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Tipe : Article scientific
Fausta Garavini est docteure en littérature française et occitane, traductrice et écrivaine italienne.

Née à Bologne, elle a fait une grande partie de sa carrière d'enseignante-chercheuse à la Faculté des Lettres de Florence. Fausta Garavini joua un rôle important à la fin des années 1960 pour le renouveau des études occitanes en Italie avec la publication de sa thèse consacrée à la renaissance littéraire occitane, L’Empèri dóu Soulèu, puis, en 1970, de La letteratura occitanica moderna.

Fausta Garavini a fait don de ses archives de travail et de sa bibliothèque d'études occitanes au CIRDÒC-Mediatèca occitana, complétant le legs de Robert Lafont, personnalité majeure de la modernité littéraire et scientifique occitane, avec qui elle partagea sa vie.
Fausta Garavini est également spécialiste de l’œuvre de Michel de Montaigne, dont elle a réalisé la traduction italienne de référence.

En avril 2013, Fausta Garavini était invitée par l'Université de Toulouse-II Le Mirail à donner une conférence consacrée à la langue occitane chez Michel de Montaigne. L'article publié ici est issu de cette conférence qui est également visible sur Occitanica  et le  site de l'université Jean Jaurès : ici.

Notes et références

Fausta Garavini, L'empèri dóu soulèu : la ragione dialettale nella Francia d'oc, Milano,Napoli, Riccardo Ricciardi, 1967.
Mise en ligne : 05/06/2014
Tipe : Article scientific / Data : 2014-03-10
L’Antiquité Tardive sera le théâtre des grandes invasions. De la Baltique à la mer Noire, du Danube au Rhin, des peuples, appelés barbares, sous la poussée des Huns, vont arriver jusqu’à la « lime » de l’Empire Romain. Ce sont les Ostrogoths, les Wisigoths, les Vandales, les Francs et bien d’autres… Du Ve au VIIe siècle, on va assister à un changement progressif mais aussi radical de l’idéologie politique. Le socle de l’Empire bascule peu à peu et ce phénomène génère des peurs bien compréhensibles quand le monde des certitudes disparaît.

Maguy Chapot-Blanquet est docteur en sciences humaines.
Tipe : Article scientific / Data : 2014-03-10

Le mot « barbare » est d’origine grecque. Il apparaît pour la première fois chez Homère à propos des Cariens, peuple du sud-ouest de l’Asie Mineure, qui combattent aux côtés des Grecs. (Iliade II, 867) : Nastès conduisait les Cariens barbarophônoi, « ceux qui parlent en faisant barbar », donc qu’on ne comprend pas ou qu’on comprend mal.

L’adjectif homérique est une onomatopée imitative véhiculant un simple critère linguistique, qui n’est pas forcément péjoratif.

À l’origine, le barbare n’est d’ailleurs pas nécessairement un étranger, ni un inconnu : au Ve siècle encore, le mot est utilisé pour désigner tous ceux, Grecs ou non Grecs, qui parlent mal la langue grecque et font des barbarismes.

Durant toute l’époque archaïque, la langue ne constituera pas une barrière entre Grecs et non Grecs ; cette barrière linguistique ne va s’imposer qu’avec les Guerres médiques, qui opposent dans la première moitié du Ve siècle l’Empire perse et la Grèce.

 

Jean Meyers est professeur à l'Université Paul Valéry - Montpellier III

Tipe : Article scientific / Data : 2014-03-10
Sabine Fialon est docteur en Histoire Ancienne, Université Paul Valéry - Montpellier III.

Toutes les cartes figurant dans cette communication sont extraites de l'ouvrage de Hervé Inglebert et ClaireLevasseur, Atlas de Rome et des barbares (Ve - VIe siècle), paru aux éditions
Autrement en 2009.
Tipe : Article scientific / Data : 2014-03-10
L’arrivée officielle des Wisigoths en Péninsule ibérique, après la débâcle de Vouillé en 507, marque le début de l’hégémonie gothique en Hispania. Commence alors le difficile équilibre d’une population minoritaire « étrangère » dans un ensemble majoritaire que constitue la société locale hispano-romaine.

Jorge Lopez-Quiroga est docteur, Senior scientist - Université autonome de Madrid.
Tipe : Article scientific / Data : 2014-03-10

Entre le 1er siècle de notre ère et leur installation dans les péninsules ibérique et italique jusqu’au début du 8e siècle, les Goths ont effectué une migration exemplaire. En trois grandes étapes, de la mer Baltique à la Méditerranée, tout en restant fidèles à leurs origines scandinaves, ils vont se nourrir des expressions artistiques des terres qu’ils vont habiter.

 

Alem Surre-Garcia est historien et écrivain.

Tipe : Collòqui / Data : 2014
Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier,  et du Pays Cœur d' Hérault.

Découvrir l'association Histoire et cultures en Languedoc

Les Royaumes Barbares : de Rome à Tolède (Ve-VIIe siècle), Lodève, 12 octobre 2013

Du Ve au VIIe siècle, l'Europe est traversée de flux nouveaux de populations. Originaires des bords de la Baltique, ces peuplades dites "barbares" (de barbarus : l'étranger pour les Romains), envahissent progressivement l'Empire romain d'Occident, mettant à mal les institutions séculaires et l'ordonnancement administratif mais aussi culturel d'une civilisation déjà vacillante.

Les textes romains, décrivant la terreur des populations face à cet étranger, toujours inquiétant, contribuèrent à créer dans l'inconscient collectif, l'ethnotype et le mythe du "barbare". Celui-ci fut repris et sublimé par les commentateurs  des époques suivantes, qui l'ont souvent construit en négatif d'une civilisation romaine perçue dans toute sa splendeur.

Les trois journées de ce colloque, bénéficiant des contributions d'historiens et chercheurs français et internationaux, furent l'occasion de revenir sur l'imagerie du barbare et les réalités historiques d'une période où échanges et apports nouveaux se placent autant dans la continuité que dans la rupture avec l'ordre ancien.

L'occasion de démêler le vrai du faux et de découvrir les apports des modèles culturels de ces peuplades dites "barbares", qui contribuèrent au façonnement des civilisations euro-méditerranéennes médiévales.

 

Mise en ligne : 07/03/2014
Tipe : Numèro de revista
Edition de l'article sur le poète Jasmin par le critique Charles-Augustin Sainte-Beuve, paru dans les Causeries du Lundi, t.IV, Paris, Garnier-Frères (1851).
Mise en ligne : 30/09/2011
Tipe : Article scientific / Data : 2015-03-02
Aquel article scientific foguèt escrich en 2015 per Claude Alranq, actor, autor, meteire en scèna e contaire. Originari de Pesenàs, contribuís a la recèrca sul patrimòni cultural immaterial especialament dins lo domeni de l’espectacle viu.

Dins aquel article Claudi Alranq partís sus las traças del culte de sant Blasi a Pesenàs e estúdia son ligam amb carnaval.

Extrach (traduch del francés) :

Blasi, sant patron de la vila de Pesenàs, visquèt de 280 a 316. Foguèt evesque de Sebaste, venguda a l’ora d’ara la vila turca de Sivas. Visquèt pas jamai fòra de son país, Armenia (en Asia Menora). Son culte n’es pas mens celèbre als quatre cantons de la crestianitat.
En França, unas 600 glèisas e capèlas pòrtan son nom (700 en Itàlia). Son prestigi ten sonque a son sacerdòci o, tanben, a la data de son martiri : un 3 de febrièr, un jorn que compta dins las tradicions que precedisson lo crestianisme ?

L’exemple de Pesenàs pòt contribuir a esclairar aquel mistèri. Aquel mistèri, a Pesenàs, es el meteis un doble mistèri :

  • la causida d’una ciutat que causís de se metre jos sa proteccion ?
  • la fortuna d’aquel culte dins l’istòria locala ?
Per tal de penetrar lo mistèri d’aquel culte a Pesenàs, procedirem per una parabòla : aquela del pòrta-empèut, de l’empeuton, de l’empeutat-soudat. Benlèu ne sauprem un pauc mai sus l’empeutaire e sus l’empèut que coneis a l’ora d’ara, en país picenés, una embelida urosa.

Claudi Alranq

Somari (traduch del francés) :

A - Lo pòrta-empèut

I - La lenta resurreccion de la Gàllia meridionala

1 - Lo pòblament
2 - Lo rambalh e la violéncia istorics
3 - La crisi espirituala e culturala

II - L’afogament popular a l’entorn de la primièra luna de febrièr

1 - L’enjòc festiu
2 - Las fèstas paganas

III - Entre natura, art e religion

1 - Lo legat galloroman
2 - Lo desdoblament medieval

B - L’empeuton

I - Un país de « plus hault sens »

II - La vida de Blasi

III - Un culte popular

IV - D’amalgamas curiosas o reveladoiras

C - La soudadura pòrta-empèut e empeuton

I - La cristianizacion e las resisténcias localas

1 - L’esitacion de la glèisa
2 - Lo consensus dels sants

II - L’ocurréncia de St Blasi e de Pesenàs

1 - Perqué Pesenàs podiá causir St Blasi ?
2 - Perqué St Blasi podiá causir Pesenàs ?

D - Los enfants de l’empeutaire

I - Las campanas poguèsson parlar

II - Sus las traças del culte

III - Una vertadièra discòrdia

IV - Lo fals divòrci
Mise en ligne : 02/03/2015
Tipe : Article scientific / Data : 2015-03-02
Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier,  et du Pays Cœur d' Hérault.


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Présentation du colloque par Maguy Chapot-Blanquet :

Qu’est-ce que la Méditerranée ?

Au sens géographique, c’est une mer au milieu des terres et, là, on peut évoquer ses iles d’or ensoleillées, ses rivages sans nuages et son ciel étoilé comme dit la chanson.

A l’approche de ses rivages, on aborde alors le sens historique et culturel et on est loin d’une description amène.

Dans la mythologie grecque, Poséidon règne sur l’empire de la mer, il vit entouré d’un cortège de dieux et de monstres marins qu’il déchaînera contre Ulysse après la chute de Troie. A travers son récit, Homère montre que les humains sont les instruments des luttes fratricides des divinités. De là naîtra, pour le théâtre, la tragédie, chère à Sophocle, mais aussi à nos auteurs classiques qui s’en inspirèrent. La poétique de notre civilisation s’est nourrie de la lutte des divinités gréco-romaines, reflet des passions des hommes.

 

1/ Qu’il s’agisse de polythéisme ou de monothéisme, le caractère idéologique de la religion sous tendu par les intérêts politiques et économiques dominera les peuples qui s’affrontent en son nom. En Orient et en Occident, à la fin du IV° siècle, le Christianisme devient religion d’état avec l’empereur Théodose. En 612, apparait, en Arabie, une nouvelle religion monothéiste : l’Islam. Cette 3° « religion du livre » édicte ses fondements dans le Coran. Allah est grand et Mohamed est son prophète. Mohamed est à la fois chef religieux, chef militaire et chef de guerre. Toute action est dictée par Allah, donc, la guerre est une guerre sainte, dite djihad, faite au nom d’Allah. Elle peut être une guerre intestine qui oppose entre eux sunnites et chiites, elle peut être expansionniste et dirigée vers l’empire chrétien d’orient, avec Constantinople ou vers la Méditerranée occidentale avec la conquête de l’Afrique du Nord, des iles et de la péninsule ibérique. Le caractère guerrier de cette religion peu nourrir en son sein des dissidences barbares comme la secte des Assassins, redoutée et utilisée selon les besoins du moment par les musulmans eux-mêmes.

Jésus, fondateur du Christianisme, est d’essence divine. Sa doctrine est inscrite dans les Evangiles. Elle est basée sur la non-violence : « tu ne tueras point » et « mon royaume n’est pas de ce monde ». C’était la 1° année de notre ère. L’église primitive appliquera la règle fondamentale de la séparation du spirituel et du temporel.

 

2- Observons l’image qui est projetée, il s’agit bien d’une expédition guerrière. Comment en est-on arrivé à l’idée de croisade ? Cette idée résulte d’un long processus de transformation de la doctrine chrétienne que nous fera appréhender Marie-Anna Chevalier dans son exposé.

Mais avant de nous éloigner de cette projection je veux vous lire un passage d’Amin Maalouf dans son livre : Les croisades vues par les Arabes .

3- En route vers Jérusalem.

En 1095, quand Urbain II, au concile de Clermont, prêche avec succès la 1° croisade, il n’imagine pas qu’il entraine l’occident chrétien dans deux siècles de guerres et que ce qui s’est passé ne pouvait être imaginé ni par les croisés ni par le pape. « Il fallait, écrit Jean Flori, un niveau suffisant de valorisation et de sacralisation de la guerre et un état de tension politico-militaire venant créer un choc émotionnel permettant à cette sacralisation de s’exprimer à la fois dans les actes et dans les écrits. »

« Guerre sainte », il fallait reconquérir le tombeau du Christ. Guerre de conquête, et c’est la création des états latins d’Orient, Yvan Gastaut évoquera le rapport des forces à cette époque en Méditerranée. Il nous dira aussi quel portrait pouvait-on faire de ces croisés partis à l’aventure.

En Occident, pour la Péninsule Ibérique, on peut difficilement parler de croisade car la destruction de Saint Jacques de Compostelle par Al Mansour ne revêt pas le degré de sacralisation de Jérusalem. Certes, la lutte engagée par les royaumes chrétiens ibériques contre les musulmans d’Al Andalus, à partir du XI° siècle s’inscrit dans un contexte global d’affrontement entre Chrétienté et Islam au Moyen Age. Mais Daniel Baloup nous montrera la singularité du phénomène et les relations complexes avec les entreprises dirigées vers la terre sainte.

Que dire ?

Epopée ou fiasco pour les croisades en Orient, peut-être les deux.

Pour l’Occident, mettons en avant, entre-autres, l’épopée du Cid Campeador au XI° siècle, qui repousse les musulmans et s’empare de Valence. Corneille reprendra, dans « le Cid », cet épisode dans le fameux récit du combat de Rodrigues ou la vaillance des chrétiens n’aura d’égale que le nombre écrasant des galères musulmanes, et… »le flux les apporta, le reflux les remporte ».

Cette image est celle de la Reconquista. De petits royaumes divisés et hostiles entre eux, naitra un royaume unifié par les rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. De ces siècles ébauchés et que nous allons parcourir au cours de cette journée, nous verrons que la réalité a souvent dépassé la fiction aussi me pardonnerez-vous d’avoir souvent mêlé Histoire et Littérature et donné une part importante à l’imaginaire. . Oui, c’est un grand moment vécu par l’Occident ; d’où est né le gout de l’Orient que nous fera partager Alem Surre-Garcia cet après-midi dans sa géopoétique de la Méditerranée.

 

Maguy Chapot-Blanquet

Mise en ligne : 02/03/2015
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