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Auteur : CIRDÒC - Mediatèca occitana
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Tipe : Practica esportiva / Data : 2014-01-07

Sommaire

Les rames traditionnelles désignent une course de vitesse en barque dans laquelle deux équipes s’affrontent en deux manches sur une distance de 300 mètres. Le jeu est pratiqué dans les départements des Bouches-du-Rhône (13), Hérault (34), Pyrénées-Orientales (66), Alpes-Maritimes (06), Var (83), Rhône (69), Haut-Rhin (68), Bas-Rhin (67), Haute-Savoie (74), Nord de Loire (42), Aisne (02), Somme (80), Oise (60).

1/ La pratique des rames traditionnelles aujourd'hui

Règles du jeu

Les équipes se composent chacune de six rameurs et d’un barreur. Dans le cas d’équipages mixtes, ils se composent de trois rameuses et trois rameurs, plus un barreur ou une barreuse. Les équipages se distinguent cependant en fonction de l’âge des membres : les équipages dits séniors composés de six rameurs et d’un barreur ou d’une barreuse, et des équipages constitués de personnes de plus de 50 ans dits Tamalou.

Les épreuves se déroulent en deux manches, sous forme de duels, sur un parcours de 300 mètres.

L'aire de pratique

La rame traditionnelle se pratique quasiment dans toute la France, sur toute étendue d’eau.

Le matériel

La barque est une embarcation longue de 7,20 à 7,30 mètres pour 2,20 mètres de large. Originellement appelée “yole de ness“, c’est une barque exclusivement en bois très lourde. Elle comporte trois bancs fixes, une barre fixe et six rames en bois. Le bateau est également équipé d’une rame de rechange.

Il existe encore un fabricant de barques de rames traditionnelles à Sète, Mr Venturi, un ébéniste menuisier. A Sète toujours, existe également un fabricant de coques.

2/ Apprentissage et transmission

Les compétitions de rames traditionnelles ont été créées afin de revitaliser les traditions de la pêche traditionnelle. Ce sport serait en effet issu d’habitudes de pêcheurs qui, à la fin de leur journée de travail, rentraient au port en faisant la course pour être les premiers à vendre leur poisson. Il s’agissait à l’époque d’embarcations à rames, d’où la pratique sportive actuelle.

Il existe une école de rame à Cros de Cagnes, dans les Alpes Maritimes, dans laquelle les inscriptions se font à partir de 10 ans. A Sète, une autre école de rame travaille beaucoup avec les écoles, également avec des enfants âgés minimum de 10 ans. Hormis ces deux groupes, aucun autre club n’accueille les enfants.

3/ Historique

La pratique de la rame est ancienne et connue de tous les peuples proches de l’eau. L'origine de la Rame traditionnelle remonte à l'époque où les pêcheurs, une fois le travail accompli, organisaient des courses pour rentrer au port afin d'y vendre le fruit de leur pêche.

4/ Sauvegarde

La rame traditionnelle fait partie de la Fédération française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN) depuis environ 15 ans. C’est un sport de compétition mais qui se pratique aussi en tant que loisir sportif, alors accessible dès l’âge de 10 ans.

Les courses de rame traditionnelle sont parfois associées aux fêtes locales. Elles permettent ainsi de relier avec l’histoire de la cité, son patrimoine gastronomique ou littéraire et de promouvoir des activités pédagogiques ou présentation médiatiques qui en assurent une meilleure connaissance.

Mise en ligne : 12/05/2014
Appartient à :
Inventaire des sports et jeux traditionnels en Languedoc-Roussillon
Tipe : Practica esportiva / Data : 2012-09-12

Sommaire

Le jeu de quilles de 8 est un sport traditionnel surtout pratiqué en Aveyron (12), cette discipline étant aujourd’hui la troisième discipline sportive dans ce département après le football et la pétanque. Il s’agit d’un jeu de quilles où il faut faire tomber 8 quilles en utilisant une des 9 quilles du jeu (dites quilles « debout ») pour la frapper avec une boule. Il se pratique à Paris (75), Hérault (34) et Lozère (48), Aveyron (12), Haute-Garonne (31), Lot (46), Tarn (81), Tarn et Garonne (82).

1/ La pratique du jeu de quilles de huit aujourd'hui

      Règles du jeu

Le jeu consiste à faire tomber les 8 quilles « debout » positionnées sur le terrain de jeu, à l’aide d’une neuvième quille, le « quillou » frappée par une boule. Une partie se joue en 9 coups, à des distances de lancer différentes, de 1 à 20 mètres (1, 5, 10, 15 et 20 mètres). A chaque coup, sauf celui à 1 mètre, le joueur a droit à deux lancers : un premier avec le « quillou », un second avec la boule.

A chaque distance, des règles précises sont appliquées. 

  • À 1 mètre, seule la boule en bois est lancée pour faire tomber les 8 quilles du jeu.
  • À 5 mètres se jouent deux coups, et donc 4 lancers. A chaque coup, un des deux lancers, « quillou » ou boule, doit faire tomber la « bonne », c’est-à-dire la première quille de la rangée du milieu. Ceci est indispensable pour comptabiliser le nombre de quilles tombées. Le « quillou » peut également compter, pouvant mener le total du coup à 9 points.
  •  À 10 mètres se jouent trois coups, et donc 6 lancers. Les deux premiers coups sont des lancers du « quillou » avec la boule, le dernier un lancer de la boule. A cette distance, la « bonne » doit également être abattue, ou alors 2 quilles avec le « quillou ». En cas de réussite, le « quillou » est comptabilisé ; en cas d’échec, la « bonne » doit tomber avec le « quillou » pour comptabiliser les points. Là aussi, chaque coup peut ainsi totaliser 9 points au maximum.
  •  À 15 mètres se jouent deux coups. Comme à 5 mètres, un coup comprend un premier lancer du « quillou », un deuxième de la boule. Les règles de comptage sont identiques que précédemment.
  •  À 20 mètres se joue un seul coup, aux mêmes conditions que pour les coups à 15 mètres.

Au niveau des points, chaque quille tombée vaut un point, en fonction des conditions citées dans les lignes précédentes. Le score maximal au cours d’une partie est donc de 80 points.
Le record actuel s’élève à 68 points, mais la moyenne pour un bon joueur est estimée à 45 points par partie.

      L'aire de pratique

Le jeu de quilles à 8 se pratique sur de la terre battue. Le terrain est d’une longueur de 30 mètres pour une largeur de 6 mètres. Auparavant, il se pratiquait sur les places de village. La place qu’il nécessite demande aujourd’hui d’autres terrains de jeux, à l’extérieur des villages.

      Le matériel

Il y a neuf quilles. Huit sont disposées sur le terrain de jeu, elles sont dites « debout » ; une est conservée par le joueur, c’est la « quille joueuse », le « quillou ». Elle est utilisée pour faire tomber les 8 autres quilles.

Les quilles sont généralement faites en bois de hêtre. Toutes mesurent 60 centimètres de hauteur pour un diamètre de 7 centimètres et pèsent entre 1 et 2kg. Les quilles joueuses sont fabriquées en hêtre ou en charme, toutes les autres sont en hêtre uniquement.

Les boules sont faites en bois dur, généralement de la racine de noyer. Elles ne doivent pas excéder 28 centimètres de diamètre. Leur poids varie de 3 à 7 kg. Elles sont plutôt chères, une boule adulte en bois de noyer massif coûte environ 350 €. Elles sont fabriquées en des tailles et poids différents, pour s’adapter à la demande des femmes et enfants. Il existe deux types de boules, les traditionnelles en bois plein, et des modèles allégés, emplis de mousse.

Le gabarit est l’espace qui délimite l’emplacement du joueur au lancer. Il mesure 3 mètres de long pour un mètre de large, et est généralement en fer. Les taquets sont les supports pour les 8 quilles « debout ». Ils sont positionnés à un mètre l’un de l’autre.

Il existe une boutique spécialisée dans la fabrication des boules du jeu de quilles de 8. Il s’agit d’une petite entreprise de menuiserie charpenterie, qui a décidé en 2006 de se diversifier en se lançant dans la  fabrication de boules de jeu. La boutique a ouvert ses portes en 2008 et se trouve à Bozouls, dans l’Aveyron (12).

2/ Apprentissage et transmission

A l’origine, ce jeu est exclusivement masculin ; il conjugue force et adresse.

Depuis 1980, les filles font partie intégrante des joueurs de quilles de 8, et ont elles aussi leur championnat.

La France compte aujourd’hui environ 4500 licenciés. Les quilles de 8 demeurent une pratique amateur, qui réunit plusieurs générations de joueurs.

Le calendrier officiel des quilles de 8 compte 4 types de rencontres différentes : les concours amicaux, les championnats départementaux ou locaux, les championnats interdépartementaux et la coupe interrégionale du Midi, et les championnats de France.

Les sports quilles, et notamment les quilles de 8, ont été introduites à l’école dans les années 1970, afin d’assurer leur transmission et leur pérennité. De plus, il existe des écoles de quilles, qui comptabiliseraient aujourd’hui non moins de  400 enfants de mois de 12 ans. Les premières écoles ont été créées en 1986. Aujourd’hui, il en existe plus de 45. Les enfants y sont encadrées par des animateurs diplômés, reconnus par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.

3/ Historique

Bien que le terme quille soit d’origine germanique, rien n’atteste à ce jour que ce pays soit le berceau de ses origines. Les plus anciens témoignages évoquent le jeu de quilles en Egypte, à l’instar des jeux de boule. Le jeu semble apparaître en France au XIVe siècle dans l’Oise.

Mais dès 1337 en Angleterre et 1369 en France, les souverains interdisent sa pratique car il détourne, selon eux, les sujets de la pratique des armes. Henri IV et son fils Louis XIII le pratiquèrent pourtant pour ces mêmes raisons : le jeu prépare à la guerre. Au XVIIIe siècle, il était pratiqué par toutes les classes sociales et au cours des siècles depuis, ses amateurs furent nombreux.

En Aveyron (12), la pratique est surtout celle de la quille de 9. Le jeu consistait à abattre 9 quilles disposées en carrés de trois rangées sur trois, à l’aide d’une boule. Le jeu de quilles de 8 proviendrait d’une figure spécifique de ce jeu, surtout pratiquée en Aveyron, qui consistait à « prendre quille », c’est-à-dire utiliser l’une des quilles, en plus de la boule, pour faire tomber les 8 autres. Emigrés à Paris, les Aveyronnais vont prendre mesure de la diversité des jeux de quilles et de la difficulté d’organiser des tournois. En 1911 et 1912, au sein de la « Solidarité Aveyronnaise », un groupement de joueurs aveyronnais, décide de codifier le jeu de quilles à 8 pour faciliter sa pratique. Les règles du Championnat du jeu de quilles de 1912 posaient alors qu’une partie comportait 8 coups et n’allait pas au-delà des 15 mètres, le neuvième coup à 20 mètres fut rajouté par la suite. Une première rencontre sous ces modalités a lieu à Paris le 16 mars 1913. Malgré cette « naissance » des quilles de 8, le jeu sera appelé quilles de 9 aveyronnaises jusqu’à la création de la Fédération des Sports de quille en 1957.

En 1936, la Fédération Aveyronnaise de Quilles voitle jour et créée le premier Championnat de l’Aveyron appelé Fanion. Dix ans plus tard, à Paris, un comité est créé et organise le premier Championnat de France par équipes. Il est suivi en 1951 du premier Championnat de France individuel.

En 1957, les quilles de 8 font partie des 5 disciplines regroupés sous la Fédération Française des Sports de Quilles. Dès lors, le jeu de quilles de 8 va connaître un certain essor à partir des années 1970 notamment avec la féminisation de ce jeu. Plus précisément, les jeunes ont obtenu le droit d’accès et de participation aux jeux de quilles de 8 en 1975 pour les cadets et en 1978 pour les minimes. Les femmes sont entrées en 1978 pour les seniors, en 1989 pour les adolescentes. Les licenciés étaient environ 320 dans les années 1950.

4/ Sauvegarde

Les quilles de 8 ont une forte portée sociale et culturelle dans l’Aveyron (12). Afin de préserver et valoriser ce patrimoine, une « Association Intercommunale pour la promotion sportive et culturelle des quilles de huit » est créée en 1995. Elle rassemble une cinquantaine de membres qui travaillent sur le domaine culturel et sur celui de la transmission aux jeunes générations.

Les quilles de 8 sont une des huit disciplines de la Fédération Française de Bowling et de Sports Quilles (F.F.B.S.Q.). Il existe aujourd’hui prés de 4500 licenciés, dont 500 femmes, pour un âge moyen de 34 ans, répartis essentiellement dans l’Aveyron mais également dans 6 autres départements.

Plusieurs sites internet et journaux locaux (Centre presse et Midi libre) font état de cette pratique.

Mise en ligne : 12/05/2014
Appartient à :
Inventaire des sports et jeux traditionnels en Languedoc-Roussillon
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Rose SALLE a vécu la plus grande partie de sa vie à Carcès (département du Var) où elle était assistance maternelle. Chanteuse et conteuse de tradition orale, elle a fait l'objet d'un important collectage ethnographique et linguistique entre 1984 et 1995 par Jean-Luc Domenge, enseignant, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires de Castellane auteurs de nombreux articles et recueils sur la langue et les cultures populaires provençales. 

Au cours de 63 entretiens menés sur une décennie, représentant au total 126 heures d'enregistrements sonores déposés aux Archives départementale du Gard et ayant servi à plusieurs importants recueils composant la collection « Contes et chansons populaires de Provence » (éd. Cantar lou païs), Rose Salle constitue un important corpus linguistique et culturel.

Les principaux thèmes abordés par l'enquête concernent les âges de la vie, les cultures matérielles et immatérielles, les croyances, les expressions, etc. et surtout un important répertoire de chansons et contes qui ne semblent contenir aucune influence des mouvements renaissantistes du XIXe et XXe siècle (félibrige, occitanisme), ce qui en fait un important témoignage de la langue « naturelle » et des cultures provençales en dehors de tout projet de prestige littéraire, de reconstitution culturelle ou de revendications linguistiques et politiques.

Modalités d’entrée :

dépôt par Jean-Luc Domenge

Accroissement :

 

Description du fonds

« Le fonds présenté est une partie du corpus ethnologique et linguistique de Rose Salle interviewée par Jean-Luc Domenge (34 heures et 5 minutes sur un total de 126 heures) , choisis en collaboration avec le déposant.

Conformément au contrat de dépôt, ne sont pas inclus, dans cet inventaire à ce jour, des interviews que M. Domenge se réserve d'éditer. Au fur et à mesure des autorisations de celui-ci, ces contenus viendront compléter l'inventaire en ligne.

Rose Salle raconte, dans ce fonds majoritairement en provençal, la vie quotidienne de 1914 à 1950 dans un village du Centre Var (Carcès). Les thèmes principalement abordés sont les âges de la vie, les costumes, les croyances, la sorcellerie, la cuisine, les expressions, la médecine populaire, les métiers, les plantes dont celles médicinales et la vie domestique.

Plusieurs classes "patrimoine" d'école élémentaire ont rencontré Rose. Les échanges en français ont été aussi enregistrés. » (source : Inventaires en ligne des Archives départementales du Gard : http://www.archives.var.fr/)

Dates extrêmes :

1984-1995

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Importance matérielle :

26h d'enregistrements sonores. Les témoignages sonores sont accompagnés de 58 transcriptions en provençal, de 2 captations vidéo et d'un ensemble de documentation personnelle écrite et iconographique de Rose Salle.

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Enregistrements sonores

Documents audiovisuels

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

36 AV

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire en ligne 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Archives privées - communicables selon les conditions du contrat de dépôt 

Conditions de reproduction :

Soumis à l'accord du donateur.

Mise en ligne : 13/05/2014
Tipe : Practica esportiva

Sommaire

La pétanque est un jeu de boules traditionnel originaire de Provence et plus particulièrement de la région marseillaise. Popularisé dans le reste de la France, le sport se développe à l'international depuis quelques années, comme à New-York et en Asie du Sud-Est. La pétanque est déclarée « sport de haut niveau » en 2004 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.

1/ La pratique de la pétanque aujourd'hui

Règles du jeu

Généralement, les terrains font au moins 12 mètres de long et quelques mètres de large car les parties se jouent entre 6 et 10 mètres.
Les parties de pétanque opposent deux équipes. Les équipes sont soit d’un seul joueur (3 boules chacun), soit de deux joueurs (en « doublette » avec trois boules chacun), soit de trois joueurs (en « triplette » avec deux boules chacun). La première équipe lance le « but » (une petite boule de buis appelée le « bouchon » (dans la région Marseillaise) ou le « cochonnet »), puis une boule métallique. Un joueur de la seconde équipe lance à son tour sa boule. L’équipe qui a positionné sa boule le plus loin du « bouchon » rejoue jusqu’à prendre le point.
Lorsque la « mène » est terminée, c’est-à-dire lorsque toutes les boules ont été lancées par les deux équipes, l’équipe gagnante repart du « bouchon » en faisant un rond à son emplacement et en lançant le but généralement dans le sens inverse de la première mène (pour rester sur le terrain s’il y en a un), et ainsi de suite jusqu’à ce que 13 points aient été comptabilisés.
Les parties amicales peuvent se poursuivre par une deuxième partie, la « revanche », et souvent par une troisième, la « belle ».

L'aire de pratique

Une partie de pétanque se déroule sur un terrain dur, de préférence de terre battue et légèrement gravillonné. Le terrain ne doit pas être travaillé et être aussi « naturel » que possible, dans l'esprit des places de villages (non pavées), des chemins de terre ou des terrains vagues sur lesquels les joueurs se retrouvaient avant la création récente des boulodromes et qu’ils utilisent encore aujourd’hui lorsqu’il n’y a pas de terrain aménagé.

Le matériel

À la pétanque, les joueurs utilisent des boules en métal dont le diamètre et le poids varient légèrement. Pour être utilisées en compétitions officielles, les boules de pétanque doivent être homologuées par les Fédérations Française et Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal (F.F.P.J.P. et F.I.P.J.P.). La marque du fabricant et le label d’homologation sont gravés sur chaque boule ainsi que le numéro de série et le poids. La dureté minimale de l’acier est de 35 HRC (110 Kg/mm2) ; le poids varie entre 650 et 800 grammes ; le diamètre se situe entre 70,5 à 80 mm. Les boules doivent être en acier, creuses, sans corps étranger à l’intérieur (notamment du sable ou du plomb ce qui permet de leur donner un effet considéré comme un avantage et donc comme une « tricherie »).

Parmi le matériel utilisé à la pétanque on peut relever :

  • Le bouchon : dérivé de bocho signifiant en Provençal « petite boule », les joueurs l'appellent aujourd’hui très fréquemment le « cochonnet » (mot emprunté au jeu de la longue lyonnaise dont est dérivée la pétanque). Rappelant la fabrication des boules anciennes, le bouchon (cochonnet) est toujours en bois de buis. Aujourd’hui, les fabricants rivalisent de créativité pour faire des cochonnets personnalisées, gravés du nom du joueur par exemple, peints dans des couleurs fluorescentes pour jouer la nuit ou arborant les couleurs d’un club ou d’une compétition.
  • La sacoche : L’équipement compte une sacoche à boules en cuir ou en synthétique (naguère une mallette en bois).
  • La chiffonnette : la « chiffonnette » permet de nettoyer les boules salies par la terre et de ne pas avoir les mains sales.
  • Le « ramasse-boule » : un aimant monté sur une ficelle permettant de remonter les boules sans se baisser.
  • Le « mesureur de point » : s’appelle souvent « ficelle » ou « mètre » et permet de mesurer avec précision la distance séparant deux boules adverses du cochonnet.
  • Le « compteur de point » pour ne pas perdre le fil du score en cours de partie, il s'agit souvent d'un tableau.
  • Le « rond » : un cercle en plastique permettant de ne pas avoir à tracer au sol à chaque mène le « rond » dont les joueurs de doivent pas sortir lorsqu’ils lancent leurs boules.
Avant la normalisation des boules de pétanque par la Fédération Française, après la seconde guerre mondiale, et surtout avant l’invention de la « boule intégrale » (100% métallique) les joueurs utilisaient des « boules cloutées ». Il s’agissait de boules fabriquées à partir de racines de buis tournées, sur lesquelles des artisans (des femmes généralement) clouaient des « caboches » (des clous) de cuivre, de laiton et d’acier. La  tête des caboches se superposait parfois les unes sur les autres, donnant un effet d’écaille.
Ces boules traditionnelles se retrouvent aujourd’hui dans les brocantes et sur les sites de ventes sur Internet. Elles ont été progressivement abandonnées à partir des années 1930/1940. Les fabricants de boules cloutées étaient nombreux à la fin du XIXe siècle, notamment à Aiguines (83) situé dans le nord du département du Var, mais aussi à Saint Guilhem-le-désert dans l’Hérault (34) et Saint Paul-de-Fenouillet (66) au pied des Pyrénées-Orientales.

Les fabricants de boules modernes sont aujourd’hui peu nombreux, les petites entreprises ayant été progressivement rachetées par la marque OBUT qui propose sur son site, à Saint-Bonnet-le-Château (42), un musée de la boule : « Musée International Pétanque et Boules ».

Il reste en Provence une fabrique ancienne datant de 1904 « La Boule Bleue », fondée par Félix Rofritsch, capitaine au long cours qui refusa de rentrer dans son Alsace natale, aux mains des allemands depuis 1871. Il s’est installé rue des Fabres, dans le centre de Marseille, où il vend des « articles de Paris » et fabrique des boules en bois recouvertes de clous posés un à un. « La boule Bleue » 4ème génération propose aujourd’hui une gamme complète de produits homologués.

Les boules de fabrication étrangère également ont fait leur apparition dans les grandes surfaces dédiées au sport-loisir ce qui montre le développement spectaculaire de la pétanque à travers le monde.

2/ Apprentissage et transmission

 L’apprentissage se fait traditionnellement par immersion au sein du groupe familial ou de la classe d’âge.
Le « jeune » accompagne son père sur les boulodromes et s’entraine avec lui. Il joue avec ses « copains » dans la cour de la maison.

Cela dit, les joueurs de pétanque ont souvent découvert le jeu sur le tard, vers 20/30 ans, voire 50/60 ans, pendant leurs vacances et leurs voyages en voyant des joueurs s’exercer.

La fédération nationale créée en 1945 (FNPJP) voit les clubs se multiplier à travers le monde. En 2008, la Fédération Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal (créée en 1958) comptait 81 fédérations nationales rassemblant 566.734 licenciés (la moitié étant français), l’immense majorité jouant à la pétanque (le « jeu provençal » traditionnel étant resté essentiellement pratiqué en Provence).

Actuellement, face à la chute des licenciés qui est due au non renouvellement des licenciés âgés, des initiatives d’apprentissage de la pétanque à l’attention des « jeunes », basées sur le bénévolat, voient le jour.

3/ Historique

Contrairement à l’idée qui est véhiculée, la pétanque est un jeu récent.

Elle commence à être pratiquée dans les années 1900 dans la région marseillaise par des joueurs de « longue » qui décidèrent de rester ped tanco (pieds fixes) afin de pouvoir jouer avec leurs amis moins lestes (vaillants) qu’eux qui ne pouvaient plus s’élancer sur trois pas avant de jeter leurs boules ou se mettre en équilibre sur un pied pour pointer (selon les règles du jeu provençal traditionnel).

Le premier concours de pétanque a été organisé sur le boulodrome des frères Pitiot sur les hauteurs de La Ciotat en 1910. Cette variante correspondait à une attente très forte des joueurs vieillissants ou légèrement handicapés et à ceux qui cherchaient un jeu plus convivial et accessible à tous.
Très rapidement, sous l’impulsion d’Ernest Pitiot, le jeu s’est répandu dans le Midi de la France (notamment à partir de Palavas-les-Flots et de Montpellier dans l'Hérault). 

Depuis les années 1960, la pétanque s’est diffusée dans la France entière. La fédération nationale a été créée en 1945 (FNPJP).

4/ Sauvegarde

De nombreux sites Internet, coordonnées par les fédérations, les comités, les amateurs passionnés ou les commerçants proposant du matériel spécifique, valorisent la pétanque et ont pour objectif d’en diffuser la pratique à travers le monde entier.
Il existe également quelques revues : Pétanque Magazine, Boulisme…

En revanche, il n'existe aucune action de valorisation de la pratique de la patique en terme patrimonial. On peut néanmoins signaler l'implication des municipalités, des Conseils départementaux et régionaux, dans l’entretien des boulodromes et l’organisation des grandes manifestations. Et le travail mis en œuvre par les Fédérations nationales et internationales pour la diffusion de la pratique du sport et l'organisation de grandes manifestations. Ce travail a abouti en 2004 par la reconnaissance par le ministère de la jeunesse et des sports de la pratique de la pétanque comme « sport de haut niveau ».

Si la pétanque se déroule généralement en club (cercles ou associations sportives) sur des terrains spécifiques appelés « boulodromes » aménagés par les municipalités dans les parcs urbains ou sur un coin de la « place » dans les villages, elle se pratique également comme sport-loisir par des millions d’amateurs non licenciées à la plage, à la montagne, lors des pique-niques ou des repas familiaux…
Été comme hiver, de nombreux joueurs de pétanque se rassemblent, notamment en Provence.

Certains concours internationaux patronnés par des quotidiens régionaux (La Marseillaise, Le Midi Libre) et organisés indépendamment de la fédération, sont devenus de véritables évènements populaires entraînant des migrations estivales spectaculaires.

La Marseillaise (créé en 1962) a reçu 13872 participants pour son édition 2011, soit 4333 parties en 5 jours. Le Mondial de Millau (créé en 1982) dans l’Aveyron met en scène des milliers d’équipes (séniors, juniors, féminines) qui s’affrontent jours et nuits au début du mois d’août. Bien que moins fréquenté, Le Riviera Pétanque Show de Nice (06), anciennement nommé Europétanque (créé en 2001), accueille également en juillet un grand nombre de joueurs (2000 joueurs en 2010) sur les sites de la Promenade des Anglais, la place Masséna et le jardin Albert 1er.

En Languedoc-Roussillon, de nombreuses compétitions ont lieu chaque semaine, principalement d'avril à mi-octobre. En juin 2014, la ville de Gruissan dans l'Aude (11) accueillera les championnats de France séniors masculins de tête à tête et ceux de doublettes féminins. En 1997, la ville de Montpellier à accueilli les Championnats du monde de pétanque.

La fédération française organise également de multiples compétitions sportives et des concours sélectifs pour déterminer la composition de l’équipe de France qui représentera le pays lors du « Championnat du monde de pétanque », événement majeur pris en charge par la Fédération Internationale de Pétanque et Jeu Provençal.

Mise en ligne : 22/05/2014
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Les premières formes d'organisation communale apparaissent de façon précoce dans le département de l'Hérault au cours du XIIe siècle dans les villes (Montpellier, Béziers). 
Aux XIIIe-XIVe siècles, l'institution du consulat se diffuse progressivement dans les communautés rurales à la faveur de la réorganisation des pouvoirs à la suite des évènements dits de la Croisade contre les Albigeois (1208-1249).
Les habitants obtiennent du roi et des seigneurs locaux des libertés pour s'administrer. Ils peuvent élire un nombre déterminé de consuls qui sont renouvelés chaque année. Ils sont responsables notamment de la répartition et de la collecte des impôts royaux sur le territoire de la communauté. Cette institution perdure jusqu'à la Révolution. Les communes, créées en décembre 1789, recueillent des archives des communautés.
En 1792, les communes héritent de la gestion de l'état civil (jusqu'alors tenu par les prêtres) et des archives des paroisses. Les communes de moins de 2000 habitants ont l'obligation de déposer aux Archives départementales dont elles dépendent leurs archives de plus de cent ans.

Modalités d’entrée : dépôt par les archives communales

Accroissement : fonds ouvert

 

Description du fonds

Les archives des communes héraultaises sont très riches du fait de l'ancienneté des institutions communautaires. Dans beaucoup d'endroits, les archives conservées remontent au XVe siècle. 
L'occitan est communément employé comme langue administrative jusqu'au milieu du XVIe siècle. 
On rencontre deux types principaux de documents rédigés en occitan : les délibérations consulaires et les compoix. 
Les fonds des communes d'Aniane (10 EDT), de Gignac (114 EDT), de Lodève (142 EDT), de Montagnac (162 EDT) et de Puilacher (222 EDT) renferment le plus grand nombre de pièces et forment un corpus cohérent de sources sur la langue d'oc de la fin du Moyen-Âge dans le centre de l'Hérault.

Dates extrêmes :

1154-2005

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Latin

Importance matérielle :

820 mètres linéaires

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

EDT

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire en ligne 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

 

Conditions de reproduction :

 

Mise en ligne : 02/06/2014
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Xavier Azéma (1926-...), docteur en théologie, évêque auxiliaire de Montpellier, est l'auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle et de plusieurs ouvrages d'histoire religieuse. Il est le fils de Pierre Azéma, figure du félibrige montpelliérain.

Modalités d'entrée :

Dons par Xavier Azéma en 1983 (entrée n° 1782, février 1983), en 1987 (entrée n° 2135, février 1987) et en 1992 (entrée n° 2662, 24 avril 1992)

Accroissement :

fonds clos

Fonds complémentaire :

CIRDÒC, Béziers, fonds Pierre Azéma

Description du fonds

Le fonds regroupe les archives de la famille Azéma de Montpellier, et particulièrement les papiers de Pierre Azéma, correspondance personnelle et articles de journaux (20 J 2-12).

Dates extrêmes :

1521-1942

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Français

Importance matérielle :

14 notices, 0,70 ml

Supports représentés :

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

20 J (sous-série)

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire en ligne des fonds conservés par les archives départementales de l'Hérault

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation libre

Conditions de reproduction :

Reproduction libre

Mise en ligne : 02/06/2014
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

André Paul Cabrol est né le 11 janvier 1910 à Causses-et-Veyran. Après des études au séminaire, il est ordonné prêtre en 1933. Erudit spécialisé en histoire locale, en occitan et en toponymie, il effectue de nombreuses recherches sur l'origine des noms de lieu.
Reconnu pour ses connaissances, il seconde des étudiants et universitaires dans leurs recherches historiques, ethnographiques et toponymiques sur le département.
Dans les années 1950, il fait ainsi la connaissance de Frank R. Hamlin (décédé le 23 février 2000), universitaire britannique, qui s'intéresse aux toponymie de l'Hérault dans le cadre de sa thèse de doctorat. De 1971 à 1973, il conseille aussi Geoffrey Mills, universitaire canadien et élève de Frank R. Hamlin, dans ses travaux de doctorat en philosophie (Université de Colombie britannique, à Vancouver) portant sur La terminologie pastorale en Languedoc (thèse soutenue en 1974).
A la fin des années 1970, Frank R. Hamlin prépare la publication de ses travaux et associe l'abbé Cabrol à la relecture et à la critique de ses recherches. Durant cinq ans, de 1977 à 1982, l'abbé Cabrol et Franck R. Hamlin, échangent courriers scientifiques, fiches de dépouillement et recherches locales, aboutissant en 1983 à la publication, sous le nom des deux chercheurs, de l'ouvrage de référence "Les noms de lieux du département de l'Hérault : nouveau dictionnaire topographique et étymologique".

Modalités d'entrée :

Dépôt de l'abbé André Cabrol (entrée n° 2146, 26 mai 1987).

Accroissement :

Fonds clos

Fonds complémentaire :

 

Description du fonds

Le fonds de l'abbé André Cabrol se compose de quatre ensembles de documents :

- Les recherches toponymiques sur le département de l'Hérault pour l'ouvrage de Frank R. Hamlin Les noms de lieux du département de l'Hérault : nouveau dictionnaire topographique et étymologique où sont conservés notamment les fichiers alphabétiques de toponymes héraultais de l'abbé Cabrol (26 J 1-4).

- Les recherches et publications personnelles de l'abbé Cabrol où l'on trouve des sermons prononcés en occitan (26 J 8).

- Les recherches pour la thèse de doctorat en philosophie de Geoffrey Mills sur La terminologie pastorale en Languedocien : étude dialectologique et sémantique qui consistent en un nombre important d'enquêtes orales (26 J 10).

- Un ensemble d'ouvrages, revues et tirés-à-part que l'abbé Cabrol a réuni sur des thématiques telles que la toponymie (26 J 11), l'histoire locale (26 J 12-13), le culte des saints et l'histoire religieuse (26 J 14).

Dates extrêmes :

1891-1987

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Occitan (provençal)

Français

Importance matérielle :

15 notices, 0,90 m.l.

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies imprimées

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

26 J (sous-série)

Instruments de recherche disponibles :

Consulter l'inventaire en ligne du fonds sur le site des archives départementales de l'Hérault

Ressources en ligne

 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Communication libre.

Conditions de reproduction :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Mise en ligne : 02/06/2014
Tipe : Grope / Data : 2014
Le groupe de "Primadié" en 1854 à Font-Ségugne. De gauche à droite : au premier rang, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Jules Giéra ; au second plan, Théodore Aubanel, Paul Giéra, Alphonse Tavan et celui que Roumanille qualifiera dans sa correspondance de "troubadour inconnu".  (Source iconographique : Achille REY, Frédéric Mistral : Poète républicain, Cavaillon : Imprimerie Mistral, 1929, p.31. Original conservé au Palais du Roure, Avignon) 

Le 21 mai 1854, au Château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse), un groupe de sept jeunes poètes, rassemblés à l'occasion d'un banquet, se réunissent autour d'un projet de restauration de la littérature provençale. Selon la version relatée par Frédéric Mistral (1830-1914), aussi connue sous le nom de "légende dorée", le groupe serait constitué, outre celui-ci, de Joseph Roumanille (1818-1891), Paul Giéra (1816-1861), Théodore Aubanel (1829-1886), Alphonse Tavan (1833-1905), Jean Brunet (1822-1894) et Anselme Mathieu (1833-1895). Une incertitude subsiste quant à la présence de ces deux derniers.

Les poètes réunis autour de cette cause s’organisent peu à peu sous l’impulsion de Frédéric Mistral et de Joseph Roumanille son aîné. Mistral devient rapidement la figure de proue et l’animateur du mouvement, jusqu’à ses derniers jours. Le Félibrige se dote d’une organisation structurée et hiérarchisée, dédiée à la défense et illustrant la langue d’oc. Son objectif principal est de rendre à la langue occitane sa dignité littéraire et de mettre en valeur la richesse de la culture d'oc. Cette orientation est largement suivie et relayée dans les régions méridionales par l’organisation d’événements et de commémorations et la publication d’ouvrages et de revues.

Son action politique et linguistique vise à promouvoir l’usage de la langue d'oc "dis Aup i Pirinèu". Pour cela, les félibres disposent d’un outil : Lou Tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne, publié par Frédéric Mistral en 1886. L’ouvrage, fruit de trente années de travaux et de collecte linguistique, est encore aujourd'hui un instrument scientifique de référence.
 

1-Origine

La première rencontre des félibres, le jour de la Sainte-Estelle, reste le symbole de l'association et ce jour marque depuis le rendez-vous annuel des félibres, sous le nom de fête de la Santo Estello ou "félibrée". En 1855, moins d'un an après leur première rencontre, paraît le premier volume de l'Armana prouvençau adouba e publica de la man di felibre, almanach qui porte encore de nos jours la parole des poètes de langue d'oc. 


Le mot félibre est rapidement vulgarisé par les œuvres de ceux qui revendiquent leur appartenance au félibrige. L'origine de ce mot est cependant soumise à controverse. Il aurait été adopté par Mistral, soit sur la base d'un mot issu du bas-latin signifiant "nourrisson", soit sur celle d'une confusion: la transformation de "Sépher, libre de la Lei" (entendu dans l'Oraison de Saint Anselme) en "Set felibres de la Lei", qui se prononce de la même façon. Il donne de nombreux dérivés : félibrige, félibrejado, félibrejar1.

2-Organisation

En vertu de ses statuts officiels de 1876, le félibrige est dirigé par un Capoulié (de cap, tête ou chef), assisté d'un chancelier et d'un Consistoire de félibres Majoraux (assemblée) dont le nombre est fixé à cinquante. Les félibres Majoraux se distinguent par la Cigalo (cigale d'or) qu'ils arborent à la boutonnière. Celle-ci, qui a valeur de titre et d’appellation, se rattache le plus souvent à un qualificatif régional ou symbolique et se transmet à leur mort à la suite d'élections2

Le premier des Capoulié, Frédéric Mistral, sera élu en 1876. C'est le Capoulié qui porte à la boutonnière l'étoile à sept branches3 ainsi que la Coupo4 et qui préside le Consistoire5. Tous les sept ans, les félibres se donnent une reine qui est choisie par le poète lauréat des Jeux Floraux du félibrige6.

La cellule de base de l'organisation félibréenne est l'Escolo (École), dirigée par un Capiscol. Les Escolo sont regroupées au sein de Maintenances, sortes de divisions administratives qui correspondent aux grandes composantes dialectales de la langue d’oc (Prouvènço et Coumtat, Dóufinat, Lengadò, Roussihoun, Guiano, Gascougno, Limousin e Auvergno, Bearn e Fouis)7.

3-Historique

L’association qui voit le jour dans la seconde moitié du XIXe siècle réunit peu à peu un grand nombre de personnalités du Midi et de sympathisants animés par l’idée de refaire de la langue d’oc la grande langue de création littéraire qu’elle avait été au temps des troubadours. Le succès rencontré par le poème Mirèio, de Frédéric Mistral, en 1859, et le prix Nobel de littérature qui lui est attribué en 1904, ainsi que l’impact de l’ensemble de son œuvre permettent au félibrige d’accéder à une notoriété nationale et internationale. Peu à peu, le projet félibréen dépasse l’aventure littéraire pour investir le champ politique et historique.  

Le félibrige de 1854 (date de sa création) pose les bases d’une institution originale qui évolue autour du personnage de Mistral et de son œuvre. Mistral, à la fois instigateur et modèle du mouvement en tant que penseur et écrivain, en est également le théoricien par son œuvre de lexicographe. Par la publication en 1876 du dictionnaire Lou Tresor dóu Felibrige, fruit du collectage et de la compilation des parlers des pays de langue d’oc, il propose un outil pour l’usage de la langue (graphie dite "mistralienne" ou "félibréenne"). Frédéric Mistral et ses amis posent le problème de la reconnaissance d’une diversité linguistique et au-delà de la décentralisation et du fédéralisme.

L'institution regroupe des hommes d'opinions différentes aussi bien du point de vue politique (de l'extrême-droite à l'extrême-gauche) ou religieux qu'en ce qui concerne ce que doit être le but de l'action félibréenne (purement culturel, ou déjà politique, autour de la revendication fédéraliste), d'où des débats parfois vifs au cours de son histoire Les questions de choix linguistique, de pédagogie, d’enseignement, de politique sont au cœur des débats. Volontairement détaché des questions politiques, Mistral maintient avec difficulté cette position de neutralité face à l’ampleur du mouvement confronté au centralisme français et aux tentations de revendications fédéralistes ou nationalistes.

Le félibrige réuni quelques centaines d'adhérents, puis quelques milliers pendant l'entre-deux-guerres, majoritairement issus des classes moyennes. Il est à l’origine d’une importante production littéraire qui marque un déclin à partir de 1914, année de la disparition de Mistral et début de la première guerre mondiale, facteur d'érosion des forces vives de la nation. Son influence diminue au lendemain de la seconde guerre mondiale avec l’apparition officielle de l’Institut d’Estudis Occitans (IEO), né à la libération (1945) qui se détache du modèle et des personnalités du félibrige pour proposer un nouveau mode d’action et d’écriture (graphie normalisée dite alibertine du nom du linguiste Louis Alibert).


Notes

1 René Jouveau, Histoire du félibrige. 1854-1876, Aix en Provence, 1984, p. 76.

2
Comme les fauteuils pour les Académiciens de l’Académie française.

3 Étoile à sept branches symbole du félibrige en mémoire des sept félibres fondateurs. Cartabèu de de Santo Estello, 1877, p. 11.

4 Coupo félibrenco, coupe d’argent donnée par les Catalans aux poètes provençaux qui en offrent une semblable aux poètes catalans en 1878 et qui a inspiré la chanson de la Coupo Santo (Trésor p. 637).

5 Assemblée des félibres Majoraux.

6 Les concours littéraires organisés par le félibrige ont pris le nom de Grand Jo Flourau dóu Felibrige et Jo Flourau de Mantenènço.

7 Cartabèu de santo estello recuei dis ate ouficuiau dóu felibrige pèr la pountannado de 1877-1882, p. 7, 104.

Mise en ligne : 12/03/2014
Tipe : Centre de ressorsa / Data : 2014-03-20
1 / Les origines de l'Académie de Marseille

L' Académie de Marseille fut fondée par lettres patentes en août 1726. Fille adoptive de l'Académie française, elle eut le maréchal de Villars, Gouverneur de Provence, comme premier Protecteur. Composée de vingt membres, elle en accueillit trente lors de sa transformation en Académie des Belles Lettres, Sciences et Arts en 1766. Espace de culture littéraire et de rayonnement scientifique, la Compagnie obtint de Louis XVI, la direction de l'observatoire de la Marine.

Supprimée à la Révolution (le 21 août 1793), elle reprend vie dès 1799, tout d'abord Lycée des Sciences et des Arts, puis en 1802 : Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. Depuis cette date, quarante membres sont répartis en trois classes (Sciences 18, Lettres 12, Beaux-Arts 10). Elle élit aussi dix académiciens libres (non résidants), vingt associés (membres de l'Institut de France), quarante correspondants et des membres à titre étranger.

Pluridisciplinaire, l'Académie participe depuis treize ans à la Conférence nationale des Académies, association qui rassemble, sous l'égide de l'Institut de France, vingt-huit académies de province, la plupart antérieures à la Révolution. Elle est membre de la jeune Académie de la Méditerranée qui a tenu à Marseille en juillet 2000 sa séance de rentrée solennelle. Au cours de l'année de grandes conférences publiques sont organisées.

La Compagnie n'a jamais cessé de publier : Recueils, Mémoires et Documents, plus récemment Dictionnaire des Marseillais et du Parler marseillais et de distribuer des prix annuels.
Ainsi, l'Académie s'efforce-t-elle, depuis 1726, de transmettre un message de culture scientifique, littéraire et artistique. Elle reste profondément attachée à sa mission : défendre la langue française et promouvoir le rayonnement de l'image de Marseille et de la Provence.

À ce titre, l'Académie de Marseille conserve une précieuse bibliothèque, riche de nombreux ouvrages anciens, pour partie datant du XVIIIe siècle, ainsi que des archives.



2/ La Bibliothèque de l'Académie de Marseille

Débutée dès 1726, cette bibliothèque recèle de nombreux livres rares et précieux, des brochures inédites et des ouvrages retraçant l'histoire de la pensée et des sciences. Parmi les ouvrages conservés dans la bibliothèque de l'Académie de Marseille, figurent les Mémoires, revues et brochures éditées par cette société savante depuis sa fondation. Notons par ailleurs l'existence d'un important fonds ancien, constitué de près de 10'000 documents, datant pour certains du XVIIIe siècle.

Les Sciences, arts et belles-lettres, sujets d'intervention et de réflexion de l'Académie, côtoient dans la bibliothèque, les ouvrages relatifs à l'histoire de la Provence. Récits de voyages, poésies, livres de médecine, atlas...

Les collections occitanes de l'Académie de Marseille :

Mémoire de Marseille et de la Provence, ayant compté dans ses rangs des membres prestigieux dont le poète occitan Frédéric Mistral (1830-1914), la Bibliothèque conserve également de précieuses archives, pour partie relative à l'histoire et à la langue occitanes.


3/ Patrimoine occitan numérisé

Fonds de correspondance entre Frédéric Mistral et Ludovic Legré conservé par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille, sur Occitanica.

Les Mémoires publiés par l'Académie sont quant à eux présents sur Gallica.



4/ Instruments de recherche

La bibliothèque et les archives de l'Académie de Marseille ont fait l'objet de l'établissement de près de 4500 notices, enregistrées dans la base de données e-corpus à découvrir ICI.
Mise en ligne : 20/03/2014
Tipe : Centre de ressorsa / Data : 2014
A l'origine bibliothèque municipale, la médiathèque intercommunale d'Oloron couvre aujourd'hui par sa documentation locale, le territoire de la ville et de ses environs (vallées avoisinantes, Aspe, Ossau et Barétous), et concerne d'une façon générale, le Béarn et son département, ainsi que dans une moindre mesure, la région.

Voir les fonds de la Médiathèque intercommunale du Piémont oloronais
Mise en ligne : 04/03/2014
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