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Iconografía de las trobairitz más allá de su tiempo : la ruptura de un canon / Antonia Víñez Sánchez, Juan Sáez Durán
Víñez Sánchez, Antonia
Sáez Durán, Juan

Antonia Víñez Sánchez et Juan Sáez Durán (Université de Cadix) analysent la réception des trobairitz à l'époque moderne à travers les représentations de trois d'entre elles - la Comtesse de Die, Na Castelloza et Azalaïs de Porcairagues - dans un manuscrit conservé au CIRDOC (copie de chansonnier : Chansonnier Méry de Vic, dit « de Béziers » , ms. 13).
[imatge id=20591] Contrairement aux représentations médiévales des trobairitz telles qu'on peut les voir dans les chansonniers du XIIIe siècle, le manuscrit de l'époque moderne rompt avec la tradition de représentation de poètes importants en présentant une image inhabituelle de ces trois femmes troubadours.
L'article en espagnol fait une synthèse sur la réception des trobairitz à l'époque moderne et propose une analyse iconographique des trois dessins contenus dans le manuscrit du CIRDOC. 

Consulter l'article :

L'article a été publié dans : ARRIAGA FLÓREZ, Mercedes (dir.). Escritoras en torno al canon. Sevilla : Benilde edicions, 2017.
Il est consultable en ligne sur le site Dialnet, portail de ressources universitaires de l'Université de La Rioja. 

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Aliénor d'Aquitaine : une vie à la conquête du pouvoir / Katy Bernard
Bernard, Katy Sarah (1978-....)
Contribution au colloque "Les Femmes de pouvoir (Ve-XVe siècle)", 10e Rencontre internationale du patrimoine historique, Béziers, Nébian, Salses-le-Château, 13-15 Octobre 2017

Katy Bernard, Maître de conférence d'occitan à l'université Bordeaux-Montaigne, auteur de l'ouvrage , Les mots d'Aliénor, Aliénor d'Aquitaine et son siècle (Edition Confluences, 2015) propose une présentation de quelques grandes étapes de la vie d'Aliénor et de sa famille,en prenant pour points d'appui les chansons des troubadours (Guillaume IX d'Aquitaine, Cercamon, Bernard de Ventadour, Bertran de Born) qui y font référence. [Présentation publiée dans le Programme du Colloque]
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Une grande famille féodale dans le Languedoc du XIIe siècle, les Guilhem de Montpellier / Alexandre Vergos
Vergos, Alexandre
L’importante famille féodale des Guilhem, seigneurs de Montpellier, est un cas particulier sous bien des égards dans le Languedoc du XIIe siècle. Apparaissant pour la première fois dans les sources à la fin du Xe siècle, les Guilhem de Montpellier n'étaient alors qu'une famille seigneuriale relativement modeste du comté de Melgueil. Ils opérèrent une rapide ascension au cours du XIe siècle, de pair avec le développement exponentiel de leur ville de Montpellier, et s'imposèrent au XIIe siècle comme une des familles seigneuriales les plus puissantes du Languedoc. Comme la quasi-totalité des seigneurs languedociens, ils furent à leur tour entraînés dans le conflit entre les comtes de Toulouse et de Barcelone qui secoua la région durant tout le XIIe siècle : la grande guerre méridionale. Contrairement à d’autres acteurs de cette guerre qui alternèrent leur fidélité d’un camp à l’autre au cours du siècle, comme la famille Trencavel, les Guilhem de Montpellier restèrent des soutiens inébranlables des comtes de Barcelone jusqu’à la fin du conflit. Au-delà de leur importance régionale, les Guilhem sont un cas intéressant de part les stratégies originales qu’ils mirent en œuvre pour renforcer leur pouvoir et assurer la pérennité de leur seigneurie. Appuyés sur une ville marchande florissante qu’ils s’employèrent à développer, ils formèrent dans la deuxième moitié du XIIe siècle une alliance forte avec la haute bourgeoisie, qui posait tant de problèmes aux Raimondins et aux Trencavel.
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Les principautés dans le Midi de la France au XIIe siècle : comtes de Toulouse, vicomtes Trencavel et autres seigneurs / Hélène Débax
Débax, Hélène
La région située entre la Garonne et le Rhône, au sud du massif central, appartient pleinement au royaume de France mais, depuis le milieu du Xe siècle jusqu’au milieu du XIIe siècle, c’est une région sans roi. À partir de 944, le roi ne s’occupe plus de ce Midi et les princes méridionaux l’ignorent. La réorganisation du pouvoir à l’époque féodale s’effectue donc sans le roi. Ce dernier ne revient dans le jeu qu’à partir du milieu du XIIe siècle, à un moment où les pouvoirs supérieurs tentent de reprendre la main sur les seigneurs féodaux. Il va s’agir ici de dresser un tableau du jeu des différents pouvoirs en l’absence de roi, et de suivre le développement et l’évolution des grandes aires de domination jusqu’au XIIe siècle. Qui détient donc le pouvoir ? Comment s’exerce-t-il ? Sur quels territoires ? Et, in fine, comment peut-on expliquer l’engrenage qui mène à la croisade ?
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Aigar & Maurin : fragments d'une chanson de geste provençale inconnue / publ. d'après un manuscrit récemment découvert à Gand par Auguste Scheler
Scheler, Auguste (1819-1890). Éditeur scientifique
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Le Glossaire occitanien
Bertrand, Aurélien

Résumé

L’Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (ou Glossaire occitanien) est un lexique occitan médiéval-français, publié de manière anonyme en 1819 par Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlement à son Parnasse occitanien. Il constitue une avancée fondamentale pour l’étude des textes et de la langue des troubadours au XIXe siècle, préfigurant le mouvement dit des « romanistes », appellation donnée aux savants qui étudieront ce sujet à partir du XIXe siècle.

Autres versions du titre

Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (forme complète du titre dans l'édition de 1819)

Manuscrit du <i> Glossaire occitanien </i> (Roch ms 1 bis), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Présentation du contenu

Pensé comme une aide à la compréhension de la langue d’oc des XIe, XIIe et XIIIe siècles, l'Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours (ou Glossaire occitanien) puise dans les textes littéraires emblématiques de ces époques : la Chanson de la Croisade contre les albigeois, le Bréviaire d’amour, le roman de Gérard de Roussillon, le roman Jaufré, le Traité des vertus et des vices, la Vie de Saint-Honoré de Lérins ainsi qu’un Nouveau Testament.
Il puise également dans les divers dictionnaires en sa possession comme ceux de Pierre Borel (1620?-1671), Gilles Ménage (1613-1692), du Cange (1610-1688), sans en être totalement satisfait, et celui de Boissier de Sauvages (1710-1795) qui lui est le plus utile.

Dans la préface de 18 pages qui ouvre le recueil Rochegude expose sa théorie sur l’origine et l’évolution de la langue d’oc, théorie très proche de celle retenue par la majorité des linguistes contemporains.
Il y affirme que l’occitan n’est pas la langue mère des autres langues romanes et que chaque langue s’est probablement construite en puisant dans le lexique de l’une ou l’autre de ses voisines. Il décrit aussi les phénomènes de diglossie et de substitution linguistique qui expriment l’idée que les langues se substituent les unes aux autres en fonction des rapports de puissance politiques ou économiques qui les lient   

Les manuscrits

La version publiée de l’Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours ne représente qu’une partie du travail effectué par Rochegude. Les manuscrits et versions préparatoires du glossaire sont accessibles ci-dessous.


Ressources numériques


Documents conservés par la Médiathèque Pierre Amalric (Albi) et présentés individuellement :


- Le manuscrit définitif de l'Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours

- Second tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude qui contient la version définitive du Glossaire occitanien à partir du feuillet 363 (Roch Ms 1 bis)


- Le manuscrit de la version préparatoire du Glossaire occitaninen

- Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours et des autres ouvrages écrits en cet idiome (Roch ms 17) 


- Les manuscrits des additions et corrections au Glossaire occitaninen

Additions et corrections au glossaire occitanien : aditions et corrections (Roch Ms 18 a)

Additions et corrections au glossaire occitanien : mots à ajouter (Roch Ms 18 b)

Additions et corrections au glossaire occitanien : mots du glossaire occitanien apppuyés, éclairés et confirmés par un ou plusieurs exemples (Roch Ms 18 c)

Additions et corrections au glossaire occitanien : exemples qui sont dans le dictionnaire languedocien de Sauvages (Roch Ms 18 d)



- Les manuscrits des sources littéraires du Glossaire occitanien

- Recueil de textes romans du Nord et du Midi (Roch Ms 2)
-
Recueil des divers ouvrages des XIIIe et XIVe siècles (Roch Ms 4)



- Les manuscrits des listes de mots extraits de sources littéraires et philologiques du Glossaire occitanien

Mots extraits de Beda, partie 1 (Roch Ms 19 a)

- Mots extraits de Beda, partie 2 (Roch Ms 19 b)

Mots tirés du dictionnaire de Sauvages (Roch Ms 19 c)

Mots tirés du Nouveau testament (Roch Ms 19 d)

Mots tirés d'Honorat de Lerins (Roch Ms 19 e)

Glossaire non identifié (Roch Ms 19 f)

Mots provençaux de l'histoire des albigeois, en vers, par de Tudele (Roch Ms 19 g)

Glossaire des mots provençaux extraits des troubadours (Roch Ms 20 a)

Mots absents du dictionnaire languedocien et celui de Sauvages (Roch Ms 20 b)

Mots tirés du banquet d'Augié Gaillard (Roch Ms 20 c)

A la fin des fables causides de La Fontaine en bers gascouns (Roch Ms 20 d)


- Le manuscrit d'un dictionnaire annoté par Rochegude

Dictionnaire méridional annoté par H. de Rochegude (Roch Ms 21)


- Le manuscrit d'un glossaire des troubadours

- Glossaire des troubadours (Roch Ms 27)


Accéder aux versions imprimées du Glossaire occitanien disponibles sur Occitanica.eu

- Édition de 1819


Accéder à toutes les ressources à propos du Parnasse occitanien disponibles sur Occitanica.eu

- Voir la liste des résultats sous ce lien


Ressources bibliographiques

Éditions :

Toulouse : Benichet Cadet, 1819

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Le Parnasse occitanien
Bertrand, Aurélien

Résumé

Le Parnasse occitanien, ou Choix de poésies originales des troubadours, tirées des manuscrits nationaux (ou Parnasse occitanien) est une anthologie de textes de troubadours publiée de manière anonyme en 1819 par Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlement à son Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, paru la même année. Il constitue une avancée fondamentale pour l’étude des textes et de la langue des troubadours au XIXe siècle, préfigurant le mouvement dit des « romanistes », appellation donnée aux savants qui étudieront ce sujet à partir du XIXe siècle.

Autres versions du titre

Le parnasse occitanien, ou Choix de poésies originales des troubadours, tirées des manuscrits nationaux (forme complète du titre dans l'édition de 1819)

Manuscrit du <i> Parnasse occitanien </i> (Roch ms 1), bibliothèque Pierre Amalric (Albi)

Présentation du contenu

Le Parnasse occitanien est une anthologie de textes de troubadours publiée de manière anonyme en 1819 par Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), parallèlement à son Essai d'un glossaire occitanien, pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours, paru la même année. Il constitue une avancée fondamentale pour l’étude des textes et de la langue des troubadours au XIXe siècle, préfigurant le mouvement dit des « romanistes », appellation donnée aux savants qui étudieront ce sujet à partir du XIXe siècle. 
L’anthologie, prête dès 1797, ne sera publiée que 24 ans plus tard, probablement pour des raisons financières. La version manuscrite de l’anthologie comprend d’ailleurs des copies de textes de plus d’une cinquantaine de troubadours finalement absents de la version imprimée.

Les textes présents dans le Parnasse occitanien sont directement copiés depuis les chansonniers médiévaux ou depuis les copies du philologue Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (dit « Sainte-Palaye) (1697-1781) notamment. Ils sont précédés d’une préface de 18 pages, ainsi que, lorsque cela est possible, de la « vida » (biographie du troubadour) et de la « razo » (explication) du texte copié.  

La préface du Parnasse occitanien permet à Rochegude de présenter et de justifier son regard critique sur les textes qu’il édite ainsi que sur le travail de ces prédécesseurs (Sainte-Palaye et son éditeur l’abbé Millot au XVIIIe siècle mais aussi Jean de Nostredame au XVIe). 
Son travail, bien que salué par la critique en France et en Allemagne, l’autre pays des romanistes, ne connaîtra qu’une ampleur relative comparativement à celle de son correspondant le romaniste François Just Marie Raynouard (1761-1836), établi à Paris.   

Les manuscrits

La version publiée du Parnasse occitanien ne représente qu’une partie du travail d’anthologie. Les versions préparatoires et manuscrits du Parnasse, accompagnés de leur présentation individuelle, sont accessibles ci-dessous.


Ressources numériques


Documents conservés par la Médiathèque Pierre Amalric (Albi) et présentés individuellement :


- Les manuscrits définitifs du Parnasse occitanien

- Accéder au Premier tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1)

- Accéder au Second tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1 bis)



- Les manuscrits de travail du Parnasse occitanien

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°1 (Roch Ms 10 a)

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°2 (Roch Ms 10 b)

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°3 (Roch Ms 10 c)

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°4 (Roch Ms 10 d)

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°5 (Roch Ms 11)

- Accéder à Le parnasse occitanien, copie de travail n°6 (Roch Ms 12)

- Accéder à Le Parnasse occitanien, copie de travail n°7 (Roch Ms 13)


- Les manuscrits des sources du Parnasse occitanien tirées des collections du philologue Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (1697-1781) (dit « Sainte-Palaye »)

- Accéder aux Pièces (occitaniennes) tirées des mss. de Ste Palaye (Roch Ms 14 a)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, seconde partie (Roch Ms 14 b)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, troisième partie (Roch Ms 14 c)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, quatrième partie (Roch Ms 14 d)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, cinquième partie (Roch Ms 14 e)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, sixième partie (Roch Ms 14 f)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, septième partie (Roch Ms 14 g)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, huitième partie (Roch Ms 14 h)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, neuvième partie (Roch Ms 14 i)

- Accéder aux Pièces tirées de Sainte-Palaye, dixième partie (Roch Ms 14 j)


- Le manuscrit de la source du Parnasse occitanien tirée des Rasós de trobar du troubadour catalan Ramon Vidal de Besalú

- Accéder à l'Extrait des Rasós de trobar (Roch Ms 15)


- Le manuscrit de la source musicale du Parnasse occitanien tirée du manuscrit dit « chansonnier d'Urfé »

- Accéder aux Airs notés du manuscrit d'Urfé (Roch Ms 16)


Accéder aux versions imprimées du Parnasse occitanien disponibles sur Occitanica.eu

- Édition de 1819


Accéder à toutes les ressources à propos du Parnasse occitanien disponibles sur Occitanica.eu

- Voir la liste des résultats sous ce lien


Ressources bibliographiques

Éditions :

Toulouse : Benichet Cadet, 1819

Genève : Slatkine reprints, 1977

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La Nòbla leiçon
Léger, Jean (1615-1670?)

Seconde édition du texte de La Nòbla leiçon publiée à Lyede par Jean Léger en 1669, dans un ouvrage intitulé : Histoire générale des églises évangéliques des vallées de Piémont ou vaudoises.
Le texte de La Nòbla leiçon incarne et illustre la doctrine de l'Église vaudoise. C'est le livre par lequel les vaudois vont propager leur religion et relever les persécutions dont ils sont les victimes.
Dans cette édition, l'auteur donne un extrait du texte de La Nòbla leiçon avec sa  traduction (pages 26 à 30) avant d’en détailler chacun des chapitres. Cette publication a été réalisée à partir des manuscrits de La Nòbla leiçon conservés à Genève et à Cambridge.

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L'art de trobar / Antoni Rossell
Rossell, Antoni
Cet article d'Antoni Rossell (Arxiu occità, Universitat Autònoma de Barcelona) est une présentation générale en catalan de l'art du trobar et de la lyrique médiévale occitane dans une perspective occitano-catalane.
Il a été publié en 2003 dans Catars i Càtars i trobadors : Occitània i Catalunya, renaixença i futur / [coordinació Marina Miquel]. Barcelona : Generalitat de Catalunya, Departament de cultura, 2003.
Version occitane dans : Catars e trobadors : Occitània e Catalonha : renaissença e futur / [coordinació Marina Miquel]. Béziers : Centre interregional de desvolopament de l'occitan, 2003.

Consulter l'article en ligne :

Article en ligne sur le site Pàgines de l'Universitat autònoma de Barcelona : consulter l'article.

Vignette d'illustration : Scène de cour, XIIIe siècle (détail). Cantigas de Santa Maria, coll. Biblioteca d'El Escorial.
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CIRDÒC-Mediatèca occitana
La duchesse Aliénor d’Aquitaine (vers 1124 -1204) est passée dans la légende pour son destin hors du commun, devenant successivement reine de France et reine d’Angleterre. Elle a été l’objet privilégié des poètes et écrivains de son temps, tantôt partisans, tantôt hostiles, qui nous transmettent deux portraits très différents de la grande dame du XIIe siècle : une « légende noire », celle d’une femme légère et avide de pouvoir, et une « légende dorée », celle d’une princesse brillante, incarnation de la Dame idéalisée des troubadours.

À l’âge de 14 ans, Aliénor hérite d'un des plus importants domaines de l’Europe occidentale, qui s’étend des Pyrénées jusqu’à la Loire. Elle épouse en 1137 l’héritier du royaume de France, le futur Louis VII, et devient reine à ses côtés. Leur mariage est annulé par l'Église quinze ans plus tard, en 1152. Elle épouse alors Henri Plantagenêt, puissant seigneur de la Normandie et de l’Anjou, qui devient roi d’Angleterre deux ans plus tard. Le couple Plantagenêt règne ainsi sur tout l’Ouest du royaume de France et sur le royaume d’Angleterre. Le règne d’Henri Plantagenêt et d’Aliénor va connaître un véritable âge d’or culturel marqué notamment par l’apogée de l’art des troubadours.

Aliénor et les troubadours : mythe ou réalité ?


Aliénor est l’héritière d’une des cours les plus novatrices sur le plan artistique. Son grand-père, Guilhem IX, est le premier troubadour connu et considéré comme le principal inventeur de cet art nouveau qu’est le trobar. Son père Guilhem X est un grand mécène et reçoit de nombreux troubadours comme Cercamon ou le jeune Marcabru.
Devenue reine de France, certains récits dépeignent Aliénor comme une souveraine qui détonne par ses goûts et ses protections artistiques au sein d’une cour moins libérale dans sa conception du désir et de l’amour. Le troubadour Marcabru aurait par exemple été banni de la cour par le roi qui n’aurait toléré le chant d’amour dont la reine était naturellement l’objet privilégié.

S’il est difficile de démêler la vérité historique de la légende, il est certain que Bernat de Ventadorn, qui la nomme explicitement dans une de ses chansons, a été un des grands protégés des cours d’Aquitaine et d’Angleterre. Il est également révélateur que l’âge d’or du trobar occitan se situe au moment du règne d’Aliénor et d’Henri Plantagenêt.

Le couple Plantagenêt et les arts


Quelle que soit la réalité du rôle d’Aliénor dans l’apogée de l’art occitan du chant d’amour dans la seconde moitié du XIIe siècle, le règne du couple Plantagenêt représenta indéniablement un âge d’or culturel. Leurs domaines, au croisement des civilisations d’oc, d’oïl et bretonne, vit éclore et se développer toutes les innovations majeures de la littérature occidentale du XIIe siècle, le roman arturien, la lyrique occitane ou encore l’épopée.

Aliénor d'Aquitaine s'éteint à près de 80 ans à Poitiers en 1204. Sa sépulture à l’abbaye de Fontevraud est surmontée d’un gisant la représentant un livre à la main, dernière innovation que l’on doit à un personnage digne de sa légende.
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