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Cet article, paru dans la Revue des Deux Mondes en 1859 constitue à la fois une étude critique et comparée des premières œuvres de la renaissance d'oc et un témoignage de leur réception critique à l'époque même de leur émergence.
Saint-René Taillandier, qui signa également la préface de Li Margarideto, y dresse un panorama des grandes œuvres fondatrices du mouvement en étudiant Li Margarideto et Li Prouvençalo de Joseph Roumanille, Li Novè de Théodore Aubanel et Mirèio de Frédéric Mistral, qui venait de paraître.
La pièce "Tragédie religieuse en vers patois et français du 17e siècle" a fait l'objet d'une édition partielle dans "Le bibliophile du bas-Languedoc". Les 25 pages se répartissent du numéro d'août au numéro de novembre 1888 de cette revue et sont publiées d'après un manuscrit inédit de 36 feuillets.
La publication de ce texte s'arrête au numéro de novembre 1888, au premier acte, scène III.
Cette pièce inédite a été jouée le dimanche 14 août 1661 à Villeneuve-les-Béziers pour la consécration de la nouvelle église. Elle a pour sujet le martyre de Saint-Etienne.
Publiée en 1929 par Joseph Anglade, ce numéro spécial de la Revue des Langues Romanes traite des liens historiques et littéraires unissant les troubadours aux sources bretonnes et particulièrement les romans de chevalerie.
Je cherche une vieille chanson en occitan mettant en scène trois fileuses, que le prince vient chercher à la fin du chant.
Il existe bien dans le répertoire traditionnel occitan une chanson faisant référence à trois fileuses et qui semble correspondre à ce que vous recherchez. Vous la trouverez dans de nombreux recueils de chants sous le titre Las tres filairas ou Las Filairas en dialecte languedocien (graphie classique) mais aussi sous le nom Lei Fielairas ou encore Las Fialairas, Las Hialairas selon les dialectes et graphies des auteurs.
En voici les paroles telles qu’elles ont été recueillies par Emmanuel Soleville dans son ouvrage Chants Populaires du Bas-Quercy, publié en 1889 :
Graphie de l'auteur | Graphie classique |
Abal, à la ribièro | Aval, a la ribièra |
I a ‘no ritcho maisoun | I a una richa maison |
Dedins soun tres filairos | Dedins son tres filairas |
Que filoun tout lou joun | Que filan tot lo jorn |
L’uno s’apèlo Jano, | L'una s'apèla Joana, |
E l’autro Marioun ; | E l'autra Marion ; |
L’autro s’apèlo Clèro | L'autra s'apèla Clara |
Esclairo netz e joun | Esclaira nuèch e jorn |
Sa maire la penjeno | Sa maire la penchena |
D’un penje d’argentoun, | D’un penche d’argenton, |
E soun paire la cofo | E son paire la còfa |
D’uno auno de galoun | D'una auna de galon |
Lou fil del rei passabo ; | Lo filh del rei passava ; |
La troubado à la fount | L'a trobada a la font |
-Digas bèlo filairo | - Digas bèla filaira |
Aco’s bous Janetoun ? | Aquò es vos Joaneton ? |
-Nani ma sur ainado s’apèlo d’aquel noun | -Nani ma sòrre ainada s'apèla d’aquel nom |
Se cercas uno amigo | Se cercas una amiga |
Dintras dins la maisoun | Dintras dins la maison |
Cette chanson, recueillie par Emmanuel Solleville dans son ouvrage, est considérée comme un chant de travail. L’auteur nous explique qu’il était entonné par les fileurs et fileuses lors des veillées, des groupes de chanteurs se répondant en chantant un couplet chacun leur tour. Emmanuel Solleville considère que ce chant est de modalité grégorienne, datant a minima du XVIe siècle.
En ce qui concerne la portée symbolique de ce chant, Gérard Teulière a fourni en 1990 dans son article Lei Fielairas : de la chanson au mythe (DANS Tenso : Bulletin of the societe Guilhem IX, Volume 5, Spring 1990, Number 2, p119-132.) une analyse complète de ce chant qui intègre de nombreux symboles et références mythologiques : l’eau rattachée à la féminité, l’archétype de la maison qui renvoie à la production de matières premières mais incarne aussi un endroit magique. La figure de la fileuse détient également une forte charge symbolique, pouvant ici s’apparenter aux Trois Parques, figures de la mythologie romaine qui tissent, déroulent et tranchent le fil de la vie des hommes.
Enfin, vous pouvez retrouver de nombreuses interprétations de cette chanson sur quelques disques dont voici la liste.