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Auteur : Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Portail : Mediatèca
Langue : fre
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Catégorie : Ressources scientifiques
Type de Document : Lexique
Tipe : Article / Data : 2017

Vòstra question :

Voldriái saber se i a (se i aguèt) d'eveniments particulars dins Erau, de fèstas, de celebracions a l'entorn de Pascas ?

Nòstra responsa :

Semblariá que las tradicions ligadas a Pascas dins lo departament d'Erau sián pas vertadièrament diferentas d'aquelas dels departaments limitròfes.
D'efècte, i retrobam las caças als uòus, la moleta (pascada), lo manja-dreit entre amics o en familha e de ceremonias religiosas. Aquestas tradicions de Pascas venon claure lo periòde de Quaresma, aprèp la benediccion de Rampalms, lo dimenge d'abans (se tròban aquí coma esséncias de fusta utilizadas aquelas de bois, de laurièr o d'olivièr), e clavan la Setmana Santa. Aquesta es pas ritmada dins Erau per de processions coma aquò pòt èsser lo cas dins Pirenèus-Orientals per exemple.

Dins Manuel de folklore français contemporain. Tome premier. III, Les cérémonies périodiques cycliques et saisonnières. 1, Carnaval, Carême, Pâques d'Arnold Van Gennep, publicat en 1947, nos es balhada una explica de la costuma de faire presents d'uòus als enfants per l'acumulacion dels uòus pendent los 40 jorns de la Quaresma. Trobam dins lo meteis obratge la descripcion de jòcs amb aqueles uòus mas pas cap en Lengadòc ni mai dins Erau en particular. Los uòus gardats pendent 40 jorns caliá trobar un bon mejan d'o consumir en un temps redusit. O fisar als enfants semblava una bona solucion mas tanben la confeccion d'una, o mantuna, moleta (pascada).

Aital, dins Le Folklore des pays d'oc : la tradition occitane de Jean Poueigh publicat a las edicions Payot en 1952, es clarament dich qu'es de tradicion de faire la moleta o pascada per Pascas. Segon el aquesta pascada pòt èsser preparada natura, amb d'èrbas finas o tanben amb « de rodèlas de salsissòts copadas en bocins ».

A títol d'anecdòta, òm tròba dins Répertoire du patrimoine en Haut-Languedoc, publicat pel Centre de recherches du patrimoine de Rieumontagné en 2007, l'evocacion d'un eveniment que se seriá debanat a la glèisa de Moulin-Mage, dins lo massís del Carós, pendent las vèspras de Pascas de 1919. Aquel jorn d'aquí las campanas foguèron accionadas talament fòrt que la tribuna s'esfondrèt. Pas de mòrt, unicament qualques leugièrs nafrats per deplorar e los pantalons estrifats dels parroquians...
Mise en ligne : 24/03/2017
Tipe : Dorsièr virtual / Data : 2013

À l’occasion des commémorations du 70e anniversaire de la mort de Jean Moulin, le CIRDOC-Mediatèca occitana, situé sur la même place que sa maison natale, avait proposé un éclairage sur un aspect méconnu de la jeunesse du grand héros de la Résistance à partir d’une sélection de documents conservés dans ses collections.

Les origines provençales de Jean Moulin

Hérité de sa famille d’origine provençale, en particulier de son père Émile-Antoine Moulin - familier de Frédéric Mistral et poète de langue d'oc - Jean Moulin demeura toute sa vie durant attaché à la Provence dont il maîtrisait la langue. 

« Tous nos ancêtres immédiats provenaient d’une bande de terre de basse Provence, de part et d’autre de la Durance » Laure Moulin, sœur de Jean Moulin1

MOULIN, Laure. Jean Moulin. Paris, presses de la Cité, 1969.

[imatge id = 21384] Le père de Jean Moulin, Antoine-Émile Moulin (1857-1938), dit « Antonin » Moulin, est originaire de Saint-Andiol, village des Bouches-du-Rhône, tout comme sa mère, Blanche Pègue

Antoine est le fils d’une vieille famille de tisserands républicains, Blanche est fille de paysan. Après des études de Lettres, Antoine Moulin est nommé professeur à Bédarieux puis au Collège de Béziers.
Dans le Béziers florissant des dernières années du XIXe siècle, le jeune professeur devient un membre actif des milieux républicains, dreyfusards, laïques et francs-maçons. Antonin Moulin fut à l'initiative du monument au maire Casimir Péret, déporté pour son opposition au coup d'Etat de 1851 et mort lors d'une tentative d'évasion du bagne de Cayenne.
Il est assez loin des acteurs locaux de la Renaissance d'oc, plus conservateurs, qui mènent au même moment, sur l’exemple provençal de Frédéric Mistral et du Félibrige, des actions en faveur de la langue d'oc. 

Sans participer activement aux mouvements de défense et promotion de la langue d’oc à Béziers, Antonin Moulin entretient un attachement familial et intime à sa langue maternelle, l’occitan provençal de son Saint-Andiol natal. Il fréquente Frédéric Mistral à qui il rend visite à plusieurs reprises à Maillane. Mistral lui fera rencontrer Alphonse Daudet. 
Les Moulin, mère et père, conservèrent toute leur vie des attaches avec Saint-Andiol où résident une grande partie de leurs familles. Les vacances, comme les grands événements de la vie familiale se déroulent tous à Saint-Andiol. Dans son livre de mémoires, Laure Moulin, sœur aînée de Jean, retranscrit ses impressions de voyage vers Saint-Andiol et évoque leur pratique de la langue familiale. 

« Quand tout se passait bien, nous prenions le petit train à Barbentane et là nous entrions dans un autre monde. Nous n’entendions plus parler que le provençal, ce qui nous réjouissait, surtout nos parents dont c’était la langue maternelle. Mon frère et moi, élevés en Languedoc, si nous le comprenions très bien, nous le parlions mal. »

Jean Moulin conservera un attachement à la Provence de son enfance et de ses origines, ce dont témoigne le choix de son nom d’artiste - « Romanin » - souvenir d’une excursion familiale au célèbre château éponyme près des Baux-de-Provence et qui signifie « romarin » en langue d'oc. Jean Moulin ne cultiva pas la langue d’oc comme son père. le document le plus émouvant, puisqu'il s'agit d'un personnage si important et célèbre de l'Histoire, est le poème que compose son père à sa naissance : A moun fieu Jan / O moun Janet, moun cago-nis... 
Il existe peu de documents faisant état d'une pratique de l'occitan chez Jean Moulin, elle restait occasionnelle, mais réelle. Sur des cartes de voeux apparaissent parfois des formules en langue d'oc, ou au détour de sa correspondance personnelle, quelques mentions de conversations achevées dans la langue familiale  nous renseignent sur un Jean Moulin occasionnellement occitanophone.

Documents : 

1/ Texte du poème en provençal écrit par Antonin Moulin pour son fils Jean, âgé de trois mois. (texte extrait de Laure MOULIN, op. cit. et mis en forme pour une exposition)

2/ 
- Lettre d'Antoine Moulin à Roger Barthe (1911-1981), écrivain occitan et félibre biterrois, membre du parti radical comme Antonin Moulin  - 17 juillet 1934
- Dédicace en occitan d'Antonin Moulin à  Emile Barthe pour le féliciter de son titre de Majoral du Félibrige
(CIRDOC-Fonds Barthe)

3/ Poème-dédicade d'Antonin Moulin à Frédéric Mistral publié dans La Santo Estello, journal paru à l'occasion des fêtes félibréennes de la Sainte-Estelle à Béziers (24 et 25 mai 1902)

Mise en ligne : 21/06/2013
Tipe : Carta postala / Data : 2017

Votre question : 

J'ai entendu de nombreuses interprétations du chant Lo Boièr et j'aimerais avoir plus de renseignements sur son histoire et sa signification.


Notre réponse :

Le chant Lo Boièr fait partie de ces grands classiques du répertoire traditionnel occitan, présent dans l’ensemble des Pays d’Oc et ayant acquis le statut de chant identitaire.

S’il est connu, c’est surtout pour la mystique qu’on lui attache : tour à tour chant cathare, complainte du peuple occitan face à la barbarie de la Croisade contre les Albigeois, chant de la paysannerie médiévale attachée à sa terre…

De nombreuses interprétations de ce chant existent mais les véritables études sont assez rares par rapport au grand nombre de versions du Boièr.

Eliane Gauzit et Marie-Claire Viguier ont toutes deux étudié l’ensemble des versions connues de ce chant et ont tenté de remonter à ses origines.

Le Boièr est-il vraiment le chant cathare que l’on décrit ?

Traces et témoignages : du chant de métier à l’appel patriote.

Lo Boièr appartient indéniablement au folklore français et occitan, au fonds traditionnel de chansons, par l’abondance de ses versions, variantes, emprunts à d’autres chants ayant évolué au cours du temps.

Il n’a pas été possible pour le moment de trouver des traces ou occurrences du Boièr dans les écrits médiévaux. Les premiers témoignages que nous ayions remontent au XVIIIe siècle et nous indiquent que le chant est connu par une large frange de population.

La première fixation à l’écrit qui nous soit parvenue remonte à 1749 dans un manuscrit en francoprovençal (mentionné par Philibert Le Duc (1815-1884) dans Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes). Nous savons aussi par des témoignages que cette chanson était présente durant la Révolution Française : Auguste Fourès (1848-1891), atteste en effet que le chant était entonné au sein des sociétés républicaines du Lauragais comme appel patriotique. Il était interprété par les membres de la garde nationale mobile de l’Aude comme chant de ralliement lors de la guerre de 1870 puis en 1907 en signe de deuil à Béziers lors de la Révolte des Vignerons.

C’est à partir du XIXe siècle que l’on a d’autres attestations de ce chant dans les recueils des folkloristes français. Lo Boièr figure dans presque tous les recueils publiés à cette époque-là, attestant de sa présence sur tout le territoire français, avec un plus grand nombre d’occurrences dans les territoires occitans.

En tout, Patrice Coirault (1875-1959) - qui a élaboré un catalogue de toutes les chansons traditionnelles recueillies par les folkloristes et des sources écrites anciennes - recense des versions de ce chant réparties dans 51 recueils de chants différents.

Les folkloristes classent
Lo Boièr dans les chants de travail, y voyant un appel aux bœufs, ou encore dans les chants satiriques, dépeignant la femme mal mariée au bouvier croulant sous son dur labeur.

La plupart des folkloristes ont recueilli une forme classique de ce chant, bâtie sur le modèle de l’homme qui rentre chez lui et trouve sa femme malade ou saoule, un motif littéraire qui peut rappeler une autre chanson-type : Marguerite elle est malade (ou La femme malade).

Le thème de l’enterrement à la cave qui est présent dans les deux chansons-types est un thème récurrent dans les airs bachiques, que l’on retrouve notamment dans Les Chevaliers de la Table Ronde.

La plupart des enregistrements sonores recueillis au cours du XXe siècle, nous laissent eux entendre des interprétations du Boièr avec un rythme accentué, apparenté à un chant de marche, plutôt joyeux et loin de la complainte ou du chant mystique cathare.

Le symbolisme mystique et cathare, une fabrication de Napoléon Peyrat ?

Pourtant, aujourd’hui, l’interprétation la plus répandue de ce chant est celle de la complainte cathare, le schéma narratif du Boièr correspondant au rituel cathare. On peut effectivement voir dans les paroles le récit d’un rituel cathare : la paysanne meurt en Endura, demande du vin pour sa tombe, pour recevoir le consolament d’un bonshommes itinérant.

C’est Napoléon Peyrat (1809-1881) qui fait le premier cette interprétation mystique dans son Histoire des Albigeois1.  Ce discours est ensuite repris par Louis-Xavier de Ricard (1843-1911) et Auguste Fourès (1848-1891), qui continuent à forger la mystique cathare du chant et à en faire un symbole identitaire occitan.

Avant Napoléon Peyrat, le chant semble vu comme un simple chant de labour, qui aurait évolué avec l’intégration de couplets de chants bachiques ou de mal mariée mais aucune référence claire ni interprétation à une quelconque mystique cathare. Il semble que Napoléon Peyrat, en l’interprétant comme un tableau des malheurs de la paysannerie occitane durant la Croisade contre les Albigeois ait contribué à faire encore évoluer Lo Boièr et son retentissement dans la mémoire collective, transformant ce chant traditionnel en objet de perpétuation du mythe cathare.

Un refrain, des voyelles, un mystère

Outre sa signification, et son interprétation mystique, la chanson du Boièr a déclenché de très nombreuses polémiques à propos de son refrain, et plus particulièrement la suite de voyelles A.E.I.O.U. qu’il contient. Or, cette suite de voyelles ne figure pas dans toutes les versions collectées au XIXe siècle, elles ont par contre été systématiquement intégrées dans les recueils de chants et versions écrites au XXe siècle, notamment dans les recueils de chants pour les scolaires et appris tel quel par toute une génération d’écoliers.

Cet emploi d’une suite de voyelles dans une chanson traditionnelle n’est pas une exception, on la retrouve dans de nombreux chants énumératifs sur tout le pourtour méditerranéen.

Pour autant, les théories sur la signification de ces voyelles abondent : message codé utilisé par les cathares pour avertir d’un danger, monogramme de la devise des Rois d’Aragon ou encore des Habsbourg (Austria Est Imperare Orbi Universum)... Depuis l’Antiquité on attribue à ces voyelles une portée mystique importante qui n’a cessé d’évoluer au cours des siècles et n’a pas manqué de nourrir les interprétations de cette chanson.

Certaines versions collectées contiennent en lieu et place d’ “A.E.I.O.U.” un simple appel au bœuf. Pour Marie-Claire Viguier, cette suite de voyelles peut également faire référence au briolage, technique de vocalise propre aux bouviers.

Aucun document ne nous permet de savoir depuis quand ces voyelles figurent dans le refrain de la chanson, si elles existent depuis les origines lointaines du Boièr ou si elles ont été rajoutées par la suite.

Ainsi, Lo Boièr, revendiqué aujourd’hui comme un chant de célébration de l’identité occitane appartient indéniablement au répertoire traditionnel des territoires occitans, transmis oralement depuis des générations et fixé à l’écrit dès le XVIIIe siècle. Chant de labour, chant patriotique, chant cathare, il semble avoir traversé les siècles, évoluant dans l’inconscient collectif selon les époques, événements, mouvements de pensées et inspiration, chargé de nombreuses transformations, emprunts et adaptations, permettant de multiples interprétations.

 

1) Peyrat Napoléon, Histoire des Albigeois : les Albigeois et l’Inquisition, T. III, Paris : Bibliothèque Internationale, 1870.
Consultable en ligne sur le site de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich : http://reader.digitale-sammlungen.de/en/fs1/object/display/bsb11006148_00392.html?contextType=scan&zoom=0.5
[Consulté le 03/08/2017]

Mise en ligne : 03/08/2017
Tipe : Tèxte electronic / Data : 2014-10-31
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
Mise en ligne : 31/10/2014
Tipe : Film documentari / Data : 2017
Lo 14 de genièr de 2017, lo temps d'una nuèch – la primièra Nuèch de la lectura -, la Mediatèca del CIRDÒC se cambièt en rotlòta per menar sos legeires per un « Viatge immobil » entre los imaginaris e las culturas.

En farsi, en LSF, en francés, en latin, en italian, en castelhan o en occitan, legeires, autors, traductors e artistas gostèron amassa los mots que los avian fach barrutlar.

Aquí lo realizator Mathias Leclerc liura en imatges los quasernets d'aquel viatge.

Amb la participacion de la companhiá Calame Alen, l'Amistat franco-marroquina de Besièrs, Alem Surre-Garcia, Manijeh Nouri, Rotland Pecot, France Rougié, Maeva Ou-Rabah, Mirelha Braç, Marie-Jeanne Verny, Marie-France Fourcadier, Alan Roch, Matieu Poitavin, Sèrgi Carles, Corinne Lhéritier...
La Nuèch de la lectura es sostenguda pel ministèri de la Cultura e de la Comunicacion.
Mise en ligne : 10/01/2018
Tipe : Tèxte electronic

Carnaval arriba e amb el aquesta Seleccion novèla dels bibliotecaris e de las bibliotecàrias del CIRDÒC !
Avís a totes los curioses e a totas las curiosas de la fèsta, de l'intriga, de la musica, de la dança etc.
Traparetz aquí de recomandacions bibliograficas de lectura per vos ajudar a comprene melhor l'evolucion e lo debanament d'aqueste moment de transicion e de revelh entre ivèrn e prima.

Mise en ligne : 01/02/2018
Tipe : Article / Data : 2016-04-27
Votre question : Que sait-on sur le parler occitan du hameau d'Arbouno ([N]Arbona) en Val Grana ?

Vignette d'illustration : Arbouno encore habité, source : http://www.saperepopolare.com

Notre réponse :
Arbouno (Arbona en occitan graphie normalisée, parfois Narbona) est un hameau de montagne inoccupé depuis les années 1960, situé dans la commune de Castelmagno (Chastelmanh en occitan), en Val Grana, au centre des « Vallées occitanes d’Italie ». Castelmagno est emblématique de l’évolution de la civilisation montagnarde alpine, marquée par un important mouvement de dépeuplement au cours de la seconde moitié du XXe siècle au profit des régions industrielles de Turin et de Rhône-Alpes en France.
Arbouno fait d’ailleurs l’objet d’un travail de recherche et de valorisation patrimoniale autour du projet éco-muséal « Una casa per Narbona » (voir liens ci-dessous). Sur la même commune de Castelmagno, à Valliera, un autre village abandonné par ses habitants au cours du XXe siècle, fait aujourd'hui l’objet d’un projet de développement économique, culturel et écologique dont l’étude est consultable en ligne (consulter l'étude sur le projet de Valliera).

L’occitan parlé à Arbouno : que sait-on ?

Sur le plan linguistique, le village d’Arbouno est connu des linguistes pour le parler de ses habitants, qui aurait eu des spécificités locales, et dont la forme se rapprocherait de l’ancien occitan (occitan du Moyen Âge). Sans que l'on en connaisse les raisons, il semblerait qu'Arbouno ait pu être peuplé par des immigrants au Moyen Âge, et que les formes de leur parler occitan d'origine se soit maintenu du fait de l'isolement et de la relative autonomie de la communauté. 
Les particularités linguistiques et phonétiques de l'occitan parlé à Arbouno et ses similitudes avec le parler de deux vallées des Pyrénées ariégeoises (La vallée de Bethmale et la vallée de Bellongue) ont été étudiées et ont fait l'objet de deux publications, toutes deux accessibles en consultation sur place au CIRDOC ou disponibles via nos services de documentation à distance (plus d’infos et contacts sur www.locirdoc.fr) :
- LOMBARDO, Renato, « Appunti sulle peculiarità del dialetto occitano di l'Arboùna », Novel temp, n° 18, 1982, p. 26-34.
- BRONZAT, Franco, « Un fenomene de conservacion fonetica en qualque endreit de las Alpas e dals Pireneus e son enterpretacion grafica », Actes du IV Congrès International de l'AIEO, 1993, pp. 685-700.

En savoir plus sur Arbouno et sa région : Quelques ressources et documents :

Projets et actualités culturelles :

- Le projet « Una Casa per Narbona » (actualité du projet de recherche et valorisation, nombreuses photos du site) : http://unacasapernarbona.tumblr.com 
- Projet agrotouristique « Des Martin » (revivification d’un bourg de montagne sur la commune de Castelmagno) : http://www.desmartin.it
- Association de promotion de la culture occitane de Castelmagno : Centro Occitano di Cultura « Detto Dalmastro » : http://www.lavousdechastelmanh.it/centrocc/centroc.htm
- Castelmagno occitan : site d’information et de promotion « Castelmagno / Chastelmanh, país occitan » : http://www.castelmagno-oc.com
- Site officiel de la commune de Castelmagno : http://www.comune.castelmagno.cn.it 
- Une vidéo pour découvrir « Castelmagno / Chastelmanh, terre d’oc » : voir la vidéo sur youtube 

Histoire de Castelmagno et de sa région :

L’historien de Castelmagno est un certain Bernardino Galaverna, prêtre qui officiait dans la commune dans les années 1890-1900. Ses publications sont particulièrement riches sur les rites et traditions festives de Castelmagno.
- GALAVERNA Bernardino, Cenni storico-tradizionali intorno a S. Magno Martire Tebeo ed al Paese e Santuario di Castelmagno, Cuneo, Fratelli Isoardi, 1894.
- GALAVERNA Bernardino, Le Quarantore nella parrocchia di S. Ambrogio in Castelmagno ..., Cuneo, Tip. F.lli Isoardi, 1907
Revue d'histoire et de culture locales :
La Vous de Chastelmanh, revue d’histoire et de culture locales de Castelmagno : Fondée par Gianni De Matteis, ce bulletin est publié régulièrement depuis 1970 par le Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro ». Gratuit et tiré à 1200 exemplaires, il est le lien et le porte-parole de la petite communauté de Chastelmanh, il contient des articles sur l’histoire et sur la culture occitanes.
Le CIRDOC conserve une collection de ce bulletin (de 1979 à 2009), disponible en consultation sur place.
Les numéros publiés depuis 2002 sont disponibles en ligne sur le site du Centro Occitano di cultura « Detto Dalmastro » : consulter la revue en ligne.  

Patrimoine culturel immatériel : La Baìo di Castelmagno

La Baìo est le rite festif le plus emblématique et important des vallées occitanes d'Italie. La commune de Castelmagno a également sa Baìo. De nombreuses informations sur le site castelmagno-oc.com : http://www.castelmagno-oc.com/eventi/baia_storia.htm

Mise en ligne : 27/04/2016
Tipe : Dorsièr virtual / Data : 2013

Ce TÈMA(S) n°3 a été préparé par les bibliothécaires du CIRDÒC-Mediatèca occitana en septembre 2013, à l'occasion du VIIIe centenaire de la bataille de Muret.

Mise en ligne : 12/09/2013
Tipe : Article

« Calandreta »  [kalɑ̃'dretɔ] es lo nom balhat per sos fondadors a la primièra escòla associativa e immersiva occitana qu’obrís a Pau lo 5 de genièr de 1980. Dins lo meteis temps, un projècte similar menat a Besièrs, sens ges de concertacion amb lo primièr, se complís amb la creacion d’una autra escòla en setembre de la meteissa annada. Lo tèrme « Calandreta » es adoptat a Besièrs, çò que federa los dos establiments : atal espelisson la Calandreta Paulina e la Calandreta l’Ametlièr.1

Alauda calandra e Alauda brachydactyla - By Baldamus, A. C. Eduard; Blasius, J. H.; Naumann, Johann Andreas; Naumann, Johann Friedrich; Sturm, Fr. [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0) or Public domain], via Wikimedia Commons

De qu’es, una « calandreta » ?

Emplegat dins l’espaci occitan mediterranèu tot, d’Alps a Pirenèus, lo tèrme « calandra » o « calandreta » (que n’es la fòrma diminutiva) designa en occitan una espécia particulara d’alausa : la Melanocorypha calandra (en francés «  alouette calandre ») e la Calandrella brachydactylacalandrelle »). Per extension, lo tèrme pòt tanben, d’un biais generic, designar tota alausa.

Lo mot « calandre », en mai del mascle de la calandra, designa tanplan un aprendís.2

« Calandrons » e « Calandrins »

Coma o ensenha l’emplec del sufixe diminutiu “-on” (al femenin “-ona”), que se retròba per exemple dins « pichon », lo calandron es un aucelon, lo pichon de la calandra ; en mai d’un escolan de Calandreta, lo tèrme es tanben utilizat per designar un toston.3

Lo calandrin es, el, una alausa jove. Es tanben lo nom balhat als regents a venir per lor annada de formacion a l’establiment d’ensenhament superior occitan Aprene.

 Caladrix : détail du Bestiaire d'amour de Richard de Fournival -  Source Gallica-BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8452195w

Dins un domeni tot autre, lo calandrin es en mai lo nom occitan del caladrius o caladre en francés, una creatura legendària descricha dins mantun bestiari medieval amb la semblança d’un aucèl, sovent blanc, del cant melodiós e dels poders medicinals e devinadors. Aprenèm atal dins Aiso son las naturas d'alcus auzels e d'alcunas bestias, imitacion anonima del sègle XIII, en occitan, del Bestiaire d’amour  de Richard de Fournival :

« S’òm pòrta un calandrin davant un òme qu’es malaut et qu’òm lo gete sus son lièch, se lo Calandrin agacha l’òme a la fàcia, aquò’s signe qu’es per garir mas se virala coa, aquò’s s senhal de mòrt. »4

Noms de familha

En occitan, l’alausa pòrta mai d'un nom. Per designar los membres d'aquesta familha dels Alaudidats (Alaudidés en francés) s'emplegan los tèrmes generics « lausa », « alausa », « alauda » o « lauseta » e las variantas « alauseta », « laudeta »… Mas aquestes tèrmes pòdon tanben caracterizar en particular l'Alauda arvensis (alouette des champs en francés).
La calandra (Melanocorypha calandra) es tanben nommada « gratisset » (n.m.) o « torrolha » (n.f.)
La Galerida cristata  (cochevis huppé en francés) se sona la cauquilhada o la capurlada.
La Lullula arborea (alouette lulu en francés) se ditz, ela, lo cotoliu, la cotolina ou la bedoïda.
Enfin, l'Eremophilia alpestris (alouette hausse-col) a per nom occitan lo de « calandra mejancièra ».

En cançons

Tala coma la « gentille alouette » (« genta alouseta ») de la comptina francesa, la calandreta ten bona plaça dins lo repertòri musical occitan amb lo cant tradicional de la valada d'Aussau Au verdurèr, que lo grop Nadau tornèt interpretar en l'adaptar jol títol Pengabelòt :

Au verdurèr je me n’entrè
Tres arrosetas m’i trobè
Aussau ! Mas amoretas
Aussau ! Jo me n’i vau !
Tres arrosetas m’i trobè
Que las copé, que las ligué
A mas amors las enviarè
Mes qui serà lo messatgèr ?
La calandreta o l’espervèr ?
La calandreta ei cap-leugèr
E l’esparvèr qu’ei mensongèr.
Jo medisheta i anirè !

Lo cantaire gascon Marcel Amont consacrèt una comptina a la calandreta e a las escòlas que ne pòrtan lo nom :

(...) Mainadets, qu’avetz tot sabut
Sus l’emplumat e lo pelut
L’esgarrapiaire e lo cornut
Cercam en aqueste coplet
Qui vaden tots los poquets :
Canhòts, porins, anherets
(...)
E que hè la calandreta ?
Calandreta, calandreta
Ausereta valenteta
Pones beròis calandrons
Per Pau, Ortès, Auloron (...)5

E endacòm mai ?

Se las escòlas associativas occitanas an causit un aucèl coma emblèma, lors omològas bretonas se son mesas jos la marca de la tèrra en elegissent lo nom de Diwan, que signifca  « germenar ». Los Bascs de la federacion d'escòlas Seaska e los Catalans de las escòlas Bressolas an, eles, optat per la simbolica del breç.


1. cf. BACCOU, Patrice. L'aventure des Calandretas. In Confederacion occitana de las escòlas laicas Calandretas. Calandreta : 30 ans de creacions pedagogicas. Montpelhièr : La Poesia : Confederacion occitana de las escòlas laïcas Calandretas, 2010. 366p. ISBN : 978-2-914243-14-8. pp.358-362

2. MISTRAL, Frédéric, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne. Aix-en-Provence : J. Remondet-Aubin ; Avignon : Roumanille ; Paris : H. Champion, [1878-1886]. 2 vol. (1196, 1165 p.). ISBN : 2-86673-113-1.

3. Ibid.

4. Cançonièr dich La Vallière. BnF, ms français 22543. Transcripcion e revirada francesa : Ives Roqueta per la mòstra De la natura de quauquas bèstias illustrada per d'òbras originalas de Pierre François (colleccions CIRDÒC).

5. Lou Cèu de Pau, Lous Mandragòts, LABARRÈRE, André. Chants du Béarn. Pau : Lou Cèu de Pau, 1984. 137 p.


 

Mise en ligne : 28/10/2015
Tipe : Ressorsa ensenhament / Data : 2016

Ce livret documentaire de 20 pages reprend le contenu de l'exposition Mistral et l'Europe conçue en 2014 par le CIRDOC, en regard d'extraits de la création musicale Mieterrano, çaï e laï, adaptée de l'œuvre de Frédéric Mistral, qui lui font écho.

Suite de chants et de danses pour chœur de jeunes et ensemble instrumental, le spectacle Mieterrano çaï e laï est une création musicale inédite autour des textes de Mistral, débutée suite à une commande pour les classes de musique de l'Académie de Nice. Elle fut inspirée aux deux principaux auteurs, Philippe Franceschi et Didier Maurell, par l'exposition du CIRDOC Mistral et l'Europe  ; tous deux ayant pour sujet commun la Méditerranée et le dialogue interculturel.

À l'occasion de la sortie en DVD du spectacle, l'association un Còp de Mai et le CIRDOC ont tout naturellement collaboré à la création d'un livret de médiation, proposant de découvrir parallèlement un dossier documentaire de l'exposition et les textes interprétés durant le spectacle, tant les écrits de Mistral que les compositions de Didier Maurell et Philippe Franceschi, qui mettent à l'honneur les langues et cultures d'Europe.

L'exposition Mistral et l'Europe


La « Renaissance d’Oc », symbolisée par Frédéric Mistral, a longtemps été considérée comme un mouvement strictement provincial. C’est oublier que la génération du Félibrige évolue dans l’effervescence d’une Europe bouleversée par un « Printemps des Peuples » qui touche Allemagne, Italie, Balkans...

Les acteurs de la Renaissance d’Oc, tout en chantant leurs petites patries, vont participer à cette aventure, nouant des relations avec l’ensemble des mouvements européens. L’exposition « Mistral et l’Europe » pose un regard original sur la renaissance culturelle occitane et propose un parcours historique dans l’Europe du XIXe
siècle.

Exposition conçue par le CIRDOC à l'occasion des commémorations du centenaire de la disparition de Frédéric Mistral.


La création musicale Mieterrano, çaï e laï




Le mot du compositeur, Philippe Franceschi

Les musiques et les chants de Mieterrano, çaï e lai sont autant de rencontres. Des voix poétiques parties de Provence dialoguent avec les autres pays méditerranéens pour leur rendre hommage, les célébrer et les inviter. La voix principale des textes est celle de Frédéric Mistral, Prix Nobel de Littérature. Ces textes sont, à l'origine et pour la plupart, en provençal, mais on en a traduit certains dans les langues des pays interpellés.

Les musiques originales composées pour ces textes ont un esprit méditerranéen influencé par les traditions orientales de l'Europe, au-delà même d'Istanbul.

Mieterrano, çaï e laï, par la rencontre de l'Orient et de l'Occident, clame que les échanges, le partage et le mélange, avec le temps, ont façonné notre monde.

En écrivant les musiques de Mieterrano, çaï e laï, j'ai souhaité offrir aux jeunes la possibilité de chanter en plusieurs langues, selon des traditions vocales et musicales différentes, et de découvrir la richesse et la complémentarité des différentes cultures : provençale, corse, catalane, grecque, arabe, roumaine, bulgare, hongroise... Ces langues, chantantes en elles-mêmes, génèrent des mélodies expressives ou dansantes. Selon les traditions évoquées, la monodie devient polyphonie pour rassembler les énergies de tous et pour vivre le beau sentiment de porter un projet à plusieurs. Je souhaite que tous ces jeunes chanteurs trouvent leur place dans ces choeurs où la force de chacun est décuplée, et qu'ainsi ils comprennent qu'à plusieurs on peut enchanter le monde.

Les textes visionnaires du poète nous réconfortent. C'est ainsi que F. Mistral, dans le Pouèmo dóu Rose, invitait les jeunes gens au voyage en Méditerranée. Souhaitant que les nations se connaissent et fraternisent, il avait écrit cette exhortation :
« Tant de nations, diverses et méconnues, ô bonheur de la jeunesse ! »

Et nous partageons ce sentiment que les jeunes, pour construire l'avenir d'une Europe tournée vers la Méditerranée, auront à se rencontrer et à se connaître. Qu'ils le fassent en chantant !

Philippe Franceschi


Le mot de Didier Maurell, choix et adaptation des textes



« Un concert pour la fraternité. la liberté. la paix et la joie des peuples de Méditerranée ! »
Mieterrano, çaï e laï, c'est l'utopie d'une Europe tournée vers la Méditerranée, avec un pivot culturel rayonnant : la Provence. Par ce concert, inspiré par la belle exposition du CIRDOC, Mistral et l'Europe, Philippe Franceschi et moi-même avons voulu faire retentir autant d'hymnes à la JOIE et à la PAIX. C'est une utopie de liens, de dialogues, de cultures partagées, imaginée, souhaitée par Frédéric Mistral. Les vers du poète nous font aborder ces pays d'azur et de complexité. Chaque texte délivre un message propre au pays destinataire et Philippe Franceschi a pris soin de donner un caractère propre à chacun, correspondant à l' identité musicale du pays concerné.

Autant d'espoirs de Liberté et de Fraternité entre peuples riverains. À l'heure où les relations se tendent entre Europe et Méditerranée, les textes visionnaires du poète sont porteurs d'espoir.

Ces textes sont tirés d'oeuvres diverses de Mistral. Ils ont été adaptés par mes soins pour entrer rapidement en résonance avec notre époque et pour pouvoir être mis en musique et chantés par des centaines de jeunes de la Région. Quelques textes, autres que ceux de Mistral, écrits aujourd'hui, viennent compléter le programme. Après les 500 jeunes du Var et des Alpes Maritimes, ce sont 100 jeunes de Manosque et Forcalquier qui ont damé ces textes d'espoir. Avec le dernier concert de Manosque, ce sont 600 jeunes de la région qui ont au final découvert et chanté un Mistral humaniste. Une partie des textes a été traduite dans la langue des pays concernés et c'est en arabe, bulgare, corse, grec, hongrois, italien, roumain et bien sûr en provençal, que ces jeunes ont chanté un programme méditerranéen initié par la culture provençale, inspiré par le génie visionnaire de Mistral dont les textes nous réconfortent.

Il voyait dans la Méditerranée « l'Empèri dóu soulèu », une utopie de fraternité, de liberté, de joie et de paix.

Didier Maurell

À l'origine du projet : une commande pour les classes de musique de l'Académie de Nice


Cette œuvre, commande de la« Fédération Académique des Rencontres des Ensembles Chorals et Instrumentaux » (FARECI) vient d'abord de la volonté de Philippe Mopin. Ce professeur de musique, connaissant les qualités de musicien de Philippe Franceschi, a proposé à la FARECI cette création originale destinée aux collèges de l'Académie de Nice. Soulignons le fait qu'il est rare qu'une Académie investisse dans une création originale. Cela mérite reconnaissance et remerciements. Philippe Franceschi s'est alors tourné vers Didier Maurell afin de trouver un thème porteur et fédérateur. Celui-ci a proposé : « Chants de liberté et de fraternité entre peuples de Méditerranée » d'après des
textes de Frédéric Mistral, déjà partagés et analysés avec ses lycéens à partir de l'excellente exposition du CIRDOC : « Mistral et l'Europe ».

Selon Bruno Stisi, Inspecteur Pédagogique Régional de musique, à l'initiative de ce projet et le supervisant: « la salle de répétition et la scène sont des lieux d'apprentissage et de réussite, de plaisir, d'immédiateté, du présent ».

Tous ces jeunes auront travaillé avec des professionnels du milieu du spectacle car la musique que l'on entend dans « Mieterrano, çaï e lai:.. », qui évoque toutes les rives de la Méditerranée, est un voyage musical. Un voyage interprété par les élèves des conservatoires de musiques de la Région, avec le soutien des groupes de musiques traditionnelles que sont AKSAK, musique d'inspiration balkanique, DRAILLE, musiques provençales, COR-D-LUS, polyphonies d'oc, et l'assistance de l'ensemble des professeurs d'éducation musicale des établissements scolaires investis dans le spectacle.


Les réalisateurs


Philippe Franceschi
Compositeur des musiques du spectacle, il est professeur de chant choral à l'Université d'Aix-Marseille et au Conservatoire Départemental de musique des Alpes de Haute-Provence, chef de choeur et clarinettiste, passionné des musiques traditionnelles d'Europe de l'Est. Depuis plus d 'un an, il collabore avec le Festival
International d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence dans des créations musicales où les jeunes occupent une place majeure. Il exige donc de ses élèves une très grande rigueur musicale. Ce concert est une performance de professionnels.

Didier Maurell
Professeur de langue d'oc à Aix-en-Provence et Vitrolles. Depuis plusieurs années, il tente de faire découvrir aux jeunes toute la richesse de la culture provençale, fondée sur l'Humanisme, du Moyen Age à nos jours.

Patrice Gabet et le groupe Aksak
Les jeunes sont accompagnés par une double formation : les musiciens du groupe Aksak (contrebasse, violon, flûtes kavals, oud, mandole, .. ) et par la classe de musiques traditionnelles que dirige Patrice Cabet au sein du Conservatoire de musique et de danse des Alpes de Haute-Provence.

Maya Minheva
Quelques morceaux traditionnels s'intercalent dans l'oeuvre pour donner place aux danses correspondantes, préparées par Maya Minheva, enseignante dans le même établissement.

Sommaire du livret


  • Mistral et l'Europe : Introduccion.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & son òbra.
    • Mieterrano çaï e laï : Odo a la raço latino : Chant en provençal. Composition de Philippe Franceschi d'après Odo a la raço latino / Ode à la civilisation latine de Frédéric Mistral.
    • Mieterrano çaï e laï : A duna parton : Chant en hongrois. Composition de Philippe Franceschi, texte de Didier Maurell. Traduction en hongrois de Terbis Csulùn Ajùs.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Itàlia – Lo Risorgimento italian.
    • Mieterrano çaï e laïLou Po e la Durènça – Chant en provençal et en italien. Composition de Philippe Franceschi.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Romania : Naissença d'un Estat latin oriental.
    • Mieterrano çaï e laï : Românie latină : Chant en roumain et en français. Composition de Philippe Franceschi.
  • Mieterrano çaï e laï : Nojko Ovĉar / Hoйko obчap : Chant en bulgare. Composition de Ph. Franceschi.
  • Mieterrano çaï e laï : Amicizia : Chant en corse. Composition de Philippe Franceschi et texte de Pierre-Paul Muzy.
  • Mieterrano çaï e laï : Lou Parangoun [l'Archétype] : Frédéric Mistral, Lis Oulivado, 1912.
  • Mieterrano çaï e laï : Mieterrano : Ph. Franceschi.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & França : Entre Granda e pichòtas patrias.
    • Mieterrano çaï e laï : Soun resta libre : Chant en provençal et en français. Composition de Philippe Franceschi.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Catalonha : La Renaixança catalana.
    • Mieterrano çaï e laï : Fraire de Catalougno : Chant en provençal. Composition de Philippe Franceschi.
    • Mieterrano çaï e laï : La Coupo [La Coupe], texte de Frédéric Mistral, extrait de Lis Isclo d'or.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Grècia : Grècia desliurada.
    • Mieterrano çaï e laï : Orféa : Chant en grec. Composition de Philippe Franceschi. Traduction en grec de Fanis Karoussos et Katerina Caël-Karagianni.
  • Mieterrano çaï e laï : Lou Bastimen de Tùnis : Chant en arabe, hébreu et provençal. Composition de Philippe Franceschi pour Lou Pouèmo dóu Rose de Frédéric Mistral. Adaptation de Didier Maurell et traduction en arabe par Amine Soufari.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Irlanda : Entre Crisis e revòltas.
  • Mistral et l'Europe : Mistral & Suècia : Istòria d'una reconeissença.
Mise en ligne : 17/04/2020