Ces 16 vignettes gravées proviennent du livre : Histoire des troubadours du Vivarais, du Gévaudan et du Dauphiné / par Henry Vaschalde ; Paris : Maisonneuve et Ch. Leclerc, 1889 (XII ; 214 p.) - consultable en ligne sur Occitanica.
Il s'agit de reproductions en fac-simile de gravures réalisées à la fin du XVIIIe siècle selon l'Introduction d'Henry Vaschalde. Il indique en effet qu'elles proviennent d'un recueil "devenu excessivement rare, presque introuvable." Une partie seulement des gravures du recueil semblent avoir été reproduites dans l'ouvrage de Vaschalde, comme le prouve d'ailleurs la numérotation parfois discontinue des vignettes. Le recueil de gravures auquel Henry Vaschalde fait référence n'a pas pu être identifié à ce jour.
Ces gravures sont des copies modernes des très célèbres lettrines historiées, très nombreuses dans trois chansonniers occitans (siglés I, K et A), copiés en Italie du nord à la fin du XIIIe siècle : deux sont aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de France (ms fr 854 et ms fr 12473) et le troisième à la Biblioteca apostolica Vaticana (Vat. Lat. 5232).
Cet exceptionnel corpus de "portraits" de troubadours a fait l'objet d'un inventaire et d'une édition complète en 2006 et 2009 par le Centre Trobar d'Ussel et la BnF :
- Portraits de troubadours : initiales des chansonniers provençaux I & K (Paris, BnF, ms. Fr. 854 et 12473) / publiées par Jean-Loup Lemaître & Françoise Vielliard Ussel : Musée du Pays d'Ussel : Centre Trobar ; Paris : diffusion de Boccard, 2006.
- Portraits de troubadours : initiales du chansonnier provençal A (Biblioteca apostolica vaticana, Vat. Lat. 5232) / publiées par Jean-Loup Lemaître et Françoise Vielliard Città del Vaticano : Biblioteca apostolica vaticana, 2008.
Du 10 au 24 juillet 1973, en plein XXVIIe Festival d’Avignon, la Nouvelle Compagnie d’Avignon d’André Benedetto, à l’origine du Festival Off dès 1966-1967, met à disposition le théâtre des Carmes pour des « Rescontres occitans ».
Cette année-là deux pièces de la compagnie sont programmées officiellement au Festival d’Avignon, La Madone des ordures et Pourquoi et comment on a fait un assassin de Gaston D.
André Benedetto met le théâtre des Carmes à la disposition du Teatre de la Carrièra qui joue La Guerre du vin, monte une librairie éphémère spécialisée dans la littérature et les problèmes occitans, distribue dans la rue un journal militant, Esclarmonda et organise le soir du 14 juillet un « bal des ethnies » en opposition au bal « national ».
Écrivains, acteurs, artistes, metteurs en scène, intellectuels et militants occitans se rassemblent autour de ces Rescontres occitans d’Avignon, qui marquent un moment de convergence des acteurs culturels occitans qui se structureront en 1977 autour de deux collectifs, l’Action Jeune Théâtre (AJT) et l’Accion Culturala Occitana (ACO).
Sur cette photographie de Frances Ashley issue des Archives du Théâtre des Carmes - André Benedetto d’Avignon, on voit André Benedetto en conversation avec Robert Lafont. Sur la vitrine, l’affiche de la pièce La Guerre du vin du Teatre de la Carrièra.
Du 10 au 24 juillet 1973, en plein XXVIIe Festival d’Avignon, la Nouvelle Compagnie d’Avignon d’André Benedetto, à l’origine du Festival Off dès 1966-1967, met à disposition le théâtre des Carmes pour des « Rescontres occitans ».
Cette année-là deux pièces de la compagnie sont programmées officiellement au Festival d’Avignon, La Madone des ordures et Pourquoi et comment on a fait un assassin de Gaston D.
André Benedetto met le théâtre des Carmes à la disposition du Teatre de la Carrièra qui joue La Guerre du vin, monte une librairie éphémère spécialisée dans la littérature et les problèmes occitans, distribue dans la rue un journal militant, Esclarmonda et organise le soir du 14 juillet un « bal des ethnies » en opposition au bal « national ».
Écrivains, acteurs, artistes, metteurs en scène, intellectuels et militants occitans se rassemblent autour de ces Rescontres occitans d’Avignon, qui marquent un moment de convergence des acteurs culturels occitans qui se structureront en 1977 autour de deux collectifs, l’Action Jeune Théâtre (AJT) et l’Accion Culturala Occitana (ACO).
Cette photographie de Frances Ashley issue des Archives du Théâtre des Carmes - André Benedetto d’Avignon montre la vente d'Esclarmonda, journal militant édité à l’occasion des Rescontres occitans de 1973 au Festival d’Avignon.
En juillet 1978, l’Action Jeune Théâtre (AJT) profite du Festival d’Avignon pour proposer une journée d’action en faveur du « jeune théâtre », c’est-à-dire le théâtre indépendant et populaire qui s’est développé, singulièrement dans l’espace occitan, dans le sillage de mai 1968.
L’AJT avait été créée un an plus tôt mais trouve son origine dans la convergence des réflexions, revendications et créations de plusieurs compagnies du Languedoc et de la Provence (Teatre de la Carrièra, Nouvelle Compagnie d’Avignon - Théâtre des Carmes, Centre Dramatique Occitan de Toulon, Théâtre de La Rampe de Montpellier, etc.)
En juillet 1973, André Benedetto et le Théâtre des Carmes avaient créé les conditions de cette convergence avec les Rescontres occitans organisés en plein Festival d’Avignon.
Dès sa création en 1977, L’AJT Languedoc-Roussillon-Provence-Alpes regroupe 37 compagnies et organise le 17 novembre 1977 une « Grande marche du Théâtre Régional » à Montpellier autour des deux mots d’ordre, l’un social - « Vivre et travailler au pays » - et l’autre théâtral - « Les théâtres en Occitanie vivront ».