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Vidéoguide : Daphnis et Alcimadure, opéra occitan (langue et sous-titres en occitan)

Au sein du riche répertoire de Mondonville, maître de musique à la Chapelle à partir de 1740, une œuvre se distingue particulièrement : Dafnis e Alcimadura. Celle-ci révèle non seulement le talent du compositeur mais aussi l'audace de l'homme qui propose en 1754 à la cour du roi Louis XV, une œuvre entièrement composée en occitan.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Vidéoguide : Le Poulain de Pézenas (langue et sous-titres en occitan)

Animal "totémique" de Pézenas, le Poulain figure depuis 2005 au classement du patrimoine oral et immatériel de l'humanité de l'UNESCO.  Cet équidé de toile et de bois accompagne les Piscénois dans toutes leurs festivités.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Vidéoguide : Fenouillèdes : de Corbeil aux Pyrénées (langue et sous-titres en occitan)

L'histoire du Fenouillèdes est intrinsèquement liée à celle des Corbières, massif qui l'englobe et qui fut, dès l'Antiquité, source d'intérêt politique et stratégique. Massif ancien, moins élevé que les Pyrénées, les Corbières n'en demeurent pas moins une zone de traversée difficile, constituant de fait un espace d'importance dans toute stratégie de défense. Terre des Corbières et du Languedoc, le Fenouillèdes n'en regarde pas moins du côté de la plaine du Roussillon.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan.

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Vidéoguide : Sète : les Joutes sétoises (langue et sous-titres en occitan)

Si Sète n'en est pas le berceau originel, les joutes nautiques constituent un élément fort de l'identité de cette ville relativement jeune, née avec son port en 1666.
Les jouteurs, dont les affrontements culminent pour la fête de la Saint Louis, rivalisent d'audace pour devenir les champions des Sétois.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

Version occitane sous-titrée en occitan

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Vidéoguide : Capitelles (langue et sous-titres en occitan)

Au cœur de la garrigue, auprès des chênes kermès dont celle-ci tire son nom (de l'occitan garic), demeurent les vestiges de capitelles et de masets plus tardifs. Ils sont l'empreinte de l'homme sur ces paysages difficiles, dont les terres sont soumises à de nombreuses contraintes : soleil, manque d'eau, terrain escarpé. Ces formes d'habitat d'aspect rudimentaire, constitué souvent d'une pièce unique, reposent en fait sur une grande maîtrise technique des lois de résistance de matériaux.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Vidéoguide : Au loup ! Histoire de la Bête (langue et sous-titres en occitan)

Durant trois années, du 11 avril 1764 au 19 juin 1767, le Gévaudan subit les assauts d'une bête féroce qui terrorise la population causant mort et désolation sur son passage. Les meilleurs chasseurs sont dépêchés sur le terrain sans succès jusqu'à cette journée de juin 1767 durant laquelle un homme de la région met un terme à la macabre cavalcade.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan.

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Vidéoguide : Sète : à l'origine était un port (langue et sous-titres en occitan)

La naissance puis la croissance de Sète est pleinement liée à celle de son port. Entre étang et mer Méditerranée, les Sétois sont avant tout  gens de mer, mer nourricière qui assure leur subsistance durant des siècles.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan.

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Les Cantiques spirituels en occitan : XVII-XIXe siècles
Escarpit, David (1980-....)
Les cantiques spirituels sont des textes religieux qui ne font pas partie du rituel catholique romain. Ils sont d'ailleurs généralement en langue vernaculaire, et non pas en latin, et sont pensés pour être chantés. Il s'agit de poèmes ayant pour sujet la doctrine catholique, l'histoire sainte et le comportement d'un parfait chrétien. Ils sont caractéristiques de l'époque de la Contre-Réforme ou Réforme catholique. La Contre-Réforme est un ensemble de mesures prises au sein de l'Église catholique suite aux conclusions du concile de Trente (1545-1563). Ces réformes visent à contrer le développement de la Réforme protestante, en modifiant le rituel catholique, en introduisant de façon importante la musique dans les célébrations religieuses, et développant les écrits en langue vernaculaire, préférablement au latin, afin de toucher plus efficacement les populations. Le diocèse de Toulouse en particulier se montre actif dans cette reconquête catholique vers le milieu du XVIIe siècle.

Une édition importante en pays d’Oc

Plusieurs recueils de cantiques spirituels en occitan ont été imprimés en pays d'Oc, principalement entre le XVIIe et le début du XIXe siècle, de Bordeaux à la Provence en passant par le Rouergue. La plupart sont entièrement ou partiellement rédigés en occitan. On peut constater vers la fin du règne de Louis XIII et au début de celui de Louis XIV un essor des recueils de cantiques spirituels en langue d'oc. Cet essor est à relier avec celui des noëls en langue vernaculaire, déjà ancien, à cela près que les cantiques spirituels n'ont pas forcément pour propos la Nativité (qui est toutefois présente, ne serait-ce que dans l'Angélus), mais tout ce qui concerne la morale religieuse, les prières et l'histoire sainte.
Jean Eygun dans Au risque de Babel, synthèse sur le texte religieux en langue occitane de cette période, date cet essor des alentours de l’année 1673, malgré la présence d'oeuvres imprimées antérieurement, dans les années 1630, 1640 et 1650, relatives à des missions catholiques principalement dans la zone pyrénéenne, où elles furent particulièrement nombreuses. À l'instar des noëls, la Provence figure en bonne place de la production de cantiques spirituels en occitan, ainsi que la région toulousaine.

Occitanie, terre à convertir : les éditions de cantiques spirituels en domaine occitan du XVIIe au XIXe siècle

Parmi les nombreuses impressions de cantiques spirituels en occitan (plus ou moins mêlé avec le français) du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, nous pouvons citer :

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À la découverte de Mille ans de littérature d'Oc en ligne
Fraïsse-Bétoulières, Anne. Directeur de publication
Verny, Marie-Jeanne. Directeur de publication

Comme les paysages, les langues sont stratifiées et nous donnent à lire leur histoire dans leurs oeuvres. Ce portail de l'université Montpellier 3 et de l'UOH (Université Ouverte des Humanités) propose une vue en coupe de mille ans d'écriture occitane : une géologie de notre mémoire, et un panorama du présent.


Pour consulter le portail 1000 de littérature d'Oc :

http://uoh.univ-montp3.fr/1000ans/

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Lou Mayrau medouquin
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Lou Mayrau medouquin, texte médocain anonyme pour l’enrôlement dans les armées de Louis XIV

Le document intitulé Vers composés par M..., sur le départ de François Baudouin et ses compagnons médoquins allant à l'Armée, souvent désigné Lou Mayrau medouquin, est une brochure anonyme, sans date ni mention d’imprimeur, connue par un seul exemplaire découvert tardivement dans les collections de la Bibliothèque municipale de Nantes.
Si le texte pourrait être contemporain des faits historiques qu’il décrit, c’est à dire du dernier tiers du XVIIe siècle, sa diffusion sous la forme d’un texte imprimé est dans doute postérieure de près d’un siècle. Au-delà de la rareté de l’ouvrage - on n’en connaît qu’un seul exemplaire - son sujet - la guerre de Hollande - et sa provenance - la région bordelaise - le rendent exceptionnel dans le corpus de l’écrit occitan de l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle).
Le texte est couramment intitulé par son premier vers, Lou Mayrau medouquin (Le vacher médoquin), qui désigne le personnage principal, un certain François Baudouin, laboureur propriétaire dans les environs de Lesparre dans la partie landaise du Médoc (actuelle Gironde). Lassé de sa vie de paysan, Baudouin raconte, dans ce récit en vers à la première personne, comment il répond favorablement à la sollicitation d'un officier recruteur, M. de Rouchon, venu lui proposer de s'engager dans les armées royales. Après avoir mis ses affaires en ordre auprès du notaire de Lesparre, Baudouin se lance dans le recrutement d’une troupe de compagnons prêts à le suivre à la guerre. Il se met à leur tête, avec entrain mais non sans une certaine gravité, le spectre de la mort au combat planant en permanence. Le texte s'arrête au moment où ils se mettent en route pour les Pays-Bas et Maastricht qu’il s’agit de reprendre à l’ennemi.

Une œuvre unique dans le corpus de l’écrit littéraire occitan

C’est Pierre-Louis Berthaud qui découvre en 1938 ce texte par sa seconde édition (Lesparre : Barbouteau, 1851 ; tout aussi rare que l’édition originale). L’édition originale restant introuvable, Lou Mayrau Medouquin fut même parfois considéré comme une supercherie littéraire du XIXe siècle. Il faut attendre les années 1980 pour que François Pic localise enfin l’édition originale du texte dans les collections de la Bibliothèque de Nantes. Si François Pic confirme les conclusions de Pierre-Louis Berthaud sur l'authenticité du texte - et non une fabrication du XIXe siècle - l’étude de l’édition originale, en particulier ses caractères matériels et iconographiques, semble orienter vers une impression bordelaise de la seconde moitié du XVIIIe siècle. François Pic a identifié les motifs utilisés par l’imprimeur ainsi que la gravure placée en frontispice. Ses recherches ont démontré qu’il s’agissait de motifs en usage chez de nombreux imprimeurs de Bordeaux et de Toulouse au XVIIIe siècle. Alain Viaut, spécialiste de l’occitan gascon, a publié une édition critique du texte en 1990 dans la revue Garona. Selon lui, les marqueurs chronologiques nombreux et précis qui émaillent le texte semblent indiquer qu’il s’agit bien d’un texte composé et diffusé au moment de la guerre de Hollande, même s’il ne fut imprimé que bien plus tard.

Le caractère exceptionnel de ce texte vient également de sa provenance. La région bordelaise n’a pas connu l’abondance de  production imprimée occitane que connaissent d’autres foyers, de la Renaissance à la Révolution. Pour le Médoc, il s’agit du seul texte littéraire occitan connu pour la période.

Un texte de propagande dans le contexte de la guerre de Hollande ?

Lou Mayrau medouquin a tout l’air d’un texte de propagande pour l’enrôlement des paysans médocains dans l’armée de Louis XIV, alors en guerre contre une bonne partie de l’Europe. Le texte fait en effet de nombreuses références directes à la guerre de Hollande qui, de 1672 à 1678, opposa le royaume de France et son allié anglais à l’Espagne, au Saint-Empire romain germanique et aux Provinces-Unies (actuels Pays-Bas).

Baudoin parle d’aller à la guerre contre l’Amperure d’Allemagne (l’empereur d’Allemagne), lou Flamand (le Flamand), qui a mis sourdats en campagne (des soldats en campagne) pour tourna (faire revenir) dans Mestriq (Maastricht) le prince d’Orange. Une fois dans la place, ledit prince d’Orange se verra encauga (emprisonner) dans la ville. Toutes ces indications pourraient faire référence à un épisode précis de la guerre de Hollande : le siège de Maastricht par les armées du prince d’Orange et des Pays-Bas espagnols pour reprendre la cité aux Français en 1676. L’action se passerait donc en 1676, et non en 1672 comme l'indique une mention sur la page de titre .

Guerre coûteuse, la guerre de Hollande fit l’objet d’une intense propagande hostile au royaume de France à travers l’Europe. En outre, des tentatives de séditions contre Louis XIV, encouragées par les Habsbourg dans le royaume de France, se firent jour, particulièrement en Normandie et dans les provinces méridionales (Guyenne, Languedoc, Provence, Dauphiné). Dans ce contexte politique et militaire compliqué pour le roi de France, la création et la diffusion de textes de propagande en langue du peuple comme Lou Mayrau medouquin semble tout à fait plausible même si le plus grand mystère demeure sur l’auteur et ses motivations réelles. Il est à signaler qu’en 1672, la seigneurie de Lesparre appartenait à la grande famille gasconne de Gramont dont un membre, Antoine IV (1641-1720), s’est illustré justement comme général pendant la guerre de Hollande. En d’autres termes, il n’est pas impossible que le texte émane directement de l’entourage de cette puissante famille gasconne, une des plus puissantes du royaume et d’Europe. Le Mayrau medouquin vu sous cet angle, peut faire penser à une levée d’ost seigneurial (le droit du seigneur de lever des troupes) de la maison Gramont sur ses terres médoquines. Mais rien ne permet toutefois d’étayer cette hypothèse.

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