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Las obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos de Jacques Roudil
Roudil, Jacques (1612-1684)

Introduction de Claire Torreilles :

On doit à Marcel Barral la première édition critique des Obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos, œuvres poétiques de Roudil (1982 et 19831) restées jusque là en grande partie inédites, à l’exception de la pièce Lou Testament dau Sage qui fut imprimée en 16502 avec les œuvres du poète Isaac Despuech dit Le Sage de Montpellier dont l’avocat Jacques Roudil (1612-1684) avait été l’éditeur et l’ami.

L’édition de Marcel Barral est fondée sur un manuscrit de la Société archéologique de Montpellier conservé dans le fonds Lunaret3. Marcel Barral connaissait l’existence d’un ou de plusieurs autres manuscrits de Roudil copiés aux XVIIIe et XIXe siècles. Le manuscrit du CIRDOC, acquis auprès d’un libraire parisien par François Pic pour le compte du CIDO4, est l’un de ceux-ci. Précisément il correspond à la description faite par Léon Gaudin en 1870: « C’est un petit in-8° de 377 pages, couvert en parchemin, et dans lequel les pièces françaises, latines et patoises sont mêlées» qui lui semble être « le manuscrit autographe de l’auteur, ou tout au moins une mise au net faite en vue de l’impression 5 ».

Ce manuscrit est plus récent que celui de la Société archéologique, plus complet aussi. Il comprend quatre vingt dix pages de plus (f° 287 à f° 377), ce qui représente un ensemble de trente neuf pièces inédites en latin, français et occitan, dans l’ordre chronologique de leur écriture, sans doute les derniers poèmes écrits par Roudil entre avril 1675 et juin 16836 où l’on trouve, comme dans le reste de l’œuvre, un regard aiguisé sur la société méridionale, entre le monde rural de Pignan et celui de Montpellier, une attention souriante aux événements du royaume et à la vie de famille, à soi-même et à la compagne aimée qui est la « Rozindo » des premiers sonnets, avec peut-être une gravité et une intériorité nouvelles dans les considérations sur l’âge et le temps qui passe. Il faut ajouter une pièce inédite extérieure reliée avec l’ouvrage et placée avant le titre7, et les dix précieuses pages d’une « Taulo de las peços contengudos dins aquest libre » qui terminent ce manuscrit en ouvrant d’intéressantes perspectives sur les réelles intentions éditoriales de Jacques Roudil8.

Introduction de Claire Torreilles, mai 2014

1 Jacques Roudil, poète montpelliérain du XVIIe siècle, Œuvres poétique languedociennes et françaises, publiées pour la première fois sur un manuscrit retrouvé avec introduction, notes et glossaire, par Marcel Barral, Montpellier, Publications de l’Entente bibliophile, 1982, 226 p. et Suite des œuvres poétiques languedociennes et françaises, Montpellier, Publications de l’Entente bibliophile, 1983, 238 p.

2Las fouliés dau Sage de Mounpelié revistos e augmentados de diversos piessos de l’autur embé soun Testament obro tan desirado, in 8°, sans lieu ni nom d’imprimeur, 1650. Édition numérisée disponible sur le site de la Médiathèque Émile Zola.

3 Barral (1982). « Liste des pièces contenues dans le manuscrit des Œuvres poétiques de Jacques Roudil qui appartient à la Société archéologique de Montpellier », p. 201-208.

4 Il l’a catalogué sous la cote Ms 296 dans le catalogue des manuscrits.

5Revue des langues romanes, 1870, p. 249 et sq. Gaudin publie quelques pièces de Roudil d’après la version (très arrangée) de F.-R. Martin dans Les loisirs d’un Languedocien en 1827. Le manuscrit qu’il décrit rapidement n’est pas en sa possession. Il appartient, dit-il, à M. S… qui est en fait le bibliophile Sauvadet dont on retrouve l’ex-libris en tête du volume mis en ligne ci-dessous.

6 La dernière date portée [f° 365] est en effet : 6 juin 1683.

7 « Dialoguo dins l’autre mounde entre Tap et Gl », (Tapemoy et Glaudet), 222 vers, 3 fo. daté de 1680.

8 Les intentions fantaisistes sont celles qu’indiquent les premières pages (identiques) des deux manuscrits connus : Las obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos. Imprimados à Cantogril per Janas Buscaliensis, 1677.

 

Complément d'information à l'introduction de Claire Torreilles:

D'après Marcel Barral, il existe trois copies manuscrites de ces Obros mescladissos d'un Baroun de Caravetos

On y trouve de nombreux sonnets, stances, épîtres, satires, etc. classés suivant un ordre chronologique plus ou moins respecté. Jacques Roudil (1612-1684) y mélange les genres, les thèmes mais également les langues : l'auteur emploie aussi bien le français que l'occitan  ou le latin.


L'inscription humoristique "Imprimados à Cantogril per Janas Buscaliensis" et la présence d'un prologue laissent penser que ce manuscrit pourrait avoir été rédigé dans le but de l'éditer.


Parmi les pièces réunies dans ce manuscrit, Lou Testament dau Sage a fait l'objet d'une publication du vivant de l'auteur dans Les folies du Sage (1650).

Une partie des poèmes a été publiée par la suite dans le tome 1 de la Revue des Langues Romanes en 1870.


Les pièces de ces "Oeuvres mêlées d'un baron de Caravètes", s'ancrent dans l'Histoire et la langue parlée de la ville de Montpellier.

Jacques Roudil prend ainsi souvent pour prétexte un événement particulier survenu dans sa ville de Montpellier, qu'il soit officiel ou qu'il s'agisse d'un fait divers, pour écrire ses poèmes.


Pour en savoir plus :


ROUDIL (Jacques), notes et glossaire par BARRAL (Marcel), Oeuvres poétiques languedociennes et françaises, Montpellier, Éd. de l'Entente bibliophile, 1982-1983.


- ALLIER (Max). "Jacques Roudil, oeuvres poétiques languedociennes et françaises per Marcel Barral", Oc, N° 15, setembre 1982, pp. 71-75.

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Le « Boèce » provençal : une étude linguistique de Vladimir Rabotine
Rabotine, Vladimir
Cette étude linguistique du Boeci, adaptation du De Consolatione Philosophae du philosophe et homme politique latin Boèce, plus ancienne œuvre occitane connue (début du XIe siècle), est le fruit d'une thèse présentée en 1930 à la faculté de Lettres de Strasbourg par Vladimir Rabotine.
Alors que les études de philologie romane étaient déjà à un stade avancé, peu d'études avait été menées sur la langue du Boeci, permettant notamment de prouver son origine limousine et d'affiner sa datation.
Dans sa thèse, Vladimir Rabotine se borne donc à une étude purement linguistique : phonétique d'abord puis morphologique.   

Voir toutes les ressources en lien avec le Boeci publiées dans Occitanica
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Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons (Hérault) précédé d'une étude du dialecte languedocien [Texte imprimé] / par Melchior Barthés,...
Barthès, Melchior (1818-18..?)

Lorsque Melchior Barthés écrivit le Glossaire botanique de l'arrondissement de Saint-Pons, juste avant le commencement de la guerre de 1870, de nombreuses plantes n'avaient pas encore de dénomination en « langue vulgaire ». Ce glossaire non exhaustif avait pour but de rassembler les plantes présentes dans l'arrondissement de Saint-Pons en les désignant successivement par leur nom languedocien (par ordre alphabétique), latin et français. Pour chaque terme, il donne l'étymologie du nom languedocien.

Pour une facilité de recherche, Melchior Barthés a mis en place à la fin du livre, un tableau des noms latins et français utilisés dans le livre.

Un court texte en vers évoquant la botanique en languedocien clôture l'ouvrage.

  • Ressources liées

Tome 1 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès

Tome 2 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès

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La Genèsi  / trad. en prouvençau pèr Frederi Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Brousson, Jean-Jacques (1878-1958)
Frédéric Mistral traduit le texte de la Genèse à partir de 1878, sous le pseudonyme de Guy de Montpavon, au rythme d'un chapitre par an dans l'Armana Prouvençau. Ce texte sera publié en intégralité avec les versions française et latine chez l’éditeur Honoré Champion en 1910.
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