Explorer les documents (18 total)

vignette_ISTO.jpg
Cronica Istorica - L'afaire del 15en Còrs
Martel, Philippe (1951-....)
Chronique radiophonique avec Philippe Martel qui nous conte l'histoire d'Occitanie.
Episode sur l'affaire du 15ème Corps, au début de la première guerre mondiale.
vignette_56083.jpg
Louis Dufréchou : un prisonnier béarnais en Allemagne
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Le fonds "La voix retrouvée des Poilus"

Le fonds "La voix retrouvée des Poilus" est aujourd’hui conservé au Lautarchiv de l’Université Humboldt de Berlin et a reçu le statut de Mémoire du monde par l’Unesco.    
Ce programme d’enquêtes mené par la Königlich Preussische Phonographische Kommission (Commission phonographique royale prussienne), créé en 1915 et tenu secret durant tout le conflit, visait à l’enregistrement de la diversité linguistique et culturelle des soldats des armées alliées (250 langues et cultures).    
Parmi les 200 documents enregistrés auprès des prisonniers de l’Armée française l’on recense environ 70 occitans : auvergnats, gascons de Béarn, de Bigorre et du Médoc ; languedociens, limousins, nissarts et provençaux.

Louis-Auguste Dufréchou


Louis-Auguste Dufréchou est né le 25 novembre 1889 à Pau (64) de Jean Dufréchou, charpentier de métier, et Anne Touret, mère au foyer.

Après l’obtention de son brevet d’instruction primaire, il s'oriente vers le métier de peintre publicitaire.

Il rejoint le corps militaire à l’âge de 21 ans le 5 octobre 1910 en tant que soldat de 2ème classe et est enregistré sur la liste du canton de Pau. Le 30 septembre 1911, il est intégré au sein des soldats sapeurs, c’est à dire un régiment de militaires chargés de construire les souterrains au front, permettant de renverser les édifices ou les tranchées ennemies.

Le 2 août 1914, il répond à l’avis de mobilisation générale et le jour suivant il est confié aux armes au sein du 18ème régiment d’infanterie.

Le 21 septembre 1914, le 18ème régiment d’infanterie reçoit l’ordre de se rendre sur le Chemin des Dames au nord d’Oulches (02) pour s’opposer à l’avancée des Allemands dans cette zone du front. Après avoir repoussé avec succès cinq contre-attaques allemandes, le régiment doit battre en retraite. C’est au cours de cette manœuvre que Louis-Auguste Dufréchou disparaît et est emprisonné par les Allemands au camp de Niederzwehren dans le district de Kassel en Allemagne.
C’est durant son emprisonnement que la Commission phonographique royale prussienne enregistre son interprétation de trois chants en béarnais : Beròja flor (“Belle fleur”), Beròi chantur ("Beau Chanteur") et surtout le célèbre Bèth Cèu de Pau ("Beau Ciel de Pau").
Louis-Auguste Dufréchou, au premier rang, 2e en partant de la droite.
Ce n’est qu’au sortir de la Première Guerre mondiale, le 2 janvier 1919, qu’il est enfin rapatrié en France.

Après la guerre, il se retire à Pau et se marie avec Marie Eulalie Labartette le 19 novembre 1920. Il est administrativement dispensé de toutes obligations militaires le 15 octobre 1938.

Louis-Auguste Dufréchou décède au domicile familial à Pau, en 1940, à l’âge de 51 ans.
occitanica_lengas-de-guerra_vignette.jpg
Lenga(s) de guèrra : l'occitan et les langues de France dans la Grande Guerre
Assié, Benjamin. Directeur de publication.
ACCÉDER À l'EXPOSITION

Cette exposition virtuelle a été conçue par le CIRDOC-Mediatèca occitana en 2014 à l’occasion du Centenaire 1914-1918 à partir de l’inventaire de la documentation occitane relative à la Grande Guerre.
[imatge id=20321]

Présentation

La France qui entre en guerre en 1914 est dans sa réalité sociolinguistique un pays plurilingue et multiculturel. En partant des documents en occitan mais aussi en breton, en picard ou en basque, l’exposition propose un autre regard sur la Guerre et plus largement la France du commencement du XXe siècle. 
Journaux de tranchées rédigés par des soldats-félibres, presse occitane faisant le lien entre les combattants et l'Arrière, documents de propagande,  correspondances de soldats, écrits littéraires et monuments aux morts, la documentation occitane produite pendant et après la Grande Guerre est riche et foisonnante. Ces documents témoignent d'une France désormais intégralement francophone pour les générations de la scolarisation et du service militaire obligatoires mobilisés en 1914-1918, mais qui continue d'exprimer, voire de revendiquer, sa pluralité linguistique et culturelle. 

Générique 

Version numérique de l’exposition itinérante conçue par le CIRDOC-Mediatèca occitana en 2014.
Commissariat : Benjamin Assié, conservateur ;
Documentation et textes : Aurélien Bertrand, Françoise Bancarel, Gilles Bancarel, Marion Ficat, Jeanne-Marie Vazelle.
Sources de la documentation et remerciements : CIRDOC, Institut occitan d'Aquitaine, Archives départementales de l’Aude, Archives communautaires de Pau-Béarn-Pyrénées, Archives municipales de Marseille, Archives départementales du Finistère, Centre culturel occitan du Rouergue, CRID 14-18, Ulrich Richert, Daniel Lautié, Jean-Baptiste Martin, Jean-Jacques Murat, Guy Barral, Jean-Claude Rixte.
SKMBT_C224e15102609330_0001.jpg
CIRDÒC (Béziers, Hérault), fonds Albert Boudon-Lashermes
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Albert Boudon-Lashermes (1882-1967) naît le 28 février 1882 au Puy-en-Velay, fils de Georges Boudon et Louise Lashermes. Dès l'âge de 17 ans, il écrit ses premières pièces de théâtre dont la première est imprimée en 1899. Après des études de droit et une thèse de doctorat sur la sénéchaussée présidiale du Puy (1908), il s'intéresse à l’histoire, à la généalogie et au folklore du Puy et de la région du Velay, auxquels il va consacrer toute son existence et sur lesquels il publiera de nombreux ouvrages.
Au cours de la Grande Guerre, il crée en janvier 1915 l’Escolo dòu boumbardamen école félibréenne du front, réunissant la plupart des écrivains occitans mobilisés, qui publie l’Écho du Boqueteau (numérisé et consultable en ligne sur Occitanica), journal artisanal paraissant en français et en occitan sous le titre L'Ecò dóu bousquetoun (numérisé et consultable en ligne sur Occitanica).
Après la guerre il se consacre aux études historiques sur la région du Puy et du Velay et publie ses travaux sous forme de plaquettes ou dans des journaux comme La Terre vellave et brivadoise (1926-1932), sortis de sa propre imprimerie. Poète, auteur de pièces de théâtre, historien, folkloriste, Albert Boudon-Lashermes meurt au Puy le 11 juillet 1967, où il est enterré. 

Description du fonds

Le fonds réunit essentiellement les textes d’Albert Boudon-Lashermes, manuscrits et imprimés pendant la première guerre mondiale auxquels s’ajoutent quelques unes de ses œuvres inédites ou inachevées comme l'Anthologie des poètes de l'Académie du Velay ainsi que ses travaux sur le parler du Velay. Il contient : journaux de guerre, manuscrits et cahiers tenus par Albert Boudon-Lashermes, correspondance et comptes-rendus des activités félibréenes sur le front, coupures de presse, cartes postales et documents militaires, livres plaquettes, photographies, dessins, et les journaux sortis de son imprimerie.

  - Dates extrêmes:
1911-1933

 - Langues représentées dans le fonds:
Français, occitan (provençal, languedocien, auvergnat)

- Importance matérielle :
3 ml

- Supports représentés :
monographies imprimées, périodiques, manuscrits, documents iconographiques

- Accroissement :
Fonds clos

 - Modalités d’entrée :
Don au CIRDOC par M. Yves Gourgaud en 2015
 

Pour le consulter

- Identifiant du fonds :
Fonds en cours de classement
 
- Instruments de recherche disponibles
Fonds en cours de description

Conditions d’utilisation 

- Conditions de consultation :
Consultation sur place

- Conditions de reproduction :
Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.
vignette.jpg
Guide des documents occitans de la Grande Guerre
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
journaux_tranchées.jpg
La presse en occitan pendant la Grande Guerre
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Durant la première Guerre Mondiale, la presse en occitan se fait l'écho de la crise qui traverse l'ensemble de la société française. Cette période est également riche en création de nouveaux titres de presse occitane, notamment avec le besoin de créer du lien avec l'arrière : création de journaux de tranchées et de guerre.

Petit tour d'horizon de l'évolution de la presse en occitan durant la Première Guerre mondiale.

1/ Journaux de tranchées en occitan

Les « journaux de tranchées » représentent un type de publication lié à l'évolution de la guerre de 1914-1918. Ils apparaissent dès que le front se stabilise et que commence une guerre de tranchées, conçus par des soldats et des officiers au front.

St Thomas, 22 juillet 1915, Au repos - Albums Valois. Collection Valois (VAL 120), coll. BDIC

Enterrés dans les tranchées, des soldats rédigent, de manière manuscrite d'abord, puis sous forme de petites feuilles ronéotypées ou imprimées, des journaux destinés à distraire leurs camarades. Ils jouent un rôle essentiel pour le moral des troupes, comblant l'absence de nouvelles et aidant, à grand renfort d'humour, à vaincre l'ennui, voire le désespoir.

Le premier d'entre eux, l'Écho de l'Argonne, naît en octobre 1914. Les journaux de tranchée prolifèrent sur le front français. Le Petit Colonial, LÉcho de l’Argonne, Le Poilu et L’Écho des marmites sont les premiers à être créés, suivis par beaucoup d'autres. Leur périodicité est bien souvent incertaine. On recense pourtant plus de 450 titres souvent tirés à un très faible nombre d'exemplaires, à l'exception de quelques-uns comme Le Crapouillot, imprimé à Paris à plus de 1500 exemplaires, et qui connaîtra une exceptionnelle longévité.
Les journaux édités par les troupes de première ligne sont majoritaires alors que les journaux des unités de seconde ligne (artilleurs et territoriaux, soldats du génie, cavaliers et blindés) ne représentent qu’un tiers des publications.
Les titres sont rédigés dans les unités moins exposées que l’infanterie de première ligne. Ils émanent généralement de soldats ayant une spécialité (fourriers, brancardiers, téléphonistes, vaguemestres, cyclistes, cuisiniers, etc.). Plusieurs journaux de tranchées sont rédigés entièrement en occitan. La plupart d’entre eux sont créés par les sociétés félibréennes constituées au Front.

>Titres recensés :

Lou Boulet rouge, n°3, 27 octobre 1917 - Fonds Jouveau (JOU 19-6), Coll. CIRDÒC

Ecò dóu Bousquetoun. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1915-1919.
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

Buletin de l'Escolo dóu Boumbardamen
. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne


Lou Boulet rouge [dóu Lio-Tenènt Teissier 12e Cie dóu 416e S.P. 198]. [S.l.] : [s.n.], 1917-1919.
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

2/ Journaux et revues de guerre en occitan

À la différence des journaux de tranchées, ces titres sont élaborés à l'arrière, et pour ce qui concerne l'espace occitanophone, bien loin du front. Pour autant, ils sont parfois en contact direct et permanent avec les combattants, soit par la correspondance, soit parce que leur rédacteur, comme Pierre Azéma pour Lou Gal de Montpellier, a fait l'expérience du feu avant d'être réformé suite à une grave blessure.
Ils peuvent aussi être un trait d’union entre les combattants comme dans le cas de la Gazeto Loubetenco où le rédacteur Joseph Loubet qui se définit comme un greffier “grafié de tóuti” se charge de recueillir les nouvelles qu’il reçoit du front et de les faire circuler auprès de ses lecteurs-correspondants.

Pour les uns comme pour les autres, il fallait pour parvenir à la publication surmonter à la fois les conditions matérielles imposées par la réalité des combats et la surveillance accrue de la censure qui apportait son visa sur tout échange de correspondance avec le front.

>Titres recensés :

Affiche publicitaire pour le journal Lou Gal, coll. CIRDÒC (Aff. 685)

La Gazeto Loubetenco. [Paris] : [J. Loubet], 1915-1917
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

Lou delubre : Santo Ventùri ! [Le Mont de la Victoire] : buletin di felibre de la grando guerro. Aix-en-Provence : [s.n.], 1915-1916
Voir la fiche de présentation

Lou Gal. Mount-Peliè : [s.n.], 1915-1920
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

Cacalaca. Alès : [s.n.], 1916-1936.
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

Lou Secrèt. Le Cailar (Gard) : [s.n.], 1918-1919.
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

L’Escolo de l’Uba-Luen [de l’Extrême-Nord]. [S.l.] : [s.n.], [s.d.].
Aucun exemplaire connu à ce jour, identifié grâce grâce aux informations contenues dans Lou Libre d’or de Santo Estello (p.63) et Noto de guerro de Marius Jouveau.

3/ L'occitan dans la presse et les revues françaises

L’occitan est présent dans la presse et les revues françaises publiés au cours de la première guerre mondiale. On en trouve la trace dans les publications qui paraissent sur le front et qui sont nées avec la guerre, mais aussi dans celles qui paraissent à l’arrière et qui sont pour la plupart des revues régionales ou régionalistes.

>Titres du front :

Hurle Obus : Échos des terribles torriaux, organe des tranchées du 12e territorial infanterie. [S.n.] : [s.l.], 1916-1917.
Journal de tranchées publié de 1916 à 1917 qui contient une chronique rédigée entièrement en picard. Aurait  été publié dans cette rubrique le poème en occitan de Camille Dupetit intitulé Fausse alerte.
Consulter les numéros disponibles en ligne

Poil et Plume, Gazette inoffensive et intermittente: poil des rudes lapins, plume des joyeux coqs du 81me Régiment d'Infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Dès sa parution au mois de mars 1916, le journal porte en exergue sur ses trois premiers numéros “Vivo lou Clapas!” expression contestée et remplacée par la suite par “Vivo lou Miejour” (“Vive le Midi”) pour satisfaire aux réclamations de l’ensemble des soldats méridionaux. Le journal publiait toute sortes d’articles : échos, rubriques de bons mots dont certains rédigés en occitan. Imprimé à Cavaillon, son tirage variait entre 2000 et 3000 exemplaires.

La Vie poilusienne : Journal du 142e régiment d’infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916-1917.
Ce journal fondé par Pierre Causse (1883-1951) félibre montpellierain, vigneron et poète connu sous le nom de Caussou de l’Oulivié ou du félibre de l’Oulivié voit son premier numéro paraître en mai 1916 dans les tranchées à droite de la ferme de Beauséjour, imprimé sur 4 pages, tiré à 1200 exemplaires. La Vie poilusienne qui s’adressait au 142e régiment constitué de soldats du Midi, publiait vers et proses en langue d’oc. Le journal imprimé à Montpellier à partir du numéro 6 connaîtra neuf numéros.

L'Écho du boqueteau
Voir la fiche de présentation et les numéros disponibles en ligne

>Titres de l'arrière :

Le Rayon. Supplément du Poilu Saint-Emilionnais. Bulletin religieux. Bordeaux : [s.n.], 1917-1919.
Fondé par l’abbé Daniel Bergey (1881-1950) mobilisé au 18e régiment d’infanterie, ce journal imprimé à Bordeaux est le 2ème supplément du Poilu Saint-Emilionnais. Ce n’était pas seulement l’organe du 18e R.I. mais celui des combattants de toute une commune et de leur famille ; le journal recevait des nouvelles de tous les poilus de Saint-Emilion disséminés sur le front. Il publie des articles et des poèmes en langue d’oc (béarnais) et en basque s’adressant plus particulièrement aux soldats du 18e R.I. Fondé en 1915, le journal disparaîtra en 1919 avec ses suppléments.

Le Petit Var. Toulon : [s.n.], 1880-1944.
Le Petit Var est un quotidien républicain socialiste. A l’image d’une grande partie de la presse méridionale, il prend fait et cause pour les soldats du XVe corps contre l’accusation de lâcheté lancée par le sénateur Gervais. “On s’expliquera plus tard” écrit Le Petit Var, le 26 août 1914 et tenant promesse, il publie une campagne pour une réparation morale durant tout le mois de juillet 1919. Le journal publie également de manière irrégulière des dessins humoristiques rédigés en occitan dont l’auteur reste aujourd’hui inconnu.

Revue Méridionale. Carcassonne : [s.n.], 1889-1915.
Fondée à Carcassonne par Achille Rouquet en 1886, originellement sous le nom de Revue de l'Aude, la Revue Méridionale est une revue régionaliste qui publie les textes des grands écrivains du Midi : Achille Mir, Frédéric Mistral, Roumanille, Gaston Jourdanne, Auguste Fourès. Elle fait une large place à l’occitan et publie aussi des auteurs parisiens connus comme Mallarmé. En 1915, la revue en est à sa 30ème année quand elle publie le “Clam de guerra occitan” [Cri de guerre occitan] de Prosper Estieu daté du 27 août 1914. Les années de guerre seront marquées par la publication de correspondances de guerre, de nouvelles du front et de poèmes patriotiques. La revue cessera de paraître en 1916.

Le Feu. Aix-en-Provence : [s.n.], 1905-[1943?]. (NS 1917)
Organe du régionalisme méditerranéen, la revue Le Feu est publiée deux fois par mois à Aix-en-Provence par Emile Sicard et Joseph d’Arbaud. Après avoir cessé de paraître lors de la déclaration de guerre Le Feu, reparaît dans une nouvelle série en janvier 1917. Affichant son attachement à Mistral, à la renaissance provençale et à la fraternité des pays d’Oc, la revue revendique la renaissance des provinces et défend la cause régionaliste. Bien qu’écrite en majorité en français la revue consacre plusieurs articles aux auteurs occitans.

vignette.jpg
L'Echo des Gourbis. - N°21 (octobre 1916)
Lafforgue, Jules (18..-1947)
Malzac, Franc
Cazes, Jean
Leclerc, Marc
Bouisson, Albert
Pautard, Etienne
De Bragues, Marie-Louise
.
vignette.jpg
L'Echo des Gourbis
Lafforgue, Jules (18..-1947)
Malzac, Franc
Cazes, Jean

L'Écho des Gourbis, « journal antipériodique des tranchées et boyaux », comme le dit son sous-titre, est “l'organe des troglodytes du front”. Rédigé par des membres de régiments du Quercy et de Gascogne, il publie d'amusants échos, des anecdotes plus ou moins authentiques, des articles, le tout sur un ton généralement humoristique. Le journal publie parfois des chants occitan, chaque numéro est agrémenté d’un livre d'or rempli par ses rédacteurs.

echo_boqueteau6.jpg
L'Echo du boqueteau. - Annado 02, n°11 (1916)
Boudon-Lashermes, Albert (1882-1967)
Buridan
G. de la Maloutèiro
Eyraud d'en Va
Journal conçu et rédigé sur le front par les Félibres de l'Escolo dóu Boumbardamen.
echo_boqueteau5.jpg
L'Echo du boqueteau. - Annado 02, n°10 (1916)
Boudon-Lashermes, Albert (1882-1967)
Jouveau, Marius (1878-1949)
Journal conçu et rédigé sur le front par les Félibres de l'Escolo dóu Boumbardamen.
sur 2