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Le Pont du Gard : poésie provençale / P. Cheilan
Cheilan, Paulin Pierre (1834-1907)
Poésie provençale avec traduction française littérale et notes
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Lou pérouquet de ma gran : cansoun coumiquo / Louis Bourguet
Bourguet, Louis
Il s'agit d'une chanson comique occitane
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Lou Jobi : sèno coumique / per Bon, cantado pèr Tapier
Bon
Lou Jobi est une scène comique en occitan
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Lou ségnou, lou capélan et lou pégot / par J. Boillat
Boillat, Justin (1854-1914)
Lou ségnou, lou capélan et lou pégot est un conte en langue occitane
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Li mazétièiro : Sixième et dernière série / J. Boillat
Boillat, Justin (1854-1914)
Recueil de quatre contes en langue occitane.
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Lettre de Frédéric Mistral à Charles-Amédée Mager du 6 avril 1887
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Le destinataire de cette lettre, datée du 6 avril 1887, n’est pas nommé. Mistral l’appelle seulement “mon cher maestro”. Il le félicite pour le succès rencontré par sa composition musicale sur la “Raço Latino” (dont le texte est de Mistral) lors de la Sainte-Estelle à Cannes, les 27 et 28 mars 1887. Or un article de l’Armana Prouvençau de 1888 nous apprend que c’est Mager qui a mis ce texte en musique. C’est pour cette raison que nous attribuons la lettre à Charles-Amédée Mager.
Mistral parle de “20 000 auditeurs de tous les pays d’Europe”, ce qui représente en effet un public considérable, et c’est pourquoi il veut renouveler l’expérience lors d’un autre évènement, l’inauguration du monument à Amédée Pichot à Arles. Mistral est un grand amateur de chansons, il chante d’ailleurs lui-même, et il écrit de nombreux textes destinés à être mis en musique sur des airs déjà existants ou par des compositeurs. On peut citer par exemple la fameuse "Coupo Santo". En une certaine mesure, il se rapproche de cette façon de la tradition des troubadours et de leur poésie lyrique.

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Copie dactylographiée d'une lettre de Frédéric Mistral à Philadelphe de Gerde : 8 novembre 1894
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Philadelphe de Gerde ?

De son vrai nom Claude Réquier née Duclos, originaire de Gerde près de Bagnères-de-Bigorre. Poétesse et félibresse occitane, amie de Mistral, plusieurs fois couronnée à l’Académie des Jeux Floraux et aux Grands Jeux Floraux du Félibrige. Au début des années 1910, elle se rapproche du parti politique Action Française de Charles Maurras. Catholique et régionaliste, elle est très active dans la défense et la valorisation des traditions locales.

Description de la lettre

Cette lettre, datée du 8 novembre 1894, est dactylographiée, il s’agit probablement d’une copie. C’est la réponse à une demande de Philadelphe de Gerde : on comprend que celle-ci attendait de Mistral une présentation sur les Cours d’Amour. Il refuse en expliquant que les recherches seraient trop laborieuses pour qu’il puisse prendre le temps de s’y consacrer, et renvoie Philadelphe aux travaux de Paul Mariéton sur le sujet d’une part et à l’ouvrage de Jean de Nostredame, Les Vies des plus Célèbres et Anciens Poètes Provençaux d’autre part.
Mistral évoque souvent les Cours d’Amour dans ses œuvres : on peut supposer qu’elles sont pour lui un espace symbolique de l’âge d’or provençal idéalisé. Il s’est effectivement beaucoup inspiré de Nostredame, mais la présente lettre nous renseigne sur le crédit qu’il accorde à la valeur historique de son ouvrage. Les termes et expressions qu’il emploie ne laissent aucun doute : le récit est “très naïf”, l’auteur est “suspect” mais “il dit des choses si poétiques qu’elles sont dignes d’être crues par ceux qui vivent d’illusion”. La notion d’illusion est indissociable du parcours de Mistral : elle se traduit particulièrement dans sa démarche créatrice et romanesque, partant de mythes et de légendes pour mettre en scène un passé glorieux idéalisé. Les Cours d’Amour intéressent Mistral mais sur le plan poétique plus qu’historique.

Pour aller plus loin :

LAFONT, Robert, Mistral et le mythe des cours d'amour, in Moyen Âge et littérature comparée : actes du septième congrès national, Poitiers 27-29 mai 1965, p. 185-196 (Cote CIRDOC : LAF 080). Voir la notice SUDOC

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Portrait de Frédéric Mistral / P. Ruat
Cl. Brion
Carte postale. Portrait de Frédéric Mistral
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Portrait de Frédéric Mistral
Carte postale. Portrait de Frédéric Mistral avec légende.
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Lettre de Frédéric Mistral à Joséphin Pélandan du 13 février 1897
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Joséphin Péladan ?

Joséphin Péladan (1859-1918), aussi connu sous le pseudonyme de Sar Péladan, est un écrivain français symboliste et idéaliste, wagnérien. Il s’intéresse aux sciences occultes et mystiques: d’abord membre de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, il fonde ensuite l’Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal. Il est l’organisateur des Salons de la Rose-Croix. Il participe à de nombreuses revues artistiques et littéraires et est l’auteur de traités d'initiation et de tragédies.

Description de la lettre

La lettre datée du 13 février 1897 est plus sereine que la précédente. Dans le temps qui sépare ces lettres, les deux hommes ont dû apprendre à se connaître davantage, du moins entretiennent-ils des liens amicaux: “nous vous remercions, ma femme et moi, de la charmante visite que vous nous fites le mois passé”. Péladan continue de lui envoyer ses œuvres en lui dédiant des épigraphes et Mistral salue chez Péladan autant l’œuvre poétique que l’homme : ce qui était probablement de la provocation dans la première lettre est devenu dans la seconde des “idées courageuses”, de l’“indépendance fière” et des “nouveautés fécondes”.

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