Recèrca

sus 2
Filtrar
Filtre actif
Sujet : Écrivains de langue occitane
fre (8)
oci (3)
Tipe : Article biografic / Data : 2011

Né le 22 février 1922 à La Capelle-Masmolène dans le Gard, Aimat Serre s'est engagé toute sa vie dans les mouvements de défense et de valorisation de la langue d'oc, ainsi que dans le milieu éducatif. Homme aux multiples talents, il fut ainsi tour à tour instituteur puis professeur (Histoire, Géographie, Occitan), écrivain, traducteur mais aussi militant.

L'enfance

Aimat Serre voit le jour dans le Gard du début du XXe siècle, dans un petit village de l'Uzège. Ses parents cumulent les emplois. Son père, Edouard Sèrra est ainsi mineur (mine d'argile) et paysan, tandis que sa mère travaille à la fois comme chevrière et couturière.

Des années plus tard, devenu adulte, Aimat Serre racontera ses souvenirs d'enfance dans un livre, Bogres d'Ases (1974). Rédigé à la première personne et en occitan, cet ouvrage dépasse toutefois la seule ambition autobiographique. Endossant les habits de l'historien et de l'ethnologue, Aimat Serre nous plonge dans le quotidien des campagnes occitanes des années 1930. Nous y découvrons "[...] un monde constamment agressé, un type d'existence dans les marges, une société toute proche, voisine dans le temps, contemporaine encore, souvent présente en chacun des lecteurs à son insu ; une vie parallèle à l'officielle, dans son ombre épaisse, avec sa langue, ses comportements, sa vergogne face à l'école, aux médias, à l'administration. » pour reprendre les mots de l'auteur lui-même, commentant son ouvrage (Bogres d'ases, Avant-propos.). L'auteur y dresse le portrait d'un des « hussards noirs » de la République, enseignant tant le français que le mépris de la langue d'oc, ce « patois » que l'auteur avait appris dans le cercle familial.

Bien que marqué par l'attitude de son instituteur, Aimat Serre s'engagera lui-même dans la voie de l'enseignement et dans le militantisme occitan.

 

Militant et pédagogue.

Elève de l'Ecole Normale de Nîmes, puis étudiant en Faculté de Lettres à Montpellier, Aimat Serre fut instituteur puis professeur d'Histoire-Géographie et d'Occitan. Il a consacré une grande partie de son activité à la défense de l'éducation en français comme en occitan. Animateur de la calandreta de Nîmes qui porte aujourd'hui son nom, il y diffusa les principes de la méthode Freinet. Aimat Serre a également été un acteur-clé du mouvement en faveur de l'enseignement de l'occitan au plus grand nombre : dans les calandretas, les écoles, collèges et lycées publics, mais également dans le cadre d'ateliers adultes.

Homme engagé, Aimat Serre participa aux grands moments de la revendication occitane. Nous le retrouvons ainsi dans le Larzac lors des manifestations du début des années 1970. Il fut surtout un élément déterminant dans la création du Cercle Occitan de Nîmes, de la MARPOC (Maison pour l'Animation et la Recherche Populaire Occitane) et dans celle de l'Université d'Eté occitane.

Doté d'une bonne plume, il contribua par ses articles parus dans divers journaux occitans (Jorn, Oc) et français (Éducateur, La Voix Domitienne...) à faire (re)connaître et apprécier la langue d'oc. Ses chroniques sur Radio-France Nîmes eurent à cet égard un franc succès. Portant un regard d'ethnologue et de sociologue sur son époque, Aimat Serre a ouvert une voie nouvelle et complémentaire aux travaux sur la langue et la littérature de ses contemporains.

 

L'écrivain

Bogres d'Ases son premier ouvrage fut un succès critique et d'édition (paru en 1974 et 1988, il fut à chaque fois rapidement épuisé). Suivirent différents articles, mais également deux ouvrages, dont Mòts de Jòcs et Les rues de Nîmes.

Mòts de Jòcs parait en 1984 . Ouvrage anonyme (de Nîmes, premier des jeux de mots de l'ouvrage), il propose une trentaine de jeux de mots en occitan, témoigne des qualités de plume d' Aimat Serre, et donne un bref apperçu de l'humour de l'homme.

Les Rues de Nîmes est le fruit d'un long travail de recherche. Pédagogue, Aimat Serre nous invite à découvrir l'histoire de la Rome française, à travers le nom et l'histoire de ses rues, du Moyen Âge à nos jours, et y démontrer à travers les noms la profonde occitanité de sa ville..

Il participa également à la rédaction d'ouvrages scientifiques mais aussi éducatifs (Poëtpoëta lo jardinièr. Nîmes, 1990) fut traducteur en occitan de Ieu, Bancel, oficièr d'empèri de Jòrdi Gros (Toulouse, 1989), ou encore narrateur aux côtés de son ami Robert Lafont (Omenatge a Bigot. Nîmes, 1969).

Son décès en 1993, donna lieu à de nombreux articles (cf. En savoir plus). Ses amis, Jorgì Peladan, Robert Lafont, Jordi Gros... ainsi que d'anciens élèves, prirent pour l'occasion leur plume afin de rendre hommage à l'homme, à l'auteur et au militant.

 

En savoir plus :

La creacion occitana : Lemosin e Perigòrd, Lengadòc, Miègjorn-Pirenèus e Val d'Aran : catalògue. Toulouse, 1990, p77-78.(COTE CIRDOC: CAC 3346).

Revues :

Occitans! n° 57, septembre-octobre 1993, p.20.(COTE CIRDOC: KII-1).

L'Occitan, n°107, novembre-décembre 1993, p.7. (COTE CIRDOC: H-4).

Aquò d'Aquí, n°78, 1993, p.12. (COTE CIRDOC: BI-2).

Lo Gai Saber, n°452, 1993, p.301.(COTE CIRDOC: S6).

La Voix Domitienne, n°20, 1993, p.4-5. (COTE CIRDOC: 0-2).

Ouvrages d'Aimat Serre :

SERRE, Aimé, Bogres d'ases,Toulouse, 1988. (COTE CIRDOC:  R.LAN SER b). 

SERRE, Aimé, Les rues de Nîmes, Montpellier, 1989. (COTE CIRDOC: CAC 2988).

SERRE, Aimé, Mòts de jòcs, Nîmes, 1984. (COTE CIRDOC:CBB 429-12 ). 

SERRE, Aimé, Poëtpoëta lo jardinièr, Nîmes, 1990. (COTE CIRDOC: CAM 83-5 ).

Mise en ligne : 24/11/2011
Tipe : Article biografic / Data : 2015-04-08
François de Murat naît le 2 avril 1766 à Fontenille (arrondissement de Mauriac dans le Cantal) de Jean-François de Murat, avocat au Parlement de Haute-Auvergne. Au cours de sa scolarité, il devient l’hôte assidu du château de Drugeac (Cantal) et fréquente la société cultivée du marquis de Saluces 1 , où il prend goût à la littérature. Admis à l’École militaire de Lunéville en 1787, il devient lieutenant au 6e régiment d’Infanterie en 1792. À la suite de son mariage avec Anne Robin, il s’installe à Riom. Il y donne alors des cours d’écriture et fréquente la société cultivée riomoise, ville où il décède au mois de mai 1838.

François du Murat a produit une œuvre éclectique, en très grande partie inédite, mêlant pièces littéraires (poésies, romans), essais agronomiques et travaux d’érudition sur la langue et l’histoire de l’Auvergne. En 1803, il écrit un « intermède pastoral dont la musique restait à faire 2 » Philone et Daphnis suivi par de nombreuses autres pièces, odes, stances et poésies qui sont restées à l’état de manuscrits. Également intéressé par les progrès agronomiques, il rédige en 1807-1809 un Essai sur les moyens de rétablir la belle race de chevaux en Auvergne, lui aussi inédit, à l’exception des deux derniers chapitres publiés en 1904 dans le Bulletin trimestriel de la Société historique de Corrèze 3 . Il composa également plusieurs romans en français : Trois amis, Le sauvage de Zerit, et Le berger de l’Arverne qui seul sera publié et contient des passages en occitan. Mais son œuvre majeure reste le projet de Tableau biographique de l’Auvergne, auquel il travaille une grande partie de sa vie et qui représente deux grands volumes manuscrits. Lorsqu’en 1836 Pierre-Germain Aigueperse (1804-1877) publie sa Biographie ou Dictionnaire historique des personnages d'Auvergne (2 vol.  Clermont-Ferrand : Berthier, 1836), Murat se sentit dépossédé et écrivit plusieurs pamphlets dans lesquels il « bafoua l’auteur avec une verve sans pareille 4 ».

À la recherche des racines celtiques de l'occitan auvergnat 

À la faveur du mouvement de l’époque sur les études celtiques qui se développe dans la France érudite du début du XIXe siècle - l’Académie celtique, fondée en 1804, fut à l’origine d’un grand mouvement culturel visant à mettre au jour l’antiquité celtique du pays contre la prééminence de l’héritage gréco-romain, en exhumant les vestiges culturels des Celtes qui subsisteraient selon les celtisants en filigrane des traditions populaires -, François de Murat réunit dans de nombreuses notes et études comparatives des matériaux afin de prouver l’origine celtique des parlers occitans de la Haute-Auvergne. « Sous cette orthographe désorientée - dit Doniol -  [il compose] une pièce drolatique de 500 vers » et de nombreuses pièces de circonstance.

Sur la fin de sa vie il ne produisait que « des compositions sur des faits politiques ou sur des racontars locaux occupant ses contemporains de Mauriac ». Il fut attiré alors par les études sur le folklore auquel il consacra plusieurs essais. Le plus développé Lou bair de l’Oustagal ou les Huns en Auvergne (sujet historique du Ve siècle), ne sera jamais achevé.

L’œuvre de François de Murat est connue à partir des articles et travaux que lui consacre son petit-fils, Henri Doniol (Jean-Henri-Antoine Doniol, 1818-1906) dans les années 1900 et les manuscrits de Murat conservés pour la plupart dans le fonds ancien de la Bibliothèque de Clermont-Ferrand (Réseau des Bibliothèques et médiathèques de Clermont-Communauté).


Œuvres de François de Murat

1/ Œuvres littéraires

2-1/ en occitan

Oeuvres inédites

  • [Les Rimes patoises d'Auvergne]

Description : sans doute recueil de poèmes, signalé par Auguste Bancharel dans : La Grammaire et les poètes de la langue patoise d'Auvergne, en 1886.

Localisation : Localisation inconnue

  • [Lou ber e lo dareit]

Description : Pièce satirique de 400 vers, court extrait publié dans : Michel Leymarie, La Cabreta, 1961

Localisation : 


2-2/ en français

Publié

  • Le Berger de l’Arverne : Nouvelle historique, avec des romances mises en musique par l’auteur, par Fr. Demurat, officier de cavalerie de l’ancien régime. Paris : Landerot et Roousset-Belin, 1804, XXIV-176 pages, 1 f. d'Errata, 6 pages de musique gravée Frontispice ; 12º. (Contient des « vers patois »).

Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté : A 30735 et A 30735bis

Œuvres inédites et non localisées

  • Philone et Daphnis

  • Trois amis  « qui pourrait faire 3 volumes »

  • Le sauvage de Zerit, « un vol. »

  • Ma bibliothèque ou les plaisirs de la solitude (poème de 804 vers)

  • L’Ane Martin traduit en justice pour cause d’impuissance… (poème en 689 vers)


2/Œuvres philologiques

2-1/ philologie occitane

Œuvres inédites

  • « Vocabulaires celto-breton, basque et patois d'Auvergne, par François de Murat ».

Description : Manuscrit, s. d., 40 f.

Description donnée par Pierre-F. Fournier (Revue d’Auvergne, 1931) :

f. 1-12 - Langue basque

f. 13-18 - Celto-breton

f.. 19-24 - Vocabulaire celto-breton, cantalien, limagnien, français et cantabre ou basque des Basses-Pyrénées

f. 25-33 - De la langue anglaise et du patois d’Auvergne

f. 34-38 - Vocabulaire anglais, français et patois d’Auvergne

f. 38-40 - Comparaison du patois de Saint-Maurice (canton de Pionsat), des Martres-sur-Morge (basse Limagne), de Rilhac (Haute-Loire), du langage des maçons, du patois de Manzat (Puy-de-Dôme) avec celui de Mauriac (Cantal).

Localisation : Bibliothèque de Clermont-Communauté : Fonds ancien, ms. 531.

Ressources en ligne : voir la notice du manuscrit dans Calames (catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur) : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/D20011818

Voir aussi sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f8.image


  • « Notice sur la langue celtique et vocabulaire du patois de l'arrondissement de Mauriac, par François de Murat »

Description : Manuscrit, s. d., 42 f. Contient : f. 1 « Notice sur la langue celtique » ; f. 34 « Petit vocabulaire patois de l'arrondissement de Mauriac » ; f. 41 « Table polyglotte ».

Description donnée par Pierre-F. Fournier (Revue d’Auvergne, 1931) :

f. 1-8  - Langue celtique

f. 9-21 - Patois d’Auvergne

f. 22-23 - Réfutations de quelques étymologies de M. le docteur de Raulhac

f. 34-40 - Petit vocabulaire patois de l’arrondissement de Mauriac

f. 41-42 - Table polyglotte

Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté : Fonds ancien, ms. 532.

Ressources en ligne : voir la notice sur Calames (catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur) : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/D20011819

Voir aussi sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f10.image


Publié

  • Vocabulaire du parler de la région de Ste-Eulalie, arrondissement de Mauriac (Cantal) par François de Murat , éd. par Pierre-Fr. Fournier , Aurillac, imp. moderne, 1932, 51 p.

Description : Extrait du Ms. 532.

Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté (A 35328, A 70009)


2-3/ Histoire régionale et essais

Publié

  • Examen historique et critique du 1er volume de la Biographie des grands hommes d'Auvergne, par M. Aigueperse ; par le licencié Pero Perez, de Tirtea Fuera, Riom , Thibaud fils, 1835, 108 p. in 8°

Localisation : BnF Tolbiac LN20-16


  • « La lanterne des morts du cimetière Madame D’Orcet (extrait des papiers de François de Murat - 1835)»,  publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. IV, 1902, p. 99-101.

Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215420x/f101.image


  • « Voyage hippiatrique, à Pompadour et à Aurillac, en 1809 par François de Murat », publié dans : Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze. Tome XXVI, 1904, p. 615-650.

Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457671n/f635.image


  • « L'Hiver dans la Haute-Auvergne : par François de Murat (manuscrit de François Murat, année 1836) », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. VI, 1904, p. 401-405.

Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215422p/f405.image

  • « J.-B. Monestier, vétérinaire, à Mauriac, 1764-1826 . Notice biographique extraite des papiers de François de Murat », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t.  VII, 1905, p. 264-274.  

  • « Le Marquis de Saluces et le château de Drugeac. (Extrait des papiers de François de Murat.) », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t.  VIII, 1906, p. 109-120.  


Pièces inédites

  • « Philone »

  • Essai sur les moyens de rétablir la belle race de chevaux en Auvergne [1807-1809]

  • Tableau biographique de l’Auvergne [2 vol. ms]

  • Lou bair de l’Oustagal ou les Huns en Auvergne  [étude de folklore]



3/ Bibliographie des travaux sur François de Murat

  • Henri Doniol, « Souvenirs du vieux Mauriac : François de Murat », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. IV, 1902, p. 97-98.

Consultable en ligne sur Gallica :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215420x/f99.image

  • Henri Doniol, « François de Murat », Revue d’Auvergne, mai- juin 1905, p. 137-152.
  • P.-F. Fournier, « Vocabulaire du parler de la région de Ste-Eulalie, [précédé d’une notice sur F. de Murat] », Revue d’Auvergne, T. 26, 1931-1932,  p. 1-2.

Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f7.image

  • Michel Leymarie, « François de Murat (de Fontenilles- Sainte Eulalie) 1766-1838 précurseur ignoré du félibrige », La Cabreta, 1961 (9), p. 13-14.
  • Michel Leymarie, « François de Murat de Fontenilles St-Eulalie 1766-1838 Précurseur ignoré du Félibrige - Une chasse mouvementée », La Cabreta, 1961 (10), p. 9-10.
  • Michel Leymarie, « François de Murat de Fontenilles St-Eulalie (1766-1838) Précurseur ignoré du Félibrige », La Cabreta, 1961 (12), p. 10-11.
  • Jean Fay, « Vie riomoise et poésie humoristique d’oc de François de Murat (1835) », Revue de la Haute-Auvergne, T. 45, 1975, p. 290-297.
  • « Frances de Murat », La Cabreta, 1980 (2), p. 10-11.

1) Notice généalogique sur la maison de Lur : suivie d'un Précis historique sur les derniers marquis de Saluces, et sur la cession du marquisat de Saluces à la France en 1560, [par Henry de Lur-Saluces], impr. de Durand (Bordeaux), 1855. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57009476

2) H. Doniol, « François de Murat », Revue d’Auvergne, mai- juin 1905, p. 140-141.

3) « Voyage hippiatrique , à Pompadour et à Aurillac, en 1809 », (voir bibliographie ci-dessus).

4) H. Doniol, « François de Murat », Revue d’Auvergne, mai- juin 1905, p. 150.

Mise en ligne : 01/04/2015
Tipe : Numèro de revista / Data : 2012-08

Cet article de Marie-Jeanne Verny (Université Paul-Valéry, Montpellier) a été publié dans la revue Lo Campus, "periòdic universitari de les Terres de Lleida i Aran" (n°18 de Juin / juillet 2012). 

Il fait suite à la parution des recueils de textes poétiques de Robert Lafont et Robert Allan, deux écrivains emblématiques du renouveau de la littérature occitane après 1945. 



Mise en ligne : 27/08/2012
Tipe : Fons documentari

Histoire du fonds

Née en 1925, dans un hameau limousin de quatre fermes à Germont, commune de Chamberet (Corrèze), Marcelle Delpastre passe de l'école communale au collège de Brive. Après un bac philosophie-lettres, elle s'oriente vers les Arts décoratifs à Limoges, puis retourne définitivement à la terre dans la ferme familiale en 1945. Elle rédige ses premiers poèmes et textes en français dans les années 1940 et commence à publier dans des revues de poésie dès les années 1950 (Bfm Limoges : fonds Delpastre : mss. 35-74 : cahiers de jeunesse 1945-1963).

Au cours des années 1960, alors qu’elle assiste à la transformation du Limousin rural, le percevant comme la fin d’une civilisation paysanne plus que millénaire, Marcelle Delpastre fait la rencontre des personnalités qui animent le mouvement félibréen en Limousin, en particulier l’universitaire et poète Jean Mouzat, réunis autour de la revue Lemouzi : « J’en appris davantage sur ma langue, celle que je parlais tous les jours, en une petite heure qu’en trente-huit ans de vie. […] J’étais émerveillée que l’on pût parler si clairement, si longtemps, dans une chose aussi décriée que la nôtre, pour exprimer tant de choses plus passionnantes les unes que les autres. […] je savais maintenant que cette langue pouvait tout dire… ». Elle apprend dès lors l’écriture de l’occitan limousin, qu’elle avait pour langue maternelle, et découvre l’héritage littéraire occitan, celui des troubadours, dont le Limousin avait été un des principaux foyers.
Elle publie alors son premier poème en occitan, « La lenga que tant me platz » (Lemouzi, 13, 1964).

Au même moment, elle entame une œuvre ethnographique inséparable de son oeuvre littéraire, en collectant et réécrivant les contes et les mythologies populaires du Limousin. Publiés sous forme de chroniques, son œuvre ethnographique est réunie en volume, Le tombeau des ancêtres, en 1976 : « Mon ambition n'est pas tant d'en donner un tableau complet que de rechercher le sens, ésotérique mais surtout psychologique, de ces traditions. »

Dans les années 1970 Marcelle Delpastre fait deux rencontres importantes, celles de Michel Chadeuil et de Jan dau Melhau, deux jeunes auteurs occitans du Limousin. Elle participe régulièrement à leur revue Lo Leberaubre dont le titre est une contraction de leberon (le loup-garou) et d'aubre (l'arbre), et qui se donne pour mission « de balhar de las raiç au leberon e far corre l’aubre la nuech », c’est-à-dire de donner des racines au loup-garou et de faire courir l'arbre la nuit.

La publication en 1974 du recueil des Saumes Pagans (Psaumes païens) dans la collection Messatges de l’Institut d’estudis occitans la fait connaître de l’ensemble des milieux littéraires occitanistes. Bien qu’en dehors de tout mouvement - si ce n’est sa collaboration aux revues limousines d’expression occitane - Marcelle Delpastre est dès lors considérée comme un des auteurs majeurs de la littérature occitane contemporaine. De la maison familiale de Germont, dans le Limousin, d’où elle ne sortit pas plus de trois semaines dans toute sa vie comme elle l’écrivit dans ses Mémoires, Marcelle Delpastre a écrit des milliers de pages, dont beaucoup inédites, dans des carnets qui la suivaient partout. L’œuvre poétique de Marcelle Delpastre est immense : ballades, psaumes, prose poétique, poèmes dramatiques... Isolée par choix dans la ferme où elle trouvait le calme pour écrire, elle vécut seule avec ses parents, ne se mariant pas (quelques jours avant de mourir, elle disait encore : « Qu'est-ce qui devait compter ? Vivre ou écrire ? »). Elle écrit l'arbre, la terre, le mystère de la création, l'amour, la déploration du monde, l'âme meurtrie, la solitude et la souffrance. Ses poèmes souvent tristes et durs célèbrent aussi la vie sensuelle et crue. L’oeuvre de Marcelle Delpastre, par son ampleur, par son originalité, sa liberté, n’ont cessé d’impressionner les critiques. Jan dau Melhau et sa maison d’édition Lo Chamin de Sent Jaume (Meuzac, Haute-Vienne) a permis d’éditer une grande partie de l’oeuvre de Marcelle Delpastre.
Légataire et ayant-droit de l’écrivaine, il a donné à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges l’ensemble des manuscrits réunis aujourd’hui au sein du Fonds Marcelle Delpastre.

Modalités d'entrée :

 Don de Jan dau Melhau, légataire et ayant-droit de Marcelle Delpastre.

Accroissement :

 Fonds clos

Fonds complémentaire :

 

Description du fonds

Composante du fonds limousin, le fonds Marcelle Delpastre est composé des manuscrits de l'écrivaine, répartis en 6 grands ensembles :
- Manuscrits littéraires en prose
- Manuscrits littéraires de poésie
- Manuscrits d'études ethnographiques
- Manuscrits de chroniques publiées dans la presse locale
- Cahiers de jeunesse comprenant des écrits de Marcelle Delpastre rédigés entre 1944 et 1963.
- Carnets de notes regroupant des textes écrits en 1983 et 1993

Dates extrêmes :

 1944-1998

Langues représentées dans le fonds :

 Français, occitan (limousin)

 

Importance matérielle :

 110 dossiers manuscrits

Supports représentés :

 Manuscrits/Tapuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

Fonds Marcelle Delpastre, Mss. 1-110.

Instruments de recherche disponibles :

 Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, Inventaire des manuscrits du fonds Marcelle Delpastre, janvier 2015. Disponible en ligne : http://www.bm-limoges.fr/documents/FondsManuscritDelpastre.pdf

Ressources en ligne

 Voir les documents du fonds Marcelle Delpastre disponibles en ligne.

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Voir les conditions de consultation sur le site internet de la Bfm

Conditions de reproduction :

 Voir les conditions de reproduction sur le site internet de la Bfm

Mise en ligne : 27/05/2015
Tipe : Article / Data : 1957
Co-signé par Bernard Manciet et Félix Castan en 1956 et diffusé à Montauban en 1957 à l'occasion de la première Biennale de poésie occitane, ce manifeste définit les bases de l'approche culturelle de l'occitanisme, qui sera celle de Félix Castan tout au long de sa vie. Il y affirme la nécessité de travailler au développement d'une littérature occitane, d'une poésie occitane voire d'un art occitan en général, au lieu de rester concentré sur la préservation de la langue d’oc comme fin en soi. Castan rejette en outre les revendications politiques et économiques de l'occitanisme de son temps, lui opposant une création culturelle occitane active, actrice de la pluralité culturelle de la nation française, faisant ressortir la primauté d'une Occitanie culture sur une Occitanie entité.

Le texte de ce manifeste à été publié dans  OC, n° 204, (avril-mai-juin 1957) sous le titre « Manifèst neraqués-montalbanés ». Félix Castan le republie en 1984 dans son Manifeste multi-culturel et anti-régionaliste sous le titre « Déclaration de Nérac ». Il a été imprimé une nouvelle fois sous le titre « Manifèst de Nerac » dans la revue OC du 20 juillet 1991,  pp. 15-17 .
Mise en ligne : 03/05/2019
Tipe : Film documentari / Data : 2019-07-02

De Frederic Mistral a Robèrt Lafont, d'Antòni Bigot a la nòva generacion d'autors occitans (Matthieu Poitavin, Sarà Laurens...), aqueste film  es un convit a percórrer las carrièras e los barris de Nimes, per redescobrir la vila a travèrs los mots dels autors qu'a vists nàisser o s'espandir.
Mise en ligne : 07/02/2019
Tipe : Article biografic / Data : 2011

Junior Sans naît le 3 décembre 1820, au 45 de la rue Sainte-Claire, à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu pour ses Carnavalades et de Jeanne Françoise Eustasie Benezech qui meurt alors qu’il a deux ans.
Junior se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épousera en 1871 Joséphine Sauret fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan.

Dans la poésie « Moun bouyache à la mar de Serigna », pièce primée au concours de la Société archéologique de Béziers en 1855, il se qualifie d’imprimeur.
C’est en 1875 qu’il publie son premier recueil de poésies intitulé : Bèit telados qui contient huit poèsies dont une consacrée au sculpteur Antonin Injalbert et une autre à l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille du 22 mai, où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la Cigalo de Béziés.
Il publie cette même année son second recueil Autros bèit telados qui contient huit nouveaux poèmes dont un où il rends hommage à Jean Laurès et un autre « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs.
Ce n'est qu'en 1893 qu'il publiera son troisième volume Un Moulou de Telados qui sera son dernier livre. A partir de cette date, il restera alité pendant 12 ans, suite à une hémiplégie, avant de décèder au 4 de la rue Clairie, à Béziers, le 29 mars 1905.

A partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il réunit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc dans plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois forts volumes reliés, constitués en grande partie de poèsies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.
Junior Sans écrit pour perpétuer la mémoire de ses ancêtres mais aussi leur écriture en langue d’oc. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados (toiles) et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880 ou encore en rapportant les vieilles traditions de la cité.
Le jeune félibre Joseph Loubet qui est en relation avec Junior Sans au cours de l'année 1890 le reconnaîtra comme son maître à penser avec Stéphane Mallarmé.

Mise en ligne : 15/09/2011
Tipe : Article biografic / Data : 2011

Charles CamprouxCharles Camproux (1908-1994) est l'une des figures incontournables de la culture occitane contemporaine. Il participa activement à la naissance de l'occitanisme moderne dans l'entre-deux-guerres, puis fit entrer les études occitanes à l'Université. Ses travaux de linguistique sont une contribution majeure à la connaissance de la langue occitane.

1. L'enfance et le temps des apprentissages. 

Né à la Belle de Mai, quartier populaire de Marseille en 1908 dans un milieu ouvier, le jeune Camproux perd son père, mort au combat en 1917. Charles Camproux connait dès lors une enfance difficile, entre pauvreté et petite délinquance, qui le conduisent à l'orphelinat Dom Bosco à Montpellier. "Les méthodes d'éducation des salaisiens étaient cependant en avance sur leur époque et, si ceux-ci n'arrivèrent pas à faire de Camproux le prêtre qu'ils attendaient, ils en firent un chrétien et un bon élève." (Jean-Marie Petit, voir bibliographie ci-dessous). 

2. L'entre-deux-guerres et la fondation de l'occitanisme moderne. 

Devenu professeur (à Mende puis à Narbonne), Charles Camproux s'engage résolument dans un occitanisme politique, très critique vis-à-vis du Félibrige. Il rencontre dans les années 1920 des figures majeures de la nouvelle "jeunesse occitane" : Paul Ricard et Jòrgi Reboul à Marseille, puis la génération du Nouveau Languedoc à Montpellier. Il fonde plusieurs organisations de jeunesse et revues militantes, dont la plus célèbre, Occitania, sera dans les années 1930 le principal organe des mouvements occitanistes. En 1935, Camproux fait paraître à Narbonne Per lo camp occitan, "aquela òbra de basa, primièra de son biais e maire de tant d'autres." (Max Rouquette, "Per saludar Carles Campros", Oc, n° 33, 1994). Ce recueil d'articles politiques va alimenter les combats de toute une génération. "Sa doctrine de l'Intranationalisme à l'Internationalisme est celle d'un chrétien social, farouchement anti-fasciste, proudhonien, spiritualiste et humaniste" (J.-M. Petit, op. cit.). 

Occitania fonde en 1935 le Parti Occitaniste à structure très fédérale. En 1930 il avait été l'un des membres fondateurs de la Societat d'Estudis Occitans (S.D.E), où il œuvra activement pour les questions philologiques. Louis Alibert trouva en Charles Camproux un défenseur dévoué de ses thèses linguistiques (il voyait notamment dans la graphie d'Alibert un outil fédérateur et l'adopta immédiatement pour ses publications et travaux. Il sera d'ailleurs l'un des premiers - le premier ? - à l'introduire à l'Université et dans les instances officielles). 

3. La guerre et la Résistance. 

Enrôlé en 1939 dans les chasseurs alpins, Charles Camproux est fait prisonnier à Epoye et passe quinze mois au stalag (il créera une Université de Camp où il fait des conférences sur Mistral, les troubadours, etc.), dont il finit par s'évader grâce à la complicité d'un fonctionnaire allemand lecteur d'Occitania. Revenu à Montpellier il entre immédiatement dans la lutte armée clandestine. Parallèlement il est chargé de cours à la Faculté des Lettres de Montpellier pour la langue et littérature d'Oc. Son apport dans les mouvements de Résistance héraultais pendant la guerre et à la Libération est primordiale. 

4. Le professeur.

Après la guerre, Charles Camproux demeure un militant de la cause (politique) occitane, mais s'investit essentiellement dans la revendication pédagogique (il avait créé dès 1937 l'Office de l'Enseignement de la Langue d'Oc) et universitaire en cherchant à donner une place honorable aux études occitanes au sein de l'Université. 

En 1954, Camproux soutient une thèse d'Etat en Sorbonne sur la syntaxe occitane à partir de l'étude des parlers populaires du Gévaudan à partir d'une enquête linguistique de terrain. Elle paraîtra en 1958 sous le titre Étude syntaxique des parlers gévaudanais (Faculté de Montpellier, P.U.F, 1958) : "Rejetant systématiquement tout examen de la langue littéraire des félibres, trop imprégnée de tournures françaises, l'auteur se tourne résolument vers les parlers populaires et se propose de mettre en lumière l'originalité profonde de leur syntaxe, tant vis-à-vis de français que de la langue félibréenne" (Pierre Bec, "L'originalité linguistique de l'occitan : à propos de la thèse de Charles Camproux", dans Lettres françaises, avril 1960.) 

Au-delà de l'étude détaillée de la langue des habitants du Gévaudan, Charles Camproux livre dans les faits une contribution majeure à la reconnaissance d'une syntaxe de la langue occitane, longtemps niée par certains romanistes à la suite de Gaston Paris. Camproux prouve l'originalité syntaxique des parlers populaires du Gévaudan et "à travers eux, l'originalité de la syntaxe d'Oc par rapport au français."

En 1957, il devient titulaire de la chaire de Grammaire et philologie française à la Faculté des Lettres de Montpellier. Une longue lutte s'engage alors pour faire reconnaître une place à la langue et littérature d'Oc à l'Université. En 1953 il avait publié une œuvre majeure pour la (re)connaissance de la culture occitane, son Histoire de la littérature occitane (Paris, Payot, 1953). "Ce livre, qui est l'un des premiers grands livres de l'occitanisme culturel contemporain, est certes un travail d'érudition, mais c'est aussi, pour lui, un travail de "propaganda". Il apporte là de nombreuses et magistrales réponses à une ignorance française qui n'aura désormais plus d'excuse." (Jean-Marie Petit, op. cit.). 

5. Le poète :

Le professeur et le militant-idéologue Camproux sont plus connus que l'écrivain, malgré une œuvre poétique qui marqua les Lettres d'oc contemporaines. 

Charles Camproux publia quelques poèmes dès 1937-1938 dans diverses revues, mais c'est avec la guerre et la captivité que naît le poète. Ses Poëmas sens Poësia, écrits au stalag, sont publiés dès son retour de captivité en 1942 suivi d'un autre recueil, Poëmas de Resistencia, publiée en 1943-1944.  "Estranjament, sembla, i calguèt la guèrra e la captivitat per lo despertar en el. Coma d'un còp. Amb, subran, una paraula, un ton nòu, de fons despartit de las etèrnas sansònhas das epigònes de Mistral, dau dolent alexandrin, ont d'Arbaud se delembrava en longas contilenas, tot delembrant dau còp las piadas de la Bèstia, entre sansoira e morvens. Una paraula davant la vida, lo mond, e los mistèris. Davant l'astre. E qu'o dis tot simplament, dins lo parlar nus de cadun. (...) Sens i cercar ges de semblança, i a, dons lo ton d'aquela poësia, una frairetat d'ime e de parlar ambe Frances Villon. Sentida parièra, carnala, e dicha sens flors, coma o sap èstre çò que tòca a la vida quand i arriba de se sarrar de la mòrt." (Max Rouquette, op. cit.)

Pour en savoir plus : 

1/ Jean-Marie Petit, Hommage à Charles Camproux / Omenatge a Carles Campros, Béziers, Centre International de Documentation occitane, 1983 (100 p.) 

Ce petit livre contient la biographie la plus complète de Camproux parue à ce jour ainsi qu'une bibliographie très détaillée et de nombreux documents d'archives reproduits (photos, correspondances, textes) 

2/ Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Montpellier, CEO, 1978 (2 vol.)

Contient une courte biographie et une bibliographie détaillée. 

3/ Robert Lafont, Christian Anatole, Nouvelle histoire de la littérature occitane, tome II, Paris, Presses universitaires de France, 1970. 

Quelques pages consacrées à Charles Camproux (voir l'index à la fin du volume). Contribution intéressante car elle replace la vie et l'oeuvre de Camproux dans le contexte de l'histoire littéraire et politique occitane du XXe siècle. 

4/ "Charles Camproux. de la philologie à l'histoire" , dans la revue Lengas, 53, 2003. 

Articles de Robert Lafont, Philippe Gardy, Philippe Martel, Jean-Pierre Chambon, Jean-Marie Petit. 

5/ Laurent Abrate, Occitanie 1900/1968 : des idées et des hommes, Institut d'Estudis Occitans, 2001.

Dans cette récente synthèse historique sur les mouvements militants pour la langue d'oc, une grande partie du chapitre sur les années 1930 est consacrée à Charles Camproux.

6/ Max Rouquette, "Per saludar Carles Campros", Oc, n° 33, octobre 1994. 

Un court article où Max Rouquette revient sur l'œuvre poétique riche et méconnue de Charles Camproux.

7/ Aurélia Lassaque, "Résister : les poèmes de guerre de Charles Camproux" et Jean Arrouye, "Bestiari de Carles Camprós", dans Philippe Gardy, Marie-Jeanne Verny (editeurs scientifiques), Max Rouquette et le renouveau de la poésie occitane : la poésie d’oc dans le concert des écritures poétiques européennes (1930-1960), Actes du colloque de Montpellier (3 et 4 avril 2008), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2009. 

Deux contributions récentes sur l'œuvre poétique de Charles Camproux. 

Mise en ligne : 05/12/2011
Tipe : Emission TV / Data : 2018-2020

Pourquoi écrire en occitan ? C'est la question que pose cette émission de la chaîne de télévision ÒCtele aux écrivains actuels, qui se livrent sur leur rapport à la langue, leur parcours artistique, et nous offrent, à chaque épisode, une lecture de leur œuvre.

Mise en ligne : 28/05/2019
Tipe : Conferéncia filmada / Data : 2023-05-27

Les écrivains occitans dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale


Cécile Noilhan raconte l'histoire méconnue des écrivains de langue occitane dans les camps de prisonniers allemands

A l'instar des autres français, les occitans se mobilisent pour repousser l'offensive allemande en 1939, et certains s'engagent dans la Résistance. Des écrivains de langue d'oc et occitanistes, à l'instar de Pierre Miremont, Charles Camproux et Joseph Salvat, sont capturés par les allemands et détenus dans des camps selon leur rang et le contexte de leur emprisonnement. Les combattants du rang capturés sont envoyés en Stalag, leurs officiers en Oflag, tandis que les faits de résistance conduisent en camps de concentration. Les occitans s'y regroupent au sein d'escòlas autour de leur langue et de leur culture. Ils y préparent même des concours et conférences, afin d'oublier la faim, le froid et les conditions de détention épouvantables.

Mise en ligne : 13/11/2023
sus 2