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Auteur : Moutier, Louis (1831-1903)
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Auteur : Saint-René Taillandier (1817-1879)
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Ladrecht (en occitan, l’adrech est le versant nord d’une montagne) désigne un gisement de charbon au nord d’Alès, dont le principal puits s’appelait Destival. Au moment où cette vidéo est tournée, les charbonnages de France ont décidé la fin de l’exploitation du gisement auquel Destival permettait d’accéder, provoquant une lutte qui a un énorme impact régional. Le film montre ici une marche régionale organisée par la CGT à Alès. C’est l’un des épisodes de cette mobilisation qui sera documentée notamment grâce à l’ouvrage de Claude Mazauric et Jacques Dartigue, Ladrecht (Éditions sociales, 1982). Cet ouvrage revient sur l’histoire du bassin et des luttes ouvrières qui l’ont marqué jusqu’en 1981. Il rappelle en écho les luttes de Decazeville (décembre 1961- février 1962). Justement, l’un des animateurs de la grève de Decazeville, Francis Iffernet, est également engagé dans la lutte de Ladrecht. 

Les occitanistes y prennent une part active, notamment lors de l’Université Occitane d’Été de 1980, qui comprend un déplacement à Ladrecht, ou par l’acte symbolique de Robert Lafont posant au fond de la mine le drapeau occitan à côté du drapeau français. La date d’écriture du livre de Mazauric et Dartigue ne leur permet pas de rendre compte de la fin malheureuse qui se produira fin 1984 : après le bassin minier de Decazeville, l’exploitation du charbon cessera en Cévennes comme ailleurs. Et les quelques tentatives de reconversion industrielle n’auront pas empêché le désastre économique et démographique qui a touché toute une région.

La mémoire de la lutte reste vive cependant. La fresque réalisée par des artistes sur les murs de l’entrée du puits a permis pendant longtemps de lire le « Parlez de nous ». Au moment de la fermeture du dernier puits cévenol, une grande course baptisée « Les foulées de Ladrecht » est organisée pour soutenir les mineurs qui perdent leur emploi. Plus de trente ans plus tard, ils sont toujours des centaines à courir chaque année en mémoire de cette épopée ouvrière.

Revenons-en à la mobilisation autour de Ladrecht. Mazauric et Dartigue écrivent que, « treize mois durant [du 5 mai 1980 au 11 juin 1981], du fond du puits de Destival, à Alès, des mineurs soutenus par toute une région vont tenir tête à la direction alors giscardienne des Charbonnages de France et au gouvernement dont elle était l’exécutante, se battre pour obtenir la mise en exploitation du gisement de Ladrecht. » L’ouvrage donne également la chronologie des événements. En voici les grandes lignes :


1979

Décembre : création de Radio-Castagne par la CGT d’Alès

29 décembre– 2 janvier 1980 : première occupation du puits de Destival

30 décembre : refus des Charbonnages de France de la proposition CGT d’exploitation de Ladrecht

1980

janvier-mars : débats au Conseil Régional, vote d’un crédit de 11 millions de francs

21/02 : le Comité Régional du PCF décide un rassemblement de masse pour le 10 mai


10/05 : marche « Viure » sur Montpellier

19/07 : rassemblement sur le carreau de Destival à l’appel du PCF, participation des animateurs du manifeste Mon País escorjat, double baptême du mur de Ladrecht par un drapeau français et un drapeau occitan

24/10 : grève nationale dans les mines, marche sur Paris à l’appel de la CGT, marche sur la Préfecture de Nîmes

29/11 : marche régionale CGT sur Alès. C’est cette marche que montre la vidéo, avec un gros plan sur la banderole de tête « Vivre, travailler et décider au Pays », sur des visages d’élus, dont Émile Jourdan, maire communiste de Nîmes.

1981

13/03 : rassemblement CGT à Montpellier, grève générale

22/05 – 11/06 : une négociation CGT/charbonnages de France se conclut par un protocole d’accord qui marque la victoire

13/06 : immense fête à Ladrecht avec un spectacle pyrotechnique offert par la CGT devant la fresque réalisée par des artistes locaux affichant « Parlez de nous ».

1984 : fin de l’exploitation minière des Cévennes. 

Mise en ligne : 20/03/2019
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La diglossie est un concept sociolinguistique qui décrit la situation où, au sein d’un même état, deux langues ou dialectes d’une même langue coexistent, l’un étant considéré comme supérieur à l’autre ou du moins plus légitime. Dans un état comme la France, chaque langue et dialecte autre que le français est individuellement en situation de diglossie par rapport à ce dernier.
Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Article
La praxématique est une discipline linguistique initiée sous l’impulsion de Robert Lafont à la fin des années 70. Son nom est extrait de son unité d’étude de base: le praxème (du grec ancien praxis : l’action et semeion : le sens) 
Elle s’est construite en réponse critique aux approches structuralistes de Ferdinand de Saussure. Contrairement à cette approche qui distingue fond et forme, la praxématique est centrée sur l’analyse de la production du sens en langage.  Ce qui intéresse la praxématique est donc la signifiance. Robert Lafont invente la création de la signifiance en tant que concept, faite pour remplacer celui de signification. 
La praxématique est une linguistique anthropologique, réaliste et dynamique qui s'intéresse aux processus. Son idée fondatrice est que l'homme tire ses représentations linguistiques de sa praxis. Ainsi un des choix méthodologiques est le travail de description et d'analyse de corpus écrits et oraux authentiques pris dans leur contexte de production.
Mise en ligne : 20/03/2019
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Contenu bientôt disponible

Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Article / Data : 2003
L'EUROCCAT Eurocongrès 2000 des pays occitans et catalans est un ensemble de manifestations organisé pour faire connaître et pour approfondir les relations occitano-catalanes dans les domaines économiques et culturels. La finalité de ce projet de coopération territoriale internationale est de développer les relations dans l’espace occitano-catalan par-delà les frontières étatiques.


C'est le discours «Pour un avenir ouvert de l'Europe » de Robert Lafont qui ouvre l'Eurocongrès 2000 et rappelle l'objectif principal du projet : l'harmonisation des efforts occitans et catalans dans tous les domaines de l'action humaine.
Mise en ligne : 20/03/2019
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On désigne par trobar aussi bien l’ensemble de la production troubadouresque que l’acte de créer propre aux troubadours.

C’est du verbe trobar que provient le mot occitan trobador, trobadour en français. Un troubadour est un poète et un musicien du Moyen Âge dont la langue de prédilection est l’occitan, ou langue d’oc. Trobar ne signifie donc pas simplement, ainsi que notre regard rétrospectif pourrait nous inciter à le croire, « trouver » mais signifie précisément « trouver des mots et des sons », autrement dit, « composer ». Par extension, le terme désigne, sous une forme substantivée, l’ensemble de la production troubadouresque. Cette production emprunte plusieurs voies et les expressions trobar leu, trobar clus ou encore trobar ric apparaissent dans les chansons et autres textes. Elles se côtoient même de très près dans les genres dialogués que sont les tensons et les partiments quand deux troubadours discutent ou s’opposent au sujet de la meilleure façon de composer.


Les styles du trobar 


Les théoriciens du trobar distinguent cependant trois grands styles.


  • Lo trobar lèu 

Appartiennent au trobar leu, les troubadours dont l’ambition est d’être entendus par le plus grand nombre. Pour ce faire, ils mettent un point d’honneur à employer une forme, un style et des mots accessibles. Cette volonté de donner à leur chant une forme simple n’est jamais au détriment du fond. L’exigence de la simplicité de la forme apparaît comme la volonté de faire entendre au plus grand nombre des auditeurs l’excellence des idées et la puissance des sentiments composant le fond de leur création. Jaufre Rudel dont le rédacteur de la vida s’emploie à préciser qu’il fait des chansons au sujet de la comtesse de Tripoli « ab bons sons, ab paubres motz » (« avec de bonnes mélodies et de simples mots »), serait donc un des représentants de cette veine.


  • Lo trobar clus


Appartiennent au trobar clus, les troubadours considérant que l’exigence du fond doit être identifiée à l’exigence de la forme. Pour eux, la puissance de leurs idées ou la valeur de leurs sentiments ne sauraient être exprimés dans une langue et un style simples qui les desserviraient voire les abaisseraient. Dès lors, ils visent à ne toucher qu’un public choisi et mettent un point d’honneur à n’être compris que par quelques personnes particulièrement éclairées, gage, pour eux, de la valeur de leurs compositions. Pour ce faire, ils tendent vers l’hermétisme et emploient de nombreuses métaphores et procédés rhétoriques. On peut considérer que Rambaut d’Aurenga est un des meilleurs représentants de ce type d’ambition et Marcabrun avant lui.


  • Lo trobar ric


Le trobar ric quant à lui peut être considéré comme une variante du trobar clus. Le trobar ric ne vise pas forcément à l’hermétisme mais les procédés prosodiques employés sont si riches et si complexes parfois pour exprimer des idées simples qu’ils peuvent les rendre obscures et toucher par la bande à l’opacité. Arnaut Daniel peut être considéré comme un des meilleurs artisans du trobar ric.


  • L’imbroglio des styles 


Le chant Faray un vers de dreit nien de Guillaume IX d’Aquitaine, construit sur une suite de contradictions, a donné lieu à diverses interprétations parfois très contradictoires elles aussi, d’autant que le comte de Poitiers est, faute de témoignage antérieur, le représentant de l’origine du trobar, époque où les différents styles du trobar n’en étaient très certainement qu’à leurs prémisses. Ainsi, faut-il voir dans ce « vers » un simple jeu rattachable au trobar leu, si l’on considère qu’il n’y faut pas chercher de sens caché ; une idée simple sur laquelle s’attache une recherche formelle telle que sa simplicité échappe, prémisse du trobar ric ; ou une idée aussi complexe que la forme qui s’y attache, prémisse du trobar clus ? Comme toujours quand il s’agit du premier troubadour connu, il est bien difficile de trancher.

 
Mise en ligne : 20/03/2019
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Contenu bientôt disponible

Mise en ligne : 21/03/2019
Mise en ligne : 21/03/2019
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On désigne par l’appellation “parlar negue” (parler noir)  ou “parlar gròs” (parler gros) un ensemble de variantes dialectales de l’ouest du domaine gascon, principalement dans les Landes, la Gironde et la région de Bayonne. Il se caractérise par un certains nombre de traits phonologiques propres, mais non exclusifs à ces parlers, comme la réalisation [ɘ] de -a- et de -e- atones.

Mise en ligne : 21/03/2019
Tipe : Article / Data : 1981
Document numérique réalisé à partir d'un tiré à part du numéro 10 de 1981 de la revue Lengas : revue de sociolinguistique. Le texte présenté est la seconde partie de : Un segle de premsa occitana a Marselha : 1840-1940 de Glaudi Barsòtti
Mise en ligne : 11/03/2022
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