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Musée des Alpilles

Présentation 

Une immense toile d'araignée, le permis de chasse d'un bouddhiste, des freaks, le Wild Wide West, un vélototem, l'exposition coloniale de Marseille, un feuillet militaire, les Béruriers noirs, un costume de Carnaval tarabastesque, un journal révolutionnaire,
le Sauvage en stéréoscopie
son vélo légendaire en chair et en cloche
Pataflau, voici l'exposition !


INFORMATIONS PRATIQUES

Inauguration de l'exposition le vendredi 22 novembre 2019 à 18:00
Musée des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence  : 1 Place Charles Favier, 13210 Saint-Rémy-de-Provence

Entrée libre et gratuite 
Contact : +33490926824 
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Association pour les Musiques de Tradition Populaire en Quercy
L’Association pour les Musiques de Tradition Populaire en Quercy (AMTPQ) a été fondée en 1985 par des musiciens, des danseurs et des défenseurs de la culture régionale, soucieux de promouvoir les traditions musicales anciennes ou vivantes en Quercy.

Elle est composée de sympathisants et de musiciens professionnels ou amateurs, qui se consacrent à la diffusion de la musique traditionnelle, essentiellement régionale, par l’animation dans les villes et villages, dans les écoles, à l’occasion de fêtes. Elle se consacre aussi à la formation de musiciens et danseurs traditionnels, lors de stages et d’ateliers de chants, de danses, de pratique instrumentale. Des groupes folkloriques lotois ayant le souci de présenter et restituer les danses, chants et musiques collectées, adhèrent également à l’AMTP Quercy.

L’association participe à la promotion de groupes de musiques traditionnelles régionaux et de groupes présentant des traditions plus lointaines (musiques orientales, musiques du Maghreb…).

L’AMTP Quercy regroupe aujourd’hui plus de 415 adhérents : des personnes isolées, des couples et des associations. Parmi ces adhérents, de nombreux musiciens jeunes ou adultes.

Au niveau régional, l’AMTP Quercy adhère au centre des musiques traditionnelles en région (Conservatoire occitan de Toulouse) et à la FAMDT (Fédération des associations de musiques et danses traditionnelles).

Un travail systématique de collectage de chansons et de musiques instrumentales a été entrepris auprès des «anciens». Le fonds constitué a été cédé aux Archives Départementales du Lot. Il s’agit de documents audio ou audio-visuels. L’édition de cassettes audio, vidéo et de CD a complété ces collectages. Fin mai 2005, l’album «Atlas sonore de la Dordogne quercinoise» a vu le jour, après deux années de collectages dans le nord du département. En 2008, l’AMTPQ réédite sous forme de CD «Aval aval», chants et musiques du Quercy interprétés par les chanteurs et musiciens de l’association. Des répertoires de musiques pour violon, accordéon diatonique, ont également été édités, ainsi qu’une méthode d’apprentissage pour accordéon diatonique (2011).

Ce fonds collecté qui représente un patrimoine musical important sert de base à l’activité pédagogique menée au sein des Ecoles de Musique du Lot en direction des apprentis musiciens.
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Atlas sonore bourian
La Granja. Collecteur
Après l’Atlas sonore de la Moyenne Dordogne d’Argentat à Souillac, et l’Atlas sonore des Causses du Quercy « Paroles et sons du Causse », ce livret est le troisième de cette collection consacrée au patrimoine occitan lotois. Il est le fruit du travail mené par plusieurs acteurs culturels occitanistes. L’association la Granja, située à Soulomès dans le Lot, oeuvre à la valorisation des traditions orales du département à travers des activités d’animation, d’enseignement et de publication. La tradition orale de ce territoire touchant nécessairement à la langue occitane, elle travaille en étroite collaboration avec l’Institut d’Études Occitanes d’Òlt (IEO) dont la mission est la valorisation de l’occitan.
À partir des années 1980, Xavier Vidal, musicien et président de la Granja, accompagné des bénévoles de l’Association pour les Musiques de Tradition Populaire en Quercy (AMTPQ), a collecté des éléments du patrimoine sonore et musical de la Bouriane auprès des anciens, témoins de cette culture orale.
D’autre part, l’Institut d’Études Occitanes d’Òlt, en partenariat avec la Granja, a collecté des témoignages sur les animations autour des rites calendaires, la littérature orale et les savoir-faire...
Tous les sons présentés ici ont été récoltés en Bouriane. Vous entendrez, pêle-mêle, des chants et des paroles enregistrés auprès de personnes âgées et d’enfants des écoles, entrecoupés de morceaux instrumentaux joués par des musiciens de La Granja.
Le Pays Bourian a inscrit dans son schéma de développement culturel la valorisation de l’identité culturelle du territoire. Son objectif est de conduire des actions de connaissance et de découverte des patrimoines du territoire.

Entre les départements du Lot et de la Dordogne, la Bouriane étend sa mosaïque de paysages, collines verdoyantes et forêts de châtaigniers. Malgré cette ressource qui alimente une importante économie locale, on ne trouve aucune référence au bois dans l’étymologie du nom « Bouriane », qui est sans doute bòria (la ferme, en occitan).
Ce territoire se définit donc aussi par l’agriculture grâce à une terre lourde et fertile, l’albuga. Même si elle côtoie les sols acides des châtaigneraies, cette terre riche, alliée à la douceur du climat, fait de la Bouriane un pays d’opulence et de bien-être L’activité de la région était liée à la ville principale, Gourdon, si bien que l’actuel Pays Bourian s’étend à toute la zone d’influence du Gourdonnais, au-delà de la Bouriane historique.
Un territoire ne se pense jamais seul mais en lien avec les autres.
Ce n’est pas un hasard si la Bouriane est aussi nommée par les géographes le « Sarladais », si les moissonneurs bourians poussaient vers le Causse à l’est, et si les équipes de vendangeurs et feuillardiers se dirigeaient vers le sud et la vallée du Lot. Ces mouvements de population ont marqué de leur empreinte la langue occitane.
Dans ses enquêtes, l’ethno-musicologue Xavier Vidal a recueilli auprès du poète Raoul Moulet, à Labastide-du-Vert (dans la vallée du Lot), des vers écrits de sa main avec la mention « Écrit en patois de la Bouriane ». Un patois qui n’est autre, bien sûr, que la langue historique et millénaire parlée dans la moitié sud de la France : l’occitan.

Collectés auprès de personnes âgées, les chants et témoignages de ce livret abordent les thématiques liées à la jeunesse, de la naissance à l’autonomie. Loin de répondre à une commande, les témoins ont spontanément évoqué la jeunesse : la leur, et celle qu’ils voient pétiller dans les yeux de leurs petits-enfants. Car la jeunesse est au coeur de la transmission et de l’acquisition des savoirs, et c’est pour les jeunes que les anciens livrent leur expérience.
La transmission (sens premier du mot « tradition ») commence dès la petite enfance : comptines et chansons accompagnent l’éveil du corps et des sens, la découverte de la nature, la confrontation à la peur... Puis, des chants et des rituels encouragent la prise de responsabilités dans le cadre du travail, de la fête et du mariage, conduisant les jeunes gens à l’orée de l’âge adulte.
Ce collectage est complété de chants d’enfants des écoles du territoire qui font une sensibilisation à l’occitan.

[Atlas sonore bourian, p. 5-11]
FireShot Capture 101 - Le Testament d'Aliénor - Samedi 16 Novembre 2019 - Créon_ - www.musiques-en-live.jpg
Association pour l'Enseignement de la Langue d'Oc
Fête du trentième anniversaire de l'association avec Renat Sette et Nadine Geoffroy - Chants de Haute Provence

PROGRAMME

> La CIOTAT : le choix d'un milieu d'accueil opportun 

Le projet qui bâtit depuis quatre ans autour de la Ciotat pour transmettre la langue d'oc à la jeunesse repose sur une initiative municipale et périscolaire. 

Un exemple concret d'un projet mené grâce à une symbiose entre les différents participants, approprié à des constats réalistes et des transpositions concrètes. 

> La langue, le jeu, la pratique sportive : une relation à questionner 

Le jeu est un vecteur fondamental de l'apprentissage des langues. Les premiers échanges vocaux entre l'enfant et ses parents revêtent fréquemment le mode ludique. Dans l'apprentissage d'une seconde langue, lorsque des interlocuteurs choisissent d'abandonner leur langue maternelle pour échanger dans la langue apprise, cette situation insolite suppose d'acquiescer à une mise en scène analogue à un jeu théâtral.

Chaque culture a travaillé la pratique ludique et sportive selon son propre génie, le plus souvent la parole l'accompagne ou même l'organise. 

> L'AELOC : trente ans d'efforts convergents à l'épreuve d'une situation de résistance

En retournant une nouvelle fois à la Ciotat après deux décennies, le colloque de l'AELOC renoue en même temps avec le cadre d'une journée entière, plus propice aux échanges et garant d'un déroulement moins contraint. 

Fin de la journée avec une note festive : spectacle musical de Renat Sette et Nadine Geoffroy autour des chants de Haute Provence. 


> 10:00 : Accueil

> 10:30 : Ouverture par le maire de la Ciotat

> 10:45 : L'école et son environnement à la Ciotat : la langue d'oc et les activités sportives

> 11:15 : La Langue d'oc dans les jeux et les sports traditionnels. Par Sébastien Fournier, maître de conférences à l'Université Aix-Marseille

> 11:45 : Echanges avec l'assistance

> 12:00 : Intervention des élus, des responsables de l'Éducation Nationale et des syndicats d'enseignants

> 12:30 : Apéritif, visite des stands

> 13:00 : Possibilité de repas sur place, Plateau-repas (15€ sur réservation : https://www.aeloc.fr ou au 0684204584, 0681672681) 

> 14:30 : La situation de l'enseignement de la langue d'oc dans la région. Etat des lieux : action revendicative. 

> 14:45 : Richesse de la pratique sportive de tradition en Provence  - film réalisé par le CEP d'Oc

> 15:00 : Ateliers.
La Balle au tambourin, par la Fédération française de sport tambourin
La Targue : avec l'association Lei Tarfaires Ciotadencs 
La langue par les jeux de société : pétanque, loto, jeu de l'oie... Par Michel Arnaud
La langue par les marionnettes : Marie-Françoise Lamotte

> 16:00 : Pause, visite des stands 

Fête des 30 ans de l'AELOC

> 16:30 : Brêve histoire de notre aventure 

> 16:45 : Spectacle offert par l'AELOC. Renat Sette et Nadine Geoffroy, autour des chants de Haute-Provence 

> 17:45 : Gâteau d'anniversaire 



INFORMATIONS PRATIQUES 


Colloque bilingue, oc-fr. 
Exposition vente de livres et de document. 
Stands des associations partenaires. 

Le samedi 23/11 - de 10h00 à 18h00 
Maison de la pédagogie - 27 chemin du Puits de Brunet - 13600 La Ciotat 

Renseignements : AELOC, https://www.aeloc.fr ou au 0684204584, 0681672681)
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Dançarem vous propose de découvrir certains airs issus du collectage lotois. Il rend ainsi hommage à deux collecteurs du début du XXe siècle : l'abbé François Maurice Lacoste et le colonel Gilbert Salanié. Autour de ce répertoire, Rémi Geffroy réunit pas moins de 16 musiciens et chanteurs quercinois, amateurs ou professionnels, afin de faire vivre et de transmettre ces airs datant parfois de plus d'un siècle. On peut également y écouter un commentaire de Gilbert Salanié sur la pratique de la danse dans le Lot en 1900. Le passé est à l'honneur mais pas seulement, viennent également s'ajouter quelques compositions : la musique traditionnelle reste avant tout une musique actuelle. Un bon moment d'écoute en territoire quercinois !

Avec : Nathalie Ayral (violon), Guilhem Boucher (fifre), Cyrille Brotto (accordéon diatonique), Régis Daniel (guitare), Bastien Fontanille (vielle à roue), Rémi Geffroy (accordéon diatonique), Christian Mage (fifre, chant), Jacques Martrès (cornemuse), le quatuor 2B2R (chant) : Monique et Gérard Roussilhe, Danielle et Maurice Barrière, Guillaume Roussilhe (chant, flûte, cornemuse), Martine Serres (chant), Vincent Souriat (percussions), Didier Vergne (chant), Xavier Vidal (violon)

Une production AMTP Quercy en partenariat avec le COMDT (Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles)
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Blanchet, Philippe
Las discriminacions fondadas sus la lenga que son amplament desconegudas ja que sian hèra espandidas. Que mespresan, qu’espudeishen o que privan deus lors drets a l’egalitat milions de personas pr’amor que ne parlan pas la lenga deus dominants a la manièra deus dominants, per exemple lo francés dens la soa varietat academica. Philippe Blanchet qu’a balhat un nom – glotofobia – ad aqueras discriminacions lingüisticas e qu’a aperat l’atencion sus las lors consequéncias tan pregondas com massivas. Exemples a pròva, que n’amuisha ací los mecanismes entà la revelar mei plan e combàter-la.

Aquera segonda edicion actualizada que hè lo punt de las evolucions recentas deus tèxtes reglamentaris despuish la sortida de la prumèra edicion en genèr 2016.

Tà'n saber mei
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Enquèsta lexicologica nº1
Grimault, Alain (19..-....). Collecteur
Son d’enquèstas realizadas per Alain Grimault, principalament dins la region de Fijac (est del departament d’Òlt). En màger part tòcan lo mond e las tecnicas agricòlas relativas a l’elevatge, de la gestion dels espacis e de las ressorsas fins al negòci, en passar pel dreçatge, las tecnicas de laurada, l’alimentacion o los remèdis contra las epizootias.

I trobam tanben un document sonòr que compila d’elements de literatura orala e de la vida musicala e culturala del campèstre fijagués e un questionari lexicografic sul modèl de l’Atlàs Linguistic de França realizat dins la region de la Dordonha oltesa.

Aquestas enquèstas foguèron menadas exclusivament en occitan e son d’una fòrt granda valor sul plan linguistic.
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Enquèsta lexicologica nº2
Grimault, Alain (19..-....). Collecteur
Son d’enquèstas realizadas per Alain Grimault, principalament dins la region de Fijac (est del departament d’Òlt). En màger part tòcan lo mond e las tecnicas agricòlas relativas a l’elevatge, de la gestion dels espacis e de las ressorsas fins al negòci, en passar pel dreçatge, las tecnicas de laurada, l’alimentacion o los remèdis contra las epizootias.

I trobam tanben un document sonòr que compila d’elements de literatura orala e de la vida musicala e culturala del campèstre fijagués e un questionari lexicografic sul modèl de l’Atlàs Linguistic de França realizat dins la region de la Dordonha oltesa.

Aquestas enquèstas foguèron menadas exclusivament en occitan e son d’una fòrt granda valor sul plan linguistic.
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Enregistrement de Georges Gleyes
La Granja. Collecteur
Georges Gleyes, décédé le 23 juin 2020 à l’âge de 82 ans, était natif de Latronquière où il a vécu la majeure partie de sa vie.

Georges Gleyes était un passionné de musiques populaires. Il avait une conscience assez vive de la richesse et de l’intérêt de ces musiques dans son environnement proche. Nous l’avions rencontré en tant que collectionneur d’accordéons. Il était collectionneur en général puisqu’il avait développé une activité complémentaire de son métier d’entrepreneur du bâtiment, celle de brocanteur. Il avait créé une brocante avec sa compagne propriétaire du magasin universel à Latronquière.  Contrairement à beaucoup de ces homologues collectionneurs, qui valorisent des collections en nombre important d’instruments, Georges Gleyes préférait présenter aux passionnés une petite collection d’accordéons spécifiques par leur rareté ou leur histoire locale. Par exemple, il possédait, dans son arrière boutique, quelques accordéons de la marque Calmel (dont il n'existe que de rares exemplaires puisque ce fabriquant originaire de Betaille dans le Lot, avait construit de magnifiques accordéons sur une période courte, de 1932 à 1939).

Georges Gleyes aimait particulièrement les danses locales jouées à l’accordéon. Nous avions passé de beaux après-midi avec lui chez Gilbert Garrigoux. Il admirait particulièrement celui-ci dans le jeu des bourrées. En fin connaisseur, avec sa discrétion habituelle, il accompagnait Gilbert, tout en restant en retrait, afin de ne pas empiéter sur le jeu de son compagnon.

En plus de l’accordéon, comme beaucoup de musiciens de sa génération Georges Gleyes pratiquait l’harmonica (avec le jeu caractéristique du coup de langue qui produit un jeu d’accompagnement de basses superposé à la mélodie). L’harmonica fit partie des bagages de beaucoup d’appelés durant la guerre d’Algérie. En règle générale Georges Gleyes ne dénigrait pas les « petits » instruments. Nous avions collecté avec lui des instruments de fabrication éphémère comme le « rana », crécelle de la semaine sainte fabriquée par l’un de ses beaux-frères.

Georges Gleyes a été un véritable informateur pour nos enquêtes. Il nous avait présenté des personnes utiles pour la compréhension des traditions musicales du Ségala lotois, tels la famille Laborie (famille du violoneux Julien Laborie dit lo molinièr, né en 1912) ou la chanteuse Jeanne Tiersou (originaire de Gorses et épouse de musicien).
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Enregistrement de Gilbert Garrigoux et Georges Gleyes
La Granja. Collecteur
Gilbert Garrigoux est né en 1926 à Saint Cirgues où il a toujours vécu. Il exerçait l’activité d’entrepreneur en travaux agricoles. Il était apprécié dans le travail de l’extraction du bois et particulièrement dans les travers difficilement accessibles du Ségala. Son courage au travail était remarquable.

Comme dans les périodes anciennes où l’animation de la danse se faisait au violon ou à la clarinette, les accordéonistes appartenaient souvent à des lignées de musiciens. C’est le cas de la famille Garrigoux : le père et l’oncle de Gilbert animaient les veillées du voisinage à l’accordéon diatonique. Gilbert débuta avec cet instrument, un accordéon de la marque Dedenis de Brive. Grâce aux conseils d’un camarade, il s’initiera par la suite, dans sa jeunesse, à l’accordéon chromatique. Pendant l’Occupation, Gilbert Garrigoux fut souvent demandé pour l’animation de bals clandestins. C’est lors de ces occasions qu’il affine son jeu et développe son répertoire.

Après une vie professionnelle très remplie, Gilbert Garrigoux reprendra la pratique de l’accordéon. Avec son complice Marcel Lavergne (accordéoniste de Sousceyrac né en 1911) il participe au groupe folklorique la Bourrée de Latronquière, dirigé par monsieur Lafarguette. Avec Marcel Lavergne, Gilbert Garrigoux poursuivit son activité de musicien de bal. Son groupe est spécialisé dans le répertoire traditionnel (bourrées, polkas, mazurkas, scottishs, valses) et le répertoire musette ou « typique » (tangos, chachas, rumbas, sambas, paso-doble). Le jeu de Gilbert Garrigoux était particulièrement adapté aux répertoires traditionnels des danses comme les bourrées, valses, scottiches ou mazurkas. Gilbert Garrigoux maîtrisait un style très vif, cadencé et très rythmique, conditionné par le doigté très ornementé et le mouvement approprié du soufflet. Il avait développé un jeu très riche de la mélodie à la main droite, laissant à son compagnon Marcel Lavergne le rôle d’accompagnement des basses et accords de la main gauche.

Georges Gleyes, décédé le 23 juin 2020 à l’âge de 82 ans, était natif de Latronquière où il a vécu la majeure partie de sa vie.

Georges Gleyes était un passionné de musiques populaires. Il avait une conscience assez vive de la richesse et de l’intérêt de ces musiques dans son environnement proche. Nous l’avions rencontré en tant que collectionneur d’accordéons. Il était collectionneur en général puisqu’il avait développé une activité complémentaire de son métier d’entrepreneur du bâtiment, celle de brocanteur. Il avait créé une brocante avec sa compagne propriétaire du magasin universel à Latronquière.  Contrairement à beaucoup de ces homologues collectionneurs, qui valorisent des collections en nombre important d’instruments, Georges Gleyes préférait présenter aux passionnés une petite collection d’accordéons spécifiques par leur rareté ou leur histoire locale. Par exemple, il possédait, dans son arrière boutique, quelques accordéons de la marque Calmel (dont il n'existe que de rares exemplaires puisque ce fabriquant originaire de Betaille dans le Lot, avait construit de magnifiques accordéons sur une période courte, de 1932 à 1939).

Georges Gleyes aimait particulièrement les danses locales jouées à l’accordéon. Nous avions passé de beaux après-midi avec lui chez Gilbert Garrigoux. Il admirait particulièrement celui-ci dans le jeu des bourrées. En fin connaisseur, avec sa discrétion habituelle, il accompagnait Gilbert, tout en restant en retrait, afin de ne pas empiéter sur le jeu de son compagnon.

En plus de l’accordéon, comme beaucoup de musiciens de sa génération Georges Gleyes pratiquait l’harmonica (avec le jeu caractéristique du coup de langue qui produit un jeu d’accompagnement de basses superposé à la mélodie). L’harmonica fit partie des bagages de beaucoup d’appelés durant la guerre d’Algérie. En règle générale Georges Gleyes ne dénigrait pas les « petits » instruments. Nous avions collecté avec lui des instruments de fabrication éphémère comme le « rana », crécelle de la semaine sainte fabriquée par l’un de ses beaux-frères.

Georges Gleyes a été un véritable informateur pour nos enquêtes. Il nous avait présenté des personnes utiles pour la compréhension des traditions musicales du Ségala lotois, tels la famille Laborie (famille du violoneux Julien Laborie dit lo molinièr, né en 1912) ou la chanteuse Jeanne Tiersou (originaire de Gorses et épouse de musicien).
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