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Dialecte : Languedocien
Auteur : Boogaard, Nicolaas Hendricus Johannes van den (1940-1982)
Tipe : Article

Votre question :

Je cherche une vieille chanson en occitan mettant en scène trois fileuses, que le prince vient chercher à la fin du chant.

Notre réponse :

Il existe bien dans le répertoire traditionnel occitan une chanson faisant référence à trois fileuses et qui semble correspondre à ce que vous recherchez. Vous la trouverez dans de nombreux recueils de chants sous le titre Las tres filairas ou Las Filairas en dialecte languedocien (graphie classique) mais aussi sous le nom Lei Fielairas ou encore Las Fialairas, Las Hialairas selon les dialectes et graphies des auteurs.

En voici les paroles telles qu’elles ont été recueillies par Emmanuel Soleville dans son ouvrage Chants Populaires du Bas-Quercy, publié en 1889 :

 

Graphie de l'auteur Graphie classique
Abal, à la ribièro Aval, a la ribièra
I a ‘no ritcho maisoun I a una richa maison
Dedins soun tres filairos Dedins son tres filairas 
Que filoun tout lou joun Que filan tot lo jorn 
   
L’uno s’apèlo Jano, L'una s'apèla Joana, 
E l’autro Marioun ;  E l'autra Marion ; 
L’autro s’apèlo Clèro  L'autra s'apèla Clara 
Esclairo netz e joun  Esclaira nuèch e jorn 
   
Sa maire la penjeno Sa maire la penchena 
D’un penje d’argentoun, D’un penche d’argenton, 
E soun paire la cofo E son paire la còfa 
D’uno auno de galoun D'una auna de galon 
   
Lou fil del rei passabo ; Lo filh del rei passava ; 
La troubado à la fount L'a trobada a la font 
-Digas bèlo filairo - Digas bèla filaira 
Aco’s bous Janetoun ?  Aquò es vos Joaneton ? 
-Nani ma sur ainado s’apèlo d’aquel noun -Nani ma sòrre ainada s'apèla d’aquel nom 
Se cercas uno amigo Se cercas una amiga 
Dintras dins la maisoun  Dintras dins la maison 


Reproduction numérique d'une épreuve photographique de Félix Arnaudin. Photographie gélatino-bromure d'Argent.  Fileuses à Maroutine (33), ca. 1870 - Coll. Musée d'Aquitaine

 
Cette chanson, recueillie par Emmanuel Solleville dans son ouvrage, est considérée comme un chant de travail. L’auteur nous explique qu’il était entonné par les fileurs et fileuses lors des veillées, des groupes de chanteurs se répondant en chantant un couplet chacun leur tour. Emmanuel Solleville considère que ce chant est de modalité grégorienne, datant a minima du XVIe siècle.

En ce qui concerne la portée symbolique de ce chant, Gérard Teulière a fourni en 1990 dans son article Lei Fielairas : de la chanson au mythe (DANS Tenso : Bulletin of the societe Guilhem IX, Volume 5, Spring 1990, Number 2, p119-132.) une analyse complète de ce chant qui intègre de nombreux symboles et références mythologiques : l’eau rattachée à la féminité, l’archétype de la maison qui renvoie à la production de matières premières mais incarne aussi un endroit magique. La figure de la fileuse détient également une forte charge symbolique, pouvant ici s’apparenter aux Trois Parques, figures de la mythologie romaine qui tissent, déroulent et tranchent le fil de la vie des hommes.

Enfin, vous pouvez retrouver de nombreuses interprétations de cette chanson sur quelques disques dont voici la liste.

Mise en ligne : 22/09/2016
Tipe : Article / Data : 2016-04-27
Votre question : Que sait-on sur le parler occitan du hameau d'Arbouno ([N]Arbona) en Val Grana ?

Vignette d'illustration : Arbouno encore habité, source : http://www.saperepopolare.com

Notre réponse :
Arbouno (Arbona en occitan graphie normalisée, parfois Narbona) est un hameau de montagne inoccupé depuis les années 1960, situé dans la commune de Castelmagno (Chastelmanh en occitan), en Val Grana, au centre des « Vallées occitanes d’Italie ». Castelmagno est emblématique de l’évolution de la civilisation montagnarde alpine, marquée par un important mouvement de dépeuplement au cours de la seconde moitié du XXe siècle au profit des régions industrielles de Turin et de Rhône-Alpes en France.
Arbouno fait d’ailleurs l’objet d’un travail de recherche et de valorisation patrimoniale autour du projet éco-muséal « Una casa per Narbona » (voir liens ci-dessous). Sur la même commune de Castelmagno, à Valliera, un autre village abandonné par ses habitants au cours du XXe siècle, fait aujourd'hui l’objet d’un projet de développement économique, culturel et écologique dont l’étude est consultable en ligne (consulter l'étude sur le projet de Valliera).

L’occitan parlé à Arbouno : que sait-on ?

Sur le plan linguistique, le village d’Arbouno est connu des linguistes pour le parler de ses habitants, qui aurait eu des spécificités locales, et dont la forme se rapprocherait de l’ancien occitan (occitan du Moyen Âge). Sans que l'on en connaisse les raisons, il semblerait qu'Arbouno ait pu être peuplé par des immigrants au Moyen Âge, et que les formes de leur parler occitan d'origine se soit maintenu du fait de l'isolement et de la relative autonomie de la communauté. 
Les particularités linguistiques et phonétiques de l'occitan parlé à Arbouno et ses similitudes avec le parler de deux vallées des Pyrénées ariégeoises (La vallée de Bethmale et la vallée de Bellongue) ont été étudiées et ont fait l'objet de deux publications, toutes deux accessibles en consultation sur place au CIRDOC ou disponibles via nos services de documentation à distance (plus d’infos et contacts sur www.locirdoc.fr) :
- LOMBARDO, Renato, « Appunti sulle peculiarità del dialetto occitano di l'Arboùna », Novel temp, n° 18, 1982, p. 26-34.
- BRONZAT, Franco, « Un fenomene de conservacion fonetica en qualque endreit de las Alpas e dals Pireneus e son enterpretacion grafica », Actes du IV Congrès International de l'AIEO, 1993, pp. 685-700.

En savoir plus sur Arbouno et sa région : Quelques ressources et documents :

Projets et actualités culturelles :

- Le projet « Una Casa per Narbona » (actualité du projet de recherche et valorisation, nombreuses photos du site) : http://unacasapernarbona.tumblr.com 
- Projet agrotouristique « Des Martin » (revivification d’un bourg de montagne sur la commune de Castelmagno) : http://www.desmartin.it
- Association de promotion de la culture occitane de Castelmagno : Centro Occitano di Cultura « Detto Dalmastro » : http://www.lavousdechastelmanh.it/centrocc/centroc.htm
- Castelmagno occitan : site d’information et de promotion « Castelmagno / Chastelmanh, país occitan » : http://www.castelmagno-oc.com
- Site officiel de la commune de Castelmagno : http://www.comune.castelmagno.cn.it 
- Une vidéo pour découvrir « Castelmagno / Chastelmanh, terre d’oc » : voir la vidéo sur youtube 

Histoire de Castelmagno et de sa région :

L’historien de Castelmagno est un certain Bernardino Galaverna, prêtre qui officiait dans la commune dans les années 1890-1900. Ses publications sont particulièrement riches sur les rites et traditions festives de Castelmagno.
- GALAVERNA Bernardino, Cenni storico-tradizionali intorno a S. Magno Martire Tebeo ed al Paese e Santuario di Castelmagno, Cuneo, Fratelli Isoardi, 1894.
- GALAVERNA Bernardino, Le Quarantore nella parrocchia di S. Ambrogio in Castelmagno ..., Cuneo, Tip. F.lli Isoardi, 1907
Revue d'histoire et de culture locales :
La Vous de Chastelmanh, revue d’histoire et de culture locales de Castelmagno : Fondée par Gianni De Matteis, ce bulletin est publié régulièrement depuis 1970 par le Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro ». Gratuit et tiré à 1200 exemplaires, il est le lien et le porte-parole de la petite communauté de Chastelmanh, il contient des articles sur l’histoire et sur la culture occitanes.
Le CIRDOC conserve une collection de ce bulletin (de 1979 à 2009), disponible en consultation sur place.
Les numéros publiés depuis 2002 sont disponibles en ligne sur le site du Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro » : consulter la revue en ligne.  

Patrimoine culturel immatériel : La Baìo di Castelmagno

La Baìo est le rite festif le plus emblématique et important des vallées occitanes d'Italie. La commune de Castelmagno a également sa Baìo. De nombreuses informations sur le site castelmagno-oc.com : http://www.castelmagno-oc.com/eventi/baia_storia.htm

Mise en ligne : 27/04/2016
Tipe : Article

« Calandreta »  [kalɑ̃'dretɔ] es lo nom balhat per sos fondadors a la primièra escòla associativa e immersiva occitana qu’obrís a Pau lo 5 de genièr de 1980. Dins lo meteis temps, un projècte similar menat a Besièrs, sens ges de concertacion amb lo primièr, se complís amb la creacion d’una autra escòla en setembre de la meteissa annada. Lo tèrme « Calandreta » es adoptat a Besièrs, çò que federa los dos establiments : atal espelisson la Calandreta Paulina e la Calandreta l’Ametlièr.1

Alauda calandra e Alauda brachydactyla - By Baldamus, A. C. Eduard; Blasius, J. H.; Naumann, Johann Andreas; Naumann, Johann Friedrich; Sturm, Fr. [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0) or Public domain], via Wikimedia Commons

De qu’es, una « calandreta » ?

Emplegat dins l’espaci occitan mediterranèu tot, d’Alps a Pirenèus, lo tèrme « calandra » o « calandreta » (que n’es la fòrma diminutiva) designa en occitan una espécia particulara d’alausa : la Melanocorypha calandra (en francés «  alouette calandre ») e la Calandrella brachydactylacalandrelle »). Per extension, lo tèrme pòt tanben, d’un biais generic, designar tota alausa.

Lo mot « calandre », en mai del mascle de la calandra, designa tanplan un aprendís.2

« Calandrons » e « Calandrins »

Coma o ensenha l’emplec del sufixe diminutiu “-on” (al femenin “-ona”), que se retròba per exemple dins « pichon », lo calandron es un aucelon, lo pichon de la calandra ; en mai d’un escolan de Calandreta, lo tèrme es tanben utilizat per designar un toston.3

Lo calandrin es, el, una alausa jove. Es tanben lo nom balhat als regents a venir per lor annada de formacion a l’establiment d’ensenhament superior occitan Aprene.

 Caladrix : détail du Bestiaire d'amour de Richard de Fournival -  Source Gallica-BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8452195w

Dins un domeni tot autre, lo calandrin es en mai lo nom occitan del caladrius o caladre en francés, una creatura legendària descricha dins mantun bestiari medieval amb la semblança d’un aucèl, sovent blanc, del cant melodiós e dels poders medicinals e devinadors. Aprenèm atal dins Aiso son las naturas d'alcus auzels e d'alcunas bestias, imitacion anonima del sègle XIII, en occitan, del Bestiaire d’amour  de Richard de Fournival :

« S’òm pòrta un calandrin davant un òme qu’es malaut et qu’òm lo gete sus son lièch, se lo Calandrin agacha l’òme a la fàcia, aquò’s signe qu’es per garir mas se virala coa, aquò’s s senhal de mòrt. »4

Noms de familha

En occitan, l’alausa pòrta mai d'un nom. Per designar los membres d'aquesta familha dels Alaudidats (Alaudidés en francés) s'emplegan los tèrmes generics « lausa », « alausa », « alauda » o « lauseta » e las variantas « alauseta », « laudeta »… Mas aquestes tèrmes pòdon tanben caracterizar en particular l'Alauda arvensis (alouette des champs en francés).
La calandra (Melanocorypha calandra) es tanben nommada « gratisset » (n.m.) o « torrolha » (n.f.)
La Galerida cristata  (cochevis huppé en francés) se sona la cauquilhada o la capurlada.
La Lullula arborea (alouette lulu en francés) se ditz, ela, lo cotoliu, la cotolina ou la bedoïda.
Enfin, l'Eremophilia alpestris (alouette hausse-col) a per nom occitan lo de « calandra mejancièra ».

En cançons

Tala coma la « gentille alouette » (« genta alouseta ») de la comptina francesa, la calandreta ten bona plaça dins lo repertòri musical occitan amb lo cant tradicional de la valada d'Aussau Au verdurèr, que lo grop Nadau tornèt interpretar en l'adaptar jol títol Pengabelòt :

Au verdurèr je me n’entrè
Tres arrosetas m’i trobè
Aussau ! Mas amoretas
Aussau ! Jo me n’i vau !
Tres arrosetas m’i trobè
Que las copé, que las ligué
A mas amors las enviarè
Mes qui serà lo messatgèr ?
La calandreta o l’espervèr ?
La calandreta ei cap-leugèr
E l’esparvèr qu’ei mensongèr.
Jo medisheta i anirè !

Lo cantaire gascon Marcel Amont consacrèt una comptina a la calandreta e a las escòlas que ne pòrtan lo nom :

(...) Mainadets, qu’avetz tot sabut
Sus l’emplumat e lo pelut
L’esgarrapiaire e lo cornut
Cercam en aqueste coplet
Qui vaden tots los poquets :
Canhòts, porins, anherets
(...)
E que hè la calandreta ?
Calandreta, calandreta
Ausereta valenteta
Pones beròis calandrons
Per Pau, Ortès, Auloron (...)5

E endacòm mai ?

Se las escòlas associativas occitanas an causit un aucèl coma emblèma, lors omològas bretonas se son mesas jos la marca de la tèrra en elegissent lo nom de Diwan, que signifca  « germenar ». Los Bascs de la federacion d'escòlas Seaska e los Catalans de las escòlas Bressolas an, eles, optat per la simbolica del breç.


1. cf. BACCOU, Patrice. L'aventure des Calandretas. In Confederacion occitana de las escòlas laicas Calandretas. Calandreta : 30 ans de creacions pedagogicas. Montpelhièr : La Poesia : Confederacion occitana de las escòlas laïcas Calandretas, 2010. 366p. ISBN : 978-2-914243-14-8. pp.358-362

2. MISTRAL, Frédéric, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne. Aix-en-Provence : J. Remondet-Aubin ; Avignon : Roumanille ; Paris : H. Champion, [1878-1886]. 2 vol. (1196, 1165 p.). ISBN : 2-86673-113-1.

3. Ibid.

4. Cançonièr dich La Vallière. BnF, ms français 22543. Transcripcion e revirada francesa : Ives Roqueta per la mòstra De la natura de quauquas bèstias illustrada per d'òbras originalas de Pierre François (colleccions CIRDÒC).

5. Lou Cèu de Pau, Lous Mandragòts, LABARRÈRE, André. Chants du Béarn. Pau : Lou Cèu de Pau, 1984. 137 p.


 

Mise en ligne : 28/10/2015
Tipe : Article / Data : 1995
Dins aqueste article publicat en 1995 dins las Annales du Midi, Frédéric de Gournay, agregat d’Istòria e especialista del Roergue medieval tòrna suls debats nombroses qu’environan encara la Canso de sancta Fides de Agen (« Cançon de santa Fe ») considerada coma l’un dels primièrs tèxtes literaris en occitan. Dempuèi sa redescobèrta a la tota debuta del sègle XX, la Canso de sancta Fides a fach l’objècte d'ipotèsis nombrosas sus son autor, son origina, sa lenga, sa datacion, etc. L’article de Frédéric de Gournay es una sintèsi eficaça d’aqueles diferents debats de filològs e prepausa los arguments e l'agach d’un istorian especialista del Roèrgue medieval.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 20/03/2018
Tipe : Article / Data : 1902
J. Leite de Vasconcelos, filològ portugués, publica pel primièr còp en 1902 dins la revista Romania lo tèxte complèt de la Cançon de Santa Fe.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 12/04/2018
Tipe : Article / Data : 1947
Dins aqueste article publicat en 1947 dins las Annales du Midi,  lo lingüista Henri Gavel balha un compte-rendut critic de las tres publicacions d'Augustin Fabre à l'entorn de La Cançon de santa Fe.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 12/04/2018
Tipe : Article / Data : 1926
Compte-rendut de l'edicion de P. Alfaric e E. Hœpffner per lo romanista Clovis Brunel, publicat dins la revista Bibliothèque de l'École des chartes en 1926.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 13/04/2018
Tipe : Article / Data : 1989
Article de Robert Lafont publicat dins la revista Littérature en 1989, numèro tematic : Le partage culturel inégal et son texte.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 16/04/2018
Tipe : Article / Data : 2018-12-18
Une chronique mensuelle pour (re)découvrir la création occitane sous toutes ses formes. Portraits d'artistes, de penseurs ou d'artisans, annonce d'une actualité, présentation d'un courant, d'une pratique ou d'une tendance, le CIRDÒC vous présente sa chronique pour faire rayonner, aujourd'hui et demain, la culture en occitan. 

Lire la chronique sur le site de Olé Mag : ici !

Mans de Breish, en occitan, ce sont les « mains de sorcière ». Mais c’est aussi le nom d’un chanteur carcassonnais de cette génération qui, guitare en main, porte ardemment la langue occitane sur toutes les luttes dès la fin des années 60. Du Larzac aux révoltes viticoles, de Marti à Patric, cette nouvelle chanson occitane sonne comme une reconquête : celle d’une culture, celle d’un pays. Dans cette voie, Gérard Pourhomme (de son vrai nom), s’y fraye une place à part, en faisant se croiser poésie et humour, révolte et sagesse dans le même geste. Et quel geste ! 
Depuis un retour sur disque en 2000 après vingt ans de silence, Mans continue de chercher l’universel derrière sa force tranquille. En atteste son dernier disque, Ont s’En Va, en forme de double hommage. Le premier est adressé « aux millions d’Africains déportés en esclavage pour bâtir l’Amérique Blanche et enrichir les ports européens de l’Atlantique ». Le second aux « Louisianais dont la langue française fut aussi méprisée et combattue que l’occitan chez nous ». 
Une formation de jazz New Orleans, donc, à l’accent languedocien. Il faut dire que les cuivres et la musique de rue collent à la peau de notre homme, des débuts de la fanfare carcassonnaise La Bobotte jusqu’à Tonton à Faim… Dans Ont Se’n Va, l’anglais et le français s’y font occitan sans trahir la philosophie des titres originels, joliment réinterprétés, permettant à la voix ronde du chanteur de naviguer loin de toute frontière esthétique. Une fantaisie ? Non, une générosité naturelle, et un plaisir du jeu. De quoi toucher du doigt un caractère commun à de nombreux artistes affiliés au domaine occitan... 
Il en va ainsi, les pratiques culturelles traversent les femmes et les hommes sans titre de propriété, du Languedoc à la Louisiane. Elles sont en mouvement, elles sont le mouvement, et sont ici entre de bonnes mains... 
mansdebreish@orange.fr 
La còla del CIRDÒC
Mise en ligne : 14/12/2018
Tipe : Article
Pour les troubadours, la Dame est la figure mystique de la femme aimée. Il s’agit en général d’une femme de la très haute noblesse, à laquelle le troubadour fait une cour poétique, selon les règles de la Fin’Amor.
Mise en ligne : 20/03/2019
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