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Bancarel, Gilles (CIRDÒC)
Lespoux, Yan
Martel, Philippe
Verny, Marie-Jeanne

Albert Boudon-Lashermes, né et mort au Puy en Velay, docteur en droit, érudit local, journaliste, félibre (mestre en gai-sabé, vice syndic de la maintenance de Velay dans les années 30).

Éléments biographiques

Albert Boudon-Lashermes naît le 28 février 1882 au Puy, fils de Georges Boudon et Louise Lashermes. Il tenait de son père et surtout de son oncle, Albert Boudon, passionné d’histoire locale et auteur d’importants travaux généalogiques, un goût prononcé pour l’histoire régionale. Dès l'âge de 17 ans, il écrit des pièces de théâtre dont la première est imprimée en 1899. Après des études de droit et une thèse de doctorat sur la sénéchaussée présidiale du Puy (1908), il s'intéresse à l’histoire, à la généalogie et au folklore du Puy et de la région du Velay, sur lesquels il publie de nombreux ouvrages. Albert Boudon-Lashermes meurt au Puy – où il est enterré – le 11 juillet 1967. Il laisse une œuvre considérable de poète, auteur de pièces de théâtre, historien et folkloriste. Une partie de ses collections se trouve aux Archives départementales de la Haute-Loire et la partie occitane au CIRDOC.


Engagement dans la renaissance d’oc

Journaliste au front

Occitanophone et engagé dans le grand mouvement de renaissance régionaliste du début du XXe siècle, il prend la tête de l’école félibréenne du Puy qui reçoit en 1913 le nom d’Escolo Peire Cardenal. Il rencontre Frédéric Mistral qui lui préface son ouvrage Glòri óublidado : pouèmo provençau. Mobilisé en 1914, il devient sergent-major au 286e régiment d’infanterie et fonde, le 28 janvier 1915, l'école félibréenne l’Escolo dóu Boumbardamen dans une tranchée de Lorraine, à Remières, regroupant en grande majorité des félibres issus du Velay. L’Escolo dòu boumbardamen publie l’Écho du Boqueteau, journal artisanal polycopié à l‘alcool, conçu et rédigé sur le front, qui propose des textes en français et en occitan jusqu’en 1916, date à laquelle est créée une édition entièrement en occitan (provençal) ; Boudon-Lashermes en est le rédacteur en chef de 1915 à 1919. C’est autour de Boudon que se retrouvent la plupart des écrivains félibres du front pour participer à cette aventure éditoriale qui réunit notamment Marius Jouveau, Louis Abric, Pierre Causse ou encore Francis Pouzol.

Rédacteur en chef actif

Le journal La Crounico de Sant Maiòu dont il est rédacteur en chef de 1913-1925, paraît tout au long de la guerre avant d’être domicilié « en sa vigno de Chaussoun pròchi lou Puei-Santo-Mario (Auto-Lèiro) » jusqu’en 1925. Il a aussi été le rédacteur en chef de plusieurs autres publications régionalistes Le Petit Vignard (1897-1911), Terre Vellave (1924-1935), Terroirs (1936-1955) et président de l’Académie de Velay jusqu’en 1956.

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Martel, Philippe
Les Occitans ont-ils une histoire ? Entendons, une histoire qui leur soit propre et qui, tout en les associant la plupart du temps (pour le meilleur ou pour le pire…) aux autres Français, révèle cependant des spécificités qui les en distinguent ? Il a semblé à Philippe Martel que c’était une question suffisamment importante pour qu’il lui consacre un certain nombre de publications depuis une quarantaine d’années. On en trouvera ici un choix représentatif de certains aspects de son cheminement scientifique. Outre une réflexion liminaire, d’ordre historiographique, sur l’héritage des historiens du « Midi », professionnels ou non, depuis le xixe siècle, sont repris ici des articles traitant d’histoire médiévale – le premier terrain sur lequel s’est engagé l’auteur. Viennent ensuite des études d’histoire contemporaine sur l’écho que les événements politiques qui ont marqué la France depuis la Révolution ont trouvé dans l’écrit d’oc et sur l’histoire de la renaissance occitane depuis Frédéric Mistral. Les derniers textes reflètent ce qu’ont été, à tel ou tel moment, les préoccupations de l’auteur sur divers sujets.
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Du parler local à la langue : le Docteur Honnorat à la découverte de l’unité de la langue d’oc / Philippe Martel
Martel, Philippe
Dans cet article initialement paru dans la revue Chroniques de Haute-Provence (Société Scientifique et Littéraire des Alpes de Haute-Provence, 365, 2010, p. 34-66), Philippe Martel retrace en détail le parcours de Simon-Jude Honnorat, médecin de Digne, auteur du premier grand dictionnaire de « la langue d'oc ».
La seconde partie de l'article s'intéresse à la postérité de l'œuvre et des conceptions linguistiques initiées par Honnorat dans le contexte général de la renaissance félibréenne puis de l'occitanisme linguistique du XXe siècle.

Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur et de la Société Scientifique et Littéraire des Alpes de Haute-Provence.

En savoir + sur le Dictionnaire provençal-français ou dictionnaire de la langue d'oc ancienne et moderne de S.-J. Honnorat :

Consulter la fiche « Òbra » du Répertoire du patrimoine culturel occitan. 
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Le Félibrige : un incertain nationalisme linguistique / Philippe Martel
Martel, Philippe

Introduction de Philippe Martel

"La langue d’oc pour étendard : ce titre de la synthèse la plus récente sur l’histoire du Félibrige dit assez le rôle central tenu par la langue dans le discours de la « renaissance » d’oc au 19e siècle. Et de fait, le Félibrige des origines, en 1854, c’est d’abord un petit groupe de poètes de la région d’Avignon, unis par leur désir d’écrire en « provençal ». Et ce n’est qu’assez progressivement que ce petit groupe s’élargira au point d’essaimer dans la trentaine de départements de l’aire historique de la langue d’oc, tout en développant un discours revendicatif.

Mais que revendique-t-on ? Les félibres se donnent-ils pour seule tâche la défense de leur langue ? Ou bien passent-ils de la défense de la langue à celle du pays où elle se parle, et dès lors, cette démarche les amène-t-elle à remettre en cause l’appartenance de ce pays à l’État français ? Bref, passe-t-on, selon un schéma observable ailleurs, d’un mouvement purement culturel à un mouvement de plus en plus radical aboutissant à la naissance d’un authentique nationalisme ?"


Consulter l'édition électronique de l'article (sur le site Revues.org) : http://mots.revues.org/4273
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