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Comprendre et cibler ses différents publics, optimiser ses choix de supports et réseaux de diffusion, échanger avec des professionnels sur les bonnes pratiques et initiatives innovantes... Un nouveau talhièr de la médiathèque occitane organisé avec l'agence Caravansérail à destination des associations qui programment et diffusent la création occitane actuelle.

Cette journée d'atelier est ouverte à tous les porteurs de projets culturels désireux de développer de nouvelles stratégies de communication et de développer leurs publics.

Entrée gratuite sur inscription en ligne : ICI. 




Programme de la journée

De 10h30 à 12h30 : Promouvoir son projet culturel, quelles stratégies en fonction de quels publics ? 


Bien anticipée et bien pensée, la communication est un atout indispensable pour assurer le succès d'un projet culturel : mobiliser un public nombreux et diversifié autour d'un événement, mais également rendre visible l'action d'une association ou d'un porteur de projet dans la durée.

Spécialisée dans la médiation et l'ingénierie culturelles, ayant placé au cœur de son projet la question de l'interculturalité, l'agence Caravansérail vous présentera les bonnes pratiques, les outils disponibles mais aussi les écueils à éviter pour mener à bien sa communication. Découvrir l'agence et ses projets : ICI. 

Une attention particulière sera donnée aux besoins concrets des porteurs de projets.

 

De 14h à 16h : Retours d'expérience autour d'un cas concret de communication territoriale réussie


Afin d’illustrer et d’approfondir la présentation proposée en matinée par l'agence Caravansérail, deux porteurs de projets nous rejoindront pour échanger sur leurs expériences passées en matière de communication culturelle et événementielle, les stratégies et solutions adoptées et leur impact auprès des publics.

 

Présentation des intervenants 

Caravansérail

Comme son nom le suggère, l'agence Caravansérail aménage des escales culturelles aux colorations résolument méditerranéennes. Création d'outils de médiation, prestations de formation, organisation d'événements littéraires, gestion de projets culturels (de l'audit à la communication)... sa directrice Delphine Soulié-Laporte, tire partie de son expérience en tant que responsable d'établissements et chef de projets culturels pour accompagner les associations comme les collectivités locales ou festivals. 


Wolfang Idiri – Directeur de la manifestation Escale à Sète

Créée en 2010 à l'initiative d'acteurs bénévoles du monde de la mer et du port, Escale à Sète a dépassé en 2016 pour sa quatrième édition, le cap des 300 000 participants. Wolfgang Idiri, directeur du festival des traditions maritimes, présentera la stratégie de communication développée par une manifestation qui, née d'un groupe de musiciens des joutes languedociennes et de chansonniers du golfe du Lion, « Les Mourres de Porc » a su fédérer autour d'elle le monde maritime et bien au-delà...

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Les almanachs occitans
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La fin du XIXe siècle voit se multiplier les almanachs en langue d'oc sur l'ensemble du territoire occitan. Publication périodique annuelle comprenant un calendrier, des renseignements astronomiques, météorologiques et pratiques (dates des foires et marchés par exemple), l'almanach est un média populaire par excellence. Il sera le moyen idéal pour faire entrer la langue dans tous les foyers, dans tous les milieux, principalement le monde rural et toucher un très large public.

[imatge id=13365]Le premier almanach entièrement rédigé en occitan est l'Armana prouvençau, publié à partir de 1855 par le Félibrige sous la direction de Frédéric Mistral. A compter de cette date et jusqu'au début du XXe siècle des dizaines de publications vont essaimer dans toute l'Occitanie et participer à la renaissance de la langue. Pour n'en citer que quelques-uns, en Gascogne : l'Armanac bourdelés (1869), l'Armanac gascoun (1873), puis l'Almanac de la Gascougno (1898), en Auvergne : l'Olmonat d'Oubèrgno (1895), l'Armanac d'Auvernha (1931), en Limousin : L'Annada lemouzina (1895), en Languedoc : l'Armagna cevenòu (1874), l'Armana de Lengadò (1876), l'Armanac mount-pelieirenc (1893), l'Almanac illustrat de Toulouso (1904), l'Almanac narbounes (1913), en Vivarais : L'Ormogna d'éi Féçouyrié (1886) et en Provence : Lou Franc Prouvençau (1873), l'Armana marsihés (1889), Lou Bartavèu (1902), l'Armanac niçart (1903).

[imatge id=13368]Tous ces almanachs ont assuré une large diffusion de la langue occitane. D'un point de vue linguistique on peut y suivre l'évolution de la graphie dans les différents dialectes et les débats internes qui agitent souvent le milieu à ce sujet. Leur intérêt ethnographique est également très important, la plupart des publications présentent des textes hérités de la tradition orale et du folklore local, transmis parfois par les lecteurs eux-mêmes qui participent ainsi à la collecte et à la reconnaissance de leur patrimoine.
La littérature publiée dans ces recueils a souvent été critiquée car jugée trop populaire. Certaines de ces publications ont eu une durée de vie assez courte, d'autres existent encore, une petite dizaine d'almanachs occitans continue à paraître aujourd’hui.
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Lo fablièr occitan de Prosper Estieu, una illustracion de la « convivéncia » per las faulas
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Résumé

En 1930, Prosper Estieu publie un de ses derniers recueils originaux, Lo fablièr occitan qui regroupe des fables du monde entier, traduites en occitan. Bien qu’il n’ait pas été élaboré comme tel, il apparaît comme une émanation originale de l’idée de « convivéncia » dans la littérature occitane du début du XXe siècle.

Référence bibliographique du recueil

Prosper Estieu de face. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J19

ESTIEU, Prosper. Lo fablièr occitan. Castèlnòudari : Societat d'Edicions Occitanas, 1930, 168 p.

Note d’étude

Lo fablièr occitan est un recueil composé de 72 fables occitanes de 10 à 60 vers, parfois empruntées à Ésope (621-564 av. J.-C.), Phèdre (14-50 ap. J.-C.), au Coran ou au folklore occitan ancien. Il est composé de cinq Libres qui semblent classer les fables par grandes sources d’inspiration. Se côtoient ainsi pêle-mêle des morales et thématiques chrétiennes, musulmanes, païennes ou polythéistes (pour les fables inspirées par Ésope et Phèdre) sans nuire à la cohérence de l’ensemble.

On retrouve dans ces fables l’idée même de la « convivéncia » telle qu’elle est aujourd’hui définie par Alem Surre-Garcia :

« L’art de vivre ensemble dans le respect des différences en termes d’égalité »

La cohabitation d’une multiplicité de cultures n’est guère surprenant dans un tel recueil puisque le genre littéraire de la fable s’est construit sur la tradition de récupération de récits anciens, tout particulièrement avec les oeuvres d’Ésope et de Phèdre.

Au delà des importantes réinterprétations culturelles inhérentes au genre de la fable, Lo fablièr occitan se place également dans la ligne du mouvement Orientaliste alors en vogue en Europe occidentale tant dans le domaine de la littérature que de celui des arts plastiques. Prosper Estieu, sensible à ce mouvement littéraire et artistique s’est très largement inspiré de Victor Hugo, qui s’était lui aussi essayé au genre notamment dans son recueil de poèmes Les Orientales (1829). Prosper Estieu, accompagné de sa famille, devant sa presse d'imprimerie d'où sortent les numéros de la revue <i> Mont-Segur</i>. Archives départementales de l'Aude, fonds Prosper Estieu, cote 120J20


Lo fablièr occitan n’est toutefois pas la seule œuvre de Prosper Estieu à faire écho à la notion de « convivéncia ». En effet, ce dernier se penche sur le Moyen  Âge dès les premiers numéros de la revue Mont-Segur (1901-1904), - qu'il imprime depuis son propre domicile - dans lesquels il établit comme question centrale l’influence de la civilisation médiévale occitane, dont il tente de se rapprocher dans son oeuvre.  

Pour en savoir plus sur Prosper Estieu et son œuvre : http://vidas.occitanica.eu/items/show/2077

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"Voici des fruits, voici des fleurs...", inspirée par le poème "Green" de Paul Verlaine, la MJC de Béziers et ses partenaires vous convient à une 5e édition du festival de contes Cont'o'folies bucolique, avec comme toujours au programme spectacles et animations.

Au coeur de cette riche programmation, les conteurs occitans seront une fois de plus à l'honneur, grâce au partenariat renouvellé entre la MJC de Béziers et le CIRDOC. L'occasion de découvrir deux figures de la jeune génération, Florant Mercadier et ses Contes du placard, et Malika Verlaguet, Tifa Tifa.

 

Samedi 4 mars – Tifa-Tifa – Malika Verlaguet, accompagnée de Frédo Mascaro


Tifa-Tifa, ce sont des contes bigarrés puisés au cœur des sagesses populaires. Des his- toires venues des quatre vents, illustrées en touches colorées par la langue occitane, accompagnées par les notes chaudes de la guitare ou enchanteresses de la harpe celtique... Et qui invitent en toute simplicité à partager des émotions universelles. Un mélange qui convit au partage et à la quête d'universalité.

 

Infos et réservation


À la MJC de Béziers – réservation 6€ adhérents MJC / 7€ non-adhérents 
Réservation auprès de la MJC de Béziers au 04 67 31 27 34

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CIRDOC-Mediatèca occitana

"Voici des fruits, voici des fleurs...", inspirée par le poème "Green" de Paul Verlaine, la MJC de Béziers et ses partenaires vous convient à une 5e édition du festival de contes Cont'o'folies bucolique, avec comme toujours au programme spectacles et animations.

Au coeur de cette riche programmation, les conteurs occitans seront une fois de plus à l'honneur, grâce au partenariat renouvellé entre la MJC de Béziers et le CIRDOC. L'occasion de découvrir deux figures de la jeune génération, Florant Mercadier et ses Contes du placard, et Malika Verlaguet, Tifa Tifa.



Jeudi 2 mars à 18h30 – Contes du placard – Florant Mercadier

« Contes du placard » (dès 9 ans). Avec poésie et humour, il nous parle de son village qui pourrait être le nôtre, des grillons qui écoutent Bob Marley, du site internet des diablotins, de ces animaux qui luttent pour satisfaire leur faim, ou la nôtre : notre faim insatiable de rire et de rêve…



Renseignements et inscriptions

Au CIRDOC – entrée gratuite sur réservation 
secretariat@cirdoc.fr / 04.67.11.85.10.

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À l’occasion de la première Nuit de la lecture organisée dans toute la France en janvier prochain, le CIRDOC lance une campagne participative sur le thème des livres qui nous ont ouverts au monde. Point d’orgue de l’opération, la médiathèque interrégionale occitane organisera le 14 janvier 2017 une grande veillée intitulée « Voyage immobile », placée sous le signe du partage des langues et des littératures, et de la découverte de l’autre. Le CIRDOC se transformera pour l'occasion en grand salon de lecture babélien où chacun pourra choisir son environnement, son espace, sa position pour partir en voyage d’un continent, d’une langue, d’un texte à l’autre.

 

La littérature, fenêtre ouverte sur l'autre et l'ailleurs - Venez partager vos expériences de voyages littéraires 

En amont de la soirée du 14 janvier, le CIRDOC vous invite à partager les récits, ceux de votre enfance, de votre adolescence ou même des lectures récentes, qui vous ont ouverts au monde. «L'île au trésor» de Stevenson, les «Quatrains» d'Omar Khayyam, «L'Òra de Partir» de Sèrgi Javaloyès... nous avons tous été emportés dans un voyage "immobile" au cours de notre vie.

Partagez avec nous ces récits (en français, en occitan et dans toute autre langue) qui, en ouvrant une fenêtre sur l'étranger, vous ont également permis de redécouvrir votre histoire et votre culture. Quelles écritures vous ont fait voyager ?
Venez proposer sur la page https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil , vos souvenirs de "voyage" : un court extrait d'un livre qui vous a marqué, et quelques lignes pour inviter d'autres lecteurs à découvrir l'ouvrage.

 

Programme de la soirée du 14 janvier

À l'occasion de la 1ère Nuit de la lecture, un nouveau rendez-vous culturel national lancé le 14 janvier par le Ministère de la Culture, le CIRDOC propose une grande veillée dédiée au voyage, à la rencontre et au dialogue des cultures à travers la littérature, les langues et les arts.

C'est à un véritable « Voyage immobile » que le CIRDOC et ses nombreux invités – auteurs, traducteurs, musiciens, interprètes – vous convient. Installez-vous dans le salon de lecture, digne de la Tour de Babel, créé pour l'occasion au cœur de la Mediatèca occitana et laissez-vous emporter à travers les millénaires et les continents en lectures, musique, paysages, odeurs et saveurs d'un monde s'enrichissant continuellement de leurs rencontres.

De l'Indien Bidpaï à l'Américaine Emily Dickinson en passant par Omar Khayyam, García Lorca, Max Rouquette, etc... de 18h à 22h, des artistes se succéderont pour vous faire découvrir ces auteurs intemporels (et bien d'autres proposés par les lecteurs sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil ). Une occasion de découvrir les grands textes de l'humanité dans leur langue originale, leurs versions occitane et française.


Programme détaillé

 

18h -« Raconte » d'ouverture, de l'Inde à l'Occitanie, sur les chemins de la fable

Alem Surre-Garcia, spécialiste des relations Orient-Occitanie au Moyen Âge, se fait conteur le temps d’une soirée pour un voyage d’un continent, d'un millénaire, d’une civilisation à l’autre. Empruntez avec lui le chemin menant de l’Inde où le légendaire Bidpaï fit pour la première fois parler les animaux jusqu'à l’Occitanie des Nòvas del Papagaï (les Nouvelles du perroquet) du troubadour Arnaut de Carcassès en passant par Kalîla wa Dimna, monument de la littérature arabe ou encore le Livre des Bêtes du catalan Ramon Llull.

 

18h30 - Omar Khayyam, Rubaïyales, voyage poétique et musical dans la Perse médiévale

 

En résidence au CIRDOC, la Compagnie Calame Alen dévoile des extraits de Rubaïyales, création spectaculaire inspirée de l’œuvre de l’écrivain perse Omar Khayyam en dialogue avec la tradition orale et chantée d'Occitanie et d'ailleurs.

Avec : Manijeh Nouri, traductrice de langue perse, Roland Pécout, écrivain, les compagnies Calamen Alen, Pife Canto, le Ministère des Rapports humains, etc.

 

19h30 - Souper partagé Orient-Occitanie

20h - Occitania mundi, Lectures croisées et imaginaires en dialogue

Des Cévennes au Japon à travers l'œuvre de l’italien Alessandro Baricco (Soie, 1996), de l’Afrique du Sud d’André Brink (A Chain of Voices, 1982) en passant par l’Espagne de Federico García Lorca... le voyage se poursuit à travers le choix des lecteurs invités depuis décembre à faire découvrir le texte et l'auteur qui les a ouvert à l'Autre et à raconter comment un livre a changé leur regard sur le monde. Les textes seront lus à trois voix, dans la langue originale de leur auteur, leur traduction occitane et leur traduction française au cours d'une cérémonie du thé interculturelle, du Japon au Maghreb en passant par les veillées occitanes.

 

Entrée libre et gratuite, inscription auprès du CIRDOC (04-67-11-85-10 ; info@cirdoc.fr)

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À propos de la chanson de Védrines
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En 1912, à l'occasion d'élections législatives extraordinaires dans la circonscription de Limoux, l'aviateur Jules Védrines inspire une chanson en occitan aujourd'hui encore connue et chantée.

Contexte historique et résumé des faits

Lors d’élections extraordinaires au poste de député de la circonscription de Limoux, suite à l’élection d’Étienne Dujardin-Beaumetz comme sénateur de l’Aude, l’aviateur Jules Védrines a été au coeur d’un scandale politique dont on parle encore aujourd’hui.

Collection particulière

En effet, Charles Toussaint Védrines dit Jules Védrines, né le 29 décembre 1881 à Saint-Denis dans le département de la Seine, arrive le 10 mars 1912 à Quillan à l’occasion d’une fête de l’aviation donnée dans cette ville sur invitation du maire Paulin Nicoleau.

À cette occasion, et après avoir rencontré Ernest Ferroul dans son bureau narbonnais, il décide de se présenter aux élections législatives qui doivent avoir lieu le 17 mars 1912 dans la circonscription de Limoux (en atteste sa lettre de dépôt de candidature validée, datée du 11 mars de la même année). C’est alors que commence dans la Haute Vallée de l’Aude une course électorale en avion.

Jules Védrines se présente face à Jean Bonnail, déjà élu depuis de nombreuses années à différents postes (maire et conseiller général). Quatre autres candidats se sont aussi déclarés mais n’ont obtenu que très peu de voix au final (Jean Vidal, Antoine Garrouste, Jacques Faure et Didier Cousturier). En une semaine Védrines parcourt donc toute la circonscription à l’aide de son avion, distribuant même sa profession de foi en la jetant par dessus bord depuis les airs. Dans chaque ville ou village où il atterrit sont organisées des réunions où un public nombreux l’attend pour écouter ses discours, l’atterrissage de son avion étant en soi un événement. Cette semaine de campagne électorale est donc enflammée : les articles de presse, nombreux et très divisés (en fonction du journal dans lequel ils paraissent), les affiches, les chants et les documents préfectoraux témoignent de la vivacité des échanges et de la ferveur que réussit à soulever Jules Védrines alors que Jean Bonnail était largement pressenti pour être élu. La bataille s’annonce donc serrée. Mais au soir du 17 mars 1912, c’est bien Jean Bonnail, candidat du parti radical socialiste et poulain d'Étienne Dujardin-Beaumetz qui est élu par 7691 voix contre 7002 pour Védrines. Le nombre de voix obtenu par chaque candidat est encore aujourd’hui sujet à caution puisque des chiffres différents apparaissent sur les documents officiels consultables.

Suite à l’annonce des résultats une partie de la population se soulève et s'ensuivent des nuits de débordements et d’agitations.

Ces résultats sont confirmés quelques mois après par la Chambre des députés.


Musique

La chanson dite “Chanson de Védrines” a été écrite sur l’air de la Valse Brune (musique de Georges Krier - partition disponible sur le site www.partitionsdechansons.com). Comme beaucoup d’autres chansons de l’époque les paroles étaient posées sur des musiques connues du plus grand nombre (airs d’opérettes, danses, hymne national etc.)

Paroles

Collection particulière

Plusieurs sources attestent de l’écriture des paroles de cette chanson au moment des faits en mars 1912. En effet, un article du Télégramme daté du 21 mars 1912 ainsi qu’un article de L’Éclair du 22 mars 1912 donnent les deux premiers couplets et les deux premiers refrains de la chanson.

Si la chanson dite “Chanson de Védrines” sur l’air de la Valse Brune est la plus connue, il en existe d’autres sur le même thème et écrites à la même époque. Dans les articles de presse de l’époque, il en est une, publiée dans le Télégramme du 17 mars 1912, qui n’apparaît pas dans le chansonnier prêté par M. Vives et qui avait été composée sur l’air du Se canta.

Le chansonnier prêté par M. Vives contient trente-et-une chansons dont cinq sont en occitan (y compris celle dont le texte est donné ci-dessous). Le chansonnier que nous avons pu récupérer et numériser chez M. Vives, héritier d’un cafetier limouxin, n’est quant à lui pas daté mais il n’est composé que de chansons en l’honneur de Jules Védrines. La version donnée dans celui-ci comprend un troisième couplet et un troisième refrain.

En voici sa transcription et sa traduction :

  Occitan : graphie de l'auteur Occitan : graphie classique Français
Titre Bédrino (aire de la Balso bruno) Védrines (aire de la Valse Brune) Védrines (air de la Valse Brune)
Couplet 1 Et qu’es aco que s’entends dins las brumos
Qu’es aquel bruch ?... Es un aousel sans plumo
Qué fa teuf-teuf… Qué rounflo… Qué fumo
Mounto descend et biro coumo bol.
Le cap lebat, nostré poplé frissouno
Serco d’aysels qué pot estre a quel fat
Mé coumo ben de debets Carcassouno
Cant à plein gargalhol
E qu’es aquò que s’entend dins las brumas
Qu’es aquel bruch?... Es un aucèl sens pluma
Que fa tuf-tuf... Que ronfla... Que fuma
Monta descend e vira coma vòl.
Le cap levat, nòstre pòble frissona
Cèrca dels uèlhs que pòt èsser aquel fat
Mas coma ven de devers Carcassona
Canta a plen gargalhòl
Qu’est ce qu’on entend dans les brumes
Quel est ce bruit ? C’est un oiseau sans plume
Qui fait tuf-tuf… Qui ronfle… Qui fume
Monte, descend et tourne comme il veut.
La tête levée notre peuple frissonne
Cherche des yeux qui peut être ce fou
Mais comme il vient de vers Carcassonne
Il chante à pleins poumons
Refrain 1 Ah ?... ço qué brounzino
Y lé courachous Bedrino
Qu’arribo sur sa machino
Coumou passérat,
Pareil à l’esclaïré
Aqui es a soun affaïre !
Quilhat amoun naut din l’aïré
Filo coumou rat.
Ah?... çò (Aquò) que bronzina
Es le coratjós Védrines
Qu'arriba sus sa maquina
Coma un passerat,
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire !
Quilhat amont naut dins l'aire
Fila coma un rat
Ce qui bourdonne
C’est le courageux Védrines
Qui arrive sur sa machine
Comme un moineau
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
Perché là-haut dans les airs
Il file comme un rat.
Couplet 2 Dins le cel bleu et lis coumouo glaco
Aïtats amis aquel punt dins l’espaco
Que paüc à paüc groussis et se desplaço
Qu’aïgidomen escalado tant naut
Es un utis faït de boues et de télos
Per le mena cal pas estre nigaut
Cresé qu’un joun crebara las estelos
Nostre soulel tant naut !
Dins le cèl blau e lis coma una glaça
Gaitats amics aquel punt dins l'espaci
Que pauc a pauc grossís e se desplaça
Qu'aisidament escalada tant naut
Es un utís fait de boès e de telas
Per le menar cal pas èsser nigaud
Cresi qu'un jorn crebarà las estèlas
Nòstre solelh tant naut !
Dans le ciel bleu et lisse comme la glace
Regardez amis ce point dans l’espace
Qui peu à peu grossit et se déplace
Qui habilement escalade si haut
C’est un outil fait de bois et de toile
Pour le conduire il ne faut pas être sot
Je crois qu’un jour il crèvera les étoiles
Notre soleil si haut !
Refrain 2 Le balent Bedrino
A chabal sur sa machino
Dins l’ether pur qué brounzino
Filo coumou rat.
Pareil à l’esclairé
Aqui est as soun affairé
Es quilhat se ten en l’airé
Coumou passerat
Le valent Védrines
A caval sus sa maquina
Dins l'etèr pur que bronzina
Fila coma un rat
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire
Es quilhat se ten en l'aire
Coma un passerat
Le vaillant Védrines
A cheval sur sa machine
Dans l’éther pur qui bourdonne
File comme un rat.
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
Il est perché, il se tient en l’air
Comme un moineau.
Couplet 3 Si les anciens que soun morts à la guerro
Ou dins le leit se lebaboun de terro
Elis can pas jamai saput ço quéro
Que de boula sariou al desespouer.
Lai mas sul cap d’aban pareil miraclé
Estabousit un frissoun dins lé quer
Samagaîrou en criden y lé diablé
Que descend dé l’infer.
Si les ancians que son mòrts a la guèrra
O dins lor lèit se levavan de tèrra
Eles qu'an pas jamai sauput çò qu'èra
Que de volar serián al desesper
Las mans sul cap davant parièr miracle
Estabosits un frisson dins le cuèr
S'amagarián en cridant es le diable
Que descend de l'infèrn.
Si les anciens qui sont morts à la guerre
Ou dans leurs lits se levaient de terre
Eux qui n’ont jamais su ce que c’était
De voler seraient au désespoir.
Les mains sur la tête devant pareil miracle
Stupéfaits, un frisson sur la peau
Se cacheraient en criant c’est le diable
Qui descend de l’enfer.
Refrain 3 Ah ?... ço que brounzino
Y le moutur de Bédrino
Qu’a chabal sur sa machino
Filo coumou rat
Pareil à l’esclaire
Aqui es a soun affaïré
Semblo que nado dins l’aïré
Coumou passerat.
Ah?... çò (Aquò) que bronzina
Es le motor de Védrines
Qu'a caval sus sa maquina
Fila coma un rat
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire
Sembla que nada dins l'aire
Coma un passerat.
Ce qui bourdonne
C’est le moteur de Védrines
Qui à cheval sur sa machine
File comme un rat.
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
On dirait qu’il nage dans les airs
Comme un moineau.

Renseignements au sujet de la création de la chanson

Selon un article paru dans le Télégramme du 27 mars 1912 les paroles de cette chanson auraient été écrites par Gabriel Buche, félibre narbonnais, plusieurs fois récompensé pour ses poèmes, aux Jeux Floraux de Toulouse et de Béziers. Il était aussi le président de la Cigalo Narbouneso.

Néanmoins, d’un autre côté, selon le témoignage que nous avons pu obtenir de M. Louis Vives, détenteur du chansonnier manuscrit contenant la version donnée ci-dessus, il paraît impossible que cette chanson ait pu être écrite par une personne qui ne serait pas de Limoux.

Le mystère demeure donc sur l’identité de l’auteur de ces paroles. Pour le moment aucune preuve formelle n’a pu être découverte confirmant l’une ou l’autre des hypothèses.

Aujourd’hui

Un peu plus de cent ans après, la mémoire de ces événements reste très vive. Il n’est pas rare qu’une sortie du carnaval de Limoux s’en inspire par exemple ; il a par ailleurs été le sujet du spectacle présenté lors du festival limouxin Cuivrée spéciale de 2012 par des enfants des écoles de la communauté de communes. Des articles sont aussi parus dans la presse locale à l’occasion du centenaire de la venue de Védrines dans l’Aude. Un mémoire de recherche de master 2 sur ce sujet a aussi été soutenu en 2014 : "L'afaire Védrines" e autres.
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Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
Félibrige

Colloque

Jules Ronjat (1864-1925) un linguiste européen précurseur

Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers / Félibrige /  CIRDOC

 

Béziers samedi 28 janvier 2017



Jules Ronjat (1864-1925), docteur ès Lettres, félibre majoral, romaniste, est le premier linguiste à avoir étudié la notion de bilinguisme et à avoir publié une étude historique sur les « parlers provençaux ». Pour rappeler l’actualité des travaux pionniers de Jules Ronjat, la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers, le Félibrige et le CIRDOC organisent une rencontre autour de son œuvre le samedi 28 janvier 2017.

Ce colloque se tient à Béziers afin de souligner le rôle de la Société Archéologique, scientifique et littéraire dans l’éclosion de la philologie romane au XIXème siècle et en raison de la présence à Béziers du CIRDOC, Pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour « la langue et la culture occitanes ».

Les séances sont ouvertes au public. Elles auront lieu au siège de la Société Archéologique le matin et l’après-midi au CIRDOC où seront présentés les travaux et manuscrits de Jules Ronjat. Les communications se feront dans les deux langues, français et occitan.

PROGRAMME
Journée du samedi 28 janvier

 matinée - Société archéologique de Béziers

9h30 - 10h00 - accueil des participants

par Henri Barthes, Majoral, président de la  Société archéologique de Béziers et Jacques Mouttet, Capoulié du Félibrige 

Président de séance : Jacques Mouttet, Capoulié du félibrige

10h00 - 10h30 - Pierre Fabre -  Le duo Pierre Devoluy - Jules Ronjat, à la tête du Félibrige

10h30 - 11h00 - Valéry Bigault - Ronjat et le Bournat du Périgord

11h00 - 11h30 - Patrick Sauzet - La lenga per la lenga : Juli Ronjat felibre e lingüista

12h00- 12h30 - accueil des participants au CIRDOC par Benjamin Assié, Directeur du CIRDOC

12h30 - 14h00      Pause déjeuner 

après-midi  - CIRDOC

Président de séance : Benjamin Assié, Directeur du CIRDOC

14h00 - 14h30 -  Aurélien Bertrand - Les archives Ronjat au CIRDOC

14h30 - 15h00 - Jean Thomas - Jules Ronjat, un romaniste genevois

15h00 - 15h30 - Jean-Claude Bouvier - Jules Ronjat et la dialectologie occitane

15h30 - 16h00 - Pierre Escudé - Contact de las lengas, bilingüisme e intercompreneson : contèxte de la pensada de Juli Ronjat e son actualitat

16h00 - 16h15      Pause

16h15 - 17h00 - Visite de l’exposition Jules Ronjat 

Clôture


 Accès

Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
Hôtel Bergé - 14 rue des Docteurs Bourguet
34545 BEZIERS

CIRDÒC - Mediatèca Occitana
Place du 14-Juillet - 34500 BEZIERS


Contact / Info / Inscriptions
mel. secretariat@cirdoc.fr
tel. 04 67 11 85 10

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Bibliothèque municipale (Vienne), Fonds Roger Dufroid
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Roger Dufroid (1928-) a fait don en 1998 d'un très important ensemble de fiches manuscrites sur l'histoire de Vienne, fruit de nombreuses années de recherches.

Depuis, ce fonds particulier est une entité essentielle dans le fonds local de la médiathèque : le travail de Roger Dufroid contribue de façon indispensable à la connaissance de l'histoire de Vienne. Le nombre de sujets abordés est digne d'une encyclopédie : rues, généalogies, industries, commerces, associations, monuments, faits divers, arts...etc. Jules Ronjat né à Vienne en 1825 et personnalité viennoise y figure.

Jules Ronjat (1864-1925) avocat à la cour d’appel de Paris, puis au barreau de Vienne majoral du félibrige en 1904, docteur ès-lettres en 1913, est aussi auteur de nombreux articles d’histoire locale avant de devenir un linguiste distingué. Il meurt à Lyon le 16 janvier 1925 et est enterré dans le caveau familial du cimetière de Vienne.

Description du fonds

imprimés :

ouvrages de Jules Ronjat et recueil d’articles de Jules Ronjat

 manuscrits :

61 fiches manuscrites sont consacrées à la bio-bibliographie de Jules Ronjat, relevant en particulier ses publications dans la presse locale.

 - Dates extrêmes
 
- Langues représentées dans le fonds

Occitan, français

 - Importance matérielle
 

- Supports représentés

- Accroissement
 

- Modalités d’entrée

  

Pour le consulter

- Identifiant du fonds (cotes extrêmes)

fonds Roger Dufroid

 - Instruments de recherche disponibles

inventaire imprimé  

 

Ressources en ligne

 

Conditions d’utilisation

- Conditions de consultation

 - Conditions de reproduction
 
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Bibliothèque de Genève, Fonds Jules Ronjat
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Jules Ronjat avocat à la cour d’appel de Paris, puis au barreau de Vienne est l’un des fondateurs de l’Escolo parisenco dóu Felibrige (1894) et de la Ligue de décentralisation (1895) avant de devenir majoral du félibrige en 1904 (Cigalo de Zani). Sous le capouliérat de Pierre Devoluy, il exercera les fonctions de secrétaire général du félibrige de 1902 à 1909. Docteur ès-lettres en 1913, il est obligé de quitter la France en raison de l’origine allemande de sa femme. Il se réfugie alors à Genève où il enseigne de 1915 à 1925 comme privat-docent. Il meurt à Lyon le 16 janvier 1925 et est enterré dans le caveau familial du cimetière de Vienne.

  À la mort de Jules Ronjat, sa bibliothèque est cédée par sa veuve à Pierre Devoluy (1862-1932). À la mort de ce dernier, sa veuve, de concert avec Madame Ilse Odier (veuve de Jules Ronjat, épouse en secondes noces de Charles Odier psychanalyste genevois disciple de Freud), ont cédé les manuscrits de Jules Ronjat à la Bibliothèque de la Ville de Genève. Elles rendaient ainsi hommage à la fois à la ville qui avait accueilli Jules Ronjat lors de son exil et à la patrie exaltée par Devoluy, romancier des Cévennes protestantes.

Modalités d'entrée :

Fonds cédé à la Ville de Genève par Madame Ilse Odier et Madame Veuve Devoluy en 1932.

Accroissement :

fonds clos

Description du fonds

Manuscrits
Ms Suppl. 1707 : 35 cahiers de notes et documents sur la littérature provençale

Lettres autographes
20 lettres et cartes postales autogr.

Ms fr. 2553, f. 411-418
3 lettres au professeur Eugène Ritter Vienne en Dauphiné, 3 rue des Clercs, 9 avril – 11 mai 1901
1 lettre au même, en occitan, 5 mai 1905
Correspondance mondaine concernant l’invitation aux noces d’argent de Frédéric Mistral.
- invitation de Ritter au grand anniversaire mistralien de 1901 ;
- remerciements pour avoir répondu favorablement à l'invitation
- annonce de l'annulation de la fête, irrévocablement refusée par Mistral lui-même.

Ms fr. 5004, f. 40-59
12 cartes et lettres au professeur Charles Bally,
Vienne, 11 quai du Rhône, 11 octobre 1912 et sans date
Genève, [sans adresse], 11 novembre 1916 – 10 mai 1917
Genève, 9 Florissant, okm 1918, en occitan 
Correspondance très spécialisée sur des questions de linguistique

Ms fr. 2535, f. 146-147 (papier de deuil)
2 lettres au professeur Edouard Naville
Genève, 4 chemin Faller, 16 et 21 mars 1918
Correspondance sur un problème de phonétique romane

2 cartes de visite de 1918-1920 (dont une à Marie de Saussure) et deux billets d'octobre 1920 à Max van Berchem.

Dates extrêmes :

1911-1920

Langues représentées dans le fonds :

Occitan, français

Importance matérielle :

0,90 cm

Supports représentés :

manuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

Ms Suppl. 1707
Ms fr. 2553, f. 411-418
Ms fr. 5004, f. 40-59
Ms fr. 2535, f. 146-147

Instruments de recherche disponibles :
Bibliothèque de Genève

 Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Libre, sur demande le jour même, aux heures d'ouverture de la Bibliothèque de Genève.
Informations sur le site:
Bibliothèque de Genève

Conditions de reproduction :

Plusieurs possibilités selon l'état du document.
Informations sur le site:
Bibliothèque de Genève

 

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