Né le 22 février 1922 à La Capelle-Masmolène dans le Gard, Aimat Serre s'est engagé toute sa vie dans les mouvements de défense et de valorisation de la langue d'oc, ainsi que dans le milieu éducatif. Homme aux multiples talents, il fut ainsi tour à tour instituteur puis professeur (Histoire, Géographie, Occitan), écrivain, traducteur mais aussi militant.
L'enfance
Aimat Serre voit le jour dans le Gard du début du XXe siècle, dans un petit village de l'Uzège. Ses parents cumulent les emplois. Son père, Edouard Sèrra est ainsi mineur (mine d'argile) et paysan, tandis que sa mère travaille à la fois comme chevrière et couturière.
Des années plus tard, devenu adulte, Aimat Serre racontera ses souvenirs d'enfance dans un livre, Bogres d'Ases (1974). Rédigé à la première personne et en occitan, cet ouvrage dépasse toutefois la seule ambition autobiographique. Endossant les habits de l'historien et de l'ethnologue, Aimat Serre nous plonge dans le quotidien des campagnes occitanes des années 1930. Nous y découvrons "[...] un monde constamment agressé, un type d'existence dans les marges, une société toute proche, voisine dans le temps, contemporaine encore, souvent présente en chacun des lecteurs à son insu ; une vie parallèle à l'officielle, dans son ombre épaisse, avec sa langue, ses comportements, sa vergogne face à l'école, aux médias, à l'administration. » pour reprendre les mots de l'auteur lui-même, commentant son ouvrage (Bogres d'ases, Avant-propos.). L'auteur y dresse le portrait d'un des « hussards noirs » de la République, enseignant tant le français que le mépris de la langue d'oc, ce « patois » que l'auteur avait appris dans le cercle familial.
Bien que marqué par l'attitude de son instituteur, Aimat Serre s'engagera lui-même dans la voie de l'enseignement et dans le militantisme occitan.
Militant et pédagogue.
Elève de l'Ecole Normale de Nîmes, puis étudiant en Faculté de Lettres à Montpellier, Aimat Serre fut instituteur puis professeur d'Histoire-Géographie et d'Occitan. Il a consacré une grande partie de son activité à la défense de l'éducation en français comme en occitan. Animateur de la calandreta de Nîmes qui porte aujourd'hui son nom, il y diffusa les principes de la méthode Freinet. Aimat Serre a également été un acteur-clé du mouvement en faveur de l'enseignement de l'occitan au plus grand nombre : dans les calandretas, les écoles, collèges et lycées publics, mais également dans le cadre d'ateliers adultes.
Homme engagé, Aimat Serre participa aux grands moments de la revendication occitane. Nous le retrouvons ainsi dans le Larzac lors des manifestations du début des années 1970. Il fut surtout un élément déterminant dans la création du Cercle Occitan de Nîmes, de la MARPOC (Maison pour l'Animation et la Recherche Populaire Occitane) et dans celle de l'Université d'Eté occitane.
Doté d'une bonne plume, il contribua par ses articles parus dans divers journaux occitans (Jorn, Oc) et français (Éducateur, La Voix Domitienne...) à faire (re)connaître et apprécier la langue d'oc. Ses chroniques sur Radio-France Nîmes eurent à cet égard un franc succès. Portant un regard d'ethnologue et de sociologue sur son époque, Aimat Serre a ouvert une voie nouvelle et complémentaire aux travaux sur la langue et la littérature de ses contemporains.
L'écrivain
Bogres d'Ases son premier ouvrage fut un succès critique et d'édition (paru en 1974 et 1988, il fut à chaque fois rapidement épuisé). Suivirent différents articles, mais également deux ouvrages, dont Mòts de Jòcs et Les rues de Nîmes.
Mòts de Jòcs parait en 1984 . Ouvrage anonyme (de Nîmes, premier des jeux de mots de l'ouvrage), il propose une trentaine de jeux de mots en occitan, témoigne des qualités de plume d' Aimat Serre, et donne un bref apperçu de l'humour de l'homme.
Les Rues de Nîmes est le fruit d'un long travail de recherche. Pédagogue, Aimat Serre nous invite à découvrir l'histoire de la Rome française, à travers le nom et l'histoire de ses rues, du Moyen Âge à nos jours, et y démontrer à travers les noms la profonde occitanité de sa ville..
Il participa également à la rédaction d'ouvrages scientifiques mais aussi éducatifs (Poëtpoëta lo jardinièr. Nîmes, 1990) fut traducteur en occitan de Ieu, Bancel, oficièr d'empèri de Jòrdi Gros (Toulouse, 1989), ou encore narrateur aux côtés de son ami Robert Lafont (Omenatge a Bigot. Nîmes, 1969).
Son décès en 1993, donna lieu à de nombreux articles (cf. En savoir plus). Ses amis, Jorgì Peladan, Robert Lafont, Jordi Gros... ainsi que d'anciens élèves, prirent pour l'occasion leur plume afin de rendre hommage à l'homme, à l'auteur et au militant.
En savoir plus :
La creacion occitana : Lemosin e Perigòrd, Lengadòc, Miègjorn-Pirenèus e Val d'Aran : catalògue. Toulouse, 1990, p77-78.(COTE CIRDOC: CAC 3346).
Revues :
Occitans! n° 57, septembre-octobre 1993, p.20.(COTE CIRDOC: KII-1).
L'Occitan, n°107, novembre-décembre 1993, p.7. (COTE CIRDOC: H-4).
Aquò d'Aquí, n°78, 1993, p.12. (COTE CIRDOC: BI-2).
Lo Gai Saber, n°452, 1993, p.301.(COTE CIRDOC: S6).
La Voix Domitienne, n°20, 1993, p.4-5. (COTE CIRDOC: 0-2).
Ouvrages d'Aimat Serre :
SERRE, Aimé, Bogres d'ases,Toulouse, 1988. (COTE CIRDOC: R.LAN SER b).
SERRE, Aimé, Les rues de Nîmes, Montpellier, 1989. (COTE CIRDOC: CAC 2988).
SERRE, Aimé, Mòts de jòcs, Nîmes, 1984. (COTE CIRDOC:CBB 429-12 ).
SERRE, Aimé, Poëtpoëta lo jardinièr, Nîmes, 1990. (COTE CIRDOC: CAM 83-5 ).
Jogaire –bateire- e afogat de tambornet participa a sa renaissença per la creacion d’una federacion en 1939 e la refonda de sas règlas en 1954, a partir del tamburello italian.
Biografìa detalhada :
Nicolas Saboly est sans conteste le rédacteur de noëls - cantiques en langue vulgaire célébrant la Nativité - le plus connu aujourd'hui. Réputé au XVIIe siècle pour la saveur de ses textes, il apparaît aujourd'hui comme le principal acteur de la tradition provençale autour de Noël.
Le genre des noëls, apparu au XIe siècle, rencontra à l'époque un grand succès. Les noëls étaient alors les seuls chants en langue vulgaire autorisés dans les églises, compréhensibles par le plus grand nombre. Pouvant s'inspirer de sujets d'actualité ou des coutumes locales, ils sortent du champ liturgique pour s'imposer en tant que véritables airs populaires.
Chaque grande ville, chaque région avait dans le courant du XVe et du XVIe siècle son noëlliste attitré qui, chaque année, aux alentours du 25 décembre, publiait ses cantiques. Parmi ces noëllistes, figuraient des membres du corps ecclésiatistique, des organistes mais aussi quelques clercs, souvent compositeurs d'airs populaires.
Nicolas Saboly, est pour sa part un noëlliste provençal. Il naît dans le Comtat Venaissin, à Monteux, le 30 janvier 1614 dans une famille de consuls.
Issu d'une famille d'éleveurs, il grandit au milieu des bergers et des troupeaux de moutons.
Destiné à l'état ecclésiastique, il entre très tôt au collège de Carpentras chez les jésuites avant d'être nommé à 19 ans recteur de la chapellenie de Sainte-Marie Madeleine, fondée au maître-autel de la cathédrale Saint-Siffrein à Carpentras.
En 1635 il est appelé au sous-diaconat, diaconat et prêtrise avant d'être nommé maître de chapelle et organiste de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras.
C'est à cette date que Nicolas Saboly semble avoir commencé à composer ses noëls, dans un premier temps pour ses intimes, puis publiés plus tardivement.
Il ne nous reste aujourd'hui aucune trace des manuscrits de Nicolas Saboly mais on sait que ses noëls ont été publiés de son vivant entre 1669 et 1674, chaque année sous la forme de petits fascicules. En tout, un peu plus d'une cinquantaine de noëls lui sont attribués, tous écrits en langue occitane.
Nicolas Saboly aurait composé très peu de musiques pour accompagner ses noëls. Il était alors de tradition d'écrire les paroles des chants sur des airs populaires empruntés à d'autres compositeurs ou à des airs d'église. Nicolas Saboly a souvent repris des airs à la mode pour accompagner ses compositions. En témoigne son cantique « La Bona Novela » dont la trame musicale s'appuie sur une gavotte de Praetorius devenue ensuite l'air d'une bourrée à deux temps en Berry : « En passant la rivière ».
Ainsi, seules une dizaine de mélodies auraient été composées par l'auteur pour accompagner ses chants.
Par le biais de ses noëls, Nicolas Saboly déplace la scène de la Nativité en Provence, en lui confiant tous les attributs de la coutume comtadine.
La plupart de ses cantiques font apparaître des bergers, venant des coteaux du Comtat Venaissin. Ce sont ses propres contemporains qu'il met ainsi en scène reprenant dans ses noëls leur parler, leurs moeurs, leurs habitudes mais aussi leurs légendes et des aspects de leur religion populaire.
Dans ses poésies d'inspiration populaire, apparaissent régulièrement des éléments d'actualité. Ses sentiments politiques ont même pu apparaître dans certains noëls, notamment son attachement aux "Pévoulins", gens du petit peuple meneurs d'une révolte en Avignon en 1653 contre les "Pessugaux", soutiens de l'administration pontificale. Un des premiers noëls qui lui est attribué, « Nouvé de l'an 1660 après le mariage de Louis XIV », outre son titre, évoque également dans son contenu le mariage du roi et la conclusion du traité des Pyrénées, marquant la fin de la guerre de Trente Ans. Dans l' «Estrange Deluge » publié en 1674, il fait allusion à la terrible inondation d'Avignon survenue la même année. Enfin, dans « La miejo nue sounavo » publiée en 1672, il fait référence à la Guerre de Hollande commencée la même année.
Enfin, on ne peut pas ignorer l'aspect éminement satirique des textes de Nicolas Saboly, ce dernier dotant souvent ses écrits de traits moqueurs et critiques contres les prêtres, les gens du monde, les nobles et magistrats, les riches et les pauvres. Ainsi un de ses noëls les plus célèbres, « I a proun de gens » (connu aussi sous le titre « La cambo ma fa mal ») aurait été rédigé pour se moquer d'un curé boiteux dans l'entourage proche de l'organiste de Carpentras.
Le dernier recueil de noëls de Nicolas Saboly sera publié en 1674 mais tous ses cantiques se sont largement répandus dans la culture populaire avant d'être transmis jusqu'à nous aux côtés des noëls de Natalis Cordat (1610-1663) ou encore ceux de N.D. Des Doms.
Voir les partitions des noëls de Saboly sur Occitanica.
Voir sur Lo Trobador, toutes les éditions des noëls de Saboly.
Voir sur Lo Trobador tous les ouvrages sur la vie et l'œuvre de Saboly.
Marguerite Genès, institutrice à Brive-la-Gaillarde (Limousin, Corrèze), fut une des actrices importantes du développement d'un félibrige limousin autour de l'action de l'abbé Joseph Roux (1834-1905).
Née à Marseille le 26 janvier 1868, fille de Louise Delort de la Flotte, issue de l'aristocratie corrézienne, et d'un certain Henri Genès qu'elle semble n'avoir pas connu, elle arrive à un jeune âge à Brive-la-Gaillarde, berceau de sa famille maternelle. Elle quitte la Corrèze pour poursuivre ses études supérieures à Paris et revient vers 1890 à Brive, où elle enseigne le français dans une institution privée.
Marguerite Genès publie des textes poétiques, des pièces de théâtre et des études littéraires et de folklore limousin dans Lemouzi, « organe mensuel de l'école limousine félibréenne »1,dès les premières livraisons. Ses études d'ethnographie limousine paraissent également dans L'Écho de la Corrèze et la revue mensuelle La Ruche corrézienne des Limousins de Paris.
Reconnue localement pour ses capacités littéraires comme pour sa connaissance de l'occitan limousin – elle est nommée « maître en gai savoir du Limousin », elle est également enregistrée en août 1913 par Ferdinand Brunot lors de la campagne de collecte sonore des « Archives de la parole » (1911-1914) –, son œuvre sera cependant peu diffusée en dehors de sa région. Seules deux de ses pièces de théâtre seront publiées en monographie : Lous Francimans (Les Francimands), comédie en deux actes (Marguerite Genès et Eusèbe Bombal. Brive, impr. catholique, 48p.) en 1924, et les Leis d’Amor (Les Lois d’Amour), un acte en vers (Marguerite Genès et Mathylde Peyre. Brive, impr. de Chartrusse, Praudel et Cie, 32p. et musique) en 1944.
Marguerite Genès tient un carnet régulier pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 durant laquelle elle est infirmière bénévole. Conservés aux archives municipales de Brive-la-Gaillarde, ces manuscrits inédits font l'objet d'une publication électronique dans le cadre du Centenaire de la Première guerre mondiale (14-18.brive.fr).
Marguerite Genès participe au mouvement félibréen en Limousin dès ses débuts en 1893 en adhérant à l'escolo Bertran de Born, première école félibréenne créée dans la région, et qui constitue avec la revue de l'escolo, Lemouzi, le foyer de la renaissance d'oc en Limousin. Elle participe dès 1894 à la renaissance des jeux floraux du Limousin, les Jeux de l’Églantine où elle figure parmi les premiers lauréats du prix et est proclamée « Reine du félibrige limousin ». La même année, elle reçoit le titre de « mainteneur-suppléant » de M. Charles Teyssier.
Auteur de pièces de théâtre, elle anime la société théâtrale de l'Escolo Bertran de Born, « la Ménestrandie ».
1/ Margareta Genès : Mestresso en Gai-Sabé, carte postale à son effigie appartenant à la collection "A cadun sa part".
2/ Archives de la parole, enregistrement sonore de Marguerite Genès
3/ Carnets de guerre publiés sur le site 14-18.brive.fr par les Archives municipales de Brive.
1Sous-titre de la revue de 1893 à 1895 où elle devient, « organe mensuel de la fédération provinciale des écoles félibréennes du Limousin et de la Ruche corrézienne du Paris ».
Georges Gibelin est né en 1922 dans le 04. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).
Né à La Palud sur Verdon (04) le 16 avril 1922 dans une famille modeste, d'un père menuisier-ébéniste et d'une mère agricultrice. Tous deux parlaient provençal à la maison, mais s'appliquaient à parler français à leur fils. Son père était compagnon, il avait fait son tour de France, séjourné un temps à Paris et adhéré à la franc-maçonnerie. Il avait transmis à son fils certains secrets de compagnons dans l’art de l’ébénisterie que Georges Gibelin pratiquera toute sa vie. Sa mère, quant à elle, lui avait transmis l'amour des plantes et de la nature.
Après sa scolarité primaire à l'école de La Palud il partit à l’internat du lycée Gassendi à Digne assez tardivement. Sa santé étant plutôt délicate, sa famille cherchait à le protéger autant que possible.
Il devait entrer à l'école Normale d'instituteurs à la rentrée 1941. Mais Pétain venait de supprimer ces écoles, aussi avait-il continué ses études au lycée Gassendi en tant qu'élève-maître. Il y a découvert la philosophie qui l’a passionné. Après le bac, en juillet 1943, il a été envoyé aux chantiers de jeunesse à Nyons. Il a été affecté à la fonction de secrétaire du commandant. Ce fut pour lui l’occasion de donner des cours de provençal et de faire de l'alphabétisation pour des compagnons des chantiers.
En novembre il eut une permission et rentra à La Palud. Mais la menace d'un départ en Allemagne pour le STO se précisait. Aussi ne retourna-t-il pas à Nyons. Ne pouvant pas rester à La Palud car il avait été dénoncé, il partit se cacher à Riez, où il resta jusqu'à la Libération. Dans la mesure où sa santé le lui permettait, il participa à la Résistance, dont son père était un animateur à La Palud où il fabriquait notamment des faux papiers. Georges Gibelin participa avec lui à cette activité (plusieurs centaines de faux papiers fabriqués). Après la Libération il fit un an de formation en 1944-1945 à l'école Normale de Nice. Il suivit parallèlement des cours de philosophie à la faculté. Sa licence de philosophie obtenue, il choisit de rester instituteur, puis directeur d'école.
Pour son premier poste d'instituteur il fut nommé aux Chauvets, hameau situé dans la montagne à une dizaine de kilomètres de La Palud, à la rentrée 1945. Il y resta 3 mois avant d’être affecté aux Mujouls (06) pour la fin de l'année scolaire. Il se maria en juillet 1945. Sa fille naquit en 1946, son fils en 1951. À la rentrée 1946 sa femme et lui obtinrent un poste double à Roquefort-les-Pins où ils restèrent jusqu'en 1951. À la rentrée 1951 ils furent nommés à Grasse. Mais entretemps Georges Gibelin avait été atteint de tuberculose et était en congé de longue maladie. Il reprit l'école, mais rechuta quelques années après. Il termina sa longue carrière de pédagogue passionné en tant que directeur de l'école Saint-Claude à Grasse. Il s'était engagé fortement dans la défense de l'école laïque et du métier en militant au Syndicat National des Instituteurs.
C’est au début des années 1980 qu’il adhère au Parti Communiste dont il n’était jusque-là qu’un compagnon de route, empêché peut-être par son appartenance à la franc-maçonnerie… Il avait coutume de dire à ses amis que son rang dans la loge de Grasse lui permettait de tenir la dragée haute à certains notables politiques locaux qui n’étaient pas exactement de son bord… C’est ainsi qu’il avait pu continuer les rencontres occitanes de Grasse, commencées en 1978 sous le mandat du communiste Georges Vassalo, lorsque la mairie tombe aux mains d’Hervé de Fontmichel...
Il partageait son engagement politique et citoyen entre Grasse et La Palud, où il avait été élu en 1977 adjoint au maire communiste. Il participe activement à la renaissance du village, et en particulier à la restauration du château qui est devenu propriété communale à ce moment-là. Il organise des manifestations et crée des associations intercommunales pour que le pays des gorges du Verdon résiste aux convoitises, préserve son site et revitalise ses activités productrices.
C’est au Lycée Gassendi que Georges Gibelin commence à étudier le provençal, à écrire des poésies et des textes en provençal. Il participe à des pièces de théâtre et des chorales en provençal. Il s'inscrit au Félibrige au sein duquel il rencontra Robert Lafont auquel le lia une amitié jamais démentie. Robert Lafont avait coutume de le désigner parmi ceux qu’il appelait les « grands instituteurs », ces enseignants issus du peuple et avides de culture et d’esprit critique.
Après la guerre Georges Gibelin adhéra à l'IEO. Il créa en 1976 et anima durant de nombreuses années la section de l'IEO des Alpes Maritimes et celle de Grasse. D'ailleurs ces sections portent son nom, de même que la MJC dont il fut un président passionné.
Dans les années 1970-1990 il était de toutes les Universités Occitanes d’Été, comme de toutes les Rencontres Occitanes d’Été (organisées successivement à Apt, Arles, La Motte du Caire). En 1979-1981, lors des débats dans le sein de l’IEO entre tendance « Alternative » (principalement animée par Robert Lafont) et « IEO non-dependent », plutôt liée à Yves Rouquette, Georges Gibelin, comme la majorité des occitanistes de Provence, choisit la tendance « Alternative » et participa activement à la campagne. Après le double échec de la tendance « Alternative » (AG d’Aurillac 1980 et Montauban 1981), il participa à la fondation des Obradors Occitans, créés justement à Grasse et organisa, pendant l’été 1981, une fête de soutien des Obradors à La Palud. Il participa à la rédaction de la revue pédagogique des Obradors Occitans : Practicas (Montpellier). Courant 1981, il fit partie des occitanistes qui rencontrèrent à Octon, dans l’Hérault, le Ministre de la Culture Jack Lang. De 1978 à 1985, il organisa les Rencontres Occitanes de Grasse, (une semaine de stages, cours, ateliers, conférences) qui réunit des Occitanistes de plusieurs régions.
Il participa activement à la page « Mesclum » du journal La Marseillaise avec Claude Barsotti. Il y tenait la chronique d'onomastique « Que signifie votre nom ». Cette chronique remporta un grand succès auprès des lecteurs. Ses nombreux articles ont été rassemblés dans un ouvrage publié par les éditions Tac-Motifs à Grasse Que signifie votre nom ? Etude onomastique des noms de famille originaires des pays d'oc.
Il a publié de nombreux contes en occitan ainsi que des études historiques et d’histoire littéraire (voir bibliographie). Il a travaillé à plusieurs études sur l'histoire locale, encore inédites, sur les mariages dans la région du Verdon, sur les échanges commerciaux…
Il a publié de nombreux articles dans diverses revues occitanes : « La question linguistique au sud au moment de la révolution française » dans la revue Lengas, « coma Provença passet sota lo poder francés » Annales de l'IEO 1978 ; « L'occitanisme en Provence » Amiras n° 20...
Passionné par le personnage et l’œuvre de Bellaud de La Bellaudière, son compatriote de Grasse, il aimait à le présenter dans les ateliers des écoles et universités occitanes qui étaient, dans les années 1970-1980, des lieux de formation fréquentés par des centaines de stagiaires. Il organisa en 1988 un colloque sur Bellaud de la Bellaudière à Grasse. Il rassembla les actes du colloque et rédigea une biographie de Bellaud publiée par Tac-Motifs.
Il réalisa de nombreuses études non publiées sur la Révolution Française, le troubadour Boniface de Castellane...
Il anima des émissions de radio, sur Radio Agora, une série d'émissions sur Christophe Colomb, sur Radio Rougon au sujet de « L’éphémère seigneur de Caille ».
Né à La Palud sur Verdon (04) en 1922. Résistant, instituteur, d’abord membre du Félibrige puis adhérent de l’IEO, ce syndicaliste de sensibilité communiste s’intéressa aussi à l’histoire et à la littérature (Bellaud de la Bellaudière notamment).Christian Laus, de culture scientifique, s’engagea très tôt dans l’occitanisme, notamment au sein de l’IEO. Il s’occupa de plusieurs revues et rédigea, outre des récits pour une large part d’inspiration autobiographique des dictionnaires de langue qui font référence.
Christian Laux est né en 1934 à Lugné, commune de Cessenon (Hérault) dans une famille de viticulteurs. Après ses études au lycée de Béziers, puis en math-sup, math-spé à Montpellier, il est admis à l’École des Mines de Paris et à L’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Paris puis Cachan). Souhaitant revenir au pays et exercer un métier centré sur les relations humaines, il choisit l’ENSET.
Abonné à la revue ÒC, il est ainsi informé du stage occitan d’Uzès de 1956 auquel il participe ; il y rencontre Robert Lafont, Jean Boudou, Pierre Bec, Serge Bec, Charles Camproux (son ancien professeur de français), Éliane Gauzit, Aimé Serres, Raymond Chabbert… C’est pour lui une découverte.
Il se marie, effectue le service militaire puis enseigne la physique au lycée technique d’Albi et, par la suite, assure des cours d’occitan. Il mènera de front enseignement, recherches, publications, responsabilités associatives…
Il meurt à Albi le 4 février 2002.
Il a été président de l’IEO du Tarn à deux reprises, président de la Société des Amis de Jean Boudou et organisateur du colloque de Naucelle de septembre 1985, collaborateur de revues occitanes (L’Occitan, Occitans !, Lo Gai Saber, Mesclum, Vent Terral), de la Revue du Tarn et d’Albi Mag, chef-rédacteur de l’Occitan de 1995 à 2002, producteur d’émissions à Radio Albigés, membre du CAOC, animateur d’ateliers de langue et de stages.
Cheville ouvrière du CREO du Tarn, il en est le premier président de 1988 à 1995 ; c’est durant ce mandat que sont créées en 1989 les premières écoles bilingues à Albi et à Saint-Affrique. Il est présent lors de la création de l’association ÒC – BI (association des parents d’élèves bilingues de l’enseignement public) en 1998. Conscient qu’il faut créer des outils adaptés à un nouveau public, il travaille à son dictionnaire FRANÇAIS – OCCITAN de 1990 à 1997. Il poursuit avec la réalisation du dictionnaire OCCITAN - FRANÇAIS.
Maxence-pseudonyme
Maxenci-pseudonyme
Maxence Bernheim de Viviers-forme erronnée
Maxence Bernheim de Villers, descendant de la célèbre famille de galeristes Berhneim, est essentiellement connu comme auteur d'un poème bilingue, Sòrga (IEO Messatges, 1958), et d’émissions radiophoniques pour le Club d'Essai de la radiodiffusion française dirigé par le poète et dramaturge Jean Tardieu de 1946 à 1963.
Parisien, il découvre la littérature occitane contemporaine grâce à une émission du Club d'Essai consacrée au Carré de sept/Li quatre sèt, pièce de théâtre de l’écrivain Charles Galtier (1913-2004). Il entre en relation avec des poètes occitans, en particulier Sully-André Peyre (1890-1961) et Henri Espieux (1923-1971) et consacre dès lors plusieurs émissions à la poésie occitane.
Quand il écrit son premier poème Source, il souhaite que celui-ci soit publié avec la traduction occitane d'Henri Espieux Sòrga (IEO Messatges, 1958). Le poème est salué par Robert Lafont dans la revue Oc et les Cahiers du Sud.
Nous ne connaissons aucune autre œuvre de cet auteur.
Sa participacion a la renaissença d’òc abans son maridatge es la d’una granda poetessa en lenga d’òc. Es presenta dins la Revista de las lengas romanas, dins los almanacs divèrses, mas tanben nommada dins totes los articles e recuèlhs que pareisson dins lo Miègjorn o a París sul Felibritge. Pòt èstre tenguda coma la primièra jornalista en lenga d’òc, gràcias a sos « Portissons » dins Le Dominique, jornal en lenga d’òc publicat per Loís Romieux, felibre blanc. Desvolopa per la correspondéncia un malhum amistós e activista dins lo Felibritge.
Leontina Lauriòl
Leontina Goirand
Felibressa d’Arèna-escaisse
Felibressa de Nimes-escaisse
Coma o senha son acte de naissença, Leontina Goirand ( es jos aquel nom, lo de son paire, qu’es mai coneguda) nasquèt a Nimes « l’an mila uèit cents cinquanta tres... lo dètz-e-nòu corrent (de novembre), a una ora del ser ».
Sa maire « Rosina Lauriòl, capelièra, vièlha de vint-e-cinc ans, pas maridada, nativa d’Andusa (Gard) domiciliada a Nimes, seccion 7 carrièra de las Irangièras 24, filha de Pèire Lauriòl defunt, proprietari e de Maria Alina Ca(R)el, cordurièra, s’es ajairada dins son ostal aldit Nimes, lo dètz-e-nòu corrent a una ora del ser d’un enfant del sèxe femenin que nos presentèt e que li balhèt lo pichon nom de Leontina... » Es la levandièra, Catarina, vièlha de 69 ans, acompanhada d’un testimòni, ebenista, Pèire Le Moine (sol a signar ambe lo Conse) que fa la declaracion a l’ostal comunal lo vint-e-un de novembre a dètz oras del matin.
L’acte de naissença de Leontina Lauriòl pòrta la mencion « enfant natural » e, datat del 2 d’agost de 1861, la mencion en marge de la reconeissença per sa maire : « cordurièra, segon l’acte passat davant Mèstre Rebufat, notari a Nimes lo 1° d’agost mila uèit cents seissanta un e transcrich lo vint-e-cinc de setembre de la meteissa annada ».
Serà legitimada per son paire, avocat, òme politic republican, istorian especialista de 1851, pel maridatge de sos parents celebrat a la comuna de Nimes lo 1° d’agost de 1863, Leontina aviá dètz ans. Sos parents avián agut abans ela un dròlle, mòrt al mes de junh precedent, vièlh de 18 ans e que serà legitimat a títol postume dins lo meteis document datat del 28 d’agost.
L’acte de maridatge dels parents senha, un còp « units pel maridatge » que : « de lor apariada, son nascuts dos enfants, lo primièr del sèxe masculin, nascut lo 23 de mai de 1845 a Broset (Gard), inscrich a l’Estat Civil l’endeman, jol nom de Julle [sic] Lauriòl e defuntat a Nimes lo 16 de junh passat, lo segond del sèxe femenin, nascut lo 19 de novembre de 1853 e inscrich a l’Estat Civil lo 21 del meteis mes jos los noms de Leontina Lauriòl, e que vòlon legitimar aqueles enfants ».
Sembla que siá la mòrt d’aquel fraire, nascut a Broset, vilatge situat a una quinzena de quilomètres d’Alès, que lo paire n’es natiu, qu’es a l’origina del maridatge. La maire a alara 43 ans e lo paire, 40, se coneguèron joves mas èran pas del meteis mitan social : la maire èra capelièra a la naissença de Leontina, dicha « sens mestièr » sus l’acte de maridatge, se ditz : « Liura de sas volontats » mentre que lo paire menciona los agrats de son paire, proprietari a Alès e de sa maire. Lo coble demòra a aquel moment a Nimes, carrièra Graveròl, prèp de la pòrta d’Alès.
Se pòt comprene la gratitud qu’aviá Leontina Goirand per son paire e sa maire dins un temps que los dròlles nascuts fòra maridatge èran tenguts per bastards e plan sovent abandonats.
Se sap pas vertadièrament quina foguèt son educacion, aguèt la que ne parla dins Li Risènt de l’Alzoun donada per son paire a Alès o ne recebèt una partida dins lo quartièr popular ont nasquèt, a Nimes ? A Alès, passa son enfança ambe son cosin Maurici Faure, nascut lo 19 de genièr de 1850 a Salhans dins Droma.
En 1882, marida un veuse, Emili Matieu e s’installa ambe el a Sèta ont es un dels primièrs recebeires comunals. Demòra dins l’ostal Quermal, 4 cai del Pont Nòu. Es aquí que balharà naissença a sos dos enfants, Antòni Leon Andrieu Matieu, lo 25 de febrièr de 1884 e Emília Susanna Èva Matieu, lo 1° de novembre de 1885. Son paire, Joan-Pèire Goirand, membre del Conselh General de Gard que demòra ambe sa femna a Alès, li servís de testimòni per establir l’acte de naissença dels dos enfants.
A la debuta de 1886, Emili Matieu, recebeire comunal de Sèta, es acusat de negligéncia per la comission de las finanças de la municipalitat. Aprèp sa demission presentada al conselh e acceptada pel prefècte en abrial, tota la familha partís per Alès. Ven viatjador abans d’èstre desculpat en 1890. Se morís l’annada seguenta lo 18 de març de 1891 a Alès.
En 1911, Leontina Goirand recep los insignes d’oficièr d’Acadèmia coma femna de letras (Jornal Oficial de la Republica Francesa, decrèt del 3 de març de 1911).
Leontina e sos enfants demoraràn a Alès. L’escrivan Andrieu Chamson la rescontrèt dins son enfança a Alès ( Le Chiffre de nos jours, citat per Mazoyer 2013 : 462).
Se morís lo 26 de julhet de 1923, Ostal Matieu-Goirand, plaça de la Republica. Alcides Blavet prononcièt son laus funèbre al nom del Felibritge.
Leontina Goirand es presenta tre 1876 sul Cartabèu, tièra oficiala dels sòcis del Felibritge. Participa a la Santa-Estela d’Avinhon en mai de 1876 : s’i tròba ambe son paire, « M. Aquiles Mir e sa filha, Madomaisèla Melania, M. e Mma Xavièr de Ricard, Madomaisèla Jana Wilson, sòrre de Mma de Ricard e M. August Forés de Castèlnòu d’Arri », companhons de viatge al Pont de Gard, d’Amfós Tavan que lor dedica son recuèlh Amour e Plour, abans de lo dedicar a sa femna defunta. I torna l’annada seguenta e participa ambe son paire o son cosin Maurici Faure a totas las iniciativas del Felibritge lengadocian, provençal o dels Meridionals de París ambe l’associacion « La Cigale ».
Entretant, Leontina Goirand es venguda la Felibressa d’Arèna, del nom del castèl situat sus las ribas d’Alzon, pendent la felibrejada del meteis nom en agost de 1876. Loís Romieux canta aquela felibrejada e Leontina dins una « Letro à Madamisello Leountino Goirand » (Nimes, Baldy-Riffard, 1877, 28 paginas).
A la fin de març de 1877, participa a l’assemblada de la Mantenença del Lengadòc del Felibritge, puèi a la sesilha extraordinària de la Societat de las Lengas Romanas. Dins la Revista de las Lengas Romanas del mes de mai, Amfós Ròca-Ferrièr soslinha la preséncia de « damas » a costat de Leontina (RLR, 1877, n° 32, octobre, tièra 2, t 3 = t 11 : 157). Tre 1878, es a Sceaux, per l’omenatge al poèta Florian per « La Cigale », associacion fondada per Loís-Xavièr de Ricard, Lídia Wilson de Ricard, lo pintre August Baudoïn e Maurici Faure. Aquela ceremònia serà puèi organizada pels felibres de París.
Son amic Loís Romieux publica, primièr a Montpelhièr, puèi a Nimes, dos jornals, Le Dominique e la Cigale d’Or ont Leontina publica, en primièra pagina, de « Portissons », presentats coma de « letras a Mirèlha » que son de reportatges vertadièrs.
Sas activitats li permeton de rescontrar los felibres lengadocians coma provençals que se retròban dins las dedicacions dels poèmas de son recuèlh de 1880 Li Risent de l’Alzoun. Escàmbia ambe eles e elas, letras e poèmas. Podèm citar sas relacions ambe Arnavièla, Lídia Wilson de Ricard, Mirèlha Romieux, Teodòr Aubanèl, Loís-Xavièr de Ricard, Baptista Bonnet (300 letras !) e de segur, Mistral el meteis. La tièra de sas relacions constituís un vertadièr cartabèu que tornam trobar dins son Capelet Noviau, recuèlhs de poèmas escriches e recampats a l’escasença del maridatge dels felibres.
Pendent son sojorn a Sèta (1882-1896), rescontra, gràcias a Romieux, lo felibre del Ratatet, J.H. Castèlnòu e participa a las activitats felibrencas abans la sortida de l’Armanac Cetòri, los dimenges a la barraqueta, equivalent del maset nimesenc. Leontina, venguda Dòna Matieu, es presenta ambe son òme e sos enfants dins Ma Dinieròla, recuèlh de J.H. Castèlnòu dins lo bonaür puèi lo mal temps (veire biografia).
Tornada al brutle a Alès, la felibressa, que prendrà d’ara enlà lo nom de Matieu-Goirand avoda mai que mai son temps a son fogal e a sos enfants (Balvet Alcides 1923).Çaquelà, las granda fèstas del Felibritge e los rescontres amistoses la fan sortir d’aquel ròtle e tornar trobar la Leontina de sa joventut. Presidís atal la jurada poetica de las Fèstas d’Alès en 1889 a l’escasença de l’inauguracion del bust de la Fara-Alès, en preséncia de Mistral, Romanilha, Arnavièla, lo 20 d’octobre de 1889 e, al meteis temps, lo monument commemoratiu de Joan-Baptista Dumàs e lo licèu Dumàs d’Alès.
Demest los prèmis que recebèt :
1877 : « La Cigale » de París organiza una fèsta a Arle en setembre de 1877 ont Leontina ganha lo prèmi de Provença ambe son sonet Lis Areno, dedicat a son mèstre e amic Loís Romieux.
1878 : Son recuèlh Li Risent de L’Alzoun recep lo primièr prèmi del concors poetic de las Fèstas Latinas de Montpelhièr jos la fòrma d’una estatueta, reproduccion de la Polymnie del Louvre.
1879 : Son poèma La draio flourido obten una medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs. La meteissa annada, obten una medalha al concors poetic en l’onor de Florian, a Sceaux (Armana Prouvençau, 1880 : 110).
1880 : Recep la medalha d’argent al concors de la Societat arqueologica, scientifica e literària de Besièrs ambe Permenada a San German (Armana Prouvençau 1881 : 12).
1901 : Obten lo diplòma dels felibres de París per l’epitafi de Bremonda de Tarascon (Mazoyer 2013 : 461).
La recepcion de son òbra :
Leontina Goirand es mencionada per Paul Marieton dins La terre provençale : journal de route (tresena edicion), 1894, dins la conferéncia de Gabrièl Haon, publicada dins Les mémoires et comptes rendus de la société scientifique et littéraire d’Alais de 1897, e en 1914 dans La Revue des Pyrénées et de la France Méridionale. Es totjorn presenta dins Les annales politiques et littéraires (París) de 1905. Enfin, en 1931, dins lo recuèlh dels Jòcs Florals de Tolosa, trobam aquela apreciacion a prepaus d’Enriqueta Dibon : « Aquela jove musa provençala, que signa Farfantello, fa onor a la literatura d’òc e pren una plaça digna a costat d’Antonieta de Beucaire e de Leontina Goirand ».