats pèr la Republique, qu'estou foursade de la repréne pèr
las armades estranyères qui-s passeyaben en
�LETRES POULITICS
85
France. Aquero que dura dinquo i83o. Labéts,
ûgn-aute prince de la familhe dous catdèts de la
mediche race, que mounta s'ou trône de France,
e, en proumetén touts lous abantadyes de la
mielhe de las Republique, que s'apoutya atau,
pendén dets-oèyt ans. Més labéts que hé dou capî
coum lous autes, e lou gran puble de Paris qu'où
hiqua dehore, e, lou binte-quoate de héurè i848,
la segounte Republique qu'estou prouclamade.
L'obre coumensade pèr la purmère qu'estou
acabade pèr la segounte. La purmère que p'abè
hèyts libres en pe desliuran dequéths rèys, minye-piastres e dous segnous flingayres e chuquesang ; la segounte que-p balha lou drét a touts,
riches e praubes de poudé nouma lous bostes
counselhès, lous bostes deputats, drét reserbat
dinquo labéts aus grans prouprietaris founciès.
La segounte République que-p hé a touts electous !
Si n'èret pas recounechéns a la Republique de
touts aquélhs plâ hèyts, que seréts de grans ingrats !
Si la boste maysou se-p brullabe, que criderét
au hoéc e qu'apereréts ayude enta l'estupa !
Si û boulur e-p bienè desbalisa la maysou ou
pana-p s'ou marcat las pistoles dehéns la potche,
qu'où haréts gaha e hau hiqua en cauyole !
Si lou machan téms miassabe qu'apieleréts
biste lou hèy ténut e qu'apriguerét las pièles !
So qui èts tan soegnous de ha enta-us intérès
�86
CATDET DE HOURCADCT
qui abéts deban lous oélhs, qu'at neglyiats soubén ta d'autes interès autan surious, enta las
bostes libertats qui-p a baillât la Republique, e
qui an coustat tan de soufrénces aus bostes biélbs
paréns. A bous autes qu'éy de sabé si bouléts esta libres ou esclabes ! méstes ou bayléts ! abé ou
nou lou musét ! e se-p bouléts tourna lécha pana
lous bostes dréts !
Las eleccious qu'arriben enta diménye e Moussu A..., rebutât pèr la Crampe de Bersalhes,
que-p tourne mandica las bouts. Qu'éy rouyaliste I ne s'en estuye pas méy, peramou n'at pot pas
méy denega, qu'a hèyt û biatye a l'estranyè enta
ouf ri la couroune de France a C
, arrehilh
dous rèys acassats pèr la Republique, dequeths
rèys qui-p castigaben ta plâ. Déya Moussu A...,
pèr aban-gous, qu'abè proupousat a la Crampe
darrère, en despièyt de la Republique, de-p
abraqua lou drét de bote, lou sou réy, si arribabe, que p'ou tireré tout a fèyt, car qu'a déclarât que. nou recounéch pas arrèy dè so qui s'éy
passât en France desempuch nabante ans.
Lou peys que-s pouyré tourna enpouyarni de
noublésse e de segnous qui-p hiquerén la mâ dessus... chéns p'en dise méy ! Que caleré tourna
soufri, paga, paga toustém enta adouta princes
desbauchats coum n'y a abut, e princésses qui
nou pouyrén pas toustém passa pèr rousières.
E bouléts tourna béde aquero ?
�LETB.ES POULITICS
87
E doun, amies, ta que la maysou nou se-b
brulli pas, que eau belha !
Nou eau pas aténde que lous mpous que
p'ayen panât la bousse enta crida au boulur !
Nou dechim pas aproucha lous grans boulurs
de libertat, e cridam au boulur ! ta nou pas abé
a crida après : Malaye 1! Si lous rèys nou tournen
pas passa las portes de Paris, n'ous calera pas
acassa dap sang barreyat e reboulussious. Barra !
barra ! que eau ! Quoand lous loups soun autour
dou troupèth, que eau goarda las aulhes !
En ta-p goarda lous dréts e las libertats, qui
la boste boune may la Republique p'a balhats,
nou-s eau pas defénde ni a cop de pistoulet, ni
a cop de canou. Chéns poudre ni ploum, dap lou
bilhetou de bote a la mâa, enta diménye, en chausin lou bou, qu'en poudéts abé resou ; que eau
belha !
En ta recoulta roumén, nou eau pas semia ni
bésse ni irague. Atau qu'an pensât lous electous
de toute la France, lou bin de heurè darrè en
nouman pertout deputats républicains ! Electous biarnés, nou boulerats pas demoura en ariè
dous autes electous de la France. Ni feblésses ni
coumplasénces coustibes ! Enta diménye, boutats
la counsciénee libre e lou cap lhebat, en pe goardan dous entrigans.
Electous,
Si bouléts risqua de béde tourna lous rèys t
toute la loue séguide, boutats enta Moussu A...,
�ss
CATDET DE HOURCADUT
qui la Crampe de Bersalhes n'a pas boulut ; mes
si nou bouléts pas tourna bade esclabes, si nou-p
bouléts pas ha-p lous fouéts enta-p foeta, si bouléts counsoulida ûe boune republique, hilhe de
las dues purmères qui p'an tirât las trabes, boutats touts enta-u candidat républicain.
Boutats enta Moussu L...!
Bibe la Republique !
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
LETRE XIX
LE CONSSERVATEUR
d'Orthez du
24
Mai 1876.
A Moussu l'Escribà en Chef
dou Counserbatou, a Orthez.
Abéts yaméy bis, lou diménye brèspe, sus la^
carrères d'Orthez, desbertis las cousinères en han
au toupî poudat ?
Lou toupî poudat de Moussu A... que s'éy coupat ! Hauret lou Manchot, Hourquilhat l'afrountur e la coumpagnie, qu'ammassen lous testots,
e lou gagne petit de Mounréyau qu'ous apèsse :
més lou hiu d'archaut n'éy pas prou tilhut, lous
tros qu'où demouren a las mâs.
De profundis ! .
Quin bam doun ha, praubes cre nous, enta
proutetya la Relyiou, la Prouprietat e la Famille,
chéns Moussu A...? Nou soun pas bahide encoère
�LETftES POULITIGS
arribats lous petroulurs enta brulla la bile ? Rapelats-pé qu'abém a Sen-Guirouns, aygue de reste
enta laba las frimouses cascantes, neteya las mâs
nègres dou mauhasedè, e estupa lous hoécs,
Que-y a tabéy, a nouste, pedas de culotes enta ha
ûe carabate nègre a Moussu de Hourquilhat.
You qui aymi hère las cerises, qu'èy pou enta-u
méy cerise, qu'éy plégn de beroy frut, petite
prouprietat ! Enta-u goarda dous boulurs de passerous, lou Yanot d'Ourriule que-s debéré habilita en Senpansar, e biéne ha drin de peniténce,
penut a las branques dou cerisè, enta espauri
l'auserumî, dap ûe paperole blue enta caratche.
Que s'ey doun destacade aquére anère de la
cadégne qui s'estregnè pèr lou peys; Moussu A...
n'éy pas méy députât, e Moussu L... qu'éy noumat il
Bibe la Republique !
Brabe amiral Jauréguiberry ! républicain de
biélhe souque, Michel Renaud ! lous electous endependéns dou Biarn que-p an goalhardemén
benyats de las escarnis dou partit de Moussu A...
e de las enyuris de la soue gazéte !
Lou binte-û de may que-s pot apeia lou die de
hèste de l'endependénce biarnése ! Més, tabéy,
quin béroy die ! Lou sou que lusibe e qu'arrayabe
debath ù cèu tout blu enta ha haunou aus electous républicains qui-s desbelhaben ; tout que
berdeyabe pèr las campagnes, lous rouméns que-s
cauhaben, lous auserous estuyats dehéns las hoél-
�CATDET DE HÓURCADUT
hes que cantaben las loues cansounétes d'amou,
tout que brounibe doucemén de plasé p'ous cams
e p'ous prats, e lous brabes paysâs républicains,
en se toucan la mâa que-s debisaben dap lous
oélhs e qu'arribaben chéns bergougne enta bouta
enta la Republique.
Lous arcardès de bouts de Moussu A..., qu'abèn
pourtan courrut e batut la campagne desempuch
méy d'û més. Qu'ous béden passa ayacats coura
marquis héns las carrosses qui n'abèn pas yaméy loutyat noublésse dequéth ourdi ; qué brullaben lou pabot de las carrères, e las arrodes que
tiraben hoéc. Que-s daben hère d'alures ; qu'ous
semblabe deya d'esta lous purmès espounsétayres
de Ch.... Praubes maquignous d'electiou, nou
hasèn que proube !!
Haunou aus electous biarnés, més en purniè
réng aus dous cantous d'Arthez e d'Arzacq, qui
an tiencut haut lou drapèu de la Republique, e
qui an mespresat las afrounturies e las hartères
de Hauret lou manchot, qui n'abèn pas abut bergougne d'embia dequéth coustat enta perberti
l'oupiniou républicaine dous electous dequéths
baléns cantous !
Qu'en demoure de tout aquero ? Triounfe de la
Republique p'ous noustes bilatyes, e plaps de
hangue enta-us patrous de Hauret lou manchot
e de la soue coumpagnie.
Qu'éy après, Moussu, que-p an hèyt û drolle
de proucès qui-s ba yutyas dimarcs, que-m hera
�LETB.ES POULITICS
gay de-p ana béde e de poudé rencountra Capbielh lou grefiè, enta poudé tringla a cop de
tabaquère de pou de briaguère. Hèts-mou coumpliméns s'ou bedéts aban dap lou sou coumpagnou l'entrepide Bergèyre. Lou gran proucès de
Moussu A... qu'ey retglat ; n'ayiè pou dou boste,
se-p hiquen en presou que-p anerèy ha drin de
coumpagnie.
Bibe la Republique ! Moussu, e dinquo dimarcs.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
LETRE XX
LE CONSERVATEUR
du 26 Septembre Ì877.
Aus Electous,
La paperole de Moussu X
Moussu X... qu'a escribut la soue paperole.
Cerquats, cerquats, electous, enta sabé so qui
pénse en poulitique, e, s'at troubats, que-p prouméti û gat de nau coudes.
Que dits, enta coumença, que la maye partide
dous electous que l'an pregat de-s pourta enta
députât. Qu'at aura bahide saouneyat, e qu'aura
bis, en droumilhes, qu'en y abè ûe doutzéne de
trétze, Moussu X... qu'ey lou tretzaou ; més,
aquére doutzéne que l'abéra tan pregat, que-s
�CATDET DE HOUBCADUT
sera dechat bani, e n'aura pas boulut ha dou
chour, enta ha plasé a... la doutzéne. Que-y a ho
mis tan fébles e tan brabes sus la terre 11
Moussu X..., que-s bante de dètz ans d'ù tarrible tribalh coum mayistrat, chéns counda, bahide, lous chèys més qui manque a la place, de
sempuch qui gallope Sagorre e Magorre, e lou
Mount de Marsaa. Que deuré esta a la place, doun
ne hè pas la besougne, ûe béroye place qui balhe
quoate mile cinq cens liures pèr an, chéns suùa
nade camise, gagnades dap prou d'aysiè, desempuch mièy an a. Lous paysâs qui trimen desempuch lou berçôu dinquo la hosse, chéns bacanses
ni horte pague, que-s penseran bahide, que lous
ardits de quéres places tan pénibles e tan hort
pagades, qui dèchen lou lasé de courre enta-n
cerqua û gnaute, que pouderén esta miélhe emplegats.
Bère soutade e petit tribalh. Trime, sude, lhebé-t deban die, e pague, labouredou !
Enfègn, si aquero éy û mérite, Moussu X. .
que l'ofre aus electous, en bantan tabéy lou renoum de la soue familhe, aquero que s'en ba
chéns dise. Més tous lous electous qui bouteran,
qu'auran tabéy lou renoum de l'haunéste mounde, autedemén qu'ous acasserén, e ne béy pas
perqué e-s eau tan banta d'abé haunou. Cade ù
qu'éy glourious de la soue, lou praube coum lou
riche, e la canalhe que la hiqûen en presou !
Més qu'apère tabéy lou cèu enta ayude, pera-
�LETRES POULITICS
93
mou qu'a pòu bahidc que la terre qu'où manqui
enta l'ayda a défende la relyiou, la proupietat e
la familhe, qui arrés nou bolen ataqua. Aquero
que s'apère en bou biarnés, enfounça las portes
ubèrtes e ha moulinéts en l'air dap lou bastou;
biélhe histouère qui s'esperréque, e qui-m hé sou
biéne d'ù certén batalhur enta d'arride, gran
hatblur de l'ancien téms, qui boulé toustém defénde quauqu'arrey e qui tirabe l'espade decap
lous moulîs a bén.
Que sén pondéra toutù banta dehèt de queigts
!
deputats qui-s disen gran defensous de la relyiou,
de la proupietat e de la familhe, e qui an dechat
courre la France au deban de touts lous malhurs.
Drinou méy louégn, Moussu X... que dits que
bòu la pats, l'uniou, la libertat e l'ourdi. Nou
cerquam pas qu'aquero bèigt téms a nous autes
tabéy chéns at trouba toustém. At bòu s'ou papé
ou a de bou ? N'oun prén pas lou camî, se deberé sembla en se hiquan dou partit d'û goubernemén qui, en fèyt de pats, d'uniou e de libertat,
defén las gazétes qui n'ou l'agraden pas, qui a
accassat chéns pieytat lous préfets, sous-prefets,
mayres, yudyes de pats, reyéns qui èren trop républicains, qui hè barra lous cabaréts e lous cafés, sus denounce de-y parla poulitique, bertat ou
mensounye, e qui da ayude e proutecssiou ans
candidats bounapartistes ou rouyalistes. Moussu
X... e lous sous patrous que soun bahide de l'ourdi de queigts pays de familhe qui castiguen hère
�94
CATDET DE HOURCADUT
lous maynadyes en resou de l'amistat qui ous
porten
Gran mercés de quére amistat, n'abém pas besougn d'esta tirats pèr las aulhéres.
Si Moussu X... e boulé passa garde-champêtre,
ou ha-s nouma rèy d'ûe îlle déserte, nou-s heré
pas arrèy de sabé ou nou la soue oupiniou, mes
qu'a l'embissiou de boulé esta lou nouste députât, enta d'aquero que caleré que disoussi s'ey
républicain, leyitimiste, ourleaniste ou amperialiste ! Nou suféich pas de-s boulé oumpréya debaigt lou drapèu de la France e de-s fréta a l'espade de Moussu Mac-Mahon, aquero qu'éy dise
arrèy. Sounque e-s suféchi de sabé que Moussu
X... qu'a l'oupiniou de Moussu X..., apréntis
candidat, e que la soue poulitique qu'ey de boulé passa députât, chéns se debé embarrassa d'ar
rèy méy.
En fénin, moussu X... qui caminc enta la
Crampe dap las botes de set lègues, que debise en
se credén deya noumat. Toutes las pretenssious
que soun permetudes, més nou caleré pas béne
la peigt de l'ours abans de l'abé tuat, e drinou
méy de moudestie n'ou seré pas de trop.
Que dits dap toupet que bienéra rénde counte
aus electeus de la soue missiou a la fî dou sou
mandat. Quin mandat ? Que saunéye encoère
aquéth Moussu X...! Passiénce. passiénce ! n'ou
tién pas encouère lou mandat ! N'a pas doun
prou d'où de so qui hè ? Courre dues lèbes au
�LETRES POULITICS
95
cop, quin cassedou aquéth Moussu ! Lous electous que debiseram au quatourze d'Ouctoubre e
labéts que-s bèyram ! E après la fî dou mandat,
se dits encoère, Moussu X...si lous electous non
soun pas counténs, qu'ous aydera a cerqua û de
putat mey digne. Beroyes paraulétes ! En ta qui
éy aquéth gran cop de chapèu ? Bahide enta û
homi méy fî e méy habille que lous electous an
toutû dechat a case l'an darrè.
E la Republique ? Desbroumbade sus la paperile de Moussu X...! Que sauneyabe au mandat !
N'en ey pas mey questiou que si n'ère pas yaméy
badude ! Praubes mousquilhs, aquéths candidats
ouficiels, picalhats, rouyalistes ou amperialistes
de tout peladye e de toute coulou, qui-s hiquen
a l'idée de l'estoufa, més qu'a la bite dure e n'an
pas countat chéns l'oste, que risquen de counta
dus cops. Lous electous qui bolen béde de cla,
nou pourteran pas Moussu X..., peramou que si
bòu camina au gran galop decap enta la Crampe
dous deputats, que marche de recules decap la
Republique qui boulèm counserba.
Leyéts ! leyéts ! electous, e cerquats sus la paperole de Moussu X... drin de poulilique e drin
de luts, n'y trouberats que nubles e escurade.
Bechigue ! bechigue ! plégne de bén ; que la
calera crèba dap u chac d'esplingue lou quatourze d'ouctoubre, dap lou bilhetou de bote en
y hiquan en escriut dessus lou noum de Moussu
L...
�CATDET DE HOURCADUT
U mout sus aquére gazéte, aperade Gazéte dj
las Campagnes, qui m'èy hèyt léye a case dap
drin méy de lasé. Qué hèn escribe aquiu dessus
û certén Yantin de Hourcadut, dit lou méy nebout e hilhòu. Quine misérable f ace ! Quines
afrounturies
(1
L'an darré, Moussu Hourquilhat,
qui éy lhèu parén de quéigt faus Hourcadut, e
qui ou prèste la plume de canèigt, que-m hase
mouri, e n'èy pas abut encoère lou plasé de
l'ana aténde dehéns l'aute mounde enta l'ourbi
la porte de l'iher, oun mérite d'ana pèr las soues
afrounturies. Que hèn mouri e bade la yén a la
baguéte, sus la gazéte de Moussu X... Lous mours
que-s porten plâ, e lous qui n'an pas biscut, que
baden aquiu dessus en ûe noèyt, coum las angosses au touya. Nebouts e hilhòus, qu'ous renègui touts ! bastardalhe ! qui ne m'estouni pas de
béde escribe azoulades sus la gazéte d'û apprentis
candidat, qui a hèyt ûe paperole tan bouharoquei
Sounque lou pay de queigt Yantin de Hourcadut, qui rénégui tabéy, l'aye hèyt en sauneyan ou
en s'escourren héns las culotes.
CATDET DE
HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
�LETRES P0UL1TICS
LETRE
Journal
L'INFORMATEUR
97
XXI
des 8 et
4
Avril 1878-
Eleccious d'Orthez
La paperole de Moussu X
Que Dieu protège la France !
Nou crédi pas Moussu X... autan farçur qu'aquero. Que sabi bien qu'abè hèyt rimalhes enta
papa, enta marna, enta las sourilhétes, enta l'Amperur, enta Sen-Joseph ; qu'abè tabéy countat sus
û liberot en berséts rimats de guingoch, û repèch hèyt au biladye de Moun dap Mounsegnur,
oun hase hiqua lou cap dous embitats dehéns
l'arrasimat, arrasimat de segu méy sucrî que lou
de Bersalhes.
« À peine nous sortions des portes de Garosse »
Oua éy aco Garosse ?
Mé» prou ! prou amies lectous ne-p bouy pas
puni de-p léye lou reste ; Acountentap-pé de las
yeremiades de la paperole de Moussu X...
Que Dieu protège ta France....
L'elecciou de Moussu X... qu'a hèyt coum lou
serpén de céreq, qui hèn boula lou canalhè ; e
qui, pèr défaut de bichous enta ha l'aploum, ou
pèr abé la coude trop lounque ou trop courte,
que hèn la capihoune, e patatrac ! oun éy lou défaut de X...? Diu me goardi d'at dise, si manque
de bichous, nou manque pas de toupét, enta dise
afrounturies a la tribune de Bersalhes e ta biéii3
7
�98
CATDET DE HOURCADUT
parla de l'haunou dous electous, qui se la goarden chéns abé besougn deu paraulis d'û candidat
désespérât enta la défende !
Que bouléts ! Nou suféch pas d'unta plâ las arrodes, l'èch que s'éy coupât, lou camî de Bersalhes, pléy d'arrosés en partin, qu'ey estât plèy de
brocs enta tourna, e la pèigt esquissade de quére
segoutide, lou cô malau, e d'ûe plume plagnénte,
Moussu X... que-s hique a escribe :
Que Dieu protège la France !
Quins plous e quines lamentassious ! larmes de
croucoudile, més quine malice pèr debaigt! Moussu X... qu'a abut l'elecciou coupade peramou
qu'ère fausse ; a Bersalhes que-y béden de cla e
que eau arrequa de drét ; adare que tourne escribe aus electous chéns lous dise û mout de poulitique sus ûe paperole enlade de hèu e hèyte de
pétoles coum las dou sou méste lou gran A... qui
déu esta fier e esberit d'abé û escouliè parié !
Oun a lou sou drapèu ?
E tién p'ou hasà pèr l'aigle ou per la flur de
lys ? Ey enta-u pourè ? en t'au nid, ou enta la
garîe au t»upî ?
Que eau esta mousque ou barbòu !
Barbòu e mousque tout en û cop que-s pense
Moussu X... en se caran sus l'oupiniou ; barbòu
de segu qu'en éy prou, que-y a beigt téms que
barboutéye dehéns la poulitique, coum lous sous
camerades de taule dou repèch de Moun, qui-s
mesclaben la perruque dehéns l'arrasimat. Or
�LETRES POULITICS
99
doun, mousque tabéy, més mousque chéns hissou, dap las aies coupades p'ous cisèus de Bersalhes !! E adare qu'escriut aus electous chéns parla
de Republique coum qui-s trufe, e que-s fâche sus
la soue paperole, coum û maynadye e qui la may
refuse mascadure enta brespè, peramou qu'a hèyt
pipi héns las culottes !! E de Paris e de Bersalhes,
e de .... Moussu X... que hè retreni lous èrs en se
truquan l'estoumac e en cridan :
Que Dieu protège la France !
Lous negats que-s gahen a toutes las arrames ;
de segu Moussu X... qu'a resou de-s adressa a Diu
meylèu qu'aus séngs ; bahide n'a pas méy counfience a Sen-Joseph, lou patrou de la soue yoenésse, coum disè sus aquéigt alphabét de foutéses
emprimat à Bagnères, ni à la soue brabe hemne !
Que bouléts, Madame de Lourdes n'ey pas méy
miraculouse, las amous qué soun tourrades, la
grotte n'ey pas méy escuragnouse, nou y a pas
méy mouyén de-y ha aus estuyòus, e lous amourous de passadye n'ey ban pas méy ha ni poutous ni miraggles ; las candéles qué soun abitades e qu'éy adare aquiu dehéns ûe boutigue d'escasses, de chapeléts e d'abarcots e qu'éy debiten
l'aygue a tan lou pintou.
Autes téms, autes causes ! abans, las beroyes
dames fresques e tegnères, adare las cayèques
trop laides enta pequa.
Qu'abè sauneyat bahide aus escuts despenu's
�IOO
CATDET DE HOURCADUT
(or doun, n'oun a pas rèyte) a d'aquéths escuts
barreyats a pièles aquéste estiu darrè, pèr lous
sous arcardès d'eleccious, e cous bedè encoèrc
bara sus las carribes e p'ous caminaus, sus las
taules d'auberye, a las hestes de la campagne ;
bahide encoère dou téms de la soue yoénésse
e de la soue poupularitat, qui par dou catserou,
qu'abè début ha au cabilhou c youga a crouts e a
pilles, dap escuts de cinq liures, dap lous sous petits amies de
e de
; e a force de béde
birouleya aquére beroye mounéde, Moussu X...
qu'abè après pèr cô, en leyén sus la roundèle
aquére beroye paraule qui serp aus electous en
credén de ha û cop d'esprit :
Dieu protège la France !
Prouteccious ! proutedyats ! proutectous ! aquero qu'éy û mau de familhe enso de X... Qu'éy ûé
beroye cause, Moussu X.., que la proutecciou dou
boun Diu, més ne-s bén pas aquero coum esquilhots au marcat, e nou-n èts pas marchan !!
Farçur, méy que de farçur Moussu X... de-s
balha la roundèle e de boulé tourna béde lous escuts !!
Que Dieu protège la France !
La France n'éy pas malaudc I lou mau de
Moussu X... n'ey pas lou sou.
E doun beroye ayude qu'abè abut la France d;ip
lous amies de Moussu X..., lous bounapartistes,
enta la tira dou hanga ! Que-s soubieném clou
�LETRES POULITICS
IOI
téms oun lou goubernemén de la France qu'ère
demiat pèr ûe bande de pouralhe d'amperialistes,
chibaliès de la ribote, marquis de la carote qui-n
abèn hèyt ripalhe e boumbance ! panât e pilhat !
Aquéitgts nou crédèn pas ni au boun Diu ni à
Sen-Joseph ; hilhs de l'ihèr, pilhars e gourmans,
qu'abèn y ouït pendén dèts-oèyt ans. En aban las
beroyes fumèles ! las nouées ! las briaguères ! Peu
dars e bastars, la France que pagabe las loues desbauches e lous lous plasés H E desempuch û die
que l'an dechade ahouna a Sedan, cascanteya i>
Metz, accoupi à Paris, oun an crebat de hami pendén cinq niés lous abitans de quére balente bile,
e finalémén que l'an ayacade dap dètz milliards
ayustats aus déutes dou peys, dues proubinces de
manque, e dus cens mille homis de mours, en
lechan pertout la hounte, la ruine, e la desoulassiou 11
Mes la France, dap l'ayude dou boun Diu qui
la proutèdye drin méy que lou pape de Moussu
X... en despièyt dous mounarchistes e bounapartistes qui hiquaben bastous héns las arrodes, magré toutes aquéres pudéntes gazétes, doun lou
Coco d'Orthez, yournal hastiau de Moussu X.., ey
û poulit échantilhou ; que s'éy relhebade dap la
Republique e lous Républicains, qu'a pagat lous
déutes, qu'a eschugat las plagues, que tribalhe,
que-s desbelhe, e en û més, Paris que ba ourbi
las soues portes aus estranyès de toute la terre,
enta-us ha esmiraggla drin méy qu'a Lourdes,
�I02
CATDET DE HOURCADUT
deban las merbelhes de l'Expousissiou, de toutes
las richésses de l'unibèrs entiè ; expousissiou qui
touts lous mounarchistes an esprabat de ha manqua enta ha dou tor a la Republique qui coupe
lou chiulèt a las loues pretenssious.
Electous !
Pensats a la Republique enta-u set d'abriu !
soubienéts-pe que pusque Diu ayme la France qui
a permetut au quatourze ouctoubre darrè de hd
arriba en masse a la Crampe deputats républicains ; si s'èm troumpats labéts en aquéste peys,
peramou de las afrounturies e de toutes las forces
emplegades pèr l'administrassiou de quéigt téms,
que-s damoure lou mouyén de s'y tourna en se
biran dou bou coustat, dou coustat de la Republique en anan bouta touts enta Moussu L...
E labéts que pouyram crida chéns nat mechan
pensemén, chéns reproche, e chéns tan de pòu
que Moussu X..., en bous e fiers Riarnés :
Que Dieu protège la France /
E que diseram tabéy,
Aide-toi, le ciel t'aidera.
TOUTOU
de Pes-Tournét.
�LETRES
POUHTICS
LETRE
IO3
XXII
Journal Z'/NDÉPENDANT de Pau
du Mardi 24 Août 1880.
A Argagnou lou dèts-e-nau d'aoûs 1880.
E-m bouléts decha batala û drin sus la boste
gazéte ?
Qu'èri anat dilûs darrè enta-u marcat de Pau,
e ne m'y eri pas trop mau escadut; après abé hèyt
las coéntes, que-m gaha l'embéye d'ana béde ço
qui s'y passabe au Counselh yenerau. Nou m'en
sabou pas mau, qu'y abou drin de dibertissemén
e mous de A... n'estou pas lou qui méy arridou !
Qu'entenouy en aquére assemblade debisa
Moussu lou Presidén dou Counselh, Moussu lou
Préfet, mous de A... e moussu L... que ne sabè
pas dechat la léngue a case, en aquére aucasiou,
histoère de ha drin de letsou a quin meritabe !
Moussu A... qu'abè bahide drin de malici e ù
gran destrouble héns l'esprit de béde aquéste c*p
au Counselh us quoans bisatyes nabèths, qui, de
segu, n'èren pas arribats pèr lou sou grat ni lou
dous sous amies. Tan pis I aquero n'éy pas que
lou coumencemén, « l'entrade dous beryès »
coum disen en biarnés « Biscam e que beyram ! »
Qué s'en y hera, s'y a Diu plats, de méy grises,
mous de A... chens la boste permissiou.
En attendén aquéth moussu qu'a debisat dab
ûe grane mariboulénce, lous escoutedous qu'où
�IO?ì
CATDET DE IIOURCADUT
dechaben trepa, chiscla e crida en baganaut,
qu'où semblabe bahide d'abé coum d'autes cops,
deban û troupèth de moutous, toustém près u
truqua de las mâs en lou bedén sulemén remuda
lous pots. Lous téms que soun cambiats, d'are
enla qu'où sera de segu permetut de ha ûe batalère de quoate hores de sermou chens escoupi deban las gautes ubèrtes dous escoutedous chausits
coum lou roumén deneyat dehéns lou témbou ;
mes quoand sie en assemblades publiques a Pau
ou à Paris enta debisa dous ahas dou peys, que
calera que s'acoustumi a trouba coumpagnous
qui n'auran pas la palpite a la lénque enta-u rebate lou clau.
Aquero qu'où put au nas en aquéth Moussu
acoustumat desempuch bint ans, de ha la plouye
e lou bèth téms au nouste peys de Biar, qui nou-s
bòu pas méy decha mia, en parlan pèr respect,
coum lous ases pou licot ! qu'èts estât bissiat
mous de A., à Orthez e aulhou, toustém coumpliméns ; toustém gausialhes e aumenances, aquero
que-p abè rendut galicous e nou-b bién pas plâ
adare que-b gratin a countre péu e que-b puye
biste la moustarde !
Chou I chou ! drin de patiénce ! que ba calé
cambia de gatous ! que-b ba baga d'are enla de-b
achoala chéns abé besougn de martingale, e que
poudera arriba lou téms oun pouderats debisa
soulét deban lou miralh chéns p'esganurra ! lous
electous que-s carqueran de l'aha a cot de bilhe-
�LETRES POULITICS
io5
tou, « à Sanctus t'aténdi ! » s'abè dit l'aute cop
lou Pierrinou de Chalosse, qu'en y abera autan
ta-us tourds coum ta-us mèllous ! Après Arthez
e Lago, qu'arribera lou tour d'Orthez. Patience !1
Més en ta rebiéne au batalis de mous de A...,
que-s paréch que lou discours de Moussu lou
Préfet n'ey pas estât dou sou gous. Lou discour
qu'ère pourtan bertadè, plèy de resou, brac e
bou. Que bouléts ? Moussu lou Préfet, qu'éy ù
bou républicain n'a pas cridat bibe l'ampire ! ni
mentabut Henri cinq, biélhes e nabes amous dou
boulatye aymadou, e so qu'a dit en l'haunou dou
goubernemén de la Republique qui acounténte la
France (las darrères eleccious qu'en soun la probe), qu'a drin pegnicat Moussu A..., qu'a gahat
la mousque e que s'éy permetut de respoune
qu'ère defendut de mescla la poulitique aus ahas
dou Counselh Yenerau e que la poulitique qui
goubernabe hoèy lou die qu'ère ûe poulitique de
prouscripsiou ! quin troubats la pretensiou ?
Qu'éy bien bertat dit : « Lou tignous qu'apère
galous » mous de A... qui bint ans a, hique la
poulitique a toutes las sauces e qui ne s'en éy pas
yaméy payrat au Counselh yénérau, que l'y trobe
adare de trop, peramou n'éy pas méy la soue qui
prébau ! Aquero n'ou m'estoune pas, més abé lou
toupet de parla de prouscripsiou, peramou bahide que lou goubernemén de la Republique qu'a
plâ hèyt ço qui bien de ha en acassan ço qui
�io6
CATDET DE HOURCADUT
debè esta acassat, qu'éy abé (qu'at tourni dise)
û famous toupet !
Quoand an serbit, sustiencut e célébrât pendén bint ans ù goubernemén qui a coumençat
pèr lou crime de la prouscripsiou la méy inyuste,
la d'ous haunéstes citoyens qui ne-s boulèn pas
decha pana la libertat e decha escamouta la Republique pèr lous gahus e lous esparbès de Decémbre, que sembleré que deberé abé drin méy
de moudestie ! e lou debéy que seré de-s cara e
de-s ha desbroumba !!
Quin caleré apera lous homis qui an hèyt
l'Ampire en aquère noèyt de malur ? qui an pilhat la France, qui l'an hiquade hountouse e esperrecade aus pès de la Prusse ? Nou-s bouy pas
mentabe, qu'éy trop hastiaou. La counsciénce de
touts lous bous Francés qu'en hè yustice tout die
en arcoelhén de méy en méy la Republique.
Mous de A... qua tirât la corde e qu'a entenut
lou sou !
« N'esta pas lè l'esquire au gat ! »
L'hore qu'éy passade oun touts lous sous coumplaséns disèn dinquo-d'are toustém Amen ! a las
soues paraulettes apelhades en diménye ; que las
eau ana pourta aulhou.
Nous autes paysâs e artisâs que disém tabéy :
A men !
Més Amen au bou goubernemén de la Republique I
Amen ! aus bous républicains qui tribalhen
�LEXB.ES POULITICS
enta-u bèy de touts a las crampes de Paris e aus
counselhs yeneraus de la France !
Amen ! aus bous administratous, préfets e
sous-préfets embiats pèr lou pays enta ha ayma
la Republique !
Amen 1 Amen ! Aaunou ! Aus homis de pats !
de luts ! de libertat ! de sapiénce !
Amen ! e couratye ! e que cridam amasse :
Ribe la Republique ! ! !
Moussu,
Enta diménye, si-b plats de-b biéne tira la part
d'ûe garîe coèyte au toupî dab miussats au eu,
arribats pòu camî de hè, que tringleram louncademén enta la Republique e a la santat dou nouste nabèth counselhè yenerau lou nouste goalhar
députât Moussu L..., qui sap tan beroy hiqua lous
qui batalen de trubes a la loue place !
Sinou, lous arrasims que couméneen de rousseya au casau, que p'en sauberèy û pèyroulét
quoand sien madus e que p'ou pourterèy en
p'anan touqua de mâ.
Serbitur, moussu.
BERNATOU,
Escloupè, à Argagnou.
�108
CATDEÎ DE HOURCADUT
LETRE XXIII
A Argagnou lou dus d'Aous 1881.
A Moussu lou Méste
de YIndépendén a Pau.
Quine calou, Moussu, pas ûe goûte de plouye
desempuch û més ! que-b prègui de créde que s'a
beroy sudat l'esquîe en segan lou roumén, e en
han l'arredalh ! Per aquero que-s paréch que lou
goubernemén nou-s crét pas prou gourpits, pusqué m'an dit qu'a coumandat las elecssious dous
deputats enta diménye en quinze ; bahide que-s
pénse qu'éy enta nous autes û dibertissemén !
En ta-b dise franquemén la bertat, que trobi
aqueres elecssious drin prendibes ; d'autes cops,
que s'en y debisabe dus més ou très abans lou
tèrmi, que bedèm passeya lous candidats e lous
lous amies pèr lous bilatyes lou diménye à l'auberye e soubén enterdemièy, que s'y bebè quauque cop de bî, d'aquéth bî qui ne sentibe pas lou
couyre, qu'èrem drin apercebuts de so qui s'y
passabe !
Adare que s'apère haut ou bach abé la corde
au coth, e en pe demandan escuse que diserén
que bolen gaha lous electous lou pich au bénie !
bam ! bam ! quin ba esta la pichade !!
Y ba abé amaturs ? pèr nouste nou s'y maute
pas arré. N'aberi pas toutû yaméy credut d'abé
�LETRES POULITICS
autan de rèyte d'homis enta d'aquére beroye place
tan ayside.
Horte pague ; boune bite e haunou ! pas trop
de coéntes ; birats dou rét e de la calou ! diberti-s a Paris ! e biéne ha bacances d'aquéres gourpides de quoand en quoand dou coustat de case !
Praube labouredou !
Quin choès dap la toue galère, tu n'as bacances qu'a la hosse, après abé trimat dap magre
hartere enta-u bénte, e lou cerbèth toustém en
turmén de la grêle e dou mechan téms enta las
récoltes ; aquero qu'éy la toue part ! Més cade ù
lou sou mestiè ! e de segu nou-s plagném pas ;
qu'abém tabéy quauque cop pèr las campagi es
drin d'haunou, e p'ou rés de las elecssious, que
s'y plau de tout coustat cops de chapèu, que lou
sou qu'en bat escuragnous ! Que-s dan toucades
de mâ chéns pòu de la gale e chéns guigna si las
abém cascantes ! que-s truquen sus l'espalle
chéns hasti ! e finalemén labéts (so qui éy que
l'ourgulh) que-s sémble en repéchan que la garbure de case qu'éy méy chucouse, e lou lard
ménch ransut. Peguèsse de quésle mounde ! Que
preném tout aquéro pèr mounéde de cours !
Pourtan la gazéte qui-b hè countre-carre à Pau,
qu'a dit aquéstes dies que Moussu X... nou-s presentabe pas méy enta la place de députât, coum
d'autes cops. Habille homi Moussu X... Qu'a sentit la poudre coum disen pèr assiu e coum aquéth
defun renard de l'ancién téms, qui troubabe que
�IIO
CATDET DE HOURCADUT
lous arrasims n'èren pas madus peramou qu'èren
hore de pourtade dou sou mus, qu'a la sayesse
aquéste cop de-s damoura a case ; you, n'ou
trobi pas brigue bèsti, que s'a pensât bahide, qu'abè desempuch quoate ans a, segoutit prou
lous plechs chéns amassa las amoures. Que-b
demandi drin, Moussu, quin proufièyt n'auré
abut de bate la campagne, de courre Sagorre e
Magorre e lou Moun-de-Marsâ, enta espraba de
goarda las bouts d'où téms passât, de counserba
lous electous qui s'escapen dap plasé enta la Republique, d'aquéth gran partit qui-s desbande
tout die, aperat mau a perpaous Counserbatou i
Enta qui aquére besougne en baganaut, enta qui
si bou plait, lou patac, si eau damoura sus lou
carrèu. Enta qué Mous de A..., que trobi encoère
en dus ans quauques credéns abugles enta la soue
eleessiou dou Counselh yenerau, qui-ey reglade
d'abance en fabou de la Republique ? Enta counserba û drin de sendè sus aqueth camî escuragnous ! N'arrèsten pas lou gabe ! Que lou qui
boulhi haunou que-s douni péne ; Moussu X...
qu'éy bahide arregoulat de ha aquéth yoc tan a
pèc e qu'a resou, coélhe lous trucs quoand lous
autes, méy enteressats, damouren darrè lou
plèch, qu'éy û triste méstie ! Bire Vaste qui nou-n
taste ! Atau que dits l'arrêpouè biarnés, Moussu
X..., nou bou pas méy bira chéns tasta ! lou qui
aye coénte que troti !
Oun èts doun candidats counserbatous ? Oun
�LETHES POULITICS
III
èts doun candidats dou drapèu blanc, oun èts ?
Nou dèchit pas doun lou cam libre au partit de la
Republique, que-y boulém ha-y ûe partide coum
d'autes cops, que la boulém gagna en se batén,
autedemén que bam bade fenians e que s'y ba
bade garrampes a las cames e péus a la lenque !
Embiat-mé quauque noubèle de las elecssious,
que-m pénsi que s'en y tournéye dou coustat de
Pau. Pèr assiu nou-b poutch debisa que de la
récolte, la habe e lous milhocs qu'an sét, si poudets ha drin picha lou cèu que-s haréts serbici,
qu'abém encoère méy besougn d'aygue que de
candidats, las calles, las pourrutes e lous perdigalhs que hoeyen dou sequè e nou dèran pas
coénte aus cassadous lou die de la permissiou de
la casse.
Autedemén toute la yoenésse que-s desberléch
après abé hèyt en règle la hèste de la Republique;
que cou de hèste en hèste tout diménye ; e lous
gouyats e las gouyatcs, mènats e en cantan que
ban pitnela aus bilalyes besis, en s'en tournan
ensudourits més yaméy gourpits, que hèn aus
pegnics e a las estorses darrè lous plèchs, bire
debath ! bire dessus ! en plà hasén toustém chéns
escandale ; e se-s trebuquen qauque cop, la cadude n'èy pas yaméy mourtèle ; l'herbe qu'éy û
tan bou couchî !1 s'y a mascadure, n'ou eau pas
medecî, drin de remèdi de passiénee, que goaréch aquéres escherbigades e aquéres galhères
�112
CATDET DE HOURCADUT
miélhe que toutes las poutingues dous apouticayres.
Moussu, que-b souhèti santat e que-b saludi
de tout lou mèy coo.
BEBNATOU,
Escloupè, a Argagnou.
LETRE XXIV
Du lh Octobre 1882.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Mercure d'Orthez.
Oun soun lous deputats dou peys ? Ne-s mauten pas méy que si eren mourts ! Desempuch ballèu dus més qui soun tournais, bahide gourpits,
de Paris, nou-s bedém pas ni debisa, ni escribe.
Pourtan, que léyen sus las gazétes qu'en d'autes
pars que-s manéyen e que biénen dise aus electous, en reuniou ou pèr escriut, so qui an hèyt
a Paris aquéste darrè biatye e so qui bolen ha
encoère. Lous noustes, arrèy ! oun soùn ?
Bahide, qu'ous ba calé ha tabardeya p'ou qui
cride héns las biles, e ha-us cerqua pèr las cam
pagnes p'ous mande-coumùs, ou héns lous boscs
e lous sendès pèr lous gardes. Que-s seran lhèu
tabéy desbroumbats héns lous camîs de hè, e
qu'ous y ban lhèu trouba adroumits en arrouncan
dessus lous siètis ! Més, tabéy, perqué ous y carréyen tan a bou counde ; dèts liures pèr més ! E
�LETRES POULITICS
sabéts, Moussu, que si abi aquéth abantatye,
que-m y prouseyeri beroy e que-m y damoureri
toustém héns aquéres boitures ! Qu'y heri la
cousine , lous repèchs, la couchade e la lhebaae,
en m'estaubin de la patente, de las charyes e de
la manobre, e que-m passeyeri coum û réntiè de
l'û cap de France a Faute, lou die oubrè, lous
diményes e las hèstes en naou, hore de la plouye
e dou mechan téms. Cén bin liures pèr an ! nou
bau pas la péne de s'en passa. Més la biasse qu'éy
toustém enta-u praube !
You, nou sèy si lous deputats an mandicat
aquére fabou en despièyt dous poutèus qui soun
plantats s'ous camîs, dap l'escriut : « La mendicité est interdite, etc.. » ou si las coumpagnies
dous camîs de hè lous an hèyt aquére gauyou de
si medich. Que l'aberén debude mileu ha drinou
aus paysâs qui n'an pas lous galabîs autan escarps coum aqueths messius, qui n'y escoupéchen pas toutû dessus. Franquemén, lous paysâs
qui balhen drin méy de proufièyt au camî de hè,
en ban carreya en pagan las marchandises qui
sorten toutes, haut ou bach, de la terre, la caus
de tout e la grane e boune may de poupe dou
mounde entiè, e qui sèrben enta la bite, enti
l'industrie, enta-u coumèrce, en han praba lous
gagns de las coumpagnies.
Més, pèr aquero, n'èm pas toustém plâ demiats
au camî de hè. Si, pèr malur, n'èm pas en reggle,
soubén a pèc, ou si arribam en retar enta préne
8
�Il4
CATDET DE HOURCADUT
lou bilhet, que-s barren lou frinestou s'ou nas
chens demanda escuse, e que eau piela patiénee
dinquo l'aute trî. Lous deputats, pèr dèts liures
lou més, que soun tresumblats. Aquiu dehéns,
l'haunou n'éy pas ta-u qui pague lou méy ca ;
atau que ba encoère lou mounde 1!
Si lous defuns purmès rèys de France, qui-s
hasèn carreya sou bros pèr lou bestia, tournaben
rebiscoula sus terre, que-s harén bahide touts
deputats enta abé lou plasé de ha passeys e campagne sus de bous couchîs, pèr ûe pistole pèr
més, e de-s yase dehéns de beroyes boitures en se
han béde la frimousse aus publes de la plane e de
la mountagne, e aus electous de la bile e de la
campagne, de la carrère e dou bourdalat ; que
serén esmiragglats de quero, e nou boulerén pas
méy mouri ! Lous deputats de la pistole que-s
trètten coum si èren rèys, perque lous rèys nou
pouyrén pas esta deputats ? Sounque sé hesquim,
nous autes tabéy, touts deputats enta poudé ha
merterou dap la familhe, e lou mayram, en camî
de hè, a petit prêts ! !
Quoand bam doun sabé so qui s'é hèyt a Paris,
a la Crampe, pèr aquéths oubrès tan ahoecats pèr
las elecssious, decap lous ahas de la France ? You
que souy curious de béde tribalh de counéche so
de hèyt, de sabé sustout so qui ne s'é pas hèyt, e
so qui-s ba ha.
E ba toustém esta arrèy de hèyt ? N'enbiam
pas tout a fèyt lous homis enta ha a las quilhes
�LETRES POULITICS
n5
dap lous ministaris, ni ta-us desapita a tout birecoudét a cop de bolou, més, au countrari, enta-s
enténe amasses, enta ha biste de boune besougne
e toutes aquéres lèys en retar, demandades, proumetudes, e atendudes desempuch bèth téms a,
lèys s'ous tribunals e lous yutyes, lèy militari,
e ùe pièle d'autes lèys qui atenden en tiran la
lénque.
Bahide aquéths messius ne soun pas noumats
enta ana badalha sus lous burèus, ou enta-s estira lous bras decap enta-u soulè !
Quines crouchides, Moussu, enta traba tan las
lénques e enta manda tan de bacances 1 Nou bouy
pas lheba boutigue de bandatyes, de pòu de la
débite !
Goardat-pé de la desbroumbe, deputats dou
Biarn e d'aulhou ! la councurrénce qu'éy -a pourtade enta las purmères elecssious. Debisats, escribéts, parechéts, maneyats-pé, que seré sourdèys, se-b dechaben a case I
Debisam d'aute cause, Moussu, pusqué lous
deputats soun tan carats.
En abéts pèr boste de quéres fausses debotes
qui soun toustém hiquades héns la glèyse en ta-s
ha béde lou proupiau ; que ban misseya tout matî
en leyén a bèths cops, lou libe de la par rembèrse ? Nou-n saben pas bahide méy, e que bolen ha
coum las granes madames bagantes ta la deboussiou.
Quoand passen sus las carrères, enta-s ha créde
�CATDET DE HOUSCADUT
quauqu'arrèy, au légume, que faramandéyen o
que pihalhen en cridan francés dou bastar. Que
hèn arride de pieytat ! Que pratiquen l'amou dou
prouchén en lou maudisén, qu'an hasti dou
praube malau, que s'en arriden quoand y arribe
miscat au besî, peramou qu'an l'arrauye, l'embéye e la yelou héns l'estoumac ; quant à la caritat, que la hèn en hiquan lou barroulh darrè la
porte enta-u praube peramou que l'aganidè que
las crudagne.
De quéths pregaris de pacouiilhe, de quéres
guilhésques que s'en deu arride lou boun Diu, e.
de quéres debotes de cinq au so lou diable qu'en
estournéguc û toumbaròu tout matî en las goardan û cor d'ihèr.
Pèr nouste n'abém pas de quére marchandise
de countrebande, peramou que las fumèles que
soun coentades pèr case, que tribalhen en apapuchan lou canalhè, en han bouri lou toupî, en
han repêcha la minyance de la parguîe, e que-s
gagnen bahide autan Ihèu lou cèu coum aquéres
debotes qui cérquen noèyt e die lou boun Diu a
tastuques. Que m'an dit que las biles qu'en èren
empouyarnides ; si bertat ey, nou p'en hèy pas
coumplimén.
Més, n'èm pas counténs per aquero de quére
rèyte ; la plouye que s'a negat las bignes e lous
cams, l'arredalh qu'éy goastat, l'arrasim halhat,
la habe tacade, lou milhoc entecat. Praube i
mechan bî que calera bébe lou qui-n hiqui au
�LETRES POULITICS
117
chay, ha petits dinès de la récolte e de la catabe !
Urousemén la calou e lou sou que soun tournais,
bahide que s'y pouyra arnaqua ûe boune semîe.
Bibe la Republique toustém, Moussu, e lou
boste serbidou.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
LETRE XXV
Elecssious dou 12 d'Aoûs 1883.
A.us ELECTOUS DOU CANTOU D'ORTHEZ,
Nou souy pas tout a fèyt mour, e n'èy pas embéye d'ana serbi encoère debath terre de brespè a
las talosses, Arridém doun drin pusqué, dap céa
chegrîs, nou paguen pas û déute, e, en despièyt
dous limechours qui hèn nègre en pensan blanc,
dechats-mé pré ne plasé en bienen debisa drinou
dap bous autes.
Que-y arribe elecssious, que p'en èts drin apercebuts pèr las bésites dous moussus de la bile.
Qu'en y a de dus escantils ! Lous ûs que-b abisen, tan per tan, quoand y a elecssious, — e, labéts, que-b tiren poulidemén lou cop de chapèu
— lou reste dou téms, au marcat d'Orthez, ne-b
counéchen pas mey, e que-b guignen de trubès ;
que soun lous tracassiès ! Lous autes, que-b debisen en toute sesou, chéns ourgulh, que-y aye
elecssious ou nou ; n'espien pas si abéts las mâs
�CATDET DE HOURCADUT
terrudes ta pe las touqua ; que soun serbissiaus
e coumus, e nou hiquen pas lou barroulh darrè
la porte en ta-u praube mounde ; que soun toustém bistables. Que soun lous noustes amies !
Que-b prègui de ha drin de choès aquiu dessus.
Moussu A..., que bòu tourna esta noumat
Counselhè yenerau. La pretenssiou qu'éy grane
pèr û moussu qui a boulut trafiqua de nous autes
coum d'û troupèth de bestia, en anan cerqua a
l'estranyè Moussu
Lou Rèy nou biencou pas;
que senti la poudre, que bedou que lou puble entiè que-s lhebarré countre éth, en se soubienén
dous rèys, lous sous arré-payrans, dous noubles e
dous segnous de l'ancién tems, qui desmabèn
lous fruts e las récoltes, qui-s serbiben dous gouyats enta sourdats, dous bielhs enta trima la galère, en ta hodé las loues terres, e, de las gouyates
ta las apoutya !! Si aquéth rèy n'éy pas arribat,
n'éy pas la faute de Moussu A
, qui a pergut,
bahide, labéts l'aucasiou d'esta menistre en pè,
e que l'éy aparit coum ad aquéth praubét qui
demandabe la caritat s'ous pourtalèè en desquilhan lou chapelét, e qui cridabe quoand l'ardit
n'arribabe pas : U pater de.... fichut !
Nou boulerats pas, bahide, toustem serbi de
barcalhous aus embissious ahamiats d'haunous,
de places e de fabous, enta-us ha puya au bèc de
l'escale.
Quin troubats aquéth serbidou dous bostes. interès ? Nou eau pas crida tan coum hè sus lous
�LETRES POULITICS
tèyts e sus la soue paperole embrumade dous
bèys qui a hèyt au cantou. Héns la mîe ignourénce, n'en èy pas entenut encoère mentabe nat !
niés nat ! nat I Aus fèyts qu'èm ! Paraules, paraules tout aquero ; lou ben que s'en las porte, e
que-y a mouyén d'en dise e d'en ha pèr la bouque, e, en parlan pèr respect, coum crabes caguilhes 1
Pèr aquero n'éy pas yenat de la lénque Moussu
A... La maryoulère n'estou pas care de cinq sos de
l'abé coupât lou hiu. Qu'éy amacat de debisa
quoate hores d'arrelotye chens escoupi ; més, batalis, tout aquero. Que-y demoure après ? Bechigues plégnes de bén qui-s crèben au purmè chac
d'esplingue. Que passéye pertout, dus ans a,
coum û parrouquet beroy emboucat, la mediche
coumplénte, oun mentau sustout la reliyou, las
escoles chéns Diu, etc., etc..
Nou sèy pas se lou boun Diu l'a carquat dous
sous ahas, ni se l'a oubligat de courre Sagorre,
e Magorre e lou Moun-de-Marsâ enta-d ana debisa
p'ou sou counte ; nou bouleri pas ha afroun au
boun Diu enta créde qu'a besougn, enta-u defénde, de coumis-voyajurs coum Moussu A... Lou
sou poudé qu'éy hore de la nouste pourtade, e, se
poudém debisa dap éth que saurém bahide, que-s
déu trouba estounat de quéres petites e praubes
embitious qui-s mauten sus terre e oun mesclen
chéns bergougne lou sou nouir. e tan de reliyou !
Qu'abéts entenut ou qu'entenerats, en las soues
�130
CATDET DE HOURCADUT
réunious, Moussu A... debisa de tout aquero.
Nou-b disera pas auta lèu qu'éy damourat dinquòu darrè moumén a Paris, enta bouta au Sénat,
countre la lèy sus la magistrature, qui bien d'esta
boutade pèr lous deputats e senatous republiquègns, lèy qui ba perméte au goubernemén de
cambia û drinou dusquoans yutyes e d'ous ha
passa au sédassét, Moussu A..., que dits que bòu
tan lou bèy dou peys, que boulé decha en place
touts lous mayistrats, lous sous amies de l'ampire ! Nou sèy pas si abéts, arrés, a p'en plagne ;
you, qui ne souy pas ni cassedou, ni pesquedou,
n'èy pas yaméy anat pesqua nade coundamnassiou au tribunal. Que-m hè gay de hoéye de quéth
parsâ !
Las escoles chéns Diu ! qui bòu aquero ? Nou
soun pas lous republiquègns qui bolen sustout,
au countrari, que lous reyéns que balhin de bounes lessous de mourale aus matnatyes, enta-n ha
de bous citoyéns ; qui bolen que lou curé qu'ous
ensegni la reliyou e lou catrechime, coum éy lou
sou debé, e qu'en hasqui de bous chrestiâs. Cade
û lou sou méstie ! lou reyén a l'escole ! lou curé
à la glèyse, haunourade enta-u boun Diu e respectade p'ous homis. La Republique qu'éy l'amigue dous bous curés qui bolen la pats dou boum
Diu sus la terre, e qu'a puyat la pague d'ous desserbans de la campagne ; qu'en la dében esta
recounechéns. En dahore de quero, touts lous
�LfiTRES POULITICS
trachamandis, toutes las malicis que soun afrounturies, arrèy méy qu'afrounturies !
Més, après tout, e enta-us electous endiferéns
qui n'an pas d'oupiniou, que-m sémble que deberén abé la dous lous interès enta-s hiqua dou
coustat dou manye !
Oun éy lou manye !
Nou pas enso de Moussu A... s'a abut lou bras
loung dou téms de l'ampire, quoand hasèn lous
ahas amasses adare qu'éy manchot. Nou y a pas
mouyén de tira sang d'ûe arabe !
Desempuch lou téms, decap a las tabous ou aus
serbicis a rende pèr Moussu A..., l'enemic dou
goubernemén, que-y a mouyén de dise bertademén : Si abéts besougn d''arrèy, sabiéts ta nouste !
(d'arrèy, enteném-se plâ) Las soues demandes que
serén escoutades de la par remberse ; que caleré
esta hòus enta créde que lou goubernemén de la
Republique, qui bòu hiqua pèr terre, que bouilli
ha l'amou dap éth ; e la soue proutecssiou que
heré l'efèyt d'û cataplasme sus ûe came de boys,
e coum la crouts deban lou mour.
Qu'éy toustém téms d'atrapa l'a gale ! Gratém,
que-t graterèy ! sé dits l'arrepoue. Las fabous enta-us amies, la yustici enta touts, coum abè hère
beroy dit en francés lou nouste députât republiquègn, Moussu L...
Que heréts, en touts lous cas, d'û Counselhè
yenerau qui passe toute la souo bite a Paris, eoum
Moussu A...? Oun bouléts ana-u cerqua au maye
�122
CATDET DE HOURCADUT
besougn ? Que-b caleré louga las botes de set lègues dou becut en ta arriba, encoère après l'hoie
passade. E ne-b souhèti pas d'abé l'esdeyoa auta
loégn : las déns que-b baderén lounques, e lou
guisè que se-b bousseré ! Nou bouy pas, de segu,
oubliga Moussu A... a s'arrefounde, niés, senatou a Paris e counselhè yeneral a Orthez nou pot
pas ana ! nou y a pas mouyen, dap û bounét,
d'apriga dus caps !
Que s'y presénte hurousemén candidats republiquègns enta luta countre Moussu A .. e lous
sous amies...
Que soun :
Qu'ous counechéts touts. Ne soun pas ourgulhous e qu'auri pòu d'ous ha bergougne d'ous
habla assiu dessus. Qué damouren a case,
aquéths ! porte ubèrte a dus batans enta-us serbicis, ta-us counselhs, e, so qui n'éy pas a mespresa, enta nous autes labouredous, enta la santat
dou mayram. Que soun lous amies dóu goubernemén de la Republique, e la mâ héns la mâ dou
puble, nou bolen pas ni rèys, enta méstes, ni
muséts, ni cabestres, ni premedéres enta las
counciénees.
Dap la Republique que bolen :
La luts e la libertat !
Lous autes que bolen l'escurade e las trabes.
E bouléts esta trabats ?
�LETRES POULITICS
E credéts que-y a mouyén de ha ùe boune soupe dap û cailhau e dap drin d'aygue clare ?
Qu'aymats méy pèr choès, ûe boune garbure,
hèyte en û toupî pla adoubât de bou fourratye e
d'û talhuc de car déu grèch !
Chéns coumparésou, la candidature de Moussu
A... qu'éy lou poutaye de calhau !
Boutan touts
Bibe la Republique.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guiroum.
LETRE XXVI
Dou 9 d'Aous 1885.
A Moussu l'Escribâ en pè
dou Petit Républicain de Pau.
Héns lous bostes burèus, touts escounuts de la
calou lous ridèus que-b oumpréyen, e aquiu, au
frésc, que-b aparéch de ha û petit bèc ou de fuma
quauque pipote, en harrupan ûe boune tasse de
cafè. Quin plasé n'abéts pas, lous Moussus, de-b
estaubi adayse pèr la bile dou sou qui-s brulle
l'esquîe en segan au mièy de la plane ensoubacade. N'entenét pas lou cascaréth de la cigalhe qui
cante l'estiu, estuyade héns las hoélhes dous arbous.
Ziu ! Ziu ! Que so qui bòu aquéth auyamiot ?
E hè despièyt a l'arroumigue qui tribalhe coum
�124
CATDET DE HOURCADUT
dise l'aute cop l'aut en amassan la soue petite bloque enta passa l'hibèr ? Ballèu petite cantayre de
cigalhe quoand ayis prou houleyat dessus las
branques, que te la calera coussira enta mandica
dues brigalhères, quoand las tourrades te hèsquin acaba la cante qui-t sémble de ha dura toustém !
Beroye cigalhe, apères aumén decap ta case
lous deputats enta biéne ha aus electous ûe pièle
de gausalhes e proumete-us méy de lar que de
pâ !
N'an pas besougn de tu ta tourna pèr assiu ;
las elecssious nabères que s'aprochen, e que s'én
y ba aplega û eschami. Aquéths embeyous nou
manquen yaméy : qu'éy ûe tan beroye place,
aquére place de députât ! Haunous ! fabous ! bou
ne pague ! petit tribalh, arrèy n'y manque, diu •
quo la permissiou de courre Sagorre e Magorre,
pèr déts Hures pèr més, sus touts lous camîs de
hè, en se prouséyan sus de bous fautuils de l'û
cap de France à l'aute.
Tu, cigalhe qu'en aberés bergougne, bahide,
més que despièytes lou cami de hè, e que t'en
arrits en cantan quoand lou béts passa dou bèc
dous publiés oun sauteriquéyes coum lou gat es
quiròu, de tuste en tuste. Que s'en y passéye pèr
aquiu dehéns, moussus de tout escantilh. Qu'en
as bis mantû dap drin de ribantou rouy a la poulacre, e lou bénte que se-t en crebabe d'arride de
�LETHES POULIIICS
125
quére liguéte gagnade a bèts cops au cor dou
hoéc.
Counsoulé-t praubine, cante toustém en t'esperrequan, lou bèth téms, lou sou, la luts e la
calou. Ziu-Ziu ! hè haunou, lou cô countén, a lu
obres dou boun Diu ; nous seras pas yaméy decourade, bahide peramou nou portes pas chenilhe !
Electous ! n'aberats pas payrance de candidats;
qu'en y sourtira coum escarbalhs de d-eb->t
re, que s'en y ba ha, en parlam pèr respècl, coum
crabes caguilhes. De toute coulou, de toute coundissiou, bielhs e yoéns, praubes e riches, tors e
boussuts qu'en y ba camina û reyhnen. Bounapartistes ! Rouyalisles blancs e blus ! Républicains
de toute payère ; lous ûs que s'apèren oportunistes, lous autes radicals, qu'es aco ? Praubes moutous que scram toustém lounuts e minyats de câs
e de gats... Qu'éy la coustume !
Pourtan, û cop pèr toutes, que caleré plà causi
e demanda ad aquéths messius so qué bolen ha.
so que bolen tiéne ; lou téms de debisa e d'escribe
qu'éy passât, que eau ha en han !!
Qu'abém besougn de pats, d'espargne e de tribalh ; nou eau pas méy ana blaga a la crampe de
Paris de grans discours après abé lou bénte a loc
d'û bou esdeyioa ! Discours e beroyes paraulétes,
tout aquero que dure a cade eleessiou pendén
quoate ou cinq ans chéns nat proufièyt, e nous
autes que trimam pèr assiu en creban de rèy te
�126
CATDET DE HOtJRCADUT
en demouran toustém au medich piquedis, e
que-s boèytam la bousse ta paga las charyes, e
que tiram la lénque en piquan la talosse !
Messius lous candidats, nou eau pas méy batala adare n'abéts pas méy a-s prouméte de ha tira
lou rebitouère ; bam so qui-s bats hiqua au cap
de l'am ?
Nou boulém pas toustém creba de misère ; nou
boulém pas toustém béde lous noustes maynatyes ana péri dou canou ou de malaudie en peys
eslranyè ; nou boulém pas guerre ni près ni
loégn. Que boulém bibe tranquiles a case, en tribal h an haunestemén.
Si lous nabeths candidats enta la députassiou
n'ous bolen pas engatya dou lou tribalh ta-s ha
abé la pats, l'ourdi, l'ecounoumie e la yustici,
que poden demoura-s a case !
Dinquo las purmères, Moussu, en pe han haunou.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns
LETRE XXVII
Dou 7 de Mars 1886.
A Moussu l'Escribâ en Chef
dou Petit Republiquègn, a Pau.
E doun Moussu ! abéts audit canta... lous electous de Landes e d'aulhou 1
�LETRES POULITICS
I27
Dou cap de la Chalosse dinquòu houns dou
Marencî n'éy pas estât qu'û gran orit, lou crit de
Bibe la Republique ! Haunou aus baléns electous
landés !
La Bepublique, desoundrade pèr toutes las ga
zétes mounarchistes, acoupide pèr ûe bande d'à
frounturs mesclats de bounapartistes, e de rouyalistes de tout pelatye, maucutade pèr touts lous
caperâs qui biben dous sous dinès chéns hasti
dou berdét, qu'éy sourtide méy goalharde que
yaméy de quéste darrè gran coumbat. N'èren pas
doun lous pregaris, ni lous cièryes aluquats per
certengn candidat malhurous qui abèn manquât !
Que bouléts, Nouste Dame n'éy pas bahide toustém de boune humou !
Dèts e sèpt elecssious toutes republiquègnes c
ûe ad arreha qui-n sera tabéy. Quine respouns?
a tan d'escarnis, a tan d'enyuris, de toute aquére
hastiale assoussiance de yens ahamiats de regaha
las places pergudes, chibaliès, marquis, barous
de countrebande e pedoulhs arrebestits, touts hiquats héns lou medich toupî, mesclats héns la
mediche méchante sauce empousoade.
Brabe e boune republique ! Be eau qu'ayes l'esquiau tilhut, e las arredits pregounes en t'at bira
de tout aquero! De quoant de malhurs n'ères pas
doun tu l'encause héns la bouque de quéth eschami d'haunéste yén !
Brabe, méy que brabe Republique qui apasture
�128
CATDET DE HOURCADUT
las bipères qui la hissen ! qui neuréch au sou ar
resteliè lous emplegats qui la hèn dou mau !
U bou cop d'escoube aquiu dehéns e neteya lou
parguiau !
Si you abi û baylét dap soutade, qui s'en anassi tribalha lou cam d'aulhou au loc dou mèy,
qu'où hiqueri biste dehore a cops d'esclop oun
pé poudéts pensa !
Qu'éy ûe trop grane peguésse d'ayda a ha lous
foéts en ta-s ha foueta !
i
Si plabè trop, qu'ère la faute de la Republique !
si prigglabe, si tourrabe tabéy ! si las récoltes
manquaben, si la bigne ère malaude, si lou bestia nou-s benè pas, s'y abè colera, frèbe ou malaudies, qu'ère toustém la faute a la Republique.
De touts lous afrounturs qui hasèn courre aquéres méchantes noubèles, lous ûs qu'èren de méchante fé, e lous autes que repipiaben !
Crise dou coumèrce ! crise de l'endustrie ! crise
de l'agriculture ! tout aquero peramou de quére
malédite Republique ! Electous credéns nou-b
hasèn pas guigna dou coustat dous autes peys de
la terre demiats pèr rèys e amperurs, e oun la
misère éy hère mey grane qu'en France !
You nou bèy pas oun éy pèr assiu tan grane la
rèyte, tiéts, Moussu, si bienéts en ta-u marcat
d'Orthez, que-y trebuqueréts paysâs, méstes e
bayléts, plâ bestits, plâ bugadats, e qui ne-s payren pas de frequanta las aubèryes, chéns amucha
misère ; qui biénen repêcha drin de bou frico, e
�LETRBS POULITICS
I2Ç)
qu'où ban debèrse au cabaret en s'arresquan
la ganurre dap de bou café, pousse-cafè, bière, bî
rét, bî caut, licous e brullo ; se n'abèn pas dinès
héns la bousse que harén bahide misse bâche en
se sarran la sinte de la culote e en anan dessassequa-s a la houn.
Diu me goardi d'ous béde mau coupe de quero !
lous qui-s dan péne, que dében tabéy préne quauques plasés, hurous lous qui ous poden coelhe
pèr la sesou, méy que méy a bint ans qu'ous
abém hores de la pourtade, e quoand lous abém
au ras, lous bint ans qu'an hoeyut. La bite de
l'homi qu'éy atau talhuquade pèr mièyes, la purmère mieytat, a bèth cops, qu'abém déns chéns
frico e a la darrère, qu'abém frico chens déns !
Si bedéts, doun tabéy, Moussu, pèr lous noustes
bilatyes, las sourtides de misses e de brèspes, lous
oelhs que-b amucherén las fumèles coussudes,
las gouyates luséntes, finemén caussades de bères
boutines bernissades, qui-s sémblen a las choques
groussières de las défuntes mayrânes coum lou
coucuth a l'agasse. Que soun tabéy afeytades de
pelhe nabe, coèy fades de séde fringalhade, mesclade de petits esquirous nègres e brillans coum
barbòus de luts. Pèr se coeyfa que s'y enténen, e
ta-s afèyta doun ! Tiéts, Moussu, si las noustes
gouyates abèn counégut lou Paradis terrestre dou
téms de la défunte madame Ebe, que serén estades capables de-s ha û deshabilhè coumplèt de
quéres famouses hoelhes de higuè, doun lou bra9
�l3o
CATDET DE HOURCADVJT
boulas de pay Adam e la soue hémne nou-s saboun ha que debantaus coum mouquerétes, ta-s
bira dou hisou dou sèrp !
D'oun sorten doun lous dinès de quéths beroys
proupiaous ? N'éy pas bahide de la rèyte de quére
sourcière de République !
E las nouces ! E lous bals de quéste carnabal ï
nou s'y enten de tout coustat que cops de timbale
e cops de pistoulét ; pertout, lous diményes, lous
embits, las cheminèyes que humen, las padèies
que chisclen enta las caussères, lou frico que sabouréye e que-s passéye pèr dessus las tabalhes,
las piquétes que talhuquen, e lous glabiaus que-s
desbertéchen !
Ey misère tout aquero ?
Tiéts, Moussu, qu'éy ûe hounte, qu'en y a enta
bade arrauyous d'enténe debisa tan de trubès e
dise e cscribe tan dou mau de la Republique e
dou sou goubernemén !
B'abéts bahide leyut sus las gazétes pudénte?
de quéstes darrères elecssious, barreyades pertout,
que la Republique que courre a la bancaroute, que
las finances qu'èren bâches, mau demiades, e que
tout qu'ère pergut en France.
Perqué doun lous richars mounarchistes e qui
lhèben aquéths alèps prèsten lous lous escuts a la
Republique, au loc d'ous coullouqua aus peys
estranyès de mounarchie ? Que s'en goarden
bien mielhe, que saben que poden droumi tranquiles dap la France Republiquègne enta pague
�LETRES POULITICS
3I
I
doure, e que serén amaquats de perde, dap lous
autes estats, ampires ou royaumes. E chéns bergougne que tournen lou bèy per lou mau, dap
las maledicssious a la loue beroye coustume.
Si n'abèn pas counflénce, que s'arrerén la baquete !
Nou-s eau pas méy decha-s embriaga, ni espauri, coum an hèyt lous electous basques e biarnès pèr aquéstes darrères eleessious d'ouctoubre,
pèr toutes las afrounturies desquilhades pèr las
bouques a las gazétes dous homis de la réacssiou.
Que eau ayma la Republique e que la eau sustiéne
en despièyt dous afrounturs e dous caperâs !
Bibe la Republique !
Que-b toqui de mâ, Moussu, e au plasé de-b
béde.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns.
LETRE XXVIII
Sen-Guirouns lou 26 d'abriu 1898.
Aus
ELECTOUS DE L'ARROUNDISSEMÉN D'ORTHEZ,
Dap lou gayhasén printéms, dap las houringles gauyouses e lous escarbalhs brounitès lous
candidats que soun arribats, serbitur ! Beroy
téms qu'an ta courre las biles, las campagnes,
lous bourdalats, lous coûts e lous arrecouts. Lou
sou que rousséye, lou cèu qu'éy blu, sus las pra-
�CATDET DE HOURCADUT
des l'herbe tegnère que pousse, las flous que puntéyen, lous lapîs que s'y debertéchen, lous pourîs qui pitnéten en anhilhan, e lou petit mayram
qui n'an pas encoère lous ausèths que tournéyen
a l'entour de la may en la boèytan lou braguè
tan qui poden ; lous ausèths que hèn l'aniou e
que gourguéyen tout choaus. Lous plèchs empouyarnits de flous blanques s'ous brocs que sabouréyen. Lous arbous dous casaus e dous beryès
que soun tabéy roses e blancs dap grane mustre de
frute. Lous boès s'ous cams qu'apregountéchen
la bouyade, qu'aloguen la terre ta-u milhoc e la
las mounyétes e que canten, counténs, en touquan lou besti >.
Lou fourratye qui pousse, lou grâ e lous arrasims qui ban arriba, la frute s'ous arbous, lous
légumes au casau, lou lî s'ou cam, tout aquero
que soun lous miraggles qui lou boun Diu hè
tout an, dap las mâs ubèrtes, estenudes sus toute
la nature.
Pendén tout aquero, lous candidats que courren Sagorre e Magorre e lou Moun de Marsaa, que
biren e que baren, ta débita la loue marchandise,
que hèn la casse aus electous. Las hoélhes nou
soun pas toutes las qui poussen bérdes e lustrades
s'ous publiés e s'ous arbous de la campagne ;
lous piétous que porten papè de tout escantilh de
quéths candidats enta la deputassiou.
Qu'at sabéts, amies, que-y ba abé eleessious
lou hoèyt de may à l'arroundissemén d'Orthez
�LETRES POULITICS
l33
que-y a dus candidats ; Fû, Moussu P..., medecî,
Counselhè yenerau, mayre de N..., e députât
sourtan ; l'aute, û yoén homi qui éy enhouliat de
la place. Touts lous dus qu'an la mediche poulitique republiquègne, més aquéste darrè que bien
ha councurrénce chéns rime ni resou e cerqua
d'arroèyt en bahurleyan a l'ancièn députât qui
a hèyt tan de bou tribalh a la Crampe e qui eau
rembia enta Paris enta qu'en hèsqui toustém de
parie e de mielhe encoère.
Qu'éy lou die qu'éy la mode de debisa hère de
la tuberculose ; qu'és aco ? û gran mout bahide
qui touts lous paysàs nou coumprénen pas ; E
doun amies qu'éy tout simplemén so qui aperaben d'autes cops lous ausèths, que hèn grane
brousside aquiu dessus, e lou yoén councurrén
en maucutan moussu P... qu'en debise a tout biie
coudet, de tor e de trubès ! qu'en èm enhastigats!
Electous amies, que recounecherats dap you,
que Moussu P... qu'a hèyt tout so qui a poudut
a Paris enta ha amelioura aquére maledite lèy qui
hè tan de mau a l'agriculture, tan de miscap aus
prouprietaris, aus paysâs. La lèy qu'a encoère
besougn d'esta adoucide, e a la rentrade de las
Crampes, que hera tout so qui pousqui enta oubtiéne las reformes qui soun op.
You que-m demandi, si Moussu B... ère estât
députât, s'auré hèyt mielhe ? Nou, mile cops
nou ! N'éy pas lou tout de cridasseya, aquero non
probe arrèy, e chéns cerqua mièydie a quatourze
�CATDET DE HOURCADUT
hores, que baleré méy dise franquemén : « Que
bouy esta députât » Més « lou qui n'a pas bon
drét, que bòu abé horte rèsou » se dits l'arrepouè,
e en aban lous cops de timbale !
A l'ayude doun, electous, ta-u bou coumbat.
Decham a case Moussu B..., qu'a lou téms
d'aténde !
Anam touts nouma en masse Moussu P..., haunéste homi !
Moussu P..., députât chéns reproche.
Moussu P..., l'amie de l'oubrè, de l'artisâ e
dou paysâ !
Moussu P..., lou balén députât.
Moussu P..., lou brabe Republiquègn.
Touts au crit de Bibe la Republique !
E quoand se bagui qu'aneram enta Paris, ta
tringla dap Moussu P..., au sou succès, dap û bou
bèyre de bî de Yuransou.
En despièyt dou bielhè, que-m a hèyt gay de
tourna debisa dap bous autes, de-b counselha
drin tabéy.
Que-b souhèti santat, que lou boun Diu que-b
goardi de mau !
Toustém lou boste ancien amie.
CATDET DE HOURCADUT,
bielhot e praubét, a Sen-Guirouns,
�TAULE
Préface
Létre I
Létre II
Létre III
Létre IV
Létre V
Létre VI
Létre VII
Létre VIII
Létre IX
Létre X
Létre XI
Létre XII
Létre XIII
Létre XIV
Létre XV
Létre XVI
Létre XVII
Létre XVIII
Létre XIX
Létre XX
Létre XXI
Létre XXII
Létre XXIII
Létre XXIV
Létre XXV
Létre XXVI
Létre XXVII
Létre XXVIII
9
23
26
3o
35
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5
4
^7
53
56
5
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Patrimoine écrit occitan:imprimés
Description
An account of the resource
Ce set contient les imprimés numérisés par le CIRDÒC issus des collections des partenaires d'Occitanica
Libre
Item type spécifique au CIRDÒC : à privilégier
Région Administrative
Languedoc-Roussillon
Variante Idiomatique
Gascon
Aire Culturelle
Bearnais
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Letres poulitics : 1871-1898 / Catdet de Hourcadut (Eugène Larroque) ; [préf. de Louis Batcave]
Alternative Title
An alternative name for the resource. The distinction between titles and alternative titles is application-specific.
Letres poulitics : 1871-1898 / Catdet de Hourcadut (Eugène Larroque) ; [préf. de Louis Batcave]
Description
An account of the resource
<p>Sous le pseudonyme de <em>Catdet de Hourcadut</em>, Eugène Larroque, écrivain orthézien de langue béarnaise a écrit un recueil de vingt-huit lettres politiques qui ont été chronologiquement publiées dans le journal : <em>Le Mercure d'Orthez</em>, du 20 juillet 1871 au 26 avril 1898.</p>
<p>Ces lettres sont liées à son deuxième recueil, <em>Letres Literaris</em>, envoyé aux différents acteurs politiques et culturels d'Orthez.</p>
Sous le pseudonyme de Catdet de Hourcadut, Eugène Larroque, écrivain orthézien de langue béarnaise a écrit un recueil de vingt-huit lettres politiques qui ont été chronologiquement publiées dans le journal : Le Mercure d'Orthez, du 20 juillet 1871 au 26 avril 1898.
Ces lettres sont liées à son deuxième recueil, Letres Literaris, envoyé aux différents acteurs politiques et culturels d'Orthez.
Appartient à l'ensemble documentaire : PrnS001
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Larroque, Eugène (pseudonyme : Catdet de hourcadut)
Source
A related resource from which the described resource is derived
CIRDÒC - Mediatèca occitana, CAB 2724
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Pau : Marrimpouey Yoen, 1924
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1924
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Batcave, Louis (1863-1923). Préface
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
License
A legal document giving official permission to do something with the resource.
Licence ouverte
Relation
A related resource
vignette : https://occitanica.eu/files/square_thumbnails/1694c65806f2d5b4482cc45657cfa258.jpg
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
134 p ; 19 cm
Language
A language of the resource
oci
fre
Type
The nature or genre of the resource
Text
monographie imprimée
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
https://occitanica.eu/items/show/550
FRB340325101_CAB-2724
Spatial Coverage
Spatial characteristics of the resource.
Gascogne (France)
Temporal Coverage
Temporal characteristics of the resource.
19..
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