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Occitania nòva
Penent, Jean. Directeur de publication
Occitania nòva est publiée à Toulouse de 1970 à 1976 (soit 20 numéros) sous la direction de Jean Penent.
C’est une publication indépendante qui traite des sujets politiques et culturels. Première revue du domaine occitan qui ne sera ni intellectuelle ni folkloriste et sans appartenance à aucun groupe ou parti politique, Occitania nòva analyse tous les aspects de la société occitane d’une façon objective et donne la parole à toutes les composantes du mouvement occitaniste.
La revue est illustrée et contient des articles en français et en occitan. On peut y lire, entre autres, des textes de Robert Lafont et une chronique d’Yves Rouquette.
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Aicí e ara
Pach, Rémi. Directeur de publication
Revue trimestrielle, publiée à Montpellier de 1979 à 1983 (15 numéros) sous la direction de Rémi Pach. Le comité de rédaction réunit Jean-Frédéric Brun, Jean-Pierre Laval, François Pic.

Le titre de la publication fait référence au manifeste publié dans le premier numéro de Viure en 1965 « Aicí e ara. Dins aqueste païs e dins aqueste sègle, l’òme… L’òme deliure e responsable » et affirme la volonté de filiation entre les deux publications. Revue de réflexion et de critique sur l’occitanisme, indépendante de tout mouvement ou parti politique, les articles traitent de sujets politiques, culturels et littéraires. Aicí e ara est aussi ouverte aux autres minorités nationales. La revue est à l’origine de la création en 1980 de l’Union del Pòble d’Òc, qui se veut un rassemblement et non un parti, le Manifeste de l’U.P.O est publié dans le n°9 de novembre 1980. La revue est rédigée entièrement en occitan jusqu’au n° 10 de février 1981, à partir de mai 1981 apparaissent des articles en français.

En mai 1982, après une interruption d’un an, une nouvelle série voit le jour et la revue annonce un changement de cap, elle ne s’adresse plus seulement aux occitanistes et accorde une place plus importante à l’aspect culturel. Les articles en occitans, dans un esprit d’ouverture et de tolérance, s’ouvrent à la graphie mistralienne. Le dernier numéro paraît en février 1983, son éditorial fait le constat de démobilisation et de régression du mouvement occitan depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir.
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Viure
Lafont, Robert (1923-2009). Directeur de publication
Revue trimestrielle publiée à Nîmes de 1965 à 1973 (30 numéros) sous la direction de Robert Lafont. Lors de sa création, le comité de rédaction réunit Jean-Paul Bringuier, Claude Fabre, Gui Martin et Yves Rouquette. Jean Larzac et Philippe Gardy rejoindront l’équipe en 1966.

Le premier numéro paraît en 1965, il débute par un texte liminaire Revolucion occitana, souvent repris par la suite, qui constitue un manifeste et annonce mai 68. Le texte est rédigé par Robert Lafont et Yves Rouquette.

L'importance de Viure tient à son caractère précurseur dans tous les domaines. Par ses analyses (aliénation, colonialisme intérieur, socialisme, nationalisme...) la revue a donné les éléménts nécessaires à la réappropriation de l'histoire et de l'identité occitanes. Des désaccords au sein du comité de rédaction entraîneront la disparition de la revue en 1973.
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Almanac patoues de l'Ariejo
Gadrat, Léon (1847-1906). Directeur de publication
L’Almanac patoues de l’Ariejo paraît pour la première fois en 1891 à l’initiative de Léon Gadrat, imprimeur à Foix. La publication sera interrompue en 1915 à cause de la guerre et ne reprendra qu’en 1922, le dernier numéro connu est celui de 1936.
C’est un almanach populaire. Contrairement à de nombreux almanachs occitans, l’Almanac patoues n’est pas une publication militante, il n’est pas un organe du Félibrige et demeure indépendant de la hiérarchie félibréenne, même si le mouvement exerce une influence durable sur la rédaction : parmi les contributeurs, Arthur Cassou et Paul Dunac sont membres de l’Escolo de Mount-Segur et Clovis Roques sera majoral représentant de l’Escolo deras Pireneos.

Le contenu de la publication évolue en raison de sa propre histoire et des évènements qui l’affectent. Les trois premiers numéros contiennent essentiellement des textes issus de la tradition orale extraits du Bulletin de la société ariégeoise des sciences, lettres et arts : des contes populaires recueillis par l’abbé David Cau Durban, des collectages de chants traditionnels réalisé à Massat par un instituteur, M. Ruffié ainsi que des proverbes extraits de Proverbes patois de la vallée de Biros collectés par l’abbé Guillaume Castet. Par la suite l’almanach va exploiter une autre source, le recueil des Chants populaires du Languedoc publié par Louis Lambert et Achille Montel.
La publication de ce corpus traditionnel a fait de l’Almanac patoues de l’Ariejo le recueil le plus dense de littérature orale pyrénéenne et a joué un rôle majeur dans la revitalisation de la mémoire occitane.

Le décès de Léon Gadrat en 1906 représente une véritable rupture. A partir de 1907 le contexte éditorial évolue, les textes recueillis cèdent la place à des compositions de moins bonne qualité : contes souvent misogynes, facéties, textes grivois suspectés de médiocrité et autres récits comiques dégénérant parfois jusqu’au scatologique. L’almanach publie aussi des textes historiques et des textes inspirés par l’actualité ou la vie quotidienne dont ils sont le reflet. La grande majorité des auteus se cache derrière des pseudonymes dont certains n'ont jamais été identifiés.

La présentation matérielle de l’almanach est toujours la même tout au long de sa publication. Il contient peu de publicité, à partir de 1900 il est illustré de petites vignettes puis de dessins et de séries de dessins humoristiques à la façon de bandes dessinées. Il est diffusé à 4500 exemplaires. 

L’almanach est entièrement rédigé en langue occitane à l’exception du chapitre « Foires et marchés ». L’Ariège a la particularité d’être un département qui inclut deux aires dialectales bien différenciées : le languedocien et le gascon, l’almanach en est le reflet. Cependant une étude de la répartition par dialecte des textes publiés met en évidence la domination du languedocien, 80 % des textes sont écrits dans ce dialecte. Les contributions en gascon chutent à partir de 1908, date à laquelle Bernard Sarrieu lance l’Armanac dera Mountanho. La communauté linguistique gasconne des Pyrénées centrales, portée par le dynamisme du Félibrige, se structure autour le l’Escolo dera Pireneos.

Quant à la graphie, elle fluctue, mais L’Almanac patoues de l’Ariejo n’a jamais adopté la graphie félibréenne. Globalement la publication adopte la graphie mise au point par Louis Lafont de Sentenac dont les règles sont énoncées dans la préface du Recueil de noëls de l'Ariège en patois languedocien et gascon publié en 1887. Ces règles sont une adaptation de la graphie félibréenne, conçue au départ pour un dialecte provençal rhodanien, à la langue parlée en Ariège. L’almanach n’adoptera pas non plus la graphie classique, un seul texte est publié dans cette graphie en 1929, il est de Raymond Lizop : La Reina Floreta.
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Lutte occitane
Bazalgues, Gaston. Directeur de publication

Journal bimestriel publié à Toulouse de 1972 à 1980 (39 numéros) sous la direction de Gaston Bazalgues. Organe de presse du courant politique occitaniste du même nom, né en 1971 de la dissolution du Comité occitan d’études et d’action.
D’abord révolutionnaire, Lucha occitana se rapprochera peu à peu des grands partis politiques de gauche en examinant les problèmes occitans sous l’angle de la lutte des classes et du colonialisme intérieur tout en rejetant le nationalisme. Par ailleurs, le journal s’engage clairement en faveur de l’écologie, contre le nucléaire et soutiendra les luttes du Larzac, de Naussac, celles des viticulteurs ou des ouvriers en grève.
Journal d'information, Lutte occitane est aussi un instrument d'analyse et de combat et joue un rôle essentiel dans le développement et l'organisation du mouvement politique.

De 1978 à 1980 le journal prendra le titre de Païs occitan. Lutte occitane publiera aussi à Antibes de 1974 à 1975 Occitania Passat e present (4 numéros).
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De Vida Nòstra à Revolum : l'IEO lance un magazine d'actualité culturelle (1971-1976)
Seguy, René. Directeur de publication
Berthoumieux, Michel. Directeur de publication
De 1971 à 1976 l’Institut d’études occitanes édite la revue Vida Nòstra (qui deviendra Revolum en 1975). La publication, de type magazine illustré, se veut « occitaniste, culturelle et pédagogique, en dehors de tout engagement politique ». Elle donne un panorama intéressant du « borbolh » culturel qui emporte l’Occitanie dans les années 1970.
La revue est trimestrielle, elle est publiée à Toulouse en collaboration avec les Centres régionaux d'études occitanes de Toulouse, Bordeaux et Montpellier. Le premier comité de rédaction réunit J.-L. Dutech, André Lagarde et Hélène Gracia sous la direction de René Seguy, puis de Michel Berthoumieux.
Revue de revendication culturelle au départ, Vida Nòstra contient des articles en français et en occitan sur la littérature, l'enseignemnt, le théâtre, la musique. Vida nòstra Revolum accordera progressivement de plus en plus de place aux analyses politiques et économiques.
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Tecimeoc
L’association Tecimeoc (pour Télévision et Cinéma, Méridional et Occitan) est créée en 1977 et dédiée à la promotion et au développement de la télévision et du cinéma méridional et occitan.
Dès l’origine, la publication d’une revue trimestrielle puis mensuelle accompagnera les activités de l’association, ce jusqu’en 1993. Animée par le réalisateur Jean Fléchet, elle devient au fil des années un référent incontournable pour la défense et promotion des cinémas dits « de pays », mais aussi le porte-parole de la cinéphilie au sens large. À ce titre elle est sollicitée dès 1985 par le service culturel de la ville d’Orange pour animer, gérer et programmer une salle de cinéma. Cette dernière devient vite le centre d’une vie cinématographique foisonnante : non contente d’y assurer une programmation, Tecimeoc y organise un festival bisannuel, des rencontres, un atelier de création de films, un concours de scénario… Le tout s’accompagne d’une activité pédagogique offrant une marge d’action sans précédent pour le cinéma de pays : devenue partenaire culturel du Lycée de l’Arc, elle est bientôt chargée par la COSEAC (Commission interministérielle chargée des programmes de l’enseignement du cinéma dans les lycées) de créer le bulletin de liaison des options cinéma des lycées, CinemA3.
Jean Fléchet écrira à propos de Teciméoc, dans le n°79 des Cahiers de la Cinémathèque (mars 2008) :
« Le bilan de Tecimeoc, ce sont vingt-trois années consacrées à la défense et à la promotion d’un cinéma et d’une télévision de culture d’oc. Ensuite, à la défense et à la diffusion du cinéma au sens universel du mot à l’échelle nationale, régionale et locale. Tecimeoc a témoigné à travers sa revue pendant un quart de siècle de la vie des cinémas des pays et des régions. En même temps, l’association a collecté et rassemblé une importante documentation sur l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel, particulièrement dans l’espace occitan. Celle-ci constitue des archives que l’on s’emploie à sauvegarder et a abouti à la rédaction d’un livre paru après la disparition de l’association, qui montre le chemin à d’autres initiatives à venir. »
Le livre en question est CinéVaucluse, champ et hors-champ : cent ans de cinéma loin de Paris, dir. Jean Fléchet, Bollène, éd. Tecimeoc, 2003
Le document ci-dessous présente ce qui fut le manifeste de l’association, paru dans le troisième numéro de la revue Tecimeoc, en août 1978. Il est accompagné, en annexe, de l’article « De que volem ?» qui propose une mise au point parue dans la même revue en juin 1980, et d’une nouvelle mise à jour datant de janvier 1987.
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Oc
Girard, Ismaël (1898-1976). Directeur de publication

Soula, Louis-Camille (1888-1963). Directeur de publication

La revue OC a été fondée en 1923 à Toulouse par Ismaël Girard (1898-1976) et Camille Soula (1888-1963), son premier numéro est paru le 27 janvier 1924. La publication a connu, jusqu’à aujourd’hui, 14 séries, des changements de périodicité, de format, d’adresse, mais aussi de contenu. Sa trajectoire est en quelque sorte significative de celle de l’occitanisme. La revue a joué un grand rôle dans la renaissance occitane du XXe siècle, c’est dans OC qu’ont été publiés les textes majeurs des grands écrivains occitans contemporains.

De 1924 à 1930 OC Gazeta d’accion occitana, de novelas litterarias e artisticas
Pendant cette période la revue est l’incarnation d’une pensée occitane moderne et autonome, en rupture avec l’inactivité du félibrige. La revue emploie, à côté de l’occitan, le catalan et surtout le français, les articles portent sur le panoccitanisme, le fédéralisme, la défense de la langue et de la culture occitanes. OC cesse de paraître le 1er avril 1930 et s’accorde une interruption de plus d’un an avant de trouver sa nouvelle formule. 

De 1931 à 1934 OC Revista de la renaissença dels païses d’Oc
En 1931 OC devient l’organe officiel de la Societat d’Estudis Occitans, (la création de la SEO est annoncée dans le n° 131 du 1er avril 1930) dont les tâches les plus importantes sont la création d’un système graphique et d’une langue “littéraire” avec un vocabulaire capable d’exprimer le monde contemporain. OC devient une revue savante, le format change, elle contient dorénavant des textes plus longs et plus scientifiques. Louis Alibert (1884-1959) dirige la nouvelle série, c’est un linguiste disciple du romaniste Joseph Anglade (1868-1930). OC cesse de paraître en 1934.

1940  OC ! edicion de guerra
De janvier à mai 1940 OC sera publié sous la direction du journaliste Pierre-Louis Berthaud (1899-1956) avec un supplément : Lo teatre d’òc sous la direction de Juliette Dissel  (1902-1962).

De 1941 à 1945 OC Quasèrns de las letras occitanas, supplément de Terra d’Oc
Publié sous la direction d’Ismaël Girard, le blason de la SEO orne la première page accompagné de la devise La fe sens obras morta es.

Un seul numéro paraît en 1945, il porte un nouveau sous-titre : Revista de la pensada occitana. En 1946 OC devient l’organe de l’Institut d’estudis occitans, nouvellement créé qui fait suite à la SEO.

De 1948 à 1964 OC est la revue littéraire de l’IEO
C’est la période la plus riche de la revue sur le plan littéraire et artistique, les rédacteurs en chef se succèdent :

1948-1954 Félix Castan
1955-1956 Xavier Ravier
1957 Ismaël Girard
1958-1962 Robert Lafont
1962-1964 Yves Rouquette

OC publie aussi bien les textes les plus importants de l’époque que des études pertinentes. Les critiques littéraires sont nombreuses et la revue donne, par des comptes-rendus et des chroniques, un panorama de la création littéraire occitane.
La crise qui secoue l’IEO en 1964 signifiera la fin de OC organe de l’IEO. Il sera suivi par quelques numéros d’une autre revue, Letras d’Oc, qui paraîtra de 1965 à 1967. En 1969 Ismaël Girard reprend la publication d’OC dont le sous-titre devient : Revista de las letras e de la pensada occitanas. En 1978, peu après la mort d’Ismaël Girard, c’est Bernard Manciet qui en sera le rédacteur en chef et Max Rouquette le directeur.
Aujourd’hui la publication, bientôt centenaire, est dirigée par le poète Frédéric Figeac.
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La Setmana : pour le droit de s’informer en occitan
Grosclaude, David
Créée par David Grosclaude en 1995, La Setmana est le premier journal occitan indépendant et professionnel, il n’est l’organe d’aucun parti, association ou mouvement. Il est édité par la société coopérative Vistedit qui publiera aussi les magazines Plumalhon et Papagai destinés aux enfants. Le journal a pour ambition de couvrir l’ensemble du territoire de l’Occitanie et de donner la parole à toutes les sensibilités. La Setmana se veut « un journal occitaniste, mais sans frontières », il fait une large place aux autres cultures minoritaires d’Europe et aux questions de politique linguistique.

Le N°1 du 18 mai 1995 s’ouvre sur l’élection de Jacques Chirac à la Présidence de la République et fait un bilan linguistique de quatorze années de mitterrandisme avec, entre autres, un article de Robert Lafont. Max Rouquette signe l’éditorial de ce premier numéro.

La Setmana tire à plus de mille exemplaires, sa maquette et son contenu évoluent, la couleur apparaît en 2003, le nombre de pages augmente progressivement. Á partir 2008, une version en ligne est disponible afin de trouver une place à l’hebdomadaire occitan dans les nouveaux modes d’accès à l’information qui mettent en crise l’ensemble de la presse papier.

Après 23 ans d’existence le journal cesse de paraître en juillet 2018, victime de réalités économiques compliquées pour la presse en général et plus dures encore pour la presse occitane, situation précipitée par la fin des aides publiques.

La Setmana a joué un rôle important dans la diffusion de la langue en démontrant qu’il est possible d’écrire sur n’importe quel sujet en occitan. Par son style journalistique et ses sujets d’actualité il a contribué à l’évolution de la langue occitane comme langue de communication et d’information possible dans le monde contemporain.
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Dire : revista de critica occitana
Biggi, Christiane
Dire, revista de critica occitana était une revue généraliste en occitan qui a paru en 1976 en Avignon. Des auteurs de la nouvelle vague de l’écrit occitan et de la recherche, comme Philippe Gardy, Robert Lafont, Philippe Martel, Claude Barsotti ou Hélène Girard, y ont contribué. La revue n’a toutefois duré que trois numéros avant de disparaître.  Entièrement rédigée en occitan, la revue a tenté de combler le vide laissé par Viure et en présentait les mêmes caractères.
sur 7