Cantem coma cal est un chant de Noël qui, d'après toutes les personnes présentes lors du collectage, était chanté à la messe de minuit.
Voici la retranscription des enregistrements les plus complets ou présentant des variantes significatives.
Ce collectage est issu du projet Lo Bramàs. Mémoire chantée des pays audois.
Cantem coma cal jos la nòstra teulada
cantem coma cal, cantem Nadal
es nascut dins un estable
le petit enfantonel
de son rire adorable
Cantem coma cal jos la nòstra teulada
cantem coma cal, cantem Nadal
Loguem totis Dieu lo Mestre
de la plèja (de la luna) dal solelh
qu’a volgut naisser al campèstre
sans candèla e sans calelh
Cantem coma cal jos la nòstra teulada
cantem coma cal, cantem Nadal
Es nascut dins un estable (dessús la palha)
dins un plan paure ostalet
qu’a la pòrta sens sarralha
lo divin enfantonet
Es nascut dins un estable
dins un plan paure ostalet
qu’a la pòrta sens sarralha
lo divin enfantonet
Cantem coma cal jos la nòstra teulada
cantem coma cal, cantem Nadal
Logem totis Dieus le Mestre
de la terra dal solelh
Qu’a volgut naisser al campèstre
Silvan Chabaud fait partie de la nouvelle génération d'écrivains occitans. Né en 1980 dans le Var, il chante d’abord ses créations au sein du groupe de rap Xénofil, puis avec le collectif reggae/hiphop Mauresca fracàs dub et les Doctors de trobar. Silvan Chabaud est également spécialiste de la littérature baroque occitane, notamment du poète provençal Louis Bellaud de la Bellaudière, auquel il a consacré sa thèse de doctorat en 2007. En 2012, il publie son premier recueil, Leis Illas infinidas / Les Îles infinies aux éditions aux éditions Jorn (2012).
« La poésie de Silvan Chabaud est brève, simple et transparente. Les Îles infinies (infinies en nombre, en merveilles, en éloignement ?) sont autant de poèmes du désir. Désirs multiples, dont le plus immédiat est celui de l'instant qu'il faut saisir au vol, coûte que coûte, comme on aborde sur une île. »
Présentation de ses éditeurs
Joseph Désanat naît à Tarascon le 2 novembre 1796 et meurt dans cette même ville le 23 décembre 1873. Il est l'auteur d'un grand nombre de brochures poétiques qui se distinguent par leur caractère politique comme il l'indique au titre de son premier recueil publié à Marseille en 1831 : Lou troubadour natiounaou vo lou chantré tarascounen : recueil dé pouésiou poulitiquou, bachiquou, pastouralou, etc., en vers prouvençaou.
Désanat exerce successivement les métiers de taillandier, forgeron, courtier en blé avant de s'installer à Marseille dans les années 1837 où il devient courtier, puis charcutier à partir de la Noël 1841. C'est dans l'année 1841 (29 janvier) qu'il lance le journal lou Bouil-abaïsso, hebdomadaire publié régulièrement jusqu'en juillet 1842 (n.77). Une seconde série paraîtra de 1844 à mars 1846. Aux dires de Désanat, le journal connaîtra 220 abonnés et sera tiré à 500 exemplaires.
Par son journal Désanat devient un éveilleur de la conscience occitane en réunissant autour de cette publication à la fois érudits, notables provinciaux et poètes ouvriers comme Jasmin, Daveau, Pélabon, Peyrottes, Arnaud, Chabert, Vire. Ceux-ci lui adressent régulièrement leurs poèmes qu'il nomme « peis » pour les publier dans son journal, son « oulo » dira-t-il.
En 1848 (22 février), la IIe République, présidée par Louis-Napoléon Bonaparte, succède à la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe. Elle instaure le suffrage universel et prend des mesures sociales demandées par la classe ouvrière. La démocratisation sociale se traduit par des scènes de fraternisation de la bourgeoisie avec le monde ouvrier contre la monarchie. La République proclame le droit au travail. La fraternité s’ajoute à la liberté et à l’égalité dans la devise de la République.
C'est dans ce contexte qu’apparaissent les œuvres des premiers poètes ouvriers (Victor Gélu, Charles Poncy, Jean Reboul, Louis Vestrepain...) qui s'attachent à décrire le monde du travail et à afficher les revendications sociales. Parmi-eux, Désanat publie en 1848 Leis républicaino prouvençalo : chansons nouvelles de circonstance en vers provençaux.
Su nosti scèno politiquo,
Restaren pus espetatour,
Arro sian toutis électour
De parias nia pu ges en Franço
L'houro de nosto délivranço
A demouli la rouiouta,
Toutis an lou dret de vouta.
(Désanat, 1848, p. 6)
Ostal de disques occitan, Ventadorn espelís en 1969 al sen de la seccion “Espandiment de la cultura d’òc” de l’Institut d'Estudis Occitans, jos l’impulsion d’Ives Roqueta que desira faire del disc un “prospèctus musical” en estat de portar las revendicacions occitanas de l’epòca.
Ventadorn, qu'edita la màger part dels cantaires de la Nòva cançon occitana, vendrà a son apogèu mai de 50 000 disques per an.Aquel manuscrit conten las taulas incompletas del Recueil de chansons et autres pièces en langue méridionale de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834).