En 1966, sa rencontre avec André Neyton, alors organisateur du jeune festival de Fox-Amphoux en Provence, est à l’origine d’un nouveau théâtre, bilingue et explicitement militant.

À cette époque, Robert Lafont est entré dans la réflexion idéologique et publie ses grands essais politiques, La Révolution régionaliste (Gallimard, 1967) et Sur la France (Gallimard, 1968). Il forge la pensée du colonialisme intérieur qui marque fortement l’action militante mais aussi la “poétique de la libération” qui domine la création occitane des années 1970.

C’est donc par la réflexion politique que le théâtre d’Oc revient dans l’horizon des possibles pour Robert Lafont. Il est l’un des rares auteurs de la génération de l’Après-guerre à participer à l’aventure du jeune théâtre d’Oc. En collaboration avec le Centre Dramatique Occitan de Toulon, il crée un théâtre intellectuel et didactique, plus proche d’un théâtre à la Brecht que des révolutions du théâtre social populaire.