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Cronica Istorica - Lo Chaple de Besièrs
Martel, Philippe (1951-....)
Chronique radiophonique avec Philippe Martel qui nous conte l'histoire d'Occitanie.
Episode sur le siège de Béziers durant la Croisade contre les Albigeois.
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Montségur 2023 - Tè Vé Òc
Gros, Lise. Metteur en scène ou réalisateur

Émission du 25 mars 2023

Tous les ans, le 16 mars et le dimanche qui suit, une commémoration à la mémoire des martyrs cathares se déroule au « Camp dels Cremats » (le champ des brûlés), à Montségur, dans l'Ariège.
Reportage sous une matinée pluvieuse


Un reportage de Lise Gros.

[résumé : Tè Vé Òc]

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Vidéoguide : Quéribus (langue et sous-titres en occitan)

Nid d'aigle surmontant la plaine du Roussillon, le site de Quéribus va focaliser sur lui les derniers feux de la Croisade contre les Albigeois. 

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Vidéoguide : Quéribus (en langue occitane sous-titrée français)

Nid d'aigle surmontant la plaine du Roussillon, le site de Quéribus va focaliser sur lui les derniers feux de la Croisade contre les Albigeois. 

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français

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Queribus : frontiers and bounderies
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
"Une grande chaîne de rochers qui commençant à sortir des bords de l'estang de Leucate s'élèvent et continuent jusqu'au pays de Sault duquel continuent vers le Midy jusques dans les Pirénnées". Ainsi était désignée la frontière constituée par les Corbières entre France et Espagne dans un manuscrit du XVIIe siècle, avant que l'actuel Roussillon ne vienne compléter l'hexagone.

 

I/ Naissance d'une frontière

Le massif des Corbières et les plaines environnantes, constituent depuis des siècles une zone de conflit lorsqu'en 1258, le Traité de Corbeil est signé par les rois de France et d'Aragon. Il entérine et stabilise pour un temps, les rapports de forces d'une zone longtemps disputée par les souverains et leurs vassaux, éternelle zone de passages, d'échanges mais également zone de marche.

La ligne de crête des Corbières, massif ancien parfois perçu comme un prolongement des Pyrénées, s'apparente alors à une frontière naturelle entre les deux royaumes, que le temps et les monuments militaires, contribueront à matérialiser sur le terrain.

Barrière naturelle dont le franchissement demeure aujourd'hui encore complexe, notamment dans son axe nord-sud, le massif des Corbières est par ailleurs progressivement doté au XIIIe siècle, d'un important système défensif constitué de châteaux et autres forteresses bénéficiant d'une situation idéale, comme autant de nids d'aigles défendant d'étroites gorges.

 

II/ Matérialisation de la frontière dans l'espace

Outre les textes et manuscrits évoquant le tracé de cette frontière, de nombreuses traces demeurent au cœur même des Corbières. Elles sont autant de matérialisations d'une ligne de démarcation dont l'existence aura duré près de quatre cents ans entre les deux pays, du Traité de Corbeil en 1258 à celui des Pyrénées en 1659, qui repousse la frontière entre France et Espagne au massif des Pyrénées. Bornes et toponymes perpétuent aujourd'hui encore le souvenir de cette époque durant laquelle le Roussillon n'était pas français, telle la borne de Bélesta ou des toponymes évocateurs tel Latour de France, village à l'origine dénommé Triniac.

Entre Bélesta, village occitan, et les contrées catalanes de l'Ille-sur-Têt ou de Montalba-le-Château dans le secteur de Pilou d'en Gil, demeurent différentes quilhas maçonnées (bornes), datant de l'époque moderne. Face à ces bornes marquées du blason de France, fait face une croix pattée du "royaume d'Aragon". Un mégalithe se trouve également en un point-clé de cette ancienne frontière, tout comme le dolmen du podium Comitale dans le Sarrat d'Arcos (de l'occitan arca – prononcez arco désignant un coffre ou un dolmen). À ces bornes, parfois disparues dont ne demeurent que les témoignages toponymiques, les différentes lausas (bornes en occitan), vient s'ajouter un ensemble défensif conséquent de part et d'autre de la frontière nouvelle.

Aux lendemains de la signature du Traité de Corbeil en août 1258, le système défensif déjà en place dans les différentes vicomtés et comtés que compte la région, se précise et se renforce : Razès, Peyrepertuse, et bien entendu, le Fenouillèdes. Le roi de France consolide alors l'existant. Dans le Fenouillèdes, couloir d'entrée naturel du Roussillon vers le Languedoc, Caudiès est érigée en viguerie du Pays de Fenouillèdes et son château, Castel-Fizel, dont demeurent aujourd'hui encore quelques vestiges, vient asseoir le système de défense royal dans la région.

Ces différents points et châteaux assurent une triple fonction défensive consistant à protéger, observer, signaler. S'il demeure plusieurs vestiges de ces forts et bastions médiévaux et modernes, la toponymie elle-même, occitane comme catalane, demeure encore là-aussi la plus explicite dans ce domaine : espilh, mirail, gayte, bade, quardie, farahon. (le dernier catalan et non occitan). Ces différents châteaux et points fortifiés viennent compléter la défense formée par les cinq forteresses royales principales, souvent surnommées les Cinq fils de Carcassonne : Puylaurens, Peyrepertuse/ Quéribus/ Termes et Aguilar.

 

III/ Focus sur Quéribus : des cathares à la forteresse royale

Les 5 fils de Carcassonne :

Une fois l'hérésie cathare mise à bas et les domaines des souverains languedociens entrés dans l'escarcelle française, les anciens châteaux dits encore parfois "cathares" sont tout particulièrement mis à profit. La clé de voûte demeure Carcassonne, le siège de la sénéchaussée.

Quéribus figure après 1258, au rang de ces forteresses royales. Nid d'aigle placé sur un éperon rocheux dominant les plaines du Fenouillèdes et du Roussillon à l'extrémité du massif des Corbières, et défendant le passage du Grau de Maury entre Languedoc et Roussillon, l'histoire de Quéribus (Le Rocher des Buis) est étroitement liée à celle des seigneurs de Fenouillèdes dont il est au Moyen Âge, l'une des possessions. Une première mention de celui-ci est faîte dans le testament de Bernard de Tallefer, comte de Besalu, Fenouillèdes et Vallespir au début du XIe siècle.
Quéribus fut l'un des bastions-clés de cet ensemble de forteresses. Dernier avant-poste avant l'Espagne, il s'inscrit dans une plaque tournante de culture et d'échanges, une zone qui dès l'Antiquité et le Haut Moyen Âge, suscita les appétits.
La destinée du château de Quéribus suit de près celle de sa région, et sa "subordination" complexe, aux jeux vassaliques alors en cours dans la région, entre famille de Toulouse, Carcassonne, Narbonne, Barcelone... Il fut le dernier rempart des Parfaits cathares de 1240-1241 à 1256, alors que successivement, les différents châteaux tombaient aux mains des croisés. Avant 1256, la situation est d'ailleurs tendue entre la France et la vicomté de Fenouillèdes, qui menace directement celui-ci de conquête. Sur la ligne de crête des Corbières, Quéribus est le dernier château "indépendant", et focalise sur lui les derniers feux de la croisade.

Le château est alors sous la protection de Chabert de Barbeira lui-même hérétique, institué semble-t-il dans ses fonctions par Pierre de Fenouillet, seigneur légitime de ces terres. Le siège de Quéribus débute en mai 1255, mené officiellement par Pierre d'Auteil, sénéchal de Carcassonne mais dans les faits, par l'ancien seigneur faydit (occitan d'exilé, dépossédé), Olivier de Termes. La fin du siège, quelques semaines plus tard selon les calculs les plus restrictifs, en faveur des troupes croisées, et la signature du traité de Corbeil trois années plus tard, convertissent le dernier bastion cathare en une de ces forteresses royales chargée de défendre la région contre les invasions espagnoles.

La paix des Pyrénées et l'entrée du Roussillon dans le giron français, met fin au rôle militaire de la forteresse. Laissé à l'abandon à compter de cette date, le château de Quéribus a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1907. Grâce à cette reconnaissance, il bénéficie depuis 1951 d'un important programme de restauration. On peut y découvrir aujourd'hui encore des vestiges de son rôle défensif mais également de la vie quotidienne de ses habitants : citerne enduite destinée à récupérer les eaux précieuses lors d'un siège, corps de logis...



Conclusion

Depuis cette époque, la question de la construction européenne et la naissance d'eurorégions dont les contours dépassent le cadre traditionnel des nations, ouvrent la voie à de nouveaux échanges et rapprochements culturels. De fait, du temps même où les frontières marquaient effectivement et matériellement la limite des territoires et constituaient une rupture dans l'espace, les échanges n'en étaient pas moins existants. Telle est la réalité du Fenouillèdes et des Corbières, zone de marche et d'échanges plutôt que de rupture.

 

BIBLIOGRAPHIE

MARTI, Claude. Corbières au coeur, [Portet-sur-Garonne] : Loubatières, 1997 (CAC 6779).
 
PAGÈS, Marie-Jeanne. Ce pays qui fut cathare : par les Corbières et le Minervois. [S.l.] : [s.n.], 1984
 
PALA, Marc. L' ancienne frontière : entre mythe et histoire, un espace de l'entre-deux.Narbonne, Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, impr. 2008.
 
QUEHEN, René Les châteaux cathares... et les autres : les cinquante châteaux des Hautes-Corbières. Montesquieu Volvestre, R. Quéhen, DL 1983.
 
GOMEZ-GUILLOUX, Jean-Louis, Quéribus, Peyrepertuse : sentinelles occitanes. Portet-sur-Garonne, Éd. Loubatières, 1991. 
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La Bataille de Muret : guide documentaire
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Ce TÈMA(S) n°3 a été préparé par les bibliothécaires du CIRDÒC-Mediatèca occitana en septembre 2013, à l'occasion du VIIIe centenaire de la bataille de Muret.

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La Fête de l'Escolo Moundino commémore la Bataille de Muret / article tiré de la revue La Terro d'Oc de 1913
Escolo Moundino (Toulouse)

Cet Article issu du numéro de l'année 1913 de la revue La Terro d'Oc relate le déroulement de la Fête de l'Escolo Moundino qui célébrait à l'époque le 700ème anniversaire de la Bataille de Muret. 

Consultez un autre article de la même revue portant sur la Bataille de Muret.

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La bataille de Muret / R. Vigairal, article tiré de la revue La Terro d'Oc, année 1913
Vigairal, R.

Cet article de R. Vigairal sur la Bataille de Muret fait partie de la revue La Terro d'Oc, Revisto Felibrenco e Federalisto, publiée par L'Escolo Moundino, N° de 1913. 

Le numéro de l'année 1913 présente plusieurs articles traitant de la bataille de Muret dont on célébrait à l'époque le 700ème anniversaire.

Découvrez sur Occitanica un autre article de la revue sur le même sujet.

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Besièrs, passejada occitana - version originala / Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Vidéoguide de 00:05:50 retraçant le patrimoine occitan de Béziers (Hérault), produit et écrit par Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012.

Réalisation : FrenchKiss

Commentaire : Katharina Stalder

Traduction : Veronique Térol, Lucile Gauffre

Langue : occitan


 

Remerciements :

Ville de Béziers

Archidiocèse de Montpellier

Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers

Henri Barthes

Joanda 

Serge Boyer

Association Lo Camèl de fuòc

 

Crédits documentaires

- Lo Breviari d'Amor, Matfre Ermengaud - Fac-simile du Manuscrit N - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Collections permanentes - Musée du Biterrois.

- Mort de Raymond Ier Trencavel, vicomte de Béziers, Joseph-Noël Sylvestre (1847-1926) - Église de la Madeleine, Béziers.

- Fonds Beaumadier - Escolo Trencavel, Musée du Biterrois.

- 1907, collection de cartes postales anciennes - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Extrait de Gloire au 17ème,  Gaston Montéhus, Raoul Chantegrelet, interprété par Marc Ogeret issu de Chansons contre, Vogue éd.

- Village occitan de la Féria, photographies - Lo Camèl de fuòc.

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Besièrs, passejada occitana - sous-titres FR / Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Vidéoguide de 00:05:50 retraçant le patrimoine occitan de Béziers (Hérault), produit et écrit par Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012.

Réalisation : FrenchKiss

Commentaire : Katharina Stalder

Traduction : Veronique Térol, Lucile Gauffre

Langue : occitan, sous-titré en français

Remerciements :

Ville de Béziers

Archidiocèse de Montpellier

Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers

Henri Barthes

Joanda 

Serge Boyer

Association Lo Camèl de fuòc

 

Crédits documentaires

- Lo Breviari d'Amor, Matfre Ermengaud - Fac-simile du Manuscrit N - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Collections permanentes - Musée du Biterrois.

- Mort de Raymond Ier Trencavel, vicomte de Béziers, Joseph-Noël Sylvestre (1847-1926) - Église de la Madeleine, Béziers.

- Fonds Beaumadier - Escolo Trencavel, Musée du Biterrois.

- 1907, collection de cartes postales anciennes - CIRDÒC-Mediatèca occitana

- Extrait de Gloire au 17ème,  Gaston Montéhus, Raoul Chantegrelet, interprété par Marc Ogeret issu de Chansons contre, Vogue éd.

- Village occitan de la Féria, photographies - Lo Camèl de fuòc.

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