Comprendre et cibler ses différents publics, optimiser ses choix de supports et réseaux de diffusion, échanger avec des professionnels sur les bonnes pratiques et initiatives innovantes... Un nouveau talhièr de la médiathèque occitane organisé avec l'agence Caravansérail à destination des associations qui programment et diffusent la création occitane actuelle.
Cette journée d'atelier est ouverte à tous les porteurs de projets culturels désireux de développer de nouvelles stratégies de communication et de développer leurs publics.
Bien anticipée et bien pensée, la communication est un atout indispensable pour assurer le succès d'un projet culturel : mobiliser un public nombreux et diversifié autour d'un événement, mais également rendre visible l'action d'une association ou d'un porteur de projet dans la durée.
Spécialisée dans la médiation et l'ingénierie culturelles, ayant placé au cœur de son projet la question de l'interculturalité, l'agence Caravansérail vous présentera les bonnes pratiques, les outils disponibles mais aussi les écueils à éviter pour mener à bien sa communication. Découvrir l'agence et ses projets : ICI.
Une attention particulière sera donnée aux besoins concrets des porteurs de projets.
Afin d’illustrer et d’approfondir la présentation proposée en matinée par l'agence Caravansérail, deux porteurs de projets nous rejoindront pour échanger sur leurs expériences passées en matière de communication culturelle et événementielle, les stratégies et solutions adoptées et leur impact auprès des publics.
Comme son nom le suggère, l'agence Caravansérail aménage des escales culturelles aux colorations résolument méditerranéennes. Création d'outils de médiation, prestations de formation, organisation d'événements littéraires, gestion de projets culturels (de l'audit à la communication)... sa directrice Delphine Soulié-Laporte, tire partie de son expérience en tant que responsable d'établissements et chef de projets culturels pour accompagner les associations comme les collectivités locales ou festivals.
Créée en 2010 à l'initiative d'acteurs bénévoles du monde de la mer et du port, Escale à Sète a dépassé en 2016 pour sa quatrième édition, le cap des 300 000 participants. Wolfgang Idiri, directeur du festival des traditions maritimes, présentera la stratégie de communication développée par une manifestation qui, née d'un groupe de musiciens des joutes languedociennes et de chansonniers du golfe du Lion, « Les Mourres de Porc » a su fédérer autour d'elle le monde maritime et bien au-delà...
En 1930, Prosper Estieu publie un de ses derniers recueils originaux, Lo fablièr occitan qui regroupe des fables du monde entier, traduites en occitan. Bien qu’il n’ait pas été élaboré comme tel, il apparaît comme une émanation originale de l’idée de « convivéncia » dans la littérature occitane du début du XXe siècle.
ESTIEU, Prosper. Lo fablièr occitan. Castèlnòudari : Societat d'Edicions Occitanas, 1930, 168 p.
Lo fablièr occitan est un recueil composé de 72 fables occitanes de 10 à 60 vers, parfois empruntées à Ésope (621-564 av. J.-C.), Phèdre (14-50 ap. J.-C.), au Coran ou au folklore occitan ancien. Il est composé de cinq Libres qui semblent classer les fables par grandes sources d’inspiration. Se côtoient ainsi pêle-mêle des morales et thématiques chrétiennes, musulmanes, païennes ou polythéistes (pour les fables inspirées par Ésope et Phèdre) sans nuire à la cohérence de l’ensemble.
On retrouve dans ces fables l’idée même de la « convivéncia » telle qu’elle est aujourd’hui définie par Alem Surre-Garcia :
« L’art de vivre ensemble dans le respect des différences en termes d’égalité »
La cohabitation d’une multiplicité de cultures n’est guère surprenant dans un tel recueil puisque le genre littéraire de la fable s’est construit sur la tradition de récupération de récits anciens, tout particulièrement avec les oeuvres d’Ésope et de Phèdre.
Au delà des importantes réinterprétations culturelles inhérentes au genre de la fable, Lo fablièr occitan se place également dans la ligne du mouvement Orientaliste alors en vogue en Europe occidentale tant dans le domaine de la littérature que de celui des arts plastiques. Prosper Estieu, sensible à ce mouvement littéraire et artistique s’est très largement inspiré de Victor Hugo, qui s’était lui aussi essayé au genre notamment dans son recueil de poèmes Les Orientales (1829).
Lo fablièr occitan n’est toutefois pas la seule œuvre de Prosper Estieu à faire écho à la notion de « convivéncia ». En effet, ce dernier se penche sur le Moyen Âge dès les premiers numéros de la revue Mont-Segur (1901-1904), - qu'il imprime depuis son propre domicile - dans lesquels il établit comme question centrale l’influence de la civilisation médiévale occitane, dont il tente de se rapprocher dans son oeuvre.
Pour en savoir plus sur Prosper Estieu et son œuvre : http://vidas.occitanica.eu/items/show/2077
"Voici des fruits, voici des fleurs...", inspirée par le poème "Green" de Paul Verlaine, la MJC de Béziers et ses partenaires vous convient à une 5e édition du festival de contes Cont'o'folies bucolique, avec comme toujours au programme spectacles et animations.
Au coeur de cette riche programmation, les conteurs occitans seront une fois de plus à l'honneur, grâce au partenariat renouvellé entre la MJC de Béziers et le CIRDOC. L'occasion de découvrir deux figures de la jeune génération, Florant Mercadier et ses Contes du placard, et Malika Verlaguet, Tifa Tifa.
Tifa-Tifa, ce sont des contes bigarrés puisés au cœur des sagesses populaires. Des his- toires venues des quatre vents, illustrées en touches colorées par la langue occitane, accompagnées par les notes chaudes de la guitare ou enchanteresses de la harpe celtique... Et qui invitent en toute simplicité à partager des émotions universelles. Un mélange qui convit au partage et à la quête d'universalité.
À la MJC de Béziers – réservation 6€ adhérents MJC / 7€ non-adhérents
Réservation auprès de la MJC de Béziers au 04 67 31 27 34
"Voici des fruits, voici des fleurs...", inspirée par le poème "Green" de Paul Verlaine, la MJC de Béziers et ses partenaires vous convient à une 5e édition du festival de contes Cont'o'folies bucolique, avec comme toujours au programme spectacles et animations.
Au coeur de cette riche programmation, les conteurs occitans seront une fois de plus à l'honneur, grâce au partenariat renouvellé entre la MJC de Béziers et le CIRDOC. L'occasion de découvrir deux figures de la jeune génération, Florant Mercadier et ses Contes du placard, et Malika Verlaguet, Tifa Tifa.
« Contes du placard » (dès 9 ans). Avec poésie et humour, il nous parle de son village qui pourrait être le nôtre, des grillons qui écoutent Bob Marley, du site internet des diablotins, de ces animaux qui luttent pour satisfaire leur faim, ou la nôtre : notre faim insatiable de rire et de rêve…
Au CIRDOC – entrée gratuite sur réservation
secretariat@cirdoc.fr / 04.67.11.85.10.
À l’occasion de la première Nuit de la lecture organisée dans toute la France en janvier prochain, le CIRDOC lance une campagne participative sur le thème des livres qui nous ont ouverts au monde. Point d’orgue de l’opération, la médiathèque interrégionale occitane organisera le 14 janvier 2017 une grande veillée intitulée « Voyage immobile », placée sous le signe du partage des langues et des littératures, et de la découverte de l’autre. Le CIRDOC se transformera pour l'occasion en grand salon de lecture babélien où chacun pourra choisir son environnement, son espace, sa position pour partir en voyage d’un continent, d’une langue, d’un texte à l’autre.
En amont de la soirée du 14 janvier, le CIRDOC vous invite à partager les récits, ceux de votre enfance, de votre adolescence ou même des lectures récentes, qui vous ont ouverts au monde. «L'île au trésor» de Stevenson, les «Quatrains» d'Omar Khayyam, «L'Òra de Partir» de Sèrgi Javaloyès... nous avons tous été emportés dans un voyage "immobile" au cours de notre vie.
Partagez avec nous ces récits (en français, en occitan et dans toute autre langue) qui, en ouvrant une fenêtre sur l'étranger, vous ont également permis de redécouvrir votre histoire et votre culture. Quelles écritures vous ont fait voyager ?
Venez proposer sur la page https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil , vos souvenirs de "voyage" : un court extrait d'un livre qui vous a marqué, et quelques lignes pour inviter d'autres lecteurs à découvrir l'ouvrage.
À l'occasion de la 1ère Nuit de la lecture, un nouveau rendez-vous culturel national lancé le 14 janvier par le Ministère de la Culture, le CIRDOC propose une grande veillée dédiée au voyage, à la rencontre et au dialogue des cultures à travers la littérature, les langues et les arts.
C'est à un véritable « Voyage immobile » que le CIRDOC et ses nombreux invités – auteurs, traducteurs, musiciens, interprètes – vous convient. Installez-vous dans le salon de lecture, digne de la Tour de Babel, créé pour l'occasion au cœur de la Mediatèca occitana et laissez-vous emporter à travers les millénaires et les continents en lectures, musique, paysages, odeurs et saveurs d'un monde s'enrichissant continuellement de leurs rencontres.
De l'Indien Bidpaï à l'Américaine Emily Dickinson en passant par Omar Khayyam, García Lorca, Max Rouquette, etc... de 18h à 22h, des artistes se succéderont pour vous faire découvrir ces auteurs intemporels (et bien d'autres proposés par les lecteurs sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil ). Une occasion de découvrir les grands textes de l'humanité dans leur langue originale, leurs versions occitane et française.
Programme détaillé
Alem Surre-Garcia, spécialiste des relations Orient-Occitanie au Moyen Âge, se fait conteur le temps d’une soirée pour un voyage d’un continent, d'un millénaire, d’une civilisation à l’autre. Empruntez avec lui le chemin menant de l’Inde où le légendaire Bidpaï fit pour la première fois parler les animaux jusqu'à l’Occitanie des Nòvas del Papagaï (les Nouvelles du perroquet) du troubadour Arnaut de Carcassès en passant par Kalîla wa Dimna, monument de la littérature arabe ou encore le Livre des Bêtes du catalan Ramon Llull.
En résidence au CIRDOC, la Compagnie Calame Alen dévoile des extraits de Rubaïyales, création spectaculaire inspirée de l’œuvre de l’écrivain perse Omar Khayyam en dialogue avec la tradition orale et chantée d'Occitanie et d'ailleurs.
Avec : Manijeh Nouri, traductrice de langue perse, Roland Pécout, écrivain, les compagnies Calamen Alen, Pife Canto, le Ministère des Rapports humains, etc.
Des Cévennes au Japon à travers l'œuvre de l’italien Alessandro Baricco (Soie, 1996), de l’Afrique du Sud d’André Brink (A Chain of Voices, 1982) en passant par l’Espagne de Federico García Lorca... le voyage se poursuit à travers le choix des lecteurs invités depuis décembre à faire découvrir le texte et l'auteur qui les a ouvert à l'Autre et à raconter comment un livre a changé leur regard sur le monde. Les textes seront lus à trois voix, dans la langue originale de leur auteur, leur traduction occitane et leur traduction française au cours d'une cérémonie du thé interculturelle, du Japon au Maghreb en passant par les veillées occitanes.
En 1912, à l'occasion d'élections législatives extraordinaires dans la circonscription de Limoux, l'aviateur Jules Védrines inspire une chanson en occitan aujourd'hui encore connue et chantée.
Lors d’élections extraordinaires au poste de député de la circonscription de Limoux, suite à l’élection d’Étienne Dujardin-Beaumetz comme sénateur de l’Aude, l’aviateur Jules Védrines a été au coeur d’un scandale politique dont on parle encore aujourd’hui.
En effet, Charles Toussaint Védrines dit Jules Védrines, né le 29 décembre 1881 à Saint-Denis dans le département de la Seine, arrive le 10 mars 1912 à Quillan à l’occasion d’une fête de l’aviation donnée dans cette ville sur invitation du maire Paulin Nicoleau.
À cette occasion, et après avoir rencontré Ernest Ferroul dans son bureau narbonnais, il décide de se présenter aux élections législatives qui doivent avoir lieu le 17 mars 1912 dans la circonscription de Limoux (en atteste sa lettre de dépôt de candidature validée, datée du 11 mars de la même année). C’est alors que commence dans la Haute Vallée de l’Aude une course électorale en avion.
Jules Védrines se présente face à Jean Bonnail, déjà élu depuis de nombreuses années à différents postes (maire et conseiller général). Quatre autres candidats se sont aussi déclarés mais n’ont obtenu que très peu de voix au final (Jean Vidal, Antoine Garrouste, Jacques Faure et Didier Cousturier). En une semaine Védrines parcourt donc toute la circonscription à l’aide de son avion, distribuant même sa profession de foi en la jetant par dessus bord depuis les airs. Dans chaque ville ou village où il atterrit sont organisées des réunions où un public nombreux l’attend pour écouter ses discours, l’atterrissage de son avion étant en soi un événement. Cette semaine de campagne électorale est donc enflammée : les articles de presse, nombreux et très divisés (en fonction du journal dans lequel ils paraissent), les affiches, les chants et les documents préfectoraux témoignent de la vivacité des échanges et de la ferveur que réussit à soulever Jules Védrines alors que Jean Bonnail était largement pressenti pour être élu. La bataille s’annonce donc serrée. Mais au soir du 17 mars 1912, c’est bien Jean Bonnail, candidat du parti radical socialiste et poulain d'Étienne Dujardin-Beaumetz qui est élu par 7691 voix contre 7002 pour Védrines. Le nombre de voix obtenu par chaque candidat est encore aujourd’hui sujet à caution puisque des chiffres différents apparaissent sur les documents officiels consultables.
Suite à l’annonce des résultats une partie de la population se soulève et s'ensuivent des nuits de débordements et d’agitations.
Ces résultats sont confirmés quelques mois après par la Chambre des députés.
Plusieurs sources attestent de l’écriture des paroles de cette chanson au moment des faits en mars 1912. En effet, un article du Télégramme daté du 21 mars 1912 ainsi qu’un article de L’Éclair du 22 mars 1912 donnent les deux premiers couplets et les deux premiers refrains de la chanson.
Si la chanson dite “Chanson de Védrines” sur l’air de la Valse Brune est la plus connue, il en existe d’autres sur le même thème et écrites à la même époque. Dans les articles de presse de l’époque, il en est une, publiée dans le Télégramme du 17 mars 1912, qui n’apparaît pas dans le chansonnier prêté par M. Vives et qui avait été composée sur l’air du Se canta.
Le chansonnier prêté par M. Vives contient trente-et-une chansons dont cinq sont en occitan (y compris celle dont le texte est donné ci-dessous). Le chansonnier que nous avons pu récupérer et numériser chez M. Vives, héritier d’un cafetier limouxin, n’est quant à lui pas daté mais il n’est composé que de chansons en l’honneur de Jules Védrines. La version donnée dans celui-ci comprend un troisième couplet et un troisième refrain.
En voici sa transcription et sa traduction :
Occitan : graphie de l'auteur | Occitan : graphie classique | Français | |
Titre | Bédrino (aire de la Balso bruno) | Védrines (aire de la Valse Brune) | Védrines (air de la Valse Brune) |
Couplet 1 | Et qu’es aco que s’entends dins las brumos Qu’es aquel bruch ?... Es un aousel sans plumo Qué fa teuf-teuf… Qué rounflo… Qué fumo Mounto descend et biro coumo bol. Le cap lebat, nostré poplé frissouno Serco d’aysels qué pot estre a quel fat Mé coumo ben de debets Carcassouno Cant à plein gargalhol |
E qu’es aquò que s’entend dins las brumas Qu’es aquel bruch?... Es un aucèl sens pluma Que fa tuf-tuf... Que ronfla... Que fuma Monta descend e vira coma vòl. Le cap levat, nòstre pòble frissona Cèrca dels uèlhs que pòt èsser aquel fat Mas coma ven de devers Carcassona Canta a plen gargalhòl |
Qu’est ce qu’on entend dans les brumes Quel est ce bruit ? C’est un oiseau sans plume Qui fait tuf-tuf… Qui ronfle… Qui fume Monte, descend et tourne comme il veut. La tête levée notre peuple frissonne Cherche des yeux qui peut être ce fou Mais comme il vient de vers Carcassonne Il chante à pleins poumons |
Refrain 1 | Ah ?... ço qué brounzino Y lé courachous Bedrino Qu’arribo sur sa machino Coumou passérat, Pareil à l’esclaïré Aqui es a soun affaïre ! Quilhat amoun naut din l’aïré Filo coumou rat. |
Ah?... çò (Aquò) que bronzina Es le coratjós Védrines Qu'arriba sus sa maquina Coma un passerat, Parièr a l'esclaire Aquí es a son afaire ! Quilhat amont naut dins l'aire Fila coma un rat |
Ce qui bourdonne C’est le courageux Védrines Qui arrive sur sa machine Comme un moineau Pareil à l’éclair Là il est à son affaire Perché là-haut dans les airs Il file comme un rat. |
Couplet 2 | Dins le cel bleu et lis coumouo glaco Aïtats amis aquel punt dins l’espaco Que paüc à paüc groussis et se desplaço Qu’aïgidomen escalado tant naut Es un utis faït de boues et de télos Per le mena cal pas estre nigaut Cresé qu’un joun crebara las estelos Nostre soulel tant naut ! |
Dins le cèl blau e lis coma una glaça Gaitats amics aquel punt dins l'espaci Que pauc a pauc grossís e se desplaça Qu'aisidament escalada tant naut Es un utís fait de boès e de telas Per le menar cal pas èsser nigaud Cresi qu'un jorn crebarà las estèlas Nòstre solelh tant naut ! |
Dans le ciel bleu et lisse comme la glace Regardez amis ce point dans l’espace Qui peu à peu grossit et se déplace Qui habilement escalade si haut C’est un outil fait de bois et de toile Pour le conduire il ne faut pas être sot Je crois qu’un jour il crèvera les étoiles Notre soleil si haut ! |
Refrain 2 | Le balent Bedrino A chabal sur sa machino Dins l’ether pur qué brounzino Filo coumou rat. Pareil à l’esclairé Aqui est as soun affairé Es quilhat se ten en l’airé Coumou passerat |
Le valent Védrines A caval sus sa maquina Dins l'etèr pur que bronzina Fila coma un rat Parièr a l'esclaire Aquí es a son afaire Es quilhat se ten en l'aire Coma un passerat |
Le vaillant Védrines A cheval sur sa machine Dans l’éther pur qui bourdonne File comme un rat. Pareil à l’éclair Là il est à son affaire Il est perché, il se tient en l’air Comme un moineau. |
Couplet 3 | Si les anciens que soun morts à la guerro Ou dins le leit se lebaboun de terro Elis can pas jamai saput ço quéro Que de boula sariou al desespouer. Lai mas sul cap d’aban pareil miraclé Estabousit un frissoun dins lé quer Samagaîrou en criden y lé diablé Que descend dé l’infer. |
Si les ancians que son mòrts a la guèrra O dins lor lèit se levavan de tèrra Eles qu'an pas jamai sauput çò qu'èra Que de volar serián al desesper Las mans sul cap davant parièr miracle Estabosits un frisson dins le cuèr S'amagarián en cridant es le diable Que descend de l'infèrn. |
Si les anciens qui sont morts à la guerre Ou dans leurs lits se levaient de terre Eux qui n’ont jamais su ce que c’était De voler seraient au désespoir. Les mains sur la tête devant pareil miracle Stupéfaits, un frisson sur la peau Se cacheraient en criant c’est le diable Qui descend de l’enfer. |
Refrain 3 | Ah ?... ço que brounzino Y le moutur de Bédrino Qu’a chabal sur sa machino Filo coumou rat Pareil à l’esclaire Aqui es a soun affaïré Semblo que nado dins l’aïré Coumou passerat. |
Ah?... çò (Aquò) que bronzina Es le motor de Védrines Qu'a caval sus sa maquina Fila coma un rat Parièr a l'esclaire Aquí es a son afaire Sembla que nada dins l'aire Coma un passerat. |
Ce qui bourdonne C’est le moteur de Védrines Qui à cheval sur sa machine File comme un rat. Pareil à l’éclair Là il est à son affaire On dirait qu’il nage dans les airs Comme un moineau. |
Colloque
Jules Ronjat (1864-1925) un linguiste européen précurseur
Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers / Félibrige / CIRDOC
Béziers samedi 28 janvier 2017
Ce colloque se tient à Béziers afin de souligner le rôle de la Société Archéologique, scientifique et littéraire dans l’éclosion de la philologie romane au XIXème siècle et en raison de la présence à Béziers du CIRDOC, Pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour « la langue et la culture occitanes ».
Les séances sont ouvertes au public. Elles auront lieu au siège de la Société Archéologique le matin et l’après-midi au CIRDOC où seront présentés les travaux et manuscrits de Jules Ronjat. Les communications se feront dans les deux langues, français et occitan.9h30 - 10h00 - accueil des participants
par Henri Barthes, Majoral, président de la Société archéologique de Béziers et Jacques Mouttet, Capoulié du Félibrige
10h00 - 10h30 - Pierre Fabre - Le duo Pierre Devoluy - Jules Ronjat, à la tête du Félibrige
10h30 - 11h00 - Valéry Bigault - Ronjat et le Bournat du Périgord
11h00 - 11h30 - Patrick Sauzet - La lenga per la lenga : Juli Ronjat felibre e lingüista
12h30 - 14h00 Pause déjeuner
14h00 - 14h30 - Aurélien Bertrand - Les archives Ronjat au CIRDOC
14h30 - 15h00 - Jean Thomas - Jules Ronjat, un romaniste genevois
15h00 - 15h30 - Jean-Claude Bouvier - Jules Ronjat et la dialectologie occitane
15h30 - 16h00 - Pierre Escudé - Contact de las lengas, bilingüisme e intercompreneson : contèxte de la pensada de Juli Ronjat e son actualitat
16h00 - 16h15 Pause
16h15 - 17h00 - Visite de l’exposition Jules Ronjat
Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
Hôtel Bergé - 14 rue des Docteurs Bourguet
34545 BEZIERS
CIRDÒC - Mediatèca Occitana
Place du 14-Juillet - 34500 BEZIERS
Contact / Info / Inscriptions
mel. secretariat@cirdoc.fr
tel. 04 67 11 85 10
Roger Dufroid (1928-) a fait don en 1998 d'un très important ensemble de fiches manuscrites sur l'histoire de Vienne, fruit de nombreuses années de recherches.
Depuis, ce fonds particulier est une entité essentielle dans le fonds local de la médiathèque : le travail de Roger Dufroid contribue de façon indispensable à la connaissance de l'histoire de Vienne. Le nombre de sujets abordés est digne d'une encyclopédie : rues, généalogies, industries, commerces, associations, monuments, faits divers, arts...etc. Jules Ronjat né à Vienne en 1825 et personnalité viennoise y figure.
Jules Ronjat (1864-1925) avocat à la cour d’appel de Paris, puis au barreau de Vienne majoral du félibrige en 1904, docteur ès-lettres en 1913, est aussi auteur de nombreux articles d’histoire locale avant de devenir un linguiste distingué. Il meurt à Lyon le 16 janvier 1925 et est enterré dans le caveau familial du cimetière de Vienne.
imprimés :
ouvrages de Jules Ronjat et recueil d’articles de Jules Ronjat
61 fiches manuscrites sont consacrées à la bio-bibliographie de Jules Ronjat, relevant en particulier ses publications dans la presse locale.
Occitan, français
- Supports représentés
- Modalités d’entrée
Pour le consulter
- Identifiant du fonds (cotes extrêmes)
fonds Roger Dufroid
inventaire imprimé
Ressources en ligne
Conditions d’utilisation
- Conditions de consultation
Jules Ronjat avocat à la cour d’appel de Paris, puis au barreau de Vienne est l’un des fondateurs de l’Escolo parisenco dóu Felibrige (1894) et de la Ligue de décentralisation (1895) avant de devenir majoral du félibrige en 1904 (Cigalo de Zani). Sous le capouliérat de Pierre Devoluy, il exercera les fonctions de secrétaire général du félibrige de 1902 à 1909. Docteur ès-lettres en 1913, il est obligé de quitter la France en raison de l’origine allemande de sa femme. Il se réfugie alors à Genève où il enseigne de 1915 à 1925 comme privat-docent. Il meurt à Lyon le 16 janvier 1925 et est enterré dans le caveau familial du cimetière de Vienne.
À la mort de Jules Ronjat, sa bibliothèque est cédée par sa veuve à Pierre Devoluy (1862-1932). À la mort de ce dernier, sa veuve, de concert avec Madame Ilse Odier (veuve de Jules Ronjat, épouse en secondes noces de Charles Odier psychanalyste genevois disciple de Freud), ont cédé les manuscrits de Jules Ronjat à la Bibliothèque de la Ville de Genève. Elles rendaient ainsi hommage à la fois à la ville qui avait accueilli Jules Ronjat lors de son exil et à la patrie exaltée par Devoluy, romancier des Cévennes protestantes.
Fonds cédé à la Ville de Genève par Madame Ilse Odier et Madame Veuve Devoluy en 1932.
fonds clos
Manuscrits
Ms Suppl. 1707 : 35 cahiers de notes et documents sur la littérature provençale
Lettres autographes
20 lettres et cartes postales autogr.
Ms fr. 2553, f. 411-418
3 lettres au professeur Eugène Ritter Vienne en Dauphiné, 3 rue des Clercs, 9 avril – 11 mai 1901
1 lettre au même, en occitan, 5 mai 1905
Correspondance mondaine concernant l’invitation aux noces d’argent de Frédéric Mistral.
- invitation de Ritter au grand anniversaire mistralien de 1901 ;
- remerciements pour avoir répondu favorablement à l'invitation
- annonce de l'annulation de la fête, irrévocablement refusée par Mistral lui-même.
Ms fr. 5004, f. 40-59
12 cartes et lettres au professeur Charles Bally,
Vienne, 11 quai du Rhône, 11 octobre 1912 et sans date
Genève, [sans adresse], 11 novembre 1916 – 10 mai 1917
Genève, 9 Florissant, okm 1918, en occitan
Correspondance très spécialisée sur des questions de linguistique
Ms fr. 2535, f. 146-147 (papier de deuil)
2 lettres au professeur Edouard Naville
Genève, 4 chemin Faller, 16 et 21 mars 1918
Correspondance sur un problème de phonétique romane
2 cartes de visite de 1918-1920 (dont une à Marie de Saussure) et deux billets d'octobre 1920 à Max van Berchem.
1911-1920
Occitan, français
0,90 cm
manuscrits
Ms Suppl. 1707
Ms fr. 2553, f. 411-418
Ms fr. 5004, f. 40-59
Ms fr. 2535, f. 146-147
Libre, sur demande le jour même, aux heures d'ouverture de la Bibliothèque de Genève.
Informations sur le site:
Bibliothèque de Genève
Plusieurs possibilités selon l'état du document.
Informations sur le site:
Bibliothèque de Genève