Des années 1970 jusqu’aux années 2010 la revue trimestrielle La Beluga de Limós a publié tous les ans le jugement du carnaval de Limoux de l’année en cours.
C’est donc ici un accès direct à un corpus de textes humoristiques, satyriques et politiques.
En effet, ces jugements permettent de régler en place publique tous les problèmes de la société limouxine de l’année écoulée. Parfois, il est compliqué de comprendre et d’expliquer les allusions, les noms de villages ou de personnes, car ils font références à des lieux, des personnages ou des événements locaux. Mais ces jugements permettent aussi de faire un récapitulatif des événements internationaux et nationaux majeurs de l’année. Carnaval est invariablement accusé de tous les maux, quel qu’en soit le niveau, local, national ou international, jugé coupable et exécuté.
Outre ce qui est raconté dans ces textes et l’importance qu’ils représentent au regard du déroulement du carnaval, l’intérêt de ce corpus se situe aussi dans la langue employée. En effet, ils ont tous été écrits en occitan et traduits en français. Nous n’en donnons ici que leur version occitane. Mais au fur et à mesure que les années passent il est intéressant de remarquer que les auteurs, anonymes, ont de plus en plus mélangé le français à l’occitan. Ainsi dans les textes des dernières années de publication on trouve de plus en plus de français dans le texte en occitan.
Emission du 12 avril 2018
À Saint-Christol dans l’Hérault, le Carnaval est fêté à travers de petits totems, qui étaient à l’honneur le 18 mars. Vous verrez la naissance de deux baragognettes, les petits de la Baragogne (l’animal totémique de Saint-Cristol). Découvrez les images du spectacle «Enfantement totémique» proposé par le Théâtre des Origines. Autour de cet heureux évènement, les petits d'autres animaux totémiques sont venus embrasser la maman Baragogne et sa progéniture. Une sorte de Nativité revisitée.
Un reportage de Lise Gros.
Le Tribunal Carniboro de Toulouso est un jugement de carnaval en un acte rédigé par Pierre Trousseu en 1867.
On ne sait pas grand chose de cet auteur, si ce n'est qu'il a été maire de la commune de Cassagnes dans les Pyrénées-Orientales occitanophones entre 1892 et 1896.
Le texte met en scène un jugement où l'accusé, Bonifaço Coutoun, se voit reprocher d'être soumis à sa femme, allant même jusqu'à être battu par elle, compromettant ainsi la « dignité de l'homme » selon le tribunal.
Comme dans tous les jugements de cette époque les doubles sens et les ambiguïtés sont nombreuses alimentant ainsi le registre comique sur lequel le texte est bâti.
Le jugement se clôt sur la déclaration de culpabilité de l'accusé, condamné à devoir errer à dos d'âne à travers la ville le jour du mercredi des Cendres qui marque le début du Carême, période de jeûne et d'austérité.
La signification de l'appellation « tribunal carniboro » est incertaine, bien que de nombreux textes associés au carnaval de Toulouse au cours du XIXe siècle en soient dotés. Plusieurs hypothèses, probablement complémentaires, peuvent être retenues pour l'expliquer.
L'appellation « carniboro » pourrait être interprétée littéralement dans son sens de « mangeur de chair », le tribunal marquerait ainsi une opposition avec les valeurs de jeûne suivi lors du Carême.
On peut également y voir un sens proche de celui de « boucher », où le rôle de ce tribunal loufoque ne serait que de juger coupables tous les accusés qui viendraient y être présentés.
Carnaval arrive et avec lui cette nouvelle Seleccion des bibliothécaires du CIRDOC !
Avis à tous les curieux de la fête, de l'intrigue, de la musique, de la danse etc.
Vous trouverez ici des conseils de lecture pour vous aider à mieux comprendre l'évolution et le déroulement de ce moment de transition et de réveil entre hiver et printemps.