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Fiche d'inventaire de l'Âne de Gignac
Vaillant, Anaïs
Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour du Senibelet et de l'animal totémique : l'Âne de Gignac.
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Fiche d'inventaire du Boeuf de Mèze
Alranq, Perrine
Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour de la mise à mort de l'animal totémique : le Boeuf de Mèze.
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Fiche d'inventaire du Poulain de Montblanc
Gaspa, Marie
Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour du carnaval de Montblanc et son animal totémique : le Poulain.
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Fiche d'inventaire du Tribus Lupis de Cournonterral
Wasniowska, Anna
Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour de la fête de la Saint Jean d'été et son animal totémique le Tribus Lupis de Cournonterral.
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Fiche d'inventaire du Poulain de Pézenas
Alranq, Perrine
Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour du Carnaval de Pézenas se déroulant tous les ans au mois de février et de la sortie de son animal totémique, le Poulain de Pézenas, le jour de Mardi gras.
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Fiche d'inventaire de la Tarasque de Tarascon
Gaspa, Marie

Fiche d'inventaire réalisée dans le cadre de l'inventaire des géants, animaux fantastiques et dragons processionnels de France, coordonné par le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde autour des fêtes de la Tarasque et de son animal totémique : La Tarasque de Tarascon.

Le dernier week-end de juin à Tarascon se déroulent les fêtes de la Tarasque.
Le public venu de Tarascon et des villages environnants est nombreux à l'occasion de ces quatre journées de fêtes. Tous sont venus assister à une série de défilés où de nombreux groupes de Tarascon ou d’ailleurs sont conviés.
Au milieu de la fête trône la Tarasque. Elle court, chahute et bouscule les passants. La Course de la Tarasque, animal totémique de Tarascon,  fait trembler de peur petits et grands.

Les fêtes de la Tarasque célèbrent à la fois Ste Marthe et la Tarasque qu’elle terrassa, mais aussi, plus récemment, Alphonse Daudet et son héros Tartarin de Tarascon. Ce sont aussi l’occasion pour les traditions de la culture camarguaise de s’exprimer.
En effet les manades de Tarascon et des alentours y donnent à voir courses camarguaises dans les Arènes de la ville, abrivados et encierros aux pieds du château de Tarascon, sur les berges du Rhône.

Enfin, chaque année depuis les années 2000, lors des fêtes de la Tarasque, une thématique est donnée, à laquelle s'intègre l'animal et ses chevaliers. Ainsi, en 2014, les fêtes de la Tarasque célébrèrent la Libération de 1944.

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Le Poulain de Montblanc
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Le Carnaval de Montblanc et son animal-totem « Le Poulain » nommé parfois et depuis peu de temps « Lo Testut » (prononcé Lou Tèstut).
Le Carnaval de Montblanc est un rendez-vous que les Montblanais ne veulent pas rater. Leur Poulain y amène sa folie au milieu des « enfarinades » et des chants.

Le Carnaval de Montblanc, se déroule sur deux jours entre la fin du mois de Mars et le début du mois d’avril.
Le Poulain danse au Carnaval en fonction des générations qui le font vivre, des périodes de l'histoire. Il est amené à vivre et disparaître régulièrement : des années où le Carnaval se déroulait sans lui et des années sans Carnaval non plus. Mais le Carnaval ressurgit toujours et viens chasser l’hiver des Montblanais avec en tête des « carnavaliers » : le Poulain. Bête sauvage à dompter, qui n’en fait qu’à se tête ce qui lui a donné le sobriquet de « Testut ». Il est parfois accompagné d'une réplique miniature : Le poulain des enfants.
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L'Âne de Bessan
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Dans le village de Bessan se déroule, depuis fort longtemps, un rituel curieux autour de l’Âne.
A l’approche de la Saint Laurent (10 août), la population, venue nombreuse, est au rendez-vous pour quelques jours de fête. L’Ase, l’animal emblématique de la ville, dansera de longues heures. De l’église à la rue, de placettes en maison de retraite, des élus de la ville à la communauté, l’âne parade en faisant raisonner les cœurs de ceux qui le font vivre.

La fête de la Saint Laurent est la fête locale de Bessan. Chaque année, elle se déroule sur cinq jours, week-end inclus. Les sorties de l’Âne constituent les moments forts, d’où le deuxième nom donné à la fête: « La fête de l’âne ». L’animal est au centre des festivités et ce n'est d’ailleurs qu’à l’occasion de la Saint Laurent que la population peut profiter de sa présence. Outres quelques évolutions, le public assiste a un programme qui a un cadre identique selon le jour.
Ainsi les Bessanais et les touristes voient la première danse de l’âne à 17h précise, le samedi proche du jour de la Saint Laurent. La journée de dimanche est bien remplie mais les moments phares sont ceux : de la bénédiction et de la messe en présence de l’âne et bien évidemment la remise des bouquets où la jeunesse met à l’honneur la municipalité. Le lundi et mardi, les journées un peu moins protocolaires, réuniront la population autours de l’âne à travers de différentes animations. Le dernier jour de la fête l’animal aura le droit de se reposer mais c’est alors le petit âne qui sera de la partie pour finaliser l’événement.
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Le Bœuf de Mèze
CIRDÒC-Mediatèca occitana
LO BUòU
« Moi, je suis l’un des animaux totémiques les plus impressionnants : loin du Coucaïrous débonnaire, des Poulains joueurs ou du Chameau placide, je fais presque peur avec mon énorme tête surmontée d’une immense paire de cornes, ma gueule qui s’ouvre largement, et mes puissantes mâchoires qui reprennent le rythme du tambour en claquant bruyamment : clac / clac / clac-clac-clac (1, 2, 1-2-3). Mon origine serait liée au culte de Mithra (Orient ancien), qui avait dompté et sacrifié un taureau, du sang duquel étaient nées toutes les créatures vivantes. Je symbolise donc aussi la renaissance après la mort. »
LEGENDE
En 59 de notre ère, une famille pauvre venue des environs de Béziers vint s’installer sur les bords de l’Etang de Thau. Elle se mit à défricher la plaine, à l’endroit appelé « Los Murgos », vivant là de son travail et de la pêche, très abondante à cette époque. Une solide paire de boeufs l’aidait dans sa tâche.
Grâce à un travail acharné, la famille connut bientôt l’aisance, puis la richesse... Lorsque les deux boeufs furent morts, on conserva la peau du plus beau, qui fut étalée sur un support en bois, en souvenir de cette bête courageuse. Et cette dépouille fut promenée chaque année pour les grandes occasions... Lorsque la peau primitive fut usée, on construisit un mannequin colossal, bien plus grand qu’un vrai boeuf, recouvert d’une toile brune. On lui tailla une tête de bois avec des cornes. Ce boeuf est, depuis, de toutes les fêtes et de toutes les manifestations...
Dans l’animal totem, 8 à 10 hommes peuvent se loger pour le mouvoir. L’un d’eux est chargé uniquement d’actionner la tête et les mâchoires de la bête au moyen d’une gaule.
À l’extérieur, le meneur (ou cornac), armé d’un long aiguillon, commande l’animal et décide des figures à exécuter. Le Boeuf parade uniquement dans la ville pour les deux corsos fleuris et pour la fête votive, qui a lieu le 19 août, et où il est toujours en tête du cortège. Il ouvre officiellement cette fête qui va durer trois jours, durant lesquels il anime par sa présence toutes les animations et défilés à travers la ville.
La course du Boeuf dans les rues de Mèze est imprévisible : à tout moment, il peut courir et même foncer sur ceux qui se mettent en travers de son passage ! Avec ses larges cornes, il éloigne les plus hardis qui veulent s’opposer à lui. Il est aussi capable de ruades, de trémoussements, de pas de danse, scandés par la musique qui l’accompagne...
Cet animal fort apprécié de la population rend aussi visite aux balcons des maisons, où lui sont jetées des pièces de monnaie qu’il récupère dans sa gueule ouverte...
Le dernier soir de la fête a lieu « la mort du Boeuf », qui doit mourir pour mieux renaître... Le sacrifice a lieu sur l’Esplanade. L’animal effectue d’abord sa course au milieu des badauds, monte dans le kiosque pour danser, s’amuse à faire éclater dans sa gueule des ballons gonflés...
Puis le meneur exécute quelques passes de corrida à l’aide d’une muleta fictive, et soudain, il transperce la tête du Boeuf avec une épée postiche... le Boeuf tremble, vacille, d’un côté, de l’autre... et tombe raide mort, dans une marre de sang répandu pour l’occasion, sous les « bravos » de la foule...
Avant sa mise à mort, le Boeuf initie les enfants à la « mort symbolique » : il les avale par sa gueule béante, et les fait passer dans son ventre... d’où ils ressortiront quelques instants plus tard, pour renaître plus forts et plus sains...
Cet héritage de l’initiation au culte de Mithra (où le sang du boeuf répandu sur l’initié le faisait naître une seconde fois) n’est plus qu’un jeu : il faut voir les enfants se bousculer pour être les premiers avalés ! Ils plongent tête la première dans la gueule du Boeuf et sont récupérés à l’intérieur de la structure par les porteurs...
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L'âne de Gignac
CIRDÒC-Mediatèca occitana
L’ASE MARTIN
« Sur la fontaine de Gignac, Molière a (parait-il !) écrit : « Avide observateur, qui voulez tout savoir, Des ânes de Gignac, c’est ici l’abreuvoir ». L’homme de théâtre me ramène ici à ma simple situation d’animal... alors qu’à Gignac, l’Âne, je suis tout un symbole, comme le prouve la « Fête de l’Âne », établie le jour de l’ascension, pour me payer une dette de reconnaissance qui m’est bien due, en raison du service que j’ai rendu à la population du village... En fait, moi, l’Âne de Gignac, je suis un peu l’Oie du Capitole... »

LEGENDE
Vers le milieu du VIII ème siècle, à l’époque des invasions sarrasines, la ville de Gignac faillit être envahie par les guerriers maures. La nuit de l’Ascension de l’an 719, alors que ceux-ci s’apprêtaient à donner l’assaut, les habitants furent tirés de leur sommeil par les cris discordants d’un âne qui se mit à braire avec une puissance dont on ne l’aurait pas cru capable. La résistance fut aussitôt organisée du haut des remparts et la ville fut sauvée... Dès lors, l’âne devint l’animal totémique de Gignac. Et chaque année, cet événement est célébré le jour de l’Ascension, autour de l’Âne Martin...

Quand l’âne sort il est entouré de nombreux « mignons ». L’un d’eux tient d’une main la queue de l’âne, qui est en fait un pan de la robe, et décrit de l’autre main une foule de mouvements, en cadence avec la musique. Un autre mignon fait avancer l’âne en lui présentant un tambourin rempli d’avoine, et orné de rubans et de fleurs, tout ceci en exécutant des pas de danse en marche arrière... pendant que l’Âne essaie de lui attraper le tambourin en tendant la tête et en faisant claquer ses mâchoires !

En même temps que la fête de l’Âne a lieu, à Gignac, un spectacle de combat appelé « Sénibelet ». Ce spectacle, dont l’origine du nom est incertaine, commémore la résistance héroïque des habitants de Gignac face aux envahisseurs sarrasins : un homme représentant un sarrasin, porte un lourd casque de métal sur sa tête, elle même protégée sous le casque par plusieurs bonnets de coton. Il a pour arme un long bâton de bois d’alisier, représentant une épée, dont il se sert pour attaquer ses adversaires. Ceuxci, représentant les Gignacois, ont pour armes des racines de trentanel, arbuste provenant des garrigues environnantes, avec lesquelles ils frappent le sarrasin, cherchant à le renverser par la tête. Ils portent sur leur dos un coussin en paille pour se protéger des coups violents donnés par le sarrasin.
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