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Le Carnaval indépendant de Nice
Pastorelli, Louis (1958-....)
Initié en 1989 par le collectif artistique Nux Vomica, le Carnaval Indépendant prend place dans les rues du quartier Saint-Roch, à Nice.
C’est l’occasion de réinvestir, au moyen de cette fête populaire, un quartier trop longtemps ignoré et peu mis en valeur par l’action politique de l’époque. C’est aussi un autre moyen de vivre et fêter le Carnaval, loin de la machine touristique et jugée superficielle que propose la Ville de Nice avec son carnaval dit officiel.
Les images présentées ici sont issues du fonds Louis Pastorelli actuellement conservé au CIRDOC - Institut occitan de cultura (cote IC-J_PASl).

« Nous l’avons faite, cette magnifique fête avec tous les amis, familles, voisins, avec les autres quartiers, les falabracs, les fatiguants, rêveurs, amoureux, joyeux en toute occasion, avec les bandits, amis d’enfance, ratapinhatiers, poissons, tous superbes comme des bars tabac, joyeux comme des chevreaux, équipe colorée, nous sommes arrivés au nombre de 1000, 1500, 2000 sur ce boulevard. Pas mal ! On n’est pas des contes-cagades ! Vraiment ! On y était nombreux à faire Carnavale. Il nous a manqué ce sale Caramantran ! Nous l’avons trimballé, inventé, traîné, adoré et brûlé ! »
(Louis Pastorelli, Li aventuras de Nux Vomica, éd. Baie des anges , Nice, 2019)
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Ben Vautier

Exposé dans de nombreux pays, connu du grand public pour ses œuvres, ses performances, ses interventions dans les médias, figure de l’avant-garde artistique (mouvement Fluxus notamment) Ben est sans conteste le plus connu des artistes engagés pour la reconnaissance et la promotion de l’occitan.[imatge id=21636]

Benjamin Vautier, alias Ben, est né à Naples en 1935. Voyageur jusqu’à ses 14 ans, il s’installe à Nice en 1949. C’est là qu’en 1958 il ouvre sa célèbre boutique de disques d’occasion, qui devient le lieu de rencontre et d’exposition de nombreux artistes, notamment ceux que l’on regroupera dans « l’école de Nice ». [imatge id=21637]

En 1974, Ben démonte son magasin pour le remonter à l’identique au Musée national d’Art Moderne qui l’achète pour l’intégrer aux collections nationales.
Créateur, provocateur, agitateur, volontiers mégalomane, ardent défenseur du débat et de la discussion, son art est un art de l’idée, qui provoque brusquement une nouvelle « matière à penser » dans l’esprit du spectateur. S’il ne se revendique pas comme « occitan », dans ses œuvres comme dans ses interventions publiques, Ben a régulièrement été un promoteur de la langue et d’une certaine revendication occitane, très influencée par sa rencontre et son amitié durable avec François Fontan.

Ben, Fontan et l’ethnisme

C’est à Nice dès 1962 que Ben fait la connaissance de François Fontan (1929-1979), idéologue anticolonialiste dans les années 1950 et penseur du concept « d’ethnisme ». François Fontan est alors un homme de pensée et d’action occitaniste important,  qui vient de fonder le Parti nationaliste occitan en 1959.

[imatge id=21639]Ben adhère au concept ethniste de Fontan et l’explore dans nombre de ses œuvres et dans son engagement pour la défense des cultures « indigènes », à commencer par la langue et la culture nissardes / occitanes. Ben revendique une action artistique et une pensée « ethnistes » et devient lui-même compagnon de route du mouvement occitan contemporain (participation aux manifestations Anem Òc des années 2000, don de création pour des affiches, des couvertures de livre, des radios, des événements occitans, etc.) Dans la droite ligne de la pensée de Fontan, il défend par son art « l’idée que les groupes linguistiques ont droit à leur indépendance et à un espace territorial sur cette planète. Selon lui l’oppression de ces peuples par des puissances coloniales et par des intérêts stratégiques et financiers provoque d’immenses souffrances chez les humains… [imatge id=21638]

En conséquence Ben soutien l’Occitanie libre et le concept d’un peuple basque libre, il est contre le génocide linguistique, contre la suppression des groupes linguistiques par les puissances dominantes.[1] »
Il a réalisé un site web dédié à l’ethnisme :  http://ethnisme.ben-vautier.com/

À Nice il travaille avec les artistes du collectif Nux Vomica, investissant le contre-champ du Carnaval de Nice devenu vitrine touristique de la Ville, avec le char de la Ratapinhata, émanation de l’esprit populaire de Nice venu reprendre ses droits sur une culture et un imaginaire qui lui sont propres.

P - Peinture et ethnisme (1985)

« P - Peinture et ethnisme (1985) : La situation de rapports de force de l’art mondial n’accepte pas la modernité des peuples minoritaires : la notion de modernité a été structurée de telle façon qu’elle élimine toute modernité des peuples dominés en dévalorisant leurs oeuvres qu’elle classe dans la catégorie de l’art dit primitif ou folklorique. Ce qui est injuste car je ne vois pas pourquoi un Français travaillant en 1985 ferait de l’avant-garde alors qu’un Meo ou un Kurde travaillant en 1985 ferait de l’art primitif. Bref, le domaine de l’art moderne reflète la situation mondiale des rapports de force entre ethnies. » (Note de Ben issue de ses billets d’information - devenus depuis ses fameuses « newsletters »).

[1] Jon HENDRICKS, « Ben : Pouvoir, ethnisme, politique » dans : Strip-tease intégral de Ben. Paris et Lyon : Somogy et Musée d’art contemporain de Lyon, 2000.

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Contra l'armada e l'estat colonial : Gardarèm lo Larzac
Cette affiche (79x59cm) a été réalisée en sérigraphie par le mouvement politique occitan de gauche Lucha occitana (Lutte occitane en français), fondé en 1970 et dissout en 1979, en soutien aux luttes des paysans et habitants du Larzac durant la décennie 1971-1981, mobilisés contre l'installation du camp militaire souhaité par l'État français.
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Le colonialisme intérieur / Alain Alcouffe
Alcouffe, Alain (1945-....)
Dans cet article, Alain Alcouffe traite du concept de colonialisme intérieur grâce auquel « Robert Lafont a donné au mouvement occitan une grille d'analyse de la société occitane du milieu du 20e siècle. La communication étudie l'origine du concept au moment de la décolonisation et étudie son impact sur le mouvement occitan. Elle montre que peu après son élaboration, le développement économique des régions occitanes dans le cadre du capitalisme en voie de mondialisation ne rentrait plus dans le cadre proposé et que l'analyse originale devait être profondément remaniée. » - Résumé de l'auteur

Consultez l'article d'Alain Alcouffe sur le site des archives ouvertes HAL

Pour en savoir plus :  l'archive ouverte pluridisciplinaire HAL

Pour citer cet article :
ALCOUFFE, Alain. Le colonialisme intérieur. 2009. hal-00848175
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Le comité Larzac présente le film-débat : Gardarem lo Larzac

Cette affiche peinte à la main a vraisemblablement été réalisée par l'un des nombreux Comités Larzac en vue d'une projection audiovisuelle à Avignon.
Les Comités Larzac ont vu le jour en 1972, d'abord à Rodez où le premier comité fut créé. Conçus commes des structures de coordination locale pour les mouvements militants qui relaient les informations et organisent les actions de soutien à la lutte pour le Larzac, ces comités se multiplient bientôt dans toute la France.
Une de leurs missions principales est d'informer et de diffuser au plus grand nombre des informations sur la lutte du Larzac grâce à des films, des débats ou encore des expositions.

 
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Le « colonialisme intérieur » / Christian Lagarde
Lagarde, Christian (1953-.... ; professeur)
Christian Lagarde, enseignant à l'Université de Perpignan, revient dans cet article sur la grève des mineurs de Decazeville (1961-1962) et la notion de « colonialisme intérieur » qui émergea lors de ce mouvement social, donnant naissance à la sociolinguistique occitane.

Consultez l'article de Christian Lagarde sur le site Glottopol

Pour en savoir plus :  Glottopol : la revue de sociolinguistique en ligne

Pour citer cet article :
LAGARDE, Christian. Le « colonialisme intérieur » : d'une manière de dire la domination à l'émergence d'une « sociolinguistique périphérique » occitane. Glottopol : revue de sociolinguistique [En ligne]. Juillet 2012. [Consulté le 21/05/2019]. N° 20, pp. 39-54. Disponible à l'adresse : http://glottopol.univ-rouen.fr/index.html
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Larzac Resisténcia
Cette affiche (60 x 40 cm) a été réalisée grâce à la technique de sérigraphie.
Elle témoigne des actions de soutien qui fleurissent un peu partout en France entre 1971 et 1981, pour la résistance des paysans et habitants du Larzac à l'installation du camp militaire souhaité par l'État. En l'occurence, cette affiche a été imprimée à Orléans, ce qui laisse à penser qu'un comité de soutien ait été mis en place dans cette région durant la décennie.
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L'armada fòra del Larzac
Cette affiche (64x45cm) a été réalisée en sérigraphie, vraisemblablement par le Comité Larzac de Marseille. 
Les Comités Larzac ont vu le jour en 1972, d'abord à Rodez où le premier comité fut créé. Conçus commes des structures de coordination locale pour les mouvements militants qui relaient les informations et organisent les actions de soutien à la lutte pour le Larzac, ces comités se multiplient bientôt dans toute la France. 
Une de leurs missions principales est d'informer et de diffuser au plus grand nombre des informations sur la lutte du Larzac grâce à des films, des débats ou encore des expositions.
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Identité partisane et revendication occitane : pour en finir avec une absence en Midi rouge : le « partit occitan » / Fabien Nicolas
Nicolas, Fabien
Paregut dins un numero de la revista Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale (n°20, 2004) consacrat als partits regionalistas e nacionalistas, aquel article de Fabien Nicolas, secretari general del Comitat Jean Jaurès e doctor en sciéncia politica a l’universitat Montpelhièr 1, analiza al travèrs de l’istòria recenta del Partit occitan (PÒC) fondat en 1987, la particularitat de la situacion politica occitanista : de moviments socials e culturals ancians e sovent fòrts e una abséncia d’identitat politica partisana establida e durabla a l’entorn de l’idèia occitanista a la diferéncia de las autras « periferias ». Avant de liurar una analisi del PÒC al travèrs d’una seria d’entretens e un trabalh suls escriches del jove partit occitan, torna fòrt amont sus la situacion de l’espaci occitan, sas caracteristicas especificas a rapòrt als autres espacis de reivindicacion regionalistas o autonomistas.

Consultar l'article 

Consultar l'article en linha sus Persée :
https://www.persee.fr/doc/pole_1262-1676_2004_num_20_1_1179
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Le patois d'Étroussat et la vie rurale / A. Ferrier
Ferrier, Aimé (1896-1975)
Tapuscrit accompagné de notes manuscrites d'une étude linguistique et ethnographique sur la commune d'Étroussat (Allier).

Aimé Ferrier (Auguste Antoine à l’état-civil) naît le 6 avril 1896 à Étroussat (Allier), le village où ses parents sont nés eux-aussi. Il grandit au hameau des Noirs, dans la propriété de son grand-père maternel Bonnamour, où son père travaille comme viticulteur pépiniériste.
Instituteur public, il enseigne après la Premère guerre dans les écoles normales de Varzy (Nièvre), de Périgueux (Dordogne), puis en 1935 à l’école primaire supérieure d’Ussel (Corrèze). En 1948 il devient directeur du collège de Cusset (Allier). Il se retire à Ébreuil, commune de naissance de son épouse Jeanne Pinel, où il décède le 25 mars 1975. Curieux de théorie des nombres, Aimé Ferrier reste célèbre pour avoir déterminé en 1951 le plus grand nombre premier alors connu. Ce nombre de 44 chiffres lui avait demandé deux mois de calcul à la main. L’usage des ordinateurs supplante peu après le calcul humain, ce qui fait d’Aimé Ferrier le dernier détenteur de ce record.
Aimé Ferrier rédige en 1939 une monographie sur le parler de son village natal, sa langue maternelle. Cette étude a été consultée et utilisée par plusieurs dialectologues universitaires. Simone Escoffier, auteur d’une thèse intitulée «La rencontre de la langue d’oïl, de la langue d’oc et du francoprovençal entre Loire et Allier » (1958), qualifie ce travail d'Aimé Ferrier de « monographie tout à fait remarquable ». Il est pourtant resté inédit.

Présentation par Jean-Michel Effantin

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