Le mot « barbare » est d’origine grecque. Il apparaît pour la première fois chez Homère à propos des Cariens, peuple du sud-ouest de l’Asie Mineure, qui combattent aux côtés des Grecs. (Iliade II, 867) : Nastès conduisait les Cariens barbarophônoi, « ceux qui parlent en faisant barbar », donc qu’on ne comprend pas ou qu’on comprend mal.
L’adjectif homérique est une onomatopée imitative véhiculant un simple critère linguistique, qui n’est pas forcément péjoratif.
À l’origine, le barbare n’est d’ailleurs pas nécessairement un étranger, ni un inconnu : au Ve siècle encore, le mot est utilisé pour désigner tous ceux, Grecs ou non Grecs, qui parlent mal la langue grecque et font des barbarismes.
Durant toute l’époque archaïque, la langue ne constituera pas une barrière entre Grecs et non Grecs ; cette barrière linguistique ne va s’imposer qu’avec les Guerres médiques, qui opposent dans la première moitié du Ve siècle l’Empire perse et la Grèce.
Jean Meyers est professeur à l'Université Paul Valéry - Montpellier III
Entre le 1er siècle de notre ère et leur installation dans les péninsules ibérique et italique jusqu’au début du 8e siècle, les Goths ont effectué une migration exemplaire. En trois grandes étapes, de la mer Baltique à la Méditerranée, tout en restant fidèles à leurs origines scandinaves, ils vont se nourrir des expressions artistiques des terres qu’ils vont habiter.
Alem Surre-Garcia est historien et écrivain.