Simon Arnaudin (1844-1921), dit Félix Arnaudin, né à Labouheyre (Landes), a collecté tout au long de sa vie des données ethnographiques sur la vie rurale de la Grande Lande.
Après la loi du 19 juin 1857 relative à l’assainissement et à la mise en culture des Landes de Gascogne, Félix Arnaudin prend conscience de la mutation en train de s’opérer dans la civilisation agro-pastorale locale et décide de recueillir chants, contes populaires et proverbes. Petit propriétaire vivant du revenu de quelques métairies, il emploie tout son temps disponible à la collecte systématique de données ethnographiques relatives à cet espace et à ses habitants, qu’il complète par un projet de dictionnaire français-gascon resté inédit jusqu’en 2001.
À partir de 1874 Félix Arnaudin complète sa collecte par une campagne photographique méthodique, tentant de fixer par l’image les paysages, traditions et activités de la Grande Lande au moment où ceux-ci subissent d’importantes transformations.
À son décès, l’ensemble de ses biens est légué par testament à son neveu, Camille Arnaudin, à l’exception de son matériel photographique (clichés et instruments) qui revient à Paul Dourthe, son cousin germain. Ce dernier s’engage en échange à publier une partie de la documentation photographique rassemblée par Félix Arnaudin. C'est chose faite en 1928 avec Au temps des échasses, présentant 75 clichés et légendes de Félix Arnaudin (Arnaudin, Félix, Au temps des échasses, [s.l.] : Paul Dourthe, 1928).
À la mort de Paul Dourthe, son épouse décide de faire don de l’ensemble du fonds photographique Félix Arnaudin au Musée d’Aquitaine.
Don de Mme Dourthe en 1966
Fonds clos
Archives départementales des Landes - Fonds Félix Arnaudin
Bibliothèque municipale de Bordeaux - Fonds Félix Arnaudin
Entre 1874 et 1921 Félix Arnaudin parcourt la région des Landes avec son matériel photographique et entreprend de fixer les paysages, bâtiments, métiers et personnages de la société traditionnelle landaise en cours de mutation.
Son fonds photographique contient ainsi des clichés sur plaques de verre mais également des épreuves originales sur papier rendant compte d’une des entreprises ethnographiques les plus complètes sur la mutation d’une société rurale en pleine révolution industrielle.
Ce fonds iconographique est accompagné de quatre répertoires manuscrits et d'un répertoire général qui documentent une partie des prises de vue. Ces répertoires livrent pour chaque cliché recensé des informations sur la prise de vue (sujet, date, heure, temps, position du photographe, angle de vue) et des informations techniques (diaphragme utilisé, temps de pose, marques des glaces, révélateur). Par ailleurs, une partie des clichés reproduit des documents d’archives relatifs à l’histoire de la région et à ses communautés d’habitants, réunis par Félix Arnaudin dans le cadre de ses recherches.
En complément, 376 plaques de verre qui faisaient partie du fonds photographique originel sont aujourd’hui conservées aux Archives départementales des Landes, au sein du fonds Félix Arnaudin (69J43- 69J45).
1874-1921
Français
Manuscrits
Documents iconographiques
Les inventaires et le répertoire méthodique rédigés à l’entrée du fonds dans les collections du Musée d’Aquitaine ont été entièrement reproduits et publiés dans : Félix Arnaudin, Œuvres Complètes : Index Général, Bordeaux : Parc naturel régional des Landes de Gascogne : Ed. Confluences, 2007.
Florence Galli-Dupis, Les fonds Félix Arnaudin (1844-1921), collecteur et photographe des « Choses de l’ancienne Grande Lande », In Base de données Archivethno France. Disponible en ligne (consulté le 05/01/2015)
Le fonds numérisé est disponible en ligne via le moteur de recherche Collections du musée
Les reproductions sont soumises à autorisation par contrat et à facturation. Cette dernière porte sur la fourniture des images sous forme numérique.
Les demandes d’autorisations doivent être adressées au musée d'Aquitaine à l’adresse suivante : 20 cours Pasteur, 33000 Bordeaux.
La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.
Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.
À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.
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Noir, le roi des corbeaux, bleue l’herbe qui chante le jour et la nuit… vert, le monde inversé… Il est peut être long le chemin de la vie, plein d’embuches et de buches sur lesquelles on trébuche, parfois froid, parfois chaud mais toujours coloré du pinceau de nos envies qui dépassent la raison.et on est ému…
Le roi des corbeaux est un conte collecté et réécrit au XIXe siècle par Jean-François Bladé (contes et légendes populaires de Gascogne). C’est l’histoire de ce roi transformé, lui et son peuple, en corbeaux par un Masc, un Fachilier, un Sorcier. Il se marie avec la plus jeune des filles de l’homme vert. Elle n’a que dix ans et devra attendre sept ans, pas un jour de moins, pour voir la forme du Roi des corbeaux quand il dort auprès d’elle. Après bien de patience et d’envies retenues, après bien d’épreuves et de chemin parcouru, la Pichòta Reina retrouvera son amoureux sous la forme d’un homme. Le sort en est jeté.
Yves Durand a souhaité donner une grande place à l’univers onirique présent aux origines de ce conte traditionnel de Gascogne. Pour cela, il a choisi de collaborer avec Coline Hateau, plasticienne, afin d'apporter un traitement visuel à l'histoire, en 3D. L’objectif est de donner trois interprétations du conte : une littéraire sous la forme du récit, une visuelle par l’intermédiaire de la projection et la scénographie, et une sonore.
Conte : Yves Durand
Théâtre d’ombres : Coline Hateau
Mise en scène : Vincent Lahens
Musique : Emmanuel Valeur
Spectacle bilingue français / Occitan
Tout public à partir de 5 ans.
Durée : 1h00
Label Sirventés : 06 60 50 53 83 – conte.rue@sirventes.com